Double Vue ^
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Re: Double Vue ^
Tu le fais exprés ? Avoue que tu le fais exprés ?!
C'est encore pire que le chapitre précédent niveau sadisme ! Mais j'adoooore
"Mais si j’arrive avant qu’il ne la mange je vous promets de lui dire de vous rappeler." Jane et son éternel humour décalé. Ca m'a bien fait rire !
Une dernière petite chose à dire : VLS !!!!
C'est encore pire que le chapitre précédent niveau sadisme ! Mais j'adoooore
"Mais si j’arrive avant qu’il ne la mange je vous promets de lui dire de vous rappeler." Jane et son éternel humour décalé. Ca m'a bien fait rire !
Une dernière petite chose à dire : VLS !!!!
Caroline18121995- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Re: Double Vue ^
Mais non je ne suis pas sadique... juste un tout petit peu! Puis faut bien se rendre à l'évidence, les gens aime bien quand c'est sadique ^^
Pour l'épisode 5X08 je l'ai vu hier matin juste avant d'écrire la suite de mon histoire! Donc pas de don particulier, snif snif. Mais en vrai j'avais pas fait le rapprochement! ça doit être mon subconscient ^^
Allé, je m'en vais écrire la suite. Il va bien falloir mettre un terme aux souffrances de notre Lisbon!
Pour l'épisode 5X08 je l'ai vu hier matin juste avant d'écrire la suite de mon histoire! Donc pas de don particulier, snif snif. Mais en vrai j'avais pas fait le rapprochement! ça doit être mon subconscient ^^
Allé, je m'en vais écrire la suite. Il va bien falloir mettre un terme aux souffrances de notre Lisbon!
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Ah, tu me rassures pour le don de voyance
"mettre un terme aux souffrances de Lisbon"... Bizarrement, j'aime pas quand cette phrase est manipulée de la sorte...
Bon courage pour ecrire alors
"mettre un terme aux souffrances de Lisbon"... Bizarrement, j'aime pas quand cette phrase est manipulée de la sorte...
Bon courage pour ecrire alors
Crumberry- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon, Jane, Cho &CO :D
Loisirs : Equitation, faire l'imbécile (ca prend un temps considérable !), écrire, Séries (GA, TM, BN...) et lire des fictions :D
Localisation : Manche
Re: Double Vue ^
Oh dsl du retard je n'avais pas vue que tu avais postée (la rentrée etc...) . Sa sentait le piège à plein nez, le gros sadique de Levi qui laisse une chance à Lisbon j'y ai pas crue. Vue le nombre de sadique sur ce forum (dont je ne citerais pas les pseudos) je me douter bien que tu fesais partie de leur club , coupée en plein milieu de l'action, comment tu peux faire ça à l'une de tes fans , enfin nous savons tous que patou va la sauver (enfin je le souhaite en tout cas). J'ai hâte que tu postes la suite VSL
Suite
JANE
- Je crois que c’est ici, dit Cho en se garant devant une grande maison un peu perdue.
- Vous avez vu le ciel ? Demanda Rigsby.
Il était devenu si noir…
- Et le vent ! Je crois qu’on ne pourra pas partir d’ici avant demain matin ! Fis-je remarquer.
- Alors on se barricadera dans la maison. Allez on y va. Dis Cho.
J’avança, mon arme serrée dans la main. On avait du mal à marcher tellement le vent était fort, il nous repoussait à chaque pas, mais nous étions déterminés.
Toc toc toc
- CBI, ouvrez la porte ! Hurla Cho
Seul le silence nous répondit.
- Allez, on enfonce la porte ! Ordonna Rigsby
Vlan ! Nous nous dispersions de tous les côtés afin de maitriser un éventuel individu. Mais il n’y avait personne !
- Par ici ! Leur dis-je. Là, regardez, Lisbon était là.
Je leur montrai une tâche de sang. L’angoisse monta en moi, nous étions ici pour retrouver Lisbon, mais elle n’était déjà plus là. Où avait pu l’emmener Levi Brain ?
Rigsby ne bougeait plus, fixant le sang, et Cho faisait les cent pas. La tension n’avait jamais été aussi palpable.
Soudain, une bourrasque de vent se fit plus forte que les autres et arracha une partie du toit de la grange qui finit sa course dans l’immense baie vitrée du salon.
- Attention ! Criais-je
- Vite, trouvons la cave ! Ordonna Rigsby
Le vent s’engouffrait dans la maison avec une force incroyable, il détruisait tout, faisant tomber les cadres et voler les papiers.
- Par ici ! Hurla Cho
Et nous nous sommes rués dans l’escalier amenant à la cave.
- Bien, on a eu chaud… constatais je, haletant.
- Je te le fais pas dire… seulement, comment va-t-on pouvoir retrouver Lisbon maintenant ?
Rigsby avait raison, nous étions tous les trois obligés de rester dans ce sous sol pendant au moins quelques heures, le temps que la tempête se calme. Comment aider Lisbon d’ici ? On ne pouvait pas, c’était fichu. Quelle frustration ! Pourquoi fallait-il qu’il y ait une tempête aujourd’hui ? Franchement, sur plus de 350 jours, il avait fallu que ça tombe la nuit où Lisbon avait besoin de nous. La nuit où tout pouvait se jouer, où tout pouvait changer. Qu’adviendrait-il si Lisbon était retrouvée morte ? Serais-je à même de me le pardonner ? Et l’équipe ? Que deviendrions-nous ? Une énorme tristesse m’envahie, surplombant peu à peu ma peur. Je ne tremblais plus mais j’étais un homme abattu.
Puis le téléphone de Rigsby sonna. Il prit un air très surpris lorsqu’il vit le nom de l’appel entrant sur son portable et mit le haut parleur.
- Grace ? C’est toi ?
- Ou êtes-vous ?
- Dans une cave. Mais et toi ?
- Au bureau ! Bertram m’a appelé peu après que tu sois parti et m’a tout raconté, du coup j’ai signé ma décharge et je suis venue voir si je pouvais aider ! Vous avez retrouvé Lisbon ?
- Grace, tu aurais du rester à l’hôpital…
Puis Cho, à la grande surprise de Rigsby, lui arracha le téléphone des mains.
- Grace ? C’est Cho. Tu es au bureau ?
- Euh oui, oui et il n’y a presque personne. Ils sont tous rentré à cause de l’ouragan.
- Bien, écoute-moi. Surtout tu restes là bas, tu seras en sécurité dans les locaux. Ensuite, fais des recherches sur tout ce que tu pourrais trouver d’anormal sur les alentours de l’adresse que je vais t’envoyer par sms. Dans un rayon de 20 km. Tous les évènements qui ont été rapporté ces 6 dernières heures, je veux tout savoir. Ok ?
- Euh oui, compris. Mais vous, ça va aller ?
- Oui ne t’inquiètes pas, on va bien. Et prends soin de toi. Il y a de la glace dans la salle de pause, n’hésite pas à en mettre sur ta blessure si tu as mal.
- D’accord. Merci Cho, je vous rappelle dès que j’ai trouvé quelque chose.
- Hey ça va Rigsby, désolé. S’excusa Cho devant le regard noir de notre collègue.
- Mouai.
Je regarda autour de nous et vit une multitude de petites boites de rangement classées par année. J’en pris une et l’ouvrit. Elle était pleine de dessin d’enfant, tous signés Levi, et de photos d’un petit garçon. J’en pris alors une deuxième, de neuf ans plus tard, et vis des bulletins de notes du collège. Je me dis alors que chacune de ses boites devait représenter un moment de la vie de Levi Brain. Et compris que sa mère avait toujours gardé un œil sur lui, même si lui ne s’en était pas toujours rendu compte.
La sonnerie du téléphone de Rigbsy me sortit de nouveau de mes pensés.
- Grace ! Tu as trouvé quelque chose ?
- Oui, enfin je ne sais pas, mais un accident de voiture a été déclaré il y a une heure. A 10 minutes de là où vous êtes, sur la route des falaises. Les secours n’ont pas encore pu se rendre sur place à cause l’ouragan.
- Est-ce que tu peux te renseigner pour en savoir plus ?
- Déjà fait, c’est un habitant du coin qui a passé l’appel. Il a dit avoir entendu une explosion, et aurait vu une voiture en feu de sa fenêtre. Et, tiens-toi bien, un automobiliste aurait signalé quelques minutes avant que deux automobilistes faisait une course sur cette même route.
- Il a donné le signalement des voitures ?
- Oui… et c’est là que vous n’allez pas aimer… Une des voitures correspondait à celle de Lisbon…
Nous nous regardions, atterrés.
- Tu… Enfin il a pu relever la plaque ?
- Non. Donc peut être que ce n’est pas elle Rigsby, j’espère…
- J’espère aussi… Bon écoute, merci beaucoup pour ton aide mais repose toi maintenant. On ira sur les lieux de l’accident dès que le temps se sera calmé.
- Je vous retrouverai là bas.
- Je ne suis pas sur que ça en vaille la peine…
- Ecoute Rigsby, si c’est elle, je veux être là bas. Peut être qu’elle aura réussi à s’en sortir, qui sait ? Tu connais le patron hein !
- Oui… J’espère aussi. Vraiment.
Il raccrocha. A présent nous étions tous les trois plongés dans un profond mutisme, les yeux dans le vague, le cœur battant, n’écoutant même plus hurler le vent.
LISBON
Je rouvris lentement les yeux. J’avais terriblement froid et mes membres étaient engourdis. C’était comme si j’étais paralysée, je ne pouvais plus bouger. J’avais si mal… Seuls mes yeux bougeaient, je voulais voir, voir encore plus loin, plus large. C’est assez embêtant de ne pas pouvoir bouger du tout. On ne peut plus rien être d’autre que spectateur. Spectateur de ce ciel si noir… de ces arbres qui se couchent sous ce vent que je sens si puissant. Puis ma vue se brouilla de nouveau. Ainsi je regardais sans vraiment voir, mon esprit sans doute aussi engourdi que mon corps. Puis je ressombra.
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Elle est forte notre petite rouquine, elle sort de l'hôpital pour aider les garçon malgré ses blessure, j'espère que sa ne va pas s'agraver parce que Lisbon s'en voudra encore (même çi se n'est pas son principal problème ). Les mecs sont vraiment dans le caca (restons polie), j'espère qu'ils retrouveront vite Teresanounette.
Suite
JANE
Il était à présent 4 heures du matin. Cela faisait donc plus de 6 heures que nous étions enfermés dans cette cave et nous n’avions pas fermé l’œil une seule seconde.
Enfin, Cho prit la parole, brisant le silence insoutenable qui nous liait depuis plusieurs heures.
- On dirait que le vent s’est calmé. On pourrait essayer de remonter, qu’est ce que vous en dites ?
- Oui, allons voir.
Nous remontions donc tous les trois les marches et ouvrions la porte. La maison était dans un tel état ! Méconnaissable. Mais Cho avait raison, le vent s’était bien calmé !
- Allez, courrons jusqu’à la voiture, on doit vérifier pour l’accident. Suggéra Rigsby.
Nous lui emboitions le pas. Arrivés dehors, je vis que la tempête avait fait de sacré dégâts. Des arbres étaient déracinés et la grange n’avait plus rien d’une grange.
- La voiture ! s’exclama Rigsby
En effet, la voiture n’avait pas plus résisté à la tempête que les malheureux arbres couchés sur notre chemin… Elle était sur le toit, quelques mètres plus loin de l’endroit où on l’avait garée, un tronc d’arbre écrasé dessus.
- Bien… de toute évidence, il ne va pas falloir compter sur la voiture. Constatais-je. On a plus qu’à marcher…
- Je vais rappeler Grace, lui dire de nous rejoindre. Dit Rigsby
Je vis un petit sourire illuminer le visage de Cho. Je l’aimais bien ce mec. C’était sans conteste le plus réaliste et le plus fin de nous tous. Il comprenait souvent les liens émotionnels qui pouvaient lier chacun d’entre nous, sans jamais les dénoncer ou s’en moquer. A quelques exceptions près bien sur. Ainsi, il avait bien compris que Rigsby s’inquiétait pour sa collègue, et que ce trop plein d’inquiétude n’était en rien lié à leur simple amitié. Mais il savait Grace bien assez responsable et professionnelle pour se passer des mises en gardes continuelles de Rigsby. Cette occasion de le taquiner fut vivement saisie, m’arrachant presque les mots de la bouche.
- Tiens, tu ne veux plus qu’elle se repose ? Ironisa Cho
- Ahaha. Vraiment, ce que tu peux être drôle.
