Personne n'est au dessus des lois^

J'ai eu envie d'écrire un OS, concernant le procès de Jane, après le meurtre de Tim Carter. J'ai toujours du mal à croire qu'il s'en soit tiré aussi facilement.
Alors imaginons que le verdict ne lui ait pas été si favorable et que Jane ait été sûr d'avoir tué RJ...



Que ce serait-il passé si il avait été condamné, jugé coupable et enfermé?

Justice avait été rendue, car oui, Jane avait pris une vie. Il s'était octroyé le droit de donner la mort, en tirant sur cet homme, froidement, sans manifester le plus petit remord.

Il justifiait son geste devant le tribunal, par une argumentation magistrale, digne du plus doué des avocats. Mais ça n'avait pas suffit. Le mentaliste n'était pas innocent de ce crime et c'est bien de cela qu'il était question, tout au long du procès. Bien qu'il ait convaincu une grande partie des jurés, durant les délibérations, ils firent volte face.

Peu importe que Timothy Carter ait été ou non Red John. La seule chose qui comptait était que Patrick Jane avait appuyé sur la détente. Pas pour le blesser, mais pour le faire disparaître définitivement. Il avait fait feu, l'atteignant en pleine poitrine, à trois reprise. L'acharnement dont il avait fait preuve, le desservait.

C'est cela que les jurés avaient retenu, en prononçant le verdict de culpabilité avec préméditation.

Jane serait incarcéré, privé de sa liberté, mais il échappait de justesse à la peine capitale. Bien que celle-ci ait pu être justifiée, son état d'esprit au moment des faits ainsi que ses services rendus à la communauté, avaient contribué à faire pencher la balance à sa faveur.

Néanmoins, ce fut un choc, pour lui, qui avait cru qu'il serait acquitté. Il fut obligé d'admettre avoir présumé de ses capacités de persuasion. Quand à Lisbon, elle eu plus de mal à accepter la réalité.

Bien qu'elle ne puisse rien y changer, elle s'en voulait de ne pas avoir empêcher son consultant de commettre la plus grave erreur de son existence. Ce faux pas lui coûterait 15 ans.
Jane avait déjà perdu plusieurs années à courir après Red John et voilà que le tribunal ajoutait un supplément à sa punition en lui prenant le reste.

Toutefois, cette nouvelle n'avait pas eu tellement d'impact sur le prévenu, soulagé d'avoir respecté sa promesse vis à vis de son épouse et sa fille. Il était résigné à purger sa peine jusqu'à son terme. De toutes façons, sa quête ayant pris fin, il n'avait pas de raison de chercher à sortir.

Pour la première fois, depuis une éternité, Jane avait l'esprit libre. Red John ne sévirait plus jamais, il ne détruirait plus d'autres familles. Peu importe l'opinion du tribunal, il n'avait pas assassiné un homme, il avait exécuté un monstre.
Cette pensée lui permettait de retrouver un sommeil serein et reposant, allégeant ainsi son séjour derrière les barreaux.

Tout allait parfaitement bien, jusqu'à la visite de Lisbon, quelques semaines après le début de son incarcération. Elle se rendait régulièrement, au parloir, afin de s'assurer que son ami supporte sa condition de détenu et de lui changer les idées, autant que possible.

Mais ce jour-là, ne serait pas comme les autres. Ils s'assirent face à face, séparée par une vitre. Jane arborait son sourire habituel, il était toujours heureux de voir un visage amical et en particulier celui de Lisbon. Mais elle, ne paraissait pas aussi détendue que lors de leurs précédentes entrevues.
Le mentaliste saisit le téléphone et elle fit de même.

Jane: "Bonjour Lisbon. Ca me fait plaisir de vous voir."
Lisbon, timidement: "Bonjour."

Elle ne semblait pas à l'aise, baissant les yeux pour ne pas croiser le regard de son ex collègue.

