The Mentalist...The Ultimate Season
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Il était une fois... un crime ^

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Il était une fois... un crime ^ - Page 8 Empty Re: Il était une fois... un crime ^

Message  Jiisbon Sam 16 Juin 2012 - 16:33

un chapitre un peu triste mais bien écrit Wink
j'espère que tout va bien aller pour lui maintenant prie

et puis, vivement la suite Wink
Jiisbon
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Il était une fois... un crime ^ - Page 8 Empty Re: Il était une fois... un crime ^

Message  JisbonAddict Dim 17 Juin 2012 - 20:36

Hello tout le monde coucou

merci infiniment MissA., ma compatriote Peanut, Johel, Cassis, Luna, Geselp & Jiisbon pour vos commentaires qui me touchent beaucoup Embarassed calin

Puis je suis contente de voir que le personnage d'Helena vous plaise :smile4: calin et je peux vous dire que j'ai connu durant mon stage pour une remise à niveau, j'ai rencontré une femme s'appelant ainsi et exactement comme dans la réalité. Very Happy Et j'ai ajouté une petite touche positive du personnel hospitalier angel

Sans vous faire attendre plus longtemps... voici la suite :smile4:
Voici un chapitre exclusivement concentré sur Lisbon qui se confesse à Jane dans le coma, cependant, ça risque d'être assez triste donc je ne sais pas si je dois dire ça mais je vais quand même le dire au cas où... Préparez vos mouchoirs.

merci merci Johel pour la correction

Bonne lecture study :clinoeil: :smile4:

_______________________________________________________________________________________________________________


Chapitre 17 :


A travers les stores des minuscules fenêtres de la chambre 315 du service des soins intensifs aux murs blancs, Teresa observait depuis un long moment d’un air triste, coupable et anxieux son consultant, Patrick Jane qui était allongé sur un lit d’hôpital, les yeux clos. La couverture le couvrait jusqu’au-dessous de sa poitrine, une perfusion sur le dos de sa main gauche, une table de chevet à sa droite ainsi qu’un fauteuil tout près du lit. Des machines entouraient la tête de lit.

La jeune femme se sentait trop mal pour le beau blond. Son cœur se serrait rien que de le voir sur ce lit d’hôpital, souffrant mais tentant de s’accrocher à la vie…Enfin, elle l’espérait de tout cœur. Elle ne voulait pas qu'il parte rejoindre sa famille parce qu’elle ne s’en remettrait pas, plutôt elle ne se remettrait jamais de l’avoir perdu sans jamais avoir pus lui dire ce qu’elle ressentait pour lui.

S’il se réveillait d’ici pas longtemps ou d’ici quelques jours, trouverait-elle le courage de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur ? Arriverait-elle à nier encore ses sentiments forts pour le mentaliste ? Supporterait-elle longtemps de le voir sans que son cœur ne batte en lui hurlant de lui avouer son amour à son égard ? Ca, non, impossible ! Surtout quand il s'agissait de Patrick Jane, l’emmerdeur notoire, torturé, brisé, taquin, gamin et irresponsable mais parfois… craquant, attentionné, drôle, à l’écoute, tendre et humain.

Lisbon sortit de ses pensées en prenant une profonde inspiration, passant ses mains sur son visage afin de sécher ses larmes invisibles avant de poser sa main gauche sur la poignée de la porte, la fit tourner en un quart d’heure puis l’ouvrit lentement. Sans détacher son regard de son mentaliste, l’agent fit un pas hésitant mais lent à l’intérieur de la chambre, finissant par entrer avant de fermer doucement la porte derrière elle afin de ne pas faire de bruit. Teresa s’avança doucement vers le lit avec toujours le regard posé sur Patrick. Elle se mit sur le côté droit de lui avant de s’arrêter net puis l’observa attentivement quelques secondes avant de prendre place sur le fauteuil en poussant un soupir tant elle culpabilisait de le voir dans cet état. Elle n’aurait jamais pensé qu’il pouvait être tellement beau et si paisible endormi, on aurait dit un ange.

Teresa hésitait à dire un mot, sa bouche restant entrouverte pendant quelques petites secondes alors qu’elle trouvait ridicule et gênant de parler à quelqu’un dans le coma. Mais elle pensa que l’individu pouvait entendre ce qu’on pouvait lui dire sans se rendre compte. Elle inspira profondément et brisa le silence.

- Jane… fit-elle d’une voix douce et basse…Jane… c’est moi… Lisbon…
Elle se tut un instant en scrutant le visage de Patrick, sans réaction, puis continua en se mordant les lèvres et pouffa.
- … Je sais ce que vous allez me dire… reprit-elle avec un petit rire nerveux mais amer. C’est ridicule de parler à quelqu’un dans le coma alors qu’il ne peut pas vous répondre, que mon comportement vous déçoit… mais je… je ne sais pas si vous êtes réellement dans le coma ou si vous faites semblant de l’être pour me mettre hors de moi pour que je vous menace de vous tuer…
Elle se tut en lâchant un nouveau rire nerveux…Des larmes lui montèrent aux yeux en le regardant.
- … Si vous faites vraiment semblant, Jane, continua-t-elle en haussant légèrement le ton…Arrêtez votre putain mascarade parce que c’est de mauvais goût et ouvrez les yeux, bon sang ! Réveillez-vous !

La jeune femme était presque sur le point de crier la dernière phrase avant de se taire pour scruter pendant un moment, le visage de son consultant, espérant le voir ouvrir les yeux, espérant qu'il s'agisse d'une mauvaise blague de plus de sa part… En vain. Lisbon n’entendait que sa respiration lente et le bip des machines entourant la tête de lit. Une larme coula le long de sa joue tandis que sa main frôlait la sienne.

- Je vous en veux, Jane, vous savez ça ? Poursuivit-elle d’un ton sanglotant. Je suis folle de rage pour votre plan à la con qui a faillit encore nous faire perdre notre boulot et pis encore, de nous faire tuer tous… mais…
Elle marqua une pause en baissant les yeux. Voyant sa main proche de celle de son consultant elle lui prit entre les siennes avant de tourner les yeux vers lui et continua.
- … Vous n’allez pas aimer ce que je vais dire mais… mais je vais vous le faire quand même… Merci. Merci de m’avoir sauvé la vie… et d’avoir été là pour moi une fois de plus… vous n’avez pas besoin d’être un prince ou qui que ce soit pour prouver que vous êtes une espèce d’héros… vous êtes bien comme ça…un héros ordinaire…vous tout simplement…

La jeune femme se tut à nouveau en soupirant profondément tout en fixant le visage du beau blond endormi. N'’arrivant plus à retenir ses larmes, elle finit par sangloter.

- … Je vous en supplie Jane, reprit-elle en larmes…Je vous en supplie, accrochez-vous… si… si vous ne vous réveillez pas, qui fera irruption dans mon bureau sans jamais frapper ? Qui aura toujours une théorie fantaisiste à proposer au cours d’une affaire ? Qui parviendra toujours à ses fins pour résoudre les enquêtes même si ça peut virer au drame parfois ? Qui fera toujours son fier après ça ? Qui dira n’importe quelle connerie pour faire son intéressant et amuser la galerie ?...

Un fin sourire nostalgique apparut sur son visage humidifié par les larmes. Sans le quitter des yeux, la belle brunette approcha la main de Jane de son visage avant de la poser délicatement sur sa joue afin de sécher ses larmes et soupira d’aise en fermant les yeux afin de savourer ce contact doux et chaud puis déposa un doux baiser sur la paume de sa main et rouvrit les yeux.

- … Mais, continua-t-elle…Qui sera là pour me saouler à longueur de temps ? Qui trouvera toujours les mots pour me faire sourire, me faire rire quand je serai malheureuse ou quand je serai triste même si c’est involontaire ? … Avec qui je vais me bagarrer, me chamailler pour avoir le dernier mot ? Qui pourra me regarder et me sourire comme vous le faites ? … Qui me protégera et me sauvera encore ? Qui me rendra heureuse… à part vous… Patrick Jane ?

Elle marqua une pause en scrutant à nouveau son visage d’ange endormi mais tellement paisible tandis qu’elle glissait la main de son partenaire dans la sienne. De son autre main elle effleurait ses cheveux blonds ébouriffés avant de les toucher en caressant son front, sa joue jusqu’au coin de ses lèvres dans un soupir.

- Sans toi, qu’est-ce que je vais devenir ? Poursuivit-elle, tremblante avec une larme coulant sur sa joue. Je ne veux pas te perdre Patrick… je t’en prie, ne me laisses pas, j’ai besoin de toi… je tiens à toi… plus que tu ne le crois.
Teresa soupira en se taisant une nouvelle fois en effleurant les lèvres de Patrick du bout de ses doigts avec douceur.
- J’aimerais tellement… souffla-t-elle…Je sens que je vais faire la plus grosse connerie du monde mais…

La jeune femme stoppa sa phrase par un soupir, incapable de la terminer. Elle se tut un long moment puis fut prise d’une pulsion incontrôlable et soudaine venant de son cœur. Elle ne put la retenir, cette même pulsion qu’elle avait ressentie dans la chambre de motel du mentaliste un peu plus tôt alors qu’elle était trempée et en serviette et Jane, presque décontracté lui tendant une de ses chemises…Chemise qu'elle portait encore et qui sentait agréablement bon.

Lisbon se leva doucement de son fauteuil, se rapprocha de Jane lentement mais délicatement sans jamais le quitter des yeux, pencha son visage vers le sien. Elle posa sa main sur sa joue. Elle ressentit un léger frisson parcourir son dos. Elle le regarda intensément avant de fixer ses lèvres. Alors son visage se trouva à quelques millimètres de celui de son consultant endormi. Son nez frôla le sien. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Teresa resta l’observer quelques secondes avant que ses yeux émeraude ne reviennent vers ses lèvres. Elle ferma les yeux légèrement, sa bouche effleura celle de son partenaire puis elle posa ses lèvres sur les siennes pour y déposer un tendre baiser.

