Quelqu'un sur qui compter ^
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lisbon.jane
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Quelqu'un sur qui compter ^
Coucou tout le monde!! Voici un petit Os qui m'est venu comme ça.
Je remercie Loelia2007 pour la correction !! Merci ma Gege
Bonne lecture
26 décembre 2012
Lisbon avait été très distraite et distante ces deux derniers jours. Jane, à qui, bien sur, rien n’échappe, l’avait longuement observé tout en se demandant ce qui pouvait bien la rendre ainsi. Le consultant, comme à son habitude, était allongé sur son canapé à fixer la tache en forme d’Elvis au plafond en repensant à la journée qu’il venait de passer. Une affaire qui durait déjà depuis plus d'une semaine avait enfin été bouclée. Toute l’équipe avait eu énormément de mal à résoudre cette enquête pourtant simple. Mais ce qui avait nettement ralentit l’affaire était le comportement étrange de Lisbon. Elle était tellement louche que Jane en avait eu lui-même du mal à se concentrer sur cette investigation si inintéressante à son goût. La jeune femme avait été présente bien sur, mais semblait néanmoins ailleurs. D'ailleurs, lors de leurs réunions hebdomadaires, elle prenait à peine la parole, c’était Cho qui avait du prendre les commandes. Lors de l’arrestation du suspect, elle avait même failli se faire tirer dessus, Lors de la capture, cet homme s’était montré menaçant et avait même voulu s’en prendre à la police. Lisbon l'avait pourtant mis en garde: s'il ne coopérait pas, elle n’hésiterait pas à tirer. Malheureusement, quand le moment était venu de se servir de son arme, cette dernière avait oublié d’enlever le cran de sureté. Si Rigsby, qui était à ses cotés, n’avait pas tiré, elle aurait pu être gravement blessée. En bref, ça ne ressemblait pas du tout à la Lisbon que Jane connaissait si bien.
23h47
Jane avait fini par s’endormir sur son fauteuil préféré pour ne pas changer. Soudain, il se réveilla en sursaut en entendant un bruit de vaisselle cassée. Il se leva d’un bond hors du divan et alla droit à la cuisine, se disant que le fracas devait venir de là. Un fois arrivé sur place, il trouva Lisbon à genoux, en train de ramasser une assiette brisée. Il ne put s’empêcher de sourire avant de demander d'un ton enjoué.
Jane: Vous avez voulu jouer au freesbee avec l’assiette?
Lisbon, qui était concentrée son assiette, sursauta en entendant la voix de son consultant. En relevant les yeux vers lui, elle se coupa malencontreusement la paume de la main avec un morceau de porcelaine, ce qui lui arracha un petit gémissement de douleur.
Lisbon: (se levant) Et merde!
Jane se mit à sa hauteur et inspecta la main de son amie. Celle-ci, troublée par son geste, se mit à le fixer avec insistance. Ces gestes envers elle étaient doux et prévenants. Il n’était pas toujours comme ça. En général, il était même plutôt insupportable avec elle. Jane prit le mouchoir qu’il avait dans la poche et le mit sur la blessure de la jeune femme. Celle-ci n’était pas profonde mais elle saignait tout de même assez fort.
Jane: Voilà, ça devrait aller. L’entaille n’est pas très grande. Gardez-le. Dit-il en lui laissant le mouchoir dans les mains.
Gênée, Lisbon baissa immédiatement le regard et marmonna un merci avant de se retourner et se remettre accroupi pour arranger sa bêtise. Jane l’aida à se relever peu après et lui dit:
Jane: Laissez, je m’en occupe. Vous devriez rentrer chez vous, pour vous reposer. Vous avez l’air exténuée.
Lisbon: Très bien… Oui, vous avez certainement raison. Merci pour tout, Jane.
Sans se faire prier, elle quitta la pièce presque en courant et regagna son bureau dans lequel elle s'enferma, tout cela sous le regard soucieux de Jane. Il finit donc de ramasser les morceaux et après avoir jeté le tout à la poubelle, retourna en direction du bureau de sa patronne. Il y pénétra sans frapper comme toujours et vit Lisbon assise derrière son bureau, en train de remplir l'habituelle paperasse. Sans même lever les yeux de son travail, elle soupira et dit alors d’un ton agacé:
Lisbon: Que voulez-vous, Jane?
Jane: Est-ce que vous voulez en parler?
Lisbon; Pourquoi me répondez-vous par une question?
Jane: (souriant) Je vous signale que vous venez de faire la même chose à l’instant!
Elle déposa son stylo, y releva une tête dont les yeux reflétait la contrariété et se mit finalement à le fixer intensément, d'un regard noir.