Ainsi nous marchions longuement le long de la route aux falaises. L’angoisse était toujours bien tapie au fond de nous mais nous retrouver en plein air après 6 heures dans une cave nous avait redonné un peu de légèreté.
Nous cherchions autour de nous des traces de freinage mais il n’y avait rien. A croire qu’aucun accident n’avait eu lieu ici. En même temps, sans lumière hormis nos téléphones portables, on ne risquait pas de voir grand-chose !
Puis on entendit le bruit d’un moteur… Des phares éclairèrent soudainement nos pieds et une voiture freina. Le conducteur descendit sa fenêtre… Grace !
- Montez ! D’après les coordonnées GPS on y est dans 500 mètres.
On ne se fit pas prier.
- Vous avez fait vite ! lui dis je
- J’ai pas réussi à dormir. J’ai guetté par la fenêtre jusqu’à ce que le vent se calme et que je puisse vous rejoindre. Ça va vous ?
- Oui oui. Un peu mal aux fesses mais bon, je suppose qu’on ne devait pas s’attendre à trouver un canapé dans une cave.
- Comme ça tu savoureras mieux celui que tu t’es approprié au bureau ! Me répondit Grace avec un sourire.
- Ce n’est pas trop douloureux ? Demanda Cho
- Quoi, mes fesses ?
- Je parlais plutôt du bras de Grace. Désolé de ne pas m’intéresser à tes fesses…
Rigsby et Grace pouffèrent de rire.
- Ça va, répondit elle. Enfin heureusement que j’ai des antis douleurs. Mais j’avoue que ce n’est pas très pratique de conduire à une main ! Ah, apparemment on est arrivé, c’est ici.
- Bizarre, il n’y a aucune trace de freinage ! fit remarquer Rigsby.
Je descendis de la voiture et me dirigea vers le ravin. La barrière de sécurité était effectivement mal en point mais à part ça on ne voyait rien.
- Vous pouvez approcher la voiture Grace ? Les phares seront utiles.
Elle s’exécuta. Nous nous penchions alors tous un peu en avant et, effectivement, il y avait du y avoir un grave accident ici. La nature avait été largement abimée, écrasée, fauchée. La voiture avait donc entamé sa descente aux enfers ici même.
Nous avons décidé de descendre un peu plus bas. Il fallait que l’on retrouve la voiture, que l’on sache si c’était celle de Lisbon.
- Tenez, nous dit Grace en nous tendant des lampes de poche. Surtout faites attention en descendant, c’est dangereux. J’aurai du penser à prendre une corde…
- T’inquiètes pas, c’est déjà pas mal que t’es pensé aux lampes ! Prêt ? demanda Rigsby.
- Prêt. Répondit Cho. Jane, reste ici avec Grace. Si jamais vous avez des nouvelles partez directement, nous on se débrouillera. Ok ?
- Ok
Ils entamèrent leur descente sous l’œil légèrement inquiet de Grace. Impatient, je triturais mon portable dans tous les sens. J’hésitais… Appeler ou ne pas appeler ?
- Qui hésitez-vous à appeler ? me demanda Grace
- Pardon ?
Elle fixait mes mains.
- Oh, je vois. Vous voulez jouer les mentalistes vous aussi ?
- Je remarque simplement que vous jouez avec votre portable et que vous avez l’air préoccupé.
- Qui ne l’est pas ?
- Personne. Mais vous, vous avez l’air préoccupé-indécis. Pas préoccupé-impatient.
- Vous croyez que je ne suis pas impatient de savoir pour Lisbon ? Lui dis-je, énervé. Vous devriez arrêter d’essayer de m’imiter, vraiment.
- Je crois que vous êtes impatient mais aussi que vous avez une idée. Mais que vous ne savez pas si cette idée est bonne ou non. Alors, tu m’en parles ?
Je la regardais. Elle était calme et déterminé, et s’était mise à me tutoyer. Je me radoucis.
- (sourire) Félicitation Grace. Vous pourriez être vraiment douée si vous preniez des cours à plein temps !
Elle me fixait, satisfaite de mon compliment, mais sérieuse. Elle attendait que je lui parle de mon hésitation.
- Bon d’accord. Lisbon nous a appelés d’un téléphone jetable dans la soirée. Elle ne pouvait pas nous parler directement mais elle essayait de nous donner des indices en discutant avec Brain. C’est comme ça qu’on a su où elle se trouvait. Ensuite ça a raccroché. Et je… j’hésite à rappeler.
- Non mais Jane, vous plaisantez ??? Vous vous foutez de moi là !! C’est quoi cette hésitation à deux balles ? Qu’est ce qu’on a à perdre ? me hurla Grace, sidérée.
- Si elle est encore avec Brain et qu’il entend le téléphone sonner, comment pensez vous qu’il réagisse ? Ça pourrait le mettre très en colère, le déstabiliser et raccourcir le temps de vie de Lisbon. Mon hésitation vous paraît elle toujours aussi stupide ? Lui lançai-je froidement.
- Euh… non. Désolée.
Nous étions gênés de cet échange et, comme des enfants, nous regardions nos pieds. Le stress permanent que l’on subissait depuis hier soir commençait à avoir des effets néfastes. Nous étions plus réactifs et moins tolérant. Un rien nous énervait, envenimant quelques conversations.
- Désolé… aussi. M’excusai-je à mon tour.
Elle leva les yeux vers moi et sourit.
- On est tous à cran hein.
- Oh oui… Et ce sera le cas jusqu’à ce qu’on retrouve Lisbon, en vie.
- Vous… Vous êtes demandé ce qui se passerait si… si elle était morte ?
- Ne parlons pas de ça, lui répondis-je, chassant l’idée d’un coup de main. On y arrivera. D’accord ?
- D’accord…
Nous nous regardions, fébrile, à la recherche d’une lueur rassurante dans les yeux de l’autre. De toute évidence, aucun de nous n’étions vraiment certains de la suite des évènements. J’essayais de penser à une fin heureuse lorsque mon téléphone se mit à sonner.
- Jane
- C’est bien la voiture de Lisbon… Mais elle n’est pas dedans Jane. Elle a du sauter de la voiture avant qu’elle n’explose. Donc elle a peut être survécu.
- …Euh… oui... Oui d’accord. Je… Je vais regarder dans le ravin. Peut être qu’elle s’est réfugiée près d’un rocher.
- On arrive.
J’expliquai à Grace ce que je venais d’apprendre. Elle était aussi blême que moi, mais la nouvelle nous avait redonné du courage. Lisbon n’était pas morte carbonisée dans cette voiture. Donc tout n’était pas perdu. J’étais tout de même angoissé. L’accident s’était produit il y a plusieurs heures, et elle était blessée. Était-elle encore consciente ?
A notre tour, nous descendions le ravin. Il y avait encore un peu de vent mais le plus gros était passé.
- Lisbon ? Criais-je
- Regardez partout, derrière les arbres et les rochers. Partout. M’ordonna Grace.
- Compr… AHHhhh !
- Jane ? Tout va bien ?
- Ah… J’avais déjà mal aux fesses mais alors là…
Je l’entendis rire
- Hey pas la peine de se moquer ! C’est hyper glissant ici. Dis-je, bougonnant.
Bip Bip Bip
- Je crois que votre téléphone sonne Jane !
- Oui mais je ne le retrouve plus ! Ah il a du tomber de ma poche… Le voilà ! Allo ?
- … Pourquoi…aviez-vous…mal… mal aux fesses ?
Je n’avais pas rêvé, quelqu’un qui avait la même voix que Lisbon, venait de me faire une plaisanterie, là, maintenant ?
- Lisbon ? Lisbon c’est vous ? Vous êtes vivante ?
- … On dirait… oui…
Elle parlait avec difficulté, je la sentais mal en point.
- Où êtes-vous ?
- Sur votre… votre droite… je crois…
- Attendez j’arrive !
Grace me suivait activement. Lisbon était en vie ! La sensation de soulagement m’envahit tout comme l’impatience qui se fit de plus en plus grande.
- Je ne vous vois pas !
- … Attendez… je vais agiter… le… le téléphone.
Nous scrutions les environs…
- Là ! Jane, par là !
Je vis à mon tour la faible lumière émanant du téléphone de mon amie. Je courus alors comme jamais je n’avais couru, essayant tout de même de ne pas glisser une nouvelle fois.
Enfin je vis Lisbon. Elle était si pâle !
- Hey, ça va ? lui dis je en m’agenouillant à côté d’elle.
- Hey… Bonjour… Nous dit-elle. Elle était si pâle et si frêle, mais trouvait quand même la force de nous sourire. …Grâce, votre… votre bras ?
- Je vais bien patron, ne vous inquiétez pas. Je crois que c’est à votre tour d’aller à l’hôpital !
- Je crois…aussi, dit Lisbon péniblement.
- Où avez-vous mal ? Demandais-je
- Et bien… partout… la jambe, le… le dos, la tête. Comme si… comme si un troupeau… d’hippopotame m’avait… marchée dessus.
- Très bien, Jane, restez avec elle. Je vais prévenir les autres et appeler les secours.
Grace jeta un dernier regard plein de compassion à sa patronne et nous laissa seul.
Je pris alors la main de Lisbon et passa mon autre main sous sa tête.
- Tout va… va bien Jane. Ne me regardez…pas…pas avec cet air. Je ne suis…suis pas encore… morte… désolé. Essaya t elle de me rassurer avec ironie.
Je ne savais pas quoi répondre. Je me perdais dans ses yeux, tout était confus. Toute l’adrénaline accumulée ces dernières heures m’avait quitté. J’avais retrouvé Lisbon, et pourtant c’est comme si j’avais du mal à y croire. « Lisbon est devant moi, on a retrouvé Lisbon, elle vit, elle est devant moi » C’est tout ce que j’arrivais à me répéter inlassablement.
- Vous allez vous en sortir, hein ?
- C’est… c’est plutôt à vous de… de me rassurer…non ?
Elle avait toujours ce demi-sourire au coin des lèvres. Enfin où est ce que j’étais ?! Bien sur que c’était à moi d’être rassurant !
- Oui ! Oui pardon. Désolé. Dis-je en me ressaisissant. Je… Vous m’avez fait très peur Lisbon.
- Pour une fois… que… que ce n’est pas vous… qui avez fait une bêtise…
- C’est sur ! Je crois que je vais adorer prendre ma revanche et vous sermonner à mon tour. La taquinais je, assez sérieux cependant.
- C’est donc pour… pour ça que… vous êtes si heureux… de me voir… vivante. Pour votre…vengeance ?
- Et bien, pas uniquement.
- Ah… vous me… rassurez…
- C’est aussi parce que je ne désespère pas vous voir chanter sur les spice girls !
Elle rit péniblement.
- Aie… L’espoir… fait vivre !
- J’en suis convaincu. Lui répondis je avec tendresse.
- Sinon, pourquoi…serais je encore… en vie ? C’est…c’est ça ?
J’acquiesçai.
- Et bien… j’espérais… que vous me… me roffririez… un poney. Le... le premier… s’ennui un peu… tout seul… Me dit-elle avec malice.
Je la regardai, amusé.
- Promis. Lui dis je en entendant les secours arriver.
A suivre...
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Bon alors déjà désoler de ne pas avoir commenter avant . Le coup du mal de fesses de Jane était tordant . Ouf ils sont retrouvés Teresa, ils doivent tous être soulagé, mais maintenant il reste à retrouvée Levi. Tu coupes comme sa avant qu'on sachent s'il va tenir sa promesse et vraiment lui acheter un poney ou non mais tu es vraiment trop cruel
Re: Double Vue ^
Merci!
Bah oui, il va bien lui offrir un autre poney, c'était si bien demandé lol
Merci en tout cas, ça fait plaisir de voir que tu aimes bien ma fic :)
Je poste la suite dans la semaine.
Bah oui, il va bien lui offrir un autre poney, c'était si bien demandé lol
Merci en tout cas, ça fait plaisir de voir que tu aimes bien ma fic :)
Je poste la suite dans la semaine.
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Tu vas nous mettre la suite bientôt C'est normal que j'adore ta fic elle est super belle et en plus elle est écrit à la 1er personne du singulier, comme ça on peut vraiment connaitre les sentiments des personnages . Merci d'avoir répondu à ma question pour le poney, le suspense était insoutenable
Suite
Je m'excuse d'avance pour cette très courte suite mais comme j'ai commencé une autre histoire en même temps, pas simple. Enfin je pense avoir le temps d'en poster un peu plus ce weekend. Voilà!
Je me sentais mal mais tellement heureuse d’être entre les mains des secouristes ! Mon équipe avait su me retrouver, malgré mon intention de brouiller les pistes. Pour le coup j’en étais vraiment soulagée.
