Tout était fini ^

Allongé sur le lit, dans le repère de Jane. Lisbon regardait le plafond. Comment devait-elle réagir ? Elle-même ne le savait pas. Elle était perdue. Tout s’était passé tellement vite qu’elle n’avait pas réalisé, elle ne voulait et ne pouvait pas le croire. Pourtant, elle l’avait vu mourir, elle avait senti sa respiration s’arrêter, elle avait senti les battements de son cœur s’arrêter…Elle avait fait appuie sur sa blessure, elle l’avait serré fort, elle l’avait rassuré, elle avait essayé de le sauver ! Mais rien n’avait marché...Elle avait voulu rester avec lui pour ne pas le laisser mais on l’avait empêché, on l’avait retenu par les bras… Aujourd’hui, elle avait dû lui dire au revoir. Elle avait été neutre, elle n’avait ni pleuré, ni même parler…Elle avait suivi la cérémonie, avait déposé une rose sur le cercueil et était parti…On lui avait proposé de faire un discours mais elle avait refusé. Pourquoi faire un discours ? Pourquoi dire des choses devant des personnes qu’on ne connaît pas ou alors peu. Pourquoi raconter des souvenirs ? Pourquoi ? Certaines personnes auraient certainement dit ‘’pour lui rendre hommage, pour lui dire adieu’’. Elle n’avait pas voulu le faire, elle n’aurait pas été à l’aise devant des personnes en pleurs, elle n’aurait certainement pas su réagir. Elle se souvient du dernier mot qu’il lui avait prononcé, un léger ‘’merci ‘’, ensuite il l’avait regardé dans les yeux, jusqu’à son dernier souffle, il ne l’avait pas quitté des yeux. Leurs regards étaient hypnotisés l’un par l’autre. Le temps s’était comme arrêté. Ils étaient partis dans un autre monde. Comme si rien ne s’était passé.


Au départ elle était venue ici pour rassembler ses affaires. Mais elle s’était laissée porter par l’envie de s’allonger avant, puis s’était envolé dans ses pensées…Les draps s’entaient l’odeur de l’homme qu’elle avait perdu, elle n’avait pas envie de bouger ou même de partir mais elle le devait, elle devait se levée pour rassemblé ses affaires et partir. Donc elle s’assit, souffla un bon coup et se leva. Elle commença par le bureau, sa tasse de thé était présente, elle n’était pas fini. En effet, il était parti dans la précipitation. Et elle, elle n’était pas revenue jusqu’à maintenant. Personne ne pouvait venir, son repère était ‘’barricadé’’. Elle avait trouvé la clé caché dans son canapé en cuir marron, il lui avait dit quelques semaines plus tôt. Elle aurait dû le voir, elle aurait dû le sentir…Elle se sentait coupable car il était mort par sa faute. Elle l’avait fait hésité mais John le Rouge s’était précipité sur lui et l’avait poignardé…Jane avait tiré à ce moment-là suivi de Cho, Rigsby, Van Pelt et Lisbon. Ils avaient tous tiré mais c’était trop tard. Jane était tombé, et s’était vidé de son sang…Lisbon avait accouru vers lui…Après avoir jeté son thé dans la poubelle, elle reposa la tasse sur la table, elle jeta aussi quelques feuilles. Elle ouvrit ensuite l’armoire, il y avait des dossiers, quelques affaires et une boite à chaussure. Elle mit les dossiers de l’armoire dans un sac, elle irait les rangés aux archives demain, et mit aussi ses vêtements...Ensuite elle ouvrit la boite à chaussure, il y avait une brosse à dent, des chaussettes et une autre boite en métal. Elle ouvrit cette boite et vit des photos de sa famille. Elle les regarda toutes. Elle fut interpellée par une photo d’elle qui avait été prise à la fin d’une enquête par un photographe. Jane avait dû lui réclamé. A cette pensée, elle sourit. Elle vit aussi une enveloppe sur laquelle était écrit son nom.

Elle s’assit par terre et l’ouvrit. Elle déplia le papier :


Teresa,

Si tu lis cette lettre c’est que je suis mort…Tu t’en doutes un peu…Je voulais que tu saches certaines choses, je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de te les dire, j’avoue que je n’ai pas osé, j’avais un peu peur de ta réaction…Tout d’abord, je voudrai m’excuser de t’avoir causé autant de soucis, de t’avoir mentis certaines fois même si je voulais te protéger, je m’excuse aussi de ne pas t’avoir accordé ma confiance pour certaines choses et tu dois savoir de quoi je parle…Je voulais aussi te remercier de m’avoir aidé, de m’avoir permis de vivre des moments agréables avec toi, de m’avoir fait confiance et surtout d’être resté auprès de moi après tout ce que je t’ai fait subir… Un jour tu m’as dit que c’était normale que je ressente des sentiments envers Lorelei, j’ai peut-être fait certaines choses avec elle mais avec toi, j’ai vécu des choses tellement plus fortes, tu es la première femme qui a su me percer, me voir comme je suis vraiment…Je t’aime d’une certaine manière, je n’ai jamais aimé comme ça, ce que je ressens est différent et moi-même je ne saurai le décrire…Je n’avais pas prévu de m’attacher à toi, je n’avais rien prévu du tout. Mais personne ne peut te résister, ne lève pas les yeux car je sais ce que je dis, crois-moi…Avant de te laisser, voudrais-tu m’accorder un dernier service…J’aimerai que tu jettes tous mes papiers inutiles ainsi que mon carnet et certaines notes sur John le Rouge, elles sont sous l’oreiller de mon lit. Donne mes vêtements à des œuvres caritatives. Je ne sais pas ce que je dois faire avec ma maison et ma DS donc je te laisse décider car je sais que toi, tu prendras la bonne décision. Pourrais-tu prendre ma tasse de thé. Je sais que tu aimes le thé et je ne voudrais pas que tu t’en débarrasse et si tu le veux prends le thé qui est dans la cuisine, il ne servira plus. Et surtout, fait moi plaisir, ne t’en veut pas, ne culpabilise pas, ne te sens pas coupable…

Avec tout mon amour,


Patrick Jane.


Des Niagara de sanglots s’écroulèrent des yeux de Lisbon. Ces mots l’avait touché. Elle ressentait tellement de choses. Elle avait réalisé qu’il était parti pour de bon. Elle avait réalisé qu’il ne reviendrait jamais. Patrick Jane était mort, il avait été pour elle une personne qui manquait dans sa vie. Malgré tous les coups foireux qu’il avait pu lui faire, il avait été une personne qui la faisait sourire, qui la faisait vivre autres choses que ce qu’elle avait vécu des années plus tôt. Ils s’étaient complétés, ils s’étaient trouvés mutuellement… Elle était restée là pendant des heures à pleurer. La clarté de la lune était présente dans la pièce. Elle se leva tout en séchant ses larmes. Elle alluma la lumière et exécuta tout ce qu’il lui avait demandé de faire. Une fois terminé, elle mit le sac qui contenait les affaires sur son épaule, prit soin de prendre la tasse avec douceur et fermeté pour ne pas la laisser tomber, elle regarda la pièce une dernière fois, éteignit la lumière et ferma la porte.

Rien à dire à part un GRAND bravo et un GRAND merci pour ce moment de bonheur et de larmes

Encore bravo vraiment bravo, c'est surement un des plus bel OS que j'ai lu