L'Amour en otage ^
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Re: L'Amour en otage ^
Je n'aime pas trop être sadique alors voici une petite suite pour ce soir, et LOjisbonVE, ce n'est pas grave :calin:je me doute que tu as autre chose à faire
Grace, face à l’angoisse peinte sur le visage du mentalist et à ses cris murmurés, prit le pouls de sa patronne et poussa un soupir. « Son pouls est faible. »
Un regard vers Jane et Grace, et Cho accéléra l’allure. Arrivés devant la porte, l’agent stoppa net.
- On est bloqués.
- Quoi ?
- Une bombe, dit-il en éclairant la « bête » avec sa lampe de poche.
- Tu peux la désamorcer ? Demanda Jane inquiet.
- Je ne ferais pas ça si j’étais vous, lança une voix sortie de nulle part.
Rigsby et Cho se placèrent devant leurs trois amis, formant un bouclier humain.
- Allons, allons, vous ne tirerez pas, et vous savez pourquoi ? Parce que si vous le faites, l’agent Lisbon mourra ! Prononça Tony en sortant de l’obscurité. Mais puisque vous êtes si désireux de nous quitter, je vous propose un marché : je vous laisse tous sortir avec l’agent Lisbon en vous donnant l’antidote, tous sauf vous Monsieur Jane.
- Pourquoi lui ? Questionna Cho, l’arme au poing.
- L’agent Lisbon m’a fait souffrir, elle souffre actuellement, mais en mourant la douleur ne sera plus. Or, je veux qu’elle connaisse cette culpabilité, cette absence qui vous bouffe de l’intérieur.
- Il en est hors de question ! Intervint Rigsby.
- Calme-toi Rigsby. Cette décision m’appartient.
- Jane, tu ne vas quand même pas lui céder !
- Lisbon est bien plus importante.
Jane fixa Tony, reporta son regard sur la jeune femme endormie, puis sur Cho qui s’était retourné. Tous les deux se comprirent, et Cho hocha la tête.
Jane déposa délicatement Lisbon contre la porte, ne tenant compte des protestations de Rigsby et Grace. Il caressa tendrement le visage de sa patronne, et déposa un léger baiser à la commissure de ses lèvres. « Je dois le faire. J’espère que vous me pardonnerez Térésa. » Il se releva lentement, se tourna vers ses amis et le preneur d’otages.
- Bien, approchez-vous Monsieur Jane.
- D’abord l’antidote. Je fais quelques pas et vous rejoindrai une fois que Cho aura le remède en main.
L’homme eut un rictus, mais lança néanmoins la seringue contenant l’antidote à Cho qui la tendit à Grace, celle-ci s’empressant de faire l’injection à sa patronne.
- J’ai tenu parole. Monsieur Jane, passez devant moi.
- Veille bien sur elle, Cho. Lança le concerné.
Après un dernier regard pour ses amis, le consultant obéit, l’arme du chef pointé dans son dos.
« Hé Tony ! » l’interpella soudain Cho. L’homme se retourna, et tout se passa très vite. Cho tira dessus alors que Jane se couchait à terre. Un coup, un seul, et Tony n’était plus de ce monde.
- Jane, ça va vieux ?
Celui-ci se releva, épousseta son pantalon, secoua la tête, un peu sonné.
- Bon, Rigsby, prends l’arme et surveille le temps que je désamorce la bombe. Jane rejoins Grace, occupez-vous de Lisbon.
- Bien chef, répondit-il en souriant.
Quelques minutes suffirent à Cho pour permettre l’ouverture de la porte sans risque.Cho, Jane, Lisbon dans les bras, Grace et Rigsby se précipitèrent dans le SUV de l’asiatique. Toutes sirènes hurlantes, la voiture se rendit à l’hôpital. Durant tout le trajet, Jane ne cessait de caresser le front de sa patronne. Et s’il était trop tard ?
Le véhicule à peine arrêté, Jane sortit, son précieux paquet dans les bras, passant devant toutes les personnes exigeant un médecin, faisant fi des cris des autres patients.
Une longue attente commença alors. Jane ne cessait de faire les cent pas, Grace se tenait assise sur l’une des chaises, Rigsby auprès d’elle, et Cho supervisait l’enquête. Tony était un habitué de petits larcins en tout genre, jusqu’à ce que son cousin, qu’il considérait comme un second frère, soit arrêté pour le meurtre d’un jeune homme. Dès lors, le traumatisme de son enfance avait refait surface, et Tony n’avait eu de cesse de trouver un moyen pour se venger de l’agent responsable de la mort de son frère. L’agent Teresa Lisbon.
Tout avait été soigneusement préparé dans les moindres détails. Un ami de Tony était artificier, il lui avait été donc facile d’obtenir le matériel nécessaire à la fabrication de la bombe. Quant à l’absence du gardien ou d’agents, la raison était vague mais il semblerait qu’une soi-disant opération de dératisation en était la cause, leurre inventé par les preneurs d’otages.
Les policiers avaient retrouvé le corps de Barracuda, une balle au milieu du front. Tony l’avait sûrement « récompensé » pour avoir laissé l’équipe leur échapper. Quant à l’autre complice, il avait lui aussi reçu une balle, dans le cœur et à bout portant cette fois. Les enquêteurs ignoraient pour l’instant la raison de sa mort, et peut-être ne le sauraient-ils jamais.
Un regard vers Jane et Grace, et Cho accéléra l’allure. Arrivés devant la porte, l’agent stoppa net.
- On est bloqués.
- Quoi ?
- Une bombe, dit-il en éclairant la « bête » avec sa lampe de poche.
- Tu peux la désamorcer ? Demanda Jane inquiet.
- Je ne ferais pas ça si j’étais vous, lança une voix sortie de nulle part.
Rigsby et Cho se placèrent devant leurs trois amis, formant un bouclier humain.
- Allons, allons, vous ne tirerez pas, et vous savez pourquoi ? Parce que si vous le faites, l’agent Lisbon mourra ! Prononça Tony en sortant de l’obscurité. Mais puisque vous êtes si désireux de nous quitter, je vous propose un marché : je vous laisse tous sortir avec l’agent Lisbon en vous donnant l’antidote, tous sauf vous Monsieur Jane.
- Pourquoi lui ? Questionna Cho, l’arme au poing.
- L’agent Lisbon m’a fait souffrir, elle souffre actuellement, mais en mourant la douleur ne sera plus. Or, je veux qu’elle connaisse cette culpabilité, cette absence qui vous bouffe de l’intérieur.
- Il en est hors de question ! Intervint Rigsby.
- Calme-toi Rigsby. Cette décision m’appartient.
- Jane, tu ne vas quand même pas lui céder !
- Lisbon est bien plus importante.
Jane fixa Tony, reporta son regard sur la jeune femme endormie, puis sur Cho qui s’était retourné. Tous les deux se comprirent, et Cho hocha la tête.
Jane déposa délicatement Lisbon contre la porte, ne tenant compte des protestations de Rigsby et Grace. Il caressa tendrement le visage de sa patronne, et déposa un léger baiser à la commissure de ses lèvres. « Je dois le faire. J’espère que vous me pardonnerez Térésa. » Il se releva lentement, se tourna vers ses amis et le preneur d’otages.
- Bien, approchez-vous Monsieur Jane.
- D’abord l’antidote. Je fais quelques pas et vous rejoindrai une fois que Cho aura le remède en main.
L’homme eut un rictus, mais lança néanmoins la seringue contenant l’antidote à Cho qui la tendit à Grace, celle-ci s’empressant de faire l’injection à sa patronne.
- J’ai tenu parole. Monsieur Jane, passez devant moi.
- Veille bien sur elle, Cho. Lança le concerné.
Après un dernier regard pour ses amis, le consultant obéit, l’arme du chef pointé dans son dos.
« Hé Tony ! » l’interpella soudain Cho. L’homme se retourna, et tout se passa très vite. Cho tira dessus alors que Jane se couchait à terre. Un coup, un seul, et Tony n’était plus de ce monde.
- Jane, ça va vieux ?
Celui-ci se releva, épousseta son pantalon, secoua la tête, un peu sonné.
- Bon, Rigsby, prends l’arme et surveille le temps que je désamorce la bombe. Jane rejoins Grace, occupez-vous de Lisbon.
- Bien chef, répondit-il en souriant.
Quelques minutes suffirent à Cho pour permettre l’ouverture de la porte sans risque.Cho, Jane, Lisbon dans les bras, Grace et Rigsby se précipitèrent dans le SUV de l’asiatique. Toutes sirènes hurlantes, la voiture se rendit à l’hôpital. Durant tout le trajet, Jane ne cessait de caresser le front de sa patronne. Et s’il était trop tard ?
Le véhicule à peine arrêté, Jane sortit, son précieux paquet dans les bras, passant devant toutes les personnes exigeant un médecin, faisant fi des cris des autres patients.
Une longue attente commença alors. Jane ne cessait de faire les cent pas, Grace se tenait assise sur l’une des chaises, Rigsby auprès d’elle, et Cho supervisait l’enquête. Tony était un habitué de petits larcins en tout genre, jusqu’à ce que son cousin, qu’il considérait comme un second frère, soit arrêté pour le meurtre d’un jeune homme. Dès lors, le traumatisme de son enfance avait refait surface, et Tony n’avait eu de cesse de trouver un moyen pour se venger de l’agent responsable de la mort de son frère. L’agent Teresa Lisbon.
Tout avait été soigneusement préparé dans les moindres détails. Un ami de Tony était artificier, il lui avait été donc facile d’obtenir le matériel nécessaire à la fabrication de la bombe. Quant à l’absence du gardien ou d’agents, la raison était vague mais il semblerait qu’une soi-disant opération de dératisation en était la cause, leurre inventé par les preneurs d’otages.
Les policiers avaient retrouvé le corps de Barracuda, une balle au milieu du front. Tony l’avait sûrement « récompensé » pour avoir laissé l’équipe leur échapper. Quant à l’autre complice, il avait lui aussi reçu une balle, dans le cœur et à bout portant cette fois. Les enquêteurs ignoraient pour l’instant la raison de sa mort, et peut-être ne le sauraient-ils jamais.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: L'Amour en otage ^
Mais quel psycopathe ce Tony! ça lui suffit pas d'empoisonner Lis, il pose aussi une bombe!! Franchement, il m'énerve, m'agace, m'inquiéte aussi surtout, même s'il a une raison personnelle de vouloir la souffrance de Lis, je le vois toujours trés bien en complice de !! Enfin bref, j'aime bien ce chapitre également, Kat! J'ai hâte de lire la suite...
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Merci Teresa on approche de la fin, et j'espère que ça vous plaira...
Au bout de plusieurs heures durant lesquelles de nombreux examens avaient été effectués, un médecin vint enfin trouver l’équipe du CBI. Les trois agents se levèrent, seul le consultant resta de marbre, en apparence du moins. Il ne voulait ni ne savait comment exprimer ce qu’il ressentait.
- Agent Lisbon ?
- Oui ! répondit précipitamment Van Pelt.
- Le temps que nous la montions pour faire des radios, votre amie a fait un malaise cardiaque. Nous avons réussi à la stabiliser, et elle a même repris connaissance. Nous travaillons actuellement sur un échantillon de son sang afin de déterminer de quel poison il s’agissait. Quel qu’il soit, celui-ci ne semble pas avoir provoqué de réels dommages. Elle sera juste fatiguée pendant quelques jours, voire quelques semaines, mais avec du repos et sans contrariétés, elle sera vite sur pieds.
Soupirs de soulagement de la part des trois membres de l’équipe. Cho jeta un œil à Jane et vit de nouveau cette étincelle dans l’œil du consultant. L’agent en vint à penser qu’il était temps qu’ils se parlent.
- Pouvons-nous la voir, Docteur ? Questionna Grace.
- Bien sûr, mais une personne à la fois. Il faut éviter de la fatiguer plus qu’elle ne l’est déjà. Elle se trouve dans la chambre 210, ajouta-t-il avant de s’éloigner.
- Qui y va en premier ? Demanda Rigsby.
- Jane ? Proposa Cho.
Le concerné leva la tête vers eux, surpris.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Au contraire ! C’est grâce à toi qu’elle est encore en vie ! Vas-y !
Lentement, le mentalist se leva et se dirigea vers la chambre de Lisbon. Arrivé devant la porte, il hésita à appuyer sur la poignée. Prenant son courage à deux mains, il l’abaissa, et la culpabilité l’envahit de nouveau lorsqu’il vit le corps de la jeune femme allongé sous un tas de couvertures, le visage pâle mais néanmoins plus serein. Il s’assit près du lit et, doucement, saisit la main reposant sur les draps. Inconsciemment, il la caressa du pouce, tout en se repassant les derniers événements.
POV de Lisbon
Une douce chaleur sur ma main me força à me réveiller. Difficilement, je clignai des yeux et observai l’endroit. Rien à voir avec le CBI.
- Bonjour Belle au bois dormant, fit alors une voix que je n’eus aucun mal à identifier.
- Bonjour Jane, soufflai-je dans un sourire. Votre plan a réussi ?
- Oui, lança-t-il dans un sourire qui ne semblait pas aussi joyeux qu’il aurait dû l’être.
- Que se passe-t-il, Jane ? Vous ne semblez pas heureux. C’est pourtant à ce moment-là que vous me rappelez que vous aviez raison !
Il esquissa un maigre sourire en baissant la tête et lâchant ma main. Le vide se fit ressentir tout comme le froid s’installant brusquement dans la pièce.
- Je vais partir Lisbon, dit-il en relevant la tête, plongeant son regard dans le mien.
J’espérais voir dans ses yeux cette lueur montrant qu’il me faisait marcher mais à mesure que les secondes s’écoulaient, je compris qu’il était on ne peut plus sérieux. Mon cœur se serra.
- Pourquoi ? Et où ? Combien de temps ?
- Une question à la fois, répondit-il dans un sourire. Où, je ne sais pas encore. Loin. Combien de temps, je pense que la meilleure réponse serait toujours et enfin, pourquoi, parce que vous avez failli mourir.
Je restai sans voix face à cette tirade. J’étais totalement perdue.
- Je ne comprends pas.
- C’est pourtant simple, Lisbon. Vous avez frôlé la mort à cause de moi. Si une autre personne avait été à votre place, je ne l’aurais jamais laissé boire ce café.
- Vous saviez qu’il était empoisonné ? ! Demandai-je en sentant la colère m’envahir.
- Non, non ! Justement, c’est là le problème. En temps normal, j’aurais immédiatement remarqué qu’il y avait quelque chose d’anormal, mais étant en train de me disputer avec vous, je n’ai pu m’en rendre compte. Je vous mets en danger constamment, Lisbon, et, cette fois, j’ai vraiment cru que vous … je ne veux pas revivre ça. Plus jamais. C’est pourquoi il faut que je parte. Pour vous protéger.
- Jane, si vous n’aviez pas été là, je serais morte. Le médecin m’a dit que vous m’aviez sauvé la vie.
- Ce ne serait jamais arrivé sans moi, et vous le savez. Vous ne méritez pas de souffrir, Lisbon. Je vous ai fait assez de mal comme ça.
Il se leva soudain, et je crus un instant qu’il allait partir mais il se mit à la fenêtre, tourné vers l’extérieur.
- Quand je vous ai amené ici, reprit-il, j’ai cru qu’il s’était joué de nous. Et j’ai su que si vous nous quittiez, je ne pourrais plus vivre. Croyez-moi, j’ai longuement réfléchi, c’est la seule solution.
Sous le choc, je tentai d’assimiler ce qu’il venait de dire. Ainsi, il quittait le CBI, notre équipe, notre famille tout simplement parce qu’il pensait être responsable de tout cela. Ce qu’il ne savait pas, c’est que je ne voyais pas les choses de la même façon.
- Vous croyez vraiment que je vous en veux ?
- Non, mais vous devriez. Je n’ai…
- Stop Jane, l’interrompis-je, ne voulant en entendre plus. Je suis responsable de tout cela. Tony aurait trouvé un autre moyen pour m’atteindre, café ou non. Cessez de vous sentir coupable. A moins que… qu’il n’y ait autre chose qui vous pousse à partir ?
La fin de ma phrase s’était faite plus hésitante à mesure que mes mots et mes gestes se rappelaient à moi. Il se retourna, et je baissai le regard, trouvant un intérêt particulier aux draps, n’osant croiser le bleu océan de mon consultant.
Je le sentis se rapprocher du lit et l’entendis soupirer.
- Lisbon, je ne crois pas que ce soit un sujet à aborder. Vous savez très bien que tant que John Le Rouge…
- Je sais, le coupai-je une nouvelle fois. Mais… je pensais ce que j’ai dit. Ajoutai-je en ancrant mon regard au sien. Vous savez, cette mort si proche m’a ouvert les yeux, jusqu’à présent je n’avais vécu que pour le boulot mais je veux changer cela. J’ai une seconde chance, je dois l’utiliser à bon escient. Je sais, ce n’est pas la première fois que je frôle la mort, mais j’ai beaucoup réfléchi. Vous étiez là, pour moi, et je veux que vous le soyez encore. Toujours…
Ma phrase s’était finie sur une hésitation, un mot que je ne disais jamais sans implication, espérant qu’il saisisse la perche que je tendais. J’avais du mal à supporter son regard, mais je voulais qu’il voie à quel point mes sentiments étaient sincères et non pas dus à la drogue et à la peur de mourir. Je détestais me mettre à nu, il le savait, pourtant, pour lui, je pouvais faire cet effort.
Il esquissa un sourire, ce sourire triste et mélancolique que je détestais, ce sourire d’excuses qu’il me servait quand une affaire tournait mal par sa faute…ou quand il décidait d’ignorer mes derniers mots, comme maintenant.
- Je ne suis pas digne de vous, vous le savez. Vous méritez un homme qui vous rende heureuse, un homme qui ne soit pas blessé, qui ne porte en lui aucun désir de vengeance. Un homme qui saura être un époux fidèle et un père parfait. Je dois partir, c’est le mieux que je puisse faire.
- Mais… je…
Avant que je ne puisse finir, il se pencha, caressa ma joue et déposa un baiser léger sur mes lèvres tel un papillon se posant sur une fleur et s’envolant presque immédiatement. « Adieu Teresa » murmura-t-il si près de mon visage que j’en frissonnai.
Les larmes aux yeux, je restai fixée sur la porte qu’il venait de refermer, quand je réalisai que je tenais quelque chose dans la main que Jane étreignait un peu plus tôt. Ma croix. Mue d’une impulsion soudaine, relevant la tête et enlevant la perfusion, je me précipitai hors de la chambre. Il fallait que je le rattrape ! En regardant vers la gauche, je l’aperçus de dos s’éloigner à grandes enjambées. « Jane ! » criai-je. Je le vis se tendre, ralentir, puis reprendre son allure. « Patrick ! » Il s’arrêta presque mais courut finalement. Je tentai alors de courir mais échouai lamentablement. Je n’avais pas de forces et vis le sol se rapprocher à grande vitesse, mais je fus retenue peu avant que mon corps n’entre en collision avec. Grace.
- Patron !
Je n’avais même pas remarqué qu’ils étaient devant la chambre.
- Ca va… ca va aller. Cho, arrête Jane. Il faut que je lui parle !
Sans un mot, il courut après lui, alors que Van Pelt m’aidait à rejoindre le lit, secondée par Rigsby. Je n’avais fait que quelques pas, mais étais aussi épuisée que si j’avais couru un marathon.
- Il faut qu’il revienne, Grace, il le faut ! Soufflai-je me sentant de plus en plus faible.
- Calmez-vous Patron, Cho va le ramener.
Elle posa sa main sur mon front, remit ma perfusion et me força à me recoucher.
- Agent Lisbon ?
- Oui ! répondit précipitamment Van Pelt.
- Le temps que nous la montions pour faire des radios, votre amie a fait un malaise cardiaque. Nous avons réussi à la stabiliser, et elle a même repris connaissance. Nous travaillons actuellement sur un échantillon de son sang afin de déterminer de quel poison il s’agissait. Quel qu’il soit, celui-ci ne semble pas avoir provoqué de réels dommages. Elle sera juste fatiguée pendant quelques jours, voire quelques semaines, mais avec du repos et sans contrariétés, elle sera vite sur pieds.
Soupirs de soulagement de la part des trois membres de l’équipe. Cho jeta un œil à Jane et vit de nouveau cette étincelle dans l’œil du consultant. L’agent en vint à penser qu’il était temps qu’ils se parlent.
- Pouvons-nous la voir, Docteur ? Questionna Grace.
- Bien sûr, mais une personne à la fois. Il faut éviter de la fatiguer plus qu’elle ne l’est déjà. Elle se trouve dans la chambre 210, ajouta-t-il avant de s’éloigner.
- Qui y va en premier ? Demanda Rigsby.
- Jane ? Proposa Cho.
Le concerné leva la tête vers eux, surpris.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Au contraire ! C’est grâce à toi qu’elle est encore en vie ! Vas-y !
Lentement, le mentalist se leva et se dirigea vers la chambre de Lisbon. Arrivé devant la porte, il hésita à appuyer sur la poignée. Prenant son courage à deux mains, il l’abaissa, et la culpabilité l’envahit de nouveau lorsqu’il vit le corps de la jeune femme allongé sous un tas de couvertures, le visage pâle mais néanmoins plus serein. Il s’assit près du lit et, doucement, saisit la main reposant sur les draps. Inconsciemment, il la caressa du pouce, tout en se repassant les derniers événements.
POV de Lisbon
Une douce chaleur sur ma main me força à me réveiller. Difficilement, je clignai des yeux et observai l’endroit. Rien à voir avec le CBI.
- Bonjour Belle au bois dormant, fit alors une voix que je n’eus aucun mal à identifier.
- Bonjour Jane, soufflai-je dans un sourire. Votre plan a réussi ?
- Oui, lança-t-il dans un sourire qui ne semblait pas aussi joyeux qu’il aurait dû l’être.
- Que se passe-t-il, Jane ? Vous ne semblez pas heureux. C’est pourtant à ce moment-là que vous me rappelez que vous aviez raison !
Il esquissa un maigre sourire en baissant la tête et lâchant ma main. Le vide se fit ressentir tout comme le froid s’installant brusquement dans la pièce.
- Je vais partir Lisbon, dit-il en relevant la tête, plongeant son regard dans le mien.
J’espérais voir dans ses yeux cette lueur montrant qu’il me faisait marcher mais à mesure que les secondes s’écoulaient, je compris qu’il était on ne peut plus sérieux. Mon cœur se serra.
- Pourquoi ? Et où ? Combien de temps ?
- Une question à la fois, répondit-il dans un sourire. Où, je ne sais pas encore. Loin. Combien de temps, je pense que la meilleure réponse serait toujours et enfin, pourquoi, parce que vous avez failli mourir.
Je restai sans voix face à cette tirade. J’étais totalement perdue.
- Je ne comprends pas.
- C’est pourtant simple, Lisbon. Vous avez frôlé la mort à cause de moi. Si une autre personne avait été à votre place, je ne l’aurais jamais laissé boire ce café.
- Vous saviez qu’il était empoisonné ? ! Demandai-je en sentant la colère m’envahir.
- Non, non ! Justement, c’est là le problème. En temps normal, j’aurais immédiatement remarqué qu’il y avait quelque chose d’anormal, mais étant en train de me disputer avec vous, je n’ai pu m’en rendre compte. Je vous mets en danger constamment, Lisbon, et, cette fois, j’ai vraiment cru que vous … je ne veux pas revivre ça. Plus jamais. C’est pourquoi il faut que je parte. Pour vous protéger.
- Jane, si vous n’aviez pas été là, je serais morte. Le médecin m’a dit que vous m’aviez sauvé la vie.
- Ce ne serait jamais arrivé sans moi, et vous le savez. Vous ne méritez pas de souffrir, Lisbon. Je vous ai fait assez de mal comme ça.
Il se leva soudain, et je crus un instant qu’il allait partir mais il se mit à la fenêtre, tourné vers l’extérieur.
- Quand je vous ai amené ici, reprit-il, j’ai cru qu’il s’était joué de nous. Et j’ai su que si vous nous quittiez, je ne pourrais plus vivre. Croyez-moi, j’ai longuement réfléchi, c’est la seule solution.
Sous le choc, je tentai d’assimiler ce qu’il venait de dire. Ainsi, il quittait le CBI, notre équipe, notre famille tout simplement parce qu’il pensait être responsable de tout cela. Ce qu’il ne savait pas, c’est que je ne voyais pas les choses de la même façon.
- Vous croyez vraiment que je vous en veux ?
- Non, mais vous devriez. Je n’ai…
- Stop Jane, l’interrompis-je, ne voulant en entendre plus. Je suis responsable de tout cela. Tony aurait trouvé un autre moyen pour m’atteindre, café ou non. Cessez de vous sentir coupable. A moins que… qu’il n’y ait autre chose qui vous pousse à partir ?
La fin de ma phrase s’était faite plus hésitante à mesure que mes mots et mes gestes se rappelaient à moi. Il se retourna, et je baissai le regard, trouvant un intérêt particulier aux draps, n’osant croiser le bleu océan de mon consultant.
Je le sentis se rapprocher du lit et l’entendis soupirer.
- Lisbon, je ne crois pas que ce soit un sujet à aborder. Vous savez très bien que tant que John Le Rouge…
- Je sais, le coupai-je une nouvelle fois. Mais… je pensais ce que j’ai dit. Ajoutai-je en ancrant mon regard au sien. Vous savez, cette mort si proche m’a ouvert les yeux, jusqu’à présent je n’avais vécu que pour le boulot mais je veux changer cela. J’ai une seconde chance, je dois l’utiliser à bon escient. Je sais, ce n’est pas la première fois que je frôle la mort, mais j’ai beaucoup réfléchi. Vous étiez là, pour moi, et je veux que vous le soyez encore. Toujours…
Ma phrase s’était finie sur une hésitation, un mot que je ne disais jamais sans implication, espérant qu’il saisisse la perche que je tendais. J’avais du mal à supporter son regard, mais je voulais qu’il voie à quel point mes sentiments étaient sincères et non pas dus à la drogue et à la peur de mourir. Je détestais me mettre à nu, il le savait, pourtant, pour lui, je pouvais faire cet effort.
Il esquissa un sourire, ce sourire triste et mélancolique que je détestais, ce sourire d’excuses qu’il me servait quand une affaire tournait mal par sa faute…ou quand il décidait d’ignorer mes derniers mots, comme maintenant.
- Je ne suis pas digne de vous, vous le savez. Vous méritez un homme qui vous rende heureuse, un homme qui ne soit pas blessé, qui ne porte en lui aucun désir de vengeance. Un homme qui saura être un époux fidèle et un père parfait. Je dois partir, c’est le mieux que je puisse faire.
- Mais… je…
Avant que je ne puisse finir, il se pencha, caressa ma joue et déposa un baiser léger sur mes lèvres tel un papillon se posant sur une fleur et s’envolant presque immédiatement. « Adieu Teresa » murmura-t-il si près de mon visage que j’en frissonnai.
Les larmes aux yeux, je restai fixée sur la porte qu’il venait de refermer, quand je réalisai que je tenais quelque chose dans la main que Jane étreignait un peu plus tôt. Ma croix. Mue d’une impulsion soudaine, relevant la tête et enlevant la perfusion, je me précipitai hors de la chambre. Il fallait que je le rattrape ! En regardant vers la gauche, je l’aperçus de dos s’éloigner à grandes enjambées. « Jane ! » criai-je. Je le vis se tendre, ralentir, puis reprendre son allure. « Patrick ! » Il s’arrêta presque mais courut finalement. Je tentai alors de courir mais échouai lamentablement. Je n’avais pas de forces et vis le sol se rapprocher à grande vitesse, mais je fus retenue peu avant que mon corps n’entre en collision avec. Grace.
- Patron !
Je n’avais même pas remarqué qu’ils étaient devant la chambre.
- Ca va… ca va aller. Cho, arrête Jane. Il faut que je lui parle !
Sans un mot, il courut après lui, alors que Van Pelt m’aidait à rejoindre le lit, secondée par Rigsby. Je n’avais fait que quelques pas, mais étais aussi épuisée que si j’avais couru un marathon.
- Il faut qu’il revienne, Grace, il le faut ! Soufflai-je me sentant de plus en plus faible.
- Calmez-vous Patron, Cho va le ramener.
Elle posa sa main sur mon front, remit ma perfusion et me força à me recoucher.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: L'Amour en otage ^
Bon aller, je prend la peine de commenter, j'abandonne ma fic le temps de quelques minutes pour commenter la tienne qui est excellente !
Je ne commente malheureusement pas à chaque fois mais je ne loupe aucun chapitre c'est évident
je n'aime pas du tout la fuite que prend Jane, arghh qu'est ce qu'il m'agace celui là Quand j'ai lu qu'il lui disait qu'il partait parce qu'il se sentait coupable de ce qui était arrivé à Lisbon, je ne comprenais pas car même si il se justifie, ce n'est tout de même pas sa faute ... franchement je me suis dis : C'est une excuse bidon pour fuir ses sentiments. Pas manqué ! Tous des lâches les hommes
Vivement la suite, j'aime beaucoup ! Et de nous faire partager ton talent
Je ne commente malheureusement pas à chaque fois mais je ne loupe aucun chapitre c'est évident
je n'aime pas du tout la fuite que prend Jane, arghh qu'est ce qu'il m'agace celui là Quand j'ai lu qu'il lui disait qu'il partait parce qu'il se sentait coupable de ce qui était arrivé à Lisbon, je ne comprenais pas car même si il se justifie, ce n'est tout de même pas sa faute ... franchement je me suis dis : C'est une excuse bidon pour fuir ses sentiments. Pas manqué ! Tous des lâches les hommes
Vivement la suite, j'aime beaucoup ! Et de nous faire partager ton talent
Caroline18121995- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Désolée de ne pas faire un long commentaire mais je dirais que j'aime bien ce chapitre, comme d'habitude , et que je suis totalement d'accord avec ce que viens de dire Caroline : je me suis également dis que Jane voulait quitter le CBI parce qu'il voulait fuir ses sentiments...par contre, je préfére pour lui, penser qu'il veut protéger Lis (ça j'en suis sûre, il veut toujours la protéger) et que c'est la vraie raison de son départ du CBI (là, en revanche, j'ai un peu plus de doute concernant ce point). J'ajouterais que la détresse de Teresa, à la fin de ce chapitre, est touchante. Je pense aussi qu'elle sait que Jane ne reviendra pas (en tous cas, j'espére que non et que Cho réussira à le rattraper...). Donc volà, j'ai plus qu'une seule à dire pour conclure, je pense j'ai hâte de lire la suite et la fin de cette fanfic et encore bravo à toi pour cette magnifique histoire !
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Merci Caroline de prendre un peu de ton temps pour commenter et oui, les hommes sont des lâches, et Jane n'échappe pas à la règle. En même temps il réalise qu'il est toujours responsable des dangers s'abattant sur Lisbon, même si là, il n'y est pour rien.
Teresa, merci pour ton com et tes compliments ca me touche beaucoup !
Voici maintenant une petite suite (j'en posterai une autre ce soir ). Il restera environ deux ou trois parties après celle-ci, tout dépend des endroits où je couperai
POV de Jane
C’était plus dur que je ne l’aurais cru. Beaucoup plus dur. L’entendre prononcer mon nom d’une façon si désespérée, et mon prénom… jamais elle n’avait eu cette supplique dans la voix, jamais elle ne m’avait appelé ainsi. L’espace de quelques millisecondes, j’avais été tenté de faire demi-tour, la rejoindre, l’étreindre, lui dire que jamais je ne partirai. Mais c’était impossible.
A peine sorti de l’hôpital, je réalisai que Cho nous avait mené ici et que, par conséquent, il me fallait soit attendre l’équipe, soit prendre un taxi. Dans un soupir, je m’assis sur un banc, la tête entre les mains.
Je sentis soudain une présence à mes côtés. Cho. Cela ne pouvait être que lui. Lisbon n’aurait pas envoyé Rigsby pour me convaincre, encore moins Grace. Cho considérait Lisbon comme une sœur, et elle le savait. J’avais toujours admiré Cho pour sa fidélité et son silence, il ne posait pas de question.
- Où tu comptes aller comme ça ?
Ou presque.
- Je ne sais pas.
Et c’était vrai, j’ignorais totalement où je pouvais me rendre.
- Elle a besoin de toi.
- Elle sera bien mieux sans moi. Et en sécurité surtout ! Lançai-je fixant un point invisible face à moi.
- Tu n’es qu’un idiot. Tu préfères t’éloigner mais vous souffrirez tous les deux.
- Elle m’oubliera au bout de quelques temps.
- Et toi ? rétorqua-t-il.
Silence.
Jusqu’ici, j’avais réussi à cacher ce que je ressentais, allant jusqu’à paraître froid aux yeux de l’équipe. Mais cette prise d’otages avait tout changé. Lisbon ne semblait plus vouloir cacher ce qu’elle ressentait, et paraissait décidée à vivre autant de choses que possible tant qu’elle le pouvait. Si elle se rapprochait de moi, elle serait en danger et je ne pouvais prendre ce risque. D’ailleurs, je n’étais pas ou plus digne d’aimer.
- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre Lisbon et toi, ou plutôt ce qui ne s’est pas passé, mais partir ne résoudra rien. Elle t’aime, tu l’aimes. Point final. Non, reprit-il en levant la main m’empêchant de l’interrompre. J’ai vu comment tu t’occupais d’elle pendant ces deux derniers jours.
- J’ai agi comme un ami. J’en aurais fait autant pour Rigsby, Grace ou toi.
- Jane…
- Bon, ok, j’avoue avec Lisbon c’est… différent. Mais quoi que je fasse, en restant au CBI auprès d’elle, elle sera toujours confrontée au danger.
- A toi de changer cela.
- Ca fait 10 ans que je m’y emploie.
- Je ne parle pas de Red John. Je parle de ces ennuis que tu lui attires en jouant au plus malin face aux suspects éventuels.
- Cho… c’est…
- Essaie ! Tu ne crois pas que vous avez droit au bonheur ?
Silence bis. Que puis-je dire à cela ? Elle mérite d’être heureuse, je le sais mais…
- Réfléchis-y, ajouta-t-il en posant une main sur mon épaule, et, après cette marque rare d’affection, il rentra dans l’établissement.
La balle était à présent dans mon camp. Si je partais, nous allions souffrir tous les deux, mais elle aurait la chance de pouvoir vivre et de m'oublier, bien que Cho en doute. Mais si je restais... une relation pourrait-elle voir le jour ? Et si cela ne faisait qu'attirer l'attention de Red John sur elle ? Je ne veux pas la perdre ! Songeai-je.
Momentanément perdu, je restai là, assis, attendant l'équipe.
Le retour se fit en silence, seule Grace tenta de le briser mais ne se heurtant qu'à un mur, elle cessa. Arrivés au CBI, je partis directement à la cuisine me faire un thé. La tasse de Lisbon n'était plus là, comme je m'y attendais. Le laboratoire d'analyses devait l'avoir emmené pour étudier le poison. Me dirigeant vers le canapé, l'image de Lisbon allongée en proie au délire se rappela à moi. Troublé, je me dirigeai vers le grenier, tentant d'échapper à ces réminiscences qui ne semblaient vouloir m'épargner. C'est allongé sur ce qui me faisait office de lit, en regardant la pluie tomber, que je laisser quelques larmes couler. Là au cœur de mon repaire, je pouvais enfin laisser libre cours à la peur et au soulagement que cette aventure avait occasionnés.
Teresa, merci pour ton com et tes compliments ca me touche beaucoup !
Voici maintenant une petite suite (j'en posterai une autre ce soir ). Il restera environ deux ou trois parties après celle-ci, tout dépend des endroits où je couperai
POV de Jane
C’était plus dur que je ne l’aurais cru. Beaucoup plus dur. L’entendre prononcer mon nom d’une façon si désespérée, et mon prénom… jamais elle n’avait eu cette supplique dans la voix, jamais elle ne m’avait appelé ainsi. L’espace de quelques millisecondes, j’avais été tenté de faire demi-tour, la rejoindre, l’étreindre, lui dire que jamais je ne partirai. Mais c’était impossible.
A peine sorti de l’hôpital, je réalisai que Cho nous avait mené ici et que, par conséquent, il me fallait soit attendre l’équipe, soit prendre un taxi. Dans un soupir, je m’assis sur un banc, la tête entre les mains.
Je sentis soudain une présence à mes côtés. Cho. Cela ne pouvait être que lui. Lisbon n’aurait pas envoyé Rigsby pour me convaincre, encore moins Grace. Cho considérait Lisbon comme une sœur, et elle le savait. J’avais toujours admiré Cho pour sa fidélité et son silence, il ne posait pas de question.
- Où tu comptes aller comme ça ?
Ou presque.
- Je ne sais pas.
Et c’était vrai, j’ignorais totalement où je pouvais me rendre.
- Elle a besoin de toi.
- Elle sera bien mieux sans moi. Et en sécurité surtout ! Lançai-je fixant un point invisible face à moi.
- Tu n’es qu’un idiot. Tu préfères t’éloigner mais vous souffrirez tous les deux.
- Elle m’oubliera au bout de quelques temps.
- Et toi ? rétorqua-t-il.
Silence.
Jusqu’ici, j’avais réussi à cacher ce que je ressentais, allant jusqu’à paraître froid aux yeux de l’équipe. Mais cette prise d’otages avait tout changé. Lisbon ne semblait plus vouloir cacher ce qu’elle ressentait, et paraissait décidée à vivre autant de choses que possible tant qu’elle le pouvait. Si elle se rapprochait de moi, elle serait en danger et je ne pouvais prendre ce risque. D’ailleurs, je n’étais pas ou plus digne d’aimer.
- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre Lisbon et toi, ou plutôt ce qui ne s’est pas passé, mais partir ne résoudra rien. Elle t’aime, tu l’aimes. Point final. Non, reprit-il en levant la main m’empêchant de l’interrompre. J’ai vu comment tu t’occupais d’elle pendant ces deux derniers jours.
- J’ai agi comme un ami. J’en aurais fait autant pour Rigsby, Grace ou toi.
- Jane…
- Bon, ok, j’avoue avec Lisbon c’est… différent. Mais quoi que je fasse, en restant au CBI auprès d’elle, elle sera toujours confrontée au danger.
- A toi de changer cela.
- Ca fait 10 ans que je m’y emploie.
- Je ne parle pas de Red John. Je parle de ces ennuis que tu lui attires en jouant au plus malin face aux suspects éventuels.
- Cho… c’est…
- Essaie ! Tu ne crois pas que vous avez droit au bonheur ?
Silence bis. Que puis-je dire à cela ? Elle mérite d’être heureuse, je le sais mais…
- Réfléchis-y, ajouta-t-il en posant une main sur mon épaule, et, après cette marque rare d’affection, il rentra dans l’établissement.
La balle était à présent dans mon camp. Si je partais, nous allions souffrir tous les deux, mais elle aurait la chance de pouvoir vivre et de m'oublier, bien que Cho en doute. Mais si je restais... une relation pourrait-elle voir le jour ? Et si cela ne faisait qu'attirer l'attention de Red John sur elle ? Je ne veux pas la perdre ! Songeai-je.
Momentanément perdu, je restai là, assis, attendant l'équipe.
Le retour se fit en silence, seule Grace tenta de le briser mais ne se heurtant qu'à un mur, elle cessa. Arrivés au CBI, je partis directement à la cuisine me faire un thé. La tasse de Lisbon n'était plus là, comme je m'y attendais. Le laboratoire d'analyses devait l'avoir emmené pour étudier le poison. Me dirigeant vers le canapé, l'image de Lisbon allongée en proie au délire se rappela à moi. Troublé, je me dirigeai vers le grenier, tentant d'échapper à ces réminiscences qui ne semblaient vouloir m'épargner. C'est allongé sur ce qui me faisait office de lit, en regardant la pluie tomber, que je laisser quelques larmes couler. Là au cœur de mon repaire, je pouvais enfin laisser libre cours à la peur et au soulagement que cette aventure avait occasionnés.
Kat4- Agent de circulation
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Re: L'Amour en otage ^
Excellent chapitre!!
Le dileme de Jane ressort toujours dans les moments de "crise", sans être résolu: doit-il céder à son désir de vengence à aller jusqu'au bout sans se soucier des conséquences ou bien doit-il l'abandonner pour commencer une relation avec Lisbon. Et c'est ça là où je redoute toujours de savoir le choix que Jane effectuera...
Le dileme de Jane ressort toujours dans les moments de "crise", sans être résolu: doit-il céder à son désir de vengence à aller jusqu'au bout sans se soucier des conséquences ou bien doit-il l'abandonner pour commencer une relation avec Lisbon. Et c'est ça là où je redoute toujours de savoir le choix que Jane effectuera...
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
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Re: L'Amour en otage ^
Eh oui, pauvre Jane, il est face à un dilemme! Voici l'avant-dernière partie, j'espère qu'elle vous plaira ;)La dernière sera beaucoup plus longue:
POV Lisbon
Cinq jours plus tard, j'étais enfin sur pieds et hors de ma chambre. Il faut dire que je n'avais pas laissé le choix au médecin. Arrivée dans l’open-space, j’observai en silence l’équipe qui s’affairait. Instinctivement, mon regard se porta sur le canapé. Vide, et je sentis un étau enserrer mon cœur. Parti. Jane était parti. Je ne l’avais plus revu depuis sa visite à l’hôpital. Cho était revenu seul, affirmant que le consultant avait besoin de réfléchir.
« Patron ! » fit une voix enthousiaste me sortant de ma torpeur. Grace vint me serrer dans ses bras, comme une vieille amie qu’elle n’aurait pas vue depuis longtemps.
- Vous nous avez manqué Boss, dit Rigsby en se levant.
- Heureux de vous revoir parmi nous. Lança Cho.
Après ces retrouvailles, je les laissais reprendre leur travail, tandis que je rejoignais mon bureau. Tout était à sa place, comme si rien ne s’était passé. Lâchant un soupir, je posai mes affaires et eus à peine le temps de m’asseoir quand on frappa, bien que la porte soit ouverte. « Je peux entrer ? » demanda Grace. Hochant la tête, je ne pus m’empêcher de lui poser une question silencieuse.
- Je me suis dit que vous aimeriez peut-être les récupérer, dit-elle, gênée, en me tendant les lettres que j’avais écrites. Je n’y ai pas touché depuis que je les ai rangées. Ajouta-t-elle rapidement.
Je lui souris, je savais qu’elle ne les aurait pas lues. Grace était quelqu’un de confiance.
- Comment va-t-il ? M’enquis-je en jetant de nouveau un coup d’œil vers le canapé.
- Il passe presque tout son temps dans le grenier, et n’en descend que pour boire son thé.
Le regard dans le vague, j’eus soudain une idée.
- Grace, dès qu’il descendra, retenez-le le plus longtemps possible, trouvez un sujet , n’importe quoi, mais faites en sorte qu’il reste loin de son grenier pendant un bon moment.
- Bien Patron, mais…
- Pas de questions. Je vous expliquerai plus tard.
Durant les heures qui suivirent, je guettai le pas de Jane, tout en rattrapant mon retard dans les dossiers. J’avais fait mon rapport au sujet de la prise d’otages alors que j’étais encore à l’hôpital. Cho, lors d’une de ses visites, m’en avait fait un compte-rendu.
Un bruit de pas me sortit soudain de mes pensées. Jane. Baissant la tête, feignant la lecture d’un dossier, je le vis du coin de l’œil marquer une pause devant mon bureau puis reprendre sa route. Je repris ma respiration que j’avais retenue.
Rapidement, je sortis du bureau, me rendis dans le grenier et en ressortis quelques minutes plus tard.
POV de Jane
Deux jours. Deux jours sans avoir vu Lisbon et sans possibilité de trouver la meilleure solution. Cho m’avait assuré qu’elle allait bien avant même que je ne le demande. Il m’avait annoncé son retour pour aujourd’hui. En passant devant sa porte alors que je venais me faire un thé, je fus un instant tenté d’entrer. Juste quelques secondes, afin de la voir sourire, de revoir son regard briller… Non, je ne pouvais pas. Pas après être parti comme ça.
Alors que je préparais mon breuvage préféré, Grace entra et prit un soda qu’elle posa sur une des tables. Elle semblait hésitante ou gênée, évitant mon regard. Dans un sourire, je soufflai sur ma tasse que je portai à mes lèvres, me délectant du parfum et de la chaleur de cette boisson.
- Jane ?
- Hmmm ?
- Tu crois que Lisbon aimerait qu’on fasse une soirée pour son retour ? On pourrait aller au restaurant ce soir.
- Oui, pourquoi pas ? Ca la changera de la nourriture de l’hôpital.
Je m’apprêtai à partir quand elle ajouta :
- Tu viendras ?
Je pouvais percevoir l’espoir à travers sa question.
- Je ne pense pas.
- Jane, s’il te plaît ! Je suis sûre que ça lui ferait vraiment plaisir que tu sois là !
Son ton suppliant me fit me retourner. Elle me regardait avec tant de pitié.
- Très bien, soufflai-je, 20 heures ça ira ?
- Parfait ! Merci Jane ! Je vais prévenir Cho et Rigsby. Tu préviens Lisbon ?
- Euh, non. Fais-le. J’ai…quelque chose à faire.
Et je repris le chemin de mon antre.
Cinq jours plus tard, j'étais enfin sur pieds et hors de ma chambre. Il faut dire que je n'avais pas laissé le choix au médecin. Arrivée dans l’open-space, j’observai en silence l’équipe qui s’affairait. Instinctivement, mon regard se porta sur le canapé. Vide, et je sentis un étau enserrer mon cœur. Parti. Jane était parti. Je ne l’avais plus revu depuis sa visite à l’hôpital. Cho était revenu seul, affirmant que le consultant avait besoin de réfléchir.
« Patron ! » fit une voix enthousiaste me sortant de ma torpeur. Grace vint me serrer dans ses bras, comme une vieille amie qu’elle n’aurait pas vue depuis longtemps.
- Vous nous avez manqué Boss, dit Rigsby en se levant.
- Heureux de vous revoir parmi nous. Lança Cho.
Après ces retrouvailles, je les laissais reprendre leur travail, tandis que je rejoignais mon bureau. Tout était à sa place, comme si rien ne s’était passé. Lâchant un soupir, je posai mes affaires et eus à peine le temps de m’asseoir quand on frappa, bien que la porte soit ouverte. « Je peux entrer ? » demanda Grace. Hochant la tête, je ne pus m’empêcher de lui poser une question silencieuse.
- Je me suis dit que vous aimeriez peut-être les récupérer, dit-elle, gênée, en me tendant les lettres que j’avais écrites. Je n’y ai pas touché depuis que je les ai rangées. Ajouta-t-elle rapidement.
Je lui souris, je savais qu’elle ne les aurait pas lues. Grace était quelqu’un de confiance.
- Comment va-t-il ? M’enquis-je en jetant de nouveau un coup d’œil vers le canapé.
- Il passe presque tout son temps dans le grenier, et n’en descend que pour boire son thé.
Le regard dans le vague, j’eus soudain une idée.
- Grace, dès qu’il descendra, retenez-le le plus longtemps possible, trouvez un sujet , n’importe quoi, mais faites en sorte qu’il reste loin de son grenier pendant un bon moment.
- Bien Patron, mais…
- Pas de questions. Je vous expliquerai plus tard.
Durant les heures qui suivirent, je guettai le pas de Jane, tout en rattrapant mon retard dans les dossiers. J’avais fait mon rapport au sujet de la prise d’otages alors que j’étais encore à l’hôpital. Cho, lors d’une de ses visites, m’en avait fait un compte-rendu.
Un bruit de pas me sortit soudain de mes pensées. Jane. Baissant la tête, feignant la lecture d’un dossier, je le vis du coin de l’œil marquer une pause devant mon bureau puis reprendre sa route. Je repris ma respiration que j’avais retenue.
Rapidement, je sortis du bureau, me rendis dans le grenier et en ressortis quelques minutes plus tard.
POV de Jane
Deux jours. Deux jours sans avoir vu Lisbon et sans possibilité de trouver la meilleure solution. Cho m’avait assuré qu’elle allait bien avant même que je ne le demande. Il m’avait annoncé son retour pour aujourd’hui. En passant devant sa porte alors que je venais me faire un thé, je fus un instant tenté d’entrer. Juste quelques secondes, afin de la voir sourire, de revoir son regard briller… Non, je ne pouvais pas. Pas après être parti comme ça.
Alors que je préparais mon breuvage préféré, Grace entra et prit un soda qu’elle posa sur une des tables. Elle semblait hésitante ou gênée, évitant mon regard. Dans un sourire, je soufflai sur ma tasse que je portai à mes lèvres, me délectant du parfum et de la chaleur de cette boisson.
- Jane ?
- Hmmm ?
- Tu crois que Lisbon aimerait qu’on fasse une soirée pour son retour ? On pourrait aller au restaurant ce soir.
- Oui, pourquoi pas ? Ca la changera de la nourriture de l’hôpital.
Je m’apprêtai à partir quand elle ajouta :
- Tu viendras ?
Je pouvais percevoir l’espoir à travers sa question.
- Je ne pense pas.
- Jane, s’il te plaît ! Je suis sûre que ça lui ferait vraiment plaisir que tu sois là !
Son ton suppliant me fit me retourner. Elle me regardait avec tant de pitié.
- Très bien, soufflai-je, 20 heures ça ira ?
- Parfait ! Merci Jane ! Je vais prévenir Cho et Rigsby. Tu préviens Lisbon ?
- Euh, non. Fais-le. J’ai…quelque chose à faire.
Et je repris le chemin de mon antre.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: L'Amour en otage ^
J'aime bien aussi ce chapitre!
La "chose" que Jane à faire m'intrigue et m'inquiéte à la fois. Est-ce qu'il a finalement choisi de se venger ? Est-ce qu'il a trouver l'ID de RJ et souhaite se confronter à lui tout seul ? Et la partie du POV de Lis, trés bien écrite, comme le reste d'ailleurs... et . J'ai hâte de lire la suite et la fin de cette fanfic pour avoir des réponses (peut-être).
La "chose" que Jane à faire m'intrigue et m'inquiéte à la fois. Est-ce qu'il a finalement choisi de se venger ? Est-ce qu'il a trouver l'ID de RJ et souhaite se confronter à lui tout seul ? Et la partie du POV de Lis, trés bien écrite, comme le reste d'ailleurs... et . J'ai hâte de lire la suite et la fin de cette fanfic pour avoir des réponses (peut-être).
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
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Re: L'Amour en otage ^
Merci pour ton com Teresa et si, finalement Jane partait parce que Lisbon est revenue à son poste et qu'elle va bien ? Bon allez, voici la suite et fin de cette fic, j'espère qu'elle vous plaira :
POV de Jane
POV de Jane
En rentrant, j’aperçus une lettre sur ce qui me faisait office de matelas. Immédiatement, une pensée s’imposa à moi quant à son destinataire : Red John. En m’approchant, je reconnus l’écriture de Lisbon, et me calmai. « Jane » était-il écrit sur l’enveloppe.
Posant ma tasse sur le bureau, je me collai à la fenêtre et dépliai le message. Un peu gêné, et inquiet surtout, je commençai ma lecture.
Cher Patrick,
J’ose enfin t’appeler ainsi, mais la lâcheté fait que je ne peux que l’écrire, et non te le dire de vive voix. Je sais que tu t’en veux pour ce qui est en train de m’arriver, je peux le lire dans tes yeux, à croire que tu déteins sur moi. Je sais que, quoi que je dise, la culpabilité ne te quittera pas, mais crois-moi, tu n’y es pour rien. Tony a choisi un moyen douloureux, bien plus douloureux qu’une balle dans le cœur, mais ma douleur est peu de chose face à celle que je lis dans les regards de l’équipe… et dans le tien. Bien que je sois de moins en moins consciente, je sens ta présence à mes côtés. A l’instant où je t’écris, je peux apercevoir ton visage faiblement éclairé par la lune. Grace m’a dit avoir eu énormément de mal à te convaincre de te reposer. Je crois qu’à nous deux, il n’y a pas plus têtu sur terre.
Patrick… je n’aime pas me confier, encore moins dans une lettre, d’ailleurs je ne sais même pas pourquoi je t’écris. Tu trouveras sans doute cela trop dramatique, trop idiot ou que sais-je, moi-même j’ignore ce qui m’a poussé à me confier à toi. Toi qui connais déjà (presque) tout de moi, toi, le consultant immature, horripilant, enquiquineur,… Les adjectifs ne manquent pas pour te qualifier, tu le sais mieux que moi. Pourtant, tu es l’un des seuls en qui j’ai confiance, et bien que parfois nos discussions sont animées voire explosives, je sais que je ne serais plus la même si tu venais à partir. A cause de Red John ou d’une quelconque raison. Ce soir, c’est moi qui m’apprête à partir, je le sens, je le sais. Je tiens bon, j’essaie, mais la souffrance est la plus forte.
Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire, tellement de choses que j’aimerais apprendre sur toi, mais le temps manque. Je n’ai pas peur. Pas vraiment. J’ai juste quelques regrets, celui de n’avoir pas assez profité de mes frères et de ces moments en famille que je considérais plus comme des contraintes que comme un plaisir. Celui de n’avoir rien construit, si ce n’est une carrière au service de la justice qui, ironiquement, est la cause de ma fin.
Patrick, je sais que tu trouveras ça pathétique, peut-être en riras-tu, qu’importe puisque je ne serai sûrement plus là pour le voir. Je veux que tu saches que malgré toutes tes plaisanteries idiotes, malgré tes tours de passe-passe, tes airs charmeurs, j’ai réussi à voir qui tu étais vraiment, et je me suis attachée à toi, beaucoup plus que je ne l’aurais dû, que je ne l’aurais voulu d’ailleurs. Tu es un homme formidable, quoi que tu en dises, et je voulais que tu saches à quel point j’ai été heureuse de t’avoir dans mon équipe.
Pourquoi dire des mots que tu auras sans doute devinés à travers ces lignes ? Peut-être parce que c’est ma seule chance de te le dire avant mon départ. C’est assez difficile de laisser ses sentiments prendre le dessus, mais je crois que ces dernières heures ont montré à quel point je cachais ma vulnérabilité. Je ne veux pas te laisser cette dernière image de moi, celle d’une Térésa Lisbon sans forces et vulnérable, incapable de te sourire sans grimacer. Ferme les yeux, souviens-toi de mon sourire, de nos disputes, de ces moments d’amitié que nous avons partagés, car ce sont eux qui me font tenir à l’heure actuelle et je souhaite de tout mon cœur qu’ils t’apportent le soutien et le réconfort qui te seront nécessaires après…
Les forces m’abandonnent, tu le remarqueras sûrement à travers mon écriture. Je voulais simplement que vous sachiez à quel point vous avez été important pour moi, Patrick Jane.
Avec tout mon amour,
Teresa.
Sous le coup de l’émotion, je repliai automatiquement le papier, le regard fuyant, déboussolé par ce qui était censé être ses derniers mots.
« Je le pensais réellement » fit soudain une voix, sa voix, dans mon dos. J’entendis le plancher craquer à mesure qu’elle s’avançait dans la pièce.
- Jane ? S’il vous plaît, dites quelque chose. Je sais que cette lettre n’était peut-être pas le meilleur moyen pour vous parler mais…
- A quoi bon vous faire souffrir Lisbon ? Vous savez très bien ce qu’il en est.
Lisbon tressaillit, bien qu’elle se fût attendue à une réaction de ce genre, elle n’en était pas moins surprise et perturbée.
- Je sais que Red John et votre vengeance sont tout ce qui compte pour vous, mais pendant ces derniers jours vous n’y avez pas pensé un seul instant, et vous ne vous en portiez pas si mal, n’est-ce pas ?
A ces mots, la culpabilité me rongea. Elle avait raison, je n’avais pensé à rien d’autre qu’à elle, elle, elle et encore elle. Comme si rien d’autre n’avait d’importance. Soupirant, tentant de reprendre contenance, je tournai vers elle un visage neutre.
- Croyez-moi Lisbon, ça ne se reproduira plus. Je retrouverai Red John, et il mourra, j’ai fait une promesse et je compte bien la tenir, vous le savez.
Elle leva les yeux au ciel, et les reposa sur moi. Une lueur froide et colérique dans le regard.
- Quand cesserez-vous Jane ? Quand cesserez-vous de vous croire responsable de ces meurtres ? Red John est un malade ! Vous l’avez provoqué, soit, mais vous êtes-vous demandé ce qu’il se serait passé si vous aviez été célibataire ? A qui s’en serait-il pris à votre avis ? Et d’après vous, pourquoi n’a-t-il jamais tenté quoi que ce soit envers l’équipe ou envers moi ?
- J’avoue que je ne sais pas pourquoi, soufflai-je, bouleversé.
- Eh bien moi, je vais vous dire pourquoi ! Nous sommes des pions dans votre quête, mais nous sommes aussi votre porte de sortie, votre issue de secours. Oui, Jane, nous sommes devenus votre famille, Red John l’a deviné il y a longtemps et pourtant il n’a pas cherché à vous torturer en nous prenant pour cible ! N’y a-t-il pas une raison à cela ?
Je restai muet face à cette colère qui l’habitait, face à ce raisonnement somme toute logique auquel je ne m’étais jamais vraiment attardé.
- Il attend peut-être que vous soyez plus proche de moi afin de m’atteindre… répliquai-je d’un ton peu convaincant.
- Et si vous lui prouviez que cette vengeance qui débouchera sur votre arrestation ou votre mort, n’avait plus d’intérêt ? Si vous faisiez le choix de le surprendre en décidant de vivre et de laisser le passé derrière vous ?
Sans que je ne sache pourquoi je ne pus me contenir plus longtemps.
- Plus d’intérêt ?! Lisbon, il a tué ma femme et ma fille !!! Ma femme !! Mon enfant ! A cause de moi ! Explosai-je en brandissant l’un des dossiers de l’affaire, je n’ai pas su les protéger, le moins que je puisse faire est d’être fidèle à ma promesse !
Je savais qu’elle n’y était pour rien, mais les derniers événements et son discours ne m’avait pas épargnés. Je la voyais se mordre la lèvre, mais mon éclat avait été nécessaire pour moi.
- Quoique vous fassiez, ça ne les ramènera pas Jane ! Elles sont mortes et tuer Red John ne les ramènera pas ! A quoi bon ? Répliqua-t-elle contaminée par mon emportement.
- Je sais ! Je sais tout ça !
Après ce dernier éclat de voix, le silence s’installa pour quelques secondes. Elle soupira, et s’efforça de retrouver son sang-froid.
- Que ressentez-vous, Jane ?
Surpris, je me calmai instantanément en voyant qu’elle tentait de refouler ses larmes de toutes ses forces.
- Je…
Interdit, je la fixai sans comprendre ce qu’elle voulait dire.
- Que ressentez-vous en dehors de cette colère, Jane ? Est-ce que… m’en voulez-vous de m’être attachée à vous ? Je sais à quel point Red John est important pour vous, mais vous pourriez peut-être honorer votre promesse tout en vous donnant la chance d’avoir un avenir…
Elle avait murmuré ces derniers mots alors qu’elle s’approchait de moi, hésitante, effrayée à l’idée que je puisse la repousser, son regard ancré au mien.
- Lisbon…
- Jane, je ne veux pas vous changer. Vous êtes vous, avec vos qualités et vos défauts. Si vraiment vous ne voulez pas envisager l’idée d’un « après Red John », dites-le moi. Je comprendrai et l’accepterai.
Incapable de soutenir ses deux émeraudes gorgées d’eau retenue, je baissai la tête. J’étais face à un cruel dilemme, un véritable duel se jouait au fin fond de mon âme. Angela et Charlotte, ma promesse, mon passé face à Teresa Lisbon, un avenir, un amour ? Je me repassai cette dernière semaine, mes baisers, ma main dans ses cheveux, la peur de la perdre qui m’étreignait le ventre, comme un poignard lacérant mes chairs… Mon regard tomba sur mon alliance, puis sur le dossier. Pour la première fois, Lisbon me fit miroiter ce que j’avais eu la chance d’avoir avec Angela, et ce que je pouvais encore avoir… avec Teresa.
Elle attendit patiemment quelques minutes, laissant le silence pesant prendre possession de la pièce, dans l’attente d’une réponse. Puis, elle retint un soupir, et commença à s’éloigner.
« Reste ! » lançai-je en relevant la tête.
Elle se retourna, esquissa un mouvement de la tête, m’encourageant à poursuivre.
« Je ne peux te promettre de ne pas le tuer, je ne peux te promettre quoi que ce soit à ce sujet. Tout ce que je sais, c’est que j’ai besoin de toi. Je veux te taquiner comme je le fais tous les jours, je veux que nos disputes continuent, je veux que notre complicité reste la même. Mais je désire aussi me réveiller près de toi chaque matin, te préparer le petit-déjeuner, je veux prendre soin de toi quand tu es malade, te protéger de tous les dangers. Je veux être là pour toi à chaque instant. Pas seulement en tant que consultant agaçant, mais aussi en tant qu’homme. Il me faudra du temps pour réussir à passer ce cap, et peut-être serai-je maladroit parfois, mais je te promets de faire de mon mieux. Je refuse de te voir à nouveau souffrir. »
Une larme glissa le long de sa joue, et sans hésiter je la rejoignis, essuyant du pouce la goutte d’eau salée, la chaleur de sa peau me procurant un frisson de bien-être. Elle me sourit faiblement, hésitant encore un peu quant à la sincérité de mes propos. Je la voyais sonder mon âme, observer mon visage à la recherche d’un quelconque indice lui montrant que je plaisantais. Alors, afin de la rassurer, je posai doucement mon front contre le sien.
« Je vous aime Teresa Lisbon » susurrai-je.
Les émeraudes s’ancrèrent à l’océan bleuté et, apaisée, son sourire s’agrandit.
Délicatement, je posai mes lèvres sur les siennes, lui donnant un baiser simple et timide, qu’elle approfondit en entourant mon cou de ses bras.
Je lâchai le dossier devenu gênant, posai ma main sur sa hanche, l’étreignant de toutes mes forces.
Elle savait les risques que cela impliquait, mais un regard, un sourire et un baiser de sa part venaient de me prouver que cet instant privilégié était tout ce qui comptait pour elle à présent. Un avenir était possible, l’amour que je lisais à travers ses yeux m’encourageait à y croire. Quoi qu’il arrive, Red John ne pourrait rien contre nous. L’espoir était notre force et l’amour notre meilleure arme.
Posant ma tasse sur le bureau, je me collai à la fenêtre et dépliai le message. Un peu gêné, et inquiet surtout, je commençai ma lecture.
Cher Patrick,
J’ose enfin t’appeler ainsi, mais la lâcheté fait que je ne peux que l’écrire, et non te le dire de vive voix. Je sais que tu t’en veux pour ce qui est en train de m’arriver, je peux le lire dans tes yeux, à croire que tu déteins sur moi. Je sais que, quoi que je dise, la culpabilité ne te quittera pas, mais crois-moi, tu n’y es pour rien. Tony a choisi un moyen douloureux, bien plus douloureux qu’une balle dans le cœur, mais ma douleur est peu de chose face à celle que je lis dans les regards de l’équipe… et dans le tien. Bien que je sois de moins en moins consciente, je sens ta présence à mes côtés. A l’instant où je t’écris, je peux apercevoir ton visage faiblement éclairé par la lune. Grace m’a dit avoir eu énormément de mal à te convaincre de te reposer. Je crois qu’à nous deux, il n’y a pas plus têtu sur terre.
Patrick… je n’aime pas me confier, encore moins dans une lettre, d’ailleurs je ne sais même pas pourquoi je t’écris. Tu trouveras sans doute cela trop dramatique, trop idiot ou que sais-je, moi-même j’ignore ce qui m’a poussé à me confier à toi. Toi qui connais déjà (presque) tout de moi, toi, le consultant immature, horripilant, enquiquineur,… Les adjectifs ne manquent pas pour te qualifier, tu le sais mieux que moi. Pourtant, tu es l’un des seuls en qui j’ai confiance, et bien que parfois nos discussions sont animées voire explosives, je sais que je ne serais plus la même si tu venais à partir. A cause de Red John ou d’une quelconque raison. Ce soir, c’est moi qui m’apprête à partir, je le sens, je le sais. Je tiens bon, j’essaie, mais la souffrance est la plus forte.
Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire, tellement de choses que j’aimerais apprendre sur toi, mais le temps manque. Je n’ai pas peur. Pas vraiment. J’ai juste quelques regrets, celui de n’avoir pas assez profité de mes frères et de ces moments en famille que je considérais plus comme des contraintes que comme un plaisir. Celui de n’avoir rien construit, si ce n’est une carrière au service de la justice qui, ironiquement, est la cause de ma fin.
Patrick, je sais que tu trouveras ça pathétique, peut-être en riras-tu, qu’importe puisque je ne serai sûrement plus là pour le voir. Je veux que tu saches que malgré toutes tes plaisanteries idiotes, malgré tes tours de passe-passe, tes airs charmeurs, j’ai réussi à voir qui tu étais vraiment, et je me suis attachée à toi, beaucoup plus que je ne l’aurais dû, que je ne l’aurais voulu d’ailleurs. Tu es un homme formidable, quoi que tu en dises, et je voulais que tu saches à quel point j’ai été heureuse de t’avoir dans mon équipe.
Pourquoi dire des mots que tu auras sans doute devinés à travers ces lignes ? Peut-être parce que c’est ma seule chance de te le dire avant mon départ. C’est assez difficile de laisser ses sentiments prendre le dessus, mais je crois que ces dernières heures ont montré à quel point je cachais ma vulnérabilité. Je ne veux pas te laisser cette dernière image de moi, celle d’une Térésa Lisbon sans forces et vulnérable, incapable de te sourire sans grimacer. Ferme les yeux, souviens-toi de mon sourire, de nos disputes, de ces moments d’amitié que nous avons partagés, car ce sont eux qui me font tenir à l’heure actuelle et je souhaite de tout mon cœur qu’ils t’apportent le soutien et le réconfort qui te seront nécessaires après…
Les forces m’abandonnent, tu le remarqueras sûrement à travers mon écriture. Je voulais simplement que vous sachiez à quel point vous avez été important pour moi, Patrick Jane.
Avec tout mon amour,
Teresa.
Sous le coup de l’émotion, je repliai automatiquement le papier, le regard fuyant, déboussolé par ce qui était censé être ses derniers mots.
« Je le pensais réellement » fit soudain une voix, sa voix, dans mon dos. J’entendis le plancher craquer à mesure qu’elle s’avançait dans la pièce.
- Jane ? S’il vous plaît, dites quelque chose. Je sais que cette lettre n’était peut-être pas le meilleur moyen pour vous parler mais…
- A quoi bon vous faire souffrir Lisbon ? Vous savez très bien ce qu’il en est.
Lisbon tressaillit, bien qu’elle se fût attendue à une réaction de ce genre, elle n’en était pas moins surprise et perturbée.
- Je sais que Red John et votre vengeance sont tout ce qui compte pour vous, mais pendant ces derniers jours vous n’y avez pas pensé un seul instant, et vous ne vous en portiez pas si mal, n’est-ce pas ?
A ces mots, la culpabilité me rongea. Elle avait raison, je n’avais pensé à rien d’autre qu’à elle, elle, elle et encore elle. Comme si rien d’autre n’avait d’importance. Soupirant, tentant de reprendre contenance, je tournai vers elle un visage neutre.
- Croyez-moi Lisbon, ça ne se reproduira plus. Je retrouverai Red John, et il mourra, j’ai fait une promesse et je compte bien la tenir, vous le savez.
Elle leva les yeux au ciel, et les reposa sur moi. Une lueur froide et colérique dans le regard.
- Quand cesserez-vous Jane ? Quand cesserez-vous de vous croire responsable de ces meurtres ? Red John est un malade ! Vous l’avez provoqué, soit, mais vous êtes-vous demandé ce qu’il se serait passé si vous aviez été célibataire ? A qui s’en serait-il pris à votre avis ? Et d’après vous, pourquoi n’a-t-il jamais tenté quoi que ce soit envers l’équipe ou envers moi ?
- J’avoue que je ne sais pas pourquoi, soufflai-je, bouleversé.
- Eh bien moi, je vais vous dire pourquoi ! Nous sommes des pions dans votre quête, mais nous sommes aussi votre porte de sortie, votre issue de secours. Oui, Jane, nous sommes devenus votre famille, Red John l’a deviné il y a longtemps et pourtant il n’a pas cherché à vous torturer en nous prenant pour cible ! N’y a-t-il pas une raison à cela ?
Je restai muet face à cette colère qui l’habitait, face à ce raisonnement somme toute logique auquel je ne m’étais jamais vraiment attardé.
- Il attend peut-être que vous soyez plus proche de moi afin de m’atteindre… répliquai-je d’un ton peu convaincant.
- Et si vous lui prouviez que cette vengeance qui débouchera sur votre arrestation ou votre mort, n’avait plus d’intérêt ? Si vous faisiez le choix de le surprendre en décidant de vivre et de laisser le passé derrière vous ?
Sans que je ne sache pourquoi je ne pus me contenir plus longtemps.
- Plus d’intérêt ?! Lisbon, il a tué ma femme et ma fille !!! Ma femme !! Mon enfant ! A cause de moi ! Explosai-je en brandissant l’un des dossiers de l’affaire, je n’ai pas su les protéger, le moins que je puisse faire est d’être fidèle à ma promesse !
Je savais qu’elle n’y était pour rien, mais les derniers événements et son discours ne m’avait pas épargnés. Je la voyais se mordre la lèvre, mais mon éclat avait été nécessaire pour moi.
- Quoique vous fassiez, ça ne les ramènera pas Jane ! Elles sont mortes et tuer Red John ne les ramènera pas ! A quoi bon ? Répliqua-t-elle contaminée par mon emportement.
- Je sais ! Je sais tout ça !
Après ce dernier éclat de voix, le silence s’installa pour quelques secondes. Elle soupira, et s’efforça de retrouver son sang-froid.
- Que ressentez-vous, Jane ?
Surpris, je me calmai instantanément en voyant qu’elle tentait de refouler ses larmes de toutes ses forces.
- Je…
Interdit, je la fixai sans comprendre ce qu’elle voulait dire.
- Que ressentez-vous en dehors de cette colère, Jane ? Est-ce que… m’en voulez-vous de m’être attachée à vous ? Je sais à quel point Red John est important pour vous, mais vous pourriez peut-être honorer votre promesse tout en vous donnant la chance d’avoir un avenir…
Elle avait murmuré ces derniers mots alors qu’elle s’approchait de moi, hésitante, effrayée à l’idée que je puisse la repousser, son regard ancré au mien.
- Lisbon…
- Jane, je ne veux pas vous changer. Vous êtes vous, avec vos qualités et vos défauts. Si vraiment vous ne voulez pas envisager l’idée d’un « après Red John », dites-le moi. Je comprendrai et l’accepterai.
Incapable de soutenir ses deux émeraudes gorgées d’eau retenue, je baissai la tête. J’étais face à un cruel dilemme, un véritable duel se jouait au fin fond de mon âme. Angela et Charlotte, ma promesse, mon passé face à Teresa Lisbon, un avenir, un amour ? Je me repassai cette dernière semaine, mes baisers, ma main dans ses cheveux, la peur de la perdre qui m’étreignait le ventre, comme un poignard lacérant mes chairs… Mon regard tomba sur mon alliance, puis sur le dossier. Pour la première fois, Lisbon me fit miroiter ce que j’avais eu la chance d’avoir avec Angela, et ce que je pouvais encore avoir… avec Teresa.
Elle attendit patiemment quelques minutes, laissant le silence pesant prendre possession de la pièce, dans l’attente d’une réponse. Puis, elle retint un soupir, et commença à s’éloigner.
« Reste ! » lançai-je en relevant la tête.
Elle se retourna, esquissa un mouvement de la tête, m’encourageant à poursuivre.
« Je ne peux te promettre de ne pas le tuer, je ne peux te promettre quoi que ce soit à ce sujet. Tout ce que je sais, c’est que j’ai besoin de toi. Je veux te taquiner comme je le fais tous les jours, je veux que nos disputes continuent, je veux que notre complicité reste la même. Mais je désire aussi me réveiller près de toi chaque matin, te préparer le petit-déjeuner, je veux prendre soin de toi quand tu es malade, te protéger de tous les dangers. Je veux être là pour toi à chaque instant. Pas seulement en tant que consultant agaçant, mais aussi en tant qu’homme. Il me faudra du temps pour réussir à passer ce cap, et peut-être serai-je maladroit parfois, mais je te promets de faire de mon mieux. Je refuse de te voir à nouveau souffrir. »
Une larme glissa le long de sa joue, et sans hésiter je la rejoignis, essuyant du pouce la goutte d’eau salée, la chaleur de sa peau me procurant un frisson de bien-être. Elle me sourit faiblement, hésitant encore un peu quant à la sincérité de mes propos. Je la voyais sonder mon âme, observer mon visage à la recherche d’un quelconque indice lui montrant que je plaisantais. Alors, afin de la rassurer, je posai doucement mon front contre le sien.
« Je vous aime Teresa Lisbon » susurrai-je.
Les émeraudes s’ancrèrent à l’océan bleuté et, apaisée, son sourire s’agrandit.
Délicatement, je posai mes lèvres sur les siennes, lui donnant un baiser simple et timide, qu’elle approfondit en entourant mon cou de ses bras.
Je lâchai le dossier devenu gênant, posai ma main sur sa hanche, l’étreignant de toutes mes forces.
Elle savait les risques que cela impliquait, mais un regard, un sourire et un baiser de sa part venaient de me prouver que cet instant privilégié était tout ce qui comptait pour elle à présent. Un avenir était possible, l’amour que je lisais à travers ses yeux m’encourageait à y croire. Quoi qu’il arrive, Red John ne pourrait rien contre nous. L’espoir était notre force et l’amour notre meilleure arme.
FIN
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: L'Amour en otage ^
J'adore ce chapitre comme tout le reste de cette fanfic, , pour cette fanfiction...La lettre je trouve qu'elle est trop ...et la fin, Jane à enfin fait le bon choix!! (si seulement, la série pouvais se finir comme ça...). J'espére que tu écrira d'autres fanfics dans ce genre.
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Merci Teresa je ne sais pas si j'écrirai d'autres fics (même si j'en ai une dont j'ai écrit un passage ) ça dépendra de plein de choses. Et je suis une jisbonneuse donc il ne peut pas y avoir de moments (trop) sadiques.
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: L'Amour en otage ^
J'ai suivi ta fic depuis le début et je tiens à te dire que la fin est tout simplement magnifique.
J'ai particulièrement aimé la lettre de Lisbon : elle était si touchante.
Je te félicite encore une fois pour cette merveilleuse fic.Et j'espère en lire plein d'autres comme celle-ci.
;-).
J'ai particulièrement aimé la lettre de Lisbon : elle était si touchante.
Je te félicite encore une fois pour cette merveilleuse fic.Et j'espère en lire plein d'autres comme celle-ci.
;-).
folledecastle- Distributeur de café
- Personnage préféré : teresa lisbon et patrick jane
Loisirs : lire des fics
Localisation : france
Re: L'Amour en otage ^
wow magnifique!! J'en ai pleurer quand Lisbon à dit à Jane qu'elle l'aimait J'adore!! Bravo très belle fanfic je te félicite, je rêve à chaque épisode voir se produire un situation similaire pour pouvoir voir la réaction de Jane
encore BRAVO
encore BRAVO
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: L'Amour en otage ^
Ca me fait toujours mal au coeur de dire "au revoir" à une fiction que j'ai suivi, je suis toujours triste à la fin, même quand elle finit bien
La lettre de Lisbon était tout simplement magnifique Tu l'as si bien écrite, vraiment
Je suis heureuse que Jane est changé d'avis. Après tout, il a lui aussi un peu droit au bonheur après tant de temps à souffrir. Il est temps qu'il ré-apprenne à vivre et j'aimerais qu'il le comprenne aussi bien dans la série que dans ton histoire ... Mais bon, c'est quand même sacrément mal barré
Je tenais à te féliciter pour une jolie histoire peu banale, bravo et surtout de nous l'avoir fait partager
La lettre de Lisbon était tout simplement magnifique Tu l'as si bien écrite, vraiment
Je suis heureuse que Jane est changé d'avis. Après tout, il a lui aussi un peu droit au bonheur après tant de temps à souffrir. Il est temps qu'il ré-apprenne à vivre et j'aimerais qu'il le comprenne aussi bien dans la série que dans ton histoire ... Mais bon, c'est quand même sacrément mal barré
Je tenais à te féliciter pour une jolie histoire peu banale, bravo et surtout de nous l'avoir fait partager
Caroline18121995- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Bon aller, pour te faire plaisir je te mets un p'tit com
Même si j'ai eu ta fic bien avant que tu la postes, je viens de la relire, et comme je te l'ai déjà dit j'adore ! :)
Allez Kiissss
Même si j'ai eu ta fic bien avant que tu la postes, je viens de la relire, et comme je te l'ai déjà dit j'adore ! :)
Allez Kiissss
SimonRobinArePerfect- Gardien du parking
- Personnage préféré : Teresa Lisbon & Patrick Jane
Loisirs : Soigner Les Kangourous
Localisation : Avec Robin Tunney quelque part...
Re: L'Amour en otage ^
Kat, si jamais tu écris d'autres fanfics tant que tu laisses Lis et Jane en vie, les moments sadique peuvent passer...ou pas.
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
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Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Teresa, je suis en train de réfléchir à une nouvelle fic, et il y aura à coup sûr du sadisme ! mais je suis une jisbonneuse enfin vous verrez
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: L'Amour en otage ^
YESKat4 a écrit:Teresa, je suis en train de réfléchir à une nouvelle fic, et il y aura à coup sûr du sadisme ! mais je suis une jisbonneuse enfin vous verrez
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
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Localisation : Belgique
Re: L'Amour en otage ^
Sadisme... Jisbon... !
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
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Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
pour ta fic..
elle est très bien...j'ai beaucoup aimé.
elle est très bien...j'ai beaucoup aimé.
Saff45- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
Re: L'Amour en otage ^
Whaaaaaa, magnifique!!
C'est jolie écrit, j'aime beaucoup!
Bravo
C'est jolie écrit, j'aime beaucoup!
Bravo
Justiine_FR- Distributeur de café
- Personnage préféré : Patrick Jane & Teresa Lisbon
Localisation : Australia in a few month.
Re: L'Amour en otage ^
Merci beaucoup !!
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
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