The fear of my life * Castle

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Don't lose your hope

Cela faisait maintenant presque deux mois que Kate avait fait son arrêt cardiaque, et depuis tout ce temps elle se trouvait à l’hôpital, les médecins ne voulant pas qu’elle rentre chez Castle. Elle avait tout essayé pour qu’on l’autorise à partir, elle n’aimait vraiment pas se trouver là, mais il n’y avait rien de plus à faire et elle avait fini par se résigner. Par chance, elle avait été installe dans une chambre avec une charmante jeune femme, elle aussi atteinte d’un cancer du sein. Les deux femmes étaient vite devenues amies et elles se soutenaient l’une et l’autre.

Castle venait tout les jours, lui aussi ayant du mal à supporter la séparation d’avec la jeune femme. Alors il s’arrangeait pour passer le plus de temps possible avec elle, les médecins l’ayant autorisé à rester au delà des heures de visites. Du coup, l’écrivain passait le plus clair de son temps ici, avec les deux jeunes femmes et leur tenait compagnie. Il leur racontait des histoires et elles adoraient l’entendre parler, elles pouvaient rire et oublier leur situation.

Lena se trouvait elle aussi au même étage et parfois on l’autorisait à venir voir Kate et la jeune fille appréciait énormément ces moments, cela l’aidait beaucoup car Alexis devait travailler dure à cause des examens qui approchaient. Alors elle venait moins souvent qu’elle ne l’aurait voulu, mais Lena ne lui en voulait pas, elle comprenait. Par chance, la fille de Castle lui apportait de quoi continuer son travail scolaire afin qu’elle ne prenne pas trop de retard. Personne ne savait si elle allait s’en remettre cette fois, mais la jeune fille ne perdait pas espoir, ni Alexis.

La petite Orla se trouvait toujours avec Castle et sa famille car, malgré les recherches effectuaient, personne n’avait été en mesure de retrouver sa famille et Rick s’était proposait pour être sa famille d’accueille, avec l’aide de Montgomery et des autres. Kate avait été ravie d’apprendre qu’elle n’avait pas été placée dans un foyer, même si elle était triste que sa famille reste introuvable. Castle l’emmenait avec lui de temps en temps et le reste du temps elle allait à la garderie où elle s’était fait tout un tas de petits copains avec lesquels elle s’amusait beaucoup.

Ce matin, Martha arriva avec le bébé qui sautilla de joie dans ses bras en voyant Kate se redresser dans son lit. La jeune femme sourit et sa compagne de chambre, Alexandra, sourit à son tour.

-“ Bonjour Martha,” salua Kate. “ Comment va Orla ce matin?”
-“ Elle se porte à merveille et est très heureuse de vous voir il semblerait,” lui répondit Martha en lui tendant la petite. “ Elle commence à bien s’adapter à cette nouvelle vie.”
-“ Et j’en suis heureuse,” sourit Kate en resserrant ses bras sur la petite.

Orla se mit à sauter dans les bras de la jeune femme qui grimaça un peu et Martha arriva pour la reprendre dans ses bras mais Kate lui fit signe de la laisser avec elle.

-“ Mais Kate, vous avez besoin de repos et…”
-“ Premièrement Martha je vous ai déjà dis de me dire tu et deuxièmement j’aime l’avoir dans mes bras.”
-“ J’accepterais de dire tu le jour où vous en ferez autant.”
“ Alors c’est bon Martha.”
-“ Vous êtes une famille étonnante,” intervint Alexandra. “ Je vous envi beaucoup.”
-“ Mais tu as toi aussi quelqu’un,” lui dit Kate en faisant un clin d’œil.
-“ Si tu parle de Jack, je ne pense pas que cela arrive de si tôt,” sourit tristement la jeune femme en baissant la tête.
-“ Ne dites pas ça Alexandra,” la coupa Martha. “ J’ai eu l’occasion de lui parler et il vous apprécie beaucoup.”
-“ Mais il ne m’a jamais rien dit qui me le fasse penser.”

Le silence retomba sur la chambre, bien vite interrompue par la petite Orla qui s’agita de nouveau, n’aimant pas l’ambiance triste, ce qui fit sourire tout le monde. Cette petite avait le don de redonner le sourire en toute circonstance et il était agréable de l’avoir à l’hôpital de temps en temps, même les infirmières aimaient venir la saluer.

Martha resta jusqu’à l’arrivé de son fils, ce dernier était occupé avec son éditeur au sujet de son dernier livre qui avait un peu, voir même beaucoup, de retard. Tous le monde savait pourquoi et personne ne lui en voulait, mais il n’en était pas de même pour son éditeur qui ne voyait que l’argent qu’ils perdaient avec ce retard.
Kate s’en voulait beaucoup, elle savait que cela était de sa faute car s’il n’écrivait pas c’était parce qu’il passait son temps avec elle à lui tenir compagnie. Elle lui avait pourtant dit qu’il n’était pas obligé de venir aussi souvent, qu’elle pouvait se passer de lui, même si elle ne le pensait pas vraiment.

La porte fini par s’ouvrir et Castle apparut avec un grand sourire. Il alla directement vers sa muse et se pencha pour lui donner un tendre baiser, ce qui la fit rougir. Elle était toujours aussi mal à l’aise avec ce genre de démonstration d’affection en publique, mais cela n’empêchait pas Rick de le faire quand même. Il l’aimait et il voulait que tous le monde sachent que c’était sa petite amie, qu’elle était la femme qui le rendait si heureux.

-“ Alors, comment va ma muse aujourd’hui?” S’enquit-il.
-“ Un peu fatiguée mais ça va,” lui répondit-elle en se déplaçant un peu pour qu’il puisse prendre place à coté d’elle. “ Mais je suis bien contente que tu sois là.”
-“ Moi aussi Kate. J’ai vue Gina aujourd’hui et elle me promet de me hanter la vie tant que je ne lui aurais pas donné mon nouveau roman.”
-“ Est-elle au courant que tu as une vie en dehors de ton travail?” lui demanda sa mère.
-“ J’en doute, mais elle peut attendre et me hanter si elle le veut, j’ai bien d’autres choses à faire. Et aujourd’hui, ma chère Kate, je t’emmène en balade.”
-“ Quoi? Non Rick, je ne suis pas en état de…”
-“ Pas de protestation, le médecin à autorisé ta sortie pour la journée et je compte bien en profiter.”
-“ Je ne pense pas que ce soit une bonne idée,” protesta une fois de plus Kate.”
-“ Et moi je pense que si au contraire,” intervint Alexandra. “ Ça te fera du bien de sortir un peu Kate.”
-“ Bon, puisque tout le monde est contre moi, c’est d’accord.”

Castle leva les bras au ciel en signe de victoire sous le regard exaspéré de Kate qui ne pu empêcher un petit sourire de naitre sur son visage. Même si elle prétendait ne pas vouloir sortir, elle appréciait l’idée d’une journée seule avec son écrivain, loin de l’hôpital, loin de tous ces médecins, loin de la maladie. Cette promenade lui ferait le plus grand bien et il lui tardait d’y aller.

