Re: Jusqu'au bout du monde ^

**Teresa Lisbon** Sam 20 Juil 2013 - 14:22

OMG, Riz' ! Okay, tu m'avais prévenue que ce chapitre tournait mal mais trop c'est trop! Déjà rien que le titre du chapitre c'est pas rassurant mais en plus t'enfonce le clou avec les souvenirs de Lis de l'explosion et la lettre de Jane :triste3:et puis évidement, ce qui m'énerve: un cliff et quel cliff! Un accident de voiture (qui a pas l'air d'en être un. Serait ce une tentative de meurtre? Je dirais oui. De Red John? Je dirais probablement mais j'ai des doutes, en effet comme certains l'on dit la scène de crime choisie, car je suppose que c'est un accident criminel, à savoir, la route menant de Malibu à Sacramento est beaucoup moins symbolique pour RJ que l'ancienne villa de Jane et d'autre part, le Modus Operendi ou Mode Opératoire ne ressemble pas à celui du Serial Killer donc est-ce vraiment lui ? Ne serait-ce pas un autre ? Dans ce dernier cas, qui ?). J'aime ce chapitre malgré ce que je viens de dire. J'attends de lire la suite avec impatience, en priant pour que ne tourne pas mal l'aprés-accident. Par pitié, laisse notre Agent Senior préférée en vie! Comme l'as dit Kat pense aux petits coeurs de tes lecteurs bien que je pense que perso pour mon petit coeur de "disciple" de Lis, il n'y a plus grand chose à faire...(tu l'as déjá tellement torturé avec l'explosion, la mort de Jane, le discours à l'enterrement, le désespoir de Lis, l'accident...).

**Jane Doe** Sam 20 Juil 2013 - 15:03

Wow....encore un chapitre qui met nos petits cœurs tout fragiles à mal !
Un chapitre où tu ne ménages pas Lisbon, que l'on ne quitte pas d'une semelle....forcément ça ne laisse pas insensible !

J'ai beaucoup aimé la description de ses cauchemars, particulièrement vivants. Tu décris à merveille chaque composante de cette expérience traumatique, en t'arrêtant sur ce qu'elle voit, ce qu'elle entend et ses sensations corporelles...tout est là, particulièrement poignant.

Tu nous fournis ensuite des indications temporelles : nous sommes ici trois mois après l'explosion, et les cauchemars agitent ses nuits depuis deux semaines. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ? Y a-t-il une raison ? S'est-il passé quelque chose deux semaines plus tôt ? scratch

Riza17200 a écrit:
C'était toujours les mêmes paroles :"Ne vous inquiétez pas, je vais très bien. Je n'ai pas besoin d'aide, retournez travailler". Et évidemment, ses agents ne pouvaient rien faire d'autre à part lui obéir.

C'est bien notre Lisbon, ça....Dans le déni, concentrée sur le travail, à ne laisser personne l'aider. En même temps, le seul qui pourrait l'aider est précisément celui à cause de qui elle aurait besoin d'être aidée, celui qui manque à l'appel...

Riza17200 a écrit:
Le silence était le seul maitre des lieux. Un silence d'autant plus effrayant lorsqu'on savait ce qu'il s'était déroulé dans cette maison des années plus tôt.

Un silence d'autant plus pesant qu'aucun dialogue ne vient le rompre.... :shocked:

Riza17200 a écrit:
Et un moment de faiblesse, c'était ce que traversait Teresa Lisbon en ce moment. C'est probablement pourquoi elle ouvrit la bouteille et porta le goulot à ses lèvres. Elle savait que ce qu'elle était en train de faire était contraire à son éthique, mais ce soir là, elle s'en fichait. Elle préférait penser que sa douleur allait disparaitre avec l'alcool, alors qu'au final, cela ne fera que la dissimuler pendant quelques heures.

En même temps, ça se tient : la bouteille de téquila, elle, est présente quand la maison de Malibu ne lui renvoie que l'absence de Jane.

Puis la découverte de la commode,d ont le seul but était de cacher la lettre adressée à Lisbon. Cette fameuse lettre que Jane a écrit avec tant de difficultés dans le prologue, cette fameuse lettre que l'on attendait tous...

Riza17200 a écrit:
Mais j'avais tort. Est-ce que vous vous souvenez de cette fameuse soirée où je vous avait confié que si je devais mourir, c'est à vous que je voudrai parler ? Et bien, ça y est, on y est.

Jolie référence à ce non moins joli moment entre Jane & Lisbon ! :chouchou:

Riza17200 a écrit:
Tout d'abord, j'aimerai vous expliquer la présence de cette lettre à l'intérieur de la commode. Je savais que vous finiriez par venir à Malibu après ma mort, c'est pourquoi j'ai laissé l'enveloppe ici.

Jusqu'au "bout", Jane se sera montré capable de prédire les actions de Lisbon...il y a quelque chose d'émouvant là-dedans !

Riza17200 a écrit:
Au moment où j'écris ces lignes, j'ai un pistolet pointé sur la tempe, une corde autour du cou, une lame sous la gorge, une épée de Damoclès au-dessus de la tête.

Jolie manière de suggérer que, quelles que soient les formes qu'elle puisse revêtir, la menace pèse lourdement au-dessus de Jane.

Riza17200 a écrit:
Et Dieu sait que ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple !

De la part de Jane, un athée convaincu, cette formulation me surprend quelque peu...

Riza17200 a écrit:
Vous arriviez toujours à me décrocher un sourire, tandis que le votre me mettait de bonne humeur pour la journée.

Les sourires de Jane ne sont pas rares, puisqu'ils font partie intégrante de son masque mais Lisbon est probablement la seule à savoir à quoi ressemble un réel sourire de Jane....Jolie déclaration en tout cas que l'importance à ses yeux du sourire de Lisbon :wub:

Riza17200 a écrit:
Je suis mort, et je ne pourrai jamais revenir. C'est la réalité, et non une fiction, il va falloir que vous appreniez à vivre avec, tout comme je l'ai fait il y a neuf ans.

Sauf que le fait qu'il l'ait fait il y a neuf ans est hautement discutable....

Riza17200 a écrit:
C'est à mon tour de veiller sur vous, à la différence que je ne serai plus là physiquement. Mais je serai toujours présent au fond de vous.

Malgré la fin de ce chapitre, j'aime à croire que Jane, où qu'il soit, continue de veiller sur elle, de loin, silencieusement, mais activement...

Riza17200 a écrit:
En espérant que cette lettre vous soit parvenue. De la part de votre insupportable consultant, adieu, ma petite princesse en colère.

Alors ça, c'est probablement ce qui m'a le plus touchée dans ce courrier....cette référence à un moment privilégié entre eux, c'est juste amour1

Aidée par l'alcool, la colère, puis la tristesse, s'empare finalement de Lisbon dans une scène des plus poignantes triste1

Ce seront les seuls mots prononcés du chapitre mais ils suffisent à rendre compte de l'état de profonde détresse de Lisbon. Alors que la téquila s'écoule sur la commode, ce sont les larmes qui s'écoulent sur les joues de Lisbon... triste2

Et là, tu nous achèves avec cette scène finale qui lève autant d'interrogations que d'inquiétudes....
Ce 4x4 percute Lisbon à l'arrêt, de manière délibérée....Pourquoi ? Qui est le conducteur ? Quelles sont ses intentions ?
Blessée, la vie de Lisbon est-elle en danger ? Pourquoi cet homme voulait-il s'emparer d'elle ? Quel sort va lui être réservé ? :shocked:

Pitié, chère auteur, ne nous fais pas languir trop longtemps !!!!!

**0Camille** Dim 21 Juil 2013 - 15:49

Waouh ! Le seul mot qui me vient quand je lis ton chapitre. Non, vraiment, les émotions de Lisbon sont très, très bien décrites. Mon cœur se serre au fur et à mesure que je lis ton chapitre, et les larmes montent triste1

. Voir Lisbon sans Jane c'est... horrible.

Revivre chaque nuit l'explosion qui a mis fin à la vie de Jane (même si je crois toujours que ce n'est pas le cas) doit être insupportable, pauvre Lisbon triste3

. Et on retrouve notre agent senior fidèle à elle-même, qui nie son mal en disant des mensonges auxquels personne y croit.

Forcément, Jane a su que Lisbon se rendrait dans son ancienne villa s'il venait à mourir. La lettre est magnifique, tu n'as pas perdu ton temps pour l'écrire, crois moi :clinoeil:

. Et on découvre enfin la fameuse lettre du prologue (tant attendu pour ma part :smile4:

). J'adore l'idée que c'est au tour de Jane de devenir l'ange gardien de celle qui l'a tant aidé. Une fois de plus, c'est magnifique :chouchou:

.

Riza17200 a écrit:Il venait de disparaitre de sa vie et son souhait était qu'elle passe à autre chose, qu'elle l'oublie ? Si seulement ça marchait comme ça ! Depuis trois mois, tout ce qu'elle désirait était d'arriver à surmonter ce drame et tourner la page, mais elle n'y arrivait pas ! Il fallait pourtant se faire une raison, Jane n'était plus là et ne reviendrait jamais.

Lisbon fixa la marque de sang, l'alcool commençant à faire effet sur elle. Elle laissa tomber la lettre à ses pieds et reprit la bouteille de Téquila. C'était triste à dire, mais ce soir là, elle en avait besoin, la rage commençait à monter en elle.

Jane, Jane, Jane. Cet homme qui, du jour au lendemain, l'avait détruite. Depuis sa mort, elle était comme hantée par son fantôme, elle ne pouvait plus faire un geste au CBI sans penser à ce que son stupide consultant aurait fait. Elle voyait une tasse de thé sur la table basse de son bureau, une veste grise posée sur le vieux canapé marron et tout ce qui allait avec.

(...)

Et maintenant, il n'était plus là. En quelques minutes, une partie d'elle-même avait disparu dans cette explosion.

-"Pourquoi, Jane, pourquoi m'avoir fait ça ?!"

(...)

Elle se sentait abandonnée. Depuis son enfance, c'était comme si chaque personne à qui elle s'attachait décidait de disparaitre en la laissant seule. Et si elle avait pensé que Jane serait l'exception, celui-ci n'échappait malheureusement pas à la règle.

-"Jane, merde !"

L'alcool dans son sang lui provoqua une montée de rage. D'un geste brusque, elle envoya valser la bouteille de Téquila qui se fracassa contre le mur, au dessus de la commode. Des dizaines de morceaux de verres s'éparpillèrent au sol et sur le meuble, tandis que le liquide coulait sur le bois.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, toute sa colère s'évapora en un instant, comme si le simple fait de se venger sur la bouteille avait dissipé toute la rage qui s'était accumulée dans son esprit. L'agent s'appuya alors contre le mur du fond. Lentement, elle se laissa tomber par terre, se retrouvant bientôt assise sous la marque de John le Rouge.

Alors, se fichant éperdument de la situation dans laquelle elle se trouvait, elle laissa enfin libre cours à ses émotions. Une multitude de larmes dévalèrent son visage, alors qu'elle tentait de prononcer le nom du mentaliste, ses sanglots l'empêchant d'articuler correctement. Elle aurait très bien pu baisser les bras, se laisser dépérir sous le smiley de sang. Mais cela ne ressemblait pas Teresa Lisbon. Elle devait être forte.

La colère était passée, laissant place au chagrin. La jeune femme tremblait de partout, ne pouvant cesser ses larmes. Recroquevillée contre le mur, elle pleura son défunt consultant pendant de longues minutes. Elle-même ne savait pas combien de temps elle était restée dans cette position. Une dizaine de minutes, une demi-heure, peut-être même une heure.

Ce, ou plutôt ces moments sont... raaaah je trouve pas mes mots ! Ils sont tellement tristes, tellement... sad1

Bref tu as compris ce que je voulais dire ^^. Bravo pour ces passages bravo

.

Et enfin, l' "accident" de voiture, qui n'en est pas vraiment un. Ca soulève beaucoup de questions, qui est-ce ? Pourquoi ? Que va-t-il se passer ? ...

amen

ton histoire est génial, j'attends la suite qui, j'espère, arrivera au plus vite super

. Et merci de nous la faire partager calin

Calypsoh Jeu 1 Aoû 2013 - 11:49

Coucou ma chère Riza..j'avais 2 chapitres en retard que je viens enfin de déguster avec délectation. merci

Evidemment tout ce qui entoure l'enterrement de notre consultant impose une ambiance dramatique et je pensais sincèrement que tu ne pourrais m'attrister davantage... :cold:

Eh bien j'avais tort. Le dernier chapitre m'a vraiment scotchée devant mon écran. sad1

Toute la narration du malaise, de la confusion, de la détresse mais aussi le besoin incessant de Lisbon de tenter de retrouver le souvenir de Jane dans sa maison de Malibu sont admirablement bien retranscrits par tes mots. amen

Quant au détail de la commode, chapeau!! bravo

La lettre est tellement juste dans sa tonalité, j'ai vraiment aimé le côté amical, tu nous livres la plus belle des histoires d'amour platonique et sincère sans tomber dans le "jisbonien" pur... merci

Cette franche amitié et cette foi (osons le mot) que place le consultant en Teresa sont fantastiques. super

Bon évidemment j'ai tenté désespérément et en vain de voir s'il n'y avait pas un message caché entre les lignes (genre ne lire qu'une ligne sur 2:vapes2: ) dans lesquelles Jane avouerait que tout cela n'était qu'un plan et qu'il est encore vivant

On ne se refait pas... green_smile

Par contre, évidemment la fin et la coupure "assez sadique" que tu nous imposes là sont dures!!! Tu malmènes nos petits coeurs là argh

(là encore l'espace d'un instant j'ai pensé que ça pouvait ête Jane qui enlève soi-disant Lisbon pour la mettre hors circuit, mais il n'aurait pas pris le risque de la blesser:summerrj: ), donc bien sûr je suppose qu'il ne reste plus que notre ennemi coutumier RJ

En tout cas, comme tjs ton écriture est un délice et c'est avec grande impatience que je guetterai la suite. Gros bisous chère Riza bisou

**Jane Addict** Dim 1 Sep 2013 - 15:10

Voilà j'ai ENFIN rattrapé mon chapitre en retaard ! super3

Et quel chapitre... triste3

Il n'est jamais facile de passer après un commentaire de notre chère et précieuse Jane Doe et encore moins quand il s'y ajoute un commentaire de Caly ! soupir

Je ne ferais pas un très long commentaire sur ce chapitre, je te le réserverai pour plus tard si tu le veux bien angel

Bon sang...une multitude d'émotions, mon coeur s'est brisé en milles morceaux tout au long de ce chapitre et tu le sais, plus particulièrement avec la lettre de Jane... triste3

Je suis très très touchée par cette lettre d'adieu...Jane... soupir

Et la fin...Tu veux que je te tue en fait, c'est ça? grrr2

Rah, tu as le don de nous offrir des fins qui nous font tourner en bourrique...Tu mets à rude épreuve nos petits coeurs ma chère. MAIS, ma vengeance sera terrible, je te le garantis ! grrr3

Bref, tu l'auras compris, il me FAUT la suite ! Ou alors, je ne donne pas cher de ma survie dans ce bien triste monde fait de fanfics qui me brise le coeur. :oh_non:

J'attends la suite avec impaaaatience et je t'attends au tournant Riz' *rire satanique*

Vite vite vite ! argh

Ton talent est déconcertant. bisou

**Riza17200** Ven 13 Sep 2013 - 23:56

Hey, I'm back ! smile1

Bonsoir à tous ! Ma période d'absence sur cette fiction touche à sa fin ! Les cours viennent juste de reprendre, ma rentrée en première s'est très bien passée, et après une semaine d'adaptation, j'ai repris mon chapitre 8.

J'espere que vous ne m'en voulez pas trop, mais je peux vous assurer que le rythme de publication sera beaucoup plus régulier. Toute la fiction est écrite sous formes de notes, jusqu'au titres des différents chapitres. Et si je ne m'éloigne pas de ces notes, la fiction dépassera les 20 chapitres ! Wink

Bref, je ne vais pas trop m'attarder sur le sujet, je passe directement aux remerciements ! Qui m'ont beaucoup touché, en passant ! Votre fidélité malgré mes écarts concernant les chapitres m'a fait chaud au coeur, c'est pourquoi je reviens encore plus motivée qu'avant !

Alors merci à tout ceux qui me lisent !

Spoiler:

Jusqu'au bout du monde

Chapitre huit : En captivité

-"Pourquoi est-ce qu'on doit se rendre là-bas ?"

La douce voix de Grace brisa le silence qui s'était implanté dans le SUV noir occupé par l'équipe de l'agent sénior Teresa Lisbon. A l'avant, Cho au volant, ainsi que Rigsby fixaient tous deux la route d'un air vide, perdu. Il y a vingt minutes, dans la matinée, un appel avait requis leur présence à l'extérieur de la ville. Le motif n'avait cependant pas été dévoilé, a croire que c'était dans l'unique but de décupler leur curiosité. Cependant, ce n'était pas ce qui inquiétait le plus les agents.

-"Et pourquoi est-ce que le patron n'est pas avec nous ?"

Depuis la veille, ils n'avaient aucune nouvelle de leur chef. Celle-ci ne s'était pas montrée au travail, et il faut dire que personne ne s'était vraiment inquiété. L'étage entier du CBI supposait qu'après l'épreuve qu'elle avait subi, Lisbon avait enfin décidé de prendre un peu de repos, laissant ainsi son travail au placard quelques jours, chose amplement méritée. Le seul élément étrange était qu'elle n'avait contacté aucun agent pour confirmer la raison de son absence, si bien que personne ne savait si la théorie était vraiment valable. Mais compte tenu des répercutions, visibles ou pas, de la mort de son consultant, aucun ne s'était imaginé une autre raison à cette absence. Jane comptait beaucoup pour elle, ce n'était un secret pour personne. Il était donc compréhensible qu'à la disparition pour le moins tragique de ce dernier, l'agent ait besoin de s'éloigner quelques jours de son travail dans le plus grand silence.

-"J'en sais rien." fut la seule réponse de Cho.

Rigsby et VanPelt n'étaient pas dupes. Leur ami était au courant de quelque chose qu'eux ignoraient. Après tout, c'était bien l'asiatique qui avait reçu l'appel. Et il n'avait pas lâché un mot de tout le trajet, ce qui n'était pas vraiment inquiétant en soi, surtout lorsqu'on connaissait bien Cho. Mais c'était plus le contexte qui les intriguait.

-"Peut-être qu'elle est déjà sur les lieux."

-"J'espère que tu as raison Grace, j'espère…" répondit Rigsby, laissant sa phrase en suspens.

Au bout d'une dizaine de minutes, leur voiture s'arrêta en plein milieu d'un carrefour dans un crissement de pneus. Wayne et la rouquine s'extirpèrent aussitôt du véhicule, curieux de voir la raison pour laquelle ils avaient été contactés. Ils en restèrent bouche bée.

Ils se trouvaient dans un gigantesque croisement entièrement bloqué par les forces de l'ordre. Quelques voitures étaient arrêtées près des banderoles jaunes, où, pratiquement comme à chaque intervention de police, une foule de curieux observaient la scène. Mais ce n'était pas la première chose que l'on remarquait en arrivant ici.

En plein milieu de la route gisait un SUV noir, ou plutôt ce qu'il en restait. Le véhicule arborait une façade droite entièrement cabossée, probablement le résultat d'un choc incroyablement violent. La vitre du côté passager avait volé en éclat, les morceaux gisant sur le sol, certains dispersés à plusieurs mètres de la portière ouverte, où un membre de la police scientifique finissait de passer l'intérieur de la voiture au peigne fin.

L'état misérable de la voiture ne fit que renforcer la peur des agents. Même Cho montra un peu de surprise quant à la violence du choc auquel le véhicule avait été confronté. Le plus effrayant restait tout de même l'identité du propriétaire qui ne faisait aucun doute pour eux.

-"T'étais au courant, n'est-ce pas ?" demanda Rigsby à l'asiatique.

-"Evidemment. Mais j'ai juste reçu un appel disant que le SUV du patron avait été retrouvée abandonné à la sortie de la ville, c'est tout. Je n'ai pas été mis au courant de l'état dans lequel il se trouvait."

A peine eurent-ils le temps d'observer en détail la carcasse de la voiture qu'un homme brun d'une trentaine d'années, probablement un policier, s'approcha d'eux.

-"Je mettrai ma main à couper que vous êtes l'équipe de l'agent Lisbon !"

Le brun tenta un léger sourire, essayant de dissiper l'atmosphère tendue qui régnait parmi les agents. En voyant la réaction de l'asiatique, il comprit bien vite qu'il avait fait le mauvais choix, l'humour n'étant visiblement pas la meilleure façon d'aborder une équipe d'agents du CBI dont le patron était actuellement porté disparu.

-"C'est votre choix, de toute façon on a déjà eu affaire à des amputations, ce sera pas nouveau." lâcha Cho, tout en conservant sa neutralité habituelle.

L'homme n'était pas vraiment enclin à faire de l'humour, chose peu étonnante lorsqu'on le connaissait bien. Ce qui n'était malencontreusement pas le cas du policier. Ce dernier observa Cho durant quelques secondes, ne sachant quoi répondre, puis se tourna finalement vers Rigsby.

-"Ce que…mon collègue essaie de dire…à sa manière…" fit Rigsby, "c'est que nous sommes bien l'équipe de l'agent Teresa Lisbon….Donc, que s'est-il passé ?"

-"Eh…eh bien, pour être franc, on ne sait pas vraiment. Un automobiliste a appelé tôt ce matin pour rapporter la présence d'un véhicule abandonné et endommagé en plein milieu de la route, histoire d'éviter d'éventuels accidents. On y est allé, et l'homme nous a juste dit qu'il avait trouvé la voiture dans cet état là. Y'a pas grand chose à dire, juste qu'on a fait quelques recherches qui ont montré que le véhicule appartenait à une certaine Teresa Lisbon, agent du CBI. D'où votre présence ici."

-"Et pour Lisbon ?"

-"Pareil, c'est l'impasse. Il n'y a aucune caméra de surveillance aux alentours, on est incapable de dire ce qu'il est advenu d'elle. Aucun témoin, rien."

Après avoir examiné les lieux, l'équipe se regroupa près de la voiture. Chacun essayait de comprendre les circonstances de cet accident, et surtout ce qu'il était arrivé à l'agent Teresa Lisbon.

-"Qu'est-ce qu'on fait ?" demanda Grace.

-"On retourne au CBI." déclara Cho, autoritairement. "Rigsby, tu essaies de comprendre la raison de la présence du patron dans cette partie de la ville hier soir. VanPelt, tu contactes tous les hôpitaux de la région. L'hypothèse la plus envisageable est celle d'une accident involontaire. Quelqu'un l'a percuté, puis emmené à l'hôpital dans la précipitation."

***

-"Vous ne croyez pas qu'il est grand temps de se réveiller ?"

Les yeux fermés, Lisbon émergea peu à peu du sommeil, bercée par la voix qui parvenait à son esprit. Un souffle dans son oreille. L'identification de cette voix resta pourtant vaine. La jeune femme était plongée dans un état second, elle ne cherchait pas à ouvrir les yeux afin d'entrevoir l'endroit où elle se trouvait, elle ne savait même pas si ce qu'elle entendait était la réalité, ou si cette voix n'était qu'illusion. Elle cela lui était totalement égal.

-"Teresa…"

Cette fois-ci, son cerveau mis une image sur cette voix. L'image d'un consultant aux boucles blondes et au sourire d'ange. A vrai dire, la voix qu'elle percevait était très faible, mais son esprit l'avait juste associé avec la personne qu'elle souhaitait le plus voir en ce moment, qu'importe si cette personne n'était plus de ce monde.

-"Jane…" murmura-t-elle.

Il n'y avait plus aucun bruit autour d'elle, seule une image collée au fond de son esprit. Celle de son consultant, encore et toujours. Un portrait qui refusait de s'effacer.

-"Teresa."

Cette fois-ci, la voix se fit plus insistante, tout en restant douce. Lisbon aurait très bien pu rester dans cet état comateux encore longtemps, mais elle bougea légèrement son bras droit dans le but de se rapprocher de l'image du mentaliste projetée par son esprit. Ou plutôt, elle essaya. Une violente douleur se manifesta à son épaule droite, la poussant à ouvrir les yeux dans une grimace de douleur.

Sa tête étant baissée, son regard se porta en premier sur ses pieds. Liés. Son premier réflexe fut de bouger ses mains, mais elle constata bien vite que ces dernières étaient également liées derrière son dos. Plus précisément derrière une chaise sur laquelle elle était assise. Clouée étant peut-être un terme plus approprié par rapport à sa situation actuelle.

Relevant la tête, elle constata qu'elle se trouvait en plein milieu d'une pièce, éclairée par une minuscule ampoule suspendu au plafond, juste au dessus d'elle. Excepté cette faible source de lumière, le reste de la pièce était plongé dans le noir. Il était quasiment impossible de distinguer les coins de la salle.

Mais alors, où se trouvait-elle ? A première vue, il ne semblait pas y avoir de fenêtre, même dissimulée par d'épais rideaux. Peut-être une cave ? Oui, c'était la théorie la plus probable quant au lieu de sa détention. De son enlèvement. C'est bien un enlèvement, non ? En tout cas, ça y ressemble.

-"Teresa…"

A l'entente de son prénom, et cette fois parfaitement consciente, Lisbon balada vivement son regard dans l'obscurité qui l'entourait. La même voix qu'elle avait entendu en se réveillant. Ou avant de se réveiller. Peu importe. Ce qui était inquiétant, c'était que cette voix-là avait l'air d'être réelle, et non une simple illusion. Et pour la brunette, elle ne ressemblait en rien à quelque chose de familier. Cette voix lui était totalement inconnue. Une voix masculine, douce, mais qui lui donnait simultanément des frissons dans le dos.

-"Qui êtes-vous ? Montrez-vous ! Je sais que vous êtes là !"

Un silence de mort s'empara de la pièce quelque secondes, la voix ne s'élevant pas de nouveau. Et si elle avait halluciné ? C'était peut-être une illusion, son esprit lui jouant un tour. Ou même un rêve. Elle pensait s'être réveillée il y a quelques secondes, mais serait-il possible que ce soit encore un rêve ? Un rêve à l'intérieur d'un autre rêve…

Finalement, la brunette entendit quelques bruits de pas, tout près d'elle. A quelques mètres, à peine. Et enfin, elle le vit. C'était tout sauf imaginaire.

Un visage. Ou plutôt un masque, le reste du corps étant plongé dans l'obscurité, comme englouti par les ténèbres. L'homme portait un masque rouge recouvrant la quasi-totalité de son visage à l'exception de sa bouche, masque représentant je-ne-sais-quel créature, le type même du déguisement que l'on pourrait porter pour effrayer des enfants. Compte tenu des circonstances dans lesquelles se trouvait Lisbon, les enfants ne seraient pas les seuls effrayés par ce masque. Même si pour elle, c'était plus l'identité de la personne derrière qui la faisait paniquer, et non le morceau de plastique en lui-même. Etait-il possible que ce soit lui ?

-"Je suis heureux de vous revoir, Teresa, même si je ne voyais pas notre rencontre dans ces circonstances, je dois bien l'avouer."

Non, impossible. Cela ne pouvait pas être cet homme.

-"Qui êtes-vous ?!"

L'homme lâcha un petit rire et conserva sa position initiale, c'est-à-dire dans un coin de la pièce, figé comme une statue.

-"Voyons, je suis persuadé que vous le savez. Vous êtes plutôt maligne, je pense que vous avez su qui j'étais à la seconde même où vous m'avez entendu."

Et c'était vrai. En fait, l'idée avait commencé par s'insinuer dans ses veines, lentement. Comme du poison. Quelque chose qu'elle refusait de voir, pour la simple et bonne raison que cette idée même était l'option la plus affreuse. La moins réjouissante.

-"Vous le savez, mais vous ne prononcez pas mon nom." continua-t-il. "Est-ce parce que vous n'osez pas ? Parce que vous n'en avez pas envie ? Ou simplement par la peur ? C'est pourtant simple, peu compliqué à retenir. John le Rouge. Je pense que vous êtes familière avec ce surnom, je me trompe ? Il fait pratiquement partie de votre quotidien, en y réfléchissant bien. De votre vie."

Le sang de Lisbon se glaça lorsque l'homme prononça son propre pseudonyme. Les trois mots qu'elle redoutait le plus d'entendre dans une situation comme la sienne actuellement, et voilà que le tueur en question venait les lui murmurer dans le creux de l'oreille. Tout cela était encore pire que ce qu'elle avait imaginé.

-"Vous ne paniquez pas…intéressant." analysa l'assassin, tout en conservant une certaine sérénité dans sa voix.

Il se rapprocha de quelques pas, seul source de bruit dans la pièce, tournant lentement autour de la chaise.

-"Je suis flic. Je ne dois pas céder à mes peurs, peu importe la situation dans laquelle je me trouve." tenta Lisbon, essayant tant bien que mal de maintenir son calme.

Bien joué, Teresa. Est-ce qu'il va croire à ce mensonge ?

En vérité, elle était terrifiée. Son métier lui avait appris à ne pas montrer ses émotions, certes, mais elle ne pouvait pas toujours contrôler ses peurs. Et le fait de se savoir retenue en captivité par John le Rouge n'aidait pas vraiment, bien au contraire.

L'homme se moqua par un petit rire et approcha son visage, ou plutôt son masque, de l'oreille droite de Lisbon, renforçant l'angoisse cachée de la brunette.

-"Mais pourtant vous avez peur. Cela ne se voit peut-être pas au premier coup d'oeil, mais au fond de vous, vous êtes effrayée. Je le sais. Je peux le voir dans vos yeux, dans votre façon de parler, d'agiter vos doigts à l'arrière de votre chaise. Vous pouvez tout faire pour le cacher, mais cela sera inutile contre moi."

L'agent pouvait sentir le souffle chaud de son ravisseur caresser sa joue droite. Elle ne put se retenir de déglutir en tournant la tête, tombant nez à nez avec le masque rouge sang. Elle tenta en vain de défaire discrètement les liens de ses poignets, et ce léger détail n'échappa pas à son kidnappeur.

-"Ca ne sert à rien de vous débattre…mais vous pouvez toujours essayer. J'aime ça."

Il porta sa main au niveau du visage de Teresa, lui caressant légèrement la joue. Le coeur de cette dernière s'accéléra, la peur de ce que pouvait lui faire subir John le Rouge lui donnant quelques légers tremblements. Elle ne put laisser échapper un grognement de douleur lorsque le tueur fit pression sur son épaule droite.

-"Je suis désolé de la manière dont je vous ai amené ici…" débuta-t-il sans pour autant relâcher son emprise sur la douloureuse épaule de sa prisonnière. "A vrai dire, je n'avais pas vraiment prévu que ce soit si…violent…Mais j'ai eu beaucoup de chance, ma proie s'est rendue exactement là où je le voulais. Et sans prévenir personne."

-"Vous me suiviez…" realisa Teresa.

-"Et vous ne vous en êtes même pas rendue compte."

-"Pourquoi ne pas m'avoir enlevé lorsque j'étais à la villa ?"

-"Disons que…le chasseur peut parfois traquer son gibier pendant des heures avant de se décider à l'attaquer."

John le Rouge relâcha enfin l'épaule de Lisbon et se promena dans la pièce, suivi du regard par la brunette. Une seule question lui brulait les lèvres.

-"Pourquoi m'avoir enlevé ?" questionna-t-elle calmement, ayant compris que l'agressivité ne servirait à rien.

La panique était bien la dernière attitude à adopter en présence du tueur.

-"Des questions, toujours des questions…C'est une manie chez vous ?"

Cette-fois ci, l'angoisse eut presque raison de son calme. Mais elle reprit bien vite le dessus.

-"Je veux juste des réponses. Savoir pourquoi je me trouve ici. Ce que…ce que vous allez me faire…" lâcha-t-elle enfin.

L'homme, visiblement peu décidé à donner des réponses, s'éloigna de la chaise pour retourner dans l'ombre, là où Lisbon ne pouvait le voir qu'en tournant la tête. Mais l'agent ne bougea pas. Elle resta immobile, fixant le noir en face d'elle. Elle entendit soudain le bruit d'une porte et une dernière voix s'éleva dans la pièce.

-"Patience, ma chère Teresa. Vous allez vite comprendre…"

Puis ce fut le néant. John le Rouge venait de quitter la pièce, laissant Teresa Lisbon en proie à ses peurs les plus redoutées.

To be continued

**Jane Doe** Sam 14 Sep 2013 - 1:02

Riza, Riza, Riza.....qu'il est bon de te retrouver ici ! Qu'il est agréable de lire que les posts seront plus réguliers....car franchement nous faire languir de la sorte sur de tels suspenses est de la cruauté ! demon

En attendant, je dois bien admettre que ce chapitre est à la hauteur de l'attente que tu nous a infligée. Du bout des lèvres, je dois dire que ça valait l'attente....mais ce n'est pas une raison pour recommencer, hein ? Wink

On retrouve l'équipe aussi inquiète que le lecteur à la fin de ton chapitre précédent, et ce n'est pas peu dire. Les voilà confrontés à une triste réalité : Lisbon a disparu, laissant son véhicule drôlement amoché, ce qui nourrit les plus vives inquiétudes sur d'éventuels dommages corporels. :shocked:

Tu glisses néanmoins une touche d'humour noire :

Riza17200 a écrit:
-"Je mettrai ma main à couper que vous êtes l'équipe de l'agent Lisbon !"
[....]
-"C'est votre choix, de toute façon on a déjà eu affaire à des amputations, ce sera pas nouveau." lâcha Cho, tout en conservant sa neutralité habituelle.

que j'adore ! Loin de détendre l'atmosphère, cet échange rend compte de la tension qui règne, nourrie par l'inquiétude des agents pour leur patron.
Bien entendu, personne n'a rien vu, personne n'a rien entendu....ce serait trop facile, sinon....

Mais au final, c'est avec le reste du chapitre que tu m'as scotchée à mon siège.
Je suis passée d'une idée à son exact contraire, sans savoir que croire. Tu maîtrises l'art de mener ton lecteur en bateau à la perfection.

Riza17200 a écrit:
Les yeux fermés, Lisbon émergea peu à peu du sommeil, bercée par la voix qui parvenait à son esprit. .

Là, j'ai pensé à Jane, en me disant que seule sa voix pouvait être "berçante" pour Lisbon, surtout associée à l'usage de son prénom....puis :

Riza17200 a écrit:
Cette fois-ci, son cerveau mis une image sur cette voix. L'image d'un consultant aux boucles blondes et au sourire d'ange.[....] Il n'y avait plus aucun bruit autour d'elle, seule une image collée au fond de son esprit. Celle de son consultant, encore et toujours. Un portrait qui refusait de s'effacer.

Tout ça m'a vraiment confusionnée. Oui, le mot n'existe pas....mais tu m'as mis dans un état qui ne peut qu'être décrit de la sorte. Parce qu'en fait, à la fin du chapitre précédent, ma première pensée a été "c'est Jane qui vient récupérer Lisbon pour veiller sur elle". Puis en relisant la dernière séquence, et en me rendant compte de la violence de l'impact, j'ai été amenée à écarter l'idée, puisque Jane ne la mettrait jamais sciemment en danger. Mais là, du coup, pendant un instant, je n'ai plus su quoi penser....Jane ? Pas Jane ? Rêve ? Hallucination ? Réalité ?
Quand je te le dis que tu m'as confusionnée !!!

Et tu ne t'es pas arrêtée en si bon chemin !
Certes, le détail des conditions de sa détention (le fait qu'elle soit ligotée) excluait la possibilité que Jane soit impliqué, tout comme le fait que la voix lui soit inconnue

Riza17200 a écrit:
Un silence de mort s'empara de la pièce quelque secondes, la voix ne s'élevant pas de nouveau. Et si elle avait halluciné ? C'était peut-être une illusion, son esprit lui jouant un tour. Ou même un rêve. Elle pensait s'être réveillée il y a quelques secondes, mais serait-il possible que ce soit encore un rêve ? Un rêve à l'intérieur d'un autre rêve…

Mais alors, là....tu n'as pas joué qu'avec l'esprit de Lisbon mais aussi avec celui du lecteur en lui donnant mal à la tête....la confusion avait là encore une place de choix dans mon esprit. Tu nous mets dans une situation où penser est tout bonnement impossible, car on ne sait plus que penser !

Et finalement, l'effrayante réalité s'impose à Lisbon et au lecteur : Red John. Qui d'autre pour porter ce masque hideux ?

On le sait excité par la peur qu'il inspire à ses victimes et j'imagine que celle de Lisbon doit beaucoup lui plaire, et ce d'autant plus qu'elle essaie - en vain- de la masquer.

Riza17200 a écrit:
-"Pourquoi ne pas m'avoir enlevé lorsque j'étais à la villa ?"
-"Disons que…le chasseur peut parfois traquer son gibier pendant des heures avant de se décider à l'attaquer."

Une question cependant me vient à l'esprit, qui rejoint celle posée par Lisbon sur les motivations de RJ : est-elle le gibier ou l'appât ?

Visiblement, un jeu tordu s'est engagé :

Riza17200 a écrit:
-"Patience, ma chère Teresa. Vous allez vite comprendre…"

et je ne peux pas m'empêcher de me demander qui sont les joueurs, qui sont les pions.

Jusqu'à ce que j'ai la preuve que ma théorie soit fausse, je continue à croire que la mort de Jane n'est rien d'autre qu'une mise en scène. Et si RJ en était conscient ? Et s'il utilisait Lisbon pour faire sortir Jane de l'ornière ?

Je nage peut-être en plein délire, mais c'est de ta faute : tu m'as confusionnée !

MaryJane90 Sam 14 Sep 2013 - 2:57

Vraiment captivante ta fiction, Riza! Je l'ai lue depuis le début et j'ai hâte de voir la suite!
C'est très intéressant comme histoire et y'a pas mal de suspens en plus!

J'ai une p'tite idée quant au pourquoi de l'enlèvement de Lisbon, donc je suis curieuse de voir si je suis sur la bonne voie, ou carrément "dans l'champ"!

**Jane Addict** Sam 14 Sep 2013 - 10:33

Passer après Jane Doe....Impossible ! :roll2:

Elle a dit tout ce que j'avais à dire....J'ai eu les même impressions que notre chère correctrice préférée... hein

Je dirais juste : J'attends la suitteeeeee! !!!!!!!!!!!! hysteriq

Bravo pour cette merveille ma chère Riz ! calin

**Teresa Lisbon** Sam 14 Sep 2013 - 11:50

Superbe chapitre, Riz' bravo

!
Je me doutais bien que "notre ami, :rj:

" avait plus où moins trempé dans l'affaire. La partie où Lis croit se trouver en présence de Jane triste3

surtout avec ce passage :

Riz' a écrit:A vrai dire, la voix qu'elle percevait était très faible, mais son esprit l'avait juste associé avec la personne qu'elle souhaitait le plus voir en ce moment, qu'importe si cette personne n'était plus de ce monde.

Ensuite, l'utilisation de "lui" et de "cet homme" , c'est très bien joué, ces mots donnent l'impression que Lisbon connaît Red John sous un autre nom que son pseudo (je pense essentiellement à Haffner ou bien, pire de mon POV, à Bertram...). Je me trompe ?

Et la fin de ce chapitre pale

...comment tu as pu couper sur une telle réplique de la part de Red John...? Je commence déjà à imaginer le pire...bien que tu ai tout intérêt à ce que cette fic se finisse bien pour Tessa (nan, en fait, tu es l'auteur donc fais ce que tu veux mais disons que je préférerais que cette fic se finisse bien pour Tess... prie

). Enfin, bref, j'adore ce chapitre qui malgré ce que j'ai pu dire fait partie de mes préférés... J'ai hâte de lire la suite que tu as préparée !! VLS hysteriq

!!

Jisboncrazylovementalist Sam 14 Sep 2013 - 15:41

Génial! Si je m'attendais a ça! Je crois, simple théorie que jane n'est pas mort mais avec rj et que le tueur veut tuer teresa devant lui... je chauffe? Vls!

**lisbon.jane** Sam 14 Sep 2013 - 17:19

C'était

oh bon sang pale

Est ce qu'elle à réellement entendu la voix de Jane??? scratch

J'espère toujours que oui!! siffle

J'aimerais bien savoir pourquoi il l'a kidnappée?

VLS stp!! Tu vas me faire angoisser!! hysteriq

Ta fic est géniale!! cheers

**Kat4** Sam 14 Sep 2013 - 22:06

pauvre Lisbon non mais tu sais que tu as réussi à me faire trembler?? ?Je te jure, c'est pas souvent qu'une fic me donne autant de sensations!! Sad

Dis-moi que Lisbon va être sauvée pitié!!! prie

RJ est un véritable sa**ud !!! J'espère que l'équipe pourra la sauver à temps!!! En tout cas, continue, j'adore j'adore!! :clinoeil:

**0Camille** Dim 15 Sep 2013 - 12:41

Je, et je n'aurais pas le temps pour faire de long commentaire, mais je voulais te dire que je suis encore à fond dans ta fic' ! Je guetterai à chaque fois tes prochains chapitres, même si je ne laisse pas toujours de commentaire Wink

.

On sait qui est celui qui a foncé dans la voiture de Lisbon, et c'est évidemment Red John.
Je suis entièrement d'accord avec Jane Doe, je pense que Lisbon sert d'appât, sinon pourquoi l'aurait-il enlevé ? J'aime beaucoup le face à face Lisbon/RJ.
Et tu m'as eu lol1

, j’espérais vraiment que c'était Jane, jusqu'à ce que je sache que Lisbon était attachée.

Comme je te l'ai dis, j'adore vraiment ta fiction et j'attends impatiemment la suite :smile4:

. Pour l'attente, tu es toute pardonnée, mais il ne faut pas que ça devienne une habitude lol lol1

**Riza17200** Dim 6 Oct 2013 - 13:58

Bonjour à tous ! Comment ça va ? coucou

(De mon côté c'est bof, Matt Smith a terminé hier de tourner son dernier épisode dans Doctor Who, donc je suis un peu triste triste2

)

Pour ceux qui l'ont vu, j'espère que vous avez aimé le season premiere, en tout cas pour moi il était absolument génial ! Et j'attends le suivant avec impatience ! Wink

Bref, je vous poste ici la suite de cette fiction ! Ce chapitre est donc axé sur John le Rouge, et le prochain sur un personnage qui aura un chapitre pour lui tout seul ! Le veinard !

Merci à tous pour vos commentaires, ça m'a fait très plaisir ! J'espère que cette suite va vous plaire, bonne lecture ! study

Remerciements :

Spoiler:

Jusqu'au bout du monde
Chapitre neuf : Au bord de la frontière

L'étage des crimes majeurs du Bureau Californien d'Investigations n'avait jamais été aussi agité qu'en cette journée d'octobre. Des agents courraient dans tous les sens, certains avec des dossiers à la main, d'autres pendus à leurs téléphone. Parfois même les deux. C'était l'anarchie la plus totale, comparable à l'état dans lequel les médias pouvaient se mettre suite à l'annonce d'une nouvelle incroyable. Et pourtant, au centre de tout de ça se trouvaient deux agents parfaitement calme. Du moins en extérieur, car ces deux-là étaient probablement les deux personnes les plus à cran parmi la vingtaine d'excités qui arpentaient les couloirs dans un état de folie avancée. Le CBI était en alerte. Un agent avait disparu. En général, cela aurait pu être considéré comme la routine, mais ce n'était pas n'importe quel agent qui manquait à l'appel.

Rigsby et VanPelt étaient assis à leur bureau, concentrés sur la tache que leur avait confié Cho, ayant pris les commandes durant l'absence de Lisbon. Absence qui était bien évidemment la cause de toute cette agitation.

Lorsque l'asiatique fit son apparition dans l'espace de travail, chacun s'était préparé à annoncer sa propre mauvaise nouvelle. Rien de tout ça n'était très réjouissant.

-"Qu'est-ce qu'on a ?" demanda-t-il en direction de Rigsby.

-"Rien. Absolument rien. J'ai vérifié les cameras de surveillances aux alentours du carrefour où on a retrouvé la voiture, il n'y a rien d'intéressant. On remarque juste la voiture du patron qui quitte la ville vers une heure du matin et qui revient quelques heures plus tard. Il y a un trou de plusieurs heures et on n'a aucun moyen de savoir où elle est allée, et encore moins ce qu'elle a fait. J'ai vérifié dans les lieux qu'elle avait l'habitude de fréquenter, et personne ne dit l'avoir vu." résuma le brun.

Après avoir écouté le reste des informations malheureusement inutiles pour l'enquête, l'agent se tourna vers Grace, assise en face de son ordinateur.

-"J'ai contacté tous les hôpitaux dans un rayon de 150 kilomètres." débuta-t-elle "Et il n'y a aucune Teresa Lisbon d'enregistrée parmi les patients arrivés entre hier soir et aujourd'hui, ni aucun individu dont la description physique correspond. Ca veut dire que…"

-"Ca veut dire que l'on peut définitivement écarter la thèse de l'accident involontaire." repris Cho.

Vint ensuite un silence de mort, silence durant lequel que les agents comprenaient la gravité de la situation dans laquelle ils se trouvaient.

-"On doit privilégier la piste de l'enlèvement." annonça l'agent.

Rigsby posa ses coudes sur son bureau et se massa le cuir chevelu. Cette fois-ci, l'heure était vraiment grave. Et ils n'avaient aucune idée de comment ils allaient faire pour s'en sortir. Lisbon pouvait être n'importe où.

-"Est-ce que quelqu'un a prévenu les médias ?" demanda Cho.

-"Non."

-"Parfait."

C'était la première bonne nouvelle de la journée. Les médias pouvaient être de vrais vautours, et une information comme celle-ci serait comparable à de l'or pour eux. En attendant l'avancée de l'enquête, il valait mieux tenir les journalistes à l'écart de cette histoire. En dernier recours, peut-être qu'un appel à témoin sera diffusé, mais l'attente était préférable, du moins jusqu'au moment où ils sauront précisément ce qu'il s'est passé sur cette route à la sortie de la ville.

La sécurité de Lisbon était ce qui importait le plus, et Cho le savait très bien. À chaque heure qui passait, lui et l'équipe voyaient diminuer leurs chances de la retrouver. Ceci dit, c'était toujours la même chose pour chaque disparition, chaque enlèvement. Une véritable course contre la montre. Le temps jouant en leur défaveur. Mais d'un autre côté, était-ce une bonne idée d'avertir toute la Californie de la volatilisation de l'agent ? Et si elle était effectivement retenue en captivité ? Pire, et si il la retenait ?

L'asiatique ne pouvait pas éloigner cette idée de son esprit, et ce n'était pas faute d'essayer. Chaque fois qu'elle s'insinuait en lui, il luttait pour la chasser. Mais elle revenait au galop dès qu'il essayait d'oublier cette hypothèse qui se révélerait être la pire option envisageable dans cette situation.

Un bruit à peine perceptible dans cette cacophonie attira pourtant l'attention de Cho. Un téléphone. En ce moment-même, plusieurs téléphones sonnaient à l'unisson autour d'eux. Mais celui-ci était diffèrent. C'était le téléphone du bureau de Lisbon.

Rigsby et VanPelt eurent la même réaction que Cho. Les trois agents se tournèrent vers le bureau désert de leur patronne, où le téléphone venait de se mettre à sonner. Aucun n'osa bouger, jusqu'à ce que l'asiatique se décide à rejoindre le bureau avant qu'il ne soit trop tard. Il décrocha presque instantanément l'appareil lorsque celui-ci fut à portée de main.

-"Agent Kimball Cho."

Pendant quelques secondes, Cho resta seul au bout de la ligne. Etait-il trop tard ? Probablement. Mais alors qu'il s'apprêtait à raccrocher, une voix se manifesta.

-"Agent Cho ! A vrai dire, j'espérais que ce soit vous."

Une voix totalement étrangère à l'agent. Une voix douce, calme, parfaitement maitrisée. Une voix à donner des frissons dans le dos. Mais surtout inconnue.

-"Qui êtes-vous ?"

L'homme au bout du fil sembla ignorer la question de Cho.

-"Je n'avais pas vraiment prévu de vous appeler, mais je n'ai pas pu résister. La partie sera encore plus intéressante."

-"Je répète. Qui êtes-vous ? Déclinez votre identité."

Aucune réaction. Comme si Cho n'avait pas parlé.

-"En fait, cela ne sert à rien de vous appeler. Mais vous me connaissez, je ne passe pas à côté d'une occasion de me divertir."

-"Déclinez. Votre. Identité."

Cette fois-ci, les paroles de l'agent ne tombèrent pas dans le vide. L'homme lâcha un petit rire sec avant de reprendre sur un ton sérieux.

-"Allons, agent Cho, ce petit jeu est-il vraiment nécessaire ? Me demander qui je suis ? Cela ne fait aucun doute, vous connaissez mon identité. Du moins, l'identité que je me suis inventée."

Non. Impossible. Etait-ce raisonnable de supposer qu'il était le ravisseur de Lisbon ?

-"Vous ne répondez pas ? Vous avez compris, n'est-ce pas ? Peut-être que vous ne me croyez pas. Vous devriez, pourtant. Me croire." renchérit la voix. Le tueur.

Cela ne faisait aucun doute pour l'asiatique. La personne au bout du fil, qu'elle soit oui ou non responsable de la disparition de Lisbon, se trouvait être le tueur le plus recherché de Californie. John le Rouge. Après tout, qui d'autre cela pourrait-il être ?

-"Qu'est-ce que vous voulez ?" tenta calmement Cho. "Vous appelez en personne pour venir nous narguer de la disparition de l'un de nos agents ?"

"Oh, s'il vous plait. Ce n'est pas n'importe quel agent qui manque à l'appel, et vous le savez très bien. Comme je suis particulièrement bien placé pour le savoir."

Converser avec John le Rouge en personne avait quelque chose d'étrange. Malgré son calme habituel, Cho avait du mal à dissimuler son anxiété. Quant à son interlocuteur, il semblait prendre énormément de plaisir à se trouver dans la conversation.

-"Qu'est-ce que vous voulez dire ?" demanda l'agent.

Pourquoi avoir posé la question ? Cho savait très bien ce que le tueur sous-entendait. Et pourtant, il refusait de voir la vérité. Parce que cette vérité n'annonçait pas seulement une mauvaise situation. Elle annonçait la pire chose qui aurait pu se produire.

-"Je ne suis pas là pour vous narguer, bien que ce soit très tentant. Bon, je l'avoue, un peu quand même, rien que pour mon plaisir personnel. Mais ce n'est nullement le but premier de cet appel."

-"Alors quel est le but de cet appel ?"

-"Je viens simplement vous informer de la situation de notre chère Teresa. Ne vous fatiguez pas à la chercher, il est inutile de mobiliser plusieurs équipes sur ce cas. Comme vous vous en doutez, je suis le responsable direct de cette disparition."

L'agent s'autorisa un léger regard vers Rigsby et VanPelt, qui suivaient la réaction de leur chef temporaire avec autant d'attention qu'un félin surveillant sa proie. L'instinct du chasseur en moins, la peur en plus. Lorsqu'ils virent le regard lancé par Cho, ils comprirent vite que cet appel n'était pas annonciateur de bonnes nouvelles. Probablement le contraire.

-"Qu'est-ce qui me prouve que vous retenez bien Lisbon ?"

C'est à ce moment là que Rigsby et la rouquine commencèrent à assembler les pièces du puzzle. Et en un instant, il devinèrent l'identité de la personne ayant appelé Cho. Car eux aussi refusaient d'admettre cette hypothèse. Jusqu'à maintenant.

-"Qu'est-ce qui vous prouve que je ne la retiens pas ? Est-ce que vous êtes prêt à prendre le risque ?"

Cho serra les dents face à la réponse du tueur. Il avait raison. Comment pouvait-être sûr que John le Rouge n'était pas le ravisseur de Lisbon ? Aussi difficile qu'il était de l'admettre, il disait probablement la vérité. C'est pourquoi il était inutile de perdre du temps en s'assurant du contraire.

-"Comment va-t-elle ?" questionna l'agent en cachant son angoisse avec plus ou moins de succès.

-"Ne vous inquiétez pas pour elle, elle se porte très bien. Du moins en extérieur. J'ai fais tout mon possible pour que l'accident ne soit pas trop brutal pour elle. Je ne veux pas l'abimer, elle m'est bien plus utile vivante. Par contre, je ne sais pas à quel point la disparition de son consultant l'a affecté. Elle a dû souffrir, vous savez. C'est une femme très secrète, elle garde ses émotions en elle croyant que les dévoiler fera d'elle quelqu'un de vulnérable. Et de ce côté-là, je peux vous dire qu'elle n'est pas en très bonne forme. Tellement de tristesse. C'est peut-être ici que réside sa réelle blessure. Mais là n'est pas le sujet."

Rester de marbre face à ce monologue, c'était tout ce que Cho pouvait faire. Il ne pouvait rien faire d'autre, John le Rouge avait le contrôle sur toute la situation.

-"Vous êtes toujours là ?" fit l'assassin. "Bon, écoutez. Je vais faire court. Je ne veux pas que cet enlèvement, si vous souhaitez l'appeler ainsi, soit tenu secret. Croyez-moi, s'il est rendu public, j'ai tout à y gagner. Ah, et j'oubliais. Il est vain d'appeler vos contacts ou je-ne-sais-qui afin d'étouffer ce qui se passe dans l'ombre. De dissimuler cette information auprès des médias. Je me suis déjà chargé de cette tâche."

-"Qu'est-ce que vous voulez ?!"

Cho dérapa et abandonna l'idée de garder son calme en comprenant que le tueur s'apprêtait à raccrocher. Tueur qui ne lui laissa même pas une seconde de répit en raccrochant après avoir prononcé quelques derniers mots.

-"Vous le saurez bien assez tôt."

Puis le silence. L'asiatique posa lentement le combiné sur le bureau de Lisbon et se retourna vers ses collègues, assimilant les informations qu'il venait d'entendre.

-"C'était…c'était John le Rouge, n'est-ce pas ?"

Cho leva la tête vers Grace, qui venait de parler. En voyant la terreur à peine dissimulée sur le visage de son collègue, la rouquine n'eut même pas besoin d'attendre qu'il ouvre la bouche pour connaître la réponse à sa question.

-"Il joue avec nous !"

Soudain, l'asiatique réalisa quelque chose. Il pensait que la situation ne pouvait pas être pire. Il se trompait.

-"Et merde !"

Sous les regards surpris de VanPelt et Rigsby, Cho quitta précipitamment le bureau pour retourner dans l'espace de travail. Tandis que les autres agents présents ignoraient totalement l'ampleur de ce qui venait de se passer, Cho alluma la télévision et s'arrêta sur la première chaine d'informations qu'il trouva.

Ses deux collègues arrivèrent dans la pièce et se positionnèrent derrière lui, fixant la journaliste blonde qui venait d'apparaitre à l'écran.

-"Pour ceux qui nous rejoignent à l'instant, les nouvelles restent inchangées. Le tueur en série John le Rouge, insaisissable et recherché depuis plus de dix ans à travers la Californie, aurait encore frappé. Sauf qu'aujourd'hui, nous ne parlons pas d'un meurtre, du moins pour l'instant. John le Rouge serait responsable de l'enlèvement d'un agent du Bureau Californien d'Investigations, l'agent Teresa Lisbon. Nous ne savons rien d'autre de l'affaire, l'agence concernée s'est pour l'instant refusée à toute déclaration officielle."

Les trois agents étaient sans voix.

-"Comment peuvent-ils savoir que John le Rouge est responsable ?!" s'exclama Grace.

Cho baissa la tête. Il avait comprit. Et la rouquine percuta au moment où elle vit l'expression de l'asiatique.

-"A moins que…Oh non."

Derrière eux, d'autres personnes avaient cessé leurs activités et fixaient à présent l'écran où la journaliste continuait son discours.

-"Malgré ça," poursuivit la jeune femme blonde "nous avons une source sure pouvant confirmer ces faits. John le Rouge en personne. Il semblerait que le tueur au smiley ait contacté tous les médias de la région pour faire passer l'information. Il déclare avoir enlevé l'agent Teresa Lisbon dans un seul but. Contrairement aux requêtes habituelles dans ce genre de situation, il ne demande pas d'argent. Il demande à voir un certain Patrick Jane. Il a également ajouté que si ce dernier ne s'est pas présenté dans les prochaines 48h, il exécutera son otage."

***

La folie. C'est ce qui traversa en premier l'esprit de Lisbon lorsque la journaliste blonde de la télévision acheva son discours, renvoyant l'antenne aux présentateurs du programme qui ne cessait de diffuser son portrait accompagné d'imposantes lettres rouges "UN AGENT DU CBI ENLEVÉ PAR JOHN LE ROUGE" et "NOUVELLE VICTIME DU TUEUR AU SMILEY ?". Lorsque les présentateurs répétèrent une énième fois la seule nouvelle qu'ils avaient à se mettre sous le dent en cette journée d'octobre, la brunette se tourna vers la personne qui était descendu dans sa "prison" avec une télévision quelques minutes plus tôt.

-"Vous…qu'est-ce que vous avez fait ?" commença-t-elle.

Toujours porteur de son masque macabre, John le Rouge ricana en s'appuyant contre le mur, les bras croisés.

-"Moi ? Rien du tout. Je fais juste part de la rançon aux médias. Plus ceci sera diffusé, plus j'aurai de chances que l'on accède à ma requête."

Lisbon ne pouvait empêcher les mots de la journaliste de repasser en boucle dans sa tête. Bien que cela l'apeurait, le plus effrayant n'était pas le fait que John le Rouge avait effectivement prévu de la tuer, mais plutôt ce qu'il demandait comme rançon.

-"Votre requête ?! Mais elle n'a pas lieu d'être, personne ne pourra y accéder ! Personne, parce que…"

Elle s'arrêta soudain, incapable de terminer sa phrase. Chose que le tueur ne manqua pas de remarquer. Il décroisa les bras et s'approcha d'elle, collant presque son masque rouge contre la joue gauche de Lisbon, la faisant frissonner au passage.

-"Parce que ?" souffla-t-il "Parce que Patrick Jane est mort ? C'est ce que vous vouliez dire, je le sais. Mais vous ne pouvez pas. J'avais raison, ça vous fait tellement souffrir, bien plus que vous le montrez. Mais il est vain d'essayer de dissimuler ce genre de choses avec moi, vous le savez parfaitement."

Lisbon tenta d'ignorer la souffrance que John le Rouge venait de ramener en elle. Elle essayait de ne pas penser à Jane, mais avec les événements récents, c'était quelque chose d'impossible. Le blond revenait dans sa tête dès qu'elle se trouvait seule dans cette pièce, les ténèbres pour seule compagnie.

-"Votre requête n'a pas lieu d'être parce que Patrick Jane est mort !"

-"Je suis au courant, rassurez-vous. Mais êtes-vous sûre de cela ?"

Alors comme ça, après l'avoir enlevée, le tueur venait maintenant déterrer l'histoire de la mort de Jane ? Juste pour débattre de la survie de l'ancien consultant ? Pour Lisbon, ce débat était inutile, et pour cause.

-"Évidemment ! Je l'ai vu mourir !"

-"Il se trouvait dans un bâtiment qui a explosé, n'est-ce pas ? Mais êtes-vous certaine qu'il s'y trouvait bien ?"

-"Nous avons retrouvé un cadavre ! Son ADN correspondait avec celui de Jane !"

-"Tout peut être truqué de nos jours, vous savez."

L'agent regarda John le Rouge s'éloigner d'elle. Comment pouvait-il penser que Jane était vivant ? Tous les éléments pointaient dans le sens contraire. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas que le mentaliste soit vivant, bien au contraire, c'est juste qu'il ne pouvait techniquement pas l'être. Ce n'était pas quelque chose de discutable, puisqu'impossible. Et pourtant, elle aurait tellement aimé qu'il soit en vie. Mais elle devait arrêter de rêver. Elle se trouvait dans la réalité, quelque chose de bien plus cruel qu'on pourrait le penser.

-'Vous êtes fou."

Le tueur attrapa la poignée de la porte, prêt à partir. Il avait visiblement décidé d'écourter cette discussion pour une raison qui échappa à Lisbon. Peut-être ne voulait-il simplement pas entendre que ses espoirs quant à ce que Patrick Jane se montre en vie étaient totalement vains. Et pourtant, avant de disparaitre dans l'ombre, il choisit de lui adresser une dernière phrase, un rictus au coin des lèvres.

-"Sachez, ma chère, que la frontière entre la folie et le génie est incroyablement mince."

Puis il disparut en laissant Lisbon réfléchir à sa situation. Elle serait morte dans 48h.

To be continued

**lisbon.jane** Dim 6 Oct 2013 - 14:23

Oh merci pour ce nouveau chapitre!!!!!! super

je le savais que Jane ne pouvait pas être mort! angel

Pauvre Lisbon, Jane à intérêt à vite refaire surface il me semble! amen

J'aime beaucoup ta fic! BRAVO!! Vivement la suite!!! :shocked:

tout simplement géniale!! calin

**Kat4** Dim 6 Oct 2013 - 14:53

Oh pu.... ! (pardon ça m'a échappé :roll2:

) Mais c'est la première chose qui m'est venue à l'esprit après la lecture de ce chapitre magnifique. bravo

Le pire, c'est que, tout comme Lisbon, tes lecteurs en viennent eux aussi à douter sur la mort de Jane. Mais dans ce cas, pourquoi aurait-il agi ainsi ? Pour avoir enfin RJ ? Mais il savait qu'il risquerait la vie de Lisbon... Bref, on en est à un point où tu nous laisses avec un doute horrible. En tout cas, ce chapitre est super, j'adore ! Le plus frustrant, c'est qu'on est tellement dedans qu'on arrive à la fin en se disant "déjà? " soupir

La conversation entre Cho et RJ est tout à fait intéressante, et j'aime beaucoup comment tu l'exploites. Ca pourrait même figurer dans un épisode Wink

Hâte de lire le prochain chapitre!

**Jane Doe** Dim 6 Oct 2013 - 15:51

Voilà (enfin !) le nouveau chapitre signé Riza....yeah !

C'est l'effervescence au CBI, on pouvait s'y attendre. Chacun à la tâche, dans l'espoir de pouvoir retrouver Lisbon en vie. Une course contre la montre, dont l'ennemi est encore inconnu, malgré les peurs.
Et voilà que ces peurs, que la peur, se trouvent confirmées. C'est bien RJ qui détient Lisbon, l'équipe en est désormais certaine.

Un RJ bien déterminé à jouer avec l'ensemble des "pions" concernés par la "partie", comme il le fait d'emblée de jeu avec Cho, dans le maniement du silence. Une manière d'imposer qui mène la conversation...et la "partie".

Riza17200 a écrit:
Pendant quelques secondes, Cho resta seul au bout de la ligne. Etait-il trop tard ? Probablement. Mais alors qu'il s'apprêtait à raccrocher, une voix se manifesta.

Mais là où tu m'as brisé le cœur, c'est avec cette partie :

Riza17200 a écrit:
-"Comment va-t-elle ?" questionna l'agent en cachant son angoisse avec plus ou moins de succès.
-"Ne vous inquiétez pas pour elle, elle se porte très bien. Du moins en extérieur. J'ai fais tout mon possible pour que l'accident ne soit pas trop brutal pour elle. Je ne veux pas l'abimer, elle m'est bien plus utile vivante. Par contre, je ne sais pas à quel point la disparition de son consultant l'a affecté. Elle a dû souffrir, vous savez. C'est une femme très secrète, elle garde ses émotions en elle croyant que les dévoiler fera d'elle quelqu'un de vulnérable. Et de ce côté-là, je peux vous dire qu'elle n'est pas en très bonne forme. Tellement de tristesse. C'est peut-être ici que réside sa réelle blessure. Mais là n'est pas le sujet."

Mon Dieu ! La description de la détresse de Lisbon par RJ lui donne plus de réalité....on sait qu'il n'a aucune bienveillance à son égard alors c'est encore plus :shocked:

. D'autant qu'il fait une description de Lisbon conforme à ce qu'on connaît de sa personnalité....il a visiblement passé beaucoup de temps à l'observer. Ça fait froid dans le dos et ça brise le cœur.

Mais au moins, ce que veut RJ est clair : une couverture médiatique.
Laquelle couverture médiatique, immédiatement effective, prouve -si besoin en était- que RJ est bel et bien derrière la disparition de Lisbon et nous donne une information précieuse : celle de la réelle revendication de RJ.

Riza17200 a écrit:
-"Malgré ça," poursuivit la jeune femme blonde "nous avons une source sure pouvant confirmer ces faits. John le Rouge en personne. Il semblerait que le tueur au smiley ait contacté tous les médias de la région pour faire passer l'information. Il déclare avoir enlevé l'agent Teresa Lisbon dans un seul but. Contrairement aux requêtes habituelles dans ce genre de situation, il ne demande pas d'argent. Il demande à voir un certain Patrick Jane. Il a également ajouté que si ce dernier ne s'est pas présenté dans les prochaines 48h, il exécutera son otage."

Et je le savais ! je le savais que RJ n'avait capturé Lisbon que pour faire sortir Jane de l'ornière !
48h...c'est une vraie course contre la montre.
Comment Jane réagira-t-il devant les conséquences inattendues de son plan ? (c'est lui "le veinard" à qui sera consacré le prochain chapitre ? prie

) Parviendra-t-il à sortir Lisbon des griffes de RJ ? Et à s'en sortir lui aussi ? Car Lisbon ne peut pas le perdre deux fois...Il doit s'en sortir...

En attendant, on retrouve Lisbon et mon cœur continue de se serrer...RJ sait où appuyer pour lui faire mal, c'est horrible !

Riza17200 a écrit:
-"Parce que ?" souffla-t-il "Parce que Patrick Jane est mort ? C'est ce que vous vouliez dire, je le sais. Mais vous ne pouvez pas. J'avais raison, ça vous fait tellement souffrir, bien plus que vous le montrez. Mais il est vain d'essayer de dissimuler ce genre de choses avec moi, vous le savez parfaitement."

Et voilà que la mort de Jane, que Lisbon n'a toujours pas accepté, est remise en question :

Riza17200 a écrit:
Alors comme ça, après l'avoir enlevée, le tueur venait maintenant déterrer l'histoire de la mort de Jane ? Juste pour débattre de la survie de l'ancien consultant ? Pour Lisbon, ce débat était inutile, et pour cause.
[...] Comment pouvait-il penser que Jane était vivant ? Tous les éléments pointaient dans le sens contraire. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas que le mentaliste soit vivant, bien au contraire, c'est juste qu'il ne pouvait techniquement pas l'être. Ce n'était pas quelque chose de discutable, puisqu'impossible. Et pourtant, elle aurait tellement aimé qu'il soit en vie. Mais elle devait arrêter de rêver. Elle se trouvait dans la réalité, quelque chose de bien plus cruel qu'on pourrait le penser.

La pauvre ! Il y a juste pas moyen de faire face à ça....La situation est vraiment cruelle...et l'enjeu en est sa survie, à 48h.
Pour elle, la conclusion est sans appel :

Riza17200 a écrit: Elle serait morte dans 48h.

Je pense que rien n'est moins sûr puisque j'ai toujours cru que la mort de Jane n'était qu'une mise en scène. N'empêche que de son point de vue, c'est atroce, la vie, la mort, Jane, elle....tout dépendant les uns des autres....ce qu'elle n'a pas encore accepté mais croit être vrai, ce qu'elle veut pourtant être faux sans pouvoir le croire et sa survie dans la balance.....c'est de la folie....

...j'adore ça !

Vivement la suite !

**Teresa Lisbon** Dim 6 Oct 2013 - 22:09

Alors là Riz' franchement, c'est bien joué, trés bien joué...
:rj:

qui se rend au CBI et qui nargue la team par rapport à l'enlèvement de Lis c'est tout lui...et la suite n'inaugure rien de bon pour Lis, je sens, au vu de la fin de ce chap, mais hâte de la lire tout de même.

**Jane Addict** Lun 7 Oct 2013 - 15:00

Zut, DAMN, j'ai oublié de commenter tn chapitre hier...
Je n'arriverai donc jamais à surplomber Jane Doe ! Raaah zut alors ! :oh_non:

Que dire de plus...?
Un chapitre lourd en émotions et en suspens, comme tu sais si bien le faire...

J'espère voir réapparaître ce cher consultant aux yeux magnifiquement bleus (non verts! Bon allez, bleus-verts) dans le prochain chapitre Razz

J'ai hâteeeee !

**Teresa Lisbon** Lun 7 Oct 2013 - 16:59

J'ai relu ce chapitre et je que quelques petites choses à rajouter: j'espére que RJ à raison, que les résultats d'analyse d'ADN sont falsifiés et que l'on reverra notre consultant emmerdeur notoire. Je voudrais rajouter aussi que j'adore la derniére réplique mais que quand on y pense ça fout un peu la frousse.

**lisbon <3 jane** Sam 19 Oct 2013 - 14:21

Ta fic' est vraiment géniale super

je suis vraiment pressée de lire la suite

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