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Made With Love [Oeuvre Originale]

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Made With Love [Oeuvre Originale] Empty Made With Love [Oeuvre Originale]

Message  Nono2b Mer 16 Nov 2011 - 17:07

Parce que j'ai quitté mes ami(e)s, parce que c'est dur et parce que j'ai fais des rencontres extraordinaires. Je ne poste que maintenant, nourrissant ainsi l'espoir de les revoir. Je vous raconte dans cet Os ma dernière soirée avec ceux que j'aime. Tout est vrai, les paroles, les mots écrits, les gestes... Sauf les prénoms de mes amies que j'ai changé. Je me souviens de tout, tout simplement parce que c'était la dernière soirée.
Humour et émotion !
J'espère que vous aimerez !
___________________________________

Made with love

Prolonger les adieux ne vaut jamais grand-chose ;
ce n’est pas la présence que l’on prolonge, mais le départ.
Elisabeth Bibesco, extrait de Le sapin et le palmier.

Les déménagements sont les mouvances de l’existence.
Ca bouleverse, ça empêche l’habitude…
Louise Portal, extrait de Jeanne Janvier.


C’est toujours là même chose. On arrive, on rencontre, on s’aime, on prend nos petites habitudes et on doit s’en aller, laissant tout derrière nous. Nos premiers regards, premiers sourires, premiers rires et premières disputes. Tout disparaît mais on doit faire avec.

Telle est ma vie. Mais je savais que ça arriverait un jour, qu’au bout de six ans, je devrai m’en aller. Même si je ne suis pas heureuse, mes ami(e)s le sont et c’est tout ce qui m’importait. Même si je sais que notre amitié n’est que du vent, que superficielle, elle ne l’était pas pour moi. Et je faisais avec. Me laissant enjamber lorsque je me retrouvais au sol. Cherchant leur soutient lorsque je n’allais pas bien. Evitant d’essuyer mes larmes pour qu’elles les remarquent et me demandent ce qu’il ne va pas.

Mes yeux semblaient supplier :

- Regardez-moi, faites juste un peu attention à moi.

Je compensais en nourrissant notre amitié avec tout ce que j’espérai, en inversant les rôles. En étant là pour elles.

Et tout allait bien.

Jusqu’à ce soir là. Où j’allais tout quitter. Où mes illusions se briseraient. Où les nuages se dissiperont. Où mes yeux pleureront. Et où je comprendrai.

Mais lorsque je me sentais à bout, sur le point d’imploser. Une femme posait sa main sur mon épaule et me souriait. Je retrouvais alors cette sérénité et ce calme.

Je suis pourtant une élève effacée, qui ne fait pas de bruit et ne se fait pas connaître par ses notes. Elle n’aurait jamais dû me remarquer, montrer un si grand intérêt à vouloir me connaître. A vouloir savoir d’où venaient ses mots tristes qui ressortaient si souvent dans mes écrits. Avec elle, j’avais envie de tout lui dire, de tout déballer. Mais je ne le faisais pas, ayant peur du regard moqueur qu’elles poseraient sur moi en attendant que je sorte de la classe où je me transformais. Où je redevenais une adolescente de quinze ans normale. Notre relation ne ressemblait pas au simple élève/professeur. C’était plus loin, un peu comme une seconde mère. Indéfinissable.

Donc, ce fut ce soir là que je compris que notre amitié était seulement nécessaire dans l’instant présent et qu’au moment de se quitter, je ne les reverrai peut être plus jamais. Que je serai la seule à prendre des nouvelles et qu’on donnerait signe de vie que lorsqu’elles iraient mal.

Et tout irait bien.

Le changement de musique monté à fond me fit revenir sur Terre, effaçant ses pensés qui donnaient envie de se jeter sous une voiture. Je me souvins que j’étais à l’Ambassade France pour la fête de la musique. Je vis mes deux amies essayer d’échapper au magicien qui faisait quelques tours de magie pour amuser la foule et qui avait flashé sur mon amie Victoire. J’éclatais de rire en leur faisant un signe. Elles me virent et vinrent vers moi.

- Il me saoul ! fit Victoire en s’asseyant à mes côtés.

Je ris et Aline fit de même.

- Sérieusement, y’a plein d’autres filles, non ?

