Hurt [Spoiler saison 3] ^
5 participants
Page 1 sur 1
Hurt [Spoiler saison 3] ^
Salut les amis
Voilà un petit OS qui trainait quelque part dans ma tête depuis quelques jours et qu'y m'a demandé la nuit à écrire . Comme toujours c'est du drame mais vous me connaissez, Sweety ne serait pas Sweety sans le drame
L'histoire se déroule autour de Jane et Lisbon, pour pas changer
J'espère que vous aimerez
Bonne lecture
Voilà un petit OS qui trainait quelque part dans ma tête depuis quelques jours et qu'y m'a demandé la nuit à écrire . Comme toujours c'est du drame mais vous me connaissez, Sweety ne serait pas Sweety sans le drame
L'histoire se déroule autour de Jane et Lisbon, pour pas changer
J'espère que vous aimerez
Bonne lecture
**********
Hurt
Hurt
“_ Où est Jane?” demanda Lisbon en arrivant dans l’open space.
“_ Il avait un rendez-vous,” lui répondit Van Pelt. “Il a dit qu’il revenait dans une heure.”
“_ Bien, lorsqu’il arrivera dites lui de venir dans mon bureau.
“_ Pas de problèmes patron.”
Lisbon repartit dans son bureau où elle s’enferma, préférant la solitude de ce lieu à l’agitation de l’open space. Elle avait encore beaucoup de rapports à finir et savait qu’elle y passerait une bonne partie de la soirée. Bien entendu, cela ne la dérangeait pas beaucoup vu qu’elle n’avait personne qui l’attendait à la maison, pas de mari, pas de petit ami, rien. Mais Lisbon savait que son travail importait plus qu’une simple histoire d’amour. La poursuite des criminels avait beaucoup plus d’intérêt que de rentrer dans un moule, de devenir une femme au foyer, aimante et soumise. Elle aurait voulu elle aussi avoir la chance de trouver le bonheur auprès d’un homme, de pouvoir vivre comme toutes les femmes, mais sa carrière était bien plus importante à ses yeux. Elle avait passé tant d’années à gravir les échelons, à se donner corps et âme pour son travail. A présent tout cela payait et elle n’y aurait mis fin pour rien au monde. Enfin peut-être que si, mais elle savait que c’était un rêve impossible à réaliser.
Les heures passèrent sans que Lisbon ne s’en rende compte et ce fut le manque de lumière, ainsi qu’un coup à la porte qui la fit revenir dans son corps, déserté plus tôt par son esprit partit bien loin d’ici. Elle secoua la tête et invita la personne à entrer. La tête de Van Pelt apparut devant elle et le sourire crispé de la jeune femme ne la rassura pas.
“_ Que se passe-t-il Van Pelt?” interrogea Lisbon.
“_ Il est dix-neuf heures et les gars et moi on se demandait si on pouvait partir,” répondit la rousse.
“_ Oh et bien, oui allez-y,” lui sourit-elle.
“_ Merci patron.”
Alors qu’elle allait quitter le bureau, Lisbon rappela Van Pelt et cette dernière se raidit, dans l’attente de la question qu’elle redoutait tant. Elle n’avait pas de réponse pour sa patronne et cela la mettait mal à l’aise.
“_ Jane est-il revenu?”
“_ Et bien, pas encore patron.”
Lisbon sentit une pointe d’inquiétude lui pincer le cœur. Jane n’était pas encore revenu et elle se faisait du souci pour lui. Elle n’aimait pas ne pas savoir où il était, il avait tendance à se créer des problèmes et elle n’aimait pas recevoir des rapports de plaintes à remplir. Mais ce n’était pas tout, depuis quelques temps, le mentaliste se montrait distant avec l’équipe comme avec elle-même. Il ne venait plus aussi souvent au bureau, se contentant de passer pour dire bonjour puis il montait dans son grenier, s’enfermant presque toute la journée. Elle aurait aimé savoir ce qu’il avait, savoir pourquoi il ne voulait plus les voir.
“_ Bon, vous pouvez partir Van Pelt, reposez vous et on se revoit demain matin.”
Van Pelt fini par quitter le bureau, laissant Lisbon seule se posant des questions sur l’absence de Jane. Elle rejoignit ses collègues et leur annonça qu’ils pouvaient partir, ce que les deux hommes firent sans poser de questions.
Le calme régnait dans les bureaux du CBI, tous le monde était partit et il ne restait que Lisbon, travaillant encore dans son bureau. Elle n’avait pas atteint la moitié de la pile de dossiers qui se trouvait devant elle, mais elle ne s’en souciait pas. Ses seules pensées allaient à Patrick Jane, elle voulait vraiment savoir ce qui n’allait pas avec lui, les raisons de ses absences répétées.
La jeune femme fini par poser son stylo qui n’avait pas gratté le papier depuis des heures et se passa une main sur le visage, chassant les traces de fatigue. Elle ferma les yeux alors que sa main glissait dans sa nuque où elle s’appliqua à se masser. Elle souffrait de douleurs cervicales depuis plusieurs jours mais n’y faisait pas plus attention.
Elle fini par se lever pour se rendre dans la petite cuisine du CBI. Elle avait besoin d’un café, et le plus vite possible si elle ne voulait pas s’endormir. Elle avait passé tellement de temps à rêver qu’elle n’avait pas avancé dans son travail et elle voulait quand même pouvoir rentrer chez elle avant le lendemain matin.
Une fois son café en main, la brunette retourna dans son bureau, oubliant par la même occasion de refermer la porte. Elle posa la tasse sur la petite table devant le canapé et s’y installa, se laissant aller contre le dossier en fermant les yeux. La petite douleur dans sa nuque se fit plus forte et elle serra les dents. La douleur se faisait de plus en plus forte et elle se dit qu’elle devrait vraiment aller chez le médecin, histoire de se faire prescrire des séances chez le kiné.
Tentant de se faire passer la douleur, elle fini par s’allonger sur le canapé, se laissant tranquillement aller au sommeil qui ne tarda pas à l’envelopper.
Jane était de retour au CBI après une journée passé à réfléchir. Il se posait des questions depuis quelques temps, il avait beaucoup de choses en tête. Depuis qu’il était sortit de prison, il ne savait plus où il en était, il ne savait plus ce qu’il devait faire de sa vie.
Il avait tué un homme des mois plus tôt, il avait agit sur le coup de la colère envers ce monstre qui avait détruit sa vie. Il ne regrettait pas son geste, loin de là, mais il se rendait compte en ce moment que ça avait changé sa vie. Il n’était plus l’homme qu’il avait été avant le drame de sa vie, il n’était plus non plus l’homme qu’il était devenu en travaillant au CBI. Il ne savait même plus qui il était.
Depuis quelques temps, il était devenu distant avec ses collègues, ses amis. Il ne voulait pas les faire souffrir, il ne voulait pas se montrer ingrat après tout ce qu’ils avaient fait pour lui pendant qu’il était en prison. Ils avaient trouvé de quoi le faire libérer, ils y avaient passé des jours et des nuits, ils avaient manqué de sommeil pour l’aider. Il leur en serait éternellement reconnaissant, mais il ne pensait pas qu’il pourrait continuer de travailler avec eux. Il leur avait causé bien trop de problèmes et ça devait cesser, maintenant. Il ne voulait pas continuer de leur gâcher la vie, ils ne le méritaient pas.
Jane passa dans l’open space et constata que tout ses collègues étaient partit. En regardant l’heure, il se rendit compte qu’il était vraiment tard, presque vingt trois heures, cela voulait dire que ses collègues devaient être partit depuis au moins quatre heures. Tant mieux, il leur parlerait demain, il avait quelque chose d’important à leur annoncer et voulait trouver les mots justes avant.
Une lumière attira son regard et il su ce que c’était. Le bureau de Lisbon était encore éclairé, ce qui signifiait que la jeune femme était encore là, remplissant surement des rapports de plaintes dont il était à l’origine. Il s’en voulu de lui causer autant de travail. Mais bientôt elle serait tranquille, elle aurait plus de temps pour elle et resterait moins tard au CBI. Lisbon était une femme bien, une femme forte qui avait gravit les échelons à force de travail acharné. Elle méritait bien plus que d’avoir un consultant comme lui dans les pattes.
Le mentaliste marcha jusqu’au bureau de la jeune femme et entra sans frapper, comme toujours. Il pensait la trouver remplissant des rapports mais son bureau était et il la chercha des yeux avant de la trouver endormit sur le canapé qu’il lui avait offert des mois plus tôt. Elle était si belle ainsi, endormit. Il remarqua les cernes sous ses yeux et s’en voulu encore plus.
Il se mit à genoux devant elle, repoussa délicatement une mèche de cheveux de son visage, effleurant au passage sa joue. Elle était si douce qu’il voulu lui caresser la joue un peu plus. Depuis quelques temps, il voyait en elle bien plus qu’une collègue de travail, bien plus qu’une patronne. Elle était devenu bien plus importante à ses yeux qu’elle ne l’était avant et il ne savait pas quoi faire de ce qu’il ressentait.
Alors qu’il allait se relever, il entendit un petit grognement émanant de la jeune femme devant lui. Il se tourna de nouveau vers elle et vit qu’elle avait le visage crispé, comme si elle souffrait. Il se pencha de nouveau sur elle et posa une main sur son épaule, il la sentit se tendre un peu plus et un nouveau gémissement retentit. Elle devait vraiment souffrir et il devait faire quelque chose pour l’aider.
“_ Lisbon, ouvrez les yeux,” lui murmura-t-il.
Mais elle continuait de gémir sans jamais ouvrir les yeux. Elle leva la main et se la posa instinctivement dans le cou. Elle se massa un peu avant de gémir encore plus fort. Jane posa sa main sur celle de la jeune femme et sentit quelque chose qui lui fit comprendre qu’elle avait besoin de soins.
“_ Lisbon, s’il vous plait ouvrez les yeux,” tenta-t-il une nouvelle fois.
“_ Jane,” souffla la jeune femme dans son sommeil.
“_ Je suis là Lisbon, ouvrez les yeux,” la rassura-t-il.
Lisbon ouvrit difficilement les yeux et tenta de se redresser mais une violente douleur l’obligea à fermer les yeux et à se recoucher. Jane posa son autre main dans son dos et la guida pour s’allonger.
“_ Restez couché Lisbon, je m’occupe de vous.”
“_ Jane, vous êtes revenu?” demanda-t-elle, surprise.
“_ Oui, je suis là Lisbon et je m’occupe de vous, ne vous en faites pas.”
Lisbon se laissa aller à la tendresse de son collègue, malgré la douleur qu’elle ressentait dans la nuque. Elle avait de plus en plus mal et ne savait même pas pourquoi, mais de savoir Jane à ses cotés la rassurait un peu. Elle le laissa la couvrir avec sa veste et le regarda se lever pour appeler quelqu’un avec le téléphone se trouvant sur le bureau. Elle n’entendit pas à qui il parlait, mais elle vit l’expression grave qu’il avait sur le visage. Il raccrocha et revint vers elle, s’asseyant sur le rebord du canapé et elle se décala un peu pour lui laisser de la place.
Jane passa une nouvelle fois sa main sur la joue de Lisbon, chassant les gouttes de sueurs qui s’étaient formées sur son visage. Elle ferma les yeux et serra une nouvelle fois les dents alors qu’une nouvelle vague de douleur la submergeait. Le consultant grimaça avec elle, lui attrapant la main qu’il serra fermement.
Lisbon se raccrocha à Jane autant que possible, ne supportant plus la douleur, elle serra donc sa main de toutes ses forces. Elle l’entendit gémir un peu et tenta de relâcher sa main, mais il la tenait fermement.
“_ Ça va aller,” lui souffla Jane.
“_ J’ai mal Jane,” parvint à articuler Lisbon alors qu’une violente douleur l’obligeait à serrer la main du blond d’avantage.
“_ Je sais, j’ai appelé un médecin, il ne va pas tarder à arriver.”
“_ Merci.”
“_ C’est normal. Depuis combien de temps avez-vous mal?”
“_ Depuis ce matin.”
“_ En vous réveillant?”
“_ Non… après un accrochage sur la route en venant travailler.”
“_ Mince Lisbon, pourquoi ne rien m’avoir dis?”
“_ Vous… n’étiez pas là.”
Jane s’en voulu instantanément. Il avait était absent presque toute la journée, ne se souciant pas de ce qu’il pouvait se passer au bureau. Encore une fois il n’avait pensé qu’à lui et à présent Lisbon était là, allongée sur son canapé, lui serrant la main à chaque douleur, pleurant devant lui. Il ne l’avait vu que très rarement pleurer et cela lui faisait à chaque fois mal au cœur.
Lisbon se sentit soudain très mal, elle avait des vertiges, sa vision se fit plus floue et elle se sentit nauséeuse. Sa main relâcha celle de Jane et retomba sur le canapé le long de son corps, alertant le mentaliste.
“_ Lisbon, eh Lisbon, est-ce que ça va?” S’inquiéta-t-il.
“_ Jane…” souffla-t-elle une dernière fois avant de fermer les yeux.
Sa tête roula sur le coté et Jane s’inquiéta de nouveau. Il tenta de la réveiller, de lui faire ouvrir les yeux, de l’obliger à lui répondre mais elle restait sourde à ses appels.
Des deux mains, il encercla le visage de la jeune femme et le secoua légèrement, mais toujours aucune réaction, juste un visage mou. Il partit à la recherche d’un pouls et en trouva un, oui un, mais si faible qu’on ne le percevait à peine. Son cœur à lui s’accéléra et il souleva Lisbon dans ses bras, la serrant contre son torse, la suppliant de rouvrir les yeux tandis que les siens se remplissaient de larmes.
Il la supplia, encore et encore, les images de sa famille morte devant les yeux, vite remplacées par celles de Teresa Lisbon. Il ne pouvait pas vivre ça encore, il ne pouvait pas perdre quelqu’un encore, surtout pas une personne qui comptait tellement pour lui. Il ne supporterait pas de perdre Lisbon.
Au loin, l’appel d’une tiers personne interpella le mentaliste et il tourna la tête pour faire face au médecin qu’il avait appelé, un homme d’une cinquantaine d’années, le crane dégarnie mais au visage chaleureux.
“_ Elle ne veut pas ouvrir les yeux,” pleura Jane.
“_ Depuis combien de temps est-elle inconsciente?” lui demanda le médecin.
“_ Elle vient juste de perdre connaissance,” lui répondit aussitôt le consultant.
“_ Il faut la conduire à l’hôpital.”
Jane se redressa, tenant toujours Lisbon contre lui dont la tête roula contre son torse. Il lui déposa un baiser sur le front tandis que le médecin la recouvrait avec un plaid qui se trouvait sur le canapé. Et ensemble, les deux hommes quittèrent le bureau pour se rendre à l’hôpital le plus proche.
Cela faisait à présent une heure que Jane attendait dans la salle d’attente de l’hôpital. Il ne savait toujours pas comment allait Lisbon, il n’avait pas revu le médecin après qu’ils soient arrivés, ni Lisbon. Personne n’était venu lui donner de nouvelles et il s’impatientait, ne cessant d’importuner les infirmières en réclamant de savoir comment allait la jeune femme.
Finalement, le médecin qui était arrivé avec lui revint et Jane lui sauta presque dessus.
“_ Dr Stuart, comment va-t-elle?” S’enquit le mentaliste.
“_ Elle va bien Patrick, calmez-vous,” le rassura le médecin en lui pausant les mains sur les épaules.
“_ Mais pourquoi a-t-elle perdu connaissance?” S’inquiéta quand même Jane.
“_ Une légère commotion dû à son accrochage en voiture ce matin, associé à la fatigue des derniers jours.”
“_ Alors elle va bien? Elle va s’en remettre?”
“_ Parfaitement. Les médecins la gardent cette nuit en observation et elle pourra rentrer chez elle demain. Mais en attendant, je pense que vous pouvez aller la voir.”
“_ Merci Dr.”
“_ De rien.”
Puis Jane s’éloigna pour rejoindre la chambre de Lisbon que lui indiqua une infirmière. Il frappa à la porte avant d’entrer et cela surprit Lisbon qui n’en avait pas l’habitude. Il avança lentement, ne voulant pas la déranger mais elle lui sourit et lui tendit une main qu’il s’empressa de prendre dans la sienne, la serrant de toutes ses forces pour se rassurer, pour se dire qu’elle allait bien, que le cauchemar était fini.
“_ Je suis désolé Lisbon,” souffla Jane, rompant le silence.
“_ Désolé de quoi au juste? Vous n’avez rien fait de mal,” assura Lisbon, ne comprenant pas ce que ce reprochait son collègue.
“_ Je n’ai pas été là lorsque vous aviez besoin de moi, je suis à l’origine de votre surcharge de travail, ce qui ne vous a pas aidé. Je suis désolé d’être un tel poids pour vous.”
“_ Jane, ne dites pas de bêtises, vous n’êtes pas responsable de tout, je vous assure que vous n’y êtes pour rien,” tenta de le raisonner Lisbon.
Mais le visage de Jane lui confirma qu’il n’y croyait pas autant qu’elle. Il culpabilisait de son absence de la journée, de ne pas avoir été là lorsqu’elle allait mal, de ne pas avoir vu qu’elle avait besoin d’aide. Lisbon était à l’hôpital et lui se le reprochait.
Le mentaliste fit quelques pas dans la chambre, une main sur la hanche, l’autre derrière la nuque, réfléchissant. Ça ne pouvait pas continuer comme ça, il ne pouvait pas continuait à lui alourdir sa charge de travail, mais il se savait incapable de se retenir face aux suspects, c’était dans ses gênes, il n’y pouvait rien. Il n’y avait donc qu’une seule solution, celle qui lui avait prit la journée à réfléchir et le fait de se trouver ici maintenant ne faisait que confirmer cette difficile décision.
Jane se tourna de nouveau vers Lisbon dont les yeux ne le quittaient pas. Il pouvait voir une larme briller au coin de son œil gauche et il savait qu’elle savait, il pouvait le lire sur son visage, elle avait compris. Elle allait lui en vouloir pendant un temps, c’était certain, mais elle finirait par comprendre que c’était la meilleure solution, pour elle, pour lui et pour leurs collègues.
“_ Lisbon,” commença-t-il, mais Lisbon le coupa.
“_ Vous allez partir c’est ça?” Questionna la jeune femme, ne retenant plus ses larmes.
“_ C’est la meilleure chose à faire,” répondit Jane en évitant de croiser le regard de sa collègue.
“_ Pour qui? Pour vous? On est plus assez bien pour vous c’est ça? Vous pensez que maintenant que vous avez tué John Le Rouge vous n’avez plus besoin de nous,” s’énerva-t-elle, “vous pensez que maintenant vous pouvez partir et nous oublier?”
“_ Ne dites pas n’importe quoi, si je pars c’est pour votre bien, je ne vous apporte que des ennuis et vous le savez, je mets votre carrière en danger en restant, c’est le mieux à faire.”
Mais avant que Lisbon ait eu le temps de dire quoi que ce soit, le mentaliste quitta la chambre et elle se retrouva seule, pleurant désespérément en l’appelant. Elle hurlait son nom, le suppliait de revenir mais il ne l’écouta pas, fermant ses oreilles à ses appels, tentant de retenir ses propres larmes qui coulaient quand même.
Il était sur le point de passer la porte pour quitter l’hôpital lorsqu’il entendit de l’agitation derrière lui et, curieux, il se retourna pour voir des infirmières entrer précipitamment dans la chambre qu’il venait juste de déserter. Il n’hésita pas un instant et revint en courant sur ses pas, inquiet de ce qu’il se passait. Et là, son cœur se figea dans sa poitrine, l’air ne passa plus dans ses poumons et ses jambes se mirent à trembler.