- Dites-moi où vous avez mal Madame.
- … Partout… et je… j’ai froid…
- Bien. On va vous mettre une couverture de survie et on va vous administrer des sédatifs pour calmer votre douleur. Vous allez vous sentir un peu endormie mais ça sera normal. D’accord ?
- Oui
Allé on l’emmène !
Je sentis qu’on me soulevait de terre pour me mettre dans une civière. Les pauvres secouristes allaient devoirs remonter le ravin en me portant !
Arrivé en haut je vis Cho et Rigsby me sourire d’un air rassurant.
- ça va aller patron, ils vont vous soigner me dit Rigsby.
Cho, lui, mis tout simplement sa main sur mon épaule. Il était toujours un peu distant émotionnellement parlant, et pas très communicatif. Mais l’important est qu’on pouvait le comprendre juste en le regardant. Il avait l’art de parler avec son corps. Là son visage me disait combien il était rassuré de voir que j’étais toujours en vie, mais il me disait aussi ô combien il avait envie de me passer un savon pour l’avoir joué en solo. Je savais qu’il n’avait pas tord, mais je n’étais pas pressée de le voir à l’œuvre…
- On vous retrouve à l’hôpital, a plus tard Patron ! me dit Grace
Pour ma part je me retrouva dans l’ambulance. Mais une personne familière se tenait à côté de moi.
- Jane ?
- Vous ne croyez tout de même pas que j’allais vous laisser vous débattre seule face à cette armé de tuyaux et de secouristes !
- Aie… vous me faites rires et… ça fait mal.
- Désolé. Dites… qu’est ce qu’il s’est passé ?
- Pas maintenant monsieur, attendez que son état soit stable. Le coupa un ambulancier.
Nous restions silencieux tout le reste du trajet, sa main rassurante posée sur la mienne.
4 heures plus tard
- Ah on dirait qu’elle se réveille.
- Lisbon ?
- Mais laisse-lui le temps d’émerger !
J’ouvris les yeux, lentement.
- Qu’est ce que… qu’il s’est passé ? Demandais-je la voix encore endormie et la bouche pâteuse.
- Ils ont retiré la balle de votre jambe et ont recousue toutes vos blessures. M’annonça Cho.
- Ça va ?
- Oui oui… j’ai moins mal. Enfin, c’est pas encore la grande forme non plus. Répondis je à Jane.
- Bon alors, qu’est ce qu’il s’est passé patron ?
Rigsby avait l’air sérieux. Le même air que Cho affichait il y a quelques heures. On dirait bien que mon quart d’heure ne va pas tarder.
- Je suis désolée. Je n’aurais pas du y aller seule. Enfin bref, à peine arrivé chez la mère de Brain il m’a tiré dessus. Et ensuite il m’a parlé… et ensuite m’a dit de conduire. Qu’on ferait une course poursuite sur cette putain de route et que le meilleur gagne. Enfin il ne l’a pas vraiment joué à la loyal.
- Pourquoi est ce qu’on n’a pas trouvé de traces de freinage à l’endroit où vous avez eu votre accident ? continua Rigsby.
- Parce qu’il me les avait coupé. Mais c’était trop tard quand je m’en suis rendu compte. Ensuite tout est allé très vite. J’ai réussi à me jeter de la voiture, je me suis prise quelques arbres et j’ai vu ma bagnole exploser en bas. J’ai réussi à me débarrasser des liens que j’avais autour des poignets et puis j’ai essayé de ramper vers un endroit plus abrité. Et ensuite je me suis évanouie, réveillée, évanouie… et ainsi de suite.
- Et Brain ?
- Quand on était chez lui il m’a dit qu’il voulait partir, ah oui, louer un avion privé.
- Il sait piloter ?
- Je ne crois pas mais il a beaucoup d’argent...
- Bien, dit Cho, j’appelle l’aéroport pour qu’ils resserrent leur contrôle sur les vols privés.
Quand il revenu, je finis par leur raconter en détails ce que Levi Brain m’avait appris sur son enfance et sur sa mère. Ensuite ce fut à leur tour de m’expliquer comment ils avaient réussi à me retrouver.
La nuit commençait à tomber mais personne ne voulait partir. Surtout pas Jane que ne m’avait pas lâchée une seule seconde du regard.
A suivre…
LISBON
Je me sentais mal mais tellement heureuse d’être entre les mains des secouristes ! Mon équipe avait su me retrouver, malgré mon intention de brouiller les pistes. Pour le coup j’en étais vraiment soulagée.
- Dites-moi où vous avez mal Madame.
- … Partout… et je… j’ai froid…
- Bien. On va vous mettre une couverture de survie et on va vous administrer des sédatifs pour calmer votre douleur. Vous allez vous sentir un peu endormie mais ça sera normal. D’accord ?
- Oui
Allé on l’emmène !
Je sentis qu’on me soulevait de terre pour me mettre dans une civière. Les pauvres secouristes allaient devoirs remonter le ravin en me portant !
Arrivé en haut je vis Cho et Rigsby me sourire d’un air rassurant.
- ça va aller patron, ils vont vous soigner me dit Rigsby.
Cho, lui, mis tout simplement sa main sur mon épaule. Il était toujours un peu distant émotionnellement parlant, et pas très communicatif. Mais l’important est qu’on pouvait le comprendre juste en le regardant. Il avait l’art de parler avec son corps. Là son visage me disait combien il était rassuré de voir que j’étais toujours en vie, mais il me disait aussi ô combien il avait envie de me passer un savon pour l’avoir joué en solo. Je savais qu’il n’avait pas tord, mais je n’étais pas pressée de le voir à l’œuvre…
- On vous retrouve à l’hôpital, a plus tard Patron ! me dit Grace
Pour ma part je me retrouva dans l’ambulance. Mais une personne familière se tenait à côté de moi.
- Jane ?
- Vous ne croyez tout de même pas que j’allais vous laisser vous débattre seule face à cette armé de tuyaux et de secouristes !
- Aie… vous me faites rires et… ça fait mal.
- Désolé. Dites… qu’est ce qu’il s’est passé ?
- Pas maintenant monsieur, attendez que son état soit stable. Le coupa un ambulancier.
Nous restions silencieux tout le reste du trajet, sa main rassurante posée sur la mienne.
4 heures plus tard
- Ah on dirait qu’elle se réveille.
- Lisbon ?
- Mais laisse-lui le temps d’émerger !
J’ouvris les yeux, lentement.
- Qu’est ce que… qu’il s’est passé ? Demandais-je la voix encore endormie et la bouche pâteuse.
- Ils ont retiré la balle de votre jambe et ont recousue toutes vos blessures. M’annonça Cho.
- Ça va ?
- Oui oui… j’ai moins mal. Enfin, c’est pas encore la grande forme non plus. Répondis je à Jane.
- Bon alors, qu’est ce qu’il s’est passé patron ?
Rigsby avait l’air sérieux. Le même air que Cho affichait il y a quelques heures. On dirait bien que mon quart d’heure ne va pas tarder.
- Je suis désolée. Je n’aurais pas du y aller seule. Enfin bref, à peine arrivé chez la mère de Brain il m’a tiré dessus. Et ensuite il m’a parlé… et ensuite m’a dit de conduire. Qu’on ferait une course poursuite sur cette putain de route et que le meilleur gagne. Enfin il ne l’a pas vraiment joué à la loyal.
- Pourquoi est ce qu’on n’a pas trouvé de traces de freinage à l’endroit où vous avez eu votre accident ? continua Rigsby.
- Parce qu’il me les avait coupé. Mais c’était trop tard quand je m’en suis rendu compte. Ensuite tout est allé très vite. J’ai réussi à me jeter de la voiture, je me suis prise quelques arbres et j’ai vu ma bagnole exploser en bas. J’ai réussi à me débarrasser des liens que j’avais autour des poignets et puis j’ai essayé de ramper vers un endroit plus abrité. Et ensuite je me suis évanouie, réveillée, évanouie… et ainsi de suite.
- Et Brain ?
- Quand on était chez lui il m’a dit qu’il voulait partir, ah oui, louer un avion privé.
- Il sait piloter ?
- Je ne crois pas mais il a beaucoup d’argent...
- Bien, dit Cho, j’appelle l’aéroport pour qu’ils resserrent leur contrôle sur les vols privés.
Quand il revenu, je finis par leur raconter en détails ce que Levi Brain m’avait appris sur son enfance et sur sa mère. Ensuite ce fut à leur tour de m’expliquer comment ils avaient réussi à me retrouver.
La nuit commençait à tomber mais personne ne voulait partir. Surtout pas Jane que ne m’avait pas lâchée une seule seconde du regard.
A suivre…
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Teresa est tirée d'affaire facilement venant de toi . Jane et l'equipe qui veulent pas la laisser seule je trouve sa trop chou. Vivement la suite
Re: Double Vue ^
Voici la suite, désolé d'avoir mis autant de temps pour poster ce chapitre!
J'espère qu'elle est à la hauteur de vos attentes, et voilà, bonne lecture!
Quand il revenu, je finis par leur raconter en détails ce que Levi Brain m’avait appris sur son enfance et sur sa mère. Ensuite ce fut à leur tour de m’expliquer comment ils avaient réussi à me retrouver.
La nuit commençait à tomber mais personne ne voulait partir. Surtout pas Jane qui ne m’avait pas lâchée une seule seconde du regard.
C’était la troisième fois que l’infirmière venait nous voir pour nous informer qu’il était de temps de partir. Je lâchai alors contre mon grès la main de Lisbon et lui sourit en lui promettant de revenir dès demain à la première heure.
Je suivis les autres vers la sortie et me retourna une dernière fois pour faire un petit signe de la main à Lisbon. J’avais toujours un sentiment d’inquiétude, mais cette fois ci il était mélangé à celui de la frustration. Frustration de ne pouvoir m’éterniser auprès d’elle, frustration de ne pouvoir laisser mon regard vagabonder sur son corps, de ne pouvoir laisser ma main dans la sienne, de ne pouvoir la rassurer…. Me rassurer. Car le véritable problème était bien là. J’étais angoissé. Angoissé à l’idée que son état ne se détériore soudainement, à l’idée que Levi Brain lui rende visite pour l’achever, à l’idée qu’elle m’en veuille de ne pas être arrivé plus tôt… Son absence va se faire longue jusqu’à demain matin. Mais la mienne ? Le contraire sera-t-il aussi exacte ? C’est peut être bien ça, ma peur la plus inavouable.
- Jane ? M’interrogea Rigsby, me sortant de mes pensées.
- Hum, oui ?
- Tu veux dormir chez moi ce soir ? Je veux dire, je sais que ce qui s’est passé avec Lisbon t'as pas mal retourné. Comme nous tous d’ailleurs.
- Non c’est gentil Rigsby mais je préfère rester seul. J’ai envie d’aller faire un tour.
- Bon, à demain alors.
- Prends soin de toi, me dis Grace.
- Ce n’est pas moi qui me suis pris une balle dans l’épaule ! Lui répondis-je en rigolant.
Elle me sourit et partit, suivit de près par Rigsby.
- Et vous ? Interrogeais-je Cho
- Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de parler mais je n’ai pas envie de rentrer chez moi non plus.
Cho avait l’air abattu. Ses épaules n’étaient plus aussi droite que d’habitude, et son mutisme s’était renforcé.
- Venez marcher avec moi. Enfin si ça vous dit. Je vous promets de ne pas parler.
J’avais réussi à lui arracher un demi-sourire. Je m’avançait alors vers la sortie et constata avec joie que Cho m’avait emboité le pas.
Nous marchions silencieusement, arpentant des rues au hasard. Je repensais à Lisbon, à ce qu’elle aimait. Et je souris.
Je n’arrivais pas à dormir. J’étais pourtant totalement épuisée. Mon corps me faisait mal, chacun de mes muscles étaient courbaturés. Mais je revoyais sans cesse le visage de Levi Brain, me parlant de sa mère.
Quelque chose me tracassait. Il avait l’air si fier d’elle. Il en parlait avec tellement d’étoiles dans les yeux, comme si… comme si il était amoureux d’elle. C’était étrange.
Et puis cette frustration… Levi Brain m’avait bien piégée. Il avait réussi à s’enfuir et à m’envoyer sur un lit d’hôpital. Mon amour propre en prenait un sacré coup.
J’espérais que les appels de Cho serviraient à quelque chose, et qu’on retrouverait vite cette ordure. Il devait prendre l’avion pour une destination exotique. Mais… Je ne l’avais vu prendre qu’un petit sac de voyage. Oui mais il est riche… donc il pourra tout acheter sur place. Mais, et le sens de la famille ? C’était si important pour lui ! Partir en abandonnant la maison de sa mère ? Ne plus jamais se recueillir sur la tombe de sa femme et de ses fils ? Etrange… ça ne colle pas vraiment avec le discours qu’il m’a tenu. Il faut que j’appelle Jane.
Je me leva, quitta cette horrible chemise que l’on vous donne à l’hôpital et enfila mon pyjamas que Grace avait eu la gentillesse de me ramener un peu plus tôt dans la soirée. Je ne me sens jamais aussi bien que lorsque j’enfile ce grand t-shirt-tunique à manche courte avec ce petit shorty noir assez large. En réalité ce shorty ne sert pas à grand-chose puisqu’il est tellement court qu’on ne le voit pas sous mon haut de pyjamas. Mais bon, c’est psychologique, je me sens moins nue.
Je pris mon petit portable jetable et composa le numéro de Jane.
- Lisbon ? C’est vous ?
- Qui voulez vous que ce soit !
- Ah, je vois que vous avez repris du poil de la bête ! Dites moi, tout va bien ?
- Oui oui, je me disais juste… Il y a un truc qui cloche.
- Que vous m’appeliez à 22 heures alors que vous êtes à l’hôpital est, en soit, déjà un truc qui cloche. Non ?
Je souris. Jane avait ce don de toujours m’énerver, mais de toujours me faire rire. Tout ce qui le concernait était paradoxal.
- Je pensais plus à Levi Brain.
- Je vous écoute.
- Et bien, il m’a dit qu’il allait partir, s’exiler dans un pays chaud. Mais je tic. Il m’a tenu un tel discours sur son amour pour sa mère et l’importance qu’il accorde à la famille ! Je ne sais pas… Vous trouvez ça cohérent vous ?
- Et bien, il pourrait avoir décidé de tourner la page.
- Et d’abandonner la maison de sa mère ? Sans rien garder, sans rien emmener avec lui ?
Jane ne répondait pas. Visiblement, il réfléchissait, je n’étais donc pas la seule à avoir des doutes.
- C’est vrai que c’est étrange. On va demander à placer un policier devant votre chambre d’hôpital jusqu’à ce que vous sortiez de là bas. Ne vous inquiétez pas. D’accord ?
- Je ne m’inquiétais pas. Il m’a eu une fois, pas deux.
- Je vous reconnais bien là !
Je souris.
- Merci Jane.
- A demain Lisbon.
Je raccrochai, étrangement empli d’un sentiment de bien être. J’alluma la télé, et alla pour me rallonger sur mon petit lit lorsque je vis une ombre. Je me retourna vivement mais mon adversaire fut plus rapide. Et en un rien de temps je me retrouva par terre. Levi Brain. C’était lui. Il essayait de m’étrangler, pendant que je me débattais comme je le pouvais. Je sentais le poids de son corps écraser le mien, me laissant difficilement bouger. Je tendais mes bras dans tous les sens, espérant attraper un objet pour le frapper. Mais rien ne vint. La chambre était désespérément vide. Je tentais alors de hurler mais aucun son de sortit. J’assistais, impuissante, à mes dernières petites bouffées d’air.
A suivre...
J'espère qu'elle est à la hauteur de vos attentes, et voilà, bonne lecture!
Quand il revenu, je finis par leur raconter en détails ce que Levi Brain m’avait appris sur son enfance et sur sa mère. Ensuite ce fut à leur tour de m’expliquer comment ils avaient réussi à me retrouver.
La nuit commençait à tomber mais personne ne voulait partir. Surtout pas Jane qui ne m’avait pas lâchée une seule seconde du regard.
JANE
C’était la troisième fois que l’infirmière venait nous voir pour nous informer qu’il était de temps de partir. Je lâchai alors contre mon grès la main de Lisbon et lui sourit en lui promettant de revenir dès demain à la première heure.
Je suivis les autres vers la sortie et me retourna une dernière fois pour faire un petit signe de la main à Lisbon. J’avais toujours un sentiment d’inquiétude, mais cette fois ci il était mélangé à celui de la frustration. Frustration de ne pouvoir m’éterniser auprès d’elle, frustration de ne pouvoir laisser mon regard vagabonder sur son corps, de ne pouvoir laisser ma main dans la sienne, de ne pouvoir la rassurer…. Me rassurer. Car le véritable problème était bien là. J’étais angoissé. Angoissé à l’idée que son état ne se détériore soudainement, à l’idée que Levi Brain lui rende visite pour l’achever, à l’idée qu’elle m’en veuille de ne pas être arrivé plus tôt… Son absence va se faire longue jusqu’à demain matin. Mais la mienne ? Le contraire sera-t-il aussi exacte ? C’est peut être bien ça, ma peur la plus inavouable.
- Jane ? M’interrogea Rigsby, me sortant de mes pensées.
- Hum, oui ?
- Tu veux dormir chez moi ce soir ? Je veux dire, je sais que ce qui s’est passé avec Lisbon t'as pas mal retourné. Comme nous tous d’ailleurs.
- Non c’est gentil Rigsby mais je préfère rester seul. J’ai envie d’aller faire un tour.
- Bon, à demain alors.
- Prends soin de toi, me dis Grace.
- Ce n’est pas moi qui me suis pris une balle dans l’épaule ! Lui répondis-je en rigolant.
Elle me sourit et partit, suivit de près par Rigsby.
- Et vous ? Interrogeais-je Cho
- Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de parler mais je n’ai pas envie de rentrer chez moi non plus.
Cho avait l’air abattu. Ses épaules n’étaient plus aussi droite que d’habitude, et son mutisme s’était renforcé.
- Venez marcher avec moi. Enfin si ça vous dit. Je vous promets de ne pas parler.
J’avais réussi à lui arracher un demi-sourire. Je m’avançait alors vers la sortie et constata avec joie que Cho m’avait emboité le pas.
Nous marchions silencieusement, arpentant des rues au hasard. Je repensais à Lisbon, à ce qu’elle aimait. Et je souris.
LISBON
Je n’arrivais pas à dormir. J’étais pourtant totalement épuisée. Mon corps me faisait mal, chacun de mes muscles étaient courbaturés. Mais je revoyais sans cesse le visage de Levi Brain, me parlant de sa mère.
Quelque chose me tracassait. Il avait l’air si fier d’elle. Il en parlait avec tellement d’étoiles dans les yeux, comme si… comme si il était amoureux d’elle. C’était étrange.
Et puis cette frustration… Levi Brain m’avait bien piégée. Il avait réussi à s’enfuir et à m’envoyer sur un lit d’hôpital. Mon amour propre en prenait un sacré coup.
J’espérais que les appels de Cho serviraient à quelque chose, et qu’on retrouverait vite cette ordure. Il devait prendre l’avion pour une destination exotique. Mais… Je ne l’avais vu prendre qu’un petit sac de voyage. Oui mais il est riche… donc il pourra tout acheter sur place. Mais, et le sens de la famille ? C’était si important pour lui ! Partir en abandonnant la maison de sa mère ? Ne plus jamais se recueillir sur la tombe de sa femme et de ses fils ? Etrange… ça ne colle pas vraiment avec le discours qu’il m’a tenu. Il faut que j’appelle Jane.
Je me leva, quitta cette horrible chemise que l’on vous donne à l’hôpital et enfila mon pyjamas que Grace avait eu la gentillesse de me ramener un peu plus tôt dans la soirée. Je ne me sens jamais aussi bien que lorsque j’enfile ce grand t-shirt-tunique à manche courte avec ce petit shorty noir assez large. En réalité ce shorty ne sert pas à grand-chose puisqu’il est tellement court qu’on ne le voit pas sous mon haut de pyjamas. Mais bon, c’est psychologique, je me sens moins nue.
Je pris mon petit portable jetable et composa le numéro de Jane.
- Lisbon ? C’est vous ?
- Qui voulez vous que ce soit !
- Ah, je vois que vous avez repris du poil de la bête ! Dites moi, tout va bien ?
- Oui oui, je me disais juste… Il y a un truc qui cloche.
- Que vous m’appeliez à 22 heures alors que vous êtes à l’hôpital est, en soit, déjà un truc qui cloche. Non ?
Je souris. Jane avait ce don de toujours m’énerver, mais de toujours me faire rire. Tout ce qui le concernait était paradoxal.
- Je pensais plus à Levi Brain.
- Je vous écoute.
- Et bien, il m’a dit qu’il allait partir, s’exiler dans un pays chaud. Mais je tic. Il m’a tenu un tel discours sur son amour pour sa mère et l’importance qu’il accorde à la famille ! Je ne sais pas… Vous trouvez ça cohérent vous ?
- Et bien, il pourrait avoir décidé de tourner la page.
- Et d’abandonner la maison de sa mère ? Sans rien garder, sans rien emmener avec lui ?
Jane ne répondait pas. Visiblement, il réfléchissait, je n’étais donc pas la seule à avoir des doutes.
- C’est vrai que c’est étrange. On va demander à placer un policier devant votre chambre d’hôpital jusqu’à ce que vous sortiez de là bas. Ne vous inquiétez pas. D’accord ?
- Je ne m’inquiétais pas. Il m’a eu une fois, pas deux.
- Je vous reconnais bien là !
Je souris.
- Merci Jane.
- A demain Lisbon.
Je raccrochai, étrangement empli d’un sentiment de bien être. J’alluma la télé, et alla pour me rallonger sur mon petit lit lorsque je vis une ombre. Je me retourna vivement mais mon adversaire fut plus rapide. Et en un rien de temps je me retrouva par terre. Levi Brain. C’était lui. Il essayait de m’étrangler, pendant que je me débattais comme je le pouvais. Je sentais le poids de son corps écraser le mien, me laissant difficilement bouger. Je tendais mes bras dans tous les sens, espérant attraper un objet pour le frapper. Mais rien ne vint. La chambre était désespérément vide. Je tentais alors de hurler mais aucun son de sortit. J’assistais, impuissante, à mes dernières petites bouffées d’air.
A suivre...
Dernière édition par inesd4 le Jeu 20 Déc 2012 - 20:33, édité 3 fois
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Tu m'as eu cette fois , j'étais pourtant sûre que ce chapitre allait bien finir. Tu veux m'a mort ou quoi pour finir le chapitre comme ça . Ce Levi je vais le . Le petit moment jisbon était trop mignon. J'accroche toujours autant à ta fic , j'ai hâte d'avoir la suite
Re: Double Vue ^
Je suis désolée de n'avoir pas posté de commentaires depuis longtemps même si je suivais toujours ta fic. Ce Levy est très intriguant et je me demande ce que tu nous réserves. Moi aussi je croyais que l'on allait avoir un chapitre de répits mais pas du tout, au contraire tu nous laisses avec plein de questions.
Prends autant de temps qu'il te faut, j’adhère vraiment à ta fic.
Prends autant de temps qu'il te faut, j’adhère vraiment à ta fic.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Double Vue ^
Moi aussi je pensais que ça allait bien finir et puis au dernier moment j'ai eu envie de changer...
Merci pour tous vos compliments en tout cas!
Ce Levi est un acharné. Il se vengera, peu importe le prix, même s'il fallait qu'il meurt ou qu'il se fasse arrêter. Pour défendre l'honneur de sa famille en quelque sorte. Mais ne vous inquiétez pas, notre équipe est forte! Faut attendre la suite... J'essaye de me dépêcher, sans bâcler j'espère.
Merci pour tous vos compliments en tout cas!
Ce Levi est un acharné. Il se vengera, peu importe le prix, même s'il fallait qu'il meurt ou qu'il se fasse arrêter. Pour défendre l'honneur de sa famille en quelque sorte. Mais ne vous inquiétez pas, notre équipe est forte! Faut attendre la suite... J'essaye de me dépêcher, sans bâcler j'espère.
inesd4- Gardien du parking
Suite
Voici la suite! J'espère qu'elle vous plaira, même si elle n'est pas très longue. Bonne lecture!
Cho et moi marchions toujours le long des rues de Sacramento, avec un silence religieux. Jusqu’à ce que celui-ci décide de briser le silence.
- Désolé d’être si peu bavard..
- Vous m’aviez prévenu.
- ... Je suis soucieux.
- Comme nous tous...
- Ce Brain, c’est un peu comme votre John Le Rouge. Elle va le traquer jusqu’à lui faire la peau. Enfin, jusqu’à le mettre derrière les barreaux.
- J’en suis conscient.
- J’espère que vous êtes également conscient de votre insupportable humeur lorsque vous vous replongez dans l’affaire de RJ. Car Lisbon risque de se comporter de la même manière.