- Mais il n’a d’yeux que pour toi, my dear ! fis-je d’un grand sourire.

- La ferme, grogna-t-elle.

J’éclatais de rire. Et remarquait tout de suite la femme qui m’avait tant aidé cette année fendre la foule pour venir nous retrouver, Aziz, notre surveillant préféré, sur les talons. Je leur souris et grimaçais lorsqu’elle me prit la main pour m’entraîner sur la piste de danse. Je hais danser… Surtout dans ce genre d’ambiance où les adultes sont en majorités.

J’attrapai au passage la main de ma meilleure amie pour que je ne sois pas la seule à me ridiculiser. Je savais qu’elle détestait danser autant que moi. Aziz se chargea d’amener Victoire avec lui qui se laissa faire. Elle, elle aimait ça, danser.

Lorsque ma prof lâcha ma main, j’en profitais pour m’éloigner et retrouver Victoire qui finalement ne dansait pas. Elle me vit et me fit signe d’approcher.

- Regarde, le gay comme il danse bien ! fit-elle en pointant du doigt un surveillant qui semblait très précieux.

- Wow ! La vache ! m’exclamais-je.

Un Michael Jackson en format Algérien. Ses pieds donnaient l’impression de glisser et il attrapait les quelques jeunes filles qu’il y avait sur la piste, les faisant tournoyer pour finalement les abandonner avec un sourire aux lèvres.

Aline nous retrouva, elle semblait vexée.

- Je vous cherchais partout ! Vous auriez pu m’attendre quand même.

- Je pensais que tu me suivais, me défendis-je.

Elle me foudroya du regard et je lui fis un sourire timide. Ca, c’était Aline, toujours à s’imaginer des choses et à démarrer au quart de tour.

- Salut, tu veux un tour de magie ? proposa le magicien qui nous avait retrouvées.

- C’est pas vrai, murmura Victoire entre ses dents serrées.

Je pouffais de rire dans ma main tandis qu’Aline lui faisait un petit sourire qui semblait dire « Pas de bol, mon gars ».

- Ecoute, depuis le début de la soirée tu m’a fais une dizaine de tours, les autres invités veulent peut être les voir aussi, tenta-t-elle.

- T’as quel âge ? fit-il avec un accent très prononcé.

- Ok… se lamenta-t-elle.

- Tu veux danser ? continua-t-il.

Elle se pinça les lèvres, évitant la réponse de sortir trop précipitamment.

- Peut être plus tard, d’accord ?

Il semblait déçu mais hocha la tête. Lorsqu’il partit, je ne pu m’empêcher de la frapper sur le bras.

- Mais t’es con ou quoi ? Tu ne pouvais pas lui dire non ?

- Arrête le pauvre…

- Tu ne diras plus ça dans dix minutes, tu verras, l’informais-je.

Elle me tira la langue et le vent souffla, faisant bouger les branches d’arbre très près de nos têtes. Une se coinça dans mes cheveux et je grimaçais en la retirant. Aziz nous rejoignit ainsi que ma prof qui se dandinait jusqu’à nous. Je souris.

- Alors, on ne danse pas ? sourit notre professeur de français.

- Bof, faisons-nous en haussant les épaules.

- Roh, les filles ! C’est la fin de l’année, il faut en profiter !

Cette dernière phrase eut le dont de me faire perdre mon sourire. Oui, c’était la fin de l’année comme c’était la fin de notre si fragile amitié.

- C’est assez dur avec un mec qui nous colle, répondit Victoire.

- Qui te colle, précisais-je d’un grand sourire qui était revenu aussi vite qu’il était partit.

- Qui est-ce ? nous demanda notre surveillant.

- Le magicien.

- Tu as de la chance, Victoire, il est plutôt mignon. Il a de beaux yeux.

- Mouais, fit-elle.

Notre professeur, Linda, éclata de rire.

La soirée ne s’annonçait peut être pas aussi criante d’émotion et de cœurs déchirés.

- Victoire, fit une voix en posant sa main sur l’épaule de mon amie.

Cette dernière se retourna puis hurla en voyant l’énorme masse caché dans l’ombre et les branches.

- Je ne sais pas comment je dois le prendre, ma chérie, fit son père moqueur.