Lisbon était de nouveau inconsciente, des infirmières tentant de la réveiller, lui injectant divers produit dans les veines en la suppliant d’ouvrir les yeux.
“_ Qu’est-ce que j’ai fait,” souffla-t-il en entrant dans la chambre.
Il se précipita vers le lit de Lisbon et lui attrapa la main alors que les infirmières continuaient de travailler autours du corps de la jeune femme. Il la serra fort, suppliant Dieu de ne pas la lui prendre, de ne pas l’éloigner de lui comme sa femme et sa fille. Il réalisa alors qu’il avait prit la mauvaise décision, qu’il n’avait effectivement pensé qu’à lui.
Et là, le miracle qu’il attendait se produisit, Lisbon ouvrit les yeux, difficilement et rencontra son regard. Il avait les larmes aux yeux, elle aussi. Les infirmières quittèrent ensuite la chambre et Jane se rapprocha de la jeune femme, l’entourant de ses bras.
“_ Jane,” souffla Lisbon comme quelques heures plus tôt.
“_ Je suis désolé Teresa, je suis tellement désolé, je ne voulais pas vous faire souffrir, je voulais juste vous protéger de moi.”
“_ Ne me laissez pas Jane, je vous en pris, restez avec moi.”
“_ Toujours,” murmura-t-il alors qu’il déposait un baiser sur son front.
La nuit passa et Jane resta auprès de Lisbon, ne lâchant plus sa main. Elle avait fini par s’endormir après l’avoir supplié de rester avec elle, de ne pas l’abandonner, de ne pas partir. Il avait voulu le faire, si fort, mais il ne pouvait pas. Il avait voulu la protéger de lui, l’éloigner des problèmes qu’il créait sans cesse mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Son cœur avait bien trop souffert dans sa vie, il ne supporterait pas de perdre quelqu’un de nouveau, surtout pas Lisbon. Il avait besoin d’elle dans sa vie, tout comme elle avait besoin de lui.
Le médecin revint voir la jeune femme pour s’assurer qu’elle allait bien puis lui autorisa la sortit, à condition qu’elle ne reste pas seule et Jane se porta volontaire pour rester avec elle. Il la laissa se changer dans la chambre puis revint vers elle pour l’aider à marcher jusqu’à sa voiture. Ils retournèrent chez Lisbon et Jane profita de la route pour appeler le CBI et les prévenir que Lisbon ne viendrait pas travailler aujourd’hui, sous les protestations de la jeune femme. Non seulement elle ne voulait pas rester chez elle pour la journée, mais en plus elle en voulait à Jane d’avoir utilisé son téléphone alors qu’il conduisait.
Ils arrivèrent enfin chez elle et Jane l’aida encore une fois à marcher pour rentrer dans l’appartement, ne faisant pas attention aux nouvelles protestations de Lisbon. Cela le fit sourire un peu et l’installa sur le canapé pendant qu’il allait lui préparer un café. Il revint quelques minutes plus tard avec le breuvage fumant et le lui tendit. Lisbon sourit en prenant la tasse et l’invita à s’installer avec elle.
“_ Jane, pourquoi voulez-vous vraiment partir?” demanda-t-elle.
“_ Lisbon je… je ne voulais pas vous faire de mal.”
“_ Mais vous n’avez rien fait Jane, vous savez bien que ce n’est pas de votre faute.”
“_ Si je n’avais pas été là, vous ne seriez pas si fatiguée à force de remplir des rapports de plaintes.”
“_ J’aurais toujours beaucoup de rapports à remplir, que ça vienne de vous ou non.”
“_ Mais les miennes en moins vous aurez moins de travail.”
“_ Mais vous égayez mes journée Jane, vous les rendez plus facile à passer.”
“_ Je… je ne sais pas si c’est une bonne idée.”
Jane posa sa tasse sur la table basse et se leva, faisant les cent pas dans le salon. Il hésitait encore, il ne voulait pas se réveiller un jour et se rendre compte qu’il avait gâché la vie de la femme qui avait le plus d’importance pour lui que n’importe qui d’autre depuis sa famille. Il ne voulait pas qu’un jour Lisbon lui en veuille d’être resté, d’avoir fait de sa vie un enfer.
Une main sur son épaule le ramena à la réalité et il fit face à un regard émeraude brillant. Lisbon était là, devant lui, se battant contre les larmes. Il ne résista pas plus longtemps et la prit dans ses bras, la serrant fort contre son cœur. Elle avait raison, il ne pouvait pas partir et la laisser derrière lui. Elle avait besoin de lui autant qu’il avait besoin d’elle.
“_ Je suis désolé Lisbon.”
“_ Ne le soyez pas Jane, je ne vous demande pas grand-chose, seulement de rester avec moi.”
“_ Vous êtes certaine de ne pas le regretter plus tard?”
“_ Jamais Jane, j’ai besoin de vous dans ma vie, de vous et de vos bêtises.”
Jane sourit contre elle et la serra encore plus fort avant de se reculer. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme avant de se pencher sur elle pour déposer ses lèvres contre les siennes. Il savoura la douceur de ce baiser autant que Lisbon qui sourit contre ses lèvres.
Ils se séparent à bout de souffle mais restèrent dans les bras l’un de l’autre.
“_ Je ne partirais jamais Lisbon, je tiens trop à vous.”
Ils se réinstallèrent sur le canapé et y passèrent le reste de la journée à savourer la présence de l’autre.
Lisbon avait souffert de leur séparation lorsque Jane avait été en prison. Jane avait souffert de voir à quel point il avait fait du mal à Lisbon. A présent ils étaient ensemble et apprendraient à ne plus se faire souffrir. La vie leur offrait une nouvelle chance d’être heureux et ils ne passeraient pas à coté.
“_ Il avait un rendez-vous,” lui répondit Van Pelt. “Il a dit qu’il revenait dans une heure.”
“_ Bien, lorsqu’il arrivera dites lui de venir dans mon bureau.
“_ Pas de problèmes patron.”
Lisbon repartit dans son bureau où elle s’enferma, préférant la solitude de ce lieu à l’agitation de l’open space. Elle avait encore beaucoup de rapports à finir et savait qu’elle y passerait une bonne partie de la soirée. Bien entendu, cela ne la dérangeait pas beaucoup vu qu’elle n’avait personne qui l’attendait à la maison, pas de mari, pas de petit ami, rien. Mais Lisbon savait que son travail importait plus qu’une simple histoire d’amour. La poursuite des criminels avait beaucoup plus d’intérêt que de rentrer dans un moule, de devenir une femme au foyer, aimante et soumise. Elle aurait voulu elle aussi avoir la chance de trouver le bonheur auprès d’un homme, de pouvoir vivre comme toutes les femmes, mais sa carrière était bien plus importante à ses yeux. Elle avait passé tant d’années à gravir les échelons, à se donner corps et âme pour son travail. A présent tout cela payait et elle n’y aurait mis fin pour rien au monde. Enfin peut-être que si, mais elle savait que c’était un rêve impossible à réaliser.
Les heures passèrent sans que Lisbon ne s’en rende compte et ce fut le manque de lumière, ainsi qu’un coup à la porte qui la fit revenir dans son corps, déserté plus tôt par son esprit partit bien loin d’ici. Elle secoua la tête et invita la personne à entrer. La tête de Van Pelt apparut devant elle et le sourire crispé de la jeune femme ne la rassura pas.
“_ Que se passe-t-il Van Pelt?” interrogea Lisbon.
“_ Il est dix-neuf heures et les gars et moi on se demandait si on pouvait partir,” répondit la rousse.
“_ Oh et bien, oui allez-y,” lui sourit-elle.
“_ Merci patron.”
Alors qu’elle allait quitter le bureau, Lisbon rappela Van Pelt et cette dernière se raidit, dans l’attente de la question qu’elle redoutait tant. Elle n’avait pas de réponse pour sa patronne et cela la mettait mal à l’aise.
“_ Jane est-il revenu?”
“_ Et bien, pas encore patron.”
Lisbon sentit une pointe d’inquiétude lui pincer le cœur. Jane n’était pas encore revenu et elle se faisait du souci pour lui. Elle n’aimait pas ne pas savoir où il était, il avait tendance à se créer des problèmes et elle n’aimait pas recevoir des rapports de plaintes à remplir. Mais ce n’était pas tout, depuis quelques temps, le mentaliste se montrait distant avec l’équipe comme avec elle-même. Il ne venait plus aussi souvent au bureau, se contentant de passer pour dire bonjour puis il montait dans son grenier, s’enfermant presque toute la journée. Elle aurait aimé savoir ce qu’il avait, savoir pourquoi il ne voulait plus les voir.
“_ Bon, vous pouvez partir Van Pelt, reposez vous et on se revoit demain matin.”
Van Pelt fini par quitter le bureau, laissant Lisbon seule se posant des questions sur l’absence de Jane. Elle rejoignit ses collègues et leur annonça qu’ils pouvaient partir, ce que les deux hommes firent sans poser de questions.
- o -
Le calme régnait dans les bureaux du CBI, tous le monde était partit et il ne restait que Lisbon, travaillant encore dans son bureau. Elle n’avait pas atteint la moitié de la pile de dossiers qui se trouvait devant elle, mais elle ne s’en souciait pas. Ses seules pensées allaient à Patrick Jane, elle voulait vraiment savoir ce qui n’allait pas avec lui, les raisons de ses absences répétées.
La jeune femme fini par poser son stylo qui n’avait pas gratté le papier depuis des heures et se passa une main sur le visage, chassant les traces de fatigue. Elle ferma les yeux alors que sa main glissait dans sa nuque où elle s’appliqua à se masser. Elle souffrait de douleurs cervicales depuis plusieurs jours mais n’y faisait pas plus attention.
Elle fini par se lever pour se rendre dans la petite cuisine du CBI. Elle avait besoin d’un café, et le plus vite possible si elle ne voulait pas s’endormir. Elle avait passé tellement de temps à rêver qu’elle n’avait pas avancé dans son travail et elle voulait quand même pouvoir rentrer chez elle avant le lendemain matin.
Une fois son café en main, la brunette retourna dans son bureau, oubliant par la même occasion de refermer la porte. Elle posa la tasse sur la petite table devant le canapé et s’y installa, se laissant aller contre le dossier en fermant les yeux. La petite douleur dans sa nuque se fit plus forte et elle serra les dents. La douleur se faisait de plus en plus forte et elle se dit qu’elle devrait vraiment aller chez le médecin, histoire de se faire prescrire des séances chez le kiné.
Tentant de se faire passer la douleur, elle fini par s’allonger sur le canapé, se laissant tranquillement aller au sommeil qui ne tarda pas à l’envelopper.
- o - - o -
Jane était de retour au CBI après une journée passé à réfléchir. Il se posait des questions depuis quelques temps, il avait beaucoup de choses en tête. Depuis qu’il était sortit de prison, il ne savait plus où il en était, il ne savait plus ce qu’il devait faire de sa vie.
Il avait tué un homme des mois plus tôt, il avait agit sur le coup de la colère envers ce monstre qui avait détruit sa vie. Il ne regrettait pas son geste, loin de là, mais il se rendait compte en ce moment que ça avait changé sa vie. Il n’était plus l’homme qu’il avait été avant le drame de sa vie, il n’était plus non plus l’homme qu’il était devenu en travaillant au CBI. Il ne savait même plus qui il était.
Depuis quelques temps, il était devenu distant avec ses collègues, ses amis. Il ne voulait pas les faire souffrir, il ne voulait pas se montrer ingrat après tout ce qu’ils avaient fait pour lui pendant qu’il était en prison. Ils avaient trouvé de quoi le faire libérer, ils y avaient passé des jours et des nuits, ils avaient manqué de sommeil pour l’aider. Il leur en serait éternellement reconnaissant, mais il ne pensait pas qu’il pourrait continuer de travailler avec eux. Il leur avait causé bien trop de problèmes et ça devait cesser, maintenant. Il ne voulait pas continuer de leur gâcher la vie, ils ne le méritaient pas.
Jane passa dans l’open space et constata que tout ses collègues étaient partit. En regardant l’heure, il se rendit compte qu’il était vraiment tard, presque vingt trois heures, cela voulait dire que ses collègues devaient être partit depuis au moins quatre heures. Tant mieux, il leur parlerait demain, il avait quelque chose d’important à leur annoncer et voulait trouver les mots justes avant.
Une lumière attira son regard et il su ce que c’était. Le bureau de Lisbon était encore éclairé, ce qui signifiait que la jeune femme était encore là, remplissant surement des rapports de plaintes dont il était à l’origine. Il s’en voulu de lui causer autant de travail. Mais bientôt elle serait tranquille, elle aurait plus de temps pour elle et resterait moins tard au CBI. Lisbon était une femme bien, une femme forte qui avait gravit les échelons à force de travail acharné. Elle méritait bien plus que d’avoir un consultant comme lui dans les pattes.
Le mentaliste marcha jusqu’au bureau de la jeune femme et entra sans frapper, comme toujours. Il pensait la trouver remplissant des rapports mais son bureau était et il la chercha des yeux avant de la trouver endormit sur le canapé qu’il lui avait offert des mois plus tôt. Elle était si belle ainsi, endormit. Il remarqua les cernes sous ses yeux et s’en voulu encore plus.
