C'est beau de rêver ^

**Ambre973** Mer 20 Juin 2012 - 22:08

Me voilà avec un nouvel Os sortit de... Ben de nul part. Il m'est un peu venu comme-ça. Je doit dire qu'il est plus long que les autres, donc profiter Rolling Eyes

Sinon, merci Johel de la correction
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C'est beau de rêver

Ça fait plusieurs heures que Jane est dans son grenier et il n'a pas bougé d'un pouce. Encore un jour où Rj le hante... Huuum. Ne pourrait-il pas l'oublier juste une seconde ? Il vit dans le passé, alors que nous, nous le voulons au présent. Cela m'énerve énormément, et il le sait, mais je lui laisse quand même broyer du noir tout seul, dans son vieux grenier. J'arrête, j'arrête de penser à lui... Concentration...

Non, ça ne marche pas, je pense à lui quand même. Ha, il va me faire devenir folle, sauf que dans le cas présent c'est déjà fait. Je me lève et me dirige vers le grenier. Je vous jure que s'il ne répond pas, j'entre par effraction, même sans mandat !

J'arrive et je toque deux fois. Je l'entend alors crier qu'il arrive. Ouf... Au moins, il est vivant. Non, en faite, je suis vraiment rassurée qu'il aille bien, et au seul fait seul qu'il m'ait ''adressé'' la parole, mon cœur bat la chamade.

Après quelques minutes d'attente, bras croisés, tête dans les épaules, chaussures jouant avec le tapis de la porte, un clic clac se fait entendre. La porte s'ouvre rapidement. Je lève les yeux vers lui, levant au passage la tête avec et... Oula ! j'aurais dû faire attention. C'est un Jane torse-nu qui m'ouvre, dégoulinant de partout. Directement, ou presque, je rougis, mais mais ne quitte pas la vue que m'offre mon consultant. Je m'attarde un peu beaucoup sur ses tablettes de chocolat blanches. Je déglutis lentement, relevant les yeux pour croiser les yeux d'un Jane rieur. Je lève les yeux aux ciel. Il l'a fait exprès ! J'en était sûre ! Il lance d'une voix enjôleuse et rieuse :

-Je vous fais tant d'effet que ça ? Sérieusement.

Je détourne le regard, mes joues deviennes rouges pivoines. J'essaie au mieux de les cacher avec mes longs cheveux bruns. Mais rien y fait, il l'a vu. Mais qu'est-ce que je suis bête... Je croyais pouvoir cacher mes joues à Jane ! On parle de Jane, bon sang ! Je n'ose plus le regarder... La honte. Je le sens s'approcher, mais je recule. Il lâche un petit rire. Il commence à me faire peur...

- Vous croyez pouvoir me résister longtemps, ainsi ?

Je soupire. Il n'a pas tort. Même si je ne l'avoue pas, je l'aime, et il m'attire. Bon sang Lisbon ! reprends-toi ! Me dis-je. Je déglutis de nouveau. J'essaie d'arrêter mon cœur qui bat la chamade. Mais lui n'est pas de cet avis... Il s'approche, et sans me laisser le temps de réagir, me plaque contre la porte en fer qu'il vient de fermer. J'ouvre de grand yeux. Mais que lui prend t-il ? Je soupire de nouveau, je déglutis encore, je le regarde dans les yeux. Ma respiration commence à se faire saccadée, mon cœur rate un battement. Aïe, je suis dans de beaux draps ! Son visage se rapproche du mien, et il souffle doucement, me faisant battre le cœur plus vite :

-Vous êtes forte, mais pas assez...

Il me prend mes deux bras, les plaquant aussi contre la porte, m'empêchant de m'enfuir. Si il savait que je n'en avait pas l'intention... Non ! Je ne doit pas penser à ça, surtout que nous sommes au CBI ! Mais lui, encore une fois, n'est pas de cette avis. Il lâche un de mes bras pour utiliser sa main libre et la glisser sous mon chemisier. Je ferme les yeux, un frisson me parcourant. Je lève les yeux au ciel. Je vais mourir...

Il s'approche encore de mon visage, nos yeux plongent dans ceux de l'autre. Ma respiration me gène, je n'arrive plus à inspirer correctement. Il m'embrasse alors avec fougue, comme si sa vie en dépendait. Sur le coup, je suis choquée... Comment puis-je l'être encore après ce qu'il m'a fait ?! Je ferme les yeux, lui rendant son baiser après quelques secondes d'hésitation. Une chaleur enivrante me traverse, allant de ma nuque jusqu'à mon bas ventre. Il me regarde encore, je le sens. Je laisse échappait un gémissement de plaisir. Aïe, si on nous prend...

Je sens ses mains se défaire de mes poignets, et puis, il enlève ses lèvres de contre les miennes. On reprend doucement nos souffles. Je sens alors la chaleur descendre petit à petit. Il me fixe avec un grand sourire quand... Je me sens tomber. Trou noir. Néant. Plus d'yeux bleus, plus de lèvres, plus de torse mouillé... Et puis, je sens une voix m’appeler. Mince...

* * *
*

J'entrouvre les yeux, mais la lumière me les brûle, je suis obligée des les refermer. Une main se dépose sur ma joue, chaude et chaleureuse. Elle me tapote la joue doucement, m'obligeant à refaire surface. J'ouvre de nouveau les yeux, mais le soleil m'agresse. Une ombre viens alors devant moi, cachant le soleil. Qui est-ce ? Qui est cette ombre bien faisante ?

Deux yeux bleus me transpercent, me dévisagent. Et c'est là que je me rappelle où je suis. Je suis au CBI, je me suis endormie sur mes dossiers. Et bien sûr, c'était des plaintes contre mon consultant. Il enlève sa main de ma joue, et je relève la tête, me frottant les yeux comme une petite fille de cinq ans qui se réveille de sa sieste. Je le regarde s'asseoir sur mon canapé, ne me lâchant pas des yeux. C'est alors qu'un sourire naît sur ses lèvres. Je l'interroge du regard, mais il ne répond pas, et sourit toujours. Qu'est-ce qu'il m’agace !

« - Quoi ? J'ai un martien sur la tête ?
- Hé bien... Non. Mais vos cheveux sont drôlement coiffés, ce soir. »

Je fronce les sourcils. Ha bon ? En même temps, je viens de me réveiller sur une pile de dossiers, si mes cheveux sont en pétard, c'est normal. Alors que j'essaie tant bien que mal des les remettre à leur place, il m'observe toujours, sa tasse à la main. Je me tourne vers lui et il sourit encore une fois... bon dieu, qu'est-j'ai fais pour mériter un consultant pareil ?!

« - Votre rêve devais être tendre, parce que vous n'arrêtiez pas de sourire. »

Quoi ? Parce qu'en plus il m'a regardé dormir sans me réveiller avant. En même temps... Je l'en remercie. Dans ma tête, j'explose de rire qu'il ne sache pas, mais sur mon visage, il y a juste de la fatigue. Je baille, mettant la main devant la bouche et je demande :

« - Parce qu'en plus, vous m'avez regardé dormir ? Et oui, mon rêve était tendre... Enfin, si l'on peut appeler ça tendre. J'aurais plus dit chaud et fougueux... Dis-je, songeuse.
-Ha bon ? Fait-il étonné que je lui en parle ainsi, De quoi parlait-il ?
-Rien qui vous regarde, de toute façon.
-Mais... Je veux savoir ! Fait-il avec sa petite moue qui, perso', me fais craquer.
-C'est beau de rêver, vous savez. »
Je me lève, prend mes affaires, et souris à Jane, qui sort de mon bureau en même temps que moi. Il s'approche, doucement, et me susurre :

« - Moi aussi, je rêve de vous... »

Il me sourit de nouveau et part vers la cuisine, me laissant en plan. Je me sens rougir. Comment a-t-il... C'est Jane, c'était obligé qu'il sache. Je soupire et je prend l’ascenseur. Il me rendra folle, sauf…que c'est déjà fait.