Kate se redressa dans son lit et tenta de se lever, mais la faiblesse de ses jambes l’en empêcha et elle pesta une fois de plus contre son état. Elle n’aimait pas se sentir faible et inutile, elle n’aimait pas devoir demander de l’aide ne serait-ce que pour se lever de son lit et se déplacer jusqu’à son fauteuil, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle était toutefois heureuse que Rick n’en profite pas lui se moquer d’elle, de veiller sur elle avec amour. Elle savait que bien des hommes n’aimaient pas avoir une femme qui ne puisse rien faire par elle-même, mais elle avait la chance d’avoir trouvé un homme qui ne voyait pas en elle une incapable mais juste une femme fatiguée qui avait besoin de son aide et de son amour.

Castle se leva donc du lit et lui tendit la main qu’elle prit avec un sourire, il l’escorta ensuite en la soutenant jusqu’à son fauteuil et l’aida à s’y installer. Il la guida ensuite à la salle de bain pour qu’elle puisse se changer et enfiler une tenue plus adéquate pour sortir. Il avait déjà tout prévu et lui avait apporté un jean, une chemise blanche et sa veste en cuir favorite, qu’elle se fit une joie de prendre. Il la connaissait vraiment bien et c’est-ce qu’elle aimait en lui. Il voulu sortir de la pièce afin de la laisser se changer seule, mais elle le retint par la main.

-“ Aide-moi s’il te plait,” lui demanda-t-elle.
-“ Tu es certaine de toi Kate? Je sais que tu n’aime pas demander de l’aide alors…”
-“ Oui j’en suis certaine, je veux que tu reste, je veux que tu m’aide. Je sais que je n’y arriverais pas seule et je sais quand j’ai besoin d’aide. Je ne veux pas prendre le risque de voir annuler notre sortie.”
-“ Comme tu voudras.”

Castle l’aida à s’assoir sur une chaise dans la salle de bain et entreprit de la dévêtir de sa chemise d’hôpital, la laissant en sous vêtements devant lui. Il laissa son regard parcourir son corps, admirant sa beauté et il le vit baisser la tête. Elle avait encore honte d’elle-même, honte de ce que la maladie avait fait d’elle, honte de ce corps dont elle était si fière par le passé.

Rick s’accroupie devant elle et lui releva la tête à l’aide de son pouce et son index afin de plonger ses yeux dans les siens. Il pu voir quelques larmes perler avant de glisser sur ses joues qu’il chassa du revers du pouce.

-“ Kate, je n’aime pas te voir ainsi.”
-“ Je… j’ai honte de…”
-“ Honte de quoi? Honte de ton corps? Mais pourquoi?”
-“ Je suis laide Rick, laide, malade et fatiguée.”
-“ Tu es peut-être malade et fatiguée, mais tu n’es pas laide. Tu es la femme le plus belle pour moi et c’est-ce qui compte. Qu’importe ce que pourront dire les gens, je me fiche qu’on se moque que tu sois maigre et faible, pour moi tu es et resteras la plus merveilleuse des femmes.”
-“ Rick, tu peux me dire la vérité tu sais, je ne t’en voudrais pas du tout.”
-“ Mais c’est la vérité, pour moi tu es la plus belle, je ne vois pas pourquoi je te mentirais.”

L’écrivain se rapprocha de la jeune femme en se mettant sur la pointe des genoux et effleura ses lèvres des siennes pour un tendre baiser lorsqu’il la sentit lui entourer le cou de ses bras, se serrant contre lui. Elle fini par glisser de la chaise et se retrouva sur le sol avec lui, enfouissant son visage dans son épaule après avoir rompu le baiser.
Puis, au bout de quelques minutes, ils se relevèrent et Rick fini d’aider Kate à s’habiller, l’aidant par la suite à placer son foulard sur sa tête, celui la même que lui avait offert Lena des mois plus tôt.

Une fois que la jeune femme fut prête, ils ressortirent de la salle de bain pour tomber sur deux paires d’yeux curieux. Il fallait avouer qu’ils avaient passé plus de temps que prévu dans la salle de bain et tout le monde s’était demandé ce qu’ils pouvaient bien faire.
Orla se mit à gazouiller dans les bras de Martha et Castle la prit dans ses bras pour la tendre à Kate qui sourit en la serrant contre elle.

-“ Je crois que nous allons la prendre avec nous,” dit alors Kate.
-“ Je pense que c’est une bonne idée,” approuva Rick.

Martha lui donna le sac de la petite fille à son fils qui l’accrocha à l’arriere du fauteuil roulant de Kate puis ils prirent congé d’Alexandra et Martha.


Cela faisait plusieurs minutes que Jack Reynolds attendait devant la porte de la chambre d’Alexandra et Kate. Il n’osait pas avancer, il n’osait pas aller voir Alexandra, cette femme qui avait été sa voisine durant tant d’années, cette femme qui avait eu la gentillesse de veiller sur sa fille lorsqu’il travaillait tard. Alexandra était la meilleure voisine qu’il ait eue de sa vie et il n’avait jamais imaginé qu’elle puisse partir, et encore moins qu’elle puisse un jour tomber si malade qu’elle devrait aller à l’hôpital.

Depuis trois mois maintenant il venait régulièrement pour la voir, lui apportant des nouvelles de leurs voisins communs ainsi que des nouvelles de sa fille, Monica. L’adolescente adorait Alexandra, elle s’entendait vraiment très bien avec elle et ce depuis son plus jeune âge. Elle avait même demandé à son père une fois pourquoi il ne se mariait pas avec elle. Mais à l’époque elle avait six ans, aujourd’hui elle en avait presque dix sept.

Lorsque la porte de la chambre s’ouvrit, Jack recula en sursautant. Il vit la compagne de chambre d’Alexandra, Kate Beckett en sortir avec l’écrivain Richard Castle ainsi que le petit bébé qu’il avait vu parfois. Il les salua poliment et, alors qu’ils s’éloignaient, Rick se pencha à son oreille.

-“ Je crois que vous devriez aller la voir, elle commence à déprimer.”

Puis, il disparue dans le couloir avec sa muse. Jack resta un moment devant la porte entre ouverte et jeta un coup d’œil à l’intérieur. Il vit la mère de l’écrivain discuter avec la jeune femme et il sourit en les voyant s’activer toutes les deux sur un sujet qui les intéressé. De la voir souriante lui fit du bien, mais en la regardant un peu mieux, il remarqua ce léger voile devant ses yeux, ce voile de tristesse qui réveilla la sienne. Il n’aimait pas la voir ainsi, cela lui faisait mal et il savait qu’il n’y pouvait pas grand-chose. Lorsque la maladie avait été diagnostiquée, il avait eu de l’espoir pour eux deux, il l’avait soutenu de son mieux, il avait tenté de lui changer les idées et il avait plutôt bien réussis au début. Mais bien vite, la maladie s’était propagée dans son corps et elle avait du être hospitalisée. Il avait alors décidé de venir la voir aussi souvent que possible, de tout faire pour qu’elle sache qu’elle n’était pas seule.

