L'empathie, le ressenti, le doute.
3 participants
Page 1 sur 1
L'empathie, le ressenti, le doute.
Bonsoir ou bonjour à tous,
Je viens d'arriver sur votre forum mais je ne peux m'empêcher de partager mon vécu afin d'avoir votre avis en la matière.
Voilà un moment que je me préoccupe de ressentir ce que les autres ressentent, d'essayer de les comprendre et de les lire. Je pense que nous sommes tous ainsi dans le même cas.
En ce qui me concerne j'ai très longtemps étudié Paul Ekman avec l'analyse et la détection d'émotion, micro-expression etc. Je me suis ensuite tourné vers ma propre découverte, puis vers certaines techniques d'empathie pour le profilage. (A savoir que j'aimerai beaucoup étudié dans la criminologie et victimologie).
Je souhaiterai ainsi savoir, comment vous fonctionnez ? Dès lors que je cherche à découvrir quelqu'un, à tenter de le lire, j'ai des informations, mais j'ai toujours ce doute qui plane. Un besoin certainement que quelqu'un valide ce que je viens de dire. Je n'invente rien et je me base sur tout. Il n'empêche que j'arrive à certaine conclusion.
Comment fonctionnez-vous ? Cette lecture de l'individu ne vous renvoie pas au doute ? Avez-vous raison ? Ai-je raison ?
D'autre part, j'utilise beaucoup ma concentration, le simple fait de regarder dans les yeux plusieurs secondes une personne me donne des pages et des pages de livre à lire.
Merci pour vos avis, ils me seront d'une grande aide.
PS: Veuillez m'excuser si c'est un peu long :/
Je viens d'arriver sur votre forum mais je ne peux m'empêcher de partager mon vécu afin d'avoir votre avis en la matière.
Voilà un moment que je me préoccupe de ressentir ce que les autres ressentent, d'essayer de les comprendre et de les lire. Je pense que nous sommes tous ainsi dans le même cas.
En ce qui me concerne j'ai très longtemps étudié Paul Ekman avec l'analyse et la détection d'émotion, micro-expression etc. Je me suis ensuite tourné vers ma propre découverte, puis vers certaines techniques d'empathie pour le profilage. (A savoir que j'aimerai beaucoup étudié dans la criminologie et victimologie).
Je souhaiterai ainsi savoir, comment vous fonctionnez ? Dès lors que je cherche à découvrir quelqu'un, à tenter de le lire, j'ai des informations, mais j'ai toujours ce doute qui plane. Un besoin certainement que quelqu'un valide ce que je viens de dire. Je n'invente rien et je me base sur tout. Il n'empêche que j'arrive à certaine conclusion.
Comment fonctionnez-vous ? Cette lecture de l'individu ne vous renvoie pas au doute ? Avez-vous raison ? Ai-je raison ?
D'autre part, j'utilise beaucoup ma concentration, le simple fait de regarder dans les yeux plusieurs secondes une personne me donne des pages et des pages de livre à lire.
Merci pour vos avis, ils me seront d'une grande aide.
PS: Veuillez m'excuser si c'est un peu long :/
Piago- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Mario Luraschi
Loisirs : Profilage, mentalisme, lecture d'émotion, mensonge, équitation et art équestre
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Bonsoir Piago !
Tu as bien fait, c'est le lieu pour ça.
Personnellement, je m'entraîne sur des animaux car leur regard est tout aussi expressif, voire plus encore que les êtres humains, notamment les chats et les chiens. Je pense que les chevaux ont cette même expression dans les yeux, mais je les fréquente moins souvent ; ils sont aussi très sensibles. Chez les animaux, il règne une authenticité, une forme de transparence. Le jeu devient intéressant de deviner ce qu'ils ont à l'esprit (il ne faut pas croire que tout se limite à leur appétit ou leur estomac).
La formation de Paul Ekman me semble performante, j'ai bien progressé avec ses exercices en ligne (à l'échelle du jeu, j'entends : la reconnaissance rapide des micro-expressions). Il a formé du personnel de police, cela semble donc assez fiable. Surtout si tu te destines à une carrière en criminologie (Bernard Weber a suivi ces mêmes études sur Toulouse).
Pour le doute qui plane, je pense que c'est normal mais tu dois effectuer une sorte d'arborescence qui réduit ce doute. C'est d'ailleurs ainsi que c'est montré dans Lie To Me : une bonne série ! Et puis tu peux tester des hypothèses en devenant actif dans la relation. Il est tout à fait normal de ne pas avoir raison d'emblée à 100 % sur tout le monde. Il est préférable de suspendre son doute et son jugement, de rester ouvert et d'emmagasiner un maximum d'informations.
Pour la concentration, la meilleure est celle qui est décrispée, détendue (peut-être un clin d'oeil au sofa de Patrick Jane). Si tu prolonges l'état alpha de la conscience, tu perçois plus de données. La concentration tendue est épuisante et plus faillible.
Tu as bien fait, c'est le lieu pour ça.
Personnellement, je m'entraîne sur des animaux car leur regard est tout aussi expressif, voire plus encore que les êtres humains, notamment les chats et les chiens. Je pense que les chevaux ont cette même expression dans les yeux, mais je les fréquente moins souvent ; ils sont aussi très sensibles. Chez les animaux, il règne une authenticité, une forme de transparence. Le jeu devient intéressant de deviner ce qu'ils ont à l'esprit (il ne faut pas croire que tout se limite à leur appétit ou leur estomac).
La formation de Paul Ekman me semble performante, j'ai bien progressé avec ses exercices en ligne (à l'échelle du jeu, j'entends : la reconnaissance rapide des micro-expressions). Il a formé du personnel de police, cela semble donc assez fiable. Surtout si tu te destines à une carrière en criminologie (Bernard Weber a suivi ces mêmes études sur Toulouse).
Pour le doute qui plane, je pense que c'est normal mais tu dois effectuer une sorte d'arborescence qui réduit ce doute. C'est d'ailleurs ainsi que c'est montré dans Lie To Me : une bonne série ! Et puis tu peux tester des hypothèses en devenant actif dans la relation. Il est tout à fait normal de ne pas avoir raison d'emblée à 100 % sur tout le monde. Il est préférable de suspendre son doute et son jugement, de rester ouvert et d'emmagasiner un maximum d'informations.
Pour la concentration, la meilleure est celle qui est décrispée, détendue (peut-être un clin d'oeil au sofa de Patrick Jane). Si tu prolonges l'état alpha de la conscience, tu perçois plus de données. La concentration tendue est épuisante et plus faillible.
Mesmer- In Jane we trust
- Personnage préféré : Patrick Jane
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Mesmer a écrit:...Personnellement, je m'entraîne sur des animaux car leur regard est tout aussi expressif, voire plus encore que les êtres humains, notamment les chats et les chiens. Je pense que les chevaux ont cette même expression dans les yeux, mais je les fréquente moins souvent ; ils sont aussi très sensibles. Chez les animaux, il règne une authenticité, une forme de transparence. Le jeu devient intéressant de deviner ce qu'ils ont à l'esprit (il ne faut pas croire que tout se limite à leur appétit ou leur estomac)...
J'approuve :)
Et souvent dès que tu coupe ta conversation "télépathique" avec le chien en détournant de son regard, il se met à aboyer ( "hé oh ! on a pas fini notre discussion !" ).
Et bien sur le maître du chien ne comprends pas ce qu'il s'est passé, cherchant à le faire taire.
Le Physionomiste- Gardien du parking
- Localisation : Enter the Matrix
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Bonjour,
Merci pour vos réponses rapides :)
En ce qui concerne le cheval, je pratique l'équitation depuis l'âge de 10 ans et j'ai pu en effet les observer depuis longtemps. Le dressage équestre, l'art équestre dans lequel le but ultime est l'harmonie demande de l'obervation, ils m'ont beaucoup appris en effet.
Chez le chien ou le chat, je n'ai pas eu encore l'occasion de m'y entraîner.
D'autre part, pour ta réponse, Mesmer, concernant le doute je ne comprend pas exactement ce que je dois faire. Etant pourtant un admirateur de la série Lie To me, je ne vois pas exactement là où je dois en venir.
En réalité, dès lors que je me concentre sur quelqu'un, dès lors que toutes mes attentions se centrent sur un individu, j'ai des informations, je perçois des choses. J'ai deux cas de figure. Un premier où je trouve des choses mais j'ai la sensation que ce sont toujours les mêmes caractères qui ressortent (Conflit parental, confiance en soi, tristesse, secret ...). Le second est bien plus simple, je n'y arrive tout simplement pas, comme si la personne ne souhaitait pas que je puisse lire en elle ...
Merci pour vos réponses.
Au plaisir :)
Merci pour vos réponses rapides :)
En ce qui concerne le cheval, je pratique l'équitation depuis l'âge de 10 ans et j'ai pu en effet les observer depuis longtemps. Le dressage équestre, l'art équestre dans lequel le but ultime est l'harmonie demande de l'obervation, ils m'ont beaucoup appris en effet.
Chez le chien ou le chat, je n'ai pas eu encore l'occasion de m'y entraîner.
D'autre part, pour ta réponse, Mesmer, concernant le doute je ne comprend pas exactement ce que je dois faire. Etant pourtant un admirateur de la série Lie To me, je ne vois pas exactement là où je dois en venir.
En réalité, dès lors que je me concentre sur quelqu'un, dès lors que toutes mes attentions se centrent sur un individu, j'ai des informations, je perçois des choses. J'ai deux cas de figure. Un premier où je trouve des choses mais j'ai la sensation que ce sont toujours les mêmes caractères qui ressortent (Conflit parental, confiance en soi, tristesse, secret ...). Le second est bien plus simple, je n'y arrive tout simplement pas, comme si la personne ne souhaitait pas que je puisse lire en elle ...
Merci pour vos réponses.
Au plaisir :)
Piago- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Mario Luraschi
Loisirs : Profilage, mentalisme, lecture d'émotion, mensonge, équitation et art équestre
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Merci de ta confidence pour le cheval, je comprends mieux le flash que j'avais eu... (parce que personnellement, je les côtoie rarement). Mais tu pourrais t'entraîner sur eux. Cela te permettrait, entre autre, de ne pas projeter sur eux les schémas qu'on peut projeter sur un être humain. Le conflit parental par exemple... pour un cheval... peu de chance !
Là où je veux en venir, c'est que non seulement l'animal est authentique mais nous-mêmes sommes déconditionnés du phénomène de la projection. C'est un concept à bien comprendre concernant les humains...
Si tu retrouves toujours les mêmes schémas, c'est peut-être que c'est toi qui les projette. Ce processus est inconscient, le plus souvent. Mais il peut aussi être causé par de "mauvais" livres qui donnent des interprétations toutes faites sur les gestes, les postures, etc. comme s'ils avaient forcément, dans toutes les situations, les mêmes significations ! C'est donc la grille de lecture qui peut être responsable de ces schémas répétitifs, qu'elle soit personnelle (inconsciente) ou acquise.
L'animal est donc une façon d'éviter ces grilles de lecture qu'on plaque trop souvent. Bien entendu, cela ne se fait pas miraculeusement comme ça. Il faut être disponible, calme, l'esprit vide, bienveillant (très important ce point) et très attentif. Tous ces adjectifs sont pour moi le véritable sens du mot "réceptif". La bienveillance évite justement la tentation de projeter sur les êtres humains certains vices connus, répandus, de l'humanité. La bienveillance établit, de plus, un excellent contact avec la plupart des animaux qui sentent à distance, notre peur, et même notre état d'esprit (ce qui explique l'agressivité spontanée de certains animaux face à certaines personnes). Je ne généralise pas car l'agressivité animale peut avoir d'autres raisons (défense du territoire, troubles propres à l'animal et à son maître, etc.).
Une autre raison qui me fait parler des animaux, c'est qu'avec eux, on entre de plein pied dans la communication non verbale à 100 %. Cela nous oblige à observer tous les déplacements et leurs schémas répétitifs (pour en déduire leur logique). Bien sûr, il faut pouvoir avoir cette possibilité de vivre avec eux et longtemps.
On découvre à quel point, sans faire d'anthropomorphisme (ce qui serait encore une projection), que leur comportement n'est pas si éloigné de celui des êtres humains. Je prends par exemple le goût du jeu... L'animal a une vraie demande pour le jeu en le comprenant. Or, on sait que le jeu (cela a été démontré et même enseigné par des psy) permet d'élaborer de nouvelles structures neuronales, favorise la construction de sa psyché, une... éducation, et même une psychothérapie (pour les gens dépressifs) !
Le jeu permet d'ailleurs d'éviter en nous cette crispation intérieure qui fausse notre rapport aux autres, la rend plus sévère. La joie, l'humour découlent de cette pratique du jeu et de la bienveillance.
Ce n'est donc pas une école accessible pour tout le monde, il faut déjà aimer les animaux, pouvoir vivre avec certains d'entre eux, avoir du temps à leur consacrer... Mais tu as le profil pour adopter cette méthodologie...
Quand on pratique souvent cette discipline avec les animaux, la lecture des êtres humains est facilitée... Et l'on a "comme" un sixième sens pour faire beaucoup moins d'erreurs...
Maintenant, concernant l'humain, il faut savoir que la plupart ne se connaissent pas eux-mêmes... Cet adage de la philosophie n'est pas suivi par grand monde... Ces zones d'ombre, ces confusions propres aux gens, peuvent créer de fausses pistes analytiques. Et puis ils sont plus complexes (et plus névrosés pour certains) que les animaux, ce qui bloque encore plus la perception d'une analyse cohérente. Bien que les animaux soient bien plus riches et complexes que toutes les caricatures que l'on peut lire sur leur compte. L'observation reste la meilleure école...
Je résume : ce que nous percevons comme des informations peuvent être des projections inconscientes de notre part. Pour parvenir à une réelle neutralité, il faut pouvoir se déconditionner. L'étude de l'animal peut être cette voie de déconditionnement. Mais il en existe d'autres (la méditation notamment qui n'est pas une voie plus facile, ni plus rapide). Le rapport entre les deux méthodes proposées ici est leur efficacité contre le stress (surtout si on travaille en criminologie...).
À présent, revenons au doute : si l'on ne projette plus sur les gens notre grille de lecture préétablie, le doute (naturel) peut être suspendu. Il est dépassé par la somme des informations que l'on récolte, petit à petit, patiemment.
Je parlais de la série Lie To Me car on voit bien que parfois Cal Lightman doit vérifier, et donc tester, ses hypothèses (car il a des doutes). Il en profite donc pour avoir plus d'informations qui vont soit confirmer, soit infirmer, soit affiner ses analyses. Nous ne sommes plus dans le réflexe conditionné d'une grille de lecture systématique. "Un indice n'est pas un signe", petite phrase d'un professionnel de la communication que je trouve très éclairante. Beaucoup d'auteurs font la confusion entre "indices" et "signes".
Peut-être que "cette discussion" pourra te permettre de dépasser le dilemme dont tu nous fais part.
Là où je veux en venir, c'est que non seulement l'animal est authentique mais nous-mêmes sommes déconditionnés du phénomène de la projection. C'est un concept à bien comprendre concernant les humains...
Si tu retrouves toujours les mêmes schémas, c'est peut-être que c'est toi qui les projette. Ce processus est inconscient, le plus souvent. Mais il peut aussi être causé par de "mauvais" livres qui donnent des interprétations toutes faites sur les gestes, les postures, etc. comme s'ils avaient forcément, dans toutes les situations, les mêmes significations ! C'est donc la grille de lecture qui peut être responsable de ces schémas répétitifs, qu'elle soit personnelle (inconsciente) ou acquise.
L'animal est donc une façon d'éviter ces grilles de lecture qu'on plaque trop souvent. Bien entendu, cela ne se fait pas miraculeusement comme ça. Il faut être disponible, calme, l'esprit vide, bienveillant (très important ce point) et très attentif. Tous ces adjectifs sont pour moi le véritable sens du mot "réceptif". La bienveillance évite justement la tentation de projeter sur les êtres humains certains vices connus, répandus, de l'humanité. La bienveillance établit, de plus, un excellent contact avec la plupart des animaux qui sentent à distance, notre peur, et même notre état d'esprit (ce qui explique l'agressivité spontanée de certains animaux face à certaines personnes). Je ne généralise pas car l'agressivité animale peut avoir d'autres raisons (défense du territoire, troubles propres à l'animal et à son maître, etc.).
Une autre raison qui me fait parler des animaux, c'est qu'avec eux, on entre de plein pied dans la communication non verbale à 100 %. Cela nous oblige à observer tous les déplacements et leurs schémas répétitifs (pour en déduire leur logique). Bien sûr, il faut pouvoir avoir cette possibilité de vivre avec eux et longtemps.
On découvre à quel point, sans faire d'anthropomorphisme (ce qui serait encore une projection), que leur comportement n'est pas si éloigné de celui des êtres humains. Je prends par exemple le goût du jeu... L'animal a une vraie demande pour le jeu en le comprenant. Or, on sait que le jeu (cela a été démontré et même enseigné par des psy) permet d'élaborer de nouvelles structures neuronales, favorise la construction de sa psyché, une... éducation, et même une psychothérapie (pour les gens dépressifs) !
Le jeu permet d'ailleurs d'éviter en nous cette crispation intérieure qui fausse notre rapport aux autres, la rend plus sévère. La joie, l'humour découlent de cette pratique du jeu et de la bienveillance.
Ce n'est donc pas une école accessible pour tout le monde, il faut déjà aimer les animaux, pouvoir vivre avec certains d'entre eux, avoir du temps à leur consacrer... Mais tu as le profil pour adopter cette méthodologie...
Quand on pratique souvent cette discipline avec les animaux, la lecture des êtres humains est facilitée... Et l'on a "comme" un sixième sens pour faire beaucoup moins d'erreurs...
Maintenant, concernant l'humain, il faut savoir que la plupart ne se connaissent pas eux-mêmes... Cet adage de la philosophie n'est pas suivi par grand monde... Ces zones d'ombre, ces confusions propres aux gens, peuvent créer de fausses pistes analytiques. Et puis ils sont plus complexes (et plus névrosés pour certains) que les animaux, ce qui bloque encore plus la perception d'une analyse cohérente. Bien que les animaux soient bien plus riches et complexes que toutes les caricatures que l'on peut lire sur leur compte. L'observation reste la meilleure école...
Je résume : ce que nous percevons comme des informations peuvent être des projections inconscientes de notre part. Pour parvenir à une réelle neutralité, il faut pouvoir se déconditionner. L'étude de l'animal peut être cette voie de déconditionnement. Mais il en existe d'autres (la méditation notamment qui n'est pas une voie plus facile, ni plus rapide). Le rapport entre les deux méthodes proposées ici est leur efficacité contre le stress (surtout si on travaille en criminologie...).
À présent, revenons au doute : si l'on ne projette plus sur les gens notre grille de lecture préétablie, le doute (naturel) peut être suspendu. Il est dépassé par la somme des informations que l'on récolte, petit à petit, patiemment.
Je parlais de la série Lie To Me car on voit bien que parfois Cal Lightman doit vérifier, et donc tester, ses hypothèses (car il a des doutes). Il en profite donc pour avoir plus d'informations qui vont soit confirmer, soit infirmer, soit affiner ses analyses. Nous ne sommes plus dans le réflexe conditionné d'une grille de lecture systématique. "Un indice n'est pas un signe", petite phrase d'un professionnel de la communication que je trouve très éclairante. Beaucoup d'auteurs font la confusion entre "indices" et "signes".
Peut-être que "cette discussion" pourra te permettre de dépasser le dilemme dont tu nous fais part.
Mesmer- In Jane we trust
- Personnage préféré : Patrick Jane
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Merci pour cette magnifique réponse Mesmer, tes messages m'aident beaucoup.
Si je résume tel que j'ai compris ton message, je dois dans un premier temps m'intéresser à moi plutôt qu'à autrui. Dans le sens où je dois passer le cap du préjugé, du doute, de la projection pour ensuite être neutre et impartiale face à mon observation.
Si mon inconscient dirige mes projections, c'est en me "déconditionnant" que j'éliminerai mes projections (fausses) ? Me déconditionner, pour utiliser ton terme, serait alors m'éliminer de tous préjugés ?
J'ai longtemps travaillé dans ce sens en m'occupant de moi, en me cherchant, en essayant de comprendre qui j'étais vraiment. C'est notamment en me vidant l'esprit que j'ai trouvé de quoi travailler. Ne penser à rien, n'y même au fait que je ne pense à rien. J'ai beaucoup travaillé, observé sans but ni objectif derrière. Simplement observer.
De fait, j'ai cette sensation pourtant, de ne pas faire preuve de jugement, simplement d'observer. Y a t'il un indice qui permette de savoir si je suis bien dans cette voie ?
Le cheval est à mon sens un être dôté de capacité et d'un brio inégalé. C'est une discipline des plus fine. Le cavalier doit non seulement se gérer soi-même mais doit accorder une part tout aussi importante à sa monture. J'ai longtemps travaillé avec les chevaux en utilisant l'éthologie ( Comprendre le fonctionnement animal, lire le comportement). On retrouve d'ailleurs un exercice où le cavalier doit faire reculer son cheval uniquement par l'expression de son visage (Chose que le cheval perçoit parfaitement bien).
Tout ceci pour essayer de comprendre. Il y à donc un cap à passer ? Sais-tu si je suis dans la bonne voie ? Comment savoir où j'en suis ?
Cette répétition de schéma dont tu parles serait donc le résultat de mes projections ? De ce que j'aurais moi même vécu ? J'ai pourtant eu aucune difficultés parentales... De plus ce je preçois ne m'est en général jamais arrivé ...
Pour en venir à Lie To Me, Cal Lightman vérifie ses hypothèses et les affinent, mais comment puis-je en faire autant ? C'est sur ce point que je ne vois pas exactement vers où aller.
Je crois que je pourrais discuter ainsi pendant des heures et des heures, encore merci pour tes réponses, elles m'aident beaucoup.
Mikael.
Si je résume tel que j'ai compris ton message, je dois dans un premier temps m'intéresser à moi plutôt qu'à autrui. Dans le sens où je dois passer le cap du préjugé, du doute, de la projection pour ensuite être neutre et impartiale face à mon observation.
Si mon inconscient dirige mes projections, c'est en me "déconditionnant" que j'éliminerai mes projections (fausses) ? Me déconditionner, pour utiliser ton terme, serait alors m'éliminer de tous préjugés ?
J'ai longtemps travaillé dans ce sens en m'occupant de moi, en me cherchant, en essayant de comprendre qui j'étais vraiment. C'est notamment en me vidant l'esprit que j'ai trouvé de quoi travailler. Ne penser à rien, n'y même au fait que je ne pense à rien. J'ai beaucoup travaillé, observé sans but ni objectif derrière. Simplement observer.
De fait, j'ai cette sensation pourtant, de ne pas faire preuve de jugement, simplement d'observer. Y a t'il un indice qui permette de savoir si je suis bien dans cette voie ?
Le cheval est à mon sens un être dôté de capacité et d'un brio inégalé. C'est une discipline des plus fine. Le cavalier doit non seulement se gérer soi-même mais doit accorder une part tout aussi importante à sa monture. J'ai longtemps travaillé avec les chevaux en utilisant l'éthologie ( Comprendre le fonctionnement animal, lire le comportement). On retrouve d'ailleurs un exercice où le cavalier doit faire reculer son cheval uniquement par l'expression de son visage (Chose que le cheval perçoit parfaitement bien).
Tout ceci pour essayer de comprendre. Il y à donc un cap à passer ? Sais-tu si je suis dans la bonne voie ? Comment savoir où j'en suis ?
Cette répétition de schéma dont tu parles serait donc le résultat de mes projections ? De ce que j'aurais moi même vécu ? J'ai pourtant eu aucune difficultés parentales... De plus ce je preçois ne m'est en général jamais arrivé ...
Pour en venir à Lie To Me, Cal Lightman vérifie ses hypothèses et les affinent, mais comment puis-je en faire autant ? C'est sur ce point que je ne vois pas exactement vers où aller.
Je crois que je pourrais discuter ainsi pendant des heures et des heures, encore merci pour tes réponses, elles m'aident beaucoup.
Mikael.
Piago- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Mario Luraschi
Loisirs : Profilage, mentalisme, lecture d'émotion, mensonge, équitation et art équestre
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
J'essaie d'exprimer beaucoup de choses en peu de mots mais ce n'est pas facile...
Les projections ne sont pas forcément du "matériel" (c'est le terme utilisé en psychanalyse) qui provient de sa famille... ça peut être des peurs, ça peut être des liens de l'esprit (associations d'idées), ça peut être beaucoup de choses variées (fantasmes, désirs, etc.). En tous cas, c'est quelque chose qui n'appartient pas à la personne ciblée.
Tu cherchais un indice, le fait de ne pas faire preuve de jugement en est un, quand tu as l'esprit vide du méditant. Cela se rapprocherait du discours de Bruce Lee sur l'eau dans le Tao : on épouse les formes, on suit l'adversaire. On reste fluide. On ne bloque, on ne s'attache sur rien. Cela permet d'avoir une attention plus large (de ne pas filtrer tout ce qui dépasse le focus de l'attention). En hypnose, par exemple, on constate bien que la grande concentration sur un point, rend aveugle sur tout ce qui est extérieur. Donc on pourrait dire que cet état à rechercher est "au-delà de la focale".
Le but, ainsi, est plus d'accueillir les informations, plutôt que les projeter inconsciemment. Mais pour les accueillir, cela demande un travail préparatoire de l'esprit. Il existe plusieurs méthodes pour éviter le transfert mais c'est toujours assez long à faire... Chez les psy, ça prend plusieurs années... Mais ça dépend de soi, bien sûr...
Pour les tests de vérification sur autrui, ça prend la forme de questions orientées (pour vérifier une hypothèse), voire de mise en situation (comment la personne ciblée va réagir dans telle situation qu'on peut provoquer, lui proposer). C'est un processus vivant, actif, et créatif.
Il est difficile de te répondre en restant au stade des généralités. Ce domaine repose sur du terrain. C'est comme avec le cheval...
Peut-être serait-il bon que tu fasses un stage pratique dans un domaine de ton choix lié à tout ceci (c'est très vaste...).
Je dirai que l'idéal serait le yoga de l'esprit pour bien maîtriser le vide mental (le zen peut être excellent par exemple). Et un stage de psychodrame... C'est une mise en situation au travers des jeux de rôles : on prend la place d'autrui pour mieux la comprendre. On l'incarne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychodrame
Cela n'a rien à voir avec la PNL et tout ça. C'est une autre voie de développement personnel mais très efficace. Cela dépend aussi du profil de la personne, de ses goûts, ses aptitudes.
On se rapproche énormément des tests qu'effectue Lightman (dans un épisode, il feint même la colère pour faire avancer les choses...).
Le psychodrame peut t'aider à la fois à comprendre les psychologies "de l'intérieur" (comme un acteur quand il parle du rôle qu'il a incarné) et en même temps d'être créatif dans une mise en situation.
Je t'ai présenté une alchimie passive (méditation)/active (psychodrame). Les deux ont leur utilité. C'est très proche en fait du rapport au cheval si tu vois ce que je veux dire... puisqu'il faut à la fois le prendre en compte et le diriger. Ces deux temps sont à explorer dans les relations humaines aussi.
Les projections ne sont pas forcément du "matériel" (c'est le terme utilisé en psychanalyse) qui provient de sa famille... ça peut être des peurs, ça peut être des liens de l'esprit (associations d'idées), ça peut être beaucoup de choses variées (fantasmes, désirs, etc.). En tous cas, c'est quelque chose qui n'appartient pas à la personne ciblée.
Tu cherchais un indice, le fait de ne pas faire preuve de jugement en est un, quand tu as l'esprit vide du méditant. Cela se rapprocherait du discours de Bruce Lee sur l'eau dans le Tao : on épouse les formes, on suit l'adversaire. On reste fluide. On ne bloque, on ne s'attache sur rien. Cela permet d'avoir une attention plus large (de ne pas filtrer tout ce qui dépasse le focus de l'attention). En hypnose, par exemple, on constate bien que la grande concentration sur un point, rend aveugle sur tout ce qui est extérieur. Donc on pourrait dire que cet état à rechercher est "au-delà de la focale".
Le but, ainsi, est plus d'accueillir les informations, plutôt que les projeter inconsciemment. Mais pour les accueillir, cela demande un travail préparatoire de l'esprit. Il existe plusieurs méthodes pour éviter le transfert mais c'est toujours assez long à faire... Chez les psy, ça prend plusieurs années... Mais ça dépend de soi, bien sûr...
Pour les tests de vérification sur autrui, ça prend la forme de questions orientées (pour vérifier une hypothèse), voire de mise en situation (comment la personne ciblée va réagir dans telle situation qu'on peut provoquer, lui proposer). C'est un processus vivant, actif, et créatif.
Il est difficile de te répondre en restant au stade des généralités. Ce domaine repose sur du terrain. C'est comme avec le cheval...
Peut-être serait-il bon que tu fasses un stage pratique dans un domaine de ton choix lié à tout ceci (c'est très vaste...).
Je dirai que l'idéal serait le yoga de l'esprit pour bien maîtriser le vide mental (le zen peut être excellent par exemple). Et un stage de psychodrame... C'est une mise en situation au travers des jeux de rôles : on prend la place d'autrui pour mieux la comprendre. On l'incarne.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychodrame
Cela n'a rien à voir avec la PNL et tout ça. C'est une autre voie de développement personnel mais très efficace. Cela dépend aussi du profil de la personne, de ses goûts, ses aptitudes.
On se rapproche énormément des tests qu'effectue Lightman (dans un épisode, il feint même la colère pour faire avancer les choses...).
Le psychodrame peut t'aider à la fois à comprendre les psychologies "de l'intérieur" (comme un acteur quand il parle du rôle qu'il a incarné) et en même temps d'être créatif dans une mise en situation.
Je t'ai présenté une alchimie passive (méditation)/active (psychodrame). Les deux ont leur utilité. C'est très proche en fait du rapport au cheval si tu vois ce que je veux dire... puisqu'il faut à la fois le prendre en compte et le diriger. Ces deux temps sont à explorer dans les relations humaines aussi.
Piago a écrit: Le cavalier doit non seulement se gérer soi-même mais doit accorder une part tout aussi importante à sa monture.
Mesmer- In Jane we trust
- Personnage préféré : Patrick Jane
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Et bien, que de piste à explorer, encore merci pour toutes tes réponses claires et complexes à la fois ^^
Pas facil de trouver les bonnes personnes dans ce milieu ... ;/ Je ne suis pas réellement pour les stages, plutôt pour les simples rencontres, c'est en réalité là où j'ai le plus appris. Certaines fois ont tombent sur les bonnes personnes, prêtes à nous accorder du temps :) Et c'est l'amas de petite chose qui me construit.
Je vais bosser et clarifier tout ça dans ma petite tête ^^ En même temps je pourrais continuer encore et encore à discuter avec toi.
Thank you.
Peut-être serait-il bon que tu fasses un stage pratique dans un domaine de ton choix lié à tout ceci (c'est très vaste...).
Pas facil de trouver les bonnes personnes dans ce milieu ... ;/ Je ne suis pas réellement pour les stages, plutôt pour les simples rencontres, c'est en réalité là où j'ai le plus appris. Certaines fois ont tombent sur les bonnes personnes, prêtes à nous accorder du temps :) Et c'est l'amas de petite chose qui me construit.
Je vais bosser et clarifier tout ça dans ma petite tête ^^ En même temps je pourrais continuer encore et encore à discuter avec toi.
Thank you.
Piago- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Mario Luraschi
Loisirs : Profilage, mentalisme, lecture d'émotion, mensonge, équitation et art équestre
Re: L'empathie, le ressenti, le doute.
Avec plaisir.
Mesmer- In Jane we trust
- Personnage préféré : Patrick Jane
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum