Elle devenait indispensable ^

Il était allongé sur le ventre, dans une position qui n’était pas confortable. En effet il venait de tomber de son lit. Encore un cauchemar. Il faisait toujours le même. Il n’avait pas encore ouvert les yeux. Il essayait de se ressaisir. Il n’avait que pensée envers sa femme et sa fille. Des souvenirs lui envahissaient l’esprit. Il se rappelait quand sa petite fille jouait au piano ou quand elle lui souriait. Son sourire était un des plus beaux qu’il n’ai jamais vu sur Terre. Il se rappelait les doux baisers d’Angela. Mais il se rappelait aussi, la nuit où il les avait retrouvées mortes, étendues au sol. Il se rappelait du sourire qu’il avait et qui s’était évaporé à chaque pas en direction de la chambre. En ouvrant la porte, il sut à l’instant même que sa vie était finie et qu’une traque allait commencer.


Quand Jane ouvrit les yeux, il fut surpris de voir que la pièce où il se trouvait était noir, très noir. Il n’avait aucun repère et se sentait perdu. Il cligna des yeux plusieurs fois et se leva. Une lueur transperça la pièce dans laquelle il se trouvait. Il essaya de marcher mais aucun de ses membres ne voulut bouger, comme s’il était cloué au sol. Il voulut crier mais aucun son ne sorti de sa bouche. Après plusieurs tentatives à crier et à bouger, il s’écroula au sol. En se relevant, il porta sa main à son nez. Il constata qu’il saignait. Il laissa sa main appuyé dessus et continua d’avancer. Il ouvrit la porte coulissante. Aucun son n’était présent. Il n’écoutait que les battements de son cœur. Il continuait de marcher jusqu’à l’escalier. Et fut aveuglé par la porte de l’ascenseur. A sa plus grande surprise, elle scintillait de mille feux. Il continua son chemin en portant une main devant ses yeux. Ses battements de cœurs étaient plus fort beaucoup plus forts. L’open space était éteint. Il tourna la tête et vit le bureau de Lisbon, store fermé, ce qui l’intrigua. Il s’approcha, ses battements de cœurs était beaucoup plus fort et battait de plus en plus vite. Une musique au piano retentit, il connaissait très bien cette musique. Il porta sa main à la poignée. Il avait peur, très peur. Il n’envisageait rien de bon. Il ouvrit la porte… A la vue du smiley, il se précipita à l’intérieur pour y trouver Lisbon, morte, allongée au sol, la gorge tranchée, les yeux ouverts, à moitié nue, les ongles peints avec son propre sang. Il s’approcha du corps, tremblant… Des Niagara de sanglot tombaient sur ses joues. Il ne pouvait pas le croire ! Il n’avait pas pu la tuer ! Il s’agenouilla à côté d’elle, lui mis une main sur le front, la descendit jusqu’à ses yeux pour les lui fermer. Il la prit dans ses bras, murmura son prénom et pleura, pleura toute les larmes de son corps. Il la tenait fermement contre son torse, le menton sur sa tête comme si sa vie en dépendait. Il se sentait vide, il avait l’impression de ne plus pouvoir respirer. Il était mort de l’intérieur. Son cœur avait cessé de battre. Il avait tellement mal. Il refusait d’y croire. Il s’en voulait terriblement, il aurait dût la protéger…Red John lui avait encore volé une personne qui lui était chère, tellement chère…Soudain, son nez se remit à saigner et des tonnes de sang inondaient la pièce. La vue du rouge l’aveuglait. Le sang était au niveau des épaules et ne cessait de monter. Il ferma les yeux et serra Lisbon plus fort.


Jane se redressa et cria aussi fort qu’il le put. Quand il ouvrit les yeux, il respirait fort, il était en sueur, en larme et paniqué. Il n’avait pas réfléchit et avait couru aussi vite qu’il avait pu au bureau de Lisbon. Il entra en furie et ne vit rien. Lisbon n’était pas là, ni le smiley ni le sang. Il toucha son nez et ne ressentit aucune douleur. Tout semblait être normal. Il retourna s’asseoir sur son canapé. Porta la main à ses lèvres. Il réfléchissait. Il se leva et se saisit de son téléphone. Il appuya sur une touche pour directement tomber sur le numéro de Lisbon. Plusieurs sonneries se firent entendre avant qu’elle ne réponde. «- Allo…-Lisbon ! » A l’entente de son prénom, la jeune femme se redressa et reprit la parole. « -Jane !? Mais…mais que voulez-vous à cette heure aussi tardive ?! Je vous signale qu’il est plus de trois heures du matin ! Moi je trav…Jane lui coupa la parole et reprit soulagé. –C’est si bon de vous entendre Lisbon… –Jane, vous allez bien ? Reprit Lisbon calme et inquiète à l’entente de tremblement dans sa voix. –Je…oui ça va aller…-Vous êtes sûr que ça va ? On peut en parler, j’ai tout mon temps…-Vous rigolez ?! il y a à peine cinq minutes vous étiez énervée après moi car je vous avais appelez…-Oui, bah vous savez quoi ?! Oubliez-moi ! » Après quelques secondes et un sourire, Jane allait raccrocher mais il entendit un léger Jane suppliant, voulant dire qu’elle s’inquiétait et qu’elle voulait savoir. Il reprit la parole. « - Je…Juste un cauchemar…Après un silence, elle reprit la parole –Vous voulez en parler maintenant ? –Avec le consultant que vous avez, il faut que vous soyez en pleine forme demain pour devoir le supporter…dormez bien Lisbon…- On en parlera demain…Bonne nuit Jane. Il raccrocha et se rallongea. C’était la première fois qu’il faisait un cauchemar sur Lisbon. Elle devenait de plus en plus importante et au fil du temps, il s’apercevait qu’elle devenait indispensable pour lui-même.

Fin.