Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
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Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Bonsoir tout le monde,
eh ui, c'est caly qui revient squatter un peu ce topic pour vous proposer son dernier bébé que j'ai fini il y a une heure environ...
alors comme bcp j'ai été chamboulée, retournée, excitée, épatée, emballée par le 5x07 que j'ai trouvé BRILLANT dans tous le sens du terme. Bon forcément, je ne pouvais du coup pas retenir de retomber dans ce travers qui me tient depuis l'an dernier, qui consiste à imaginer la suite directe...
Je ne peux tout bonnement pas laisser Lisbon ainsi...et en même temps je ne peux pas m'empêcher de penser au pire (notamment vue la promo du 5x08).
Du coup je vous propose ma vision des choses, car pour moi cet épisode marque un tournant indéniable dans la relation Jane/Lisbon...et même si ce n'est pas franchement optimiste, comme vous le verrez, je ne peux m'empêcher de penser les séparer pour mieux les réunir... ainsi c'est la suite du 5x07 qui pourrait préparer d'une certaine façon à ce qui arrivera dans le 5x08
Alors une fois n'est pas coutume, je tisse un lien entre ce texte et une de mes précédentes OS, intitulée Tout Perdre et qui était une scène proposée après le 5x01 (si je vous dis évasion, forêt et arme..peut-être cela rapellera-t-il des choses à qqk uns de mes lecteurs...au passage je remercie les éventuels lecteurs que je n'aurais pas salué dans ma réponse dernière )
OS Tout perdre (post 5x01)
A priori ceux qui n'ont pas lu Tout perdre devraient bien s'en sortir dans Ennemis intimes, quand même car ce qui compte est surtout de faire suite à l'épisode 5x07....
Bon je poste les pairing:
SPOILER SAISON 5, of course!
Genre: OS...euh dramatique dirons-nous.. oui je pense qu'on peut dire cela mais en même temps romantique, d'une certaine façon
PERSONNAGES: Lisbon, Jane...et Cho (eh oui... )
Je crois n'avoir rien oublié...bonne lecture à ceux qui auraient le courage et je vous attends pour n'importe quel type de commentaire, il va sans dire.
PS: message aux modos adorées, mon texte est TRES long mais je ne le conçois pas autrement que comme une OS à poster dans son intégralité, du coup veuillez m'excuser si exceptionnellement je ferai 2 post successifs pour mettre le tout. Merci à vous.
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Si le premier rapport du légiste affirmait qu’Amanda s’était suicidée, comme le laissait supposer le mail d’adieu laissé à l’attention de la police et soi disant écrit par la victime, Lisbon savait pourtant au fond d’elle-même ce qu’il en était réellement. La jeune assistante avait été assassinée par l’un des pires sadiques que cette terre n’ait jamais porté, John le Rouge excepté : Tommy Volker.
En prononçant dans sa tête le nom de celui qu’elle considérait depuis quelques heures comme son ennemi intime, Térésa secoua la tête pour chasser les pensées qui l’oppressaient, se leva, éteignit sa lampe et sortit de son bureau en arborant un air fermé. Dans l’open space, elle s’aperçut que Cho était toujours présent, seul membre de l’équipe qui n’était pas rentré chez lui en cette heure tardive. Quand il vit arriver sa patronne, l’agent asiatique leva son nez de l’ordinateur sur lequel il était concentré et posa sur elle son regard énigmatique.
« Encore là, Cho ? lui demanda-t-elle sobrement. Il est tard.
- J’ai une dernière chose à vérifier.
- Rentrez chez vous, nous avons eu une rude journée » l’invita t-elle gentiment, tentant ainsi de masquer son propre désarroi.
Cho ne répondit pas mais observait fixement celle qu’il admirait tant : quoiqu’il ne fut pas un mentaliste comme Jane, Kimball était bon juge de la nature humaine. Ses prédispositions d’analyse ayant été exacerbées au fil des années par son travail, il s’avérait malin et perspicace ; voilà pourquoi il n’avait pas besoin de savoir lire dans les pensées de Lisbon pour deviner son mal-être, qu’elle s’efforçait pourtant de dissimuler.
« Vous pensez que c’est ce Milliardaire, hein ? Ce Volker ? » dit-il d’un ton placide.
Sa patronne n’eut pas besoin de formuler sa réponse à voix haute pour que Cho la saisisse parfaitement : le simple fait de voir son beau visage fermé, ses mains dans les poches de son jean comme pour lui donner contenance lui avaient crié la vérité. Lisbon conservait ses lèvres pincées, signe que quelque chose la tracassait violemment.
« Tous les indices parlent de suicide, finit-elle par dire, peu convaincue.
- Mais vous n’y croyez pas !
- Non je n’y crois pas. »
A l’écoute de cette affirmation que Lisbon avait laissé échapper sans une once d’hésitation, Cho s’adossa sur le dossier de son fauteuil et inspira fortement.
« Donc, on continue l’enquête.
- Officiellement, elle est bouclée… commença Térésa qui fut alors interrompue.
- Ce n’était pas une question, boss. On continue l’enquête. Par où commence-t-on ? »
En entendant son subordonné prêt à la soutenir, Lisbon sentit son cœur un peu moins lourd. Mais elle se souvint alors des menaces implicites proférées à son encontre par Volker et des propos peu encourageants de ce mystérieux Bob Kirkland. Elle hésitait à entraîner dans cette terrible histoire ses équipiers et amis.
« Pour l’instant, vous ne faîtes rien, murmura-t-elle en s’approchant de Cho. Je m’en occupe.
- Je ne vous laisse pas toute seule sur ce coup.
- Kimball, croyez bien que j’apprécie mais je n’ai que mon instinct et il ne fait pas office de preuve.
- Je ne crois pas beaucoup à l’instinct, affirma Cho qui ne la quittait pas de son regard sombre. En revanche, je crois en votre expérience de bon flic. »
Lisbon reçut cette marque de confiance comme un rayon de soleil qui éclairait un peu les ténèbres dans lesquelles elle sombrait depuis la fin d’après-midi.
« Alors, vous me dîtes quoi faire, embraya son agent, et je le fais. Je suis presque sûr que Van Pelt et Rigsby vous répondraient la même chose. »
Elle sut de suite que son subordonné ne plaisantait pas et qu’il la soutiendrait jusqu’au bout. Nul doute également que les deux autres membres de l’unité agiraient de même, y compris Wayne malgré son statut de jeune papa qui devrait le forcer à se montrer encore plus prudent qu’avant. C’était donc à elle à veiller à ne pas les entrainer dans des sentiers sinueux et dangereux. Elle sourit alors à Cho qui la fixait toujours, et en guise de remerciement, fit mine d’accepter son offre en détendant les traits de son visage.
« D’accord, Kimball. Je m’en souviendrais, dit-elle en sous-entendant qu’elle ferait appel à lui. Mais à présent, rentrez chez vous, c’est un ordre ! »
Quoique son ton se voulût chaleureux, elle fut néanmoins assez directive pour pousser l’agent à l’écouter. Ce dernier hocha la tête, éteignit son ordinateur et prit sa veste. Puis il invita Lisbon d’un signe de main amical à quitter elle aussi les locaux en sa compagnie. Quand ils arrivèrent devant les portes de l’ascenseur, l’agent asiatique appuya sur le bouton tandis que Lisbon attendait à ses côtés. Quelques secondes s’écoulèrent dans le silence, chose que tous deux appréciaient. Pourtant ce fut la voix de Cho qui s’éleva.
« Ce n’est pas de votre faute. »
La brunette se tourna vers son voisin, elle vit que Cho avait conservé son regard sur les portes métalliques encore fermées et avait parlé sans bouger. Elle ne s’offusquait pas de la franchise parfois aride de son agent mais cette fois elle ne put s’empêcher de songer qu’il avait tort : Amanda était morte par sa faute, parce qu’elle n’avait pas su tenir sa promesse. Néanmoins elle se garda bien de lui répondre. Arriva alors l’ascenseur qui émit le tintement habituel et Cho laissa sa patronne passer devant lui. Quand ils furent tous deux dans la cabine, l’agent émit une dernière parole, d’un ton un peu plus fort, comme s’il souhaitait être entendu de loin :
« Culpabiliser sur un malheur passé est le plus sûr moyen d’en attirer un autre ».
Sa voisine ne réagit pas, pensant que Cho continuait simplement à vouloir la détourner de sa tristesse. Elle ne s’aperçut pas alors du regard froid et dur que son agent lança en direction des escaliers en face, qui menaient au grenier, juste avant que les portes ne se referment.
Une fois les locaux du CBI vide, le silence avait retrouvé ses droits. En haut des marches en bois qui faisaient face à l’ascenseur se tenait une silhouette dissimulée dans la pénombre. Patrick Jane avait tout entendu et avait fort bien compris le message qui lui était destiné : la dernière réplique du cultivé Cho, une citation de Shakespeare, était autant adressée à une Térésa abattue qu’au consultant avide de vengeance, dont il avait fort bien deviné la présence.
CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI
Le SUV de Lisbon roulait à allure modérée dans les rues de Sacramento : après avoir quitté Cho sur le parking du CBI, la jeune femme tourmentée avait ressenti le besoin de ne pas rentrer directement chez elle mais au contraire de se rendre où son cœur lui disait d’aller.
Quelques kilomètres s’écoulèrent et le grand véhicule sombre parvint dans un lotissement résidentiel calme. Lisbon ralentit d’allure et se gara devant une maison aux couleurs pâles. Elle hésita une seconde à poursuivre, consciente que ce qu’elle s’apprêtait à commettre pourrait être perçu comme une infraction aux yeux de la loi. Néanmoins, après avoir pris une grande inspiration comme pour se donner courage, Térésa enfila de fins gants en cuir, descendit du SUV et s’approcha du perron blanc à peine visible dans la nuit. En grimpant les marches, elle sentit de nouveau son cœur envahi par une bouffée de rage qu’elle s’efforça de faire taire : elle devait garder son esprit lucide. Arrivée devant la porte fermée par des scellés, Térésa se souvint du mauvais pressentiment qu’elle avait ressenti lorsque quelques heures plus tôt, en compagnie de ses agents, elle avait forcé l’entrée du domicile d’Amanda Shaw.
A l’aide d’un petit couteau de poche, Lisbon brisa le scellé mis en place et posa sa main gantée sur la poignée qui ne fermait plus, depuis que la porte avait été enfoncée. Une simple poussée suffit à lui ouvrir l’accès de la maison. Sans bruit, Lisbon pénétra à l’intérieur et referma comme elle put la porte. Elle demeura quelques instants debout, immobile dans l’obscurité où était plongé le salon, tous les sens en alerte comme si elle espérait ainsi comprendre ce qui avait réellement eu lieu en cet endroit. Son regard tomba d’abord sur un fauteuil et un sofa blancs près de l’entrée. En une sorte de flash back purement intuitif qu’elle ne contrôlait pas, le flic expérimenté qu’elle était s’imagina la pauvre Amanda poussée violemment dessus par une silhouette inconnue, la voyant presque se débattre pour survivre. Térésa pouvait même entendre les gémissements plaintifs et désespérés qu’avait dû pousser la pauvre victime agressée. Puis Lisbon revint à la réalité, dans ce salon vide et silencieux. Elle porta ensuite le regard sur une table en bois, à peine plus loin. Cette fois Lisbon imagina le portable d’Amanda posé dessus, vibrant ou sonnant sans cesse à cause des nombreux appels par lesquels elle avait elle-même tenté vainement de joindre son futur témoin, peut-être même au moment où la mort avait frappé la pauvre assistante. Enfin, les yeux émeraude de Térésa devinèrent au fond de la pièce une chaise métallique, devant une petite table. Une nouvelle image fut aussitôt créée de toute pièce par son cerveau en pleine analyse : elle montrait un homme, assis sur ledit siège, observant avec calme et satisfaction l’assassinat d’Amanda…meurtre qu’il avait lui-même commandité. Sans qu’elle ne puisse le prouver, sans qu’elle ne sut dire pourquoi, Lisbon avait la ferme conviction que Volker s’était tenu là, en cet endroit précis, savourant le fait de voir une de ses victimes de plus plier sous le joug de sa toute puissance. Lisbon imaginait parfaitement le regard de son ennemi à cet instant de gloire : vif, victorieux, assoiffé de suffisance et de sadisme…ce même regard qu’il lui avait lancé lorsqu’il s’était assis à ses côtés sur le perron pour mieux la défier.
Dans cette pièce, l’instinct de Térésa semblait lui dérouler la scène comme s’il agissait d’un film. Pour la première fois, elle comprit ce que ressentait Jane quand en pénétrant dans un endroit il parvenait à cerner ce qui s’y était passé. Soudain oppressée par l’obscurité dans laquelle elle était demeurée depuis son entrée, Lisbon éprouva le besoin d’allumer ; elle se dirigea vers la petite lampe et se sentit soulagée quand la lumière blafarde éclaira le salon. Cette simple source de clarté limitée suffisait à lui permettre de recouvrer son calme, tout en sachant qu’elle risquerait davantage d’attirer l’attention à l’extérieur de la rue.
Elle s’avança au centre de la pièce, levant la tête pour observer le gros lustre auquel s’était soi disant pendue Amanda, théorie en laquelle ne croyait plus du tout la jeune agent. Si subsistaient en l’âme de cette dernière quelques doutes concernant les circonstances de la mort de la pauvre assistante, en pénétrant dans cette maison ils avaient tous disparu comme par magie. Lisbon poursuivit son tour d’inspection, à la recherche de la moindre trace de lutte, du moindre indice qui pourrait dévoiler une agression et ainsi permettre de remettre officiellement en doute la thèse du suicide.
Elle observait le dessus du meuble informatique où se trouvait l’ordinateur duquel fut envoyé le prétendu mail lorsque soudain Lisbon crut entendre un bruit près de la porte. Aussitôt elle se redressa vivement, dégaina rapidement son arme qu’elle pointa vers l’entrée, prête à subir n’importe quel assaut. En effet, à peine deux secondes après la porte s’ouvrit.
« CBI, Mains en l’air ! hurla Lisbon qui dans sa crainte n’en demeurait pas moins professionnelle.
- Je sais… » lui répondit contre toute attente une voix masculine bien familière.
Ce fut alors qu’apparut sur le pas de la porte Patrick Jane, dans son éternel costume gris trois pièces, affichant un air calme.
En voyant se dresser devant elle son consultant qui avait effectivement levé les mains en signe de reddition, Lisbon ne put s’empêcher de retenir un juron.
« Bon dieu, Jane…Mais qu’est-ce que vous foutez là ?
- Pour l’instant, j’attends que vous baissiez votre arme, répondit-il en hochant la tête vers celle qui le braquait toujours. On dirait que me mettre en joue devient une habitude chez vous. »
Lisbon comprit parfaitement l’allusion à la scène qui avait eu lieu une vingtaine de jours plus tôt, au retour de la prison du comté pour femmes. En effet, après avoir appris la disparition de Lorelei Martins, Lisbon avait un temps soupçonné son consultant d’en être à l’origine et, l’avait conduit dans une forêt où elle n’avait pas hésité à le menacer de son arme chargée pour lui faire avouer. Chose qui fut vaine puisqu’il lui avait promis n’y être pour rien, ce dont elle n’était encore pas totalement convaincue.
Elle sortit de ses pensées pour consentir enfin à abaisser le canon de son neuf millimètres qu’elle rangea dans son holster.
Rassuré, le consultant repoussa à son tour la porte derrière lui et s’avança vers son équipière qui passa sa main dans ses cheveux bruns pour retrouver son calme. Il posa son regard bleuté sur la maison dans laquelle il n’était jamais venu.
« Vous m’avez suivie ? demanda Lisbon avec hargne.
- Disons plutôt que j’ai deviné. Il est plus qu’évident que cette affaire vous ronge, vous avez donc éprouvé le besoin de venir confirmer vos doutes en vous rendant sur les lieux du suicide.
- Du crime ! » corrigea-t-elle aussitôt, vivement.
Jane fut surpris de l’assurance dont faisait preuve la jeune femme qui semblait pourtant si ébranlée : il l’observa un instant à la dérobée le temps qu’elle continuait d’examiner les meubles, toujours à la recherche d’un indice potentiel. Le mentaliste analysait l’attitude déterminée de son équipière et fut inquiet de la voir ainsi impliquée.
« Vous ne trouverez rien ici, assura-t-il de sa voix calme sans lâcher du regard Lisbon.
- Qu’en savez-vous ?
- Parce que Volker est bien trop malin pour avoir laissé des traces qui permettraient de remonter jusqu’à lui. »
A l’écoute du nom de son ennemi, Lisbon se figea, interrompant les mouvements qu’elle effectuait, comportement qui n’échappa bien sûr pas à Jane. La jeune femme demeura ainsi immobile pendant plusieurs secondes, semblant laisser le temps d’imprimer cette donnée dans son cerveau. Non, non et non…elle ne le laisserait pas s’en sortir. Elle trouverait un moyen d’arrêter ce criminel qui avait osé la défier.
« Mais pas assez malin pour m’échapper… » lâcha-t-elle durement tandis qu’elle referma le tiroir qu’elle avait précédemment ouvert.
Entendre Térésa Lisbon prononcer ces paroles, sur un ton si froid et si implacable fit frémir le consultant, pourtant habitué à bien pire. Il était le premier à faire l’apologie de la vengeance, à comprendre que l’on puisse traquer quelqu’un sans relâche dans le seul but de lui faire payer ses crimes. Une part de lui devrait être heureux de voir Lisbon suivre cette voie perfide car elle serait à l’avenir plus à même à comprendre les motivations qui poussaient son partenaire à aller toujours plus loin. Pourtant, une autre part de Jane se trouvait dérangée par ce constat : Lisbon, sa Lisbon, son pilier, celle qui incarnait la loyauté et la justice, celle qui symbolisait l’intégrité ne pouvait se laisser aller ainsi à des sentiments si vils. La ténacité, oui…la vengeance, non…
« Je m’étonne que vous soyez allée jusqu’à forcer des scellés, reprit-il sans passion. Vous savez que cela peut se retourner contre vous.
- Je suis agent fédéral, au service de la loi et en charge de cette affaire, tenta-t-elle difficilement de se justifier. J’ai parfaitement le droit de procéder à l’examination d’une scène de crime.