Elle s’excusa auprès de celui-ci en tentant d’étouffer ses éclats de rire tandis qu’Aline, Linda, Aziz et moi faisions tout le contraire.

- Dis le moi s’il vous embête encore, me fit Linda en posant une main sur mon bras.

J’hochais la tête et lui sourit.

oOoOoOoOo

Au début, ça me faisait rire mais maintenant j’avais la trouille. Le magicien insistait beaucoup trop auprès de mon amie et je m’inquiétais, je voyais la panique envahir petit à petit son visage. Je cherchais donc du regard mon professeur et la vit. J’allais vers elle.

- Mme, le magicien commence à me faire un peu peur, lui confiais-je en montrant Aline et Victoire embarrassées.

- Je préviens la sécurité, fit-elle.

Et nous fûmes tranquilles toute la soirée. Aline dû rentrer chez elle aux alentours de minuit mais je ne lui fis aucun adieux, je la voyais le lendemain.

Jusqu’aux alentours de deux heures du matin où nous commencions à tomber de fatigue. Victoire me tapa le bras, me réveillant au passage.

- Regarde ! Notre prof’ se fait draguer au bar ! s’exclama-t-elle.

Je la vis, appuyée contre le comptoir, riant et souriant au jeune homme face à elle. J’éclatais de rire.

- Viens, j’ai une connerie à faire ! fit-elle en m’entraînant par le bras.

Elle se mit sur le côté, de façon à ce que Linda puisse la voir mais pas l’homme qui la courtisait et mima un cœur avec ses mains, sa bouche en cul de poule, comme si elle embrassait passionnément. J’hurlais de rire, mettant ma main devant ma bouche pour le retenir un minimum. Mais mes rires redoublèrent lorsque je vis notre professeur rougir à vue d’œil et se dandiner, mal-à-l’aise.

- Fuyons ! cria mon amie en me prenant par la main.

Mes rires m’empêchaient de courir comme je le voulais, me trainant, la main sur le ventre et les larmes aux yeux. Victoire se cacha derrière un arbre tandis que je faisais le guet, hilare. Je vis Linda s’approcher à grandes enjambées.

- Je crois que tu es à découvert, murmurais-je à mon amie.

- Meeeerde, fit-elle.

Mais lorsque notre professeur fut à ma hauteur, je sus que mon amie ne craignait rien. Elle était certes rouge de honte mais un sourire amusé tranchait ses lèvres. Et je pus enfin lâcher l’éclat de rire que je retenais.

oOoOoOoOo

- Un tour de magie ? proposa le magicien à mon amie.

Elle soupira puis accepta.

- Il s’appel comment ?

- Le french-kiss.

- C’est mort ! répondit-elle précipitamment.

J’éclatais de rire face au ton qu’elle avait employé.

- Je ne vais pas t’embrasser, précisa le jeune homme.

- D’accord dans ce cas.

Il lui tendit une carte et un stylo puis lui demanda :

- Ecris ton nom sur la carte, fit-il en faisant de même avec lui.

Lorsque je vis qu’elle marquait un V, je me penchais et lui murmura de mettre un autre nom. Elle prolongea alors la deuxième barre du V pour le transformer en Y. Elle écrivit Yasmine. Et je faillis éclater de rire, c’est le nom d’une de nos amies avec qui elle était en froid ces derniers temps.

- Yasmine ? lut-il.

Il me regarda, surpris puis j’hochai la tête lentement, acquiesçant.

- Alors, plis ta carte en quatre et mets la dans ta bouche.

- Pas question.

Il le fit avec la sienne et Victoire céda. Lorsqu’il demanda à ce qu’elle ouvre la bouche et retire la carte, il la prit des mains et l’ouvrit. Emeric y était inscrit. Elle haussa les sourcils, surprise. Quand le magicien fit de même avec celle qu’il avait dans la bouche, Yasmine était écrit sur sa carte.

- Cool, souffla Victoire.

- Maintenant on y va, fis-je en la trainant par le bras.

Linda, qui nous surveillait de loin vint à notre rencontre et nous demanda quel tour il nous avait joué. Victoire lui expliqua et éclata de rire en racontant le nom qu’elle avait écrit sur la carte.

- Roh, t’es dégueulasse ! s’exclama notre professeur en riant. Tu aurais pu mettre Noémie !

- Eh ! fis-je.

Elle me sourit et laissa Victoire finir.

oOoOoOoOo

Tout allait bien, jusqu’à maintenant. Jusqu’à ce que ses parents prononcent cette phrase.

- Victoire, on y va.

Elle me jeta un regard qui voulait tout dire. Elle m’entraîna dans un coin calme, je pouvais sentir le regard triste de Linda sur nous. Aussi l’émotion qui me brûlait la gorge.

- On se reverra, d’accord ? me fit-elle en me serrant la main comme pour se convaincre elle-même.

C’était du vent mais en cet instant je ne le savais pas. Je me contentais d’hocher la tête, incapable de parler. Je vis dans son regard qu’elle était déçue.

- Tu vas me manquer, fis-je alors.

Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, je me retrouvais dans ses bras, elle pleurant contre mon épaule et moi les bras ballants. Je ne sais toujours pas si c’était de la comédie ou réel mais je l’ai tout de même serré contre moi, de toutes mes forces d’amie écorchée. Elle se détacha de moi, les souffles coupés par ses sanglots. Et moi, je ne pleurai pas. J’aurai pourtant dû être la première à le faire. Elle glissa quelque chose dans la poche de ma veste et je reconnus le carnet qu’elle m’avait fait avec plein de photos souvenirs et de commentaires.

Elle attrapa mon visage et me fit un baiser sur la joue, la mouillant de ses larmes. Elle retint ma main encore quelques secondes avant de la lâcher et de s’en aller sans jamais me tourner le dos. Alors enfin, la voyant ainsi, très peu de larmes coulèrent sur mes joues chaudes. Elle fit de même en me voyant et je dû détourner le regard pour ne pas hurler de douleur. Mon cœur semblait écrasé, tentant de remonter dans ma gorge.

Je m’assis sur une marche, la tête dans mes mains, anéantie. Je sentis une présence à mes côtés mais ne réagis pas. Je savais qui c’était, je l’avais reconnu à l’odeur de clémentine qui s’émanait d’elle.

Linda.

Elle me frotta le dos, tentant de m’apaiser. Je relevais le visage vers elle, les yeux humides puis la remerciais d’un sourire. Elle se leva alors, sachant pertinemment que j’avais besoin d’être seule.

Je remarquais en cet instant qu’elle me connaissait bien…

oOoOoOoOo

Ce fut à moi de m’en aller. Je partis très peu de temps après Victoire, le cœur toujours en miette, mes yeux semblaient ne pas vouloir se dégorger de cette eau salée que je tentais par tous les moyens de ne pas laisser couler. Je cherchais Linda du regard, elle était en grande discussion et riait aux éclats. Je ne devais pas faire disparaître les étoiles dans ses yeux à cause de mon départ. Je regretterai certainement de ne pas lui avoir fait mes adieux mais tant pis.

Sur le chemin pour aller jusqu’à la voiture, j’entendais la musique s’éloigner et je me sentais perdre pied. Vacillante, des points noirs devant les yeux, je m’arrêtai soudainement.

- Je reviens, fis-je à mes parents.

Je tendis mon portable à ma mère pour éviter qu’il ne tombe dans ma course.

- Où vas-tu ? me demanda-t-elle.

- Je reviens, répétais-je.

Jamais je n’ai couru aussi vite. Mes jambes semblaient partir devant tandis que moi, je suivais derrière. Je ne les commandais plus. Les bruits de mes pas résonnaient dans mon crâne. Insupportable.

J’entendis enfin la musique. Je n’oublierai jamais, c’était Bad Romance de Lady Gaga. Je parcourrai la foule des yeux, la cherchant puis je la vit, assise à une table, discutant avec quelqu’un qui m’était inconnu. Je me penchais et elle me vit, elle sembla surprise.

- Je peux vous parler deux minutes ? demandais-je.

Les mots avaient tant de mal à sortir, mes lèvres semblaient si difficiles à ouvrir.

- Bien sûr.

Elle me suivit et je me rendis compte que plus tard que j’avais choisi le même endroit que Victoire.

- Je ne sais pas ce qu’il m’arrive, j’ai l’impression d’être à l’extérieur de mon corps, paniquais-je.

- Calme-toi, s’inquiéta-t-elle.

- Je ne sais pas ce que j’ai… Quand j’ai entendu la musique s’éloigner, j’ai eu l’impression de m’évanouir.

- C’est le contre coup.

J’éclatais en sanglot bruyamment. Elle ne s’y attendait certainement pas car elle me prit précipitamment dans ses bras, me berçant, me murmurant que tout irait bien. Dans ses bras, j’avais les mains sur les yeux, tentant d’empêcher mes larmes de couler. Je voulais simplement que tout s’arrête.

Que tout aille bien.

Elle me relâcha mais posa ses mains sur mes bras. Je la fixais alors dans les yeux et remarquais à travers ses lunettes rectangulaires, ses yeux humides.

- Promettez-moi, commençais-je la voix brisée. Promettez-moi de venir me voir.

- Je te le promets.

Elle me prit une nouvelle fois dans ses bras, scellant ainsi ses paroles, les rendant plus vraies encore. Je pu cette fois me serrer contre elle, posant ma tête sur son épaule. Comme la première fois, elle se détacha de moi et me regarda. Elle prit mon visage en coupe et me dit :

- Tu es trop gentille, Noémie.

J’hochais la tête. Qu’aurais-je pu faire d’autre ?

- Et si tu as des doutes, préfère-toi, me sourit-elle.

Elle m’embrassa sur le front. Il fallait que j’y aille où mes parents s’inquièteraient.

- Vous direz au revoir à Aziz, d’accord ?

- Je n’y manquerai pas, fit-elle en mettant son bras autour de ma taille.

M’entraînant jusqu’aux trois petites marches, elle me parlait de tout et de rien, me faisait retrouver un sourire potable et faire disparaître cette eau de mes yeux. Elle me lâcha puis me demanda :

- Tu veux que je t’accompagne ?

- Non, ça ira, merci.

Elle acquiesça et me serra une dernière fois dans ses bras.

M’engouffrant sur le chemin du retour, je me retournai, les yeux de nouveaux humides à la vue de sa main en l’air, me faisant de grands signes. Je lui répondis de la même manière.

Me retournant, je sortis le petit carnet que m’avait glissé Victoire et y lu les commentaires de mes plus proches ami(e)s.

Noémie,

Ma meilleure amie… La meilleure des connaissances…
Bonne anniversaire, la dernière fois que je te le souhaite… Mais tu resteras à jamais dans mon cœur…
Ne m’oublie pas.

Raphaël.


Le cœur serré, je tournais la page.

Noémie ♥

Je t’adore, tu es l’une des meilleures amies que je n’ai jamais eues. Et vous m’avez sauvé de Dina qui me collais tout le temps ! J’espère que tu auras pleins d’ami(e)s en Corse et il est absolument impératif qu’on se revoit !
Je te fais plein de gros bisous, je t’aime.♥ ♥

Fanny.


Une nouvelle page tournée, toujours ce cœur qui se serre…

Ma Nono,

Un gros bisou que tu emporteras bien loin avec toi en Corse ! J’espère que tu penseras longtemps à nous. Tu vas me manquer !

Ta grosse tortue, Yaya.
Ps : Je penserai à toi lorsque je regarderai les saisons de Castle !


Je ris face à son post-scriptum. Tout à fait son genre. Je tournais une nouvelle page. Je reconnus l’écriture d’Aline… Je respirai une grande bouffée d’air avant de commencer.

Hey Nono ! =D

Après 6 années passées ensembles, il y a trop de choses à raconter. Mais je ne les oublierai jamais. Tous nos délires et nos moments passés ensemble ont été super. J’espère que toi aussi tu ne les oublieras pas. Bon, ce petit texte est bourré de fautes. Désolé, j’y fais pas attention et puis c’est assez dur de t’écrire un mot d’adieu sans en payer les conséquences sur l’orthographe !
Tu vas beaucoup me manquer et j’espère qu’on ne se perdra pas de vue.
Enormes bisous.

Aline. ♥


Une larme roula sur ma joue et tomba sur le petit cœur violet. Je tournais une nouvelle page, sentant mon cœur faire un raté en reconnaissant l’écriture de Victoire.

Chère Noémie !

