[OS] Pour un sourire ^

**Izarra** Mar 5 Oct 2010 - 18:03

Voici un OS qui m'est venu en écoutant une musique (sur laquelle je devrais normalement faire une Fanvid). Par contre le titre du OS n'est pas celui de la musique.

Pour un sourire

« Vous savez maintenant pourquoi j’ai mis tant de distance entre vous et moi ces derniers mois, j’entends par vous, vous mais aussi l’équipe. Et c’est par respect pour vous que je vous ai prévenu de la suite des évènements, de ce que je vais faire, c’est un risque que je prends car désormais vous pouvez m’arrêter, mais sachez qu’il faudra me tuer pour m’en empêcher, ce qui doit arriver arrivera, c’est comme ça. Vous savez que c’est la fin, le soleil va se coucher dans moins d’une heure, vous le reverrez se lever au petit matin, mais pour quelqu’un dans cette pièce, il s’éteindra à jamais ce soir, ce sera lui ou moi. »

La femme brune était pétrifiée, elle tenait dans sa main son arme de service, pointée vers l’homme en face d’elle qui était en plein monologue. Elle ne voulait pas que l’inévitable se produise, pas maintenant, ni jamais d’ailleurs. Ses yeux s’embuaient de larmes, elle n’arrivait pas à faire sortir le moindre son de sa bouche.

« Souriez. Je veux vous voir sourire. Séchez donc ces larmes inutiles, économisez les pour quelques chose qui en vaille la peine, moi je ne les mérite pas. Ne pleurez pas, car tout comme moi vous saviez que ça devais arriver. »

A chaque fois qu’il voyait la femme pleurer, c’est comme si on lui arrachait le cœur. C’était de sa faute, il savait qu’il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.

« Je sais que je ne peux rien faire pour vous réconforter sachant que je suis la cause de votre chagrin. Mais la seule chose que je vous demande, c’est de retrouver le sourire. Je sais que ce n’est pas facile, mais faites le pour moi, même si je ne le mérite pas. Laissez pas ce choix personnel et qui n’implique que moi vous anéantire. Faites ce que vous avez à faire, et souriez… »

Il avait tord, la source d’un chagrin est la seule chose qui peut réellement le soigné, sans ça, une blessure profonde resterait. Comment pouvait-elle sourire ? Comment pouvait-il lui demander ça ? C’était bien son genre… S’il lui était facile à lui de porter un masque, pour elle, à ce moment précis, ça relevait de l’exploit.

« Je ne veux pas vous voir blessée… Je sais ce que vous ressentez… Je sais que vous pensez que mon âme est sombre et troublée, elle l’est. Je sais aussi que vous avez peur de moi, de ce que je vais faire, sachez que je ne vous ferais aucun mal, par contre à lui vous ne pourrez m’en empêcher qu’en m’hottant la vie, je ne vous en voudrait pas. »

Après ces paroles l’homme lança un regard méprisant à son ennemis qui était à quelques mètre de lui, avant de poursuivre, toujours à l’adresse de la jeune femme. Il avait encore une fois tord, elle n’avait pas peur qu’il lui fasse du mal, elle était plus effrayée par le faites qu’elle puisse lui en faire, ou que cet homme qui se tenait à l’écart d’eux puisse s’en prendre à lui.

« … Mais j’aimerai vous voir sourire, une dernière fois avant la fin… »

Le silence demeura, mais dans l’obscurité, le tueur, bien qu’à l’écart, souriait machiavéliquement à l’idée que l’homme mourrait sans avoir eu un dernier geste ou une dernière parole à son égard.

« Bien… Puissiez vous retrouver le sourire un jour, je ne serai plus là pour le faire, mais sachez que c’est ce que je souhaite le plus… »

L’homme fermait les yeux un instant, juste quelques secondes, puis les réouvrait.

« Tout se joue donc maintenant. »

Il sortit son couteau et regarda la femme.

« Pour que ça vous soit plus facile, si jamais vous décidez de… Je vous pardonne, hésitez pas, je ne veux pas que vous ou votre carrière en souffrez… Mais pourriez vous me pardonner ? … Vous me direz aussi, je ne serai plus là pour le savoir donc… Si ça vous arrange de me haïr, vous m’en verrez ravi. »

L’homme s’arrêta de parler car tout ça allait virer au ridicule. Il se tourna et commença à avancer vers l’homme qui souhaitait tuer lorsqu’un coup de feu retentit, l’un des deux hommes qui était face à face tomba à terre et l’autre se tourna vers la femme, toujours le couteau en main. Celle ci parla pour la première fois.

« Je ne pourrai pas retrouver le sourire si vous mourrez. »

L’homme lâcha alors le couteau en fixant le corps sans vie du tueur, surpris de ne pas être à sa place. Ce jour là Térésa avait fait un choix, ça allait être au tour de Patrick de se murer dans le silence le temps d’un instant, mais il allait vite retrouver la parole, car il serait là, il fera tout pour elle, sans hésitation, et il en tirera la plus belle récompense qu’il puisse souhaiter, son sourire.