Il se mit à genoux devant elle, repoussa délicatement une mèche de cheveux de son visage, effleurant au passage sa joue. Elle était si douce qu’il voulu lui caresser la joue un peu plus. Depuis quelques temps, il voyait en elle bien plus qu’une collègue de travail, bien plus qu’une patronne. Elle était devenu bien plus importante à ses yeux qu’elle ne l’était avant et il ne savait pas quoi faire de ce qu’il ressentait.
Alors qu’il allait se relever, il entendit un petit grognement émanant de la jeune femme devant lui. Il se tourna de nouveau vers elle et vit qu’elle avait le visage crispé, comme si elle souffrait. Il se pencha de nouveau sur elle et posa une main sur son épaule, il la sentit se tendre un peu plus et un nouveau gémissement retentit. Elle devait vraiment souffrir et il devait faire quelque chose pour l’aider.
“_ Lisbon, ouvrez les yeux,” lui murmura-t-il.
Mais elle continuait de gémir sans jamais ouvrir les yeux. Elle leva la main et se la posa instinctivement dans le cou. Elle se massa un peu avant de gémir encore plus fort. Jane posa sa main sur celle de la jeune femme et sentit quelque chose qui lui fit comprendre qu’elle avait besoin de soins.
“_ Lisbon, s’il vous plait ouvrez les yeux,” tenta-t-il une nouvelle fois.
“_ Jane,” souffla la jeune femme dans son sommeil.
“_ Je suis là Lisbon, ouvrez les yeux,” la rassura-t-il.
Lisbon ouvrit difficilement les yeux et tenta de se redresser mais une violente douleur l’obligea à fermer les yeux et à se recoucher. Jane posa son autre main dans son dos et la guida pour s’allonger.
“_ Restez couché Lisbon, je m’occupe de vous.”
“_ Jane, vous êtes revenu?” demanda-t-elle, surprise.
“_ Oui, je suis là Lisbon et je m’occupe de vous, ne vous en faites pas.”
Lisbon se laissa aller à la tendresse de son collègue, malgré la douleur qu’elle ressentait dans la nuque. Elle avait de plus en plus mal et ne savait même pas pourquoi, mais de savoir Jane à ses cotés la rassurait un peu. Elle le laissa la couvrir avec sa veste et le regarda se lever pour appeler quelqu’un avec le téléphone se trouvant sur le bureau. Elle n’entendit pas à qui il parlait, mais elle vit l’expression grave qu’il avait sur le visage. Il raccrocha et revint vers elle, s’asseyant sur le rebord du canapé et elle se décala un peu pour lui laisser de la place.
Jane passa une nouvelle fois sa main sur la joue de Lisbon, chassant les gouttes de sueurs qui s’étaient formées sur son visage. Elle ferma les yeux et serra une nouvelle fois les dents alors qu’une nouvelle vague de douleur la submergeait. Le consultant grimaça avec elle, lui attrapant la main qu’il serra fermement.
Lisbon se raccrocha à Jane autant que possible, ne supportant plus la douleur, elle serra donc sa main de toutes ses forces. Elle l’entendit gémir un peu et tenta de relâcher sa main, mais il la tenait fermement.
“_ Ça va aller,” lui souffla Jane.
“_ J’ai mal Jane,” parvint à articuler Lisbon alors qu’une violente douleur l’obligeait à serrer la main du blond d’avantage.
“_ Je sais, j’ai appelé un médecin, il ne va pas tarder à arriver.”
“_ Merci.”
“_ C’est normal. Depuis combien de temps avez-vous mal?”
“_ Depuis ce matin.”
“_ En vous réveillant?”
“_ Non… après un accrochage sur la route en venant travailler.”
“_ Mince Lisbon, pourquoi ne rien m’avoir dis?”
“_ Vous… n’étiez pas là.”
Jane s’en voulu instantanément. Il avait était absent presque toute la journée, ne se souciant pas de ce qu’il pouvait se passer au bureau. Encore une fois il n’avait pensé qu’à lui et à présent Lisbon était là, allongée sur son canapé, lui serrant la main à chaque douleur, pleurant devant lui. Il ne l’avait vu que très rarement pleurer et cela lui faisait à chaque fois mal au cœur.
Lisbon se sentit soudain très mal, elle avait des vertiges, sa vision se fit plus floue et elle se sentit nauséeuse. Sa main relâcha celle de Jane et retomba sur le canapé le long de son corps, alertant le mentaliste.
“_ Lisbon, eh Lisbon, est-ce que ça va?” S’inquiéta-t-il.
“_ Jane…” souffla-t-elle une dernière fois avant de fermer les yeux.
Sa tête roula sur le coté et Jane s’inquiéta de nouveau. Il tenta de la réveiller, de lui faire ouvrir les yeux, de l’obliger à lui répondre mais elle restait sourde à ses appels.
Des deux mains, il encercla le visage de la jeune femme et le secoua légèrement, mais toujours aucune réaction, juste un visage mou. Il partit à la recherche d’un pouls et en trouva un, oui un, mais si faible qu’on ne le percevait à peine. Son cœur à lui s’accéléra et il souleva Lisbon dans ses bras, la serrant contre son torse, la suppliant de rouvrir les yeux tandis que les siens se remplissaient de larmes.
Il la supplia, encore et encore, les images de sa famille morte devant les yeux, vite remplacées par celles de Teresa Lisbon. Il ne pouvait pas vivre ça encore, il ne pouvait pas perdre quelqu’un encore, surtout pas une personne qui comptait tellement pour lui. Il ne supporterait pas de perdre Lisbon.
Au loin, l’appel d’une tiers personne interpella le mentaliste et il tourna la tête pour faire face au médecin qu’il avait appelé, un homme d’une cinquantaine d’années, le crane dégarnie mais au visage chaleureux.
“_ Elle ne veut pas ouvrir les yeux,” pleura Jane.
“_ Depuis combien de temps est-elle inconsciente?” lui demanda le médecin.
“_ Elle vient juste de perdre connaissance,” lui répondit aussitôt le consultant.
“_ Il faut la conduire à l’hôpital.”
Jane se redressa, tenant toujours Lisbon contre lui dont la tête roula contre son torse. Il lui déposa un baiser sur le front tandis que le médecin la recouvrait avec un plaid qui se trouvait sur le canapé. Et ensemble, les deux hommes quittèrent le bureau pour se rendre à l’hôpital le plus proche.
- o - - o -
Cela faisait à présent une heure que Jane attendait dans la salle d’attente de l’hôpital. Il ne savait toujours pas comment allait Lisbon, il n’avait pas revu le médecin après qu’ils soient arrivés, ni Lisbon. Personne n’était venu lui donner de nouvelles et il s’impatientait, ne cessant d’importuner les infirmières en réclamant de savoir comment allait la jeune femme.
Finalement, le médecin qui était arrivé avec lui revint et Jane lui sauta presque dessus.
“_ Dr Stuart, comment va-t-elle?” S’enquit le mentaliste.
“_ Elle va bien Patrick, calmez-vous,” le rassura le médecin en lui pausant les mains sur les épaules.
“_ Mais pourquoi a-t-elle perdu connaissance?” S’inquiéta quand même Jane.
“_ Une légère commotion dû à son accrochage en voiture ce matin, associé à la fatigue des derniers jours.”
“_ Alors elle va bien? Elle va s’en remettre?”
“_ Parfaitement. Les médecins la gardent cette nuit en observation et elle pourra rentrer chez elle demain. Mais en attendant, je pense que vous pouvez aller la voir.”
“_ Merci Dr.”
“_ De rien.”
Puis Jane s’éloigna pour rejoindre la chambre de Lisbon que lui indiqua une infirmière. Il frappa à la porte avant d’entrer et cela surprit Lisbon qui n’en avait pas l’habitude. Il avança lentement, ne voulant pas la déranger mais elle lui sourit et lui tendit une main qu’il s’empressa de prendre dans la sienne, la serrant de toutes ses forces pour se rassurer, pour se dire qu’elle allait bien, que le cauchemar était fini.
“_ Je suis désolé Lisbon,” souffla Jane, rompant le silence.
“_ Désolé de quoi au juste? Vous n’avez rien fait de mal,” assura Lisbon, ne comprenant pas ce que ce reprochait son collègue.
“_ Je n’ai pas été là lorsque vous aviez besoin de moi, je suis à l’origine de votre surcharge de travail, ce qui ne vous a pas aidé. Je suis désolé d’être un tel poids pour vous.”
“_ Jane, ne dites pas de bêtises, vous n’êtes pas responsable de tout, je vous assure que vous n’y êtes pour rien,” tenta de le raisonner Lisbon.
Mais le visage de Jane lui confirma qu’il n’y croyait pas autant qu’elle. Il culpabilisait de son absence de la journée, de ne pas avoir été là lorsqu’elle allait mal, de ne pas avoir vu qu’elle avait besoin d’aide. Lisbon était à l’hôpital et lui se le reprochait.
Le mentaliste fit quelques pas dans la chambre, une main sur la hanche, l’autre derrière la nuque, réfléchissant. Ça ne pouvait pas continuer comme ça, il ne pouvait pas continuait à lui alourdir sa charge de travail, mais il se savait incapable de se retenir face aux suspects, c’était dans ses gênes, il n’y pouvait rien. Il n’y avait donc qu’une seule solution, celle qui lui avait prit la journée à réfléchir et le fait de se trouver ici maintenant ne faisait que confirmer cette difficile décision.
Jane se tourna de nouveau vers Lisbon dont les yeux ne le quittaient pas. Il pouvait voir une larme briller au coin de son œil gauche et il savait qu’elle savait, il pouvait le lire sur son visage, elle avait compris. Elle allait lui en vouloir pendant un temps, c’était certain, mais elle finirait par comprendre que c’était la meilleure solution, pour elle, pour lui et pour leurs collègues.
“_ Lisbon,” commença-t-il, mais Lisbon le coupa.
“_ Vous allez partir c’est ça?” Questionna la jeune femme, ne retenant plus ses larmes.
“_ C’est la meilleure chose à faire,” répondit Jane en évitant de croiser le regard de sa collègue.
“_ Pour qui? Pour vous? On est plus assez bien pour vous c’est ça? Vous pensez que maintenant que vous avez tué John Le Rouge vous n’avez plus besoin de nous,” s’énerva-t-elle, “vous pensez que maintenant vous pouvez partir et nous oublier?”
“_ Ne dites pas n’importe quoi, si je pars c’est pour votre bien, je ne vous apporte que des ennuis et vous le savez, je mets votre carrière en danger en restant, c’est le mieux à faire.”
Mais avant que Lisbon ait eu le temps de dire quoi que ce soit, le mentaliste quitta la chambre et elle se retrouva seule, pleurant désespérément en l’appelant. Elle hurlait son nom, le suppliait de revenir mais il ne l’écouta pas, fermant ses oreilles à ses appels, tentant de retenir ses propres larmes qui coulaient quand même.
Il était sur le point de passer la porte pour quitter l’hôpital lorsqu’il entendit de l’agitation derrière lui et, curieux, il se retourna pour voir des infirmières entrer précipitamment dans la chambre qu’il venait juste de déserter. Il n’hésita pas un instant et revint en courant sur ses pas, inquiet de ce qu’il se passait. Et là, son cœur se figea dans sa poitrine, l’air ne passa plus dans ses poumons et ses jambes se mirent à trembler.
Lisbon était de nouveau inconsciente, des infirmières tentant de la réveiller, lui injectant divers produit dans les veines en la suppliant d’ouvrir les yeux.
“_ Qu’est-ce que j’ai fait,” souffla-t-il en entrant dans la chambre.
Il se précipita vers le lit de Lisbon et lui attrapa la main alors que les infirmières continuaient de travailler autours du corps de la jeune femme. Il la serra fort, suppliant Dieu de ne pas la lui prendre, de ne pas l’éloigner de lui comme sa femme et sa fille. Il réalisa alors qu’il avait prit la mauvaise décision, qu’il n’avait effectivement pensé qu’à lui.
Et là, le miracle qu’il attendait se produisit, Lisbon ouvrit les yeux, difficilement et rencontra son regard. Il avait les larmes aux yeux, elle aussi. Les infirmières quittèrent ensuite la chambre et Jane se rapprocha de la jeune femme, l’entourant de ses bras.
“_ Jane,” souffla Lisbon comme quelques heures plus tôt.
“_ Je suis désolé Teresa, je suis tellement désolé, je ne voulais pas vous faire souffrir, je voulais juste vous protéger de moi.”
“_ Ne me laissez pas Jane, je vous en pris, restez avec moi.”
“_ Toujours,” murmura-t-il alors qu’il déposait un baiser sur son front.
- o -
La nuit passa et Jane resta auprès de Lisbon, ne lâchant plus sa main. Elle avait fini par s’endormir après l’avoir supplié de rester avec elle, de ne pas l’abandonner, de ne pas partir. Il avait voulu le faire, si fort, mais il ne pouvait pas. Il avait voulu la protéger de lui, l’éloigner des problèmes qu’il créait sans cesse mais il ne pouvait pas, il ne pouvait plus. Son cœur avait bien trop souffert dans sa vie, il ne supporterait pas de perdre quelqu’un de nouveau, surtout pas Lisbon. Il avait besoin d’elle dans sa vie, tout comme elle avait besoin de lui.
Le médecin revint voir la jeune femme pour s’assurer qu’elle allait bien puis lui autorisa la sortit, à condition qu’elle ne reste pas seule et Jane se porta volontaire pour rester avec elle. Il la laissa se changer dans la chambre puis revint vers elle pour l’aider à marcher jusqu’à sa voiture. Ils retournèrent chez Lisbon et Jane profita de la route pour appeler le CBI et les prévenir que Lisbon ne viendrait pas travailler aujourd’hui, sous les protestations de la jeune femme. Non seulement elle ne voulait pas rester chez elle pour la journée, mais en plus elle en voulait à Jane d’avoir utilisé son téléphone alors qu’il conduisait.
Ils arrivèrent enfin chez elle et Jane l’aida encore une fois à marcher pour rentrer dans l’appartement, ne faisant pas attention aux nouvelles protestations de Lisbon. Cela le fit sourire un peu et l’installa sur le canapé pendant qu’il allait lui préparer un café. Il revint quelques minutes plus tard avec le breuvage fumant et le lui tendit. Lisbon sourit en prenant la tasse et l’invita à s’installer avec elle.
“_ Jane, pourquoi voulez-vous vraiment partir?” demanda-t-elle.
“_ Lisbon je… je ne voulais pas vous faire de mal.”
“_ Mais vous n’avez rien fait Jane, vous savez bien que ce n’est pas de votre faute.”
“_ Si je n’avais pas été là, vous ne seriez pas si fatiguée à force de remplir des rapports de plaintes.”
“_ J’aurais toujours beaucoup de rapports à remplir, que ça vienne de vous ou non.”
“_ Mais les miennes en moins vous aurez moins de travail.”
“_ Mais vous égayez mes journée Jane, vous les rendez plus facile à passer.”
“_ Je… je ne sais pas si c’est une bonne idée.”
Jane posa sa tasse sur la table basse et se leva, faisant les cent pas dans le salon. Il hésitait encore, il ne voulait pas se réveiller un jour et se rendre compte qu’il avait gâché la vie de la femme qui avait le plus d’importance pour lui que n’importe qui d’autre depuis sa famille. Il ne voulait pas qu’un jour Lisbon lui en veuille d’être resté, d’avoir fait de sa vie un enfer.
Une main sur son épaule le ramena à la réalité et il fit face à un regard émeraude brillant. Lisbon était là, devant lui, se battant contre les larmes. Il ne résista pas plus longtemps et la prit dans ses bras, la serrant fort contre son cœur. Elle avait raison, il ne pouvait pas partir et la laisser derrière lui. Elle avait besoin de lui autant qu’il avait besoin d’elle.
“_ Je suis désolé Lisbon.”
“_ Ne le soyez pas Jane, je ne vous demande pas grand-chose, seulement de rester avec moi.”
“_ Vous êtes certaine de ne pas le regretter plus tard?”
“_ Jamais Jane, j’ai besoin de vous dans ma vie, de vous et de vos bêtises.”
Jane sourit contre elle et la serra encore plus fort avant de se reculer. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme avant de se pencher sur elle pour déposer ses lèvres contre les siennes. Il savoura la douceur de ce baiser autant que Lisbon qui sourit contre ses lèvres.
Ils se séparent à bout de souffle mais restèrent dans les bras l’un de l’autre.
“_ Je ne partirais jamais Lisbon, je tiens trop à vous.”
Ils se réinstallèrent sur le canapé et y passèrent le reste de la journée à savourer la présence de l’autre.
Lisbon avait souffert de leur séparation lorsque Jane avait été en prison. Jane avait souffert de voir à quel point il avait fait du mal à Lisbon. A présent ils étaient ensemble et apprendraient à ne plus se faire souffrir. La vie leur offrait une nouvelle chance d’être heureux et ils ne passeraient pas à coté.
The End
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Hurt [Spoiler saison 3] ^
J'ADOOORE
C'est vraiment super bien écrit et ton idée est vraiment GENIALE
Tu ne peux pas t'empêcher de t'en prendre à Lisbon mais j'avoue que j'aime ça ça me plait
J'adore trop comment Jane se comporte envers Lisbon et comment il la considère encore plus qu'une simple amie malgré que c'est douloureux de le voir quitter la chambre de Lisbon après lui avoir dit qu'il partait le CBI c'est vraiment poignant
Mais la fin est trop Vraiment que dire de plus ?? J'ADORE
BRAVOOOO et RESPECT
C'est vraiment super bien écrit et ton idée est vraiment GENIALE
Tu ne peux pas t'empêcher de t'en prendre à Lisbon mais j'avoue que j'aime ça ça me plait
J'adore trop comment Jane se comporte envers Lisbon et comment il la considère encore plus qu'une simple amie malgré que c'est douloureux de le voir quitter la chambre de Lisbon après lui avoir dit qu'il partait le CBI c'est vraiment poignant
Mais la fin est trop Vraiment que dire de plus ?? J'ADORE
BRAVOOOO et RESPECT
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
Loisirs : Lire des romans, écrire, faire du jogging, regarder Doctor Who, Mentalist et Rizzoli&Isles
Localisation : Dans ma Bretagne natale rêvant de Simon Baker, de David Tennant & de Matt Smith
Re: Hurt [Spoiler saison 3] ^
Joli OS, avec un Jane plein de culpabilité qui fini par ouvrir les yeux. C'est tout
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Hurt [Spoiler saison 3] ^
c'est un super OS sweety bravo magnifique ,touchant,boulversant mais super bien écrit
Invité- Invité
Re: Hurt [Spoiler saison 3] ^
Trop beau ton OS!!!! Jane au petit soin pour Lisbon le genre de chose que j'adore!
Bravo j'ai adoré très bien écris très beau!!
Bravo j'ai adoré très bien écris très beau!!
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: Hurt [Spoiler saison 3] ^
Bravo, trés bien écrit!
J'aime bien également ce genre de scénes. Même si en général, je n'apprécie pas qu'on s'en prenne à Lis' , je suis forcée d'avouer que là ...
J'aime bien également ce genre de scénes. Même si en général, je n'apprécie pas qu'on s'en prenne à Lis' , je suis forcée d'avouer que là ...
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Sujets similaires
» Menteuse! (OS) !! SPOILER SAISON 3 !! ^
» Red poker (spoiler saison 6)^
» (Spoiler fin saison 3) After the end... ^
» After the red end (spoiler saison 3) ^
» Red Desperate Man [spoiler saison 3] ^
» Red poker (spoiler saison 6)^
» (Spoiler fin saison 3) After the end... ^
» After the red end (spoiler saison 3) ^
» Red Desperate Man [spoiler saison 3] ^
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum