Red desperation (OS) ^

Voilà un nouvel OS. J'espère que ça vous plaira.


Cette enquête était particulièrement difficile pour elle.
Beaucoup de choses, enfouies au plus profond d'elle-même, refaisaient soudain surface.
Elle se souvenait qu'elle aussi avait perdu ses parents.
Qu'elle aussi avait dû faire face à des responsabilités très tôt.
Qu'elle aussi avait dû élever seule sa famille et grandir avant tout le monde.
Qu'elle aussi avait dû se battre pour s'imposer, pour devenir chef d'équipe dans son métier.
Qu'elle aussi avait perdu tant d'amis, tant de proches, comme Bosco.
Qu'elle aussi était face aux dangers de ce monde chaque jour, mais devait lutter.
Qu'elle aussi avait une vie seule, désespérément seule depuis très longtemps...

Aujourd'hui, la faille s'était rouverte, elle craquait.

Elle était seule dans son salon. Seule dans sa tristesse.
Les larmes lui coulaient le long des joues.
Elle avait sorti un verre et sa bouteille, cachée depuis des années.
Elle était là devant elle, vide.

Aujourd'hui, elle s'était laissée aller.

Elle était perdue dans ses pensées, lorsqu'elle entendit sonner.
Elle hésita longuement avant de se lever.
Elle essuya ses larmes du revers de la main, et arrangea une mèche derrière son oreille.
Elle peinait à arriver à la porte, l'effet de l'alcool se faisait ressentir.
Elle défit le loquet et ouvrit.
Elle resta collée contre le coin de la porte, ayant du mal à rester debout.
Elle n'avait vraiment pas envie de le voir.

Non, pas aujourd'hui.

Elle voulut le renvoyer aussitôt, mais il entra.
D'une voix hésitante, et presque trop dure:
- Qu'est-ce que vous faîtes ici?

Il jeta un rapide coup d'oeil sur elle, puis sur la table du salon.
Il comprit aussitôt:
- J'ai senti que ça n'allait pas.

Il se tenait maintenant au milieu de l'appartement.
Elle se tenait toujours à la porte et le regarda un instant.
- Laissez-moi tranquille, allez-vous en!
Elle fit la moue et fronça les sourcils.
Il n'y prêta pas attention.
- Non, je ne peux pas vous laisser comme ça.

Il voulait toujours jouer les grands seigneurs. Il voulait toujours tout trouver et avoir raison.
Mais elle ne voulait pas se confronter à lui.

Non, pas aujourd'hui.

C'est trop beau et trop bien écrit
Je m'imagine très bien la scène et j'adoore
Tu prévois de faire une suite ?

C'est super bien écrit

Et tout comme JA et JisbonFan : VLS

Superbe, j'adore

Merci les filles

Voici la suite et fin. Je suis un peu déçue par mes dialogues, ça fait un peu trop fleur bleue je trouve, mais j'ai pas réussi à trouver mieux.


Vous me direz ce que vous en pensez. :bla_bla:


Elle ferma la porte malgré elle et partit s'asseoir sur le canapé.
Elle s'enfonça au fond du coussin, elle s'enfonça dans son chagrin.

Il vint se mettre à côté d'elle.
- Dîtes-moi, qu'est-ce qui ne va pas?

Elle sourit intérieurement. Cette question résonnait dans sa tête.
La réponse pouvait être longue. Mais elle n'en avait plus la force.
La seule chose qui sortit fut:
- Ma vie est vide.

Elle n'osa pas le regarder. Elle retenait ses larmes et avait honte de son état.

- Voyons, pourquoi vous dîtes cela? Vous avez un boulot. Vous y êtes dévouée et même très douée. Vous avez une équipe sur qui compter, qui sont tous des amis, ne l'oubliez pas.

Elle le regarda enfin. Non sans peine, car elle sentait sa tête lourde, très lourde. Elle avait les yeux humides. Mais lui, il lui souriait.
- A quoi ça sert tout ça? Je suis quand même seule...

Elle détourna son regard et baissa les yeux. Elle se sentait vulnérable. Elle n'aimait pas être dans cet état.

Il lui attrapa le menton une seconde et fit tourner son visage vers lui. Il la fixa alors longuement.
- Vous n'êtes pas seule. Vous avez vos collègues, vous avez vos frères et je suis là moi. Vous vous ennuieriez encore plus si je n'étais pas là.
Qui vous taquinerait tous les jours? Qui vous ferait des plans qui vous angoissent tant?

Elle voulut sourire, mais elle fut plutôt prise de colère.
- Ne parlez pas de vous s'il vous plaît!

Elle ne savait pas pourquoi elle était si en colère contre lui. Ses pensées s'entremêlaient, son esprit était confus.

Il était soudain inquiet. Même presque vexé. Mais intérieurement il l'excusa, vu son état.

Pourtant elle ne décoléra pas.
Elle continua même sur sa lancée.
- Vous êtes là sans être là. Vous manipulez tout le monde, vous mentez tout le temps. On ne sait jamais si vous êtes sincère ou non. Vous êtes juste aveuglé par votre vengeance. Il n'y a que ça qui compte pour vous. Vous ne vous attachez pas aux gens. Vous ne partagez rien, on ne sait jamais ce vous pensez réellement. Ce que vous ne comprenez pas, c'est que moi, j'ai besoin de savoir, je veux...

Elle avait débité ça d'un coup, d'un grand éclat de voix, suivi d'un rire nerveux. Elle ne savait plus ce qu'elle disait, ce qu'elle faisait. Sa tête lui tournait.
Pourtant elle se pencha vers lui, à bout de souffle.
Ses yeux étaient remplis de larmes. Lentement, elle approcha ses lèvres.

Il était surpris, mais surtout ému. Une vague d'émotions l'envahit. Son coeur battait si fort. Si fort, qu'il ne savait plus l'effet que cela produisait.
Il sentait l'air chaud de sa respiration sur son visage. Il ferma à demi les yeux.
Il ne savait que faire, il était perdu.
Il soupira. Il sentit de la chaleur sur sa bouche. Elle devait être tout prêt de lui. Mais il ne pouvait pas.
Il tourna légèrement sa tête et se recula.
Il rouvrit les yeux.

Elle était là devant lui. Elle était triste. Elle semblait si fragile. Elle était si belle, malgré ses yeux noyés et son teint rouge.

Il s'en voulait, car il aurait voulu se laisser aller. Mais il ne pouvait pas.
- Je ne peux pas. Je suis désolé. Je ne veux pas qu'il vous arrive du mal par ma faute. Je me dois de vous protéger.

Elle le regarda.
- Non c'est moi qui suis désolée, je n'aurais pas dû. Je ne sais pas ce qui m'a pris.

Les larmes inondaient son visage. Elle ne pouvait plus se retenir.

Il la prit dans ses bras et la serra fort contre lui.

Elle pleurait.

Il lui caressa les cheveux. Il voulut pleurer avec elle.
- Je suis là. Je serai toujours là pour vous. Vous pouvez compter sur moi.

Elle s'arrêta de pleurer. Elle retourna s'asseoir dans son coin. Elle eut un petit sourire.
Elle se sentit plus apaisée, mais fatiguée.

Il se leva et la regarda en souriant:
- Vous êtes une femme extraordinaire. Reposez-vous maintenant.

Elle s'allongea sur le canapé. Elle ne put que dire:
- Merci.

Il se dirigea vers la sortie. Puis, il prit une profonde respiration, et se retourna pour l'admirer encore une fois. Il lui dit:
- Ne désespérez pas. Je ne peux pas encore, mais peut-être un jour nous deux...
Il rougit et se sentit mal à l'aise.
Il sourit timidement.

Elle lui rendit son sourire.

Il partit.

Elle avait à nouveau le sourire. Elle avait quelque chose auquel se raccrocher. Elle avait maintenant l'espoir.

Oui, à partir d'aujourd'hui.

Très jolie fin

Merci

Olalala c'est trop beau

Et la fin est juste ... MAGNIFIQUE

Thank

Ils sont trop mignons

Et puis un "presque" baiser c'est quand du jibson donc ca fait plaisir

Moi j'aime beaucoup comment tu écris en tout cas

Merci pour ce joli moment

Oua c'est trop beau

J'adore du JISBON JISBON et encore du JISBONN !!
C'étais super :) !!

J'aime beaucoup ce petit OS, je ne trouve pas les dialogues si guimauve que ça.

Et puis tu restes dans l'esprit de la série malgré le Jisbon avec une Lisbon tourmentée par sa non vie et un Jane qui vit toujours dans le passé.

Bref, j'ai bien aimé lire ce petit OS

J'aime le Jisbon.
J'aime ton OS.
J'aime les fins pas trop roses, mais pleines d'espoir.
J'aime les effets de style avec les répétitions de ton OS.
J'aime tes dialogues qui ne sont pas si guimauve que ça (ou alors un p'tit nounours en guimauve?).
J'aime les nounours en guimauve.
J'aimerais lire encore beaucoup de fancfics comme celle-là!!

Je suis toute à fait d'accord avec kiffkiff

à toutes.

Ca me fait super plaisir tous vos com'.

J'essaye de rester toujours dans l'esprit de la série, mais c'est pas évident.

Je fais du à petite dose, car pour l'instant il n'en est rien dans la série, alors difficile d'imaginer le contraire.

Mais j'aimerais bien qu'il y ait des petits moments comme ça.

Tu sais quel est le signe que j'aime une fic? Je relis et relis encore et encore les passages pour m'en imprégner. Aujourd'hui j'ai relu beaucoup, beaucoup de passages ;-)

enjoy a écrit:Tu sais quel est le signe que j'aime une fic? Je relis et relis encore et encore les passages pour m'en imprégner. Aujourd'hui j'ai relu beaucoup, beaucoup de passages ;-)

Ca me touche beaucoup ce que tu dis! Merci merci!