Lisbon: Je répète ma question. Que voulez-vous, Jane?
Jane: J’aimerais savoir ce qui vous rend si triste... Vous êtes tout de même plus jolie avec un sourire il me semble.
Sans même daigner lui répondre, elle leva les yeux au ciel et se remit aussitôt au boulot.
Lisbon: Je vais bien, Jane. Vous ne devriez pas vous en faire autant pour moi, je vous assure.
Jane: Très bien, vous ne voulez pas en parler, c’est votre droit, je n’insiste pas. Mais sachez que lorsque vous voudrez m’en parler, je serais là pour vous. D’accord?
Sans même attendre la réponse de la chef de service, Jane fit demi tour et rejoignit son fauteuil pour s'y allonger comme si de rien n’était. Lisbon le regarda s’éloigner et, de rage, lança son stylo à travers la pièce. Pourquoi n’avait-elle pas pris la peine de lui expliquer ce qui n’allait pas? Après tout, il pouvait très bien comprendre ce qui la rendait si triste. C’était juste un sale moment à passer comme tous les ans.
POV Lisbon
Je préfère ne pas rester là, dans ce bureau. Si je continue à travailler, je vais finir par tout balancer à terre. J’ai juste besoin de sortir, de m’aérer un peu l'esprit. Je referme mon dossier et je me lève tout en prenant mes clés de voiture qui se trouvaient juste à coté. En même temps, c'est le moment pour moi de rentrer, sinon je sais que demain je vais encore jurer sur ce maudit réveil. Je sors donc discrètement de mon bureau en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas attirer l’attention de Jane. Et je cours en direction de l’ascenseur. Une fois arrivée au parking sous-terrain, je monte dans ma Mustang et démarre en trombe. Après une petite demi-heure de conduite, je gare ma voiture le long d’un boulevard, je coupe le contact et verrouille ma voiture. Le froid de l’hiver se rappelle à moi en me lançant un vent glacial en plein visage. La poisse! Il a fallu que j’oublie ma veste au CBI! je suis partie tellement vite que j’ai également oublié les clés de mon appartement! Non mais quelle idiote je suis! Tant pis, je retournerai les chercher après. En attendant, je me mes à marcher d'un bon pas, direction le parc, un endroit que je n’apprécie que modérément d’ordinaire. Ceci dit, c’est bien l’un des seuls endroits où je peux rester seule et où j’arrive à réfléchir posément.
Je me dirige vers un endroit bien précis de ce parc, plus précisément vers ce petit banc perdu, le long d’un chemin de gravier qui longe le fleuve. Cet endroit qui me rappelle tant de mauvais souvenirs, tous ses frissons d’horreur ainsi que cette tristesse qui me replonge quelques longues années en arrière. Chaque année pourtant, je reviens ici pour m’isoler un peu. Tout en me replongeant dans le passé, je fourre les mains dans les poches de mon pantalon à la fois pour essayer de me réchauffer et aussi par habitude. Je ferme les yeux alors qu’une nouvelle rafale de vent me frappe à nouveau de plein fouet. Les larmes commencent à couler le long de mes joues rougies par le froid. Chaque fois à cette période de l’année, je me sens mal, je prends mes distances avec le monde extérieur pour m’enfermer dans ma bulle. Je sais très bien pourtant que c’est censé être une période de bonheur, de fête en famille etc, mais pas pour moi. Cette période n’est pas que froide à cause du nombre de degrés qui chutent de jours en jours, elle est aussi froide car elle me rappelle que sur seulement une année j’ai réussi à perdre mes deux parents.
Plongée dans mes pensées, je n’entends pas cette personne se rapprocher de moi lentement. Je sursaute au contact d’une main sur mon épaule. Je me retourne brusquement et me retrouve face à Jane qui me tend ma veste et mes clés. Il me sourit alors qu’il place le blazer sur mes épaules en disant:
Jane: J’ai pensé que vous en auriez besoin.
Lisbon: (surprise) Je rêve ou vous m’avez suivie?
Jane: Je suis désolé, Lisbon, mais oui. Je m’inquiète pour vous. Vous n’êtes pas comme d’habitude alors j’ai préféré vous suivre en cas de problème.
Je lui tourne rapidement le dos, avant de me rendre compte que je suis en train de pleurer comme un bébé devant lui. D'un revers de main, j’efface rapidement les traces de larmes sur mes joues. Je n’arrive pas à croire qu’il m’ait suivi! Il est gonflé quand même! Bien que, je l’avoue, ça me touche qu’il s’inquiète pour moi de cette manière. Je vais m’assoir sur le petit banc blanc et mon enquiquineur de consultant vient faire, quelques secondes plus tard, de même juste à coté de moi. Il me regarde du coin de l’oeil et me dit alors.
Jane: Pourquoi refusez-vous d’en parler? Cela vous ferait pourtant du bien de vous confier vous savez.
Lisbon: (haussant les sourcils) Et ce conseil vient de la part d’un homme qui ne parle jamais à personne de son passé…
Pourquoi ai-je dis ça aussi méchamment? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi?? Probablement vexé par ma réaction, Jane s’apprête à se lever mais je le retient par le bras et lui demande du regard de se rasseoir. Ce qu'il fit immédiatement.
Lisbon: Excusez-moi Jane, je ne sais pas ce qui m’a pris… Je n’ai pas l’habitude que l'on m’aide comme vous le faites. Il est parfois plus facile de passer son chemin quand on croise une personne triste plutôt que de s’arrêter et lui demander ce qu’il ne va pas. Et vous êtes une de ses personnes qui prend la peine de s’arrêter pour moi.
Jane: Je veux juste vous aider, Lisbon. Est-ce si difficile à comprendre?
Lisbon: Je sais Jane, je vous demande pardon. Mais cette période de l’année est très dure pour moi.
Jane: Confiez-vous à moi, je suis sur que ça vous fera du bien.
Lisbon: Très bien, si vous y tenez... A vrai dire, c’est aujourd’hui l’anniversaire de la mort de ma mère.
Jane: Je vois… racontez-moi ce qu’il s’est passé
Lisbon: Ma mère était sur le point de venir nous rechercher à l’école, mes frères et moi, quand cet homme complètement ivre à brulé un feu rouge et l'a percutée de plein fouet… Le temps que l’ambulance arrive sur les lieux, elle était morte. Normalement, ce jour-là, je devais rentrer à la maison à pied avec eux, mais Tommy avait l’air d’être malade, alors j’avais appelé ma mère pour qu’elle vienne nous rechercher… Je n'aurais pas dû le faire... Elle serait encore en vie à l'heure actuelle.
Je détourne le regard un instant et tente par la même occasion de refouler mes larmes. Je déteste pleurer en public. Jane, d'un geste amical, pose sa main sur mon avant bras en me disant.
Jane: Vous n’avez pas à culpabiliser pour ce qu’il s’est passé ce jour-là. C’est cet homme qui a tué votre mère, pas vous Lisbon.
Je ferme les yeux et laisse finalement couler librement les larmes le long de mes joues. Malgré mes efforts, je n’arrive pas à me sortir cette idée de la tête. C'est vrai, si je n’avais pas appelé ma mère, ce jour là, elle serait surement encore en vie aujourd’hui. Jane me tapote la main comme pour me demander de le regarder et me dit finalement.
Jane: Venez, je vous offre un café. Si nous restons ici, nous allons finir par geler sur place. Je n'ai pas trop envie de vous voir devenir un bonhomme de neige. Dit-il pour détendre quelque peu l'atmosphère devenue pénible.
Je hoche la tête rapidement et me lève donc pour le suivre comme une enfant prise en faute. Dix minutes plus tard, nous voilà dans un petit café. Je retire ma veste et prends place à la première table qui se trouve juste à coté d’un radiateur. Il tombe à pic, je vais pouvoir me réchauffer un peu. Jane, qui était parti commander deux café, revient vers moi, y dépose les tâche.
Jane: Voilà, je vous ai commandé un café. La serveuse va arriver. Racontez-moi ce qu’il s’est passé ensuite. Est-ce que le chauffeur qui a fait ça a pu être arrêté?
Lisbon: (serrant les dents) Non. C’est d’ailleurs à cause de cet homme que j’ai décidé de m’engagner dans les forces de l’ordre. Je voulais pouvoir punir tous ceux qui, comme lui, ne respectait ni la loi, ni la vie des autres. Je sais que ça n’aurait jamais changé le fait que ce chauffeur s’est enfuit après avoir eu cet accident… Mais ça me réconfortait de savoir que d’autres ne pourraient pas s’en sortir aussi facilement que lui.
Jane: C’est donc de là que vient votre obsession pour le respect des lois…
Lisbon: Tout ce que je peux vous dire, c’est que comme cet homme nous a tous changé, que ce soit mes frères, mon père ou moi, il a tué notre mère et brisé notre vie ce soir-là. Mon père s’est mit à boire après sa mort. Il a commencé à nous battre et ensuite, à peine huit mois après la mort de ma mère, il s’est suicidé. Il nous a abandonné parce qu’il n’avait plus la force de vivre sans sa femme.