Alexandra n’avait pas de famille si ce n’est son père adoptif. L’homme ne vivait pas à New-York, il lui était donc difficile de venir aussi souvent qu’il le voulait. Il avait un travail important qui l’empêchait de faire les déplacements, mais il s’arrangeait pour venir au moins une fois par semaine. C’était donc pourquoi Jack venait la voir si souvent, ça et le fait qu’il avait des sentiments pour elle. Il n’avait pas voulu les voir au début, mais de la voir souffrante lui avait ouvert les yeux et il avait réalisé qu’il l’aimait vraiment, mais il avait peur de le lui dire. Il avait peur que s’il lui avouait maintenant elle ne le prendrait pas pour ce que c’était vraiment, il avait peur qu’elle pense qu’il ait pitié d’elle, même si ce n’était pas le cas.

Une main sur son épaule le sortit de ses pensées et Jack releva les yeux pour voir Martha se tenir devant lui.

-“ Vous devriez lui parler Jack,” lui dit-elle. “ Je crois qu’elle a le droit de savoir que vous l’aimez.”
-“ Je le voudrais bien mais…”
-“ Ne perdez pas plus de temps,” continua Martha. “ Elle va de plus en plus mal et j’ai bien peur que la maladie ne gagne du terrain.”
-“ Vous voulez dire qu’elle… qu’elle va mourir?”
-“ Je ne voudrais pas vous alarmer, mais je pense que ce sera dans pas longtemps. Nous en avons parlé toute les deux et les médecins sont peu confiants. Elle a besoin de vous, maintenant.”

Martha s’éloigna dans le couloir, laissant l’homme seul devant la porte. Il vit la jeune femme dans le lit devant lui, il vit sa beauté, son courage et il su ce qu’il devait faire. Il entra dans la chambre et se dirigea vers le lit, croisant le regard d’Alexandra qui releva la tête à son entré. Elle lui sourit, si heureuse de le voir enfin et si impatiente de le prendre dans ses bras. Il du lire dans ses pensées car il se pencha vers elle, l’entoura de ses bras et la serra fort contre lui, enfouissant son visage dans son cou, humant son parfum. Elle lui rendit son étreinte avec joie, refusant de le laisser partir, refusant de s’éloigner de lui.

Le couple se sépara au bout de quelques minutes mais Jack s’assit sur le bord du lit, gardant les mains de la jeune femme dans les siennes. Il ne lui avait toujours pas dit ses sentiments, mais il savait qu’il le ferait, le plus tôt possible. Il ne voulait pas perdre sa chance d’être heureux, avec elle, malgré la maladie. Il savait que son état était de pire en pire, qu’elle n’avait pas vraiment envi de se battre car rien ne la retenait dans ce monde. Alors il voulait lui donner cette raison, il voulait être cette raison.

Le silence resta un moment sur eux, aucun des deux ne sachant vraiment quoi dire avant que finalement Jack ne prenne la parole. Il ne savait pas si elle partageait vraiment ses sentiments, mais il savait qu’il ne pouvait pas continuer à garder le silence alors qu’elle était tout ce qu’il voulait dans la vie, qu’elle était la seule femme qu’il ait vraiment aimé de sa vie. Il ne savait pas si elle guérirait, mais il voulait garder cet espoir, il voulait la voir de nouveau sourire, l’entendre de nouveau rire, la voir s’amuser avec sa fille, parler de tout et de rien, comme elles le faisaient avant. Il voulait pouvoir sortir avec elle, l’emmener au restaurant, l’emmener au cinéma, lui faire découvrir ce qu’il aimait et découvrir ce qu’elle appréciait.

Alexandra retira l’un de ses mains de celles de Jack et la posa sur sa joue, se redressant au passage pour pouvoir voir son visage. Elle sentit qu’il voulait lui dire quelque chose et elle avait peur de ce qu’il lui dirait.

-“ Jack, que voulez-vous me dire?” lui demanda-t-elle.
-“ Je… je ne sais pas si….” hésita-t-il.
-“ Dites le moi, je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre et je ne veux pas mourir sans l’avoir entendu.”
-“ Vous n’allez pas mourir Alexandra, je refuse que vous pensiez ça. Vous allez vivre, car vous avez encore tant de choses à faire.”
-“ Je n’ai rien qui me retienne ici Jack,” soupira la jeune femme.
-“ Si vous avez quelque chose,” contra-t-il.
-“ Dites moi quoi?”
-“ Moi,” souffla Jack. “ Vous m’avez moi et je ne vous laisserais pas mourir.”
-“ Jack, la maladie a prit trop de terrain, je crois qu’il faut voir la vérité en face, c’est la fin, je vais mourir.”
-“ Je refuse. Je ne veux pas y croire.”
-“ Pourtant il le faut, je suis désolée Jack.”

Jack laissa les larmes couler sur ses joues, se foutant de ce qu’on pourrait dire. Il allait perdre la seule femme qu’il aimait vraiment et il ne voulait pas, il ne pouvait pas imaginer une vie sans elle. Il regretta de ne pas lui avoir parlé plus tôt, de ne pas lui avoir dit à quel point il l’aimait, peut-être se serait-elle battue avec plus de force. Mais il était trop tard, il allait la perdre et il ne pouvait rien faire. Il resserra son étreinte sur elle, savourant la chaleur de son corps contre le sien, la douceur de sa peau contre la sienne. Il ne savait pas combien de temps il leur restait encore, mais il voulait profiter de chaque instant comme si c’était le dernier.

Alexandra aussi se serra plus contre Jack, trop heureuse qu’il soit ici, avec elle. La mort approchait à grands pas, elle le savait, la fin approchait, mais il était là et c’est tout ce qui importait à cet instant. La présence de cet homme avec elle lui redonna la force de se battre, même si elle savait que c’était un combat perdu d’avance. Elle envia Kate d’avoir osé dire à son écrivain ses sentiments pour lui, elle l’enviait la vie qu’elle aurait une fois la maladie partit, car elle le savait, elle allait survivre.


Castle poussait le fauteuil dans le parc, laissant son regard se perdre sur le visage de Kate. Il aimait la voir sourire, il aimait l’entendre rire, la voir si heureuse. Il avait eu une bonne idée de la faire sortir aujourd’hui, de la voir ainsi lui fit le plus grand bien. Tout ces mois où ils s’étaient battu tout les deux contre cette maladie, tout ces mois où ils avaient souffert ensemble, et de la voir si détendue aujourd’hui le rassura. Si elle se sentait assez heureuse, alors elle se battrait encore plus, elle avait une bonne raison à présent, elle avait une famille qui l’attendait. Il était là pour elle, tout comme sa mère, Alexis et ses collègues. Ils étaient tous présent pour elle, cela lui donnerait la force de continuer le combat, il le savait.

Ils firent une pause un peu plus loin et Castle prit place sur le banc, plaçant Kate à coté de lui.

-“ Merci pour cette journée Rick,” dit soudain Kate, le sortant de ses pensées.
-“ De rien Kate, tu en avais besoin, tout comme moi.”
“ Oui, et je crois que la petite Orla aussi en avait besoin,” sourit Kate en posant son regard sur la petite fille qui regardait partout autour d’elle.
“ Oh que oui, elle est très active et je pense que c’est bien pour elle de sortir un peu, de voir du monde.”

Kate garda le silence un instant, une boule se formant dans sa gorge en pensant qu’elle n’avait pas réussis à retrouver la famille de la petite, en pensant qu’elle n’avait pas tenu sa promesse. Mais elle vivait avec Castle à présent, elle ne serait jamais seule, elle aurait une famille qui prendrait soin d’elle, une famille qui l’aimerait. Elle regretta juste de ne pas pouvoir en faire partit, elle aurait tant voulu la voir grandir, la voir devenir une petite fille adorable, puis une adolescente magnifique pour ensuite devenir une jeune femme épanouie.