Jane: "Vous n'avez pas l'air dans votre assiette. Qu'est-ce qu'il y a? J'était persuadé qu'il n'y avait que moi qui pouvais vous attirer des problèmes."
Lisbon: "C'est juste une affaire délicate, qui vient de tomber."
Jane: "Ah oui? Je peux peut-être vous donner un coup de main. De quoi s'agit-il?"

Elle cachait un document sur ses genoux.

Lisbon: "Je ne veux pas vous ennuyer avec ça."
Jane: "Vous savez, j'ai beaucoup de temps libre alors autant le mettre à profit. Vous avez apporté le dossier n'est-ce pas?"
Lisbon: "Oui, mais ce n'était pas une bonne idée. Etant donné votre situation."
Jane: "Ma situation?"

Il commença à réfléchir et l'explication à l'attitude fuyante de la jeune femme s'imposa à lui. Mais il voulait l'entendre de sa bouche.

Jane: "Dites-le Lisbon. Montrez-moi ce document."

Elle plaqua les photos de la scène de crime, dont celle du smiley au-dessus de la victime, sur la vitre.

Jane: "C'est lui."
Lisbon: "On est encore sûr de rien. C'est peut-être l'oeuvre d'un copieur."
Jane: "Non, c'est bien lui. Comment j'ai pu me tromper."
Lisbon: "Vous culpabilisez parce que vous avez tué un homme innocent."
Jane: "Carter n'était pas innocent."
Lisbon: "Bien sûr, vous savez ce que je veux dire. Il n'était pas responsable du meurtre de votre famille."
Jane, à lui-même: "Je ne peux pas rester, il faut que je sorte."
Lisbon: "Attendez un peu. Vous ne regrettez pas votre geste, vous vous en voulez de ne pas avoir éliminé la bonne personne. Vous refusez d'être puni pour ce crime mais pas pour celui de Red John."

Il ne l'écoutait plus, obnubilé par son souhait de quitter la prison. Entre ces murs, il était impuissant quand à mettre la main sur le psychopathe.

Jane: "Il faut que vous m'aidiez Lisbon."
Lisbon: "Je le voudrais Jane, croyez-moi. Mais c'est impossible. Le jugement a été rendu et vous ne pourrez bénéficier d'une remise de peine, que dans trois ans."
Jane: "Ce sera trop long."
Lisbon déconfite: "Je croyais que vous étiez d'accord pour payer votre dette à la société? C'est ce que vous avez dit devant le juge."
Jane: "C'était avant de savoir que Red John était vivant."

Il était soudain, extrêmement agité. Il jeta le combiné, violemment, sur la table. Deux gardiens se précipitèrent pour le calmer. Jane se débattait tant et plus, donnant un coup de poing dans le nez d'un des hommes.

Lisbon, affolée, se leva: "Jane! Je suis désolée."

De loin, il lui lança: "Sortez-moi de là Lisbon."

Placé en isolement, pour comportement agressif, il broyait du noir, au fond de sa cellule. Il réalisa le bon sens des paroles de Lisbon. Pendant trois ans, au moins, il aurait les mains liées. Il avait tout perdu, ses illusions, sa liberté, et tout cela pour rien. Son ennemi pouvait aller et venir à sa guise, alors que lui était piégé dans une cage.

FIN.

Pas mal cet OS. ça fait prendre conscience à Jane de son acte et ça lui montre aussi que on ne peut pas tout avoir...

c'est vrai que j'ai trouvé que Jane est sorti un peu vite. et surtout de la manière qu'il l'a fait. alors pour ton OS

OS très bien écrit...

c'est vrai que c'est tout à fait une situation plausible.... il s'en est bien sorti dans la série..

Super OS ! C'est vrai que dans la série il s'en est beaucoup trop bien sorti et c'est intéressant de voir ce qui aurait pu se passer...En tout cas bravo c'est vraiment très bien écrit

Très très bon OS!


Même s'il est effectivement sortit bien trop facilement, il fallait qu'il s'en sorte pour que la série continue, je le vois mal TM résoudre des meurtres d'à travers les barreaux...