Pilotetest : testons les nouvelles séries !
2 participants
Page 1 sur 1
Pilotetest : testons les nouvelles séries !
Parce que la vie du sériephile est faite de découverte... que l'on teste tous des dizaines de pilotes avant de trouver LA bonne série qui va nous intéresser, je vous propose de venir discuter sur ce topic des dernières nouveautés en séries (afin de créer un topic pour chacune d'elle).
Quels pilotes vous avez adoré, lesquels avez-vous détesté...
Voici le topic "teste-tout" !
Je commence par mon dernier test, celui du pilote de Material Girl, effectué hier.
MATERIAL GIRL
Diffusée sur : BBC1
Depuis le : 14 janvier 2009
Ca parle de quoi ?
La série va suivre les aventures d'Ali, une jeune designer. Après avoir été encore une fois mal traitée par sa patronne, elle claque la porte du label de Davina Bailey (Dervla Kirwan), créatrice qui gère d'une main de fer son petit empire. Obstinée, la jeune femme refuse toute compromission (et avances) pour percer et préfère se mettre en quête d'un nouveau travail dans la création vestimentaire. Mais sa réputation la précède désormais, s'étant aliénée trop de personnes influentes, si bien que toutes les portes se referment une à une. Seule réelle opportunité concrète : une proposition de la part de Marco Keriliak (Michael Landes), un businessman qui dispose des connexions nécessaires pour permettre à Ali de lancer sa propre ligne de vêtements, mais dont la fiabilité en affaires ne vaut presque rien. La confrontation avec Davina devenant plus personnelle, notre jeune héroïne finit par se rallier à l'offre de Marco, en dépit des craintes formulées par ses amis.
La série va suivre la mise en place de la nouvelle entreprise, le lancement de la nouvelle ligne et toutes les oppositions, traitrises et péripéties qu'Ali va devoir affronter...
C'est avec qui ?
Lenora Crichlow (Being Human, Sugar Rush), Dervla Kirwan (55 Degrees North, Hearts and Bones), Michael Landes (Lois & Clark : les nouvelles aventures de Superman, Special Unit 2)...
Et alors, c'est comment ?
Material Girl ne peut éviter un écueil majeur : celui de l'accumulation des clichés. Proposer une fiction dans le cadre de la mode ne signifie pas souscrire jusqu'au moindre détail, au vaste fantasme imagé qui y est désormais associé. Il n'est pas nécessaire de reprendre à son compte tous les stéréotypes véhiculés sur le sujet. Car, devant ce pilote, le téléspectateur finit par penser qu'il assiste à un défilé des clauses contenues dans le cahier des charges d'une série sur la mode : de la tyrannique patronne étouffant la concurrence, jusqu'au meilleur ami gay, colocataire, travaillant également pour Davina, en passant par la proposition indécente (parachutée) pour percer, tout y est. Avoir vu ou lu une histoire sur ce milieu signifierait-il que l'on en a fait le tour et qu'il n'aurait plus rien (d'autre) à offrir ? Ce manque flagrant d'imagination et d'initiative des scénaristes laisse un sentiment mitigé : tout est parfaitement en place, trop bien en place même, trop huilé pour attirer l'attention d'un téléspectateur finalement blasé.
A cette réserve, s'ajoutent quelques remarques plus formelles. Si la réalisation est correcte, alternant quelques plans inspirés et d'autres plus douteux, mais dans l'ensemble relativement soignés, la bande-son, offrant de nombreuses chansons pop/rock, se révèle en revanche bien trop présente, transformant certaines scènes "de transition" en faux extraits de clips musicaux. Ce qui n'est jamais une bonne chose pour la cohésion de la construction globale d'un épisode.