Je suis PIRE que dégouté que tu t’en ailles ! Avec qui je vais pouvoir gueuler par la fenêtre sur de pauvres innocents ?! Avec QUI, sérieusement ?!
Et puis avec qui je pourrai délirer pour rien ? Eclater de rire comme une conne pour des banalités ?!
Penses-tu que je trouverai une fille aussi extra que toi en France ?
La réponse est… NON !
Noémie, ma très chère Malabar, j’espère que tu auras aimé ce carnet (qui m’a prit plein de temps ^^).
Je ne t’oublierai JAMAIS !
Bisous x10 puissance 100.

Victoire. ♥


J’éclatais de rire à l’énoncé de mon super surnom. Quelle idée qu’avait eut Vic’ de m’appeler comme ça… Je tournais la page, pensant les petits mots terminés mais qu’elle fût ma surprise en me retrouvant face à un commentaire de Linda… J’entamais ma lecture, des étoiles pleins les yeux.

15 juin 2011.

Chère Noémie,

La fin de l’année est là, à portée de doigts et je me permets de te tutoyer enfin… si tu le veux bien.
Dans quelques jours, je ne serai plus ton professeur et toi, tu seras certainement devenue bien plus que ma simple élève.

Je n’oserai écrire un mot calqué sur les appréciations des bulletins… on a dépassé ce stade.
Et quand bien même les mots de révèleraient qu’en partie nos pensées, sache que malgré ta discrétion, tu n’as jamais été effacée pour moi. Voir tes yeux s’écarquiller ou percevoir l’esquisse d’un sourire pendant ces 5 heures hebdomadaires (je te laisse faire le calcul : 5 x xsemaines passées ensembles… Aaaaah ces maths te poursuivent !) me permettais de croire que je te touchais.
En tout cas, toi, tu m’as touché, émue parfois… souvent.
Ces écrits découverts d’abord dans tes rédactions, dans le journal du lycée…
Puis cet humour (et quel humour !) dans tes mails qui me faisaient te connaître davantage.

Je me souviens d’un où tu écrivais que tu ne me « lâcherai(s) pas ». J’espère bien !!!
Et surtout poursuis et nourris ce don que tu as.

Petite parenthèse :
Je me suis permise de feuilleter ce carnet de souvenirs – très belle initiative ! – et l’idée des photos était excellente !
Ma première envie était dans glisser une mais je ne désirais pas spécialement être la victime des commentaires assassins de Melle Victoire.
(Victoire, arrête-toi de lire ! Si, si. Je sais que tu es en train de le faire !)
Ceci dit, ces annotations m’ont arraché quelques rires.
Je voulais en glisser une de celles retrouvées dans mes vieilles boîtes mais :
*Yasmine, à côté de moi, c’est du pipi de chat question photo ratée !
*Pas de photo glamour, Fanny est n°1 sur le podium.
*Et moi en maillot de bain (j’ai raccourci toutes les photographies au niveau de mes épaules !) même pas en rêve ou en cauchemar au choix…
Parenthèse fermée !

Noémie, cultive ton joli sourire, garde ta générosité, ta gentillesse et ta disponibilité.
Aime les autres (comme tu le fais déjà) – pas tous !! Bien sûr tu as le droit absolu de choisir ! (dans ma top list, j’ai mis Johnny DEPP !)
Mais dans les moments de doutes… préfère-toi !

Tu quittes l’Algérie (EL DJAZAÏR) – littéralement les îles – pour retrouver la tienne dans cette Méditerranée que nous aimons.

Très affectueusement,
Linda R.


Encore soufflée, je ne m’étais pas rendu compte que je m’étais arrêté en chemin. Ralentissant le rythme au fur et à mesure de ma lecture. Fermant ce petit carnet qui faisait tant de mal et en même temps tant de bien, je remarquais un symbole, un code barre dessiné par Victoire suivit d’une petit phrase qui me fit voyager dans les nuages de l’amitié qui était finalement plus fort que je le croyais :

Made with love.

Une page de ma vie se tournait, comme une petit carnet que l'on ferme...
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Message  LOjisbonVE Sam 23 Fév 2013 - 15:17

Un peu en retard, (c'est le cas de le dire Embarassed) desole.
mais ton os est geniale et j'imagine tres realiste (je n'ai jamais demenager…) en tout ca c'est genial !!!
BRAVO bravo bravo
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