vivante ^

Voici un petit OS, très joyeux.
J'espère qu'il vous plaira.

Lisbon avait toujours cru que l'attitude fluctuante de son consultant ne résultait que de sa culpabilité. C'est ce que Jane avait laissé entendre, toutes ces années.

La disparition de sa famille aurait pu être évitée. Si il n'avait pas provoqué ce tueur, par son arrogance, si il s'était abstenu d'apparaître dans cette émission, elles seraient encore auprès de lui. Pas par le souvenir, pas dans ses songes. Non, elles partageraient son existence, il pourrait entendre les rires de Charlotte et serrer Angela dans ses bras.

Au lieu de ça, Jane était seul, amer. Il n'attendait plus rien, son avenir n'était qu'un vaste tunnel sans fin. Il continuait malgré tout, espérant un jour, apercevoir une lumière dans ces ténèbres.
Car la dernière image de sa petite fille, la chair de sa chair, le hantait. Pas parce que la vision de son enfant baignée de sang était insoutenable. Bien sûr, c'était affreux, mais la réalité l'était plus encore.

Personne ne le savait, il n'en avait jamais parlé, pas même à Sophie Miller. C'était une blessure trop douloureuse. Pendant son internement volontaire, il répétait sans cesse: "J'aurais du la sauver"... Quand la psychiatre le questionnait sur la personne dont il parlait, il répétait la même phrase.
Que voulait-il dire? Certainement qu'il aurait du LES sauver, mais pas LA sauver. Avant sa sortie, lorsque le Dr Miller y avait fait allusion, Patrick avait prétendu ne pas s'en souvenir. Le fait était qu'il avait préféré enfouir cette expérience traumatisante au fond de son esprit. Mais il ne l'avait pas oublié. Comment aurait-il pu?

Ce soir maudit, le médium entra dans sa luxueuse villa de Malibu. Comme d'habitude, il déplaça le vélo de la fillette, en souriant. Elle laissait traîner ses jouets partout, dans la maison. Angela s'évertuait à lui demander de les ranger, sans succès. Son père le faisait souvent à sa place, ce qui amusait beaucoup Charlotte. A chaque fois, elle le gratifiait d'un sourire quand il lui mimait de ne pas en parler en sa mère. Cela finissait généralement en fou rire qui se communiquait à ses parents. C'était une période heureuse que Patrick ne revivrait plus.

Il montait les escaliers, euphorique à l'idée de retrouver sa famille. Quand ce mot, agrafé à la porte, le paralysa. Il tourna la poignet, priant pour qu'elles soient indemnes, pour que ce ne soit qu'un avertissement. Mais cette figure rouge, sur le mur, ruina tous ses espoirs.
Le pauvre homme avança, tremblant, pour découvrir l'horreur. Sa femme, étendue sur le lit, les bras en croix, les ongles vernis de rouge. Sa petite fille, les cheveux collés de sang, recroquevillée contre le corps encore chaud de sa mère.
Le choc fut si brutal, qu'il ne pu ni hurler, ni pleurer. Il s'agenouilla près du cadavre d'Angela, lui caressant la tête en l'implorant d'ouvrir les yeux. Mais elle s'était éteinte avant son arrivée. La femme qu'il aimait était partie pour toujours. Il parvint à laisser éclater son chagrin et embrassa ses lèvres. Il allait déposer un baiser sur le front de sa petite fille, quand il devina un inaudible gémissement de la bouche de Charlotte. Ses paupières se levèrent difficilement, libérant un regard turquoise. Patrick attrapa son portable d'une main, laissant l'autre sur celle de sa fille.
Jane: "Ca va aller Charlotte. Papa est là."
Charlotte murmura: "Pa..."
Le temps pour lui de contacter le 911 et de demander de l'aide, il sentit la vie quitter le petit corps de son enfant. Elle venait de rejoindre sa mère, dans l'au-delà.
Quand les secours arrivèrent dans la chambre, il était trop tard. C'était terminé. Patrick était assis sur le sol, couvert du sang de sa famille, le regard vide.
Au médecin qui l'examinait, il ne pu dire qu'une seule chose: "J'aurais du la sauver, j'aurais du la sauver..."

FIN.

"très joyeux", heu, c'est pas l'expression que j'aurai employé

beaucoup apprécié, tres bien écrit .

Et pour Jane, si sa fille était encore vivante à son arrivée, alors là on comprendrait encore mieux son désir de vengeance et sa profonde culpabilité de ne pas l'avoir sauvée !!

Pfff, pfff, pfff que dire. Punaise tu fais fort en ce moment avec tes OS.

Jane en RJ et là une Charlotte "vivante". C'est affreux pour lui mais qu'est ce que j'aime lire de tel OS, on retrouve l'esprit un peu drama de la série qui fait tout son charme et puis ça peut être plausible car la Frye qu'est ce qu'elle en sait elle de comment elles sont mortes.

En tout cas, chapeau pour écrire de telles scènes, donner de telles émotions.

Si tu continues à écrire de tels OS, je te suis sans soucis.

l'OS
Après tout pourquoi pas
On ne sait pas ce qui s'est passé lors de la découverte de sa famille par Jane
aurait put être suffisamment sadique pour laisser Jane découvrir sa famille agonisante
pour cette histoire

Daidi a écrit:Pfff, pfff, pfff que dire. Punaise tu fais fort en ce moment avec tes OS.

Jane en RJ et là une Charlotte "vivante". C'est affreux pour lui mais qu'est ce que j'aime lire de tel OS, on retrouve l'esprit un peu drama de la série qui fait tout son charme et puis ça peut être plausible car la Frye qu'est ce qu'elle en sait elle de comment elles sont mortes.

En tout cas, chapeau pour écrire de telles scènes, donner de telles émotions.

Si tu continues à écrire de tels OS, je te suis sans soucis.

+ 1000

J'ai tout simplement adoré cet OS
J'ai de la peine pour Jane

Un grand merci à vous toutes pour ces compliments.
J'espère que mes OS suivants ne vous décevront pas.

j'ai un retard fou dans les OS, et en parcourant la liste, celui-là semblait m'appeler
bon, pas très joyeux cette histoire ... mais l'écriture permet de passer outre la tristesse et d'apprécier le texte à sa juste valeur, bravo

Très belle OS ... Pauvre Jane Tu écris tellement bien...Je suis sur le c** tellement c'est beau... Merci!! Tu as réussi à me faire ressentir un sentiment fort à travers ce magniphique OS...