Bilan : Ce pilote cumule tous les clichés, sous des atours chatoyants relativement divertissants au demeurant (et un casting très sympa). Mais ça sonne creux. Résolument plus drama que comédie, sans pour autant vraiment choisir, le ton reste encore un peu flou, à définir. Tous les clichés de l’univers « impitoyable » de la mode sont là (patronne tyrannique, etc...)... Et on a l’impression que Material Girl ne semble a priori rien proposer de neuf. Trop bien calibré pour apporter un petit soupçon d’originalité, on reste dans du très très classique, tant en ce qui concerne l’histoire globale que pour la galerie de personnages. Ajoutons à cela une bande-son trop présente qui transforme certains passages en extraits de clips musicaux, et je garde une impression mitigée, hésitante à pour la suite.
Au final, ce pilote d’exposition, trop linéaire, manque de mordant pour vraiment accrocher. Certes, le show peut paraître sympathique aux premiers abords, mais il faudrait sans doute faire preuve de plus de dynamisme et d’audace pour le faire vivre au-delà de cette première phase d’introduction.
Quels pilotes vous avez adoré, lesquels avez-vous détesté...
Voici le topic "teste-tout" !
Je commence par mon dernier test, celui du pilote de Material Girl, effectué hier.
MATERIAL GIRL
Diffusée sur : BBC1
Depuis le : 14 janvier 2009
Ca parle de quoi ?
La série va suivre les aventures d'Ali, une jeune designer. Après avoir été encore une fois mal traitée par sa patronne, elle claque la porte du label de Davina Bailey (Dervla Kirwan), créatrice qui gère d'une main de fer son petit empire. Obstinée, la jeune femme refuse toute compromission (et avances) pour percer et préfère se mettre en quête d'un nouveau travail dans la création vestimentaire. Mais sa réputation la précède désormais, s'étant aliénée trop de personnes influentes, si bien que toutes les portes se referment une à une. Seule réelle opportunité concrète : une proposition de la part de Marco Keriliak (Michael Landes), un businessman qui dispose des connexions nécessaires pour permettre à Ali de lancer sa propre ligne de vêtements, mais dont la fiabilité en affaires ne vaut presque rien. La confrontation avec Davina devenant plus personnelle, notre jeune héroïne finit par se rallier à l'offre de Marco, en dépit des craintes formulées par ses amis.
La série va suivre la mise en place de la nouvelle entreprise, le lancement de la nouvelle ligne et toutes les oppositions, traitrises et péripéties qu'Ali va devoir affronter...
C'est avec qui ?
Lenora Crichlow (Being Human, Sugar Rush), Dervla Kirwan (55 Degrees North, Hearts and Bones), Michael Landes (Lois & Clark : les nouvelles aventures de Superman, Special Unit 2)...
Et alors, c'est comment ?
Material Girl ne peut éviter un écueil majeur : celui de l'accumulation des clichés. Proposer une fiction dans le cadre de la mode ne signifie pas souscrire jusqu'au moindre détail, au vaste fantasme imagé qui y est désormais associé. Il n'est pas nécessaire de reprendre à son compte tous les stéréotypes véhiculés sur le sujet. Car, devant ce pilote, le téléspectateur finit par penser qu'il assiste à un défilé des clauses contenues dans le cahier des charges d'une série sur la mode : de la tyrannique patronne étouffant la concurrence, jusqu'au meilleur ami gay, colocataire, travaillant également pour Davina, en passant par la proposition indécente (parachutée) pour percer, tout y est. Avoir vu ou lu une histoire sur ce milieu signifierait-il que l'on en a fait le tour et qu'il n'aurait plus rien (d'autre) à offrir ? Ce manque flagrant d'imagination et d'initiative des scénaristes laisse un sentiment mitigé : tout est parfaitement en place, trop bien en place même, trop huilé pour attirer l'attention d'un téléspectateur finalement blasé.
A cette réserve, s'ajoutent quelques remarques plus formelles. Si la réalisation est correcte, alternant quelques plans inspirés et d'autres plus douteux, mais dans l'ensemble relativement soignés, la bande-son, offrant de nombreuses chansons pop/rock, se révèle en revanche bien trop présente, transformant certaines scènes "de transition" en faux extraits de clips musicaux. Ce qui n'est jamais une bonne chose pour la cohésion de la construction globale d'un épisode.
Bilan : Ce pilote cumule tous les clichés, sous des atours chatoyants relativement divertissants au demeurant (et un casting très sympa). Mais ça sonne creux. Résolument plus drama que comédie, sans pour autant vraiment choisir, le ton reste encore un peu flou, à définir. Tous les clichés de l’univers « impitoyable » de la mode sont là (patronne tyrannique, etc...)... Et on a l’impression que Material Girl ne semble a priori rien proposer de neuf. Trop bien calibré pour apporter un petit soupçon d’originalité, on reste dans du très très classique, tant en ce qui concerne l’histoire globale que pour la galerie de personnages. Ajoutons à cela une bande-son trop présente qui transforme certains passages en extraits de clips musicaux, et je garde une impression mitigée, hésitante à pour la suite.
Au final, ce pilote d’exposition, trop linéaire, manque de mordant pour vraiment accrocher. Certes, le show peut paraître sympathique aux premiers abords, mais il faudrait sans doute faire preuve de plus de dynamisme et d’audace pour le faire vivre au-delà de cette première phase d’introduction.
Heather- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane
Localisation : Grenoble
Re: Pilotetest : testons les nouvelles séries !
How to make it in America
Diffusée depuis : le 14 février 2010.
Sur : HBO (Câble US)
Avec qui ?
Pour incarner le duo principal, nous retrouvons Bryan Greenberg (de la défunte October Road) et Victor Rasuk (quelques épisodes d'Urgences). A leurs côtés, on croise des têtes connues du petit écran : Luis Guzman (John From Cincinnati), Eddie Kaye Thomas ('Till Death), Lake Bell (Boston Legal, Surface), Curtiss Cook (des tas d'apparitions en guest-star) ou encore Jason Pendergraft.
Ca parle de quoi ?
Ne disposant que de huit épisodes pour convaincre, cette série se propose de nous faire suivre la vie de deux jeunes gens, Ben Epstein et Cam Calderon, qui approchent de la trentaine, mais qui sont un peu restés à l'entrée de l'âge adulte. Autour d'eux, ils ne peuvent que constater que leurs amis et autres connaissances commencent peu à peu à faire leur vie et à concrétiser leurs projets. Entre petits jobs et combines à la petite semaine afin de se faire un peu d'argent, ils cherchent encore leur voie. How to make it in America va suivre leurs tribulations pour parvenir à vivre, à leur manière, une partie de ce "rêve américain".
Et alors, ce pilote, c'était comment ?
Ce pilote prend le temps de poser les bases du milieu dans lequel évoluent les deux héros, remplissant une fonction d'exposition classique, tout en s'efforçant d'installer l'ambiance générale de la série. De leurs problèmes de coeur à leurs soucis d'argent, l'épisode introduit, parfois de façon assez sibylline, sans toujours s'y arrêter, toutes les préoccupations qui rythment, ou perturbent, actuellement la vie de Ben et Cam. Si tout apparaît plutôt bien huilé, l'ensemble sonne d'une façon très convenue. Et ce n'est pas l'écriture des dialogues, dont les répliques fusent, certes, avec une spontanéité sympathique, qui va remettre en cause cette impression de déjà vu.
Si le parallèle avec Entourage est aisé - presque un réflexe - , c'est que l'on retrouve, dans ce buddy show, le même souci de parvenir à recréer une atmosphère supposée typique, celle qui règne dans la ville où la série se déroule. L'objectif affiché est de capturer l'ambiance si particulière de la Big Apple. De l'insertion d'images traditionnellement associées à New York jusqu'à la bande-son, un brin entêtante, qui marque les transitions au sein du fil narratif, la marque de fabrique d'Entourage paraît bel et bien présente.
Seulement, nous sommes ici en terrain très connu. Cela est autant dû au caractère très (trop ?) calibré du show, qu'au fait qu'un grand nombre de fictions se sont essayées, avant elle, à nous présenter New York. Comme la plupart des ficelles scénaristiques employées sont d'un classicisme extrême qui confine au stéréotype, il faut accepter, dès le départ, que l'intérêt de How to make it in America ne réside pas dans une quelconque recherche d'originalité. Simplement, derrière cette apparente banalité, le téléspectateur est invité à jouer le jeu et à se glisser aux côtés de nos deux héros. On touche là sans doute à l'enjeu déterminant de la série : si Entourage a entrepris de démystifier Hollywood, ici, le décor citadin est plus terne, moins clinquant. Et il n'y a pas Ari. La recette peut-elle prendre ?
Bilan : Il est difficile de se faire une idée sur l'orientation future de la série au vu de ce seul pilote. En effet, l'épisode se regarde, certes, sans arrière-pensée et de manière pas déplaisante. L'ambiance est plutôt sympathique, le rythme assez accrocheur. Mais - comme après de trop nombreux épisodes d'Entourage, si j'ose le parallèle jusque là -, une fois l'épisode visionné, j'ai surtout conservé une étrange impression de vide, caractérisée par une incapacité à matérialiser son contenu.
Au vu de ce pilote, How to make it in America peut très bien se révéler une dramédie noire agréable, mais, pour le moment, la série a seulement esquissé les bases d'un "buddy show" sans conséquence. Cela mérite-t-il trente minutes d'investissement hebdomadaire ? La brièveté de cette première saison, composée de seulement huit épisodes, pourrait être salvatrice, car parfaitement adéquate à la densité du contenu proposé.
Diffusée depuis : le 14 février 2010.
Sur : HBO (Câble US)
Avec qui ?
Pour incarner le duo principal, nous retrouvons Bryan Greenberg (de la défunte October Road) et Victor Rasuk (quelques épisodes d'Urgences). A leurs côtés, on croise des têtes connues du petit écran : Luis Guzman (John From Cincinnati), Eddie Kaye Thomas ('Till Death), Lake Bell (Boston Legal, Surface), Curtiss Cook (des tas d'apparitions en guest-star) ou encore Jason Pendergraft.
Ca parle de quoi ?
Ne disposant que de huit épisodes pour convaincre, cette série se propose de nous faire suivre la vie de deux jeunes gens, Ben Epstein et Cam Calderon, qui approchent de la trentaine, mais qui sont un peu restés à l'entrée de l'âge adulte. Autour d'eux, ils ne peuvent que constater que leurs amis et autres connaissances commencent peu à peu à faire leur vie et à concrétiser leurs projets. Entre petits jobs et combines à la petite semaine afin de se faire un peu d'argent, ils cherchent encore leur voie. How to make it in America va suivre leurs tribulations pour parvenir à vivre, à leur manière, une partie de ce "rêve américain".
Et alors, ce pilote, c'était comment ?
Ce pilote prend le temps de poser les bases du milieu dans lequel évoluent les deux héros, remplissant une fonction d'exposition classique, tout en s'efforçant d'installer l'ambiance générale de la série. De leurs problèmes de coeur à leurs soucis d'argent, l'épisode introduit, parfois de façon assez sibylline, sans toujours s'y arrêter, toutes les préoccupations qui rythment, ou perturbent, actuellement la vie de Ben et Cam. Si tout apparaît plutôt bien huilé, l'ensemble sonne d'une façon très convenue. Et ce n'est pas l'écriture des dialogues, dont les répliques fusent, certes, avec une spontanéité sympathique, qui va remettre en cause cette impression de déjà vu.
Si le parallèle avec Entourage est aisé - presque un réflexe - , c'est que l'on retrouve, dans ce buddy show, le même souci de parvenir à recréer une atmosphère supposée typique, celle qui règne dans la ville où la série se déroule. L'objectif affiché est de capturer l'ambiance si particulière de la Big Apple. De l'insertion d'images traditionnellement associées à New York jusqu'à la bande-son, un brin entêtante, qui marque les transitions au sein du fil narratif, la marque de fabrique d'Entourage paraît bel et bien présente.
Seulement, nous sommes ici en terrain très connu. Cela est autant dû au caractère très (trop ?) calibré du show, qu'au fait qu'un grand nombre de fictions se sont essayées, avant elle, à nous présenter New York. Comme la plupart des ficelles scénaristiques employées sont d'un classicisme extrême qui confine au stéréotype, il faut accepter, dès le départ, que l'intérêt de How to make it in America ne réside pas dans une quelconque recherche d'originalité. Simplement, derrière cette apparente banalité, le téléspectateur est invité à jouer le jeu et à se glisser aux côtés de nos deux héros. On touche là sans doute à l'enjeu déterminant de la série : si Entourage a entrepris de démystifier Hollywood, ici, le décor citadin est plus terne, moins clinquant. Et il n'y a pas Ari. La recette peut-elle prendre ?
Bilan : Il est difficile de se faire une idée sur l'orientation future de la série au vu de ce seul pilote. En effet, l'épisode se regarde, certes, sans arrière-pensée et de manière pas déplaisante. L'ambiance est plutôt sympathique, le rythme assez accrocheur. Mais - comme après de trop nombreux épisodes d'Entourage, si j'ose le parallèle jusque là -, une fois l'épisode visionné, j'ai surtout conservé une étrange impression de vide, caractérisée par une incapacité à matérialiser son contenu.
Au vu de ce pilote, How to make it in America peut très bien se révéler une dramédie noire agréable, mais, pour le moment, la série a seulement esquissé les bases d'un "buddy show" sans conséquence. Cela mérite-t-il trente minutes d'investissement hebdomadaire ? La brièveté de cette première saison, composée de seulement huit épisodes, pourrait être salvatrice, car parfaitement adéquate à la densité du contenu proposé.
Heather- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane
Localisation : Grenoble
Re: Pilotetest : testons les nouvelles séries !
PARENTHOOD
Diffusée sur : NBC
Depuis le : 2 mars 2010
C'est avec qui ?
Ah, quel casting ! Disons que c'est en grande partie en raison de toutes ces têtes connues que la série a tant attiré l'attention de la communauté sériephile dernièrement.
On retrouve : Lauren Graham (Gilmore Girls), Peter Krause (Six Feet Under, Dirty Sexy Money), Erika Christensen (Six Degrees), Craig T. Nelson (Washington Police), Bonnie Bedelia (The Division), Monica Potter (Boston Legal, Trust me), Dax Shepard, Sam Jaeger (Eli Stone), Mark Burkholder, Miles Heizer, Savannah Rae, Mae Whitman (Arrested Development)
Ca parle de quoi ?
Parenthood est un drama familial qui s'intéresse aux Braverman, Sarah, Adam, Crosby et Julia, quatre frères et soeurs qui partagent les maux de tête, de coeur et les joies inattendues liés aux fait d'être parents. (SeriesLive)
Et alors, ce pilote ?
Le premier contact aurait pu être plus concluant. Par son pilote, Parenthood nous propulse instantanément dans l'univers très rythmé d'une grande famille, où l'idéal est, pour le téléspectateur, de s'armer de l'arbre généalogique des différents personnages, afin de ne pas passer la moitié de l'épisode à se demander qui est qui, par rapport à qui. La déclinaison chorale du drama familial s'opère ici avec un classicisme extrême, sur fond d'une thématique prononcée tournant autour de l'éducation des enfants et sur ce que cela signifie d'être parent, de nos jours. Particulièrement dense, ce pilote introduit tant d'éléments que l'on s'y perd quelque peu. Entre les multiples personnages, les petites indications distillées à droite, à gauche, pour esquisser les personnalités et les histoires de chacun, tout virevolte sans que l'on parvienne à assimiler ce trop-plein d'information. C'est un pilote d'exposition, dans la plus pure tradition du genre : un brin brouillon, à la narration un peu saccadée et qui peine à trouver un ton homogène, mais ce sera la tâche que devront relever les épisodes suivants. Ici, c'est le cadre de départ qu'il faut poser.