La belle brunette embrassa le beau blond durant plusieurs secondes afin de goûter ses lèvres frêles et douces à la fois, de savourer ce moment dont elle avait tant rêvé depuis longtemps. Elle aurait voulu qu'il se réveille à cet instant-là, comme dans un conte de fées…Mais le miracle ne se produisit pas. Les lèvres de la jeune femme quittèrent doucement celles de son partenaire. Elle lui offrit un sourire triste mais attendrissant en caressant tendrement sa joue.

Toc…Toc… Toc…

Tout à coup, on frappa à la porte, Lisbon sursauta en séchant ses larmes avant de relever la tête lorsque la porte de la chambre de Jane s’ouvrit. La jeune femme vit l’infirmière avec qui elle avait échangé quelques mots, Helena qui se tenait au seuil de la pièce avec la porte entrouverte, lui offrant un visage rassurant.

- Teresa…Je suis désolée mais les visites sont terminées depuis déjà cinq minutes. Vous devriez aller vous reposer expliqua Helena d’une voix calme.
Lisbon la regarda perplexe, surprise et déçue qu’il soit déjà si tard. Elle devait quitter la chambre, l’infirmière avait raison, elle avait besoin de repos ainsi que Jane.
- Oui…Je pars tout de suite lui dit-elle en hochant la tête

Helena lui fit un sourire avant que Teresa ne se tourne vers son ami, le regardant d’un air attendrissant en soupirant. Elle mit ses mains derrière sa nuque pour retirer la chaîne dorée retenant sa croix. Elle embrassa le crucifix, qui avait tant d’importance pour elle. Délicatement elle glissa le bijou dans la main de Jane.

L’infirmière fut émue et admirative devant cette scène attendrissante et romanesque qu’elle n’avait vue que dans de vieux films romantiques mais jamais en réalité… Elle devait reconnaître que la jeune femme avait du cran. La Portugaise aperçut la jeune et belle Irlandaise se pencher vers le séduisant blond au look de surfeur et accent australien pour déposer un tendre baiser sur sa joue avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille en serrant sa main dans laquelle elle avait glissé sa croix. Elle s’éloigna de lui, lâchant sa main avec le cœur serré. Elle s’arrêta net à côté d’Helena qui se tenait au pas de la porte de la chambre. Elle se retourna une dernière fois vers Patrick, inconscient et endormi.

Les deux femmes restèrent silencieuses pendant de longues minutes sans que leurs regards ne se croisent. Lisbon fixait intensément son consultant alors que l’infirmière la regardait et se tournait vers Jane voyant combien un lien fort, intense et presque éternel les unissait. Tous deux étaient unis comme les doigts de la main, des aimants qui s’attiraient, deux héros de romans : Iseult et Tristan, Roméo et Juliette ou Sanson et Dalila… mais en version plus compliqué, impossible, moderne et moins romantique mais… plus touchante, attachante et unique en son genre.

Eprouvant de la sympathie et de la peine pour la jeune femme, Helena posa délicatement une main sur le bras de Teresa qui baissa lentement la tête en voyant sa main sur son bras et releva la tête en croisant le regard rassurant de l’infirmière qui brisa le silence avec une voix douce.

- Vous allez bien ? S’inquiéta-t-elle
La jeune femme hocha la tête en retenant ses larmes afin de rester digne.
- C’est vraiment noble et attentionné ce que vous avez fait, je vous admire, ma jolie lui dit Helena
- Je ne vois rien de cela dans ce que j’ai fait alors qu’il était sur le point de mourir à cause de moi souffla Lisbon tristement
- Quoi qu’il ait put se passer, ne soyez pas cruelle envers vous. Estimez-vous heureuse d’avoir quelqu’un qui vous protège et qui tient tellement à vous.

Teresa la regarda d’un air perplexe, étonnée des paroles de cette infirmière qu’elle venait à peine de rencontrer. Helena parlait comme si elle connaissait par cœur ce qu’elle pouvait vivre ou savait ce que l’un ou l’autre voir les deux pouvaient ressentir. Puis l’infirmière reprit en voyant son expression.

- Ne me regardez pas comme ça, je ne suis pas voyante rassurez-vous dit Helena d’une voix douce. Je peux le voir à travers vos gestes et vos regards. Si vous voulez, je veillerais à ce que votre ami soit entre de bonnes mains, ne vous faites aucun souci.

L’agent fut surprise d’une telle gentillesse venant de son interlocutrice mais fut touchée et lui extrêmement reconnaissante. Elle le remercia par un sourire fin mais doux et d'un hochement de tête. La belle brunette se tourna vers Patrick Jane, allongé sur ce lit d’hôpital, toujours inconscient. Elle le regarda une dernière fois avant de tourner les talons puis s’en alla sous le regard plein de compassion et de tristesse d’Helena. Elle jeta un coup d’œil vers le beau blondinet et referma la porte de la chambre.


*



A l’extérieur, après être sortie de l’hôpital, Teresa traversa le parking passant devant la meute de gens courant en entrant et sortant du bâtiment hospitalier dans un concert de sirènes des ambulances. Elle ne les entendait pas, ne les voyait pas… comme si elle était coupée du monde…ne cessant de penser à tout ce qui venait se passer.

Stevens poignardant Jane froidement malgré ses cris. Son équipe tirant sur Stevens puis venant à leur secours. Son consultant a qui elle tenait la main dans l’ambulance avant son arrêt cardiaque. Lui, allongé sur ce lit d’hôpital plongé dans le coma. Les mots qu’elle lui avait dits…passant de la frustration, la colère et l'exaspération au désarroi, chagrin, et à l'amour. Elle pensait à ce tendre et premier baiser qu’elle avait posé sur ses lèvres en oubliant les interdits. Elle pensait à elle, glissant sa croix dans sa main, l’embrassant sur la joue en refermant sa main sur son bien le plus cher…

Puis soudain, elle leva son regard empli de larmes vers le ciel bleu nuit sans étoiles mais illuminé par la lune bien ronde libérant une lumière blanche vive pour prier. De nouvelles larmes inondèrent son visage en repensant à ses dernières paroles qu’elle avait murmurées à l’oreille de son consultant.

« Je sais que tu n’y crois pas mais fais au moins semblant d’y croire, je t’en supplie. Je veux y croire. Pour nous. »


*



Sur son lit d’hôpital, Jane dormait presque paisiblement…On aurait dit un ange alors qu'il était dans un coma profond. Le bruit des machines au-dessus de lui bipaient au rythme de sa respiration ainsi que ceux du battement de son cœur Soudain, un diaporama de flashs défila dans son esprit comme sur un écran de cinéma.

Sa mine joyeuse et impatiente de retrouver sa femme et sa fille en rentrant chez lui afin de les serrer dans ses bras se décomposant, laissant place à une expression de d'angoisse et de désespoir lorsqu’il s’arrêta devant la lettre de John Le Rouge scotché sur la porte de sa chambre. Sa main hésitante saisissant la poignée, la faisant tourner jusqu’à ce que la porte s’ouvre dans un léger grincement aigu en laissant apparaître la signature de son pire ennemi avec le smiley sanglant qui lui souriait.

Lui assis sur une chaise de fortune et attaché des pieds jusqu’au cou par du film plastique alimentaire, faisant face à son pire ennemi vêtu de noir et portant un masque. Les tirs résonnants dans la panique des gens dans le centre commercial, Jane sortant son revolver de la poche de sa veste en regardant les yeux pleins de larmes mais soulagé le corps de Timothy Carter étendu au sol et couvert de sang sous le fond de la voix familière du serial killer citant un ver du poème de William Blake.

« Tigre, tigre, brûlant éclair
Dans les forêts de la nuit ;
Quel œil, quelle main immortelle
A pu ordonner ta terrifiante symétrie ?
»

Puis vint soudain, le visage d’une femme. Une femme qui lui était familière. Une jeune femme d’une telle beauté. Brune aux yeux émeraude, au regard intense et scintillant de mille feux avec un sourire apaisant et envoûtant. Des souvenirs d’elle, des bons comme des mauvais, défilèrent non stop sous ses yeux avec le son particulier de sa voix résonnant dans ses oreilles.

« Je ne plaisante pas, Jane, je prends des risques pour vous et je fais ça tout le temps… » … « Vous ne savez pas qu’il y a des gens qui ont besoin de vous, qui tiennent à vous. Vous êtes un monstre d’égoïsme et de puérilité, il faut que ça cesse… » … « Vous êtes un crétin ! » … « Moi, je voudrais qu’on se souvienne de moi quand je serais morte… »

Puis des souvenirs du temps de leur collaboration, leur complicité laissèrent place à un instant intime, tendre et presque romanesque. Lui revint alors des mots qu’il avait entendu, qui s'étaient imprimés dans sa mémoire. Patrick connaissait les paroles sortant de la bouche de cette merveilleuse femme. Il ne savait pas tout ce qu'elle avait pus lui dire mais certains revenaient.

« … Merci. Merci de m’avoir sauvé la vie… et d’avoir été là pour moi une fois de plus… vous n’avez pas besoin d’être un prince ou quoi que ce soit pour prouver que vous êtes une espèce d’héros… vous êtes bien comme ça…un héros ordinaire…Vous tout simplement. Je vous en supplie Jane, accrochez-vous… … Qui me protégera et me sauvera encore ? Qui me rendra heureuse… à part vous… Patrick Jane ?... Sans toi, qu’est-ce que je vais devenir ? Je ne veux pas te perdre Patrick… je t’en prie, ne me laisse pas, j’ai besoin de toi… je tiens à toi… plus que tu ne le crois. »

Soudain, il sentit une sensation de chaleur, de douceur, une sensation tendre et délicate sur ses lèvres. Comme…un baiser. Comme si on l’avait… embrassé. Il lui revint encore le souvenir de ce soir-là, de Teresa Lisbon avec les cheveux mouillés et collés sur ses épaules. Teresa Lisbon vêtue d’une simple serviette, collée contre lui, les yeux dans les yeux et à deux doigts de l’embrasser. Jamais il n’avait eu autant envie d’embrasser une femme ou envie de la serrer dans ses bras, de goûter à sa peau, de l’avoir auprès de lui depuis le décès de son épouse.

