L'envol... ^

Bonsoir tout le monde. Je m'apprête à vous partager l'OS que je viens de finir. J'ai eu beaucoup de mal à aller au bout , vous comprendrez pourquoi en le lisant et j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop  . Je me demande encore comment j'ai pu osé faire une chose pareille. Bref , je vous souhaite une bonne lecture et je cours me cacher. Pitié ne tuez pas l'auteur que je suis  

Voici une petite musique pour l'accompagner : https://www.youtube.com/watch?v=IHpQFF_Et4s

L'envol...

Il faisait un temps exécrable ce jour-là. Le ciel lui-même semblait se révolter face à cette terrible injustice. L'agent senior du CBI Teresa Lisbon terminait de remplir quelques rapports sous l'oeil inquiet de son insupportable consultant, Patrick Jane, qui faisait semblant de dormir sur le canapé de son bureau mais en réalité veillait sur elle. Se plonger dans le travail était une façon pour elle d'occuper son esprit pour ne pas penser à l'horreur qui venait de les frapper. C'était un peu sa planche de salut pour ne pas céder aux émotions qui se bousculaient dans sa tête. Mais Jane voyait bien qu'elle luttait désespérément pour ne pas craquer. De temps en temps, elle levait ses yeux brillants vers le plafond pour empêcher les larmes qui les assaillaient de couler.


- " Lisbon vous ne devriez pas lutter comme çà. Je pense que çà vous ferait du bien de vous laisser aller. " déclara soudain le mentaliste en se redressant sur le divan. Vous n'avez pas verser une larme depuis que...

- " Taisez-vous Jane ! Inutile de me rappeler cette maudite journée ! " hurla-t-elle bien malgré elle.


Rigsby faisait les cents pas dans l'open-space sous le regard agacé de l'agent Kimball Cho. Mais ce n'était pas l'impatience qui le mettait dans cet état. Comment pourrait-on être pressé d'assister à çà ? C'était la rage et la colère face au drame qu'il venait de vivre. Il avait bien faillit le tuer ce psychopathe et il l'aurait fait si Cho ne l'en avait pas empêché. Comme si la retenir en captivité pendant des jours ne lui avait pas suffit, il avait fallut qu'il la brutalise  jusqu'à ce que son pauvre corps ne puisse plus le supporter. Pourquoi ne l'avaient-ils pas retrouvée avant ? Pourquoi n'avaient-ils pas pu la sauver ?


Ils avaient traqué, pendant des semaines un tueur en série, qui ne s'en prenait qu'à des femmes de moins de 30 ans et ayant une chevelure rousse. Ce fut donc tout naturellement que l'agent Van Pelt fut mise sous protection 24 heures sur 24 étant donné qu'elle correspondait parfaitement au profil des 4 victimes. Ce malade les enlevaient à leur domicile, pendant la nuit, les gardait prisonnières quelques jours pendant lesquels ils les torturait, les violait et jetait leur dépouille mortelle dans un endroit différent à chaque fois.


Un matin, l'agent Rigsby était venu chercher sa collègue, comme tous les jours depuis le début de cette affaire, afin qu'ils se rendent ensemble au CBI. La nuit, deux policiers montaient la garde devant sa porte et le jour, Rigsby se chargeait lui-même de veiller sur Van Pelt. Mais ce matin-là, il découvrit avec horreur les corps ensanglanté des agents de police devant la maison de la jolie rousse. Il attrapa alors son arme et constata que la porte d'entrée avait été fracturée, puis il progressa dans la demeure avec angoisse jusqu'à ce qu'il atteigne la chambre où quelques gouttes de sang tachaient la moquette. Van Pelt n'était plus là. Il l'avait enlevé. Ce salopard l'avait enlevé.


Puis il y avait de çà trois jours, grâce à l'incroyable talent de Jane, ils avaient pu enfin mettre un nom sur le tueur et ainsi trouver son adresse. Une heure après, ils avaient maîtrisé l'individu, l'avaient menotté et attaché à la voiture et fouillaient son domicile.


FLASH-BACK


- " Grace ??? Grace réponds-moi !!! Grace !!! " hurla Rigsby en caressant le visage tuméfié de la jeune femme avant de constater qu'elle n'avait plus de poul et de commencer à lui faire un massage cardiaque.

- " Grace, je vous en prie, revenez parmi nous ! Vous êtes trop jeune pour mourir ! " la suppliait Lisbon en lui tenant la main tandis que Cho et Jane assistaient impuissants à la scène après que l'agent asiatique ait appelé une ambulance.

- " Graaaaaaaaaaace !!! Reviens ma belle !!! Tu peux pas nous quitter comme çà !!! " criait Rigsby en massant vigoureusement son coeur les yeux humides.

- " C'est trop tard... On est arrivés trop tard... " affirma soudain l'agent Lisbon en lui prenant le bras pour qu'il arrête le massage.

- " Noooooooooooooon !!! Je peux pas le croire !!! Je peux pas croire que c'est finit !!! " hurla-il en poursuivant quand même alors qu'un torrent de larmes envahissait son visage.

- " Je suis désolé mon frère. On ne peut plus rien pour elle. " lui dit l'agent Cho en posant une main chaleureuse sur son épaule.

- " Je sais ce que tu ressens... Si tu veux en parler, je suis là... Je serai là... " lui sussura Jane, dépité.

- " NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! JE VAIS LE TUEEEEEEEEEEEEEEEER ! " hurla Rigsby, fou furieux, en quittant la cave en courant suivit par son collègue.


Lorsqu'il arriva dehors, il se jeta sur le tueur et serra sa gorge entre ses mains puissantes.


- " Lâche-le ! A quoi çà va te servir de le tuer ? C'est pas çà qui va la ramener ! Allez lâche-le ! " s'écria l'agent asiatique en l'attrapant par les épaules. " Crois-moi il va payer pour ce qu'il a fait ! "


FIN DU FLASH-BACK


Jane se leva soudain de son canapé pour aller s'installer sur une des chaises qui faisaient face à Lisbon et planta son regard dans le sien.


- " Je suis sérieux Lisbon. Ce n'est pas bon de tout garder à l'intérieur comme vous le faîtes. " s'inquiéta-t-il.

- " Jane !! Qu'est ce que je viens de vous dire ?! "

- " Je veux juste vous aider. Je m'inquiète pour vous. " continua le mentaliste avec une sincérité déconcertante.

- " Sortez de mon bureau ! Je n'arriverai jamais à finir ces rapports avant les obsèques de Van Pelt si vous me déconcentrez tout les deux minutes ! " s'écria-t-elle en se levant et en prenant appui sur son bureau pour se donner plus de contenance alors que les larmes étaient de plus en plus menaçantes.

- " Non ! Que vous le vouliez ou non, je resterai planté là jusqu'à ce que vous aillez vidé votre trop plein d'émotions ! " s'exclama-t-il sur un ton qui n'autorisait aucune réclamation.


Lisbon le regarda, éberluée, sans savoir quoi lui répondre, à la fois surprise et touchée de le voir aussi inquiet pour elle. Et comme si le mur de béton qu'elle avait construit autour de ses larmes pour les empêcher de s'échapper venait de céder, elle s'effondra en sanglots. Jane soulagé de la voir laisser enfin libre court à ses émotions mais le coeur brisé de la voir si vulnérable, ne put s'empêcher de se lever, de contourner le bureau et de la prendre dans ses bras. Elle se débattit un peu, au début, mais finit par céder et se blottir contre le torse musclé de son consultant. Elle pleura toutes les larmes de son corps.


- " C'est tellement injuste... Elle était si jeune... Elle ne méritait pas de mourir... Et encore moins de cette façon... Elle qui était si douce... Si innocente... " balbutia-t-elle la voix tremblante.

- " Voila précisément pourquoi je ne crois et ne croirai jamais en ce Dieu auquel vous vous raccrochez. Je pense que si un tel être existait et laissait donc arriver ce genre de monstruosité à des âmes aussi pures que Grace ou encore ma femme et ma fille, il ne mériterait en rien ce statut que vous lui donnez. "

- " Mais vous ne croyez en rien de toute façon !!! Ni en Dieu, ni en qui que ce soit et encore moins en la justice dont vous êtes pourtant un maillon autant que Cho, Rigsby ou moi !!! " hurla-t-elle en le repoussant violemment. " Maintenant laissez-moi !!! Vous en avez assez fait pour aujourd'hui !!! On se verra là bas dans une heure !!! "


Vexé et blessé, le mentaliste tourna les talons et quitta le bureau sans dire un mot, claquant la porte sur son passage.


Une heure plus tard, ils étaient tous réunis autour de la dernière demeure de leur collègue et ami Grace Van Pelt. Le cercueil, en bois blanc, à la fois sobre et élégant, était surmonté d'une photo de la défunte sur laquelle elle arborait un magnifique sourire. Une photo qui la dépeignait à merveille de son vivant, elle qui était si pétillante et pleine de vie. Le prêtre prononça les banalités d'usage et lorsqu'il termina son laïus par ces mots : " Que son âme repose en paix. ", un rayon de soleil déchira la grisaille qui persistait depuis le début de la journée comme pour tendre les bras à la défunte. Tous les yeux s'élevèrent vers le ciel comme pour assister à l'envol de cet ange qui les avait quitté...


FIN...