- Je ne pensais pas être si désagréable. Dis je sur un ton d’excuse.
- Ce n’est pas le mot. Mais vous êtes… écorché vif. Vous ne tenez plus en place, votre chasse devient votre unique obsession. Peu importe les dommages collatéraux.
- Qu’essayez vous de me dire ?
- Que je considère Lisbon, Grace et Rigbsy comme ma deuxième famille. Que j’ai finis par vous intégrer à cette famille.
- Tout comme vous faites parti de la mienne.
- Tâchez de vous en souvenir le jour ou vous vous retrouverez face à John Le Rouge.
- Je ne me sers pas de vous, si c’est ce que vous craignez. Je tiens autant que vous à ces personnes. Je tiens également à vous. Même si c’est assez étrange à dire, là, comme ça. Plaisantais je.
Un léger malaise c’était introduit dans notre conversation.
- Excusez-moi. C’est juste que… Avec ce qui vient de ce passer, j’ai eu peur de perdre cette deuxième famille. Alors, ne nous faites pas, vous aussi, ce genre de frayeur. Je compte sur vous pour tout faire pour garder cette famille intacte.
A présent nous nous étions arrêtés et nous faisions face.
- J’ai eu le temps de réfléchir vous savez. Me confiais-je à Cho. J’ai cru qu’on ne retrouverait jamais Lisbon en vie. Et j’ai réalisé que depuis la mort de ma femme et de ma fille, vous êtes les seules personnes auxquelles je me suis attaché. Vous n’êtes pas ma deuxième famille, mais ma famille. La seule que j’ai. Et je… Vous pouvez comptez sur moi.
Un silence s’ensuivit. Cho me regardait fixement, et j’eu l’impression qu’il cherchait à lire en moi, et pire, qu’il y arrivait ! C’était très frustrant pour un mentalist comme moi de se faire percer à jour comme ça.
- Vous tenez beaucoup à cette équipe. Moi aussi. Vous tenez également particulièrement à Lisbon. Moi aussi. Pas pour les mêmes raisons, évidemment. S’empressa t il de rajouter. Mais ça nous fait suffisamment de point commun pour que j’aie une totale confiance en vous.
Je voulais savoir ce qu’il entendait par « pas pour les mêmes raisons » mais je n’osais pas lui demander. J’avais surement trop peur de sa réponse.
Bip Bip Bip
La sonnerie du portable de Cho nous sortit de notre « tête à tête » où notre amitié c’était, pour la première fois, révélée avec autant de franchise.
- Cho. Comment ?
Il mit le haut parleur pour que je puisse également suivre la conversation. Mais son regard ne me disait rien de bon.
- Votre agent vient de se faire agresser ! L’homme est parti par la fenêtre, elle a du mal à respirer.
- On arrive tout de suite !
Deux fois que la vie de Lisbon frôlait la mort. Deux fois que Brain s’en prenait à elle. J’allais étriper cet homme.
Je ne remercierais jamais assez l’infirmière qui ma sauvé la vie. Je l’aurais bien couverte de millions de merci seulement j’avais du mal à reprendre mon souffle.
Elle était arrivée au moment où je pensais mourir pour de bon et ça avait suffit à faire fuir cet enfoiré de Levi Brain.
- Madame, calmez vous, respirez lentement.
Je voulais bien mais j’avais l’impression de suffoquer. Comme s’il n’y avait pas assez d’air dans cette pièce.
- Vos collègues arrivent, on les a prévenus.
Super. Une deuxième honte à mon palmarès. Je n’étais déjà pas très glorieuse après m’être évanoui une dizaine de fois dans la forêt. Mais alors là, juste après avoir juré à Jane que Brain ne m’aurait pas deux fois… Mon égo est à ramasser à la petite cuillère.
Quand enfin, je réussi à reprendre une respiration normale, j’entendis les pas précipités de mes amis accoururent vers moi.
- Lisbon ! Dis Jane se précipitant sur moi, me tenant par les épaules. Ça va ?
A cet instant je le détestais. Franchement, quelle question ? Et puis sa manie d’arriver vers moi tel un sauveur… Bien sur qu’il n’y est pour rien. Seulement j’ai besoin de me sentir forte, j’ai besoin de savoir et de faire savoir que je n’ai besoin de personne. Evidemment, c’est plutôt difficile à faire avaler après ce qu’il vient de ce passer…
- Ça va ! Répondis-je, agacée.
- Par où est il parti ?
- Par la fenêtre ! Et c’est trop tard pour lui courir après, il est déjà bien loin !
Jane fit un pas en arrière. Mon ton avait du être un peu plus désagréable que ce que je voulais.
- Alors c’est ça… fit Jane à Cho. Ce comportement que j’ai quand on parle de John Le Rouge.
- C’est ça. Lui répondit-il.
Je ne comprenais rien à leur échange
- Quelqu’un peut m’expliquer ? C’est quoi le rapport avec RJ ?
- L’attitude. Tenta de m’expliquer Jane.
- Pardon ?
- Je crois que vous faites de Levi Brain votre John Le Rouge.
- Et bien comme ça je suppose que vous me comprenez mieux que personne.
- Oui… et je désapprouve.
- Tiens donc, vous désapprouvez ! Je rêve ! C’est facile de dire aux autres le fameux « faites ce que je dis mais surtout pas ce que je fais » hein !
- Oui… c’est vrai… Mais reconnaissez que vous êtes aussi entrain d’appliquer ce proverbe.
Je restais silencieuse. Nos rôles s’étaient inversés. Moi qui le sermonnais de ne pas faire de RJ une affaire personnelle, étais entrain de faire la même erreur avec Brain. Et lui qui me rabâchait que je ne pouvais pas comprendre son besoin de vengeance, finissait par me désapprouver lorsque je comprenais enfin ce besoin.
- Très bien. Je me calme. Mais je suis tout de même en colère contre vous. Car je sais très bien que cet éclair de raison disparaitra aussitôt que vous vous replongerez dans l’affaire de RJ.
Jane ne semblait rien avoir à me répondre. Je le savais. Mon dieu mais quelle hypocrisie tout ça !
- Evidemment. Le silence parle de lui-même ! Alors je vais vous dire Jane, je n’accepterai aucun commentaire de votre part sur ma façon de gérer cette affaire. Gardez votre satanée hypocrisie pour vous. C’est bien clair ?
Là je l’avais scotché. J’avoue que j’étais assez fière de mon petit effet, pour une fois que je pouvais lui montrer ce que c’était de le supporter.
C’est ce moment que choisit Cho pour intervenir.
- Patron… J’ai prévenu Rigsby et Grace. Ils vont lancer des recherches. Pourriez-vous me dire comment il était habillé ?
- Une veste en cuir marron et une caskette. Des baskets noirs je crois. Et des gans. Des putains de gans en cuir avec lesquelles il s’est empressé de m’étrangler.
Je fulminai. Je n’étais pas tant en colère contre mon équipe. Mais contre moi. Deux fois qu’il m’avait. Je devais me rendre à l’évidence et arrêter de le sous estimer. Il ne serait pas facile à arrêter.
- Bien. Je vais retourner au bureau. Un agent arrive dans 5 minutes pour surveiller votre porte. Verrouillez la fenêtre. Et…
Il échangea un regard avec Jane.
- Et je laisse Jane avec vous pour cette nuit.
Je soupira. J’avais envie de passer du temps avec lui et en même temps… Si c’était pour passer son temps à me faire la morale, non merci. Mais je capitula. Je retourna dans mon lit, et fit semblant de regarder la télé, qui était restée allumée tout ce temps.
Jane vint s’assoir à mes côtés et Cho partit.
- Tâchez de ne pas vous entretuer. Nous glissa t il avant de refermer la porte.
A suivre...
JANE
Cho et moi marchions toujours le long des rues de Sacramento, avec un silence religieux. Jusqu’à ce que celui-ci décide de briser le silence.
- Désolé d’être si peu bavard..
- Vous m’aviez prévenu.
- ... Je suis soucieux.
- Comme nous tous...
- Ce Brain, c’est un peu comme votre John Le Rouge. Elle va le traquer jusqu’à lui faire la peau. Enfin, jusqu’à le mettre derrière les barreaux.
- J’en suis conscient.
- J’espère que vous êtes également conscient de votre insupportable humeur lorsque vous vous replongez dans l’affaire de RJ. Car Lisbon risque de se comporter de la même manière.
- Je ne pensais pas être si désagréable. Dis je sur un ton d’excuse.
- Ce n’est pas le mot. Mais vous êtes… écorché vif. Vous ne tenez plus en place, votre chasse devient votre unique obsession. Peu importe les dommages collatéraux.
- Qu’essayez vous de me dire ?
- Que je considère Lisbon, Grace et Rigbsy comme ma deuxième famille. Que j’ai finis par vous intégrer à cette famille.
- Tout comme vous faites parti de la mienne.
- Tâchez de vous en souvenir le jour ou vous vous retrouverez face à John Le Rouge.
- Je ne me sers pas de vous, si c’est ce que vous craignez. Je tiens autant que vous à ces personnes. Je tiens également à vous. Même si c’est assez étrange à dire, là, comme ça. Plaisantais je.
Un léger malaise c’était introduit dans notre conversation.
- Excusez-moi. C’est juste que… Avec ce qui vient de ce passer, j’ai eu peur de perdre cette deuxième famille. Alors, ne nous faites pas, vous aussi, ce genre de frayeur. Je compte sur vous pour tout faire pour garder cette famille intacte.
A présent nous nous étions arrêtés et nous faisions face.
- J’ai eu le temps de réfléchir vous savez. Me confiais-je à Cho. J’ai cru qu’on ne retrouverait jamais Lisbon en vie. Et j’ai réalisé que depuis la mort de ma femme et de ma fille, vous êtes les seules personnes auxquelles je me suis attaché. Vous n’êtes pas ma deuxième famille, mais ma famille. La seule que j’ai. Et je… Vous pouvez comptez sur moi.
Un silence s’ensuivit. Cho me regardait fixement, et j’eu l’impression qu’il cherchait à lire en moi, et pire, qu’il y arrivait ! C’était très frustrant pour un mentalist comme moi de se faire percer à jour comme ça.
- Vous tenez beaucoup à cette équipe. Moi aussi. Vous tenez également particulièrement à Lisbon. Moi aussi. Pas pour les mêmes raisons, évidemment. S’empressa t il de rajouter. Mais ça nous fait suffisamment de point commun pour que j’aie une totale confiance en vous.
Je voulais savoir ce qu’il entendait par « pas pour les mêmes raisons » mais je n’osais pas lui demander. J’avais surement trop peur de sa réponse.
Bip Bip Bip
La sonnerie du portable de Cho nous sortit de notre « tête à tête » où notre amitié c’était, pour la première fois, révélée avec autant de franchise.
- Cho. Comment ?
Il mit le haut parleur pour que je puisse également suivre la conversation. Mais son regard ne me disait rien de bon.
- Votre agent vient de se faire agresser ! L’homme est parti par la fenêtre, elle a du mal à respirer.
- On arrive tout de suite !
Deux fois que la vie de Lisbon frôlait la mort. Deux fois que Brain s’en prenait à elle. J’allais étriper cet homme.
LISBON
Je ne remercierais jamais assez l’infirmière qui ma sauvé la vie. Je l’aurais bien couverte de millions de merci seulement j’avais du mal à reprendre mon souffle.
Elle était arrivée au moment où je pensais mourir pour de bon et ça avait suffit à faire fuir cet enfoiré de Levi Brain.
- Madame, calmez vous, respirez lentement.
Je voulais bien mais j’avais l’impression de suffoquer. Comme s’il n’y avait pas assez d’air dans cette pièce.
- Vos collègues arrivent, on les a prévenus.
Super. Une deuxième honte à mon palmarès. Je n’étais déjà pas très glorieuse après m’être évanoui une dizaine de fois dans la forêt. Mais alors là, juste après avoir juré à Jane que Brain ne m’aurait pas deux fois… Mon égo est à ramasser à la petite cuillère.
Quand enfin, je réussi à reprendre une respiration normale, j’entendis les pas précipités de mes amis accoururent vers moi.
- Lisbon ! Dis Jane se précipitant sur moi, me tenant par les épaules. Ça va ?
A cet instant je le détestais. Franchement, quelle question ? Et puis sa manie d’arriver vers moi tel un sauveur… Bien sur qu’il n’y est pour rien. Seulement j’ai besoin de me sentir forte, j’ai besoin de savoir et de faire savoir que je n’ai besoin de personne. Evidemment, c’est plutôt difficile à faire avaler après ce qu’il vient de ce passer…
- Ça va ! Répondis-je, agacée.