Pris par une force soudaine et violente, il serra les poings, sentant quelque chose au creux de sa main droite avant de murmurer le prénom de la personne à qui il tenait plus que tout au monde tout en ouvrant lentement les yeux.

- Teresa… Teresa…

TBC...
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Message  Sweetylove30 Dim 17 Juin 2012 - 21:04

encore un beau chapitre, comme toujours avec toi bravo
Lisbon qui parle a Jane dans son coma, qui lui ouvre son coeur avec l'espoir qu'il l'entende :heart1:
Le baiser, puis la croix de sa mere qu'elle lui laisse :chouchou:
tout dans ce chapitre etait magnifique et il me tarde de lire la suite hysteriq
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Message  Johel Dim 17 Juin 2012 - 21:22

Un superbe chapitre où Lisbon écoute son coeur et laisse parler ses sentiments.
Le baiser qu'elle donne à Jane :wub:
La croix qu'elle lui donne, son bien le plus cher avant de...partir hall
Et Jane qui se réveille...
Décidément, rien n'est simple avec ces deux là.
On va voir ce que tu nous réserves pour la suite hysteriq hysteriq hysteriq
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Message  Ju3993 Dim 17 Juin 2012 - 22:22

Ta fic est vraiment magnifique.

Et ce chapitre ! :wub: J'en ai attrapé des frissons tellement il est bien écrit

VLS hysteriq
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Message  Peanut Dim 17 Juin 2012 - 22:30

Diantre JA !!

Tu veux nous faire pleurer ? Tu trouve pas qu'il y a assez d'eau comme ça dans le département pour en rajouter avec nos larmes hein ??? Non mais Ho !! :pluie1:

Tu as écris un merveilleux chapitre une fois de plus, très prenant, très bien écrit, plein de détails et surtout très touchant !!

Lisbon m'a émue avec son envie de retrouver Jane éveiller et partager quelque chose avec lui, et celui-ci semble avoir entendu son message =)

Hâte de lire la suite =)
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Message  cassis Dim 17 Juin 2012 - 23:23

affraid affraid ho mon dieux chapitre excelent amen toute en émmontion
le baisé de lisbon avec jane love hysteriq hysteriq j'adorrrrrrrrrrr vrément pleins d'amours
et je ss joie5 joie5 de la décision qu'elle écoute enfin son coeur
en tout cas :bravo1: :bravo1: thank_you
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Message  Geselp Lun 18 Juin 2012 - 12:15

Magnifique chapitre!! love love
Je suis super impatiente de lire la suite! Continue comme ça! bravo
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Message  xLisbon Lun 18 Juin 2012 - 12:17

Ce chapitre est juste SUPER ! Super bien écrit et en plus j'avais vraiment envie de pleurer sad1

Lisbon est juste trop mignonne quand elle parle a son consultant love Et le baiser alors là vapes

Et Jane qui pense tout de suite à Teresa c'est trop choux coeur

J'ai très très hate de lire la suite, je ne tiens plus en place ! hysteriq
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Message  honeyjane Lun 18 Juin 2012 - 14:15

Superbe amen
Vivement la suite.. calin
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Message  MissA. Lun 18 Juin 2012 - 20:04

xLisbon a écrit:Ce chapitre est juste SUPER ! Super bien écrit et en plus j'avais vraiment envie de pleurer sad1

Lisbon est juste trop mignonne quand elle parle a son consultant love Et le baiser alors là vapes

Et Jane qui pense tout de suite à Teresa c'est trop choux coeur

J'ai très très hate de lire la suite, je ne tiens plus en place ! hysteriq

Je plussois , c'est juste MAGNIFIQUE JA !
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Message  JisbonAddict Mer 20 Juin 2012 - 20:49

Hello tout le monde coucou

Je me le répète mais je le dis quand même... merci merci Sweety, Johel, Ju3993, Peanut, Cassis, Geselp, xLisbon, honeyjane et MissA. pour vos commentaires calin bisou

Et merci merci encore à Johel pour la correction

Je vous assure que je ne cherchais à vous faire pleurer, j'en suis désolée ce n'était pas du tout mon attention Embarassed Embarassed mais je suis contente de voir que ça vous plaise content calin

Voici la suite et dernier chapitre de ma fic :smile4:
Dans ce chapitre, vous verrez comment l'équipe aussi peut s'en mêler de tout même des affaires de leur patronne mais je n'en dis pas plus :héhé:
Je vous publierai l'Epilogue Dimanche :clinoeil: ben oui toutes les bonnes choses ont une fin et c'est vraiment triste soupir

En attendant... Bonne lecture study :clinoeil:

_______________________________________________________________________________________________________________


Chapitre 18 :


1 semaine plus tard…

La capitale californienne était plongée dans la nuit noire mais les lampadaires des routes ainsi quelques immeubles et maisons étaient encore éclairés alors qu'une pluie diluvienne s’abattait sur Sacramento.

Au quatrième étage d’un immeuble en briques rouges où siégeait l’unité du CBI, enfermée dans son bureau avec les stores baissés, Teresa Lisbon était derrière sa table de travail remplissant de la paperasse comme elle le faisait depuis sept jours interminables sans avoir eu aucune enquête comme si les meurtriers leur avaient offert des vacances gratos. Mais ce n’était pas des vacances, plutôt un ennui mortel qu’ils leur avaient offert. Cependant, ces dossiers l’aidaient un peu à oublier son consultant, Patrick Jane, duquel elle avait fini par tomber follement amoureuse et ce qu’elle lui avait dit tandis qu’il était dans le coma à l’hôpital…en vain.

En sortant de l’hôpital, Lisbon avait appelé un taxi afin de rentrer chez elle puisqu’elle n’avait pas de voiture ayant accompagné le beau blond dans l’ambulance jusqu’à l’hôpital. A peine avait-elle réglé la course du taxi et franchit le seuil de son appartement, que la jeune femme recevait un appel de l’hôpital, plus exactement d’Helena, l’infirmière avec qui elle avait échangé quelques mots et qui lui avait promis de veiller un œil sur lui pendant son absence.

- Allô, agent Lisbon ? Ici Helena, l’infirmière de l’hôpital où on a conduit votre ami avait-elle dit de son accent portugais
- Oui, qu’est-ce qui se passe ? Ca ne va pas ? S’était-elle inquiétée de suite
- Au contraire, votre ami s’est réveillé juste après votre départ l'avait informé Helena. De plus, il vous a appelé par votre prénom à son réveil, vous êtes un vrai miracle pour lui, mon enfant !

En entendant les phrases de l'infirmière, Teresa sentait les battements de son cœur s’accélérer, son visage prenant une expression blafarde. Elle dut s’asseoir, se laissant tomber sur le canapé. Ses oreilles bourdonnaient au point qu’elle n’entendait même pas ce que son interlocutrice lui disait à l’autre bout du fil. Une foule de questions trottaient dans sa tête.
S’il s’était réveillé après son départ, ça signifierait qu’il avait entendu ce qu’elle lui avait dit ? Qu’il était déjà conscient quand elle lui avait révélé ses sentiments ? Où dormait-il encore et il ne savait rien de ce qu’elle avait dit dans cette chambre ?

Elle avait prié pour que sa dernière hypothèse soit la bonne, puis avait prit une profonde inspiration afin de recouvrer ses esprits. Elle entendit la voix d’Helena l’interpeller avec inquiétude.

L’agent avait demandé à la l'infirmière s’il avait demandé autre chose ou s’il avait entendu quelque chose pendant son sommeil car elle avait entendu dire que des personnes plongées dans le coma, pouvaient entendre la voix de leurs proches et en retour, l’infirmière lui expliquait que son consultant avait entendu sa voix mais ne pouvait pas être plus précis sur ce qu’elle avait dit exactement. Lisbon était soulagée mais aussi embarrassée et angoissée de l’entendre. Pourtant, lorsque l’infirmière disait à la jeune femme que son ami voulait avoir de ses nouvelles, savoir quand elle reviendrait le voir car il voulait lui parler, Teresa s’était tut, ne sachant pas quoi répondre face à cela en imaginant déjà plusieurs scénarios dans son esprit.
Quelle serait sa réaction dès qu’il la verrait apparaître dans sa chambre ? L’atmosphère serait-elle pesante, embarrassante ou pis encore ? Qu’est-ce qu’elle pourrait bien pouvoir dire sans songer un seul instant à ce qu’elle lui avait déjà avouer durant son coma ?

Lisbon ne savait plus quoi penser de ce qu’il allait se passer, cependant, elle commençait à avoir peur, peur de ce qui pourrait se produire ou de la façon dont Jane allait réagir. Que voulait-il lui dire de si important pour qu’il ait envie de la voir ? Finalement Teresa dit à Helena, l’infirmière, qu’elle rappellerait le lendemain matin pour avoir de ses nouvelles.

Tous les jours, elle appelait le service de soins intensifs de l’hôpital pour parler à la nurse, tous les matins avant de se rendre au CBI et tous les soirs avant de rentrer chez elle. Cependant, Helena ignorait totalement que la belle brunette téléphonait depuis sa voiture garée sur le parking de l’hôpital sans avoir ni la force ni le courage d’en sortir. Pourtant la soignante lui répétait que son consultant ne cessait de parler d’elle. Comme à chaque fois, Teresa sentait comme un coup de poignard en plein cœur à entendre ces mots mais évitait la visite en inventant toujours une nouvelle excuse…son travail…sa fatigue. Elle se doutait bien qu’Helena n’arrivait plus à y croire.