Au-delà de cette désorganisation orchestrée avec beaucoup d'entrain, Parenthood opte pour une approche très traditionnelle du grand drama familial. S'ouvrant sur le retour de la "fille rebelle" de la fratrie, qui ramène avec elle ses deux enfants adolescents, pour venir se ré-installer chez ses parents, la série décline toute une série de stéréotypes. Il y a le couple en apparence parfait, mais où le plus jeune garçon présente des signes d'un rapport à ce qui l'entoure assez particulier. D'ici la fin du pilote, la thématique de la différence est déjà introduite : son médecin pense qu'il pourrait souffrir du syndrome d'Asperger. Il y a aussi le couple qui pose la problématique - tellement connue - de l'équilibre entre le mari et la femme, avec une mère entièrement dévouée à sa carrière qui voit son lien avec sa fille se diluer sous ses yeux. Il y a, enfin, le faux "jeune" insouciant, allergique à tout engagement... mais qui va devoir faire face à de nouveaux défis et être obligé de grandir. Pour régir le tout, les grands-parents sont là, en figure de sagesse, avec un patriarche qui correspond en tous points à toutes ces images préconçues que l'on pouvait se faire à son sujet. Comme la thématique reste cependant le fait d'être parent, c'est à travers les différences dans les conceptions d'éducation, suivant les générations, que les conflits s'esquissent dans ce pilote.
En résumé, Parenthood nous délivre un pilote d'exposition sans surprise, où l'absence de prise de risque et d'originalité semble prédominer. Tout apparaît parfaitement calibré, remplissant les grandes cases de stéréotypes auxquelles on associe le genre du drama familial choral. Au-delà de sa particularité, liée au thème premier de la série, je n'ai pas pu me départir d'une impression de déjà vu tenace, qui ne m'a pas aidé à entrer dans l'histoire. En fait, très concrètement, je ne m'attendais pas à avoir l'impression de retomber sur une version, au final aseptisée, du pilote de Brothers & Sisters, quatre ans après... Mais c'est pourtant le parallèle majeur que mon cerveau n'a cessé d'effectuer ; les scènes d'échange entre frères et soeurs, beaucoup moins hystériques (et sans doute plus naturelles) que chez les Walkers étant les moments où ce sentiment atteignait son paroxysme. Parenthood souffrait clairement, dans ces intéractions, de marcher sur des plates-bandes déjà trop de fois foulées. Surtout qu'entre l'esprit bon enfant qui règne sur NBC, et les scènes surréalistes des psychodrames des Walkers, j'avoue a priori avoir une nette préférence pour le côté bien plus piquant de ces dernières.
Incontestablement, l'atout majeur qui a, en partie, façonné le buzz autour de la série, c'est évidemment les acteurs qui la composent. A ce sujet, je ne peux cependant que conseiller fortement aux scénaristes de ne pas vouloir trop en faire. Parce que commencer un pilote avec Peter Krause qui fait son jogging, tandis que Lauren Graham l'appelle en panique, s'exprimant avec un débit de paroles mitraillette dont elle a le secret... En clin d'oeil appuyé, c'est difficile de faire moins subtile..! Cet "hommage" se transforme en invitation fatale, pour l'esprit du téléphage, à dresser des parallèles qui ne sont pas dans l'intérêt immédiat de Parenthood. Le but de ces premières minutes est de nous introduire dans un nouvel environnement, pas d'amener le téléspectateur à penser à ses DVD de Six Feet Under et de Gilmore Girls - chose qu'il aurait de tout façon faite quasi naturellement. Oui, le casting de Parenthood est impressionnant en têtes connues. Mais, encore une fois, passer le premier quart d'heure à concurrencer imdb en entreprenant de dresser, de tête, la liste des séries qui figurent dans la filmographie de ces vétérans du petit écran, c'est un passe-temps qui empiète quelque peu sur notre intérêt pour l'histoire et perturbe notre attention (et vu le caractère fouillis et dense du pilote, il n'a pas besoin de distraction supplémentaire !).
Bilan :
Ce pilote de pure exposition, qui introduit les bases d'un drama familial dans la plus pure tradition du genre, souffre d'une trop grande densité, ce qui about à un manque d'homogénéité préjudiciable. La transition entre les différentes tonalités n'est pas toujours bien maîtrisée. Si bien que, face à ce récit un peu chaotique, le téléspectateur peine à trouver la porte d'entrée pour entreprendre la découverte de cette famille.
Plus que son extrême classicisme qui confine, par certains côtés, au défilé de clichés, Parenthood souffre aussi d'arriver "après" : après toutes ces fictions déclinant à l'envie, et pour tous les publics, la thématique de la famille ; mais aussi après une dramédie familiale et chorale comme Brothers & Sisters, déjà installée dans le pays téléphagique américain, et par rapport à laquelle ce pilote conduit, fatalement, à des comparaisons.
La bande-annonce :
Diffusée sur : NBC
Depuis le : 2 mars 2010
C'est avec qui ?
Ah, quel casting ! Disons que c'est en grande partie en raison de toutes ces têtes connues que la série a tant attiré l'attention de la communauté sériephile dernièrement.
On retrouve : Lauren Graham (Gilmore Girls), Peter Krause (Six Feet Under, Dirty Sexy Money), Erika Christensen (Six Degrees), Craig T. Nelson (Washington Police), Bonnie Bedelia (The Division), Monica Potter (Boston Legal, Trust me), Dax Shepard, Sam Jaeger (Eli Stone), Mark Burkholder, Miles Heizer, Savannah Rae, Mae Whitman (Arrested Development)
Ca parle de quoi ?
Parenthood est un drama familial qui s'intéresse aux Braverman, Sarah, Adam, Crosby et Julia, quatre frères et soeurs qui partagent les maux de tête, de coeur et les joies inattendues liés aux fait d'être parents. (SeriesLive)
Et alors, ce pilote ?
Le premier contact aurait pu être plus concluant. Par son pilote, Parenthood nous propulse instantanément dans l'univers très rythmé d'une grande famille, où l'idéal est, pour le téléspectateur, de s'armer de l'arbre généalogique des différents personnages, afin de ne pas passer la moitié de l'épisode à se demander qui est qui, par rapport à qui. La déclinaison chorale du drama familial s'opère ici avec un classicisme extrême, sur fond d'une thématique prononcée tournant autour de l'éducation des enfants et sur ce que cela signifie d'être parent, de nos jours. Particulièrement dense, ce pilote introduit tant d'éléments que l'on s'y perd quelque peu. Entre les multiples personnages, les petites indications distillées à droite, à gauche, pour esquisser les personnalités et les histoires de chacun, tout virevolte sans que l'on parvienne à assimiler ce trop-plein d'information. C'est un pilote d'exposition, dans la plus pure tradition du genre : un brin brouillon, à la narration un peu saccadée et qui peine à trouver un ton homogène, mais ce sera la tâche que devront relever les épisodes suivants. Ici, c'est le cadre de départ qu'il faut poser.
Au-delà de cette désorganisation orchestrée avec beaucoup d'entrain, Parenthood opte pour une approche très traditionnelle du grand drama familial. S'ouvrant sur le retour de la "fille rebelle" de la fratrie, qui ramène avec elle ses deux enfants adolescents, pour venir se ré-installer chez ses parents, la série décline toute une série de stéréotypes. Il y a le couple en apparence parfait, mais où le plus jeune garçon présente des signes d'un rapport à ce qui l'entoure assez particulier. D'ici la fin du pilote, la thématique de la différence est déjà introduite : son médecin pense qu'il pourrait souffrir du syndrome d'Asperger. Il y a aussi le couple qui pose la problématique - tellement connue - de l'équilibre entre le mari et la femme, avec une mère entièrement dévouée à sa carrière qui voit son lien avec sa fille se diluer sous ses yeux. Il y a, enfin, le faux "jeune" insouciant, allergique à tout engagement... mais qui va devoir faire face à de nouveaux défis et être obligé de grandir. Pour régir le tout, les grands-parents sont là, en figure de sagesse, avec un patriarche qui correspond en tous points à toutes ces images préconçues que l'on pouvait se faire à son sujet. Comme la thématique reste cependant le fait d'être parent, c'est à travers les différences dans les conceptions d'éducation, suivant les générations, que les conflits s'esquissent dans ce pilote.
En résumé, Parenthood nous délivre un pilote d'exposition sans surprise, où l'absence de prise de risque et d'originalité semble prédominer. Tout apparaît parfaitement calibré, remplissant les grandes cases de stéréotypes auxquelles on associe le genre du drama familial choral. Au-delà de sa particularité, liée au thème premier de la série, je n'ai pas pu me départir d'une impression de déjà vu tenace, qui ne m'a pas aidé à entrer dans l'histoire. En fait, très concrètement, je ne m'attendais pas à avoir l'impression de retomber sur une version, au final aseptisée, du pilote de Brothers & Sisters, quatre ans après... Mais c'est pourtant le parallèle majeur que mon cerveau n'a cessé d'effectuer ; les scènes d'échange entre frères et soeurs, beaucoup moins hystériques (et sans doute plus naturelles) que chez les Walkers étant les moments où ce sentiment atteignait son paroxysme. Parenthood souffrait clairement, dans ces intéractions, de marcher sur des plates-bandes déjà trop de fois foulées. Surtout qu'entre l'esprit bon enfant qui règne sur NBC, et les scènes surréalistes des psychodrames des Walkers, j'avoue a priori avoir une nette préférence pour le côté bien plus piquant de ces dernières.
Incontestablement, l'atout majeur qui a, en partie, façonné le buzz autour de la série, c'est évidemment les acteurs qui la composent. A ce sujet, je ne peux cependant que conseiller fortement aux scénaristes de ne pas vouloir trop en faire. Parce que commencer un pilote avec Peter Krause qui fait son jogging, tandis que Lauren Graham l'appelle en panique, s'exprimant avec un débit de paroles mitraillette dont elle a le secret... En clin d'oeil appuyé, c'est difficile de faire moins subtile..! Cet "hommage" se transforme en invitation fatale, pour l'esprit du téléphage, à dresser des parallèles qui ne sont pas dans l'intérêt immédiat de Parenthood. Le but de ces premières minutes est de nous introduire dans un nouvel environnement, pas d'amener le téléspectateur à penser à ses DVD de Six Feet Under et de Gilmore Girls - chose qu'il aurait de tout façon faite quasi naturellement. Oui, le casting de Parenthood est impressionnant en têtes connues. Mais, encore une fois, passer le premier quart d'heure à concurrencer imdb en entreprenant de dresser, de tête, la liste des séries qui figurent dans la filmographie de ces vétérans du petit écran, c'est un passe-temps qui empiète quelque peu sur notre intérêt pour l'histoire et perturbe notre attention (et vu le caractère fouillis et dense du pilote, il n'a pas besoin de distraction supplémentaire !).
Bilan :
Ce pilote de pure exposition, qui introduit les bases d'un drama familial dans la plus pure tradition du genre, souffre d'une trop grande densité, ce qui about à un manque d'homogénéité préjudiciable. La transition entre les différentes tonalités n'est pas toujours bien maîtrisée. Si bien que, face à ce récit un peu chaotique, le téléspectateur peine à trouver la porte d'entrée pour entreprendre la découverte de cette famille.
Plus que son extrême classicisme qui confine, par certains côtés, au défilé de clichés, Parenthood souffre aussi d'arriver "après" : après toutes ces fictions déclinant à l'envie, et pour tous les publics, la thématique de la famille ; mais aussi après une dramédie familiale et chorale comme Brothers & Sisters, déjà installée dans le pays téléphagique américain, et par rapport à laquelle ce pilote conduit, fatalement, à des comparaisons.
La bande-annonce :
Heather- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane
Localisation : Grenoble
Re: Pilotetest : testons les nouvelles séries !
Ça me tente bien Parenthood. :vivement: Ne serait-ce que pour revoir Lauren Graham. Peut-être pour cet été, quand je n'aurai rien à me mettre sous les yeux.
Red John- Co-admin
Sujets similaires
» Vos personnages de séries préférés
» psycréas
» Vos DVD séries
» Le top 10 de vos séries préférées
» Séries: Le Jeu De Rôles
» psycréas
» Vos DVD séries
» Le top 10 de vos séries préférées
» Séries: Le Jeu De Rôles
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum