c'est le blues, l' coup d' cafard le check out assuré... ^

-Jane?....

Van Pelt était à coté de Jane, lui était toujours dans le fauteuil. Depuis l'incident il n'avait plus quitté la chambre.

-Depuis combien de temps ça dure?, demanda-t-il d'un ton plutôt calme
-Depuis quelques semaines déjà, répondit Van Pelt, depuis un mois en fait.., finit-elle par avouer.

Elle ne voulait pas en dire trop, par respect pour moi, mais elle voulait faire en sorte que Jane comprenne...

-Les médecins disent qu'elle était vraiment très faible... Mais Grâce pourquoi tu la laissé comme ça?
-Je l'ai aidé comme j'ai pu!, se défendit-elle, mais tu connais Lisbon aussi bien que moi si ce n'est voir plus, tu sais au combien c'est difficile de l'aider! Et je te signal que TU aurais pu être là aussi pour la soutenir! Ne rejette pas la faute sur moi!

Elle était sûrement offusquée de la manière dont Jane lui avait parlé et je la comprenais.

-Oui... excuse moi Grâce....
-Jane, tu aurais pu t'en rendre compte avant... toi seul était capable de l'aider, moi je ne peux pas faire grand chose.. tu es le seul qui puisse y tenir tête. Tu n'avais rien remarqué?
- Hé bien c'est vrai que... oui, j'ai vite fait remarqué qu'elle allait mal...
- VITE FAIT ! Jane ! Lisbon est dans un sale état depuis que...

A ces mots j'entendis Jane se lever brusquement.

- Depuis que quoi Grâce ? Depuis que QUOI ?
Grâce resta un moment silencieuse, avant de reprendre la parole.
- J'ai une question. Désolée si c'est indiscret Jane mais, tu lui as dit quoi?
- Je ne sais plus... Euh, que je ne savais pas m'y prendre avec les personnes dans le coma et j'ai avouer qu'elle comptait beaucoup pour moi... Ensuite Kristina est arrivé....
- Ah, et tu n'as rien remarqué?
- Non,

Grâce éclata de rire

- Mais ma parole ! Pour une fois qu'elle t'autoriserais à lire en quelqu'un, à deviner ses sentiments et là, en l'occurrence, en elle, fait le! J'ai envie d'une seule choses c'est de te remettre les yeux en face des trous avec une bonne claque. Mais je ne le ferai pas... Pour Lisbon.

Jane s'énerva.

- ….Pourquoi tant de mystère? Qui a t-il de si important que me cache Lisbon ?
- Je te pensais plus intelligent Jane.... Toi qui est capable de voir à travers les gens... Si c'est si évident pour moi, pour l'équipe, on pensait que ça serait aussi clair pour toi....

Je l'entendis se diriger vers la porte.

-Réfléchie bien Jane... ne reprend pas le risque de reperdre quelqu'un car tu n'as pas su réfléchir avant d'agir..

Jane ne savait que répondre je le sentais bien, comme à chaque fois que l'on parlait de sa famille....

J'écoutais la conversation sans pouvoir rien dire et quel affreux sentiment de se sentir si impuissante. Ses paroles résonnaient dans ma tête. Pour lui, rien d'envisageable était possible avec moi. Aucune fois il n'avait pensé au fait que je pouvais l'aimer. Il se fichais totalement de moi. Alors pourquoi était-il tout le temps avec moi, ici, à l'hôpital ?

J'ai entendu Grâce soupirer puis dire :

-Jane, pourquoi tu es là ?
- Je voulais juste...
- Rester au chevet de Lisbon. Être le premier à voir ses yeux ouverts, être la première personne qu'elle voit à son réveil. Être le premier à lui parler, à lui sourire. C'est ton « toi profond » qui veut ça.
- Je...
- Jane laisse parler ton inconscient cinq minutes. Pour elle...

Cette fois, ce fut lui qui soupira et j'ai entendue Grâce sortir de la chambre. Elle lui avait presque craché le morceau... Plusieurs minutes passèrent et sans que je m'y attende il me prit tendrement la main.

-Lisbon.... Je suis tellement désolée.... Si j'avais ravalé ma fierté et mis de côté mon arrogance je ne t'aurais pas fait tant souffrir. J'ai joué l'aveugle parce que j'étais sur que tu t'en ficherai de moi. Je connais ton attachement pour le règlement, fit-il en un sourire, Tu ne me disais rien par rapport à Kristina... Je pensais que tu allais me taquiner encore plus que d'habitude. Et j'avais bien trop peur d'être rejeté. Tess...

Il avait posé sa main dans mes cheveux et les caressait tendrement. Ses mains parcoururent mon visage. Il tremblait. Il tremblait beaucoup. De ses doigts il parcouru mon front et mes joues. Il s'arrêta un instant. Il ne disait plus rien et ne bougeait plus. Et lentement, très lentement il caressa mes lèvres avec son doigt... doucement. Toute la sensualité qu'il avait mis dans son geste me faisait revivre.


La porte s'ouvrit à la voler. J'ai entendu un claque résonner dans la chambre. Une voix pas si inconnu parla.

-La prochaine fois Patrick, essaie d'être un peu plus discret quand tu fais des avances à une autre femme!
- Kristina, fait moins de bruit on est dans un hôpital. Écoute, si tu veux je vais t'expliquer dehors.
- Oh mais y'a rien à expliquer. J'ai entendu tout ton monologue. Il me semble avoir entendu que tu ne m'aimais pas.
- Je...
- Non mais tais-toi tu me fais pitiez. Tu es comme tout les autres. Tu te fiches des sentiments des autres. Tu n'as d'yeux que pour ta petite personne. Tu mérite le malheur qui t'es arrivé il y a des années Patrick...
-... Je crois qu'on c'est tout dit. C'est fini, fit Jane difficilement

Ce qu'il venait d'entendre était très dur pour lui, cette dernière phrase l'avait touché en plein cœur et j'avais mal pour lui. Bien qu'il en ai fait le deuil, il n'aimait pas vraiment parler du drame qu'il avait vécu il y a des années.

- Ne t'inquiète pas Patrick, tu risque de souffrir et elle aussi, Je reviendrai crois moi.., ajouta Kristina avant de partir.

La porte se claqua rapidement, il reprit ma main.

-Teresa je t'en pris... réveille toi..., murmura-t-il dans un souffle

J'ai serré sa main... J'avais réussie à serrer sa main je le sentais.

-Lisbon! Teresa tu es réveille?! Lisbon ?!

J'ai ouvert péniblement la bouche avec le peu de force qui me restait pour souffler le mot que je voulais tant dire depuis mon état :

-Patrick....

à suivre...

Pendant deux jours, Jane venait me voir et me tenait la main. Il me donnait les nouvelles du bureau et me racontais toutes les nouvelles infos croustillantes. Rien d'autre. Le genre d'homme que toutes femmes rêve d'avoir comme meilleur ami. "Meilleur ami" cela sonnait faux dans mon esprit. Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer plus avec lui. Mais pourtant il y avait ce frein que Jane avait mit et qui m'empêchait d'aller plus loin avec lui. Il était un homme parfait. Lorsque les douleurs me prenaient il courrait chercher un médecin, revenait puis me tenait la main pour me dire que tout allait bien se passer. Nos disputes n'existait plus. Il me souriait sans cesse et me regardait avec des yeux scintillants, ses yeux bleus azur...
Mais pourtant il ne m'avait pas dit le moindre mot doux. Depuis mon réveil il n'avait jamais reparlé de cette phrase prononcée avant que je me sorte de l'état dans lequel j'étais. C'est pourquoi à la fin de cette deuxième journée j'ai tenté de lui en toucher quelques mots.

-Jane?
- Oui ?
- J'aurai besoin de vous...
- Oui, pourquoi ?!
- J'aimerai parler de nous deux. J'aimerai qu'on reparle de cette conversation, du moins, de ce que vous m'avez dit juste avant mon réveil.
- Que voulez vous que je vous dise ?
- Non, me dire ce que je souhaite entendre est inutile et n'avancerait pas les choses.
- Quelles choses ?
- Alors pour vous, ce n'était juste que de simples mots sans importance ?
- Chaque phrase qui vous concerne sont sincères. Et, je ne vous mentirai jamais.
- Alors pourquoi... Pourquoi vous n'osez pas ?!
- Vous avez déjà beaucoup souffert à cause de moi Lisbon et je me peux me permettre de le refaire à nouveau. Il y a des choses en moi que je ne comprend pas. Et certains sentiments me font parfois peur aussi.
- Jane...

Il avait déjà enfilé sa veste et était sortit de ma chambre d'hôpital. Je n'avais rien pu répondre et j'avais toujours ces larmes au coin de mes yeux. Jamais il ne m'avait dit de si belles choses, il s'était confié à moi avec autant de sincérité. Il m'avait touché le cœur et renforcé l'idée que je me faisais de lui. Il était celui avec qui je voulait partager mes nuits et celui à qui je voulais dire ces doux mots d'amour. Il était celui qui avait réussie à faire renaitre en moi des sentiments que je m'étais toujours refusé. Il était partit en me laissant me torturer l'esprit avec les mots qu'il avait dit.
Il n'est pas revenue une seule fois en cinq jours de temps. J'étais très inquiète et j'avais demandé à Grâce si elle savait où il était. Et à chaque fois elle me répondait qu'il était venu prendre des nouvelles aux bureaux, savoir si une enquête leur était attribué, mais rien d'autres.
C'était aujourd'hui que je pouvais enfin sortir de l'hôpital. Quel bonheur : Au total j'avais passé plus de trois semaines dans cette chambre sans pouvoir prendre l'air. Le grand jour. Grâce était venue me chercher, il n'était toujours pas là. Nous sommes donc toutes les deux partie pour aller à mon appartement lorsque j'ai ouvert la porte j'ai entendu un gros :

"SURPRISE"

Ils étaient là, Cho, Rigsby, Hightower et d'autres amis du bureau, même Minelli était revenu, apprenant ce qui m'était arrivé . Les médecins avaient dû leur dire que je déprimais légèrement (bon ok même beaucoup) et chacun d'eux était gentil avec moi, même trop... Je n'en croyais pas mes yeux. J'ai regardé rapidement un peu partout. Il n'était pas là. Grâce me poussa légèrement vers les invités que je salua un part un. Tout le monde me demandais si ça allait et timidement je répondais que oui. Mais tout n'allait pas bien. Il me manquait, lui. Par on ne sait quel miracle, j'ai pu arriver à mon canapé où je restai quelques minutes. Ce stage à l'hôpital ne m'avait pas musclé. Je ne m'étais pas tenu debout autant de temps depuis longtemps. Même avant je ne bougeais plus beaucoup. Mon mal-être avait commencé le jour ou je l'ai vue filer entre mes doigts, lorsqu'il m'a avouer qu'il aimait une femme, qu'il avait eu le coup de foudre. Certes, moi aussi j'avais eu le coup de foudre, c'est juste que la foudre a mis du temps à apparaitre mais...
Grâce me tira de mes pensées,

-Je suis désolée, Je lui ai proposé de venir mais il a refusé.
- Sans te donner d'explications ?
- Il m'a juste dit non et il a rajouté qu'il ne pouvait pas.

J'ai enfouie mon visage dans mes mains pour m'empêcher de pleurer. Comment pouvait-il me faire ça. Après tout ce qu'il m'avait dit et ce qu'il sait sur mes sentiments pourquoi fuyait-il ? Au bout d'un moment,Hightower parla :

-Bon et bien je propose que l'on rejoigne tous notre lieux de travail. En plus l'agent Lisbon doit-être fatiguée, nosu devrions la laissé.

Tout le monde acquiesa et en moins de 5 minutes, tout le monde était dehors, et partait en direction du bureau. Avant de partir, Hightower me sourit et me fit signe pour que je vienne la voir, ce que je fis.

-Comment vous sentez vous Lisbon?
- Bien, merci...
- Écoutez il faut que je vous dise quelque chose... Vous n'êtes peut-être pas dans le bon état pour savoir ça mais...
- Quoi? vous me faites peur ... !
- Jane m'a donné sa démission en début de semaine. Il ne travaillera plus avec vous....

A suivre...