Orla gesticula dans les bras de Kate, demandant à descendre et la jeune femme la laissa glisser au sol afin qu’elle se dégourdisse les jambes. La petite fille en profita, se mettant à quatre patte et avança sur le petit chemin de terre jusque dans l’herbe un peu plus loi, sous les regards attendrit et attentionnés du couple. Kate aurait aimé pouvoir la suivre, se mettre sur l’herbe avec elle, jouer avec elle comme une mère le ferait avec sa fille.

Castle sentit son trouble, se rapprocha d’elle et posa une main sur son épaule, la faisant tourner la tête vers lui. Il lui sourit, tentant de la rassurer, ne sachant pas vraiment ce qu’elle avait, pensant que la maladie la rendait encore triste. Il n’imaginait même pas ce qu’il y avait dans sa tête, toutes les pensées sombres qui la hantaient en voyant la fillette devant elle. Mais lorsqu’il suivit le regard de Kate, puis qu’il reporta son attention sur elle, lorsqu’il la vit se passer une main sur la tête, puis sur le cœur, il comprit. Il se sentit si impuissant, il se sentit si lamentable de pouvoir vivre, rire, avoir la chance d’avoir vu grandir sa fille, avoir la chance de voir grandir Orla. Il s’en voulu de ne pouvoir lui promettre qu’elle aussi aurait cette chance, car plus le temps passait, plus Kate allait mal, plus elle était fatiguée, plus la maladie prenait du terrain. Il aurait tant voulu pouvoir lui dire qu’elle allait s’en remettre, mais lui non plus n’en était plus certain. Il sentait sa bonne humeur et son espoir s’effiler dans les airs.

Kate chassa une larme qui coulait sur sa joue, tentant de cacher sa peine à son écrivain, mais il l’avait vu et se rapprocha d’elle pour la prendre dans ses bras.

-“ Je sais que tu as peur Kate,” lui dit-il, “ je sais que tu as peur de ne pas la voir grandir, mais je voudrais que tu garde espoir.”
-“ Pour quoi faire? Je vais mourir Rick, on ne peut rien y faire et ce n’est pas l’espoir qui changera ça, alors à quoi bon?”
“ Je veux garder cet espoir, pour nous deux, pour Orla, pour Alexis, pour ma mère et pour tout nos amis et collègues. Si tu n’en a plus, alors oui tu vas mourir, mais je refuse d’envisager cette possibilité.”
“ Alors il ne fallait pas m’aimer Rick. Tu le savais, tu savais que j’allais mourir et tu es quand même resté. Pourquoi?”
-“ Parce que je t’aime, voilà pourquoi.”
-“ Pourquoi moi? Pourquoi lorsque je t’ai repoussé tu es resté?”
-“ Parce que j’ai besoin de toi dans ma vie et je n’envisage pas de te laisser partir.”
-“ Et si moi je ne voulais plus de toi?” lui dit-elle alors, une pointe de colère dans la voix.
-“ Non Kate, tu n’arriveras pas à me faire partir maintenant. Je sais ce que tu essaie de faire et je te le dis tout de suite, arrête. J’ai trop besoin de toi, comme tu as besoin de moi. Nous sommes une famille Kate.”

Kate resta sans voix, elle savait qu’elle n’arriverait pas à le faire fuir, qu’il resterait avec elle, mais elle aurait tant voulu lui éviter de souffrir lorsque le moment serait venu. Elle avait eu de l’espoir, mais maintenant, elle ne savait plus. La seule chose qu’elle voulait, en dehors de survivre à la maladie, était de savoir Rick heureux. Mais avec elle malade, il ne le serait jamais et il ne semblait pas non plus vouloir la quitter. Alors que faire? Comment le rendre de nouveau heureux? Comment rendre l’impossible possible? Elle ne le savait pas. Elle tourna la tête vers Rick et vit les larmes dans ses yeux et sur ses joues. Elle posa sa main sur sa joue, chassant les larmes qu’elle avait causées.

-“ Je suis désolée Rick, je ne voulais pas te faire de la peine.”
-“ Ce n’est rien. C’est juste que je n’aime pas quand tu perds espoir comme ça, je n’aime pas te voir si triste alors que la seule chose que je veux c’est te voir heureuse.”
-“ Je sais et je te remercie de tout faire en ce sens. C’est moi qui ne suis pas très positive en ce moment. Le traitement me fatigue beaucoup et… j’ai peur à chaque instant, à chaque fois que je ferme les yeux… j’ai peur de ne plus jamais les rouvrir et de ne plus jamais vous voir, tous, ma famille.”
-“ Ça va passer Kate. Ce n’est qu’un passage et tu verras, la maladie ne gagnera pas.”
-“ Je l’espère Rick.”

Kate tourna la tête pour voir où se trouvait Orla et ce qu’elle faisait, mais la petite fille n’était nulle part en vue et elle se redressa, inquiète comme elle ne l’avait jamais été.

-“ Rick, où est Orla?” lui demanda-t-elle.
-“ Dans l’herbe,” lui répondit-il en la cherchant des yeux.

Il se redressa d’un coup en s’apercevant que l’enfant n’était plus là. Il la chercha des yeux mais ne la trouva pas. Son cœur s’affola et il entendit Kate se lever difficilement en criant le nom de la petite fille, faisant se retourner les gens dans le parc. La jeune femme avança avec peine sur le chemin jusqu’à l’herbe où était la petite fille quelques minutes avant. Elle s’en voulu d’avoir fait passer ses états d’âmes au lieu de surveiller Orla. Rick posa une main sur sa taille pour la soutenir tout en l’appelant lui aussi. Et soudain, ils entendirent quelqu’un les appeler et ils se retournèrent pour voir une adolescente venir vers eux avec Orla dans les bras et un petit garçon la suivre. Kate accouru et prit la petite fille dans ses bras, la serrant contre elle, pleurant de joie en la voyant enfin.

-“ Merci,” souffla Rick en passant sa main libre dans les cheveux d’Orla.
-“ De rien monsieur, elle jouait avec mon cousin et quand je vous ai entendu appeler, je me suis dis que c’était votre fille. Elle est magnifique, elle vous ressemble beaucoup.”

Kate releva la tête et fixa la jeune fille, surprise. Orla n’était pas sa fille, mais d’entendre dire qu’elle lui ressemblait lui fit tant de bien qu’elle sentit un nouvel espoir, cela lui redonna l’envi de se battre, de vaincre cette fichu maladie et de vivre pour pouvoir la voir grandir, comme si elle était vraiment sa mère. La jeune fille s’éloigna et Kate se laissa retomber contre le torse de Rick.

-“ Tu es fatiguée? Tu veux qu’on rentre?” S’inquiéta-t-il.
-“ S’il te plait,” lui répondit-elle en retournant à son fauteuil.