Jane: Je peux comprendre qu’il ait eu le coeur brisé d’avoir perdu sa femme. Je suis passé par là aussi. Pour ce qui est de battre ses enfants par contre, c’est quelque chose que je ne comprendrais jamais.
Je baisse la tête à ce moment précis, je suis assez d’accord avec ses propos. Aucun parent ne devrait avoir envie de lever la main sur son enfant. En même temps, je comprenais parfaitement pourquoi mon père n’avait jamais réussi à s’en remettre... C’est à cause de la boisson qu’il agissait ainsi, la boisson et la tristesse. Jane me regarde et me dit;
Jane: Je suis sincèrement désolé que votre enfance se soit aussi mal déroulée. Cela étant, je suis content que vous vous soyez confié à moi. J’imagine que cela signifie que vous avez enfin confiance en moi?
Lisbon: Non, vous vous trompez… Vous avez toujours l’art de me faire des plans foireux dans le dos! Vous croyez que je vais vous faire confiance en vous comportant ainsi?
Il hausse les épaules comme pour dire “et alors?”. Je souris, pour la première fois de la journée.
Lisbon: je vous remercie de m’avoir écoutée et de ne pas m'avoir jugée.
Jane: Mais de rien Lisbon. Je me rends compte que nous avons quelque chose en commun en fin de compte.
Lisbon: Et quoi donc?
Jane: L’envie de venger la mort d’un proche, d’une manière ou d’une autre.
Il baisse à son tour la tête après m’avoir fait un petit sourire. J’ai l’impression de découvrir ce soir un nouveau Patrick Jane. Lui qui, d’habitude, est si agaçant, si arrogant, si sûr de lui, si égoïste, si personnel, je découvre en lui un coté bienveillant, doux, attentif et sérieux pour une fois. Ce n’est plus du tout le même homme que j’ai devant moi. Je suis tellement touchée qu’il ait pris le temps de s’occuper de moi comme il l'a fait. La serveuse arrive avec un thé pour lui, un café pour moi ainsi qu'une part de gateau que je lui laisse.
Lisbon: C’est gentil Jane, mais je n’ai pas faim.
Jane: (souriant à pleine dent) Je sais, c’est pour moi que je l’ai commandé.
Ah et bien finalement je n’ai rien dit... Jane est en définitive toujours égale à lui même…
Fin.
Je remercie Loelia2007 pour la correction !! Merci ma Gege
Bonne lecture
26 décembre 2012
Lisbon avait été très distraite et distante ces deux derniers jours. Jane, à qui, bien sur, rien n’échappe, l’avait longuement observé tout en se demandant ce qui pouvait bien la rendre ainsi. Le consultant, comme à son habitude, était allongé sur son canapé à fixer la tache en forme d’Elvis au plafond en repensant à la journée qu’il venait de passer. Une affaire qui durait déjà depuis plus d'une semaine avait enfin été bouclée. Toute l’équipe avait eu énormément de mal à résoudre cette enquête pourtant simple. Mais ce qui avait nettement ralentit l’affaire était le comportement étrange de Lisbon. Elle était tellement louche que Jane en avait eu lui-même du mal à se concentrer sur cette investigation si inintéressante à son goût. La jeune femme avait été présente bien sur, mais semblait néanmoins ailleurs. D'ailleurs, lors de leurs réunions hebdomadaires, elle prenait à peine la parole, c’était Cho qui avait du prendre les commandes. Lors de l’arrestation du suspect, elle avait même failli se faire tirer dessus, Lors de la capture, cet homme s’était montré menaçant et avait même voulu s’en prendre à la police. Lisbon l'avait pourtant mis en garde: s'il ne coopérait pas, elle n’hésiterait pas à tirer. Malheureusement, quand le moment était venu de se servir de son arme, cette dernière avait oublié d’enlever le cran de sureté. Si Rigsby, qui était à ses cotés, n’avait pas tiré, elle aurait pu être gravement blessée. En bref, ça ne ressemblait pas du tout à la Lisbon que Jane connaissait si bien.
23h47
Jane avait fini par s’endormir sur son fauteuil préféré pour ne pas changer. Soudain, il se réveilla en sursaut en entendant un bruit de vaisselle cassée. Il se leva d’un bond hors du divan et alla droit à la cuisine, se disant que le fracas devait venir de là. Un fois arrivé sur place, il trouva Lisbon à genoux, en train de ramasser une assiette brisée. Il ne put s’empêcher de sourire avant de demander d'un ton enjoué.
Jane: Vous avez voulu jouer au freesbee avec l’assiette?
Lisbon, qui était concentrée son assiette, sursauta en entendant la voix de son consultant. En relevant les yeux vers lui, elle se coupa malencontreusement la paume de la main avec un morceau de porcelaine, ce qui lui arracha un petit gémissement de douleur.
Lisbon: (se levant) Et merde!
Jane se mit à sa hauteur et inspecta la main de son amie. Celle-ci, troublée par son geste, se mit à le fixer avec insistance. Ces gestes envers elle étaient doux et prévenants. Il n’était pas toujours comme ça. En général, il était même plutôt insupportable avec elle. Jane prit le mouchoir qu’il avait dans la poche et le mit sur la blessure de la jeune femme. Celle-ci n’était pas profonde mais elle saignait tout de même assez fort.
Jane: Voilà, ça devrait aller. L’entaille n’est pas très grande. Gardez-le. Dit-il en lui laissant le mouchoir dans les mains.
Gênée, Lisbon baissa immédiatement le regard et marmonna un merci avant de se retourner et se remettre accroupi pour arranger sa bêtise. Jane l’aida à se relever peu après et lui dit:
Jane: Laissez, je m’en occupe. Vous devriez rentrer chez vous, pour vous reposer. Vous avez l’air exténuée.
Lisbon: Très bien… Oui, vous avez certainement raison. Merci pour tout, Jane.
Sans se faire prier, elle quitta la pièce presque en courant et regagna son bureau dans lequel elle s'enferma, tout cela sous le regard soucieux de Jane. Il finit donc de ramasser les morceaux et après avoir jeté le tout à la poubelle, retourna en direction du bureau de sa patronne. Il y pénétra sans frapper comme toujours et vit Lisbon assise derrière son bureau, en train de remplir l'habituelle paperasse. Sans même lever les yeux de son travail, elle soupira et dit alors d’un ton agacé:
Lisbon: Que voulez-vous, Jane?
Jane: Est-ce que vous voulez en parler?
Lisbon; Pourquoi me répondez-vous par une question?
Jane: (souriant) Je vous signale que vous venez de faire la même chose à l’instant!
Elle déposa son stylo, y releva une tête dont les yeux reflétait la contrariété et se mit finalement à le fixer intensément, d'un regard noir.
Lisbon: Je répète ma question. Que voulez-vous, Jane?
Jane: J’aimerais savoir ce qui vous rend si triste... Vous êtes tout de même plus jolie avec un sourire il me semble.
Sans même daigner lui répondre, elle leva les yeux au ciel et se remit aussitôt au boulot.
Lisbon: Je vais bien, Jane. Vous ne devriez pas vous en faire autant pour moi, je vous assure.
Jane: Très bien, vous ne voulez pas en parler, c’est votre droit, je n’insiste pas. Mais sachez que lorsque vous voudrez m’en parler, je serais là pour vous. D’accord?
Sans même attendre la réponse de la chef de service, Jane fit demi tour et rejoignit son fauteuil pour s'y allonger comme si de rien n’était. Lisbon le regarda s’éloigner et, de rage, lança son stylo à travers la pièce. Pourquoi n’avait-elle pas pris la peine de lui expliquer ce qui n’allait pas? Après tout, il pouvait très bien comprendre ce qui la rendait si triste. C’était juste un sale moment à passer comme tous les ans.
POV Lisbon
Je préfère ne pas rester là, dans ce bureau. Si je continue à travailler, je vais finir par tout balancer à terre. J’ai juste besoin de sortir, de m’aérer un peu l'esprit. Je referme mon dossier et je me lève tout en prenant mes clés de voiture qui se trouvaient juste à coté. En même temps, c'est le moment pour moi de rentrer, sinon je sais que demain je vais encore jurer sur ce maudit réveil. Je sors donc discrètement de mon bureau en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas attirer l’attention de Jane. Et je cours en direction de l’ascenseur. Une fois arrivée au parking sous-terrain, je monte dans ma Mustang et démarre en trombe. Après une petite demi-heure de conduite, je gare ma voiture le long d’un boulevard, je coupe le contact et verrouille ma voiture. Le froid de l’hiver se rappelle à moi en me lançant un vent glacial en plein visage. La poisse! Il a fallu que j’oublie ma veste au CBI! je suis partie tellement vite que j’ai également oublié les clés de mon appartement! Non mais quelle idiote je suis! Tant pis, je retournerai les chercher après. En attendant, je me mes à marcher d'un bon pas, direction le parc, un endroit que je n’apprécie que modérément d’ordinaire. Ceci dit, c’est bien l’un des seuls endroits où je peux rester seule et où j’arrive à réfléchir posément.
Je me dirige vers un endroit bien précis de ce parc, plus précisément vers ce petit banc perdu, le long d’un chemin de gravier qui longe le fleuve. Cet endroit qui me rappelle tant de mauvais souvenirs, tous ses frissons d’horreur ainsi que cette tristesse qui me replonge quelques longues années en arrière. Chaque année pourtant, je reviens ici pour m’isoler un peu. Tout en me replongeant dans le passé, je fourre les mains dans les poches de mon pantalon à la fois pour essayer de me réchauffer et aussi par habitude. Je ferme les yeux alors qu’une nouvelle rafale de vent me frappe à nouveau de plein fouet. Les larmes commencent à couler le long de mes joues rougies par le froid. Chaque fois à cette période de l’année, je me sens mal, je prends mes distances avec le monde extérieur pour m’enfermer dans ma bulle. Je sais très bien pourtant que c’est censé être une période de bonheur, de fête en famille etc, mais pas pour moi. Cette période n’est pas que froide à cause du nombre de degrés qui chutent de jours en jours, elle est aussi froide car elle me rappelle que sur seulement une année j’ai réussi à perdre mes deux parents.
Plongée dans mes pensées, je n’entends pas cette personne se rapprocher de moi lentement. Je sursaute au contact d’une main sur mon épaule. Je me retourne brusquement et me retrouve face à Jane qui me tend ma veste et mes clés. Il me sourit alors qu’il place le blazer sur mes épaules en disant:
Jane: J’ai pensé que vous en auriez besoin.
Lisbon: (surprise) Je rêve ou vous m’avez suivie?
Jane: Je suis désolé, Lisbon, mais oui. Je m’inquiète pour vous. Vous n’êtes pas comme d’habitude alors j’ai préféré vous suivre en cas de problème.
Je lui tourne rapidement le dos, avant de me rendre compte que je suis en train de pleurer comme un bébé devant lui. D'un revers de main, j’efface rapidement les traces de larmes sur mes joues. Je n’arrive pas à croire qu’il m’ait suivi! Il est gonflé quand même! Bien que, je l’avoue, ça me touche qu’il s’inquiète pour moi de cette manière. Je vais m’assoir sur le petit banc blanc et mon enquiquineur de consultant vient faire, quelques secondes plus tard, de même juste à coté de moi. Il me regarde du coin de l’oeil et me dit alors.
Jane: Pourquoi refusez-vous d’en parler? Cela vous ferait pourtant du bien de vous confier vous savez.
Lisbon: (haussant les sourcils) Et ce conseil vient de la part d’un homme qui ne parle jamais à personne de son passé…
Pourquoi ai-je dis ça aussi méchamment? Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi?? Probablement vexé par ma réaction, Jane s’apprête à se lever mais je le retient par le bras et lui demande du regard de se rasseoir. Ce qu'il fit immédiatement.
Lisbon: Excusez-moi Jane, je ne sais pas ce qui m’a pris… Je n’ai pas l’habitude que l'on m’aide comme vous le faites. Il est parfois plus facile de passer son chemin quand on croise une personne triste plutôt que de s’arrêter et lui demander ce qu’il ne va pas. Et vous êtes une de ses personnes qui prend la peine de s’arrêter pour moi.
Jane: Je veux juste vous aider, Lisbon. Est-ce si difficile à comprendre?
Lisbon: Je sais Jane, je vous demande pardon. Mais cette période de l’année est très dure pour moi.
Jane: Confiez-vous à moi, je suis sur que ça vous fera du bien.
Lisbon: Très bien, si vous y tenez... A vrai dire, c’est aujourd’hui l’anniversaire de la mort de ma mère.
Jane: Je vois… racontez-moi ce qu’il s’est passé
Lisbon: Ma mère était sur le point de venir nous rechercher à l’école, mes frères et moi, quand cet homme complètement ivre à brulé un feu rouge et l'a percutée de plein fouet… Le temps que l’ambulance arrive sur les lieux, elle était morte. Normalement, ce jour-là, je devais rentrer à la maison à pied avec eux, mais Tommy avait l’air d’être malade, alors j’avais appelé ma mère pour qu’elle vienne nous rechercher… Je n'aurais pas dû le faire... Elle serait encore en vie à l'heure actuelle.
Je détourne le regard un instant et tente par la même occasion de refouler mes larmes. Je déteste pleurer en public. Jane, d'un geste amical, pose sa main sur mon avant bras en me disant.
Jane: Vous n’avez pas à culpabiliser pour ce qu’il s’est passé ce jour-là. C’est cet homme qui a tué votre mère, pas vous Lisbon.
Je ferme les yeux et laisse finalement couler librement les larmes le long de mes joues. Malgré mes efforts, je n’arrive pas à me sortir cette idée de la tête. C'est vrai, si je n’avais pas appelé ma mère, ce jour là, elle serait surement encore en vie aujourd’hui. Jane me tapote la main comme pour me demander de le regarder et me dit finalement.
Jane: Venez, je vous offre un café. Si nous restons ici, nous allons finir par geler sur place. Je n'ai pas trop envie de vous voir devenir un bonhomme de neige. Dit-il pour détendre quelque peu l'atmosphère devenue pénible.
Je hoche la tête rapidement et me lève donc pour le suivre comme une enfant prise en faute. Dix minutes plus tard, nous voilà dans un petit café. Je retire ma veste et prends place à la première table qui se trouve juste à coté d’un radiateur. Il tombe à pic, je vais pouvoir me réchauffer un peu. Jane, qui était parti commander deux café, revient vers moi, y dépose les tâche.
Jane: Voilà, je vous ai commandé un café. La serveuse va arriver. Racontez-moi ce qu’il s’est passé ensuite. Est-ce que le chauffeur qui a fait ça a pu être arrêté?
Lisbon: (serrant les dents) Non. C’est d’ailleurs à cause de cet homme que j’ai décidé de m’engagner dans les forces de l’ordre. Je voulais pouvoir punir tous ceux qui, comme lui, ne respectait ni la loi, ni la vie des autres. Je sais que ça n’aurait jamais changé le fait que ce chauffeur s’est enfuit après avoir eu cet accident… Mais ça me réconfortait de savoir que d’autres ne pourraient pas s’en sortir aussi facilement que lui.
Jane: C’est donc de là que vient votre obsession pour le respect des lois…
Lisbon: Tout ce que je peux vous dire, c’est que comme cet homme nous a tous changé, que ce soit mes frères, mon père ou moi, il a tué notre mère et brisé notre vie ce soir-là. Mon père s’est mit à boire après sa mort. Il a commencé à nous battre et ensuite, à peine huit mois après la mort de ma mère, il s’est suicidé. Il nous a abandonné parce qu’il n’avait plus la force de vivre sans sa femme.
Jane: Je peux comprendre qu’il ait eu le coeur brisé d’avoir perdu sa femme. Je suis passé par là aussi. Pour ce qui est de battre ses enfants par contre, c’est quelque chose que je ne comprendrais jamais.
Je baisse la tête à ce moment précis, je suis assez d’accord avec ses propos. Aucun parent ne devrait avoir envie de lever la main sur son enfant. En même temps, je comprenais parfaitement pourquoi mon père n’avait jamais réussi à s’en remettre... C’est à cause de la boisson qu’il agissait ainsi, la boisson et la tristesse. Jane me regarde et me dit;
Jane: Je suis sincèrement désolé que votre enfance se soit aussi mal déroulée. Cela étant, je suis content que vous vous soyez confié à moi. J’imagine que cela signifie que vous avez enfin confiance en moi?
Lisbon: Non, vous vous trompez… Vous avez toujours l’art de me faire des plans foireux dans le dos! Vous croyez que je vais vous faire confiance en vous comportant ainsi?
Il hausse les épaules comme pour dire “et alors?”. Je souris, pour la première fois de la journée.
Lisbon: je vous remercie de m’avoir écoutée et de ne pas m'avoir jugée.
Jane: Mais de rien Lisbon. Je me rends compte que nous avons quelque chose en commun en fin de compte.
Lisbon: Et quoi donc?
Jane: L’envie de venger la mort d’un proche, d’une manière ou d’une autre.
Il baisse à son tour la tête après m’avoir fait un petit sourire. J’ai l’impression de découvrir ce soir un nouveau Patrick Jane. Lui qui, d’habitude, est si agaçant, si arrogant, si sûr de lui, si égoïste, si personnel, je découvre en lui un coté bienveillant, doux, attentif et sérieux pour une fois. Ce n’est plus du tout le même homme que j’ai devant moi. Je suis tellement touchée qu’il ait pris le temps de s’occuper de moi comme il l'a fait. La serveuse arrive avec un thé pour lui, un café pour moi ainsi qu'une part de gateau que je lui laisse.
Lisbon: C’est gentil Jane, mais je n’ai pas faim.
Jane: (souriant à pleine dent) Je sais, c’est pour moi que je l’ai commandé.
Ah et bien finalement je n’ai rien dit... Jane est en définitive toujours égale à lui même…
Fin.
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: Quelqu'un sur qui compter ^
J'aime beaucoup ton OS. Voir Lisbon si désemparée et voir Jane si inquiet qu'il la suit pour lui tirer les vers du nez c'est très touchant. Et puis j'ai beaucoup aimé les petites notes d'humour également. Bravo
MentalistAddict- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane
Localisation : Dans les bras d'un certain mentalist
Re: Quelqu'un sur qui compter ^
Bon ça faisait un long moment (ok un très long moment) que j' avais pas lu d' Os ba je suis pas déçu !
C' est léger, simple, et j' aime bien la petite nostalgie qui est presente tout le long
Je trouve super mignon qu' elle aille dans un parc pour s' isoler un peu même malgré le froid et tout.
Le petit moment de confidence que j' ai adoré aussi, ça prouve que Jane est différent quand il le veut.
Donc j' ai vraiment bien aimer et c' est bien écrit [je sais c' est le blabla habituel mais bon ]
Je laisse Simon finir :
C' est léger, simple, et j' aime bien la petite nostalgie qui est presente tout le long
Qu' es ce que je l' aime ce "Et merde" xD !lisbon.jane a écrit:
Lisbon: (se levant) Et merde!
Je trouve super mignon qu' elle aille dans un parc pour s' isoler un peu même malgré le froid et tout.
Cette phrase.. J' adore !lisbon.jane a écrit:Cette période n’est pas que froide à cause du nombre de degrés qui chutent de jours en jours, elle est aussi froide car elle me rappelle que sur seulement une année j’ai réussi à perdre mes deux parents.
Le petit moment de confidence que j' ai adoré aussi, ça prouve que Jane est différent quand il le veut.
Ben voyons !lisbon.jane a écrit:Jane: (souriant à pleine dent) Je sais, c’est pour moi que je l’ai commandé.
Donc j' ai vraiment bien aimer et c' est bien écrit [je sais c' est le blabla habituel mais bon ]
Je laisse Simon finir :
SmileJisbonneuse- Consultant au CBI
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Re: Quelqu'un sur qui compter ^
Merci à vous deux pour vos commentaires ça me fais super plaisir!
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
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Re: Quelqu'un sur qui compter ^
Hello ma chacha :DQuel plaisir que j'ai eu à te corriger :DLe moment que j'ai beaucoup aimé c'est la fin avec le gateau.... Lisbon croyait qu'il l'avait prise pour elle (et moi aussi je le cache pas)
Puis Jane, il est pareil à lui même dans cet os, à part quand il l'écoute attentivement, voila une facette de lui qu'on ne connaissait pas.
En tout cas chapeau, mis à part quelques phrases ou mots mis ci ou là, je n'ai eu qu'a corrigé les nombreuses fautes. A part ça, l'idée de base était formidable
Puis Jane, il est pareil à lui même dans cet os, à part quand il l'écoute attentivement, voila une facette de lui qu'on ne connaissait pas.
En tout cas chapeau, mis à part quelques phrases ou mots mis ci ou là, je n'ai eu qu'a corrigé les nombreuses fautes. A part ça, l'idée de base était formidable
Re: Quelqu'un sur qui compter ^
SmileJisbonneuse a écrit:Qu' es ce que je l' aime ce "Et merde" xD !lisbon.jane a écrit:
Lisbon: (se levant) Et merde!
Lol, moi aussi je l'adore mais je préfére sa traduction anglaise "Damn It" qui a une classe incomparable... enfin bref, j'adore cet OS, très léger et très mignon. Je ne sais pas si une première pour toi l'écriture d'OS mais si c'est le cas, tu t'en sors à merveillle!
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
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Re: Quelqu'un sur qui compter ^
J'adore ton OS ! Les confidences, l'humour, cette tristesse que tu décris très bien, Jane qui prête une oreille attentive à Lisbon...
Bref, bravo
Cette dernière phrase m'a trop faire rire !lisbon.jane a écrit:Jane: (souriant à pleine dent) Je sais, c’est pour moi que je l’ai commandé.
Bref, bravo
FloralaFlower- Gardien du parking
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Re: Quelqu'un sur qui compter ^
Et les deux dernières phrases, well done, franchement... ...
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
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Re: Quelqu'un sur qui compter ^
j'ai bien aimé ton OS.
c'est très bien écrit.
on sent Jane très protecteur. et j'adore la fin ^^
c'est très bien écrit.
on sent Jane très protecteur. et j'adore la fin ^^
Saff45- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
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