The Mentalist...The Ultimate Season
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Message  Sweetylove30 Jeu 8 Mar 2012 - 13:07

Johel a écrit: coucou
Tout comme toi j'utilise les coms pour savoir si ce que je propose est "solide" ou si je me fourvoie dans des idées cross
Tu es un habile manipulateur bravo
La "relation" que tu as instaurée entre Jane et Eli est des plus intéressante...
Au final on ne sait plus si Eli est innocent ou coupable scratch
La "faune" de personnages qui gravitent autour de lui sont tous des suspects potentiels...
On a envie d'en savoir plus :bounce: :bounce: :bounce:

tout à été dit plus tôt, pas grand chose à rajouter.
Je me demande vraiment comment tu arrive à écrire une histoire pareille scratch
C'est tout simplement incroyable, tu as vraiment beaucoup d'imagination et tu arrive à me faire réfléchir sur le coupable potentiel, mais je ne trouve toujours as.
Ce Eli me laisse perplexe, je ne sais plus quoi penser de lui, coupable ou innocent, à est la question.
Donc, VLS :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Dim 11 Mar 2012 - 20:27

Acte 3
- Pourquoi je vous aurais parlé de mes affaires avec Philipps ? demande Carbot. Ça n’a rien à voir avec Balket.
- Apparemment, si, insiste Lisbon. Balket ne se serait pas seulement énervé parce que vous lui avez conseillé de pousser Lavoro à consulter, mais parce que vous comptiez le faire basculer sur la liste des patients à l’étude expérimentale de Philipps.
Carbot bouge les lèvres sans prononcer le moindre mot. Il ne cesse pas de tapoter des doigts sur la table.
- Comment se passaient les expériences avec les autres cobayes ? Ceux que vous êtes allé chercher à l’hôpital St Paul ?
- Très bien ! s’exclame Carbot. Aucun n’a exprimé la moindre plainte.
- C’est un peu fragile, comme raisonnement. Si on leur a diagnostiqué une maladie mentale, ils n’ont pas leur propre responsabilité civile. Leur plainte serait refusée illico, affirme Rigsby d’une voix lourde.
- Ne nous prenez pas pour les idiots que nous ne sommes pas, M. Carbot. Dites-nous plutôt…
Lisbon n’a pas le temps de finir sa phrase. La sonnerie stridente d’une alerte à l’incendie retentit dans l’immeuble. À Lisbon de lever les yeux au ciel.
- Pitié, M. Carbot, ne nous faites pas ce coup-là.
- Je n’y suis pour rien ! s’exclame Carbot. C’est une vraie alerte !
Sauf que. Il y a toujours un « sauf que ». À peine sont-ils sortis du bureau du professeur que, dans la cohue, il disparaît de leur champ de vision.
- Oh, non… grogne Lisbon.

Acte 4
Lorsque Patrick ouvre la porte, Eli lui passe devant et se rue pour prendre Melissa dans ses bras. Sous l’étreinte, il soulève légèrement la jeune femme.
Patrick entre d’un pas lent, observant les jeunes gens. Il éprouve de la compassion pour eux. Cette compassion qu’il n’éprouverait pas s’il pensait que l’un d’eux avait tué Aaron Balket. La question qu’il se pose, c’est : Est-ce que Eli Lavoro est suffisamment doué pour le convaincre, ou est-il vraiment innocent ?
- Il n’est plus là, Eli… dit Melissa, les larmes aux yeux.
- Je sais, Mel. Je sais.
Eli pose sa main à l’arrière de la tête de Melissa, lui passant la main dans les cheveux. C’est ici, maintenant, en sécurité dans les bras d’Eli, que Melissa baisse sa garde et fond en larmes. Lorsque Eli lève les yeux vers Patrick, il ressent cette compassion avec plus de forces… et lorsqu’il voit les larmes naissantes au coin des yeux du jeune homme, il sait ce qu’il se passe. La peine de Melissa envahit l’esprit d’Eli. Patrick entrevoit une solution pour empêcher le jeune empathique de sombrer dans le désespoir de son amie.
Patrick concentre toutes ses pensées sur les seuls mots qui éveillent en lui le désir – ou le besoin ? – de vengeance. Cette obsession qui l’anime et qui, d’une certaine manière, lui donne une raison de vivre, dépasse et aveugle le désespoir. Il ne le sait que trop bien. S’il n’avait pas éprouvé cette sensation, jamais il ne se serait relevé de la mort de sa femme et de sa fille. Il se concentre alors sur cette pensée :
« John Le Rouge ».
Il garde le regard fixé sur Eli. L’on éprouve facilement de la compassion avec l’autre en le regardant dans les yeux. Ainsi, la nature d’Eli devrait le pousser à éprouver le « désir de vengeance » de Patrick Jane.
Et c’est effectivement ce qu’il se passe. Les larmes naissantes d’Eli s’évanouissent, et une grimace mélangeant l’écœurement et la colère vient déformer son visage l’espace d’une seconde. Ses mains se crispent, son étreinte autour de Melissa se resserre. Il a le souffle court, respirant avec force par le nez, signe d’une colère grandissante, et déjà bien présente.
Patrick sourit, satisfait. Au final, il n’aura rien eu besoin de faire d’autre que « d’être là ».
- Ca va aller, Melissa. Je trouverai celui qui a tué Aaron.
- Non, Eli. Non. J’ai perdu Aaron, je ne veux pas te perdre toi. Celui qui a fait ça, il…
Melissa se dégage de l’étreinte, gardant la tête baissée. Eli la force à rester face à lui. Une main sur la hanche droite de la jeune femme, et une main sur son épaule gauche, il lui dit :
- Melissa, lève les yeux vers moi.
Melissa hésite un instant, semblant vouloir résister à son regard. Mais, après quelques secondes de silence, elle s’exécute.
- Tout ira mieux. Détend-toi, respire un grand coup, et fais-moi confiance.
Elle acquiesce, le regard plongé dans les yeux d’Eli. Patrick remarque alors un détail : de manière quasi frénétique, les yeux d’Eli basculent de gauche à droite. Ce dernier presse davantage ses mains sur l’épaule et la hanche de Melissa.
- Tout ira mieux. Tout ira mieux.
- Ne me quitte pas, c’est tout, dit Melissa à demi-voix. Je ne veux pas être seule.
Eli se force à sourire. Il laisse Melissa reculer.
- Je ne te laisserai pas seule.
- Il a appelé, affirme-t-elle.
La satisfaction d’avoir commencé – même si ce n’était que commencer – à rassurer son amie, satisfaction qui se dessinait sur le visage d’Eli, se volatilise dans l’instant. Il réalise que la terreur que ressentait Melissa, ce n’était pas seulement une résultante de la mort d’Aaron. C’était dû à autre chose.
- Qui a appelé ? demande Patrick.
- Je ne sais pas. Mais il dit que c’est lui qui a tué Aaron.
Eli se retourne alors, plongeant le regard dans le vide. Patrick observe la réaction d’Eli.
- Vous savez qui a appelé, n’est-ce pas ? demande-t-il.
- Non. Mais ça peut tout changer… murmure Eli.
Il se retourne vers Patrick.
- Comment avez-vous dit qu’Aaron avait été tué ? Les coups qui étaient portés ?
- Un coup de poing à chaque tempe. Un coup de poing dans le plexus solaire. Un coup du tranchant de la main à la glotte, rappelle Patrick. Visiblement, le mode opératoire vous évoque quelque chose.
- Il m’a toujours évoqué quelque chose, parce que, à un détail près, c’est…
- C’est ta manière de faire, coupe Melissa.
Les deux jeunes gens se regardent. Patrick commence à discerner un schéma.
- Vous savez vous battre, affirme-t-il en montrant Eli du doigt. Et c’est une technique que vous employez souvent pour vous défendre.
- A ceci près que je ne donne qu’un seul coup à une seule tempe. Pas aux deux. Et, comme vous l’avez souligné, je ne m’en sers que pour me défendre. Qui que ce soit qui ait tué Aaron, il a copié mon mouvement-signature.
Eli commence alors à énumérer :
- Pas d’alibi, on aurait considéré mon statut de cobaye d’Aaron comme un mobile, et ce mouvement-signature aurait bouclé la boucle. Le mode opératoire, c’est ma méthode.
- Pourtant, « il » a appelé Melissa. Vous étiez avec moi, ça vous innocenterait. Ce serait une grosse erreur, tenant compte du reste de la manœuvre. Maintenant que j’y pense… qu’est-ce qu’il vous a dit, ce « Il » ?
- Il a dit « j’ai eu Aaron Balket, mais ce n’est pas le premier, ni le dernier. » répète Melissa.
Patrick se force à conserver un air décontracté. Les mains dans les poches, il observe l’appartement de Melissa, ce même appartement qu’il a observé une première fois lorsqu’ils ont découvert le corps de Balket.
- J’ai vu du thé, ce matin, dans votre cuisine, affirme-t-il. Vous pouvez m’en faire un ?
- Pardon ? s’exclame Melissa, ne comprenant pas ce que cette question vient faire là.
-… S’il vous plaît ? se risque Patrick.
La jeune femme observe le consultant, à moitié outrée, à moitié surprise, sans prononcer le moindre mot ni faire le moindre geste.
- Accomplir une activité triviale empêche les situations de crise de perdurer, explique-t-il. Si vous me préparer du thé pendant que j’appelle le CBI pour qu’ils tracent l’appel que vous avez reçu, ça va couper le suspens, et avouons-le, vous êtes à deux doigts de tomber dans les pommes.
Melissa se tourne vers Eli. Il se contente de lui répondre d’un signe de tête affirmatif, en lui passant la main dans le dos.
- Je vais vous le faire, votre thé, dit-elle d’un ton sec.
- Merci beaucoup, répond Patrick avec un sourire qui se veut rassurant. Eli, ne la suivez pas. Je vois bien qu’elle ne m’aime pas, et j’aimerais éviter que vous ressentiez la même chose qu’elle.
- Parce que vous croyez que je vous apprécie ? rétorque le jeune homme en haussant un sourcil.
Patrick dégage l’arrière de sa veste pour s’asseoir sur le canapé sans la froisser outre mesure. Il croise les jambes, et sort son téléphone portable, commençant à chercher dans son répertoire.
- Je ne sais pas, et ça n’a pas vraiment d’importance, en fait. Mais je suis votre meilleure chance d’attraper celui qui a tué Aaron.
Patrick compose alors le numéro.
- Van Pelt ? dit-il. J’ai besoin d’un service.
Patrick sourit à Eli. Le jeune homme a l’air inquiet. S’il n’apprécie que moyennement la présence de ce Patrick Jane à ses côtés, c’est pour cette sensation d’être sous surveillance. Et ça, c’est bien l’émotion qu’il ressent lui-même.
Lorsque Melissa revient avec une tasse de thé pour Patrick, et un café pour Eli, Patrick sait que Grace Van Pelt est en train d’éplucher les appels du téléphone fixe de Melissa. Il entretient la trivialité en demandant à Melissa comment s’est passé son casting. Ce n’est que vingt minutes plus tard que Patrick reçoit un coup de fil.
- Lisbon ? fait-il au téléphone.
- Jane, on a perdu Carbot dans un mouvement de foule. Il nous cachait bien quelque chose.
- Et vous avez trouvé, ou c’est un jeu des devinettes ?
- Cho m’a appelé pour me dire que Philipps et Carbot avaient étudié sept cas de schizophrénie avant qu’Aaron ne fasse son étude sur Eli. Il affirmait que « le numéro 7 » ne répondait pas bien au traitement expérimental.
- Et alors ?
- Alors, il y a six dossiers médicaux dans le casier de Carbot. Il le fouillait avant qu’on arrive. Soit il a tenté de le cacher, soit…
- Soit on lui a volé, termine Patrick.
Patrick tapote son menton du bout du doigt quelques instants, tenant son silence.
- Jane ?
- Oui, je vous écoute. Il faudrait trouver un moyen de mettre Philipps sous surveillance le plus rapidement. Le tueur a appelé Melissa DeLoca, il disait que Aaron n’était ni le premier, ni le dernier. Et il faudrait aussi trouver ce fameux « Numéro 7 ».
- Sans dossier, on n’a ni nom ni description pour le retrouver, rappelle Lisbon.
- Si vous me donnez Philipps, je vous trouverai Numéro 7, promet Jane avant de raccrocher.
Il regarde Eli, qui le fixe du regard. Patrick affiche un sourire satisfait.
- Je parie que vous savez pertinemment qui est ce Numéro 7.
Eli se passe la main dans le cou. Patrick y lit un signe de nervosité. Sa satisfaction n’en est que grandie : il a enfin une fenêtre sur l’identité du tueur, et il a enfin trouvé la faille d’Eli Lavoro.
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Message  Johel Dim 11 Mar 2012 - 21:24