Elle s’installa convenablement, gardant la fillette dans ses bras, la peur de la voir de nouveau disparaitre. Rick poussa le fauteuil vers la sortie du parc, à la fois heureux d’avoir retrouvé Orla, et triste de sa discussion avec Kate. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir, il savait à quel point c’était difficile pour elle en ce moment, elle en était à cette étape où elle refusait de se battre, où elle se laissait tout simplement aller en se disant que de toute façon cela ne servait à rien, qu’elle allait mourir. Rien de ce qu’il pourrait dire ou faire ne l’aiderait, il ne pouvait qu’être là pour elle, la soutenir de son mieux en espérant que cela suffirait.

Ils prirent le temps de rentrer, tranquillement. Kate ne lâchait plus Orla, riant avec elle, s’amusant et de les voir ainsi rendit le sourire à Rick. La jeune femme était tellement à l’aise avec la petite fille qu’il espéra que cela l’aiderait à reprendre le combat, qu’elle aurait une raison de plus de vouloir vivre.

Ils arrivèrent enfin à l’hôpital, montant directement à la chambre de Kate pour y trouver Alexandra avec Jack, tout les deux installés sur le lit, la jeune femme dormant contre l’homme et Rick hésita à entrer dans la chambre, ne voulant pas les réveiller. Il allait faire demi-tour lorsque la voix de Jack l’interpella, l’autorisant à entrer, ce qu’il fit alors. Il aida ensuite Kate à se remettre au lit, Orla toujours dans ses bras et s’installa sur la chaise à coté du lit. Ce fut à ce moment-là qu’Alexandra ouvrit les yeux, se redressant immédiatement en voyant que Kate était de retour, le rouge lui montant aux joues.

Jack tenta de sortir du lit mais la main de la jeune femme le retint contre elle, alors il se réinstalla convenablement, l’entourant de ses bras. Kate sourit en la voyant faire, heureuse que son amie ait enfin eu le courage de parler à Jack et d’avancer dans la vie, malgré la maladie. Cela la laissa un peu pensive et elle posa ses yeux sur Rick qui se trouvait toujours à coté du lit, souriant en regardant Jack et Alexandra. Elle se laissa attendrir par le regard de son écrivain, sentant une douce chaleur envahir son cœur en le voyant. Pourquoi ne voulait-elle plus se battre? Elle avait tout pour être heureuse, un homme qui l’aimait, une petite fille, même si ce n’était pas vraiment la sienne, des amis et une nouvelle famille. Alors pourquoi baisser les bras? Pourquoi ne pas vouloir vivre alors qu’elle avait tout ce dont elle pouvait rêver?

Kate posa sa main sur l’épaule de Rick, lui faisant tourner la tête pour savoir ce qu’elle voulait. Son sourire étincelant lui réchauffa le cœur et il se leva de sa chaise pour s’installer avec elle sur le lit, la prenant dans ses bras et la serrant contre lui, embrassant Orla sur le dessus de la tête. Il ne savait pas ce qu’elle avait, mais de la voir lui sourire ainsi, de la voir si heureuse, il en fut heureux à son tour. Il posa un baiser contre sa tempe avant de poser son front contre le sien.

-“ Je veux me battre Rick,” souffla Kate.
-“ Quoi?” demanda-t-il surprit.
-“ Je veux me battre Rick, j’ai une famille à laquelle je tiens et je ne veux pas la perdre,” expliqua-t-elle, “ je ne veux pas vous faire souffrir.”
-“ Oh Kate, si tu savais comme je suis heureux d’entendre ça,” lui dit-il en la serrant encore plus fort contre lui.
-“ J’avais perdu espoir mais… de voir Alexandra et Jack si proche l’un de l’autre, enfin, et de te voir avec Orla, je ne peux pas vous faire ça, je ne peux pas me laisser aller comme ça et vous faire souffrir.”
-“ Merci Kate, merci de te battre, mais ne le fait pas seulement pour nous, tu dois aussi le faire pour toi.”
-“ Je t’aime Rick et j’aime Orla, j’aime Alexis, j’aime Martha. Vous êtes ma famille et je veux vivre avec vous, aussi longtemps que possible.”
-“ Oh Kate, nous aussi on t’aime,” entendit-elle venant de l’entrée de la chambre.

Kate et Rick tournèrent la tête et virent Alexis et Martha arriver, le sourire aux lèvres. Elles avancèrent dans la pièce et Alexis se précipita vers le lit où elle se jeta presque dans les bras de Kate en pleurant de joie. La jeune femme la réceptionna tandis que Rick prenait Orla dans ses bras, sous les protestations de la petite fille. Il sourit en voyant sa fille et sa petite amie si proches, il avait tout pour être heureux, et encore plus maintenant que Kate acceptait enfin de se battre vraiment.

Le chemin serait long et difficile, il y aurait encore des larmes, des cris mais il serait là pour elle, il ne la laisserait jamais. Elle voulait se battre et il se battrait avec elle. Il ferait tout pour que sa famille soit heureuse et ensemble aussi longtemps que possible.

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From the Shadow to the light

Kate se leva difficilement ce matin, elle avait le tournis et les nausées se faisaient de plus en plus présente. Par moment, elle avait envi de tout arrêté, de ne plus continuer son traitement, mais elle devait le faire. Elle avait fait une promesse à Rick, ainsi qu’à elle-même, elle voulait continuer de se battre pour sa famille. Sa famille. Lorsqu’elle pensait à ça, elle sentait son cœur battre dans sa poitrine, des papillons voler dans son ventre. Jamais elle n’avait imaginé qu’un jour elle aurait une famille, un homme qui l’aime, un enfant. Orla n’était pas sa fille, elle le savait, Rick et elle n’étaient que la famille d’accueil de la fillette, mais elle s’y était tant attachée qu’elle n’imaginait pas la voir partir un jour. Elle voulait la garder avec elle pour toujours et c’était une des raisons par laquelle elle se battait, pour garder sa famille unie.

La jeune femme finie par se mettre debout, marcha un moment en faisant le tour du lit pour se dégourdir un peu les jambes. Elle ne voulait pas perdre la mobilité de ses membres, elle savait bien que de rester dans son lit n’était pas la meilleure chose à faire. Rick devait passer dans la journée, elle voulait être en forme pour sa visite, elle voulait pouvoir marcher dans le parc de l’hôpital cette fois et non pas se faire balader dans un fauteuil roulant. Bien entendu, elle avait eu l’accord de son médecin qui trouvait que c’était même une très bonne idée. De faire travailler ses muscles ne pouvait que lui faire du bien, et elle était heureuse de pouvoir le faire.

Après maintenant plus de six mois de traitement, son corps était encore faible, mais elle se sentait bien mieux. Elle avait encore le tournis, des nausées, la fatigue bien trop présente, mais elle se sentait redevenir elle-même. Sa décision de se battre avait été la meilleure qu’elle ait prise de sa vie. Elle ne savait pas si elle allait vraiment s’en sortir, mais les résultats étaient plutôt bons et elle en était heureuse. Elle envisageait même un futur avec Rick, une vie heureuse et surtout longue. Elle continuait de se battre, ses amis étaient là avec elle, Rick, Martha et Alexis aussi. Elle n’était pas seule et elle regrettait sa première décision de cacher sa maladie à son entourage. S’ils n’avaient pas été là, elle serait probablement morte aujourd’hui.

Depuis le début, Kate et Alexis étaient proches, l’adolescente avait été sa confidente et un peu comme son amie. La pauvre fille avait perdue son amie quelques semaines plus tôt, Lena avait fini par succomber à la maladie. Alexis avait été bouleversée, elle était inconsolable et Kate avait tout fait pour l’aider à surmonter cette épreuve. Et depuis ce jour, la jeune fille avait tout fait pour l’aider, pour la soutenir de son mieux, pour faire en sorte qu’elle ne meurt pas comme son amie était morte. Elle ne voulait pas perdre encore quelqu’un, elle n’était pas prête à enterrer un autre proche.

Kate arrivait de l’autre coté du lit lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit, laissant apparaitre un homme qui vint vers elle immédiatement, la faisant reculer dans la pièce. Comment pouvait-il être là, comment pouvait-il savoir? Elle ne lui avait jamais dit, ne voulait pas qu’il sache, avait tenté de le protéger depuis tout ces mois mais elle devait se rendre à l’évidence, elle ne pouvait plus garder le silence. Durant tout ce temps, elle avait justifié son manque de visites par beaucoup de travail et peu de temps à elle. Mais il avait fini par en avoir assez et à présent il se trouvait là, devant elle, dans sa chambre.

La jeune femme baissa la tête, honteuse et coupable tandis que l’homme avançait encore vers elle. Il s’arrêta juste à quelques centimètres d’elle et posa une main sur sa joue, lui faisant relever la tête. Elle croisa son regard, un regard triste mais heureux à la fois. Et là, elle se laissa aller et tomba dans ses bras, pleurant à chaudes larmes alors qu’il la serrait contre lui, passant une main apaisante dans son dos.

-“ Katie chérie,” sa voix était rendue rauque par l’émotion, “ mon bébé.”
-“ Je suis désolée, si tu savais comme je suis désolée,” souffla-t-elle.
-“ Pourquoi ne m’avoir rien dis?” Questionna-t-il.
-“ Je voulais te protéger, je ne voulais pas te voir pleurer, triste,” confessa-t-elle.
-“ Mais j’aurais voulu être là pour toi mon cœur, être à tes cotés pour que tu ne soi pas seule.”
-“ Je n’étais pas seule papa, Rick est avec moi, il ne m’a jamais laissé.”
-“ Alors toi et lui… vous êtes enfin ensemble?” Il était à la fois surprit et heureux.
-“ Oui.”
-“ Oh ma chérie, je suis si heureux pour toi.”

Jim Beckett prit sa fille dans ses bras, la serra fort contre lui et il la sentit faire de même. Malgré tout, son étreinte était faible, il pouvait sentir à quel point la maladie l’avait affaiblie, changé. Sa fille n’était plus la même qu’avant, elle était si maigre, mais elle avait un petit quelque chose en plus, dans son regard. Ses yeux brillaient de milles feux, elle était heureuse. Il s’écarta ensuite, aidant la jeune femme à retourner au lit au moment même où le médecin entrait dans la chambre. Le patricien s’arrêta dans sa marche, son dossier à la main, pour fixer le nouveau visiteur qu’il n’avait encore jamais vu.

-“ C’est mon père,” lui dit Kate.
-“ Enchanté de vous connaitre Mr Beckett,” sourit le médecin. “ Je vais par contre vous demander de sortir, il faut que je parle à votre fille.”
-“ Très bien, je vais attendre dans le couloir.”

Jim se pencha pour embrasser le front de sa fille et quitta la chambre, laissant ainsi le médecin et la jeune femme.


Castle marchait d’un bon pas, un bouquet de fleurs à la main, vers la chambre de Kate. Orla se trouvait à la garderie aujourd’hui, Alexis était en cours et sa mère avait ses répétitions. De ce fait, l’écrivain pouvait profiter d’un moment seul avec Kate et cela lui donna le sourire. Il était heureux de pouvoir passer un peu de temps seul avec la jeune femme, il en avait besoin, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas pu en avoir. Il salua les infirmières, puis tourna au coin du couloir et s’arrêta net dans sa course en voyant Jim Beckett devant la chambre de Kate. Mince, mais que faisait-il ici? Rick savait que Kate voulait tenir son père à l’écart de tout ça tant qu’elle n’allait pas mieux, alors comment se faisait-il qu’il se trouve là?

Il prit une profonde inspiration et avança jusqu’à l’homme qui tourna la tête en l’entendant arriver. Il lui sourit et Castle se détendit, Jim ne semblait pas être en colère, mais plutôt inquiet et l’écrivain réalisa que l’homme n’entrait pas dans la chambre. Pourquoi? Kate avait-elle un problème? Il sentit son cœur accélérer dans sa poitrine, marcha plus vite et s’arrêta face à Jim.

-“ Un problème avec Kate?” S’enquit-il, l’inquiétude se faisant entendre dans sa voix.
-“ Je ne sais pas, le médecin est arrivé et m’a demandé d’attendre dehors.”
-“ Et ça fait longtemps?”
-“ Tout juste deux minutes.”

Rick se laissa tomber sur une chaise, son bouquet tombant sur le sol. Jim vint s’installer à coté de lui, posa une main sur son épaule, tentant de le rassurer, ce qu’il n’était pas plus lui-même. Jim avait tout aussi peur que l’écrivain, il avait découvert pas hasard la maladie de sa fille, alors qu’il cherchait à la joindre au travail. Une personne lui avait répondu qu’elle n’était plus venue travailler depuis bien longtemps et il s’était finalement rendu à son appartement pour entendre de sa voisine, la vieille madame Stuart, que Kate était malade. La vieille femme lui avait dit que Kate n’était plus revenue à son appartement depuis plusieurs mois et Jim avait mené sa petite enquête pour finalement découvrir dans quel hôpital elle se trouvait.

Mr Beckett lui en avait voulu pour son silence, pourquoi n’avait-elle rien dit? Pourquoi avoir gardé le silence pendant tout ce temps? Il était son père, il était en droit de savoir. Mais il avait fini par comprendre et à présent la seule chose qu’il voulait était qu’elle aille mieux. Et de savoir qu’elle n’avait pas été seule durant tout ce temps, que Rick Castle avait été avec elle, il était rassuré. L’homme regarda attentivement l’écrivain, il semblait si inquiet, Jim voyait bien en lui tout l’amour qu’il portait à sa fille. Rick Castle aimait vraiment Kate.

-“ Alors comme ça, ma fille et vous êtes ensemble?” demanda Jim.
-“ Oui, depuis quelques temps,” répondit l’écrivain. “ Je suis désolé Mr Beckett de ne rien vous avoir dit. Mais Kate ne voulait pas vous en parler avant d’être certaine d’aller mieux. Elle voulait vous protéger.”
-“ Je connais bien ma fille Mr Castle, et je suppose qu’elle ne vous a pas tout dit dés le début, je me trompe?”
-“ Non, je l’ai découvert par hasard,” souffla Rick.
-“ Comment?” S’enquit Jim.

Castle lui raconta donc comment il avait découvert pour la maladie de Kate.

Flash-back

L’écrivain repassa la porte du service et rencontra les regards surpris des infirmières assise derrière le comptoir de l’accueil. Il leur sourit par politesse et amorça sa marche vers la chambre de Lena lorsqu’une infirmière vint à sa rencontre, le prenant par la main.

-“ Vous êtes revenu,” lui dit-elle, comme si elle était heureuse et soulagée de le voir.
-“ Oui j’ai…” commença-t-il, mais il fut coupé par la jeune femme.
-“ Elle sera si heureuse de vous voir,” lui sourit-elle, “elle pensait que vous ne l’aviez pas entendu.”

Castle resta sans réaction un moment. Mais de qui lui parlait cette infirmière au juste? Il ne comprenait rien à ce qu’il se passait alors que la jeune femme l’entrainait avec elle vers la porte de la chambre 105. Il sourit au numéro, avant de prendre la main de l’infirmière qui ouvrait la porte, se mettant devant elle, et de ce fait, se retrouvant dos à la chambre.

-“ Mais de quoi parlez-vous?” demanda-t-il alors, voulant comprendre de quoi il s’agissait. “J’ai simplement oublié mon téléphone dans la chambre de Lena Carter et je venais le reprendre.”
-“ Oh,” fut tout ce qui sortit de la bouche de l’infirmière qui comprit alors son erreur.


Derrière eux, dans la chambre, Kate ouvrait difficilement les yeux après un court sommeil. Elle se demanda un moment comment elle avait atterrit dans son lit puis se souvint de ce qu’il s’était passé, de Castle dans le couloir, d’elle l’appelant désespérément mais l’écrivain qui s’éloignait d’elle sans se retourner. Et enfin les larmes et sa crise.
La jeune femme se passa une main sur le visage, honteuse de s’être donnée en spectacle ainsi devant tout le servie. Mais d’un autre coté, elle n’était plus vraiment elle-même, elle était malade et les infirmières ne la jugeraient peut-être pas. Du moins l’espérait-elle.
Elle remarqua alors que la porte de sa chambre était ouverte et qu’une infirmière discutait avec un home de dos. Elle ne pouvait pas voir son visage mais elle avait l’impression de le connaitre, sa carrure lui disait quelque chose. Et là, elle entendit sa voix et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Castle, il était revenu. Elle voulu se redresser mais sa tête lui tourna et elle retomba lourdement sur le lit, pestant contre sa fragilité. Il fallait qu’elle attire son attention avant qu’il ne reparte, qu’il ne soit trop tard, qu’elle ne retrouve pas le courage de le rappeler encore une fois.

-“ Castle,” souffla Kate d’une voix pâteuse.

Mais il ne se retourna pas. Soit il ne l’avait pas entendu, soit il lui en voulait vraiment car elle pouvait le voir pousser l’infirmière hors de la chambre pour partir. Il fallait qu’elle l’appel encore, plus fort. Il le fallait, elle ne pourrait pas survivre ni se battre si Castle lui tournait le dos. Tout le monde savait pour elle et elle savait que ce ne serait pas facile de le lui cacher plus longtemps, de lui mentir tout les jours. Elle devait le faire pour eux… et pour elle.

-“ Castle,” appela-t-elle une nouvelle fois, un peu plus fort.

Mais elle vit avec tristesse l’écrivain repartir en tenant la poigner de la porte pour la refermer. Il partait et la laissait là, comme ça sans la voir. Le cœur de la jeune femme se serra dans sa poitrine. Les larmes lui brouillèrent les yeux et coulèrent sur ses joues, encore une fois.

-“ Rick,” sanglota-t-elle alors, laissant libre court à son chagrin.

Il ne la voyait pas, ne l’entendait pas et cela lui brisait le cœur. Elle l’avait repoussé et à présent elle regrettait son geste. Elle avait voulu le protéger de la peine qu’elle risquait de lui faire mais c’était à elle qu’elle en faisait maintenant. Elle récoltait ce qu’elle avait semé et ne pouvait s’en prendre qu’à elle.
Kate se tourna dans son lit et ramena ses genoux sous son menton, pleurant encore et encore. Les larmes mouillèrent peu à peu son oreiller mais elle s’en fichait. Tout ce qu’elle voyait c’est qu’elle était seule, que Castle ne serait plus là pour elle. Il n’y avait plus de “always” pour eux, pour elle. C’Était fini.

La jeune femme ferma les yeux et se remémora sa rencontre avec l’écrivain. Elle l’avait trouvé agaçant dés le premier jour, lui et sa manie de la suivre partout, de tout vouloir savoir. Mais au fil du temps elle avait apprit à connaitre l’homme derrière l’écrivain et ses sentiments pour lui s’étaient développés sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle avait bien faillit lui dire ce qu’elle ressentait pour lui une fois, mais il avait fallut que Gina, son ex-femme, arrive. Elle était passée à coté de sa chance et s’était ensuite embarquée dans une relation avec Josh. Oh il était gentil et elle s’était attachée à lui, mais elle ne l’aimait pas comme elle aimait Castle. Malheureusement pour elle il était de nouveau avec son éditrice et elle ne pouvait rien y faire.

Mais plus le temps passait et plus elle se disait qu’elle ne pouvait pas continuer comme ça, elle ne pouvait pas utiliser Josh comme elle le faisait. Alors elle avait rompue avec lui, sans pour autant aller vers le seul homme qui faisait battre son cœur. Elle avait peur du rejet, elle ne savait pas comment il prendrait la chose après qu’elle l’ait elle-même repoussé tant de fois.
Et maintenant quoi? Qu’avait-elle? Rien. Plus de petit ami et son écrivain préféré ne la voyait même plus. Elle était seule et elle mourrait seule. Ses amis étaient là, mais ce n’était pas de ça dont elle avait besoin. Elle avait simplement mit trop de temps pour le réaliser et c’était trop tard.

Mais alors qu’elle laissait de nouvelles larmes envahir son visage, une voix l’interpella et elle se retourna pour faire face à un regard brillant de larmes et d’inquiétude.

-“ Kate,” souffla Castle en s’approchant lentement du lit.
-“ Rick,” pleura Beckett dans un sourire.

Fin du Flash-back.

Jim avait écouté en silence le récit de l’écrivain. Il avait vu dans le regard de l’homme à quel point tout ça lui avait fait mal, à quel point il avait eu peur pour la jeune femme. Mais aussi sa fille, sa petite fille avait souffert. Comme toujours, elle avait voulu protéger son entourage mais elle s’était vite rendu compte qu’elle ne pouvait pas y arriver seule. Elle était comme ça sa petite Katie, toujours à penser aux autres avant de penser à elle. Elle tenait ça de sa mère, sa douce Johanna. Jim était fier d’avoir une fille telle que Kate, un homme ne pouvait rêver mieux.

La porte de la chambre s’ouvrit et le médecin en sortit. Aussitôt, les deux hommes se redressèrent, attendant la permission d’entrer. Le patricien leur sourit, leur fit un signe de tête avant de disparaitre au bout du couloir. Jim avança, mais Castle ne fit pas un pas de plus, laissant l’homme voir sa fille en premier. Mais Jim se retourna et l’invita à le suivre et Castle fini par entrer en même temps que lui. A l’intérieur, ils trouvèrent Kate assise dans son lit, les larmes aux yeux et Castle se précipita vers elle, l’entourant de ses bras. Kate enfouit son visage dans son épaule, se serrant aussi fort que possible contre lui, ses larmes se perdant sur lui.

-“ Kate, que t’as dit le médecin?” Questionna Rick.
-“ Il… il…” mais les larmes l’empêchèrent de répondre.
-“ C’est si grave que ça?” S’inquiéta aussitôt Jim.
-“ Non, au contraire,” finit-elle par dire en relevant la tête.
-“ Explique toi Kate, j’ai du mal à comprendre,” l’écrivain était perdu.
-“ Le médecin a les résultats de mes derniers examens et… je m’en sors Rick,” souffla-t-elle, “ je suis en train de guérir.”
-“ Oh mon Dieu.”

Le visage de Rick se fendit en un immense sourire, les larmes lui montèrent aux yeux et il attrapa la jeune femme qu’il invita dans un long et passionné baiser, sans faire attention à Jim qui les fixait toujours. Lui aussi avait les larmes aux yeux, il était heureux, sa fille allait s’en sortir, elle allait guérir et pourrait bientôt sortir de l’hôpital. Il se laissa tomber dans le fauteuil derrière lui, abasourdit par la nouvelle. Il aurait voulu prendre sa fille dans ses bras, lui dire à quel point il était heureux pour elle. Mais en la voyant dans les bras de Rick, en voyant à quel point ils avaient besoin l’un de l’autre, il ne se sentit pas de le faire.

Finalement, l’écrivain se dégagea de l’étreinte de la jeune femme et tourna la tête vers son père. Il lui fit signe de s’approcher afin qu’il étreigne lui aussi sa fille, ce qu’il fit en lui envoyant un sourire reconnaissant. Jim serra à son tour la jeune femme dans ses bras, pleurant de joie avec elle. Rick se décala, les observa un moment puis quitta la chambre, leur laissant ce moment d’intimité entre père et fille.


Martha était passée à la garderie après sa répétition et elle se rendait à présent à l’hôpital afin de voir Kate. L’actrice se sentait heureuse, elle avait l’impression de vivre une nouvelle vie. Depuis que la petite Orla était entrée dans leurs vies à tous, les choses avaient changés. Elle se revoyait des années plus tôt, lorsqu’Alexis n’était encore qu’un petit bébé. Elle se souvenait de la joie de prendre soin de la petite fille, sa petite fille qu’elle aimait tant. Elle n’espérait plus le jour où elle pourrait être de nouveau grand-mère, mais ce jour était enfin arrivé. Bien entendu, Orla n’était pas vraiment sa petite fille, elle n’était là que pour quelques temps, mais Martha avait bon espoir que son fils et Kate l’adoptent un jour. Elle était si mignonne, si gentille et douce. Elle était tombée sous le charme de l’enfant, tout comme le reste de la famille.

L’actrice entra dans le bâtiment, poussant la poussette d’Orla qui jouait avec sa poupée, celle que lui avait offert Alexis la semaine d’avant. Elle était si jolie avec sa petite robe bleue, ses bouclettes qui lui retombaient de chaque coté de la tête et ce sourire toujours présent sur son visage. Elles passèrent à coté des infirmières qui les saluèrent et continuèrent leur chemin jusqu’à la chambre de Kate. Martha trouva son fils dans le couloir, adossé au mur à coté de la porte. Elle accéléra le pas, inquiète, et son inquiétude augmenta lorsqu’elle vit les larmes sur ses joues. Elle s’imagina tout de suite le pire.

-“ Richard, que se passe-t-il?” demanda-t-elle en s’arrêtant à coté de lui.
-“ Kate a vu le médecin ce matin,” commença-t-il.
-“ Oh non,” souffla-t-elle en se mettant une main devant la bouche.
-“ Tout va bien mère,” reprit aussitôt l’écrivain, “ elle est en train de guérir.”
-“ De guérir? Tu veux dire qu’elle va s’en sortir pour de bon?” Elle avait du mal à y croire, c’était un miracle.
-“ Oui, elle va s’en sortir, elle va vivre, elle va vivre,” s’enthousiasma Castle en prenant sa mère dans ses bras.

Martha prit son fils dans ses bras et le serra fort dans ses bras. Après tout ces mois de combats, Kate s’en sortait enfin, elle allait vivre. Elle laissa couler les larmes sur ses joues, trop heureuse pour les retenir. Ils entendirent Orla gazouiller dans sa poussette et Castle se pencha pour soulever la petite fille et la serrer dans ses bras elle aussi. C’était un moment qu’ils ne pensaient pas arriver un jour, la meilleure nouvelle de sa vie. Kate Beckett, la femme qu’il aimait, allait s’en sortir, elle allait vivre. Bientôt elle pourrait rentrer à la maison avec lui et ils pourraient enfin avoir la vie dont-ils rêvaient tous.

Jim sortit de la chambre, ce qui surprit Martha qui ne s’attendait pas à le voir ici. Elle lui fit un petit sourire gêné et compatissant en voyant les larmes sur les joues de l’homme. Elle allait prendre Orla dans ses bras pour que Rick puisse retourner voir Kate, mais ce dernier lui fit comprendre qu’il l’emmenait voir Kate. Il entra donc dans la chambre, la petite fille contre lui et Martha se retrouva seule avec Jim Beckett.

-“ Je suis désolée de vous avoir caché la vérité sur l’état de votre fille,” s’excusa-t-elle.
-“ L’essentiel c’est que je le sache maintenant et que ma Katie va mieux.”
-“ Oui, c’est le plus important.”
-“ Et si nous allions boire un café?” proposa Jim.
-“ Bonne idée.”

Ils s’éloignèrent ensuite dans le couloir, laissant la poussette devant la chambre.


Rick s’approcha du lit avec Orla qui tendit les bras vers Kate. La jeune femme sourit et prit la petite fille dans ses bras, lui embrassant tendrement la joue. Elle la posa ensuite sur ses genoux et releva la tête vers l’écrivain.

-“ Ça va Kate?” S’enquit-il.
-“ A merveille, un peu fatiguée mais ça va,” sourit-elle.
-“ Donc, tu vas bientôt pouvoir sortir alors?” S’enthousiasma-t-il en prenant place sur le lit avec la jeune femme.
-“ Pas tout de suite, je dois encore faire quelques examens, mais dans quelques temps je pourrais rentrer à la maison,” lui dit-elle en se serrant contre lui.
-“ Et tu… tu vas retourner chez toi ou…”
-“ Et bien, j’aurais bien voulu revenir chez toi Rick, si tu le veux bien.”
-“ Bien sur que je le veux, il n’y a rien qui me ferait plus plaisir Kate.”

Et sur ces mots, il se pencha vers elle et l’embrassa tendrement, amoureusement. Leur rêve allait devenir réalité, ils allaient enfin pouvoir construire cette vie dont-ils voulaient tant tous les deux. Après des mois de souffrance et de combat, ils avaient gagné, Kate avait gagné. Elle allait vivre, avec Castle, Orla, Alexis et Martha.
Il y avait tout de même une ombre au tableau, Alexandra n’allait pas mieux, son état avait même empiré et elle avait été placée dans une chambre spéciale. Kate s’en voulait un peu de s’en sortir alors que la jeune femme allait de plus en plus mal. Elle pria pour qu’elle aussi aille mieux un jour, elle le méritait vraiment.

Mais pour le moment, elle voulait juste profiter de cet instant de pur bonheur avec son écrivain et Orla. Elle penserait au reste plus tard.