Poison rédempteur (spoiler saison 5) ^

Huit ans s'était écoulés. Huit années qu'il ne vivait plus. Huit années gâchées, à poursuivre un monstre, sans visage.

Tout ça pourquoi?

Dès qu'il s'approchait du but, le sol semblait se dérober inexorablement, sous ses pieds, l'empêchant de mettre à mal, son adversaire. Jane n'en pouvait plus. Son quotidien lui pesait de plus en plus. Résoudre des enquêtes était gratifiant, se plonger dans les dossiers, l'aidait à ne pas ressasser le passé. Mais il ne faisait qu'anesthésier sa douleur, temporairement, sachant qu'elle réapparaîtrait dès qu'il serait seul, dans ce motel, sans âme.

C'est d'ailleurs à cause de cela que Patrick limitait au strict minimum, ses séjours, dans cet endroit. Il lui préférait le silence du grenier du CBI, qui était devenu sa deuxième résidence. Il s'y sentait apaisé à chaque fois qu'il franchissait le seuil.
Néanmoins, ce soulagement connaissait des failles de plus en plus fréquentes. Si ce phénomène s'accentuait, Patrick n'aurait plus aucun repos.

Même la présence de ses amis et collègues n'y changeait rien. Sa vie (ou ce qu'il en restait) lui échappait, insidieusement...
Jusqu'à cette enquête, au cours de laquelle, il avait accidentellement était intoxiqué par une innocente tasse de ce qu'il prenait pour du thé. Ce poison lui avait permit de réaliser un rêve impossible. Revoir sa fille.

Elle n'était plus une enfant, mais une belle jeune fille. Il avait pu la voir, entendre sa voix. Malheureusement, l'effet de cette drogue s'était estompée, très vite, trop vite. Il n'avait pas eu assez de temps pour lui dire tout ce qu'il avait besoin de lui confier. La laisser partir, une seconde fois, avait été un déchirement atroce. Il fallait qu'il trouve le moyen de retourner dans son inconscient, pour y retrouver Charlotte.
La seule solution était d'absorber une nouvelle fois cette substance. C'est ce qu'il ferait quotidiennement. Personne ne le saurait, car personne ne comprendrait pourquoi il mettait sa santé en danger.

Jane s'empoisonnait à petit feu, mais il refusait d'y penser. La seule chose qui importait était d'être avec sa fille. Il avait aussi l'espoir, qu'un jour, il aurait la chance de revoir son épouse.

Ainsi, il aurait obtenu ce qu'il désirait par-dessus tout, réunir sa famille, même si cela devait coûter la vie.

FIN.

Super, !
Apparemment, cette histoire de Belladone inspire pas mal d'auteurs... Les deux derniers paragraphes sont mais magnifiques tout de même.