Et voilà ! Maintenant afin d’oublier ses appels, les supplications de Jane transmises par Helena, Lisbon était devenue encore plus accro à son travail. Elle arrivait très tôt et finissait tard dans la soirée afin d’essayer d’oublier tout ce qui s’était passé. De plus, elle faisait le même chemin, le même aller-retour plusieurs fois par jour entre son bureau et la petite kitchenette buvant café sur café et avalant à peine quelque chose dans la journée. Elle ne cessait de penser aux derniers évènements ayant conduit Jane à l'hôpital. Elle repensait à la dernière phrase de Patrick avant qu’il ne se fasse poignarder par Calvin Stevens.

« Je t’aime. »

Toc… Toc… Toc…

Soudain, on frappa à sa porte. La jeune femme sursauta en sortant de sa rêverie, ayant du mal à se rappeler où elle se trouvait…son bureau…Elle baissa les yeux sur la première feuille du dossier encore vierge et son stylo suspendu en l’air, l’agent comprit qu’elle n’avait rien écrit perdue dans ses pensées. Elle soupira de frustration, de tristesse face à cette phrase qui ne cessait de la tourmenter…Comme à chaque fois, elle secoua la tête et reprit sa concentration.

- Entrez ! Cria-t-elle à la personne derrière sa porte

La porte s’ouvrit lentement en même temps que la chef senior du CBI relevait la tête. Elle croisa le regard de la plus jeune de son équipe, Van Pelt qui ouvrit grand la porte en se mordant la lèvre d’un air hésitant et timide en restant sur le seuil.

- Bonsoir Patron la salua la jolie rousse
- Bonsoir, la salua sa patronne à son tour. Qu’est-ce qui se passe ?
- Euh… avec Rigsby et Cho, on compte aller voir Jane à l’hôpital, vous venez avec nous ? Proposa Grace, timidement
En entendant la proposition de sa collègue, le visage de Lisbon se décomposa mais elle le dissimula de son mieux, sous une carapace sérieuse et impassible sous les yeux de la benjamine de l’équipe.
- C’est gentil à vous Van Pelt, mais j’ai encore ce dossier à terminer avant de le rendre à Wainwright dit-elle gentiment
- Patron… commença la jeune rousse en faisant un pas dans le bureau. Je ne voudrais pas me mêler de ce qui me regarde pas mais…
- Mais… Insista Lisbon
- … Ca fait une semaine que vous êtes enfermée dans votre bureau et que vous travaillez comme une forcenée jour et nuit…
- Ca fait partie de mon travail, Van Pelt l’interrompit Teresa brutalement
- Je le sais, patron mais je m’inquiète pour vous, on s’inquiète tous pour vous et c’est normal car nous sommes une famille repris Grace d’une voix douce et sincère

Lisbon fut émue des paroles de la jeune femme qui pouvait être naïve et émotive, cependant, elle avait toujours les mots justes pour rassurer n’importe qui que ce soit dans l’équipe ou les familles des victimes. Pourtant la belle brunette maintint sa position.
- C’est vraiment gentil à vous et je vous en suis reconnaissante… commença Lisbon
- … Mais vous avez quand même de la paperasse à terminer continua Grace. Oui, j’ai compris.
Van Pelt hocha la tête vaguement en acquiesçant malgré sa déception face à sa patronne qui baissa les yeux vers sa paperasse. La jeune rousse se mordit la lèvre d’un air hésitant en inspirant profondément et reprit la parole.
- Jane me manque aussi, patron.
- Pardon ? Demanda-t-elle en relevant la tête vers son interlocutrice en fronçant les sourcils
- Jane me manque aussi, patron, répéta Grace d’une voix douce et ferme. Comme à nous tous mais... à chaque fois qu’on lui rend visite à l’hôpital, il ne cesse de demander de vos nouvelles. Il veut savoir comment vous allez, quand vous allez venir le voir et nous, on ne sait plus quoi répondre parce qu’il commence à souffrir.

Tout à coup, Teresa sentit comme un coup reçu dans l’estomac et un pincement au cœur en entendant la dernière phrase de Grace. Elle la dévisagea, tout à coup indécise, sous le regard de celle-ci très ferme comme si elle interrogeait un suspect. Ne supportant pas ce regard accusateur, Lisbon baissa les yeux et se replongea dans son rapport sous les yeux de la rouquine qui comprit que c’était la fin de la discussion.

- Je vous laisse patron mais sachez que si vous teniez à Jane, vous ne seriez pas en train de le faire souffrir même s’il vous a fait souffrir, personne ne mérite de souffrir car ça nous détruit dit Van Pelt

Confuse de ses propos la jolie rousse se tut en fixant un instant sa patronne et ferma la porte du bureau de sa patronne. Une fois la porte de son bureau close, Lisbon laissa tomber son stylo sur sa table de travail avant de plonger sa tête entre ses mains, ses coudes sur la table dans un soupir de tristesse, sentant des sanglots lui monter aux yeux mais les retint, cependant, incapable d’achever son dossier.

*

Dans la chambre 315 de l’hôpital, habillé d’un pantalon de jogging noir, un tee-shirt blanc près du corps qu’on lui avait donné à cause de sa pudeur, sa mythique paire de vieux mocassins marrons usés, une légère barbe de trois ou quatre jours, le consultant Patrick Jane était assis sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, la tête posée contre la vitre. Il touchait son ventre plus exactement à l’endroit où se trouvait la cicatrice de son opération qui lui picotait légèrement. Dehors, la pluie frappait contre les carreaux, des gens couraient dans tous les sens en s’abritant sous un journal, un sac ou leurs manteaux afin de se mettre au sec le plus vite possible.

Le consultant s’en fichait éperdument, son regard était hypnotisé par l’objet suspendu au bout d’une chaîne dorée appartenant à une jeune femme merveilleuse brune aux yeux émeraude avec qui il avait tissé un lien indestructible et unique depuis plus de huit ans. Elle hantait ses pensées depuis une semaine. Il contemplait sans cesse la croix en or de Teresa Lisbon qui était le seul souvenir qui restait de sa mère. Teresa était sa patronne, sa collègue, sa partenaire, sa meilleure amie devenue plus que ça à ses yeux après sa rencontre avec Calvin Stevens.

Depuis sa sortie du coma, dès que le beau blond s’était réveillé, il avait cru sentir une présence à ses côtés, celle de Térésa Lisbon et son odeur enivrante de cannelle, d’ambre et de lavande. En ouvrant les yeux il fut déçu en ne voyant personne dans sa chambre. Cependant il sentit quelque chose qu’il serrait au creux de sa main et fut surprit de découvrir la croix que portait sa partenaire chaque jour autour de son cou comme un objet précieux. Le mentaliste comprit qu’elle était là quand il était encore dans le coma, qu’elle priait pour lui pour qu’il reste en vie. Son cadeau prouvait à quel point elle était attachée à lui, plus qu’il n’aurait pu l’imaginer…Tout à coup, Jane ressentit comme un grand vide dans cette chambre ainsi qu’au fond de lui comme si une partie de lui s'était éteinte.

Au fil des jours, le mal empirait, au fur et à mesure qu’il se rappelait de la dernière chose qu’il lui avait dite avant ce dernier moment le plus éprouvant qu’il ait vécu, la chose qu’il n’avait plus prononcée depuis la mort de sa femme et de sa fille… « Je t’aime. »…

Un « Je t’aime » dit le plus naturellement possible presque comme s’il avait l’habitude de lui dire mais ce n’était pas dit sur le simple coup de l’émotion ni sur un coup de tête face à un danger, c’était quelque chose de particulier. Et Patrick se rendit compte à quel point Teresa lui manquait, il était malheureux sans elle à ses côtés, son visage hantait son esprit. Il tenait à elle plus qu’il ne l’aurait jamais pu l'imaginer. Il ne pensait pas que ça arriverait un jour avec une autre femme qu'Angéla. Il éprouvait des sentiments envers Lisbon.

Mais depuis son réveil, la jeune femme n’était pas venue le voir. Il avait de vagues nouvelles d’elle venant d’une infirmière, une certaine Helena, qui veillait sur lui. Elle lui répétait la même histoire, les mêmes excuses de sa patronne pour se faire pardonner afin ne pas venir le voir. Travail et fatigue ! Maintenant, il n'arrivait même plus à faire semblant d’y croire.
Pourquoi cherchait-elle à l’éviter ? Comment se faisait-il qu’elle prenne soudainement ses distances avec lui ? De quoi avait-elle peur ?
Le consultant l’ignorait encore. Bien que mentaliste, Teresa Lisbon était pour lui une véritable énigme qu’il trouvait passionnante et troublante à la fois. Même s’il réussissait à lire en elle comme un livre ouvert, ses sentiments restaient un mystère. Il commençait à souffrir de son absence, il avait besoin de sa présence. Son visage pâle relevé par de légères tâches de rousseur, ses cheveux longs soyeux ébènes ses yeux émeraude clairs et brillants, son sourire large qui rayonnait, son teint, le son de sa voix, lancinant mais harmonieux, le bruit de ses pas pressées mais délicats résonnant sur le sol… Tous ces détails particuliers chez cette jeune femme magnifique lui manquaient au point de le rendre fou.

Toc… Toc… Toc…

Il sursauta en sortant de sa torpeur lorsqu’on frappa à la porte. Jane releva la tête en enfouissant la croix de Lisbon dans la poche droite de son survêtement tandis que la porte de sa chambre s’ouvrait lentement. Le consultant vit apparaître l’infirmière quinquagénaire au teint hâlé, à l’accent portugais et aux formes généreuses, Helena qui lui offrit un sourire chaleureux.