- Par où est il parti ?
- Par la fenêtre ! Et c’est trop tard pour lui courir après, il est déjà bien loin !
Jane fit un pas en arrière. Mon ton avait du être un peu plus désagréable que ce que je voulais.
- Alors c’est ça… fit Jane à Cho. Ce comportement que j’ai quand on parle de John Le Rouge.
- C’est ça. Lui répondit-il.
Je ne comprenais rien à leur échange
- Quelqu’un peut m’expliquer ? C’est quoi le rapport avec RJ ?
- L’attitude. Tenta de m’expliquer Jane.
- Pardon ?
- Je crois que vous faites de Levi Brain votre John Le Rouge.
- Et bien comme ça je suppose que vous me comprenez mieux que personne.
- Oui… et je désapprouve.
- Tiens donc, vous désapprouvez ! Je rêve ! C’est facile de dire aux autres le fameux « faites ce que je dis mais surtout pas ce que je fais » hein !
- Oui… c’est vrai… Mais reconnaissez que vous êtes aussi entrain d’appliquer ce proverbe.
Je restais silencieuse. Nos rôles s’étaient inversés. Moi qui le sermonnais de ne pas faire de RJ une affaire personnelle, étais entrain de faire la même erreur avec Brain. Et lui qui me rabâchait que je ne pouvais pas comprendre son besoin de vengeance, finissait par me désapprouver lorsque je comprenais enfin ce besoin.
- Très bien. Je me calme. Mais je suis tout de même en colère contre vous. Car je sais très bien que cet éclair de raison disparaitra aussitôt que vous vous replongerez dans l’affaire de RJ.
Jane ne semblait rien avoir à me répondre. Je le savais. Mon dieu mais quelle hypocrisie tout ça !
- Evidemment. Le silence parle de lui-même ! Alors je vais vous dire Jane, je n’accepterai aucun commentaire de votre part sur ma façon de gérer cette affaire. Gardez votre satanée hypocrisie pour vous. C’est bien clair ?
Là je l’avais scotché. J’avoue que j’étais assez fière de mon petit effet, pour une fois que je pouvais lui montrer ce que c’était de le supporter.
C’est ce moment que choisit Cho pour intervenir.
- Patron… J’ai prévenu Rigsby et Grace. Ils vont lancer des recherches. Pourriez-vous me dire comment il était habillé ?
- Une veste en cuir marron et une caskette. Des baskets noirs je crois. Et des gans. Des putains de gans en cuir avec lesquelles il s’est empressé de m’étrangler.
Je fulminai. Je n’étais pas tant en colère contre mon équipe. Mais contre moi. Deux fois qu’il m’avait. Je devais me rendre à l’évidence et arrêter de le sous estimer. Il ne serait pas facile à arrêter.
- Bien. Je vais retourner au bureau. Un agent arrive dans 5 minutes pour surveiller votre porte. Verrouillez la fenêtre. Et…
Il échangea un regard avec Jane.
- Et je laisse Jane avec vous pour cette nuit.
Je soupira. J’avais envie de passer du temps avec lui et en même temps… Si c’était pour passer son temps à me faire la morale, non merci. Mais je capitula. Je retourna dans mon lit, et fit semblant de regarder la télé, qui était restée allumée tout ce temps.
Jane vint s’assoir à mes côtés et Cho partit.
- Tâchez de ne pas vous entretuer. Nous glissa t il avant de refermer la porte.
A suivre...
Dernière édition par inesd4 le Jeu 27 Déc 2012 - 2:10, édité 1 fois
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Court, court je ne trouve pas tant que ça. En tout cas, j'ai adoré la conversation Jane/Cho avec le coup de la deuxième famille et puis le parallèle avec RJ/ Brain car c'est tout à fait ça, Jane qui en temps normal peut être adorable, est ingérable quand il est question de RJ et il ne veut rien entendre. Et Lisbon qui le mouche comme ça, ça fait plaisir même si on sait que c'est plus fort que lui et qu'il n'est pas forcément conscient du mal qu'il fait autour de lui, au moins là Lisbon lui a remis les idées au clair et c'est elle qui devient aussi infect que lui.
En tout cas, j'ai un peu peur de ce que ça va donner par la suite pour Lisbon car il ne faudrait pas qu'elle dérape comme Jane.
En tout cas, j'ai un peu peur de ce que ça va donner par la suite pour Lisbon car il ne faudrait pas qu'elle dérape comme Jane.
Dernière édition par Daidi le Ven 28 Déc 2012 - 13:31, édité 1 fois
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Double Vue ^
Je vais juste pulsoyer le commentaire de Daidi . Je suis contente que Lisbon est remis Jane à sa place (même si je trouve qu'elle y est allée un peu fort). Je sent qu'ils vont passer une "super" soirée avec cette atmosphère plus que tendue, je pense que si Cho a laisser Jane c'est parce que Teresa et lui on besoin de parler. Sinon VLS
Re: Double Vue ^
J'aime bien vos commentaires, ça m'offre une analyse de mon histoire, c'est pratique!
Merci beaucoup de continuer à me lire en tout cas!
Pour ce qui est de Lisbon, sa principale différence avec Jane, c'est qu'elle est entièrement dévouée à la justice. C'est très important pour elle de faire les choses en respectant les règles. Donc, même s'il est évident qu'elle va un peu s'emporter, elle ne pourra jamais arriver au même stade que Jane. C'est surtout qu'elle a la haine car elle se sent humiliée.
Voili voilou, à bientôt pour la suite! ^^
Merci beaucoup de continuer à me lire en tout cas!
Pour ce qui est de Lisbon, sa principale différence avec Jane, c'est qu'elle est entièrement dévouée à la justice. C'est très important pour elle de faire les choses en respectant les règles. Donc, même s'il est évident qu'elle va un peu s'emporter, elle ne pourra jamais arriver au même stade que Jane. C'est surtout qu'elle a la haine car elle se sent humiliée.
Voili voilou, à bientôt pour la suite! ^^
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Je suis tout à fait d'accord avec ton approche de Lisbon et je suis sure que je vais aimer la suite.
Prend ton temps et passes de bonnes fêtes.
Prend ton temps et passes de bonnes fêtes.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Suite
Merci! Bon, j'espère que vous avez tous passé un bon nouvel an. Et surtout que vous vous en êtes bien remis!
Donc voici la suite, on s'approche de la fin, c'est vrai... (d'ici 2 chapitres je pense). En attendant, bonne lecture!
Lisbon avait passé la nuit à se tourner et à se retourner dans son lit. Nous ne nous étions presque pas décrochés un mot. Je sentais qu’elle était en colère, et je ne pouvais que la comprendre. Cependant, je comprenais aussi mieux pourquoi elle tentait tant de me raisonner lorsqu’il s’agissait de John le Rouge. Je pouvais lire la haine dans ses yeux, la même que celle qui m’habitait quand l’affaire RJ était relancée. Mais pas seulement. Non, il n’y avait pas que de la haine, il y avait aussi de l’humiliation. Je la sentais se renfermer, éviter mon regard, et se montrer agressive. Parce qu’elle s’était faite avoir deux fois par cet homme. Et que c’était inconcevable pour elle de ne pas s’auto suffire à sa défense. Inconcevable qu’en tant qu’agent du CBI, elle se fasse balader comme ça par Brain. C’est sa fierté, bien plus que sa peur, qui parlait.
Aujourd’hui nous avons ce point commun, ce même égo abimé. J’ai fait l’incommensurable erreur de provoquer en public un tueur en série. Et il a su me remettre à ma place. Me montrer que je n’étais qu’un homme, qu’un jeu pour lui. J’ai perdu ma famille à cause de mon égo, premier coup dur. Le deuxième ? Ne toujours pas avoir, après autant d’année, réussi à l’attraper. A l’arrêter. Le tuer. Me venger.
Je ne pouvais donc que comprendre la bataille à laquelle Lisbon faisait face. Mais de la voir dans cet état de souffrance me renvoyait en plein visage ce que j’étais. Elle, elle était dans cet état depuis seulement quelques jours. Moi, j’y étais depuis des années. Des années à prendre des risques incalculés, des années à rejeter toutes les personnes susceptibles de m’aider. Comment ont il pu me supporter autant de temps ?
Il fallait que je montre à Lisbon que j’avais compris cette leçon. Et que je lui en donne la preuve. On est une équipe, une famille, et j’ai promis à Cho de ne jamais casser cet équilibre. C’est donc à moi de commencer à consolider nos bases, à moi de leur montrer, à tous, que j’ai appris de mes erreurs. La première personne à convaincre était Lisbon. Et si j’y arrivais, alors elle ne prendrait pas le même chemin que moi.
- Vous pensez à quoi ? Me demanda une petite voix à peine réveillée.
- A votre deuxième poney. Lui mentis-je.
- Celui que vous m’avez promis ?
- Oui. Je me demandais quel nom vous alliez lui donner.
Lisbon réfléchi un instant, laissant ses petits yeux encore endormis contempler le plafond.
- Pour être honnête, je n’ai toujours pas trouvé de nom au premier…
- Après tout ce temps ? Lui demandais-je, offusqué.
- Je l’appelle poney. M’avoua t elle en rigolant.
- Tant qu’il n’y en a qu’un ça va... Mais quand je vous offrirais le deuxième…
- Pas faux. Une fois que cette affaire sera terminée, ce sera ma priorité. Je vous le promets.
L’ambiance s’était réchauffée, Lisbon s’était calmée et semblait apaisée. Je sentis que c’était le bon moment. J’avais encore un peu de temps avant que le reste de l’équipe n’arrive, alors je me lançai.
- Lisbon, lui dis-je en lui prenant la main, il faut que je vous parle…
- Jane… Non, moi d’abord. Je suis désolée de vous avoir mal parlé hier. Mais je ne supporte pas que vous vous comportiez en moraliste alors qu’à ma place vous réagiriez exactement de la même manière, si ce n’est pire. Je… je ne vous comprends pas.
- Lisbon, j’ai beaucoup réfléchi cette nuit. Et aussi hier soir, avec Cho.
- Qu’est ce que Cho a avoir là dedans ?
- Rien. Il m’a juste permis d’ouvrir un peu plus les yeux. De vous voir comme ça aujourd’hui me renvoi à ma propre image. Quand vous me reprochez de trop m’investir dans ma chasse à l’homme avec RJ, d’en faire une affaire personnelle et de me renfermer sur moi-même dans ces moments là… Tout ça… c’est juste. Vous avez raison. Et si je le comprends aujourd’hui, c’est grâce à vous. Parce que je vous vois à ma place.
Elle me fixait, le regard concerné. Je savais que j’avais pris la bonne décision. Mais allait-elle comprendre mon message ? Face à son silence, je décidai de continuer.
- Ne soyez pas aussi stupide que moi Lisbon. Vous êtes forte, bien plus forte que moi. Si je m’inquiète pour vous, ce n’est pas parce que je crois que vous avez peur ou que je pense que vous êtes trop faible pour lui faire la peau. Non. Si je m’inquiète pour vous, c’est parce que c’est moi qui ait peur. Je sais que rien ne vous arrête. Que vous êtes une battante. Et j’ai entièrement confiance en vous. Mais je ne sais pas ce que je deviendrais s’il vous arrivait quelque chose. Alors, pour me rassurer, moi, je ne vous lâche pas d’une semelle jusqu’à ce que cet homme soit mis hors circuit.
A présent, Lisbon ne me fixait plus, mais avait les yeux rivés sur ses draps.
- Vous souviendrez vous de tout ça lorsque nos rôles s’inverseront de nouveau ? me demanda t elle, la gorge nouée.
Son désarroi me toucha plus que je ne le pensais. Je pris alors son menton entre ma main et tourna sa tête vers moi.
- Je ne promets pas de ne pas tuer John Le Rouge. Mais, continuais-je en resserrant mon emprise sur son menton, je promets de ne plus agir égoïstement. Je promets de vous tenir informée du moindre de mes plans, de ne plus me renfermer comme avant. J’ai une entière confiance en vous Lisbon, et j’aimerai que cette confiance soit réciproque.
- …
- Je n’ai jamais été aussi sincère. Et si vous ne me croyez pas, laissez-moi le temps de vous le prouver. Je vous en prie.
Voilà, j’avais abattu toutes mes cartes. Maintenant je n’avais plus qu’à espérer qu’elle me comprenne et surtout, surtout, qu’elle me croit. Il fallait qu’elle croit en moi.
Je lâchai alors délicatement son visage, et attendis qu’elle réagisse.
Je ne savais plus quoi penser de lui. Il avait l’air sincère et j’étais touchée par cette marque d’affection. J’avais tellement envie de le croire… Mais tellement peur d’être déçu par la suite.
Je restais silencieuse un moment. Pour réfléchir mais également pour lui faire comprendre que je prenais ça au sérieux. Que c’était un moment important pour moi.
- … Je vous crois… Même si j’ai peur de le regretter…
- Lisbon, je vous promets que je ferai tout pour vous prouvez que vous avez fait le bon choix. Vous êtes ma famille, je ne vous trahirais pas.
Il semblait effectivement prêt à tout pour avoir ma confiance. C’était si rare de le voir comme ça que je finis par le trouver mignon… Et voilà ! Jane m’avait encore eu. Il savait vraiment y faire.
Je lui lâchai alors un sourire, qu’il me rendit puissance dix.
Toc Toc Toc
- Oui ?
Le reste de mon équipe entra. Ils s’étaient cotisés pour m’offrir un beau bouquet de fleur ! Je rougis légèrement tout en m’empressant de les remercier.
- Ça va mieux patron ? m’interrogea Grace, le bras toujours en écharpe.
- Oui, bien mieux, merci.
- On a du nouveau sur Brain.
Cho me jaugeait du regard, pensait-il que je perdrais une fois de plus mes moyens ?
- Je vous écoute, leur dis je le plus posément du monde.
- Un joggeur nous a dit avoir croisé un type qui correspond au signalement de Brain. Il a dit l’avoir vu monter dans une voiture et a pu relever la plaque d'immatriculation. D’après Rigsby, ces voitures ont un GPS intégré.
- Qu’on pourrait activer à distance ? demanda Jane.
- Oui.
Un sentiment de triomphe s’empara de tout mon être, on allait enfin arrêter cette enflure.
- Bien, leur dis je en me levant, laissez moi le temps de m’habiller, et on part attraper ce fumier !
Je sentis que Jane allait, une fois encore, me dire que je ferais mieux d’attendre ici, qu’ils me tiendraient au courant, que j’étais encore trop faible, et blablabli et blablabla… Alors je lui jetai un bref regard transpirant de détermination. Celui-ci avait du être convaincant car Jane n’ouvrit pas la bouche, mais se contenta de me sourire.
Bah quoi, je n’allais tout de même pas rater l’arrestation de mon pire ennemi !
A Suivre...
Donc voici la suite, on s'approche de la fin, c'est vrai... (d'ici 2 chapitres je pense). En attendant, bonne lecture!
JANE
Lisbon avait passé la nuit à se tourner et à se retourner dans son lit. Nous ne nous étions presque pas décrochés un mot. Je sentais qu’elle était en colère, et je ne pouvais que la comprendre. Cependant, je comprenais aussi mieux pourquoi elle tentait tant de me raisonner lorsqu’il s’agissait de John le Rouge. Je pouvais lire la haine dans ses yeux, la même que celle qui m’habitait quand l’affaire RJ était relancée. Mais pas seulement. Non, il n’y avait pas que de la haine, il y avait aussi de l’humiliation. Je la sentais se renfermer, éviter mon regard, et se montrer agressive. Parce qu’elle s’était faite avoir deux fois par cet homme. Et que c’était inconcevable pour elle de ne pas s’auto suffire à sa défense. Inconcevable qu’en tant qu’agent du CBI, elle se fasse balader comme ça par Brain. C’est sa fierté, bien plus que sa peur, qui parlait.
Aujourd’hui nous avons ce point commun, ce même égo abimé. J’ai fait l’incommensurable erreur de provoquer en public un tueur en série. Et il a su me remettre à ma place. Me montrer que je n’étais qu’un homme, qu’un jeu pour lui. J’ai perdu ma famille à cause de mon égo, premier coup dur. Le deuxième ? Ne toujours pas avoir, après autant d’année, réussi à l’attraper. A l’arrêter. Le tuer. Me venger.
Je ne pouvais donc que comprendre la bataille à laquelle Lisbon faisait face. Mais de la voir dans cet état de souffrance me renvoyait en plein visage ce que j’étais. Elle, elle était dans cet état depuis seulement quelques jours. Moi, j’y étais depuis des années. Des années à prendre des risques incalculés, des années à rejeter toutes les personnes susceptibles de m’aider. Comment ont il pu me supporter autant de temps ?
Il fallait que je montre à Lisbon que j’avais compris cette leçon. Et que je lui en donne la preuve. On est une équipe, une famille, et j’ai promis à Cho de ne jamais casser cet équilibre. C’est donc à moi de commencer à consolider nos bases, à moi de leur montrer, à tous, que j’ai appris de mes erreurs. La première personne à convaincre était Lisbon. Et si j’y arrivais, alors elle ne prendrait pas le même chemin que moi.
- Vous pensez à quoi ? Me demanda une petite voix à peine réveillée.
- A votre deuxième poney. Lui mentis-je.
- Celui que vous m’avez promis ?
- Oui. Je me demandais quel nom vous alliez lui donner.
Lisbon réfléchi un instant, laissant ses petits yeux encore endormis contempler le plafond.
- Pour être honnête, je n’ai toujours pas trouvé de nom au premier…
- Après tout ce temps ? Lui demandais-je, offusqué.
- Je l’appelle poney. M’avoua t elle en rigolant.
- Tant qu’il n’y en a qu’un ça va... Mais quand je vous offrirais le deuxième…
- Pas faux. Une fois que cette affaire sera terminée, ce sera ma priorité. Je vous le promets.
L’ambiance s’était réchauffée, Lisbon s’était calmée et semblait apaisée. Je sentis que c’était le bon moment. J’avais encore un peu de temps avant que le reste de l’équipe n’arrive, alors je me lançai.
- Lisbon, lui dis-je en lui prenant la main, il faut que je vous parle…
- Jane… Non, moi d’abord. Je suis désolée de vous avoir mal parlé hier. Mais je ne supporte pas que vous vous comportiez en moraliste alors qu’à ma place vous réagiriez exactement de la même manière, si ce n’est pire. Je… je ne vous comprends pas.
- Lisbon, j’ai beaucoup réfléchi cette nuit. Et aussi hier soir, avec Cho.
- Qu’est ce que Cho a avoir là dedans ?
- Rien. Il m’a juste permis d’ouvrir un peu plus les yeux. De vous voir comme ça aujourd’hui me renvoi à ma propre image. Quand vous me reprochez de trop m’investir dans ma chasse à l’homme avec RJ, d’en faire une affaire personnelle et de me renfermer sur moi-même dans ces moments là… Tout ça… c’est juste. Vous avez raison. Et si je le comprends aujourd’hui, c’est grâce à vous. Parce que je vous vois à ma place.
Elle me fixait, le regard concerné. Je savais que j’avais pris la bonne décision. Mais allait-elle comprendre mon message ? Face à son silence, je décidai de continuer.
- Ne soyez pas aussi stupide que moi Lisbon. Vous êtes forte, bien plus forte que moi. Si je m’inquiète pour vous, ce n’est pas parce que je crois que vous avez peur ou que je pense que vous êtes trop faible pour lui faire la peau. Non. Si je m’inquiète pour vous, c’est parce que c’est moi qui ait peur. Je sais que rien ne vous arrête. Que vous êtes une battante. Et j’ai entièrement confiance en vous. Mais je ne sais pas ce que je deviendrais s’il vous arrivait quelque chose. Alors, pour me rassurer, moi, je ne vous lâche pas d’une semelle jusqu’à ce que cet homme soit mis hors circuit.
A présent, Lisbon ne me fixait plus, mais avait les yeux rivés sur ses draps.
- Vous souviendrez vous de tout ça lorsque nos rôles s’inverseront de nouveau ? me demanda t elle, la gorge nouée.
Son désarroi me toucha plus que je ne le pensais. Je pris alors son menton entre ma main et tourna sa tête vers moi.
- Je ne promets pas de ne pas tuer John Le Rouge. Mais, continuais-je en resserrant mon emprise sur son menton, je promets de ne plus agir égoïstement. Je promets de vous tenir informée du moindre de mes plans, de ne plus me renfermer comme avant. J’ai une entière confiance en vous Lisbon, et j’aimerai que cette confiance soit réciproque.
- …
- Je n’ai jamais été aussi sincère. Et si vous ne me croyez pas, laissez-moi le temps de vous le prouver. Je vous en prie.
Voilà, j’avais abattu toutes mes cartes. Maintenant je n’avais plus qu’à espérer qu’elle me comprenne et surtout, surtout, qu’elle me croit. Il fallait qu’elle croit en moi.
Je lâchai alors délicatement son visage, et attendis qu’elle réagisse.
LISBON
Je ne savais plus quoi penser de lui. Il avait l’air sincère et j’étais touchée par cette marque d’affection. J’avais tellement envie de le croire… Mais tellement peur d’être déçu par la suite.
Je restais silencieuse un moment. Pour réfléchir mais également pour lui faire comprendre que je prenais ça au sérieux. Que c’était un moment important pour moi.
- … Je vous crois… Même si j’ai peur de le regretter…
- Lisbon, je vous promets que je ferai tout pour vous prouvez que vous avez fait le bon choix. Vous êtes ma famille, je ne vous trahirais pas.
Il semblait effectivement prêt à tout pour avoir ma confiance. C’était si rare de le voir comme ça que je finis par le trouver mignon… Et voilà ! Jane m’avait encore eu. Il savait vraiment y faire.
Je lui lâchai alors un sourire, qu’il me rendit puissance dix.
Toc Toc Toc
- Oui ?
Le reste de mon équipe entra. Ils s’étaient cotisés pour m’offrir un beau bouquet de fleur ! Je rougis légèrement tout en m’empressant de les remercier.
- Ça va mieux patron ? m’interrogea Grace, le bras toujours en écharpe.
- Oui, bien mieux, merci.
- On a du nouveau sur Brain.
Cho me jaugeait du regard, pensait-il que je perdrais une fois de plus mes moyens ?
- Je vous écoute, leur dis je le plus posément du monde.
- Un joggeur nous a dit avoir croisé un type qui correspond au signalement de Brain. Il a dit l’avoir vu monter dans une voiture et a pu relever la plaque d'immatriculation. D’après Rigsby, ces voitures ont un GPS intégré.
- Qu’on pourrait activer à distance ? demanda Jane.
- Oui.
Un sentiment de triomphe s’empara de tout mon être, on allait enfin arrêter cette enflure.
- Bien, leur dis je en me levant, laissez moi le temps de m’habiller, et on part attraper ce fumier !
Je sentis que Jane allait, une fois encore, me dire que je ferais mieux d’attendre ici, qu’ils me tiendraient au courant, que j’étais encore trop faible, et blablabli et blablabla… Alors je lui jetai un bref regard transpirant de détermination. Celui-ci avait du être convaincant car Jane n’ouvrit pas la bouche, mais se contenta de me sourire.
Bah quoi, je n’allais tout de même pas rater l’arrestation de mon pire ennemi !
A Suivre...
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Lisbon et Jane qui se font des excuses, cool . J'espère que Lisbon ne fera pas de bêtise pendant l'arrestation de Levi, ça serait bête . Jane qui lui fait la morale plus parce qu'il s'inquiete que parce qu'elle cherche à se venger, je me demande si il a pas dit ça pour essayer de lui faire changer d'avis . Tu nous dit que c'est bientôt la fin, je suis un peu triste, bah oui on a passé de bon moment (sur le fait que tu sois cruelle et tout ), enfin je pourrais toujours t'embêter sur ta fic' "sans limites" .
Suite
J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop sur la fin de ce chapitre... mais c'est l'avant dernier, faut bien que ça bouge un peu.... Bonne lecture!
Et encore merci de me lire activement laura-jisbon!
Nous étions tous en voiture, suivant la piste qu’avait donnée le GPS de la voiture dans laquelle Brain avait été vu. Nous étions donc en direction d’une petite maison perdue dans la forêt. D’après les renseignements que nous avions eus, cette maison appartenait à Bianca, la maitresse de Brain.
- Je crois qu’on est arrivé. Dit Cho.
Nous descendîmes donc tous les cinq du SUV. La voiture noire repérée quelques heures plus tôt étaient bien là.
- Vos armes sont bien chargées ? S’assura Lisbon auprès de ses collègues.
- Oui patron. On est prêt.
- Bien. Dit Lisbon, avec son air de chef très déterminée. Cho, Grace, vous faites le tour et surveillez s’il y a une autre issue. Jane,
- Je ne bouge pas, comme d’habitude.
J’avais l’habitude de suivre Lisbon sur ses interventions et j’avais l’habitude de rester devant les lieux, attendant gentiment que mes amis reviennent avec le méchant. Mais comme je n’étais pas un homme de terrain, détestais la violence et les armes, je ne me plaignais jamais de cet ordre.
- Bien. Rigsby, avec moi.
Je les regardais s’éloigner, se faire des gestes codés, avoir des mimiques très sérieuses et tendus. A chaque fois leur cœur devait se mettre à battre la chamade, à s’emballer en se demandant ce qui pouvait bien les attendre derrière la porte. Ils étaient toujours aussi concentrés, et semblait faire abstraction de tout ce qui ne concernait pas ce qui se passait dans l’immédiat. Dans ces instants, ils n’avaient plus de soucis d’argent, ni de problèmes de couple, ni même de santé. Ils n’avaient pas non plus de doute, n’hésitaient pas. Au contraire, ils tenaient leur arme bien fermement et sans trembler.
Ces moments, qui devaient leur paraître durer quelques secondes, me paraissait toujours une éternité. Car moi je n’avais pas leur assurance. Je n’étais même pas acteur de ce qui allait se passer, pas le moindre petit rôle. J’étais juste le petit spectateur, sans même un peu de popcorn pour faire passer l’angoisse. J’attendais.
Je les observais, disséquais le moindre de leurs gestes. Quelque part, j’adorais ces moments car mon cœur battait aussi fort que le leur. Le temps était suspendu. En arrêt.
C’était angoissant, mais aussi follement excitant.
Toc toc toc
- CBI, ouvrez la porte !
Pas de réponse. Je réessayais une deuxième fois, mais sans succès. Je fis alors signe à Rigsby d’enfoncer la porte.
Vlan !
Personne. Un salon désert. On continua d’avancer, fleurant le moindre bruit suspect. Nous arpentions les pièces, bras tendus, arme à la main.
- N’avancez plus ! Dit une voix qui me semblait familière.
- Brain !
Il était là, devant nous, une arme dans sa main droite et un petit boitier dans l’autre.
- Si vous faites un pas de plus je fais tout sauter. Je vous préviens. J’ai mi des explosifs partout autour de cette maison. Si j’appuie sur ce bouton ou que je le fais tomber, tout le monde saute.
- Je croyais que vous vouliez profiter de la vie, partir à cuba ou je ne sais où ?
- Pas sans vous avoir tuée.
Décidément…
- Laissez-moi prévenir mes coéquipiers. On peut peut-être trouver un arrangement ?
- Faites ce que vous voulez. De toute façon vous ne pourrez rien faire. Je ne partirais pas d’ici sans vous avoir tuée. Me répondit-il avec un calme olympien.
Il avait l’air d’être déterminé, tellement déterminé qu’il avait le regard d’un homme qui sait qu’il va mourir. Il s’était préparé à cette éventualité et savait que nous mourrions tous les deux d'ici ce soir.
Je fis alors signe à Rigsby de le surveiller pendant que j’appelais Cho.
- Boss ?
- Il y a des explosifs partout, tout autour de la maison.
- … Quel plan proposez-vous ?
- Aucune idée. Je vais essayer de le raisonner, mais préparer vous à courir si jamais ça dérape.
- Bien. Soyez prudents.
- Vous aussi.
Je raccrochai et jetai un coup d'oeil à Rigsby. En un regard, nous nous étions compris. Ce n’était pas le moment de se faire des adieux larmoyants mais il fallait qu’il sache que j’avais été plus qu’honorée de l’avoir eu dans mon équipe… Oui, j’avais décidé d’essayer de négocier avec Brain, mais je ne me faisais pas d’illusions…
- Vous êtes bien conscient qu’aucun de nous ne cédera avant vous ? Tentais-je de le raisonner.
- Alors tant pis, je mourrais en même temps que vous. Mais songez à votre équipe, méritent ils eux aussi de mourir ?
Non, bien sur que non. Ceci dit, moi non plus je ne méritais pas la mort… Mais puisqu’il fallait vraiment faire un choix…
Je fis signe à Rigsby de s’éloigner et vis la panique dans ses yeux. Il ne pouvait pas m’abandonner, mais il ne voulait pas mourir non plus. Il s’éloigna alors de quelques pas mais resta tout de même dans la pièce.
Je me tournai alors vers mon ennemi et lui répondit :
- La seule personne qui mérite la mort, ici, c’est vous.
Pan !
Rigsby tomba à terre, se serrant le ventre. NON ! Brain venait de le viser.
- Mauvaise réponse agent Lisbon...
Rigsby, mon équipier, mon ami… Je le voyais se relever tant bien que mal, serrant toujours son ventre et tenter de se concentrer mais il était mal. Il fallait faire quelque chose, n’importe quoi, mais vite.
J’entendis alors vaguement Grace ordonner à Jane de s’éloigner et Cho passer la porte pour venir en renfort. Mais à peine celui-ci entré je tirai sur Brain.
Toute la haine en moi sorti en même temps que la balle de mon arme. Ma haine fonçait droit sur Levi Brain, l’homme qui avait tenté de me tuer, l’homme qui venait de tirer sur l’un de mes agents. Ma haine allait s’enfoncer dans son torse... C'était jouissif.
Lorsque soudain, j’eu un éclair de raison. Je voulais vivre. Je devais vivre.
Je me retournai alors, abandonnant ma balle finir le travail de ma haine, pour hurler à qui voulait l’entendre de courir.
J’attrapai le bras de Rigsby et le tira de toute mes forces, l’obligeant à courir. La bombe n’allait pas tarder à se déclencher.
Tout allait sauter, ce n’était qu’une question de secondes. De demi-seconde…
A suivre...
Et encore merci de me lire activement laura-jisbon!
JANE
Nous étions tous en voiture, suivant la piste qu’avait donnée le GPS de la voiture dans laquelle Brain avait été vu. Nous étions donc en direction d’une petite maison perdue dans la forêt. D’après les renseignements que nous avions eus, cette maison appartenait à Bianca, la maitresse de Brain.
- Je crois qu’on est arrivé. Dit Cho.
Nous descendîmes donc tous les cinq du SUV. La voiture noire repérée quelques heures plus tôt étaient bien là.
- Vos armes sont bien chargées ? S’assura Lisbon auprès de ses collègues.
- Oui patron. On est prêt.
- Bien. Dit Lisbon, avec son air de chef très déterminée. Cho, Grace, vous faites le tour et surveillez s’il y a une autre issue. Jane,
- Je ne bouge pas, comme d’habitude.
J’avais l’habitude de suivre Lisbon sur ses interventions et j’avais l’habitude de rester devant les lieux, attendant gentiment que mes amis reviennent avec le méchant. Mais comme je n’étais pas un homme de terrain, détestais la violence et les armes, je ne me plaignais jamais de cet ordre.
- Bien. Rigsby, avec moi.
Je les regardais s’éloigner, se faire des gestes codés, avoir des mimiques très sérieuses et tendus. A chaque fois leur cœur devait se mettre à battre la chamade, à s’emballer en se demandant ce qui pouvait bien les attendre derrière la porte. Ils étaient toujours aussi concentrés, et semblait faire abstraction de tout ce qui ne concernait pas ce qui se passait dans l’immédiat. Dans ces instants, ils n’avaient plus de soucis d’argent, ni de problèmes de couple, ni même de santé. Ils n’avaient pas non plus de doute, n’hésitaient pas. Au contraire, ils tenaient leur arme bien fermement et sans trembler.
Ces moments, qui devaient leur paraître durer quelques secondes, me paraissait toujours une éternité. Car moi je n’avais pas leur assurance. Je n’étais même pas acteur de ce qui allait se passer, pas le moindre petit rôle. J’étais juste le petit spectateur, sans même un peu de popcorn pour faire passer l’angoisse. J’attendais.
Je les observais, disséquais le moindre de leurs gestes. Quelque part, j’adorais ces moments car mon cœur battait aussi fort que le leur. Le temps était suspendu. En arrêt.
C’était angoissant, mais aussi follement excitant.
LISBON
Toc toc toc
- CBI, ouvrez la porte !
Pas de réponse. Je réessayais une deuxième fois, mais sans succès. Je fis alors signe à Rigsby d’enfoncer la porte.
Vlan !
Personne. Un salon désert. On continua d’avancer, fleurant le moindre bruit suspect. Nous arpentions les pièces, bras tendus, arme à la main.
- N’avancez plus ! Dit une voix qui me semblait familière.
- Brain !
Il était là, devant nous, une arme dans sa main droite et un petit boitier dans l’autre.
- Si vous faites un pas de plus je fais tout sauter. Je vous préviens. J’ai mi des explosifs partout autour de cette maison. Si j’appuie sur ce bouton ou que je le fais tomber, tout le monde saute.
- Je croyais que vous vouliez profiter de la vie, partir à cuba ou je ne sais où ?
- Pas sans vous avoir tuée.
Décidément…
- Laissez-moi prévenir mes coéquipiers. On peut peut-être trouver un arrangement ?
- Faites ce que vous voulez. De toute façon vous ne pourrez rien faire. Je ne partirais pas d’ici sans vous avoir tuée. Me répondit-il avec un calme olympien.
Il avait l’air d’être déterminé, tellement déterminé qu’il avait le regard d’un homme qui sait qu’il va mourir. Il s’était préparé à cette éventualité et savait que nous mourrions tous les deux d'ici ce soir.
Je fis alors signe à Rigsby de le surveiller pendant que j’appelais Cho.
- Boss ?
- Il y a des explosifs partout, tout autour de la maison.
- … Quel plan proposez-vous ?
- Aucune idée. Je vais essayer de le raisonner, mais préparer vous à courir si jamais ça dérape.
- Bien. Soyez prudents.
- Vous aussi.
Je raccrochai et jetai un coup d'oeil à Rigsby. En un regard, nous nous étions compris. Ce n’était pas le moment de se faire des adieux larmoyants mais il fallait qu’il sache que j’avais été plus qu’honorée de l’avoir eu dans mon équipe… Oui, j’avais décidé d’essayer de négocier avec Brain, mais je ne me faisais pas d’illusions…
- Vous êtes bien conscient qu’aucun de nous ne cédera avant vous ? Tentais-je de le raisonner.
- Alors tant pis, je mourrais en même temps que vous. Mais songez à votre équipe, méritent ils eux aussi de mourir ?
Non, bien sur que non. Ceci dit, moi non plus je ne méritais pas la mort… Mais puisqu’il fallait vraiment faire un choix…
Je fis signe à Rigsby de s’éloigner et vis la panique dans ses yeux. Il ne pouvait pas m’abandonner, mais il ne voulait pas mourir non plus. Il s’éloigna alors de quelques pas mais resta tout de même dans la pièce.
Je me tournai alors vers mon ennemi et lui répondit :
- La seule personne qui mérite la mort, ici, c’est vous.
Pan !
Rigsby tomba à terre, se serrant le ventre. NON ! Brain venait de le viser.
- Mauvaise réponse agent Lisbon...
Rigsby, mon équipier, mon ami… Je le voyais se relever tant bien que mal, serrant toujours son ventre et tenter de se concentrer mais il était mal. Il fallait faire quelque chose, n’importe quoi, mais vite.
J’entendis alors vaguement Grace ordonner à Jane de s’éloigner et Cho passer la porte pour venir en renfort. Mais à peine celui-ci entré je tirai sur Brain.
Toute la haine en moi sorti en même temps que la balle de mon arme. Ma haine fonçait droit sur Levi Brain, l’homme qui avait tenté de me tuer, l’homme qui venait de tirer sur l’un de mes agents. Ma haine allait s’enfoncer dans son torse... C'était jouissif.
Lorsque soudain, j’eu un éclair de raison. Je voulais vivre. Je devais vivre.
Je me retournai alors, abandonnant ma balle finir le travail de ma haine, pour hurler à qui voulait l’entendre de courir.
J’attrapai le bras de Rigsby et le tira de toute mes forces, l’obligeant à courir. La bombe n’allait pas tarder à se déclencher.
Tout allait sauter, ce n’était qu’une question de secondes. De demi-seconde…
A suivre...
Dernière édition par inesd4 le Sam 5 Jan 2013 - 20:33, édité 1 fois
inesd4- Gardien du parking
Re: Double Vue ^
Malgrès le fait que tu as "coupé" ton chapitre comme ça, je ne tant veux pas du tout tellement il était magnifique . J'ai adorée la façon dont tu as écrit ce chapitre, il était super stressant et j'ai cru un instant qu'il y aurait des morts (il y a juste des presque mort) . La scène entre Rigsby et Lisbon ma donnée boule au ventre . J'espère vraiment que Levi est mort . Je peux te dire sans hésiter que ce chapitre est l'un de mes préférées, tu as fait un très jolie travail
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