Le dernier jour (Spoiler Saison 3) ^

Invité Mar 7 Juin 2011 - 19:42

Voici mon premier OS, écrit ce matin avant d'aller bosser.
C'est un peu triste mais j'espère que ça vous plaira. Wink

Comme tous les matins, Angéla Jane se réveilla dans ce grand lit vide.
Comme tous les matins, Patrick était parti très tôt, lui déposant, par habitude, plus que par tendresse, un baiser sur le front.
Elle se lamentait de ses absences quotidiennes, mais lui taisait ce sentiment d'abandon qu'elle ressentait. Angela aimait cet homme par-dessus tout et lui pardonnait même si elle lui demandait régulièrement d'être plus présent pour elle et leur fille.
Bien sûr, il tenait à sa famille mais ses envies de notoriété et de richesse, avait pris le pas sur le plus important. Il ne se rendait pas compte de la torture psychologique qu'il leur infligeait sans le vouloir.
Angela s'était fait une raison, car elle l'avait supplié d'arrêter ses activités pour passer plus de temps avec sa famille, mais il ne l'écoutait pas.
Ce n'était pas vraiment de l'égoïsme de la part de Jane, simplement un besoin de leur offrir tout le confort matériel dont il avait manqué étant jeune.
Mais le problème était que toutes ces richesses comptaient moins pour elles que la présence d'un mari et d'un père.
Comme chaque jour, il avait promis à sa femme de rentrer à la maison pour dîner. Angela y avait cru et l'avait attendu jusqu'à minuit, avant de se résigner à aller se coucher. Lorsqu'il était enfin réapparu, à 3h, il s'était allongé près d'elle, sans s'apercevoir qu'elle pleurait. Finalement, Angela s'était retournée vers son mari, les yeux rougis et encore humides. Il l'avait déçu, une fois de plus.
Jane: "Je suis désolé pour ce soir, ma chérie. Je suis désolé. Je me rattraperais, je te le promet."
Angela: "Ne fais pas de promesse que tu ne pourra pas tenir."
Une énième dispute éclata.
Jane: "Cette fois je ferais un effort. Tu sais que je vous aime, toi et Charlotte. Vous êtes les seules qui comptent pour moi."
Angela: "Tu en es certain? Combien de fois j'ai entendu ça! Tu n'imagines pas la peine que tu fais à Charlotte quand tu lui promets d'aller la chercher, à l'école et qu'au final, c'est moi qu'elle voit arriver. Elle a le coeur brisé et tu ne vois rien. Il n'y a que tes clients et leur argent qui importent."
Cette femme qu'il aimait tant, avait des larmes dans la voix. Jane avait du mal à supporter d'en être la cause. Il la serra contre sa poitrine, lui assurant qu'il l'aimait.
Angela ne doutait pas de sa sincérité, elle ne perdait pas espoir qu'il change, un jour prochain.
Ce matin-là, donc, elle se leva, prépara le petit déjeuner de la fillette avant d'aller la réveiller. Elle entra dans la chambre de Charlotte qui lui posa la même question que d'habitude.
Charlotte: "Papa est déjà parti? Il viendra me chercher aujourd'hui?"
Sa mère ne voulait pas la décevoir: "Ton papa a promis d'essayer, mais il a beaucoup de travail tu sais."
La petit fille serrait son nounours, le regard triste, ce qui brisait le coeur d'Angela.
Elle s'assis à côté de charlotte pour la réconforter: "Ne lui en veux pas, papa fait tout ce qu'il peut pour qu'on soit heureux tu sais."
Charlotte: "Mais j'en ai rien à faire de ses cadeaux! Il n'est plus jamais avec nous, je le déteste!"
Elle partie en courant, à la cuisine. Sa mère était malheureuse mais ne devait pas le lui montrer. La jeune femme conduisit son enfant à l'école avant de retourner dans cette villa luxueuse mais désespérément vide.
C'était une journée semblable à toutes les autres dans son quotidien. Elle ne se faisait aucune illusions, ce soir, son époux ne serait pas là pour partager le repas familial.
C'était une soirée particulière pour lui, elle lui ouvrirait les portes du succès et de la fortune. Jane participait à une émission qui lui apporterait la célébrité dont il rêvait.
Mais à trop en vouloir, il ne soupçonnait pas qu'il allait tout perdre cette nuit-là.
Angela et Charlotte avaient dîné tôt, en regardant Patrick à la télévision, la seule occasion pour la petite d'apercevoir son père. Puis, étaient monté se coucher.
Des pas, dans l'escalier, tirèrent Mme Jane de son sommeil. Elle tenait la fillette dans ses bras. La poignée de la porte tourna. Elle cru, l'espace d'un instant, que Patrick était rentré.
Mais un homme masqué se jeta sur elle et la frappa avec son couteau jusqu'à ce qu'elle ne respire presque plus. Il ne l'acheva pas, il voulait qu'elle assiste au meurtre de sa fille. Charlotte était endormi, il lui fit subir les mêmes tortures mais abrégea ses souffrances rapidement.
Angela rendit son dernier souffle au même moment.
Elle n'avait cessé de prier, tout au long de son calvaire, pour que son mari arrive et les sauve de cet individu. Le meurtrier plongea sa main dans la poitrine ensanglantée de l'épouse de Jane et signa son oeuvre. Puis, il fixa un mot à l'attention du mentaliste, sur la porte de la chambre.
Lorsque Jane rentra enfin, satisfait de sa prestation, il monta les escaliers, le sourire au lèvres. Cette bonne humeur, disparu instantanément, à la lecture du message.
Il poussa la porte, sachant parfaitement que ce qu'il découvrirait marquerait la fin de son existence heureuse et le début d'un long et interminable cauchemard, dont il était le seul responsable. Par sa vanité, il avait exposé la femme de sa vie et son innocent enfant, à un dangereux maniaque.