- Le problème est que techniquement, ce n’est pas une scène de crime et qu’il n’y a même plus d’affaire en cours…
- Et depuis quand cela vous intéresse-t-il ? lui rétorqua-t-elle durement en se plantant devant lui. Je n’ai pas le souvenir que vous ayez été très disponible sur cette affaire. »
Jane encaissa le reproche dignement, jugeant qu’il l’avait bien mérité. Il avait délaissé son équipe dernièrement, et l’avait fait volontairement.
« Alors, restez en dehors de tout cela ! » conclut-elle en lui tournant le dos pour prendre l’escalier qui menait à l’étage.
Il la regarda monter les marches, d’un pas leste de félin en chasse et décida de l’attendre en bas. En conservant un air fermé, il s’assit sur le canapé blanc et patienta, immobile pendant un long moment.
Près d’un bon quart d’heure plus tard, Lisbon redescendit, affichant une mine frustrée et découvrit son consultant qui la regardait sans mot dire.
« Vous êtes encore là ? fit-elle sèchement.
- Vous aussi, se contenta-t-il de répondre posément. Et vous n’avez rien trouvé.
- Je ne suis vraiment pas d’humeur à vous écouter fanfaronner et dire que vous m’aviez prévenue.
- Telle n’est pas mon intention, dit-il en se levant pour faire face à la jeune femme. Mais vous devez comprendre qu’avec Volker les pratiques habituelles d’investigation ne fonctionneront pas. Il sait exactement ce que vous chercherez, quelle piste vous suivrez, quelle personne vous interrogerez…et il a appris à anticiper. C’est un esprit démoniaque…mais redoutable.
- Pas étonnant que vous le compreniez si bien… » ironisa méchamment la jeune femme.
Jane soutint pourtant son regard, quoique cette remarque le blessa bien plus qu’il ne voulait l’admettre. De son côté Térésa, malgré la colère, regrettait déjà ses paroles et baissa un instant les yeux. Elle s’éloigna de Jane un instant pour fixer une nouvelle fois le lustre du plafond, qui fut le support du drame.
« Si vous étiez Volker, demanda-t-elle d’une petite voix sans lâcher le plafond des yeux, comment vous y prendriez-vous ?
- Tout dépend de si j’agis par simple pulsion ou si cela devient un compte personnel entre moi et l’officier qui me pourchasse. »
A ces mots Lisbon frémit légèrement, resongeant au regard lubrique et aux paroles menaçantes que Volker lui avait adressées. Le mentaliste perçut immédiatement cette réaction et comprit que Lisbon ne lui avait pas tout dit de sa confrontation avec le milliardaire.
« Et dans le cas de l’hypothèse numéro deux ? fit-elle en se tournant vers son interlocuteur, lui faisant comprendre implicitement quel genre de relation s’était instaurée entre elle et le criminel.
- Je serais extrêmement patient, je prendrais mon temps pour étudier mon ennemi…vous, en l’occurrence, répondit Jane qui s’approcha d’elle. Je ferai en sorte d’utiliser votre propre intelligence contre vous, de vous discréditer professionnellement, de vous humilier physiquement et de vous affaiblir moralement.
- Quel programme prometteur ! ne put s’empêcher la flic de commenter de façon narquoise.
- Je suis sérieux, il va essayer de tisser un lien avec vous, d’établir une connexion malsaine pour mieux vous posséder.
- Il a déjà commencé, avoua-t-elle malgré elle en détournant le regard.
- Oui, en vous faisant éprouver cette culpabilité qui nuit à votre efficacité ainsi qu’à votre professionnalisme. En venant ici ce soir, vous vous compromettez et il pourrait à tout moment utiliser cela contre vous. Parce que vous ne réfléchissez plus…vous réagissez ! »
Bien qu’elle fût tentée de nier catégoriquement, Lisbon dut reconnaître que les paroles de Jane avaient un fond de vérité.
« Si vous voulez coincer Volker, si vous voulez rendre justice à Amanda et à toutes les victimes de cette tribu d’Amazonie, vous ne devez pas le laisser vous dominer. Croyez-moi…
- Et je suis sensée écouter les conseils d’un maniaque de la vengeance ?, s’insurgea-t-elle de nouveau.
- Oui, si vous ne voulez pas finir comme moi, alors je crois que vous devriez m’écouter. » conclut-il d’une voix douce.
Lisbon fut surprise de tels propos : elle aurait pensé au contraire que Jane la pousserait à l’imiter, à tomber elle aussi dans cette spirale infernale qui finalement, pourrait rallier la brunette à sa cause. Pourtant, il semblait au contraire tout faire pour l’empêcher de faire les mêmes erreurs que lui. Pour la première fois depuis qu’il était entré dans la pièce, Lisbon regarda Jane avec un soupçon de candeur et de reconnaissance. Et ce fut justement cela qui poussa le mentaliste à prendre une décision difficile.
« Térésa…je voudrais que vous veniez avec moi, lui demanda-t-il contre toute attente.
- Où ?
- S’il vous plait. »
Lisbon sentit que l’air grave qu’arborait le consultant n’était pas de bon augure, pourtant elle accepta.
« De toute façon, nous devons partir d’ici, acquiesça-t-elle en se dirigeant vers l’entrée. Demain je signalerai aux collègues de la police que je suis entrée ici, ainsi je devancerai Volker.
- Non, vous ne ferez rien de tel, dit Jane qui s’empara de son portable et commença à rédiger un texto.
- Ils verront bien que les scellés ont été forcés et je…
- Vous ne direz rien et ils ne sauront rien, la coupa sans appel Jane qui envoya un message à un destinataire mystère et referma le clapet de son téléphone. Je passe devant avec la DS et vous, vous me suivez.
- Je n’aime pas beaucoup qu’on me donne des ordres ! s’insurgea-t-elle.
- Et fermez le plus possible la porte d’entrée ! » rajouta-t-il en lui lançant un regard déterminé, sans se soucier de l’air à la fois outré et ahuri de la jeune femme.
Une fois que le mentaliste eut quitté la maison, Lisbon hocha la tête de mécontentement puis s’apprêta à son tour à sortir, après avoir éteint la lampe. La main sur la poignée, elle jeta un dernier regard sur la pièce qui avait vu Amanda mourir et Lisbon murmura ces mots :
« Vous ne serez pas morte pour rien, je vous le jure…et cette fois je tiendrai ma parole ! »
Après cela, la brunette quitta les lieux, plus que jamais convaincue de la culpabilité de Volker.
A l’extérieur, elle aperçut en haut de la rue, la DS bleue aux phares allumés qui indiquaient que Jane attendait que Lisbon le suive.
Quoiqu’elle ne fût guère rassurée par l’attitude de son consultant, Lisbon accepta néanmoins de se fier encore une fois à lui. Elle monta dans son véhicule, démarra et alluma à son tour ses phares. Soudain elle sentit son portable vibrer dans sa poche, elle le sortit et eut la surprise d’y découvrir un sms de Jane, envoyé à l’instant :
« Débranchez votre GPS et éteignez votre téléphone. SVP, faîtes-le. »
Ne comprenant rien à toute cette mascarade, elle s’apprêtait à ne pas obéir quand elle entendit un bruit de moteur et vit juste à ses côtés sur la route la voiture de Jane qui s’était avancé pour s’arrêter à sa hauteur. A travers sa vitre passager, il regardait Lisbon qui tentait en vain de percer son masque de froideur. Il fixait la conductrice qui consentit alors à éteindre complètement son portable et à désactiver son GPS. Quand elle eut fait les deux manipulations, elle croisa de nouveau de regard de Jane qui la remercia d’un signe de tête et la doubla pour reprendre sa route, l’invitant à le suivre comme convenu.
« Satané emmerdeur… » murmura-t-elle entre ses dents tout en quittant son stationnement pour suivre la DS bleue qui la distançait de quelques mètres.
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eh ui, c'est caly qui revient squatter un peu ce topic pour vous proposer son dernier bébé que j'ai fini il y a une heure environ...
alors comme bcp j'ai été chamboulée, retournée, excitée, épatée, emballée par le 5x07 que j'ai trouvé BRILLANT dans tous le sens du terme. Bon forcément, je ne pouvais du coup pas retenir de retomber dans ce travers qui me tient depuis l'an dernier, qui consiste à imaginer la suite directe...
Je ne peux tout bonnement pas laisser Lisbon ainsi...et en même temps je ne peux pas m'empêcher de penser au pire (notamment vue la promo du 5x08).
Du coup je vous propose ma vision des choses, car pour moi cet épisode marque un tournant indéniable dans la relation Jane/Lisbon...et même si ce n'est pas franchement optimiste, comme vous le verrez, je ne peux m'empêcher de penser les séparer pour mieux les réunir... ainsi c'est la suite du 5x07 qui pourrait préparer d'une certaine façon à ce qui arrivera dans le 5x08
Alors une fois n'est pas coutume, je tisse un lien entre ce texte et une de mes précédentes OS, intitulée Tout Perdre et qui était une scène proposée après le 5x01 (si je vous dis évasion, forêt et arme..peut-être cela rapellera-t-il des choses à qqk uns de mes lecteurs...au passage je remercie les éventuels lecteurs que je n'aurais pas salué dans ma réponse dernière )
OS Tout perdre (post 5x01)
A priori ceux qui n'ont pas lu Tout perdre devraient bien s'en sortir dans Ennemis intimes, quand même car ce qui compte est surtout de faire suite à l'épisode 5x07....
Bon je poste les pairing:
SPOILER SAISON 5, of course!
Genre: OS...euh dramatique dirons-nous.. oui je pense qu'on peut dire cela mais en même temps romantique, d'une certaine façon
PERSONNAGES: Lisbon, Jane...et Cho (eh oui... )
Je crois n'avoir rien oublié...bonne lecture à ceux qui auraient le courage et je vous attends pour n'importe quel type de commentaire, il va sans dire.
PS: message aux modos adorées, mon texte est TRES long mais je ne le conçois pas autrement que comme une OS à poster dans son intégralité, du coup veuillez m'excuser si exceptionnellement je ferai 2 post successifs pour mettre le tout. Merci à vous.
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ENNEMIS INTIMES (OS post 5x07).
Assise à sa table de travail, Lisbon ferma vivement le dossier qu’elle venait de finir de remplir : encore une affaire de résolue pourtant celle-ci avait un goût amer. Si effectivement son équipe avait pu arrêter le meurtrier de Cassie Flood, victime de leur dernière enquête, la jeune flic savait qu’elle était loin d’avoir fait justice. Bien au contraire, pour la première fois depuis qu’elle pratiquait ce métier, Térésa se sentait impuissante et démunie en resongeant aux terribles conséquences qui avaient découlé de son incompétence. Elle ferma les yeux une seconde et resongea à l’image qui la hantait depuis des heures : le corps d’Amanda, suspendu au bout d’une corde qui avait fini par lui faire rendre son dernier souffle. Elle resongea à cette femme à qui elle avait promis protection et sûreté ; cette femme à qui Lisbon avait donné sa parole de veiller sur elle quoiqu’il arrive...cette femme qui avait été tuée à n’en pas douter, mais non par un simple nœud coulant. Si le premier rapport du légiste affirmait qu’Amanda s’était suicidée, comme le laissait supposer le mail d’adieu laissé à l’attention de la police et soi disant écrit par la victime, Lisbon savait pourtant au fond d’elle-même ce qu’il en était réellement. La jeune assistante avait été assassinée par l’un des pires sadiques que cette terre n’ait jamais porté, John le Rouge excepté : Tommy Volker.
En prononçant dans sa tête le nom de celui qu’elle considérait depuis quelques heures comme son ennemi intime, Térésa secoua la tête pour chasser les pensées qui l’oppressaient, se leva, éteignit sa lampe et sortit de son bureau en arborant un air fermé. Dans l’open space, elle s’aperçut que Cho était toujours présent, seul membre de l’équipe qui n’était pas rentré chez lui en cette heure tardive. Quand il vit arriver sa patronne, l’agent asiatique leva son nez de l’ordinateur sur lequel il était concentré et posa sur elle son regard énigmatique.
« Encore là, Cho ? lui demanda-t-elle sobrement. Il est tard.
- J’ai une dernière chose à vérifier.
- Rentrez chez vous, nous avons eu une rude journée » l’invita t-elle gentiment, tentant ainsi de masquer son propre désarroi.
Cho ne répondit pas mais observait fixement celle qu’il admirait tant : quoiqu’il ne fut pas un mentaliste comme Jane, Kimball était bon juge de la nature humaine. Ses prédispositions d’analyse ayant été exacerbées au fil des années par son travail, il s’avérait malin et perspicace ; voilà pourquoi il n’avait pas besoin de savoir lire dans les pensées de Lisbon pour deviner son mal-être, qu’elle s’efforçait pourtant de dissimuler.
« Vous pensez que c’est ce Milliardaire, hein ? Ce Volker ? » dit-il d’un ton placide.
Sa patronne n’eut pas besoin de formuler sa réponse à voix haute pour que Cho la saisisse parfaitement : le simple fait de voir son beau visage fermé, ses mains dans les poches de son jean comme pour lui donner contenance lui avaient crié la vérité. Lisbon conservait ses lèvres pincées, signe que quelque chose la tracassait violemment.
« Tous les indices parlent de suicide, finit-elle par dire, peu convaincue.
- Mais vous n’y croyez pas !
- Non je n’y crois pas. »
A l’écoute de cette affirmation que Lisbon avait laissé échapper sans une once d’hésitation, Cho s’adossa sur le dossier de son fauteuil et inspira fortement.
« Donc, on continue l’enquête.
- Officiellement, elle est bouclée… commença Térésa qui fut alors interrompue.
- Ce n’était pas une question, boss. On continue l’enquête. Par où commence-t-on ? »
En entendant son subordonné prêt à la soutenir, Lisbon sentit son cœur un peu moins lourd. Mais elle se souvint alors des menaces implicites proférées à son encontre par Volker et des propos peu encourageants de ce mystérieux Bob Kirkland. Elle hésitait à entraîner dans cette terrible histoire ses équipiers et amis.
« Pour l’instant, vous ne faîtes rien, murmura-t-elle en s’approchant de Cho. Je m’en occupe.
- Je ne vous laisse pas toute seule sur ce coup.
- Kimball, croyez bien que j’apprécie mais je n’ai que mon instinct et il ne fait pas office de preuve.
- Je ne crois pas beaucoup à l’instinct, affirma Cho qui ne la quittait pas de son regard sombre. En revanche, je crois en votre expérience de bon flic. »
Lisbon reçut cette marque de confiance comme un rayon de soleil qui éclairait un peu les ténèbres dans lesquelles elle sombrait depuis la fin d’après-midi.
« Alors, vous me dîtes quoi faire, embraya son agent, et je le fais. Je suis presque sûr que Van Pelt et Rigsby vous répondraient la même chose. »
Elle sut de suite que son subordonné ne plaisantait pas et qu’il la soutiendrait jusqu’au bout. Nul doute également que les deux autres membres de l’unité agiraient de même, y compris Wayne malgré son statut de jeune papa qui devrait le forcer à se montrer encore plus prudent qu’avant. C’était donc à elle à veiller à ne pas les entrainer dans des sentiers sinueux et dangereux. Elle sourit alors à Cho qui la fixait toujours, et en guise de remerciement, fit mine d’accepter son offre en détendant les traits de son visage.
« D’accord, Kimball. Je m’en souviendrais, dit-elle en sous-entendant qu’elle ferait appel à lui. Mais à présent, rentrez chez vous, c’est un ordre ! »
Quoique son ton se voulût chaleureux, elle fut néanmoins assez directive pour pousser l’agent à l’écouter. Ce dernier hocha la tête, éteignit son ordinateur et prit sa veste. Puis il invita Lisbon d’un signe de main amical à quitter elle aussi les locaux en sa compagnie. Quand ils arrivèrent devant les portes de l’ascenseur, l’agent asiatique appuya sur le bouton tandis que Lisbon attendait à ses côtés. Quelques secondes s’écoulèrent dans le silence, chose que tous deux appréciaient. Pourtant ce fut la voix de Cho qui s’éleva.
« Ce n’est pas de votre faute. »
La brunette se tourna vers son voisin, elle vit que Cho avait conservé son regard sur les portes métalliques encore fermées et avait parlé sans bouger. Elle ne s’offusquait pas de la franchise parfois aride de son agent mais cette fois elle ne put s’empêcher de songer qu’il avait tort : Amanda était morte par sa faute, parce qu’elle n’avait pas su tenir sa promesse. Néanmoins elle se garda bien de lui répondre. Arriva alors l’ascenseur qui émit le tintement habituel et Cho laissa sa patronne passer devant lui. Quand ils furent tous deux dans la cabine, l’agent émit une dernière parole, d’un ton un peu plus fort, comme s’il souhaitait être entendu de loin :
« Culpabiliser sur un malheur passé est le plus sûr moyen d’en attirer un autre ».
Sa voisine ne réagit pas, pensant que Cho continuait simplement à vouloir la détourner de sa tristesse. Elle ne s’aperçut pas alors du regard froid et dur que son agent lança en direction des escaliers en face, qui menaient au grenier, juste avant que les portes ne se referment.
Une fois les locaux du CBI vide, le silence avait retrouvé ses droits. En haut des marches en bois qui faisaient face à l’ascenseur se tenait une silhouette dissimulée dans la pénombre. Patrick Jane avait tout entendu et avait fort bien compris le message qui lui était destiné : la dernière réplique du cultivé Cho, une citation de Shakespeare, était autant adressée à une Térésa abattue qu’au consultant avide de vengeance, dont il avait fort bien deviné la présence.
CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI CBI
Le SUV de Lisbon roulait à allure modérée dans les rues de Sacramento : après avoir quitté Cho sur le parking du CBI, la jeune femme tourmentée avait ressenti le besoin de ne pas rentrer directement chez elle mais au contraire de se rendre où son cœur lui disait d’aller.
Quelques kilomètres s’écoulèrent et le grand véhicule sombre parvint dans un lotissement résidentiel calme. Lisbon ralentit d’allure et se gara devant une maison aux couleurs pâles. Elle hésita une seconde à poursuivre, consciente que ce qu’elle s’apprêtait à commettre pourrait être perçu comme une infraction aux yeux de la loi. Néanmoins, après avoir pris une grande inspiration comme pour se donner courage, Térésa enfila de fins gants en cuir, descendit du SUV et s’approcha du perron blanc à peine visible dans la nuit. En grimpant les marches, elle sentit de nouveau son cœur envahi par une bouffée de rage qu’elle s’efforça de faire taire : elle devait garder son esprit lucide. Arrivée devant la porte fermée par des scellés, Térésa se souvint du mauvais pressentiment qu’elle avait ressenti lorsque quelques heures plus tôt, en compagnie de ses agents, elle avait forcé l’entrée du domicile d’Amanda Shaw.
A l’aide d’un petit couteau de poche, Lisbon brisa le scellé mis en place et posa sa main gantée sur la poignée qui ne fermait plus, depuis que la porte avait été enfoncée. Une simple poussée suffit à lui ouvrir l’accès de la maison. Sans bruit, Lisbon pénétra à l’intérieur et referma comme elle put la porte. Elle demeura quelques instants debout, immobile dans l’obscurité où était plongé le salon, tous les sens en alerte comme si elle espérait ainsi comprendre ce qui avait réellement eu lieu en cet endroit. Son regard tomba d’abord sur un fauteuil et un sofa blancs près de l’entrée. En une sorte de flash back purement intuitif qu’elle ne contrôlait pas, le flic expérimenté qu’elle était s’imagina la pauvre Amanda poussée violemment dessus par une silhouette inconnue, la voyant presque se débattre pour survivre. Térésa pouvait même entendre les gémissements plaintifs et désespérés qu’avait dû pousser la pauvre victime agressée. Puis Lisbon revint à la réalité, dans ce salon vide et silencieux. Elle porta ensuite le regard sur une table en bois, à peine plus loin. Cette fois Lisbon imagina le portable d’Amanda posé dessus, vibrant ou sonnant sans cesse à cause des nombreux appels par lesquels elle avait elle-même tenté vainement de joindre son futur témoin, peut-être même au moment où la mort avait frappé la pauvre assistante. Enfin, les yeux émeraude de Térésa devinèrent au fond de la pièce une chaise métallique, devant une petite table. Une nouvelle image fut aussitôt créée de toute pièce par son cerveau en pleine analyse : elle montrait un homme, assis sur ledit siège, observant avec calme et satisfaction l’assassinat d’Amanda…meurtre qu’il avait lui-même commandité. Sans qu’elle ne puisse le prouver, sans qu’elle ne sut dire pourquoi, Lisbon avait la ferme conviction que Volker s’était tenu là, en cet endroit précis, savourant le fait de voir une de ses victimes de plus plier sous le joug de sa toute puissance. Lisbon imaginait parfaitement le regard de son ennemi à cet instant de gloire : vif, victorieux, assoiffé de suffisance et de sadisme…ce même regard qu’il lui avait lancé lorsqu’il s’était assis à ses côtés sur le perron pour mieux la défier.
Dans cette pièce, l’instinct de Térésa semblait lui dérouler la scène comme s’il agissait d’un film. Pour la première fois, elle comprit ce que ressentait Jane quand en pénétrant dans un endroit il parvenait à cerner ce qui s’y était passé. Soudain oppressée par l’obscurité dans laquelle elle était demeurée depuis son entrée, Lisbon éprouva le besoin d’allumer ; elle se dirigea vers la petite lampe et se sentit soulagée quand la lumière blafarde éclaira le salon. Cette simple source de clarté limitée suffisait à lui permettre de recouvrer son calme, tout en sachant qu’elle risquerait davantage d’attirer l’attention à l’extérieur de la rue.
Elle s’avança au centre de la pièce, levant la tête pour observer le gros lustre auquel s’était soi disant pendue Amanda, théorie en laquelle ne croyait plus du tout la jeune agent. Si subsistaient en l’âme de cette dernière quelques doutes concernant les circonstances de la mort de la pauvre assistante, en pénétrant dans cette maison ils avaient tous disparu comme par magie. Lisbon poursuivit son tour d’inspection, à la recherche de la moindre trace de lutte, du moindre indice qui pourrait dévoiler une agression et ainsi permettre de remettre officiellement en doute la thèse du suicide.
Elle observait le dessus du meuble informatique où se trouvait l’ordinateur duquel fut envoyé le prétendu mail lorsque soudain Lisbon crut entendre un bruit près de la porte. Aussitôt elle se redressa vivement, dégaina rapidement son arme qu’elle pointa vers l’entrée, prête à subir n’importe quel assaut. En effet, à peine deux secondes après la porte s’ouvrit.
« CBI, Mains en l’air ! hurla Lisbon qui dans sa crainte n’en demeurait pas moins professionnelle.
- Je sais… » lui répondit contre toute attente une voix masculine bien familière.
Ce fut alors qu’apparut sur le pas de la porte Patrick Jane, dans son éternel costume gris trois pièces, affichant un air calme.
En voyant se dresser devant elle son consultant qui avait effectivement levé les mains en signe de reddition, Lisbon ne put s’empêcher de retenir un juron.
« Bon dieu, Jane…Mais qu’est-ce que vous foutez là ?
- Pour l’instant, j’attends que vous baissiez votre arme, répondit-il en hochant la tête vers celle qui le braquait toujours. On dirait que me mettre en joue devient une habitude chez vous. »
Lisbon comprit parfaitement l’allusion à la scène qui avait eu lieu une vingtaine de jours plus tôt, au retour de la prison du comté pour femmes. En effet, après avoir appris la disparition de Lorelei Martins, Lisbon avait un temps soupçonné son consultant d’en être à l’origine et, l’avait conduit dans une forêt où elle n’avait pas hésité à le menacer de son arme chargée pour lui faire avouer. Chose qui fut vaine puisqu’il lui avait promis n’y être pour rien, ce dont elle n’était encore pas totalement convaincue.
Elle sortit de ses pensées pour consentir enfin à abaisser le canon de son neuf millimètres qu’elle rangea dans son holster.
Rassuré, le consultant repoussa à son tour la porte derrière lui et s’avança vers son équipière qui passa sa main dans ses cheveux bruns pour retrouver son calme. Il posa son regard bleuté sur la maison dans laquelle il n’était jamais venu.
« Vous m’avez suivie ? demanda Lisbon avec hargne.
- Disons plutôt que j’ai deviné. Il est plus qu’évident que cette affaire vous ronge, vous avez donc éprouvé le besoin de venir confirmer vos doutes en vous rendant sur les lieux du suicide.
- Du crime ! » corrigea-t-elle aussitôt, vivement.
Jane fut surpris de l’assurance dont faisait preuve la jeune femme qui semblait pourtant si ébranlée : il l’observa un instant à la dérobée le temps qu’elle continuait d’examiner les meubles, toujours à la recherche d’un indice potentiel. Le mentaliste analysait l’attitude déterminée de son équipière et fut inquiet de la voir ainsi impliquée.
« Vous ne trouverez rien ici, assura-t-il de sa voix calme sans lâcher du regard Lisbon.
- Qu’en savez-vous ?
- Parce que Volker est bien trop malin pour avoir laissé des traces qui permettraient de remonter jusqu’à lui. »
A l’écoute du nom de son ennemi, Lisbon se figea, interrompant les mouvements qu’elle effectuait, comportement qui n’échappa bien sûr pas à Jane. La jeune femme demeura ainsi immobile pendant plusieurs secondes, semblant laisser le temps d’imprimer cette donnée dans son cerveau. Non, non et non…elle ne le laisserait pas s’en sortir. Elle trouverait un moyen d’arrêter ce criminel qui avait osé la défier.
« Mais pas assez malin pour m’échapper… » lâcha-t-elle durement tandis qu’elle referma le tiroir qu’elle avait précédemment ouvert.
Entendre Térésa Lisbon prononcer ces paroles, sur un ton si froid et si implacable fit frémir le consultant, pourtant habitué à bien pire. Il était le premier à faire l’apologie de la vengeance, à comprendre que l’on puisse traquer quelqu’un sans relâche dans le seul but de lui faire payer ses crimes. Une part de lui devrait être heureux de voir Lisbon suivre cette voie perfide car elle serait à l’avenir plus à même à comprendre les motivations qui poussaient son partenaire à aller toujours plus loin. Pourtant, une autre part de Jane se trouvait dérangée par ce constat : Lisbon, sa Lisbon, son pilier, celle qui incarnait la loyauté et la justice, celle qui symbolisait l’intégrité ne pouvait se laisser aller ainsi à des sentiments si vils. La ténacité, oui…la vengeance, non…
« Je m’étonne que vous soyez allée jusqu’à forcer des scellés, reprit-il sans passion. Vous savez que cela peut se retourner contre vous.
- Je suis agent fédéral, au service de la loi et en charge de cette affaire, tenta-t-elle difficilement de se justifier. J’ai parfaitement le droit de procéder à l’examination d’une scène de crime.
- Le problème est que techniquement, ce n’est pas une scène de crime et qu’il n’y a même plus d’affaire en cours…
- Et depuis quand cela vous intéresse-t-il ? lui rétorqua-t-elle durement en se plantant devant lui. Je n’ai pas le souvenir que vous ayez été très disponible sur cette affaire. »
Jane encaissa le reproche dignement, jugeant qu’il l’avait bien mérité. Il avait délaissé son équipe dernièrement, et l’avait fait volontairement.
« Alors, restez en dehors de tout cela ! » conclut-elle en lui tournant le dos pour prendre l’escalier qui menait à l’étage.
Il la regarda monter les marches, d’un pas leste de félin en chasse et décida de l’attendre en bas. En conservant un air fermé, il s’assit sur le canapé blanc et patienta, immobile pendant un long moment.
Près d’un bon quart d’heure plus tard, Lisbon redescendit, affichant une mine frustrée et découvrit son consultant qui la regardait sans mot dire.
« Vous êtes encore là ? fit-elle sèchement.
- Vous aussi, se contenta-t-il de répondre posément. Et vous n’avez rien trouvé.
- Je ne suis vraiment pas d’humeur à vous écouter fanfaronner et dire que vous m’aviez prévenue.
- Telle n’est pas mon intention, dit-il en se levant pour faire face à la jeune femme. Mais vous devez comprendre qu’avec Volker les pratiques habituelles d’investigation ne fonctionneront pas. Il sait exactement ce que vous chercherez, quelle piste vous suivrez, quelle personne vous interrogerez…et il a appris à anticiper. C’est un esprit démoniaque…mais redoutable.
- Pas étonnant que vous le compreniez si bien… » ironisa méchamment la jeune femme.
Jane soutint pourtant son regard, quoique cette remarque le blessa bien plus qu’il ne voulait l’admettre. De son côté Térésa, malgré la colère, regrettait déjà ses paroles et baissa un instant les yeux. Elle s’éloigna de Jane un instant pour fixer une nouvelle fois le lustre du plafond, qui fut le support du drame.
« Si vous étiez Volker, demanda-t-elle d’une petite voix sans lâcher le plafond des yeux, comment vous y prendriez-vous ?
- Tout dépend de si j’agis par simple pulsion ou si cela devient un compte personnel entre moi et l’officier qui me pourchasse. »
A ces mots Lisbon frémit légèrement, resongeant au regard lubrique et aux paroles menaçantes que Volker lui avait adressées. Le mentaliste perçut immédiatement cette réaction et comprit que Lisbon ne lui avait pas tout dit de sa confrontation avec le milliardaire.
« Et dans le cas de l’hypothèse numéro deux ? fit-elle en se tournant vers son interlocuteur, lui faisant comprendre implicitement quel genre de relation s’était instaurée entre elle et le criminel.
- Je serais extrêmement patient, je prendrais mon temps pour étudier mon ennemi…vous, en l’occurrence, répondit Jane qui s’approcha d’elle. Je ferai en sorte d’utiliser votre propre intelligence contre vous, de vous discréditer professionnellement, de vous humilier physiquement et de vous affaiblir moralement.
- Quel programme prometteur ! ne put s’empêcher la flic de commenter de façon narquoise.
- Je suis sérieux, il va essayer de tisser un lien avec vous, d’établir une connexion malsaine pour mieux vous posséder.
- Il a déjà commencé, avoua-t-elle malgré elle en détournant le regard.
- Oui, en vous faisant éprouver cette culpabilité qui nuit à votre efficacité ainsi qu’à votre professionnalisme. En venant ici ce soir, vous vous compromettez et il pourrait à tout moment utiliser cela contre vous. Parce que vous ne réfléchissez plus…vous réagissez ! »
Bien qu’elle fût tentée de nier catégoriquement, Lisbon dut reconnaître que les paroles de Jane avaient un fond de vérité.
« Si vous voulez coincer Volker, si vous voulez rendre justice à Amanda et à toutes les victimes de cette tribu d’Amazonie, vous ne devez pas le laisser vous dominer. Croyez-moi…
- Et je suis sensée écouter les conseils d’un maniaque de la vengeance ?, s’insurgea-t-elle de nouveau.
- Oui, si vous ne voulez pas finir comme moi, alors je crois que vous devriez m’écouter. » conclut-il d’une voix douce.
Lisbon fut surprise de tels propos : elle aurait pensé au contraire que Jane la pousserait à l’imiter, à tomber elle aussi dans cette spirale infernale qui finalement, pourrait rallier la brunette à sa cause. Pourtant, il semblait au contraire tout faire pour l’empêcher de faire les mêmes erreurs que lui. Pour la première fois depuis qu’il était entré dans la pièce, Lisbon regarda Jane avec un soupçon de candeur et de reconnaissance. Et ce fut justement cela qui poussa le mentaliste à prendre une décision difficile.
« Térésa…je voudrais que vous veniez avec moi, lui demanda-t-il contre toute attente.
- Où ?
- S’il vous plait. »
Lisbon sentit que l’air grave qu’arborait le consultant n’était pas de bon augure, pourtant elle accepta.
« De toute façon, nous devons partir d’ici, acquiesça-t-elle en se dirigeant vers l’entrée. Demain je signalerai aux collègues de la police que je suis entrée ici, ainsi je devancerai Volker.
- Non, vous ne ferez rien de tel, dit Jane qui s’empara de son portable et commença à rédiger un texto.
- Ils verront bien que les scellés ont été forcés et je…
- Vous ne direz rien et ils ne sauront rien, la coupa sans appel Jane qui envoya un message à un destinataire mystère et referma le clapet de son téléphone. Je passe devant avec la DS et vous, vous me suivez.
- Je n’aime pas beaucoup qu’on me donne des ordres ! s’insurgea-t-elle.
- Et fermez le plus possible la porte d’entrée ! » rajouta-t-il en lui lançant un regard déterminé, sans se soucier de l’air à la fois outré et ahuri de la jeune femme.
Une fois que le mentaliste eut quitté la maison, Lisbon hocha la tête de mécontentement puis s’apprêta à son tour à sortir, après avoir éteint la lampe. La main sur la poignée, elle jeta un dernier regard sur la pièce qui avait vu Amanda mourir et Lisbon murmura ces mots :
« Vous ne serez pas morte pour rien, je vous le jure…et cette fois je tiendrai ma parole ! »
Après cela, la brunette quitta les lieux, plus que jamais convaincue de la culpabilité de Volker.
A l’extérieur, elle aperçut en haut de la rue, la DS bleue aux phares allumés qui indiquaient que Jane attendait que Lisbon le suive.
Quoiqu’elle ne fût guère rassurée par l’attitude de son consultant, Lisbon accepta néanmoins de se fier encore une fois à lui. Elle monta dans son véhicule, démarra et alluma à son tour ses phares. Soudain elle sentit son portable vibrer dans sa poche, elle le sortit et eut la surprise d’y découvrir un sms de Jane, envoyé à l’instant :
« Débranchez votre GPS et éteignez votre téléphone. SVP, faîtes-le. »
Ne comprenant rien à toute cette mascarade, elle s’apprêtait à ne pas obéir quand elle entendit un bruit de moteur et vit juste à ses côtés sur la route la voiture de Jane qui s’était avancé pour s’arrêter à sa hauteur. A travers sa vitre passager, il regardait Lisbon qui tentait en vain de percer son masque de froideur. Il fixait la conductrice qui consentit alors à éteindre complètement son portable et à désactiver son GPS. Quand elle eut fait les deux manipulations, elle croisa de nouveau de regard de Jane qui la remercia d’un signe de tête et la doubla pour reprendre sa route, l’invitant à le suivre comme convenu.
« Satané emmerdeur… » murmura-t-elle entre ses dents tout en quittant son stationnement pour suivre la DS bleue qui la distançait de quelques mètres.
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Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
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Ils roulèrent ainsi près de dix minutes, Lisbon se vit sortir de Sacramento pour emprunter la nationale nord. Dans la nuit, elle apercevait devant elle les feux rouges du véhicule qui la précédait sans commettre aucune infraction au code de la route. Une fois le tumulte de la ville derrière eux, ils se retrouvèrent un moment les deux seuls véhicules sur la route en cette heure tardive. Lisbon crut un instant que Jane la menait à la prison du comté, quoiqu’elle ne voyait pas très bien ce qu’ils pourraient y faire à près de minuit.
Enfin, Jane actionna son clignotant et tourna sur la gauche, suivi de près par son équipière qui reconnut alors le chemin forestier emprunté et comprit où ils allaient : la forêt où vingt jours plus tôt elle s’était isolée avec le mentaliste pour le menacer et savoir ce qu’il manigançait. Elle se souvint qu’elle avait à ce moment là pris les mêmes précautions qu’à ce jour, en demandant à Jane d’éteindre son portable et en ayant désactivé le GPS du SUV. Elle sentit sous les roues les rocailles qui rendaient le terrain difficilement praticable, bien qu’elle l’abordât plus doucement que la vive allure adoptée la dernière fois qu’elle était venue.
Ils parvinrent au bout du chemin, au milieu des grands arbres : Jane arrêta sa DS tout en laissant les phares allumés et sortit. Derrière lui, Lisbon fit de même et descendit de son véhicule.
Les rôles étaient inversés : ce soir là, c’était la jeune femme qui ne voyait pas où voulait en venir son consultant. Quand elle claqua la portière, Térésa eut une fraction de seconde l’inquiétante pensée que peut-être Jane la conduisait dans un piège…mais elle se ressaisit aussitôt. Son esprit fatigué lui jouait des tours et elle se trompait d’ennemi : elle avait parfaitement conscience que son équipier pourrait lui causer de graves ennuis et mettrait même sa vie en danger, mais jamais il ne lui ferait de mal volontairement. Lisbon n’était pas sûre de grand-chose concernant Patrick Jane...mais de cela, oui !
Elle arriva à hauteur de ce dernier qui l’attendait devant la DS, illuminé par les phares. Elle lut alors sur son visage que ce qu’il s’apprêtait à lui dire était grave.
« Jane pourquoi m’avoir amenée ici ? commença-t-elle. Vous avez l’intention de me rendre la monnaie de ma pièce en me menaçant d’une arme ?