- Bonsoir Patrick le salua-t-elle en ouvrant grand la porte
- Bonsoir lui répondit ce dernier à son tour sans grand enthousiasme
- Vous avez de la visite l'informa Helena
- Qui ? Demanda-t-il en se redressant lentement avec une vague d’espoir

Face à sa question, sachant quelle visite il espérait, le sourire de la nurse portugaise s’effaça petit à petit avant qu’elle ne baisse les yeux d’un air confus. Elle se mordit les lèvres lui indiquant qu’elle était désolée pour lui, que ce n’est pas Teresa qui venait enfin lui rendre visite. Jane comprit en observant son expression avant de soupirer de tristesse en baissant les yeux.

Helena s’écarta légèrement en ouvrant grand la porte alors que Jane relevait la tête. Il vit ses trois collègues, Cho, Rigsby et Van Pelt qui venaient le voir depuis une semaine à l’hôpital afin de lui tenir compagnie afin qu’il ne se sente pas seul. Ils essayaient de lui offrir un sourire rassurant. L’infirmière les informa qu’elle devait retourner auprès de ses autres patients en indiquant aux agents que les visites se terminaient dans moins d’une demi-heure. Les trois acquiescèrent d’un hochement de tête avant qu’Helena ne les laisse seul en fermant la porte derrière elle tandis que Jane essayait, tant bien que mal de se lever.

Grace fut la première à aller à sa rencontre, ouvrit ses bras en s’approchant du beau blond et le serra dans ses bras tandis qu’il se raidissait sous l’étreinte de l’émotive jeune femme mais se détendit petit à petit en lui tapotant légèrement le dos.

- Ca fait tellement plaisir de te voir, Jane lui souffla-t-elle à son oreille
- Moi aussi Grace lui dit-il
La jolie rousse recula doucement en s’éloignant de son collègue, gêné par son contact soudain, pour laisser aux garçons le saluer. Rigsby et Cho se regardèrent avant de se tourner vers Jane qui restait immobile à les scruter pensant à ce qu’il pouvait faire pour les saluer.
- Ben, alors, les enfants, vous n’embrassez pas votre papa ?! Répliqua Jane, souriant d’un ton taquin mais sans grand enthousiasme en ouvrant faiblement ses bras
Rigsby lui fit les gros yeux en entamant un mouvement de recul alors que Cho restait stoïque face à sa réplique sous les yeux interdits de Van Pelt. Jane laissa tomber ses bras le long du corps dans un soupir intérieur.
- Alors, comment tu te sens ? Demanda Kimball en brisant le silence
Jane haussa vaguement les épaules avant de baisser les yeux puis releva la tête juste après dans un sourire fin mais triste.
- On ne peut mieux mentit-il vaguement
- Oh ! Le menteur ! Répliqua Wayne en l’imitant
- Tu me traites de menteur ?! Fit Jane en pointant son index sur lui-même
- Et il a bien raison sur ce point ajouta Cho d’un ton direct

Le mentaliste dévisagea son collègue asiatique qui le fixait attentivement. Le beau blond regardait ses trois collègues à tour de rôle voyant qu’ils le fixaient comme une cible. Il se mit sur la défensive automatiquement.
- Quoi ? Mais qu’est-ce que j’ai fais ? Demanda-t-il en gémissant comme un enfant pris en faute
- A part nous mentir sur le fait que tu souffres parce que tu as un faible pour la patronne, rien du tout pour l’instant répondit Cho franchement
Face à la réponse de son ami, Patrick resta le toiser du regard se sentant mal à l’aise et interdit alors que Rigsby se pinçait les lèvres en se retenant de rire. Grace lança un regard noir à Cho avec un fin sourire aux lèvres.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles mentit Jane mal à l’aise
- Tu mens ! S’exclama Wayne. On voit clair dans votre jeu du chat et de la souris, on sait qu’il y a un truc entre vous.
- « Jeu du chat et de la souris », c’est une expression que je n’ai jamais trop compris fit Jane en ignorant sa phrase
- Arrêtes de faire l’innocent Jane ! Protesta Van Pelt. Pas de ça avec nous. On a bien vu que vous vous êtes rapprochés durant cette dernière affaire, encore plus qu’avant.
- C’est tout à fait normal et humain après tout fit le beau blond en haussant les épaules
- Tu trouves ça humain que l’un souffre de l’absence de l’autre sans avoir les tripes pour dire ce qu’il ressent vraiment ? Demanda Kimball, impassible

Jane fit un sourire nerveux et crispé, s’apprêtant à répliquer face à la question de Cho mais aucun son ne sortit de sa gorge. Il resta paralysé, perplexe et hébété pendant un instant avant de que son visage ne se décompose. Il baissa les yeux.

Il n’aurait jamais pensé autant souffrir à cause d’une femme depuis la mort de sa défunte épouse qu’il aimait toujours, cependant, il était épris de Teresa Lisbon. Il ne s’en doutait pas jusqu’ici…Pas avant que l'équipe lui ouvre les yeux. Il était trop malheureux et torturé après la mort de sa famille et le début de sa poursuite obsessionnelle pour John Le Rouge.

Il releva la tête de manière assez honteuse et croisa le regard de ses trois collègues qui la toisaient avec un fin sourire satisfait qui disait qu’ils avaient touché une corde sensible et patientaient jusqu'à sa réponse à la question. Le beau blond soupira de tristesse et brisa le silence.

- Je ne crois pas qu’elle voudra me parler et je sais déjà ce qu’elle va me dire dit-il
- Quel optimisme ! Soupira Grace, ironique
- Oui et qu’est-ce que t’en sais ? Vous ne vous êtes pas parlé depuis une semaine ? demanda Cho, imperturbable
- Puis t’es un homme ou une poule mouillée ? Ajouta Rigsby

Sur la dernière phrase du grand brun, Jane lui fit les gros yeux d’un air vexé tandis que le grand brun lui offrait un sourire satisfait, se rappelant de cette réplique qu’il lui avait balancé lorsqu’il cherchait à savoir qui Van Pelt fréquentait. Cho attendait la réaction du mentaliste en esquissant un sourire amusé tandis que Grace fit les yeux noirs à Wayne mais se pinça les lèvres, se retenant de rire.

- Passes-moi ton téléphone ordonna Jane en s’adressant à Wayne en tendant sa main

Fronçant les sourcils, ce dernier s’exécuta en sortant son portable de la poche intérieure de sa veste et le donnant à son collègue. Une fois le portable de Rigsby en main, il passa devant eux d’un air pressé avant d’ouvrir la porte de sa chambre sous le regard surpris de ses collègues qui le virent quitter sa chambre à vive allure tandis que le grand brun tendait sa main d’un air victorieux vers l’asiatique qui leva les yeux au ciel dans un soupir.

- Par ici la monnaie, mon pote ! Fanfaronna Rigsby
- C’est de l’injustice, ça fit Cho dans un soupir en lui donnant deux billets de 10$
- Oh, mauvais perdant ! Répliqua son collègue. Je te l’avais dis qu’il le ferait.
- Deux vrais gamins soupira Grace, exaspérée en levant les yeux au ciel

Tout à coup, Jane refit irruption dans la chambre d’un pas rapide et, avant que Rigsby ne réagisse, le beau blond lui arracha son argent du pari conclut avec Cho de sa main avant de se tourner vers ses collègues, qui restèrent interdit et déconcertés.

- Hey ! S’exclama Rigsby
- Merci ! Lui cria Jane avant de quitter la chambre et de disparaître dans leur champ de vision
- Au moins, mon fric servira à autre chose qu’à ta bouffe grasse et immonde ; conclut Cho

TBC...
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Message  Johel Mer 20 Juin 2012 - 21:17

Lisbon qui fuit Jane à cause des dernières paroles de celui-ci alors qu'elle même lui a avoué qu'elle l'aimait scratch
Jane qui découvre ses sentiments pour Lisbon et l'équipe qui le pousse à faire le premier pas bravo
Et on fini avec une pointe d'humour et un des fameux paris de Cho et Rigsby... merci
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Message  Peanut Mer 20 Juin 2012 - 21:18

Jane et Lisbon ont vraiment de gros problèmes de communications ! La preuve, c'est le trio qui se charge de leur faire comprendre le message ^^

Très bon dernier chapitre !

J'ai eu mal au cœur de savoir Jane un peu esseulé dans sa chambre de motel avec ses pensées et la croix de Lisbon. Elle lui manque et c'est réciproque. J'espère en tout cas que Jane va réussir à parler à Lisbon et que ces 2 là vont comprendre ce qu'il se passe.

Cho et Rigsby me font marrer, comme dit VP, ce sont de vrais gamins ^^.

Vivement l'épilogue =)
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Message  Jisbon25 Jeu 21 Juin 2012 - 0:44

lisbon qui n'ose plus venir voir jane va falloir qu'elle se décide vite avant que jane ne vienne :roll2:
vanpelt la petite sensible de l'équipe :chou:
et les petite chamaillerie entre Cho et Rigsby j'adore joie :haha: lol1
jane qui part retrouver lisbon pour lui parler :wub: :chouchou: j'espère qu'il sait qu'elle l'a embrasser love2
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Message  JisbonAddict Jeu 21 Juin 2012 - 10:48

thank_you Johel, Peanut et Jisbon25 pour vos commentaires qui me font toujours autant plaisir calin bisou

Je suis contente que ça vous plaise malgré que je dois dire que ce dernier chapitre plus l'épilogue m'ont donné du fil à retordre cross mais ça a finit par rapporter leurs fruits en lisant vos coms green_smile et Peanut euh... ce n'était pas dans sa chambre de motel mais dans sa chambre d'hôpital :roll2: puis comment ne pas terminer une scène ou un chapitre sans la touche d'humour de Rigsby et Cho, n'est-ce pas ? red_smile :smile4:

Concernant Jane et Lisbon, hum.... vous verrez la réponse dans l'épilogue, dimanche, hihi :smile4:
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Message  Jiisbon Jeu 21 Juin 2012 - 15:35

deux chapitres d'enfer !!! Very Happy
j'ai enfin eut le temps de les lire content

contente que toute s'arrange :smile4:
et vivement la suite hysteriq
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Message  cassis Jeu 21 Juin 2012 - 21:26

super3 :star chapitre comme toujours
mais se qui m'intrigue la fuite de lisbon alors qu'elle lui à avoué ses sentiments, pourquoiiiiiiii scratch
c'est vrément un paradoxe No en tout ca :bravo1: :bravo1: :bravo1: :bravo1: :bravo1: :bravo1: vivment la suite
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Message  Sweetylove30 Ven 22 Juin 2012 - 12:35

vivement Dimanche alors hysteriq hysteriq hysteriq hysteriq
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Message  Peanut Ven 22 Juin 2012 - 13:25

JisbonAddict a écrit:Peanut euh... ce n'était pas dans sa chambre de motel mais dans sa chambre d'hôpital :roll2:

Rooooohh décidément je sais pas ce qu'il m'arrive j'interprète tout de traviole ! Ou alors je me relis pas du coup j'écris des bêtises... Pardon pour cette confusion ! ^^
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Message  JisbonAddict Ven 22 Juin 2012 - 14:30

coucou tout le monde !

merci Jiisbon & Cassis pour vos commentaires, ça me fait toujours super plaisir calin bisou

lol1 Ce n'est pas grave Peanut, t'es toute pardonnée calin et ça peut arriver tout le monde Wink

Patience Patience pour l'épilogue zen angel Mais j'espère que l'épilogue ne va pas vous décevoir puis qu'il va vous plaire prie red_smile
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Message  Sweetylove30 Ven 22 Juin 2012 - 14:45

t'inquiète pas ma JA j'aime tout ce que tu écris, depuis le début super
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Message  Geselp Ven 22 Juin 2012 - 21:08

Quelle suite!! super
Mais pourquoi Lisbon s'ostine t-elle à l'éviter?!!?! :oh_non:
VLS!! hysteriq
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Message  JisbonAddict Dim 24 Juin 2012 - 20:36

coucou Bonsoir tout le monde !

merci Sweety, ça me touche beaucoup ce que tu me dis malgré que ce n'est pas grand chose ce que je fais Embarassed mais merci calin & merci Geselp pour ton commentaire puis encore merci à vous pour vos commentaires mais si je me le répète, je le dis quand même. :smile4: calin bisou

Et voilà... :smile4: Voici la suite et fin de ma fic :clinoeil:
Je tiens à vous dire encore une fois merci pour tous vos commentaires et de votre soutien car c'est grâce à vous que je peux écrire et merci plus particulièrement à Johel pour la correction de ma fic. Ca me rend à chaque fois triste2 et ça me fait bizarre d'avoir fini une fic hall mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin dans la vie soupir

merci merci merci encore mille fois à vous tous bisou calin bisou calin bisou calin

Bonne lecture study et à Bientôt :clinoeil:

_______________________________________________________________________________________________________________


Epilogue :


- Arrgh ! Saleté de pluie ! Râla Lisbon en fermant la porte de son appartement derrière elle

Un peu plus tôt, après sa discussion avec Grace qui l’avait laissée perplexe, plongée dans ses pensées, Lisbon ne pouvait plus se concentrer sur le dossier qu’elle avait sous les yeux dans son bureau au QG du CBI. Les paroles de la jolie rousse revenaient en boucle.

«…si vous teniez à Jane, vous ne seriez pas en train de le faire souffrir même s’il vous a fait souffrir, personne ne mérite de souffrir car ça nous détruit... »

Et elle n’avait pas tout à fait tort. En s'enfermant dans le silence et dans une solitude accablante, Teresa ne faisait que faire souffrir Patrick. Elle l'imaginait sur son lit d’hôpital en train de regarder par la fenêtre le temps qui passait, la pluie cogner contre les carreaux en attendant le moindre signe, appel ou visite de sa part. Il devait se raccrocher à la croix qu’elle portait toujours autour de son cou, la croix de sa mère qu'elle lui avait placée dans la main. Rien que de visualiser cette scène dans sa tête, la rendait horriblement triste et coupable comme toutes ces fois où elle l'avait vu ainsi après une affaire concernant John Le Rouge ou n’importe quelle autre enquête.

Plus tard, son supérieur, Luther Wainwright était passé la voir dans son bureau. Il lui avait suggéré de rentrer chez elle, les dossiers pouvant attendre le lendemain. Elle avait besoin de repos.
Le patron du CBI l’avait félicitée pour l’excellent travail qu’elle avait fait sur la dernière affaire et espérait que Jane allait vite se rétablir avant de la saluer puis quitter son bureau pour se diriger vers le sien.
En retour, Teresa le remerciait de lui donner l’autorisation de rentrer chez elle, elle en avait vraiment besoin. Elle était reconnaissante des félicitations pour son travail. Mais lorsque Wainwright évoqua l’état de santé de Jane, la belle brunette se contenta d’hocher la tête avant de baisser les yeux d’un air triste tandis qu’elle refermait le dossier devant elle.
Elle effectua lentement ses tâches quotidiennes du soir, qu'elle faisait automatiquement depuis une semaine : éteindre son ordinateur, se lever de son fauteuil pour prendre ses affaires, éteindre les lumières de son bureau, traverser le couloir en s’arrêtant net devant le canapé marron en cuir de son consultant trônant dans l’open space. Le regarder d’un air nostalgique avec un sourire au coin des lèvres pendant de longues minutes, prendre l’ascenseur qui la faisait descendre au rez-de-chaussée et enfin, se rendre au parking pour récupérer sa voiture avant de prendre la route conduisant jusque chez elle.

La belle agent chef senior n’avait pas le cœur de téléphoner à l’hôpital pour prendre des nouvelles de son consultant à cause des paroles de sa plus jeune recrue. Elle avait été trop secouée, son moral était au plus bas. Elle rentra chez elle à toute vitesse en râlant contre la pluie qui ne cessait de tomber depuis plus de trois jours maintenant. Teresa laissa tomber son sac à l’entrée, enleva son veston trempé qu’elle posa sur une chaise pour la laisser sécher avant déchausser ses bottines qu'elle mit dans un coin. Elle traversa le petit coin salle à manger et l’angle salon puis grimpa les escaliers afin de se rendre à l’étage. Elle se dirigea vers la salle de bain dont la porte était entrouverte, saisit une serviette-éponge afin de se sécher les cheveux, le visage et le cou avant de franchir la porte de sa chambre.

Les lumières de ses lampes de chevet trônant sur deux petites tables en bois brut, une de chaque côté éclairaient le lit deux places. Il était couvert de draps de soie de couleur taupe clair et gris sur lequel, la jeune femme laissa tomber sa serviette avant de se diriger vers son armoire en bois de chêne avec des portes en miroir. Elle déboutonna son chemisier blanc humide et marcha sur le parquet vitrifié avant d’envoyer son vêtement au sol. Elle sortit son portable de la poche de son jean noir trempé par la pluie qu’elle jeta lourdement sur sa couchette avant de déboutonner son pantalon et de le laisser glisser le long de ses jambes. Il rejoignit son chemisier sur le sol.
En sous vêtements, elle croisa son reflet dans le miroir des portes de son dressing, ses cheveux ébènes humides descendant en cascade sur ses épaules, ses yeux aussi clair qu’une émeraude, cernés par la fatigue et rougis par les larmes, la pâleur de sa peau parsemé de légères tâches de rousseur, sa silhouette élancée, ses jambes fines et musclées à force de courir après les suspects. Teresa tendit les bras en avant vers les portes de son armoire pour les ouvrir afin de prendre des vêtements pour se couvrir mais tout à coup, elle stoppa net dans sa démarche en voyant derrière elle, dans son reflet, un vêtement sur ses oreillers et détourna la tête en même temps qu’un éclair déchirait le ciel.

Elle fixa cet habit en restant immobile quelques secondes avant d’avancer lentement vers le haut de son lit sans le quitter du regard, tendit sa main droite en effleurant le tissu du bout de ses doigts avant de le prendre entre ses mains cette chemise d’homme couleur bleu ciel qu’elle avait gardé depuis plus d’une semaine. Elle lui faisait penser à celui qui occupait toutes ses pensées, son consultant, Patrick Jane.
Teresa ne comprenait pas pourquoi elle gardait cette chemise, pourquoi elle la portait tous les soirs, pourquoi elle ne l'avait pas rapportée au mentaliste ou jetée aux ordures plus tôt. Cela faisait beaucoup de questions. Elle essayait de trouver une explication rationnelle et logique à son comportement mais n'en trouvait pas. Elle éprouvait une profonde émotion, elle n’avait pas la force de jouer la carte de la rationalité.
Comme tous les soirs depuis qu’il était comateux, la belle brunette porta la chemise jusqu’à son visage en humant l’odeur de son consultant. Elle serra le vêtement contre son corps comme une adolescente plaquant une lettre ou une photo de son amoureux. C’était la même chose pour Lisbon et la chemise de Jane. Elle ne pouvait nier à quel point elle éprouvait une sensation triste de manque. Ce vêtement lui rappelait cet instant presque romantique lors du plan du beau blond pour coincer Stevens. Elle se souvenait encore de l’air embarrassé et troublé de Jane alors qu’elle était vêtue d’une simple serviette autour de sa poitrine avec ses longs cheveux ébènes humides tombant en cascade sur ses épaules, de la façon dont il la regardait comme jamais il ne l’avait fait auparavant, son regard plongeant dans le sien, leur rapprochement lent, totalement interdit, la proximité de leurs lèvres se touchant à peine…

Soudain, elle pensa aux obstacles face à ses sentiments…comme le CBI ! Elle était consciente que les relations amoureuses ou/et sexuelles étaient totalement interdites. Elle risquait de perdre son poste de chef senior de l’unité pour être muter dans un autre service, ce qui mettrait sa carrière en l’air. Son consultant resterait…il était indispensable et bien trop précieux pour qu’on se sépare de lui ! Quelle ironie !

