The Mentalist...The Ultimate Season
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^

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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^

Message  MandyNormande Jeu 9 Sep 2010 - 15:07

Coucou (encore moi coucou )

Voici une fic dont la première partie est terminée et la seconde en cours de publication.

Je vous mets ici la première partie car je ne vais pas mettre près de 100 pages word d'un coup...

Donc je mets aujourd'hui les deux premiers chapitres, et ainsi de suite jusqu'à temps que l'autre s'enchaine.

Voila !!!

Bonne fiction !!!


Prélude : « Comme une Rose Rouge Sans pétale … »

Elle était là, comme détachée de son propre corps. Elle avait mal, elle était sur le point de replonger dans son inconsciente mais rassurante torpeur… mais non elle s'accrochait malgré tout. Pourquoi ? Pour lui, pour eux finalement elle avait mis du temps à comprendre avant d'accepter et surtout de s'accepter elle dans leur relation Sa respiration était de plus en plus saccadée et du sang roulait sur sa joue. Une goutte après l'autre…

Ploc… Ploc.

Elle songea que ce son allait la rendre folle. Pourtant elle tentait de refaire surface, la douleur arrivait par vague, elle affluait, elle refluait en même temps que ce bruit incessant.

Ploc…. Ploc…

Elle réussit plus ou moins à sortit de son état comateux et tenta alors d'identifier son lieu de captivité. Sa cage ou du moins l'endroit ou elle se trouvait était humide, sale, sombre et elle réalisa alors à quel point tout cela était ironique : elle cherchait John le Rouge et c'était finalement lui qui l'avait trouvé elle et mené tout droit dans son repère. Elle voulut rire de dépit mais elle ne put. La gorge sèche, les larmes menaçaient de céder encore.

Ploc… Ploc …

Pas de fenêtres, plus d'armes ni de portable une simple porte et une ampoule éclairant faiblement la pièce. Rien d'autres sauf … Sauf une sorte de livre posé là à même le sol. Il fallait qu'elle se traine pour voir, pour savoir.

Ploc… Ploc…

La douleur fut terrible mais elle avançait lorsqu'elle prit enfin le livre qui était en fait une sorte d'album photo elle comprit elle n'était pas la cible bien qu'elle fasse partie du plan. Le faire souffrir était tellement plus jouissif. Elle regardait les photos, eux qui s'étaient crus discrets… encore une fois son rire mourût cruellement en la laissant en proie à une quinte de toux qui la laissa pantelante.

Ploc… Ploc …

Il fallait qu'elle sorte d'ici, ou qu'elle le tue. Peu importe mais Lui ne devait pas venir ou cette fois il finirait fou. Elle ne le voulait pas, elle n'eut pas le choix, elle devait lutter, se battre comme elle l'avait toujours fait, pour son père, pour ses frères, pour elle-même et toutes les victimes. Mais elle venait de comprendre pour Lui et surtout pour Lui parce qu'il ne la laissera jamais, elle le sait maintenant.

Ploc… Ploc…

Finalement les larmes coulent sur son visage et fermant les yeux elle entend son rire, glacial, sec, emprunt de folie sur un Prélude de Bach…

Chapitre 1 – Sous la Lune Rouge
Une semaine plus tôt – Bureau du CBI – Du coté de Jane…

Jane venait de passer la porte comme chaque matin du CBI, avec ce sourire et cette gaieté de façade qui trompait si bien son monde. Cette petite touche d'espièglerie, un véritable gamin qui cachait ce qui avait besoin de l'être. A quoi cela servirait-il d'être Mentaliste s'il ne savait pas tromper ou jouer avec ceux qui l'entourent ? Bien que ces derniers temps certains arrivaient à mieux le cerner qu'il ne le voudrait malheureusement.

A peine mit il un pied dehors que Lisbon, apparemment de mauvaise humeur arrivait vers lui.

Celle-ci était toujours en train de cacher aussi ce qu'elle ressentait profondément par une façade de femme indépendante ne se laissant pas marcher sur les pieds. Et même si il arrivait à deviner ce qu'elle pensait la plupart du temps, la lecture de son dossier l'ayant un peu aidé (il faut dire qu'une petite séance d'hypnose pour obtenir les codes de la gentille employée de bureau des ressources humaines l'avait aidé), il n'en restait pas moins qu'il admirait et qu'elle provoquait chez lui un entrain, un besoin de la protéger qui parfois lui faisait penser à sa femme défunte. Cette douceur ce regard perdu qu'elle affichait de temps en temps bien qu'elle soit complètement et totalement différente de sa première femme. Elle était forte et douce, l'autre douce et effacée.

Son comportement, sa complexité, son courage tout ceci faisait que malgré sa force, il lui avait toujours dit il serait là pour elle. Et même si elle n'avait rien dit il savait qu'elle s'inquiétait pour lui, et que s'il arrivait quelque chose elle serait là aussi même si contrairement à lui elle ne l'avait pas dit.

La tenue qu'elle portait lui fit penser à l'instant ou justement il lui avait dit cette phrase, quand ce psy-chopathe (il n'avait jamais pu voir les psy et depuis le dernier il était convaincu qu'il ne voudrait plus jamais en voir) l'avait fait accuser du meurtre d'un violeur d'enfants qu'elle avait épinglé. D'ailleurs c'était aussi à cause d'elle qu'il n'avait pas laissé tomber l'équipe après que Bosco ait hérité de l'enquête. Aujourd'hui il l'avait récupéré mais pas comme il aurait souhaité que cela se passe.

La voie de Lisbon le fit sortir de ses pensées :

« Jane, on va du coté du désert des Mojave, un cadavre a été retrouvé, et bien sur la police locale ne gère pas donc on y va ! J'espère que vous avez de l'écran total, il fait actuellement 40° la bas ! » Puis se tournant vers le reste de l'équipe : « Activez un peu ! Cho, Rigsby et Van Pelt vous prenez le deuxième véhicule ».

Elle ne leur laissa pas le temps de discuter et prie le café que lui tendait Jane qu'il avait apporté pour elle. Les portes se refermèrent sur eux deux. Mais voilà Jane venait d'entendre une chose étrange, elle serait seule avec lui dans le SUV. Bizarre… en plus ce qu'il avait pris pour de la mauvaise humeur serait plus de la tension qu'autre chose. Elle fuyait son regard, avait tenté de faire de l'humour. Quelque chose n'allait pas et soit cela la concernait elle ou … lui. Il la cuisinerait dans la voiture. En route pour le désert.

Du coté de Lisbon :

Arrivée à six heures au bureau pour ne pas dire aux aurores pour un lundi matin, elle se dirigea stratégiquement vers la machine à café qui se trouvait dans le petit réfectoire. Elle avait conduit en observant la Lune Rouge qui semblait la narguer, semblant se moquer d'elle, de son manque de sommeil de son anxiété. Le personnel ou plus exactement une personne déjà la – qui soit dit en passant devait avoir les mêmes problèmes de sommeil qu'elle ou vraiment besoin d'une augmentation pensa-t-elle – avait fait le café. Elle arriva dans son bureau et vérifiant que personne ne pouvait la voir mis sa tête entre ses mains. Elle n'avait pas encore appelé l'équipe mais elle savait qu'elle allait devoir le faire d'une minute à l'autre. Elle devait d'abord savoir ce qu'il y avait exactement dans ce dossier. Une victime a priori banale, mais qui pourrait être beaucoup plus que ça… il le saurait immédiatement.

Elle poussa un long soupir et se mit à lire le dossier, qui confirmait plus ou moins ses craintes. Ce qui la renvoya à Jane. Depuis qu'il était arrivé dans son équipe, il la bousculait l'obligeait à prendre des routes qu'elle n'aurait jamais prises. On ne joue pas avec le règlement elle l'avait appris et compris à ses dépends mais là elle se sentait … confiante, oui bizarrement la Teresa Lisbon rude en façade et indépendante faisait confiance à Jane malgré tout. Oui malgré sa manière de fouiner partout de savoir ce qu'elle pensait, c'était dérangeant et aussi étrangement rassurant. Elle se sentait comprise quand il ne jouait pas avec elle. Cela faisait longtemps que cela ne lui était pas arrivé, trop longtemps. Mais elle ne voulait pas franchir d'autres limites, elle avait peur, peur d'être blessée encore malgré cette confiance cette relation bizarre entre eux de connivence de taquinerie, le fait de remettre en cause son autorité sans le faire vraiment. Elle sourit. Puis repensa à cette enquête, et s'aperçut de l'heure.

« Fini de rêvasser Lisbon ! se morigéna –t- elle. Elle reprit le dossier, les autres allant arriver pas nécessaire de les appeler en plus elle devrait confirmer les doutes que ne manquerait pas d'avoir Jane quant il arriverait.

Nouveau soupir.

Et mauvais pressentiment sur cette affaire.

Ces trois subordonnés arrivèrent elle leur dit qu'une nouvelle victime était signalée.

Ils partaient sur le terrain, ferait le débriefing en route par téléphone, après qu'elle l'ait annoncé à Jane. Rien avant. Ni à son équipe ni à Jane. Elle devenait prudente en le connaissant vu la dernière enquête ou Jane l'avait sauvé, et sa réaction alors qu'elle ne l'avait pas attendu, Lui. John Le Rouge.

Tandis qu'elle se dirigeait vers l'ascenseur elle l'aperçut. Elle lui exposa le minimum, prie le café et grimpa dans le SUV sentant son regard sur elle tentant de comprendre ce qu'elle cachait. « Mais pourquoi dois-je travailler avec le seul type au monde à qui je ne peux rien cacher ? ».

Dans le SUV

Ce fut Jane qui attaqua la conversation après une bonne vingtaine de kilomètres et un démarrage sur les chapeaux de roues de Lisbon. Il préféra attendre que sa partenaire se calme un peu.

« Alors que voulais-tu me dire Lisbon ? Je parie que nous n'allons pas enquêter sur une affaire ordinaire n'est ce pas ? » Dit-il d'un air détaché, en regardant par la fenêtre coté passager.

Lisbon lui jeta un coup d'œil rapide, comprenant sa stratégie … qui ne marchait que trop bien. Comment lui annoncer, sans qu'il se replonge dans sa vendetta personnel, alors qu'elle ne comprit que trop bien sa démarche…

« Alors ? Tu comptes restée muette pendant tout le trajet ? Tu sais on doit avoir au bas mot quatre heures avant d'arriver là bas… on pourrait meubler avec autre chose comme parler de ta famille ou du fait que tu es mal dormi et tenté de l'expliquer (regard noir du coté de Lisbon envers Jane) ou bien, reprit-il rapidement, devant le regard de sa coéquipière, parler de l'enquête non, car c'est bien pour ça que tu n'a pris que moi comme passager ? »

Toujours aucune réaction de Lisbon qui fuyait en regardant la route fixement.

« C'est John Le rouge n'est ce pas ? » fit il calmement.

Elle se contenta d'acquiescer. Puis rajouta vivement à l'attention de Jane et pour le calmer, elle savait qu'il était en réalité extrêmement sensible à cette nouvelle.

« Nous ne sommes pas encore sur que c'est bien lui mais certains indices font penser à lui, nous devons nous rendre sur … »

« Non Lisbon pas de ça avec moi ! Tu sais pertinemment que c'est lui sinon tu ne m'aurais pas conduit dans le SUV toute seule en prenant soin d'écarter les autres pour m'annoncer la nouvelle. Il y a autre chose ? Que de passe-t-il exactement ? Qui est la victime et pourquoi es tu si sure que c'est bien John le Rouge ? Répond moi Lisbon. » Dit-il ne cachant plus son impatiente grandissante vis-à-vis de sa collègue.

« Tu sauras le moment voulu. Nous devons appeler Van Pelt pour le rapport. Rétorqua tranquillement Lisbon. Bien trop tranquillement du gout de Jane. Il avait l'habitude de comprendre sa partenaire mais là même pour lui elle paraissait un peu trop obscur, trop opaque. Quelque chose n'allait vraiment pas … il le saurait rapidement, il la forcerait à parler c'était John Le Rouge, c'était Lisbon et c'était SA vengeance à lui.

Elle passa l'appel à Van Pelt qui commença alors son rapport détaillé sur la victime et le lieu du crime.

« Van Pelt qu'avons-nous ? »

« La victime s'appelle Samantha Redding, elle avait 42 ans, célibataire et vivait à Sacramento. Elle n'avait pas de famille connue et personne selon les dires des forces de l'ordre là bas ne la connaît. Elle est arrivée il y a 3 jours visiblement pour des vacances. »

« Qui l'a retrouvé ? » s'enquit Jane en se retournant vers Lisbon qui semblait encore plus tendue depuis le nom de la victime et la description qu'en avait fait Van Pelt.

« La propriétaire du chalet de location qui venait voir si elle était satisfaite. Apparemment celle-ci a été choquée en rentrant lorsqu'elle a vu la scène. Elle est à l'hôpital actuellement.

« Bien d'autres informations ? »

« Pas pour le moment Patron. »

« Parfait nous étudierons tout cela sur la scène de .. .»

Rigsby venait d'interrompre Lisbon : « est ce bien John le Rouge qui a fait Boss ? On a vu dans le do… »

« Rigsby ! » interrompit-elle sèchement, « nous ne savons pas si c'est lui, compris ? Nous verrons sur les lieux. Pas de suppositions on fait notre boulot, et tant que l'on n'a pas de preuves pour l'avancer on le traite comme une affaire normale, OK ? »

« Oui Boss ».

« Bien. On se voit sur les lieux. »

Jane regardait Lisbon. Elle agissait plus que bizarrement. Beaucoup de questions en tête, quelque chose la tracassait mais à un point tel que toute sa conduite s'en ressentait. Elle avait comme … peur. C'était ça de l'appréhension, quelque chose d'à peine perceptible pour les autres mais pour lui, ça ne l'était pas. C'en était effrayant de voir Lisbon ainsi. Poser des questions ne serviraient à rien il le savait il gardait donc le silence et échafauder des possibilités. La seule certitude qu'il avait c'était qu'il devrait garder encore un œil plus attentif que d'habitude sur sa collègue.

Pendant ce temps Lisbon tentait de contenir le mieux possible toutes les émotions qui la submergeaient, le fait d'avoir entendu et d'avoir eu la confirmation que la victime était celle qu'elle pensait lui donnait des sueurs froides.

Samantha Redding …

Une des seules personnes à la connaître vraiment. Elle pensait presque remercier Van Pelt de ne pas avoir dit qu'elle était psychologue. LA psychologue qu'on l'avait obligé à voir après les décès de ses parents et pour pourvoir rester avec ses frères ensuite… Elle savait tout ou presque d'elle de cette époque et partait encore la voir quelques fois quand elle avait des problèmes ou qu'elle se sentait mal vis-à-vis de son travail notamment quant Jane lui a sauvé la vie. Elle lui a confié tant de choses que si John Le Rouge avait mis la main sur son dossier ou que ses collègues le voyaient, et surtout Jane, elle serait vu comme une bête curieuse, qui s'était finalement bâti un masque pour rien pendant des années et des années. Elle ne pouvait prendre le risque de tout perdre. Mais et surtout elle confiait aussi des données personnelles qui pourraient servir contre ses collègues ou Jane.

C'étaient vraiment un très mauvais début de semaine…
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Message  Luciole Jeu 9 Sep 2010 - 15:55

you_ouh you_ouh J'adore cette fic captivante, prenante, voir sadique demon demon

Vraiment très bien imaginée et ficelée super bravo En plus le titre et les chapitres en rapport avec le rouge :rj:

RJ a encore frappé et en plus avec une connaissance de Lisbon!!!!!! J'imagine ce qu'elle eput ressentir ainsi que Jane !!!!!

Contente que tu postes cette fic ici super3 super3

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Message  Jen'ny Jeu 9 Sep 2010 - 15:58

:bounce: je suis trop impatiente de voir la suite ! ! ! ! :vivement:
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Message  TiteMaï Jeu 9 Sep 2010 - 18:03

Ca promet!! Hate de lire la suite!! super
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Message  Sweetylove30 Ven 10 Sep 2010 - 4:19

j'adore toujours autant cette fic
c'est ma préférée de toutes celles que tu as écris
j'ai hâte de savoir la suite....... ben tu sais de quelle suite je parle...
super super super super super
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Message  MandyNormande Ven 10 Sep 2010 - 10:16

Merci beaucoup !!!!!

Allez je mets ou remets la suite pour certaines qui de reconnaitront !!! lol


Chapitre 2 : Rouge Sang


Vallée de Mojave, ferme Johnson, scène de crime de Samantha Redding – 13H

Ils arrivèrent sur les lieux aux alentours de midi. Chacun enfermé dans un silence tendu. Rigsby, Cho et Van Pelt s'échangeaient des regards discrets pour évaluer la situation entre leur boss et Jane. D'après ce qu'il voyait c'était loin d'être réjouissant…

« Rigsby et Cho vous passez les lieux au peigne fin. Van Pelt, vous allez trouver le chef de la police locale. » Lança Lisbon.

Comme d'habitude, sans qu'elle n'est eue besoin de le préciser, Jane la suivit.

Ils entrèrent dans la maison chichement meublée mais propre. C'est en arrivant vers le salon que tout commençait. Une mise en scène qui aurait pu être magnifique dans d'autres circonstances. Mais pas là. C'était macabre, glauque.

Des pétales de roses blanches s'étendaient sur le parquet ciré, elle perdait de leur blancheur au fur et à mesure qu'ils avançaient… on les aurait dits soigneusement disposés… Jane regardait et s'aperçut que les fameux pétales de roses devenaient Rouge, Rouge Sang. Cho le regardait et confirma d'un hochement de tête à peine perceptible : c'était du sang. Probablement celui de la victime.

Jane pensa à juste titre que la mise en scène était encore une fois à la hauteur de ce dingue, de ce psychopathe… mais il songea également que quelque chose devait avoir rapport avec ces pétales étalés partout. Il ne comprenait pas pour le moment mais c'était trop soigné trop bien étudié pour le laisser passer.

Les pétales devenaient Rouge Sang, plus de dégradé cette fois. Et la victime gisait au sol, dans une position précise, là encore savamment orchestré. Il étudia alors la réaction de Lisbon, il la suivait des yeux depuis qu'ils étaient entrés dans la maison. Elle était encore plus nerveuse et le fait de voir les roses blanches devenant rouges au fur et à mesure la faisait pâlir elle. Pourtant elle avait vu des choses bien pire elle connaissait donc cette scène de crime, comme si cela était un élément de son passé. Elle devait connaître la victime mais ne l'avait pas dit. Elle voulait être sure. Il lui demanderait elle ne pouvait lui cacher cela, pas à lui, pas dans ces circonstances. Il porta attention au corps.

Lisbon sentit le regard de Jane s'éloigner d'elle, enfin. Elle n'en pouvait plus vraiment. Les roses, les pétales de rose … Blanches puis Rouges… elle avait eu la confirmation qu'il avait bel et bien pris son dossier, il avait fouillé dans sa vie à elle. C'était un cauchemar. Elle voulait se réveiller, en sortit mais non que se soit son passé ou son futur, elle serait poursuivi et en plus par John Le Rouge. Elle se demandait vaguement ce qui pourrait arriver de pire …

Les roses blanches et rouges … Le cadeau de son père à sa mère pour leur anniversaire de mariage juste avant l'accident… Il y avait sur chacun des pétales une lettre, sous forme de code que seule leur mère pouvait déchiffrer… elle se souvenait de son parfum de son sourire et due contenir les larmes de rage et de tristesse qu'elle éprouvait. Il faudrait qu'elle examine les pétales plus tard à moins que quelqu'un ne le fasse avant. Elle resterait ainsi discrète aux yeux de Jane surtout.

Puis elle vit le corps. Et là nouveau choc. Il lui avait fait porter une robe bleue, le même modèle que le jour de l'accident de sa mère. C'est elle qui lui avait dit de la porter : elle avait la même couleur que ses yeux. Elle se sentit très mal, elle devait sortir car il n'y avait pas que la robe on avait déplacé le corps. Il l'avait tué dans un accident de voiture, les blessures étaient les mêmes. Tout était similaire. Elle se mit à courir hors de la maison.

Jane regardait attentivement Lisbon et comprit lorsqu'il la vit courir que non seulement elle connaissait bien la victime, mais que tout ceci était pour elle, une scène de son passé. Au vu de ce qu'il savait d'elle et de la robe qui datait de deux décennies environ, ce devait probablement être la reconstitution du meurtre de sa mère. Mais comment a-t-il pu savoir de manière aussi précise tout ceci ? Il devait lui demander, il courut après elle, mais surtout il voulait la réconforter, être là pour elle. Il s'inquiétait pour elle, peut être plus qu'en tant qu'ami ou que collègue, il commençait enfin à le réaliser.

Lisbon ralentit le pas une fois arrivée dans le coin le plus éloigné du jardin. Elle avait des frissons et des sueurs froides par plus de trente degré à l'ombre. Ce n'était pas forcément bon signe. La nausée la gagnait. Elle ne se retint pas. Jane arriva pour lui tenir les cheveux. Cela faisait longtemps que l'on n'avait pas fait ça pour elle. Peut être même jamais en fait … depuis sa mère. Elle retint un sanglot et Jane la prie dans ses bras. Elle s'appuya contre lui elle avait l'impression d'être une épave, d'être au bout. Pourquoi ? Elle était près de lui, proche. Trop proche. Elle s'accrochait c'était sa bouée de sauvetage contre la folie qui la gagnait contre ses démons. Et paradoxalement c'était à cause de lui qu'elle revivait ça. Elle était lasse de lutter, elle le serra de toutes ses forces.

« Chuuuuuut, Lisbon, ça va aller. Je ne le laisserais pas te faire de mal. Je te le jure. Relâches-toi ce n'est rien je suis là. Tout va bien, d'accord ? » Dit-il d'un ton hypnotique.

Cela continua pendant cinq bonnes minutes, on aurait dit un père berçant son enfant. Mais là c'était un agent du CBI et un consultant dont la femme et la fille avait été tuées par un serial killer…

Lisbon se reprit enfin, s'écarta. Les sentiments qu'elle éprouvait pour Jane devait être contenu sinon cette fois c'était sur, elle allait vraiment craquée et Jane la jugerait irrécupérable. Oui, même lui. Il faut dire que depuis quelques temps elle et lui s'étaient rapprochées. Surtout depuis les décès de Bosco et le départ de Minelli, à dire vrai. Il la taquinait dépassait parfois les limites mais surtout il résolvait des affaires et la faisait rire. Et de ça, elle ne pouvait pas se passer. Elle évitait de penser à ce qui se passerait si John Le Rouge n'était plus là… car une fois sa vengeance accomplit il partirait surement. Elle se disait qu'aussi dingue que cela paraisse, si elle avait rencontré Jane, c'était à cause de lui, et que c'était à cause de cela qu'ils étaient ensemble. Ce qui les faisait souffrir les unissaient en même temps. Belle ironie du sort.

C'est vrai qu'il passait du temps ensemble tous les deux … un café par ci, un dîner par là. C'était souvent Jane qui le proposait à la fin d'une enquête. Il se séparait souvent beaucoup plus tard que le reste de l'équipe. Aucun des deux ne souhaitant rentrer chez lui. L'un à dormir sur un matelas sous un smiley peint du sang de sa femme, et elle dans son appartement vide et solitaire. Quelle belle équipe de vainqueurs ils faisaient à eux deux : Monsieur et Madame pathétique en personne…

Jane l'observait, elle semblait amère et désappointée, seule. Si simplement elle savait que tout ce qu'il disait quant il lui parlait n'était pas que des paroles en l'air, qu'il éprouvait des sentiments pour elle mais que depuis la mort de sa femme il n'était pas sur de supporter tout ça. Il avait donc multiplier les rendez-vous informels avec elle, sans aller plus loin ou alors détourner des marques d'attention en plaisanterie moitié sincère moitié taquinerie pour qu'elle ne s'en aperçoive pas, ou pas trop. Car s'il arrivait au bout de sa vengeance, qu'il le tuait il irait en prison, il le savait et qu'est ce qu'un homme détruit ou en prison, pourrait faire pour une femme de la trempe de Lisbon ? Il ne pouvait prendre le risque de la faire tomber avec lui comme il avait laissé tomber sa femme.

Il attendait sagement que Lisbon se mette à parler, bien qu'il ait a peu près tout compris à ce qui se passait l'attitude la jeune femme lui semblait relativement claire. Seule le lien exact avec cette personne le laissait sur sa faim. Elle leva les yeux vers lui et commença alors son récit.

« Je suppose que tu te demandes pourquoi je me suis enfuie comme une jeune débutante sur sa première scène de crime? » fit-elle dans une sorte de mouvement de rébellion propre à celle-ci. Il fit un simple signe de la tête.

Soupir de la part de Lisbon. Elle s'assit finalement sur un tronc d'arbre et commença nerveusement son récit :

« Mon père avait pour habitude de fêter l'anniversaire de leur rencontre, puis de leur mariage en offrant une surprise toujours différente à ma mère. Cette année là, il avait décidé que je pouvais l'aider. Il disait que j'étais en âge de comprendre et que je devrais garder mes frères. En échange je lui avais demandé si je pouvais l'aider. Il m'a sourit et a dit oui. J'étais folle de joie. On était heureux à cette époque. Bref mon père avait pour projet de prendre des pétales de roses et de les parsemer jusqu'au salon ou un diner aux chandelles les attendraient. Une autre surprise attendrait notre mère lorsqu'elle aurait résolu le puzzle que constituaient les pétales. L'autre surprise je ne la connaissais pas. J'ai choisi la robe avec ma mère. Ce soir là se déroulait bien mais à un moment l'un de mes frères est tombé malade. J'avais fait la cuisine ce soir là. Il était allergique à l'un des ingrédients. Cela m'est complètement sorti de l'esprit à ce moment. Quelle idiote. J'ai appelé mes parents. Ma mère a décidé d'aller à la pharmacie quant mon père prendrait soin de mon frère. Elle a eu un accident. Les freins de la voiture ont lâché. La chaussée était glissante. Elle est … tombée … dans un ravin. Les secours ont mis du temps à la retrouver et j'ai entendu dire par l'un des policiers qu'elle … qu'elle avait mis plusieurs minutes avant de mourir en perdant tout son sang. Mon père m'a regardé à ce moment là et je n'oublierai jamais son expression. J'étais coupable. J'avais tué ma mère, ce jour là. Je l'ai tué. Indirectement mais tout de même. Et ensuite mon père à chaque fois qu'il posait les yeux sur moi m'envoyait ce regard, même lorsqu'il était complètement saoul. Ça a duré un an… ensuite il est mort lui aussi. L'un de mes frères m'en veut toujours, les autres ont compris je crois mais cela reste de ma faute… c'est tout ce qu'il y a à dire. »

« Lisbon, ne sois pas stupide ! Ce n'est pas de ta faute tu avais quoi 10 ans ? 10 ans, Lisbon. Tu étais toi aussi une enfant. Une enfant responsable mais une enfant ! C'était un accident les freins auraient pu lâcher plus tard tu n'y es pour rien ! John Le rouge sait parfaitement que ça te touche. Ne le laisse pas gagner ! D'accord ? »

« Tu crois que c'est uniquement de ça qu'il s'agit ? J'ai TUE ma mère ! Tu comprends ? »

« NON Lisbon tu ne l'as pas tué » dit il en l'attrapant. Celle-ci était au bord de la crise de nerf et hurlait contre Jane. Sans savoir pourquoi ni comment il l'attrapa et l'embrassa. Il se dit que c'était le seul moyen de la calmer et le fait de la voir là au bord du gouffre lui donnait envie de l'embrasser.

Le baiser prit fin laissant Lisbon désemparée tout comme Jane d'ailleurs. Ils venaient de se rendre compte que leur attitude pourrait les mener très loin ou nulle part.

« Pardon je suis désolée, je ne savais plus quoi faire pour te calmer… je… je suis désolée Lisbon »

Elle le regardait attentivement. Puis avec un soupir elle réussi à enchainer trois mots après le micro cataclysme qui venait de s'abattre sur elle.

« Ce n'est rien Jane, je, hum, c'était un moyen comme un autre de me calmer d'ailleurs c'est plutôt à moi de m'excuser. »

Jane gêné finit par reprendre le fil de l'histoire.

« Revenons-en à l'affaire si tu veux bien. Je suppose que John Le Rouge a fait coïncider la scène de crime en te rappelant ta mère mais ce que je ne comprends pas c'est tout simplement qui est Samantha Redding ? Pourquoi elle ? Tu la connais n'est ce pas ? Qui est ce pour toi ? »

Elle regardait Jane attentivement et finit par lâcher : « c'est la psychologue qui s'occupait de moi après la disparition de mes parents lorsque je voulais ensuite m'occuper de mes frères. Elle faisait plus figure de seconde mère pour moi. Nous avions un peu repris contact dernièrement. C'était l'une des seules personnes en qui j'avais confiance. Elle m'a aidé à remonter la pente, à tenir le coup. Et je lui parlais par téléphone de temps en temps, lui racontait le travail. »

Jane la fixait. Cela devait aussi facile pour elle que la fois ou il avait été obligé de dire qu'il avait été dans un hôpital psychiatrique … décidément.

Il comprit également un autre point essentiel. Cette fois il avait visé Lisbon à travers lui. Sa Lisbon. S'en prendrait il aussi à Rigsby, à Cho, à Van Pelt, comme à Bosco.

Lisbon suivit le cheminement de ses pensées et dit d'une voie ferme et forte : « ne te torture pas l'esprit Jane ! Ce type est un dingue ce n'est en rien ta faute ! OK ? On est une équipe, on va le retrouver et on l'enfermera. Alors ne fait surtout pas l'erreur stupide de jouer solo sur ce coup là. Sinon tu auras à faire à moi. »

Ils se regardaient tous les deux se firent un pâle sourire et ensemble côte à côte repartir vers la scène de crime d'où les attendaient leur collègues.

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Message  MandyNormande Ven 10 Sep 2010 - 10:21

Luciole a écrit: you_ouh you_ouh J'adore cette fic captivante, prenante, voir sadique demon demon

Vraiment très bien imaginée et ficelée super bravo En plus le titre et les chapitres en rapport avec le rouge :rj:

RJ a encore frappé et en plus avec une connaissance de Lisbon!!!!!! J'imagine ce qu'elle eput ressentir ainsi que Jane !!!!!

Contente que tu postes cette fic ici super3 super3

J'ADOOOOORRRRRREEEEEEEE

Laisse moi devinez le passage que tu préfères.... le moment de la MORT DE KRISTINA :rj: !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Waaaaaaaaaa comment j'ai adoré l'écrire......................^^

Allez je file je mets le chapitre 3 de notre ascenseur favori et je vais tenter d'écrire le 17 aujourd'hui et je vais : PROLONGER LA FIC A LA DEMANDE GENERALE (moi qui espérait ne plus en avoir 5 en même temps mdrrrrrrrr) Bon je crois savoir ou va se situer le rebondissement et je vous promets un mariage ... HAUT EN COULEUR !!! (je vois déjà la scène...)

Merci encore

BIsous la miss
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Message  MandyNormande Ven 10 Sep 2010 - 10:22

jenny3jjw a écrit: :bounce: je suis trop impatiente de voir la suite ! ! ! ! :vivement:

Et la voiciiiiiiiiiiiiiiiiiii

Merci et bonne lecture !!! :smile4:
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Message  MandyNormande Ven 10 Sep 2010 - 10:23

Titemaï a écrit:Ca promet!! Hate de lire la suite!! super

Idem ici voila la suite !!!

La première partie fait 30 Chapitres il y a de quoi lire ne vous inquiétez pas !!!^^
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Message  MandyNormande Ven 10 Sep 2010 - 10:25

Sweetylove30 a écrit:j'adore toujours autant cette fic
c'est ma préférée de toutes celles que tu as écris
j'ai hâte de savoir la suite....... ben tu sais de quelle suite je parle...
super super super super super

Oui je vois de quelle suite tu parles !!! Je bosse la dessus et sur une histoire d'ascenseur mais j'ai aussi des demandes pour l'étrange noel............... sans compter She is Mine.......

(je vais pas finir septembre............mdrrrrrrrr)
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Message  Luciole Ven 10 Sep 2010 - 10:50

MandyNormande a écrit:
Luciole a écrit: you_ouh you_ouh J'adore cette fic captivante, prenante, voir sadique demon demon

Vraiment très bien imaginée et ficelée super bravo En plus le titre et les chapitres en rapport avec le rouge :rj:

RJ a encore frappé et en plus avec une connaissance de Lisbon!!!!!! J'imagine ce qu'elle eput ressentir ainsi que Jane !!!!!

Contente que tu postes cette fic ici super3 super3

J'ADOOOOORRRRRREEEEEEEE

Laisse moi devinez le passage que tu préfères.... le moment de la MORT DE KRISTINA :rj: !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Waaaaaaaaaa comment j'ai adoré l'écrire......................^^

Allez je file je mets le chapitre 3 de notre ascenseur favori et je vais tenter d'écrire le 17 aujourd'hui et je vais : PROLONGER LA FIC A LA DEMANDE GENERALE (moi qui espérait ne plus en avoir 5 en même temps mdrrrrrrrr) Bon je crois savoir ou va se situer le rebondissement et je vous promets un mariage ... HAUT EN COULEUR !!! (je vois déjà la scène...)

Merci encore

BIsous la miss

Moui bien devinéque la mort de Kristina était mon passage préféré :rj: demon , tu es Mentalist angel

you_ouh you_ouh you_ouh Prolongation de Une histoir d'ascenceur yeahhh joie super3 . Je te fais confiance pour le mariage haut en couleur joie2 ptdr
angel
Bisous à toi aussi calin
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Message  Jen'ny Ven 10 Sep 2010 - 14:02

:vivement: j'ai vraiment hâte de voir la suite de cette trilogie , c'est super
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty chap 3

Message  MandyNormande Mer 22 Déc 2010 - 22:28

Chapitre 3 : Sourire Rouge

Vallée de Mojave, ferme Johnson, scène de crime de Samantha Redding – 13H30

Lisbon luttait pour revenir sur la scène de crime. Jane la soutenait rien que par sa présence et le baiser échanger quelques minutes plus tôt lui fournissait le prétexte pour arriver à faire dériver son esprit. Van Pelt se dessina devant Lisbon.

« On a trouvé le smiley … Boss » dit-elle rapidement, gênée par la scène qu'elle avait aperçue.

« Bien ou est il ? » S'enquit-elle sur un ton professionnel.

« Dans la salle de bain Madame. Rigsby est sur les lieux. »

Elle partit en direction de la salle de bain, tout en mastiquant le chewing gum sensé lui fait passer la nausée qu'elle avait en revenant dans cette maison. Et ceci non seulement à cause de la scène en elle-même ou plus exactement de la mise en scène mais également de la puanteur de la maison : une décomposition de corps avancée avec une chaleur pareille n'est pas un régal pour l'odorat…

En se dirigeant vers la salle de bain, Jane remarqua plusieurs choses étranges. Les pétales devaient finalement comportées un code comme l'avait supposé Lisbon. Cependant la clé de l'énigme était aussi de trouver comment le déchiffrer, et là John Le Rouge a surement fait quelque chose de spécial.

Le smiley constituait l'autre chose étrange de sa part. Il était dans la salle de bain, le corps dans la salle et celui-ci avait été déplacé. Il voyait pourquoi déplacé le corps mais le smiley non. Là quelque chose clochait et comme John Le Rouge ne laissait jamais rien au hasard…

Il inspecta avec l'aide de Lisbon et Rigsby la salle de bain, des plus ordinaires. Une cabine de douche dans un coin, une étagère, une vasque un lavabo et un miroir. Elle avait du être utilisé par la victime car elle était en léger désordre, une brosse qui trainait, un bâton de rouge à lèvre. Et le smiley lui s'étalait souriant macabrement face au miroir, sur le mur opposé.

Jane ne comprenait pas encore ce que ceci voulait dire. Trop de pièce manquait dans cet ensemble.

Lisbon semblait pataugée également.

Finalement impatiente, elle décida d'aller vérifier ses suppositions auprès du légiste. Elle consulta Jane du regard qui suivit ses traces, de même que Rigsby. Ce dernier lui présenta le légiste.

« Patron, voici le Dr Yang, légiste du comté. Dr Yang, Teresa Lisbon CBI et Patrick Jane consultant. »

Il serra la main à Lisbon puis à Jane. Il semblait très froid et distant. Le regard appuyé et un rictus aux lèvres à peine perceptible, méthodique, orgueilleux. Il rappela à Jane le Dr Highley dans la Clinique du Dr H. de Higgins Clark. Cet homme ne lui inspirait que de l'antipathie et Lisbon le ressentait. Elle fut pressée d'en finir d'autant qu'il la fixait intensément.

« Bien docteur, que pouvez-vous nous dire concernant la victime ? »

« Femme d'une quarantaine d'année qui a visiblement succombé à une hémorragie massive. La rigidité indique que le corps a été déplacé peu après sa mort, pour atterrir ici. Elle semble, vu l'état de ses plaies et des ecchymoses qu'elle présente, qu'elle est succombé à un accident de voiture, elle porte la marque de la ceinture de sécurité. »

« C'est tout ? »

Il la regarda de haut comme si ce qu'il venait de dire était remis en question. Orgueilleux présomptueux et imbus de lui-même voulant dominer. Il est marié, il a une alliance. Sa femme n'osera pas divorcé, il doit la piéger par un moyen ou un autre. Surement une femme au foyer. Pas d'enfant il est trop méticuleux. Un enfant est imparfait, il n'aurait pas son intelligence. Bien habillé mais pas de grande marque. Il veut se faire remarquer mais en même temps passé inaperçu si le besoin s'en fait sentir. Il les nargue, il sait quelque chose.

Ces chaussures sont couvertes de sable il a marché dans le jardin ou le désert récemment. Mais ses vêtements n'en portent pas trace.

Son analyse fut interrompue par le médecin :

« Je ne suis pas un de vos subordonnés agent Lisbon. Je suis médecin légiste. Je suis un scientifique et je ne tire pas de conclusions hâtives. Mon rapport arrivera bientôt sur votre bureau. Bonne fin de journée Agent Lisbon. » Sur ce il s'en fut.

« Et bien celui-ci il n'est pas mal il va rentrer dans le top 5 des meilleurs médecins légistes sans problèmes. » Ajouta Rigsby, avec une pointe de malice.

« Rigsby, tu as interrogé les voisins ? »

« Oui, rien vu rien entendu. Ils n'ont aperçu Samantha Redding que le jour de son arrivée. Juste un signe de loin. »

« OK. Toi et Van Pelt vous retournez au bureau et interroger la famille, les voisins de Samantha Redding. Toutes ses connaissances. Et dit à Cho de se rendre à son cabinet rencontré ses confrères également. Je demande au juge un mandat pour pouvoir accès à ces dossiers. »

« Et vous boss ? »

« Moi j'ai une chose importante à faire je vous retrouve au bureau ce soir. »

Rigsby se tourne vers Jane : « Et toi ? Tu fais quoi ? »

Jane répondit calmement : « je reste avec Lisbon. Je crois que cela me concerne aussi. »

Rigsby leva un sourcil étonné mais voyant le regard noir de Lisbon et le sourire amusé de Jane il décida de se mettre en route rapidement.

Lisbon revint donc vers la scène de crime principale. Il avait même teint les cheveux de leur victime. Ecœurant.

« Lisbon, vois-tu quelque chose qui pourrait nous aider ici, à comprendre les motifs de ce fou ? N'importe quoi qui soit différent de la soirée où ta mère est morte ? »

« Et bien… la disposition de la pièce est quasiment semblable à celle de notre ancienne maison, le corps dans la même position, même les fleurs dans le … Non il y a une fleur en plus dans le vase. Il n'y avait que des roses blanches. Là il y en a une en plus, une orchidée. Je ne comprends pas, il n'y avait aucune orchidée ce jour là. »

« Donc il l'a placé là intentionnellement. Un autre indice de sa part. Au fait tu m'as bien dit qu'elle était psy et que tu l'avais recontacté récemment, n'est ce pas ?

Lisbon le regarda en fronçant les sourcils.

« Oui en effet. J'ai du l'appeler il y a trois semaines environ. C'était l'anniversaire de ma mère. Je hum J'étais un peu … déboussolée. »

« Ne t'en fais pas Lisbon c'est normal. Autre question : lui as-tu parlé de l'un de nous, de l'équipe ? Il va falloir que l'on sache exactement ce qu'elle sait ou ce qu'elle savait. Elle a du parler à John Le Rouge. »

Lisbon en était consciente. Elle avait essayé d'occulter ce moment. En le regardant, elle comprit qu'il ne lui jetait même pas un regard de reproche. Il ne voulait pas qu'elle se sente coupable. Contrairement à son père, lui cela avait été tout l'inverse. Il avait failli réussir à la détruire.

Jane c'était le contraire, il la laissait libre et indépendante tout en la protégeant. Ses sentiments vis-à-vis de lui venaient de se trouver renforcer. Elle était en train de tomber amoureuse de lui, et elle ne s'en apercevait, ne se l'avouait que maintenant.

« Je lui ai surtout parlé de mon enfance, de mon passé. Je lui ai raconté dans la limite tolérée de nos enquêtes, et … de toi également. Peu de Cho. Mais je me suis posée pas mal de question sur Rigsby et Van Pelt … Arrête de me regarder avec ce petit air sournois et sarcastique je sais que tu savais que cela me tracassait… je pense que c'est majoritairement ce dont je lui ai parlé. »

« Très bien nous devrons vérifier ses dossiers de toute façon mais prenait elle encore des notes de vos entretiens ? Tu m'as dit que tu ne faisais que l'appeler était-ce informel ? »

« Oui totalement. Surtout quant je parlais de mes enquêtes. C'était plus comme si je me confiais à une amie. Où veux-tu en venir exactement ? »

« Ta ligne a probablement été mise sur écoute. Et il est possible que quelqu'un au sein du CBI soit impliqué. »

« Je te demande pardon ? Non personne au CBI … »

« Souviens-toi du meurtre de Bosco, Lisbon. On lui a fait confiance et ils sont morts. »

Elle se sentait mal. Non seulement on l'espionnait, on se jouait d'elle, et en plus une autre personne au CBI serait un espion. Elle en aurait hurlée. Elle faillit éclater de rire à la place, un rire sec, nerveux. Elle eut un mouvement de recul vis-à-vis de Jane comme si cela était de sa faute mais ça ne l'était pas.

Elle lança à Jane un laconique « je reviens ».

Elle sortit de la maison.

Trop pour elle.

Jane restait seul pendant ce temps dans la maison. Il préférait la laisser. Il lui fallait le temps de digérer tout ce qu'elle venait d'apprendre tout simplement.

Il refait le tour de la maison, observe le smiley et demande à l'un des policiers de photographier tous les pétales dans l'ordre et de les numéroter par sachet. Tout ceci étant très important. Lisbon a dit qu'il y avait un code. Il devait le trouver. Qui sait s'il n'y avait pas déjà une autre victime ? Il avait conscience que tout ceci faisait parti d'un plan plus vaste et John Le Rouge était le seul à pouvoir le faire tenir en échec sur toutes les affaires résolues avec Lisbon. En même temps, on n'aurait pas fait appel au « médium » si ca avait été facile.

Il explora la maison. La chambre. Rien a priori n'avait été touché ou déplacé. La victime n'avait même pas eu le temps d'y dormir.

Il repartit dans la cuisine. Il avisa une bouilloire. Du thé. Voilà ce dont il avait besoin. Il mit de l'eau à chauffer. Son coté « so british » probablement. Il dégota des sachets de thé, prit une tasse. Il y avait une odeur étrange. Il n'y fit pas vraiment attention. Lorsqu'il versa l'eau dans la tasse avec le sachet, Lisbon revenait vers lui. Elle allait mieux.

Lisbon le regardait lui et son rituel de thé… elle sentit une odeur caractéristique. De l'amande. Elle songea que le thé devait être à l'amande mais elle réalisa en voyant la table qu'il était à l'orange cannelle, donc une odeur typiquement différente. Elle se remémora une discussion avec sa psy a propos d'empreinte sur la tasse de thé d'un suspect et qu'à cause de cela il n'avait pas pu le coincer immédiatement. Elle lui en avait parlé.

Elle hurla à Jane de lâcher la tasse qu'il portait à ses lèvres et se ruant sur lui la fit tomber et celle-ci se brisa sur le sol. Jane la regardait, effrayé.

Lisbon expliqua : « j'avais parlé à Sam de cette manie que tu avais de boire du thé à chaque enquête. Il a donc piégé le thé. La boîte portait l'étiquette orange cannelle. Le sachet de thé était de la même couleur. Cela ne pouvait pas sentir l'amande. Et l'odeur de l'amande est caractéristique de la présence de cyanure. Il a voulut te tuer. »

Entre temps, Jane avait pris le temps d'analyser la situation. Il avait compris et dit calmement à Lisbon.

« Non tu te trompes. Il savait que tu serais avec moi. Il n'a fait que confirmer mes soupçons quelqu'un nous surveille. Tu étais bien sur écoute. Ce n'était qu'un avertissement, une mise en garde. »

« La prochaine fois il n'aura qu'à mettre un panneau : « attention John Le Rouge vous observe ». C'est bon vous pouvez y aller il n'ya plus rien à voir le spectacle est fini pas de second meurtre ici. » Dit-elle sarcastiquement à l'attention de Jane en premier puis pour les policiers encore sous le coup de la frayeur causé par Jane.

Il eut un léger sourire et examina de plus près la boîte de thé. Un léger smiley était recouvert par les sachets et fait avec du sang de la victime.

Tout allait se compliquer pour Lisbon et Jane et la prudence serait de mise.

Une fois que tous les indices furent collectés, ils décidèrent de rentrer au bureau. Après tout le véritable appartement de Sam Redding était là bas. Ils avaient quatre de route devant eux pour se remettre de leur frayeur respective et Jane avait des remerciements à faire à sa collègue.
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty chap 4

Message  MandyNormande Mer 22 Déc 2010 - 22:29

Planète Rouge

Route de Sacramento vers le QG du CBI – SUV - 14H30

Lisbon conduisait. Comme d'habitude. Elle commençait à avoir fin et avait besoin d'une pause de toute façon. Jetant un coup d'œil à Jane elle constata que c'était pareil pour lui. Elle décida donc de s'arrêter dans le premier café venu.

Justement une pancarte indiquait justement un snack bar un peu plus loin sur la route.

« Jane, un café et un sandwich ça te dit ? »

Jane fit signe que oui. Il n'était pas très parlant et les blagues habituelles ne fleurissaient pas comme d'habitude. L'affaire John Le Rouge devait le préoccuper au plus haut point. En même temps elle le comprenait. Sam après tout était une de ses amies les plus proches même en étant une psy, elle la connaît non connaissait mieux que personne après tout. Il fallait qu'elle dise à Jane de ne pas de ne surtout pas dire aux autres qu'elle connaissait la victime. Sinon on leur retirerait probablement l'enquête même si apparemment et au vu de ce qui s'était passé avec Bosco ce serait peu probable. Mais elle voulait qu'il soit tous efficace sur cette affaire et s'il savait, il y avait de fortes chances que cela entrave l'enquête.

Ils arrivaient en vue du snack. Le « Planète Rouge ». Elle sut plus tard que le nom du bar provenait de la couleur atypique du sable dans ce coin de désert. Cela donnait l'impression d'être sur Mars, paraît-il.

Le « Planète Rouge » – Route de Sacramento – 15H30

Il y avait peu de clients si l'on en jugeait par le nombre de voiture présente. Tant mieux un peu de calme cela ne fait pas de mal.

Ils entrèrent dans le snack – dont bien sur la climatisation était en panne- et avisèrent une table dans un coin à l'ombre des fenêtres qui laissaient passées les rayons du soleil.

La serveuse s'approcha avec un uniforme … de serveuse. Elle mâchait un chewing gum, portait de grosses boucles d'oreille, un énorme chouchou dans ses cheveux blonds décolorés, des ongles dont on se demandait comment elle faisait pour écrire et servir les clients et enfin le tout accompagné d'un maquillage outrancier multicolore…

Si Lisbon réussit à garder son sérieux en faisant un plongeon stratégique dans le menu que lui présentait la serveuse, Jane en revanche se dérida en la voyant et eu un grand sourire en lançant :

« C'est bien le « planète rouge » n'est ce pas … Donna ? » en lisant son nom sur l'étiquette.

Elle le regardait en lui faisant un clin d'œil elle semblait le trouver à son gout. Lisbon hésitait entre éclater de rire, dire à Jane qu'il craquait et un mystérieux sentiment, qu'elle ne voulait pas appeler Jalousie, qui la poussait à tirer cette fille par les cheveux en la jetant dans un placard à balai, après l'avoir assommer.

« Ouiiiii beau blond », minauda-t-elle.

« Alors c'est bien ce que je pensais, dit-il en s'adressant à Lisbon. « Les martiens ont débarqué mais je crois qu'ils ont du faire une erreur dans le choix des costumes. Les films, de ce …type… ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour se fondre dans la masse… »

Si Lisbon ne savait plus ou se mettre et retenait désespérément un éclat de rire, la fille ne semblait pas avoir le moins du monde compris l'allusion tandis qu'elle clignait désespérément des yeux pour attirer Jane dans ses flets.

En tout cas l'objectif de Jane était atteint, Lisbon avait pour un temps oublié ses soucis.

Il s'adressa à la serveuse

« Nous voudrions 2 cafés et 2 omelettes bacon s'il vous plaît, Donna et si vous aviez l'obligeance d'arrêtez de cligner des yeux votre petit ami m'en voudra tout comme ma compagne ici présente elle est très jalouse vous savez, n'est ce pas chérie. Alors même si nous sentons cette alchimie entre nous je pense qu'on devrait juste… rester des connaissances… »

Si, à cet instant le regard de Lisbon avait été une mitraillette, Jane ressemblerait à une passoire plus qu'à un être humain.

Donna quant à elle partit chercher leur plat. Et Jane regardait Lisbon avec son léger sourire innocent. Lisbon s'exclama : « cela m'étonnait aussi que tu es été aussi calme de la journée… dire que l'on est ensemble et puis quoi encore. En plus elle est … d'une … vulgarité. Non mais tu as vu comment elle te regardait ? »

« Jalouse Lisbon ? » son sourire se faisait de plus en présent sur son visage

« Quoi ? mais… mais non je ne suis pas jalouse et puis quoi encore ? »

« Tu semblais juste à deux doigts de la trainer par terre par les cheveux et de l'enfermer assommer dans un placard à balai alors … » la voyant interloquée. « Non c'est sérieusement à ça que tu pensais Lisbon ? Je ne te savais pas de telle tendance…

Lisbon allait répliquer et au passage perdre le reste de sa crédibilité quant la serveuse eut la bonne idée de revenir avec le café et les plats demandés.

Ils commencèrent à manger en silence. Lisbon n'en voulant pas à Jane mais ne donnant pas l'impression non plus de vouloir communiquer.

Ce fut Jane qui brisa le silence :

« Je voulais te remercier pour tout à l'heure dans la cuisine. Si j'avais bu la tasse, je serais mort. Si tu n'étais pas revenu à temps et avec tes réflexes... Merci Lisbon. » Dit-il gravement et sur un ton extrêmement sérieux la regardant droit dans les yeux.

C'est dans ses moments que Lisbon voyait le panel de sentiment qu'elle avait pour cet homme. Lorsqu'il ne jouait plus. Il était tout simplement … beau.

« La dernière fois c'est toi qui m'a sauvé la vie. Nous sommes quittes Jane. Et c'est aussi toi qui as été présent lorsque j'ai perdu les pédales. Alors je pense que je te dois largement plus que tu ne me dois. »

Ils se sourirent. Puis Lisbon détourna les yeux, son assiette devant subitement très intéressante. Elle devait de repenser au baiser échanger dans la cour. Une légère rougeur sur les joues. Ils évitaient consciencieusement d'en parler.

« Pour en revenir à notre enquête, je pense qu'on ne devrait dire qu'à tout le monde un minimum de chose. C'est en partie privée tu comprends je ne veux pas que tout le monde apprenne certaines choses sur moi d'accord ? »

Jane la regardait : « je comprends Lisbon, ne t'inquiètes pas. Je ne dirais rien. »

« Il faut y aller si nous voulons rentrer relativement tôt à Sacramento. On a encore trois bonnes heures de route. » Voyant Jane commencé à ouvrir la bouche… « Et non Jane JE conduis tu n'auras pas la voiture tant que je serais vivante d'accord ? »

Il leva les mains en signe de rémission et fit un petit signe de désespoir à la serveuse avant de partir tandis que Lisbon levait les yeux au ciel.

Route de Sacramento vers le QG du CBI – SUV - 16H50

De retour dans le SUV, peu de conversation. Puis un appel de Van Pelt les obligea à sortir de leurs pensées.

« Lisbon. »

« Boss, ici Van Pelt. Nous avons récupérer les dossiers de la psychiatre, car elle était effectivement psychiatre. Cho à interroger son associé dans le cabinet. Un certain Dr Tahoma. Pas de casiers. Il semblait bien s'entendre avec la victime et nous a dit qu'un nouveau patient étrange était venu lui rendre visite dernièrement. Il se souvenait d'éclat de voix le bureau de sa collègue, mais ne connaît ni le nom ni le visage de la personne en question. Elle lui en a peu parlé. Elle a juste dit qu'elle espérait ne pas le revoir. Elle avait eu peur, lui a-t-elle confiée. Elle a également rajoutée qu'il aimait Bach. Ça l'a étonné c'est un choix extrêmement rare selon elle. Elle le sait car elle demande toujours à ses patients de choisir une musique pendant la séance qu'ils aiment… »

« Y a-t-il des traces d'effraction dans son bureau, quelque chose a-t-il été volé, déplacé ? »

« D'après le Dr Tahoma et les le fait que rien n'est été forcé non… mais Jane pourrait nous le confirmer. »

« Très bien. Avez-vous fouillé sa maison avec Rigsby ? »

« Oui, nous n'avons rien trouvé à part quelque chose de curieux à vrai dire. »

Van Pelt semblait hésitante et Lisbon était mal à l'aise.

« Qu'est ce que c'est ? » demanda alors Jane.

« Salut Jane. C'est une photo de vous, patron avec la victime… »

« Ce n'est rien Van Pelt je vous expliquerais au bureau. Ne dites rien à personne en dehors de Rigsby et Cho. En ce qui concerne les dossiers vérifiez les plus récents ceux qui datent du moment où cet homme à commencer à venir laisser les autres de coté pour le moment. »

« Mais c'est peut être important de regarder les autres … »

« Pas pour le moment Van Pelt. Regardez cela en priorité. Jane et moi regarderons les autres lorsque nous arriverons. »

« Essayez de faire correspondre les nouveaux patients avec le profil que nous avait donné sa compagne aveugle. Nous aurons peut être de la chance pour une fois. Et trouver les adresses de ces nouveaux patients, tous les renseignements possibles. »

« Très bien Boss. Dans combien de temps serez-vous là ? »

« Dans environ 2H30. Faites aussi imprimer les photos des pétales et mettez les dans l'ordre tout comme les photos de la scène de crime. Mettez tout cela dans la salle de réunion en baissant les stores et en fermant à clés. Nous avons un code à découvrir et il est inutile que tout le monde vienne et soit au courant. Ce sera tout on se revoit au bureau. » Elle raccrocha le téléphone.

Jane regardait Lisbon. « Comment comptes-tu leur annoncer ? »

« Je n'en sais rien Jane. Je te le dirais quant je le saurais. »

« Très sympa, l'improvisation c'est aussi une bonne technique. Fais comme d'habitude. Sois sévère, mais pas trop, un peu décontracté comme si cela ne t'atteignait pas, ne lâche que les infos que tu veux et tout se passera bien … »

« Ecoute je verrais je n'ai pas de méthode toute prête pour leur dire que leur boss est suivie par un psy depuis son enfance et qu'elle a failli plusieurs fois se voir retirer la garde de ses frères, a travaillé dure pour oublier et a fait tout ce qu'elle a pu pour mener une existence normale jusqu'à ce que ce dingue de John Le Rouge s'empare du dossier de la dite psy pour avoir un pouvoir certain sur nous tous en recréant comme ouverture du brillant spectacle la mort de la mère de la dite patiente ! »

Lisbon avait fini le discours en hurlant presque, avec des larmes de rage. Elle qui avait déjà du mal avec son passé devait s'ouvrir à quatre personnes le même jour…

« Je suis désolé Lisbon. C'est à cause de moi que tu revis tout ceci. »

« Non tu te trompes Jane, ce n'est pas de ta faute, mais de celle de John Le rouge et en même temps moi j'ai confié des infos à Sam que je n'aurais pas du sur vous tous. Alors imagine à quel point je peux me sentir coupable également. »

« Il va falloir qu'on arrive à passer au dessus de tout ça pour avoir une chance de le coincer. Quand ce sera fait, nous serons tous les deux libres de continuer notre vie, aussi dure et pathétique soit elle. »

« Amen » sortit Lisbon avec un sourire.

Ils continuèrent la route en se souriant mutuellement. Dans un silence bienvenu.
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Chapitre 5 : Soleil Rouge

Message  MandyNormande Mer 22 Déc 2010 - 22:30

Chapitre 5 : Soleil Rouge

Bureau du CBI - Sacramento – 20h

Jane et Lisbon venait d'arriver au CBI. Ils avaient oublié les bouchons de fin de journée de Sacramento. Autant dire que Lisbon était d'une humeur massacrante.

L'équipe semblait perplexe. Ils étaient dans la salle de réunion, finissant d'installer les photos de chacun des pétales que John Le Rouge avait soigneusement disséminés dans la maison.

Cho prit la parole :

« Boss, voilà nous avons fini de mettre en place les photos de chaque pétale présent sur la scène de crime. En fait John Le Rouge nous a un peu facilité la tache. Sur chaque pétale, il y a 2 chiffres. Certains se répétant dans le haut nous en avons conclu qu'il faisait parti de la même série et qu'ils allaient donc ensemble. Ils sont notés par un symbole à chaque fois et un chiffre semblant indiquer leur positionnement. »

Van Pelt dit alors : « Et rien que tout ceci nous a pris une heure. Voici donc le code en final mais sans clé je ne vois vraiment pas comment faire… »

Jane et Lisbon se tournèrent dans un même mouvement vers le tableau où l'on pouvait lire ceci :

9616251211 1621524 924 131512262461112

92 96218 21617 217 2461515181516 15121842 217 26524181

« Et bien au moins, c'est d'une clarté absolue comme code. Avez-vous essayé de voir avec des numéros de plaque d'immatriculation, de numéro de compte ou autre, coordonnées GPS ? »

« Non Lisbon, ce sont des mots mais après pour le moment… je ne vois pas. En plus il nous a forcément laissé la clé de ce code mais je ne sais pas ou. Surement dans la maison. »

« Surement oui… »

Les trois autres les regardaient. Rigsby et Cho firent signe à Van Pelt de commencer.

« Hum … Nous avons aussi commencé à éplucher les dossiers récents des patients de Samantha Redding, et on pense qu'il a réussi à récupérer son dossier. Rien ne correspond. Seule des femmes sont venues la consulter récemment et nous savons que John Le Rouge n'est pas une femme donc … et nous avons également voulu consulter les autres dossiers mais comme vous n'avez pas donné votre accord … »

Van Pelt semblait extrêmement gênée, tandis que Rigsby et Cho se montrait très impatient d'avoir le fin mot de l'histoire.

« Et vous désirez aussi savoir pourquoi une photo de moi et de la victime se trouvait dans sa maison n'est ce pas ? »

Les autres firent signe que oui.

Rigsby prit la parole : « nous avons le droit de savoir, boss. Si c'est dans l'intérêt de l'enquête et que c'est à propos de John Le Rouge, que cela nous met peut être en danger… »

« C'est bon Rigsby. Ne t'en fais pas. Je comprends. C'est que tout ceci est un peu compliqué pour moi. Elle marcha un peu dans la pièce puis respira un grand coup pour enfin se lancer. Jane s'était positionné dans un coin de la pièce. C'était entre elle et ses subornés. Lui connaissait déjà la vérité. Pas eux.

« Bien vous savez tous que ma mère est décédée quand j'avais une dizaine d'année. En fait j'ai rencontré Samantha Redding à ce moment là. Elle venait d'avoir son diplôme de psychiatre à l'époque. J'étais l'une de ses premières patientes. Mon père m'y avait envoyé. Puis à sa mort, alors que j'entrais dans un foyer, nous avons continué les séances, elle était devenue ma confidente, en quelque sorte. Bref c'est grâce à elle qu'après avoir atteint mes 18 ans, j'ai pu récupérer la garde de mes frères. Elle m'a souvent aidé. Nous sommes même parties en vacances ensemble pendant quelques temps. Puis on s'est éloignées, nous nous téléphonions de temps en temps. Si John Le Rouge l'a tuée c'est uniquement pour me rappeler tout ceci, et surtout il avait accès à un tas d'informations sur moi. Une victime idéale… l'un des dossiers sera certainement le mien. C'est pour cela que je ne voulais pas que vous les regardiez. Je suis désolée. »

« Nous sommes aussi désolée Boss… » Cho et Van Pelt approuvèrent vivement ses dires.

« Je vous préviens : je ne veux aucune pitié ou compassion. C'est une enquête comme les autres. OK ? Alors ne passez pas votre temps à me demander si ça va ou pas. Sinon je vous renvoie de cette équipe ! Clair pour tout le monde ?

Tous acquiescèrent rapidement rassurés de voir leur boss agir normalement. Tout le monde continuait donc de travailler mais à 20h30, Lisbon leur demanda de rentrer chez elle. L'affaire était trop lourde à gérer pour tout le monde, une bonne nuit de sommeil serait profitable.

Cho, Rigsby et Van Pelt partirent tandis que Lisbon s'asseyait à son bureau. Jane lui sortait de la salle de réunion quant il la vit dans son bureau. Il savait qu'il devait réfléchir au code et il l'avait donc retranscrit sur un papier. Il rentrait chez lui mais passait comme toujours voir Lisbon avant.

Lisbon relevait la tête alors qu'il passait justement la porte.

« Un café ? »

Elle eut un léger sourire. Fit signe que oui et rajouta : « c'est moi qui conduit ! ».

Le soleil se couchait rendant tout autour d'eux Rouge. Toujours rouge. Elle se dit qu'aujourd'hui le Rouge était désormais la couleur qu'elle détestait le plus. Elle se sentait oppressée par ce rouge… ils se dirigèrent vers le SUV et s'en furent vers le café.

Appartement de l'Agent Lisbon – 23h

Lisbon ouvrit la porte jeta les clés sur la table basse et s'écroula après avoir retirée sa veste et allumée la TV dans son canapé. Elle regardait distraitement le journal de 23h et les nouvelles.

Et à ce moment, elle s'écroula enfin. Les larmes roulèrent sur les joues de Lisbon, elles se transformèrent en sanglot. Elle attrapa un coussin, se pelotonna sur son canapé et pendant de longues minutes laissa tomber le masque de la Lisbon forte et courageuse pour redevenir l'enfant qui venait de perdre une des rares amies qu'elle n'avait pas fait fuir et qui la connaissait vraiment.

Elle aurait voulu boire et perdre connaissance. Tout oublier. Mais c'était interdit. Elle devait d'abord faire payer à John Le Rouge et ne pas devenir comme son père voulait qu'elle devienne. Une bonne à rien, qui ferait mieux de disparaître car elle était coupable de la mort de sa mère.

Alors Lisbon se jura de tout faire pour que toute cette affaire soit enfin réglée, qu'on en finisse tout simplement … après on verra comment s'en sortir et surtout comment vivre …

Elle pensa inévitablement à Jane. À son baiser, à ses sentiments pour lui. Elle se demandant sans arrêt s'il avait les mêmes pour elle. Elle ne savait jamais à quoi s'attendre avec lui. Mais de toute façon, la période était mal choisie pour lui avouer ce qu'elle ressentait et pour une fois elle choisit avec joie de se comporter en lâche. C'était mieux ainsi. John Le Rouge verrait le point faible, l'occasion à saisir pour les tenir en respect. C'était trop dangereux pour eux. Oui beaucoup trop dangereux.

Elle n'entendit pas la porte s'ouvrir, ni une personne s'approcher d'elle. Pour quelqu'un comme Teresa Lisbon cela aurait pu être particulièrement dangereux. Ou elle avait compris que cette personne ne lui ferait aucun mal.

C'était juste Jane qui venait, qui avait compris et qui la berça comme une enfant pendant de longues minutes.

Il était revenu sur ses pas en partant du café. Lisbon n'allait pas bien il en était sur. Il voulait juste la voir, la toucher, s'assurer qu'elle allait bien. Il avait de plus en plus de mal à se cantonner au jeu qu'ils avaient créé ensemble au fur et à mesure de leur collaboration. Elle qui tempêtait à tout bout de champ clamant qu'elle ne lui faisait pas confiance et lui toujours en train de la taquiner mais résolvant les affaires, la surprenant sans arrêt.

Jane serrait Lisbon qui s'était enfin calmée et dormait à présent contre lui. Il resterait là. Avec elle. Ils s'endormirent tous les deux sur le canapé, ne voyant pas l'ombre qui rôdait autour d'eux, qui les observait depuis la fenêtre avec un léger sourire. Il était trop tôt encore. Mais demain … Oui demain après la seconde étape de leur plan.

L'ombre repartit tranquillement, habilement s'assurant qu'elle n'était pas suivie ou surveillée. Demain, elle agirait et Jane serait enfin à la merci de son maître : John Le Rouge…

Appartement de l'Agent Lisbon – le lendemain.

Lisbon se réveilla avec un sentiment inédit de bien être et de sécurité. Elle se demandait vaguement où elle était. Elle était sur son canapé et une odeur de café et de pancakes flottait dans l'air.

« Bonjour Lisbon, bien dormie ? »

« Jane ? Ah oui c'est vrai tu étais là hier soir… j'ai mal au crâne c'est pire qu'une gueule de bois. Je vais à la salle de bain je dois être dans un état … »

Jane ne dit rien mais sourit.

« Le petit déjeuner sera près dans 10 minutes Lisbon !

Elle grogna une réponse depuis la salle de bain. Elle sortit une dizaine de minutes plus tard. Ils entamèrent en silence leur petit déjeuner et Lisbon eut du mal à dire à Jane « merci » décidemment cela devenait une habitude pour hier soir. Alors qu'elle le faisait, son téléphone se mit à sonner.

« Lisbon. « … » « Oui très bien nous arrivons. Prévenez mon équipe au bureau du CBI. On se rend directement sur place. ».

Elle coupa la communication et se tourna vers Jane pour annoncer dans un souffle : « une autre victime de John Le Rouge, nous allons sur les lieux. Prends ton café et le mien, on passe chez toi tu te changes et on file sur les lieux du crime. »

Ils ne perdirent pas de temps et grimpèrent dans la voiture de Lisbon.

Qu'allait-il encore découvrir cette fois ?
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Chapitre 6 : Aux Fruits Rouges

Message  MandyNormande Mer 22 Déc 2010 - 22:31

Chapitre 6 : Aux Fruits Rouges

Ils venaient de sortit de chez Jane, qui, ayant déjà pris une douche chez Lisbon, n'avait fait que se changer et se rafraichir rapidement. Ils avaient bu leur café sur le chemin mais ne savait quasiment rien sur la victime exceptée qu'elle avait été probablement tuée par John Le Rouge. C'était vague. Même son identité n'avait pas été communiquée à Lisbon.

La frustration de Jane et de Lisbon était palpable. Deux victimes en moins de 24 heures auraient fait enragées n'importe quel détective… mais quant il s'agissait en plus de lui.

Lisbon conduisait sèchement, rapidement. Tout dans son comportement trahissait l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait. Jane était dans le même état mais savait le cacher habilement, jusqu'à un certain point. Il doutait d'arriver à se retenir tout le temps, surtout si la situation venait à se resserrer autour de lui ou de Lisbon. Il ne le supporterait pas longtemps. Il comprit enfin pourquoi Minnelli avait voulu lui retirer cette enquête. Même pour Lisbon cela aurait été dur, au final. Il en convenait maintenant mais cette enquête c'était le sésame pour retrouver une partie de sa vie passée, et surtout pour qu'il puisse se tourner vers son futur.

Le trajet n'était pas aussi long que la dernière fois. C'était dans la périphérie de Sacramento que la nouvelle victime avait été découverte. Ils arrivaient sur les lieux du crime ou les attendaient déjà l'équipe à l'exception de Van Pelt qui arriva en même temps qu'eux sur les lieux. Jane ne manqua pas de le remarquer mais ne dit rien, après tout des milliers de raisons pouvaient expliquer son retard mais bon elle était particulièrement sérieuse. C'est donc une chose très importante pour elle qui l'avait retenue.

Lisbon et lui descendirent de voiture et retrouvèrent Rigsby et Cho.

« Bonjour boss, enfin si l'on peut dire. La nouvelle victime est bien morte tuée par John Le Rouge. C'est une femme du nom de Liz Parker. C'est sa maison. Elle avait 35 ans était mariée et mère d'une petite fille de 5 ans. C'est son mari et sa fille qui l'on découvert en rentrant d'un voyage. La mère n'avait pas pu obtenir des jours de congé elle venait de commencer avec des associés dans un nouveau cabinet médical, le voyage étant prévu depuis longtemps, les deux autres sont partis la laissant seule ici le temps d'un weekend de cinq jours. »

« Comment est-elle morte ? »

« Le légiste est actuellement en train de chercher la cause du décès mais cette fois il n'y a aucune trace de lésion apparente. Contrairement à Samantha Redding… »

« Vous dites que son mari et sa fille sont partis sans elle ? Savez-vous s'il y a des problèmes dans leur couple ? Ou autre chose ? » Interrogea Jane.

« A priori nous n'avons rien décelé de tout ceci mais tu vas encore nous sortir que le mari trompait sa femme et qu'il était parti en voyage chez sa maitresse ? » se moqua Rigsby.

Jane souriait : « théorie intéressante Rigsby cela t'ai déjà arrivé non ? Ou tu y as déjà songé ? Personnellement je ne serais pas allé chercher ça tout seul… cela révèle beaucoup de choses … » fit Jane en partant vers la maison avec Lisbon.

Cho haussa les sourcils, dodelina de la tête et suivit Jane et Lisbon tandis que Rigsby s'interrogeait : « mais pourquoi j'ai dit ça ? » puis tout haut : « attends ça veut dire quoi Jane ? Hey Jane soit sympa dit le moi ! »

« Plus tard Rigsby tu ne voudrais pas gâcher notre plaisir tout de même … qu'en penses-tu Van Pelt ? Tu es sortie avec Rigsby non ? »

« Euh … je … je n'en sais rien du tout … » fit-elle hésitante et rouge d'un seul coup.

« Bon ça suffit maintenant, Jane arrête. Nous avons une enquête à mener à bien je te signale. » Commença Lisbon.

Celle-ci appréhendait de rentrer dans la maison tout comme Jane qui avait saisi l'occasion lancée par Rigsby pour faire de l'humour et relativiser sur la situation. Ce n'était visiblement pas du gout de Lisbon. Pas vraiment du sien non plus même si ça le distrayait de l'imminence de la découverte de la scène de crime.

Ils franchirent le pas de la maison qui se trouvait être une de ses anciennes bâtissent datant de l'époque victorienne. Les mêmes qu'à San Francisco, ou du moins celles qui n'avaient pas brûlées durant le grand incendie du début du vingtième siècle.

Le salon était bien tenu de même que la maison en générale. Joliment décorée, des meubles fins et clairs, sur un plancher ancien, des lambris peint en blanc et des rideaux en vichy blanc et bleu discrets donnaient à cette maison un caractère de demeure d'ancien capitaine de marine. La propriétaire avait bien conservée l'âme des lieux.

Cette fois c'est dans la cuisine qu'avait eu lieu le meurtre. La cuisine avait été rénovée mais toujours dans le caractère de la maison. Le légiste était au bord de la table de la cuisine, en train d'examiner la jeune femme assise devant … une tasse de thé, rappelant le presque empoisonnement de Jane chez Samantha Redding. John Le Rouge avait décidemment le sens de l'humour. A coté de cette tasse, une théière et des sachets de thé aux fruits rouges.

Elle était là en position assise sa tasse de thé dans la main et le journal à coté d'elle. Elle lisait une nouvelle qui semblait la faire sourire alors que la terreur se lisait dans ses yeux sans âmes encore ouvert.

« Bonjour, Dr. Teresa Lisbon, CBI et Patrick Jane, consultant. Avez-vous une idée sur la façon dont la victime a été tuée ? »

« Bonjour, eh bien on peut dire qu'elle est morte sans qu'aucune lésion n'apparaisse sauf que quelques tâches blanches au niveau de ses lèvres feraient penser à un empoisonnement. Je dois attendre les résultats de l'analyse toxicologique pour confirmer ceci. Cependant… » Il semblait hésiter à dire une information.

Lisbon l'y encouragea : « Allez – y docteur s'il vous plait cela pourrait nous aider à y voir plus clair. »

Très bien Agent Lisbon : je pense que cette jeune femme vu la tasse qu'elle tient a été empoisonné … »

« Au cyanure » coupa Jane, qui s'était saisi de la tasse entre temps pendant que le médecin légiste tournée vers le corps et Lisbon ne l'observait pas.

« Allons, Jane tu ne penses pas … »

« Si. Tu m'as appris que le cyanure dégageait une odeur d'amande amère. De plus c'est comme ça que John Le Rouge m'a interpellé chez les Johnsons. Il devait y avoir un indice nous permettant de découvrir le corps ou du moins de déjouer ce meurtre mais nous l'avons laissé passer… » Dit il sur un ton emporté.

« Depuis combien de temps le corps est là Dr ? Pensez-vous que sa théorie puisse être juste ? » S'enquit Lisbon.

« À vrai dire elle est même fortement probable. Les taches autour de la bouche de la victime indiquent en effet qu'on l'a forcée à boire. Elle savait donc probablement étant médecin, qu'il allait la forcée à ingérer du cyanure cependant elle ne s'est pas défendue. Aucune marque caractéristique ne prouve cette théorie. Elle devait donc être d'une façon ou d'une autre paralysée probablement par un produit injecté dans son sang. Elle était consciente au moment ou est survenue la mort. Mais elle ne pouvait rien faire. Je chercherais donc des traces de piqures sur son corps, ainsi que les toxines dans son sang. Quant à l'heure du décès … la mort remonte selon moi et d'après la température du foie à environ 12h maximum. »

« Très bien. Merci beaucoup Docteur. Appelez moi quant vous aurez tous les éléments de disponibles je vous prie. Cette affaire est prioritaire. »

« Très bien Agent Lisbon je ferais au plus vite. »

Le légiste venait de quitter la pièce. Jane s'approcha du corps de la victime avec Lisbon pour l'examiner de plus près. Il étudia d'abord la jeune femme. Elle était habillée proprement, bien coiffée, chaussure au pied, des bijoux fins et discrets, tailleur noir et chemisier rouge. Elle allait au travail sans aucun doute. Elle commençait la semaine. Son planning donnait les indications voulues. Elle était de permanence du soir. D'ailleurs ses collègues selon Cho avait essayé de la contacter à plusieurs reprises mais aucun d'eux n'étaient venus à son domicile. Et pour cause elle avait mis sur son répondeur qu'elle était malade et ne viendrait pas. La voix était loin d'être naturel mais cela suffisait à faire mieux passer le fait qu'elle était malade, promettant en plus la tranquillité pour monter la pièce de théâtre.

Il s'attarda ensuite sur le journal posé à coté de la victime et qui semblait le lire. C'était une page du journal local « The Sacramento Bee ».

Cette page titrait ceci : « Le voyant n'avait pas prédit le meurtre de sa famille », une autre posée juste en dessous reprenait également : « il n'a pas eu la vision qui aurait pu faire la différence ». Il serrait les poings en voyant ces titres provocateurs. Les photos de sa femme et sa fille étalée devant lui.

Il les souleva doucement et regarda brièvement Lisbon. Elle aussi semblait choquée et peinée que lui aussi est à revivre ça.

Une troisième coupure, non datée s'étalait, il la mit devant lui mais aussi de façon à ce que Lisbon puisse la lire. Elle titrait : «John Le Rouge contre attaque : le CBI perd l'un de ses membres. » ils pâlirent tous les deux d'un coup. C'est la photo de Lisbon qui s'étalait sur le journal souriante dans son uniforme. Il n'y avait que cette photo en guise d'article.

Tous deux étaient tellement pris par cette vision qui s'étalait à la une de ce pseudo journal, qu'ils ne s'attendirent aucunement à la scène qui allait se déroulait dans quelques instants.

Les coroners allaient bientôt emporter le corps quand Van Pelt auparavant en train d'interroger les voisins avec Rigsby et Cho entra dans la pièce pour faire un rapport à Lisbon.

Alors que tous deux, toujours choqués se retournaient pour faire place aux coroners et du coup porter leur attention sur Van Pelt celle-ci regarda le corps. Elle se mit alors à hurler, puis s'écroula à genoux près du corps en répétant comme une litanie « Liz, non tu ne peux pas, non pas toi, pas Liz… ». Elle la secouait comme pour la réveiller tandis que Jane et Lisbon essayait de l'en détacher.

Lisbon et Jane se consultèrent du regard et l'attrapèrent d'un coup pour la faire asseoir dans une autre pièce. Cette victime non plus n'avait pas été choisie au hasard mais pour l'instant il devait attendre que Van Pelt aille mieux pour comprendre qui elle était pour elle. Mais pour le moment celle-ci avait surtout besoin de quelques minutes de repos et Rigsby la voyant ainsi et même après leur rupture ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras.

Jane et Lisbon s'éloignèrent un peu. Ils étaient agacés, désappointés. Les journaux menaçant Lisbon et lui et maintenant une autre victime en rapport avec Van Pelt surement de sa famille.

John Le Rouge s'avérait un criminel particulièrement sadique mais aussi et surtout particulièrement brillant et tenace.
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Re: Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^

Message  Invité Dim 16 Jan 2011 - 20:34

Trop bien cette fic J'adoore
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Chapitre 7

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:34

Et voici la suite !!! Enfin me direz vous !!! Merci toujours autant pour votre soutien.

Allez place au chapitre… bonne lecture !( un peu plus long que les précédants)

Dans les bras de Rigsby, Van Pelt commençait tout doucement à reprendre ses esprits. Elle regardait autour d'elle et vit Lisbon et Jane en conversation. Probablement après qu'elle se soit conduit aussi bêtement. Elle devait leur qui était la … victime. Elle avait du mal à prononcer ce mot après son meurtre. Elle se rendit enfin compte que Rigsby la tenait dans ses bras. Elle tenta de ne pas le repousser trop brusquement bien que cela fut assez tentant. Mais non, elle ne pouvait pas.

Elle se décrocha enfin de lui, lui dit que tout allait bien et lui demanda poliment de ramener Jane et Lisbon.

« Tu es sure que tout ira bien ? Tu sais ce n'est pas parce l'on est plus ensemble que… »

« Rigsby c'est bon, OK ? Je n'ai pas besoin d'une baby-sitter. » Dit-elle beaucoup plus sèchement que prévu.

« Très bien, excuse moi je vais les chercher dans ce cas. »

Elle pensa à juste titre qu'il mettrait ça sur le compte d'une personne de sa famille décédée. Il ne s'en formalisera pas. Au pire elle ira s'excuser plus tard mais pas maintenant. Il fallait qu'elle leur parle. Maintenant.

« Van Pelt, nous pouvons parler plus tard si vous voulez. » sortit Lisbon rapidement, gênée.

« Elle a raison Grace. Vous avez l'air bouleversé. » Elle regardait Jane à présent. Qui n'aurait pas l'air bouleversé si on tuait un membre de sa famille hein ? pensa-t-elle. En tout cas elle devait avoir une salle tête pour qu'il l'appelle Grace.

Van Pelt se leva avec l'appui de Jane, elle se dégagea rapidement de lui. Jane la regardait attentivement. Son comportement était nerveux mais aussi … étrange. Cependant on ne savait pas comment réagissait les personnes connaissant un meurtre dans leur famille jusqu'à temps que cela leur arrive. Il avait tellement l'habitude de voir Grace sérieuse et candide, que cela devait naturellement le pousser à voir le mal là ou il n'y avait tout bonnement rien à voir. Elle ne voulait justement pas montrée sa faiblesse.

« La … victime… hum… est ma sœur, Liz. Je ne l'avais pas revu depuis son mariage à vrai dire. Et son mari a tellement changé … je ne connaissais pas leur nouvelle adresse, tout simplement. Cela fait presque 7 ans que je ne l'avais pas vu… et je la découvre morte. Je n'ai même pas eu la chance de la revoir vivante. Tout ça c'est à cause de lui, de son crétin de mari. » Crachat elle rageusement.

« Avez-vous une idée de pourquoi John Le Rouge l'a attaqué ? » s'enquiert alors Jane.

« Non bien sur que non. Je ne savais même pas qu'elle était là. C'est peut être tout simplement que je vous aide dans les enquêtes. Si ça se trouve Rigsby et Cho auront le droit à la même chose, non ? »

« Bon nous allons mobiliser des hommes pour s'occuper des familles de Rigsby et Cho et je vais les informer qu'il faut qu'il téléphone à leur famille et amis proches au cas où. On ne sait jamais. Je vais aussi aller voir le mari. Je veux l'interroger personnellement. Van Pelt, vous n'êtes plus sur cette affaire elle concerne votre sœur je veux que vous alliez vous reposer chez vous. Pendant au moins deux jours et pas de discussions. »

« Mais non c'est ma sœur et vous » commença Van Pelt

« Vous m'avez bien compris Van Pelt : je ne veux pas de vous pendant les prochains jours vous êtes trop proches de la victime ! C'était votre sœur, vous en voulez à votre beau frère et on ne va pas s'en sortir je ne veux pas de remous ou de plaintes dans cette affaire. » coupa Lisbon sur un ton qui aurait fait peur à n'importe qui.

« Mais vous par contre même si vous connaissez la victime en revanche pas de soucis vous continuez ! On est pas tous au même régime c'est ça ? Vous êtes le chef et moi juste la pauvre cruche d'employée ? »

« STOP ! hurla Lisbon. Maintenant vous allez m'écouter attentivement Van Pelt. Je sais exactement ce que vous ressentez. Et le fait que vous prononciez les mots que vous venez de prononcer prouve bien que vous n'êtes pas dans votre état normal. Donc on va oublier ça, vous allez rentrer chez vous, vous détendre dormir, et je ne veux plus que vous mettiez un pied au CBI pendant non plus deux jours mais une semaine. Rigsby va vous raccompagner. Tout est clair maintenant ? »

Elles se confrontèrent toutes les deux. Bien que Van Pelt soit plus grande de Lisbon, on sentait bien que des deux c'était Lisbon qui avait le dessus. C'était ce que pensait Jane. Et il avait raison. Malgré le regard de Van Pelt envers son patron, elle saisit sa veste et partit dehors tandis que Rigsby la suivait péniblement.

Jane regardait Lisbon à présent. Elle ne disait rien et semblait perdu dans ses pensées. Puis au bout de quelques secondes elle revint à elle. Elle partit voir le mari de la victime. Mais ce qu'elle n'avait pas imaginé c'était qu'en passant dans le jardin, Van Pelt allait tomber directement sur le mari de sa sœur.

Tandis que des éclats de voix se faisaient entendre, Lisbon et Jane coururent très vite vers le lieu d'où provenait le vacarme. Van Pelt et son beau frère se tapait dessus sous les yeux remplient de larmes de la nièce de la première. Elle n'en revenait pas. Elle n'avait jamais vu sa subordonnée comme ça.

Elle tapait, cognait ses cheveux s'agitait dans tous les sens, elle avait le nez en sang, une horrible grimace déformait son visage et le mari de sa sœur lui avait des… marques de morsure des dents de Van Pelt sur le bras des griffures aux visages et les vêtements déchirés comme ceux de Van Pelt. Tous les flics autour n'osaient pas intervenir. En réalité, elle comprenait pourquoi et Jane lui aussi avait compris il voyait Rigsby qui gisait par terre en tenant son visage d'une main ainsi qu'une autre partie de son corps…. Jane eut un sourire qu'il n'arriva pas à cacher : quand Van Pelt s'y mettait elle était réellement forte.

C'est alors que Lisbon avança vers les deux ennemis. Tout le monde retenait son souffle y compris Jane qui la suivait de près malgré tout. Il avait peur pour elle. D'un seul coup, elle fit signe à Cho de saisir le mari et tandis qu'elle saisissait par les cheveux Van Pelt, elle lui fichue une gifle retentissante qui l'a calma instantanément. Un grand moment de silence s'abattit sur toute l'assemblée.

Lisbon prit enfin la parole :

« Maintenant Agent Van Pelt, vous êtes suspendue pendant toute la durée de cette enquête. Vous allez être escortée par l'Agent Cho au CBI ou vous remettrez aux services administratifs votre plaque et votre arme de service. Cho, vous expliquerez pourquoi à notre directrice. Je ne veux plus vous voir jusqu'à temps que vous soyez calmée. Une décision sera prise quant à votre comportement on ne peut plus inqualifiable pour un Agent du CBI. C'était peut être votre sœur vous le détestez peut être, mais ce sont les raisons pour lesquelles je vous ai retiré cette enquête. Vous voulez vraiment que votre sœur vous voie jeter votre carrière par la fenêtre ? Rentrer avec Cho maintenant.

Van Pelt ne disait plus rien. Rigsby n'en revenait pas. Cho prit Van Pelt et Jane regardait Lisbon repartir vers la maison sous un silence de mort. Il ne tarda pas à la rejoindre. Elle s'était mise dans un coin de la maison qui n'était pas occupée par des agents. Elle venait de s'assoir sur un fauteuil dans la maison. Elle mit sa tête entre ses mains.

Jane se mit à genoux devant elle et lui prit les mains. Il comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait. Suspendre un de ses agents, devant tant d'autres alors que sa sœur venait de mourir, elle-même étant sous le feu des menaces de John Le Rouge…

« Lisbon écoute moi d'accord ? Van Pelt va se remettre, tout le monde ira bien dans peu de temps. Ce n'est rien. Il ne va rien t'arriver d'autre c'est fini. Je suis là Lisbon d'accord ? Je suis là. »

Elle le regardait. Elle semblait tellement fragile, tellement en colère aussi. Et perdue comme une enfant que l'on abandonne sans savoir comment elle doit faire pour rentrer chez elle. Si seule, si fatiguée, si lasse, comme une poupée de porcelaine qui va se briser sur le sol si on la pousse.

Dans la tête de Lisbon tout se bousculait, les dernières 48 heures étaient immondes. C'était un cauchemar mais au milieu de ce cauchemar une oasis. Elle avait un nom : Jane. Oh bien sur ce n'était pas un chevalier avec son armure, d'ailleurs elle n'avait jamais rêvé de cela jusqu'à présent. Tout ce qu'elle voulait c'était quelqu'un à coté d'elle. Il était là. Elle aussi. Et spontanément, elle rapprocha son visage et l'embrassa. Des larmes roulaient sur ses joues et son baiser avec le goût de sel. C'était un baiser tendre mais un baiser quand même qui indiquait à Jane tout ce qu'elle ressentait pour lui. Il comprenait parfaitement. Il la tenait serrer dans ses bras. Pour le moment elle en avait besoin. Et lui aussi. Leur étreinte dura cinq bonnes minutes. Ils restèrent muer. Simplement s'enivrant de la présence de l'autre.

Elle desserra enfin son étreinte sur Jane. Elle essuyait ses yeux tandis qu'il se relevait. Aucune parole d'échangée entre les deux protagonistes de la scène. L'enquête reprenait. Ils redevenaient complètement professionnels. Ils soufflèrent un bon coup, et repartirent vers le mari qui les attendait pour sa déposition. Ils arrivèrent vers lui il était encore sous le coup de la colère envers Van Pelt et il souffrait de nombreuses ecchymoses sur le visage, le cou, les mains. Il avait également un bel œil au beurre noir et la lèvre entaillée.

Lisbon s'assit sur le canapé en face de lui, Jane à coté d'elle. Elle commença.

« Je suis désolée M. Parker pour votre femme et aussi pour le comportement de l'Agent Van Pelt. Je n'aurais pas du vous mettre en sa présence, elle était bouleversée par la mort de sa sœur. »

« Ne vous excusez pas, ce n'est pas votre faute Agent Lisbon. Après tout, elle a toujours été comme cela. Je m'étonne seulement qu'elle soit dans votre équipe, vu son comportement. Ou alors elle s'est assagie depuis. Ce n'était vraiment pas une enfant de cœur si je peux me permettre. » Fit-il en grimaçant.

Lisbon était intriguée.

« Que voulez vous dire par là ? Nous avons toujours connu Van Pelt sensible et plutôt sérieuse et calme. De plus rien n'est noté dans son dossier sur des comportements déviants ou illicites. Cela a-t-il un rapport avec sa sœur et vous-même ? D'après elle, vous êtes responsables de leur séparation. » Interrogea Lisbon.

Il sembla gêné. « Je ne sais pas si je dois vous parler de cela Agent Lisbon mais la véritable raison qui fait que nous avons rompu tout contact avec Grace c'est qu'elle était, comment dire, jalouse que je m'immisce entre elle et sa sœur. Elle n'a jamais pu me le pardonner. Elle vénérait littéralement sa sœur. La situation devenait ingérable à l'époque. En plus Liz était enceinte et je commençais à avoir peur pour elle et le bébé. Quant on voyait son comportement avec moi, si on ajoutait en plus le bébé. Comprenez bien que leur mère n'était plus en état de s'occuper d'elle et que pour Grace, Liz était un peu comme sa bouée de sauvetage. Grace n'a pas réussi à comprendre qu'il fallait qu'elle soit plus indépendante. On l'a donc envoyé ailleurs pour sa dernière année avant qu'elle n'entre à l'Université. Là-bas il y avait un homme auquel elle était très attachée. Après qu'elle se soit mise avec lui, elle ne nous a plus recontactés. Et nous non plus. Je ne l'avais pas revu depuis bien que Liz m'ai dit récemment qu'elle se sentait suivi par moment, en ayant l'impression de revoir Grace. »

Il s'effondra alors en larmes tandis que sa petite fille, apparaissait et tentait de comprendre pourquoi son père pleurait. Lisbon songea qu'elle ne connaissait pas vraiment Van Pelt après tout elle avait peut être réussi à se reconstruire et du coup avait complètement changée. Jane aussi semblait croire à la version du M. Parker.

« M. Parker, une dernière question. Savez vous qui était l'homme avec Grace à l'Université ? Il pourrait peut être avoir eu envie de venger Van Pelt ? Votre femme avait-elle d'autres ennemis ? Dans son travail … »

« Non je ne le connais pas. Mais il avait une grande influence sur elle et plutôt bonne je pense. Grace lors du dernier coup de fil a Liz lui a dit de ne pas s'inquiéter qu'elle allait mieux et qu'elle comprenait. A mon avis, tout lui ai revenu tout à l'heure démultiplier par le fait qu'elle soit morte. Quant à des ennemis, honnêtement je n'en vois pas. Cela fait à peine un an que l'on est ici, et Liz n'a que des amis ici. Je suis désolée je dois m'occuper de ma fille. »

« Bien entendu. Merci pour vos réponses M. Parker. » dit Lisbon.

Ils partirent plus loin et elle se tourna vers Jane.

« Alors selon toi, vérité ou mensonge ? »

Jane sourit : « tu me demandes ce que je pense ? Auriez-vous confiance en moi Agent Lisbon ? » La taquina-t-il ? « Humm intéressant. Il dit la vérité mais je pense qu'il est également effrayé par … Van Pelt. En tout cas soit elle a bien caché son jeu à tout le monde soit elle a changé et a craqué en voyant le meurtre de sa sœur. Ce que je pense honnêtement. Je ne vois pas vraiment Van Pelt en version tueuse à gage professionnelle. »

« Tu as surement raison. Bon il faut que je m'occupe de réquisitionner du monde pour Cho et Rigsby on ne sait jamais. »

« Et pour toi également. » rappela Jane

« Non je n'ai pas besoin de flics chez moi. Je suis assez grande pour me débrouiller toute seule. Ne t'en fais pas. »

« Je refuse, Lisbon. Tu dois être protégée. Il n'est pas question qu'il t'arrive quelque chose. Je ne veux te per… »

Elle se tourna brusquement vers Jane, gênée. Et lui répondit calmement. Elle avait compris sa phrase mais ne jugea pas utile de l'embarrasser. Elle l'était aussi.

« Écoute je resterais probablement au CBI toute la nuit. Donc pas de panique d'accord ? Nous verrons cela ce soir. Pour le moment nous devons vérifier tout dans les moindres détails. Cho m'a dit que la marque n'avait rien de bizarre et qu'elle était dans la cuisine. Nous avons déjà tous les indices habituels, qui confirment que c'est lui. Rester ici ne changera rien. Rentrons au bureau et travaillons avec ce que nous avons. »

« Très bien Lisbon mais je te préviens : tu ne rentres pas toute seule chez toi ce soir c'est bien compris ? Nous devons prendre cette menace au sérieux »

« Oui mon preux chevalier » lança-t-elle en ouvrant la porte du SUV et en grimpant dedans tandis que Jane poussait un soupir et montait à son tour dans le véhicule.

En route pour le CBI.
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty chap 8

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:35

chapitre 8 !!!

Domicile de l'Agent Teresa Lisbon – 21h

« Pourquoi mais pourquoi il n'avait rien dit ? Bon sang ! » Lisbon craquait. Elle était rentrée chez elle sans personne et alors ? Qui se soucierait d'elle de toute façon ? Ses frères ? Non ils n'habitaient pas par ici et de toute façon étaient trop occupée avec leur travail respectif. Ses collègues ? Non pas après ce qu'elle avait fait à Van Pelt. Quant à Jane … quel salaud ! Il sortait avec cette gourde de voyante ou de médium … et puis zut.

Elle songea alors à John Le Rouge. S'il l'enlevait comme il l'avait dit, qu'est ce que ça pourrait faire ? Au moins Jane pourrait lui mettre le grappin dessus et lui fiche la paix une bonne fois pour toutes. Il partirait filé le parfait amour avec son autre médium. Au moins il saura s'ils auront une fille ou un garçon sans échographie… « Même mon sens de l'humour devient déplorable »songea-t-elle.

Elle qui avait enfin accepté ou du moins commencé à accepter ce qu'elle avait ou croyait avoir en commun avec Jane et boum ! Surprise ! Il ne fallait pas être devin pour comprendre. Généralement quant une fille se pointe au bureau du CBI avec un parfum hors de prix, un maquillage impeccable et une robe du soir en se précipitant vers Jane, le prenant dans ses bras et l'embrassant et en le voyant LUI ce …. Qui y répond également, on voit tout de suite la nature de la relation entre ses deux là. Dégoutée, blessée. Elle en aurait hurlé de douleur ou de rire de frustration de … elle n'arrivait même plus à mettre de nom sur les sentiments qu'elle avait.

Avec Bosco c'était simple : il était marié. Amour platonique. Ça ne fait pas souffrir en comparaison. Mais là, lui laisser croire à un possible … non pas ce mot, à une possible relation, et se voir jeter à la figure la scène qu'elle a eu sous les yeux. Non. Définitivement non.

Une fois l'affaire John Le Rouge terminée, elle partirait. De longues vacances seules. Sans personne. Sans collègues, sans Jane, sans famille, sans Passé, sans Avenir… juste elle et sa douleur, sa peine, son angoisse… son agonie. Sans avoir à se montrer forte, ferme parfois dure. Etre juste elle-même, la petite fille fragile qu'elle était.

Elle regardait la bouteille en face d'elle depuis de longues minutes, les cachets à coté, comme la fois ou le psy était là, la faisant passer pour la coupable du meurtre de ce salaud violeur d'enfants. Mais là ce n'était plus de la comédie. Elle était à bout. Sans personne. Sans rien. Vide. Seule, toujours si seule…

Les larmes se mirent de nouveau à couler. Depuis deux jours elle ne faisait que pleurer. Toujours avec … lui. C'était se sa faute tout ça oui tout était de sa faute. S'il n'avait pas joué au voyant, John le Rouge n'aurait rien eu à faire avec elle et lui.

Elle entendit taper à sa porte. Elle ne bougea pas. Elle était dans le noir. Personne ne savait qu'elle était là. Elle attendit que l'importun s'en aille. Elle fixait la bouteille d'un air morne. Elle avait diminué de moitié. Mais malgré le whisky dans ses veines, elle n'était pas saoule. Trop résistante décidemment…

Les coups dans la porte recommencèrent plus insistants. Elle s'en fichait. Elle boudait. Oui elle boudait comme les enfants. Ça la fit sourire. Puis elle entendit sa voix. Elle se figea. La douleur sans jamais être partie revint d'un seul coup. Les larmes refirent leur apparition. Elle paniquait. Elle ne voulait pas le voir. Lui montrer qu'il l'avait fait souffrir. Non jamais. Elle ne répondrait pas.

Il tapait tellement fort que la porte allait finir par céder. Cela faisait dix bonnes minutes qu'il tambourinait. Elle se décida à … non pas aller ouvrir la porte mais au contraire à se cacher la tête et les oreilles sous un gros coussin de son canapé. Puéril mais efficace… dans une certaine mesure. Elle ne l'entendait plus. Il devait enfin être parti.

Elle enleva l'oreiller. Se redressa. Elle sentit quelque chose derrière elle. Aux aguets, elle se figea, prit son arme à coté d'elle – désespérée ne pas dire suicidaire non plus – et faisant le moins de mouvement possible.

D'un mouvement preste, elle se leva en se retournant et tint en joue l'intrus… qui n'était autre que Jane. Elle ne baissa pas son arme pour autant. Elle le fixa, il ne bougeait plus.

Jane examina rapidement Lisbon, cheveux en bataille, vieux t-shirt de l'université trop grand pour elle, haleine chargée d'alcool mais toute sa vigilance, et son visage… défait. Ses yeux surtout, vide, pas de colère, pas de rancœur, de haine mais du vide. Un effroyable vide. Il ne se rendait même plus compte qu'elle le tenait toujours en respect. La scène était figée et il revécut l'après midi où avait eu lieu ce qui avait conduit ces deux personnes si proches à creuser un fossé entre eux deux.

Flashback – Bureau du CBI – 14h

Lisbon et Jane après un arrêt minute dans un coffee shop, ou elle prit bien sur des donuts, arrivèrent au QG du CBI. Il ne put s'empêcher de la taquiner avec ça.

Il ne parlait pas de leur « amitié » et c'était mieux comme ça de toute façon. Pour le moment du moins. Surtout qu'il sortait enfin, sortait c'était beaucoup dire, avec cette médium rencontrée sur l'enquête. Elle se nomme Kristina Frye. Il n'avait pris qu'un café avec elle, à vrai dire, mais elle s'accrochait malgré tout.

C'était à ce moment qu'il s'était rendu compte qu'il appréciait réellement Lisbon, et qu'il devait également prendre de la distance vis-à-vis d'elle. Il restait donc avec sa première conquête depuis la mort de sa femme. Elle était drôle après tout mais depuis les dernières 48 heures leur « amitié » avait largement commencé à dépasser ce stade. Il n'avait pas songé à ce qu'il allait faire.

Bon advienne que pourra. Lisbon n'est pas au courant de toute façon. Il avait été discret. Et la seule fois ou la charmante directrice du CBI lui avait dit de prendre les devants avec Kristina Frye, Lisbon n'avait rien dit ou fait donc, il avait cru sur le moment que tout était réglé et qu'elle ne s'intéressait pas à lui. Il avait du commettre l'une de ses rares erreurs de jugement. Et il se souvenait parfaitement de la dernière qu'il avait commise… elle lui avait coûtée sa famille.

Il soupira discrètement tandis que Lisbon se dirigeait vers son bureau. Elle ne laissait de nouveau plus paraître ses émotions. Lisbon, l'Agent du CBI était de retour. Il se dirigea vers son canapé, Rigsby avait pris l'initiative de déplacer le tableau avec le code à déchiffrer. Il le regardait en long en large et en travers. Où était cette fichue clé ? Celle qui servirait à décrypter le code ? Les photos de la scène de crime étaient à coté et Rigsby cherchait sur son ordinateur les liens qui auraient pu faire que John Le Rouge voulait tuer la sœur de Van Pelt.

Sans s'en rendre compte Jane, du fait de la nuit relativement courte passée avec Lisbon, et en se perdant dans ses pensées, s'endormit une heure ou deux. Lisbon ne songea pas à le réveiller. Après tout, c'était en parti sa faute s'il n'avait pas vraiment dormi.

Elle sourit et s'intéressa au code. Elle parlait avec Rigsby quant Jane se réveilla. Il la regardait, son regard à elle était pensif. Elle dit quelque chose à Rigsby. Il se leva brusquement et fila prendre un café. Elle soupira. Il se rendit compte que tout le monde la regardait. Il lui sourit, se releva brusquement et parti rejoindre Rigsby dans la petite cuisine.

« Alors Rigsby, que t'arrive-t-il ? et pourquoi tout le monde regarde Lisbon comme si elle avait tué un flic ? »

« Peut être parce que c'est Grace qu'elle a suspendu et qu'à cause de cela elle n'est pas sure de revenir dans l'équipe. Elle a fait cela devant tout le monde ! Et …. Quang Grace est revenue ici avec Cho, elle … a fait un scandale. Lisbon ressort du bureau de notre directrice… elle vient de me dire qu'elle approuvait ce qu'elle avait fait. Moi je trouve que c'est dur. Même si j'apprécie Lisbon, je ne comprends pas. C'était sa sœur tout de même. T'aurais fait la même chose ? »

« Rigsby, fit Jane en préparant du thé, Lisbon est votre patron. Je comprends la réaction de Van Pelt mais encore mieux celle de Lisbon. Elle doit se faire respecter si elle laisse des débordements de ce genre se produire devant des journalistes, des policiers et encore d'autres personnes, pourquoi va passer le CBI et la police en général ? si elle a été capable de se contrôler pour d'autres crimes qui ont été commis et dont les victimes étaient proches d'elles, ne penses-tu pas que Van Pelt devrait en faire autant ? »

« Oui peut être mais on ne peut pas tous être aussi insensible que Lisbon … enfin je veux dire … euh Boss… Je… »

Jane et Rigsby étaient surpris de l'apparition. Et Lisbon bien qu'elle ne le montra pas avait mal pris, très mal pris la réflexion de Rigsby à son égard. Mais elle fit comme si de rien n'était.

« Bien je voulais vous dire que vous pouvez partir pour ce soir. Le rapport d'autopsie et les relevés d'empreintes ne donnent rien de nouveau pour le moment. Autant pour l'une que pour l'autre des victimes. Il est 18 heures. Soyez de retour demain pour 8h, nous commencerons par faire un débriefing et chercherons d'autres pistes, et nous tacherons de décrypter le code. Si besoin je suis dans mon bureau. »

Elle repartit aussi vite qu'elle était venue. Un peu comme un fantôme. Rigsby ne disait plus rien. Jane non plus. Il but une gorgée de thé et se replongeât dans l'énigme du code. Sur son canapé.

Rigby partait vers le bureau de Lisbon après avoir parler avec Cho. Il lui devait des excuses et des explications.

Il resta cinq minutes dans son bureau, lui serra la main. Puis partit.

Il était 18H30. Jane se leva et Lisbon arrivait vers lui avec une veste entre les mains.

« Jane encore là ? je croyais que l'on t'avait remis le code pour que tu puisses t'acharner dessus chez toi. »

« Oui mais je voulais vérifier que tu partais avec une escorte policière. Tu en as parlé à Madeleine je suppose ? »

Elle esquiva le regard inquisiteur de Jane et lui dit d'un ton au final peu convainquant « oui, bien sur »…

« Bizarrement je ne suis pas vraiment convaincu. Tu ne rentres pas toute seule n'est ce pas ? Sinon je vais en parler à cette chère directrice Hightower qui se fera je suis sure un plaisir de te donner des agents en faction devant chez toi. »

« De toute façon Jane ne t'ai-je pas dit que je restais ici toute la nuit je sors juste prendre un café et des donuts à l'extérieur. Il ne va rien m'arriver OK ? »

« Bon je t'accompagne dans ce cas. Je… »

Il n'eut pas le temps d'en rajouter qu'une femme se précipita sur lui et l'embrassa. Lisbon n'en revenait pas. Elle bloqua pendant quelques secondes et Jane comprit l'étendue de la catastrophe. Lisbon enfila sa veste prit son sac, ses clés et partit rapidement.

Jane ne put la suivre sur le moment avec Kristina dans ses bras. Il venait de faire une erreur quasi impardonnable, et Lisbon allait lui en vouloir plus que tout. Il se rendit compte à ce moment du peu de valeur qu'avait Kristina à ses yeux. Il devait cependant tout lui expliquer. Il l'emmena à l'extérieur. Environ deux heures plus tard elle le laissa en colère et se sentant trahie. Quant à lui il sortit du café voir la personne à qui il devait de nombreuses explications.

Fin du flashback et retour chez Lisbon

Il prit enfin la parole.

« Lisbon… je suis vraiment désolée je ne m'attendais pas à ça ».

Ces paroles firent sortir Lisbon de la transe dans laquelle elle était. Elle baissa son arme. Et elle le regardait.

D'un ton froid et vide de tout sentiment elle déclara posément :

« Je pense que tu as assez fait de dégâts pour aujourd'hui tu ne crois pas ? Et je pense que j'ai aussi le droit de souffler, non ? Alors je veux, que tu partes d'ici et je ne veux pas te revoir avant demain au CBI ou nous reprendrons notre relation comme avant. Plus de café après le boulot, tu ne viens plus chez moi… tout ça c'est fini, terminé. Maintenant dehors. »

« Lisbon s'il te plait … écoute moi… Je … »

« J'ai dit, dehors Jane. »

Il ne servait à rien d'insister pour ce soir. Et après tout, il constata amèrement que c'était ce qu'il voulait pour ne pas que John Le Rouge s'en prenne à elle, il ne la voulait pas trop proche. Il avait réussi au delà de toutes ses espérances… mais cela faisait mal, beaucoup trop mal. Il lui expliquerait demain, oui demain.

Elle restait là au milieu du salon. Puis elle fit un geste, puis un autre. Elle s'assit de nouveau sur son canapé. Elle finit la bouteille pour oublier, peu lui importait de devenir comme son père au final. De toute façon, elle n'avait plus personne alors … elle s'endormit sur le canapé.

Cette fois encore, elle ne s'aperçut pas de la silhouette qui la regardait…

allez encore un !!!
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty chap 9 rouge amertume

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:36

Rouge Amertume !

Allez bonne suite et bonne lecture …..

Attention, un chapitre un peu décalé au début et une chanson que j'ai trouvé d'actualité pour la fic … vous allez comprendre …

Domicile de l'Agent Lisbon, mercredi matin, 6h

Elle émergeait doucement, la bouche pâteuse, les yeux lourds et fatigués, des cernes, une migraine épouvantable et l'impression qu'un rouleau compresseur lui était passé dessus…

En fait elle venait juste de se rendre compte que le cauchemar d'hier soir était la réalité. Enfin d'hier soir… du début de semaine plus tôt … presque 72 heures d'enfer ce soir… et surtout son apogée hier soir.

Elle se rendit dans la salle de bain ou elle évacuât le surplus d'alcool dans son sang. Elle devait absolument se faire une tête approximativement normale. Ensuite elle se regardât dans le miroir. Ce qu'il renvoyait lui fit prendre peur. Elle était d'une telle pâleur, presque transparente, ses cheveux noirs étaient ternes et rêches, ses yeux rouges et des cernes profondes et noires les encerclaient.

Elle songea avec humour noir qu'avec une seringue de drogue elle ressemblerait à une junkie pommée qui finirait sa vie dans une rue à la SDF et qu'elle aurait eu le droit à l'affaire… elle se demanda un vague instant comment elle finirait … elle hésitait entre un banal suicide dans une baignoire avec un rasoir, non décidemment ça fait trop cluedo, elle se verrait bien tué par un ancien pourri qu'elle avait coffré ou par l'un de ses coéquipiers…

Elle se fit couler un bain, prit 2 cachets d'aspirine de l'armoire à pharmacie et se força à les garder dans son estomac qui semblait danser la java… elle entra dans l'eau apaisante et se força à se détendre sans penser à Jane, Van Pelt, Samantha, ou John Le Rouge… trop de choses déplaisantes et peu de réjouissantes au final.

Bilan noir de sa vie : Bosco rayé du monde des vivants, Jane qui est avec sa Kristiiiiiiinaaaaaaa d'amourrrrrr, Van Pelt qui se révèle être potentiellement dingue, Rigsby qui lui en veut à mort, deux frères sur trois qui sont trop occupés pour la voir et un autre qui ne veut pas la voir…. Même son chat et sa psy sont morts… Ah non en fait, elle n'a jamais eu de chat…. Donc il n'est pas mort, il n'a jamais existé…encore plus pathétique… Elle sourit, ironiquement certes, mais elle sourit. Comment massacrer cette fichue Kriiiiiiistiiiiiiinaaaaaaaa elle ne l'avait pas vu venir celle là ….

Après environ une demi-heure d'idées noires, elle sortit du bain. Elle choisit des vêtements après avoir appliqué soigneusement son maquillage. Elle en avait besoin ce matin. Elle porterait du noir. Ça ira avec la thématique de la journée. « Camouflage » … éviter Jane, Rigsby, Van Pelt, Hightower et si elle pouvait elle éviterait bien de se supporter elle-même … mais avec deux meurtres sur les bras et un assassin qui n'est pas n'importe qui, difficile de se faire porter pâle. La seule chose qui l'aidait à supporter son calvaire c'était tout simplement d'imaginer Kristina Frye mourir de mille et une façons …

Elle se fit du café, se traina jusqu'au salon. Elle rangea un peu le temps qu'il passe. Elle en but une tasse, mis le reste dans un gobelet, prit ses clés, ferma la porte et partit vers le lieu qu'elle devait rejoindre : le CBI.

Elle laissait la place à l'Agent plus à Teresa ou à Lisbon. Elle devenait fermée, dure, ne laissait passer aucune expression. C'était désormais son moyen de survie. Et ce qu'elle ignorait encore, c'est qu'il allait durer beaucoup plus longtemps que prévu. Ce n'était que le début…

Elle ne vit pas encore que quelqu'un l'observait. En fait ils étaient deux cette fois. Mais pas pour les mêmes motifs. L'un dans un but honorable, bien que pour alléger dans un même temps sa culpabilité, et l'autre qui attendait patiemment, un ordre, le bon moment…

L'un des deux la suivit en voiture, l'autre attendit et partit dans la direction opposée.

QG du CBI, Mercredi, 8h

Elle sortait tranquillement de la voiture dans laquelle elle chantait une chanson du moment. Elle ouvrit la porte, toujours cette non expression sur le visage. Lorsqu'elle entra dans l'ascenseur, quelqu'un d'autre y entra. Elle osa à peine jeter un regard à la personne. Elle reconnaissait son parfum. C'était suffisant. Jane était à coté d'elle et l'observait. Elle ne disait rien. Il était parvenu à se glisser juste avant que les portes ne se referment et elle n'eut pas à lui demander l'étage…

Pendant ce temps Jane se remémorait cette matinée… étrange. Car ce qu'elle ignorait, c'est qu'alors qu'elle roulait la fenêtre ouverte, Jane dans sa DS, était arrêté à coté d'elle au feu. Elle ne l'avait même pas remarqué. En revanche lui avait bien entendu la chanson qu'elle chantait, une femme trahie… en écoutant les paroles, il comprit que Lisbon était jalouse et que ce qu'elle avait vu hier lui avait fait un mal incroyable. Il s'aperçut que les excuses du jour serait loin, mais très loin de la rassurer et de lui faire comprendre qu'il avait juste voulu la protéger. Quel crétin… d'un autre coté, il avait la certitude qu'elle ressentait quelque chose de fort pour lui.

Il soupira. Il la regardait toujours. Pas un mot. Ah si un mot tout de même prononcé le soir d'avant : « professionnel ». Donc plus de complicité, plus de café et surtout plus de baiser… plus rien. Il devait tenter quelque chose n'importe quoi.

Il appuya sur le bouton d'arrêt d'urgence de l'ascenseur…

Au même moment, chez Kristina Frye

Elle sortait de la salle de bain énervée. Jane … comment avait-il osé lui faire ça hein ? Elle devait le punir lui faire quelque chose qui le blesserait. Et la seule personne « vivante » à qui il tenait encore c'était bien sur Lisbon. Cette garce de collègue du CBI aussi froide que la glace. Elle se vengerait oui.

Oh Jane lui avait dit qu'il tenait à elle, mais comme « une amie proche » oui c'est bien ça. Et pourquoi ne pas mettre John Le Rouge au premier plan dans cette histoire ? Elle pourrait passer à la télé et ainsi se mettre au premier plan. Avec les services rendus au CBI et aux autres polices elle serait ainsi obligée d'avoir la protection des meilleurs et donc de Jane. Et la tête de cette chère Lisbon…. Dangereux et osé mais peu importe !

Ça c'était le plan initial. Ce qu'elle ignorait en revanche c'est que le plan allait être un peu modifié et sa mort n'était pas forcément au programme de son plan à elle. Les esprits ne l'avaient apparemment pas averti de sa propre mort.

En effet ce matin là, dans sa maison ou tout semblait si calme, une silhouette se dessinait. Elle avançait lentement et silencieusement dans l'entrée, puis dans le salon. Kristina était retournée dans la salle de bain, le séchoir à cheveux fonctionnant. L'intrus en profita pour monter les escaliers, doucement mais rapidement.

La silhouette arriva près de la salle de bain, poussant la porte très légèrement. Kristina fredonnait tout en séchant ses cheveux. L'ombre sourit. Elle voyait Kristina. Elle se saisit d'une fine cordelette, la prit bien en main et avant que Kristina n'est pu faire quoique ce soit, passa adroitement la corde autour de son coup et se mit à serrer.

Kristina se débattait : elle réussit à se débarrasser de son agresseur avec un coup de coude dans le ventre. La cordelette de desserra un instant lui permettant de s'échapper mais son futur meurtrier voulait vraiment finir le travail. Il se jeta sur elle, lui saisit le pied alors qu'elle arrivait près des escaliers, la lâcha et cette dernière tomba lourdement dans les escaliers.

L'intrus prit son temps pour descendre. Elle ne pouvait plus bouger. Une jambe cassée et son dos la faisait énormément souffrir. Chaque respiration était un supplice. Et son cauchemar continuait comme dans un film au ralenti. Il prenait tout son temps. Elle eut cependant le temps de détailler l'inconnu. Une silhouette particulièrement fine … elle se demanda si c'était vraiment un homme ou non… de même sa démarche. Ce n'était pas la première fois d'après la confiance qu'il avait en lui. Il portait un masque. Elle le connaissait obligatoirement. Elle en était sure.

Il arriva près d'elle. Il reprit la cordelette et finalement se ravisa. il sortit de la pièce ou du moins du champ de vision de Kristina. Il se saisit d'un coussin sur l'un des canapés du salon. Après tout, un peu d'improvisation …

Il lisait la peur dans les yeux de Kristina. Il s'en délectait et ironisa.

« Alors Kristina ? On ne me reconnaît pas ? Il semblerait que tes chers esprits aient oublié de te prévenir … Dommage pour toi… »

Elle allait prendre le coussin mais encore une fois, préféra attendre. Kristina gémissait. La douleur et la peur était tellement oppressante elle respirait difficilement.

« Je vais te faire une faveur tu sais Kristy ? Oh je peux t'appeler Kristy entre nous non ? Je pense que je vais te montrer mon visage avant de te faire passer de l'autre coté … Oh dis moi as-tu du thé chez toi ? Tu sais que ton cher ami Jane, ou devrais je dire ton ex petit ami, adore le thé et s'il n'en a pas chez toi quant il découvrira ton corps… »

Elle partit dans la cuisine, laissant Kristina quelques temps toute seule. La peur la paralysait autant que son corps blessé. Attraper le téléphone. Oui c'est ça mais le moindre geste lui était interdit. Son « invité » était dans la cuisine, il préparait du thé. Comme Jane. Des larmes de terreur coulaient à présent sur ses joues.

« Oh non… Kristy qu'est ce que tu as fait ? Déjà que tu mets du sang partout… Penses aux futurs propriétaires de ta maison ma Chérie … Bon j'ai vérifié tu as du thé… Gentille fille. Bien et maintenant je t'accorde une dernière faveur avant de partir rejoindre tes chers amis les esprits… je vais te montrer mon visage mais sois mignonne ne crie pas tes voisins dorment encore les pauvres… tu ne voudrais tout de même pas les réveiller ? Après je serais aussi obligé de les tuer … Je vais te bâillonner au cas où … on ne sait jamais. »

L'inconnu commença doucement à retirer son masque et au fur et à mesure, le visage de Kristina se tordait de terreur. Elle voulut crier. Elle ne pouvait pas. Des sanglots hystériques la secouaient tandis que son agresseur chantait une chanson à la mode tout en préparant le coussin pour l'étouffer.

Une fois fait, le tueur de Kristina, la regardait encore.

« Allons Kristy, c'est comme si tu t'endormais, ne résiste pas ma Chérie. Tu vas voir c'est fantastique… »

Avec un sourire énorme, le tueur apposa sur Kristina le coussin pendant de longues minutes en chantant et en fredonnant. Kristina tentait de se débattre mais son corps ne réagissait toujours pas. Elle manquait d'air, tout commençait à vaciller et à se brouiller, devenait noir. Elle perdit conscience. Sa dernière pensée fut pour Jane. Il allait souffrir malgré tout. Car après tout c'était de sa faute si elle mourrait.

Le tueur souriait encore plus. C'était fini ! Elle était morte. Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'incruste celle-là ? John Le Rouge serait fier. Bien un peu de nettoyage au cas où on ne sait jamais. Des empreintes des cheveux… il remit son masque, repartit. Il avait tout le temps nécessaire après tout.

Il laissa les roses rouges et un petit mot à leur intention. Puis il partit le sentiment du devoir accompli. Oui il serait vraiment très fier de son disciple….

Et oui vous ne savez toujours pas ce qui se passe dans l'ascenseur … la suite au prochain chapitre ! J'ai toujours eu envie de faire ça j'avoue. SVP ne tuez pas l'auteur sinon vous n'aurez pas la suite de l'histoire.

Bonne journée !

Amandine
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty chap 10

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:37

Flamme Rouge

Domicile des Wright, 8h20 du matin

Peter Wright était un homme comme les autres, dans un quartier ordinaire. Il répondait au fameux cliché une femme, une maison, deux enfants et un chien.

Ce matin là cependant fut différent des autres matins ordinaires qu'il avait jusque là vécu. Il venait de finir de se préparer, sa femme n'était pas encore debout. Elle allait se préparer dans quelques minutes. Les enfants dormaient également. On était mercredi, ils pouvaient donc en profiter.

Alors qu'il prenait son café à la fenêtre de la cuisine avant de partir ouvrir sa banque, il s'aperçut de quelque chose d'étrange. Une silhouette vêtue de noir venait de sortir de chez sa voisine. Une fois que celle-ci fut partie, il sortit de la cuisine et réveilla sa femme, la prévenant qu'il allait voir si tout allait bien.

Il posa sa tasse à café dans la cuisine puis marcha jusqu'à la maison. Il en fit d'abord le tour, essayant d'apercevoir quelque chose au travers des grandes baies vitrées qui parcouraient la maison. Ne voyant rien, celui-ci prit le double des clés qu'il possédait. C'était courant entre voisins. Il mit la clé dans la serrure mais la porte n'était pas verrouillée. Il commençait à sérieusement s'inquiéter à dire vrai. Il entra dans la maison, tout était calme en apparence. Il grimpa les quelques petites marches qui séparaient l'entrée et le salon. Il posa les clés et c'est alors que Peter Wright découvrit la seule chose à laquelle il ne s'attendait probablement pas.

Elle était là au bas des escaliers comme une poupée de chiffon inanimée. Ses grands yeux vides et écarquillés qui le fixaient. Du sang s'étalait dans les marches et sous elle. Et sur ses bras repliés en croix, un magnifique bouquet de roses rouges était encerclé.

Il resta figé quelques instants, puis fut prit d'une violente nausée. Il laissa tout en plan, ne s'approcha pas du corps et réussit à rentrer chez lui prévenir la police, tandis que sa femme restait assise sous le choc dans la cuisine.

Non décidemment la vie de Peter Wright ne serait plus jamais la même …

Ascenseur, QG du CBI, 8h10

Il appuya sur le bouton d'arrêt d'urgence de l'ascenseur.

Elle ne fit rien pour l'en empêcher à dire vrai. Elle ne faisait aucun mouvement. Rien. Il la contemplait en silence. Elle fixait les portes.

Lisbon était paralysée par la peur mais elle ne dirait rien à Jane. Pas question. Elle se sentait craquer. Elle était prisonnière de cette cabine avec l'homme qui la faisait souffrir.

Jane quant à lui voyait le visage de Lisbon se décomposer au fur et à mesure, et ce, même si elle luttait. Celle-ci ne tenant pas réenclencha l'ascenseur.

Jane s'empressa de ré-appuyer sur l'arrêt d'urgence. Elle amorça alors un geste pour le remettre en marche mais Jane l'intercepta.

Elle se débâtait furieusement essayant d'échapper à la main qui venait d'encercler son bras. Mais il la força à le regarder dans les yeux et Lisbon redevenait Teresa de nouveau, la femme plus fragile.

Elle ne fit plus aucun mouvement, vaincue par Jane. Elle choisit alors la seule arme qui lui restait : l'attaque. Elle gifla Jane de toutes ses forces. Bien qu'elle s'en veuille instantanément, elle lâcha quant même : « qu'est ce que ça fait du bien »

Jane lui n'en revenait pas. Voyant la tête qu'il faisait, elle le regardait et d'un seul coup éclata de rire devant la marque qu'il avait sur la joue. Malgré la douleur, voir rire Lisbon ainsi était un réconfort, il retrouvait enfin la Lisbon qu'il aimait tant. Il se mit à rire lui aussi.

Quant ils s'arrêtèrent enfin, Lisbon se ferma de nouveau, elle finit par dire ceci à Jane :

« Ecoute. Je pense savoir ce que tu veux dire mais pour le moment je ne suis pas prête du tout ni à l'entendre, ni à en parler. Il faut que tu comprennes ceci. Je pense que le « nous » qu'il y a eu brièvement, et bien … ce devait être une erreur tu vois… avec tous ces meurtres, Van Pelt et tout je crois … que j'ai un peu relâché ma garde et c'est tout. »

Jane l'écoutait incrédule : avec un sourire cynique il commença alors à prendre la parole.

« Lisbon. Tu sais qui je suis n'est ce pas ? je suis capable de dire si un homme a tué sa femme en moins de dix secondes et toi tu veux me faire croire que les deux derniers jours ont été une erreur ? S'il te plait dis moi que tu ne veux plus me voir me frapper encore mais par pitié Lisbon, sois au moins franche avec moi ! L'état dans lequel tu te trouvais hier me l'a explicitement démontré. Tu as des sentiments pour moi et j'en ai pour toi c'est aussi simple que ça. Je ne te voyais pas si lâche j'ai du faire erreur sur la personne. »

Lisbon le regardait. Si elle s'ouvrait à lui n'allait elle pas encore souffrir ? En même temps elle brûlait d'envie de savoir ou il en était avec Kristina… elle se décida à plonger tant pis, après tout sa fierté en avait pris un coup elle n'était plus à ça près…

« Bien tu veux savoir ce que je ressens ? Alors allons-y ! Oui, j'ai des sentiments pour toi mais je ne sais pas ou j'en suis en fait. Quant je t'ai vu avec cette fichue médium, je t'en ai tellement voulu que j'ai failli te tuer sur place… je me suis dit que les deux derniers jours ne comptaient pas mais c'était faux… Je ne sais plus ou j'en suis tu comprends ? et hier soir… je … je suis tombée tellement bas. Avec tout ça, j'ai voulu oublier dans l'alcool, alors qu'avec l'exemple de mon père ce serait plutôt l'inverse. Tu m'as fait tellement mal tu comprends ? Je me suis détestée autant que je t'ai détesté…. Finit-elle des larmes dans la voix.

Jane fit ce qu'il pouvait pour gérer la situation, car lui aussi quant elle eut fini ne savait plus ni quoi faire ni quoi dire. Il la prit alors dans ses bras, et presque instinctivement, il l'embrassa avec passion, pour lui prouver ce qu'il ressentait. Elle y répondit, puis ils se détachèrent l'un de l'autre. Elle passa la main sur sa joue, toujours dans ses bras.

Lisbon dit alors ce qu'elle pensait et laissa ses émotions parlées, enfin libérée.

« Je sais que ce n'était pas intentionnel mais j'aurais voulu savoir. Je sais que j'éprouve quelque chose de fort pour toi mais pour le moment je ne peux pas passer au dessus de tout ce qui s'est passé. Alors je te demande de me laisser et si tu tiens vraiment à moi d'être patient. S'il te plaît. J'ai besoin de temps.

Jane comprit mais il eut vraiment mal. Il semblait perdu et paniqué, à l'idée de perdre Lisbon. Il fit donc ce qu'elle demandait.

« Très bien mais sache également autre chose. Et je veux que tu m'écoutes comme je t'ai écouté : saches bien une chose. Je serais là au moindre problème, si tu as besoin je serais toujours là Lisbon. La vérité c'est que… depuis la mort de ma femme, je suis comme paralysé à l'idée que John Le Rouge pourrait faire du mal à toi ou à la personne avec qui je sortirais. En sortant avec Kristina, je pensais que John Le Rouge ne s'intéresserait pas à toi et que tu serais tranquille mais je me suis planté encore. Et quant j'ai vu tes yeux ce jour là je… je t'en prie pardonne moi Lisbon et n'oublies pas que je serais toujours là pour toi, quoiqu'il arrive, toujours là pour toi. »

Elle lui sourit et dit :

« Ok Jane. Tu seras là pour moi et je serais là pour toi. Mais pour le moment on conserve une certaine distance, à la fois pour notre tueur et parce que tout est allé trop vite et qu'on en a besoin aussi. Mais saches que tu ne seras pas aussi facilement débarrassé de moi Patrick Jane. »

Jane, enfin rassuré, promit la même chose à Lisbon :

« je te promets la même chose Teresa Lisbon, jamais tu ne te débarrasseras de moi-même au pire moment je serais là ne l'oublies jamais… « Puis d'un ton taquin et charmeur il reprit : « on peut, peut être, pour sceller le pacte s'embrasser une dernière fois non ? »

Il reçut un coup d'épaule de Lisbon et un franc sourire. Puis finalement elle l'embrassa. Il fut heureux comme il ne l'avait jamais été il y a bien longtemps. Elle le regarda, réenclencha l'ascenseur et dit : « après le boulot un café ça te dit ? Mais attention pas plus OK ? »

En sortant de l'ascenseur on pouvait voir un Jane heureux et souriant et une Lisbon reposée et vivante, tous les deux se chamaillant comme un vieux couple, comme avant.

Oui comme avant, ou plus exactement avant de replonger dans l'enfer qui les attendait. Rigsby se dirigeait vers eux, lentement. Leur expression changea en le voyant. Il regarda Lisbon puis Jane.

Enfin il déclara :

« Boss, Jane. Heu on a du nouveau… hum… un nouveau meurtre. »

« Eh bien vas-y Rigsby … C'est quelqu'un que l'on connaît probablement, vu la tête que tu fais… c'est encore John Le Rouge c'est ça ? » fit Lisbon attendant la réponse avec angoisse.

« Oui… et non. En réalité John Le Rouge a bien fait tuer la victime mais il n'a pas tué lui-même. Le problème vient en fait de l'identité de la victime. C'est … »

« C'est Kristina Frye. »Coupa Madeleine Hightower, en se dirigeant vers eux. Elle regardait intensément Jane. Lisbon réussit à ne rien exprimer que son intérêt d'enquêtrice pour le meurtre.

Pour Jane se fut une autre histoire en revanche. Ce sentiment de culpabilité qu'il connaissait si bien refit surface. Encore. Finalement il fut content à ce moment que Lisbon ait voulu faire ce break. Pour sa sécurité et pour sa tranquillité d'esprit même s'il n'ignorait pas que les menaces faites sur elle par ce malade restaient plus que jamais d'actualité.

Madeleine Hightower reprit alors la parole :

« Jane je suis désolée pour vous. Mais ce n'est pas tout… »

Ils relevèrent la tête tout en fixant Madeleine.

« Le tueur a laissé une carte à votre attention. Elle était placée dans un bouquet de fleurs : des roses rouges, retrouvée dans les bras de Kristina Frye. »

Tous étaient suspendus aux lèvres de Madeleine attendant qu'elle révèle ce qui était inscrit sur cette carte …

Elle reprenait alors la parole et dit d'une voix monocorde et distincte

Mais ceci sera dévoilé dans …. Le prochain chapitre ! Je sais vous me détester de plus en plus ….

Allez soyez fidèle au rendez vous et passez une bonne journée !

Amandine
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Chapitre 11 : En Rouge et Noir … (Entre Faux-Semblant et Vérité)

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:38

Mercredi matin, Bureau du CBI, 8H30

Ils relevèrent la tête tout en fixant Madeleine.

« Le tueur a laissé une carte à votre attention. Elle était placée dans un bouquet de fleurs : des roses rouges, retrouvée dans les bras de Kristina Frye. »

Tous étaient suspendus aux lèvres de Madeleine attendant qu'elle révèle ce qui était inscrit sur cette carte …

Elle reprenait alors la parole et dit d'une voix monocorde et distincte :

« elle n'est rien mais Elle est tout. Elle est la clé, et grâce à Elle, Je serais tout, tu ne seras alors que Chaos. elle ne te méritait pas, Elle te vaut mais jamais plus Elle ne sera à toi. Prépares toi à la voir plonger dans les Ténèbres Rouges, Ta Lumière ne servira plus à rien et s'éteindra en même temps que ton Illusion Sereine … »

Elle montra la photo du bouquet de roses rouges et du mot, puis un gros plan du mot. Tout était bien calligraphié mais il avait joué sur l'importance des majuscules et des minuscules. Tout paraissait encore bien sombre alors. Il les menait, les dirigeait avec une facilité déconcertante.

Jane eut un mouvement d'humeur et sortit du hall d'entrée du CBI, pour se diriger vers la cafétéria. Il faisait les cent pas. On avait encore tué à cause de lui. Toujours et encore lui. Il devait trouver une solution. Cela ne devait plus arriver. Il ne voyait rien dans cette histoire. Il ne parvenait jamais à prendre de l'avance.

L'idée du traitre au sein même du CBI devenait la question primordiale. Il en était sur à présent. Il n'y avait que comme cela qu'il pouvait se renseigner aussi facilement. Il pourrait peut être justement se servir de cet espion pour le faire parvenir jusqu'à lui… Une idée à creuser…

Lisbon le rejoint. Elle l'observa un instant. Son visage était particulièrement sombre, tourmenté. Oui tourmenté était le mot exact. La faute qu'il avait commise, elle aussi la comprenait. L'allergie de son frère, l'accident de sa mère. Tandis que lui avait osé le défier, il en avait perdu sa famille. Peut être était-ce pour cela qu'il s'entendait si bien et qu'il s'était rapproché. Elle se souvenait qu'au début, elle ne lui faisait pas confiance mais depuis qu'il lui avait sauvé la vie et résolut tant d'enquêtes, elle avait conscience que son exaspération était feinte et que ce n'était qu'un jeu. Elle aimait le défendre tout comme il le faisait. C'était ce qu'elle aimait chez lui.

« Ce n'était pas de ta faute Jane. Ce n'est rien. C'est un malade, intelligent et sociopathe. Que veux-tu faire de plus ? C'est ainsi et c'est tout. » Commenta Lisbon.

« Non justement, elle est morte à cause de moi. Et uniquement moi. » Soutint Jane.

« Tu te trompes Jane. » Il la regarda d'un air étrange, et interrogatif. « Oui tu te trompes. Ce n'est pas à cause de toi mais à cause de nous dans ce cas. Tu as parfaitement compris. Si nous n'étions pas aussi proches rien de tout cela ne serait arrivé. Il s'est attaqué à moi, à toi à Van Pelt, ensuite. Kristina Frye le dérangeait dans ses plans, elle était, désolée de l'expression, comme un caillou dans sa chaussure… » (NdA : moi je ne m'excuse pas… à votre avis pourquoi je l'ai tué dans la fic ? ^^)

Il médita un instant les paroles de Lisbon qui son esprit avait fait le lien avec un autre pan de l'affaire. Mais il n'en parlerait que quant il serait décidé. Toujours est-il que le sentiment de culpabilité éprouvée était parti pour le moment.

« Bien on se rend sur la scène de crime. Te sens-tu assez bien pour y aller ? Sinon maintenant tu as le magnifique carton des roses à déchiffrer en plus du code. D'ailleurs as-tu trouvé quoi que ce soit par rapport à cela ? »

« Non pas pour le moment. Cela dit je préférerais voir la scène de crime dans son ensemble peut être l'indice pour déchiffrer le code y est-il toujours. Je voudrais également revoir ensuite les deux autres scènes de crime. On ne sait jamais… nous avons peut être loupé quelque chose d'important… »

« Tu es sur que ça ira ? »

« Oui ne t'en fais pas pour moi. Tout ira bien. Je ne compte pas refaire un tour dans un hôpital psychiatrique. Mes dernières vacances là-bas m'ont amplement suffi, crois moi. »

Lisbon fit un léger sourire. Elle ne voulait pas, elle, aller dans cette maison. Cela ne faisait que raviver la douleur de la trahison de Jane, qui semblait d'ailleurs à mille lieux d'elle, pour le moment. Elle sortit de la cafétéria, presque frustrée et déçue. Il n'avait pas pensé à elle. Elle l'avait réconforté et pas lui.

Machinalement elle partit jusqu'à son bureau consulta les messages reçus en son absence. Rien d'urgent tant mieux. Elle posa son regard sur la photo qui ornait son bureau. Sa mère, le jour de sa mort. Heureuse dans sa belle robe… une minute sa robe… sa coiffure… tout y était. La reconstitution du meurtre de sa mère avait du se faire par rapport à cette photo. Elle fut sortie de ses pensées par Cho qui vint lui dire qu'il partait.

Elle suivit et zappa complètement cet épisode pour le moment. Jane la suivit. Pas un mot. Mais ce qu'il fit valait bien plus. Il frôla puis serra sa main discrètement. Elle lui en fut reconnaissante et oublia toute rancœur, après tout c'est elle qui avait voulu mettre de la distante. Puis elle repassa en mode CBI.

Ce geste bien qu'extrêmement discret ne passa pas inaperçu aux yeux d'une certaine personne, qui fit un léger sourire et retourna ensuite dans son bureau.

Domicile de Kristina Frye, 9h30

La maison de Kristina Frye se situait dans un quartier comme tant d'autres. La classe moyenne aisée : pelouses tondues, boites à lettres blanches, aucun papier par terre, des maisons cossues et entourées d'arbres…

Au milieu de cette apparence calme, de ce pseudo paradis du rêve américain se tenait en fait un véritable chaos. Un meurtre commis ici remettant sérieusement en doute cette vision paradisiaque…

Et comme dans tous les quartiers de ce type, les traditionnels journalistes et curieux, donc les voisins qui ne médisent jamais - c'est bien connu – était là pour se repaître de la disparition d'un des membres les plus estimées de leur communauté, je parle bien entendu de Kristina Frye. Au bien sur, personne n'osera critiquée une disparue, mais il fallait bien avouer qu'elle était quant même étrange, dixit le voisin d'en face.

La relation entre les voisins de ces quartiers avait toujours fascinés Jane. Il est vrai que lors de ses enquêtes particulièrement mouvementées il n'avait pas encore eu le plaisir de découvrir toutes les faces cachées de ces « paisibles maisons » qui cachaient pourtant de terribles secrets de famille mais cela l'intéressait au plus au point, il se l'avouait.

Les gens arrivaient à montrer le bon coté d'eux en cachant au reste du monde les incroyables et improbables « hobbies » qu'ils avaient. Après tout quoi de plus normal que de cultiver de l'opium, tromper son mari avec le jardinier, incendier la maison du voisin sous prétexte qu'il lui avait rayé sa voiture, être en fait un ancien tueur à gages reconverti dans la pause de système de sécurité et qui possédait plus d'armes que dans l'armurerie du coin….

Et après on dit encore que les lotissements sont ennuyeux à mourir ? Vraiment c'est de l'hérésie pur et simple…

Il était déjà venu une fois chez Kristina Frye. Étant donné qu'il repérait beaucoup plus vite la disposition des choses dans une maison, Lisbon avait donc préféré qu'il vienne. Il grimpa les marches à ses cotés et entra dans la maison.

Tout était semblable, à un détail prés. Elle était morte, des policiers et des enquêteurs relevaient les empruntes, fini le calme et le repos de la demeure.

Ils se dirigèrent tous les quatre- Rigsby, Cho, Lisbon et lui- vers le corps. Elle était là étendue, ses grands yeux ouverts écarquillés, exprimant la terreur et le désespoir. Paradoxalement, ses yeux de son vivant n'avait jamais été aussi expressifs… Jane fit cette réflexion à voix haute. Tout le monde le regardait incrédule. Puis ce bref moment passé, ils continuèrent de détailler le corps.

Elle avait été parfaitement maquillée et préparée. Le bouquet de Roses savamment disposée. Elle était en bas des marches. On l'avait retourné d'après le légiste. Une pâle imitation de la Belle au Bois Dormant reposant dans son cercueil. Seulement la Princesse du conte était endormie, sans jambe cassée et de contusion de la colonne vertébrale…

Jane étudia plus facilement le mot laissé, tandis que Lisbon se tournait vers la cuisine. Elle resta sans voix un instant, Rigsby à coté d'elle fit de même. Sur la table était disposé une tasse, différentes sortes de thé et la bouilloire prête à être mise sur le feu. Un autre petit mot trônait : « De la Part de John Le Rouge, PS : celui-ci n'est pas empoisonné… »

Par réflexe, Lisbon voulut vérifier ses dires, elle se saisit donc de la bouilloire, elle ne contenait effectivement rien de nocif a priori. C'était juste un clin d'œil pour Jane…

Machinalement sachant que Jane en prendrait, elle mit la bouilloire sur le feu. Elle alluma alors le gaz…

Pendant ce temps, QG du CBI, Bureau de Madeleine Hightower.

Elle était assise à son bureau observant avec détachement l'Agent Van Pelt qui se tenait devant elle. Toujours droite, malgré sa pause nonchalante, elle impressionnait les gens les déstabilisait. C'est à ce moment généralement qu'elle savait tout ce qu'elle voulait savoir. Cela marchait parfaitement avec la plupart des gens, sauf Jane, ses enfants – qui y était désormais habitué – et maintenant l'Agent Van Pelt.

L'Agent Van Pelt devenait aujourd'hui une énigme pour elle. Elle était là bien droite, ne laissant passer aucune émotion. Cela l'étonnait. D'après son dossier et ce qu'elle avait constaté, Van Pelt était une bosseuse timide, mais volontaire, qui laissait facilement filtrée ses émotions. On ne pouvait pourtant pas remettre en cause son courage et le fait qu'elle fasse partie de l'équipe de Lisbon montrait qu'elle avait amplement les capacités nécessaires à ce job.

Mais aujourd'hui tout était différent. Elle la mettait mal à l'aise. Elle était comme glacée. Pas d'angoisse rien. Elle se contentait d'attendre le verdict. Froide. Distante. Détachée. Quelque chose n'était pas normal et elle prit finalement sa décision. Le vieil adage « garde tes amis proches, et tes ennemis encore plus proches » fut finalement son leitmotiv.

« Bien Agent Van Pelt. Je sais que si vous avez agi de cette manière c'est à cause du meurtre de votre sœur. Cependant et je suis d'accord avec l'Agent Lisbon, vous n'aviez pas à vous en prendre et ceci devant toute une assemblée de collègues, de journalistes et de publics à votre beau frère. Voilà la raison pour laquelle vous avez été suspendu. »

« Oui Madame. »

« Bien. Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ? L'Agent Lisbon m'a expliqué votre conflit avec votre sœur et votre beau frère. Ne lui en voulez pas, car personnellement à l'heure actuelle si elle ne l'avait pas fait vous seriez déjà en train de pointer au chômage. »

« Non Madame. Ma conduite était inqualifiable. »

« Bien. Je me doute que vous voudriez rester seule mais je vous réintègre dans le service actif. Nous avons besoin de vous. Kristina Frye a été tuée ce matin. Nous sommes en sous effectif et c'est déjà le troisième meurtre en relation avec John Le Rouge. Vous aurez cependant un avertissement sur votre dossier. Allez rejoindre Lisbon sur le terrain. Et cette fois dans d'écart de conduite ou ce sera le dernier en tant qu'Agent, compris ? »

« Oui Madame. Merci Madame. »

Alors que Van Pelt allait se retirer, la directrice la rappela.

« Au fait, Agent Van Pelt, je vous souhaite toutes mes condoléances pour votre sœur. »

Van Pelt ne se retourna même pas et dit d'une voix forte, claire et bien détachée : « Merci. »

Madeleine Hightower resta pensive. Ce fut son secrétaire qui la fit revenir à la réalité. Van Pelt était différente, elle avait changé, ou elle était redevenue elle-même. Elle se mit à douter de l'avoir fait revenir. Pour la première fois de sa vie, Madeleine Hightower eut vraiment peur d'avoir pris la mauvaise décision…

Mais que va-t-il se passer pour Lisbon ? Suite au prochain chapitre !

Amandine ^_^
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty chap : Fil Rouge

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:40

Bon allez place au chapitre et encore merci pour suivre ma fiction et pour les reviews que vous laissez !

So enjoy it !

Amandine.

Quelque part dans une forêt en Californie, 10h du matin

Satisfait. Voilà le mot qui pouvait qualifier l'homme, enfin si l'on peut parler d'un Homme dans son cas, en train de regarder les informations qui mettaient en avant les crimes commis par John Le Rouge.

Il partit se servir du café dans la cuisine de son chalet. Propre. Bien entretenu, mais qui cachait aussi de nombreux secrets liés au fait même de sa conception, pour, disons, un type particulier d'invités. Après tout il fallait bien recevoir ses derniers non ? En qualité d'hôte, il se devait de se montrer sous son meilleur jour.

Il n'avait pas eu le plaisir d'accueillir beaucoup de personnes ces derniers temps… non il préférait ne pas « contaminer » son lieu de solitude. Il regardait le monde qu'il créait grâce à ses gentils amis de la télévision qui lui disaient exactement ce qu'il voulait savoir.

Justement : un nouveau meurtre venait d'être commis. Kristina Frye. La médium. Le présentateur du journal était en train de commenter sa mort. Il augmenta le volume pour écouter les paroles de ce crétin de journaliste, minable. Il devrait songer à sa mort à lui aussi… c'était un direct et il voyait ce qui se passait autour de la maison. Tant mieux cela risquait de devenir intéressant d'ici peu de temps.

« C'est avec un grand regret que nous devons vous annoncer la mort de la très estimée Kristina Frye à son domicile de Sacramento. Elle était une médium reconnue et qui avait aidé le CBI et la police dans diverses enquêtes criminelles. Il s'agit apparemment d'un autre meurtre orchestré par le tristement célèbre John Le Rouge. Je laisse la parole à notre envoyé spécial en direct de Sacramento. Paul, vous m'entendez ?… Que pouvez nous dire à l'heure qu'il est sur les meurtres attribuer à John Le Rouge et sur celui-ci en particulier ? »

Il fut encore plus intéressé il devrait bientôt trouver son « cadeau ». il souriait de plus en plus. Impatient. Son protégé avait bien travaillé. Du moins il le pensait. Il attendait d'avoir la confirmation. Il reporta donc son attention sur l'envoyé spécial devant la maison.

« Oui Terry, en effet, je me trouve devant le domicile de Kristina Frye ou l'équipe d'investigation du CBI vient de pénétrer dans la demeure et ceci il y a environ une demi heure. Si le meurtre a effectivement été commis par une autre personne que John Le Rouge, des indices laissent penser que c'est l'un de ses aides qui l'a commis. Ensuite et d'après des sources sures je peux vous confirmer que Kristina Frye a été poussée dans les escaliers et ensuite étouffée avec un coussin de son salon. Elle avait une jambe cassée et des contusions à la colonne vertébrale ce qui l'aurait empêchée de pouvoir résister à son agresseur. Cela porte donc depuis le début de la semaine à trois victimes de John Le Rouge et … Oh mon dieu ! Mais que se passe-t-il ? Je ne sais pas si vous voyez ça mais une explosion vient de se produire. Les gens courent partout. Je vais tenter de me rapprocher pour savoir ce qui se passe.

Il se délectait de voir la peur dans leurs yeux. Il le respecterait enfin. Oui, il serait le meilleur le seul. Il se replongea dans l'écran de télévision.

« Paul, vous me recevez vous êtes toujours là ? Pouvez-vous confirmer l'explosion ? Y a-t-il des blessés ? D'où venait-elle ? »

« Terry ! Oui je suis là. L'explosion n'était pas très forte mais suffisante pour créer une panique. D'après ce que je peux constater, la maison n'a pas subi de dommage. Quelques fenêtres ont volé en éclats mais elle était concentrée pour exploser à l'attention de quelqu'un en particulier je dirais. Je viens de voir des policiers qui courent. Je crois en entendre un appeler une ambulance. Il doit donc effectivement y avoir des blessés ou au moins un et au vu de leur tête se doit être assez sérieux. »

« Merci Paul pour ses informations. Je vous rappelle la principale nouvelle du jour : John Le Rouge a encore frappé et une explosion s'est fait entendre dans la maison de la victime Kristina Frye. Nous ne savons pas encore s'il y a des blessés. Nous nous retrouvons pour la suite de cette affaire juste après ça… »

Il éclata de rire …Oui tout ceci est parfait. Son œuvre, l'œuvre de sa vie. Tout se mettait en marche. Bientôt il ne sera plus rien et il sera tout. Il faudra qu'il pense à lui faire un beau cadeau. Il avait vraiment fait de l'art… peut être qu'un jour, il lui permettrait de prendre sa place… mais pas pour le moment et s'il ne commet pas d'erreur avant. Après tout, même son plus fervent admirateur et disciple peut facilement se laisser distraire…

Il finit sa tasse de café, laissa le son de la télé comme il était puis repartit en direction de la cave. Tout devait être fini dans peu de temps. Son « invité de marque » allait bientôt arriver…

Domicile de Kristina Frye, 10h

Jane se précipita dans la cuisine Cho sur ses talons. Ce qu'il vit le fit se figer sur place pendant quelques secondes, incrédule. Il chercha des yeux la personne la plus importante pour lui parmi les décombres et les blessés qui envahissaient son champ de vision. Lisbon.

Elle avait été la plus touchée quant la déflagration s'était produite. Normal c'est elle qui avait approchée la bouilloire et mis le gaz. En regardant de plus près les hommes éparpillés dans la cuisine, les policiers de la scientifique normalement, on s'apercevait que peu d'entres eux étaient véritablement blessés. Des contusions essentiellement. Elle n'avait pas été faite pour tuer mais au contraire pour montrer que leur ennemi les connaissaient, les épiaient qu'il avait de l'ascendant sur eux. Toujours en avance. Ce qui agaçait prodigieusement Jane.

Il finit enfin par la localiser parmi les décombres de la cuisine. Elle était consciente mais paraissait hébétée par ce qui venait de se passer. Il se précipita à ses cotés. Il prit son visage en coupe. Elle avait plusieurs coupures et griffures sur l'ensemble de ses mains de ses bras et du visage. Certains de ses vêtements étaient déchirés, et des brûlures parsemaient ses mains et ses avant bras. Pas des brûlures graves mais qui devaient être douloureuses.

Le brouhaha causé fut couvert un bref instant par les voix de Jane et celle de Cho ensuite pour demander une ambulance dans les plus brefs délais. Ils étaient fous d'inquiétude pour Lisbon.

Jane la regardait toujours, elle avait les yeux dans le vague.

« Lisbon, Lisbon ? Tu m'entends ? C'est moi. Allez réponds moi. Lisbon ! il faut que tu te concentres sur ma voix. Allez Lisbon. Une ambulance va arriver surtout tu ne dois pas t'endormir ! »

Il la secoua légèrement pour la faire réagir et revenir à elle. On ne savait pas si elle avait une commotion cérébrale ou non. Le soulagement qu'avait ressenti Jane en la voyant en vie, et ensuite à la toucher était indescriptible. Il se souvint de ce qu'il avait ressenti en s'approchant des corps de sa femme et de sa fille, et la voir en vie, elle, prenait le pas sur ce moment maudit… elle était en vie. Celle-ci, il ne l'avait pas perdu. Il la tenait dans ses bras.

Cho lui fit signe que les ambulanciers étaient arrivés Il avait complètement perdu la notion du temps. Ils s'agenouillèrent à coté de Lisbon, un peu plus réveillée. Elle réussit à répondre à leurs questions. Jane demanda leur diagnostic. Ils répondirent qu'elle n'avait rien de grave mais qu'elle avait besoin de soins et de repos. Ils allaient l'emmener à l'hôpital et lui faire passer des tests pour être sure qu'elle n'avait rien de casser.

Avant de partir dans l'ambulance pour être soignée, elle demanda à Cho (NdA : on parle de Lisbon quand même … assommée oui mais peu de temps ^^ et comme on m'a demandé « de ne pas trop l'abimer ») de continuer l'enquête en dirigeant l'équipe. Elle mentionna que Van Pelt était réaffectée et réintégrée à l'équipe. Elle avait eu un coup de fil de Madeleine Hightower.

Jane demanda aux ambulanciers s'il pouvait monter avec eux et Lisbon. Ils n'y virent aucun inconvénient, et Lisbon fut soulagée quelque part. Elle n'aimait pas spécialement les hôpitaux…

Pendant qu'il la conduisait à l'hôpital, elle se remémora le moment ou tout s'était déclenché. Elle n'avait rien eu le temps de faire. Mis à part penser à se protéger, elle. C'était les risques du métier. Mais la vraie motivation qu'elle avait eu quant elle avait trouvé le mot était que Jane ne soit pas en danger car il aurait fait son traditionnel « tea time » cela qu'importe le mot de John Le Rouge. Elle dirait aux autres que c'était par habitude de voir Jane le faire, mais cela le ferait aussi passer pour une idiote avec toutes les années d'expérience qu'elle avait. Enfin tout le monde était en vie c'était ça l'important non ?

Au bout d'un moment, elle s'aperçut que Jane lui tenait la main. Elle était semi allongée, et lui à coté. Ne représentant pas d'urgence vitale, les infirmiers s'étaient éloignés de la patiente. Enfin autant qu'on peut dans une ambulance.

Jane à la voir comme hésitait entre lui coller une gifle, la plus forte de sa vie, ou l'embrasser pour être en vie et avoir eu si peur de la perdre… il lui broyait presque la main, de peur de la perdre. Il ne put se contenir plus longtemps.

« Lisbon, non mais qu'est ce qui t'as prit exactement ? Tu as des envies suicidaires ou quoi ? Tu sais ce que ça m'a fait quant j'ai entendu l'explosion ? J'ai cru revivre les instants ou ma femme et ma fille sont mortes … J'ai cru que je t'avais aussi perdu. Tu peux imaginer ça ? »

Lisbon le regardait attentivement. Il semblait avoir pris de nombreuses années en plus d'un seul coup. Elle comprit tout l'enjeu de la question. De toute façon lui mentir ne servirait à rien donc …

« Tu sais très bien pourquoi j'ai fait ça. Il y avait un mot sur la table. Il indiquait qu'il n'y avait pas de poison dans l'eau. Mais voilà. Cela ne me suffisait pas comme preuve. Mais vraiment pas. Et … sachant que tu ferais du thé, au fait c'est génétiquement programmé chez toi ?, bref, j'ai voulu vérifier qu'il n'y ait vraiment aucun danger. Au moment ou j'ai allumé le gaz, et bien … tu sais ce qui s'est passé. Effectivement l'eau n'était pas empoisonnée mais le gaz était piégé… pas de chance. »

« Tu te rends compte des risques ? Tu aurais pu mourir Lisbon ! Et tes tentatives d'humour sont désastreuses, en plus. La preuve que tu n'es pas dans ton état normal… Mais pourquoi tu as fait ça ? un conseil Lisbon refait ça et je te tue moi-même ! »

« Allons si tu me tues, qui pourras tu agacer à longueur de journée ? Et tu sais que si j'ai fait ça c'était uniquement pour te protéger. C'est mon job. C'est tout. Bon d'accord il n'y a pas que le job. Mais c'est ainsi j'avais peur pour toi. Car malgré ce qui s'est passé… »

« Je sais Lisbon. Je sais. »

Ils arrivèrent enfin à l'hôpital. Jane restait toujours avec Lisbon jusqu'à ce qu'on l'emmène faire des examens. Commença pour Patrick Jane, l'une des plus longues attentes de toute sa vie. Derrière une porte, dans un couloir. La tête entre les mains il priait pour Lisbon. Chose qu'il n'avait jamais faite. Mais peu importe, elle en aurait besoin. Oui vraiment besoin.

Mais ceci est un autre chapitre …. Bon alors ? Verdict ? Moi perso je trouve que je me suis relâchée vers la fin… pas très contente de moi…

Bon sur ce, passez une bonne journée !

Amandine.
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Chapitre 13 : Eclipse Rouge (Quand le Soleil se voile et se dévoile…)

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:40

Et maintenant, LA SUITE !

Mercy General Hospital, Sacramento, Ailes des urgences 12h30 (NdA : c'est le vrai pas de références à une autre série ! je vous voyais déjà venir^^)

Jane patientait toujours dans le couloir. Avant qu'elle ne soit transférée aux urgences, il avait demandé à Lisbon s'il voulait qu'il prévienne sa famille. Elle lui avait formellement interdit. Elle avait encore peur pour eux à cause de John Le Rouge à dire vrai. Il se demandait pourquoi ça prenait autant de temps. C'est vrai des contusions et des brûlures, on voit vite si tout va bien ou non… alors qu'il pestait contre les médecins, celui qui s'occupait de Lisbon vint le trouver.

« M. Jane ? » s'enquit le médecin.

« Oui c'est bien moi. Comment va-t-elle ? »

« Eh bien, cela aurait pu être beaucoup plus sérieux mais en définitive elle n'a rien de grave. Des contusions, une légère commotion et des brûlures mais qui ne demandent pas des soins de type greffe de peau. Le blouson qu'elle portait lui a évité de graves dommages. Elle a aussi quelques coupures sur le corps…. Nous allons cependant la garder cette nuit en observation. »

Jane voyait que quelque chose d'autres le perturbait, il ne put s'empêcher de poser la question.

« y-a-t-il autre chose docteur ? Vous avez hésité. Dites le, je dois savoir. »

Le médecin voyait l'inquiétude dans ses yeux mais ne pouvait malheureusement rien lui dire, ce qui aurait cependant certainement soulagée sa patiente. Mais non, cette dernière ne voulait pas. Elle l'avait mis en garde contre Jane. Il devrait soutenir une légère anémie. Cela expliquerait les symptômes en même temps s'il finissait par apparaître. Ou du moins quelques uns des symptômes. (NdA : Allez Diagnostic différentiel … ah non ce n'est pas la bonne série désolée … c'est bon …je sors - clin d'œil à Allison31270)

« Eh bien rien de sérieux mais une légère anémie en plus. Elle pourrait être un peu plus faible que d'habitude. Elle ne voulait pas que je vous le dise vous comprenez… elle ne veut pas être « diminuée » dans son travail d'après ce qu'elle m'a dit… »

« Oui c'est du Lisbon tout crachée… Merci d'avoir été honnête docteur… » Fit il avec un soulagement feint. Il avait tout lâché trop vite, ce n'était pas normal. Il devait arriver à trouver le dossier médical de Lisbon. Ce n'était pas normal.

Mais il fut interrompu par Cho et Rigsby qui venait prendre des nouvelles tandis que Van Pelt était restée sur le lieu du crime. Ils partirent tous en direction de la chambre de Lisbon.

Chambre de Lisbon, peu avant le départ du médecin, Mercy General Hospital, Sacramento.

Le médecin sortit enfin de la chambre. Elle s'en doutait depuis quelques temps. Elle ne fut pas plus surprise que ça. Ça avait de nouveau bougé. Cela confirmait ses craintes. La douleur revenait de plus en plus souvent et si elle ne l'avait pas montré, elle s'était en réalité légèrement évanouie après la bombe au demeurant pas si forte que ça. La douleur dans son bras avait été violente mais elle avait pu se contenir jusqu'à l'hôpital.

Elle devait faire bonne figure devant les autres. Leur cacher. C'était tout ce qui comptait. Au moins jusqu'à la fin de cette histoire. Après, elle ferait ce petit voyage mais le lieu de vacances ne serait pas Acapulco… la destination des vacances, de ces nouvelles vacances allaient être moins exotiques, quoique la température serait probablement la même…

Les autres frappèrent à la porte de sa chambre. Elles leur dit d'entrer dans sa chambre. Elle les accueillit avec le sourire. Rigsby vint la prendre dans ses bras. Pour une fois, elle ne se cacha pas sous son masque de patron. Même Cho le fit et pourtant il n'était pas un fan des démonstrations d'affection… Jane était lui rester en retrait. Elle n'aurait pas du être si pâle ou si fatiguée. Mais c'était aussi les symptômes d'une anémie c'est vrai. Et le choc qu'elle avait subi pouvait aussi expliquer son état. Ce fut finalement lui le moins démonstratif.

Rigsby et Cho commencèrent à parler de l'enquête tandis qu'une infirmière apportait un plateau repas à Lisbon. Elle grimaça légèrement en voyant ce qu'il y avait dans son assiette. Même Rigsby se proposa d'aller chercher un chinois au coin de la rue. Motion qui fut finalement acceptée et il sortit en douce avec Cho pour en rapporter.

Jane s'approcha enfin de Lisbon, et rapprocha la chaise de la tête de lit :

« Bien dis moi exactement comment tu vas ? Et s'il te plaît ne me raconte pas de mensonges d'accord ? »

Elle le regarda interloquée :

« Je ne comprends pas du tout de quoi tu parles. C'est juste les effets de l'explosion, j'ai des contusions, des bleus partout, un formidable mal de tête, et des brûlures qui me grattent … bref rien d'exceptionnel… » Essaya-t-elle tant bien que mal.

« Bizarrement je n'y crois pas. Ton médecin m'a prévenu pour ton anémie… d'où vient-elle ? Il y a forcément une cause tu ne crois pas ? Pas de secrets Lisbon. Je t'en prie. S'il t'arrivait autre chose en plus cela pourrait mettre ta vie en danger… »

« Oh Jane stop ! Premièrement tu ne devrais pas être au courant pour l'anémie. Je n'ai fait que manger un peu mal ces derniers temps je pense que tu vois pourquoi non ? Mais je n'ai même pas à me justifier devant toi. Ensuite, tu crois forcément que je te mens … tu veux faire quoi m'hypnotiser pour voir si je dis la vérité ? Enfin je suis un Agent du CBI, nous passons des tests je suis tout à fait opérationnel. Donc ne viens pas me dire ça d'accord ? On ne ment pas tous constamment. Je ne suis pas une meurtrière ou quoique ce soit d'autres. Et enfin, on ne sort pas ensemble et je n'ai par conséquent aucun compte à te rendre, surtout après l'épisode Kristina (NdA : je viens d'ailleurs de me dire que c'est le même nom que l'ouragan qui a détruit la Nouvelle Orléans … Bon choix des scénaristes même morte elle saoule celle-ci ^^). Maintenant fiche moi la paix. » Hurla-t-elle.

Elle tourna la tête vers la fenêtre tandis que pendant son discours Jane s'était levé et au final avait reculé vers la sortie.

Il restait choqué et perdu par la tirade de Lisbon. Celle-ci lui fit encore plus mal lorsqu'elle prononça ces mots :

« Je suis désolée Jane. Je crois que notre relation ou notre non relation appelle ça comme tu veux est une erreur et entrave notre jugement. Kristina m'a fait prendre conscience que nous étions trop proche et dans le travail ça ne colle pas. Ni dans la vie privée. Il vaut mieux qu'on arrête ce petit jeu et ceci définitivement. Je pense que je ne voulais rien assumée dans cette histoire mais il faut que l'un d'entre nous le fasse, non ? Alors je le fais. Prendre de la distance n'était au final qu'une échappatoire, rien de plus. Je te demanderais donc de garder tes distances, je ne suis plus que ton amie désormais, ta collègue et surtout rien d'autre. Je suis désolée mais c'est mieux comme ça. »

Cette fois, il était anéanti, pour de bon. Il venait de se prendre le dernier coup de massue qui était sensé l'achever. Il ne la reconnaissait pas. Comment avait-elle pu dire ça ? Non. Il devait y avoir autre chose. Il reprit la parole et la fixa.

Il se mit sur son lit, et l'obligea à le regarder droit dans les yeux.

« Dis moi que c'est vraiment ce que tu veux et dis le moi bien en face pas en regardant par la fenêtre. Je ne veux pas de ça Lisbon. Tu n'as pas le droit de me rejeter comme tu viens de le faire. C'est indigne de toi et injuste pour moi, alors regarde moi et jures le. »

Il était tellement près d'elle. Alors elle rassembla tout ce qui lui restait de force, pour trouver le courage de lui mentir et jeta d'un ton froid et indifférent à Jane, un ton qu'elle ne se connaissait pas ceci :

« Je suis désolée mais pour moi tu n'es rien de plus qu'un collègue. Je me suis trompée. Je suis navrée de te faire autant de mal mais c'est ainsi. Pardonnes moi. Les émotions de ces derniers jours m'ont trompé. Je suis vraiment peinée de t'avoir fait subir ça mais l'explosion m'a permis de voir autre chose. Et ma vie avec toi, elle n'en fait pas partie. J'espère que tu comprends. »

Il ne l'avait jamais vu comme ça. Lui mentir avec tant de détachement… il n'en revenait pas. Elle avait acquis cela et il ne l'avait même pas vu. Mais pourquoi ? en tout cas il se battrait. Elle était la seule chose à laquelle il tenait encore et elle lui appartiendrait. Elle avait déjà tant souffert et lui aussi… Jamais il ne l'abandonnerait. Non Jamais.

« Ecoute moi bien Lisbon : je suis certain que tu me mens je n'ai aucun doute là-dessus mais pour le moment je ne dirais et ferais rien. Mais sache une chose quant tout sera fini je serais là et tu finiras par tout me dire, et nous serons franc l'un envers l'autre et tu ne pourras refuser un peu de bonheur même si nous n'y sommes plus habituée tous les deux. Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, je resterais et je te prouverais que nous deux ça vaut la peine. »

Lisbon ne dit rien, son visage était fermé.

Rigsby et Cho revinrent avec le chinois. Lisbon prit encore sur elle et continua comme si de rien n'était. Jane aussi. Ils parlèrent de l'enquête.

Ils reçurent les consignes de Lisbon, habituelles : parler aux voisins, faire une enquête sur elle… elle demanda aussi à Jane de bien vouloir faire un tour de la maison voir si rien n'avait bougé ou disparu.

Finalement au bout d'une heure, ils repartirent laissant Lisbon enfin seule. Elle demanda à une infirmière de lui demander de voir s'ils étaient bien partis, et ceci discrètement. Quant elle lui eut confirmée elle la remercia et fondit en larmes dans sa chambre d'hôpital, seule et tellement triste. Elle avait balancé sa relation avec Jane, créé un fossé entre elle et ses collègues, perdu Bosco et maintenant son « problème » de santé ressurgissait.

A n'importe quel moment, elle pouvait s'effondrer. Un mouvement trop brusque, une bousculade violente. La bombe avait provoqué son déplacement.

Car ce que Lisbon redoutait c'est que le cadeau de son cher et tendre ex petit copain d'il y a cinq ans ne fasse de nouveau des siennes. La balle avait bougé et se trouvait maintenant beaucoup trop près de con cœur. Au moindre choc violent la balle pouvait la tuer.

Ce n'était qu'un sursit et dans son métier cela pouvait couter cher. Elle avait été plus près de la mort aujourd'hui que tous le croyait et si John Le Rouge lui mettait la main dessus et qu'il la torturait comme d'autres de ses victimes, cela pourrait être rapide. Au moins Jane ne s'en voudrait pas. C'était mieux ainsi. L'opération comportait elle aussi de nombreux risques et l'état dans lequel elle se trouvait l'interdisait pour le moment. Elle n'avait que 50% de chances de survie… autant ne pas mettre trop d'espoir là dedans. C'était son épée de Damoclès. Elle était piégée.

Les larmes redoublèrent et au bout d'une heure elle finit enfin par s'endormir. Ses cauchemars revenant troublés son sommeil agité…

Et voilà pas de suspense mais un nouveau rebondissement … j'ai mis moins de temps à l'écrire ça venait tout seul …

Allez prochain chapitre … je ne sais pas quand mais bientôt ! nous irons probablement faire un tour du coté de la scène de crime et du bureau…

Bisous Amandine.
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Trilogie en Rouge, Acte 1 : Rouge Tango ^ Empty Chapitre 14 : Passage en Rouge

Message  MandyNormande Lun 6 Juin 2011 - 21:41

Et maintenant, LA SUITE !

Quelque part …

Elle ne pouvait plus bouger. Elle voyait Jane en face d'elle, inconscient. Elle était ligotée, sa poitrine lui faisait mal, elle haletait. La balle avait surement du bougé à nouveau. Trop près du cœur cette fois. Elle l'entendait. Il descendait les escaliers, lentement. Le bruit caractéristique d'un corps qu'il trainait derrière lui… à chaque marche un coup sourd résonnait. Lequel était-ce Cho ou Rigsby ? Finalement elle préférait ne pas savoir.

Tout autour d'elle était rouge, rouge comme le sang. Il n'y avait pas d'autres lumières que la lampe rouge là-haut. Elle avait mal, elle a avait peur. Et personne n'était là avec elle. Elle regardait ses mains couvertes de sang… et lui qui s'approchait d'elle.

De la musique commençait à s'échapper de l'un des cotés de la pièce. Elle reconnut le morceau. Une vieille chanson d'esclave espagnole… envoutante. Il avait placé le corps de Rigsby dans le coin le plus sombre de la pièce, sur une planche de bois à la verticale. Du sang recouvrait son corps et ses vêtements. Des trainées rouges recouvraient l'escalier. Ses yeux rouges eux aussi étaient ouverts et la fixaient. Elle ne pouvait pas s'y soustraire. C'était de sa faute.

Et cette musique… chanter par cette femme … obsédante… il la fredonnait c'était encore pire. La peur, le sang, le rouge … ce rouge … les flammes des bougies… et au centre ce plancher. Il brillait, ciré, propre.

Elle pensa enfin à se regarder. Elle portait une robe noire et rouge très longue mais souple et ample avec un corset, ses manches étaient de la dentelle et se finissaient en pointe sur ses mains. Ses cheveux étaient coiffés comme les femmes du siècle précédant, même peut être celui d'avant. Et un chignon magnifique, avec un lys noir et une rose rouge dans les cheveux, couronnaient le tout. Ses chaussures étaient des chaussures de bal, en soie et satin rouge et noire également. Elle avait été légèrement maquillée. Un miroir dans un coin lui envoyait son image.

Elle se regardait, s'observait. Intriguée par elle-même ne se reconnaissant pas. Une femme arriva sur sa droite, elle voyait son visage. Van Pelt … elle l'a saisi et la força à boire une sorte de potion. Van Pelt, elle aussi portait une robe sombre mais elle était tachée… de sang… Grace souriait … mais d'un sourire cruel, ses yeux étaient vides…

Et cette musique, par pitié arrêter cette musique… ces mots passent en bouclent … elle craquait. Jane la regardait maintenant les yeux ouverts fixement. Il souriait. Heureux. Il la regardait encore. Puis il vit Rigsby et là il éclata de rire. Il se tourna vers elle et fit de même.

Des larmes roulaient sur ses joues. Elle essayait de se lever mais elle retombait comme si un poids la faisait plier. Elle voulut se trainer mais cette robe était lourde. Une ombre dans le rouge se dessinait…

Alors on la releva. La musique de figea et elle voyait à présent Van Pelt qui tuait lentement mais tranquillement et sauvagement Jane, qui riait toujours. Elle ne pouvait pas crier. Elle regarda celui qui l'avait relevé. Il portait un masque et une longue cape Rouge. Ses cheveux emprisonnés dans un catogan… puis une nouvelle musique repris, ils dansèrent enfin il trainait Lisbon incapable de faire quoi que se soit. Tout tournait cette sensation l'étouffait de plus en plus. Pitié faites que tout s'arrête… aidez moi… s'il vous plait aidez moi…

Sa robe tournait, s'envolait. Jane était mort. Rigsby était mort mais Van Pelt elle ne rigolait plus elle dansait, puis elle hurla et tomba. Elle se fracassa par terre comme une poupée de porcelaine. Tout éclata en morceau. Une partie de son visage était fracassée l'autre blanche et figée d'un sourire morbide…

Elle dansait toujours, cette musique… elle revenait… obsédante. Puis elle vit Cho. Il lui fit un signe. Il disparut. Mais laissa la place à quelqu'un d'autre. Kristina.

La musique disparut un moment tout sembla se figer : « Lisbon écoutez moi, vous êtes en grand danger. Ne restez jamais seule, vous m'entendez ? Teresa ! » Elle releva la tête. « Teresa, il vous veut, vous et Jane. Ne le laissez surtout pas s'approcher…Teresa, elle pourrait vous sauvez la vie, elle sera à coté de vous, regardez bien ! Teresa à coté de vous… n'oubliez pas, n'oubliez pas … n'oubliez …. » Tout s'estompa et la danse repris.

Il arrêta de danser. Lui caressa la joue. Fit un geste comme pour l'embrasser. Puis une terrible brûlure la pétrifia. Du sang s'écoulait sur sa joue. Des larmes dans ses yeux. Elle s'écroulait, au ralentit. Il la retenait. Il l'avait tué. Il la prit dans ses bras la déposa au sol, semi allongée, la gardant partiellement près de lui. Son visage en face du sien. La Rose Rouge, il la déposa entre ses mains… près du poignard qui la transperçait. Et dans un geste lent et noble, il retira le masque qui couvrait son visage.

Ce visage était celui de la mort, du vide du froid. Pas de sentiment rien. Elle ne ressenti pas de la peur, c'était pire que cela. Il n'y avait pas de mots pour l'exprimer en fait.

Car ce qu'elle vit était inimaginable. Elle réussit enfin à hurler.

Car dans cette lumière rouge, ce qu'elle voyait c'était le visage de Jane…

Chambre de Teresa Lisbon, Mercy General Hospital, 4h du matin

Elle se réveilla en sursaut dans sont lit, en sueur. Elle alluma la lumière, scruta l'obscurité. Ce cauchemar était indescriptible. La terreur qui s'était emparée d'elle avait d'ailleurs fait venir l'une des infirmières à son chevet pour voir sa patiente qui semblait dans un état de stress intense.

Une fois sure que tout allait bien, elle repartit mais Lisbon avait peur et cela la rendit plus vigilante. Elle s'assura que personne n'était là. Elle fit le tour de la chambre. Puis se dirigea vers la fenêtre. Une ombre venait de disparaître, tandis que la pluie et l'orage se déchainait au dehors.

Elle frotta ses bras contre son corps, ses pieds froids sur le revêtement de sol contribuaient à cette sensation puis elle se rappela progressivement son cauchemar… et la voix de Kristina… « Teresa, il vous veut, vous et Jane. Ne le laissez surtout pas s'approcher…Teresa, elle pourrait vous sauvez la vie, elle sera à coté de vous, regardez bien ! Teresa à coté de vous… n'oubliez pas, n'oubliez pas … n'oubliez »

Ça y est elle devenait dingue… elle rêvait de ses affaires voyait John Le Rouge en tant que Jane … elle craquait c'était sure…

Mais elle était aussi sure d'autre chose et notamment que quelqu'un la suivait. Mais depuis combien de temps ? Elle ne s'en était même pas aperçut … elle avait complètement relâchée sa vigilance. Folle qu'elle était… au moins, même si elle ne portait pas Kristina Frye dans son cœur, elle était d'accord avec elle sur un point : elle ne devait pas rester seule. Et Jane non plus. Elle se remit dans son lit mais ne trouva plus le sommeil.

C'était décidé. Elle sortirait demain, avec accord du médecin ou non et traquerait cette pourriture jusqu'à son dernier souffle. Qui pourrait bien venir plus tôt que prévu. Elle regardait l'orage au dehors et pris soin de vérifier son arme. Même ici elle n'était plus en sécurité…

Mercy General Hospital, Hall d'accueil, 8h du matin

C'est face à une lionne enragée que le docteur Matthews commença sa journée.

Elle avait pourtant bien débutée auparavant. Il avait passé une bonne soirée avec des amis, c'était levé et constaté qu'il était en avance. Peu de circulations sur la route, il passa prendre ses donuts et ses cafés chez Sara's pour ses collègues et lui et arriva de bonne heure et de bonne humeur à son boulot.

Mais voilà, c'était trop beau pour être vrai et la femme qui aurait pu y passer hier, victime d'une explosion, venait le voir voulant sortir de l'hôpital à peine remise et avec cette balle qui menaçait à tout moment de l'expédier ad patres, voulait reprendre le service actif sur le champ.

Il avait alors deux solutions : choisir de combattre et éventuellement de devoir la ligoter et de finir avec des points de suture et d'appeler la sécurité pour la remettre dans sa chambre, avant de lui faire un discours sur les risques encourus dans son métier ou la laisser sortir avec un soupir de découragement devant de tels patients.

Il choisit finalement un mixe des deux solutions : le discours et la décharge de sortie contre avis médical. Il n'était pas suicidaire non plus … Il eut le droit au regard noir mais pas de points de suture… c'était déjà ça. Et après on dit que les médecins sont les pires des patients …. On n'a pas étudié le cas des flics dans ce cas…

Avec un long soupir dont on ne savait s'il fallait l'attribuer à du soulagement ou à de la résignation, il se saisit d'un dossier et reprit sa tournée, en priant pour que les lions restent tranquillement au zoo…

Domicile de l'Agent Lisbon, Sacramento, 8h30

L'avantage de cet hôpital, c'était la proximité de son habitat. Elle n'eut que 20 minutes de marche à effectuer. Sa voiture étant au QG du CBI… de toute façon elle avait besoin de prendre l'air, elle détestait les hôpitaux.

La première chose qu'elle fit fut de vérifier son appartement de fond en comble. Micros, caméras, téléphone… au cas où vu sa vigilance des derniers jours… on aurait pu lui mettre une pancarte ou lui envoyer un groupe de chippendales devant sa porte en chantant « John le Rouge est là juste dans la rue » qu'elle n'aurait rien vu ni entendu … (NdA : Précisons je m'inspire pas de ma vie mais d'une autre série je ne sais plus laquelle ou une bande de crétins chantant viennent faire une surprise au perso principal … tellement ridicule que ça m'a marqué…^^)

Rien. Elle partit donc prendre sa douche, se changer. Elle fit du café. Rangea son appartement. Se dit qu'elle avait tout massacré avec Jane. Qu'elle allait probablement bientôt mourir et que tout ceci relevait d'une farce macabre de John Le Rouge… et pour seul compagnie dans va pitoyable vie qu'est ce qu'elle avait ? L'ancienne petite amie morte de Jane qui venait l'avertir du danger qui pesait sur elle…. Et bien là on pouvait dire que Teresa Lisbon était tombée bas. Très bas. Mais que finalement, quant elle ne serait plus là, au moins les personnes n'auraient pas mal. Pas comme quant sa mère était morte. Elles ne devaient pas se sentir coupable. C'est tout. Mais en attendant, tout était obscure, sombre. Mais c'était ainsi. C'était son destin. Elle avait appris. Mais surtout elle avait accepté. Et erreur, elle s'y était résolue.

Elle prit sa veste. Son arme. Ses clés. Appela Cho. Il passait la chercher. Au bout de 10 minutes d'attente il klaxonna. Elle mit sa tasse de café dans l'évier et sortit. Elle laissa derrière elle ses craintes, ses doutes et affronta ce qu'il l'attendait dehors. Quoique se soit, c'était elle ou lui. Elle ne partirait pas sans l'avoir expédier en enfer. Elle se le promettait. Justice serait faite et il serait vivant, certainement pas comme elle.

Elle grimpa dans la voiture avec Cho. Ils démarrèrent et se rendirent au QG. Elle devait parler à Madeleine Hightower. Elle espérait qu'elle comprendrait.

Elle jouait sa dernière carte. Son dernier atout. C'était la seule solution….

Verdict ? La scène du cauchemar bien, pas bien ? Pas de soucis Van Pelt au prochain chapitre ! Et tous les autres aussi …^^

Mais de quoi veut-elle parler ? Hein ? Suite au prochain chapitre !

Biz ! Amandine
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