[OS] Mémoire ^

J'ai encore eu une crise de One Shot cet après-midi

Mémoire

L'homme tira la vieille table sur le côté pour dégager l'armoire. C'était une belle armoire, une armoire comme on n'en faisait plus de nos jours, grande, solide et esthétique. Le genre d'armoire capable de durer deux siècles. Par chance, la clé qui fermait ses portes ouvragées était toujours sur la serrure, depuis peut-être plus de vingt ans.

L'intrus du grenier tourna la clé. Il y eut un déclic et la porte s'ouvrit d'elle-même, en grinçant dans un nuage de poussière. Un rayon de lumière issu de l'unique lucarne du grenier vint éclairer l'intérieur de l'armoire. Il n'y avait qu'un service de vaisselle en porcelaine et un grand carton.

L'homme le prit avec délicatesse, de peur qu'il ne cède. Heureusement, il était encore assez solide et tint bon. Quand le curieux l'ouvrit, une bonne odeur d'ancienneté s'en échappa. Ce n'était pas une odeur de moisi, non, c'était plutôt agréable, comme un gentil fantôme des souvenirs oubliés.

Les livres qui y dormaient regardèrent celui qui les avait ainsi réveillés. La plupart étaient des albums photos un peu jaunis. Il ouvrit le premier et le feuilleta, assis en tailleur à même le sol, un doux sourire sur les lèvres. Il observait ces gens sourire au passé, comme s'ils ne se rendaient pas compte que leur temps était révolu et que leurs vies s'étaient éteintes il y a longtemps.

C'était comme s'il regardait leurs vies défiler en accéléré. Il y avait des fêtes, des anniversaires, des vacances, des naissances, de simples portraits aussi. Certains semblaient si vivants que l'homme n'aurait pas été étonné de les voir s'agiter. Au fil des albums, les enfants grandissaient, les personnes vieillissaient, des mèches argentées venaient orner les tempes puis gagnaient toute la chevelure, des rides parsemaient les visages, le temps passait.

Tout au fond du carton, il y avait plusieurs petits carnets. Sur chaque couverture étaient écrites deux dates. L'homme en prit un au hasard. Du premier coup d'œil, il avait vu que c'étaient des journaux intimes. Ils avaient tous appartenu à la même personne.

La première page commençait par un jour – mardi. Le texte était court. Il ne s'était pas passé grand-chose ce jour-là. Ni le jour suivant d'ailleurs. Ni le jour d'après. La jeune femme ne parlait presque que ses journées de travail. Comme si elle n'avait rien d'autre en dehors. Comme si sa vie était vide.

Et puis, tout à coup, les pages se remplirent de plus en plus. Le nombre d'anecdotes sur le travail augmentait. Soudainement, la routine s'était brisée avec l'arrivée d'un petit nouveau. Au fur et à mesure, presque toutes les histoires se mirent à parler de lui. Même l'écrivaine s'effaçait devant sa présence. Elle ne paraissait plus intervenir dans le journal que pour commenter et pour donner ses impressions personnelles.

L'homme choisit un autre carnet, plus récent. Une pliure indiquait qu'on l'avait souvent ouvert à la même page. En la voyant, le lecteur silencieux comprit que c'était un grand jour. La page était décorée et l'encre même était colorée. L'homme lut, et son émotion grandit au fil de la lecture. Ce n'était pas un grand jour, c'était un jour exceptionnel. C'était...

« Daniel ? Demanda une voix douce.
- Je suis ici ma chérie ! Répondit l'homme. Dans le grenier !

Il y eut un bruit de pas et de marches qui craquaient, puis un second visage surgit dans le grenier auparavant silencieux.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda la femme.
- J'ai retrouvé de vieux albums souvenirs, sourit le mari. Et des journaux intimes.

Son épouse s'approcha et s'assit à côté de lui.

- Des albums de qui ?
- Regarde, ce sont mes grands-parents. Et les journaux sont ceux de ma grand-mère. Et dans celui-là, dit l'homme en exhibant le carnet qu'il avait à la main, il y a la déclaration d'amour de mon grand-père à ma grand-mère... »

Et tandis que le petit-fils et sa femme s'extasiaient sur le passé, un petit nuage vint se placer devant le soleil. Il n'y eut plus qu'un petit trait de lumière, qui n'éclairait plus qu'une seule petite photo de l'album encore ouvert, une photo de mariage.

Et sur la petite photo, Patrick et Teresa Jane souriaient.

FIN.

mdr j'imagine bien Jane et Lisbon en Papie/ Mamie :)
Très bon OS en tout cas :) au début j'ai eus peur j'ai crus que c'était Jane qui s'était marié avec une autre femme (Daniele)
Bravo

C'est trop beau ^^

Ouahh ca fait tout drôle. Les petits enfant de Patrick et Térésa, ça ne me serai pas venu à l'idée.

C'est super :) Bravo

bravo, c'est tout mimi

C'est vraiment trop beau

Ah, je pensais que ce seraient leurs enfants ^^.

Pas mal du tout, c'est très bien écrit!

C'est pas mal cette idée!!

Les petits enfanst de Jane et Lisbon déjà

J'adore trop mimi

:Dj'ai ete emballée par ton OS , je le trouve plein de nostalgie et d.émotion , bravo .

C'est touchant et très bien écrit, merci beaucoup

WAW !

Que dire d'autre ? C'est tellement superbement écrit, plein d'émotions !

J'en suis baba !!!

Merci à toi pour ce sublime moment !

C'est trop mignon

Excellent ! Ton idée est originale et ça change !! Bravo, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ton OS !!

je viens de me rendre compte que je n'avais jamais commenté ta fic
elle est super bien écrite, j'adore, l'idée que ce soit les petits enfants de Jane et Lisbon, super

Salut, je sais que j'arrive trente ans après mais ta fic ... Comment dire ... Ca me donne envie de pleurer !! C'est tellement mignon ... Bisoux et bravo !!!!!!!

Oulà mais tu écris superbement bien dis moi, y a du talent là-dessous!
Que dire à part que c'est original et très mignon, moi j'adore!
J'ai hâte que ces deux là commencent à fabriquer leur progéniture *sifflote*
Surtout continue comme ça...