Le deuxième problème et le principal obstacle : John Le Rouge. Teresa se doutait bien qu’elle ne parviendrait jamais, ô grand jamais, à faire renoncer Patrick à sa vengeance. Il était déterminé, obsédé à poursuivre cette chasse à l’homme dont elle savait bien qu'elle risquait de mal finir, elle n’aurait pas d’autre choix de l’arrêter et de le mettre derrière les barreaux. Elle ne voudrait pas le faire et priait pour que ça n’arrive pas. Elle ne voulait surtout pas le perdre, perdre Jane ce serait perdre un ami, son meilleur ami, son confident…plus peut être…Elle ne se remettrait pas de sa perte. Alors serait-elle assez forte pour plonger dans cette folie avec lui ? Arriverait-elle à surmonter cela pour être avec lui ?

Tout à coup, elle sursauta quand son portable sonna. Elle soupira en enfilant la chemise de son consultant afin de se couvrir même si elle était trop grande pour elle, saisit son portable où elle vit l’auteur de l’appel « RIGSBY » s’afficher sur son écran. Elle fronça les sourcils d’un air perplexe puis décrocha.

- Oui, Rigsby, un problème ? Demanda-t-elle
- … Oui, Teresa… il y en a un; lui répondit une voix familière et presque essoufflée qui n’était pas celle de son collègue

La jeune femme resta de marbre en entendant cette voix alors que son cœur faisait un bond dans sa poitrine. Elle avait le souffle coupé de l'entendre après une semaine passée à l'éviter. Sentant son sourire amusé se dessiner sur ses lèvres à l’autre bout du fil face à sa gêne, elle se ressaisit en disant le nom de cette personne du nom de…

- Jane ! S’exclama-t-elle
- Vous ne m’avez pas oublié après tout ce temps sans me voir, à ce que j’entends; la taquina-t-il légèrement
Elle leva les yeux au ciel avec exaspération.
- Mais comment vous êtes-vous procuré le téléphone de Rigsby ? Demanda-t-elle
- Ah ! Personne ne peut résister à mon charme, personne ne peut me dire non. Répliqua-t-il amusé et ironique
- Jane ! Siffla-t-elle exaspérée
Il pouffa de rire, Lisbon l'imaginait souriant d’un air taquin et amusé, ce qui l’agaçait légèrement. Elle secoua la tête en levant les yeux au ciel.
- Vous me manquez, Teresa; murmura Jane d’un ton doux
- Vous avez dérobé le portable d’un de vos collègues pour me dire ça au beau milieu de la nuit ?! Quelle grandeur d’âme ! Ironisa-t-elle
- Et pour vous avertir que je m'étais enfui de l’hôpital sous les yeux de l’équipe et du personnel, répliqua Jane d’un ton narquois
- Non mais je rêve !?! Vous vous êtes échappé de l’hôpital !?! dit Lisbon en haussant le ton
- « Vous vous êtes échappé de l’hôpital » répéta le consultant d’un air blessé. Quelle mauvaise formulation ! A vous entendre, j’ai l’impression que je sors d’un asile, c’est vexant, Lisbon, rétorqua-t-il du même ton
- Au moins, ça m’aurait arrangé qu’on vous attache à votre lit pour ne pas que vous fassiez semblant de jouer les touristes dans un hôpital ! Riposta-t-elle d’un ton satisfait
- Et vous auriez été la première à m’attacher à mon lit. Je suis sûr que vous auriez aimé ça ! Hein ? Fanfaronna le mentaliste d’un air charmeur et amusé

Elle se toucha le front en fermant les yeux dans un soupir d’exaspération face à son ton agaçant. Soudain, face à ce sous-entendu, des images pas très catholiques lui virent à l'esprit et imaginant le regard espiègle puis son sourire posé sur elle, la jeune femme sentit ses joues s’empourprer et commença à s’emporter.

- Bon, écoutez-moi bien espèce d'irresponsable, si vous avez dérobé le portable de Rigsby seulement pour me taper sur les nerfs, ça ne vaut pas la peine de discuter plus avec vous !
- Teresa… Intervint Jane d’une voix douce et triste
- Non, arrêtez avec vos plates excuses bidon ! Ca suffit ! S’emporta-t-elle. Et retenez bien ça, quand on me téléphone, c’est pour une bonne raison ! En avez-vous une à part me demander de jouer les taxis pour vous conduire je ne sais où ?
- Teresa… je… Commença-t-il à peine avant d’être à nouveau interrompu par la voix cinglante de sa partenaire
- Non à part me faire tourner en bourrique, me mentir, me mener en bateau, me mettre à bout de nerf comme vous le faites là ! Donc, débrouillez-vous seul, Jane !
- Attendez… Teresa ! Attends… Cria Jane

Mais sans l’écouter plus, elle raccrocha sèchement avant de poser brutalement son portable sur sa table de chevet. Très vite, elle eut un pincement au cœur, elle soupira en plongeant sa tête entre ses mains afin de retrouver son calme.

Toc…Toc… Toc…

A peine quelques secondes plus tard, on frappa à la porte. Elle soupira en relevant la tête, les yeux au ciel, maudissant l’imbécile, quel qu'il soit, qui venait la déranger au milieu de la nuit.

- Oh ! Quoi encore ?! Grogna-t-elle en pivotant sur elle-même

Elle sortit de sa chambre pour se diriger vers les escaliers qu’elle dévala en quatrième vitesse dans un soupir d’exaspération, pas vraiment d’humeur à accueillir qui que ce soit à cette heure tardive alors qu’elle rêvait de prendre une bonne douche et se plonger dans les draps.
Une fois au rez-de-chaussée, elle ralentit le pas en traversant le salon et le petit coin salle à manger dans un nouveau soupir en rejoignant l’entrée. Lorsqu’elle ouvrit la porte, le tonnerre gronda légèrement dans le ciel. Elle resta immobile d’un air offusqué et perplexe quand elle croisa le regard azur grave et hagard de son consultant sur le perron : Patrick Jane. Il avait les mains appuyés de chaque côté de la porte d’entrée, était méconnaissable avec ses cheveux ébouriffées et humides, une barbe de trois jours, les yeux cernés et en tenue de sport : sweat-shirt de sport noir, t-shirt blanc et pantalon de jogging noir mais portant ses infatigables mocassins marrons usés. Elle avait du mal à nier que le survêtement lui allait bien et que ça le rendait encore plus séduisant même avec cette barbe. La belle brunette plongea son regard dans le sien dans un long silence puis elle le brisa en soupirant, prenant son air sérieux et agacé comme elle le faisait à chaque fois que le beau blond la voyait.

- Qu’est-ce que vous faites là, Jane ? Demanda-t-elle
- J’ai mes raisons, lui répondit-il d’un air grave
- J’espère que ça en vaut la peine parce que sinon… Fit-elle dans un soupir
- Teresa, écoutes-moi s’il te plaît ! L’interrompit le beau blond en criant presque

Soudain, Teresa sursauta, restant bouche bée, le regard perplexe, abasourdie et surprise par ce tutoiement que Patrick employait pour la toute première fois. Elle l'observa longuement avant de s’écarter de l’entrée. Le beau blond comprit en la voyant s’écarter légèrement qu’elle le laissait entrer. Il s'exécuta avec un sourire au coin des lèvres en pénétrant d’un pas presque tranquille avec une légère hésitation dans la demeure, l’intimité de sa partenaire qui ferma la porte derrière lui. Jane se tourna vers la belle brunette qui le dévisageait d’un œil sévère, lui faisant comprendre que recevoir quelqu’un – surtout lui – au bon milieu de la nuit ne l'enchantait pas. Il était vraiment béat de la revoir, elle lui avait tant manqué, il soupira intérieurement. Il venait de remarquer qu'elle portait la même tenue que ce soir-là avant que ça ne vire à la catastrophe, elle était toujours aussi belle.

- Bon, maintenant, vous m’expliquez ? Demanda Lisbon en brisant soudainement le silence. Je peux avoir vos raisons de me déranger à cette heure ?
- La première c’est que… commença Jane en s’approchant d’elle tout en ne la quittant pas des yeux…que je risque de faire une connerie qui risque de ne pas vous plaire mais si je ne le fais pas tout de suite, je vais le regretter.
- Qu’est-ce que vous…

Teresa n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Patrick avait déjà plaqué sa main gauche au creux de ses reins en collant son corps contre le sien puis mit sa main droite sur sa joue avant de poser ses lèvres sur les siennes avec timidité puis ardeur et tendresse. Lisbon se raidit de stupéfaction face à son baiser, les yeux ronds, ouverts, n'arrivant pas encore à croire que cet instant dont elle avait tant rêvé se produisait. Puis elle ferma lentement ses yeux alors que Jane reculait doucement d’elle. Son front collé contre le sien mélangeant son souffle avec le sien. Le beau blondinet observa la jeune femme avec un sourire en la voyant les yeux clos, les joues rouges écarlates. Il plongea son regard dans le sien dès qu’elle ouvrit ses yeux en lui caressant délicatement la joue jusque ses lèvres douces du bout de son index découvrant que c'était cette bouche avait pris possession de la sienne durant son coma tandis que Teresa soupirait d’aise en fermant les yeux face à ce contact.

- Je sais que je suis un salopard, commença Jane dans un souffle et d’un air grave ; je suis immature, manipulateur, égoïste, irresponsable. Je sais que je t’ai menti, mené en bateau, mit à bout de nerf et que j'ai tout fait pour t'éloigner de moi… mais j’avais mes raisons… je ne voulais pas te faire souffrir, t’embarquer avec moi dans l’enfer dans lequel j’ai plongé pour assouvir ma vengeance contre John Le Rouge… et je… je ne voulais pas te perdre comme j’ai perdu ma femme et mon enfant. Je ne veux pas qu’il s’en prenne à toi ni que tu sois sa nouvelle cible.
- Jane… intervint Teresa d’une voix douce. Je suis assez grande pour me défendre, je suis flic et le danger fait partie de mon quotidien… Je suis déjà probablement la prochaine cible de John Le Rouge…Dès que j’ai signé ton contrat j'ai accepté de te rejoindre dans ton enfer.
- Mais je ne renoncerais pas à ma vengeance pour toi, Teresa, prévint-il d’un ton sérieux. Si jamais il t’arrivait quoi que ce soit à cause de John Le Rouge, je ne m’en remettrai pas, pas une seconde fois… je ne supporterai pas un deuxième deuil… Je ne veux pas t’entraîner dans ce gouffre infernal dans lequel je vis… Je veux que tu sois heureuse Teresa, je ne veux que ton bonheur et tu le trouveras avec quelqu’un de meilleur que moi termina t-il d’une voix triste et sincère

Après ces dernières paroles, Lisbon le regarda perplexe et triste de l’entendre dire qu’elle méritait mieux que lui, qu’elle méritait quelqu’un qui arriverait à la rendre heureuse. Elle eut envie de le gifler, de lui hurler dessus en lui disant qu’elle n’était jamais aussi heureuse que lorsqu'elle était avec lui…même si elle croulait sous les plaintes à son encontre, qu’il l’agaçait, qu’il avait toujours raison… Elle était vraiment heureuse. Pourtant aucun son ne sortit de sa gorge seulement des larmes qui lui montaient aux yeux. Patrick sentit un pincement au cœur en lui disant ces mots. Il ne voulait pas la perdre, ni la sacrifier, ni qu'il lui arrive quoi que ce soit sinon il s’en voudrait pour le reste de sa vie. Il agissait par lâcheté, par peur de souffrir encore. Il prit son visage entre ses mains comme quelque chose de fragile et de précieux, soupirant de tristesse et déposa un tendre baiser sur son front.

- Sois heureuse, Teresa. Je te le souhaite de tout cœur même… j’avais tout prévu… sauf d'être amoureux lui avoua t-il.

Elle ferma les yeux à sa dernière phrase en ravalant ses larmes. Son cœur avait fait un bond dans sa poitrine. Ils restèrent pendant un moment dans cette position sans bouger jusqu’à ce que Patrick s’éloigne d’elle en lui adressant un dernier regard. Il s’éloigna avec un gros pincement au cœur, laissant sa partenaire, la femme de sa vie immobile au milieu de la pièce. Jane fit quelques pas en plongeant ses mains dans les poches de son sweat-shirt, tête baissée puis, soudain, s’arrêta en tournant les talons vers Lisbon, dos à lui. Il se mit à fouiller dans la poche gauche de son sweat-shirt, il venait de penser à l'autre raison de sa venue chez Teresa.
De son côté, Teresa restait immobile sans avoir le courage ni la force de bouger ni de se tourner vers son consultant pour le voir la quitter. Elle avait le cœur en milles morceaux. Elle sentit alors des picotements au niveau de sa nuque comme si quelqu’un arrivait derrière elle en la regardant intensément. Elle sursauta lorsqu’elle sentit des mains puissantes et rassurantes sur ses épaules frêles et le souffle chaud suivit d’une voix familière lui murmurer à l’oreille.

- J’allais oublier de te rendre quelque chose… quelque chose de précieux qui est ma deuxième raison…

La belle brunette sentit les mains vigoureuses de son consultant lui passer autour de son cou sa croix pendant au bout de la chaîne en or qu’elle portait toujours…Le dernier souvenir de sa mère. Elle l'effleura avec émotion.
Dès qu’il eut attaché son bijou autour de son cou, Patrick glissa ses mains sous la chevelure ébène de sa partenaire qui frissonna quand elle sentit les doigts du beau blond frôler sa peau de sa nuque. Il souleva délicatement ses cheveux évitant qu’une mèche ne s’accroche à sa chaîne, il laissa les cheveux retomber en cascade dans son dos. Le consultant, ne pouvait pas partir, bien trop attaché à elle. Il restait derrière sa partenaire lui caressant tendrement les cheveux avant d’enfouir son visage en respirant son parfum dans un soupir tandis que Teresa fermait les yeux les yeux, savourant ce contact si charnel si tendre dans un soupir d’aise. Elle rouvrit les yeux en fronçant les sourcils avec cette question qui lui trottait dans la tête et lui brûlait les lèvres depuis le lancement de cette affaire. Elle se tourna vers le mentaliste et croisa son regard azur. Elle était presque collée contre son torse, elle brisa un nouveau silence.

- J… Jane… souffla-t-elle
- Teresa… lui dit-il dans un souffle en la regardant dans les yeux
- Pourquoi m’avoir appelé… commença Lisbon
- … vous avoir appelé Blanche-Neige ? Continua-t-il
Elle acquiesça. Jane ne répondit pas tout de suite, la regardant intensément avant de caresser délicatement ses cheveux du dos de sa main droite en la laissant glisser le long de sa joue jusque au coin ses lèvres alors que Lisbon soupirait à nouveau d’aise en fermant les yeux, savourant son toucher. Il lui répondit sans cesser sa caresse avec un sourire au coin des lèvres.
- Je sais que c’était ton conte de fées préféré, répondit-il d’une voix douce. Et… à cause de tes cheveux noirs comme l’ébène… le teint blanc comme la neige… les joues roses comme la rose…
Il marqua une pause et inspira profondément.
- … Je n’ai rien du prince charmant, continua-t-il. Je sais que je n’ai pas besoin de l’être ou qui que ce soit pour prouver que je suis une espèce d’héros… je suis bien comme ça…un héros ordinaire…moi tout simplement…
Teresa ouvrit les yeux en le regardant d’un air surpris en reconnaissant ces paroles qu’elle lui avait dites alors qu’il était dans le coma.
- … Mais je n’ai rien d’un héros, Teresa, continua-t-il. Comme je te l’ai dis, je ne veux pas t’entraîner dans l'enfer dans lequel je vis…
- Et si j’avais envie de te suivre dans cet enfer ? L’interrompit-elle. Et si j’étais déjà heureuse et que je n’ai besoin de personne d’autre pour me rendre heureuse ?
- Teresa, je… commença-t-il en secouant la tête
Mais il se tut quand la jeune femme posa un doigt sur les lèvres en l’obligeant à se taire. Elle se rapprocha de lui en ancrant son regard dans le sien.
- A toi de m’écouter, lui ordonna-t-elle d’une voix douce. Je suis déjà dans ton enfer depuis le jour où j'ai signé ton contrat, je te l’ai dis… mais… J’ignorais que malgré tout ce que tu allais me faire vivre, malgré tout ce à quoi je m'attendais…je ne croyais pas que tu pourrais me rendre heureuse et que je pourrais… que je pourrais être amoureuse… de toi… et je veux être avec toi, j’en suis certaine.
Jane resta sans voix face aux paroles de la belle brunette. Il la regardait intensément, ne doutant pas de sa sincérité, pouvant voir à quel point elle était déterminée et sûre d’elle, sûre d'avoir envie d’être avec lui et d'accepter ce qui l’attendait.
- Es-tu sûre de le vouloir ? Finit-il par dire
Elle ne répondit pas tout de suite. Elle plongea sa main dans ses cheveux humides avant de la laisser glisser sur sa joue tandis que sa main gauche se glissait dans sa nuque. Elle se mit sur la pointe des pieds en se penchant vers lui.
- Plus que jamais lui répondit-elle

Teresa ferma lentement les yeux en penchant plus vers lui et l’embrassa. Patrick resta tendu un instant avant de se laisser faire, lui rendant son baiser. Il l’entoura de ses bras en la serrant contre lui comme s’il avait peur qu’elle parte loin. Rassuré par la chaleur de son corps contre le sien il l'embrassa avec ardeur, tendresse et passion.

Teresa se retrouva plaquée contre le mur, gémissant de surprise alors que les lèvres de Patrick prenaient possession des siennes en l’embrassant plus passionnément. Il resserra encore l'étreinte, laissant ses mains vagabonder de bas en haut dans son dos alors qu’elle glissait ses mains dans ses boucles blondes jusque dans sa nuque. Il sentit les mains de Térésa glisser le long de son torse entre leurs deux corps tandis qu’il posait une main sur sa joue pour un baiser encore plus passionné, plus charnel.
La jeune femme baissa la fermeture éclair de son sweat-shirt, saisit les deux pans du vêtement en montant ses mains vers ses larges épaules avant de lui ôter sauvagement son vêtement qu'elle jeta au sol. Il pressa ses lèvres contre celles de sa belle dans un soupir de désir. Leurs langues se touchèrent avant de s’offrir un ballet sensuel. Elle gémit et frissonna de plaisir, rejetant sa tête en arrière quand son amant glissa ses mains sous la chemise en touchant sa peau chaude en même temps que ses lèvres quittèrent les siennes pour se loger dans son cou avec ardeur avant de capturer à nouveau ses lèvres.

Ils s’échangèrent un dernier baiser tendre avant que Jane ne recule doucement de Lisbon. Ils reprenaient leurs souffles mais restaient front contre front, les yeux dans les yeux sans un mot. La belle brunette lui sourit avec amour et il le lui rendit timidement. Leurs mains se frôlèrent délicatement puis Teresa glissa sa main dans celle de Jane qui la serra, leurs doigts s’entrelacèrent, exprimant leur attachement et leurs sentiments l’un pour l’autre.

Tous deux savaient que leur histoire ne se terminerait peut-être pas par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » mais seul l'avenir pourrait leur dire.

THE END !
JisbonAddict
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Red John
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Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
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Message  Johel Dim 24 Juin 2012 - 21:38

Une fic qui se termine c'est toujours un peu triste3
Lisbon qui hésite encore quand à ce qu'elle doit faire vis à vis de Jane
Le consultant qui fait le premier pas avant de vouloir partir cross
Heureusement il y a la croix de Lisbon...
Finalement ils s'avouent leur amour...Cela fini presque comme un conte de fée :wub:
merci pour cette histoire
Johel
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Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
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