- Non, fit il laconiquement. Mais ici nous serons tranquilles. Ce que je vais vous dire doit rester secret…
- Jane, vous me faîtes peur quand vous avez ces yeux de fou psychotique » affirma Lisbon d’une voix inquiète.
https://www.youtube.com/watch?v=uwIVuKSfdvo
(musique de la révélation... )
Se rendant compte que son amie se tendait sous le poids de son regard, Jane se détendit et afficha un air plus serein.
« Ecoutez-moi bien, si vous voulez coincer Volker, il faut l’attaquer sur sa seule faiblesse, c'est-à-dire son orgueil, et l’image irréprochable qu’il s’efforce d’avoir en public, commença Jane. Vous allez contacter Walter Mashburn.
- Mashb.. ? Mais enfin qu… ? quoi ? balbutia Térésa qui ne comprenait rien du tout et en perdait ses mots.
- Il est actuellement au Canada, mais je suis sûr que pour vous il acceptera de rentrer… en souvenir de votre passé commun.
- Que voulez-vous dire ? hoqueta Lisbon.
- Allons, pas à moi…je savais avant vous que vous coucheriez avec lui, éluda rapidement le mentaliste. Le cercle des milliardaires est fermé et nul doute qu’il a déjà dû avoir affaire à Volker. Mais contrairement à ce pourri, Walter n’est pas homme à faire assassiner des innocents dans le simple but d’aboutir à une transaction. Il vous aidera à rencontrer d’autres personnalités importantes qui ont des liens avec Tommy Wolker. Une fois dans ces eaux là, où vous naviguerez avec précaution et discrétion, essayez de savoir avec quelles compagnies Volker s’est associé pour le projet en Amazonie. Il a y sûrement des élus de partout et des dirigeants politiques influents que vous pourrez approcher grâce à Walter.
- Mais enfin, il est hors de question qu’on mêle Mashburn à tout cela…
- Vous n’avez pas le choix, soit vous agissez ainsi en restant dans la limite du moralement acceptable, soit vous vous adonnez à une vengeance aveugle en reniant tous vos principes. »
Lisbon tiqua sous cette remarque que Jane déclama d’un ton sec et rapide.
« Une fois que vous aurez découvert les associés de Volker, vous les étudiez méticuleusement et vous trouvez ceux qui sont faibles et malléables. Et vous en trouverez, croyez-moi !
- Mais je ne sais pas faire cela !s’insurgea la brunette en ouvrant grands les yeux. Vous me demandez de deviner, de jouer les mentalistes ?
- Non, de suivre votre instinct, la stoppa-t-elle en pointant son index vers elle. Et il est bien meilleur juge que vous ne le pensez, vous l’avez prouvé plusieurs fois ! Aujourd’hui encore je suis sûr qu’en pénétrant dans la maison d’Amanda vous avez tout compris de ce qui s’y réellement passé. »
La jeune femme demeura muette de stupeur en resongeant aux étranges images qui s’étaient imposées à son esprit dans la maison de la victime : et si tout n’était pas que divagations ? Et s’il s’agissait de réelles intuitions découlant d’analyses inconscientes mais pertinentes ?
Jane suivit le déroulement du raisonnement de Lisbon rien qu’en voyant ses yeux.
« Vous devez démolir l’image lisse de cet homme, car tout son empire repose sur cela. Son arrogance lui a forcément fait franchir une ligne rouge quelque part, c’est cette faille que vous allez trouver et exploiter.
- Bien sûr, tout est tellement simple.
- Vous ne devrez pas vous laisser impressionner, il est plus que probable que de hautes instances fédérales viendront vous voir pour vous mettre des bâtons dans les roues.
- C’est déjà fait,
- Comment cela ? fit le consultant, surpris.
- Cet après-midi j’ai reçu la visite d’un certain Bob Kirkland, agent de la sécurité du territoire qui m’a bien fait comprendre que j’avais plutôt intérêt à ne pas m’en prendre à Volker.
- Vous ne me l’aviez pas dit, lui reprocha-t-il, contrarié.
- Vous ne me l’avez pas demandé, et j’ai appris dernièrement à ne pas trop compter sur vous. »
Les yeux émeraude de Lisbon brillaient dans la nuit, éclairés par la lumière des phares à côté desquels ils se trouvaient tous deux debout. Jane se crispa, sentant approcher la conversation tant redoutée.
« D’ailleurs, je suppose que si vous prenez la peine de me donner tous ces conseils, c’est parce que vous n’avez pas du tout l’intention de m’aider à coincer Volker ! fit-elle sèchement.
- En outre, il ne faudra pas vous lancer là-dedans toute seule, vous isoler est la pire des choses, poursuivit le mentaliste qui se retourna un instant pour faire quelques pas afin de reprendre contenance. Mettez Cho dans la confidence, il vous suivra les yeux fermés. Vous pourrez compter aussi sur Rigsby mais je sais que depuis la naissance de Benjamin vous ne voulez pas faire courir trop de risque à son père. Quant à Grace….
- Attendez une minute, l’interrompit Lisbon d’une voix peu assurée en fronçant les sourcils, comme si elle venait de comprendre quelque chose.
- Faites également appel à Minelli, embraya rapidement Jane comme s’il voulait absolument finir de donner toutes ses précieuses indications avant d’aborder le point sensible qui pointait à l’horizon. Il a conservé de nombreuses relations et tient beaucoup à vous, il fera son possible pour vous aider et vous soutenir. »
Jane croisa alors le regard de Lisbon qui demeurait immobile à quelques pas de lui, affichant un air concentré qui se crispait peu à peu. Le mentaliste sut que sa brillante équipière venait enfin de faire le lien…Il stoppa alors son flot de paroles, jugeant qu’il avait fait le tour des conseils qu’il avait à lui donner. Face à lui, Lisbon le jaugeait, établissant les relations entre différentes bribes d’informations qu’elle avait glanées ces derniers temps : Jane et son obsession ; son enquête sur Lorelei ; la distance qu’il avait clairement établie depuis plusieurs jours sans se soucier visiblement de blesser sa partenaire ; ses remarques sarcastiques de plus en plus nombreuses au point de pousser Lisbon à éprouver une certaine rancœur à son encontre ; tout ce plan pour tenter d’arrêter Volker auquel il avait de toute évidence réfléchi mais ne semblait nullement vouloir y participer, donnant alors toutes les démarches à suivre ; cet étrange entretien au milieu de la forêt qui fut le témoin de la première fêlure définitive entre ce duo ; et une phrase…une simple phrase prononcée la veille à laquelle Lisbon n’avait pas vraiment prêté attention mais qui revêtait tout son sens.
Lisbon sentit son cœur se serrer lorsqu’elle comprit :
« Vous allez partir. »
Cette simple réplique, prononcée par la jeune femme de sa voix qui exprimait à la fois l’évidence et la douleur, glaça Jane qui se tourna pour poser ses deux mains sur le capot de la DS tandis que sa voisine reprit la parole
« Je ne peux pas vous promettre d’être toujours là pour vous aider, Térésa, viendra un temps vous devrez faire tout cela toute seule, je veux que vous y soyez préparée, déclama-t-elle mécaniquement, en répétant mot pour mot cette phrase prononcée la veille par Jane dans le grenier. Comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte ? »
Elle parlait d’un ton choqué, prenant peu à peu conscience de toute la vérité à laquelle subrepticement le consultant l’avait préparée inconsciemment. Ce dernier d’ailleurs ferma brièvement les yeux, confronté à ce moment qu’il redoutait tant et qu’il avait jusqu’à peu décidé d’éviter.
« Vous vous êtes éloigné, vous m’avez éloignée, vous vous montriez chaque jour plus corrosif et imbuvable, poursuivait-elle, lentement. Dans le seul but de vous faire détester…pour que je me détache de vous. »
Cette fois le mentaliste ne pouvait plus faire machine arrière : il devait affronter celle qui avait toujours été trop intelligente et proche de lui pour son propre bien. Tout en restant penché sur la DS, il tourna la tête vers elle, tentant de dissimuler son impuissance sous sa frivolité habituelle.
« En gros, c’était l’idée, oui…corrobora-t-il. Il faut croire que je perds de mon talent.
- Vous avez retrouvé Lorelei, le conducteur pénitencier savait quelque chose, comprit Lisbon qui vint s’asseoir à son tour sur le capot de DS, juste à côté du consultant. Et vous comptez partir à sa recherche, la retrouver et la convaincre de vous mener à John le Rouge. »
Tout en parlant, la jeune femme conservait son regard perdu dans le vide, fixant la forêt qu’elle ne voyait guère dans l’obscurité. Jane acquiesça d’un signe de tête.
« Mais bien sûr, en agissant en toute illégalité et au mépris des lois de ce pays, recommença-t-elle à s’énerver. Si je comprends bien, vous allez vous associer à une criminelle en cavale et l’aider à échapper à la justice ! »
Cette fois la voix de Lisbon n’était plus du tout calme mais trahissait une fureur grandissante qu’elle avait bien du mal à contenir. Jane se redressa et s’adressa à celle qui refusait toujours de le regarder. Il voyait la respiration de la jeune femme se saccader, sa poitrine se soulever au rythme effréné de son cœur qui s’emballait, ses doigts se fermer et se crisper : bref, le corps entier de la brunette trahissait son courroux qui ne demandait qu’à éclater.
« Vous n’étiez pas sensée le savoir à l’avance, répondit-il doucement.
- Non, bien sûr j’étais sensée le découvrir le jour où l’on viendrait me voir pour me dire que mon partenaire et ami m’avait une fois de plus poignardée dans le dos !
- Au moins on n’aurait pas pu vous accuser de complicité, simplement de naïveté, tout au plus ! fit Jane qui s’assis lui aussi sur la DS à côté de Lisbon.
- Ben voyons… » ironisa méchamment celle qui sentait des larmes de rage lui monter aux yeux.
Les deux équipiers restèrent ainsi plusieurs secondes sans rien se dire, profitant simplement du calme de la nuit au sein de cette forêt déserte. Quelques bruits trahissaient la présence d’animaux : un écureuil qui devait grimper à un arbre, une chouette qui hululait…Jane trouvait un certain apaisement en ce lieu et voulait inscrire dans sa mémoire chaque odeur, chaque bruit...mais aussi chaque réaction de Lisbon, chaque frémissement, chaque mot prononcé. Ce fut d’ailleurs elle qui brisa le silence, d’une voix éraillée qui prouvait que les pleurs n’étaient pas loin mais qu’elle refusait de les laisser sortir.
« Pourquoi ? Pourquoi me le dire finalement… ?
- Je n’avais pas l’intention de vous prévenir, jusqu’à ce soir, dans la maison d’Amanda, lui expliqua-t-il calmement.
- Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
- Le fait que je doive partir au moment où vous avez tant besoin de moi.
- Je saurai me débrouiller sans vous, vous n’êtes pas indispensable, lâcha-t-elle méchamment, bien qu’elle n’en pensât pas un mot.
- Je le sais, corrobora Jane. Je vous sais parfaitement capable de coincer Volker, mais vous devrez être entièrement focalisée sur cette affaire, avoir toute votre attention. Si je m’étais enfui sans que vous ne le sachiez, vous n’auriez pas su prendre la distance nécessaire et vos émotions auraient pris le pas sur votre raison. Tandis qu’à présent…
- Bien sûr, tandis qu’à présent vous pouvez partir l’esprit tranquille ! Rien ne saurait me contrarier ! Connard… »
L’insulte partit toute seule et fit même sourire Jane : Lisbon tourna vers lui son visage furibond, ne comprenant pas comment il osait sourire en de telles circonstances. Elle inspira profondément, décidant qu’elle devait se montrer plus maligne que lui et ne surtout pas lui donner ce qu’il attendait, à savoir un esclandre dont de toute façon elle ne ressortirait pas victorieuse.
« Et c’est la seule raison ? revint-elle à la charge durement mais calmement. Vous m’avouez votre plan minable dans le seul but de vous faire détester de moi, pour que je vous raye définitivement de ma vie ? »
Jane leva la tête vers le ciel et sentit l’air humide de la nuit tomber sur ses joues : lui qui avait l’habitude d’avoir le dernier mot, d’être le maître de la situation, s’apercevait qu’il ne contrôlait plus rien quand il s’agissait de Lisbon.
« Ça aussi, c’était l’idée de départ, ironisa-t-il en voyant que rien ne marchait comme il l’avait prévu.
- C’était débile comme plan, je vous ai connu plus malin…, ne put s’empêcher de ronchonner la jeune femme.
- Apparemment je perds de mon efficacité en votre présence, finit-il par avouer d’une petite voix. C’est tout le problème. »
Consciente qu’elle devrait profiter de la faiblesse physique de ce gringalet de consultant pour l’assommer et le menotter pour l’empêcher de faire n’importe quoi, Térésa ne parvint cependant pas à s’y résoudre. Elle vit alors Jane rebaisser la tête et la tourner vers elle, en affichant un air sincère qu’il n’avait pas souvent.
« Quand je vous ai retrouvée dans cette église le mois dernier, après ma longue disparition, j’ai su que j’avais brisé quelque chose entre nous, confessa-t-il tandis que Lisbon se crispa. Nous avons fait mine de reprendre les choses là où on les avait laissées mais voilà plusieurs semaines que nous nous mentons.
- Oui, l’un de nous est très fort à ce jeu là, fit-elle remarquer.
- De votre côté, vous n’avez pas hésité à me tromper en m’affirmant que vous n’écouteriez pas ma conversation avec Lorelei.
- Je vous ai déjà dit…
- Ce n’est pas un reproche, la coupa-t-il posément, au contraire, vous avez appris à vous méfier de moi et à vous endurcir ce qui, j’en reste convaincu, est une bonne chose. Je comprends votre geste, de même que le fait que vous m’ayez menacé avec une arme chargée…ici même ! »
Au souvenir de ce geste qu’elle avait longuement regretté les jours suivants, Lisbon détourna le regard.
« Notre relation a changé, Térésa, vous ne pouvez pas le nier.
- A qui la faute ? fit-elle, pleine d’amertume.
- J’en suis le seul responsable, je ne cherche pas à me dédouaner.
- Et de votre côté, qu’est-ce qui a changé ? le mit-elle au pied du mur. Si moi je me suis endurcie en vous octroyant de moins en moins ma confiance, quelle évolution avez-vous subi vous-même, me concernant ? »
Jane appréhendait cette question, pour la simple et bonne raison qu’il ne voulait pas en affronter la réponse. Le pire était que Térésa demandait cela sans se douter un instant de l’impact que pourrait avoir une telle révélation.
« Vous le voyez ce soir, je n’ai pas pu me résoudre à partir sans vous le dire, avoua-t-il doucement. D’un côté je fais tout ce que je peux pour vous éloigner de moi, pour vous obliger à vous détacher ; et d’un autre côté…l’idée que vous me haïssiez et me chassiez de votre vie définitivement m’est difficile. »
Cette fois, Lisbon ne vit pas le coup venir et subit cet aveu comme un choc qui la désarçonna.
« Difficile ? répéta-t-elle, perdue.
- Insupportable, devrais-je dire.
- Vous êtes décidemment un homme plein de contradictions. »
La réplique de Lisbon, toujours spontanée et plein de bon sens, arracha un petit rictus au mentaliste qui appréciait cette franchise. A dire vrai, c’était ce qu’il aimait le plus chez Térésa : sa droiture, ainsi que son indéfectible loyauté envers ceux qu’elle aimait.
https://www.youtube.com/watch?v=uy_2B-diV18
(musique de la fêlure )
Tous deux se regardèrent un long moment, simplement éclairés par la lumière des phares sous eux et mesurèrent le gouffre dans lequel ils s’apprêtaient à tomber.
« Vous avez conscience que si vous mettez en œuvre votre plan, si vous aidez cette fugitive, vous changez de camp, lui expliqua-t-elle de sa voix à la fois douce et déterminée.
- Je sais.
- Vous devenez le gibier et je serai le chasseur, poursuivit-elle alors que son cœur se brisait de devoir prononcer ces mots.
- Je sais.
- Que si vous partez cette fois…vous me perdez, définitivement. »
Lisbon ne put retenir une larme de couler sur sa joue froide tandis qu’elle ne lâchait pas le mentaliste du regard. Ce dernier essuya la larme de sa main droite et s’empara d’une des mains de Lisbon pour la serrer.
« Je sais…, conclut-il lui aussi, la voix brisée par l’émotion. Et croyez bien que cela me navre.
- Alors, ne le faites pas ! l’implora la jeune femme qui se maudit en cet instant de se montrer si faible.
- Je ne peux pas renoncer, fit-il en se levant pour se placer debout devant la jeune femme toujours assise et encadrer son petit visage de ses mains. C’est tout ce que je suis, tout ce que je vaux, j’ai déjà tant perdu, tant sacrifié…je ne peux pas renoncer. »
Sentir les mains de Jane sur elle fit du bien à Lisbon autant que celui lui faisait mal. Dans un réflexe qu’elle ne put contenir, elle appuya sa tête sur le torse de celui qui devant elle, se laissa faire. Jane entreprit de caresser la chevelure brune de celle qui venait de passer ses bras autour de la taille du mentaliste, et celui-ci ne se crispa même pas, contrairement à toutes les autres étreintes qu’il avait pu partager avec d’autres femmes que la sienne. Puis Jane se baissa un peu pour embrasser le haut du crâne de Lisbon qui savoura ce moment.
Ils demeurèrent ainsi pendant plusieurs minutes, sans qu’aucun des deux ne veuille rompre cet instant volé.
« Je veux que tu saches une chose, dit Jane à voix basse qui adopta le tutoiement spontanément, si j’avais encore eu un cœur, je crois que j’aurais pu te l’offrir. »
Lisbon hocha la tête, bouleversée par cet aveu qu’elle préféra ne pas croire, dans une vaine tentative de se protéger :
« C’est ce que tu as dit à Lorelei avant de coucher avec elle ? lâcha-t-elle, amère mais toujours en refusant de s’éloigner de Jane.
- Tu sais bien que non…je n’ai fait que la manipuler. »
La brunette dressa la tête pour croiser les yeux inquiets de Jane, cette fois ce fut elle qui ne put retenir un sourire timide.
« Donc, si je résume bien, dois-je m’estimer heureuse que tu n’aies jamais couché avec moi pour mieux me manipuler ou dois-je me vexer que tu n’y jamais songé parce que je suis trop facile à duper ? »
Devant l’air contrit de son partenaire qui ne savait plus que penser, Lisbon inspira profondément, hocha la tête, le poussa pour qu’elle puisse se mettre debout elle aussi et se planta devant celui qui avait gardé ses mains autour de son cou.
« Désolée, je profite juste encore un peu de mon droit de te taquiner et de t’apprécier avant que cela me devienne interdit.
- Tu essaies de détourner mon attention afin d’en profiter pour me passer les menottes, lui demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- C’est ce qu’un bon agent fédéral devrait faire s’il avait connaissance qu’un délit est sur le point d’être commis » répondit-elle dignement en affrontant du regard celui qui la fixait toujours.
Puis d’un geste assuré, elle s’empara des bras que Jane avait encore placés autour de son cou et les repoussa doucement, mettant ainsi fin à leur proximité. Puis elle désigna de sa main le badge qui ornait sa ceinture, ce symbole d’autorité qu’elle incarnait et qu’elle acceptait de mettre entre parenthèse pour un soir.
« C’est ce que l’agent Lisbon du CBI fera la prochaine fois qu’elle croisera ta route si tu décides d’appliquer le plan que tu as prévu, reprit-elle d’un ton froid et distant. N’en doute pas une seconde. Si tu décides demain, après-demain ou dans plusieurs jours de franchir cette ligne, sois certain que je n’éprouverai aucun remord à te pourchasser pour te mettre sous les verrous. »
Toujours debout devant elle, le mentaliste ne la quittait pas des yeux, voyant sur son visage une détermination bien réelle, et non une colère passagère qu’il parviendrait à estomper avec un sourire enjôleur. Il lui lança un air navré mais nullement dissuadé, ce à quoi elle s’attendait.
Alors, en un geste délicat, elle retira la croix qui ornait son cou depuis tant d’années, en boucla le fermoir et après avoir embrassé le bijou, le glissa dans la poche intérieure du veston de Jane, non loin de son cœur. Le mentaliste s’apprêtait à protester, sachant combien cette croix était importante pour la jeune femme mais elle posa sa main sur ses lèvres pour l’empêcher de parler.
« Puisse-t-elle te protéger quand moi je ne pourrais plus le faire » se contenta-t-elle de dire distinctement.
Jane ne put se retenir alors d’embrasser la peau qui se trouvait au contact de sa bouche, s’interdisant de lui donner un vrai baiser passionné qui aurait rendu la situation encore plus difficile pour l’un comme pour l’autre.
Les yeux émeraude en face de lui le regardèrent une dernière fois puis s’éloignèrent quand Lisbon retira sa main et retourna à sa voiture, garée un peu plus loin. Quand elle arriva vers sa portière, elle se retourna une dernière fois vers son équipier et affirma de sa voix assurée :
« Je vous suggère d’employer à bon escient le temps de liberté qui vous reste, car n’oubliez pas, je mettrai autant d’ardeur à vous pourchasser que j’en ai mis à vous aimer ! Et je vous réitère ma promesse, Patrick Jane : je serai là le jour où vous vous confronterez à John le Rouge ! Je serai là !
- Alors…que le meilleur gagne » murmura le mentaliste qui ressentit une douleur comme il n’en avait plus éprouvé depuis longtemps.
Sans doute Lisbon n’avait-elle pas entendu les dernières paroles de celui qui serait bientôt son ancien consultant, son ancien ami... Aussi pénétra-t-elle dans son SUV, mit le moteur en marche et opéra une longue marche arrière jusqu’à ce qu’elle puisse faire demi-tour pour rejoindre la route principale en direction de Sacramento. Au volant de son véhicule, Térésa laissa tomber son masque de froideur et libéra enfin toutes les larmes qu’elle retenait depuis un long moment. Elle savait que Jane ne renoncerait pas à son plan et qu’il partirait sans doute dans la nuit à la recherche de Lorelei. Cette journée lui avait apporté deux ennemis intimes : l’un qu’elle haïssait assez pour avoir envie de le tuer au mépris de la loi ; l’autre qu’elle aimait trop pour l’arrêter selon la loi.
A présent seul au milieu de la forêt, toujours devant sa DS allumée, Jane s’autorisa lui aussi à laisser parler sa douleur : les rares fois où il avait pleuré dans sa vie furent essentiellement en resongeant aux deux êtres qu’il aimait le plus au monde et qu’on lui avait sauvagement enlevés. Mais ce soir, pour la première fois, il ne pleurait pas pour Charlotte et Angéla…au bout de quelques minutes, il sécha ses larmes et partit s’asseoir dans sa DS. Il ralluma le portable qu’il avait éteint en arrivant et trouva, comme il l’espérait, un message de Cho :
« C’est fait. Tu m’expliques ? »
Un texte à l’image de l’impassible agent : direct, simple mais fiable.
Jane expira de soulagement en songeant que son ami, après avoir reçu un texto que Jane avait envoyé depuis la scène de crime, était allé discrètement replacer de nouveaux scellés à la maison d’Amanda afin que Lisbon ne soit pas accusée d’infraction illégale. Jane ne s’était pas étendu, il avait simplement marqué que leur amie commune s’était introduite chez la victime pour enquêter. L’agent asiatique avait deviné le reste et ce fut sans hésiter, qu’il était reparti de chez lui avec des scellés neufs qu’il avait récupérés au cours de sa carrière pour les mettre à la place de ceux que Lisbon avait brisés.
Le mentaliste sortit alors de sa poche la croix de Lisbon, la serra fortement puis consentit enfin à envoyer la réponse qu’attendait sans doute Cho depuis un moment.
« Elle aura besoin de toi. Je te la confie. Ne laisse pas Volker l’atteindre. »
Quand il appuya sur la touche « envoyer », Jane ne douta pas un seul instant que son destinataire ne tarderait pas lui aussi à comprendre le plan du mentaliste, faisant entre autre le lien avec la question qu’il lui avait posée la veille concernant la potentielle technique d’évasion d’une prison fédérale.
Une fois le texto parti, le mentaliste embrassa la croix, la mit dans sa poche intérieure et ferma la portière de la DS. Quand quelques minutes plus tard il se trouvait sur la nationale dans le sens inverse de Sacramento, Jane ouvrit la vitre et jeta son portable par la fenêtre, de façon à ce que personne ne puisse remonter jusqu’à lui à l’avenir.
Il partait ce soir avec une certitude qui faisait mal : à compter de maintenant, Lisbon et lui devenaient ennemis...ennemis intimes !
THE END (rdv pour le 5x08 alors.... )
Ils roulèrent ainsi près de dix minutes, Lisbon se vit sortir de Sacramento pour emprunter la nationale nord. Dans la nuit, elle apercevait devant elle les feux rouges du véhicule qui la précédait sans commettre aucune infraction au code de la route. Une fois le tumulte de la ville derrière eux, ils se retrouvèrent un moment les deux seuls véhicules sur la route en cette heure tardive. Lisbon crut un instant que Jane la menait à la prison du comté, quoiqu’elle ne voyait pas très bien ce qu’ils pourraient y faire à près de minuit.
Enfin, Jane actionna son clignotant et tourna sur la gauche, suivi de près par son équipière qui reconnut alors le chemin forestier emprunté et comprit où ils allaient : la forêt où vingt jours plus tôt elle s’était isolée avec le mentaliste pour le menacer et savoir ce qu’il manigançait. Elle se souvint qu’elle avait à ce moment là pris les mêmes précautions qu’à ce jour, en demandant à Jane d’éteindre son portable et en ayant désactivé le GPS du SUV. Elle sentit sous les roues les rocailles qui rendaient le terrain difficilement praticable, bien qu’elle l’abordât plus doucement que la vive allure adoptée la dernière fois qu’elle était venue.
Ils parvinrent au bout du chemin, au milieu des grands arbres : Jane arrêta sa DS tout en laissant les phares allumés et sortit. Derrière lui, Lisbon fit de même et descendit de son véhicule.
Les rôles étaient inversés : ce soir là, c’était la jeune femme qui ne voyait pas où voulait en venir son consultant. Quand elle claqua la portière, Térésa eut une fraction de seconde l’inquiétante pensée que peut-être Jane la conduisait dans un piège…mais elle se ressaisit aussitôt. Son esprit fatigué lui jouait des tours et elle se trompait d’ennemi : elle avait parfaitement conscience que son équipier pourrait lui causer de graves ennuis et mettrait même sa vie en danger, mais jamais il ne lui ferait de mal volontairement. Lisbon n’était pas sûre de grand-chose concernant Patrick Jane...mais de cela, oui !
Elle arriva à hauteur de ce dernier qui l’attendait devant la DS, illuminé par les phares. Elle lut alors sur son visage que ce qu’il s’apprêtait à lui dire était grave.
« Jane pourquoi m’avoir amenée ici ? commença-t-elle. Vous avez l’intention de me rendre la monnaie de ma pièce en me menaçant d’une arme ?
- Non, fit il laconiquement. Mais ici nous serons tranquilles. Ce que je vais vous dire doit rester secret…
- Jane, vous me faîtes peur quand vous avez ces yeux de fou psychotique » affirma Lisbon d’une voix inquiète.
https://www.youtube.com/watch?v=uwIVuKSfdvo
(musique de la révélation... )
Se rendant compte que son amie se tendait sous le poids de son regard, Jane se détendit et afficha un air plus serein.
« Ecoutez-moi bien, si vous voulez coincer Volker, il faut l’attaquer sur sa seule faiblesse, c'est-à-dire son orgueil, et l’image irréprochable qu’il s’efforce d’avoir en public, commença Jane. Vous allez contacter Walter Mashburn.
- Mashb.. ? Mais enfin qu… ? quoi ? balbutia Térésa qui ne comprenait rien du tout et en perdait ses mots.
- Il est actuellement au Canada, mais je suis sûr que pour vous il acceptera de rentrer… en souvenir de votre passé commun.
- Que voulez-vous dire ? hoqueta Lisbon.
- Allons, pas à moi…je savais avant vous que vous coucheriez avec lui, éluda rapidement le mentaliste. Le cercle des milliardaires est fermé et nul doute qu’il a déjà dû avoir affaire à Volker. Mais contrairement à ce pourri, Walter n’est pas homme à faire assassiner des innocents dans le simple but d’aboutir à une transaction. Il vous aidera à rencontrer d’autres personnalités importantes qui ont des liens avec Tommy Wolker. Une fois dans ces eaux là, où vous naviguerez avec précaution et discrétion, essayez de savoir avec quelles compagnies Volker s’est associé pour le projet en Amazonie. Il a y sûrement des élus de partout et des dirigeants politiques influents que vous pourrez approcher grâce à Walter.
- Mais enfin, il est hors de question qu’on mêle Mashburn à tout cela…
- Vous n’avez pas le choix, soit vous agissez ainsi en restant dans la limite du moralement acceptable, soit vous vous adonnez à une vengeance aveugle en reniant tous vos principes. »
Lisbon tiqua sous cette remarque que Jane déclama d’un ton sec et rapide.
« Une fois que vous aurez découvert les associés de Volker, vous les étudiez méticuleusement et vous trouvez ceux qui sont faibles et malléables. Et vous en trouverez, croyez-moi !
- Mais je ne sais pas faire cela !s’insurgea la brunette en ouvrant grands les yeux. Vous me demandez de deviner, de jouer les mentalistes ?
- Non, de suivre votre instinct, la stoppa-t-elle en pointant son index vers elle. Et il est bien meilleur juge que vous ne le pensez, vous l’avez prouvé plusieurs fois ! Aujourd’hui encore je suis sûr qu’en pénétrant dans la maison d’Amanda vous avez tout compris de ce qui s’y réellement passé. »
La jeune femme demeura muette de stupeur en resongeant aux étranges images qui s’étaient imposées à son esprit dans la maison de la victime : et si tout n’était pas que divagations ? Et s’il s’agissait de réelles intuitions découlant d’analyses inconscientes mais pertinentes ?
Jane suivit le déroulement du raisonnement de Lisbon rien qu’en voyant ses yeux.
« Vous devez démolir l’image lisse de cet homme, car tout son empire repose sur cela. Son arrogance lui a forcément fait franchir une ligne rouge quelque part, c’est cette faille que vous allez trouver et exploiter.
- Bien sûr, tout est tellement simple.
- Vous ne devrez pas vous laisser impressionner, il est plus que probable que de hautes instances fédérales viendront vous voir pour vous mettre des bâtons dans les roues.
- C’est déjà fait,
- Comment cela ? fit le consultant, surpris.
- Cet après-midi j’ai reçu la visite d’un certain Bob Kirkland, agent de la sécurité du territoire qui m’a bien fait comprendre que j’avais plutôt intérêt à ne pas m’en prendre à Volker.
- Vous ne me l’aviez pas dit, lui reprocha-t-il, contrarié.
- Vous ne me l’avez pas demandé, et j’ai appris dernièrement à ne pas trop compter sur vous. »
Les yeux émeraude de Lisbon brillaient dans la nuit, éclairés par la lumière des phares à côté desquels ils se trouvaient tous deux debout. Jane se crispa, sentant approcher la conversation tant redoutée.
« D’ailleurs, je suppose que si vous prenez la peine de me donner tous ces conseils, c’est parce que vous n’avez pas du tout l’intention de m’aider à coincer Volker ! fit-elle sèchement.
- En outre, il ne faudra pas vous lancer là-dedans toute seule, vous isoler est la pire des choses, poursuivit le mentaliste qui se retourna un instant pour faire quelques pas afin de reprendre contenance. Mettez Cho dans la confidence, il vous suivra les yeux fermés. Vous pourrez compter aussi sur Rigsby mais je sais que depuis la naissance de Benjamin vous ne voulez pas faire courir trop de risque à son père. Quant à Grace….
- Attendez une minute, l’interrompit Lisbon d’une voix peu assurée en fronçant les sourcils, comme si elle venait de comprendre quelque chose.
- Faites également appel à Minelli, embraya rapidement Jane comme s’il voulait absolument finir de donner toutes ses précieuses indications avant d’aborder le point sensible qui pointait à l’horizon. Il a conservé de nombreuses relations et tient beaucoup à vous, il fera son possible pour vous aider et vous soutenir. »
Jane croisa alors le regard de Lisbon qui demeurait immobile à quelques pas de lui, affichant un air concentré qui se crispait peu à peu. Le mentaliste sut que sa brillante équipière venait enfin de faire le lien…Il stoppa alors son flot de paroles, jugeant qu’il avait fait le tour des conseils qu’il avait à lui donner. Face à lui, Lisbon le jaugeait, établissant les relations entre différentes bribes d’informations qu’elle avait glanées ces derniers temps : Jane et son obsession ; son enquête sur Lorelei ; la distance qu’il avait clairement établie depuis plusieurs jours sans se soucier visiblement de blesser sa partenaire ; ses remarques sarcastiques de plus en plus nombreuses au point de pousser Lisbon à éprouver une certaine rancœur à son encontre ; tout ce plan pour tenter d’arrêter Volker auquel il avait de toute évidence réfléchi mais ne semblait nullement vouloir y participer, donnant alors toutes les démarches à suivre ; cet étrange entretien au milieu de la forêt qui fut le témoin de la première fêlure définitive entre ce duo ; et une phrase…une simple phrase prononcée la veille à laquelle Lisbon n’avait pas vraiment prêté attention mais qui revêtait tout son sens.
Lisbon sentit son cœur se serrer lorsqu’elle comprit :
« Vous allez partir. »
Cette simple réplique, prononcée par la jeune femme de sa voix qui exprimait à la fois l’évidence et la douleur, glaça Jane qui se tourna pour poser ses deux mains sur le capot de la DS tandis que sa voisine reprit la parole
« Je ne peux pas vous promettre d’être toujours là pour vous aider, Térésa, viendra un temps vous devrez faire tout cela toute seule, je veux que vous y soyez préparée, déclama-t-elle mécaniquement, en répétant mot pour mot cette phrase prononcée la veille par Jane dans le grenier. Comment ai-je pu ne pas m’en rendre compte ? »
Elle parlait d’un ton choqué, prenant peu à peu conscience de toute la vérité à laquelle subrepticement le consultant l’avait préparée inconsciemment. Ce dernier d’ailleurs ferma brièvement les yeux, confronté à ce moment qu’il redoutait tant et qu’il avait jusqu’à peu décidé d’éviter.
« Vous vous êtes éloigné, vous m’avez éloignée, vous vous montriez chaque jour plus corrosif et imbuvable, poursuivait-elle, lentement. Dans le seul but de vous faire détester…pour que je me détache de vous. »
Cette fois le mentaliste ne pouvait plus faire machine arrière : il devait affronter celle qui avait toujours été trop intelligente et proche de lui pour son propre bien. Tout en restant penché sur la DS, il tourna la tête vers elle, tentant de dissimuler son impuissance sous sa frivolité habituelle.
« En gros, c’était l’idée, oui…corrobora-t-il. Il faut croire que je perds de mon talent.
- Vous avez retrouvé Lorelei, le conducteur pénitencier savait quelque chose, comprit Lisbon qui vint s’asseoir à son tour sur le capot de DS, juste à côté du consultant. Et vous comptez partir à sa recherche, la retrouver et la convaincre de vous mener à John le Rouge. »
Tout en parlant, la jeune femme conservait son regard perdu dans le vide, fixant la forêt qu’elle ne voyait guère dans l’obscurité. Jane acquiesça d’un signe de tête.
« Mais bien sûr, en agissant en toute illégalité et au mépris des lois de ce pays, recommença-t-elle à s’énerver. Si je comprends bien, vous allez vous associer à une criminelle en cavale et l’aider à échapper à la justice ! »
Cette fois la voix de Lisbon n’était plus du tout calme mais trahissait une fureur grandissante qu’elle avait bien du mal à contenir. Jane se redressa et s’adressa à celle qui refusait toujours de le regarder. Il voyait la respiration de la jeune femme se saccader, sa poitrine se soulever au rythme effréné de son cœur qui s’emballait, ses doigts se fermer et se crisper : bref, le corps entier de la brunette trahissait son courroux qui ne demandait qu’à éclater.
« Vous n’étiez pas sensée le savoir à l’avance, répondit-il doucement.
- Non, bien sûr j’étais sensée le découvrir le jour où l’on viendrait me voir pour me dire que mon partenaire et ami m’avait une fois de plus poignardée dans le dos !
- Au moins on n’aurait pas pu vous accuser de complicité, simplement de naïveté, tout au plus ! fit Jane qui s’assis lui aussi sur la DS à côté de Lisbon.
- Ben voyons… » ironisa méchamment celle qui sentait des larmes de rage lui monter aux yeux.
Les deux équipiers restèrent ainsi plusieurs secondes sans rien se dire, profitant simplement du calme de la nuit au sein de cette forêt déserte. Quelques bruits trahissaient la présence d’animaux : un écureuil qui devait grimper à un arbre, une chouette qui hululait…Jane trouvait un certain apaisement en ce lieu et voulait inscrire dans sa mémoire chaque odeur, chaque bruit...mais aussi chaque réaction de Lisbon, chaque frémissement, chaque mot prononcé. Ce fut d’ailleurs elle qui brisa le silence, d’une voix éraillée qui prouvait que les pleurs n’étaient pas loin mais qu’elle refusait de les laisser sortir.
« Pourquoi ? Pourquoi me le dire finalement… ?
- Je n’avais pas l’intention de vous prévenir, jusqu’à ce soir, dans la maison d’Amanda, lui expliqua-t-il calmement.
- Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
- Le fait que je doive partir au moment où vous avez tant besoin de moi.
- Je saurai me débrouiller sans vous, vous n’êtes pas indispensable, lâcha-t-elle méchamment, bien qu’elle n’en pensât pas un mot.
- Je le sais, corrobora Jane. Je vous sais parfaitement capable de coincer Volker, mais vous devrez être entièrement focalisée sur cette affaire, avoir toute votre attention. Si je m’étais enfui sans que vous ne le sachiez, vous n’auriez pas su prendre la distance nécessaire et vos émotions auraient pris le pas sur votre raison. Tandis qu’à présent…
- Bien sûr, tandis qu’à présent vous pouvez partir l’esprit tranquille ! Rien ne saurait me contrarier ! Connard… »
L’insulte partit toute seule et fit même sourire Jane : Lisbon tourna vers lui son visage furibond, ne comprenant pas comment il osait sourire en de telles circonstances. Elle inspira profondément, décidant qu’elle devait se montrer plus maligne que lui et ne surtout pas lui donner ce qu’il attendait, à savoir un esclandre dont de toute façon elle ne ressortirait pas victorieuse.
« Et c’est la seule raison ? revint-elle à la charge durement mais calmement. Vous m’avouez votre plan minable dans le seul but de vous faire détester de moi, pour que je vous raye définitivement de ma vie ? »
Jane leva la tête vers le ciel et sentit l’air humide de la nuit tomber sur ses joues : lui qui avait l’habitude d’avoir le dernier mot, d’être le maître de la situation, s’apercevait qu’il ne contrôlait plus rien quand il s’agissait de Lisbon.
« Ça aussi, c’était l’idée de départ, ironisa-t-il en voyant que rien ne marchait comme il l’avait prévu.
- C’était débile comme plan, je vous ai connu plus malin…, ne put s’empêcher de ronchonner la jeune femme.
- Apparemment je perds de mon efficacité en votre présence, finit-il par avouer d’une petite voix. C’est tout le problème. »
Consciente qu’elle devrait profiter de la faiblesse physique de ce gringalet de consultant pour l’assommer et le menotter pour l’empêcher de faire n’importe quoi, Térésa ne parvint cependant pas à s’y résoudre. Elle vit alors Jane rebaisser la tête et la tourner vers elle, en affichant un air sincère qu’il n’avait pas souvent.
« Quand je vous ai retrouvée dans cette église le mois dernier, après ma longue disparition, j’ai su que j’avais brisé quelque chose entre nous, confessa-t-il tandis que Lisbon se crispa. Nous avons fait mine de reprendre les choses là où on les avait laissées mais voilà plusieurs semaines que nous nous mentons.
- Oui, l’un de nous est très fort à ce jeu là, fit-elle remarquer.
- De votre côté, vous n’avez pas hésité à me tromper en m’affirmant que vous n’écouteriez pas ma conversation avec Lorelei.
- Je vous ai déjà dit…
- Ce n’est pas un reproche, la coupa-t-il posément, au contraire, vous avez appris à vous méfier de moi et à vous endurcir ce qui, j’en reste convaincu, est une bonne chose. Je comprends votre geste, de même que le fait que vous m’ayez menacé avec une arme chargée…ici même ! »
Au souvenir de ce geste qu’elle avait longuement regretté les jours suivants, Lisbon détourna le regard.
« Notre relation a changé, Térésa, vous ne pouvez pas le nier.
- A qui la faute ? fit-elle, pleine d’amertume.
- J’en suis le seul responsable, je ne cherche pas à me dédouaner.
- Et de votre côté, qu’est-ce qui a changé ? le mit-elle au pied du mur. Si moi je me suis endurcie en vous octroyant de moins en moins ma confiance, quelle évolution avez-vous subi vous-même, me concernant ? »
Jane appréhendait cette question, pour la simple et bonne raison qu’il ne voulait pas en affronter la réponse. Le pire était que Térésa demandait cela sans se douter un instant de l’impact que pourrait avoir une telle révélation.
« Vous le voyez ce soir, je n’ai pas pu me résoudre à partir sans vous le dire, avoua-t-il doucement. D’un côté je fais tout ce que je peux pour vous éloigner de moi, pour vous obliger à vous détacher ; et d’un autre côté…l’idée que vous me haïssiez et me chassiez de votre vie définitivement m’est difficile. »
Cette fois, Lisbon ne vit pas le coup venir et subit cet aveu comme un choc qui la désarçonna.
« Difficile ? répéta-t-elle, perdue.
- Insupportable, devrais-je dire.
- Vous êtes décidemment un homme plein de contradictions. »
La réplique de Lisbon, toujours spontanée et plein de bon sens, arracha un petit rictus au mentaliste qui appréciait cette franchise. A dire vrai, c’était ce qu’il aimait le plus chez Térésa : sa droiture, ainsi que son indéfectible loyauté envers ceux qu’elle aimait.
https://www.youtube.com/watch?v=uy_2B-diV18
(musique de la fêlure )
Tous deux se regardèrent un long moment, simplement éclairés par la lumière des phares sous eux et mesurèrent le gouffre dans lequel ils s’apprêtaient à tomber.
« Vous avez conscience que si vous mettez en œuvre votre plan, si vous aidez cette fugitive, vous changez de camp, lui expliqua-t-elle de sa voix à la fois douce et déterminée.
- Je sais.
- Vous devenez le gibier et je serai le chasseur, poursuivit-elle alors que son cœur se brisait de devoir prononcer ces mots.
- Je sais.
- Que si vous partez cette fois…vous me perdez, définitivement. »
Lisbon ne put retenir une larme de couler sur sa joue froide tandis qu’elle ne lâchait pas le mentaliste du regard. Ce dernier essuya la larme de sa main droite et s’empara d’une des mains de Lisbon pour la serrer.
« Je sais…, conclut-il lui aussi, la voix brisée par l’émotion. Et croyez bien que cela me navre.
- Alors, ne le faites pas ! l’implora la jeune femme qui se maudit en cet instant de se montrer si faible.
- Je ne peux pas renoncer, fit-il en se levant pour se placer debout devant la jeune femme toujours assise et encadrer son petit visage de ses mains. C’est tout ce que je suis, tout ce que je vaux, j’ai déjà tant perdu, tant sacrifié…je ne peux pas renoncer. »
Sentir les mains de Jane sur elle fit du bien à Lisbon autant que celui lui faisait mal. Dans un réflexe qu’elle ne put contenir, elle appuya sa tête sur le torse de celui qui devant elle, se laissa faire. Jane entreprit de caresser la chevelure brune de celle qui venait de passer ses bras autour de la taille du mentaliste, et celui-ci ne se crispa même pas, contrairement à toutes les autres étreintes qu’il avait pu partager avec d’autres femmes que la sienne. Puis Jane se baissa un peu pour embrasser le haut du crâne de Lisbon qui savoura ce moment.
Ils demeurèrent ainsi pendant plusieurs minutes, sans qu’aucun des deux ne veuille rompre cet instant volé.
« Je veux que tu saches une chose, dit Jane à voix basse qui adopta le tutoiement spontanément, si j’avais encore eu un cœur, je crois que j’aurais pu te l’offrir. »
Lisbon hocha la tête, bouleversée par cet aveu qu’elle préféra ne pas croire, dans une vaine tentative de se protéger :
« C’est ce que tu as dit à Lorelei avant de coucher avec elle ? lâcha-t-elle, amère mais toujours en refusant de s’éloigner de Jane.
- Tu sais bien que non…je n’ai fait que la manipuler. »
La brunette dressa la tête pour croiser les yeux inquiets de Jane, cette fois ce fut elle qui ne put retenir un sourire timide.
« Donc, si je résume bien, dois-je m’estimer heureuse que tu n’aies jamais couché avec moi pour mieux me manipuler ou dois-je me vexer que tu n’y jamais songé parce que je suis trop facile à duper ? »
Devant l’air contrit de son partenaire qui ne savait plus que penser, Lisbon inspira profondément, hocha la tête, le poussa pour qu’elle puisse se mettre debout elle aussi et se planta devant celui qui avait gardé ses mains autour de son cou.
« Désolée, je profite juste encore un peu de mon droit de te taquiner et de t’apprécier avant que cela me devienne interdit.
- Tu essaies de détourner mon attention afin d’en profiter pour me passer les menottes, lui demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- C’est ce qu’un bon agent fédéral devrait faire s’il avait connaissance qu’un délit est sur le point d’être commis » répondit-elle dignement en affrontant du regard celui qui la fixait toujours.
Puis d’un geste assuré, elle s’empara des bras que Jane avait encore placés autour de son cou et les repoussa doucement, mettant ainsi fin à leur proximité. Puis elle désigna de sa main le badge qui ornait sa ceinture, ce symbole d’autorité qu’elle incarnait et qu’elle acceptait de mettre entre parenthèse pour un soir.
« C’est ce que l’agent Lisbon du CBI fera la prochaine fois qu’elle croisera ta route si tu décides d’appliquer le plan que tu as prévu, reprit-elle d’un ton froid et distant. N’en doute pas une seconde. Si tu décides demain, après-demain ou dans plusieurs jours de franchir cette ligne, sois certain que je n’éprouverai aucun remord à te pourchasser pour te mettre sous les verrous. »
Toujours debout devant elle, le mentaliste ne la quittait pas des yeux, voyant sur son visage une détermination bien réelle, et non une colère passagère qu’il parviendrait à estomper avec un sourire enjôleur. Il lui lança un air navré mais nullement dissuadé, ce à quoi elle s’attendait.
Alors, en un geste délicat, elle retira la croix qui ornait son cou depuis tant d’années, en boucla le fermoir et après avoir embrassé le bijou, le glissa dans la poche intérieure du veston de Jane, non loin de son cœur. Le mentaliste s’apprêtait à protester, sachant combien cette croix était importante pour la jeune femme mais elle posa sa main sur ses lèvres pour l’empêcher de parler.
« Puisse-t-elle te protéger quand moi je ne pourrais plus le faire » se contenta-t-elle de dire distinctement.
Jane ne put se retenir alors d’embrasser la peau qui se trouvait au contact de sa bouche, s’interdisant de lui donner un vrai baiser passionné qui aurait rendu la situation encore plus difficile pour l’un comme pour l’autre.
Les yeux émeraude en face de lui le regardèrent une dernière fois puis s’éloignèrent quand Lisbon retira sa main et retourna à sa voiture, garée un peu plus loin. Quand elle arriva vers sa portière, elle se retourna une dernière fois vers son équipier et affirma de sa voix assurée :
« Je vous suggère d’employer à bon escient le temps de liberté qui vous reste, car n’oubliez pas, je mettrai autant d’ardeur à vous pourchasser que j’en ai mis à vous aimer ! Et je vous réitère ma promesse, Patrick Jane : je serai là le jour où vous vous confronterez à John le Rouge ! Je serai là !
- Alors…que le meilleur gagne » murmura le mentaliste qui ressentit une douleur comme il n’en avait plus éprouvé depuis longtemps.
Sans doute Lisbon n’avait-elle pas entendu les dernières paroles de celui qui serait bientôt son ancien consultant, son ancien ami... Aussi pénétra-t-elle dans son SUV, mit le moteur en marche et opéra une longue marche arrière jusqu’à ce qu’elle puisse faire demi-tour pour rejoindre la route principale en direction de Sacramento. Au volant de son véhicule, Térésa laissa tomber son masque de froideur et libéra enfin toutes les larmes qu’elle retenait depuis un long moment. Elle savait que Jane ne renoncerait pas à son plan et qu’il partirait sans doute dans la nuit à la recherche de Lorelei. Cette journée lui avait apporté deux ennemis intimes : l’un qu’elle haïssait assez pour avoir envie de le tuer au mépris de la loi ; l’autre qu’elle aimait trop pour l’arrêter selon la loi.
A présent seul au milieu de la forêt, toujours devant sa DS allumée, Jane s’autorisa lui aussi à laisser parler sa douleur : les rares fois où il avait pleuré dans sa vie furent essentiellement en resongeant aux deux êtres qu’il aimait le plus au monde et qu’on lui avait sauvagement enlevés. Mais ce soir, pour la première fois, il ne pleurait pas pour Charlotte et Angéla…au bout de quelques minutes, il sécha ses larmes et partit s’asseoir dans sa DS. Il ralluma le portable qu’il avait éteint en arrivant et trouva, comme il l’espérait, un message de Cho :
« C’est fait. Tu m’expliques ? »
Un texte à l’image de l’impassible agent : direct, simple mais fiable.
Jane expira de soulagement en songeant que son ami, après avoir reçu un texto que Jane avait envoyé depuis la scène de crime, était allé discrètement replacer de nouveaux scellés à la maison d’Amanda afin que Lisbon ne soit pas accusée d’infraction illégale. Jane ne s’était pas étendu, il avait simplement marqué que leur amie commune s’était introduite chez la victime pour enquêter. L’agent asiatique avait deviné le reste et ce fut sans hésiter, qu’il était reparti de chez lui avec des scellés neufs qu’il avait récupérés au cours de sa carrière pour les mettre à la place de ceux que Lisbon avait brisés.
Le mentaliste sortit alors de sa poche la croix de Lisbon, la serra fortement puis consentit enfin à envoyer la réponse qu’attendait sans doute Cho depuis un moment.
« Elle aura besoin de toi. Je te la confie. Ne laisse pas Volker l’atteindre. »
Quand il appuya sur la touche « envoyer », Jane ne douta pas un seul instant que son destinataire ne tarderait pas lui aussi à comprendre le plan du mentaliste, faisant entre autre le lien avec la question qu’il lui avait posée la veille concernant la potentielle technique d’évasion d’une prison fédérale.
Une fois le texto parti, le mentaliste embrassa la croix, la mit dans sa poche intérieure et ferma la portière de la DS. Quand quelques minutes plus tard il se trouvait sur la nationale dans le sens inverse de Sacramento, Jane ouvrit la vitre et jeta son portable par la fenêtre, de façon à ce que personne ne puisse remonter jusqu’à lui à l’avenir.
Il partait ce soir avec une certitude qui faisait mal : à compter de maintenant, Lisbon et lui devenaient ennemis...ennemis intimes !
THE END (rdv pour le 5x08 alors.... )
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Oh mais cet Os est vraiment parfait. Et je n'ai pas peur de le dire, je le crie même haut et fort : C'EST LE MEILLEUR OS QUE J'AI LU
Je trouve que la transition est parfait entre le 5x07 et le 5x08 (vu les spoilers)
Ma scène préférée est bien entendu celle de la forêt. J'avoue, je ne m'y attendais pas du tout. Jane qui part mais qui prévient Lisbon avant ca ne peut dire qu'une chose : il y a vraiment un lien indéfinissable entre ces deux là.
quand Lisbon donne sa croix à Jane pour moi c'est un peu comme si elle lui disait : " voila je te la donne mais comme ça tu seras obligé de revenir. De toute façon on se reverra un jour, soit tu reviendras soit je t'arrêterais" mais en même temps, elle lui montre qu'il comptait beaucoup pour elle
j'en suis encore toute bouleversée
encore bravo
Je trouve que la transition est parfait entre le 5x07 et le 5x08 (vu les spoilers)
Ma scène préférée est bien entendu celle de la forêt. J'avoue, je ne m'y attendais pas du tout. Jane qui part mais qui prévient Lisbon avant ca ne peut dire qu'une chose : il y a vraiment un lien indéfinissable entre ces deux là.
quand Lisbon donne sa croix à Jane pour moi c'est un peu comme si elle lui disait : " voila je te la donne mais comme ça tu seras obligé de revenir. De toute façon on se reverra un jour, soit tu reviendras soit je t'arrêterais" mais en même temps, elle lui montre qu'il comptait beaucoup pour elle
j'en suis encore toute bouleversée
encore bravo
Ju3993- Agent de circulation
- Personnage préféré : Patrick Jane
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
"Il n'y a pas de modo au n° que vous avez demandé ^^"
OS tu as écrit, OS ça restera...enfin pour moi...
C'est à peu près tout ce que je suis en état de dire après avoir lu ton OS
Je ne sais pas faire de longues analyses de texte comme tu sais si bien le faire (ni écrire des textes de la qualité des tiens non plus d'ailleurs) alors je dirai simplement que c'est un tournant dans l’histoire de TM que j'aimerais voir dans la série.
On a tout, de la culpabilité de Lisbon à son désir de revanche en passant par le soutien indéfectible de Cho. Jane qui a "façonné" Lisbon tout au long de leur collaboration pour quelle devienne l'agent qu'on connait la pousse une dernière fois à suivre son instinct, lui prodiguant ses derniers conseils avant de se lancer dans son impossible quête.
Vient la séparation...juste magnifique, avec ce soupçon de "jisbon" (un terme absolument pas péjoratif dans ton cas) qui me fait tant plaisir. Tu sais si bien nous raconter cette relation si particulière qui existe entre ses deux êtres
Un grand pour cette histoire.
Il faudrait vraiment que Monsieur Heller vienne lire tes OS post épisodes...
OS tu as écrit, OS ça restera...enfin pour moi...
C'est à peu près tout ce que je suis en état de dire après avoir lu ton OS
Je ne sais pas faire de longues analyses de texte comme tu sais si bien le faire (ni écrire des textes de la qualité des tiens non plus d'ailleurs) alors je dirai simplement que c'est un tournant dans l’histoire de TM que j'aimerais voir dans la série.
On a tout, de la culpabilité de Lisbon à son désir de revanche en passant par le soutien indéfectible de Cho. Jane qui a "façonné" Lisbon tout au long de leur collaboration pour quelle devienne l'agent qu'on connait la pousse une dernière fois à suivre son instinct, lui prodiguant ses derniers conseils avant de se lancer dans son impossible quête.
Vient la séparation...juste magnifique, avec ce soupçon de "jisbon" (un terme absolument pas péjoratif dans ton cas) qui me fait tant plaisir. Tu sais si bien nous raconter cette relation si particulière qui existe entre ses deux êtres
Un grand pour cette histoire.
Il faudrait vraiment que Monsieur Heller vienne lire tes OS post épisodes...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Alors là...
Je suis complètement sous le choc... Je n'ai encore jamais pleuré en lisant une fiction sur ce forum, mais croit moi, pour une fois, j'en menais vraiment pas large, et j'ai plus d'une fois faillit craquer... Les musiques ne facilitent pas les choses
Cette deuxième rencontre dans la forêt, témoin de la séparation de deux êtres étroitement liés... Elle est extrêmement bien réutilisée.
Quel moment entre Jane et Lisbon...
Excuse-moi, je vais être dans l'impossibilité de faire un commentaire plus long... Et vu le nombre de fautes que j'ai du corriger, j'en perd même mon français
Je suis complètement sous le choc... Je n'ai encore jamais pleuré en lisant une fiction sur ce forum, mais croit moi, pour une fois, j'en menais vraiment pas large, et j'ai plus d'une fois faillit craquer... Les musiques ne facilitent pas les choses
Cette deuxième rencontre dans la forêt, témoin de la séparation de deux êtres étroitement liés... Elle est extrêmement bien réutilisée.
Quel moment entre Jane et Lisbon...
Excuse-moi, je vais être dans l'impossibilité de faire un commentaire plus long... Et vu le nombre de fautes que j'ai du corriger, j'en perd même mon français
Crumberry- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon, Jane, Cho &CO :D
Loisirs : Equitation, faire l'imbécile (ca prend un temps considérable !), écrire, Séries (GA, TM, BN...) et lire des fictions :D
Localisation : Manche
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Calypsoh, à chaque nouveau texte que je lis de toi je suis tout simplement bluffée et avec celui-ci en prime j'ai la larme à l'oeil. Cette mini scène, qui selon moi, aurait du être intégrée à la fin de l'épisode 7 est peut être la plus belle que j'ai pu lire. Non en fait elle est la plus belle que j'ai lu... . Pas besoin d'artifice, de grands sentiments, de baisers passionnés et déplacés pour faire du grand Jisbon, çela tu nous le prouves ! Tu es diaboliquement une experte
Tu décris une Lisbon comme elle devrait être dans cette série : pas une femme qui suit Jane aveuglement, le laissant souvent prendre les commandes mais tu la décris comme son égal... Vraiment ta Lisbon vaut celle de la série et je ne démords pas l'idée que tu devrait contacter Heller pour lui montrer tout le potentiel de son personnage.
La tension entre Vodker et Lisbon est parfaitement reprise dans ton One Shot et on arrive très bien à comprendre la rancoeur et la haine qu'elle peut ressentir. Tu n'en fais pas trop cependant... Je me demande comment tu fais pour aussi bien doser ses sentiments sans tomber dans les clichés.
Le plan de Jane pour le cas "Vodker"... Vraiment je suis scotchée !!!! Absolument parfaitement réfléchi et je ne serais ravie que dans la série ça se passe ainsi. . . Ce plan est réfléchi, posé et incroyablement diabolique ! En prime il nous permettrait de revoir Mashburn ( qui me manque un peu, je dois bien l'admettre ).
Que dire de la relation entre Jane et Lisbon... Comme ils le disent : "quelque chose s'est brisée" entre eux et pourtant je trouve qu'ils n'ont jamais été autant en phase. Contradictoire ?? Comme Lisbon le dit : "Jane est un homme plein de contradictions". Vraiment... On a l'impression qu'ils s'éloignent alors qu'en fait ils n'ont jamais été aussi proches. .
Comme je l'ai dit plus haut : pas besoin de gros baiser baveux entre nos héros pour comprendre leur sentiment. Ce petit baiser sur le doigt de Lisbon vaut pour moi tous les baisers de cinéma. Délicatesse, tendresse, pudeur, ce toucher des lèvres de Jane sur la peau douce de Teresa est tout simplement magnifique. Je te félicite d'avoir eu une telle idée .
Que dire sur le fait qu'à partir de cette nuit ils deviennent des "ennemis". Vraiment là je suis car personnellement j'imagine bien la série prendre ce tournant (ou du moins je l'espère). C'est si intense comme situation... On sait que Teresa mettra tout en oeuvre pour retrouver le fugitif "Jane" et qu'elle ne lui fera pas de cadeaux. Elle l'aime mais comme elle ne cesse de lui dire : elle est un agent de la loi. Elle dit que Jane est tout en contradiction, je ne suis pas sûre qu'elle se rende compte qu'elle même est pleine de contradiction...
Vraiment Calypsoh, j'admire chacun de tes textes et je ne cesse de guetter tes écrits car ils sont d'une qualité rare.
PS : je me rends compte que je me suis lachée sur le commentaire et pourtant je me suis restreint car je pense pouvoir faire une véritable dissertation sur ton écrit...
Tu décris une Lisbon comme elle devrait être dans cette série : pas une femme qui suit Jane aveuglement, le laissant souvent prendre les commandes mais tu la décris comme son égal... Vraiment ta Lisbon vaut celle de la série et je ne démords pas l'idée que tu devrait contacter Heller pour lui montrer tout le potentiel de son personnage.
La tension entre Vodker et Lisbon est parfaitement reprise dans ton One Shot et on arrive très bien à comprendre la rancoeur et la haine qu'elle peut ressentir. Tu n'en fais pas trop cependant... Je me demande comment tu fais pour aussi bien doser ses sentiments sans tomber dans les clichés.
Le plan de Jane pour le cas "Vodker"... Vraiment je suis scotchée !!!! Absolument parfaitement réfléchi et je ne serais ravie que dans la série ça se passe ainsi. . . Ce plan est réfléchi, posé et incroyablement diabolique ! En prime il nous permettrait de revoir Mashburn ( qui me manque un peu, je dois bien l'admettre ).
Que dire de la relation entre Jane et Lisbon... Comme ils le disent : "quelque chose s'est brisée" entre eux et pourtant je trouve qu'ils n'ont jamais été autant en phase. Contradictoire ?? Comme Lisbon le dit : "Jane est un homme plein de contradictions". Vraiment... On a l'impression qu'ils s'éloignent alors qu'en fait ils n'ont jamais été aussi proches. .
Comme je l'ai dit plus haut : pas besoin de gros baiser baveux entre nos héros pour comprendre leur sentiment. Ce petit baiser sur le doigt de Lisbon vaut pour moi tous les baisers de cinéma. Délicatesse, tendresse, pudeur, ce toucher des lèvres de Jane sur la peau douce de Teresa est tout simplement magnifique. Je te félicite d'avoir eu une telle idée .
Que dire sur le fait qu'à partir de cette nuit ils deviennent des "ennemis". Vraiment là je suis car personnellement j'imagine bien la série prendre ce tournant (ou du moins je l'espère). C'est si intense comme situation... On sait que Teresa mettra tout en oeuvre pour retrouver le fugitif "Jane" et qu'elle ne lui fera pas de cadeaux. Elle l'aime mais comme elle ne cesse de lui dire : elle est un agent de la loi. Elle dit que Jane est tout en contradiction, je ne suis pas sûre qu'elle se rende compte qu'elle même est pleine de contradiction...
Vraiment Calypsoh, j'admire chacun de tes textes et je ne cesse de guetter tes écrits car ils sont d'une qualité rare.
PS : je me rends compte que je me suis lachée sur le commentaire et pourtant je me suis restreint car je pense pouvoir faire une véritable dissertation sur ton écrit...
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Tout comme wickyvicky je suis vraiment scotchée par cet OS ! Il est vraiment extraordinaire et je suis vraiment c'est whaouuuu ! Je n'ai pas vraiment de mot pour décrire ce que je ressens face à ce que tu nous écris....Tu es vraiment un écrivain plein de talent et encore une fois je suis d'accord avec wickyvicky, les scénaristes auraient du t'engager pour The Mentalist ! Les sentiments et le caractère des personnages sont vraiment respectés et ne tombent pas dans le cliché ou dans le guimauve ce qui rejoint ce que j'ai dit : Heller devrait t'engager pour l'aider à écrire des épisodes ! Honnêtement je ne sais pas quoi dire, tout ce que tu écris me laisse sans voix à chaque fois, par sa qualité d'écriture et d'histoire...C'est vraiment une merveille ! Je crois que je vais m'arrêter là mais sache que tu es vraiment douée et j'ai hâte que tu nous écrives encore et encore des petits trésors qui nous font chaud au coeur....
Je ne peux que plussoyer avec ce que wickyvicky a dit, je ne peux pas dire mieux, elle a tout dit....Je suis vraiment fan !
Merci beaucoup de nous écrire des trésors pareils
Je ne peux que plussoyer avec ce que wickyvicky a dit, je ne peux pas dire mieux, elle a tout dit....Je suis vraiment fan !
Merci beaucoup de nous écrire des trésors pareils
honeyjane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et CHO !!!!
Loisirs : Ecrire, chanter, danser et lire des fanfictions
Localisation : Au CBI, en train de surveiller Jane
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Bon sang Caly !!!!! Mais pourquoi tu nous afflige ça ?
Ton (long) OS m'a plu, bien évidemment, comme tout ce que tu nous ponds dans les autres fics ou OS, mais là, je dois reconnaître que je suis mourue par ta faute !!!!
J'avais l'impression d'être avec les personnages et j'ai ressentis tout ce qu'il ont ressentis (oui, j'ai versé une larme lors de la séparation de Jane et Lisbon). Les meilleurs amis ne sont plus et je reconnais que ça nous prépare à l'épisode qui est sur le point de débarquer.
J'en veux à volker pour se moquer de Lisbon et j'en veux à Jane de sacrifier Lisbon pour .
Je ne sais pas quoi dire d'autre, tes musiques "d'ambiance" correspondent parfaitement aux scènes et tu es toujours aussi douée pour captiver mon attention dans tes écrits... Je te déteste d'écrire des horreurs pareilles, mais je t'admire pour en avoir le courage et le talent...
En somme, merci pour cette suite !
Ton (long) OS m'a plu, bien évidemment, comme tout ce que tu nous ponds dans les autres fics ou OS, mais là, je dois reconnaître que je suis mourue par ta faute !!!!
J'avais l'impression d'être avec les personnages et j'ai ressentis tout ce qu'il ont ressentis (oui, j'ai versé une larme lors de la séparation de Jane et Lisbon). Les meilleurs amis ne sont plus et je reconnais que ça nous prépare à l'épisode qui est sur le point de débarquer.
J'en veux à volker pour se moquer de Lisbon et j'en veux à Jane de sacrifier Lisbon pour .
Je ne sais pas quoi dire d'autre, tes musiques "d'ambiance" correspondent parfaitement aux scènes et tu es toujours aussi douée pour captiver mon attention dans tes écrits... Je te déteste d'écrire des horreurs pareilles, mais je t'admire pour en avoir le courage et le talent...
En somme, merci pour cette suite !
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Que dire de plus, c'est magistral , tu nous offres une suite qui s'intègrerait parfaitement à la série, à l'évolution de la relation Jane/Lisbon, je suis complètement sous le charme de cet OS ! Je pense aussi que les personnages sont à un tournant de leur relation et que ce tournant va passer par une phase de défiance et d'éloignement pour un rapprochement plus intense plus tard !
J'ai lu tous les OS que tu as posté ainsi que tes fictions et je les ai dévoré, tu écris vraiment bien (Mention spéciale à Rango Tango ), on ne voit pas le temps passer quand on te lis ! Je n'ai pas encore posté de commentaires concernant tes autres fictions mais je le ferai plus tard.
Merci beaucoup et surtout continue de nous faire rêver !
J'ai lu tous les OS que tu as posté ainsi que tes fictions et je les ai dévoré, tu écris vraiment bien (Mention spéciale à Rango Tango ), on ne voit pas le temps passer quand on te lis ! Je n'ai pas encore posté de commentaires concernant tes autres fictions mais je le ferai plus tard.
Merci beaucoup et surtout continue de nous faire rêver !
lili34000- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane of course !
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Mais comment tu fais ça??
Ton OS est encore plus parfait que tous tes précédents, et pourtant le niveau était déjà surréaliste.
Ton récit met une boule dans le ventre tellement c'est bien écrit, plein de suspense, de colère, d'amour,... Je ne sais vraiment pas quoi dire, découvrir tes suites à chaque fois que je passe par ici est un pur régal même s'ils me mettent dans un état indescriptible.
Je suis totalement fan, enfin ça c'est pas nouveau, et j'ai vraiment hâte de voir comment M. Heller va s'en sortir après avoir lu une version aussi parfaite. Comme le dit Johel: si SEULEMENT il pouvait te lire.
Bref, je vais retourner le lire et le relire, avec les musiques qui rajoutent encore à l'ambiance terrible de la scène.
Voilà, que dire... Merci.
mitsounette- Gardien du parking
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Traîner au milieu des chevaux, et puis lire, rêver,...
Localisation : Dans une petite ville où l'expression *cheveux au vent* prend tout son sens...
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Je crois que j'avais négligé de commenter "Tout perdre" que j'avais pourtant adoré alors je ne vais pas faire la même erreur une seconde fois.
J'ai dévoré ton texte, sachant que j'allais aimer. Et je ne me suis pas trompée. Vive les kleenex à portée de main pour te lire !
Tu décris de manière très fine et prenante les questionnements des personnages, leur état d'esprit....forcément on entre dans ton histoire facilement. Et on en ressort difficilement, et certainement pas indemne ! [Surtout quand on la lit juste avant de regarder le 5x08].
Clairement, tu as un grand talent et clairement on peut très bien imaginer tes post-épisodes dans la série (même si je ne l'espère pas car je veux autre chose pour Jane & Lisbon...) tant c'est crédible.
Bravo....et merci !
J'ai dévoré ton texte, sachant que j'allais aimer. Et je ne me suis pas trompée. Vive les kleenex à portée de main pour te lire !
Tu décris de manière très fine et prenante les questionnements des personnages, leur état d'esprit....forcément on entre dans ton histoire facilement. Et on en ressort difficilement, et certainement pas indemne ! [Surtout quand on la lit juste avant de regarder le 5x08].
Clairement, tu as un grand talent et clairement on peut très bien imaginer tes post-épisodes dans la série (même si je ne l'espère pas car je veux autre chose pour Jane & Lisbon...) tant c'est crédible.
Bravo....et merci !
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
J'ai oublié de te laisser un petit com'!
C'est toujours aussi magnifique ce que tu écris
Franchement, c'est un vrai régal, on se détache pas d'une syllabe
Tu n'as d'ailleurs pas tout à fait tort dans ta vision des choses... même si j'aimerais fortement que ça se passe autrement
Merci de nous régaler avec tes écrits
C'est toujours aussi magnifique ce que tu écris
Franchement, c'est un vrai régal, on se détache pas d'une syllabe
Tu n'as d'ailleurs pas tout à fait tort dans ta vision des choses... même si j'aimerais fortement que ça se passe autrement
Merci de nous régaler avec tes écrits
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
ciao tutti e tutte!!!!
Comment allez-vous en ce jour gris???
alors comme toujours, vous m'avez gâtée ...à tel point que je me mets une pression énorme à chauque nouveau texte que j'écris en me disant "bon sang, j'espère qu'ils vont aimer"
Je ne peux que remercier autant de gentillesse de votre part qui me fait chaud au coeur à chaque fois...
Voici les réponses individuelles, bien méritées:
JU3993: coucou la miss, tu fus la 1ère à laisser un comm, merci Tu as très bien interprété le don de la croix tel que je le consevais, en lui offrant ce qu'elle a de plus cher (matériellement le bijou, symboliquement son coeur et sa foi), Lisbon espère obliger Jane à revenir vers elle. Je suis vraiment ravie que tu aies aimé cette scène dans la forêt car effectivement elle synthétise pour moi toutes les contradictions qui font ces 2 là. énormes bisous et encore merci
Johel: et voilà ma Johel, qui me suit depuis le tout début (si je me souviens bien, tu fus la toute 1ère à commenter mon 1er écrit, donc tu as forcément une place spéciale dans mon coeur Je vois que tu adhères à la vision que je partage et qui consiste en ce que Jane "façonne" LIsbon à son image depuis qqk temps. Je suis bien contente aussi que le ton "jisbonien" que je donne tjs à mes textes ne te lasse pas (j'essaie de doser car comme toi, je ne les vois pas du tout se donner l'un à l'autre sur une plage des Caraïbes au son des vahinés qui dansent ). Donc merci de ton soutien indéfectible et de tes compliments adorables
Crumberry: coucou mon petit fruit rouge (j'adore les pseudos comme le tien qui évoquent qch de concret ), mon dieu, c'est vrai? tu as failli verser une petite larme? alors là, je suis touchée d'arriver à émouvoir ainsi par un texte...donc merci En effet le lien exceptionnel fait avec ma précédente OS était pour souligner le lieu mythique de la forêt qui les 2 fois incarne une forme de séparation Biz et merci à toi
wickyvicky: hello la miss, tjs fidèle également! J'ai eu droit à un long comm de ta part, c'est gentil d'avoir pris autant de temps
Tu me fais peur quand tu me dis que tu aurais aimé voir cette scène car une fois que je l'ai eue écrite, je me disais "Bruno si tu m'entends..ne fais jamais ça!!!" Quoique lui il les sépare de plus en plus mais de manière plus insidieuse...est-ce plus sain? Je suis contente que la LIsbon du texte te plaise, moi aussi je déplore un peu parfois qu'elle sous-exploitée comme personnage, mais j'ai l'impression que cette saison 5 rééquilibre les choses, elle crève l'écran!
Tu as dit: "Contradictoire ?? Comme Lisbon le dit : "Jane est un homme plein de contradictions". Vraiment... On a l'impression qu'ils s'éloignent alors qu'en fait ils n'ont jamais été aussi proches"
--> TOUT A FAIT! c'est exactement ce que j'ai voulu rendre implicitement en tout cas, merci infiniment de ce long post qui m'a émue au possible
honeyjane: j'ai bien essayé de postuler pour être scénariste sur TM mais ils m'ont virer car je ne faisais que courir après Simon... Du coup, je n'étais pas très pro! Blague à part, je suis loin d'avoir le talent et la culture de Monsieur Heller qui par ses occurences littéraires (Shakespeare, Blake, Lorelei...) montre que c'est un homme très cultivé! Merci bcp pour le mot "trésor" qui est plus qu'adorable! J'ai encore pas mal d'idées de OS et fic je n'ai pas encore vue le 5x08 peut-être qu'il m'inspirera également Biz
Peanut: pirouette CACAHUETTE!!! Ma peanut tjs là également pour me soutenir Tu es mourute? ah ben non, moi ze veux pas que tu mourutes... REVIENS...
Je t'avoue que moi aussi je me déteste d'écrire des choses pareilles (et je prie Heller de ne SURTOUT pas faire ça ) mais j'aime vraiment bcp bcp bcp tes adorables comm Vraiment merci à toi et biz
lili34000: coucou à toi! Il me semblait en effet ne pas avoir encore eu le plaisir de te lire alors vraiment merci et bienvenue (j'ai vu que tu étais un membre récent ), c'est vraiment gentil d'avoir commenté et d'avoir tout lu!! MERCI j'ai moi aussi un petit coup de coeur pour "Rouge tango", une autre fic longue est en cours d'écriture...
donc à très vite j'espère, et je souhaite de ne pas te décevoir dans mes prochains textes
mitsounette: comment je fais ça ? C'est peut-être la belladone... ou alors mon envie récurrente de frapper un Jane parfois imbuvable qui m'oblige à me dire qu'il n'est pas aussi sombre que cela et qu'une part de lui peut-encore être sauvé merci ma mitsounette d'être tjs là, et j'espère quand même ne pas trop malmener ton petit coeur biz
Jane Doe: ne t'inquiète pas, c'est super gentil d'avoir commenté ce texte là! alors il va falloir prévoir dans ton budget une somme pour acheter les kleenex avant de lire mes textes, si tu veux, j'en paie une partie ma chère JD! J'aime bcp la facette psychologique des personnages (pourtant je n'ai jamais fait d'étude de psychologie, mais dans les fillières littéraires on potasse forcément la caractérisation des personnages Merci bcp pout tous ces compliments (caly en mode Lisbon rougissante ). grosbiz et à très vite
alamanga: et voilà ma chère ALAMANGA!! tjs fidèle au poste également alors je te rassure, j'aimerais moi aussi que ça se déroule tout autrement dans le show (quoique finalement je préfèrerais une séparation dure mais tendre, plutôt que cet éloignement progressif que j'ai senti jusqu'au 5x07..à voir avec le 5x08, je te dirais après l'avoir visionné). Merci d'avoir pris le temps de commenter, tu es un amour!
alors comme dirait notre cher mentaliste "ET VOILA"!!!! Je vous remercie encore une dernière fois pour vos adorables commentaires qui à chaque fois me poussent à écrire de nouveau. Bisous à tous
Comment allez-vous en ce jour gris???
alors comme toujours, vous m'avez gâtée ...à tel point que je me mets une pression énorme à chauque nouveau texte que j'écris en me disant "bon sang, j'espère qu'ils vont aimer"
Je ne peux que remercier autant de gentillesse de votre part qui me fait chaud au coeur à chaque fois...
Voici les réponses individuelles, bien méritées:
JU3993: coucou la miss, tu fus la 1ère à laisser un comm, merci Tu as très bien interprété le don de la croix tel que je le consevais, en lui offrant ce qu'elle a de plus cher (matériellement le bijou, symboliquement son coeur et sa foi), Lisbon espère obliger Jane à revenir vers elle. Je suis vraiment ravie que tu aies aimé cette scène dans la forêt car effectivement elle synthétise pour moi toutes les contradictions qui font ces 2 là. énormes bisous et encore merci
Johel: et voilà ma Johel, qui me suit depuis le tout début (si je me souviens bien, tu fus la toute 1ère à commenter mon 1er écrit, donc tu as forcément une place spéciale dans mon coeur Je vois que tu adhères à la vision que je partage et qui consiste en ce que Jane "façonne" LIsbon à son image depuis qqk temps. Je suis bien contente aussi que le ton "jisbonien" que je donne tjs à mes textes ne te lasse pas (j'essaie de doser car comme toi, je ne les vois pas du tout se donner l'un à l'autre sur une plage des Caraïbes au son des vahinés qui dansent ). Donc merci de ton soutien indéfectible et de tes compliments adorables
Crumberry: coucou mon petit fruit rouge (j'adore les pseudos comme le tien qui évoquent qch de concret ), mon dieu, c'est vrai? tu as failli verser une petite larme? alors là, je suis touchée d'arriver à émouvoir ainsi par un texte...donc merci En effet le lien exceptionnel fait avec ma précédente OS était pour souligner le lieu mythique de la forêt qui les 2 fois incarne une forme de séparation Biz et merci à toi
wickyvicky: hello la miss, tjs fidèle également! J'ai eu droit à un long comm de ta part, c'est gentil d'avoir pris autant de temps
Tu me fais peur quand tu me dis que tu aurais aimé voir cette scène car une fois que je l'ai eue écrite, je me disais "Bruno si tu m'entends..ne fais jamais ça!!!" Quoique lui il les sépare de plus en plus mais de manière plus insidieuse...est-ce plus sain? Je suis contente que la LIsbon du texte te plaise, moi aussi je déplore un peu parfois qu'elle sous-exploitée comme personnage, mais j'ai l'impression que cette saison 5 rééquilibre les choses, elle crève l'écran!
Tu as dit: "Contradictoire ?? Comme Lisbon le dit : "Jane est un homme plein de contradictions". Vraiment... On a l'impression qu'ils s'éloignent alors qu'en fait ils n'ont jamais été aussi proches"
--> TOUT A FAIT! c'est exactement ce que j'ai voulu rendre implicitement en tout cas, merci infiniment de ce long post qui m'a émue au possible
honeyjane: j'ai bien essayé de postuler pour être scénariste sur TM mais ils m'ont virer car je ne faisais que courir après Simon... Du coup, je n'étais pas très pro! Blague à part, je suis loin d'avoir le talent et la culture de Monsieur Heller qui par ses occurences littéraires (Shakespeare, Blake, Lorelei...) montre que c'est un homme très cultivé! Merci bcp pour le mot "trésor" qui est plus qu'adorable! J'ai encore pas mal d'idées de OS et fic je n'ai pas encore vue le 5x08 peut-être qu'il m'inspirera également Biz
Peanut: pirouette CACAHUETTE!!! Ma peanut tjs là également pour me soutenir Tu es mourute? ah ben non, moi ze veux pas que tu mourutes... REVIENS...
Je t'avoue que moi aussi je me déteste d'écrire des choses pareilles (et je prie Heller de ne SURTOUT pas faire ça ) mais j'aime vraiment bcp bcp bcp tes adorables comm Vraiment merci à toi et biz
lili34000: coucou à toi! Il me semblait en effet ne pas avoir encore eu le plaisir de te lire alors vraiment merci et bienvenue (j'ai vu que tu étais un membre récent ), c'est vraiment gentil d'avoir commenté et d'avoir tout lu!! MERCI j'ai moi aussi un petit coup de coeur pour "Rouge tango", une autre fic longue est en cours d'écriture...
donc à très vite j'espère, et je souhaite de ne pas te décevoir dans mes prochains textes
mitsounette: comment je fais ça ? C'est peut-être la belladone... ou alors mon envie récurrente de frapper un Jane parfois imbuvable qui m'oblige à me dire qu'il n'est pas aussi sombre que cela et qu'une part de lui peut-encore être sauvé merci ma mitsounette d'être tjs là, et j'espère quand même ne pas trop malmener ton petit coeur biz
Jane Doe: ne t'inquiète pas, c'est super gentil d'avoir commenté ce texte là! alors il va falloir prévoir dans ton budget une somme pour acheter les kleenex avant de lire mes textes, si tu veux, j'en paie une partie ma chère JD! J'aime bcp la facette psychologique des personnages (pourtant je n'ai jamais fait d'étude de psychologie, mais dans les fillières littéraires on potasse forcément la caractérisation des personnages Merci bcp pout tous ces compliments (caly en mode Lisbon rougissante ). grosbiz et à très vite
alamanga: et voilà ma chère ALAMANGA!! tjs fidèle au poste également alors je te rassure, j'aimerais moi aussi que ça se déroule tout autrement dans le show (quoique finalement je préfèrerais une séparation dure mais tendre, plutôt que cet éloignement progressif que j'ai senti jusqu'au 5x07..à voir avec le 5x08, je te dirais après l'avoir visionné). Merci d'avoir pris le temps de commenter, tu es un amour!
alors comme dirait notre cher mentaliste "ET VOILA"!!!! Je vous remercie encore une dernière fois pour vos adorables commentaires qui à chaque fois me poussent à écrire de nouveau. Bisous à tous
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
YA PAS DE MOT POUR DIRE 0 QUELLE POINT TON OS EST SUPER JE LE RELU DES DIZAINES DE FOIS IL EST GENIAL
PS: si tu pouvait donner une suite a ça ca sauré vraiment geniale avec cette fin tu nous mé l'eau à la bouche et j'attend avec impatience cette confrontation entre eux
PS: si tu pouvait donner une suite a ça ca sauré vraiment geniale avec cette fin tu nous mé l'eau à la bouche et j'attend avec impatience cette confrontation entre eux
cassis- Distributeur de café
- Personnage préféré : lisbon jane
Loisirs : télé internet
Localisation : bejaia
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
Oui je suis en retard voire très en retard et je m’en excuse profondément.
Qu’est ce que je peux te haïr pour me faire ressentir ça. Au tout début avec l’affaire Volker le fait que ce soit en spoiler, j’étais persuadée qu’il s’agissait de Lisbon et Volker qui étaient des ennemis intimes mais tu me fais subir bien plus que ça. Puis c’est vrai déjà que ton écriture ne me fait rien ressentir du tout, que je n’ai en aucun cas la gorge nouée, le ventre serré et les yeux brillants, tu décides de ne pas du tout en rajouter en mettant des liens de musique auquel je suis complètement hostile et qui ne me font ni chaud ni froid.
Non mais comment oses tu me faire ça. Je t’aime tu le sais mais j’avoue que quand tu me fais des écrits comme ça j’ai de gros doutes mais bon tu peux essayer de passer un coup de fil à Bruno, je suis sure que ça lui ferait plaisir vous êtes tout aussi sadiques l’un que l’autre.
J’ai apprécié le rappel à ton autre OS et voir que Jane la ramène à cet endroit, je n’étais pas super confiante et puis tu as bien appréhendé l’histoire avec Loreleï même si on a pas eu tout à fait cette histoire, tu t’en aies rapprocher vivement. D’ailleurs, je crois que c’est grâce à l’un de tes avis sur l’attitude de Jane que j’ai pu mieux apprécier l’épisode avec Loreleï et j’aurai du lire ton OS avant car en effet, je pense que tu vois ce qu’il faut voir de Jane, il ne fait pas ça pour la blesser purement et simplement mais il pense à la confrontation finale et au fait qu’il ne changera pas d’avis, même si ça doit lui couter la vie.
En tout cas, la conversation dans les bois, où tout est dit, où Lisbon ne craque pas tout à fait même si elle lache une petite larme, c’est tout à fait l’image que je me fais d’elle, essayer de retenir ses émotions le plus possible et puis craquer quand elle est seule et que personne ne peut la voir et c’est assez rare pour que je le dise, mais j’ai été captivé par Jane, par ses actions, ses paroles et en AUCUN moment je n’ai voulu lui mettre une baffe ou autre, ce qui est un miracle. Quoique si quand il fait son petit sourire alors qu’elle l’insulte là je dois dire que je lui en aurai mise une.
Et puis j’aime beaucoup le fait que Mash puisse être dans la combine, si ça pouvait être vrai, pour épauler notre petite Lisbon, ça serait bien. Mais toute la manière dont tu écris les paroles de Jane pour contrer Volker, je me suis dit, elle va faire référence aux paroles de Jane dans le grenier, ça se sent et je veux savoir qu’est ce que ça va donner et ben j’avoue que si on avait eu le droit à une scène comme ça, je crois que je n’en mènerai pas large devant mon écran. Le fait que tu impliques Cho comme un allié de poids et je crois comme toi qu’il serait capable de tout pour l’équipe et Jane et il l’a déjà prévu. Puis le clin d’œil à Minelli m’a fait chaud au cœur car j’avoue que j’ai un peu peur depuis la conversation qu’il a eu avec Alexa Schultz, j’espère qu’ils ne vont pas en faire un méchant, mon petit cœur ne s’en remettrait pas. Et là tu nous le mets toujours en papa poule qui veillera toujours sur sa petite fille. Bref que du bonheur !!
Et ta façon de manier la relation Jane/Lisbon, autant j’avoue que plus on avance, plus j’ai peur que ça gâche tout et j’ai de plus en plus de mal à les voir ensemble, Jane est de plus en plus sombre, solitaire, je sais pas , je le vois pas aller avec une femme en ce moment ou peut être Loreleï mais bon mon avis évolue aussi en fonction du déroulement de la série, mais là une scène comme ça où tout est suggéré, où l’on ne tombe pas dans le mélo et dans le gnangnan, je trouve que c’est une façon parfaite de montrer cet attachement qui pourrait aller au delà que de l’amitié comme quoi on a pas besoin d’une scène où ils se dévorent la bouche ou une scène plus « sulfureuse » car ça ne serait pas dans l’esprit de la série et je trouve cette façon beaucoup plus en adéquation avec les deux personnages plein de pudeur.
Merci d’avoir écrit un tel OS.
Qu’est ce que je peux te haïr pour me faire ressentir ça. Au tout début avec l’affaire Volker le fait que ce soit en spoiler, j’étais persuadée qu’il s’agissait de Lisbon et Volker qui étaient des ennemis intimes mais tu me fais subir bien plus que ça. Puis c’est vrai déjà que ton écriture ne me fait rien ressentir du tout, que je n’ai en aucun cas la gorge nouée, le ventre serré et les yeux brillants, tu décides de ne pas du tout en rajouter en mettant des liens de musique auquel je suis complètement hostile et qui ne me font ni chaud ni froid.
Non mais comment oses tu me faire ça. Je t’aime tu le sais mais j’avoue que quand tu me fais des écrits comme ça j’ai de gros doutes mais bon tu peux essayer de passer un coup de fil à Bruno, je suis sure que ça lui ferait plaisir vous êtes tout aussi sadiques l’un que l’autre.
J’ai apprécié le rappel à ton autre OS et voir que Jane la ramène à cet endroit, je n’étais pas super confiante et puis tu as bien appréhendé l’histoire avec Loreleï même si on a pas eu tout à fait cette histoire, tu t’en aies rapprocher vivement. D’ailleurs, je crois que c’est grâce à l’un de tes avis sur l’attitude de Jane que j’ai pu mieux apprécier l’épisode avec Loreleï et j’aurai du lire ton OS avant car en effet, je pense que tu vois ce qu’il faut voir de Jane, il ne fait pas ça pour la blesser purement et simplement mais il pense à la confrontation finale et au fait qu’il ne changera pas d’avis, même si ça doit lui couter la vie.
En tout cas, la conversation dans les bois, où tout est dit, où Lisbon ne craque pas tout à fait même si elle lache une petite larme, c’est tout à fait l’image que je me fais d’elle, essayer de retenir ses émotions le plus possible et puis craquer quand elle est seule et que personne ne peut la voir et c’est assez rare pour que je le dise, mais j’ai été captivé par Jane, par ses actions, ses paroles et en AUCUN moment je n’ai voulu lui mettre une baffe ou autre, ce qui est un miracle. Quoique si quand il fait son petit sourire alors qu’elle l’insulte là je dois dire que je lui en aurai mise une.
Et puis j’aime beaucoup le fait que Mash puisse être dans la combine, si ça pouvait être vrai, pour épauler notre petite Lisbon, ça serait bien. Mais toute la manière dont tu écris les paroles de Jane pour contrer Volker, je me suis dit, elle va faire référence aux paroles de Jane dans le grenier, ça se sent et je veux savoir qu’est ce que ça va donner et ben j’avoue que si on avait eu le droit à une scène comme ça, je crois que je n’en mènerai pas large devant mon écran. Le fait que tu impliques Cho comme un allié de poids et je crois comme toi qu’il serait capable de tout pour l’équipe et Jane et il l’a déjà prévu. Puis le clin d’œil à Minelli m’a fait chaud au cœur car j’avoue que j’ai un peu peur depuis la conversation qu’il a eu avec Alexa Schultz, j’espère qu’ils ne vont pas en faire un méchant, mon petit cœur ne s’en remettrait pas. Et là tu nous le mets toujours en papa poule qui veillera toujours sur sa petite fille. Bref que du bonheur !!
Et ta façon de manier la relation Jane/Lisbon, autant j’avoue que plus on avance, plus j’ai peur que ça gâche tout et j’ai de plus en plus de mal à les voir ensemble, Jane est de plus en plus sombre, solitaire, je sais pas , je le vois pas aller avec une femme en ce moment ou peut être Loreleï mais bon mon avis évolue aussi en fonction du déroulement de la série, mais là une scène comme ça où tout est suggéré, où l’on ne tombe pas dans le mélo et dans le gnangnan, je trouve que c’est une façon parfaite de montrer cet attachement qui pourrait aller au delà que de l’amitié comme quoi on a pas besoin d’une scène où ils se dévorent la bouche ou une scène plus « sulfureuse » car ça ne serait pas dans l’esprit de la série et je trouve cette façon beaucoup plus en adéquation avec les deux personnages plein de pudeur.
Merci d’avoir écrit un tel OS.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
OMG
quel magnifique OS, TROP TROP bien écrit
je suis sur le cul!!
bravo bravo, un vrai plaisir à lire, j'ai ADORE!!
quel magnifique OS, TROP TROP bien écrit
je suis sur le cul!!
bravo bravo, un vrai plaisir à lire, j'ai ADORE!!
lilica- Livreur de Pizza
Re: Ennemis intimes... (OS post 5x07) ^
ahhhhhhhhhh super OS
très bien écrit je ne sais pas quoi dire à part MAGNIFIQUE
merci à toi pour ce super OS
très bien écrit je ne sais pas quoi dire à part MAGNIFIQUE
merci à toi pour ce super OS
Saff45- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
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