Red Vibration^
+3
Nat
Johel
Irajonas
7 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Red Vibration^
Bonjour (ou bonsoir) à tous. Je suis un habitué des fanfictions, mais c'est la première pour The Mentalist. Désolé si mon style d'écriture est un peu... conséquent.
J'écris cette idée en ayant terminé la saison 3, je commence doucement la saison 4. Donc, techniquement, aucun spoiler. Pas dans la continuité du fil "John Le Rouge", prenez ça comme une enquête, quoiqu'un peu spéciale.
Synopsis : Le corps d'un étudiant en psychiatrie est retrouvé mort par asphyxie... sans arme du crime. Lorsque Patrick rencontre le cobaye de cet étudiant, il fait face à un homme qui pourrait être "immunisé" contre ses méthodes peu conventionnels. Amusé, Patrick relève le défi."
SOMMAIRE
Chapitre 1, Aaron Balket : Actes 1-2// Actes 3-4
Chapitre 2, Menottés : Actes 1-2 //Actes 3-4 // Actes 5-6
Chapitre 3 : Numéro 7 : Actes 1-2//Acte 3-4 //Acte 5
Chapitre 4 : Tel est pris... : Acte 1-2 //Acte 3-4-5-6
chapitre 5 : ... Qui croyait prendre : Acte 1//Acte 2-3-4//5-6
Chapitre 6 : Ce qui subsiste : Acte 1-2-3// 4-5-6
Acte 1.
I'J'
J'écris cette idée en ayant terminé la saison 3, je commence doucement la saison 4. Donc, techniquement, aucun spoiler. Pas dans la continuité du fil "John Le Rouge", prenez ça comme une enquête, quoiqu'un peu spéciale.
Synopsis : Le corps d'un étudiant en psychiatrie est retrouvé mort par asphyxie... sans arme du crime. Lorsque Patrick rencontre le cobaye de cet étudiant, il fait face à un homme qui pourrait être "immunisé" contre ses méthodes peu conventionnels. Amusé, Patrick relève le défi."
RED VIBRATION
SOMMAIRE
Chapitre 1, Aaron Balket : Actes 1-2// Actes 3-4
Chapitre 2, Menottés : Actes 1-2 //Actes 3-4 // Actes 5-6
Chapitre 3 : Numéro 7 : Actes 1-2//Acte 3-4 //Acte 5
Chapitre 4 : Tel est pris... : Acte 1-2 //Acte 3-4-5-6
chapitre 5 : ... Qui croyait prendre : Acte 1//Acte 2-3-4//5-6
Chapitre 6 : Ce qui subsiste : Acte 1-2-3// 4-5-6
Chapitre 1 : Aaron Balket
Acte 1.
Le corps repose au milieu de la pièce. Il n’y a pas de trace de sang. Pas de traces de lutte. Visiblement, la victime n’a pas eu le temps de se défendre.
La scène du crime : un appartement. Un loft assez spacieux, mais à la décoration sobre. Les fenêtres sont assez petites, et donnent sur une vue du troisième étage d’une rue bondée de restaurants. Un canapé d’angle collé sous la fenêtre et un petit meuble de rangement, tous les deux noirs, entourent le corps de la victime.
La victime est un homme assez jeune, de forte carrure, aux cheveux courts et blonds en bataille. Il a le visage rond, et le cou saillant. Tout porte à croire que le jeune homme est un athlète. Son visage apparemment bienveillant est noirci – ou plutôt, « bleui » - par des hématomes. Un sur chaque tempe.
Alors que des photos du corps sont prises, et que des échantillons, pistes potentielles, sont prélevés par ceux qu’on nomme de manière familière « la Scientifique », l’équipe du CBI menée par l’agent Teresa Lisbon observe le corps inerte, en rond autour de la victime. D’une manière propre à son allure désinvolte, Patrick Jane se tient droit, tête baissée vers le corps, les mains dans les poches de sa veste, observant en silence le moindre détail qui éveille sa curiosité. Wayne Rigsby abaisse sa carrure d’athlète au-dessus de la victime pour examiner ses vêtements, alors que Lisbon fait un briefing succinct du spectacle qu’ils observent :
- Ce que vous avez là, c’est Aaron Balket, vingt-sept ans, étudiant en psychiatrie. Il vit en colocation avec Melissa DeLoca. D’après les voisins, ce n’est pas un jeune couple, mais plutôt des amis du lycée qui ont emménagé ensemble après être partis d’un petit village du Nevada appelé West Cross. Personne n’a entendu de bagarre, et il n’y a aucun témoin.
- Où était la coloc au moment des faits ? demande Rigsby sans cesser d’observer les vêtements – moulants – d’Aaron Balket.
- Elle passait un casting de chanteuse, affirme Lisbon en posant les mains sur les hanches. Elle est encore sur le chemin du retour, Cho doit la récupérer à la gare routière. En ce qui concerne les circonstances de la mort, le légiste affirme qu’il s’agit d’une asphyxie. Les hématomes aux temps ont été portés à peine avant la mort, mais ce qui est étrange, c’est qu’il n’y a aucune marque de strangulation, ni d’obstruction dans la gorge. C’est comme si Balket s’était arrêté tout seul de respirer.
- Peut-être un empoisonnement ? suppose Rigsby.
- Ca n’expliquerait pas les hématomes, contredit Jane en conservant son allure nonchalante. Et ça m’étonnerait qu’il lui soit passé brutalement par la tête l’envie d’arrêter de respirer.
- Un rituel auto-érotique, peut-être, continue Rigsby, confiant dans son intuition. On a bien des cas de strangulations pour provoquer une érection, c’est bien connu que ça tourne mal.
- Jane, votre avis à chaud ? demande Lisbon.
- Balket est gay.
Lisbon fronce les sourcils, et Rigsby relève la tête vers lui.
- Oh, c’est une évidence, le type est étudiant en psychiatrie, c’est un truc d’intellectuel, et lui, il fait de la gonflette. Il met en avant ses muscles avec des vêtements moulants, ce sont des signes évident d’übersexualité.
- Uberquoi ? s’étonne Rigsby.
- On utilise le terme « métrosexuel » pour les hommes qui prennent soin de leur image de la même manière que les femmes, avec des crèmes de soins pour la peau, sans soucis de la virilité. Les übersexuels ont plus tendance à exagérer leur virilité, mais dans le concept, ça se rejoint.
- Admettons qu’il soit « übersexuel », ça ne veut pas dire qu’il est gay.
- Non, mais la photo sur le meuble de rangement veut bien le dire à sa place.
D’un geste de la main, qu’il garde dans sa poche, Patrick Jane montre une photo dans un cadre, sur le meuble de rangement noir, montrant Aaron Balket, le visage collé à celui d’un homme à la féminité plus prononcé.
- Conclusion : Balket est gay.
- L’information est précieuse, souligne Lisbon avec sarcasme. Quoiqu’il en soit, ça corrobore avec ce que disent les voisins sur les relations entre Aaron et Melissa.
Le téléphone du « patron » de l’équipe sonne alors. Elle répond en s’éloignant de la scène du crime. Patrick s’approche alors du corps, se penchant pour rejoindre Rigsby.
- C’est drôle. Les hématomes sont parfaitement symétriques, remarque Jane.
- Effectivement, c’est drôle, je me fends la poire, ironise Rigsby.
Jane soulève le t-shirt moulant d’Aaron Balket, et remarque une troisième marque de coup au niveau du plexus solaire, un peu au-dessus du nombril.
- Balket a été frappé au plexus, aux tempes, et est mort d’asphyxie. Sans arme, le tueur a donc agi à mains nus, affirme-t-il.
- Et tu fais quoi des traces de strangulations ? Il n’y en a aucune.
- Ca ressemble à des arts martiaux. Le tueur frappe d’abord le plexus, et Balket a le souffle coupé. Juste après, le tueur le frappe à la tempe, Balket est sonné. Et puis, le tueur frappe à la glotte, du tranchant de la main.
Jane simule l’attaque au ralenti sur le coup de Rigsby. Par réflexe, il recule. Jane sourit, et se relève.
- Tu veux dire qu’une sorte de Jet Li aurait tué Balket ?
- Je dis juste que le tueur, qui que ce soit, savait comment empêcher sa victime de reprendre son souffle. Je serais prêt à parier qu’il ou elle est de petite taille, assez fin, et qu’il ou elle a des mains fines.
- Cho accompagne Melissa DeLoca au CBI. Elle est d’accord pour nous donner des informations qui pourrait nous permettre de remonter jusqu’au meurtrier, annonce Lisbon en rangeant son téléphone. Elle nous a déjà donné une piste : d’après elle, Balket avait eu une dispute avec le professeur qui parrainait sa thèse, et c’est là que ça devient intéressant.
- Il avait une liaison avec son professeur ? suppose Jane.
- Perdu. La thèse portait sur le Déficit de l’Inhibition Latente.
- C’est quoi, ce truc ? demande Rigsby.
Cette fois, c’est Jane qui apporte la réponse.
- Une baisse de la faculté du cerveau à faire le tri entre les informations qu’il juge « utiles » ou « inutiles ».
- D’après Balket et son professeur, Monsieur Carbot, certaines personnes atteintes de Déficit de l’Inhibition Latente pourrait lire dans les émotions des autres.
- Tiens, ça me rappelle quelqu’un, fait Rigsby en souriant.
Patrick regarde une dernière fois le corps, puis se tourne vers Lisbon en lui demandant simplement :
- On commence par qui, la fille, ou le professeur ?
- Cho peut s’occuper de la fille. Vous et moi, on va voir Carbot pour déterminer l’objet de leur dispute.
Alors que Lisbon sort de l’appartement, Jane la suit, en lui demandant une faveur :
- On pourrait s’arrêter acheter des crêpes avant ? J’ai envie de crêpe.
- Je n’aime pas les crêpes.
- Bien sûr, vous n’aimez jamais rien.
Acte 2.
Le stoïque Kimball Cho est assis derrière la table, dans l’obscurité de la salle d’interrogatoire. À ses côtés, Grace Van Pelt espère que sa présence va rassurer Melissa DeLoca, et qu’elle comprendra qu’il ne s’agit pas vraiment d’un interrogatoire.
En face d’eux, Melissa a du mal à contenir ses larmes. Elle essaye de rester forte pour pouvoir tout de même apporter aux agents du CBI les éléments qui pourraient peut-être les aider à trouver qui a tué son ami.
Melissa est une jeune femme de vingt-cinq ans, dont les origines latines se lisent sur le visage, et que bon nombre d’hommes ont qualifié de « très belle femme ».Des yeux légèrements en amande d’un noir nocturne, de taille moyenne et élancée, la jeune femme porte encore la robe noire dans laquelle elle était partie à son casting. Les commissures de ses lèvres tremblent, menaçant à tout moment de laisser échapper des sanglots déchirants.
- Mademoiselle DeLoca, est-ce que vous connaissez quelqu’un qui voudrait du mal à Aaron Balket ? demande Cho, se détachant de toute éventuelle compassion.
- Non, Aaron était plutôt gentil. Il avait un caractère bien trempé, mais il a toujours été correct avec tout le monde. Il ne supportait pas l’hypocrisie et qu’on se moque des autres.
- Vous avez parlé d’une dispute avec le Professeur Carbot, est-ce qu’Aaron vous a dit pourquoi ils s’étaient disputés ? demande Van Pelt.
- Il parlait avec des termes techniques, je n’ai pas tout compris. Mais, d’après ce que je crois avoir compris, Carbot l’avait traité d’idéaliste et de rêveur. Aaron voulait prouver qu’une personne sensible était plus forte qu’une personne qui ravale ses sentiments, et Carbot prétendrait plutôt que le Déficit de l’inhibition Latente – il appelait ça un DIL – ne pouvait déboucher que sur la schizophrénie.
Cho ouvre un dossier, qui porte le nom de la jeune femme. Mais, en dehors de son parcours professionnel, il n’y décèle rien d’intéressant.
- Vous saviez à quel genre d’expérience procédait Aaron ? s’enquit Cho.
- Ca, je ne pouvais que trop bien le savoir.
- Comment ça ? s’étonne Van Pelt, fronçant les sourcils.
Melissa lève les yeux vers la jeune agent du CBI. Elle a plus de facilité à s’adresser au visage compatissant de Van Pelt qu’au regard instigateur de Cho.
- Aaron s’est intéressé au DIL lorsqu’il a fait le lien entre ce truc et un ami commun à lui et à moi. Eli Lavoro. Il lui a proposé d’être le cobaye de ses expériences, et Eli était curieux de découvrir ce que c’était, alors il a dit oui.
- Pourquoi il a accepté ?
Melissa inspire, puis souffle profondément.
- Eli a toujours été extrêmement sensible. Je le connais depuis que je suis toute petite, je l’ai vu faire. Il est capable de dire à une personne tout ce qu’elle ressent juste en la voyant. Eli voulait comprendre comment ça marchait. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer ça. Quelqu’un qui sait tout ce que vous ressentez.
- Si, coupe Cho. On connaît ça. Est-ce que Eli pourrait avoir quelque chose à voir avec le meurtre de votre colocataire ?
- J’en doute. Eli ne ferait rien qui mettrait en danger ses proches.
- Eli et Aaron étaient donc proches ? demande Van Pelt.
- Ils étaient comme frères. Si vous imaginez une liaison entre eux, vous vous trompez. Eli est hétérosexuel.
- Vous en êtes sûre à cent pour cent ?
- Il n’y a qu’une seule personne qui connaît Eli par cœur, et c’est moi. Il veillait sur moi et sur Aaron. Lorsqu’il apprendra qu’il a été tué, ça va le ravager. Il va se sentir coupable.
- Je suis désolée de vous dire ça, mais il ne faut pas écarter l’hypothèse qu’Eli pourrait être effectivement coupable.
- J’en doute. Il habite au coin de notre rue. Il voulait qu’on reste proche. Je peux vous donner son adresse, mais je ne suis pas sûre que vous le trouviez là-bas. Il est en congé.
Cho prend note de l’adresse que Melissa DeLoca lui communique. La jeune femme essaye toujours de contenir ses larmes. L’agent Van Pelt parait pensive, puis pose une dernière question à la jeune femme.
- Pourquoi avoir emménagé avec Aaron plutôt qu’avec Eli ?
- Eli et moi, on a toujours eu une relation… ambigue. On n’a jamais couché ensemble, mais on y a un jour penser. Jamais en même temps. Et je ne voudrais pas me priver de mon amitié avec Eli. J’ai tendance à saborder mes relations avec les hommes. Et je ne veux pas un jour perdre Eli. En emménageant avec Aaron, je ne risquais pas de succomber… Vous comprenez ?
- Non. Lorsqu’on aime quelqu’un, on se fiche des risques possibles. Si on s’arrêtait aux risques, on ne se lèverait même pas le matin, commente l’agent Cho.
- Kimball, réprimande Van Pelt.
- Désolé. Ça m’a échappé, s’excuse-t-il d’un ton plat. Nous allons rendre visite à Eli Lavoro. Voulez-vous qu’on vous raccompagne ?
- J’aimerais qu’on me laisse un peu seule, supplie Melissa.
- Bien sûr. Je vous présente mes condoléances, conclut Van Pelt.
Melissa DeLoca remercie les agents d’un signe de tête. Alors que Cho et Van Pelt sont sur le point de quitter la salle, Melissa se permet de les avertir :
- Je pense que vous devriez être prévenus, si jamais vous le trouvez… Il est vraiment très intelligent.
- Comme je vous ai dit : on connait ça, la rassure Cho.
Melissa DeLoca a l’impression d’avoir perdu un frère. Un frère qui n’aurait jamais fait de mal à personne, et qu’on a tué, arraché à sa vie. Sans raison. Une seule question trotte dans sa tête, comme un murmure qui se mue en obsession :
Pourquoi ?
****La scène du crime : un appartement. Un loft assez spacieux, mais à la décoration sobre. Les fenêtres sont assez petites, et donnent sur une vue du troisième étage d’une rue bondée de restaurants. Un canapé d’angle collé sous la fenêtre et un petit meuble de rangement, tous les deux noirs, entourent le corps de la victime.
La victime est un homme assez jeune, de forte carrure, aux cheveux courts et blonds en bataille. Il a le visage rond, et le cou saillant. Tout porte à croire que le jeune homme est un athlète. Son visage apparemment bienveillant est noirci – ou plutôt, « bleui » - par des hématomes. Un sur chaque tempe.
Alors que des photos du corps sont prises, et que des échantillons, pistes potentielles, sont prélevés par ceux qu’on nomme de manière familière « la Scientifique », l’équipe du CBI menée par l’agent Teresa Lisbon observe le corps inerte, en rond autour de la victime. D’une manière propre à son allure désinvolte, Patrick Jane se tient droit, tête baissée vers le corps, les mains dans les poches de sa veste, observant en silence le moindre détail qui éveille sa curiosité. Wayne Rigsby abaisse sa carrure d’athlète au-dessus de la victime pour examiner ses vêtements, alors que Lisbon fait un briefing succinct du spectacle qu’ils observent :
- Ce que vous avez là, c’est Aaron Balket, vingt-sept ans, étudiant en psychiatrie. Il vit en colocation avec Melissa DeLoca. D’après les voisins, ce n’est pas un jeune couple, mais plutôt des amis du lycée qui ont emménagé ensemble après être partis d’un petit village du Nevada appelé West Cross. Personne n’a entendu de bagarre, et il n’y a aucun témoin.
- Où était la coloc au moment des faits ? demande Rigsby sans cesser d’observer les vêtements – moulants – d’Aaron Balket.
- Elle passait un casting de chanteuse, affirme Lisbon en posant les mains sur les hanches. Elle est encore sur le chemin du retour, Cho doit la récupérer à la gare routière. En ce qui concerne les circonstances de la mort, le légiste affirme qu’il s’agit d’une asphyxie. Les hématomes aux temps ont été portés à peine avant la mort, mais ce qui est étrange, c’est qu’il n’y a aucune marque de strangulation, ni d’obstruction dans la gorge. C’est comme si Balket s’était arrêté tout seul de respirer.
- Peut-être un empoisonnement ? suppose Rigsby.
- Ca n’expliquerait pas les hématomes, contredit Jane en conservant son allure nonchalante. Et ça m’étonnerait qu’il lui soit passé brutalement par la tête l’envie d’arrêter de respirer.
- Un rituel auto-érotique, peut-être, continue Rigsby, confiant dans son intuition. On a bien des cas de strangulations pour provoquer une érection, c’est bien connu que ça tourne mal.
- Jane, votre avis à chaud ? demande Lisbon.
- Balket est gay.
Lisbon fronce les sourcils, et Rigsby relève la tête vers lui.
- Oh, c’est une évidence, le type est étudiant en psychiatrie, c’est un truc d’intellectuel, et lui, il fait de la gonflette. Il met en avant ses muscles avec des vêtements moulants, ce sont des signes évident d’übersexualité.
- Uberquoi ? s’étonne Rigsby.
- On utilise le terme « métrosexuel » pour les hommes qui prennent soin de leur image de la même manière que les femmes, avec des crèmes de soins pour la peau, sans soucis de la virilité. Les übersexuels ont plus tendance à exagérer leur virilité, mais dans le concept, ça se rejoint.
- Admettons qu’il soit « übersexuel », ça ne veut pas dire qu’il est gay.
- Non, mais la photo sur le meuble de rangement veut bien le dire à sa place.
D’un geste de la main, qu’il garde dans sa poche, Patrick Jane montre une photo dans un cadre, sur le meuble de rangement noir, montrant Aaron Balket, le visage collé à celui d’un homme à la féminité plus prononcé.
- Conclusion : Balket est gay.
- L’information est précieuse, souligne Lisbon avec sarcasme. Quoiqu’il en soit, ça corrobore avec ce que disent les voisins sur les relations entre Aaron et Melissa.
Le téléphone du « patron » de l’équipe sonne alors. Elle répond en s’éloignant de la scène du crime. Patrick s’approche alors du corps, se penchant pour rejoindre Rigsby.
- C’est drôle. Les hématomes sont parfaitement symétriques, remarque Jane.
- Effectivement, c’est drôle, je me fends la poire, ironise Rigsby.
Jane soulève le t-shirt moulant d’Aaron Balket, et remarque une troisième marque de coup au niveau du plexus solaire, un peu au-dessus du nombril.
- Balket a été frappé au plexus, aux tempes, et est mort d’asphyxie. Sans arme, le tueur a donc agi à mains nus, affirme-t-il.
- Et tu fais quoi des traces de strangulations ? Il n’y en a aucune.
- Ca ressemble à des arts martiaux. Le tueur frappe d’abord le plexus, et Balket a le souffle coupé. Juste après, le tueur le frappe à la tempe, Balket est sonné. Et puis, le tueur frappe à la glotte, du tranchant de la main.
Jane simule l’attaque au ralenti sur le coup de Rigsby. Par réflexe, il recule. Jane sourit, et se relève.
- Tu veux dire qu’une sorte de Jet Li aurait tué Balket ?
- Je dis juste que le tueur, qui que ce soit, savait comment empêcher sa victime de reprendre son souffle. Je serais prêt à parier qu’il ou elle est de petite taille, assez fin, et qu’il ou elle a des mains fines.
- Cho accompagne Melissa DeLoca au CBI. Elle est d’accord pour nous donner des informations qui pourrait nous permettre de remonter jusqu’au meurtrier, annonce Lisbon en rangeant son téléphone. Elle nous a déjà donné une piste : d’après elle, Balket avait eu une dispute avec le professeur qui parrainait sa thèse, et c’est là que ça devient intéressant.
- Il avait une liaison avec son professeur ? suppose Jane.
- Perdu. La thèse portait sur le Déficit de l’Inhibition Latente.
- C’est quoi, ce truc ? demande Rigsby.
Cette fois, c’est Jane qui apporte la réponse.
- Une baisse de la faculté du cerveau à faire le tri entre les informations qu’il juge « utiles » ou « inutiles ».
- D’après Balket et son professeur, Monsieur Carbot, certaines personnes atteintes de Déficit de l’Inhibition Latente pourrait lire dans les émotions des autres.
- Tiens, ça me rappelle quelqu’un, fait Rigsby en souriant.
Patrick regarde une dernière fois le corps, puis se tourne vers Lisbon en lui demandant simplement :
- On commence par qui, la fille, ou le professeur ?
- Cho peut s’occuper de la fille. Vous et moi, on va voir Carbot pour déterminer l’objet de leur dispute.
Alors que Lisbon sort de l’appartement, Jane la suit, en lui demandant une faveur :
- On pourrait s’arrêter acheter des crêpes avant ? J’ai envie de crêpe.
- Je n’aime pas les crêpes.
- Bien sûr, vous n’aimez jamais rien.
Acte 2.
Le stoïque Kimball Cho est assis derrière la table, dans l’obscurité de la salle d’interrogatoire. À ses côtés, Grace Van Pelt espère que sa présence va rassurer Melissa DeLoca, et qu’elle comprendra qu’il ne s’agit pas vraiment d’un interrogatoire.
En face d’eux, Melissa a du mal à contenir ses larmes. Elle essaye de rester forte pour pouvoir tout de même apporter aux agents du CBI les éléments qui pourraient peut-être les aider à trouver qui a tué son ami.
Melissa est une jeune femme de vingt-cinq ans, dont les origines latines se lisent sur le visage, et que bon nombre d’hommes ont qualifié de « très belle femme ».Des yeux légèrements en amande d’un noir nocturne, de taille moyenne et élancée, la jeune femme porte encore la robe noire dans laquelle elle était partie à son casting. Les commissures de ses lèvres tremblent, menaçant à tout moment de laisser échapper des sanglots déchirants.
- Mademoiselle DeLoca, est-ce que vous connaissez quelqu’un qui voudrait du mal à Aaron Balket ? demande Cho, se détachant de toute éventuelle compassion.
- Non, Aaron était plutôt gentil. Il avait un caractère bien trempé, mais il a toujours été correct avec tout le monde. Il ne supportait pas l’hypocrisie et qu’on se moque des autres.
- Vous avez parlé d’une dispute avec le Professeur Carbot, est-ce qu’Aaron vous a dit pourquoi ils s’étaient disputés ? demande Van Pelt.
- Il parlait avec des termes techniques, je n’ai pas tout compris. Mais, d’après ce que je crois avoir compris, Carbot l’avait traité d’idéaliste et de rêveur. Aaron voulait prouver qu’une personne sensible était plus forte qu’une personne qui ravale ses sentiments, et Carbot prétendrait plutôt que le Déficit de l’inhibition Latente – il appelait ça un DIL – ne pouvait déboucher que sur la schizophrénie.
Cho ouvre un dossier, qui porte le nom de la jeune femme. Mais, en dehors de son parcours professionnel, il n’y décèle rien d’intéressant.
- Vous saviez à quel genre d’expérience procédait Aaron ? s’enquit Cho.
- Ca, je ne pouvais que trop bien le savoir.
- Comment ça ? s’étonne Van Pelt, fronçant les sourcils.
Melissa lève les yeux vers la jeune agent du CBI. Elle a plus de facilité à s’adresser au visage compatissant de Van Pelt qu’au regard instigateur de Cho.
- Aaron s’est intéressé au DIL lorsqu’il a fait le lien entre ce truc et un ami commun à lui et à moi. Eli Lavoro. Il lui a proposé d’être le cobaye de ses expériences, et Eli était curieux de découvrir ce que c’était, alors il a dit oui.
- Pourquoi il a accepté ?
Melissa inspire, puis souffle profondément.
- Eli a toujours été extrêmement sensible. Je le connais depuis que je suis toute petite, je l’ai vu faire. Il est capable de dire à une personne tout ce qu’elle ressent juste en la voyant. Eli voulait comprendre comment ça marchait. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer ça. Quelqu’un qui sait tout ce que vous ressentez.
- Si, coupe Cho. On connaît ça. Est-ce que Eli pourrait avoir quelque chose à voir avec le meurtre de votre colocataire ?
- J’en doute. Eli ne ferait rien qui mettrait en danger ses proches.
- Eli et Aaron étaient donc proches ? demande Van Pelt.
- Ils étaient comme frères. Si vous imaginez une liaison entre eux, vous vous trompez. Eli est hétérosexuel.
- Vous en êtes sûre à cent pour cent ?
- Il n’y a qu’une seule personne qui connaît Eli par cœur, et c’est moi. Il veillait sur moi et sur Aaron. Lorsqu’il apprendra qu’il a été tué, ça va le ravager. Il va se sentir coupable.
- Je suis désolée de vous dire ça, mais il ne faut pas écarter l’hypothèse qu’Eli pourrait être effectivement coupable.
- J’en doute. Il habite au coin de notre rue. Il voulait qu’on reste proche. Je peux vous donner son adresse, mais je ne suis pas sûre que vous le trouviez là-bas. Il est en congé.
Cho prend note de l’adresse que Melissa DeLoca lui communique. La jeune femme essaye toujours de contenir ses larmes. L’agent Van Pelt parait pensive, puis pose une dernière question à la jeune femme.
- Pourquoi avoir emménagé avec Aaron plutôt qu’avec Eli ?
- Eli et moi, on a toujours eu une relation… ambigue. On n’a jamais couché ensemble, mais on y a un jour penser. Jamais en même temps. Et je ne voudrais pas me priver de mon amitié avec Eli. J’ai tendance à saborder mes relations avec les hommes. Et je ne veux pas un jour perdre Eli. En emménageant avec Aaron, je ne risquais pas de succomber… Vous comprenez ?
- Non. Lorsqu’on aime quelqu’un, on se fiche des risques possibles. Si on s’arrêtait aux risques, on ne se lèverait même pas le matin, commente l’agent Cho.
- Kimball, réprimande Van Pelt.
- Désolé. Ça m’a échappé, s’excuse-t-il d’un ton plat. Nous allons rendre visite à Eli Lavoro. Voulez-vous qu’on vous raccompagne ?
- J’aimerais qu’on me laisse un peu seule, supplie Melissa.
- Bien sûr. Je vous présente mes condoléances, conclut Van Pelt.
Melissa DeLoca remercie les agents d’un signe de tête. Alors que Cho et Van Pelt sont sur le point de quitter la salle, Melissa se permet de les avertir :
- Je pense que vous devriez être prévenus, si jamais vous le trouvez… Il est vraiment très intelligent.
- Comme je vous ai dit : on connait ça, la rassure Cho.
Melissa DeLoca a l’impression d’avoir perdu un frère. Un frère qui n’aurait jamais fait de mal à personne, et qu’on a tué, arraché à sa vie. Sans raison. Une seule question trotte dans sa tête, comme un murmure qui se mue en obsession :
Pourquoi ?
I'J'
Dernière édition par Irajonas le Lun 19 Mar 2012 - 0:08, édité 12 fois
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
au nouvel auteur sur ce forum
Un style très précis, pas de "fôôôtes", c'est appréciable, la lecture n'en est que plus agréable.
Une histoire scénarisée comme je les aime...Présentation des lieux, des persos...Une intrigue...très intrigante
Quand au sujet, on sent qu'il y a des bases solides...Le Déficit de l’Inhibition Latente qui peut conduire à la schizophrénie...voilà qui peut nous amener à nous poser des questions sur Jane.
Je dois avouer que je suis assez curieuse de voir le face à face Eli Lavoro/Jane
Pour ce premier chapitre.
PS : Pourrais-tu nous donner un lien pour les autres fics que tu as écrites
Un style très précis, pas de "fôôôtes", c'est appréciable, la lecture n'en est que plus agréable.
Une histoire scénarisée comme je les aime...Présentation des lieux, des persos...Une intrigue...très intrigante
Quand au sujet, on sent qu'il y a des bases solides...Le Déficit de l’Inhibition Latente qui peut conduire à la schizophrénie...voilà qui peut nous amener à nous poser des questions sur Jane.
Je dois avouer que je suis assez curieuse de voir le face à face Eli Lavoro/Jane
Pour ce premier chapitre.
PS : Pourrais-tu nous donner un lien pour les autres fics que tu as écrites
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
d'abord bonjour et permets moi te t'inviter à te presenter si tu veux ,dans le topic adéquat (nooooon pas un topic avec des couettes .... pfffff)
début prometteur quoiqu'un peu complexe pour un début... je me demande comment tu vas te sortir de toutes les infos que tu fournis...
sinon Johel ...t'as loupé des fautes ..bon surtout d'inattention....
aller je passe en mode "déformation professionnelle"
hématomes aux temps -> tempes
(d'ailleurs on porte un coup pas un hématome)
des signes evident -> évidents
à la féminité plus prononcé-> prononcée
(on ne dit pas "ça corrobore avec" mais juste "ça corrobore")
à mains nus-> nues
des informations qui pourrait->pourraient
certaines personnes (...) pourrait->pourraient
on y a un jour penser ->pensé
aller mode correction OFF
début prometteur quoiqu'un peu complexe pour un début... je me demande comment tu vas te sortir de toutes les infos que tu fournis...
sinon Johel ...t'as loupé des fautes ..bon surtout d'inattention....
aller je passe en mode "déformation professionnelle"
hématomes aux temps -> tempes
(d'ailleurs on porte un coup pas un hématome)
des signes evident -> évidents
à la féminité plus prononcé-> prononcée
(on ne dit pas "ça corrobore avec" mais juste "ça corrobore")
à mains nus-> nues
des informations qui pourrait->pourraient
certaines personnes (...) pourrait->pourraient
on y a un jour penser ->pensé
aller mode correction OFF
Dernière édition par Nat le Sam 3 Mar 2012 - 11:04, édité 1 fois
Re: Red Vibration^
Merci pour la critique ! J'ai toujours apprécié ça, ça me permet de me corriger et d'évoluer.
Voilà la deuxième partie du premier chapitre. Assez court, mais c'est surtout pour introduire la situation de départ.
****
I'J'
Voilà la deuxième partie du premier chapitre. Assez court, mais c'est surtout pour introduire la situation de départ.
Acte 3.
Les agents Cho et Van Pelt rejoignent Rigsby, qui raccroche à peine le téléphone de son bureau.
- On a les relevés téléphoniques de Balket. Il a reçu un appel d’un Eli Lavoro deux heures avant l’heure du décès selon le médecin légiste.
- DeLoca a dit que Lavoro était ami avec elle et Balket. Il connaît peut-être les détails de la dispute entre lui et le Professeur Carbot, suppose Van Pelt.
- On devrait essayer de voir si il est à son appartement, propose Cho, les mains sur les hanches. J’appelle Lisbon pour la mettre au courant.
Acte 4.
Devant la porte du bureau du Professeur Carbot, Patrick termine bruyamment de manger sa crêpe au sucre, alors que le téléphone portable de Lisbon sonne.
- Vous devriez vraiment oublier votre aversion pour les crêpes. Ce truc est d’une simplicité presque obscène, et pourtant, c’est délicieux, commente Patrick, la bouche pleine.
- Ce qui est obscène, c’est de vous entendre manger, rétorque Lisbon à son consultant avant de répondre au téléphone. Lisbon. Qu’est-ce qu’il y a ?
Patrick frappe à la porte du bureau. Il termine la dernière bouchée de sa crêpe avant de taper dans ses mains pour se débarrasser des cristaux de sucre collés à ses paumes.
- On a l’adresse d’un ami de Balket, informe Cho au téléphone. Eli Lavoro, qui lui aurait téléphoné deux heures avant le meurtre. Vous voulez qu’on y aille ?
- Vous pouvez entrer ! invite une grosse voix rocailleuse, bien qu’hésitante.
Patrick ouvre la porte, et Lisbon et lui restent bouche bée devant un spectacle insolite. Le Professeur Carbot – un homme d’une cinquantaine d’année, les cheveux en couronne grisonnante, et à la carrure un peu bedonnante – est menotté à son bureau, à genoux, la tête plaquée contre le coin du meuble. Dans un autre coin de la pièce, sur une chaise, un jeune homme aux cheveux bruns en bataille, la barbe légère et au physique très fin, est également menotté. Mais, contrairement à Carbot, il est d’une sérénité extraordinaire. Il ose même sourire à Patrick et à Lisbon lorsqu’il voit le badge de cette dernière, en leur disant d’un ton plat :
- Bonjour. Je m’appelle Eli Lavoro. Je crois que le Professeur Carbot ne verra aucun mal à ce que vous entriez nous détacher.
- Pauvre crétin ! lui lance Carbot.
Lisbon regarde Patrick, semblant attendre une explication.
- Alors là, non, ce n’est pas moi, ce n’est pas un coup fourré, se protège Jane d’un air outré. Pas aussi vite, ça serait surréaliste, même pour moi !
- Cho ? Laissez tomber pour Lavoro. Je l’ai juste devant moi.
Sur ces mots, elle raccroche, avant de se tourner vers Eli Lavoro.
- Qui vous a menottés ? veut-elle savoir.
- C’est là que vous allez trouver ça rigolo : c’est moi, avoue Eli.
Les agents Cho et Van Pelt rejoignent Rigsby, qui raccroche à peine le téléphone de son bureau.
- On a les relevés téléphoniques de Balket. Il a reçu un appel d’un Eli Lavoro deux heures avant l’heure du décès selon le médecin légiste.
- DeLoca a dit que Lavoro était ami avec elle et Balket. Il connaît peut-être les détails de la dispute entre lui et le Professeur Carbot, suppose Van Pelt.
- On devrait essayer de voir si il est à son appartement, propose Cho, les mains sur les hanches. J’appelle Lisbon pour la mettre au courant.
Acte 4.
Devant la porte du bureau du Professeur Carbot, Patrick termine bruyamment de manger sa crêpe au sucre, alors que le téléphone portable de Lisbon sonne.
- Vous devriez vraiment oublier votre aversion pour les crêpes. Ce truc est d’une simplicité presque obscène, et pourtant, c’est délicieux, commente Patrick, la bouche pleine.
- Ce qui est obscène, c’est de vous entendre manger, rétorque Lisbon à son consultant avant de répondre au téléphone. Lisbon. Qu’est-ce qu’il y a ?
Patrick frappe à la porte du bureau. Il termine la dernière bouchée de sa crêpe avant de taper dans ses mains pour se débarrasser des cristaux de sucre collés à ses paumes.
- On a l’adresse d’un ami de Balket, informe Cho au téléphone. Eli Lavoro, qui lui aurait téléphoné deux heures avant le meurtre. Vous voulez qu’on y aille ?
- Vous pouvez entrer ! invite une grosse voix rocailleuse, bien qu’hésitante.
Patrick ouvre la porte, et Lisbon et lui restent bouche bée devant un spectacle insolite. Le Professeur Carbot – un homme d’une cinquantaine d’année, les cheveux en couronne grisonnante, et à la carrure un peu bedonnante – est menotté à son bureau, à genoux, la tête plaquée contre le coin du meuble. Dans un autre coin de la pièce, sur une chaise, un jeune homme aux cheveux bruns en bataille, la barbe légère et au physique très fin, est également menotté. Mais, contrairement à Carbot, il est d’une sérénité extraordinaire. Il ose même sourire à Patrick et à Lisbon lorsqu’il voit le badge de cette dernière, en leur disant d’un ton plat :
- Bonjour. Je m’appelle Eli Lavoro. Je crois que le Professeur Carbot ne verra aucun mal à ce que vous entriez nous détacher.
- Pauvre crétin ! lui lance Carbot.
Lisbon regarde Patrick, semblant attendre une explication.
- Alors là, non, ce n’est pas moi, ce n’est pas un coup fourré, se protège Jane d’un air outré. Pas aussi vite, ça serait surréaliste, même pour moi !
- Cho ? Laissez tomber pour Lavoro. Je l’ai juste devant moi.
Sur ces mots, elle raccroche, avant de se tourner vers Eli Lavoro.
- Qui vous a menottés ? veut-elle savoir.
- C’est là que vous allez trouver ça rigolo : c’est moi, avoue Eli.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
Pour les fautes il y en a peu ce qui fait que c'est tout à fait lisible...contrairement à certaines fics où je fuis après trois lignes en constatant un nombre incroyable d'erreurs...(On dit merci qui ? merci au SMS )
Les chamailleries Jane/Lisbon...Bon ! Jane qui mange comme un cochon c'est plutôt étonnant...mais amusant
Quand à l'introduction du personnage d'Eli...je sens qu'on ne va pas s'ennuyer
Les chamailleries Jane/Lisbon...Bon ! Jane qui mange comme un cochon c'est plutôt étonnant...mais amusant
Quand à l'introduction du personnage d'Eli...je sens qu'on ne va pas s'ennuyer
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Hello et bienvenu sur le forum !!
Un petit post pour te dire que j'apprécie énormément ton début de fic. Tu nous distilles les indices comme dans un bon polar, en cela, je te remercie de partager tes idées.
Des pointes d'humour viennent agrémenter joliment ta fic, tes tournures de phrases sont bonnes, et surtout, tu te bases sur des éléments pointus. Bravo encore!
Pour ce qui est du fond, ne serait-on pas tomber dans une ambiance échangiste, sado-maso?
Hâte d'avoir la suite!!!
P.S: Nat, je suis comme toi, ce que l'on pourrait appeler une déformation professionnelle me fait sursauter dès que je vois une faute...Et en l'occurrence, ...
Un petit post pour te dire que j'apprécie énormément ton début de fic. Tu nous distilles les indices comme dans un bon polar, en cela, je te remercie de partager tes idées.
Des pointes d'humour viennent agrémenter joliment ta fic, tes tournures de phrases sont bonnes, et surtout, tu te bases sur des éléments pointus. Bravo encore!
Pour ce qui est du fond, ne serait-on pas tomber dans une ambiance échangiste, sado-maso?
Hâte d'avoir la suite!!!
P.S: Nat, je suis comme toi, ce que l'on pourrait appeler une déformation professionnelle me fait sursauter dès que je vois une faute...Et en l'occurrence, ...
Nat a écrit:aller mode correction OFF
mococoa- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane, Lisbon, Cho
Loisirs : sport, lecture (des fics entre autres), The Mentalist
Localisation : Dans mes rêves
Re: Red Vibration^
Je prends en compte toutes critiques, qui comptent autant que les encouragements ! Merci en tout cas de l'accueil - et de la vitesse de lecture !
Pendant mon travail, je dois beaucoup (trop) conduire et je passe le temps en réfléchissant à l'intrigue en général. Il n'y aura pas de fond de sado-maso ou d'échangiste contrairement à ce que j'aurais pu laisser croire !
Mon but, c'est de donner à Patrick un adversaire de réflexion digne de cela. J'ai posé quelques indices, et au bout de trois chapitres, un schéma devrait commencer à se dessiner. Pour l'instant, je vous livre les deux premiers actes du chapitre 2, qui traînent un peu... en vue d'accélérer le rythme.
Chapitre 2 : Menottés
Acte 1.
Dans la salle adjacente au bureau du Professeur Carbot, Lisbon force à s’asseoir un Eli dégagé de ses menottes. Il se masse les poignets.
- Vous, vous attendez là sagement où je vous remets vos propres menottes, menace Lisbon.
- Oui, madame. Je ne bouge pas, de toute façon, je vous attendais.
- Mais bien sûr, grogne-t-elle en roulant des yeux.
Elle rejoint Patrick et Carbot dans le bureau. Le professeur, lui aussi libéré, est dans tous ses états, assis derrière son grand bureau en bois massif.
- Vous vous rendez compte ? s’exclame-t-il. Ce crétin a fait irruption dans mon bureau, il m’a menotté sans rien me dire, et il s’est menotté lui-même. Il s’est menotté ! S’il faut pas être fou pour ça !
- Fou, ou brillant, la barrière a toujours été fine, commente Patrick. Et vous avez attendu tout ce temps sans rien vous dire ?
- J’avais beau m’égosiller à demander des explications, c’était comme parler à un mur. Bref, vous êtes là pour quoi ?
- Votre étudiant, Aaron Balket, est mort.
- Je vous demande pardon ? s’exclame Carbot.
Lisbon explique alors les circonstances connues de la mort d’Aaron Balket. Carbot paraît atteint personnellement par la nouvelle.
- Je comprends un peu mieux la réaction du jeune Lavoro…
- Vous connaissez donc Eli Lavoro ? demande Lisbon.
- Il participait à mes travaux avec Aaron. On cherchait un sujet extrêmement sensible au monde qui l’ entoure, Aaron a garanti que Lavoro était le choix idéal.
- Lavoro est atteint d’un Déficit de l’Inhibition Latente ? veut soudainement savoir Patrick.
- Un peu, oui ! C’est le seul que je connaisse qu’on n’ait pas eu à aller chercher à l’hôpital psychiatrique. La plupart du temps, les atteints du DIL sombrent dans la schizophrénie. Leur cerveau ne supporte pas toutes ses informations, c’est la surcharge. Aaron voulait prouver qu’une personne au quotient intellectuel développé pouvait tirer profit de cet état.
- C’était le sujet de votre dispute ?
Carbot émet un rire nerveux.
- Visiblement, vous savez déjà presque tout. Oui, c’était à ce sujet. Aaron pensait que les tests étaient engageants, et que Lavoro était la preuve qu’on pouvait être atteint du DIL et avoir tout de même une parfaite santé mentale. Personnellement, je commençais à déceler chez Lavoro un comportement chaotique. J’ai dit à Aaron qu’il valait mieux conseiller à Lavoro un traitement psychiatrique pour atténuer le Déficit. Sur ces mots, Aaron s’est énervés.
Carbot lève les yeux au ciel, tapotant des doigts sur son bureau.
- Ces gosses… ils sont tellement naïfs.
- Humf… grommelle Patrick.
Lisbon se tourne vers lui. Patrick partage un regard d’une seconde avec elle.
- Vous pensez à quoi, Jane ? lui demande-t-elle.
- Je préfère ne pas m’exprimer, à vrai dire, dit-il.
- J’insiste.
- Très bien, mais vous l’avez cherché, la prévient le consultant.
Patrick se lève de sa chaise, et toise Carbot, tendant le doigt vers lui.
- La raison pour laquelle je déteste les professeurs, c’est qu’ils pensent pouvoir dire à leurs étudiants « ça, il faut le savoir. Et ça, y a pas besoin de le savoir ». Peu importe que Lavoro soit schizophrène ou sain d’esprit, vous ne vouliez qu’une chose : avoir raison. Ma question ? Avez-vous tué Aaron Balket parce qu’il vous a prouvé que vous aviez tort ?
- Moi ? Tué Aaron Balket ? Vous êtes fou ?
- Les gens qui ne vous plaisent pas sont forcément fou, visiblement. Et puis, après tout, je persiste à penser que le tueur est une personne de faible corpulence. Vous, vous êtes beaucoup de choses, mais certainement pas de faible corpulence.
Carbot cherche ses mots, sans les trouver. Sa bouche s’ouvre et se ferme comme celle d’un poisson dans son bocal, choqué par les propos de Patrick. Ce dernier fait un signe de main désinvolte.
- Bah. Vous êtes aussi ennuyeux qu’un épisode de Derrick. Je préfère encore m’en aller. Lisbon, si ça ne vous gêne pas, je… dit-il en montrant la porte du doigt.
- Non, croyez-moi, ça ne me gêne pas. Pas du tout.
Patrick prend alors le chemin de la salle voisine au bureau de Carbot. Sa curiosité est piquée au vif : il veut savoir qui est vraiment ce dénommé « Eli Lavoro ».
Acte 2.
Melissa sort de la salle d’interrogatoire, les bras croisés, la démarche hésitante. Le premier à réaliser sa présence, c’est Rigsby.
- Mademoiselle DeLoca, ça va aller ? s’inquiète-t-il.
- Un jour, peut-être. Est-ce que ça serait déplacé de vous demander un café ?
- Non, bien sûr. Suivez-moi.
Rigsby accompagne Melissa à la machine à café, et lui fait passer un café long. Il lui tend le gobelet, qu’elle prend entre ses mains.
- Vous avez déjà goûté le plus mauvais café de la Terre ? lui demande l’agent du CBI.
Melissa répond « non » d’un signe de tête.
- Allez-y, goûtez-le, dit-il en montrant le gobelet d’un signe de la main.
Melissa émet un rire léger, avant de souffler sur son café. Cho passe dans le dos de Rigsby, en lançant à son collègue, au passage, un sardonique :
- T’as aucune chance.
Rigsby tire une grimace, avant de se retourner, souriant, vers Melissa. Après avoir bu une gorgée de café, elle entame la conversation.
- Je sais que vous allez chercher à savoir si Aaron ou Eli ont eu des différends, ou un passé violent. Croyez-moi, vous avez affaire à deux types qui veillent l’un sur l’autre comme deux frères. Ils ne se feraient jamais le moindre mal.
- Eli est pourtant le cobaye d’Aaron, ça n’a rien de bénin.
- Les cobayes, ce ne sont pas forcément des rats de laboratoire autopsiés et accrochés à des électrodes, rétorque Melissa. Et Eli était volontaire. Ils avaient un truc en commun, ces deux-là : l’altruisme. Eli ne supportait pas l’idée qu’on ne puisse penser qu’à soi-même. Il agissait pour prouver qu’on pouvait très bien penser à soi et aux autres, en même temps. Aaron était séduit par cette idée. Il aurait été prêt à braver le monde entier pour prouver qu’Eli avait raison.
- Aaron avait surtout l’air d’admirer Eli.
- C’était réciproque. Aaron respectait l’intelligence d’Eli. Eli respectait le savoir et l’ouverture d’esprit d’Aaron.
- Et vous, dans l’histoire ?
Melissa se met à rire.
- J’étais la douceur. Aaron était plutôt rustre, et Eli… il faut le rencontrer pour comprendre. Moi, je les canalisais. À tous les trois, on faisait une bonne équipe…
La jeune femme perd alors son sourire. Elle se mord les lèvres, avant de lever la tête vers Rigsby :
- Personne n’avait de raison de faire du mal à Aaron. S’il vous plaît, trouvez l’espèce d’enfoiré qui l’a tué. Que je puisse me dire qu’il y a une justice dans ce monde.
- On le trouvera, je vous le promets.
Cho passe de nouveau dans le dos de Rigsby.
- Crétin, lui murmure-t-il.
- Sérieux, tu n’as que ça à faire ? lui rétorque Rigsby.
- De quoi vous parlez ? demande Melissa.
- De rien. On parlait de crêpe, répond-il en pensant à la première chose qui lui passe par la tête.
****
I'J'
Pendant mon travail, je dois beaucoup (trop) conduire et je passe le temps en réfléchissant à l'intrigue en général. Il n'y aura pas de fond de sado-maso ou d'échangiste contrairement à ce que j'aurais pu laisser croire !
Mon but, c'est de donner à Patrick un adversaire de réflexion digne de cela. J'ai posé quelques indices, et au bout de trois chapitres, un schéma devrait commencer à se dessiner. Pour l'instant, je vous livre les deux premiers actes du chapitre 2, qui traînent un peu... en vue d'accélérer le rythme.
Chapitre 2 : Menottés
Acte 1.
Dans la salle adjacente au bureau du Professeur Carbot, Lisbon force à s’asseoir un Eli dégagé de ses menottes. Il se masse les poignets.
- Vous, vous attendez là sagement où je vous remets vos propres menottes, menace Lisbon.
- Oui, madame. Je ne bouge pas, de toute façon, je vous attendais.
- Mais bien sûr, grogne-t-elle en roulant des yeux.
Elle rejoint Patrick et Carbot dans le bureau. Le professeur, lui aussi libéré, est dans tous ses états, assis derrière son grand bureau en bois massif.
- Vous vous rendez compte ? s’exclame-t-il. Ce crétin a fait irruption dans mon bureau, il m’a menotté sans rien me dire, et il s’est menotté lui-même. Il s’est menotté ! S’il faut pas être fou pour ça !
- Fou, ou brillant, la barrière a toujours été fine, commente Patrick. Et vous avez attendu tout ce temps sans rien vous dire ?
- J’avais beau m’égosiller à demander des explications, c’était comme parler à un mur. Bref, vous êtes là pour quoi ?
- Votre étudiant, Aaron Balket, est mort.
- Je vous demande pardon ? s’exclame Carbot.
Lisbon explique alors les circonstances connues de la mort d’Aaron Balket. Carbot paraît atteint personnellement par la nouvelle.
- Je comprends un peu mieux la réaction du jeune Lavoro…
- Vous connaissez donc Eli Lavoro ? demande Lisbon.
- Il participait à mes travaux avec Aaron. On cherchait un sujet extrêmement sensible au monde qui l’ entoure, Aaron a garanti que Lavoro était le choix idéal.
- Lavoro est atteint d’un Déficit de l’Inhibition Latente ? veut soudainement savoir Patrick.
- Un peu, oui ! C’est le seul que je connaisse qu’on n’ait pas eu à aller chercher à l’hôpital psychiatrique. La plupart du temps, les atteints du DIL sombrent dans la schizophrénie. Leur cerveau ne supporte pas toutes ses informations, c’est la surcharge. Aaron voulait prouver qu’une personne au quotient intellectuel développé pouvait tirer profit de cet état.
- C’était le sujet de votre dispute ?
Carbot émet un rire nerveux.
- Visiblement, vous savez déjà presque tout. Oui, c’était à ce sujet. Aaron pensait que les tests étaient engageants, et que Lavoro était la preuve qu’on pouvait être atteint du DIL et avoir tout de même une parfaite santé mentale. Personnellement, je commençais à déceler chez Lavoro un comportement chaotique. J’ai dit à Aaron qu’il valait mieux conseiller à Lavoro un traitement psychiatrique pour atténuer le Déficit. Sur ces mots, Aaron s’est énervés.
Carbot lève les yeux au ciel, tapotant des doigts sur son bureau.
- Ces gosses… ils sont tellement naïfs.
- Humf… grommelle Patrick.
Lisbon se tourne vers lui. Patrick partage un regard d’une seconde avec elle.
- Vous pensez à quoi, Jane ? lui demande-t-elle.
- Je préfère ne pas m’exprimer, à vrai dire, dit-il.
- J’insiste.
- Très bien, mais vous l’avez cherché, la prévient le consultant.
Patrick se lève de sa chaise, et toise Carbot, tendant le doigt vers lui.
- La raison pour laquelle je déteste les professeurs, c’est qu’ils pensent pouvoir dire à leurs étudiants « ça, il faut le savoir. Et ça, y a pas besoin de le savoir ». Peu importe que Lavoro soit schizophrène ou sain d’esprit, vous ne vouliez qu’une chose : avoir raison. Ma question ? Avez-vous tué Aaron Balket parce qu’il vous a prouvé que vous aviez tort ?
- Moi ? Tué Aaron Balket ? Vous êtes fou ?
- Les gens qui ne vous plaisent pas sont forcément fou, visiblement. Et puis, après tout, je persiste à penser que le tueur est une personne de faible corpulence. Vous, vous êtes beaucoup de choses, mais certainement pas de faible corpulence.
Carbot cherche ses mots, sans les trouver. Sa bouche s’ouvre et se ferme comme celle d’un poisson dans son bocal, choqué par les propos de Patrick. Ce dernier fait un signe de main désinvolte.
- Bah. Vous êtes aussi ennuyeux qu’un épisode de Derrick. Je préfère encore m’en aller. Lisbon, si ça ne vous gêne pas, je… dit-il en montrant la porte du doigt.
- Non, croyez-moi, ça ne me gêne pas. Pas du tout.
Patrick prend alors le chemin de la salle voisine au bureau de Carbot. Sa curiosité est piquée au vif : il veut savoir qui est vraiment ce dénommé « Eli Lavoro ».
Acte 2.
Melissa sort de la salle d’interrogatoire, les bras croisés, la démarche hésitante. Le premier à réaliser sa présence, c’est Rigsby.
- Mademoiselle DeLoca, ça va aller ? s’inquiète-t-il.
- Un jour, peut-être. Est-ce que ça serait déplacé de vous demander un café ?
- Non, bien sûr. Suivez-moi.
Rigsby accompagne Melissa à la machine à café, et lui fait passer un café long. Il lui tend le gobelet, qu’elle prend entre ses mains.
- Vous avez déjà goûté le plus mauvais café de la Terre ? lui demande l’agent du CBI.
Melissa répond « non » d’un signe de tête.
- Allez-y, goûtez-le, dit-il en montrant le gobelet d’un signe de la main.
Melissa émet un rire léger, avant de souffler sur son café. Cho passe dans le dos de Rigsby, en lançant à son collègue, au passage, un sardonique :
- T’as aucune chance.
Rigsby tire une grimace, avant de se retourner, souriant, vers Melissa. Après avoir bu une gorgée de café, elle entame la conversation.
- Je sais que vous allez chercher à savoir si Aaron ou Eli ont eu des différends, ou un passé violent. Croyez-moi, vous avez affaire à deux types qui veillent l’un sur l’autre comme deux frères. Ils ne se feraient jamais le moindre mal.
- Eli est pourtant le cobaye d’Aaron, ça n’a rien de bénin.
- Les cobayes, ce ne sont pas forcément des rats de laboratoire autopsiés et accrochés à des électrodes, rétorque Melissa. Et Eli était volontaire. Ils avaient un truc en commun, ces deux-là : l’altruisme. Eli ne supportait pas l’idée qu’on ne puisse penser qu’à soi-même. Il agissait pour prouver qu’on pouvait très bien penser à soi et aux autres, en même temps. Aaron était séduit par cette idée. Il aurait été prêt à braver le monde entier pour prouver qu’Eli avait raison.
- Aaron avait surtout l’air d’admirer Eli.
- C’était réciproque. Aaron respectait l’intelligence d’Eli. Eli respectait le savoir et l’ouverture d’esprit d’Aaron.
- Et vous, dans l’histoire ?
Melissa se met à rire.
- J’étais la douceur. Aaron était plutôt rustre, et Eli… il faut le rencontrer pour comprendre. Moi, je les canalisais. À tous les trois, on faisait une bonne équipe…
La jeune femme perd alors son sourire. Elle se mord les lèvres, avant de lever la tête vers Rigsby :
- Personne n’avait de raison de faire du mal à Aaron. S’il vous plaît, trouvez l’espèce d’enfoiré qui l’a tué. Que je puisse me dire qu’il y a une justice dans ce monde.
- On le trouvera, je vous le promets.
Cho passe de nouveau dans le dos de Rigsby.
- Crétin, lui murmure-t-il.
- Sérieux, tu n’as que ça à faire ? lui rétorque Rigsby.
- De quoi vous parlez ? demande Melissa.
- De rien. On parlait de crêpe, répond-il en pensant à la première chose qui lui passe par la tête.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
J'aime assez l'idée que Jane rencontre quelqu'un d'aussi "intelligent" que lui au point de le faire douter (j'ai moi-même écrit une fic à ce sujet)...ou de l'obliger à se surpasser...
Tu respectes l'esprit des persos...les piques entre Cho et Rigsby
Quand à Jane il est toujours aussi sûr de lui...et sa réplique
Tu n'aimes pas Derrick ?Vous êtes aussi ennuyeux qu’un épisode de Derrick
Bref, tu places tes pions. J'attends la suite avec curiosité :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Toujours dans la partie "placement de pions", voici les actes 3 et 4 du 2e chapitre. Je vais travailler pour respecter ma promesse d'un "schéma" dessiné au bout du troisième chapitre. Celui-ci sera constitué de 6 actes.
Acte 3.
Patrick retrouve Eli assis sur sa chaise, dans la petite pièce située dans la continuité du bureau de Carbot, à peine séparée d’une porte fine. Il regarde dans le vide, semblant plongé dans une intense réflexion. À Patrick de rompre la glace.
- Je m’appelle Patrick Jane, je suis consultant pour la « Madame » qui vous a parlé comme si vous aviez volé son dessert. Je suppose qu’il est inutile de vous apprendre la mort de votre ami. Là où je me pose des questions, c’est à savoir comment vous avez pu l’apprendre aussi vite.
- Melissa m’a envoyé un sms lorsqu’elle l’a appris. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que je serai parmi les suspects potentiels.
- N’exagérons rien, si c’était le cas, nous vous aurions convoqué au CBI, nous ne serions pas venus… D’ailleurs, maintenant que j’y pense, vous ne devriez même pas être ici. Et, qui plus est, pour un homme qui a perdu son soi-disant meilleur ami, vous paraissez calme.
- Je suis le cobaye d’Aaron, je l’ai appelé quelques instants avant sa mort, et je n’ai pas d’alibi car j’étais seul chez moi. Il fallait que je prenne contact avec vous sans que ce soit pour que vous me passiez les menottes.
Patrick acquiesce d’un signe de tête, avant de rappeler :
- Vous trouvez plus intelligent de vous passer vous-même les menottes ?
- Oui. Largement.
Eli lève la tête vers Patrick. Celui-ci est perplexe. Les propos que tient Eli Lavoro n’ont ni queue ni tête. Pourtant, il sent qu’Eli n’a rien d’un fou ou d’un menteur. Il y a vraiment une logique que seul le jeune homme comprend.
- Et si je suis si « calme », ajoute Eli, c’est parce que je veux trouver l’assassin d’Aaron. Et si je pète les plombs, je sais que je n’arriverai à rien.
- C’est pertinent. Mais j’aimerais que vous m’expliquiez…
Acte 4.
- Pourquoi vous êtes-vous menotté dans le bureau de Carbot ? demande Cho.
Eli Lavoro est assis dans la salle d’interrogatoire, une expression froide sur le visage. Contrairement à Melissa, Eli subit un vrai interrogatoire. Comme il l’avait soupçonné, il n’est pas exclu de la liste des suspects. Alors qu’il prend le temps de réfléchir à sa réponse, Lisbon et Patrick discutent de leurs hypothèses personnelles.
- Il y a un truc qui m’échappe, affirme la patronne de l’équipe.
- Si seulement il n’y en avait qu’un seul… soupire Patrick.
- Toutes les descriptions qu’on a d’Eli Lavoro nous montrent un type « gentil ». Il n’a aucun casier, il a une vie normale, quoique sans autre famille que ses amis. Et là, il a plutôt l’air d’un dur à cuire. Ça n’a pas de sens.
- Tout perd son sens lorsqu’on perd un proche, Lisbon. La différence de caractère n’a rien de surprenant. En revanche, j’avoue être curieux de la réponse d’Eli.
Comme s’il avait entendu les paroles de Patrick, Eli jette un regard au travers de la glace sans tain. C’est impossible, mais pourtant, Eli a bien eu l’air de regarder Patrick, et uniquement Patrick. Comme s’il avait vraiment entendu ses paroles.
- Le premier suspect potentiel sur ma liste, c’était Carbot. Il était toujours en désaccord avec Aaron. Et il est ambitieux. Aaron voulait se contenter de tests de cognition et de réactions, mais si Carbot avait pu me passer sur la table pour me faire une trépanation, il l’aurait fait. Si vous m’aviez trouvé sur les lieux, vous m’auriez directement considéré comme suspect. Je voulais l’obliger à ouvrir sa bouche devant les autorités, et c’est ce qu’il s’est passé.
- Pourquoi, donc, vous êtes-vous menotté ? insiste Cho.
- Pour vous prouver que je ne cherche pas la vengeance. Pour que vous soyez sûr que je ne voulais pas de mal à Carbot, mais seulement l’obliger à vous parler. Et pour attirer votre attention.
- Attirer notre attention sur vous ?
- Sur les mots de Carbot. Réfléchissez, demandez à vos collègues de se souvenir de ses mots. Ses mots exacts.
Cho se tourne vers la glace sans tain. Patrick a alors un éclair de génie, et rentre, comme à son habitude, en trombe dans la salle d’interrogatoire.
- Monsieur Lavoro, que ressentait Carbot au moment où vous êtes entré dans son bureau ?
Eli lève les yeux vers Patrick.
- Il appréhendait. Avant que je sorte les menottes. Il appréhendait même avant que je passe la porte.
Patrick acquiesce. Il s’apprête à partir.
- Vous savez que je ne mens pas, Monsieur Jane, ajoute Eli. Votre désir de vengeance fait vibrer tous mes os.
Patrick se fige un instant à la porte de la salle, puis sort rejoindre Lisbon. Il lui fait signe de le suivre jusqu’à l’open space. Une fois arrivé devant Van Pelt, il se penche vers elle, et lui demande :
- Grace, il faudrait vérifier dans les hôpitaux psychiatriques des environs s’ils ont des cas de schizophrénie que le Dr. Carbot aurait examinés.
- Je m’en charge tout de suite, répond-elle.
Elle n’est plus surprise par les idées venues de nulle part de l’ancien médium. Elle se contente de s’atteler à la tâche, cherchant dans un recoin de son esprit à comprendre pourquoi Patrick lui demande cela.
Patrick se retourne vers Teresa Lisbon, qui attend visiblement l’explication de cette requête.
- Lavoro a dit « ses mots exacts ». Lorsque Carbot a parlé de lui, il a dit « C’est le seul que je n’ai pas eu à chercher dans un hôpital psychiatrique ». Carbot a eu d’autres sujets d’étude. Peut-être pourront-ils nous donner plus d’informations sur la façon dont Carbot traitait ses cobayes.
- S’il les avait maltraités, Balket aurait pu le découvrir, et menacer Carbot de tout avouer. Ça ferait un mobile potentiel pour Carbot, d’autant qu’il n’a pas plus d’alibi que Lavoro.
- Je doute que Lavoro soit notre homme, fait Patrick.
- Il correspond pourtant à la description physique que vous avez supposée : assez fin, l’air inoffensif, de taille moyenne…
- Oui, mais… non. Je suis convaincu que Lavoro n’aurait jamais fait de mal à Balket même si ce dernier le lui avait demandé. En revanche, il est possible – et même fort probable – que Balket ait raison, et que Lavoro soit effectivement sensible aux émotions extérieures. Il a dit « Il appréhendait même avant que je passe la porte ». Carbot a quelque chose à cacher sur cette affaire, ça ne fait pas de doutes.
- Vous vous basez sur la bonne parole d’un homme qui pourrait être schizophrène, rappelle Lisbon.
- Il n’a rien d’un schizophrène, contredit vivement le consultant. Au lieu de nous donner une piste sur Carbot, il a poussé ce dernier à baisser sa garde, et à nous donner lui-même cette piste. Le type que vous interrogez n’est pas un fou, c’est un génie.
- Il ne ressemble en rien à un génie, doute Lisbon.
Patrick se dresse, le dos droit.
- Je suis prêt à arrêter les crêpes – à vie – si on ne trouve pas au moins un ancien cobaye de Carbot qui aurait quelque chose à lui reprocher.
Lisbon, fatiguée de la ténacité de Patrick Jane, souffle, baisse la tête, puis relève les yeux vers lui.
- Très bien, on va suivre votre semblant de piste. Mais si elle ne donne rien, je veux que vous nous aidiez à comprendre ce qu’il se passe dans la tête d’Eli Lavoro. Il est bizarre, ça vous fascine, tant mieux pour vous, mais il n’en est pas moins suspect.
- Eli Lavoro est innocent, et je peux vous le prouver, assure Patrick. Vérifiez ce que je vous ai conseillé avant.
Sur ces mots, Patrick s’allonge sur le canapé. Il réfléchit aux derniers mots de Lavoro : « votre désir de vengeance fait vibrer tous mes os ». Certes, Lavoro pourrait très bien connaître la tragédie qu’a vécue Patrick. Il ne serait pas le seul, les médias peuvent être remerciés pour cela. Mais il avait utilisé cette étrange expression : « Faire vibrer tous mes os ». C’est la première fois que Patrick entend une telle expression. Et, surtout, il a bien regardé le visage d’Eli au moment où il a prononcé ces mots. La soif de vengeance s’y est dessinée au moment où il a regardé Patrick. Cette soif de vengeance n’était pas en lui avant. Eli Lavoro semble avoir vraiment ressenti les émotions de Patrick à cet instant. La question à se poser, c’est de savoir si Eli se sert de cet atout pour aiguiller le CBI, ou au contraire, les perdre. Patrick a l’intuition qu’Eli est innocent. En revanche, l’étrange manœuvre du jeune homme l’amène à penser – l’espace d’une seconde – qu’il pourrait avoir trompé le jugement de Patrick. Et, si l’on fait exception de John le Rouge, ce serait probablement une première.
****
I'J'
Acte 3.
Patrick retrouve Eli assis sur sa chaise, dans la petite pièce située dans la continuité du bureau de Carbot, à peine séparée d’une porte fine. Il regarde dans le vide, semblant plongé dans une intense réflexion. À Patrick de rompre la glace.
- Je m’appelle Patrick Jane, je suis consultant pour la « Madame » qui vous a parlé comme si vous aviez volé son dessert. Je suppose qu’il est inutile de vous apprendre la mort de votre ami. Là où je me pose des questions, c’est à savoir comment vous avez pu l’apprendre aussi vite.
- Melissa m’a envoyé un sms lorsqu’elle l’a appris. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre que je serai parmi les suspects potentiels.
- N’exagérons rien, si c’était le cas, nous vous aurions convoqué au CBI, nous ne serions pas venus… D’ailleurs, maintenant que j’y pense, vous ne devriez même pas être ici. Et, qui plus est, pour un homme qui a perdu son soi-disant meilleur ami, vous paraissez calme.
- Je suis le cobaye d’Aaron, je l’ai appelé quelques instants avant sa mort, et je n’ai pas d’alibi car j’étais seul chez moi. Il fallait que je prenne contact avec vous sans que ce soit pour que vous me passiez les menottes.
Patrick acquiesce d’un signe de tête, avant de rappeler :
- Vous trouvez plus intelligent de vous passer vous-même les menottes ?
- Oui. Largement.
Eli lève la tête vers Patrick. Celui-ci est perplexe. Les propos que tient Eli Lavoro n’ont ni queue ni tête. Pourtant, il sent qu’Eli n’a rien d’un fou ou d’un menteur. Il y a vraiment une logique que seul le jeune homme comprend.
- Et si je suis si « calme », ajoute Eli, c’est parce que je veux trouver l’assassin d’Aaron. Et si je pète les plombs, je sais que je n’arriverai à rien.
- C’est pertinent. Mais j’aimerais que vous m’expliquiez…
Acte 4.
- Pourquoi vous êtes-vous menotté dans le bureau de Carbot ? demande Cho.
Eli Lavoro est assis dans la salle d’interrogatoire, une expression froide sur le visage. Contrairement à Melissa, Eli subit un vrai interrogatoire. Comme il l’avait soupçonné, il n’est pas exclu de la liste des suspects. Alors qu’il prend le temps de réfléchir à sa réponse, Lisbon et Patrick discutent de leurs hypothèses personnelles.
- Il y a un truc qui m’échappe, affirme la patronne de l’équipe.
- Si seulement il n’y en avait qu’un seul… soupire Patrick.
- Toutes les descriptions qu’on a d’Eli Lavoro nous montrent un type « gentil ». Il n’a aucun casier, il a une vie normale, quoique sans autre famille que ses amis. Et là, il a plutôt l’air d’un dur à cuire. Ça n’a pas de sens.
- Tout perd son sens lorsqu’on perd un proche, Lisbon. La différence de caractère n’a rien de surprenant. En revanche, j’avoue être curieux de la réponse d’Eli.
Comme s’il avait entendu les paroles de Patrick, Eli jette un regard au travers de la glace sans tain. C’est impossible, mais pourtant, Eli a bien eu l’air de regarder Patrick, et uniquement Patrick. Comme s’il avait vraiment entendu ses paroles.
- Le premier suspect potentiel sur ma liste, c’était Carbot. Il était toujours en désaccord avec Aaron. Et il est ambitieux. Aaron voulait se contenter de tests de cognition et de réactions, mais si Carbot avait pu me passer sur la table pour me faire une trépanation, il l’aurait fait. Si vous m’aviez trouvé sur les lieux, vous m’auriez directement considéré comme suspect. Je voulais l’obliger à ouvrir sa bouche devant les autorités, et c’est ce qu’il s’est passé.
- Pourquoi, donc, vous êtes-vous menotté ? insiste Cho.
- Pour vous prouver que je ne cherche pas la vengeance. Pour que vous soyez sûr que je ne voulais pas de mal à Carbot, mais seulement l’obliger à vous parler. Et pour attirer votre attention.
- Attirer notre attention sur vous ?
- Sur les mots de Carbot. Réfléchissez, demandez à vos collègues de se souvenir de ses mots. Ses mots exacts.
Cho se tourne vers la glace sans tain. Patrick a alors un éclair de génie, et rentre, comme à son habitude, en trombe dans la salle d’interrogatoire.
- Monsieur Lavoro, que ressentait Carbot au moment où vous êtes entré dans son bureau ?
Eli lève les yeux vers Patrick.
- Il appréhendait. Avant que je sorte les menottes. Il appréhendait même avant que je passe la porte.
Patrick acquiesce. Il s’apprête à partir.
- Vous savez que je ne mens pas, Monsieur Jane, ajoute Eli. Votre désir de vengeance fait vibrer tous mes os.
Patrick se fige un instant à la porte de la salle, puis sort rejoindre Lisbon. Il lui fait signe de le suivre jusqu’à l’open space. Une fois arrivé devant Van Pelt, il se penche vers elle, et lui demande :
- Grace, il faudrait vérifier dans les hôpitaux psychiatriques des environs s’ils ont des cas de schizophrénie que le Dr. Carbot aurait examinés.
- Je m’en charge tout de suite, répond-elle.
Elle n’est plus surprise par les idées venues de nulle part de l’ancien médium. Elle se contente de s’atteler à la tâche, cherchant dans un recoin de son esprit à comprendre pourquoi Patrick lui demande cela.
Patrick se retourne vers Teresa Lisbon, qui attend visiblement l’explication de cette requête.
- Lavoro a dit « ses mots exacts ». Lorsque Carbot a parlé de lui, il a dit « C’est le seul que je n’ai pas eu à chercher dans un hôpital psychiatrique ». Carbot a eu d’autres sujets d’étude. Peut-être pourront-ils nous donner plus d’informations sur la façon dont Carbot traitait ses cobayes.
- S’il les avait maltraités, Balket aurait pu le découvrir, et menacer Carbot de tout avouer. Ça ferait un mobile potentiel pour Carbot, d’autant qu’il n’a pas plus d’alibi que Lavoro.
- Je doute que Lavoro soit notre homme, fait Patrick.
- Il correspond pourtant à la description physique que vous avez supposée : assez fin, l’air inoffensif, de taille moyenne…
- Oui, mais… non. Je suis convaincu que Lavoro n’aurait jamais fait de mal à Balket même si ce dernier le lui avait demandé. En revanche, il est possible – et même fort probable – que Balket ait raison, et que Lavoro soit effectivement sensible aux émotions extérieures. Il a dit « Il appréhendait même avant que je passe la porte ». Carbot a quelque chose à cacher sur cette affaire, ça ne fait pas de doutes.
- Vous vous basez sur la bonne parole d’un homme qui pourrait être schizophrène, rappelle Lisbon.
- Il n’a rien d’un schizophrène, contredit vivement le consultant. Au lieu de nous donner une piste sur Carbot, il a poussé ce dernier à baisser sa garde, et à nous donner lui-même cette piste. Le type que vous interrogez n’est pas un fou, c’est un génie.
- Il ne ressemble en rien à un génie, doute Lisbon.
Patrick se dresse, le dos droit.
- Je suis prêt à arrêter les crêpes – à vie – si on ne trouve pas au moins un ancien cobaye de Carbot qui aurait quelque chose à lui reprocher.
Lisbon, fatiguée de la ténacité de Patrick Jane, souffle, baisse la tête, puis relève les yeux vers lui.
- Très bien, on va suivre votre semblant de piste. Mais si elle ne donne rien, je veux que vous nous aidiez à comprendre ce qu’il se passe dans la tête d’Eli Lavoro. Il est bizarre, ça vous fascine, tant mieux pour vous, mais il n’en est pas moins suspect.
- Eli Lavoro est innocent, et je peux vous le prouver, assure Patrick. Vérifiez ce que je vous ai conseillé avant.
Sur ces mots, Patrick s’allonge sur le canapé. Il réfléchit aux derniers mots de Lavoro : « votre désir de vengeance fait vibrer tous mes os ». Certes, Lavoro pourrait très bien connaître la tragédie qu’a vécue Patrick. Il ne serait pas le seul, les médias peuvent être remerciés pour cela. Mais il avait utilisé cette étrange expression : « Faire vibrer tous mes os ». C’est la première fois que Patrick entend une telle expression. Et, surtout, il a bien regardé le visage d’Eli au moment où il a prononcé ces mots. La soif de vengeance s’y est dessinée au moment où il a regardé Patrick. Cette soif de vengeance n’était pas en lui avant. Eli Lavoro semble avoir vraiment ressenti les émotions de Patrick à cet instant. La question à se poser, c’est de savoir si Eli se sert de cet atout pour aiguiller le CBI, ou au contraire, les perdre. Patrick a l’intuition qu’Eli est innocent. En revanche, l’étrange manœuvre du jeune homme l’amène à penser – l’espace d’une seconde – qu’il pourrait avoir trompé le jugement de Patrick. Et, si l’on fait exception de John le Rouge, ce serait probablement une première.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
Je me sens étrangement seule pour les coms sur ta fic et c'est bien dommage
Voilà une histoire qui tranche avec ce que l'on trouve habituellement sur le forum...
Bien écrit, avec des persos...enfin surtout un perso de plus en plus intriguant...Eli
Qui est-il ? un "fou" ou un génie comme le dit Jane
Outre son talent pour lire les autres il semble doué pour l'empathie, ce qui trouble même Jane
J'ai hâte de voir la suite de cette confrontation "Jane/Lavoro"
Voilà une histoire qui tranche avec ce que l'on trouve habituellement sur le forum...
Bien écrit, avec des persos...enfin surtout un perso de plus en plus intriguant...Eli
Qui est-il ? un "fou" ou un génie comme le dit Jane
Outre son talent pour lire les autres il semble doué pour l'empathie, ce qui trouble même Jane
J'ai hâte de voir la suite de cette confrontation "Jane/Lavoro"
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Après ces deux actes clôturant le chapitre 2, je vais ralentir un peu la parlote pour accélérer le rythme.
Acte 5.
Dans la salle d’interrogatoire, Cho donne l’impression d’être loin d’en avoir fini avec Eli Lavoro. Il semble même prendre comme défi de le désarçonner.
Pourtant, Eli reste penché en avant, les coudes sur la table, les mains dirigées vers lui. Une position qui rappelle l’envie de l’interrogé de se confier.
- Pourquoi avez-vous appelé Aaron Balket hier soir ? demande Cho.
- J’attendais des nouvelles de Melissa. Aaron aurait dû être le premier averti si elle avait été acceptée ou non après son casting.
- C’était quel genre de casting ?
- Une comédie musicale. Vous cherchez à savoir si son alibi est valable ?
- Possible.
- Faire confirmer l’alibi de quelqu’un par quelqu’un qui n’en a pas, vous ne trouvez pas ça un peu instable ?
- Vous répétez un peu trop régulièrement que vous n’avez pas d’alibi, comme si vous ne vouliez pas en avoir.
- Ce ne serait pas un peu idiot de ma part ? Bref. Aaron n’avait pas de nouvelles de Melissa. Il en a profité pour me donner un rendez-vous le lendemain, pour des tests de cognition. Il disait pouvoir enfin prouver à Carbot que je n’avais rien d’un schizophrène.
- Schizophrène par-ci, schizophrène par-là… Ce n’est pas du dédoublement de personnalité, ça ?
- La schizophrénie, c’est un trouble du comportement. Le dédoublement de personnalité, c’est autre chose, mais passons. Je n’entends pas de voix dans ma tête, je ne suis pas dépressif, je n’ai aucune altération de la perception de la réalité. Mais comme j’ai une logique… inhabituelle, les médecins ont cru que c’était la même chose. Il a fallu qu'Aaron s'y intéresse pour émettre l’hypothèse que j’étais sain d’esprit.
Eli a un rictus, un rire nerveux à moitié gêné, à moitié amusé.
- C’était le grand combat entre Carbot et Aaron. Si j’étais un fou, ou un génie. Aaron était mon occasion d’échapper à un traitement psychiatrique. Je n’avais aucune raison d’en vouloir à Aaron. Au contraire.
Cho prend note de manière calme et détaché. Il ne montre aucune émotion, aucun signe qui pourrait permettre à Eli de déterminer si « c’est bon signe ou mauvais signe ».
- Posez votre dernière question, Monsieur Cho, invite Eli.
- Qui vous a dit que c’était la dernière ? rétorque-t-il.
- Vous en aviez d’autres ?
Cho regarde Eli, tentant au mieux de masquer sa surprise. La meilleure solution étant de poser directement cette question :
- Vous aviez dit que Carbot était votre premier suspect. Vous en aviez d’autres ?
- Oui. Carbot travaillait main dans la main avec un jeune chimiste dans la pharmaceutique, qui développait un médicament expérimental pour le traitement psychiatrique des troubles du comportement.
- En quoi est-il suspect ?
- Si Aaron était parvenu à prouver que je ne suis pas schizophrène, mais un DIL sain, ça aurait tout changé pour moi. Le truc, c'est qu'Aaron avait découvert que je pouvais servir de cobaye à ce chimiste. Sur le papier, j’étais le « volontaire » de Carbot, pas d’Aaron. Il était pressé de terminer son étude sur moi pour m’éviter cette expérience.
- Quel est le nom de ce chimiste ?
- Vous avez demandé à un de vos collègues de faire des recherches sur les patients qui ont servi de cobaye à Carbot, attendez qu’il ou elle revienne.
Derrière la vitre teintée, Rigsby et Lisbon observent l’interrogatoire.
- Toute cette histoire me fout la migraine, grogne Rigsby en se massant les tempes.
- Ce type ne parle pas comme un manutentionnaire. Il travaille dans un entrepôt, mais il parle comme un étudiant scientifique. Je commence à croire que Jane a raison, et que Lavoro n’est pas aussi fou qu’il n’en a l’air.
- Ca ne le disculpe pas pour autant, commente Rigsby.
- Non, ça ne fait qu’émettre plus de doute sur son attitude. Mais il a raison sur un point, il n’a aucun mobile pour le meurtre de Balket. Il avait tout à y perdre. Et qui lui a dit qu’on faisait ces recherches ?
- Personne, fait une voix dans leur dos.
Lisbon et Rigsby se retournent. Patrick est sorti de sa courte réflexion pour revenir s'intéresser à l'affaire.
- Personne n’a dit à Lavoro qu’on faisait ces recherches. Il l’a deviné.
- Comment ?
- Quand je suis entré dans la salle, il a compris que j’avais compris. Il savait où allait nous mener son petit manège, il attendait le bon moment pour parler du chimiste.
C’est au tour de Van Pelt de faire intrusion, et de s’adresser à Lisbon.
- Patron, on a répertorié sept cas de schizophrénie dans l’hôpital St Paul qui ont été suivis par Carbot. Ils étaient volontaires pour deux études de Carbot, le projet « Sponge » qu’il menait avec Balket, et une étude de médicament expérimental avec…
- Joseph Phillips ! s’exclame Eli au travers de la vitre teintée.
Toute l’équipe se retourne pour observer Eli, tourné vers eux comme s'il avait pu entendre leur conversation.
- Comment il a fait ? s’étonne Van Pelt.
Patrick sourit, les mains dans les poches.
- Je vous l’ai dit. Ce mec est une éponge, il a senti que vous reveniez avec la sensation d’accomplissement que l’on ressent lorsqu’une piste s’avère être concluante.
Patrick se penche, et appuie sur le bouton de l’interphone.
- Joli tour, Eli ! félicite-t-il.
Celui-ci fait un signe de main.
- Il a gagné le droit de voir son amie, vous ne croyez pas ? ajoute-t-il à ses collègues de travail avant de prendre congé.
Rigbsy lève les yeux au ciel.
- Deux manipulateurs. Un ne suffisait pas, il en fallait un deuxième.
- Van Pelt, prenez Cho avec vous, trouvez l'adresse de Joseph Philipps et ramenez le au CBI. Rigsby et moi, on retourne voir Carbot pour lui demander pourquoi il a passé ça sous silence.
- Et Jane ? demande Rigsby.
- Il va jouer les baby-sitters avec Eli Lavoro. Ca sera peut-être l'occasion pour lui de comprendre comment fonctionne ce type, et de savoir s'il nous mène en bateau. On le laisse sortir, mais je ne veux pas le laisser sans surveillance. Si on a un deuxième Jane dans les pattes, il pourrait nous compliquer la tâche.
Acte 6.
Le Professeur Carbot sent les problèmes arriver. Il se doute que le CBI va faire un lien entre la mort d’Aaron et ses travaux. Il ouvre alors le meuble rempli de dossier sur la droite de son bureau. Fermé à clef, puisque les dossiers sont supposés être confidentiels.
Tous les contrats d’engagement, toutes les informations sur les volontaires de Carbot, tout est là, et il sait que le CBI voudrait mettre la main dessus. Ça apparaitrait évident, même au dernier des crétins.
Il recherche avec tant de nervosité qu’il oublie par où commencer. Il tire une rangée de dossiers, puis ferme les yeux pour se rappeler des noms. Au bout de quelques secondes, il réalise qu’il avait en réalité isolé les sept dossiers qu’il recherche à part du reste, dans le dernier casier à droite. Il tire alors ce dernier.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six…
- Six ? Où…
Il sursaute alors au moment où il entend frapper à la porte.
- Une seconde !
Furieux, il donne un coup de pied dans le casier pour le refermer. Il essaye de reprendre son souffle, de faire sortir de sa tête l’inquiétude.
« Ne pense pas au septième dossier. Ne pense pas au septième dossier… »
Le simple fait de répéter cette phrase l’oblige à y penser. Il tapote du bout des doigts sur son bureau, et crie :
- Entrez !
Dans l’encadrement de la porte, il reconnaît un visage – celui de Teresa Lisbon – en revanche, il ignore qui est le deuxième. En tout cas, il est plus impressionnant que l’espèce de blondinet qui lui avait crié dessus sous le simple prétexte qu’il était professeur. Celui-là avait l’air bien moins enclin à la discussion.
- Professeur Carbot, voici l’agent Rigsby. J’aimerais que vous nous expliquiez pourquoi vous n’avez pas évoqué vos travaux avec Joseph Philipps.
Carbot prend alors l’air surpris.
- Pourquoi en aurais-je parlé ?
- D’après nos informations, Balket et vous avez eu plusieurs désaccords à ce sujet.
Carbot essaye de ne pas adopter le visage qui correspond à sa pensée :
« Et merde. »
****
I'J'
Acte 5.
Dans la salle d’interrogatoire, Cho donne l’impression d’être loin d’en avoir fini avec Eli Lavoro. Il semble même prendre comme défi de le désarçonner.
Pourtant, Eli reste penché en avant, les coudes sur la table, les mains dirigées vers lui. Une position qui rappelle l’envie de l’interrogé de se confier.
- Pourquoi avez-vous appelé Aaron Balket hier soir ? demande Cho.
- J’attendais des nouvelles de Melissa. Aaron aurait dû être le premier averti si elle avait été acceptée ou non après son casting.
- C’était quel genre de casting ?
- Une comédie musicale. Vous cherchez à savoir si son alibi est valable ?
- Possible.
- Faire confirmer l’alibi de quelqu’un par quelqu’un qui n’en a pas, vous ne trouvez pas ça un peu instable ?
- Vous répétez un peu trop régulièrement que vous n’avez pas d’alibi, comme si vous ne vouliez pas en avoir.
- Ce ne serait pas un peu idiot de ma part ? Bref. Aaron n’avait pas de nouvelles de Melissa. Il en a profité pour me donner un rendez-vous le lendemain, pour des tests de cognition. Il disait pouvoir enfin prouver à Carbot que je n’avais rien d’un schizophrène.
- Schizophrène par-ci, schizophrène par-là… Ce n’est pas du dédoublement de personnalité, ça ?
- La schizophrénie, c’est un trouble du comportement. Le dédoublement de personnalité, c’est autre chose, mais passons. Je n’entends pas de voix dans ma tête, je ne suis pas dépressif, je n’ai aucune altération de la perception de la réalité. Mais comme j’ai une logique… inhabituelle, les médecins ont cru que c’était la même chose. Il a fallu qu'Aaron s'y intéresse pour émettre l’hypothèse que j’étais sain d’esprit.
Eli a un rictus, un rire nerveux à moitié gêné, à moitié amusé.
- C’était le grand combat entre Carbot et Aaron. Si j’étais un fou, ou un génie. Aaron était mon occasion d’échapper à un traitement psychiatrique. Je n’avais aucune raison d’en vouloir à Aaron. Au contraire.
Cho prend note de manière calme et détaché. Il ne montre aucune émotion, aucun signe qui pourrait permettre à Eli de déterminer si « c’est bon signe ou mauvais signe ».
- Posez votre dernière question, Monsieur Cho, invite Eli.
- Qui vous a dit que c’était la dernière ? rétorque-t-il.
- Vous en aviez d’autres ?
Cho regarde Eli, tentant au mieux de masquer sa surprise. La meilleure solution étant de poser directement cette question :
- Vous aviez dit que Carbot était votre premier suspect. Vous en aviez d’autres ?
- Oui. Carbot travaillait main dans la main avec un jeune chimiste dans la pharmaceutique, qui développait un médicament expérimental pour le traitement psychiatrique des troubles du comportement.
- En quoi est-il suspect ?
- Si Aaron était parvenu à prouver que je ne suis pas schizophrène, mais un DIL sain, ça aurait tout changé pour moi. Le truc, c'est qu'Aaron avait découvert que je pouvais servir de cobaye à ce chimiste. Sur le papier, j’étais le « volontaire » de Carbot, pas d’Aaron. Il était pressé de terminer son étude sur moi pour m’éviter cette expérience.
- Quel est le nom de ce chimiste ?
- Vous avez demandé à un de vos collègues de faire des recherches sur les patients qui ont servi de cobaye à Carbot, attendez qu’il ou elle revienne.
Derrière la vitre teintée, Rigsby et Lisbon observent l’interrogatoire.
- Toute cette histoire me fout la migraine, grogne Rigsby en se massant les tempes.
- Ce type ne parle pas comme un manutentionnaire. Il travaille dans un entrepôt, mais il parle comme un étudiant scientifique. Je commence à croire que Jane a raison, et que Lavoro n’est pas aussi fou qu’il n’en a l’air.
- Ca ne le disculpe pas pour autant, commente Rigsby.
- Non, ça ne fait qu’émettre plus de doute sur son attitude. Mais il a raison sur un point, il n’a aucun mobile pour le meurtre de Balket. Il avait tout à y perdre. Et qui lui a dit qu’on faisait ces recherches ?
- Personne, fait une voix dans leur dos.
Lisbon et Rigsby se retournent. Patrick est sorti de sa courte réflexion pour revenir s'intéresser à l'affaire.
- Personne n’a dit à Lavoro qu’on faisait ces recherches. Il l’a deviné.
- Comment ?
- Quand je suis entré dans la salle, il a compris que j’avais compris. Il savait où allait nous mener son petit manège, il attendait le bon moment pour parler du chimiste.
C’est au tour de Van Pelt de faire intrusion, et de s’adresser à Lisbon.
- Patron, on a répertorié sept cas de schizophrénie dans l’hôpital St Paul qui ont été suivis par Carbot. Ils étaient volontaires pour deux études de Carbot, le projet « Sponge » qu’il menait avec Balket, et une étude de médicament expérimental avec…
- Joseph Phillips ! s’exclame Eli au travers de la vitre teintée.
Toute l’équipe se retourne pour observer Eli, tourné vers eux comme s'il avait pu entendre leur conversation.
- Comment il a fait ? s’étonne Van Pelt.
Patrick sourit, les mains dans les poches.
- Je vous l’ai dit. Ce mec est une éponge, il a senti que vous reveniez avec la sensation d’accomplissement que l’on ressent lorsqu’une piste s’avère être concluante.
Patrick se penche, et appuie sur le bouton de l’interphone.
- Joli tour, Eli ! félicite-t-il.
Celui-ci fait un signe de main.
- Il a gagné le droit de voir son amie, vous ne croyez pas ? ajoute-t-il à ses collègues de travail avant de prendre congé.
Rigbsy lève les yeux au ciel.
- Deux manipulateurs. Un ne suffisait pas, il en fallait un deuxième.
- Van Pelt, prenez Cho avec vous, trouvez l'adresse de Joseph Philipps et ramenez le au CBI. Rigsby et moi, on retourne voir Carbot pour lui demander pourquoi il a passé ça sous silence.
- Et Jane ? demande Rigsby.
- Il va jouer les baby-sitters avec Eli Lavoro. Ca sera peut-être l'occasion pour lui de comprendre comment fonctionne ce type, et de savoir s'il nous mène en bateau. On le laisse sortir, mais je ne veux pas le laisser sans surveillance. Si on a un deuxième Jane dans les pattes, il pourrait nous compliquer la tâche.
Acte 6.
Le Professeur Carbot sent les problèmes arriver. Il se doute que le CBI va faire un lien entre la mort d’Aaron et ses travaux. Il ouvre alors le meuble rempli de dossier sur la droite de son bureau. Fermé à clef, puisque les dossiers sont supposés être confidentiels.
Tous les contrats d’engagement, toutes les informations sur les volontaires de Carbot, tout est là, et il sait que le CBI voudrait mettre la main dessus. Ça apparaitrait évident, même au dernier des crétins.
Il recherche avec tant de nervosité qu’il oublie par où commencer. Il tire une rangée de dossiers, puis ferme les yeux pour se rappeler des noms. Au bout de quelques secondes, il réalise qu’il avait en réalité isolé les sept dossiers qu’il recherche à part du reste, dans le dernier casier à droite. Il tire alors ce dernier.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six…
- Six ? Où…
Il sursaute alors au moment où il entend frapper à la porte.
- Une seconde !
Furieux, il donne un coup de pied dans le casier pour le refermer. Il essaye de reprendre son souffle, de faire sortir de sa tête l’inquiétude.
« Ne pense pas au septième dossier. Ne pense pas au septième dossier… »
Le simple fait de répéter cette phrase l’oblige à y penser. Il tapote du bout des doigts sur son bureau, et crie :
- Entrez !
Dans l’encadrement de la porte, il reconnaît un visage – celui de Teresa Lisbon – en revanche, il ignore qui est le deuxième. En tout cas, il est plus impressionnant que l’espèce de blondinet qui lui avait crié dessus sous le simple prétexte qu’il était professeur. Celui-là avait l’air bien moins enclin à la discussion.
- Professeur Carbot, voici l’agent Rigsby. J’aimerais que vous nous expliquiez pourquoi vous n’avez pas évoqué vos travaux avec Joseph Philipps.
Carbot prend alors l’air surpris.
- Pourquoi en aurais-je parlé ?
- D’après nos informations, Balket et vous avez eu plusieurs désaccords à ce sujet.
Carbot essaye de ne pas adopter le visage qui correspond à sa pensée :
« Et merde. »
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
J'apprécie de plus en plus Eli...terriblement "intriguant" comme je l'ai déjà dit
La réaction de l'équipe face à un deuxième "Jane" est
Alors la formule Jane + Jane 2 (alias Eli) va nous donner quel genre de résultat
Quand à Carbot, j'attends de voir l'interrogatoire de Lisbon
Le principe de cobayes humains est parfois assez dérangeant, surtout dans la psychiatrie...qui peut dire qu'il est vraiment "normal" ? et que signifie "normal" ?
Ta fic est prenante, tu dispenses tes indices de façon minimaliste pour nous "obliger" à lire la suite et c'est réussi
La réaction de l'équipe face à un deuxième "Jane" est
Alors la formule Jane + Jane 2 (alias Eli) va nous donner quel genre de résultat
Quand à Carbot, j'attends de voir l'interrogatoire de Lisbon
Le principe de cobayes humains est parfois assez dérangeant, surtout dans la psychiatrie...qui peut dire qu'il est vraiment "normal" ? et que signifie "normal" ?
Ta fic est prenante, tu dispenses tes indices de façon minimaliste pour nous "obliger" à lire la suite et c'est réussi
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Alors, pour commencer, je te souhaite la bienvenue parmi le groupe des auteurs de ce forum
Ensuite, je voulais m'excuser de ne commenter que maintenant mais comme je ne travail quasiment que le week-end, j'ai même pas vu la nouvelle fic, honte à moi.
Car après le début de ma lecture, je ne pouvais plus m'arrêter tant elle est prenante
L'intrigue, comme l'a si bien dit Johel , est intrigante , tu dispense tes indices tout au long de l'histoire, ni trop ni pas assez, ce qui nous oblige à réfléchir à tout ça
Ton personnage, Eli, il est complexe, mais simple à la fois, il ne pense pas comme nous, il a ce don de ressentir ce que ressente les autre, il me fait penser au syndrome du miroir, vu dans un épisode de Dr House, où un patient reproduit les comportements des gens qui l'entour, sauf qu'avec Eli, il ne reproduit pas, mais plutôt ressent tout ce qu'ils ressentent. C'est assez étrange et intéressant, il m'intrigue vraiment.
On ne sait toujours pas qui a tué Aaron, mais tout les soupçons semblent mener au prof du jeune homme. Il me semble vraiment suspect celui-là, il a des choses à cacher, surtout son association avec ce docteur dont j'ai déjà oublié le nom
Beaucoup de choses donc, tu nous donne beaucoup d'indices, mais je n'arrive toujours pas à trouver le coupable. Et si c'était la douce Melissa, derrière son air d'ange, elle pourrait en réalité être bien plus mauvaise. Mais quelles seraient ses motivations?
Alors j'attends la suite pour avoir le fin mot de l'histoire.
Je ne rajouterais qu'une chose: VLS :bounce: :bounce: :bounce:
Ensuite, je voulais m'excuser de ne commenter que maintenant mais comme je ne travail quasiment que le week-end, j'ai même pas vu la nouvelle fic, honte à moi.
Car après le début de ma lecture, je ne pouvais plus m'arrêter tant elle est prenante
L'intrigue, comme l'a si bien dit Johel , est intrigante , tu dispense tes indices tout au long de l'histoire, ni trop ni pas assez, ce qui nous oblige à réfléchir à tout ça
Ton personnage, Eli, il est complexe, mais simple à la fois, il ne pense pas comme nous, il a ce don de ressentir ce que ressente les autre, il me fait penser au syndrome du miroir, vu dans un épisode de Dr House, où un patient reproduit les comportements des gens qui l'entour, sauf qu'avec Eli, il ne reproduit pas, mais plutôt ressent tout ce qu'ils ressentent. C'est assez étrange et intéressant, il m'intrigue vraiment.
On ne sait toujours pas qui a tué Aaron, mais tout les soupçons semblent mener au prof du jeune homme. Il me semble vraiment suspect celui-là, il a des choses à cacher, surtout son association avec ce docteur dont j'ai déjà oublié le nom
Beaucoup de choses donc, tu nous donne beaucoup d'indices, mais je n'arrive toujours pas à trouver le coupable. Et si c'était la douce Melissa, derrière son air d'ange, elle pourrait en réalité être bien plus mauvaise. Mais quelles seraient ses motivations?
Alors j'attends la suite pour avoir le fin mot de l'histoire.
Je ne rajouterais qu'une chose: VLS :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Red Vibration^
Deux actes pour introduire les deux derniers éléments de l'affaire. Les actes 3 et 4 que je posterai demain si je le peux passeront à l'action (un bon gros coup d'accélérateur), et devront pousser les neurones à la réflexion
Même si la narration a l'air lente et très "papotage" pour l'instant, sachez que Patrick va vite revenir sur le devant de la scène, et que ça va aller très, très vite.
Et merci à Sweetylove30 et Johel. Merci beaucoup, les quelques questions que vous vous posez me mènent à croire que je ne me débrouille pas trop mal dans le dépôt d'indices. Ce qui ne veut pas dire que vous êtes sur la bonne voie. Ni que vous n'y êtes pas, d'ialleurs.
Chapitre 3 : Numéro 7
Acte 1
Jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la voiture de Patrick, lui et Eli n’ont échangé que trois phrases :
- J’aimerais échanger quelques mots avec vous, si ça ne vous embête pas, avait proposé Patrick.
- Bien sûr. Si vous pouvez me conduire chez Melissa, on parlera dans la voiture.
- Je sens qu’on va s’amuser, commente Jane.
Sauf que de l’open space jusqu’à la Citroën de Patrick, ils gardèrent le silence. Ce n’est qu’une fois dans la voiture, assis au siège passager, et que Patrick eut démarré la voiture, et prit la route, qu’il dit :
- Posez votre question, Monsieur Jane.
- Vous avez fait des études ? demande-t-il alors.
- Pas après le lycée. J’ai vogué de travail en travail pour pouvoir suive Aaron et Melissa jusqu’ici.
- Vous avez mis votre avenir en silence pour vos amis ?
- Je suis incapable de me spécialiser. Je suis trop curieux et avide de savoir pour qu’un professeur me dise ce que je dois savoir.
- Nous voilà avec un nouveau point commun, commente Jane avec un sourire.
Eli observe la voiture dans le détail.
- Y a pas beaucoup de gens ici qui roulent en Française.
- Il n’y a pas beaucoup de gens ici qui ressentent les émotions des autres.
Eli se tourne vers Jane.
- Personnellement, continue l’ancien médium, je suis doué pour lire les émotions dans les gestes et les mots d’une personne, continue le consultant du CBI. Mais ressentir les émotions d’une personne que je ne vois pas ? Ce n’est plus de la compassion, c’est de l’empathie.
- Ça sonne comme du scepticisme, et pourtant, je sens que je n’ai pas besoin de vous convaincre, répond Eli.
Patrick sourit. À ses yeux, cela devient un défi de piéger Eli. De toute évidence, il capte inconsciemment ces détails que Patrick observe chez les autres. Ce qui le rend perplexe, c’est qu’il a ressenti les sensations de Van Pelt sans la voir. Soit le jeune homme est un escroc, soit il est vraiment Empathique. Dans les deux cas, on ne peut nier son intelligence.
- Mon cas vous fascine, ajoute Eli, tendu. Pourquoi pas. Mais dans l’histoire, c’est pas sur moi qu’il faut vous concentrer, M. Jane, c’est sur Aaron.
- Oh, j’ai l’intuition qu’en me concentrant sur l’un, je trouverai des réponses sur l’autre. Vous n’aviez vraiment aucun grief contre Aaron ? Même les meilleurs amis se fâchent parfois.
- Nada. Aaron, c’est le seul psy – ou presque-psy – que je peux blairer. C’était vraiment quelqu’un de bien.
- Et à part Carbot, ou Philipps, aucun nom ne vous vient à l’esprit ?
- Aucun.
Patrick gare la voiture devant l’immeuble de Melissa. Alors que lui et Eli sortent de la voiture, Melissa se montre au balcon, et crie :
- Eli !
- Je suis là, Melissa. Ça va aller.
- Non, Eli, non, ça ne va pas aller.
Le jeune homme fronce les sourcils.
- Soit votre amie dramatise, soit il s’est passé quelque chose, suppose Patrick.
- Elle est terrifié, dit-il en avalant sa salive avec difficulté. Elle a besoin qu’on la rassure.
- Vous êtes là pour ça, monsieur Lavoro.
Eli regarde Jane. Le regard sûr et serein d’Eli n’est plus là. Au lieu de ça, il a le regard terrifié d’un enfant qui a peur du noir.
- Facile à dire, répond Eli. Je ressens les émotions des autres, Monsieur Jane. Elle est terrifiée… et maintenant, moi aussi.
Jane se retient de sourire. Oui, la situation ne parait pas terrible. Mais peut-être a-t-il trouvé la faille pour pousser Lavoro à révéler s’il est oui ou non aussi innocent qu’il le prétend.
- Montons vite, invite Patrick. Je crois pouvoir vous être utile. Et si votre amie a du thé, je suis preneur.
Acte 2
Joseph Philipps est un homme de grande taille, aux longs cheveux noirs. Entre la grande taille de Philipps, et l’opulence de Carbot, Cho ne peut s’empêcher de penser : « On dirait Laurel et Hardy ».
- Aaron Balket ? C’était pas l’étudiant de Carbot, celui-là ? demande Philipps.
La façon de parler du chimiste est si familière avec les agents Cho et Van Pelt qu’ils partagent un regard, les sourcils froncés. Dans le hall de Costa Laboratories, le laboratoire où travaille Joseph Philipps, ce dernier les avait accueilli avec une aisance peu commune à la présence d’agent des forces de l’ordre.
- Il a été retrouvé mort ce matin, annonce Cho. Apparemment, cela semble lié aux différends qu’il aurait eus avec Carbot lorsqu’il a voulu vous confier Eli Lavoro.
- Ah, Lavoro ! J’en ai beaucoup entendu parler. Jamais vu. Comment il est mort, Balket ?
- Quatre coups portés à mains nues, répond Cho.
Philipps affiche alors un air amusé.
- J’ai l’air de pouvoir tuer quelqu’un comme ça ? J’arrive à peine à donner un coup de pied à mon chien quand il a pissé sur le tapis.
- Pourtant, vous n’avez aucun mal à administrer à vos patients un traitement expérimental. Ça sous-entend que vous n’êtes pas sûr des résultats. Ça ne fait pas forcément que du bien.
- Bah, ce n’est pas pareil. Les schizophrènes ne perçoivent pas la réalité comme nous. Ils vivent dans un monde altéré. Un pied dans le nôtre, un pied dans le leur. Et puis, sur les sept patients que nous avons eu, six ont montré des réactions concluantes.
- Et le dernier ?
Philipps fait la grimace, remuant la main dans le vide.
- Numéro 7, c’est un cas à part. Schizophrène et obsessionnel. Le traitement a exacerbé son obsession. Evidemment, nous n’avons pas insisté. Tout est dans son dossier médical, vous pourrez le vérifier par vous-mêmes.
- Et le secret médical ? demande Van Pelt.
- Ce sont des schizophrènes. Juridiquement, leur maladie mentale fait d’eux des inaptes. Demandez tout ça à son médecin traitant. Pour ma part, je suis en règle.
Philipps redresse alors le dos.
- Si vous voyez ça d’un autre œil, vous pourrez toujours en discuter avec mon avocat.
- Ça ira, refuse Cho. Je vous remercie, Monsieur Philipps.
- Docteur Philipps, rectifie le concernant.
- C’est ça.
Philipps leur tourne alors le dos, et disparaît dans un couloir, parlant avec un autre chimiste.
- J’ai la vague impression qu’il considère ses patients comme des animaux, murmure Van Pelt à Cho.
- De toute façon, je n’aime pas ce genre de personnes. Les trucs qu’il préparent dans leurs labo, ça ne fait rien d’autre que transformer les gens en légumes.
- Tu ne crois pas que tout ce qu’il dit pourrait avoir un rapport avec l’affaire ?
- Il ne m’a pas l’air capable de tuer quelqu’un selon le mode opératoire relevé par Jane.
Cho lève la tête vers Grace.
- Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas capable de tuer, ajoute-t-il.
- Il aurait pu faire faire le sale boulot par quelqu’un d’autre, suppose-t-elle.
- Peut-être. En tout cas, on ne peut pas dire qu’on avance, dans cette histoire.
- Non. Mais à chaque fois qu’on fait un pas, cette histoire me met un peu plus mal à l’aise.
Cho n’y ajoute rien. De toute façon, il n’y a rien à y ajouter. La seule chose qui lui passe par la tête, c’est de revenir sur le mode opératoire. Il réfléchit, et réalise qu’ils se sont trop penchés sur le mobile. Et si le mode opératoire donnait plus de réponses ?
Sur le chemin du retour, il exprime cette pensée à sa collègue.
- D’après toi, quel genre de personne peut tuer de cette manière ?
- La maffia, les tueurs à gage… les champions d’arts martiaux, peut-être. Mais où qu’on regarde dans l’affaire Balket, rien ne fait allusion à qui que ce soit capable de faire ça. Peut-être que c’est un « coup de chance » de son adversaire si ses coups ont bien marché.
- Jane a bien dit que Balket n’avait pas eu le temps de se défendre. Il a l’air sûr de lui.
- Alors quoi ?
Cho ouvre la portière de la voiture, et annonce à Van Pelt :
- Je veux revoir les infos concernant Lavoro. Il ne me plaît pas.
- Il m’inquiète moi aussi, avoue Van Pelt en s’asseyant dans le SUV du CBI.
Cho s’assoit également, et ajoute :
- Je n’ai jamais dit qu’il m’inquiétait.
****
I'J'
Même si la narration a l'air lente et très "papotage" pour l'instant, sachez que Patrick va vite revenir sur le devant de la scène, et que ça va aller très, très vite.
Et merci à Sweetylove30 et Johel. Merci beaucoup, les quelques questions que vous vous posez me mènent à croire que je ne me débrouille pas trop mal dans le dépôt d'indices. Ce qui ne veut pas dire que vous êtes sur la bonne voie. Ni que vous n'y êtes pas, d'ialleurs.
Chapitre 3 : Numéro 7
Acte 1
Jusqu’à ce qu’ils arrivent dans la voiture de Patrick, lui et Eli n’ont échangé que trois phrases :
- J’aimerais échanger quelques mots avec vous, si ça ne vous embête pas, avait proposé Patrick.
- Bien sûr. Si vous pouvez me conduire chez Melissa, on parlera dans la voiture.
- Je sens qu’on va s’amuser, commente Jane.
Sauf que de l’open space jusqu’à la Citroën de Patrick, ils gardèrent le silence. Ce n’est qu’une fois dans la voiture, assis au siège passager, et que Patrick eut démarré la voiture, et prit la route, qu’il dit :
- Posez votre question, Monsieur Jane.
- Vous avez fait des études ? demande-t-il alors.
- Pas après le lycée. J’ai vogué de travail en travail pour pouvoir suive Aaron et Melissa jusqu’ici.
- Vous avez mis votre avenir en silence pour vos amis ?
- Je suis incapable de me spécialiser. Je suis trop curieux et avide de savoir pour qu’un professeur me dise ce que je dois savoir.
- Nous voilà avec un nouveau point commun, commente Jane avec un sourire.
Eli observe la voiture dans le détail.
- Y a pas beaucoup de gens ici qui roulent en Française.
- Il n’y a pas beaucoup de gens ici qui ressentent les émotions des autres.
Eli se tourne vers Jane.
- Personnellement, continue l’ancien médium, je suis doué pour lire les émotions dans les gestes et les mots d’une personne, continue le consultant du CBI. Mais ressentir les émotions d’une personne que je ne vois pas ? Ce n’est plus de la compassion, c’est de l’empathie.
- Ça sonne comme du scepticisme, et pourtant, je sens que je n’ai pas besoin de vous convaincre, répond Eli.
Patrick sourit. À ses yeux, cela devient un défi de piéger Eli. De toute évidence, il capte inconsciemment ces détails que Patrick observe chez les autres. Ce qui le rend perplexe, c’est qu’il a ressenti les sensations de Van Pelt sans la voir. Soit le jeune homme est un escroc, soit il est vraiment Empathique. Dans les deux cas, on ne peut nier son intelligence.
- Mon cas vous fascine, ajoute Eli, tendu. Pourquoi pas. Mais dans l’histoire, c’est pas sur moi qu’il faut vous concentrer, M. Jane, c’est sur Aaron.
- Oh, j’ai l’intuition qu’en me concentrant sur l’un, je trouverai des réponses sur l’autre. Vous n’aviez vraiment aucun grief contre Aaron ? Même les meilleurs amis se fâchent parfois.
- Nada. Aaron, c’est le seul psy – ou presque-psy – que je peux blairer. C’était vraiment quelqu’un de bien.
- Et à part Carbot, ou Philipps, aucun nom ne vous vient à l’esprit ?
- Aucun.
Patrick gare la voiture devant l’immeuble de Melissa. Alors que lui et Eli sortent de la voiture, Melissa se montre au balcon, et crie :
- Eli !
- Je suis là, Melissa. Ça va aller.
- Non, Eli, non, ça ne va pas aller.
Le jeune homme fronce les sourcils.
- Soit votre amie dramatise, soit il s’est passé quelque chose, suppose Patrick.
- Elle est terrifié, dit-il en avalant sa salive avec difficulté. Elle a besoin qu’on la rassure.
- Vous êtes là pour ça, monsieur Lavoro.
Eli regarde Jane. Le regard sûr et serein d’Eli n’est plus là. Au lieu de ça, il a le regard terrifié d’un enfant qui a peur du noir.
- Facile à dire, répond Eli. Je ressens les émotions des autres, Monsieur Jane. Elle est terrifiée… et maintenant, moi aussi.
Jane se retient de sourire. Oui, la situation ne parait pas terrible. Mais peut-être a-t-il trouvé la faille pour pousser Lavoro à révéler s’il est oui ou non aussi innocent qu’il le prétend.
- Montons vite, invite Patrick. Je crois pouvoir vous être utile. Et si votre amie a du thé, je suis preneur.
Acte 2
Joseph Philipps est un homme de grande taille, aux longs cheveux noirs. Entre la grande taille de Philipps, et l’opulence de Carbot, Cho ne peut s’empêcher de penser : « On dirait Laurel et Hardy ».
- Aaron Balket ? C’était pas l’étudiant de Carbot, celui-là ? demande Philipps.
La façon de parler du chimiste est si familière avec les agents Cho et Van Pelt qu’ils partagent un regard, les sourcils froncés. Dans le hall de Costa Laboratories, le laboratoire où travaille Joseph Philipps, ce dernier les avait accueilli avec une aisance peu commune à la présence d’agent des forces de l’ordre.
- Il a été retrouvé mort ce matin, annonce Cho. Apparemment, cela semble lié aux différends qu’il aurait eus avec Carbot lorsqu’il a voulu vous confier Eli Lavoro.
- Ah, Lavoro ! J’en ai beaucoup entendu parler. Jamais vu. Comment il est mort, Balket ?
- Quatre coups portés à mains nues, répond Cho.
Philipps affiche alors un air amusé.
- J’ai l’air de pouvoir tuer quelqu’un comme ça ? J’arrive à peine à donner un coup de pied à mon chien quand il a pissé sur le tapis.
- Pourtant, vous n’avez aucun mal à administrer à vos patients un traitement expérimental. Ça sous-entend que vous n’êtes pas sûr des résultats. Ça ne fait pas forcément que du bien.
- Bah, ce n’est pas pareil. Les schizophrènes ne perçoivent pas la réalité comme nous. Ils vivent dans un monde altéré. Un pied dans le nôtre, un pied dans le leur. Et puis, sur les sept patients que nous avons eu, six ont montré des réactions concluantes.
- Et le dernier ?
Philipps fait la grimace, remuant la main dans le vide.
- Numéro 7, c’est un cas à part. Schizophrène et obsessionnel. Le traitement a exacerbé son obsession. Evidemment, nous n’avons pas insisté. Tout est dans son dossier médical, vous pourrez le vérifier par vous-mêmes.
- Et le secret médical ? demande Van Pelt.
- Ce sont des schizophrènes. Juridiquement, leur maladie mentale fait d’eux des inaptes. Demandez tout ça à son médecin traitant. Pour ma part, je suis en règle.
Philipps redresse alors le dos.
- Si vous voyez ça d’un autre œil, vous pourrez toujours en discuter avec mon avocat.
- Ça ira, refuse Cho. Je vous remercie, Monsieur Philipps.
- Docteur Philipps, rectifie le concernant.
- C’est ça.
Philipps leur tourne alors le dos, et disparaît dans un couloir, parlant avec un autre chimiste.
- J’ai la vague impression qu’il considère ses patients comme des animaux, murmure Van Pelt à Cho.
- De toute façon, je n’aime pas ce genre de personnes. Les trucs qu’il préparent dans leurs labo, ça ne fait rien d’autre que transformer les gens en légumes.
- Tu ne crois pas que tout ce qu’il dit pourrait avoir un rapport avec l’affaire ?
- Il ne m’a pas l’air capable de tuer quelqu’un selon le mode opératoire relevé par Jane.
Cho lève la tête vers Grace.
- Ça ne veut pas dire qu’il n’est pas capable de tuer, ajoute-t-il.
- Il aurait pu faire faire le sale boulot par quelqu’un d’autre, suppose-t-elle.
- Peut-être. En tout cas, on ne peut pas dire qu’on avance, dans cette histoire.
- Non. Mais à chaque fois qu’on fait un pas, cette histoire me met un peu plus mal à l’aise.
Cho n’y ajoute rien. De toute façon, il n’y a rien à y ajouter. La seule chose qui lui passe par la tête, c’est de revenir sur le mode opératoire. Il réfléchit, et réalise qu’ils se sont trop penchés sur le mobile. Et si le mode opératoire donnait plus de réponses ?
Sur le chemin du retour, il exprime cette pensée à sa collègue.
- D’après toi, quel genre de personne peut tuer de cette manière ?
- La maffia, les tueurs à gage… les champions d’arts martiaux, peut-être. Mais où qu’on regarde dans l’affaire Balket, rien ne fait allusion à qui que ce soit capable de faire ça. Peut-être que c’est un « coup de chance » de son adversaire si ses coups ont bien marché.
- Jane a bien dit que Balket n’avait pas eu le temps de se défendre. Il a l’air sûr de lui.
- Alors quoi ?
Cho ouvre la portière de la voiture, et annonce à Van Pelt :
- Je veux revoir les infos concernant Lavoro. Il ne me plaît pas.
- Il m’inquiète moi aussi, avoue Van Pelt en s’asseyant dans le SUV du CBI.
Cho s’assoit également, et ajoute :
- Je n’ai jamais dit qu’il m’inquiétait.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
Tout comme toi j'utilise les coms pour savoir si ce que je propose est "solide" ou si je me fourvoie dans des idées
Tu es un habile manipulateur
La "relation" que tu as instaurée entre Jane et Eli est des plus intéressante...
Au final on ne sait plus si Eli est innocent ou coupable
La "faune" de personnages qui gravitent autour de lui sont tous des suspects potentiels...
On a envie d'en savoir plus :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Johel a écrit:
Tout comme toi j'utilise les coms pour savoir si ce que je propose est "solide" ou si je me fourvoie dans des idées
Tu es un habile manipulateur
La "relation" que tu as instaurée entre Jane et Eli est des plus intéressante...
Au final on ne sait plus si Eli est innocent ou coupable
La "faune" de personnages qui gravitent autour de lui sont tous des suspects potentiels...
On a envie d'en savoir plus :bounce: :bounce: :bounce:
tout à été dit plus tôt, pas grand chose à rajouter.
Je me demande vraiment comment tu arrive à écrire une histoire pareille
C'est tout simplement incroyable, tu as vraiment beaucoup d'imagination et tu arrive à me faire réfléchir sur le coupable potentiel, mais je ne trouve toujours as.
Ce Eli me laisse perplexe, je ne sais plus quoi penser de lui, coupable ou innocent, à est la question.
Donc, VLS :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Red Vibration^
Acte 3
- Pourquoi je vous aurais parlé de mes affaires avec Philipps ? demande Carbot. Ça n’a rien à voir avec Balket.
- Apparemment, si, insiste Lisbon. Balket ne se serait pas seulement énervé parce que vous lui avez conseillé de pousser Lavoro à consulter, mais parce que vous comptiez le faire basculer sur la liste des patients à l’étude expérimentale de Philipps.
Carbot bouge les lèvres sans prononcer le moindre mot. Il ne cesse pas de tapoter des doigts sur la table.
- Comment se passaient les expériences avec les autres cobayes ? Ceux que vous êtes allé chercher à l’hôpital St Paul ?
- Très bien ! s’exclame Carbot. Aucun n’a exprimé la moindre plainte.
- C’est un peu fragile, comme raisonnement. Si on leur a diagnostiqué une maladie mentale, ils n’ont pas leur propre responsabilité civile. Leur plainte serait refusée illico, affirme Rigsby d’une voix lourde.
- Ne nous prenez pas pour les idiots que nous ne sommes pas, M. Carbot. Dites-nous plutôt…
Lisbon n’a pas le temps de finir sa phrase. La sonnerie stridente d’une alerte à l’incendie retentit dans l’immeuble. À Lisbon de lever les yeux au ciel.
- Pitié, M. Carbot, ne nous faites pas ce coup-là.
- Je n’y suis pour rien ! s’exclame Carbot. C’est une vraie alerte !
Sauf que. Il y a toujours un « sauf que ». À peine sont-ils sortis du bureau du professeur que, dans la cohue, il disparaît de leur champ de vision.
- Oh, non… grogne Lisbon.
Acte 4
Lorsque Patrick ouvre la porte, Eli lui passe devant et se rue pour prendre Melissa dans ses bras. Sous l’étreinte, il soulève légèrement la jeune femme.
Patrick entre d’un pas lent, observant les jeunes gens. Il éprouve de la compassion pour eux. Cette compassion qu’il n’éprouverait pas s’il pensait que l’un d’eux avait tué Aaron Balket. La question qu’il se pose, c’est : Est-ce que Eli Lavoro est suffisamment doué pour le convaincre, ou est-il vraiment innocent ?
- Il n’est plus là, Eli… dit Melissa, les larmes aux yeux.
- Je sais, Mel. Je sais.
Eli pose sa main à l’arrière de la tête de Melissa, lui passant la main dans les cheveux. C’est ici, maintenant, en sécurité dans les bras d’Eli, que Melissa baisse sa garde et fond en larmes. Lorsque Eli lève les yeux vers Patrick, il ressent cette compassion avec plus de forces… et lorsqu’il voit les larmes naissantes au coin des yeux du jeune homme, il sait ce qu’il se passe. La peine de Melissa envahit l’esprit d’Eli. Patrick entrevoit une solution pour empêcher le jeune empathique de sombrer dans le désespoir de son amie.
Patrick concentre toutes ses pensées sur les seuls mots qui éveillent en lui le désir – ou le besoin ? – de vengeance. Cette obsession qui l’anime et qui, d’une certaine manière, lui donne une raison de vivre, dépasse et aveugle le désespoir. Il ne le sait que trop bien. S’il n’avait pas éprouvé cette sensation, jamais il ne se serait relevé de la mort de sa femme et de sa fille. Il se concentre alors sur cette pensée :
« John Le Rouge ».
Il garde le regard fixé sur Eli. L’on éprouve facilement de la compassion avec l’autre en le regardant dans les yeux. Ainsi, la nature d’Eli devrait le pousser à éprouver le « désir de vengeance » de Patrick Jane.
Et c’est effectivement ce qu’il se passe. Les larmes naissantes d’Eli s’évanouissent, et une grimace mélangeant l’écœurement et la colère vient déformer son visage l’espace d’une seconde. Ses mains se crispent, son étreinte autour de Melissa se resserre. Il a le souffle court, respirant avec force par le nez, signe d’une colère grandissante, et déjà bien présente.
Patrick sourit, satisfait. Au final, il n’aura rien eu besoin de faire d’autre que « d’être là ».
- Ca va aller, Melissa. Je trouverai celui qui a tué Aaron.
- Non, Eli. Non. J’ai perdu Aaron, je ne veux pas te perdre toi. Celui qui a fait ça, il…
Melissa se dégage de l’étreinte, gardant la tête baissée. Eli la force à rester face à lui. Une main sur la hanche droite de la jeune femme, et une main sur son épaule gauche, il lui dit :
- Melissa, lève les yeux vers moi.
Melissa hésite un instant, semblant vouloir résister à son regard. Mais, après quelques secondes de silence, elle s’exécute.
- Tout ira mieux. Détend-toi, respire un grand coup, et fais-moi confiance.
Elle acquiesce, le regard plongé dans les yeux d’Eli. Patrick remarque alors un détail : de manière quasi frénétique, les yeux d’Eli basculent de gauche à droite. Ce dernier presse davantage ses mains sur l’épaule et la hanche de Melissa.
- Tout ira mieux. Tout ira mieux.
- Ne me quitte pas, c’est tout, dit Melissa à demi-voix. Je ne veux pas être seule.
Eli se force à sourire. Il laisse Melissa reculer.
- Je ne te laisserai pas seule.
- Il a appelé, affirme-t-elle.
La satisfaction d’avoir commencé – même si ce n’était que commencer – à rassurer son amie, satisfaction qui se dessinait sur le visage d’Eli, se volatilise dans l’instant. Il réalise que la terreur que ressentait Melissa, ce n’était pas seulement une résultante de la mort d’Aaron. C’était dû à autre chose.
- Qui a appelé ? demande Patrick.
- Je ne sais pas. Mais il dit que c’est lui qui a tué Aaron.
Eli se retourne alors, plongeant le regard dans le vide. Patrick observe la réaction d’Eli.
- Vous savez qui a appelé, n’est-ce pas ? demande-t-il.
- Non. Mais ça peut tout changer… murmure Eli.
Il se retourne vers Patrick.
- Comment avez-vous dit qu’Aaron avait été tué ? Les coups qui étaient portés ?
- Un coup de poing à chaque tempe. Un coup de poing dans le plexus solaire. Un coup du tranchant de la main à la glotte, rappelle Patrick. Visiblement, le mode opératoire vous évoque quelque chose.
- Il m’a toujours évoqué quelque chose, parce que, à un détail près, c’est…
- C’est ta manière de faire, coupe Melissa.
Les deux jeunes gens se regardent. Patrick commence à discerner un schéma.
- Vous savez vous battre, affirme-t-il en montrant Eli du doigt. Et c’est une technique que vous employez souvent pour vous défendre.
- A ceci près que je ne donne qu’un seul coup à une seule tempe. Pas aux deux. Et, comme vous l’avez souligné, je ne m’en sers que pour me défendre. Qui que ce soit qui ait tué Aaron, il a copié mon mouvement-signature.
Eli commence alors à énumérer :
- Pas d’alibi, on aurait considéré mon statut de cobaye d’Aaron comme un mobile, et ce mouvement-signature aurait bouclé la boucle. Le mode opératoire, c’est ma méthode.
- Pourtant, « il » a appelé Melissa. Vous étiez avec moi, ça vous innocenterait. Ce serait une grosse erreur, tenant compte du reste de la manœuvre. Maintenant que j’y pense… qu’est-ce qu’il vous a dit, ce « Il » ?
- Il a dit « j’ai eu Aaron Balket, mais ce n’est pas le premier, ni le dernier. » répète Melissa.
Patrick se force à conserver un air décontracté. Les mains dans les poches, il observe l’appartement de Melissa, ce même appartement qu’il a observé une première fois lorsqu’ils ont découvert le corps de Balket.
- J’ai vu du thé, ce matin, dans votre cuisine, affirme-t-il. Vous pouvez m’en faire un ?
- Pardon ? s’exclame Melissa, ne comprenant pas ce que cette question vient faire là.
-… S’il vous plaît ? se risque Patrick.
La jeune femme observe le consultant, à moitié outrée, à moitié surprise, sans prononcer le moindre mot ni faire le moindre geste.
- Accomplir une activité triviale empêche les situations de crise de perdurer, explique-t-il. Si vous me préparer du thé pendant que j’appelle le CBI pour qu’ils tracent l’appel que vous avez reçu, ça va couper le suspens, et avouons-le, vous êtes à deux doigts de tomber dans les pommes.
Melissa se tourne vers Eli. Il se contente de lui répondre d’un signe de tête affirmatif, en lui passant la main dans le dos.
- Je vais vous le faire, votre thé, dit-elle d’un ton sec.
- Merci beaucoup, répond Patrick avec un sourire qui se veut rassurant. Eli, ne la suivez pas. Je vois bien qu’elle ne m’aime pas, et j’aimerais éviter que vous ressentiez la même chose qu’elle.
- Parce que vous croyez que je vous apprécie ? rétorque le jeune homme en haussant un sourcil.
Patrick dégage l’arrière de sa veste pour s’asseoir sur le canapé sans la froisser outre mesure. Il croise les jambes, et sort son téléphone portable, commençant à chercher dans son répertoire.
- Je ne sais pas, et ça n’a pas vraiment d’importance, en fait. Mais je suis votre meilleure chance d’attraper celui qui a tué Aaron.
Patrick compose alors le numéro.
- Van Pelt ? dit-il. J’ai besoin d’un service.
Patrick sourit à Eli. Le jeune homme a l’air inquiet. S’il n’apprécie que moyennement la présence de ce Patrick Jane à ses côtés, c’est pour cette sensation d’être sous surveillance. Et ça, c’est bien l’émotion qu’il ressent lui-même.
Lorsque Melissa revient avec une tasse de thé pour Patrick, et un café pour Eli, Patrick sait que Grace Van Pelt est en train d’éplucher les appels du téléphone fixe de Melissa. Il entretient la trivialité en demandant à Melissa comment s’est passé son casting. Ce n’est que vingt minutes plus tard que Patrick reçoit un coup de fil.
- Lisbon ? fait-il au téléphone.
- Jane, on a perdu Carbot dans un mouvement de foule. Il nous cachait bien quelque chose.
- Et vous avez trouvé, ou c’est un jeu des devinettes ?
- Cho m’a appelé pour me dire que Philipps et Carbot avaient étudié sept cas de schizophrénie avant qu’Aaron ne fasse son étude sur Eli. Il affirmait que « le numéro 7 » ne répondait pas bien au traitement expérimental.
- Et alors ?
- Alors, il y a six dossiers médicaux dans le casier de Carbot. Il le fouillait avant qu’on arrive. Soit il a tenté de le cacher, soit…
- Soit on lui a volé, termine Patrick.
Patrick tapote son menton du bout du doigt quelques instants, tenant son silence.
- Jane ?
- Oui, je vous écoute. Il faudrait trouver un moyen de mettre Philipps sous surveillance le plus rapidement. Le tueur a appelé Melissa DeLoca, il disait que Aaron n’était ni le premier, ni le dernier. Et il faudrait aussi trouver ce fameux « Numéro 7 ».
- Sans dossier, on n’a ni nom ni description pour le retrouver, rappelle Lisbon.
- Si vous me donnez Philipps, je vous trouverai Numéro 7, promet Jane avant de raccrocher.
Il regarde Eli, qui le fixe du regard. Patrick affiche un sourire satisfait.
- Je parie que vous savez pertinemment qui est ce Numéro 7.
Eli se passe la main dans le cou. Patrick y lit un signe de nervosité. Sa satisfaction n’en est que grandie : il a enfin une fenêtre sur l’identité du tueur, et il a enfin trouvé la faille d’Eli Lavoro.
****
I'J'
- Pourquoi je vous aurais parlé de mes affaires avec Philipps ? demande Carbot. Ça n’a rien à voir avec Balket.
- Apparemment, si, insiste Lisbon. Balket ne se serait pas seulement énervé parce que vous lui avez conseillé de pousser Lavoro à consulter, mais parce que vous comptiez le faire basculer sur la liste des patients à l’étude expérimentale de Philipps.
Carbot bouge les lèvres sans prononcer le moindre mot. Il ne cesse pas de tapoter des doigts sur la table.
- Comment se passaient les expériences avec les autres cobayes ? Ceux que vous êtes allé chercher à l’hôpital St Paul ?
- Très bien ! s’exclame Carbot. Aucun n’a exprimé la moindre plainte.
- C’est un peu fragile, comme raisonnement. Si on leur a diagnostiqué une maladie mentale, ils n’ont pas leur propre responsabilité civile. Leur plainte serait refusée illico, affirme Rigsby d’une voix lourde.
- Ne nous prenez pas pour les idiots que nous ne sommes pas, M. Carbot. Dites-nous plutôt…
Lisbon n’a pas le temps de finir sa phrase. La sonnerie stridente d’une alerte à l’incendie retentit dans l’immeuble. À Lisbon de lever les yeux au ciel.
- Pitié, M. Carbot, ne nous faites pas ce coup-là.
- Je n’y suis pour rien ! s’exclame Carbot. C’est une vraie alerte !
Sauf que. Il y a toujours un « sauf que ». À peine sont-ils sortis du bureau du professeur que, dans la cohue, il disparaît de leur champ de vision.
- Oh, non… grogne Lisbon.
Acte 4
Lorsque Patrick ouvre la porte, Eli lui passe devant et se rue pour prendre Melissa dans ses bras. Sous l’étreinte, il soulève légèrement la jeune femme.
Patrick entre d’un pas lent, observant les jeunes gens. Il éprouve de la compassion pour eux. Cette compassion qu’il n’éprouverait pas s’il pensait que l’un d’eux avait tué Aaron Balket. La question qu’il se pose, c’est : Est-ce que Eli Lavoro est suffisamment doué pour le convaincre, ou est-il vraiment innocent ?
- Il n’est plus là, Eli… dit Melissa, les larmes aux yeux.
- Je sais, Mel. Je sais.
Eli pose sa main à l’arrière de la tête de Melissa, lui passant la main dans les cheveux. C’est ici, maintenant, en sécurité dans les bras d’Eli, que Melissa baisse sa garde et fond en larmes. Lorsque Eli lève les yeux vers Patrick, il ressent cette compassion avec plus de forces… et lorsqu’il voit les larmes naissantes au coin des yeux du jeune homme, il sait ce qu’il se passe. La peine de Melissa envahit l’esprit d’Eli. Patrick entrevoit une solution pour empêcher le jeune empathique de sombrer dans le désespoir de son amie.
Patrick concentre toutes ses pensées sur les seuls mots qui éveillent en lui le désir – ou le besoin ? – de vengeance. Cette obsession qui l’anime et qui, d’une certaine manière, lui donne une raison de vivre, dépasse et aveugle le désespoir. Il ne le sait que trop bien. S’il n’avait pas éprouvé cette sensation, jamais il ne se serait relevé de la mort de sa femme et de sa fille. Il se concentre alors sur cette pensée :
« John Le Rouge ».
Il garde le regard fixé sur Eli. L’on éprouve facilement de la compassion avec l’autre en le regardant dans les yeux. Ainsi, la nature d’Eli devrait le pousser à éprouver le « désir de vengeance » de Patrick Jane.
Et c’est effectivement ce qu’il se passe. Les larmes naissantes d’Eli s’évanouissent, et une grimace mélangeant l’écœurement et la colère vient déformer son visage l’espace d’une seconde. Ses mains se crispent, son étreinte autour de Melissa se resserre. Il a le souffle court, respirant avec force par le nez, signe d’une colère grandissante, et déjà bien présente.
Patrick sourit, satisfait. Au final, il n’aura rien eu besoin de faire d’autre que « d’être là ».
- Ca va aller, Melissa. Je trouverai celui qui a tué Aaron.
- Non, Eli. Non. J’ai perdu Aaron, je ne veux pas te perdre toi. Celui qui a fait ça, il…
Melissa se dégage de l’étreinte, gardant la tête baissée. Eli la force à rester face à lui. Une main sur la hanche droite de la jeune femme, et une main sur son épaule gauche, il lui dit :
- Melissa, lève les yeux vers moi.
Melissa hésite un instant, semblant vouloir résister à son regard. Mais, après quelques secondes de silence, elle s’exécute.
- Tout ira mieux. Détend-toi, respire un grand coup, et fais-moi confiance.
Elle acquiesce, le regard plongé dans les yeux d’Eli. Patrick remarque alors un détail : de manière quasi frénétique, les yeux d’Eli basculent de gauche à droite. Ce dernier presse davantage ses mains sur l’épaule et la hanche de Melissa.
- Tout ira mieux. Tout ira mieux.
- Ne me quitte pas, c’est tout, dit Melissa à demi-voix. Je ne veux pas être seule.
Eli se force à sourire. Il laisse Melissa reculer.
- Je ne te laisserai pas seule.
- Il a appelé, affirme-t-elle.
La satisfaction d’avoir commencé – même si ce n’était que commencer – à rassurer son amie, satisfaction qui se dessinait sur le visage d’Eli, se volatilise dans l’instant. Il réalise que la terreur que ressentait Melissa, ce n’était pas seulement une résultante de la mort d’Aaron. C’était dû à autre chose.
- Qui a appelé ? demande Patrick.
- Je ne sais pas. Mais il dit que c’est lui qui a tué Aaron.
Eli se retourne alors, plongeant le regard dans le vide. Patrick observe la réaction d’Eli.
- Vous savez qui a appelé, n’est-ce pas ? demande-t-il.
- Non. Mais ça peut tout changer… murmure Eli.
Il se retourne vers Patrick.
- Comment avez-vous dit qu’Aaron avait été tué ? Les coups qui étaient portés ?
- Un coup de poing à chaque tempe. Un coup de poing dans le plexus solaire. Un coup du tranchant de la main à la glotte, rappelle Patrick. Visiblement, le mode opératoire vous évoque quelque chose.
- Il m’a toujours évoqué quelque chose, parce que, à un détail près, c’est…
- C’est ta manière de faire, coupe Melissa.
Les deux jeunes gens se regardent. Patrick commence à discerner un schéma.
- Vous savez vous battre, affirme-t-il en montrant Eli du doigt. Et c’est une technique que vous employez souvent pour vous défendre.
- A ceci près que je ne donne qu’un seul coup à une seule tempe. Pas aux deux. Et, comme vous l’avez souligné, je ne m’en sers que pour me défendre. Qui que ce soit qui ait tué Aaron, il a copié mon mouvement-signature.
Eli commence alors à énumérer :
- Pas d’alibi, on aurait considéré mon statut de cobaye d’Aaron comme un mobile, et ce mouvement-signature aurait bouclé la boucle. Le mode opératoire, c’est ma méthode.
- Pourtant, « il » a appelé Melissa. Vous étiez avec moi, ça vous innocenterait. Ce serait une grosse erreur, tenant compte du reste de la manœuvre. Maintenant que j’y pense… qu’est-ce qu’il vous a dit, ce « Il » ?
- Il a dit « j’ai eu Aaron Balket, mais ce n’est pas le premier, ni le dernier. » répète Melissa.
Patrick se force à conserver un air décontracté. Les mains dans les poches, il observe l’appartement de Melissa, ce même appartement qu’il a observé une première fois lorsqu’ils ont découvert le corps de Balket.
- J’ai vu du thé, ce matin, dans votre cuisine, affirme-t-il. Vous pouvez m’en faire un ?
- Pardon ? s’exclame Melissa, ne comprenant pas ce que cette question vient faire là.
-… S’il vous plaît ? se risque Patrick.
La jeune femme observe le consultant, à moitié outrée, à moitié surprise, sans prononcer le moindre mot ni faire le moindre geste.
- Accomplir une activité triviale empêche les situations de crise de perdurer, explique-t-il. Si vous me préparer du thé pendant que j’appelle le CBI pour qu’ils tracent l’appel que vous avez reçu, ça va couper le suspens, et avouons-le, vous êtes à deux doigts de tomber dans les pommes.
Melissa se tourne vers Eli. Il se contente de lui répondre d’un signe de tête affirmatif, en lui passant la main dans le dos.
- Je vais vous le faire, votre thé, dit-elle d’un ton sec.
- Merci beaucoup, répond Patrick avec un sourire qui se veut rassurant. Eli, ne la suivez pas. Je vois bien qu’elle ne m’aime pas, et j’aimerais éviter que vous ressentiez la même chose qu’elle.
- Parce que vous croyez que je vous apprécie ? rétorque le jeune homme en haussant un sourcil.
Patrick dégage l’arrière de sa veste pour s’asseoir sur le canapé sans la froisser outre mesure. Il croise les jambes, et sort son téléphone portable, commençant à chercher dans son répertoire.
- Je ne sais pas, et ça n’a pas vraiment d’importance, en fait. Mais je suis votre meilleure chance d’attraper celui qui a tué Aaron.
Patrick compose alors le numéro.
- Van Pelt ? dit-il. J’ai besoin d’un service.
Patrick sourit à Eli. Le jeune homme a l’air inquiet. S’il n’apprécie que moyennement la présence de ce Patrick Jane à ses côtés, c’est pour cette sensation d’être sous surveillance. Et ça, c’est bien l’émotion qu’il ressent lui-même.
Lorsque Melissa revient avec une tasse de thé pour Patrick, et un café pour Eli, Patrick sait que Grace Van Pelt est en train d’éplucher les appels du téléphone fixe de Melissa. Il entretient la trivialité en demandant à Melissa comment s’est passé son casting. Ce n’est que vingt minutes plus tard que Patrick reçoit un coup de fil.
- Lisbon ? fait-il au téléphone.
- Jane, on a perdu Carbot dans un mouvement de foule. Il nous cachait bien quelque chose.
- Et vous avez trouvé, ou c’est un jeu des devinettes ?
- Cho m’a appelé pour me dire que Philipps et Carbot avaient étudié sept cas de schizophrénie avant qu’Aaron ne fasse son étude sur Eli. Il affirmait que « le numéro 7 » ne répondait pas bien au traitement expérimental.
- Et alors ?
- Alors, il y a six dossiers médicaux dans le casier de Carbot. Il le fouillait avant qu’on arrive. Soit il a tenté de le cacher, soit…
- Soit on lui a volé, termine Patrick.
Patrick tapote son menton du bout du doigt quelques instants, tenant son silence.
- Jane ?
- Oui, je vous écoute. Il faudrait trouver un moyen de mettre Philipps sous surveillance le plus rapidement. Le tueur a appelé Melissa DeLoca, il disait que Aaron n’était ni le premier, ni le dernier. Et il faudrait aussi trouver ce fameux « Numéro 7 ».
- Sans dossier, on n’a ni nom ni description pour le retrouver, rappelle Lisbon.
- Si vous me donnez Philipps, je vous trouverai Numéro 7, promet Jane avant de raccrocher.
Il regarde Eli, qui le fixe du regard. Patrick affiche un sourire satisfait.
- Je parie que vous savez pertinemment qui est ce Numéro 7.
Eli se passe la main dans le cou. Patrick y lit un signe de nervosité. Sa satisfaction n’en est que grandie : il a enfin une fenêtre sur l’identité du tueur, et il a enfin trouvé la faille d’Eli Lavoro.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
Je trouve vraiment désolant que les lecteurs/lectrices ne prennent pas le temps de te laisser un coms...à part Sweety
Ta fic est excellente et je ne comprends pas qu'on ne le dise pas
C'est tellement différent de ce qu'on peut lire sur le forum, ça fait franchement du bien
Un chapitre qui m'a scotché devant mon écran du début à la fin
Cette étude de caractère est bluffante, on est presque dans l'esprit de Jane
Que cache Eli ? Qui est le tueur qui semble le connaitre ?
Je n'ai qu'une chose à dire...Vivement la suite ! :bounce: :bounce: :bounce:
Ta fic est excellente et je ne comprends pas qu'on ne le dise pas
C'est tellement différent de ce qu'on peut lire sur le forum, ça fait franchement du bien
Un chapitre qui m'a scotché devant mon écran du début à la fin
Cette étude de caractère est bluffante, on est presque dans l'esprit de Jane
Que cache Eli ? Qui est le tueur qui semble le connaitre ?
Je n'ai qu'une chose à dire...Vivement la suite ! :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Sweety et Johel, vous êtes deux à commenter de manière régulière et je lis vos commentaires avec plaisir et un sourire lorsque je vois que vous réfléchissez à l'identité du coupable.
J'ai deux lignes narratrices en tête, à vrai dire. L'une d'entre elle se clôture en une fanfiction (un épisode), l'autre se prolonge comme s'il s'agissait de trois épisodes.
Je rentre dans la narration jusque dans la tête de chaque personnage pour palier à l'absence d'image. A l'écran, avec la rapidité qu'on a pour visionner un épisode, c'est facile de se poser des questions, et de voir les réactions des personnages sur leur visage, mais à l'écrit, sans image, je trouve qu'on entre plus facilement dans la réflexion et la réaction si on "lit" jusque dans les pensées des personnages.
Quelle que soit la ligne narratrice que je vais choisir, je compte faire un rappel régulier sur un fait : Ni Patrick ni Eli ne sont infaillibles. Ils sont tous les deux doués, et trouve chacun en l'autre une personne capable de les rendre, justement, faillibles.
Et, si je m'attarde un peu trop sur Eli Lavoro, c'est pour accentuer la rivalité qui se prépare entre lui et Patrick.
Pour l'instant, vous pouvez considérer sur la liste des suspects:
-Eli Lavoro
-Melissa DeLoca
-Le Professeur James (oui, il a aussi un prénom) Carbot
-Numéro 7
-Joseph Philipps
-Aaron Balket (non, ce n'est pas une erreur)
-Quelqu'un d'autre que je n'aurais pas encore présenté?
Sachez que je ne cherche pas (forcément) la simplicité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faut écarter ce qu'affirme le Rasoir d'Occam
Suffisamment embrouillés?
I'J'
J'ai deux lignes narratrices en tête, à vrai dire. L'une d'entre elle se clôture en une fanfiction (un épisode), l'autre se prolonge comme s'il s'agissait de trois épisodes.
Je rentre dans la narration jusque dans la tête de chaque personnage pour palier à l'absence d'image. A l'écran, avec la rapidité qu'on a pour visionner un épisode, c'est facile de se poser des questions, et de voir les réactions des personnages sur leur visage, mais à l'écrit, sans image, je trouve qu'on entre plus facilement dans la réflexion et la réaction si on "lit" jusque dans les pensées des personnages.
Quelle que soit la ligne narratrice que je vais choisir, je compte faire un rappel régulier sur un fait : Ni Patrick ni Eli ne sont infaillibles. Ils sont tous les deux doués, et trouve chacun en l'autre une personne capable de les rendre, justement, faillibles.
Et, si je m'attarde un peu trop sur Eli Lavoro, c'est pour accentuer la rivalité qui se prépare entre lui et Patrick.
Pour l'instant, vous pouvez considérer sur la liste des suspects:
-Eli Lavoro
-Melissa DeLoca
-Le Professeur James (oui, il a aussi un prénom) Carbot
-Numéro 7
-Joseph Philipps
-Aaron Balket (non, ce n'est pas une erreur)
-Quelqu'un d'autre que je n'aurais pas encore présenté?
Sachez que je ne cherche pas (forcément) la simplicité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faut écarter ce qu'affirme le Rasoir d'Occam
Suffisamment embrouillés?
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
Embrouillée juste comme j'aime
Ce que j'apprécie dans ton histoire c'est qu'il y a un fil scénaristique cohérent...Pas de rebondissements abracadabrantesques...un meurtre, des indices distillés de façon subtile, des suspects avec un mobile, un face à face entre "deux intelligences supérieures"...mais faillibles.
Quand à la référence au "rasoir d'Ockham"
Ce que j'apprécie dans ton histoire c'est qu'il y a un fil scénaristique cohérent...Pas de rebondissements abracadabrantesques...un meurtre, des indices distillés de façon subtile, des suspects avec un mobile, un face à face entre "deux intelligences supérieures"...mais faillibles.
Quand à la référence au "rasoir d'Ockham"
Dernière édition par Johel le Lun 12 Mar 2012 - 10:52, édité 1 fois
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
Cet acte, je préviens par avance, clôture le chapitre 3 et je doute fortement qu'il fasse vraiment avancer vos idées sur l'affaire Balket. C'est plutôt l'occasion de mettre en scène quelque chose que j'avais en tête depuis le moment où j'ai inventé Eli Lavoro.
Acte 5
Au bureau du CBI, presque toute l’équipe s’est rejointe. Cho, Van Pelt, Rigsby, Lisbon. Ne manque que Patrick Jane.
- Où il est, Jane? Demande Rigsby depuis son bureau.
- Il reste avec DeLoca et Lavoro, il garde un œil sur eux, affirme Lisbon.
La responsable de l’équipe se tourne vers Kimball et Van Pelt.
- De votre côté, on en est où ?
- J’ai épluché l’histoire de Daniel Lavoro. Pas d’études après le lycée, il n’a fait que des petits jobs sans grande envergure. Livreur à domicile, caissier, chauffeur…à chaque fois, dans les environs de Deloca et Balket. En dehors de ça, il n’y a rien à déclarer sur Lavoro. Ça colle avec ce qu’il nous disait, il restait à proximité de ses amis.
- Un type qui abandonne toute perspective d’avenir pour suivre ses amis, ça n’existe pas.
- Lui, si. Il a perdu ses parents dans un accident de voiture. Balket et DeLoca sont tout ce qui lui reste.
Lisbon soupire.
- Bon, on résume, dit-elle en écartant les bras. Carbot s’est volatilisé, et Philipps nous attend en salle d’interrogatoire. Lavoro et DeLoca sont entre les mains de Jane, ce qui peut être une bonne et une mauvaise idée en même temps. On en est où, pour ce « Numéro 7 » ?
- Pas de traces de lui. Les seules informations relatives à son identité, ce sont Carbot et Philipps qui les ont, répond Cho.
- Carbot n’a plus rien de tangible entre les mains, et d’ailleurs, Carbot n’est même plus entre les nôtres. Tout ce qu’on a pour résoudre le mystère de ce Numéro 7, c’est Philipps.
- Pas tout à fait ! s’exclame quelqu’un.
Lisbon soupire, murmurant un :
- Encore ?
Puis, elle se retourne. Patrick marche dans sa direction, suivi de DeLoca et Lavoro. Il a ce regard satisfait qu’il arbore chaque fois qu’il prépare quelque chose. Ce qui peut être, comme elle l’a dit elle-même, bon ET mauvais signe.
- Qu’est-ce que vous faites là ?
- Le thé de DeLoca est mauvais, répond-il simplement. Vous avez Philipps ?
- Oui, il est en salle d’interrogatoire, répond Lisbon, inquiète de ce que prépare Jane, mais on n’a encore rien pour le garder. Il va falloir qu’on trouve.
- Ca ne sera pas trop compliqué, affirme-t-il. Je vous conseillerai Rigsby pour l’interrogatoire, et la présence de Lavoro est indispensable.
- Et vous ?
- Moi ? J’ai quelque chose à voir avec Van Pelt, dit-il en se penchant vers la jeune rousse derrière son ordinateur.
Rigsby lève alors la tête.
- Pourquoi moi ? demande-t-il.
C’aurait dû être à Lisbon de répondre. Ou à Patrick. C’était ce que la logique aurait dû dicter. Au lieu de cela, c’est Eli qui répond au colosse :
- Votre copine derrière l’ordinateur, elle ressent de la haine chaque fois qu’on prononce le mot « Philipps ». Elle risque de s’emporter et de commettre une boulette, d’autant qu’il y a déjà quelque chose qui la rend constamment agressive.
- Pardon ? s’exclame Grace Van Pelt. Moi, agressive ?
- Quelqu’un que vous aimiez vous a fait du mal, ça me paraît évident. D’ailleurs, c’est pas en vous mettant en colère que ça arrangera les choses. Belle protection, mais ce n’est pas une carapace que vous portez, vous vous contentez de fermer les yeux en espérant que plus rien ne vous arrivera.
- Comment vous osez ? lui rétorque-t-elle, outrée.
Eli se tourne alors vers Cho.
- Pour vous, tout le monde est suspect à un moment ou à un autre. Par conséquent, tout le monde est potentiellement coupable. Dès l’instant où vous entrerez dans la salle d’interrogatoire, vous le considèrerez coupable, et vous comporterez comme si c’était le cas. À ce moment-là, Philipps va se renfrogner et se contenter d’appeler ses avocats, et Philipps deviendra intouchable.
- Il n’a pas tort, répond simplement Cho.
Lorsque Eli la regarde dans les yeux, Lisbon sait qu’elle va avoir une bonne raison de se mettre en colère.
- Vous, vous vivez bien et mal la présence de Jane. Avec lui, vous avez quelqu’un qui vous fait confiance, et c’est en cette même personne que vous n’êtes jamais sûre d’avoir confiance. Vous me considérez comme lui, et si vous menez cet interrogatoire, vous risquez d’être sous pression et de passer à côté de quelque chose d’essentiel. Par conséquent, ne nous reste qu’une seule personne capable de mener ça sans accroc : le grand colosse dont les hormones font le grand huit chaque fois qu’il croise la silhouette de la rousse agressive.
- Hein ? dit Rigsby. C’est du passé, ça !
- À d’autres, rétorque Eli.
Il avance, et se tourne vers l’intégralité de l’équipe en ouvrant les bras. Lisbon, elle, tourne son regard vers Patrick, qui a l’air à la limite du fou-rire en voyant Cho acquiescer, Van Pelt prête à étrangler Lavoro, Lisbon dépassée, et Rigsby gêné. En quelques secondes, Eli a transformé l’ambiance de réflexion intense de l’équipe en une atmosphère d’incompréhension où ceux qui ont dû passer plusieurs heures pour pouvoir comprendre Lavoro, ont été compris par ce dernier en à peine une seconde.
- Même moi, je n’ai jamais osé faire ça. Mais tout ce qu’il dit est vrai, affirme Jane.
- Là n’es pas la question. Que Rigsby mène l’interrogatoire si ça vous chante, mais pourquoi vous faut-il Lavoro avec lui ?
- Parce qu’il vous parlera de Numéro 7 s’il me voit, affirme Eli.
Un silence s’ensuit. Comment Lisbon a-t-elle pu perdre le contrôle aussi vite ?
- Grace, je voulais vous dire… commence Patrick.
Il commence à murmurer sa conversation avec Van Pelt. Quant à Lisbon, après quelques secondes de réflexion, elle renonce à lutter :
- Très bien. Rigsby, allez-y. Monsieur Lavoro, pour l’amour du ciel, ne provoquez pas plus de chaos que vous ne l’avez déjà fait.
Eli passe devant Teresa Lisbon, et s’arrête à son niveau, juste à côté d’elle. À voix basse, il lui murmure :
- Juste en passant, vous croyez vraiment que ce n’est que de la fascination que vous éprouvez pour votre consultant ?
- Hors de ma vue ! ordonne-t-elle.
- Pardon, s’excuse Lavoro. J’ignorais que j’avais raison à ce point-là.
Rigbsy se lève et se met dans le dos de Lavoro. Il pose sa main sur l’épaule du jeune homme, et lui conseille d’une voix impérieuse :
- Allons-y, Monsieur Lavoro. Mais je vous ai à l’œil.
Lavoro paraît alors amusé. Il se tourne une première fois vers Patrick, en sachant que cet amusement provient de lui. Puis, il se tourne une seconde fois vers Melissa. Sans émettre le moindre son, il remue les lèvres pour prononcer les mots :
- Je vais réussir.
Melissa lui répond de cette même manière complètement muette :
- Je te fais confiance.
Rigsby et Lavoro disparaissent alors du champ de vision de Lisbon. Elle attend quelques secondes, puis se retourne. Les deux hommes ne sont plus là. Et, alors que Melissa se rapproche d’eux, Lisbon, au bord de la crise de nerf, force Patrick à lui faire face. Les mains sur les hanches, d’un mouvement de tête contrarié, elle lui demande :
- Dites-moi que ça fait partie d’un de vos plans.
- En fait, ça fait partie de son plan à lui, dit-il en montrant la direction dans laquelle Eli est parti. En revanche, ce qu’il ne sait pas, c’est que son plan est imbriqué dans mon plan. Vous me suivez ?
- Non, je ne vous suis pas ! dit-elle en serrant les poings.
Elle les remue dans le vide, crispée, et grogne entre ses dents, d’une vois stridente :
- Je vais le piler, je vais les piler, tous les deux, je vais les piler tous les deux !
- Vous êtes mignonne quand vous vous énervez. Vous faites cette grimace ridicule qui vous rend plus humaine, souligne Patrick. Je devrais vous contrarier plus souvent.
Elle râle dans un grognement bien sonore, puis s’en va d’un pas pressé pour observer l’interrogatoire de Philipps depuis l’extérieur, au travers de la glace sans tain. Elle ne supporte plus ces jeux de caractère auxquels jouent Lavoro et Jane. Jouer avec sa tête ? Ils ne comprendront jamais que les pensées des gens sont ce qu’ils ont de plus cher et qu’ils doivent leur laisser cette intimité absolue ? Se servir de leurs émotions et de leurs ressentiments pour les mener à bout, ce n’est plus de la manipulation, c’est de la perversité.
« Je devrais vous contrarier plus souvent », répète-t-elle dans sa tête. « S’il me contrarie ne serait-ce qu’une seule fois, je lui rase la tête. »
****
I'J'
Acte 5
Au bureau du CBI, presque toute l’équipe s’est rejointe. Cho, Van Pelt, Rigsby, Lisbon. Ne manque que Patrick Jane.
- Où il est, Jane? Demande Rigsby depuis son bureau.
- Il reste avec DeLoca et Lavoro, il garde un œil sur eux, affirme Lisbon.
La responsable de l’équipe se tourne vers Kimball et Van Pelt.
- De votre côté, on en est où ?
- J’ai épluché l’histoire de Daniel Lavoro. Pas d’études après le lycée, il n’a fait que des petits jobs sans grande envergure. Livreur à domicile, caissier, chauffeur…à chaque fois, dans les environs de Deloca et Balket. En dehors de ça, il n’y a rien à déclarer sur Lavoro. Ça colle avec ce qu’il nous disait, il restait à proximité de ses amis.
- Un type qui abandonne toute perspective d’avenir pour suivre ses amis, ça n’existe pas.
- Lui, si. Il a perdu ses parents dans un accident de voiture. Balket et DeLoca sont tout ce qui lui reste.
Lisbon soupire.
- Bon, on résume, dit-elle en écartant les bras. Carbot s’est volatilisé, et Philipps nous attend en salle d’interrogatoire. Lavoro et DeLoca sont entre les mains de Jane, ce qui peut être une bonne et une mauvaise idée en même temps. On en est où, pour ce « Numéro 7 » ?
- Pas de traces de lui. Les seules informations relatives à son identité, ce sont Carbot et Philipps qui les ont, répond Cho.
- Carbot n’a plus rien de tangible entre les mains, et d’ailleurs, Carbot n’est même plus entre les nôtres. Tout ce qu’on a pour résoudre le mystère de ce Numéro 7, c’est Philipps.
- Pas tout à fait ! s’exclame quelqu’un.
Lisbon soupire, murmurant un :
- Encore ?
Puis, elle se retourne. Patrick marche dans sa direction, suivi de DeLoca et Lavoro. Il a ce regard satisfait qu’il arbore chaque fois qu’il prépare quelque chose. Ce qui peut être, comme elle l’a dit elle-même, bon ET mauvais signe.
- Qu’est-ce que vous faites là ?
- Le thé de DeLoca est mauvais, répond-il simplement. Vous avez Philipps ?
- Oui, il est en salle d’interrogatoire, répond Lisbon, inquiète de ce que prépare Jane, mais on n’a encore rien pour le garder. Il va falloir qu’on trouve.
- Ca ne sera pas trop compliqué, affirme-t-il. Je vous conseillerai Rigsby pour l’interrogatoire, et la présence de Lavoro est indispensable.
- Et vous ?
- Moi ? J’ai quelque chose à voir avec Van Pelt, dit-il en se penchant vers la jeune rousse derrière son ordinateur.
Rigsby lève alors la tête.
- Pourquoi moi ? demande-t-il.
C’aurait dû être à Lisbon de répondre. Ou à Patrick. C’était ce que la logique aurait dû dicter. Au lieu de cela, c’est Eli qui répond au colosse :
- Votre copine derrière l’ordinateur, elle ressent de la haine chaque fois qu’on prononce le mot « Philipps ». Elle risque de s’emporter et de commettre une boulette, d’autant qu’il y a déjà quelque chose qui la rend constamment agressive.
- Pardon ? s’exclame Grace Van Pelt. Moi, agressive ?
- Quelqu’un que vous aimiez vous a fait du mal, ça me paraît évident. D’ailleurs, c’est pas en vous mettant en colère que ça arrangera les choses. Belle protection, mais ce n’est pas une carapace que vous portez, vous vous contentez de fermer les yeux en espérant que plus rien ne vous arrivera.
- Comment vous osez ? lui rétorque-t-elle, outrée.
Eli se tourne alors vers Cho.
- Pour vous, tout le monde est suspect à un moment ou à un autre. Par conséquent, tout le monde est potentiellement coupable. Dès l’instant où vous entrerez dans la salle d’interrogatoire, vous le considèrerez coupable, et vous comporterez comme si c’était le cas. À ce moment-là, Philipps va se renfrogner et se contenter d’appeler ses avocats, et Philipps deviendra intouchable.
- Il n’a pas tort, répond simplement Cho.
Lorsque Eli la regarde dans les yeux, Lisbon sait qu’elle va avoir une bonne raison de se mettre en colère.
- Vous, vous vivez bien et mal la présence de Jane. Avec lui, vous avez quelqu’un qui vous fait confiance, et c’est en cette même personne que vous n’êtes jamais sûre d’avoir confiance. Vous me considérez comme lui, et si vous menez cet interrogatoire, vous risquez d’être sous pression et de passer à côté de quelque chose d’essentiel. Par conséquent, ne nous reste qu’une seule personne capable de mener ça sans accroc : le grand colosse dont les hormones font le grand huit chaque fois qu’il croise la silhouette de la rousse agressive.
- Hein ? dit Rigsby. C’est du passé, ça !
- À d’autres, rétorque Eli.
Il avance, et se tourne vers l’intégralité de l’équipe en ouvrant les bras. Lisbon, elle, tourne son regard vers Patrick, qui a l’air à la limite du fou-rire en voyant Cho acquiescer, Van Pelt prête à étrangler Lavoro, Lisbon dépassée, et Rigsby gêné. En quelques secondes, Eli a transformé l’ambiance de réflexion intense de l’équipe en une atmosphère d’incompréhension où ceux qui ont dû passer plusieurs heures pour pouvoir comprendre Lavoro, ont été compris par ce dernier en à peine une seconde.
- Même moi, je n’ai jamais osé faire ça. Mais tout ce qu’il dit est vrai, affirme Jane.
- Là n’es pas la question. Que Rigsby mène l’interrogatoire si ça vous chante, mais pourquoi vous faut-il Lavoro avec lui ?
- Parce qu’il vous parlera de Numéro 7 s’il me voit, affirme Eli.
Un silence s’ensuit. Comment Lisbon a-t-elle pu perdre le contrôle aussi vite ?
- Grace, je voulais vous dire… commence Patrick.
Il commence à murmurer sa conversation avec Van Pelt. Quant à Lisbon, après quelques secondes de réflexion, elle renonce à lutter :
- Très bien. Rigsby, allez-y. Monsieur Lavoro, pour l’amour du ciel, ne provoquez pas plus de chaos que vous ne l’avez déjà fait.
Eli passe devant Teresa Lisbon, et s’arrête à son niveau, juste à côté d’elle. À voix basse, il lui murmure :
- Juste en passant, vous croyez vraiment que ce n’est que de la fascination que vous éprouvez pour votre consultant ?
- Hors de ma vue ! ordonne-t-elle.
- Pardon, s’excuse Lavoro. J’ignorais que j’avais raison à ce point-là.
Rigbsy se lève et se met dans le dos de Lavoro. Il pose sa main sur l’épaule du jeune homme, et lui conseille d’une voix impérieuse :
- Allons-y, Monsieur Lavoro. Mais je vous ai à l’œil.
Lavoro paraît alors amusé. Il se tourne une première fois vers Patrick, en sachant que cet amusement provient de lui. Puis, il se tourne une seconde fois vers Melissa. Sans émettre le moindre son, il remue les lèvres pour prononcer les mots :
- Je vais réussir.
Melissa lui répond de cette même manière complètement muette :
- Je te fais confiance.
Rigsby et Lavoro disparaissent alors du champ de vision de Lisbon. Elle attend quelques secondes, puis se retourne. Les deux hommes ne sont plus là. Et, alors que Melissa se rapproche d’eux, Lisbon, au bord de la crise de nerf, force Patrick à lui faire face. Les mains sur les hanches, d’un mouvement de tête contrarié, elle lui demande :
- Dites-moi que ça fait partie d’un de vos plans.
- En fait, ça fait partie de son plan à lui, dit-il en montrant la direction dans laquelle Eli est parti. En revanche, ce qu’il ne sait pas, c’est que son plan est imbriqué dans mon plan. Vous me suivez ?
- Non, je ne vous suis pas ! dit-elle en serrant les poings.
Elle les remue dans le vide, crispée, et grogne entre ses dents, d’une vois stridente :
- Je vais le piler, je vais les piler, tous les deux, je vais les piler tous les deux !
- Vous êtes mignonne quand vous vous énervez. Vous faites cette grimace ridicule qui vous rend plus humaine, souligne Patrick. Je devrais vous contrarier plus souvent.
Elle râle dans un grognement bien sonore, puis s’en va d’un pas pressé pour observer l’interrogatoire de Philipps depuis l’extérieur, au travers de la glace sans tain. Elle ne supporte plus ces jeux de caractère auxquels jouent Lavoro et Jane. Jouer avec sa tête ? Ils ne comprendront jamais que les pensées des gens sont ce qu’ils ont de plus cher et qu’ils doivent leur laisser cette intimité absolue ? Se servir de leurs émotions et de leurs ressentiments pour les mener à bout, ce n’est plus de la manipulation, c’est de la perversité.
« Je devrais vous contrarier plus souvent », répète-t-elle dans sa tête. « S’il me contrarie ne serait-ce qu’une seule fois, je lui rase la tête. »
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
La tornade Eli est passée dans l'open-space du CBI
Il est pire que Jane qui, comme il le reconnait lui-même, n'aurait jamais osé faire "ça"
Chaque agent à droit à son étude de caractère, j'aime surtout la réaction de Cho...imperturbable quoi qu'il arrive...
Quand à la remarque glissée à l'oreille de Lisbon
Les chamailleries finales mériteraient de figurer dans un épisode de la série...en fait tout le chapitre le mériterait.
On va voir ce que tu nous réserves pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Il est pire que Jane qui, comme il le reconnait lui-même, n'aurait jamais osé faire "ça"
Chaque agent à droit à son étude de caractère, j'aime surtout la réaction de Cho...imperturbable quoi qu'il arrive...
Quand à la remarque glissée à l'oreille de Lisbon
Les chamailleries finales mériteraient de figurer dans un épisode de la série...en fait tout le chapitre le mériterait.
On va voir ce que tu nous réserves pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Red Vibration^
un chapitre à mourir de rire
Quand Eli fait l'étalage de ce qu'il ressent sur chaque membre de l'équipe, c'était juste ... parfait, et comme c'est toi qui écris cette fic, je dirais que tu les as bien cerné
Comme le dit Johel, la tornade Eli est passée, laissant sur son passage plus de questions que de réponses, et pas forcément sur l'enquête.
J'aime bien ce qu'il glisse à l'oreille de Lisbon, peut-être que ça va faire avancer les choses entre eux
Maintenant va savoir si le fait qu'il soit présent lors de l'interrogatoire va vraiment faire parler Philipps, j'espère que oui.
Il me tarde de lire la suite de cette merveilleuse fic
Encore un grand et
Quand Eli fait l'étalage de ce qu'il ressent sur chaque membre de l'équipe, c'était juste ... parfait, et comme c'est toi qui écris cette fic, je dirais que tu les as bien cerné
Comme le dit Johel, la tornade Eli est passée, laissant sur son passage plus de questions que de réponses, et pas forcément sur l'enquête.
J'aime bien ce qu'il glisse à l'oreille de Lisbon, peut-être que ça va faire avancer les choses entre eux
Maintenant va savoir si le fait qu'il soit présent lors de l'interrogatoire va vraiment faire parler Philipps, j'espère que oui.
Il me tarde de lire la suite de cette merveilleuse fic
Encore un grand et
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Red Vibration^
Pourtant, la "manoeuvre" d'Eli a été faite dans un but précis. De la même manière, Jane a effectivement une idée derrière la tête, et l'a laissé faire dans un but précis.
Je prépare le chapitre 4 : "Tel est pris..." avec un soin tout particulier, qui prendra (peut-être) un peu plus de temps. J'essaie de mettre en scène des manoeuvres de Jane tel qu'on le connait, et force est de constater que ce n'est pas chose aisée...
Dans l'attente, merci beaucoup, beaucoup, Johel et Sweetylove30 ! Vos réactions me boostent et me mettent en confiance !
EDIT :
Finalement, je poste les deux premiers actes du Chapitre 4. La situation a plus vite évoluer dans ma tête que ce que je croyais.
Chapitre 4 : Tel est pris…
Acte 1
- Venir sur mon lieu de travail ne vous suffisait pas, il fallait que je vienne sur le vôtre ? demande Philipps alors que Rigsby entre dans la salle.
Joseph Philipps s’efforce de garder une contenance devant la carrure imposante de Rigsby. Celui-ci a l’intuition qu’il a en face de lui un type « à l’avocat facile ». Un type qui appellera ses avocats dès qu’il aura l’impression que les questions l’accusent, même indirectement. Il lui faut donc faire preuve de diplomatie. Y aller en douceur.
Lorsqu’Eli entre dans la salle, l’expression de Philipps se change brutalement en nervosité.
- Qu’est-ce qu’il fait là, le nerveux ?
- Calmez-vous, monsieur Philipps. Eli Lavoro est là pour que vous nous aidiez avec lui à éclaircir des zones d’ombres que votre collaborateur semble avoir volontairement laissées, affirme Rigsby d’un ton qu’il veut rassurant.
- Pourquoi nous n’allez pas directement demander à Carbot ? rétorque Philipps.
- On a essayé. Il s’est enfuit. Lorsqu’on a vérifié le casier dans lequel il fouillait avant qu’on ne l’interrompe, on s’est aperçu qu’il manquait un dossier. Celui de Numéro 7.
- Encore lui ? J’ai déjà dit tout ce qu’il y avait à dire sur Numéro 7.
- Pourquoi vous ne nous dites pas son nom ?
Philipps toise Rigsby comme s’il n’était qu’un bureaucrate parasite. Eli regarde Philipps, et à peine le chimiste croise-t-il le regard du jeune empathique que ce dernier le force à tenir le regard avec lui.
- Vous saviez que Carbot avait disparu. Vous n’avez pas ressenti de surprise. Qui vous l’a dit ?
- Vous recommencez ? Je vous ai déjà dit, c’est impossible que vous ressentiez les émotions des autres ! s’exclame Philipps.
Il tapote ses temps du bout de l’index.
- C’est dans votre imagination ! Vous êtes malade !
- Restez respectueux, Monsieur Philipps, s’il vous plaît, l’enjoint Rigsby.
- C’est un schizophrène ! Il est instable, il ne devrait même pas être là !
- Vous avez dit exactement la même chose à Numéro 7, rétorque Eli du même ton haineux que celui de Philipps. Aaron m’a fait part de vos présomptions. Numéro 7 était comme moi, tout sauf schizophrène, mais parce que son comportement vous paraissait – et simplement paraissait – chaotique, vous l’avez diagnostiqué comme tel. Vous avez simplement associé les symptômes qui concordaient, et vous avez essayé d’en faire un légume.
Il s’assoit à côté de Rigsby, sans ajouter le moindre mot. Sa respiration est ample, comme une colère contenue, et une haine sans logique ni raison. Il sent que Philipps couve un dégoût envers Eli. Oui, du dégoût. Comme un racisme profond, mais ce n’est pas du racisme…
- Qui est Numéro 7 ? répète Rigsby.
- Un cas clinique très instable. Il a essayé à plusieurs reprises d’étrangler des infirmières, sous prétexte qu’elles « avaient l’air de comploter contre lui ».
- Vous ne répondez pas à ma question, monsieur Philipps.
Il bascule vers l’arrière, s’adossant à son siège, se donnant une allure dégagée et insolante.
- J’attendrai mon avocat pour répondre à cette question.
- Pas la peine, j’en sais déjà assez, rétorque Eli. Vous détestez les malades mentaux. Tous ceux qui ne vous paraissent pas « normaux ». Vous ne voulez pas les soigner, vous voulez les neutraliser.
- Comment osez-vous ?
- Ils ne sont pas humains, pour vous. A vos yeux, je ne suis qu’une anomalie. Tout vos médocs, ils ne sont pas là pour me soigner, c’est une camisole pour me mettre en cage. Tout ce que vous voulez, c’est me voir enfermer.
- Vous voir enfermer ? Ce serait un rêve devenu réalité. Vous êtes dangereux, et vous le savez, Monsieur Lavoro, répond Philipps.
- Vous êtes…
Eli n’a pas le temps de finir sa phrase. Patrick fait alors irruption dans la salle.
- Rigsby ? Vous pouvez relâcher Philipps, annonce-t-il.
- Quoi ? s’étonne l’agent du CBI.
- J’ai trouvé le coupable.
Il donne un signe de tête vers Eli.
- Vous êtes vachement doué, mais vous avez fait une erreur, Eli.
- Pardon ? s’exclame Eli. J’ai essayé de vous le prouver, j’ai rien fait ! Je n’ai pas tué Aaron, je n’aurais jamais pu !
- On a regardé les appels téléphoniques de Melissa. Personne n’a appelé entre le moment où on a retrouvé le corps d’Aaron et le moment où je vous ai ramené auprès d’elle.
- Quoi ? s’exclame Eli, outré. C’est impossible !
- Nous mettre sur la piste de Carbot, puis de Philipps, puis de Numéro 7, c’était finement joué. Vous y alliez crescendo, mais c’est devenu évident au moment où Numéro 7 est entré en jeu. Carbot est trop idiot, malgré tous ses diplômes, pour vouloir tuer Aaron. Philipps ? C’aurait fait le coupable idéal. Mais Numéro 7, un type mystérieux, dont on ignore l’identité, c’était beaucoup plus tentant.
Eli semble ressentir un malaise. Comme si quelque chose qu’il voulait garder caché se révélait soudain au grand jour. Pourtant, il s’efforce de garder un visage détendu et froid.
- Vous saviez que Philipps nous parlerait de Numéro 7. Mais nous faire croire que quelqu’un imitait votre mouvement-signature, c’était là votre première faute. Vous avez tué Aaron, vous saviez comment.
- Je vous faisais confiance ! s’exclame Eli, empli de colère et d’une sensation de trahison. Je n’ai rien fait, je pensais que vous me croiriez !
- J’ai failli y croire. Mais quand j’ai vu que personne n’avait appelé, c’est là que j’ai compris. J’imagine que vous avez envoyé un SMS à Melissa pour qu’elle joue le jeu. Et quelle actrice !
Patrick applaudit, avec un grand sourire.
- Numéro 7 n’a jamais rien eu à voir avec Aaron. Il n’avait aucune raison de lui en vouloir. Quel que soit la hauteur de votre talent, vos erreurs sont de même hauteur.
Patrick laisse son sourire s’évanouir. La colère grandit en Eli.
- C’est fini, Eli. Il n’y a qu’une chose que je ne comprends pas : comment vous avez fait pour voler le dossier de Numéro 7 ? Vous avez un complice ?
- Si vous ne me croyez pas, Monsieur Jane, je n’ai plus rien à vous dire, rétorque Eli.
Patrick se redresse, satisfait. Il met une main dans sa poche, et dit à Rigsby :
- Passez-lui les menottes, il nous a montré qu’il aimait ça.
Puis, il se tourne vers Philipps, qui observait jusque-là la scène, aussi hébété que Rigsby.
- Vous êtes libre de faire exactement ce que vous voulez, Monsieur Philipps !
Patrick sort de la salle d’interrogatoire. Eli va pour se lever, et se ruer sur Patrick, mais Rigsby et plus rapide, et plaque Eli contre le mur.
- Pas si vite ! s’exclame-t-il.
Acte 2
Lorsque Rigsby pousse un Eli menotté hors de la salle d’interrogatoire, c’est un spectacle étrange qui s’offre à lui.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? s’exclame-t-il sans lâcher le jeune homme.
Grace Van Pelt est isolée sur le côté. Lisbon et Cho sont en position de tir, le visage tendu. Face à eux, Melissa tient Patrick fermement contre elle. Contre la tempe du consultant, le caresse le canon d’un Glock tenu par Melissa. Son visage n’a plus rien de la douceur et de la fragilité que Rigsby avait lu sur elle lorsqu’il lui avait préparé un café, en blaguant sur la qualité dudit café.
- Relâchez Eli, Agent Rigsby, ordonne-t-elle.
- Calmez-vous, Melissa ! propose Patrick d’une voix qui se veut calme, tendant les bras sur les côtés. Calmez-vous, votre thé n’était pas si mauvais que ça…
- Taisez-vous ! s’exclame-t-elle. Je suis trop habituée aux techniques d’Eli, ne me dites pas un mot.
- Ok, ok…
- Lâchez votre arme, Mademoiselle DeLoca, conseille Lisbon. Vous n’arrangez en rien votre situation.
- J’ai dit : Relâchez Eli !
Patrick regarde Eli. Les deux hommes ont l’air de se jauger mutuellement.
- Vous pouvez la calmer, Eli, dit-il. Vous pouvez la raisonner.
- Je n’en éprouve pas la moindre envie, répond Eli calmement. Relâchez-moi, faites ce qu’elle vous dit.
Melissa presse plus fort le canon de l’arme sur la tête de Patrick, qui se redresse avec inquiétude.
- Je commence à être impatiente, là, dit-elle.
- Rigsby, faites ce qu’elle dit, ordonne Lisbon. Mais, Mademoiselle DeLoca, vous n’irez pas bien loin, nous vous retrouverons.
- J’en doute. Eli est un génie, non ? Il trouvera un moyen pour qu’on disparaisse.
Alors que Rigsby libère Eli de ses menottes, celui-ci, d’un ton désinvolte, se masse les poignées en disant :
- Merci.
Il s’avance doucement dans l’atmosphère de tension, qui lui apparaît comme un dôme brumeux, entourant Lisbon, Van Pelt, Cho, Patrick et Melissa. Doucement, comme s’il traversait le couloir d’une galerie commercial, il contourne Patrick, et marche aux côtés de Melissa, qui recule sans relâcher la pression sur Patrick.
- Restez ici, ou vous ramasserez son crâne par terre.
Toute l’équipe de Lisbon reste immobile. Espérant un instant de faiblesse, Lisbon et Cho gardent Melissa en joue. Ils n’ont aucune intention de tirer, mais ils ne peuvent baisser leur garde. Ce serait risquer de voir Melissa DeLoca leur tirer dessus pour pouvoir mieux s’enfuir.
Comment avaient-ils pu se laisser berner ainsi ? Tout ça parait à Lisbon si évident. Melissa était parfaite comme complice. Elle attirait la compassion, elle inspirait la douceur. Eli Lavoro pouvait mettre son plan à éxécution sans problème, l’ajustant selon les émotions qu’il captait.
Avant de disparaître dans les couloirs du CBI, le jeune homme fixe Lisbon du regard :
- Avouons que vous vous êtes laissée aveugler par les illusions, Agent Lisbon.
- À quel moment croyez-vous que j’ai gobé votre histoire, Monsieur Lavoro ?
Eli ne sourit pas. Il se contente de fermer le poing, gardant son index et son majeur tendu. Il montre ses propres yeux du bout de ces doigts, et conclut :
- C’est dans le regard qu’on lit ce qu’on veut, Agent Lisbon.
Il la fixe du regard pendant quelques secondes, puis s’enfuit avec Melissa, tenant Patrick en otage.
Quelques minutes s’écoulent, pendant lesquelles Lisbon et son équipe refuse de bouger, de peur d’un geste désespéré de la part de Lavoro, ou de DeLoca. Puis, ils se ruent aux talons des jeunes gens. Ils se retrouvent devant les portes du CBI.
Aucune trace de Melissa DeLoca, ou d’Eli Lavoro. Il n’y a que Patrick, parterre, visiblement assommé.
- Cho, Rigsby, faites le tour du bâtiment. Van Pelt, inspectez les routes, tout de suite !
Lisbon se penche près de Patrick Jane, soudainement inquiète.
- Jane, réveillez-vous ! Dites-moi exactement ce qu’il s’est passé !
Trois secondes s’écoulent. Puis Patrick lève la tête vers Lisbon.
Aucune trace de coup sur le visage de Patrick. Celui-ci n’a pas l’air paniqué. Il n’a pas l’air inquiet. Ni choqué. Il se redresse sur ses mains, époussette sa veste, puis – à la grande surprise de Lisbon – lui sourit.
- Si vous les trouvez, je promets de me raser la tête. En plus d’arrêter les crêpes, lui dit-il.
****
I'J'
Je prépare le chapitre 4 : "Tel est pris..." avec un soin tout particulier, qui prendra (peut-être) un peu plus de temps. J'essaie de mettre en scène des manoeuvres de Jane tel qu'on le connait, et force est de constater que ce n'est pas chose aisée...
Dans l'attente, merci beaucoup, beaucoup, Johel et Sweetylove30 ! Vos réactions me boostent et me mettent en confiance !
EDIT :
Finalement, je poste les deux premiers actes du Chapitre 4. La situation a plus vite évoluer dans ma tête que ce que je croyais.
Chapitre 4 : Tel est pris…
Acte 1
- Venir sur mon lieu de travail ne vous suffisait pas, il fallait que je vienne sur le vôtre ? demande Philipps alors que Rigsby entre dans la salle.
Joseph Philipps s’efforce de garder une contenance devant la carrure imposante de Rigsby. Celui-ci a l’intuition qu’il a en face de lui un type « à l’avocat facile ». Un type qui appellera ses avocats dès qu’il aura l’impression que les questions l’accusent, même indirectement. Il lui faut donc faire preuve de diplomatie. Y aller en douceur.
Lorsqu’Eli entre dans la salle, l’expression de Philipps se change brutalement en nervosité.
- Qu’est-ce qu’il fait là, le nerveux ?
- Calmez-vous, monsieur Philipps. Eli Lavoro est là pour que vous nous aidiez avec lui à éclaircir des zones d’ombres que votre collaborateur semble avoir volontairement laissées, affirme Rigsby d’un ton qu’il veut rassurant.
- Pourquoi nous n’allez pas directement demander à Carbot ? rétorque Philipps.
- On a essayé. Il s’est enfuit. Lorsqu’on a vérifié le casier dans lequel il fouillait avant qu’on ne l’interrompe, on s’est aperçu qu’il manquait un dossier. Celui de Numéro 7.
- Encore lui ? J’ai déjà dit tout ce qu’il y avait à dire sur Numéro 7.
- Pourquoi vous ne nous dites pas son nom ?
Philipps toise Rigsby comme s’il n’était qu’un bureaucrate parasite. Eli regarde Philipps, et à peine le chimiste croise-t-il le regard du jeune empathique que ce dernier le force à tenir le regard avec lui.
- Vous saviez que Carbot avait disparu. Vous n’avez pas ressenti de surprise. Qui vous l’a dit ?
- Vous recommencez ? Je vous ai déjà dit, c’est impossible que vous ressentiez les émotions des autres ! s’exclame Philipps.
Il tapote ses temps du bout de l’index.
- C’est dans votre imagination ! Vous êtes malade !
- Restez respectueux, Monsieur Philipps, s’il vous plaît, l’enjoint Rigsby.
- C’est un schizophrène ! Il est instable, il ne devrait même pas être là !
- Vous avez dit exactement la même chose à Numéro 7, rétorque Eli du même ton haineux que celui de Philipps. Aaron m’a fait part de vos présomptions. Numéro 7 était comme moi, tout sauf schizophrène, mais parce que son comportement vous paraissait – et simplement paraissait – chaotique, vous l’avez diagnostiqué comme tel. Vous avez simplement associé les symptômes qui concordaient, et vous avez essayé d’en faire un légume.
Il s’assoit à côté de Rigsby, sans ajouter le moindre mot. Sa respiration est ample, comme une colère contenue, et une haine sans logique ni raison. Il sent que Philipps couve un dégoût envers Eli. Oui, du dégoût. Comme un racisme profond, mais ce n’est pas du racisme…
- Qui est Numéro 7 ? répète Rigsby.
- Un cas clinique très instable. Il a essayé à plusieurs reprises d’étrangler des infirmières, sous prétexte qu’elles « avaient l’air de comploter contre lui ».
- Vous ne répondez pas à ma question, monsieur Philipps.
Il bascule vers l’arrière, s’adossant à son siège, se donnant une allure dégagée et insolante.
- J’attendrai mon avocat pour répondre à cette question.
- Pas la peine, j’en sais déjà assez, rétorque Eli. Vous détestez les malades mentaux. Tous ceux qui ne vous paraissent pas « normaux ». Vous ne voulez pas les soigner, vous voulez les neutraliser.
- Comment osez-vous ?
- Ils ne sont pas humains, pour vous. A vos yeux, je ne suis qu’une anomalie. Tout vos médocs, ils ne sont pas là pour me soigner, c’est une camisole pour me mettre en cage. Tout ce que vous voulez, c’est me voir enfermer.
- Vous voir enfermer ? Ce serait un rêve devenu réalité. Vous êtes dangereux, et vous le savez, Monsieur Lavoro, répond Philipps.
- Vous êtes…
Eli n’a pas le temps de finir sa phrase. Patrick fait alors irruption dans la salle.
- Rigsby ? Vous pouvez relâcher Philipps, annonce-t-il.
- Quoi ? s’étonne l’agent du CBI.
- J’ai trouvé le coupable.
Il donne un signe de tête vers Eli.
- Vous êtes vachement doué, mais vous avez fait une erreur, Eli.
- Pardon ? s’exclame Eli. J’ai essayé de vous le prouver, j’ai rien fait ! Je n’ai pas tué Aaron, je n’aurais jamais pu !
- On a regardé les appels téléphoniques de Melissa. Personne n’a appelé entre le moment où on a retrouvé le corps d’Aaron et le moment où je vous ai ramené auprès d’elle.
- Quoi ? s’exclame Eli, outré. C’est impossible !
- Nous mettre sur la piste de Carbot, puis de Philipps, puis de Numéro 7, c’était finement joué. Vous y alliez crescendo, mais c’est devenu évident au moment où Numéro 7 est entré en jeu. Carbot est trop idiot, malgré tous ses diplômes, pour vouloir tuer Aaron. Philipps ? C’aurait fait le coupable idéal. Mais Numéro 7, un type mystérieux, dont on ignore l’identité, c’était beaucoup plus tentant.
Eli semble ressentir un malaise. Comme si quelque chose qu’il voulait garder caché se révélait soudain au grand jour. Pourtant, il s’efforce de garder un visage détendu et froid.
- Vous saviez que Philipps nous parlerait de Numéro 7. Mais nous faire croire que quelqu’un imitait votre mouvement-signature, c’était là votre première faute. Vous avez tué Aaron, vous saviez comment.
- Je vous faisais confiance ! s’exclame Eli, empli de colère et d’une sensation de trahison. Je n’ai rien fait, je pensais que vous me croiriez !
- J’ai failli y croire. Mais quand j’ai vu que personne n’avait appelé, c’est là que j’ai compris. J’imagine que vous avez envoyé un SMS à Melissa pour qu’elle joue le jeu. Et quelle actrice !
Patrick applaudit, avec un grand sourire.
- Numéro 7 n’a jamais rien eu à voir avec Aaron. Il n’avait aucune raison de lui en vouloir. Quel que soit la hauteur de votre talent, vos erreurs sont de même hauteur.
Patrick laisse son sourire s’évanouir. La colère grandit en Eli.
- C’est fini, Eli. Il n’y a qu’une chose que je ne comprends pas : comment vous avez fait pour voler le dossier de Numéro 7 ? Vous avez un complice ?
- Si vous ne me croyez pas, Monsieur Jane, je n’ai plus rien à vous dire, rétorque Eli.
Patrick se redresse, satisfait. Il met une main dans sa poche, et dit à Rigsby :
- Passez-lui les menottes, il nous a montré qu’il aimait ça.
Puis, il se tourne vers Philipps, qui observait jusque-là la scène, aussi hébété que Rigsby.
- Vous êtes libre de faire exactement ce que vous voulez, Monsieur Philipps !
Patrick sort de la salle d’interrogatoire. Eli va pour se lever, et se ruer sur Patrick, mais Rigsby et plus rapide, et plaque Eli contre le mur.
- Pas si vite ! s’exclame-t-il.
Acte 2
Lorsque Rigsby pousse un Eli menotté hors de la salle d’interrogatoire, c’est un spectacle étrange qui s’offre à lui.
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? s’exclame-t-il sans lâcher le jeune homme.
Grace Van Pelt est isolée sur le côté. Lisbon et Cho sont en position de tir, le visage tendu. Face à eux, Melissa tient Patrick fermement contre elle. Contre la tempe du consultant, le caresse le canon d’un Glock tenu par Melissa. Son visage n’a plus rien de la douceur et de la fragilité que Rigsby avait lu sur elle lorsqu’il lui avait préparé un café, en blaguant sur la qualité dudit café.
- Relâchez Eli, Agent Rigsby, ordonne-t-elle.
- Calmez-vous, Melissa ! propose Patrick d’une voix qui se veut calme, tendant les bras sur les côtés. Calmez-vous, votre thé n’était pas si mauvais que ça…
- Taisez-vous ! s’exclame-t-elle. Je suis trop habituée aux techniques d’Eli, ne me dites pas un mot.
- Ok, ok…
- Lâchez votre arme, Mademoiselle DeLoca, conseille Lisbon. Vous n’arrangez en rien votre situation.
- J’ai dit : Relâchez Eli !
Patrick regarde Eli. Les deux hommes ont l’air de se jauger mutuellement.
- Vous pouvez la calmer, Eli, dit-il. Vous pouvez la raisonner.
- Je n’en éprouve pas la moindre envie, répond Eli calmement. Relâchez-moi, faites ce qu’elle vous dit.
Melissa presse plus fort le canon de l’arme sur la tête de Patrick, qui se redresse avec inquiétude.
- Je commence à être impatiente, là, dit-elle.
- Rigsby, faites ce qu’elle dit, ordonne Lisbon. Mais, Mademoiselle DeLoca, vous n’irez pas bien loin, nous vous retrouverons.
- J’en doute. Eli est un génie, non ? Il trouvera un moyen pour qu’on disparaisse.
Alors que Rigsby libère Eli de ses menottes, celui-ci, d’un ton désinvolte, se masse les poignées en disant :
- Merci.
Il s’avance doucement dans l’atmosphère de tension, qui lui apparaît comme un dôme brumeux, entourant Lisbon, Van Pelt, Cho, Patrick et Melissa. Doucement, comme s’il traversait le couloir d’une galerie commercial, il contourne Patrick, et marche aux côtés de Melissa, qui recule sans relâcher la pression sur Patrick.
- Restez ici, ou vous ramasserez son crâne par terre.
Toute l’équipe de Lisbon reste immobile. Espérant un instant de faiblesse, Lisbon et Cho gardent Melissa en joue. Ils n’ont aucune intention de tirer, mais ils ne peuvent baisser leur garde. Ce serait risquer de voir Melissa DeLoca leur tirer dessus pour pouvoir mieux s’enfuir.
Comment avaient-ils pu se laisser berner ainsi ? Tout ça parait à Lisbon si évident. Melissa était parfaite comme complice. Elle attirait la compassion, elle inspirait la douceur. Eli Lavoro pouvait mettre son plan à éxécution sans problème, l’ajustant selon les émotions qu’il captait.
Avant de disparaître dans les couloirs du CBI, le jeune homme fixe Lisbon du regard :
- Avouons que vous vous êtes laissée aveugler par les illusions, Agent Lisbon.
- À quel moment croyez-vous que j’ai gobé votre histoire, Monsieur Lavoro ?
Eli ne sourit pas. Il se contente de fermer le poing, gardant son index et son majeur tendu. Il montre ses propres yeux du bout de ces doigts, et conclut :
- C’est dans le regard qu’on lit ce qu’on veut, Agent Lisbon.
Il la fixe du regard pendant quelques secondes, puis s’enfuit avec Melissa, tenant Patrick en otage.
Quelques minutes s’écoulent, pendant lesquelles Lisbon et son équipe refuse de bouger, de peur d’un geste désespéré de la part de Lavoro, ou de DeLoca. Puis, ils se ruent aux talons des jeunes gens. Ils se retrouvent devant les portes du CBI.
Aucune trace de Melissa DeLoca, ou d’Eli Lavoro. Il n’y a que Patrick, parterre, visiblement assommé.
- Cho, Rigsby, faites le tour du bâtiment. Van Pelt, inspectez les routes, tout de suite !
Lisbon se penche près de Patrick Jane, soudainement inquiète.
- Jane, réveillez-vous ! Dites-moi exactement ce qu’il s’est passé !
Trois secondes s’écoulent. Puis Patrick lève la tête vers Lisbon.
Aucune trace de coup sur le visage de Patrick. Celui-ci n’a pas l’air paniqué. Il n’a pas l’air inquiet. Ni choqué. Il se redresse sur ses mains, époussette sa veste, puis – à la grande surprise de Lisbon – lui sourit.
- Si vous les trouvez, je promets de me raser la tête. En plus d’arrêter les crêpes, lui dit-il.
****
I'J'
Dernière édition par Irajonas le Mar 13 Mar 2012 - 2:17, édité 1 fois (Raison : Fini les deux premiers actes plus vite que prévu)
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: Red Vibration^
Il est clair que quand Jane a amené Eli au CBI il avait une idée derrière la tête, un de ses fameux coup foireux...
Le fait d'envoyer Eli pour l'interrogatoire n'était pas anodin...
Maintenant vu ce qui s'est passé je ne sais plus quoi penser, Eli semble le "coupable idéal", pourtant j'ai la très nette impression que tu nous manipules, comme le ferait Jane...d'ailleurs sa réaction finale m'amène à me dire que cette prise d'otage fait partie du plan du consultant
J'ai hâte de lire la suite...j'adore me faire "balader" de cette façon
Le fait d'envoyer Eli pour l'interrogatoire n'était pas anodin...
Maintenant vu ce qui s'est passé je ne sais plus quoi penser, Eli semble le "coupable idéal", pourtant j'ai la très nette impression que tu nous manipules, comme le ferait Jane...d'ailleurs sa réaction finale m'amène à me dire que cette prise d'otage fait partie du plan du consultant
J'ai hâte de lire la suite...j'adore me faire "balader" de cette façon
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum