[OS] Les peluches ^

**Mystic-Dream** Mar 19 Oct 2010 - 14:07

Ceux-ci est mon premier OS. Je vous le poste en sachant qu'il n'est pas très réussi, mais justement. J'attends vos impressions pour savoir ce qu'il en est En tout cas j'espère tout de même qu'il vous plaira.
Bonne lecture Wink

Les peluches

Une fête foraine. L’agent Teresa Lisbon gara son véhicule avec un léger sourire sur les lèvres. Elle se souvenait encore des sorties en famille lorsqu’elle était enfant. Son père voulait toujours gagner une peluche pour sa femme et son unique fille, même si pour cela il devait passer des heures devant un stand. C’était devenu une sorte de rituel, un rituel qu’elle regretterait quelques années plus tard. L’agent du CBI secoua doucement la tête, comme pour chasser ses souvenirs. Elle n’était pas du genre à se laisser dominer par ses émotions, et encore moins durant une enquête. C’était d’ailleurs probablement pour cela qu’elle dirigeait une équipe du CBI à son âge. Elle sortie rejoindre ses collègues et leur demanda de poser des questions autour d’eux. Un adolescent appartenant à cette famille de forain avait été tué. Quelqu’un savait forcement quelque chose à son sujet, un indice qui les mettrait sur la voie de son meurtrier.

« Jane, vous venez avec moi. On va voir la grand-mère. »

Le consultant la suivit, son éternel sourire collé sur le visage. Parfois, elle souhaiterait pouvoir lui faire ravaler cet air insolent, et à d’autres moments … Enfin bref. Ce n’était un secret pour personne : Patrick Jane était le plus horripilant des messieurs je-sais-tout et il fallait que ce soit elle sa baby-sitter ! Les deux jeunes gens marchaient parmi la foule, s’observant à la dérobée. Jane admirait la lueur étrange qui brillait dans les yeux de sa supérieure. Elle semblait apprécier cet endroit. Cela paraissait lui rappeler quelque chose et la déstabilisait en même temps, parce qu’ils étaient là pour enquêter et non pour se laisser aller aux souvenirs. Quant à elle, elle le surveillait. On aurait dit un gamin dans un magasin de friandise et elle était certaine qu’il se tenait prêt à faire une bêtise qu’elle devrait rattraper par la suite.

« Jane, je vous préviens nous sommes là pour rendre visite à la famille de la victime alors pas de débordement et … mais où est-il encore passé ? »

Il ne tenait pas deux minutes en place ! La jeune femme regarda autour d’elle à la recherche de boucles blondes, sentant déjà la colère lui monter aux joues. Il était vraiment insupportable ! Et bien tant pis pour lui, elle n’avait en aucun cas besoin d’un consultant pour mener son enquête. L’équipe se débrouillait très bien avant son arrivée, il n’y avait aucune raison pour qu’il n’en soit pas de même après son départ ! Elle reprit donc le chemin jusqu’à la roulotte de Madame Fenning, le pas rapide et légèrement vexée qu’il l’ait laissé planté là. Enfin pas vraiment vexée. Pourquoi le serait-elle ? Non simplement furieuse qu’il ne l’écoute jamais. Sa réaction restait professionnelle et n’avait rien à voir avec le fait qu’il était le seul à pouvoir la faire rire ou qu’elle se sentait étrangement bien en sa présence. Trop bien pour leur intérêt commun d’ailleurs. Non absolument rien à voir avec ces balivernes. Pour la énième fois de la journée, Teresa chassa de son esprit des pensées inappropriées. Elle frappa à la porte de la roulotte et attendit une réponse.

« Madame Fenning, c’est le CBI. Ouvrez ! »

Elle toqua une nouvelle fois avant de se rendre compte que la porte était ouverte. Une légère pression de la main suffit à la faire basculer afin de pénétrer à l’intérieur. La décoration était … disons très particulière. Teresa avait l’impression d’entrer dans la caverne de Madame Irma. Cette femme devait certainement s’approprier des dons de voyance ou quelque chose du même genre. Même son apparence sortait tout droit d’un livre de conte. Elle retint un sourire en pensant à ce qu’aurait dis Jane s’il avait été là. Finalement son absence n’était peut-être pas une mauvaise chose. La vieille femme la fixait, remettant quelques longues mèches de cheveux gris sous son châle.

« Bonjour agent Lisbon. »

« Vous connaissez mon nom ? » Demanda-t-elle, surprise.

« J’attendais votre visite. »

Ce n’était pas une réponse mais elle devait se concentrer sur son interrogatoire et poursuivit.

« Vous savez pourquoi je suis là alors. »

« C’est exact. Les cartes m’ont appris la mort de mon petit fils. »

Une fois de plus, la jeune femme fut surprise de l’absence d’émotion sur le visage de son interlocutrice.

« Je vois …Madame Fenning, Sam avait-il des ennemis, des personnes qui lui voulaient du mal ? »

« Nous avons tous des ennemis. Je ne connaissais pas les siens. »

L’agent Lisbon se retenu de lui demander d’un air sarcastique si ses cartes ne pouvaient pas lui donner le nom de l’assassin, mais il s’agissait d’une réplique digne de Jane qu’elle évita de formuler.

« Son comportement avait-il changé ces derniers temps ? Avez-vous remarqué quelque chose qui sortait de l’ordinaire ? »

« Vous savez Sam était un adolescent très actif. Il ne tenait pas en place. »

« Bien. Je prends ça pour un non. »

Elle lui posa encore quelques questions auxquelles elle n’eut droit qu’à des répondes tout aussi évasive, la remercia de son attention et se leva pour repartir. Elle n’avait rien trouvé de très concluent, mis à part le fait que cette conversation la mettait mal à l’aise et qu’elle était heureuse qu’elle se termine.

« Il n’en résulte rien de bon vous savez. »

« Je vous demande pardon ? » demanda-t-elle sans comprendre en se retournant.

« Vos sentiments ne devraient pas rester enfermé dans votre cœur. Même si vous êtes terrorisée à l’idée de les laisser s’échapper, ce n’est pas bon pour vous. »

« Je … Je ne vois pas de quoi vous parlez. »

Son cœur s’était comme arrêté de battre. Elle ne se sentait décidemment pas très bien dans cette roulotte. Il fallait qu’elle sorte. Elle posa sa main sur la poignet de la porte, mais se figea en entendant la voix de la voyante.

« Je crois que si au contraire. Je parle de l’homme blond qui vous attend devant ma roulotte. Monsieur Patrick Jane c’est ça ? Vous aurez ce que vous voulez, si vous vous en donnez la peine … »

Teresa poussa la porte afin de ne pas en entendre d’avantage. Elle se retrouva devant son consultant qui l’attendait, souriant.Pourtant il perdit bien vite son sourire en voyant la pâleur de sa supérieure.

« Lisbon ça ne va pas ? »

Il jeta un regard en direction de la vieille femme qui les observait par la fenêtre. Qu’est-ce qui avait pu se passer pour mettre Lisbon dans un état pareil ? Il détestait la voir aller mal. Rien que le fait que quelqu’un ait pu la blesser le mettait dans une colère noire. Elle lui signifia que tout allait bien et qu’elle n’avait rien appris d’important, mais l’inquiétude ne quitta pas ses yeux bleus aciers avant qu’elle n’ait repris des couleurs. Finalement, ils se dirigèrent vers la sortie.

« Où étiez-vous encore passé Jane ? »

« Moi, nulle part. »

« Je ne vous crois pas. »

« Et vous avez raison. » lui dit-il avec un sourire charmeur. Il lui prit le bras et la força à bifurquer sur la droite.

« Hey ! Lâchez-moi ! Jane ! Où est-ce que vous m’emmenez ? »

« Arrêtez de râler, vous le verrez bien. » répondit-il en riant.

Elle aurait voulu résister, se mettre en colère mais le voir rire lui hottai toute résistance. Au contraire, cela lui faisait même du bien et elle se mit à sourire à son tour. C’était dans des moments comme cela que son poul s’accélérait étrangement, que sa respiration devenait anarchique et qu’elle essayait de trouver une raison autre que la présence de son consultant à ses côtés. Ils finirent leur course devant un stand. Un stand qu’elle reconnut instantanément : c’était celui des peluches de son enfance.

« Mais … Jane comment avez-vous su ? » demanda-t-elle émerveillée.

Il plongea son regard dans le sien avant de lui répondre.

« Ce sont vos yeux. Ils vous trahissent toujours. »

« Merci. »

Ils se placèrent dans la file d’attente.

« C’était mon père qui … moi je ne sais pas si … »

« Je vous apprendrais. »

Le monde autour d’eux avait comme disparu. Ils demeuraient les yeux dans les yeux, et à cet instant précis, leurs regards en disaient long sur ce qu’ils ressentaient. Jane tenait toujours le bras de Lisbon. Celle-ci glissa sa main dans la sienne. Peut-être qu’elle aurait ce qu’elle voulait finalement. En tout cas, elle n’avait plus peur.