Je trouve vraiment désolant que les lecteurs/lectrices ne prennent pas le temps de te laisser un coms...à part Sweety Rolling Eyes
Ta fic est excellente et je ne comprends pas qu'on ne le dise pas
C'est tellement différent de ce qu'on peut lire sur le forum, ça fait franchement du bien

Un chapitre qui m'a scotché devant mon écran du début à la fin bravo
Cette étude de caractère est bluffante, on est presque dans l'esprit de Jane hall
Que cache Eli ? Qui est le tueur qui semble le connaitre ?
Je n'ai qu'une chose à dire...Vivement la suite ! :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Dim 11 Mar 2012 - 21:48

Sweety et Johel, vous êtes deux à commenter de manière régulière et je lis vos commentaires avec plaisir et un sourire lorsque je vois que vous réfléchissez à l'identité du coupable.

J'ai deux lignes narratrices en tête, à vrai dire. L'une d'entre elle se clôture en une fanfiction (un épisode), l'autre se prolonge comme s'il s'agissait de trois épisodes.

Je rentre dans la narration jusque dans la tête de chaque personnage pour palier à l'absence d'image. A l'écran, avec la rapidité qu'on a pour visionner un épisode, c'est facile de se poser des questions, et de voir les réactions des personnages sur leur visage, mais à l'écrit, sans image, je trouve qu'on entre plus facilement dans la réflexion et la réaction si on "lit" jusque dans les pensées des personnages.

Quelle que soit la ligne narratrice que je vais choisir, je compte faire un rappel régulier sur un fait : Ni Patrick ni Eli ne sont infaillibles. Ils sont tous les deux doués, et trouve chacun en l'autre une personne capable de les rendre, justement, faillibles.

Et, si je m'attarde un peu trop sur Eli Lavoro, c'est pour accentuer la rivalité qui se prépare entre lui et Patrick.

Pour l'instant, vous pouvez considérer sur la liste des suspects:
-Eli Lavoro
-Melissa DeLoca
-Le Professeur James (oui, il a aussi un prénom) Carbot
-Numéro 7
-Joseph Philipps
-Aaron Balket (non, ce n'est pas une erreur)
-Quelqu'un d'autre que je n'aurais pas encore présenté?

Sachez que je ne cherche pas (forcément) la simplicité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faut écarter ce qu'affirme le Rasoir d'Occam Very Happy

Suffisamment embrouillés? non_mais

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Message  Johel Dim 11 Mar 2012 - 22:05

Embrouillée juste comme j'aime hall
Ce que j'apprécie dans ton histoire c'est qu'il y a un fil scénaristique cohérent...Pas de rebondissements abracadabrantesques...un meurtre, des indices distillés de façon subtile, des suspects avec un mobile, un face à face entre "deux intelligences supérieures"...mais faillibles.
Quand à la référence au "rasoir d'Ockham" amen


Dernière édition par Johel le Lun 12 Mar 2012 - 10:52, édité 1 fois
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Message  Irajonas Lun 12 Mar 2012 - 0:01

Cet acte, je préviens par avance, clôture le chapitre 3 et je doute fortement qu'il fasse vraiment avancer vos idées sur l'affaire Balket. C'est plutôt l'occasion de mettre en scène quelque chose que j'avais en tête depuis le moment où j'ai inventé Eli Lavoro.

Acte 5
Au bureau du CBI, presque toute l’équipe s’est rejointe. Cho, Van Pelt, Rigsby, Lisbon. Ne manque que Patrick Jane.
- Où il est, Jane? Demande Rigsby depuis son bureau.
- Il reste avec DeLoca et Lavoro, il garde un œil sur eux, affirme Lisbon.
La responsable de l’équipe se tourne vers Kimball et Van Pelt.
- De votre côté, on en est où ?
- J’ai épluché l’histoire de Daniel Lavoro. Pas d’études après le lycée, il n’a fait que des petits jobs sans grande envergure. Livreur à domicile, caissier, chauffeur…à chaque fois, dans les environs de Deloca et Balket. En dehors de ça, il n’y a rien à déclarer sur Lavoro. Ça colle avec ce qu’il nous disait, il restait à proximité de ses amis.
- Un type qui abandonne toute perspective d’avenir pour suivre ses amis, ça n’existe pas.
- Lui, si. Il a perdu ses parents dans un accident de voiture. Balket et DeLoca sont tout ce qui lui reste.
Lisbon soupire.
- Bon, on résume, dit-elle en écartant les bras. Carbot s’est volatilisé, et Philipps nous attend en salle d’interrogatoire. Lavoro et DeLoca sont entre les mains de Jane, ce qui peut être une bonne et une mauvaise idée en même temps. On en est où, pour ce « Numéro 7 » ?
- Pas de traces de lui. Les seules informations relatives à son identité, ce sont Carbot et Philipps qui les ont, répond Cho.
- Carbot n’a plus rien de tangible entre les mains, et d’ailleurs, Carbot n’est même plus entre les nôtres. Tout ce qu’on a pour résoudre le mystère de ce Numéro 7, c’est Philipps.
- Pas tout à fait ! s’exclame quelqu’un.
Lisbon soupire, murmurant un :
- Encore ?
Puis, elle se retourne. Patrick marche dans sa direction, suivi de DeLoca et Lavoro. Il a ce regard satisfait qu’il arbore chaque fois qu’il prépare quelque chose. Ce qui peut être, comme elle l’a dit elle-même, bon ET mauvais signe.
- Qu’est-ce que vous faites là ?
- Le thé de DeLoca est mauvais, répond-il simplement. Vous avez Philipps ?
- Oui, il est en salle d’interrogatoire, répond Lisbon, inquiète de ce que prépare Jane, mais on n’a encore rien pour le garder. Il va falloir qu’on trouve.
- Ca ne sera pas trop compliqué, affirme-t-il. Je vous conseillerai Rigsby pour l’interrogatoire, et la présence de Lavoro est indispensable.
- Et vous ?
- Moi ? J’ai quelque chose à voir avec Van Pelt, dit-il en se penchant vers la jeune rousse derrière son ordinateur.
Rigsby lève alors la tête.
- Pourquoi moi ? demande-t-il.
C’aurait dû être à Lisbon de répondre. Ou à Patrick. C’était ce que la logique aurait dû dicter. Au lieu de cela, c’est Eli qui répond au colosse :
- Votre copine derrière l’ordinateur, elle ressent de la haine chaque fois qu’on prononce le mot « Philipps ». Elle risque de s’emporter et de commettre une boulette, d’autant qu’il y a déjà quelque chose qui la rend constamment agressive.
- Pardon ? s’exclame Grace Van Pelt. Moi, agressive ?
- Quelqu’un que vous aimiez vous a fait du mal, ça me paraît évident. D’ailleurs, c’est pas en vous mettant en colère que ça arrangera les choses. Belle protection, mais ce n’est pas une carapace que vous portez, vous vous contentez de fermer les yeux en espérant que plus rien ne vous arrivera.
- Comment vous osez ? lui rétorque-t-elle, outrée.
Eli se tourne alors vers Cho.
- Pour vous, tout le monde est suspect à un moment ou à un autre. Par conséquent, tout le monde est potentiellement coupable. Dès l’instant où vous entrerez dans la salle d’interrogatoire, vous le considèrerez coupable, et vous comporterez comme si c’était le cas. À ce moment-là, Philipps va se renfrogner et se contenter d’appeler ses avocats, et Philipps deviendra intouchable.
- Il n’a pas tort, répond simplement Cho.
Lorsque Eli la regarde dans les yeux, Lisbon sait qu’elle va avoir une bonne raison de se mettre en colère.
- Vous, vous vivez bien et mal la présence de Jane. Avec lui, vous avez quelqu’un qui vous fait confiance, et c’est en cette même personne que vous n’êtes jamais sûre d’avoir confiance. Vous me considérez comme lui, et si vous menez cet interrogatoire, vous risquez d’être sous pression et de passer à côté de quelque chose d’essentiel. Par conséquent, ne nous reste qu’une seule personne capable de mener ça sans accroc : le grand colosse dont les hormones font le grand huit chaque fois qu’il croise la silhouette de la rousse agressive.
- Hein ? dit Rigsby. C’est du passé, ça !
- À d’autres, rétorque Eli.
Il avance, et se tourne vers l’intégralité de l’équipe en ouvrant les bras. Lisbon, elle, tourne son regard vers Patrick, qui a l’air à la limite du fou-rire en voyant Cho acquiescer, Van Pelt prête à étrangler Lavoro, Lisbon dépassée, et Rigsby gêné. En quelques secondes, Eli a transformé l’ambiance de réflexion intense de l’équipe en une atmosphère d’incompréhension où ceux qui ont dû passer plusieurs heures pour pouvoir comprendre Lavoro, ont été compris par ce dernier en à peine une seconde.
- Même moi, je n’ai jamais osé faire ça. Mais tout ce qu’il dit est vrai, affirme Jane.
- Là n’es pas la question. Que Rigsby mène l’interrogatoire si ça vous chante, mais pourquoi vous faut-il Lavoro avec lui ?
- Parce qu’il vous parlera de Numéro 7 s’il me voit, affirme Eli.
Un silence s’ensuit. Comment Lisbon a-t-elle pu perdre le contrôle aussi vite ?
- Grace, je voulais vous dire… commence Patrick.
Il commence à murmurer sa conversation avec Van Pelt. Quant à Lisbon, après quelques secondes de réflexion, elle renonce à lutter :
- Très bien. Rigsby, allez-y. Monsieur Lavoro, pour l’amour du ciel, ne provoquez pas plus de chaos que vous ne l’avez déjà fait.
Eli passe devant Teresa Lisbon, et s’arrête à son niveau, juste à côté d’elle. À voix basse, il lui murmure :
- Juste en passant, vous croyez vraiment que ce n’est que de la fascination que vous éprouvez pour votre consultant ?
- Hors de ma vue ! ordonne-t-elle.
- Pardon, s’excuse Lavoro. J’ignorais que j’avais raison à ce point-là.
Rigbsy se lève et se met dans le dos de Lavoro. Il pose sa main sur l’épaule du jeune homme, et lui conseille d’une voix impérieuse :
- Allons-y, Monsieur Lavoro. Mais je vous ai à l’œil.
Lavoro paraît alors amusé. Il se tourne une première fois vers Patrick, en sachant que cet amusement provient de lui. Puis, il se tourne une seconde fois vers Melissa. Sans émettre le moindre son, il remue les lèvres pour prononcer les mots :
- Je vais réussir.
Melissa lui répond de cette même manière complètement muette :
- Je te fais confiance.
Rigsby et Lavoro disparaissent alors du champ de vision de Lisbon. Elle attend quelques secondes, puis se retourne. Les deux hommes ne sont plus là. Et, alors que Melissa se rapproche d’eux, Lisbon, au bord de la crise de nerf, force Patrick à lui faire face. Les mains sur les hanches, d’un mouvement de tête contrarié, elle lui demande :
- Dites-moi que ça fait partie d’un de vos plans.
- En fait, ça fait partie de son plan à lui, dit-il en montrant la direction dans laquelle Eli est parti. En revanche, ce qu’il ne sait pas, c’est que son plan est imbriqué dans mon plan. Vous me suivez ?
- Non, je ne vous suis pas ! dit-elle en serrant les poings.
Elle les remue dans le vide, crispée, et grogne entre ses dents, d’une vois stridente :
- Je vais le piler, je vais les piler, tous les deux, je vais les piler tous les deux !
- Vous êtes mignonne quand vous vous énervez. Vous faites cette grimace ridicule qui vous rend plus humaine, souligne Patrick. Je devrais vous contrarier plus souvent.
Elle râle dans un grognement bien sonore, puis s’en va d’un pas pressé pour observer l’interrogatoire de Philipps depuis l’extérieur, au travers de la glace sans tain. Elle ne supporte plus ces jeux de caractère auxquels jouent Lavoro et Jane. Jouer avec sa tête ? Ils ne comprendront jamais que les pensées des gens sont ce qu’ils ont de plus cher et qu’ils doivent leur laisser cette intimité absolue ? Se servir de leurs émotions et de leurs ressentiments pour les mener à bout, ce n’est plus de la manipulation, c’est de la perversité.
« Je devrais vous contrarier plus souvent », répète-t-elle dans sa tête. « S’il me contrarie ne serait-ce qu’une seule fois, je lui rase la tête. »
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Message  Johel Lun 12 Mar 2012 - 9:09

:haha: La tornade Eli est passée dans l'open-space du CBI bravo
Il est pire que Jane qui, comme il le reconnait lui-même, n'aurait jamais osé faire "ça"
Chaque agent à droit à son étude de caractère, j'aime surtout la réaction de Cho...imperturbable quoi qu'il arrive...
Quand à la remarque glissée à l'oreille de Lisbon lol1
Les chamailleries finales mériteraient de figurer dans un épisode de la série...en fait tout le chapitre le mériterait. Wink
On va voir ce que tu nous réserves pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Sweetylove30 Lun 12 Mar 2012 - 12:12

omg un chapitre à mourir de rire lol1 joie
Quand Eli fait l'étalage de ce qu'il ressent sur chaque membre de l'équipe, c'était juste ... parfait, et comme c'est toi qui écris cette fic, je dirais que tu les as bien cerné bravo
Comme le dit Johel, la tornade Eli est passée, laissant sur son passage plus de questions que de réponses, et pas forcément sur l'enquête.
J'aime bien ce qu'il glisse à l'oreille de Lisbon, peut-être que ça va faire avancer les choses entre eux hein
Maintenant va savoir si le fait qu'il soit présent lors de l'interrogatoire va vraiment faire parler Philipps, j'espère que oui.
Il me tarde de lire la suite de cette merveilleuse fic hysteriq hysteriq hysteriq
Encore un grand :bravo1: et merci
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Message  Irajonas Mar 13 Mar 2012 - 0:33

Pourtant, la "manoeuvre" d'Eli a été faite dans un but précis. De la même manière, Jane a effectivement une idée derrière la tête, et l'a laissé faire dans un but précis.
Je prépare le chapitre 4 : "Tel est pris..." avec un soin tout particulier, qui prendra (peut-être) un peu plus de temps. J'essaie de mettre en scène des manoeuvres de Jane tel qu'on le connait, et force est de constater que ce n'est pas chose aisée...

Dans l'attente, merci beaucoup, beaucoup, Johel et Sweetylove30 ! Vos réactions me boostent et me mettent en confiance !

EDIT :

Finalement, je poste les deux premiers actes du Chapitre 4. La situation a plus vite évoluer dans ma tête que ce que je croyais.

Chapitre 4 : Tel est pris…
Acte 1

- Venir sur mon lieu de travail ne vous suffisait pas, il fallait que je vienne sur le vôtre ? demande Philipps alors que Rigsby entre dans la salle.
Joseph Philipps s’efforce de garder une contenance devant la carrure imposante de Rigsby. Celui-ci a l’intuition qu’il a en face de lui un type « à l’avocat facile ». Un type qui appellera ses avocats dès qu’il aura l’impression que les questions l’accusent, même indirectement. Il lui faut donc faire preuve de diplomatie. Y aller en douceur.
Lorsqu’Eli entre dans la salle, l’expression de Philipps se change brutalement en nervosité.
- Qu’est-ce qu’il fait là, le nerveux ?
- Calmez-vous, monsieur Philipps. Eli Lavoro est là pour que vous nous aidiez avec lui à éclaircir des zones d’ombres que votre collaborateur semble avoir volontairement laissées, affirme Rigsby d’un ton qu’il veut rassurant.
- Pourquoi nous n’allez pas directement demander à Carbot ? rétorque Philipps.
- On a essayé. Il s’est enfuit. Lorsqu’on a vérifié le casier dans lequel il fouillait avant qu’on ne l’interrompe, on s’est aperçu qu’il manquait un dossier. Celui de Numéro 7.
- Encore lui ? J’ai déjà dit tout ce qu’il y avait à dire sur Numéro 7.
- Pourquoi vous ne nous dites pas son nom ?
Philipps toise Rigsby comme s’il n’était qu’un bureaucrate parasite. Eli regarde Philipps, et à peine le chimiste croise-t-il le regard du jeune empathique que ce dernier le force à tenir le regard avec lui.
- Vous saviez que Carbot avait disparu. Vous n’avez pas ressenti de surprise. Qui vous l’a dit ?
- Vous recommencez ? Je vous ai déjà dit, c’est impossible que vous ressentiez les émotions des autres ! s’exclame Philipps.
Il tapote ses temps du bout de l’index.
- C’est dans votre imagination ! Vous êtes malade !
- Restez respectueux, Monsieur Philipps, s’il vous plaît, l’enjoint Rigsby.
- C’est un schizophrène ! Il est instable, il ne devrait même pas être là !
- Vous avez dit exactement la même chose à Numéro 7, rétorque Eli du même ton haineux que celui de Philipps. Aaron m’a fait part de vos présomptions. Numéro 7 était comme moi, tout sauf schizophrène, mais parce que son comportement vous paraissait – et simplement paraissait – chaotique, vous l’avez diagnostiqué comme tel. Vous avez simplement associé les symptômes qui concordaient, et vous avez essayé d’en faire un légume.
Il s’assoit à côté de Rigsby, sans ajouter le moindre mot. Sa respiration est ample, comme une colère contenue, et une haine sans logique ni raison. Il sent que Philipps couve un dégoût envers Eli. Oui, du dégoût. Comme un racisme profond, mais ce n’est pas du racisme…
- Qui est Numéro 7 ? répète Rigsby.
- Un cas clinique très instable. Il a essayé à plusieurs reprises d’étrangler des infirmières, sous prétexte qu’elles « avaient l’air de comploter contre lui ».
- Vous ne répondez pas à ma question, monsieur Philipps.
Il bascule vers l’arrière, s’adossant à son siège, se donnant une allure dégagée et insolante.
- J’attendrai mon avocat pour répondre à cette question.
- Pas la peine, j’en sais déjà assez, rétorque Eli. Vous détestez les malades mentaux. Tous ceux qui ne vous paraissent pas « normaux ». Vous ne voulez pas les soigner, vous voulez les neutraliser.
- Comment osez-vous ?
- Ils ne sont pas humains, pour vous. A vos yeux, je ne suis qu’une anomalie. Tout vos médocs, ils ne sont pas là pour me soigner, c’est une camisole pour me mettre en cage. Tout ce que vous voulez, c’est me voir enfermer.
- Vous voir enfermer ? Ce serait un rêve devenu réalité. Vous êtes dangereux, et vous le savez, Monsieur Lavoro, répond Philipps.
- Vous êtes…
Eli n’a pas le temps de finir sa phrase. Patrick fait alors irruption dans la salle.
- Rigsby ? Vous pouvez relâcher Philipps, annonce-t-il.
- Quoi ? s’étonne l’agent du CBI.
- J’ai trouvé le coupable.
Il donne un signe de tête vers Eli.
- Vous êtes vachement doué, mais vous avez fait une erreur, Eli.
- Pardon ? s’exclame Eli. J’ai essayé de vous le prouver, j’ai rien fait ! Je n’ai pas tué Aaron, je n’aurais jamais pu !
- On a regardé les appels téléphoniques de Melissa. Personne n’a appelé entre le moment où on a retrouvé le corps d’Aaron et le moment où je vous ai ramené auprès d’elle.
- Quoi ? s’exclame Eli, outré. C’est impossible !
- Nous mettre sur la piste de Carbot, puis de Philipps, puis de Numéro 7, c’était finement joué. Vous y alliez crescendo, mais c’est devenu évident au moment où Numéro 7 est entré en jeu. Carbot est trop idiot, malgré tous ses diplômes, pour vouloir tuer Aaron. Philipps ? C’aurait fait le coupable idéal. Mais Numéro 7, un type mystérieux, dont on ignore l’identité, c’était beaucoup plus tentant.
Eli semble ressentir un malaise. Comme si quelque chose qu’il voulait garder caché se révélait soudain au grand jour. Pourtant, il s’efforce de garder un visage détendu et froid.
- Vous saviez que Philipps nous parlerait de Numéro 7. Mais nous faire croire que quelqu’un imitait votre mouvement-signature, c’était là votre première faute. Vous avez tué Aaron, vous saviez comment.
- Je vous faisais confiance ! s’exclame Eli, empli de colère et d’une sensation de trahison. Je n’ai rien fait, je pensais que vous me croiriez !
- J’ai failli y croire. Mais quand j’ai vu que personne n’avait appelé, c’est là que j’ai compris. J’imagine que vous avez envoyé un SMS à Melissa pour qu’elle joue le jeu. Et quelle actrice !
Patrick applaudit, avec un grand sourire.
- Numéro 7 n’a jamais rien eu à voir avec Aaron. Il n’avait aucune raison de lui en vouloir. Quel que soit la hauteur de votre talent, vos erreurs sont de même hauteur.
Patrick laisse son sourire s’évanouir. La colère grandit en Eli.
- C’est fini, Eli. Il n’y a qu’une chose que je ne comprends pas : comment vous avez fait pour voler le dossier de Numéro 7 ? Vous avez un complice ?
- Si vous ne me croyez pas, Monsieur Jane, je n’ai plus rien à vous dire, rétorque Eli.
Patrick se redresse, satisfait. Il met une main dans sa poche, et dit à Rigsby :
- Passez-lui les menottes, il nous a montré qu’il aimait ça.
Puis, il se tourne vers Philipps, qui observait jusque-là la scène, aussi hébété que Rigsby.
- Vous êtes libre de faire exactement ce que vous voulez, Monsieur Philipps !
Patrick sort de la salle d’interrogatoire. Eli va pour se lever, et se ruer sur Patrick, mais Rigsby et plus rapide, et plaque Eli contre le mur.
- Pas si vite ! s’exclame-t-il.

Acte 2
Lorsque Rigsby pousse un Eli menotté hors de la salle d’interrogatoire, c’est un spectacle étrange qui s’offre à lui.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? s’exclame-t-il sans lâcher le jeune homme.
Grace Van Pelt est isolée sur le côté. Lisbon et Cho sont en position de tir, le visage tendu. Face à eux, Melissa tient Patrick fermement contre elle. Contre la tempe du consultant, le caresse le canon d’un Glock tenu par Melissa. Son visage n’a plus rien de la douceur et de la fragilité que Rigsby avait lu sur elle lorsqu’il lui avait préparé un café, en blaguant sur la qualité dudit café.
- Relâchez Eli, Agent Rigsby, ordonne-t-elle.
- Calmez-vous, Melissa ! propose Patrick d’une voix qui se veut calme, tendant les bras sur les côtés. Calmez-vous, votre thé n’était pas si mauvais que ça…
- Taisez-vous ! s’exclame-t-elle. Je suis trop habituée aux techniques d’Eli, ne me dites pas un mot.
- Ok, ok…
- Lâchez votre arme, Mademoiselle DeLoca, conseille Lisbon. Vous n’arrangez en rien votre situation.
- J’ai dit : Relâchez Eli !
Patrick regarde Eli. Les deux hommes ont l’air de se jauger mutuellement.
- Vous pouvez la calmer, Eli, dit-il. Vous pouvez la raisonner.
- Je n’en éprouve pas la moindre envie, répond Eli calmement. Relâchez-moi, faites ce qu’elle vous dit.
Melissa presse plus fort le canon de l’arme sur la tête de Patrick, qui se redresse avec inquiétude.
- Je commence à être impatiente, là, dit-elle.
- Rigsby, faites ce qu’elle dit, ordonne Lisbon. Mais, Mademoiselle DeLoca, vous n’irez pas bien loin, nous vous retrouverons.
- J’en doute. Eli est un génie, non ? Il trouvera un moyen pour qu’on disparaisse.
Alors que Rigsby libère Eli de ses menottes, celui-ci, d’un ton désinvolte, se masse les poignées en disant :
- Merci.
Il s’avance doucement dans l’atmosphère de tension, qui lui apparaît comme un dôme brumeux, entourant Lisbon, Van Pelt, Cho, Patrick et Melissa. Doucement, comme s’il traversait le couloir d’une galerie commercial, il contourne Patrick, et marche aux côtés de Melissa, qui recule sans relâcher la pression sur Patrick.
- Restez ici, ou vous ramasserez son crâne par terre.
Toute l’équipe de Lisbon reste immobile. Espérant un instant de faiblesse, Lisbon et Cho gardent Melissa en joue. Ils n’ont aucune intention de tirer, mais ils ne peuvent baisser leur garde. Ce serait risquer de voir Melissa DeLoca leur tirer dessus pour pouvoir mieux s’enfuir.
Comment avaient-ils pu se laisser berner ainsi ? Tout ça parait à Lisbon si évident. Melissa était parfaite comme complice. Elle attirait la compassion, elle inspirait la douceur. Eli Lavoro pouvait mettre son plan à éxécution sans problème, l’ajustant selon les émotions qu’il captait.
Avant de disparaître dans les couloirs du CBI, le jeune homme fixe Lisbon du regard :
- Avouons que vous vous êtes laissée aveugler par les illusions, Agent Lisbon.
- À quel moment croyez-vous que j’ai gobé votre histoire, Monsieur Lavoro ?
Eli ne sourit pas. Il se contente de fermer le poing, gardant son index et son majeur tendu. Il montre ses propres yeux du bout de ces doigts, et conclut :
- C’est dans le regard qu’on lit ce qu’on veut, Agent Lisbon.
Il la fixe du regard pendant quelques secondes, puis s’enfuit avec Melissa, tenant Patrick en otage.
Quelques minutes s’écoulent, pendant lesquelles Lisbon et son équipe refuse de bouger, de peur d’un geste désespéré de la part de Lavoro, ou de DeLoca. Puis, ils se ruent aux talons des jeunes gens. Ils se retrouvent devant les portes du CBI.
Aucune trace de Melissa DeLoca, ou d’Eli Lavoro. Il n’y a que Patrick, parterre, visiblement assommé.
- Cho, Rigsby, faites le tour du bâtiment. Van Pelt, inspectez les routes, tout de suite !
Lisbon se penche près de Patrick Jane, soudainement inquiète.
- Jane, réveillez-vous ! Dites-moi exactement ce qu’il s’est passé !
Trois secondes s’écoulent. Puis Patrick lève la tête vers Lisbon.
Aucune trace de coup sur le visage de Patrick. Celui-ci n’a pas l’air paniqué. Il n’a pas l’air inquiet. Ni choqué. Il se redresse sur ses mains, époussette sa veste, puis – à la grande surprise de Lisbon – lui sourit.
- Si vous les trouvez, je promets de me raser la tête. En plus d’arrêter les crêpes, lui dit-il.
****
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Dernière édition par Irajonas le Mar 13 Mar 2012 - 2:17, édité 1 fois (Raison : Fini les deux premiers actes plus vite que prévu)
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Message  Johel Mar 13 Mar 2012 - 9:12

Il est clair que quand Jane a amené Eli au CBI il avait une idée derrière la tête, un de ses fameux coup foireux...
Le fait d'envoyer Eli pour l'interrogatoire n'était pas anodin...
Maintenant vu ce qui s'est passé je ne sais plus quoi penser, Eli semble le "coupable idéal", pourtant j'ai la très nette impression que tu nous manipules, comme le ferait Jane...d'ailleurs sa réaction finale m'amène à me dire que cette prise d'otage fait partie du plan du consultant scratch
J'ai hâte de lire la suite...j'adore me faire "balader" de cette façon cross
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Message  loelia2007 Mar 13 Mar 2012 - 20:22

j'adore... vivement la suite super
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Message  Sweetylove30 Mer 14 Mar 2012 - 0:08

Johel a écrit:Il est clair que quand Jane a amené Eli au CBI il avait une idée derrière la tête, un de ses fameux coup foireux...
Le fait d'envoyer Eli pour l'interrogatoire n'était pas anodin...
Maintenant vu ce qui s'est passé je ne sais plus quoi penser, Eli semble le "coupable idéal", pourtant j'ai la très nette impression que tu nous manipules, comme le ferait Jane...d'ailleurs sa réaction finale m'amène à me dire que cette prise d'otage fait partie du plan du consultant scratch
J'ai hâte de lire la suite...j'adore me faire "balader" de cette façon cross

je sais, je cite beaucoup les messages de Johel, mais en même temps, elle dit exactement ce que je pense alors hein
Je t'avoue que là je suis un peu perdue, Eli est-il ou pas le tueur? Melissa est-elle ou pas sa complice?
J'ai compris que la prise d'otage était du bluff, mais je ne comprends pas vraiment où Jane veut en venir en faisant ça, mais Eli ne semblait pas savoir pour ce qu'allait faire Melissa.
Poste nous vite la suite que je puisse cesser de me torturer l'esprit cross
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Message  Irajonas Mer 14 Mar 2012 - 0:20

La boucle est bientôt bouclée... du moins, pour cette affaire. Encore quelques manoeuvres avant que les fils se démêlent. J'envisage deux autres fanfictions dans la continuité!

Acte 3
Le soir tombé, Philipps descend de sa voiture, escorté par Cho et Rigbsy qui l’accompagnait, le suivant avec le SUV du CBI. Alors qu’il s’approche de la porte de sa maison, s’apprêtant à passer le seuil pour se réfugier dans son domicile, il repose la question une fois encore aux agents du CBI :
- Donc, vous êtes sûr que c’est Lavoro le coupable ?
- Il a le mobile, il a les facultés pour tuer Aaron comme il l’a été, commence Rigsby.
- Il nous a dit lui-même ne pas avoir d’alibi, continue Cho.
- Et, même s’il y avait encore un doute, il a pris en otage et menacé la vie d’un homme. Un Consultant du CBI qui plus est. Dans tous les cas, il sera arrêté.
- Bien. Je ne me fais pas de soucis sur vos compétences. Vous l’attraperez, et vous l’arrêterez. Ce type est dingue.
- Ca, on l’avait bien compris, grommelle Cho. Vous êtes sûr que vous ne voulez pas de protection rapprochée, au cas où Lavoro viendrait s’en prendre à vous ?
- Non, je n’ai pas besoin de chiens de garde montrant les crocs dans mon jardin. Sauf votre respect, bien sûr, ajoute précipitamment Philipps.
- Je ferai semblant de ne pas avoir entendu, répond Cho. Si jamais Lavoro venait à se montrer, n’hésitez pas à nous appeler.
- Bien sûr. Bien sûr. Bonne nuit, messieurs. Et dites merci à votre pote blondinet, il a bien joué avec le petit déglingo.
Lorsque Philipps disparait enfin de leur vue, et que Cho et Rigsby reprennent le chemin du SUV, les deux agents partagent une pensée commune :
- J’aime pas ce mec, disent-ils en même temps.
Ils se regardent, surpris, avant de prononcer, encore une fois en même temps :
- Moi non plus.
- Tu me gonfles, Rigsby, dit Cho.

Acte 4
Dans l’open space, Van Pelt, Jane et Lisbon sont assis en triangle. Jane est penché en avant, et explique :
- Eli a lu dans vos émotions pour pouvoir provoquer celles dont il avait besoin, et les ressentir au moment où j’irai l’accusé. C’était le meilleur moyen pour que Philipps soit convaincu que nous l’accusions et qu’il avait quelque chose à cacher. Il était outré – comme Van Pelt – de découvrir que j’avais « trahi » sa confiance, il avait besoin de l’embarras de Rigsby d’avoir un secret découvert, de ressentir votre perte de contrôle, Lisbon, et il lui fallait tout de même la froideur de Cho pour ne pas perdre pied.
- Alors, quand vous lui avez dit que DeLoca n’avait pas reçu d’appel… commence Lisbon.
- C’était un mensonge, termine Jane.
- Il y a effectivement eu un appel émis depuis une cabine téléphonique dans le centre de Sacramento, informe Van Pelt.
- Mais vu que Philipps n’a pas réagi, je crois que ce n’est pas lui qui a donné ce coup de téléphone.
- Donc, ce n’est pas lui le coupable.
Patrick sourit.
- Non, mais si, mais non… Peut-être. Rien ne prouve que la personne qui a appelé Melissa DeLoca est l’assassin. Cela dit, je reste convaincu que Philipps n’est pas étranger au meurtre. Il n’a pas tué Aaron Balket, il n’a pas les moyens de reproduire la technique d’Eli. En revanche, il peut très bien l’avoir assisté.
- Vous pensez à Carbot, à Numéro 7 ?
- A l’un, à l’autre, ou aux deux, répond Patrick.
- Le problème, c’est que, maintenant que Philipps croit que nous accusons Eli, nous ne pouvons plus rien lui demander concernant l’identité du patient mystère.
- Il y a une raison pour laquelle Philipps n’a pas dévoilé l’identité de ce patient, et je finirai par la découvrir. Mais, maintenant qu’Eli est en fuite, l’assassin va très certainement savoir qu’on est sur sa piste. Maintenant, deux solutions : soit il s’en prendra à Philipps, en mettant ça sur le dos d’Eli, soit c’est Philipps, et il tentera quelque chose pour faire disparaître les dernières preuves qui pourraient l’accuser. Dans les deux cas, nous pouvons être sûrs que nous aurons le vrai meurtrier cette nuit.
Patrick recule sur sa chaise, croisant les jambes.
- Et Lavoro, dans tout ça, il est où ?
- Je ne préfère pas vous le dire. Et vous devriez éviter de dévoiler la supercherie à Cho ou Rigsby. S’il n’y a que nous trois qui savons qu’Eli et Melissa sont innocents, nous aurons plus de chance de coincer l’assassin.
Lisbon fait une grimace.
- Je n’aime pas votre plan. Si Philipps est innocent, on risque sa vie. Et comment pouvez-vous être sûr que ni DeLoca ni Lavoro ne sont coupables ?
Patrick sourit de nouveau. Ce même sourire mélangeant satisfaction et amusement.
- Cette idée, c’est la sienne. Avec quelques suggestions de ma part. Ce gamin est doué, mais il subit les émotions extérieures qu’il ressent. En ce qui concerne la prise d’otage, il n’était pas vraiment d’accord avec cette idée. Melissa non plus, d’ailleurs.
Il pointe Lisbon du doigt.
- Pensez-vous que Lavoro est suffisamment malin pour me doubler ?
- Il n’est pas John Le Rouge, mais il faut avouer qu’il a de la ressource.
- Justement. Je veux éviter qu’un autre John Le Rouge ne voie le jour. Si l’on montre à Lavoro que ses facultés peuvent être employées pour empêcher les mauvais de s’échapper, on peut rayer tout risque qu’il ne devienne un autre John Le Rouge.
- Et Aaron Balket, dans tout ça ?
- Grâce au plan que j’ai conçu avec Eli, nous trouverons son assassin. Et justice sera faite, dit Jane en tendant les bras vers Lisbon, par vos mains.
Lisbon, sceptique comme à l’accoutumée, se tourne vers Van Pelt, qui n’a pas dit un mot jusqu’alors.
- Vous avez marché avec lui sans rien me dire ?
- Il fallait que ça ait l’air crédible, s’excuse-t-elle. Et c’est plus crédible si vous y croyez, patron.
Patrick applaudit.
- Donc, on est d’accord ! En attendant, qui veut des crêpes ?

Acte 5
Dans le noir, Carbot est ligoté. Bâillonné. Les yeux bandés. Il ne peut ni voir, ni parler, ni bouger. Tout ce qu’il peut, c’est entendre cette voix préenregistrée de femme, qui lui répète, encore et encore :
- Fou ou génie ? Fou ou génie ? Fou ou génie ?
La répétition de ces trois mots frappe son cerveau comme un marteau, comme une pensée obsessionnelle qui s’incruste dans le moindre recoin de son esprit.
Et cette voix ne lui est pas inconnue. Non, au contraire. C’est une voix très familière. Mais il a dû être drogué, d’une manière ou d’une autre, car il n’arrive pas à donner un visage à cette voix.
Il essaye de parler, mais ses mots sont étouffés par le bâillon. Il essaye de remuer ses poignets, ses mollets, mais rien n’y fait : il lui est impossible d’échapper à cette voix.
- Fou ou génie ?
L’enregistrement passe maintenant en boucle depuis près de six heures. Carbot n’a ni bu, ni mangé, ni même uriner. Il est juste assis, paralysé, attaqué sans discontinuité par ces mots. Jusqu’à ce qu’une présence se fasse ressentir par-dessus son épaule. Le souffle chaud d’une femme qui lui dit :
- J’ai la réponse, vous voulez l’entendre ?
Carbot commence à pleurer. Il ne peut répondre, alors, la femme laisse la phrase préenregistée se prolonger. Encore. Et Encore.
Le pire ? C’est qu’à l’odeur, il a la sensation qu’il connaît le lieu dans lequel il est enfermé.

Acte 6
Eli et Melissa sont enfermés. L’endroit est extrêmement étroit, ils sont collés l’un à l’autre. Ils ne bougent pas, ils ne font pas de bruit. Ils ne doivent pas se faire entendre, ni repérer. À tout moment, il leur faudra sortir, mais il leur faudra attendre le bon moment.
Ils ignorent même si quelqu’un peut les entendre. Ils n’entendent rien eux-mêmes. Ils ne voient rien de l’extérieur. Ils n’attendent qu’une chose : qu’Eli « ressente » une émotion passer. Pour pouvoir agir. Dans l’intervalle, une question taraude l’esprit de Melissa. À voix basse, elle se sent obliger de lui dire :
- Eli… j’ai réfléchi. Ça m’a fait peur, mais je me suis demandé comment j’aurais réagi si ça avait été toi au lieu d’Aaron.
- J’aurais préféré que ce soit moi, répond-il.
- Pas moi. Est-ce que tu continuerais à prendre tous ces risques si, toi et moi, c’était différent de ce que tu crois ?
Eli, malgré le manque d’espace qu’ils partagent, tente de regarder Melissa dans les yeux.
- Si c’est le cas, tu as réussi à bien me le cacher, lui répond-il, toujours à voix basse.
- Je veux que tu attrapes celui qui a tué Aaron. Mais, je t’en supplie… Fais qu’il ne t’attrape pas avant.
Comme pour couper court à leur conversation, Eli ressent, de manière éloignée, comme l’écho d’une voix au loin, une sensation de panique. De l’empressement. L’envie de s’exiler. La peur d’un secret dévoilé.
Et une autre sensation. Une qui, au lieu de trembler, vibre. La nuance est à peine perceptible, mais suffisante pour qu’Eli puisse réaliser qu’il y a plus d’une personne. Une vibration profonde, qui tend à se répéter, comme un riff de guitare trop bas pour être perçu à la première écoute. Une vibration constante, d’une omniprésence telle qu’elle ressemble à une hantise. Un besoin de répondre à un sens de la justice propre. D’obtenir vengeance d’une faute. Une faute qui n’a son importance que pour la personne qui ressent cela. Une vibration dans tous les os, une pulsion profonde, irrépressible.
Une vibration rouge.
- Melissa, murmure-t-il. Passe-moi ton téléphone. Ca urge.

****
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Message  Sweetylove30 Mer 14 Mar 2012 - 11:51

Donc, si je comprends bien, Eli et Melissa n'ont rien fait, tout ça c'était une mascarade et seuls Jane et Grace le savait. En même temps, c'est vrai que moins ils étaient à le savoir et mieux c'était.
Il semblerait que Carbot soit lui aussi innocent, et que le coupable soit une femme, mais qui? Je ne vois pas d'autres femmes dans ton histoire, ce qui veut dire q'un nouveau personnage va faire son apparition.
Tout ça devient de plus en plus intéressant et Eli m'intrigue toujours autant, c'est étrange sa faculté de pouvoir ressentir les émotions des autres, même sans les voir.
Il ne me reste qu'à attendre la suite :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Johel Mer 14 Mar 2012 - 17:33

J'avais donc bien compris en pensant que la prise d'otage était un plan du consultant pour faire réagir Philipps...
La liste des suspects se réduit à "peau de chagrin"...
Carbot est prisonnier, Eli et Melissa innocentés par Jane...Reste Philipps et n°7 (la femme scratch )
Ou sont donc Eli et Melissa ? Qui est à l'origine de la "red vibration" que ressent Eli ?
Il me faut la suite avant de cross
En tout cas bravo pour cette histoire.
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Message  Irajonas Mer 14 Mar 2012 - 18:46

Les masques tombent à peine, là. L'acte est bref, mais déclenche le dénouement à venir. En réfléchissant, on peut comprendre la logique. Mais il y aura une explication rationnelle plus tard !

Chapitre 5 : …Qui croyait prendre
Acte 1

Joseph Philipps se laisse tomber dans son fauteuil. Il vient juste d’allumer un feu de cheminée.
Il vit seul. Sa femme l’avait quitté cinq ans auparavant, à cause de son obsession, hybride de fascination et d’aversion envers les malades mentaux.
Tout ça à cause de son frère, Samson. Un schizophrène clinique. Il disait entendre des voix lui dicter sa conduite. Juger ses actes. Le convaincre que sa famille lui voulait du mal. Il avait développé un comportement paranoïde, au point d’agresser Joseph avec un couteau. En légitime défense, Joseph avait poignardé Samson.
Depuis, il est hanté. Il n’a qu’une idée en tête : éradiqué ces maux qui détruisent le comportement, la normalité. Qui n’est pas normal est destructeur.
Pour Philipps, le schizophrène n’avait plus d’identité, ne méritait plus d’avoir une identité. Ce n’était plus une personne, c’était à peine « quelque chose ». Un simple numéro sur un corps.
Numéro 1 avait été un cas clinique de schizophrénie diagnostiquée avant l’apparition des symptômes les plus marquants. Les premiers signes de dépression apparus, Carbot avait amené Numéro 1 à Philipps. La dépression fut engloutie par le traitement expérimental, et ce fut un succès. Numéro 1 redevint un homme du nom de Samuel Brett.
Numéro 2 avait fait l’expérience de plusieurs vagues de dépression et de paranoïa. Il affirmait entendre dans sa tête une voix l’insulter à longueur de journée, le juger, le diminuer. Selon les observations, le schéma psychotique semblait trouver l’origine dans des sévices sexuels reçus durant la petite enfance. Le traitement expérimental mis plus de temps, mais fut un succès. Il redevint Peter Crofford.
Numéro 3 et 4 étaient des jumelles avec la même construction psychotique. Seul cas de gémellité que Philipps a pu relever dans ses recherches sur la schizophrénie, Numéro 3 et 4 assuraient entendre la voix de l’autre jumelle dans sa tête. Numéro 3 et 4 étaient toujours en observation, mais montrant des progrès prometteurs.
Numéro 5 et 6 étaient des cas apparentés à Numéro 2, mais qui semblaient mettre plus de temps à venir à bout du mal qui les habitait. La dépression était toujours là, les voix aussi, mais la paranoïa s’atténuait de semaines en semaines. Joseph Philipps était confiant.
Mais Numéro 7… Numéro 7 ne montrait aucun signe d’évolution positive. De mois en mois, la folie avait gagné Numéro 7 avec plus d’ampleur. L’étrange perception de Numéro 7 avait fini par convaincre le patient de sa possibilité à anticiper l’avenir. Et, quels que soient les efforts de Philipps, rien n’y faisait : Numéro 7 continuait de croire en cette possibilité. Numéro 7 se croyait supérieur.
Jusqu’à ce que Numéro 7 apprenne l’existence d’Eli Lavoro. À cet instant-là, Numéro 7 sombra dans le mutisme. Et puis, petit à petit, Numéro 7 se remit à parler. Mais son vocabulaire se limitait à des murmures, des conversations solitaires, des phrases qui ne semblaient avoir aucune logique. Philipps y vit un moyen de trouver une solution pour Numéro 7. Mais pour cela, il fallait sortir des sentiers battus. Prendre des risques que personne n’avait pris.
Aaron Balket était au courant de tout cela. Et, lorsque Philipps a appris la mort de Balket, il en était sûr, les autorités finiraient par remonter jusqu’à Numéro 7, puis jusqu’à lui. Mais maintenant qu’Eli Lavoro était inculpé du meurtre de Balket, tout était différent. Il pouvait se reposer sur ses deux oreilles.
Sauf que. Lorsqu’il entend la porte de sa cave claquer, il sursaute. Mais il ne peut pas réagir. Numéro 7 se tient devant lui, un pistolet calibre 9mm à la main. Numéro 7 ne laisse pas le temps à Joseph Philipps de parler. Le pistolet se lève, la bouche du canon se retrouve face au chimiste.
Et Numéro 7 tire.

****
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Message  Johel Mer 14 Mar 2012 - 21:30

Hey ! Reviens ici ! Tu ne peux pas nous laisser comme ça ! qui est ce n° 7 scratch
On comprend l'origine de la "haine" de Philipps pour les malades mentaux hall
Mais on a un suspect de moins...enfin...il semble que n°7 a tiré sur Philipps....maintenant avec toi...cross
Tu nous mènes en bateau, j'en suis sûre...
Cette fic est décidément excellente, j'attends avec impatience la suite :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Ven 16 Mar 2012 - 1:35

Acte 2
Du coin de la rue, dans leur SUV caché dans le noir, Rigsby et Cho entendent le coup de feu. Rigsby, qui avait commencé à s’endormir, se réveille brutalement, manquant de frapper sa tête contre le plafond de l’habitacle.
- Ça venait bien de chez Philipps ? demande-t-il.
- Oui. Mais je n’ai vu personne entrer, répond Cho.
- Ca veut dire que, qui que ce soit, il attendait Philipps chez lui.
- Appelle Lisbon, dit-lui qu’on va entrer.
Rigbsy compose le numéro de téléphone de Teresa Lisbon, mais c’est une voix d’homme qui lui dit :
- Salut Rigsby !
- Jane ? s’étonne-t-il. Passe-moi Lisbon, il y a du grabuge chez Philipps.
- Je te la passe tout de suite, mais tu veux bien ouvrir le coffre avant ?
- Le coffre ? répète Rigbsy sans comprendre.
Lui et Cho partagent un regard. Comme s’ils avaient une révélation, ils soupirent en même temps.
- Tu ne vas pas me faire croire qu’il nous a fait ce coup-là, dit Cho.
Ils sortent de la voiture en trombe, la contourne pour aller ouvrir le coffre. Les vérins s’actionnent doucement, et à l’arrière du SUV, dans l’étroit espace de rangement du coffre, sont allongés, presque en position fœtale, Eli Lavoro et Melissa DeLoca.
- C’était pas trop tôt, grogne Eli.
- Qu’est-ce que vous foutez là ? veut savoir Rigsby.
- C’est votre pote qui nous a planqués là, affirme le jeune homme en sortant du coffre. Il m’a dit qu’il se mettrait en route après que vous l’ayez appelé, mais il risque d’arriver trop tard.
- Qu’est-ce que vous en savez ? veut savoir Cho, sans savoir s’il peut faire confiance à Eli.
Le jeune homme qui se prétend empathique aide Melissa à sortir du coffre, et après s’être assuré qu’elle va bien – moralement – il exerce une légère pression sur son épaule, en lui disant :
- Tout ira mieux.
Melissa inspire un grand coup, et a soudainement l’air soulagée.
- Bien, dit Eli, avant de se retourner vers Cho. Agent Cho, vous avez entièrement le droit de douter de ma bonne foi, mais il y a trois personnes dans cette maison…
- Il n’y avait que Philipps dans la maison, quand on est arrivés, affirme Rigsby.
- Ou pas, répond Eli. J’ai ressenti trois émotions différentes, les trois étaient trop différentes pour venir de la même personne.
- Il nous remet ça…
- Plus vous doutez, plus on risque que Philipps soit tué ! J’ai besoin que vous m’aidiez. J’ai ressenti de l’obsession, couplée à la satisfaction d’arriver enfin « à son but ». La deuxième émotion, c’était de la terreur, c’était…
Eli se tape le front, semblant chercher ses mots.
- Une pulsation frénétique. Ca se répète, et la personne a peur, parce qu’elle ne sait pas… elle ne sait pas où elle est, ni ce qu’il se passe. La troisième, c’est de la douleur, une forte douleur physique, de la fièvre, et… C’est comme si c’était un gardien d’animaux qui découvrait qu’un de ses lions s’est échappé.
- Ça ne nous aide en rien, ça ne sert à rien, votre truc, quoi que ce soit, rétorque Cho. Vous ne servez à rien.
- Ils se sentent tous à l’étroit, le lieu où ils sont, c’est étroit, c’est sombre, et… c’est humide, affirme Eli. C’est dans…
- La cave, affirment Eli, Cho et Rigsby en même temps.
Cho et Rigsby sortent alors leurs armes, et se ruent vers la maison. Eli prend la main de Melissa, en la regardant dans les yeux.
- C’est elle, affirme Eli. J’ai encore besoin de toi, il faut que tu te concentres sur moi. Si je veux garder le dessus sur elle, j’ai besoin que tu te concentres sur moi.
Melissa se content d’acquiescer. Si Melissa est si bonne actrice, c’est parce qu’elle est douée pour simuler les émotions. Elle les simule tellement bien, qu’il lui arrive même de croire qu’elle les ressent vraiment.
Et pour Eli, c’est une chance.

Acte 3

- On y sera dans cinq minutes, affirme Lisbon dans la voiture. Si vous avez raison, tant qu’on n’est pas arrivés, c’est Lavoro qui gère la situation.
- Il comprendra vite comment convaincre Rigbsy et Cho, répond Jane. Là où il y a un problème, c’est qu’Eli va ressentir les émotions de Numéro 7. Si on tarde trop, ça peut se retourner contre lui.
- Comment pouvez-vous être sûr que c’est Numéro 7, et pas Carbot ?
- Cho et Van Pelt ont dit que « Philipps avait beaucoup entendu parler d’Eli ». Deux personnes, ça ne suffit pas pour employer cette expression. Il aura fallu que quelqu’un étouffe Philipps avec ce nom pour qu’il utilise cette expression.
- Et… ?
- Il a dit que Numéro 7 était un cas de schizophrénie qui faisait preuve d’obsession, et que le traitement a accentué cette obsession. Croyez-moi, c’est Numéro 7. Quand on arrivera, vous verrez, assure Patrick.
Lisbon fait une grimace. Elle refuse de croire qu’elle ait pu laisser Patrick l’entraîner là-dedans, laissant un suspect potentiel prendre le contrôle. Elle en vient à se demander pourquoi, même après tout ce temps, elle continue de lui faire confiance. Qu’est-ce qui la pousse à cela ? Les résultats ? Et combien de fois a-t-elle mis sa carrière, sa vie, en péril pour les idées de Patrick ?
Et bon sang, qui est ce foutu Numéro 7 ?

Acte 4
Cho donne deux coups de pied dans la porte d’entrée de la maison. Rigsby, lui, tend une lampe torche à Eli, puis suit son collègue coréen.
Rigsby traverse l’entrée, puis la cuisine. Puis, la salle de bain.
- RAS ! hurle-t-il.
- RAS ! crie Cho depuis la chambre à l’étage.
- Dans quelle maison vous vous croyez pour chercher la cave à l’étage ? beugle Eli depuis la porte d’entrée. Allez dans le salon, merde !
Alors que Cho descend les escaliers en cavale, Rigsby se dirige vers le salon. Il découvre la porte de la cave, entrouverte. Eli et Melissa le suivent, et Cho assure l’arrière. Au cas où.
- Elle sait qu’on est là, affirme Eli. Elle s’en doutait depuis le départ.
- Elle nous attend, alors ?
Eli baisse la tête, il ferme les yeux, l’air crispé.
- Je dois descendre en premier, assure-t-il. Elle ne me fera pas de mal.
Sur ces mots, il se jette sur la porte de la cave, avant même que Rigsby, Cho ou Melissa, n’ait eu le temps de le retenir.
- Attends, dit Cho en mettant sa main devant Rigsby.
Eli descend les marches, une par une. La cave est plongée dans le noir. Alors, il allume la lampe-torche que Wayne Rigsby lui a donné. Le faisceau de lumière, condensé, ne peut que l’empêcher de rater une marche.
La cave fait tout au bout un mètre quatre-vingt de haut. C’est un débarras, mais qui semble avoir été poussé de tous les côtés, le long du mur. Par terre, il n’y a que des feuilles. Alors, Eli lève sa lampe-torche.
Le faisceau lumineux s’arrête alors sur un Carbot bâillonné, attaché à une chaise, un bandeau devant les yeux. Il a l’air de pleurer. Tout autour de lui, c’est l’obscurité la plus totale. Alors, Eli dirige sa lampe-torche à droite.
Il voit Philipps étandu sur le sol, se tenant la jambe, le visage déformé par la douleur et la transpiration. Il est en pleurs, tout comme Carbot. Sauf que, alors que le professeur pleur de terreur, Philipps, lui, mêle terreur et douleur. Et désespoir, parce que le seul à venir à son secours, c’est un « déglingo ». Eli, de toutes ses forces, essaye de refréner ce désespoir mêlé de haine qui commence à monter en lui.
- Numéro 7 ? appelle Eli d’une voix forte.
Pour toute réponse, Eli sursaute lorsqu’il entend une vois préenregistrée dont il n’arrive pas à déterminer l’origine. Quelque part, dans le noir – l’horrible obscurité, l’inconnu total qui a toujours terrifié Eli comme la pire des phobies, un poste radio passe un message en boucle.
En sursautant, Eli laisse s’échapper la lampe-torche. Sous le choc, elle s’éteint. Dans le noir, quelque part derrière Carbot et Philipps, se tient une femme, qui lui dit :
- Bonjour, Eli.
Ce dernier recule, se penche et cherche frénétiquement la lampe-torche, tapotant des mains par terre. Cette émotion, c’est la sienne, et seulement la sienne. Elle aveugle tout.
- Tu cherches la lumière, Eli ? Le parfait Eli, celui que rien ni personne n’arrête ?
- Je ne suis pas parfait, Numéro 7.
- Fous-toi de ma gueule encore une fois, et je les tue tous les deux ! hurle Numéro 7, pleine de rage.
Doucement, les yeux d’Eli s’adaptent à l’obscurité. Ses pupilles se dilatent, et la rage émanant de Numéro 7 commence à naître en Eli. Sa respiration s’accélère, ses muscles se crispent. Sa vue d’adapte plus vite. Il voit la silhouette, petite, et fine, de Numéro 7. Elle allume la lumière, et il faut à nouveau quelques secondes pour que la vue d’Eli se réadapte.
- Cho, Rigsby, restez là-haut ! hurle-t-il.
Lorsque sa vue revient à la normale, il voit, et il reconnaît Numéro 7. Il l’avait vue, quelques temps auparavant, sans savoir qui elle était.
Elle aurait pu être belle, si elle ne gardait pas les yeux plissés et le front crispé, les lèvres tremblantes comme une junkie, semblant constamment réfléchir, trop réfléchir. Et parler avec elle-même, dans sa tête. Comment Eli avait-il pu passer à côté de ça ?
Le pire ? C’était que Philipps lui avait présenté un jour Numéro 7, sauf qu’il l’avait appelée Allison. Chez Philipps, lorsque Carbot, Aaron et Eli y avaient été invités pour qu’Eli puisse signer le contrat en tant que cobaye. Savoir à quoi s’attendre. Il avait été trop naïf.
Dans la soirée, il avait surpris Philipps frapper Numéro 7. Par réflexe, Eli avait réagi.
Le mouvement-signature. Philipps en avait souffert. Carbot l’avait vu, et avait calmé l’atmosphère. Eli avait cru que ça s’arrêterait là.
Lorsqu’il entendait Carbot et Philipps parler de Numéro 7, il n’aurait jamais cru qu’il s’agissait d’Allison.
- Tu devrais voir comme ils parlaient de toi, ces deux-là. Avant que tu débarques, c’était moi, la meilleure.
- Tu étais malade, Allison ! crie Philipps.
- La ferme ! hurle-t-elle. Si j’étais si malade, pourquoi tu me donnes un nom, et pas aux autres ?
Eli regarde Allison, Carbot, puis Philipps. Dans son dos, il entend les pas légers de Cho et de Rigsby, dans les escaliers.
Numéro 7 est comme lui. Elle ressent ce qu’il se passe autour d’elle. Et, comme on voudrait empêcher quelqu’un de regarder dans une direction en détournant son attention, Eli concentre toutes ses pensées sur la pitié qu’il éprouve pour Allison. Pour qu’elle ne se rende pas compte.
- J’en veux pas, de ta pitié ! Il faut que tu comprennes, j’étais la meilleure avant toi, mais ils continuaient à me traiter de folle ! Et toi, l’autre mioche disait que t’étais un génie. C’est quoi, la différence entre toi et moi ?
- C’est pour ça que tu as tué Aaron, c’est ça ? Parce qu’il a osé dire que j’étais meilleur que toi ?
Eli ressent de l’amusement. Celui d’Allison. Elle s’amuse de l’erreur d’Eli.
- Non, c’est pas pour ça, corrige-t-il en secouant la tête. Tu…
Il relève les yeux vers elle. Il ressent… de l’attachement. De l’envie obsessionnelle.
- Tu l’as tué parce qu’il m’éloignait de toi ? réalise Eli. Et merde, tu dois vraiment être complètement dingue ! RIGSBY, NON ! hurle-t-il.
Devant le hurlement d’Eli, et dans son dos, Rigsby se fige alors qu’il s’apprêtait à tirer sur Allison. Et celle-ci plaque le canon de son pistolet sur la tempe d’un Carbot qui ne peut voir ce qu’il se passe.
Eli doit trouver un moyen de faire attendre Allison. Si l’un d’entre eux fait le moindre geste brusque, elle tirera. Peu importe que ce soit sur Philipps, ou Carbot, ou sur lui-même, Eli se refuse de lui laisser la moindre chance de le faire. Il ne s’en remettra pas. Ressentir la mort, il ne s’en remettra pas.
Ni de la culpabilité, d’ailleurs. Il doit trouver un moyen de faire attendre Allison, jusqu’à ce que Patrick Jane arrive.
La solution, elle est là. La solution, c’est Patrick Jane.
****
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Message  Johel Ven 16 Mar 2012 - 9:15

Mais pourquoi personne ne commente ta fic, elle est pourtant superbe...Son seul "défaut" pas de "jisbon", perso je ne l'apprécie que plus pour cela... bravo

Philipps n'est pas mort...pour une fois je ne me suis pas trompée yes
Jamais je n'aurais pensé qu'Eli et Melissa étaient dans le coffre de la voiture de Cho et Rigsby hall
On découvre enfin le visage de n°7, une femme...
Jane semble le seul capable de sauver la situation.
Je vais guetter la suite avec impatience vole vole vole
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Message  Irajonas Sam 17 Mar 2012 - 1:45

Voici les deux derniers actes de ce chapitre. J'en prépare un dernier pour conclure cette fanfiction et amener les derniers éléments de réponse.
Mon opinion sur ce que j'ai produit jusqu'à maintenant :
Spoiler:

Acte 5
- C’est cette maison ! s’exclame Patrick.
Lisbon arrête la voiture, juste derrière le SUV de ses employés. Elle voit le coffre ouvert, et tourne la tête vers Patrick.
- Je vous avais dit que vous ne les trouveriez pas. Et je ne me raserai pas la tête.
Teresa et Patrick accourent dans la maison. En en passant le seuil, la première chose qu’observe Lisbon, c’est le silence. Pourtant, ses collègues sont là, quelque part.
Un bruit de pas. Elle se retourne, et se retrouve face à Melissa, les mains levées. Elle fait signe de ne pas faire de bruit, montrant le sol du bout du doigt.
- Quoi ? murmure Lisbon.
- Dans la cave, répond Melissa dans le même murmure.
Patrick rentre à son tour, et se retrouve face à Melissa.
Patrick regarde la porte entrouverte de la cave, et devine. Simplement. Il devine.
- Descendez, mais restez dans les escaliers, intime Patrick à Melissa. Lisbon, préparez le machin qui fait pan pan.
Patrick suit Melissa DeLoca, avec la ferme intention de nourrir Eli en émotions. Suffisamment pour qu’il prenne le dessus émotionnellement, moralement, sur Numéro 7.
Et lorsque Eli aura rabaisser l’estime que Numéro 7 a d’elle-même, Patrick pourra l’anéantir. Et Lisbon, réaliser ce que Patrick et Eli avaient pressentis bien avant elle.

Acte 6
- Je me doutais que c’était Numéro 7 qui était remonté jusqu’à Aaron. C’était la seule personne qui pouvait avoir quelque chose à y gagner, assure Eli. Carbot et Philipps aurait été accusés tout de suite, ils savent que je me serais démerder pour faire lever les soupçons sur moi. La seule personne qui aurait pu éviter ça, c’est toi.
- Si tu n’avais pas été là. Et en tuant Aaron, je t’ai ramené… jusqu’à moi, affirme Allison sans bouger son pistolet de la tempe de Carbot.
- Parce que je suis le génie que tu penses être ? demande Eli. Parce que, pour toi, toi et moi nous sommes des génies, et pas des fous ?
Eli remue la main en rond au niveau de son crâne.
- Nous sommes les deux, et ni l’un ni l’autre, Allison. Nous sommes différents. Ni pires, ni meilleurs.
- Ni meilleurs ? Nous sommes plus intelligents qu’eux, nous voyons plus de choses qu’eux, nous ressentons leurs émotions ! Quoiqu’il arrive, on aura toujours un tour d’avance !
- Moi, j’aurai un temps d’avance sur toi, assure Eli.
Eli ressent alors une montée d’assurance, émanant de la montée d’escaliers. Il la laisse l’envahir. Et Allison ressent l’écho de cette assurance au travers d’Eli. Elle pense alors qu’Eli sait ce qu’il dit, qu’il croit en ce qu’il dit.
- Nous ne sommes pas seuls dans cette situation, Allison. Philipps et Carbot… ils croyaient nous aider. À leur manière, avec leurs défauts, parce qu’ils ne peuvent pas comprendre ce que c’est d’être des éponges. De ressentir tout, sans exception, sans le vouloir, simplement parce que notre cerveau en est capable. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas comprendre, c’est qu’ils ne peuvent pas comprendre.
Eli ose un pas dans la direction d’Allison.
- Tu vas en vouloir à un aveugle d’avoir peur de ce qu’il ne voit pas ?
- Arrête, Eli. On était des cochons d’Inde qu’ils disséquaient pour comprendre pourquoi on marchait mal, selon eux.
- Apparemment, tu l’ignorais, mais Carbot et Aaron se disputaient parce qu’ils voulaient savoir si c’était une maladie ou un don. Je me donne du mal pour leur prouver que nous ne sommes pas malades. En faisant tout ce que tu fais là… tu détruis tout ce que j’essaie de faire.
Allison en vient à trembler. Légèrement. Mais suffisamment pour que Patrick comprenne qu’elle commence à perdre pied. Et s’imprégner de la confiance d’Eli ne suffit pas. C’est là qu’il décide de sortir de la descente d’escaliers.
- J’en ai entendu assez pour comprendre ce qu’il se passe, Allison.
- Qui c’est, celui-là ? s’exclame-t-elle.
- Vous pensiez que vous et Eli étaient supérieurs aux autres, et lui, faisait de son mieux pour prouver que vous étiez comme les autres. Différents, sans être en dessus ou en dessous. Vous avez tué Aaron parce que vous vouliez garder Eli à vos côtés, parce qu’il était comme vous ? Vous avez tué l’élément le plus apte à prouver que vous étiez sains d’esprits. Vous mériteriez presque des félicitations : vous êtes la plus stupide des personnes géniales de cette Terre.
Le regard d’Allison se teinte de haine.
- Regarde Eli. Il avait une vie normale. Une vie qui l’aimait, avec des amis qu’il aimait.
- De ceux qui pensent qu’on est des malades, rétorque Allison.
- Vous allez haïr tous ceux qui sont différents de vous ? Vous ne valez pas mieux qu’eux, Allison. Vous êtes pire qu’eux, dit Patrick sentencieusement.
Allison ressent la sincérité d’Eli, couplée à l’écho de l’assurance de Patrick Jane qui résonne en lui. Plus que l’opinion de n’importe qui, elle attendait le regard d’Eli. Elle espérerait qu’il la comprenne. Qu’il sache ce que c’est, que d’être au-dessus des autres. Elle attendait ce moment depuis longtemps. Quelqu’un qui prouverait que Philipps a tort, et qu’elle n’est pas folle.
- Toi et moi, nous sommes différents, Allison, prononce Eli. Si tu tues Philipps, ou Carbot, ou si tu blesses l’un d’entre nous, tu prouveras une fois pour toute à quelle point tu es folle.
Allison tremble de plus en plus. Et ses forces la quittent. Ses doigts se desserrent en douceur, et, comme au ralenti, le pistolet tombe de sa main pour tomber sur le sol. Elle recule, dans l’ombre d’un coin, au fond de la cave. Elle se recroqueville sur elle-même, resserrant les poings sans forces, comme si ses articulations meurtries perdaient leur force. Elle se protège elle-même, passe les bras devant son visage. Dans un murmure sans fin, elle répète :
- Fou, ou génie ? Fou, ou génie ? Fou, ou génie ?
L’obsession commence à gagner Eli, doucement, comme une gangrène intérieure lui dévorant le cœur pour remonter sa colonne vertébrale, jusqu’au cerveau. Sa moelle épinière est agressée par des picotements désagréables, milles épines s’enfonçant dans son système nerveux. Les mots commencent à germer dans sa tête.
- Fou, ou génie ? prononce-t-il d’une voix inaudible.
- Ni l’un ni l’autre, Eli, répond Patrick en posant la main sur son épaule.
L’obsession s’apaise. Une deuxième émotion en plus de la certitude de Patrick vient rassurer Eli. Au moment où Patrick retire sa main de son épaule, Melissa prend le bras du jeune homme, et le force à se retourner, à se réfugier dans ses bras.
Et, alors que Rigsby libère Carbot et Philipps des derniers instants de leur supplice, et que Cho vient arrêter Allison, déjà prêt à la confier aux services psychatriques, Lisbon n’a qu’une seule question, et tient à l’exprimer à pleine voix :
- Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer ce qu’il vient de se passer ?

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Message  Johel Sam 17 Mar 2012 - 9:23

coucou
Tu te mésestimes...
Ton récit est bien mené, le scénario bien bâti, tes personnages sont solides à l'image de leurs caractères, quand à l'intrigue amen
Tu distilles les indices de façon subtile désarçonnant tes lecteurs/lectrices qui ne savent plus quoi penser...
On est dans une vraie bonne histoire... bravo
Personnellement je me suis régalée à te lire...
Tout comme Lisbon j'attends les explications finales et une nouvelle fic Wink
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Message  Sweetylove30 Dim 18 Mar 2012 - 2:50

Johel a écrit: coucou
Tu te mésestimes...
Ton récit est bien mené, le scénario bien bâti, tes personnages sont solides à l'image de leurs caractères, quand à l'intrigue amen
Tu distilles les indices de façon subtile désarçonnant tes lecteurs/lectrices qui ne savent plus quoi penser...
On est dans une vraie bonne histoire... bravo
Personnellement je me suis régalée à te lire...
Tout comme Lisbon j'attends les explications finales et une nouvelle fic Wink

Johel a tout dit, ta fic est superbement mené, tu distille bien les élément lorsqu'il le faut, jamais trop, jamais pas assez. On passe son temps à se posrer des questions, ce qui rend l'histoire encore plus prenante.
Et moi aussi j'attends cette réponse :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Irajonas Dim 18 Mar 2012 - 17:46

Je promets un dénouement, et une ouverture vers une suite (oui, je suis accro au format "trilogie") pour ce soir. Il y aura toutes les réponses à toutes les questions... ou presque.

Et une bonne réflexion pour Patrick.

****
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Message  Irajonas Dim 18 Mar 2012 - 19:11

Trois des six derniers actes composant le chapitre "Ce Qu'Il Subsiste". Vous comprendrez bientôt mon but de la "Vibration Rouge".

Chapitre 6 : Ce qu’il subsiste

Acte 1

A croire que c’est ici que la majorité de l’affaire se sera déroulée… et résolue. La salle d’interrogatoire.
Assis face à Allison – de son vrai nom, Allison Kane – Cho a l’impression d’avoir été une sorte de pion. Mais dans quel jeu ? Eli contre Jane ? Ou Eli contre Allison ?
Oh, et puis, après tout, il s’en fout.
- Pourquoi avez-vous tué Aaron Balket ?
- Je vous l’ai déjà dit. Je croyais que c’était clair. D’ailleurs, vous savez que c’est clair, rétorque Allison, les bras croisés.
« Foutus Eponges », pense Cho. « Eponge », puisque c’était le nom qu’avait employé Lavoro. « Impossible de parler avec eux ».
- Carbot, Philipps, Balket, Lavoro, ils faisaient tous des cibles potentielles. Pourquoi Balket ?
- Parce que si j’avais tué Carbot, vous auriez soupçonné Balket. Si j’avais tué Philipps, vous auriez fouillé sa maison, et vous m’auriez trouvée. Ce qui, au final, revient à la situation actuelle. Je voulais que les soupçons se portent sur Eli, pour qu’il vienne me chercher.
Allison Kane regarde ailleurs. Si les médicaments ont stoppé sa paranoïa et sa léthargie, en revanche, ils n’ont en rien diminué son agressivité.
- C’est à cause de l’autre fille, grommelle-t-elle.
- Melissa DeLoca ?
- Il l’aime, c’est évident. Si il ne l’aimait pas, il ne serait pas aveuglé. Il m’aimerait moi.
- Parce que vous êtes comme lui ?
Allison daigne alors regarder Cho.
- On recherche tous quelqu’un comme nous, agent Cho. Vous réagissez comment quand cette personne que vous recherchez vous déteste ?
Cho n’éprouve que du dédain pour Allison. Elle a agi dans le contraire de ce qu’elle voulait faire. Elle voulait avoir Eli pour elle. Parce qu’il lui ressemblait. Au lieu de ça, elle l’avait éloigné. Elle en était venue à ce qu’Eli la déteste. La méprise. Cette fille devait maintenant se détester elle-même.
La jeune femme qualifiée de « folle » plonge son regard dans les yeux inexpressifs de Cho, comme si elle avait lu dans ses pensées. Une grimace lui déforme la bouche.
- Exactement, Agent Cho, dit Allison sèchement. Voilà comment je réagis.
- N’allez pas implorer ma pitié, Mademoiselle Kane. Quels que soient les supplices que vous avez subis, Aaron Balket aurait pu vous aider. Au lieu de ça, vous l’avez tué. Vous avez autant de sang sur les mains que Philipps.
- Au moins, il sera arrêté lui aussi, répond-elle. J’ai au moins ça pour me soulager.

Acte 2
Dans une salle adjacente, Lisbon et Patrick font irruption dans la salle où attend Joseph Philipps.
- Si ça vous intéresse, le Professeur James Carbot s’en sort sans trop de mal, informe Lisbon.
- Je ne voulais blesser personne, je vous le jure, s’excuse Philipps.
Sa jambe le fait encore souffrir, dans son attelle. La balle avait été retirée sans trop de peines. Il devrait même pouvoir retrouver l’usage de sa jambe dans moins de deux semaines. Lisbon avait même pensé « comme ça, il pourra gambader dans la cour de la prison. »
- C’est de la séquestration, Monsieur Philipps, affirme Patrick. On a retracé l’historique d’Allison Kane. Elle est a été portée disparue par l’hôpital psychiatrique de San Francisco sud il y a six mois. Vous l’avez enlevée.
- C’était pour son bien ! Numérà 7 était unique. Elle avait besoin de soin que l’hôpital de San Francisco ne pouvait pas lui donner.
- Donc, vous l’avez libérée de l’hôpital psychiatrique pour l’enfermer dans votre cave. Quel grand changement pour elle, fait Lisbon avec sarcasme. C’est parfait pour sa santé mentale.
- D’autant que, si Allison est si « unique » que ça, vous deviez vous douter qu’elle trouverait un moyen de sortir de votre petite prison, ajoute Patrick. Ce que je ne comprends pas, c’est que, dans la mesure où vous haïssez les « déglingos »…
Il prononce ce mot en mimant des guillemets avec ses doigts.
- … Pourquoi avoir gardé Allison aussi proche de vous ?
- Je croyais pouvoir l’arranger. La réparer. Elle était unique.
- En quoi elle était unique, Monsieur Philipps ? demande Lisbon.
Philipps ne trouve pas de répondre. C’est vrai, dans le fond, pourquoi Philipps a-t-il donné autant d’importance à Numéro 7 ? C’est une « déglingo » comme les autres. C’est une autre, un autre numéro sans visage.
Mais non, elle n’est pas sans visage. Si Philipps l’a gardé aussi proche d’elle…

Acte 3
Derrière la vitre teintée, Rigsby, Van Pelt et Melissa entourent Eli, observant tous Philipps faire face à Patrick et Lisbon.
- Si il l’a gardée aussi proche d’elle, c’est qu’il avait trop peur d’elle pour la haïr.
Eli garde les yeux rivés sur Philipps.
- Elle l’a mis mal à l’aise. Elle a lu en lui, comme j’aurais pu le faire. Il déteste les malades mentaux pour des raisons personnelles, c’est évident.
- L’historique de Philipps nous dit qu’il a tué son frère en légitime défense. Son frère était schizophrène paranoïaque à un niveau très élevé, affirme Van Pelt.
Eli bascule la tête sur le côté, comme s’il était traversé d’une sensation désagréable. Un frisson bleu lui remontant le dos vertèbre par vertèbre.
- Elle a dû comprendre d’où provenait sa haine des malades mentaux. Et elle a dû le lui envoyer dans la figure. Comme ce que j’ai fait pour vous tous. Mais ça a fait quelque chose en Philipps.
« La Vibration Rouge », pense Eli.
- Un choc émotionnel, affirme-t-il. Un traumatisme. Philipps a ça en commun avec Allison, il a besoin d’aide. Pour un chimiste affirmant vouloir « réparer les déglingos »… ce sont vraiment les cordonniers les plus mal chaussés.
- Vous êtes en train d’affirmer que Philipps est un malade mental ? s’étonne Rigsby.
Eli se retourne vers Rigsby, levant la tête pour le regarder dans les yeux.
- Nous sommes tous fous, chacun à son propre degré, Agent Rigsby, affirme Eli. Mais cet homme, il est « cassé ». Dès le moment où il a tué son frère, il a viré à l’obsession. C’était latent, ça germait en lui comme un parasite en veille, mais sa rencontre avec Allison, ça a réveillé l’obsession. Il ne nous dit rien de cohérent parce que ce n’est même pas cohérent pour lui. Il est coupable… mais il est aussi victime de lui-même.
- Et pour votre « mouvement-signature » ? demande Rigsby.
- Allison m’avait vu m’en servir pour la défendre. Elle est comme moi. Je mémorise tout inconsciemment, je m’imprègne de ce que sont les autres, inconsciemment. Elle n’aura eu aucun mal à copier ma propre technique.
Eli éprouve de la pitié pour Philipps. Plus de pitié que personne ne pourra jamais le comprendre parmi les personnes présentes ici. C’est un choc que d’avoir tué une personne qu’on aime, parce qu’elle ne pouvait pas se contrôler elle-même.
La folie. Parfois on utilise l’expression « avoir un grain ». Parce que, parfois, cela reste pendant des années juste ça : un grain. Et un jour, il germe, gagne en ampleur, comme une gangrène, qui ne cesse de nous envahir… nous ronger.
Philipps. Allison. Aaron. Tous des victimes de ça. Un simple « grain ». Eli ne veut même pas se venger. Pour lui, personne n’est coupable. Pour lui, ce ne sont que des victimes avec qui il ne peut que compatir.
Et cette compassion… c’est la sienne. Ce n’est pas l’écho de l’émotion de quelqu’un d’autre. C’est bel et bien son émotion.
Comme un glas soudain, Eli réalise alors tout ce qu’il s’est passé. Il réalise que c’est terminé. Qu’il a fait ce qu’il s’était promis : la personne qui a tué Aaron a été retrouvée, et arrêtée. Il a le droit, maintenant, de comprendre que son meilleur ami est mort. Qu’il n’est plus là.
Il aurait voulu se retourner vers Aaron et Melissa pour leur dire « ça y est, c’est terminé ». Il se retourne. Il n’y a que Melissa, qui le regarde dans les yeux, avec toute la peine du monde voir son ami dévasté, des larmes naissantes dans ses yeux, qui pour la première fois depuis deux jours, sont ses propres larmes.
- On fait quoi, maintenant, Melissa ? demande-t-il.
- Je reste avec toi, lui promet-elle.
Pour la première fois de leur vie, Melissa et Eli font ce qu’ils ont toujours crevé d’envie de faire : ils s’embrassent. Melissa garde une étreinte forte autour d’Eli. Il ressent l’envie de la jeune femme de le protéger comme il l’a protégée. Après quoi, le surplus d’émotions sature les pensées d’Eli, qui font en larmes dans les bras de Melissa. Van Pelt et Rigsby partagent un regard gêné, puis quittent la salle.
- Je n’arrive pas à comprendre comment fonctionne ce gars, avoue Rigsby.
- Je crois qu’il n’y a rien à comprendre. Il ressent tout ce que les autres ressentent. Ca doit être un terrible fardeau à porter.
- Pourtant, il a l’air de vivre avec. Il pleure la mort de son ami, c’est normal, mais sinon, d’après ce qu’il nous a dit, il avait une vie normale, malgré son « truc ».
Van Pelt fait une moue. La jeune femme a toujours beaucoup réfléchi sur ce genre de choses.
- Peut-être que les fous sont simplement des génies qu’on n’arrive pas à adapter à notre monde, suppose-t-elle en philosophe.
- Et Jane, il serait quoi, lui ?
Van Pelt éclate alors de rire.
- Oh, je t’en prie, Jane, c’est un type qui fait semblant d’être dingue, et tu le sais très bien.
Van Pelt se dirige vers la machine à café. Rigsby l’accompagne, quelques pas derrière, en lui disant :
- Quand même, on a le droit de se poser la question, non ?
Comme par un curieux hasard, Patrick Jane, face à Philipps, commençait, avec un malaise, à se poser la même question.
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Message  Johel Dim 18 Mar 2012 - 21:01

Je suis vraiment désolée que tu ais si peu de commentaires, ta fic est une vraie "friandise" dont je me délecte...sans modération Wink

On découvre les motivations de n° 7 alias Allison
Cho imperturbable face à elle bravo
L'explication d'Eli...le "petit grain" amen amen amen
Et effectivement, tout comme Rigsby, on est en droit de se poser la question "Et Jane ? il est quoi lui ?"

J'attends la suite :bounce: :bounce: :bounce:

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