Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
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Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Coucou moussaillons!!!
Et oui, comme nous sommes tous embarqués sur la galère nous conduisant au port "Mentalist" la semaine prochaine, je me permets cette petite métaphore maritime, hihi!!
Alors, voilà...comme d'hab, quand j'atteins un état trop critique d"hypomentalisitite aiguë", mon cerveau bouillonne, surchauffe et couche sur le papier mes rêves les plus fous!
Evidemment la promo n°2 de l'épisode d'ouverture ne m'a pas aidée à me calmer.
Du coup, je pense avoir moi-même un peu abusé de belladone et ça a donné un nouveau texte...un peu spécial!
Si vous vous souvenez de mon délire psychotique dans mon TwoShot Illusions (post 5x02), et bien je vous propose de nager en eaux à peu près aussi troubles dans le texte que je vous propose aujourd'hui.
J'avais laissé dernièrement Jane et Lisbon sur des considérations peu réjouissantes (trahisons, indignation, menaces, distance...), bref, et avant de découvrir ce que Seigneur Heller, dieu du panthéon télévisuel va nous livrer la semaine prochaine, je vous propose de découvrir un peu ma vision des choses du 6x01...du moins d'une partie du 6x01. Du coup je délaisse volontairement qqk scènes vues en BA (la fameuse et énigmatique scène de l'open space par ex:hein: ) pour ne m'accrocher qu'à ce qui concerne Lisbon et son "agression". Le titre fait bien sûr référence à l'"adorable" pique que Jane lance à notre Iisbon...mais je lui ai accordée ici un sens un peu particulier.
Alors, je ne suis pas d'ordinaire une grande fana du "surnaturel" et d'expérience inexplicable mais...je me suis un peu laissé aller à l'aventure pour une fois.
De plus j'aimerais dédier ce texte à notre mc, qui m'a donné l'impression de ne pas aller très bien. Alors, mc, voici un modeste présent pour te rappeler que même dans les moments les plus durs, il y a qq1 de cher qui pense à toi...
Bonne lecture à tous et toutes, en espérant que cet univers très "différent" de d'habitude ne vous laisse pas trop perplexes. Enormes bisous.
PS/ j'en profite aussi pour remercier mes 2 dernières adorables revieweuses pour mon texte I told you, auxquelles je n'avais pas répondu:amen:
karo: merci, même après la bataille, ton comm m'a fait très chaud au coeur ne t'inquiète pas. grobisous.
Riza: chère Riza, mon dieu que ça m'a fait plaisir de voir ton pseudi. Merci d'être revenue poster dans cette section pour mon texte, ça me touche bcp. Tes compliments et surtout ta fidélité en lecture sont un biens précieux que j'espère conserver longtemps. Je t'embrasse très très fort Riza, merci encore.
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Un soir. Une route. Une personne.
Le vent d’automne sifflait de partout et s’engouffrait dans tout ce qui pouvait lui donner refuge. Le cri strident des bourrasques devenait entêtant et les longilignes silhouettes des arbres semblaient être prises d’une frénésie incessante. Aucun véhicule ne circulait et la ville, aussi étrange que cela paraissait, semblait plongée dans une inactivité obscure. Pourtant au milieu de ce tableau indistinct se mouvait péniblement le corps d’un être un peu malmené par le temps.
Vêtue d’un imperméable noir et d’une écharpe de même couleur, une femme aux longs cheveux bruns, conservant les mains dans ses poches, tentait d’avancer malgré le vent qui la bousculait. Elle regardait autour d’elle de manière confuse, comme si elle cherchait des yeux quelque point de repère familier. Au bout d’une minute elle cessa même sa progression et pivota plusieurs fois sur elle-même pour observer les alentours : depuis quand ? Comment ? Pourquoi?
Les beaux yeux émeraude de l’inconnue s’assombrirent lorsqu’ils s’aperçurent qu’aucun élément de réponse ne pouvait leur être fourni par l’environnement dans lequel la jeune femme se retrouvait parachutée.
Depuis quand ? Depuis quand se trouvait-elle ici, dans ce lieu lugubre et déserté de toute forme de vie, outre le souffle glacial d’un Eole visiblement mécontent ?
Comment ? Comment avait-elle pu atterrir dans ce quartier résidentiel de Sacramento, d’ordinaire empli de véhicules, en pleine nuit de tempête et se retrouver seule, sans moindre repère ?
Pourquoi ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à se souvenir des récents évènements qui auraient pu la conduire en cet endroit étrange et justifier ce cadre surréaliste ?
Térésa Lisbon était une femme pleine de ressources et ne supportait pas de ne pas avoir le contrôle de la situation. Plus que tout, elle détestait ne pas comprendre. Son esprit rationnel éprouvait le besoin de cerner un problème dans son ensemble ; et cependant elle était une personne profondément pieuse, qui acceptait de reconnaître les limites de la science et de la connaissance. Dans un instinct non réprimé, elle chercha son téléphone portable dans la poche de son jean mais ne put que constater l’absence de l’appareil.
« Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ? » murmura-t-elle pour elle-même, sa voix recouverte par le mugissement du vent.
Lisbon ne se déplaçait jamais sans son portable, que pouvait-elle en avoir fait ? Elle constata alors avec horreur qu’elle ne possédait plus ni son badge, ni son arme, comme si lui avait été retirée toute possibilité de s’échapper d’ici.
Ahurie, elle observa une fois de plus cet environnement des plus surprenants : la jeune femme devait bien reconnaître qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait là, ainsi exposée sans aucun moyen de défense. Elle fut sortie de sa torpeur par un grondement de tonnerre qui retentit : l’orage s’annonçait violent.
Lisbon ne put réprimer un juron lorsqu’elle sentit une pluie froide et virulente s’abattre sur elle alors qu’elle n’avait rien pour s’abriter. Son idée première fut de retrouver son véhicule mais la jeune femme comprit très vite que lui aussi devait manquer à l’appel. Comment diable avait-elle fait pour venir ici sans voiture ?
Lisbon se mit à courir pour chercher un abri et se décida à demander de l’aide dans la première maison qu’elle trouverait. Elle s’approcha d’une porte où elle sonna et frappa plusieurs fois, en vain. Quand elle se recula, la flic constata qu’aucune lumière ne brillait dans la maison. Elle eut alors le réflexe de se diriger vers la demeure voisine mais se stoppa net dans son élan. Prise d’un doute, elle leva les yeux vers les fenêtres, à gauche, puis à droite, enfin de l’autre côté de la rue et dût se rendre à l’évidence : toutes les maisons étaient plongées dans l’obscurité, comme vides de présence. L’esprit alerte, quoique de plus en plus apeuré, de la jeune femme exclut d’office toute panne d’électricité de secteur puisque les lampadaires et les sonnettes fonctionnaient…
« Ok, je vais me réveiller et me rendre compte que je suis plongée dans un cauchemar ayant pour cadre le plus nul des décors de film d’épouvante ! » se dit-elle pour se redonner courage.
Il était tout simplement impossible que cette situation fût réelle : elle, totalement perdue, inondée des pieds jusqu’à la tête au milieu de nulle part, sans aucune trace de vie. Sans lâcher, Lisbon continua d’avancer sous une pluie battante tandis que l’orage grondait méchamment.
Soudain, elle aperçut une maison blanche au bout de la rue, isolée du reste du quartier et dont le premier étage était allumé. Refusant de se laisser envahir par un sentiment irrationnel de crainte, Lisbon courut jusqu’au portail ouvert et s’arrêta un instant. Un doux air de piano émanait de cette demeure, et la jeune femme reconnut immédiatement le morceau joué : la Lettre à Elise, un grand classique d’apprentissage. Etrangement, le fait d’entendre la musique apaisa la jeune femme qui y voyait le premier signe de vie depuis qu’elle s’était retrouvée ici. Dans un geste lent, elle s’approcha de l’entrée et, timidement, sonna. Le morceau de piano s’interrompit subitement et Lisbon aperçut quelques secondes plus tard la lumière du res-de chaussée s’allumer. Puis la porte s’ouvrit pour laisser apparaître une jeune fille blonde souriante.
« Bonsoir mademoiselle, dit Lisbon de manière peu assurée, les bras croisés sur son torse pour tenter de se tenir chaud.
- Bonsoir, lui répondit gracieusement la jeune adolescente, qui devait avoir environ seize ans.
- Je suis désolée de vous importuner à une heure si tardive, mais…
- Entrez vite, venez vous mettre à l’abri, on ne s’entend pas avec cet orage », la coupa aussitôt son interlocutrice qui lui fit signe de pénétrer dans le hall.
Un peu hésitante au début, Lisbon se laissa néanmoins convaincre, reconnaissant qu’elle apprécierait bien de ne plus se trouver sous cette pluie battante. Aussi franchit-elle le seuil en accordant un sourire reconnaissant à son hôtesse qui referma la porte derrière elle. Elle se retrouva dans une grande entrée claire et épurée. Voyant que la jeune fille n’était pas bien vieille, Térésa tenait avant tout à la rassurer.
« Je suis agent fédéral, vous n’avez aucune crainte à avoir.
- Oh mais je ne suis pas du tout inquiète ! Attendez, je vais vous donner une serviette pour vous essuyer, vous êtes trempée jusqu’aux os, remarqua l’inconnue qui ouvrit le placard d’entrée et attrapa ledit linge.
- Veuillez m’excuser de cette intrusion, tenta maladroitement de s’expliquer Lisbon qui se demanda comment rendre son histoire crédible et non effrayante pour une jeune adolescente. Voilà, je suis tombée en panne de voiture un peu plus loin, et comme une idiote j’ai laissé mon portable chez moi. Du coup je cherche désespérément un moyen d’appeler… »
Mais elle fut interrompue par un rire cristallin : son interlocutrice, totalement détendue, se posta devant elle, un grand sourire sur les lèvres.
« Une panne de voiture ? Vraiment ? C’est tout ce que vous avez trouvé ?
- Euh ? Je ne comprends pas…, fit l’agent fédéral d’un air ahuri qui accepta néanmoins la serviette que lui tendait la jeune fille.
- Mon père avait raison, vous êtes vraiment une piètre menteuse, Térésa. »
Tandis qu’elle s’essuyait le visage, Lisbon interrompit net son geste à l’écoute de cette réplique et plongea son regard dans celui, mutin, de son hôtesse.
« Co… ? Comment connaissez-vous mon prénom ?
- Un très joli prénom, d’ailleurs, que j’aime beaucoup, se contenta de répondre calmement la jeune fille. Mais pour l’instant ce n’est pas le plus important. Nous savons l’une comme l’autre que vous n’êtes pas en panne de voiture pour la simple et bonne raison que vous n’êtes pas venue ici en voiture…Le fait est que vous n’avez en vérité aucune idée de ce qui vous arrive, je me trompe ? »
Lisbon demeura muette de stupeur, tentant de comprendre à quoi jouait cette inconnue. Son regard se durcit automatiquement lorsqu’elle posa ses yeux sur le reste de la maison, qui quoique fort lumineuse, demeurait cependant suspecte : très peu de meubles, aucun tableau, aucune photo, aucun miroir, aucun élément de décoration…ses instincts de flic se remirent aussitôt en alerte, guettant le moindre mouvement.
« Qui êtes-vous ? Et où suis-je ? demanda Lisbon sèchement tout en faisant un pas en arrière.
- Venez, nous allons en discuter autour d’un bon café chaud, je suis sûre que cela vous fera du bien » répondit l’adolescente qui perçut tout de suite le changement d’humeur de son invitée.
Lisbon laissa tomber au sol la serviette qu’elle tenait dans ses mains et cherchait déjà ce qu’elle pourrait utiliser comme moyen de défense en cas de potentielle attaque.
« Térésa, je vous en prie, je ne vous veux aucun mal, voulut aussitôt la rassurer la jeune fille blonde dont le regard azur ne la quittait pas. Au contraire je suis ici pour apporter des réponses aux questions que vous vous posez. S’il vous plait, venez avec moi dans la cuisine, je vais tout vous expliquer.
- Non, s’insurgea Lisbon dont la respiration s’était accélérée, je ne vous accompagnerai nulle part tant que je ne saurai pas qui vous êtes !! »
Son hôtesse arbora alors un air triste et au bout de quelques secondes répondit, d’un ton sincère.
« Je suis Charlotte… »
A l’écoute de ce prénom, un frisson parcourut la colonne vertébrale de la jeune flic qui ne baissa pourtant pas sa garde.
« Je suis certaine que vous ne me ferez pas l’injure de me demander mon nom de famille, car vous le savez déjà… »
Térésa observa plus en détail le visage de son interlocutrice : un visage aux traits fins, des yeux d’un bleu limpide, un air espiègle et pourtant d’où transparaissait une réelle bonté, des cheveux d’un blond soyeux…c’était impossible ! Tout bonnement impossible…à moins que… : son amnésie, son incapacité à se souvenir comment elle avait atterri là, ce décor étrange, quasi surnaturel…cela pourrait s’expliquer si…
« Ne me dîtes pas que je suis moi aussi sous l’influence d’un puissant hallucinogène ! se contenta de dire la malheureuse Lisbon, déboussolée.
- Je crains que ce ne soit plus compliqué que cela, répondit Charlotte qui hocha la tête, mais en gros, c’est l’idée. Vous n’êtes pas vraiment dans le monde réel.
- Me dit le fantôme d’une jeune fille défunte, répliqua malgré elle Lisbon. Quelle ironie !
- Les fantômes n’existent pas, mon père vous l’a pourtant assez répété. Pas plus que les mediums ou autres prétendus spécialistes du paranormal ! Croyez-moi, ce n’est pourtant pas faute d’essayer de communiquer avec le monde des vivants. »
Lisbon demeurait totalement choquée, immobile dans cette entrée, faisant face à la prétendue fille de son consultant.
« Tout ceci n’est qu’une ruse, c’est ça ? Une sorte de manipulation psychique, visant à me détruire mentalement ? se défendit de nouveau Lisbon.
- Non, je vous assure que non, dit calmement la jeune blondinette, navrée de voir celle qu’elle estimait tant se débattre en vain.
- Qui est derrière tout cela, hein ? John le Rouge ?
- Alors vous aussi, vous êtes devenue obsédée par John le Rouge, mon père est parvenu à vous entraîner dans sa folie ! se désola Charlotte qui espérait trouver en Térésa une alliée.
- Je ne céderai pas, vous entendez. Rien de ce que vous ferez, ni des drogues que vous m’injecterez, ni du conditionnement que vous m’imposerez ne me feront ployer sous votre joug, hurla désormais la brunette qui n’était pas décidée à s’avouer vaincue.
- Vous ne comprenez pas, Térésa, une partie de vous a déjà cédé et je suis là pour vous aider à vous battre, rétorqua la jeune fille avec sérieux.
- Qu’est-ce que vous racontez ?
- La seule raison qui fait que vous vous trouviez ici, sans repère, sans souvenir, et avec moi est que vous êtes…
- Taisez-vous ! Je ne veux rien entendre ! » se détourna aussitôt Lisbon qui fonça sur la porte pour s’extirper de ce lieu infernal.
Un terrible pressentiment l’avait poussée à ne pas écouter ce qu’allait lui dire Charlotte, ou quiconque prétendait être Charlotte.
« Si vous passez maintenant cette porte, vous vous enfoncerez dans des ténèbres dont vous ne sortirez plus, s’écria la jeune fille derrière elle. Je vous en supplie. »
Le désarroi qui transparaissait dans sa voix figea sur place la brunette qui, la main sur la poignée, n’osa pourtant pas la tourner.
« Ecoutez, écoutez simplement… » murmura soudain Charlotte, qui tenta son ultime carte.
Malgré elle et ses réticences, Lisbon concentra son attention sur les bruits extérieurs. Elle entendit d’abord la tempête qui faisait rage dehors, puis elle perçut soudain d’autres éléments, plus lointains, plus confus, parmi lesquels un bip lancinant, des voix à peines audibles qui demandaient plus de compresses, et parlaient d’un rythme cardiaque trop emballé.
Mesurant alors la signification de ces paroles, mais refusant néanmoins de leur accorder la moindre réalité, Lisbon appuya son front sur la porte close devant laquelle elle se tenait.
« Vous devez vous battre, Térésa, mais pas contre moi, reprit doucement sa jeune amie.
- Contre quoi alors ? » demanda la concernée d’un ton épuisé.
Mais Charlotte ne lui répondit pas cette fois, car Lisbon devait trouver la réponse toute seule, en elle-même.
Quelques flashs lui revinrent alors en mémoire : un hangar sombre où elle s’était rendue seule, un sentiment de colère envers Jane, mais elle ne savait plus pourquoi. Une silhouette qui avait surgi derrière elle sans qu’elle s’en aperçût, une lutte acharnée et enfin, une détonation.
Au moment où le souvenir de l’immense douleur qu’elle avait ressentie lui revenait en mémoire, Lisbon porta un gros coup de poing contre la malheureuse porte, pour expulser la rage qui l’envahissait. Ainsi, aujourd’hui, elle n’était plus seulement l’enquêtrice : elle était la victime !
Quelques secondes s’écoulèrent dans un silence absolu puis Charlotte, qui n’avait pas quitté des yeux celle qui se tenait dos à elle, finit par dire d’une voix douce :
« Je vais faire votre café, rejoignez moi dans la cuisine quand vous serez prête. »
Et la fille du mentaliste disparut dans une pièce attenante, laissant la pauvre Lisbon à ses démons.
Cette dernière se souvint alors des circonstances qui avaient abouti à ce résultat : toujours dans leur vaine tentative de débusquer John le Rouge, Lisbon et son partenaire avaient concentré leur attention sur la liste des sept suspects établie par le consultant. Lui revint alors en mémoire qu’en dépit des interdictions plus que virulentes du mentaliste, Lisbon avait pris le parti de mettre Van Pelt dans la confidence. Elle avait besoin d’elle, de ses compétences pour traquer les suspects ainsi que pour surveiller leurs faits et gestes. Elle se souvint bien sûr de l’immense déception jumelée à une forme de colère froide que Jane lui avait renvoyées en apprenant la vérité : elle, sa plus fidèle alliée, avait éventé le secret et pris le risque de perdre leur ultime atout contre l’ennemi. S’en était suivie une virulente dispute, où la brunette s’était vaillamment défendue. Puis les deux partenaires s’étaient séparés, fâchés, éloignés, et à n’en pas douter, blessés par l’autre. La journée s’était alors déroulée tel un vieux film avec quelques ratés. Les deux équipiers s’étaient côtoyés par nécessité, travaillant sur l’enquête en cours puis le soir, chacun était reparti de son côté, sans prendre le temps de crever l’abcès.
Alors qu’elle était sur le chemin du retour, Lisbon avait reçu un appel de Van Pelt, selon laquelle l’un de leur suspects, Brett Partridge le légiste avait connu sur son compte bancaire des mouvements financiers plus que douteux depuis plusieurs années. Lisbon n’avait pas songé un instant qu’il pouvait s’agir d’un réel lien avec John le Rouge, ce dernier ne se serait certainement jamais fait avoir aussi bêtement. Néanmoins, la brunette avait tenu à discuter avec Partridge. Son téléphone l’avait localisé tout près de Parkway-South, au sud de Sacramento. En cette heure tardive et surtout sans aucun motif légal pour l’interroger, la brunette avait été tentée de jouer la carte de la rencontre « fortuite » pour amorcer la discussion. Mais alors qu’elle s’apprêtait à l’aborder, elle avait vu le légiste se diriger de façon intrigante vers un hangar peu accueillant et elle l’avait donc pris en filature. Elle se souvint que son téléphone avait sonné, laissant apparaître l’identifiant de Jane, et elle avait d’ailleurs hésité à décrocher. Néanmoins elle avait du céder, au risque de se faire repérer. Une fois encore, de sa voix autoritaire il lui avait intimé l’ordre de ne pas approcher seule Partridge et de l’attendre pour cela. Ce à quoi de manière très ironique elle avait répondu qu’elle ne serait guère plus en sécurité si son consultant était son seul renfort. Toujours le téléphone appuyé sur son oreille, engagée dans une énième lutte des egos avec Jane, Lisbon était à son tour entrée dans le hangar, à l’intérieur sombre. Par réflexe elle avait dégainé son arme et s’apprêtait à prendre congé de son envahissant interlocuteur lorsqu’elle avait soudain senti une présence derrière elle. Elle s’était retournée et s’était trouvé nez à nez avec une matraque métallique qui s’était abattue sur son front. Dans un cri douleur elle avait lâché son téléphone duquel elle avait vaguement pu entendre émaner des « Lisbon ? Lisbon ? » affolés.
A moitié inconsciente au sol, elle se souvint avoir aussi écouté son assaillant prendre la suite de la communication et narguer Jane à l’autre bout du fil :
« Désolé, Patrick, mais je crains que Térésa soit dans l’impossibilité de vous répondre actuellement… ».
Il s’agissait clairement de la voix de Partridge ; complice de John le Rouge ou non, il était impliqué dans quelque chose de suffisamment louche pour n’avoir eu comme seul reflexe que de s’en prendre à un agent fédéral.
Puis tout devint beaucoup plus flou dans les souvenirs de la jeune flic : des sons indistincts, des mouvements chaotiques, une douleur vive, puis des hurlements sans image et enfin un coup de feu.
Totalement éprouvée, toujours appuyée sur la porte blanche de l’énigmatique demeure où elle croyait avoir trouvé refuge, Lisbon se sentait encore plus perdue qu’à son arrivée en ces lieux étranges. Elle avait néanmoins acquis la certitude à présent de ne pas être dans une situation normale, mais bien dans une sorte de « rêve » éveillé sur lequel elle n’avait guère de prise.
Au bout de quelques instants, la brunette se recula, se tourna et ramassa la serviette éponge qu’elle avait laissé choir parterre précédemment. Toujours trempée jusqu’aux os, elle ressentit vite des frissons qui la sortirent de sa torpeur et elle entreprit de finir de se sécher les cheveux. Dans un mouvement lent, elle porta son regard vers la porte menant à la cuisine où l’attendait la fille de Jane. Comme il était étrange de la voir enfin…
« Ressaisis-toi, Térésa, se corrigea mentalement l’agent fédéral, il ne s’agit que d’une hallucination alors ne fais pas comme si tout cela était la réalité ! »
Elle secoua la tête puis après quelques dernières hésitations, elle entreprit de se diriger vers la pièce attenante. Au fur et à mesure qu’elle avançait, une bonne odeur de café envahissait les lieux. Quand elle parvint sur le seuil de la cuisine, elle découvrit une pièce tout aussi blanche que le hall d’entrée.
« Je sais, un peu de couleurs serait le bienvenu, mais que voulez-vous, on manque cruellement de bons plâtriers peintres dans mon monde » lui dit sur un ton taquin la jeune fille blonde qui se tenait à l’autre bout de la pièce, devant un haut plan de travail en forme de comptoir, où étaient posées deux tasses.
« Décidemment, je ne peux rien dissimuler de mes pensées, à personne, tiqua Lisbon.
- Vous oubliez que je ne suis que le reflet de votre inconscient, je sais ainsi tout autant ce que vous pensez que ce que vous voyez…
- Charmant ! ironisa la brunette consentant cependant à pénétrer dans la cuisine et à s’approcher de son interlocutrice qui l’attendait en souriant. Donc si j’ai bien compris, le café alléchant que vous me préparez n’est pas plus réel que l’augmentation de salaire qu’on me promet depuis des mois… »
A ces mots, Charlotte ne put contenir un franc rire, le même son cristallin qu’elle avait laissé échapper au début de sa conversation avec Lisbon.
« J’avais déjà pu noter la dernière fois votre grand sens de l’humour, lorsque vous avez rappelé à mon père, assis dans une ambulance, qu’il n’avait rien d’un grand penseur… »
Lisbon mit quelques secondes à se remémorer cet épisode : elle comprit alors que son esprit embrumé extrapolait sûrement les évènements que Jane avait vécus sous l’influence de la belladone.
« Donc, pour vous…, reprit Lisbon un peu hésitante, l’échange que vous avez eu avec votre père drogué est une réalité ?
- Disons qu’elle l’a été pour papa, dit Charlotte en haussant les épaules. Et qu’à travers lui vous l’avez-vous aussi vécue comme telle, donc, oui, j’ai le souvenir de cette expérience.
- On ne peut pas vraiment dire que votre affaire soit très claire.
- Parce que vous pensez qu’on peut réellement avoir les idées claires quand on est sous l’influence d’atropines ou d’anesthésiants ?
- Vous savez quoi ? Je vais m’abstenir de répondre à cette question piège » dévia Lisbon qui ne tenait pas du tout à se perdre dans des réflexions existentielles avec quelqu’un qui n’était qu’un pur produit de son imagination.
Aussi décida-t-elle de s’appuyer sur le comptoir qui la séparait de la jeune fille. Cette dernière, toujours souriante, prit la cafetière dans sa main et versa du breuvage sombre dans une des deux tasses qu’elle avait préparées. Puis elle fit glisser le récipient vers son invitée avant d’aller reposer la cafetière à sa place.
« Et vous ? demanda spontanément la brunette.
- Votre esprit m’associe tellement à mon père que vous me contraignez à ne pas pouvoir choisir moi-même ma boisson, dit Charlotte qui se tourna vers une bouilloire posée sur le feu.
- Laissez-moi deviner, du thé à la camomille ?
- Vous apprenez vite ! »
Cette fois, Lisbon ne put retenir un petit sourire, le premier depuis qu’elle se retrouvait plongée dans cet étrange univers. Elle regarda alors l’adolescente se préparer son thé et l’infuser à la manière du mentaliste.
« Pitié, ne me dîtes pas que je vais vous octroyer toutes les petites manies et gros défauts de Jane, fit Lisbon
- On verra bien, je n’en sais pas plus que vous, à vrai dire. Je vous rappelle que je ne suis qu’une hallucination.
- Je pense que vous allez devoir me le répéter souvent car j’ai un peu de mal avec ce concept, grimaça la flic.
- Vous vous en sortez fort bien, rassurez-vous ! » répondit gentiment Charlotte.
Puis elle porta la tasse fumante à ses lèvres, ce qui poussa Lisbon à faire de même, ne serait-ce que pour se réchauffer, même illusoirement. Tandis qu’elle pouvait sentir la chaleur se répandre dans tout son corps au fur et mesure que le breuvage descendait dans sa gorge, l’agent fédéral en profita pour détailler plus attentivement sa mystérieuse interlocutrice. Charlotte était ravissante : elle avait des traits fins et angéliques, qui contrastaient avec la lueur malicieuse de ses yeux azur. Ses longs cheveux blonds ondulaient naturellement et finissaient de lui donner une consistance nébuleuse.
« Je me demande si c’est ainsi que vous êtes apparue à Jane, laissa échapper doucement Lisbon.
- Pourquoi donc ?
- Parce que si c’est le cas, il a dû être très fier de la jolie jeune femme que vous êtes dev… »
Mais Lisbon s’interrompit en réalisant l’énormité qu’elle s’apprêtait à dire : Jane n’avait pas pu apprécier la grande Charlotte pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait jamais existée !
« Vous êtes toujours en train de vous débattre entre réalité et illusion, Térésa, reprit avec douceur l’adolescente, accordez-vous un peu de répit.
- Je croyais que si j’arrêtais de me battre, c’était la fin ? répliqua aussitôt la flic qui leva le nez de sa tasse.
- C’est incroyable, vous voulez vraiment avoir réponse à tout, s’amusa Charlotte en hochant la tête.
- J’en profite, d’ordinaire c’est votre père qui tient ce rôle là ! »
Charlotte acquiesça en levant les yeux au ciel, geste qui ne fut pas sans rappeler une fois encore les mimiques du mentaliste : décidemment son esprit calquait totalement les attitudes de la fille sur celles du père.
« Pour répondre à votre question, reprit Charlotte, je suppose que quand papa m’a imaginée, il m’a attribué peu ou prou les mêmes caractéristiques que celles dont vous m’avez affublées aujourd’hui. En tout cas, merci de votre gentil compliment à mon égard.
- Hum…
- Papa ne vous a jamais montré de photos de nous, n’est-ce pas ? »
La question de Charlotte pinça un peu le cœur de la brunette : effectivement, aussi amis qu’ils pussent être, jamais Jane et Lisbon n’avaient vraiment parlé librement de leurs familles respectives. Les seules images que la flic avait vues de la fille et de la femme de son équipier, furent celles du dossier d’investigation, à savoir les plus morbides qu’il puisse exister.
« Il ne faut pas lui en vouloir, Térésa, dit la jeune fille avec un air triste. Mon père a crée une bulle hermétique autour de nous, sans doute sa façon de conserver intact notre souvenir.
- Je le sais, acquiesça l’agent fédéral. Et je le comprends, je vous assure.
- Oui, parce que dans le fond, vous êtes aussi réservée et secrète que lui en ce qui concerne votre vie et votre passé.
- Ce n’est pas faux. »
Bon sang, il fallait vraiment qu’elle soit sérieusement annihilée par une substance hallucinogène pour concéder une telle chose !
Lisbon reposa sa tasse de café sur la soucoupe et arbora de nouveau un visage grave, que perçut bien entendu Charlotte.
« Alors, vous me la posez, cette question qui vous trotte dans la tête ? l’invita-elle aimablement à commencer.
- Je ne suis pas certaine de vouloir entendre la réponse.
- Ce n’est pourtant pas votre genre de fuir la difficulté, Térésa. Alors, allez-y ! »
La brunette releva les yeux vers celle qui se tenait juste face à elle et qui indéniablement lui apporterait la clé.
« Vous…vous avez dit tout à l’heure dans l’entrée qu’une partie de moi avait déjà cédé, reprit Lisbon avec hésitation. Je ne comprends pas ce que cela signifie.
- C’est pourtant vous qui en détenez la réponse dans votre tête, moi je ne suis qu’une sorte de microphone branché sur vos propres connaissances, répondit Charlotte qui continuait de boire posément son thé. Alors, faites fonctionner vos brillantes méninges, chère amie.
- Je suppose que si…j’étais morte dans ce hangar, nous ne serions pas là… à avoir cette étrange conversation, poursuivit Lisbon qui n’en revenait pas de tenir de tels propos (bien que concrètement, elle ne devait même pas être capable parler).
- Je suppose.
- Donc, dois-je en conclure la bonne nouvelle selon laquelle…je suis toujours vivante ?
- Qu’en pensez-vous ?
- Vous ne m’aidez pas beaucoup ! se rebiffa Lisbon.
- Pardon, c’est juste que c’est plus amusant de vous voir chercher la solution toute seule…
- Un trait de famille, évidemment ! ironisa Lisbon qui reconnaissait bien là les taquineries de Jane.
- Vous en êtes la seule responsable, je vous rappelle, dit Charlotte, mutine, en pointant son doigt vers son interlocutrice. Cependant je veux bien vous donner un indice…
- Trop aimable !
- « Comme un long fleuve, la vie n’est magnifique qu’en offrant de multiples méandres », récita doctement la jeune fille qui croisa les mains sur le comptoir.
- Ah oui, c’est tout de suite plus limpide ! fit la brunette en levant les yeux au ciel. En même temps pouvais-je vraiment attendre autre chose d’une conversation avec une hallucination ?
- Il s’agit d’un proverbe zen, Térésa, mais si vous y prêtez suffisamment attention, il vous livre une clé essentielle.
- Je serais curieuse de savoir laquelle.
- Vous avez eu plus que votre part de malheurs et d’adversité dans votre existence, poursuivit l’adolescente d’un ton convaincu, et pourtant vous avez toujours su relever fièrement la tête et vous battre pour ceux que vous aimez. Combien de fois auriez-vous pu céder à la facilité et avez-vous décidé au contraire d’aborder le chemin de la difficulté ?
- Mais enfin, que cherchez-vous à me faire comprendre ? demanda Lisbon, perdue.
- Qu’une seule cause ne produit pas un seul effet, Térésa. Que si nous sommes là aujourd’hui à avoir cette délirante conversation, c’est non seulement parce que vous avez encore un rôle à jouer sur cette terre, mais aussi parce que des gens qui vous aiment ont besoin de vous. Vous ne vous battez pas que pour votre vie aujourd’hui, vous devez vous battre pour tous ceux qui ne peuvent se passer de vous.
- Oui, mais il y a juste un petit problème, rétorqua la flic qui se pencha un peu pour plonger dans les yeux limpides qui l’observaient avec amabilité. Vous qui aimez tant les proverbes zens, vous devez sans doute connaître celui qui dit « Nous ne pouvons pas voir la montagne lorsque nous sommes au sommet » ! Comment puis-je lutter contre quelque chose dont je n’ai même pas conscience ? Comment puis-je sortir de cette situation abracadabrantesque si je ne sais même pas où je suis, ce que j’ai et surtout, comment j’en suis arrivée là ! Je veux bien me battre contre n’importe quel ennemi, Charlotte, mais encore faut-il que je l’aie identifié ! »
Alors que Lisbon conclut sa riposte de manière un peu vive, son interlocutrice ne cilla même pas : au contraire, la jeune fille ne se lassait pas d’observer cette femme qu’elle admirait beaucoup. Contrairement à Patrick Jane, Térésa Lisbon avait foi en la vie et en la rédemption de chacun, mais il s’avérait qu’elle était beaucoup moins conciliante avec elle-même. S’il était vrai qu’elle pourrait tout endurer pour ses proches, la flic mettait un tel point d’honneur à répondre aux exigences qu’elle s’était fixées qu’elle en oubliait parfois de s’accorder ce qu’elle concédait aux autres généreusement : le pardon.
Au bout de quelques secondes de silence, et alors que Lisbon ne la lâchait pas de ses grands yeux verts, Charlotte capitula et se résolut à dévoiler la vérité :
« Outre un grand coup de massue à la tête, vous avez reçu un coup de couteau dans l’abdomen, déclara-t-elle doucement. Vous êtes actuellement dans le coma et les médecins tentent d’éviter l’arrêt cardiaque. »
Lisbon reçut ses paroles de plein fouet : bien qu’elle se fût attendue à des nouvelles peu réjouissantes, elle devait admettre qu’elle n’avait jusque-là pas réellement pris conscience de la gravité des choses. Sonnée, la jeune femme se leva et fit quelques pas dans la cuisine, comme si elle tentait de prendre du recul pour digérer cette information.
« Je suis vraiment désolée, Térésa » entendit-elle derrière elle la voix douce de Charlotte.
Ainsi donc elle y était, à ce carrefour crucial entre vie et mort. Elle avait souvent entendu dire que certains patients plongés dans le coma parlaient d’un grand tunnel blanc. Elle devait avouer qu’elle préférait finalement de loin le scenario qu’elle était en train de vivre : au moins elle n’était pas seule…même illusoirement. D’un geste incertain, Lisbon se retourna pour tomber sur le visage compatissant de la jeune fille, qui arborait à cet instant précis, le même air doux et angélique que pouvait avoir trop rarement le mentaliste. Elle lui adressa alors un timide sourire, ne serait-ce que pour la remercier de demeurer à ses côtés. Ce fut alors qu’une nouvelle interrogation traversa l’esprit de Lisbon, mais elle n’eut pas besoin encore une fois de l’exprimer à voix haute pour se faire comprendre de son étrange visiteuse..
« Vous vous demandez pourquoi parmi toutes les personnes chères que vous avez perdues et qui auraient pu vous apparaître aujourd’hui, vous avez à endurer la présence d’une inconnue, répliqua la jeune fille perspicace.
- Non…je…votre présence n’est absolument pas un poids…et je suis contente de pouvoir vous rencontrer, répondit aussitôt la généreuse Lisbon qui ne voulait pas offenser sa jeune amie.
- Vous êtes vraiment quelqu'un d’adorable, Térésa, s’amusa Charlotte. Au point d’affirmer être « ravie » de la situation, pourtant catastrophique…
- Enfin, vous m’avez comprise !
- Evidemment, après tout ne suis-je pas dans votre tête ? Mais nul besoin d’être devin pour savoir que vous auriez sans doute préféré avoir quelqu'un d’autre à vos côtés, votre mère par exemple… »
A l’évocation de celle qu’elle avait perdue trop tôt, Lisbon arbora un air peiné, reconnaissant tacitement qu’elle aurait éprouvé un immense plaisir à la retrouver, même de manière factice. Charlotte lui adressa un petit sourire désolé et compréhensif.
« Alors, reprit Lisbon doucement, pourquoi vous ?
- C’est une excellente question contre laquelle je bute moi-même depuis le début, mais j’ai ma petite théorie.
- Dans ce cas, je suis toute ouïe, éclairez ma lanterne.
- Mais êtes-vous prête à accepter toutes les incidences qui vont en découler ?
- De toute façon, la situation peut-elle vraiment être pire ? rétorqua la brunette d’un air résigné.
- Très bonne technique que celle qui consiste à glisser sur une question en en posant une autre, fit remarquer sa jeune amie qui termina son thé. Papa serait fier de vous ! »
A l’évocation du mentaliste Lisbon laissa échapper un petit souffle d’amusement.
« C’est un art dans lequel il excelle effectivement, dit-elle plus durement qu’elle ne l’aurait voulu. Alors, je vous écoute.
- De toute évidence je suis ici car je me trouve liée à votre situation actuelle, et ce pour plusieurs raisons, commença Charlotte. Votre implication dans le dossier John le Rouge va bien au-delà de votre simple devoir d’agent fédéral. Cet ennemi vous a touchée de près, et l’on ne peut nier qu’il s’agit d’une affaire personnelle depuis bien longtemps. Mais dans ce cas, ma présence n’aurait pas été la plus pertinente, et je songe par exemple que Samuel Bosco aurait été un bien meilleur…allié. »
En effet, la brunette aurait, paradoxalement, presque trouvée plus compréhensible une hallucination de son ancien mentor et équipier, tué sur l’ordre de John le Rouge. Après quelques secondes de silence, Lisbon fit signe à l’adolescente de poursuivre son raisonnement.
« D’un autre côté, il est indéniable que ce qui vous lie le plus à John le Rouge est bien évidemment mon père, ce grand dadais égoïste et emmerdeur ne vivant que pour assouvir une vengeance qui de toute façon ne lui apportera par la paix ! »
Devant les propos peu flatteurs tenus par Charlotte au sujet de son propre paternel qu’elle adorait pourtant, Lisbon écarquilla les yeux et adressa à sa voisine un regard perplexe.
« N’oubliez pas qu’à travers moi, c’est votre esprit qui parle, Térésa, lui fit-elle remarquer d’un air narquois.
- Ah…dans ce cas, les mots ne sont peut-être pas assez virulents !
- Oui, je me permets d’épurer un peu votre style, excusez-moi ! s’amusa la blondinette devant une Lisbon qui hocha une fois de plus la tête. Reprenons : vous et mon père n’êtes pas dans les meilleurs termes depuis ce matin.
- A vrai dire, ça ne date pas seulement de ce matin, dit tristement Lisbon qui resongea à tous les désaccords, a fortiori au dernier en date, qui l’avait opposée à son équipier.
- Je le sais, acquiesça la jeune fille qui se leva de sa chaise et avança devant son invitée. Et malgré tout, vous continuez de l’aider, et de vouloir sauver son âme en l’empêchant de commettre l’irréparable, encore une fois. C’est pour cela que vous avez plongé tête la première dans cette enquête, que vous avez mis votre amie Grace dans la confidence pour vous aider dans vos recherches et que vous avez suivie, seule, l’un des potentiels suspects… pour tenir mon père à l’écart, non parce que vous lui en vouliez de votre dernière dispute, mais dans une vaine tentative de l’éloigner de son funeste dessein.
- Admettons que cela soit le cas, quel est le rapport avec votre présence ici ?
- Parce qu’au fond de vous, vous avez toujours été convaincue que j’étais le réel maillon manquant, que ma mort, plus encore que celle de ma mère adorée, était ce qui poussait mon père à renier chaque jour un peu plus l’homme bien qu’il est indéniablement. »
Lisbon plongea son regard dans les yeux brillants de cette jeune fille qui serait la fierté de son consultant : oui, John le Rouge avait ravi les deux plus beaux trésors du mentaliste, mais plus que tout, il avait privé de vie une petite fille lumineuse qui n’était qu’à l’aube de son existence. Pas un jour ne passait sans que Jane, d’une façon ou d’une autre, ne pense à sa Charlotte. Lisbon avait pu voir comme il était doublement attentif et généreux avec les enfants qu’ils côtoyaient dans leurs affaires, qu’une lueur de tristesse plus vive que d’ordinaire s’allumait dans ses yeux limpides à chaque fois qu’ils se posaient sur une jeune personne blonde, dans les âges de sa fille disparue. Perdre un conjoint était certes terrible, mais perdre un enfant était contre-nature. Ce n’était d’ailleurs pas par hasard que sous l’effet de la belladone, l’esprit de Jane lui avait envoyé l’image de sa fille, et non celle de sa tendre épouse. Car la mort de Charlotte était le véritable moteur de tout l’engrenage qui dévorait toujours davantage Jane.
Tandis que Lisbon comprenait à présent l’étendue de ces révélations, l’adolescente debout devant elle reprit la parole.
« Et puis, je suis persuadée que si j’avais vécue, nous nous serions entendues à merveille toutes les deux, dit-elle de son ton rassurant.
- Oui, répondit tendrement Térésa qui, d’un geste quasi maternel non coutumier, replaça une longue mèche blonde de la jeune fille derrière son oreille, mais je doute que nous nous serions rencontrées. C’est votre disparition qui m’a fait connaître votre père.
- Qui sait ? »
L’air taquin de Charlotte parvint à rendre brièvement le sourire à Lisbon qui reprit :
« Vous n’auriez jamais dû mourir, c’est tellement injuste…
- La mort est sourde, elle n’entend pas la voix de l’amour, répondit Charlotte d’un air fataliste.
- Encore un dicton zen ? Je vais finir par croire que vous êtes Bouddhiste.
- Tout n’est qu’affaire de perspective, Térésa, et les perspectives changent quand vous n’appartenez plus au monde des vivants, vous savez. Tout devient aussi beaucoup plus clair.
- Cela en est presque tentant, déplora doucement Lisbon.
- Et bien ne soyez pas tentée, s’alarma aussitôt Charlotte qui se jeta soudainement sur son amie pour l’enlacer de toutes ses forces dans ses bras frêles. Vivez Térésa, vivez pour vous, pour vos proches ! »
Tout d’abord surprise, l’agent fédéral rendit rapidement son étreinte à cette adolescente à laquelle elle s’était rapidement attachée et qui à présent pleurait contre elle.
« Vivez aussi pour moi, pour ma mère, et surtout pour mon père, continuait Charlotte en larmes. Je vous en supplie, vous êtes la seule qui puissiez le détourner de sa vengeance mais pour cela vous ne devez pas céder à votre assaillant.
- Chère enfant, cela fait des années que je tente de protéger ton père, dit Lisbon qui se laissa aller sans s’en rendre compte à tutoyer celle qui ressemblait à présent à une petite fille apeurée qu’il fallait rassurer. Mais je n’y parviens pas, j’échoue à chaque fois. »
C’était au tour de Lisbon de sentir sa propre voix s’érailler sous l’émotion : reconnaître son impuissance lui faisait plus mal encore que toutes les disputes qu’elle avait pu avoir avec son partenaire.
« Vous êtes parvenue à vous frayer un chemin vers son cœur, vous n’avez pas échoué, du moins pas complètement, s’entêtait l’adolescente qui sans se détacher de Térésa, leva néanmoins la tête pour croiser son regard émeraude. Je le sais car vous le savez aussi : mon père tient à vous plus qu’à quiconque sur cette planète, nous exceptées. Alors ne l’abandonnez pas, pas maintenant ! Il a besoin de votre amour. Et moi j’ai besoin de vous savoir à ses côtés. »
Devant les yeux éplorés de cette ravissante enfant qui s’accrochait à elle comme à une bouée, Lisbon sentit toute sa colère contre Jane s’évaporer. Malgré tous les griefs qu’elle pouvait avoir contre lui, il n’en demeurait pas moins un brave homme qui s’était perdu et qui méritait d’être sauvé. Finalement, Lisbon comprenait pourquoi c’était Charlotte qui lui était apparue aujourd’hui : car pour la flic, c’était le souvenir de cette enfant perdue qui avait toujours ému son cœur de femme. Plus d’une fois elle s’était rendue pour les fleurir sur les tombes d’Angéla et Charlotte Jane durant les six mois où le mentaliste était parti à la dérive à Las Vegas. Et chaque fois, la brunette avait éprouvé le besoin de prendre une fleur de plus pour l’enfant qui gisait sous terre depuis dix ans.
Ce fut donc dans un murmure à peine audible que Térésa dit :
« Alors, je ferai tout pour ne pas te décevoir. »
A l’écoute de cette promesse tacite de continuer à protéger son père, Charlotte serra encore plus fort son alliée dans ses bras et les deux filles demeurèrent ainsi quelques minutes de plus.
Puis l’adolescente finit par se reculer : ses larmes commençaient à sécher et elle adressa à Térésa un sourire plein d’espoir. Ce fut alors qu’une sonnerie retentit, qui sortit la flic de sa torpeur. La mélodie semblait toute proche et Lisbon cherchait d’où elle pouvait venir. Elle eut alors la surprise de découvrir dans la poche toujours humide de son manteau un téléphone bien familier qu’elle sortit d’une main fébrile.
« Mais…je n’avais pas de portable en arrivant ? balbutia Lisbon qui se souvint de son moment de solitude dans la rue lugubre, sans aucun moyen d’appeler des secours.
- C’est peut-être que vous n’étiez tout simplement pas prête à entendre cet appel, répondit mystérieusement Charlotte. Pourtant je peux vous assurer qu’il sonne depuis votre arrivée, il n’a jamais arrêté. »
- Quoi ? Mais…
- Je crois que vous devriez répondre, Térésa, il ne faut pas faire attendre les gens qui nous aiment. »
Puis après cette parole encore plus énigmatique, Charlotte déposa un bisou affectueux sur la joue de celle qu’elle ne verrait bientôt plus.
« J’étais vraiment ravie de pouvoir parler avec vous, je ne vous oublierai jamais.
- Moi non plus, lui dit Lisbon, les yeux humides.
- N’en soyez pas si sûre, Térésa…le cerveau ne garde jamais en mémoire ce qui se passe durant le coma. »
Puis, voyant que son amie commençait à saisir la nature de l’appel qu’elle recevait au téléphone, Charlotte afficha un dernier beau sourire
« Mais je sais que votre cœur généreux et compatissant, lui, ne m’oubliera pas. »
Alors, tenant la main frêle de Charlotte entre ses doigts, Lisbon porta son attention sur le portable qui sonnait incessamment dans son autre main. Dans un geste lent à peine contrôler, elle appuya sur la touche verte, une immense lumière blanche absorba le décor qui l’entourait et…
Elle ouvrit les yeux péniblement : derrière ses cils papillonnant faiblement transparaissait une luminosité claire et vive qui lui fit rapidement mal à la tête. Elle perçut non loin d’elle le bruit lancinant d’un monitoring au rythme apaisé. Elle pouvait également sentir que sa respiration n’était pas uniquement de son fait, à en juger le masque d’oxygène qui lui emprisonnait la bouche. Elle se sentit allongée, sans doute dans un lit d’hôpital, à en juger la blancheur clinique de ce qui l’entourait. Enfin, alors qu’elle notait qu’elle avait les bras étendus le long de son corps, elle remarqua qu’elle parvenait à bouger difficilement sa main droite, immobilisée par un poids qu’elle ne se sentait pas la force de soulever.
Très difficilement, elle tourna légèrement la tête pour apercevoir près de son lit une silhouette assise, dont le torse était baissé et le front posé sur la main de la blessée. Cette dernière put enfin réaliser ce qui l’avait empêchée de remuer, ce poids dont elle ne voulait finalement plus se débarrasser. Tandis qu’elle focalisait toute son attention pour tenter d’émettre un bruit afin de se faire entendre, elle vit l’homme se redresser vivement et eut la surprise de croiser deux yeux d’un bleu familier. Quand elle croisa son regard, elle put y lire une douleur et une peur qu’elle n’avait encore jamais perçues.
« Lisbon ? entendit-elle de façon encore un peu nébuleuse. Lisbon, vous m’entendez ? »
Cette voix…elle se maudissait de devoir reconnaître que cette voix lui avait manquée, surtout quand elle avait ce timbre doux et attentionné.
LIsbon cligna doucement des yeux pour montrer qu’elle était consciente et vit alors son consultant se mettre debout tel un pantin désarticulé, toujours en tenant la main de la brunette étroitement serrée dans la sienne. Il avait également appuyé sur la sonnette d’alarme de la patiente pour appeler un médecin ou une infirmière.
« Vous êtes revenue, vous êtes revenue…répétait-il inlassablement tandis que la porte de la chambre s’ouvrit vivement pour laisser entrer trois femmes vêtues de blouses blanches et vertes. Elle s’est réveillée à l’instant.
- Laissez-moi voir, dit aimablement l’une des inconnues qui se pencha sur Lisbon et testa avec une lampe la réaction de ses pupilles. Bien, est-ce que vous m’entendez madame ? »
Quoiqu’un peu groggy, Lisbon percevait déjà plus nettement ce qui l’entourait et d’un signe de tête acquiesça.
« On va essayer de lui enlever l’assistance respiratoire, reprit celle qui de toute évidence était un médecin. Voilà qui est mieux. Pouvez-vous parler ?
-…je…oui…, répondit péniblement Lisbon qui dut mettre toute sa concentration dans ces deux petits mots.
- Savez-vous qui vous êtes, Madame ? continua la médecin tandis qu’une autre infirmière vérifiait les perfusions.
- …Térésa…Lisbon…
- Très bien, votre métier ?
- …agent fédéral…au CBI…
- Voilà qui est parfait, agent Lisbon, sourit la doctoresse en se tournant pour désigner le visiteur qui était à peine en retrait. Et vous vous souvenez de ce monsieur ? »
Les yeux émeraude croisèrent de nouveau le regard inquiet de l’élégant homme en costume trois pièces qui attendait la réponse avec angoisse.
« …lui ?... grand dadais emmerdeur…pire que j’ai jamais vu…, répondit Lisbon difficilement mais d’une voix attendrie. Jane. »
A l’écoute de la réponse de sa patiente, la médecin fit un large sourire, amusée et soulagée, de même que Jane qui ne parut pas vexé d’être ainsi qualifié.
« Bon, voilà qui me parait des plus encourageants, déclara-t-elle. Notre belle au bois dormant a toute sa conscience et n’a rien perdu de son sens de l’humour, semble-t-il. C’est très bien.
- vous croyez que ça va aller docteur ? demanda aussitôt Jane.
- Nous la garderons bien sûr plusieurs jours en observation, pour être certains qu’il n’y ait pas de séquelles, mais je crois pouvoir dire que votre amie est hors de danger à présent. »
Lisbon, qui n’avait pas quitté du regard son partenaire, le vit fermer les yeux de soulagement et remercier de manière expressive son interlocutrice.
« Puis-je rester avec elle ? implora-t-il presque.
- A priori oui, sauf si votre équipière ne veut pas de son « grand dadais emmerdeur » à ses côtés, se moqua gentiment la médecin qui se retourna vers sa malade. Vous l’acceptez ? »
Lisbon ne dit rien mais acquiesça immédiatement de la tête, tandis que le mentaliste affichait un air soulagé à peine masqué.
« Bien, n’hésitez pas à appeler en cas de besoin, pour ma part je repasserai dans la matinée.
- Merci docteur. »
Puis la sympathique inconnue adressa un beau sourire à sa patiente avant de sortir de la pièce, suivie des deux infirmières qui avaient fini leur travail.
De nouveaux seuls tous les deux, Jane et Lisbon conservèrent le silence pendant quelques instants et se regardèrent simplement. La dernière fois qu’ils s’étaient parlé de vive voix, ils s’étaient dit des choses horribles, lui, la traitant d’incapable totalement « à côté de ses pompes » ; elle, lui rappelant violemment qu’il n’était qu’un simple subalterne à ses ordres. Puis il y avait eu, juste avant l’agression de Lisbon, leur conversation au téléphone, qui ne fut guère plus chaleureuse. Dire qu’ils étaient en froid aurait été un euphémisme. Un peu mal à l’aise, Jane demeurait debout, à quelques mètres du lit de la jeune femme qui ne tenait pas à entretenir le conflit.
« J…j’ai soif, dit-elle de sa faible voix.
- Attendez, répliqua aussitôt le mentaliste qui se hâta de lui servir un verre d’eau et se pencha vers elle pour la faire boire. Voilà. »
D’un geste doux, il l’aida à relever la tête et la soutenait le temps qu’elle absorbait le breuvage. Elle ne put boire que quelques gorgées car déjà, sa bouche asséchée la fit tousser. Une fois la quinte passée, son partenaire l’aida à se remettre en place.
« Merci…ça fait du bien, dit-elle faiblement. Combien de temps suis-je restée… »
Elle n’osa pas prononcer le mot « coma » mais, du reste, elle n’avait pas besoin d’exposer plus clairement sa question pour obtenir une réponse.
« Depuis hier soir, et toute la nuit, dit Jane qui reposa le verre sur la table de nuit. Onze heures…onze très longues heures. »
Lisbon put constater que le timbre de son équipier ne se voulait pas aussi assuré qu’il ne l’était d’ordinaire. Alors qu’il demeurait debout, elle lui fit signe des yeux de reprendre place sur la chaise où elle l’avait trouvé en se réveillant, juste à côté d’elle. Reconnaissant Jane obéit et attendit.
« Et…Partridge ? demanda-t-elle, inquiète.
- Mort. D’une balle dans le dos. »
La réponse avait été involontairement rude, mais au souvenir de celui qui avait failli tuer son équipière, Jane ne pouvait que se réjouir de cet état de fait.
De son côté Lisbon manquait d’éléments pour saisir l’ensemble de l’histoire aussi relançait-elle le sujet :
« Par qui ?
- Cho, répliqua contre toute attente le mentaliste. Ce dernier vous a suivie quand vous avez quitté le CBI.
- Mais…pourquoi ? demanda la patiente plus que perdue.
- Cela fait un moment qu’il trouvait votre attitude étrange, lui expliqua Jane qui avait sans doute dû s’entretenir avec l’agent asiatique depuis l’agression. Il vous sentait tendue en présence de Bertram et a noté votre soudain intérêt pour Smith et Haffner. Sans compter que toute la journée d’hier, il fut aux premières loges pour percevoir nos…tensions ! »
A l’évocation de leur récente dispute et de la distance qui s’était instaurée entre les deux équipiers, Lisbon baissa les yeux tandis que Jane au contraire ne la lâchait pas du regard. Quand il sentit Lisbon plus à l’écoute, il poursuivit :
« Bref, il voulait vous parler hier soir, pour tenter de vous faire avouer ce qui se passait, et voyant que vous ne rentriez pas chez vous, il vous a suivie. Quand vous avez pénétré dans ce hangar de Parkway-South, il a d’abord attendu un peu dans sa voiture puis ne vous voyant pas ressortir, il est entré à son tour. C’est là que… »
Mais la voix de Jane se brisa un instant et il ne put continuer. Lisbon fronçait les sourcils, tentant de se remémorer la scène, plus que confuse dans sa tête.
« Je…je me souviens de l’obscurité puis d’une silhouette derrière moi, prit-elle le relais. Et une grosse douleur.
- Oui, Partridge vous a assommée violemment alors que vous étiez au téléphone.
- Avec vous » conclut-elle doucement.
Le mentaliste opina du chef et elle le vit baisser la tête, abattu. Cependant elle devait connaître la suite.
« Et après ? Que s’est-il passé… pour que je sois dans… un tel état ? peina-t-elle à articuler.
- Malgré votre blessure, vous avez lutté, vous avez fait un croche-pied à votre assaillant qui est tombé au sol. Alors que vous alliez tenter de le neutraliser, il a sorti un couteau et… »
Mais une fois encore Jane s’arrêta dans sa narration, visiblement bouleversé. Lisbon eut besoin de quelques secondes pour assimiler l’information et faire le lien avec la douleur lancinante qu’elle commençait à ressentir dans l’abdomen, malgré les antalgiques puissants.
« Et Cho est arrivé, conclut son équipier qui inspira pour se redonner contenance. C’est lui qui vous a trouvée et maintenue en vie du mieux qu’il a pu le temps qu’arrivent les secours. »
A l’écoute de l’attitude de son plus loyal subordonné, Lisbon esquissa un sourire reconnaissant. Elle tenta de dédramatiser la situation par un trait d’humour.
« Il faut… toujours avoir un Cho sur soi… ».
Mais sa petite plaisanterie ne dérida pas le mentaliste, qui demeurait grave et même désemparé. Le voyant si mal, Lisbon tenta d’attirer son attention.
« Hey…, dit-elle de sa faible voix. Parlez-moi.
- Vous aviez raison… »
Ne sachant pas trop ce qu’évoquait son partenaire, Lisbon secoua la tête en signe d’incompréhension mais Jane conservait la tête baissée, comme s’il refusait d’affronter le regard de la jeune femme. Perdue, elle attendit simplement.
« Si Cho n’avait pas eu la présence d’esprit de vous suivre, vous seriez morte seule dans ce hangar, tout simplement parce que je refuse le travail d’équipe, finit-il par lâcher. Ne rien dire, ne rien partager…ne faire confiance à personne. »
Tout en continuant de parler les yeux plantés sur un point imaginaire parterre, Jane devait affronter la vérité en face.
« Vous l’avez dit, mes plans ne fonctionnent pas. Rien de ce que j’entreprends pour me rapprocher de John le Rouge ne fonctionne et pourtant…je ne peux pas renoncer.
- Et Partridge ? Il était… vraiment de mèche… avec lui ? voulut savoir Lisbon.
- Je crains que nous ne le sachions jamais à présent. Encore un coup d’épée dans l’eau.
- "Un filet d’eau… qui coule toujours au même endroit… parvient à la longue à percer le roc". » dit la blessée avec spontanéité.
Un peu surpris de cette réponse, le mentaliste consentit enfin à lever son regard vers elle et à plonger dans ses yeux verts fatigués.
« C’est…un proverbe zen, expliqua-t-elle timidement, se demandant d’ailleurs d’où elle le connaissait. Qui dit…qu’à force d’efforts…on parvient à gagner.
- Pour l’instant, j’ai surtout failli perdre beaucoup…vous.»
La jeune femme adressa alors un timide sourire à celui qui venait de lui concéder une maigre victoire. Toujours assis à ses côtés, Jane prenait alors conscience de l’étau qui l’empêchait de respirer depuis la veille. Il avait besoin de lui avouer…
« Je vous demande pardon, pour les horreurs que j’ai pu vous dire.
- Hum…
- Je me suis senti trahi alors que vous ne m’étiez qu’encore plus dévouée, finit-il par lâcher.
-…vous n’aviez pas tout à fait tort…non plus, poursuivit-elle. J’étais bien à côté de la plaque d’une certaine façon…surtout ces dernières heures d’ailleurs… »
Cette fois elle parvint à arracher un petit rictus à son équipier qui conservait néanmoins une immense tristesse dans le regard. Ce fut alors qu’il s’empara délicatement de la main droite de la jeune femme qui se laissa faire.
« Quand…j’ai écouté cette voix me dire que vous n’étiez pas joignable, je…j’ai cru…et puis, plus tard je vous ai vue étendue sur ce chariot qui vous conduisait au bloc…je… »
Jamais elle n’avait vu le grand mentaliste éloquent chercher autant ses mots, ni même abaisser ainsi le masque devant elle. Il lui sembla alors que les heures sombres qu’ils venaient de vivre et qu’ils vivraient encore à n’en pas douter, n’étaient plus qu’un vilain cauchemar à oublier. Aussi resserra-t-elle sa poigne autour des doigts du mentaliste éperdu qui, pour la première fois, laissa couler une larme tandis qu’il porta la main de son amie à ses lèvres. Puis dans un souffle, à peine audible, il dit :
« J’ai besoin de vous à mes côtés, Térésa. »
La jeune femme ferma un instant les yeux, savourant ce moment inespéré. Etrangement, ces paroles rappelaient vaguement quelque chose à Lisbon qui eut l’impression d’avoir entendu récemment un message similaire. Elle sut d’ailleurs immédiatement quoi répondre, comme si elle avait déjà vécu cet échange :
« Alors, je ferai tout pour ne pas vous décevoir. »
Quand elle rouvrit les yeux, elle croisa deux yeux azur et son impression de déjà-vu se renforça sans qu’elle ne puisse pour autant la définir complètement.
Et oui, comme nous sommes tous embarqués sur la galère nous conduisant au port "Mentalist" la semaine prochaine, je me permets cette petite métaphore maritime, hihi!!
Alors, voilà...comme d'hab, quand j'atteins un état trop critique d"hypomentalisitite aiguë", mon cerveau bouillonne, surchauffe et couche sur le papier mes rêves les plus fous!
Evidemment la promo n°2 de l'épisode d'ouverture ne m'a pas aidée à me calmer.
Du coup, je pense avoir moi-même un peu abusé de belladone et ça a donné un nouveau texte...un peu spécial!
Si vous vous souvenez de mon délire psychotique dans mon TwoShot Illusions (post 5x02), et bien je vous propose de nager en eaux à peu près aussi troubles dans le texte que je vous propose aujourd'hui.
J'avais laissé dernièrement Jane et Lisbon sur des considérations peu réjouissantes (trahisons, indignation, menaces, distance...), bref, et avant de découvrir ce que Seigneur Heller, dieu du panthéon télévisuel va nous livrer la semaine prochaine, je vous propose de découvrir un peu ma vision des choses du 6x01...du moins d'une partie du 6x01. Du coup je délaisse volontairement qqk scènes vues en BA (la fameuse et énigmatique scène de l'open space par ex:hein: ) pour ne m'accrocher qu'à ce qui concerne Lisbon et son "agression". Le titre fait bien sûr référence à l'"adorable" pique que Jane lance à notre Iisbon...mais je lui ai accordée ici un sens un peu particulier.
Alors, je ne suis pas d'ordinaire une grande fana du "surnaturel" et d'expérience inexplicable mais...je me suis un peu laissé aller à l'aventure pour une fois.
De plus j'aimerais dédier ce texte à notre mc, qui m'a donné l'impression de ne pas aller très bien. Alors, mc, voici un modeste présent pour te rappeler que même dans les moments les plus durs, il y a qq1 de cher qui pense à toi...
Bonne lecture à tous et toutes, en espérant que cet univers très "différent" de d'habitude ne vous laisse pas trop perplexes. Enormes bisous.
PS/ j'en profite aussi pour remercier mes 2 dernières adorables revieweuses pour mon texte I told you, auxquelles je n'avais pas répondu:amen:
karo: merci, même après la bataille, ton comm m'a fait très chaud au coeur ne t'inquiète pas. grobisous.
Riza: chère Riza, mon dieu que ça m'a fait plaisir de voir ton pseudi. Merci d'être revenue poster dans cette section pour mon texte, ça me touche bcp. Tes compliments et surtout ta fidélité en lecture sont un biens précieux que j'espère conserver longtemps. Je t'embrasse très très fort Riza, merci encore.
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Out of your depth
…Un soir. Une route. Une personne.
Le vent d’automne sifflait de partout et s’engouffrait dans tout ce qui pouvait lui donner refuge. Le cri strident des bourrasques devenait entêtant et les longilignes silhouettes des arbres semblaient être prises d’une frénésie incessante. Aucun véhicule ne circulait et la ville, aussi étrange que cela paraissait, semblait plongée dans une inactivité obscure. Pourtant au milieu de ce tableau indistinct se mouvait péniblement le corps d’un être un peu malmené par le temps.
Vêtue d’un imperméable noir et d’une écharpe de même couleur, une femme aux longs cheveux bruns, conservant les mains dans ses poches, tentait d’avancer malgré le vent qui la bousculait. Elle regardait autour d’elle de manière confuse, comme si elle cherchait des yeux quelque point de repère familier. Au bout d’une minute elle cessa même sa progression et pivota plusieurs fois sur elle-même pour observer les alentours : depuis quand ? Comment ? Pourquoi?
Les beaux yeux émeraude de l’inconnue s’assombrirent lorsqu’ils s’aperçurent qu’aucun élément de réponse ne pouvait leur être fourni par l’environnement dans lequel la jeune femme se retrouvait parachutée.
Depuis quand ? Depuis quand se trouvait-elle ici, dans ce lieu lugubre et déserté de toute forme de vie, outre le souffle glacial d’un Eole visiblement mécontent ?
Comment ? Comment avait-elle pu atterrir dans ce quartier résidentiel de Sacramento, d’ordinaire empli de véhicules, en pleine nuit de tempête et se retrouver seule, sans moindre repère ?
Pourquoi ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à se souvenir des récents évènements qui auraient pu la conduire en cet endroit étrange et justifier ce cadre surréaliste ?
Térésa Lisbon était une femme pleine de ressources et ne supportait pas de ne pas avoir le contrôle de la situation. Plus que tout, elle détestait ne pas comprendre. Son esprit rationnel éprouvait le besoin de cerner un problème dans son ensemble ; et cependant elle était une personne profondément pieuse, qui acceptait de reconnaître les limites de la science et de la connaissance. Dans un instinct non réprimé, elle chercha son téléphone portable dans la poche de son jean mais ne put que constater l’absence de l’appareil.
« Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ? » murmura-t-elle pour elle-même, sa voix recouverte par le mugissement du vent.
Lisbon ne se déplaçait jamais sans son portable, que pouvait-elle en avoir fait ? Elle constata alors avec horreur qu’elle ne possédait plus ni son badge, ni son arme, comme si lui avait été retirée toute possibilité de s’échapper d’ici.
Ahurie, elle observa une fois de plus cet environnement des plus surprenants : la jeune femme devait bien reconnaître qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’elle faisait là, ainsi exposée sans aucun moyen de défense. Elle fut sortie de sa torpeur par un grondement de tonnerre qui retentit : l’orage s’annonçait violent.
Lisbon ne put réprimer un juron lorsqu’elle sentit une pluie froide et virulente s’abattre sur elle alors qu’elle n’avait rien pour s’abriter. Son idée première fut de retrouver son véhicule mais la jeune femme comprit très vite que lui aussi devait manquer à l’appel. Comment diable avait-elle fait pour venir ici sans voiture ?
Lisbon se mit à courir pour chercher un abri et se décida à demander de l’aide dans la première maison qu’elle trouverait. Elle s’approcha d’une porte où elle sonna et frappa plusieurs fois, en vain. Quand elle se recula, la flic constata qu’aucune lumière ne brillait dans la maison. Elle eut alors le réflexe de se diriger vers la demeure voisine mais se stoppa net dans son élan. Prise d’un doute, elle leva les yeux vers les fenêtres, à gauche, puis à droite, enfin de l’autre côté de la rue et dût se rendre à l’évidence : toutes les maisons étaient plongées dans l’obscurité, comme vides de présence. L’esprit alerte, quoique de plus en plus apeuré, de la jeune femme exclut d’office toute panne d’électricité de secteur puisque les lampadaires et les sonnettes fonctionnaient…
« Ok, je vais me réveiller et me rendre compte que je suis plongée dans un cauchemar ayant pour cadre le plus nul des décors de film d’épouvante ! » se dit-elle pour se redonner courage.
Il était tout simplement impossible que cette situation fût réelle : elle, totalement perdue, inondée des pieds jusqu’à la tête au milieu de nulle part, sans aucune trace de vie. Sans lâcher, Lisbon continua d’avancer sous une pluie battante tandis que l’orage grondait méchamment.
Soudain, elle aperçut une maison blanche au bout de la rue, isolée du reste du quartier et dont le premier étage était allumé. Refusant de se laisser envahir par un sentiment irrationnel de crainte, Lisbon courut jusqu’au portail ouvert et s’arrêta un instant. Un doux air de piano émanait de cette demeure, et la jeune femme reconnut immédiatement le morceau joué : la Lettre à Elise, un grand classique d’apprentissage. Etrangement, le fait d’entendre la musique apaisa la jeune femme qui y voyait le premier signe de vie depuis qu’elle s’était retrouvée ici. Dans un geste lent, elle s’approcha de l’entrée et, timidement, sonna. Le morceau de piano s’interrompit subitement et Lisbon aperçut quelques secondes plus tard la lumière du res-de chaussée s’allumer. Puis la porte s’ouvrit pour laisser apparaître une jeune fille blonde souriante.
« Bonsoir mademoiselle, dit Lisbon de manière peu assurée, les bras croisés sur son torse pour tenter de se tenir chaud.
- Bonsoir, lui répondit gracieusement la jeune adolescente, qui devait avoir environ seize ans.
- Je suis désolée de vous importuner à une heure si tardive, mais…
- Entrez vite, venez vous mettre à l’abri, on ne s’entend pas avec cet orage », la coupa aussitôt son interlocutrice qui lui fit signe de pénétrer dans le hall.
Un peu hésitante au début, Lisbon se laissa néanmoins convaincre, reconnaissant qu’elle apprécierait bien de ne plus se trouver sous cette pluie battante. Aussi franchit-elle le seuil en accordant un sourire reconnaissant à son hôtesse qui referma la porte derrière elle. Elle se retrouva dans une grande entrée claire et épurée. Voyant que la jeune fille n’était pas bien vieille, Térésa tenait avant tout à la rassurer.
« Je suis agent fédéral, vous n’avez aucune crainte à avoir.
- Oh mais je ne suis pas du tout inquiète ! Attendez, je vais vous donner une serviette pour vous essuyer, vous êtes trempée jusqu’aux os, remarqua l’inconnue qui ouvrit le placard d’entrée et attrapa ledit linge.
- Veuillez m’excuser de cette intrusion, tenta maladroitement de s’expliquer Lisbon qui se demanda comment rendre son histoire crédible et non effrayante pour une jeune adolescente. Voilà, je suis tombée en panne de voiture un peu plus loin, et comme une idiote j’ai laissé mon portable chez moi. Du coup je cherche désespérément un moyen d’appeler… »
Mais elle fut interrompue par un rire cristallin : son interlocutrice, totalement détendue, se posta devant elle, un grand sourire sur les lèvres.
« Une panne de voiture ? Vraiment ? C’est tout ce que vous avez trouvé ?
- Euh ? Je ne comprends pas…, fit l’agent fédéral d’un air ahuri qui accepta néanmoins la serviette que lui tendait la jeune fille.
- Mon père avait raison, vous êtes vraiment une piètre menteuse, Térésa. »
Tandis qu’elle s’essuyait le visage, Lisbon interrompit net son geste à l’écoute de cette réplique et plongea son regard dans celui, mutin, de son hôtesse.
« Co… ? Comment connaissez-vous mon prénom ?
- Un très joli prénom, d’ailleurs, que j’aime beaucoup, se contenta de répondre calmement la jeune fille. Mais pour l’instant ce n’est pas le plus important. Nous savons l’une comme l’autre que vous n’êtes pas en panne de voiture pour la simple et bonne raison que vous n’êtes pas venue ici en voiture…Le fait est que vous n’avez en vérité aucune idée de ce qui vous arrive, je me trompe ? »
Lisbon demeura muette de stupeur, tentant de comprendre à quoi jouait cette inconnue. Son regard se durcit automatiquement lorsqu’elle posa ses yeux sur le reste de la maison, qui quoique fort lumineuse, demeurait cependant suspecte : très peu de meubles, aucun tableau, aucune photo, aucun miroir, aucun élément de décoration…ses instincts de flic se remirent aussitôt en alerte, guettant le moindre mouvement.
« Qui êtes-vous ? Et où suis-je ? demanda Lisbon sèchement tout en faisant un pas en arrière.
- Venez, nous allons en discuter autour d’un bon café chaud, je suis sûre que cela vous fera du bien » répondit l’adolescente qui perçut tout de suite le changement d’humeur de son invitée.
Lisbon laissa tomber au sol la serviette qu’elle tenait dans ses mains et cherchait déjà ce qu’elle pourrait utiliser comme moyen de défense en cas de potentielle attaque.
« Térésa, je vous en prie, je ne vous veux aucun mal, voulut aussitôt la rassurer la jeune fille blonde dont le regard azur ne la quittait pas. Au contraire je suis ici pour apporter des réponses aux questions que vous vous posez. S’il vous plait, venez avec moi dans la cuisine, je vais tout vous expliquer.
- Non, s’insurgea Lisbon dont la respiration s’était accélérée, je ne vous accompagnerai nulle part tant que je ne saurai pas qui vous êtes !! »
Son hôtesse arbora alors un air triste et au bout de quelques secondes répondit, d’un ton sincère.
« Je suis Charlotte… »
A l’écoute de ce prénom, un frisson parcourut la colonne vertébrale de la jeune flic qui ne baissa pourtant pas sa garde.
« Je suis certaine que vous ne me ferez pas l’injure de me demander mon nom de famille, car vous le savez déjà… »
Térésa observa plus en détail le visage de son interlocutrice : un visage aux traits fins, des yeux d’un bleu limpide, un air espiègle et pourtant d’où transparaissait une réelle bonté, des cheveux d’un blond soyeux…c’était impossible ! Tout bonnement impossible…à moins que… : son amnésie, son incapacité à se souvenir comment elle avait atterri là, ce décor étrange, quasi surnaturel…cela pourrait s’expliquer si…
« Ne me dîtes pas que je suis moi aussi sous l’influence d’un puissant hallucinogène ! se contenta de dire la malheureuse Lisbon, déboussolée.
- Je crains que ce ne soit plus compliqué que cela, répondit Charlotte qui hocha la tête, mais en gros, c’est l’idée. Vous n’êtes pas vraiment dans le monde réel.
- Me dit le fantôme d’une jeune fille défunte, répliqua malgré elle Lisbon. Quelle ironie !
- Les fantômes n’existent pas, mon père vous l’a pourtant assez répété. Pas plus que les mediums ou autres prétendus spécialistes du paranormal ! Croyez-moi, ce n’est pourtant pas faute d’essayer de communiquer avec le monde des vivants. »
Lisbon demeurait totalement choquée, immobile dans cette entrée, faisant face à la prétendue fille de son consultant.
« Tout ceci n’est qu’une ruse, c’est ça ? Une sorte de manipulation psychique, visant à me détruire mentalement ? se défendit de nouveau Lisbon.
- Non, je vous assure que non, dit calmement la jeune blondinette, navrée de voir celle qu’elle estimait tant se débattre en vain.
- Qui est derrière tout cela, hein ? John le Rouge ?
- Alors vous aussi, vous êtes devenue obsédée par John le Rouge, mon père est parvenu à vous entraîner dans sa folie ! se désola Charlotte qui espérait trouver en Térésa une alliée.
- Je ne céderai pas, vous entendez. Rien de ce que vous ferez, ni des drogues que vous m’injecterez, ni du conditionnement que vous m’imposerez ne me feront ployer sous votre joug, hurla désormais la brunette qui n’était pas décidée à s’avouer vaincue.
- Vous ne comprenez pas, Térésa, une partie de vous a déjà cédé et je suis là pour vous aider à vous battre, rétorqua la jeune fille avec sérieux.
- Qu’est-ce que vous racontez ?
- La seule raison qui fait que vous vous trouviez ici, sans repère, sans souvenir, et avec moi est que vous êtes…
- Taisez-vous ! Je ne veux rien entendre ! » se détourna aussitôt Lisbon qui fonça sur la porte pour s’extirper de ce lieu infernal.
Un terrible pressentiment l’avait poussée à ne pas écouter ce qu’allait lui dire Charlotte, ou quiconque prétendait être Charlotte.
« Si vous passez maintenant cette porte, vous vous enfoncerez dans des ténèbres dont vous ne sortirez plus, s’écria la jeune fille derrière elle. Je vous en supplie. »
Le désarroi qui transparaissait dans sa voix figea sur place la brunette qui, la main sur la poignée, n’osa pourtant pas la tourner.
« Ecoutez, écoutez simplement… » murmura soudain Charlotte, qui tenta son ultime carte.
Malgré elle et ses réticences, Lisbon concentra son attention sur les bruits extérieurs. Elle entendit d’abord la tempête qui faisait rage dehors, puis elle perçut soudain d’autres éléments, plus lointains, plus confus, parmi lesquels un bip lancinant, des voix à peines audibles qui demandaient plus de compresses, et parlaient d’un rythme cardiaque trop emballé.
Mesurant alors la signification de ces paroles, mais refusant néanmoins de leur accorder la moindre réalité, Lisbon appuya son front sur la porte close devant laquelle elle se tenait.
« Vous devez vous battre, Térésa, mais pas contre moi, reprit doucement sa jeune amie.
- Contre quoi alors ? » demanda la concernée d’un ton épuisé.
Mais Charlotte ne lui répondit pas cette fois, car Lisbon devait trouver la réponse toute seule, en elle-même.
Quelques flashs lui revinrent alors en mémoire : un hangar sombre où elle s’était rendue seule, un sentiment de colère envers Jane, mais elle ne savait plus pourquoi. Une silhouette qui avait surgi derrière elle sans qu’elle s’en aperçût, une lutte acharnée et enfin, une détonation.
Au moment où le souvenir de l’immense douleur qu’elle avait ressentie lui revenait en mémoire, Lisbon porta un gros coup de poing contre la malheureuse porte, pour expulser la rage qui l’envahissait. Ainsi, aujourd’hui, elle n’était plus seulement l’enquêtrice : elle était la victime !
Quelques secondes s’écoulèrent dans un silence absolu puis Charlotte, qui n’avait pas quitté des yeux celle qui se tenait dos à elle, finit par dire d’une voix douce :
« Je vais faire votre café, rejoignez moi dans la cuisine quand vous serez prête. »
Et la fille du mentaliste disparut dans une pièce attenante, laissant la pauvre Lisbon à ses démons.
Cette dernière se souvint alors des circonstances qui avaient abouti à ce résultat : toujours dans leur vaine tentative de débusquer John le Rouge, Lisbon et son partenaire avaient concentré leur attention sur la liste des sept suspects établie par le consultant. Lui revint alors en mémoire qu’en dépit des interdictions plus que virulentes du mentaliste, Lisbon avait pris le parti de mettre Van Pelt dans la confidence. Elle avait besoin d’elle, de ses compétences pour traquer les suspects ainsi que pour surveiller leurs faits et gestes. Elle se souvint bien sûr de l’immense déception jumelée à une forme de colère froide que Jane lui avait renvoyées en apprenant la vérité : elle, sa plus fidèle alliée, avait éventé le secret et pris le risque de perdre leur ultime atout contre l’ennemi. S’en était suivie une virulente dispute, où la brunette s’était vaillamment défendue. Puis les deux partenaires s’étaient séparés, fâchés, éloignés, et à n’en pas douter, blessés par l’autre. La journée s’était alors déroulée tel un vieux film avec quelques ratés. Les deux équipiers s’étaient côtoyés par nécessité, travaillant sur l’enquête en cours puis le soir, chacun était reparti de son côté, sans prendre le temps de crever l’abcès.
Alors qu’elle était sur le chemin du retour, Lisbon avait reçu un appel de Van Pelt, selon laquelle l’un de leur suspects, Brett Partridge le légiste avait connu sur son compte bancaire des mouvements financiers plus que douteux depuis plusieurs années. Lisbon n’avait pas songé un instant qu’il pouvait s’agir d’un réel lien avec John le Rouge, ce dernier ne se serait certainement jamais fait avoir aussi bêtement. Néanmoins, la brunette avait tenu à discuter avec Partridge. Son téléphone l’avait localisé tout près de Parkway-South, au sud de Sacramento. En cette heure tardive et surtout sans aucun motif légal pour l’interroger, la brunette avait été tentée de jouer la carte de la rencontre « fortuite » pour amorcer la discussion. Mais alors qu’elle s’apprêtait à l’aborder, elle avait vu le légiste se diriger de façon intrigante vers un hangar peu accueillant et elle l’avait donc pris en filature. Elle se souvint que son téléphone avait sonné, laissant apparaître l’identifiant de Jane, et elle avait d’ailleurs hésité à décrocher. Néanmoins elle avait du céder, au risque de se faire repérer. Une fois encore, de sa voix autoritaire il lui avait intimé l’ordre de ne pas approcher seule Partridge et de l’attendre pour cela. Ce à quoi de manière très ironique elle avait répondu qu’elle ne serait guère plus en sécurité si son consultant était son seul renfort. Toujours le téléphone appuyé sur son oreille, engagée dans une énième lutte des egos avec Jane, Lisbon était à son tour entrée dans le hangar, à l’intérieur sombre. Par réflexe elle avait dégainé son arme et s’apprêtait à prendre congé de son envahissant interlocuteur lorsqu’elle avait soudain senti une présence derrière elle. Elle s’était retournée et s’était trouvé nez à nez avec une matraque métallique qui s’était abattue sur son front. Dans un cri douleur elle avait lâché son téléphone duquel elle avait vaguement pu entendre émaner des « Lisbon ? Lisbon ? » affolés.
A moitié inconsciente au sol, elle se souvint avoir aussi écouté son assaillant prendre la suite de la communication et narguer Jane à l’autre bout du fil :
« Désolé, Patrick, mais je crains que Térésa soit dans l’impossibilité de vous répondre actuellement… ».
Il s’agissait clairement de la voix de Partridge ; complice de John le Rouge ou non, il était impliqué dans quelque chose de suffisamment louche pour n’avoir eu comme seul reflexe que de s’en prendre à un agent fédéral.
Puis tout devint beaucoup plus flou dans les souvenirs de la jeune flic : des sons indistincts, des mouvements chaotiques, une douleur vive, puis des hurlements sans image et enfin un coup de feu.
Totalement éprouvée, toujours appuyée sur la porte blanche de l’énigmatique demeure où elle croyait avoir trouvé refuge, Lisbon se sentait encore plus perdue qu’à son arrivée en ces lieux étranges. Elle avait néanmoins acquis la certitude à présent de ne pas être dans une situation normale, mais bien dans une sorte de « rêve » éveillé sur lequel elle n’avait guère de prise.
Au bout de quelques instants, la brunette se recula, se tourna et ramassa la serviette éponge qu’elle avait laissé choir parterre précédemment. Toujours trempée jusqu’aux os, elle ressentit vite des frissons qui la sortirent de sa torpeur et elle entreprit de finir de se sécher les cheveux. Dans un mouvement lent, elle porta son regard vers la porte menant à la cuisine où l’attendait la fille de Jane. Comme il était étrange de la voir enfin…
« Ressaisis-toi, Térésa, se corrigea mentalement l’agent fédéral, il ne s’agit que d’une hallucination alors ne fais pas comme si tout cela était la réalité ! »
Elle secoua la tête puis après quelques dernières hésitations, elle entreprit de se diriger vers la pièce attenante. Au fur et à mesure qu’elle avançait, une bonne odeur de café envahissait les lieux. Quand elle parvint sur le seuil de la cuisine, elle découvrit une pièce tout aussi blanche que le hall d’entrée.
« Je sais, un peu de couleurs serait le bienvenu, mais que voulez-vous, on manque cruellement de bons plâtriers peintres dans mon monde » lui dit sur un ton taquin la jeune fille blonde qui se tenait à l’autre bout de la pièce, devant un haut plan de travail en forme de comptoir, où étaient posées deux tasses.
« Décidemment, je ne peux rien dissimuler de mes pensées, à personne, tiqua Lisbon.
- Vous oubliez que je ne suis que le reflet de votre inconscient, je sais ainsi tout autant ce que vous pensez que ce que vous voyez…
- Charmant ! ironisa la brunette consentant cependant à pénétrer dans la cuisine et à s’approcher de son interlocutrice qui l’attendait en souriant. Donc si j’ai bien compris, le café alléchant que vous me préparez n’est pas plus réel que l’augmentation de salaire qu’on me promet depuis des mois… »
A ces mots, Charlotte ne put contenir un franc rire, le même son cristallin qu’elle avait laissé échapper au début de sa conversation avec Lisbon.
« J’avais déjà pu noter la dernière fois votre grand sens de l’humour, lorsque vous avez rappelé à mon père, assis dans une ambulance, qu’il n’avait rien d’un grand penseur… »
Lisbon mit quelques secondes à se remémorer cet épisode : elle comprit alors que son esprit embrumé extrapolait sûrement les évènements que Jane avait vécus sous l’influence de la belladone.
« Donc, pour vous…, reprit Lisbon un peu hésitante, l’échange que vous avez eu avec votre père drogué est une réalité ?
- Disons qu’elle l’a été pour papa, dit Charlotte en haussant les épaules. Et qu’à travers lui vous l’avez-vous aussi vécue comme telle, donc, oui, j’ai le souvenir de cette expérience.
- On ne peut pas vraiment dire que votre affaire soit très claire.
- Parce que vous pensez qu’on peut réellement avoir les idées claires quand on est sous l’influence d’atropines ou d’anesthésiants ?
- Vous savez quoi ? Je vais m’abstenir de répondre à cette question piège » dévia Lisbon qui ne tenait pas du tout à se perdre dans des réflexions existentielles avec quelqu’un qui n’était qu’un pur produit de son imagination.
Aussi décida-t-elle de s’appuyer sur le comptoir qui la séparait de la jeune fille. Cette dernière, toujours souriante, prit la cafetière dans sa main et versa du breuvage sombre dans une des deux tasses qu’elle avait préparées. Puis elle fit glisser le récipient vers son invitée avant d’aller reposer la cafetière à sa place.
« Et vous ? demanda spontanément la brunette.
- Votre esprit m’associe tellement à mon père que vous me contraignez à ne pas pouvoir choisir moi-même ma boisson, dit Charlotte qui se tourna vers une bouilloire posée sur le feu.
- Laissez-moi deviner, du thé à la camomille ?
- Vous apprenez vite ! »
Cette fois, Lisbon ne put retenir un petit sourire, le premier depuis qu’elle se retrouvait plongée dans cet étrange univers. Elle regarda alors l’adolescente se préparer son thé et l’infuser à la manière du mentaliste.
« Pitié, ne me dîtes pas que je vais vous octroyer toutes les petites manies et gros défauts de Jane, fit Lisbon
- On verra bien, je n’en sais pas plus que vous, à vrai dire. Je vous rappelle que je ne suis qu’une hallucination.
- Je pense que vous allez devoir me le répéter souvent car j’ai un peu de mal avec ce concept, grimaça la flic.
- Vous vous en sortez fort bien, rassurez-vous ! » répondit gentiment Charlotte.
Puis elle porta la tasse fumante à ses lèvres, ce qui poussa Lisbon à faire de même, ne serait-ce que pour se réchauffer, même illusoirement. Tandis qu’elle pouvait sentir la chaleur se répandre dans tout son corps au fur et mesure que le breuvage descendait dans sa gorge, l’agent fédéral en profita pour détailler plus attentivement sa mystérieuse interlocutrice. Charlotte était ravissante : elle avait des traits fins et angéliques, qui contrastaient avec la lueur malicieuse de ses yeux azur. Ses longs cheveux blonds ondulaient naturellement et finissaient de lui donner une consistance nébuleuse.
« Je me demande si c’est ainsi que vous êtes apparue à Jane, laissa échapper doucement Lisbon.
- Pourquoi donc ?
- Parce que si c’est le cas, il a dû être très fier de la jolie jeune femme que vous êtes dev… »
Mais Lisbon s’interrompit en réalisant l’énormité qu’elle s’apprêtait à dire : Jane n’avait pas pu apprécier la grande Charlotte pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait jamais existée !
« Vous êtes toujours en train de vous débattre entre réalité et illusion, Térésa, reprit avec douceur l’adolescente, accordez-vous un peu de répit.
- Je croyais que si j’arrêtais de me battre, c’était la fin ? répliqua aussitôt la flic qui leva le nez de sa tasse.
- C’est incroyable, vous voulez vraiment avoir réponse à tout, s’amusa Charlotte en hochant la tête.
- J’en profite, d’ordinaire c’est votre père qui tient ce rôle là ! »
Charlotte acquiesça en levant les yeux au ciel, geste qui ne fut pas sans rappeler une fois encore les mimiques du mentaliste : décidemment son esprit calquait totalement les attitudes de la fille sur celles du père.
« Pour répondre à votre question, reprit Charlotte, je suppose que quand papa m’a imaginée, il m’a attribué peu ou prou les mêmes caractéristiques que celles dont vous m’avez affublées aujourd’hui. En tout cas, merci de votre gentil compliment à mon égard.
- Hum…
- Papa ne vous a jamais montré de photos de nous, n’est-ce pas ? »
La question de Charlotte pinça un peu le cœur de la brunette : effectivement, aussi amis qu’ils pussent être, jamais Jane et Lisbon n’avaient vraiment parlé librement de leurs familles respectives. Les seules images que la flic avait vues de la fille et de la femme de son équipier, furent celles du dossier d’investigation, à savoir les plus morbides qu’il puisse exister.
« Il ne faut pas lui en vouloir, Térésa, dit la jeune fille avec un air triste. Mon père a crée une bulle hermétique autour de nous, sans doute sa façon de conserver intact notre souvenir.
- Je le sais, acquiesça l’agent fédéral. Et je le comprends, je vous assure.
- Oui, parce que dans le fond, vous êtes aussi réservée et secrète que lui en ce qui concerne votre vie et votre passé.
- Ce n’est pas faux. »
Bon sang, il fallait vraiment qu’elle soit sérieusement annihilée par une substance hallucinogène pour concéder une telle chose !
Lisbon reposa sa tasse de café sur la soucoupe et arbora de nouveau un visage grave, que perçut bien entendu Charlotte.
« Alors, vous me la posez, cette question qui vous trotte dans la tête ? l’invita-elle aimablement à commencer.
- Je ne suis pas certaine de vouloir entendre la réponse.
- Ce n’est pourtant pas votre genre de fuir la difficulté, Térésa. Alors, allez-y ! »
La brunette releva les yeux vers celle qui se tenait juste face à elle et qui indéniablement lui apporterait la clé.
« Vous…vous avez dit tout à l’heure dans l’entrée qu’une partie de moi avait déjà cédé, reprit Lisbon avec hésitation. Je ne comprends pas ce que cela signifie.
- C’est pourtant vous qui en détenez la réponse dans votre tête, moi je ne suis qu’une sorte de microphone branché sur vos propres connaissances, répondit Charlotte qui continuait de boire posément son thé. Alors, faites fonctionner vos brillantes méninges, chère amie.
- Je suppose que si…j’étais morte dans ce hangar, nous ne serions pas là… à avoir cette étrange conversation, poursuivit Lisbon qui n’en revenait pas de tenir de tels propos (bien que concrètement, elle ne devait même pas être capable parler).
- Je suppose.
- Donc, dois-je en conclure la bonne nouvelle selon laquelle…je suis toujours vivante ?
- Qu’en pensez-vous ?
- Vous ne m’aidez pas beaucoup ! se rebiffa Lisbon.
- Pardon, c’est juste que c’est plus amusant de vous voir chercher la solution toute seule…
- Un trait de famille, évidemment ! ironisa Lisbon qui reconnaissait bien là les taquineries de Jane.
- Vous en êtes la seule responsable, je vous rappelle, dit Charlotte, mutine, en pointant son doigt vers son interlocutrice. Cependant je veux bien vous donner un indice…
- Trop aimable !
- « Comme un long fleuve, la vie n’est magnifique qu’en offrant de multiples méandres », récita doctement la jeune fille qui croisa les mains sur le comptoir.
- Ah oui, c’est tout de suite plus limpide ! fit la brunette en levant les yeux au ciel. En même temps pouvais-je vraiment attendre autre chose d’une conversation avec une hallucination ?
- Il s’agit d’un proverbe zen, Térésa, mais si vous y prêtez suffisamment attention, il vous livre une clé essentielle.
- Je serais curieuse de savoir laquelle.
- Vous avez eu plus que votre part de malheurs et d’adversité dans votre existence, poursuivit l’adolescente d’un ton convaincu, et pourtant vous avez toujours su relever fièrement la tête et vous battre pour ceux que vous aimez. Combien de fois auriez-vous pu céder à la facilité et avez-vous décidé au contraire d’aborder le chemin de la difficulté ?
- Mais enfin, que cherchez-vous à me faire comprendre ? demanda Lisbon, perdue.
- Qu’une seule cause ne produit pas un seul effet, Térésa. Que si nous sommes là aujourd’hui à avoir cette délirante conversation, c’est non seulement parce que vous avez encore un rôle à jouer sur cette terre, mais aussi parce que des gens qui vous aiment ont besoin de vous. Vous ne vous battez pas que pour votre vie aujourd’hui, vous devez vous battre pour tous ceux qui ne peuvent se passer de vous.
- Oui, mais il y a juste un petit problème, rétorqua la flic qui se pencha un peu pour plonger dans les yeux limpides qui l’observaient avec amabilité. Vous qui aimez tant les proverbes zens, vous devez sans doute connaître celui qui dit « Nous ne pouvons pas voir la montagne lorsque nous sommes au sommet » ! Comment puis-je lutter contre quelque chose dont je n’ai même pas conscience ? Comment puis-je sortir de cette situation abracadabrantesque si je ne sais même pas où je suis, ce que j’ai et surtout, comment j’en suis arrivée là ! Je veux bien me battre contre n’importe quel ennemi, Charlotte, mais encore faut-il que je l’aie identifié ! »
Alors que Lisbon conclut sa riposte de manière un peu vive, son interlocutrice ne cilla même pas : au contraire, la jeune fille ne se lassait pas d’observer cette femme qu’elle admirait beaucoup. Contrairement à Patrick Jane, Térésa Lisbon avait foi en la vie et en la rédemption de chacun, mais il s’avérait qu’elle était beaucoup moins conciliante avec elle-même. S’il était vrai qu’elle pourrait tout endurer pour ses proches, la flic mettait un tel point d’honneur à répondre aux exigences qu’elle s’était fixées qu’elle en oubliait parfois de s’accorder ce qu’elle concédait aux autres généreusement : le pardon.
Au bout de quelques secondes de silence, et alors que Lisbon ne la lâchait pas de ses grands yeux verts, Charlotte capitula et se résolut à dévoiler la vérité :
« Outre un grand coup de massue à la tête, vous avez reçu un coup de couteau dans l’abdomen, déclara-t-elle doucement. Vous êtes actuellement dans le coma et les médecins tentent d’éviter l’arrêt cardiaque. »
Lisbon reçut ses paroles de plein fouet : bien qu’elle se fût attendue à des nouvelles peu réjouissantes, elle devait admettre qu’elle n’avait jusque-là pas réellement pris conscience de la gravité des choses. Sonnée, la jeune femme se leva et fit quelques pas dans la cuisine, comme si elle tentait de prendre du recul pour digérer cette information.
« Je suis vraiment désolée, Térésa » entendit-elle derrière elle la voix douce de Charlotte.
Ainsi donc elle y était, à ce carrefour crucial entre vie et mort. Elle avait souvent entendu dire que certains patients plongés dans le coma parlaient d’un grand tunnel blanc. Elle devait avouer qu’elle préférait finalement de loin le scenario qu’elle était en train de vivre : au moins elle n’était pas seule…même illusoirement. D’un geste incertain, Lisbon se retourna pour tomber sur le visage compatissant de la jeune fille, qui arborait à cet instant précis, le même air doux et angélique que pouvait avoir trop rarement le mentaliste. Elle lui adressa alors un timide sourire, ne serait-ce que pour la remercier de demeurer à ses côtés. Ce fut alors qu’une nouvelle interrogation traversa l’esprit de Lisbon, mais elle n’eut pas besoin encore une fois de l’exprimer à voix haute pour se faire comprendre de son étrange visiteuse..
« Vous vous demandez pourquoi parmi toutes les personnes chères que vous avez perdues et qui auraient pu vous apparaître aujourd’hui, vous avez à endurer la présence d’une inconnue, répliqua la jeune fille perspicace.
- Non…je…votre présence n’est absolument pas un poids…et je suis contente de pouvoir vous rencontrer, répondit aussitôt la généreuse Lisbon qui ne voulait pas offenser sa jeune amie.
- Vous êtes vraiment quelqu'un d’adorable, Térésa, s’amusa Charlotte. Au point d’affirmer être « ravie » de la situation, pourtant catastrophique…
- Enfin, vous m’avez comprise !
- Evidemment, après tout ne suis-je pas dans votre tête ? Mais nul besoin d’être devin pour savoir que vous auriez sans doute préféré avoir quelqu'un d’autre à vos côtés, votre mère par exemple… »
A l’évocation de celle qu’elle avait perdue trop tôt, Lisbon arbora un air peiné, reconnaissant tacitement qu’elle aurait éprouvé un immense plaisir à la retrouver, même de manière factice. Charlotte lui adressa un petit sourire désolé et compréhensif.
« Alors, reprit Lisbon doucement, pourquoi vous ?
- C’est une excellente question contre laquelle je bute moi-même depuis le début, mais j’ai ma petite théorie.
- Dans ce cas, je suis toute ouïe, éclairez ma lanterne.
- Mais êtes-vous prête à accepter toutes les incidences qui vont en découler ?
- De toute façon, la situation peut-elle vraiment être pire ? rétorqua la brunette d’un air résigné.
- Très bonne technique que celle qui consiste à glisser sur une question en en posant une autre, fit remarquer sa jeune amie qui termina son thé. Papa serait fier de vous ! »
A l’évocation du mentaliste Lisbon laissa échapper un petit souffle d’amusement.
« C’est un art dans lequel il excelle effectivement, dit-elle plus durement qu’elle ne l’aurait voulu. Alors, je vous écoute.
- De toute évidence je suis ici car je me trouve liée à votre situation actuelle, et ce pour plusieurs raisons, commença Charlotte. Votre implication dans le dossier John le Rouge va bien au-delà de votre simple devoir d’agent fédéral. Cet ennemi vous a touchée de près, et l’on ne peut nier qu’il s’agit d’une affaire personnelle depuis bien longtemps. Mais dans ce cas, ma présence n’aurait pas été la plus pertinente, et je songe par exemple que Samuel Bosco aurait été un bien meilleur…allié. »
En effet, la brunette aurait, paradoxalement, presque trouvée plus compréhensible une hallucination de son ancien mentor et équipier, tué sur l’ordre de John le Rouge. Après quelques secondes de silence, Lisbon fit signe à l’adolescente de poursuivre son raisonnement.
« D’un autre côté, il est indéniable que ce qui vous lie le plus à John le Rouge est bien évidemment mon père, ce grand dadais égoïste et emmerdeur ne vivant que pour assouvir une vengeance qui de toute façon ne lui apportera par la paix ! »
Devant les propos peu flatteurs tenus par Charlotte au sujet de son propre paternel qu’elle adorait pourtant, Lisbon écarquilla les yeux et adressa à sa voisine un regard perplexe.
« N’oubliez pas qu’à travers moi, c’est votre esprit qui parle, Térésa, lui fit-elle remarquer d’un air narquois.
- Ah…dans ce cas, les mots ne sont peut-être pas assez virulents !
- Oui, je me permets d’épurer un peu votre style, excusez-moi ! s’amusa la blondinette devant une Lisbon qui hocha une fois de plus la tête. Reprenons : vous et mon père n’êtes pas dans les meilleurs termes depuis ce matin.
- A vrai dire, ça ne date pas seulement de ce matin, dit tristement Lisbon qui resongea à tous les désaccords, a fortiori au dernier en date, qui l’avait opposée à son équipier.
- Je le sais, acquiesça la jeune fille qui se leva de sa chaise et avança devant son invitée. Et malgré tout, vous continuez de l’aider, et de vouloir sauver son âme en l’empêchant de commettre l’irréparable, encore une fois. C’est pour cela que vous avez plongé tête la première dans cette enquête, que vous avez mis votre amie Grace dans la confidence pour vous aider dans vos recherches et que vous avez suivie, seule, l’un des potentiels suspects… pour tenir mon père à l’écart, non parce que vous lui en vouliez de votre dernière dispute, mais dans une vaine tentative de l’éloigner de son funeste dessein.
- Admettons que cela soit le cas, quel est le rapport avec votre présence ici ?
- Parce qu’au fond de vous, vous avez toujours été convaincue que j’étais le réel maillon manquant, que ma mort, plus encore que celle de ma mère adorée, était ce qui poussait mon père à renier chaque jour un peu plus l’homme bien qu’il est indéniablement. »
Lisbon plongea son regard dans les yeux brillants de cette jeune fille qui serait la fierté de son consultant : oui, John le Rouge avait ravi les deux plus beaux trésors du mentaliste, mais plus que tout, il avait privé de vie une petite fille lumineuse qui n’était qu’à l’aube de son existence. Pas un jour ne passait sans que Jane, d’une façon ou d’une autre, ne pense à sa Charlotte. Lisbon avait pu voir comme il était doublement attentif et généreux avec les enfants qu’ils côtoyaient dans leurs affaires, qu’une lueur de tristesse plus vive que d’ordinaire s’allumait dans ses yeux limpides à chaque fois qu’ils se posaient sur une jeune personne blonde, dans les âges de sa fille disparue. Perdre un conjoint était certes terrible, mais perdre un enfant était contre-nature. Ce n’était d’ailleurs pas par hasard que sous l’effet de la belladone, l’esprit de Jane lui avait envoyé l’image de sa fille, et non celle de sa tendre épouse. Car la mort de Charlotte était le véritable moteur de tout l’engrenage qui dévorait toujours davantage Jane.
Tandis que Lisbon comprenait à présent l’étendue de ces révélations, l’adolescente debout devant elle reprit la parole.
« Et puis, je suis persuadée que si j’avais vécue, nous nous serions entendues à merveille toutes les deux, dit-elle de son ton rassurant.
- Oui, répondit tendrement Térésa qui, d’un geste quasi maternel non coutumier, replaça une longue mèche blonde de la jeune fille derrière son oreille, mais je doute que nous nous serions rencontrées. C’est votre disparition qui m’a fait connaître votre père.
- Qui sait ? »
L’air taquin de Charlotte parvint à rendre brièvement le sourire à Lisbon qui reprit :
« Vous n’auriez jamais dû mourir, c’est tellement injuste…
- La mort est sourde, elle n’entend pas la voix de l’amour, répondit Charlotte d’un air fataliste.
- Encore un dicton zen ? Je vais finir par croire que vous êtes Bouddhiste.
- Tout n’est qu’affaire de perspective, Térésa, et les perspectives changent quand vous n’appartenez plus au monde des vivants, vous savez. Tout devient aussi beaucoup plus clair.
- Cela en est presque tentant, déplora doucement Lisbon.
- Et bien ne soyez pas tentée, s’alarma aussitôt Charlotte qui se jeta soudainement sur son amie pour l’enlacer de toutes ses forces dans ses bras frêles. Vivez Térésa, vivez pour vous, pour vos proches ! »
Tout d’abord surprise, l’agent fédéral rendit rapidement son étreinte à cette adolescente à laquelle elle s’était rapidement attachée et qui à présent pleurait contre elle.
« Vivez aussi pour moi, pour ma mère, et surtout pour mon père, continuait Charlotte en larmes. Je vous en supplie, vous êtes la seule qui puissiez le détourner de sa vengeance mais pour cela vous ne devez pas céder à votre assaillant.
- Chère enfant, cela fait des années que je tente de protéger ton père, dit Lisbon qui se laissa aller sans s’en rendre compte à tutoyer celle qui ressemblait à présent à une petite fille apeurée qu’il fallait rassurer. Mais je n’y parviens pas, j’échoue à chaque fois. »
C’était au tour de Lisbon de sentir sa propre voix s’érailler sous l’émotion : reconnaître son impuissance lui faisait plus mal encore que toutes les disputes qu’elle avait pu avoir avec son partenaire.
« Vous êtes parvenue à vous frayer un chemin vers son cœur, vous n’avez pas échoué, du moins pas complètement, s’entêtait l’adolescente qui sans se détacher de Térésa, leva néanmoins la tête pour croiser son regard émeraude. Je le sais car vous le savez aussi : mon père tient à vous plus qu’à quiconque sur cette planète, nous exceptées. Alors ne l’abandonnez pas, pas maintenant ! Il a besoin de votre amour. Et moi j’ai besoin de vous savoir à ses côtés. »
Devant les yeux éplorés de cette ravissante enfant qui s’accrochait à elle comme à une bouée, Lisbon sentit toute sa colère contre Jane s’évaporer. Malgré tous les griefs qu’elle pouvait avoir contre lui, il n’en demeurait pas moins un brave homme qui s’était perdu et qui méritait d’être sauvé. Finalement, Lisbon comprenait pourquoi c’était Charlotte qui lui était apparue aujourd’hui : car pour la flic, c’était le souvenir de cette enfant perdue qui avait toujours ému son cœur de femme. Plus d’une fois elle s’était rendue pour les fleurir sur les tombes d’Angéla et Charlotte Jane durant les six mois où le mentaliste était parti à la dérive à Las Vegas. Et chaque fois, la brunette avait éprouvé le besoin de prendre une fleur de plus pour l’enfant qui gisait sous terre depuis dix ans.
Ce fut donc dans un murmure à peine audible que Térésa dit :
« Alors, je ferai tout pour ne pas te décevoir. »
A l’écoute de cette promesse tacite de continuer à protéger son père, Charlotte serra encore plus fort son alliée dans ses bras et les deux filles demeurèrent ainsi quelques minutes de plus.
Puis l’adolescente finit par se reculer : ses larmes commençaient à sécher et elle adressa à Térésa un sourire plein d’espoir. Ce fut alors qu’une sonnerie retentit, qui sortit la flic de sa torpeur. La mélodie semblait toute proche et Lisbon cherchait d’où elle pouvait venir. Elle eut alors la surprise de découvrir dans la poche toujours humide de son manteau un téléphone bien familier qu’elle sortit d’une main fébrile.
« Mais…je n’avais pas de portable en arrivant ? balbutia Lisbon qui se souvint de son moment de solitude dans la rue lugubre, sans aucun moyen d’appeler des secours.
- C’est peut-être que vous n’étiez tout simplement pas prête à entendre cet appel, répondit mystérieusement Charlotte. Pourtant je peux vous assurer qu’il sonne depuis votre arrivée, il n’a jamais arrêté. »
- Quoi ? Mais…
- Je crois que vous devriez répondre, Térésa, il ne faut pas faire attendre les gens qui nous aiment. »
Puis après cette parole encore plus énigmatique, Charlotte déposa un bisou affectueux sur la joue de celle qu’elle ne verrait bientôt plus.
« J’étais vraiment ravie de pouvoir parler avec vous, je ne vous oublierai jamais.
- Moi non plus, lui dit Lisbon, les yeux humides.
- N’en soyez pas si sûre, Térésa…le cerveau ne garde jamais en mémoire ce qui se passe durant le coma. »
Puis, voyant que son amie commençait à saisir la nature de l’appel qu’elle recevait au téléphone, Charlotte afficha un dernier beau sourire
« Mais je sais que votre cœur généreux et compatissant, lui, ne m’oubliera pas. »
Alors, tenant la main frêle de Charlotte entre ses doigts, Lisbon porta son attention sur le portable qui sonnait incessamment dans son autre main. Dans un geste lent à peine contrôler, elle appuya sur la touche verte, une immense lumière blanche absorba le décor qui l’entourait et…
Elle ouvrit les yeux péniblement : derrière ses cils papillonnant faiblement transparaissait une luminosité claire et vive qui lui fit rapidement mal à la tête. Elle perçut non loin d’elle le bruit lancinant d’un monitoring au rythme apaisé. Elle pouvait également sentir que sa respiration n’était pas uniquement de son fait, à en juger le masque d’oxygène qui lui emprisonnait la bouche. Elle se sentit allongée, sans doute dans un lit d’hôpital, à en juger la blancheur clinique de ce qui l’entourait. Enfin, alors qu’elle notait qu’elle avait les bras étendus le long de son corps, elle remarqua qu’elle parvenait à bouger difficilement sa main droite, immobilisée par un poids qu’elle ne se sentait pas la force de soulever.
Très difficilement, elle tourna légèrement la tête pour apercevoir près de son lit une silhouette assise, dont le torse était baissé et le front posé sur la main de la blessée. Cette dernière put enfin réaliser ce qui l’avait empêchée de remuer, ce poids dont elle ne voulait finalement plus se débarrasser. Tandis qu’elle focalisait toute son attention pour tenter d’émettre un bruit afin de se faire entendre, elle vit l’homme se redresser vivement et eut la surprise de croiser deux yeux d’un bleu familier. Quand elle croisa son regard, elle put y lire une douleur et une peur qu’elle n’avait encore jamais perçues.
« Lisbon ? entendit-elle de façon encore un peu nébuleuse. Lisbon, vous m’entendez ? »
Cette voix…elle se maudissait de devoir reconnaître que cette voix lui avait manquée, surtout quand elle avait ce timbre doux et attentionné.
LIsbon cligna doucement des yeux pour montrer qu’elle était consciente et vit alors son consultant se mettre debout tel un pantin désarticulé, toujours en tenant la main de la brunette étroitement serrée dans la sienne. Il avait également appuyé sur la sonnette d’alarme de la patiente pour appeler un médecin ou une infirmière.
« Vous êtes revenue, vous êtes revenue…répétait-il inlassablement tandis que la porte de la chambre s’ouvrit vivement pour laisser entrer trois femmes vêtues de blouses blanches et vertes. Elle s’est réveillée à l’instant.
- Laissez-moi voir, dit aimablement l’une des inconnues qui se pencha sur Lisbon et testa avec une lampe la réaction de ses pupilles. Bien, est-ce que vous m’entendez madame ? »
Quoiqu’un peu groggy, Lisbon percevait déjà plus nettement ce qui l’entourait et d’un signe de tête acquiesça.
« On va essayer de lui enlever l’assistance respiratoire, reprit celle qui de toute évidence était un médecin. Voilà qui est mieux. Pouvez-vous parler ?
-…je…oui…, répondit péniblement Lisbon qui dut mettre toute sa concentration dans ces deux petits mots.
- Savez-vous qui vous êtes, Madame ? continua la médecin tandis qu’une autre infirmière vérifiait les perfusions.
- …Térésa…Lisbon…
- Très bien, votre métier ?
- …agent fédéral…au CBI…
- Voilà qui est parfait, agent Lisbon, sourit la doctoresse en se tournant pour désigner le visiteur qui était à peine en retrait. Et vous vous souvenez de ce monsieur ? »
Les yeux émeraude croisèrent de nouveau le regard inquiet de l’élégant homme en costume trois pièces qui attendait la réponse avec angoisse.
« …lui ?... grand dadais emmerdeur…pire que j’ai jamais vu…, répondit Lisbon difficilement mais d’une voix attendrie. Jane. »
A l’écoute de la réponse de sa patiente, la médecin fit un large sourire, amusée et soulagée, de même que Jane qui ne parut pas vexé d’être ainsi qualifié.
« Bon, voilà qui me parait des plus encourageants, déclara-t-elle. Notre belle au bois dormant a toute sa conscience et n’a rien perdu de son sens de l’humour, semble-t-il. C’est très bien.
- vous croyez que ça va aller docteur ? demanda aussitôt Jane.
- Nous la garderons bien sûr plusieurs jours en observation, pour être certains qu’il n’y ait pas de séquelles, mais je crois pouvoir dire que votre amie est hors de danger à présent. »
Lisbon, qui n’avait pas quitté du regard son partenaire, le vit fermer les yeux de soulagement et remercier de manière expressive son interlocutrice.
« Puis-je rester avec elle ? implora-t-il presque.
- A priori oui, sauf si votre équipière ne veut pas de son « grand dadais emmerdeur » à ses côtés, se moqua gentiment la médecin qui se retourna vers sa malade. Vous l’acceptez ? »
Lisbon ne dit rien mais acquiesça immédiatement de la tête, tandis que le mentaliste affichait un air soulagé à peine masqué.
« Bien, n’hésitez pas à appeler en cas de besoin, pour ma part je repasserai dans la matinée.
- Merci docteur. »
Puis la sympathique inconnue adressa un beau sourire à sa patiente avant de sortir de la pièce, suivie des deux infirmières qui avaient fini leur travail.
De nouveaux seuls tous les deux, Jane et Lisbon conservèrent le silence pendant quelques instants et se regardèrent simplement. La dernière fois qu’ils s’étaient parlé de vive voix, ils s’étaient dit des choses horribles, lui, la traitant d’incapable totalement « à côté de ses pompes » ; elle, lui rappelant violemment qu’il n’était qu’un simple subalterne à ses ordres. Puis il y avait eu, juste avant l’agression de Lisbon, leur conversation au téléphone, qui ne fut guère plus chaleureuse. Dire qu’ils étaient en froid aurait été un euphémisme. Un peu mal à l’aise, Jane demeurait debout, à quelques mètres du lit de la jeune femme qui ne tenait pas à entretenir le conflit.
« J…j’ai soif, dit-elle de sa faible voix.
- Attendez, répliqua aussitôt le mentaliste qui se hâta de lui servir un verre d’eau et se pencha vers elle pour la faire boire. Voilà. »
D’un geste doux, il l’aida à relever la tête et la soutenait le temps qu’elle absorbait le breuvage. Elle ne put boire que quelques gorgées car déjà, sa bouche asséchée la fit tousser. Une fois la quinte passée, son partenaire l’aida à se remettre en place.
« Merci…ça fait du bien, dit-elle faiblement. Combien de temps suis-je restée… »
Elle n’osa pas prononcer le mot « coma » mais, du reste, elle n’avait pas besoin d’exposer plus clairement sa question pour obtenir une réponse.
« Depuis hier soir, et toute la nuit, dit Jane qui reposa le verre sur la table de nuit. Onze heures…onze très longues heures. »
Lisbon put constater que le timbre de son équipier ne se voulait pas aussi assuré qu’il ne l’était d’ordinaire. Alors qu’il demeurait debout, elle lui fit signe des yeux de reprendre place sur la chaise où elle l’avait trouvé en se réveillant, juste à côté d’elle. Reconnaissant Jane obéit et attendit.
« Et…Partridge ? demanda-t-elle, inquiète.
- Mort. D’une balle dans le dos. »
La réponse avait été involontairement rude, mais au souvenir de celui qui avait failli tuer son équipière, Jane ne pouvait que se réjouir de cet état de fait.
De son côté Lisbon manquait d’éléments pour saisir l’ensemble de l’histoire aussi relançait-elle le sujet :
« Par qui ?
- Cho, répliqua contre toute attente le mentaliste. Ce dernier vous a suivie quand vous avez quitté le CBI.
- Mais…pourquoi ? demanda la patiente plus que perdue.
- Cela fait un moment qu’il trouvait votre attitude étrange, lui expliqua Jane qui avait sans doute dû s’entretenir avec l’agent asiatique depuis l’agression. Il vous sentait tendue en présence de Bertram et a noté votre soudain intérêt pour Smith et Haffner. Sans compter que toute la journée d’hier, il fut aux premières loges pour percevoir nos…tensions ! »
A l’évocation de leur récente dispute et de la distance qui s’était instaurée entre les deux équipiers, Lisbon baissa les yeux tandis que Jane au contraire ne la lâchait pas du regard. Quand il sentit Lisbon plus à l’écoute, il poursuivit :
« Bref, il voulait vous parler hier soir, pour tenter de vous faire avouer ce qui se passait, et voyant que vous ne rentriez pas chez vous, il vous a suivie. Quand vous avez pénétré dans ce hangar de Parkway-South, il a d’abord attendu un peu dans sa voiture puis ne vous voyant pas ressortir, il est entré à son tour. C’est là que… »
Mais la voix de Jane se brisa un instant et il ne put continuer. Lisbon fronçait les sourcils, tentant de se remémorer la scène, plus que confuse dans sa tête.
« Je…je me souviens de l’obscurité puis d’une silhouette derrière moi, prit-elle le relais. Et une grosse douleur.
- Oui, Partridge vous a assommée violemment alors que vous étiez au téléphone.
- Avec vous » conclut-elle doucement.
Le mentaliste opina du chef et elle le vit baisser la tête, abattu. Cependant elle devait connaître la suite.
« Et après ? Que s’est-il passé… pour que je sois dans… un tel état ? peina-t-elle à articuler.
- Malgré votre blessure, vous avez lutté, vous avez fait un croche-pied à votre assaillant qui est tombé au sol. Alors que vous alliez tenter de le neutraliser, il a sorti un couteau et… »
Mais une fois encore Jane s’arrêta dans sa narration, visiblement bouleversé. Lisbon eut besoin de quelques secondes pour assimiler l’information et faire le lien avec la douleur lancinante qu’elle commençait à ressentir dans l’abdomen, malgré les antalgiques puissants.
« Et Cho est arrivé, conclut son équipier qui inspira pour se redonner contenance. C’est lui qui vous a trouvée et maintenue en vie du mieux qu’il a pu le temps qu’arrivent les secours. »
A l’écoute de l’attitude de son plus loyal subordonné, Lisbon esquissa un sourire reconnaissant. Elle tenta de dédramatiser la situation par un trait d’humour.
« Il faut… toujours avoir un Cho sur soi… ».
Mais sa petite plaisanterie ne dérida pas le mentaliste, qui demeurait grave et même désemparé. Le voyant si mal, Lisbon tenta d’attirer son attention.
« Hey…, dit-elle de sa faible voix. Parlez-moi.
- Vous aviez raison… »
Ne sachant pas trop ce qu’évoquait son partenaire, Lisbon secoua la tête en signe d’incompréhension mais Jane conservait la tête baissée, comme s’il refusait d’affronter le regard de la jeune femme. Perdue, elle attendit simplement.
« Si Cho n’avait pas eu la présence d’esprit de vous suivre, vous seriez morte seule dans ce hangar, tout simplement parce que je refuse le travail d’équipe, finit-il par lâcher. Ne rien dire, ne rien partager…ne faire confiance à personne. »
Tout en continuant de parler les yeux plantés sur un point imaginaire parterre, Jane devait affronter la vérité en face.
« Vous l’avez dit, mes plans ne fonctionnent pas. Rien de ce que j’entreprends pour me rapprocher de John le Rouge ne fonctionne et pourtant…je ne peux pas renoncer.
- Et Partridge ? Il était… vraiment de mèche… avec lui ? voulut savoir Lisbon.
- Je crains que nous ne le sachions jamais à présent. Encore un coup d’épée dans l’eau.
- "Un filet d’eau… qui coule toujours au même endroit… parvient à la longue à percer le roc". » dit la blessée avec spontanéité.
Un peu surpris de cette réponse, le mentaliste consentit enfin à lever son regard vers elle et à plonger dans ses yeux verts fatigués.
« C’est…un proverbe zen, expliqua-t-elle timidement, se demandant d’ailleurs d’où elle le connaissait. Qui dit…qu’à force d’efforts…on parvient à gagner.
- Pour l’instant, j’ai surtout failli perdre beaucoup…vous.»
La jeune femme adressa alors un timide sourire à celui qui venait de lui concéder une maigre victoire. Toujours assis à ses côtés, Jane prenait alors conscience de l’étau qui l’empêchait de respirer depuis la veille. Il avait besoin de lui avouer…
« Je vous demande pardon, pour les horreurs que j’ai pu vous dire.
- Hum…
- Je me suis senti trahi alors que vous ne m’étiez qu’encore plus dévouée, finit-il par lâcher.
-…vous n’aviez pas tout à fait tort…non plus, poursuivit-elle. J’étais bien à côté de la plaque d’une certaine façon…surtout ces dernières heures d’ailleurs… »
Cette fois elle parvint à arracher un petit rictus à son équipier qui conservait néanmoins une immense tristesse dans le regard. Ce fut alors qu’il s’empara délicatement de la main droite de la jeune femme qui se laissa faire.
« Quand…j’ai écouté cette voix me dire que vous n’étiez pas joignable, je…j’ai cru…et puis, plus tard je vous ai vue étendue sur ce chariot qui vous conduisait au bloc…je… »
Jamais elle n’avait vu le grand mentaliste éloquent chercher autant ses mots, ni même abaisser ainsi le masque devant elle. Il lui sembla alors que les heures sombres qu’ils venaient de vivre et qu’ils vivraient encore à n’en pas douter, n’étaient plus qu’un vilain cauchemar à oublier. Aussi resserra-t-elle sa poigne autour des doigts du mentaliste éperdu qui, pour la première fois, laissa couler une larme tandis qu’il porta la main de son amie à ses lèvres. Puis dans un souffle, à peine audible, il dit :
« J’ai besoin de vous à mes côtés, Térésa. »
La jeune femme ferma un instant les yeux, savourant ce moment inespéré. Etrangement, ces paroles rappelaient vaguement quelque chose à Lisbon qui eut l’impression d’avoir entendu récemment un message similaire. Elle sut d’ailleurs immédiatement quoi répondre, comme si elle avait déjà vécu cet échange :
« Alors, je ferai tout pour ne pas vous décevoir. »
Quand elle rouvrit les yeux, elle croisa deux yeux azur et son impression de déjà-vu se renforça sans qu’elle ne puisse pour autant la définir complètement.
Dernière édition par Calypsoh le Sam 21 Sep 2013 - 22:33, édité 2 fois
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
(grrr...désolée pour double post, mais ça ne passait pas dans un)
Les deux amis, dont les cœurs taisaient des sentiments plus profonds, restèrent ainsi un bon moment, à se pardonner mutuellement les erreurs passées. Ils ne se faisaient pas de promesses pour les lendemains à venir : la traque de John le Rouge n’était pas finie, au contraire, elle reprendrait de plus belle, une fois la brunette rétablie. Mais pour l’instant ils savouraient tous les deux la chance de pouvoir encore profiter de la présence de l’autre.
Au bout de quelques minutes, le mentaliste consentit à reposer délicatement la main de son équipière qui se sentait très fatiguée.
« Je vais prévenir les autres, lui dit-il doucement. Ils ont attendu ici toute la nuit mais ont dû repartir travailler ce matin aux aurores pour continuer cette affaire. Ils viendront vous voir dans la journée.
- J’y compte bien…parvint-elle à dire difficilement. J’ai un sauveur…à remercier.
- Je vais dans le couloir pour leur téléphoner, et je reviens.
- Je crois que je vais dormir toute la matinée, vous pouvez rentrer si vous voulez…l’enquête est une priorité si on…
- Non ! la coupa-t-il directement. VOUS êtes la priorité. »
Au ton sans appel de son équipier, Lisbon ouvrit une seconde les yeux et put y lire toute la tendresse qu’il lui adressait. Reconnaissante, elle acquiesça de la tête pour le remercier et se laissa de nouveau plonger dans le sommeil. Elle sentit alors une caresse délicate sur sa joue puis elle entendit à peine la porte de la chambre s’ouvrir.
Alors qu’elle s’apprêtait à plonger dans les bras de Morphée, affaiblie et assommée par les médicaments, Lisbon entendit soudain au loin un air de musique, comme venant de nulle part. Elle reconnut alors le morceau de piano qui lui semblait destiné et elle sourit, simplement : la Lettre à Elise…
Lettre à Elise évidemment
Les deux amis, dont les cœurs taisaient des sentiments plus profonds, restèrent ainsi un bon moment, à se pardonner mutuellement les erreurs passées. Ils ne se faisaient pas de promesses pour les lendemains à venir : la traque de John le Rouge n’était pas finie, au contraire, elle reprendrait de plus belle, une fois la brunette rétablie. Mais pour l’instant ils savouraient tous les deux la chance de pouvoir encore profiter de la présence de l’autre.
Au bout de quelques minutes, le mentaliste consentit à reposer délicatement la main de son équipière qui se sentait très fatiguée.
« Je vais prévenir les autres, lui dit-il doucement. Ils ont attendu ici toute la nuit mais ont dû repartir travailler ce matin aux aurores pour continuer cette affaire. Ils viendront vous voir dans la journée.
- J’y compte bien…parvint-elle à dire difficilement. J’ai un sauveur…à remercier.
- Je vais dans le couloir pour leur téléphoner, et je reviens.
- Je crois que je vais dormir toute la matinée, vous pouvez rentrer si vous voulez…l’enquête est une priorité si on…
- Non ! la coupa-t-il directement. VOUS êtes la priorité. »
Au ton sans appel de son équipier, Lisbon ouvrit une seconde les yeux et put y lire toute la tendresse qu’il lui adressait. Reconnaissante, elle acquiesça de la tête pour le remercier et se laissa de nouveau plonger dans le sommeil. Elle sentit alors une caresse délicate sur sa joue puis elle entendit à peine la porte de la chambre s’ouvrir.
Alors qu’elle s’apprêtait à plonger dans les bras de Morphée, affaiblie et assommée par les médicaments, Lisbon entendit soudain au loin un air de musique, comme venant de nulle part. Elle reconnut alors le morceau de piano qui lui semblait destiné et elle sourit, simplement : la Lettre à Elise…
Lettre à Elise évidemment
THE END
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Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Wowwwww woooowww wooowwww
Sa fait longtemps que je n'ai pas commenté un OS mais le tiens c'était vraiment obligée
Je crois que quand j'ai vus un nouvel os venant de toi je me suis jeter dessus
Cette os etait , je sais pas comment décrire en faite mais tout ce que je peux dire c'est que il est GENIALISIME !
Lisbon qui imagine elle aussi une representation de qui pourrait etre Charlotte , j'avoue que je n'avait meme pas pensé mais j'ai vraiment accroché avec l'idée :)
Et quand Lisbon se reveille C'est tellement une scene que j'aimerais voir dans la série que j'ai vvraiment adoré
Tout ca pour dire que c'était géniale comme tout tes autres ecrits d'ailleurs , meme si je n'ai pas commenté " I told you " Je l'avais tout aussi apprécié que celui là
Merci vraiment de nous faire partager tes textes qui sont toujours un vraie bonheur a lire
Sa fait longtemps que je n'ai pas commenté un OS mais le tiens c'était vraiment obligée
Je crois que quand j'ai vus un nouvel os venant de toi je me suis jeter dessus
Cette os etait , je sais pas comment décrire en faite mais tout ce que je peux dire c'est que il est GENIALISIME !
Lisbon qui imagine elle aussi une representation de qui pourrait etre Charlotte , j'avoue que je n'avait meme pas pensé mais j'ai vraiment accroché avec l'idée :)
Et quand Lisbon se reveille C'est tellement une scene que j'aimerais voir dans la série que j'ai vvraiment adoré
Tout ca pour dire que c'était géniale comme tout tes autres ecrits d'ailleurs , meme si je n'ai pas commenté " I told you " Je l'avais tout aussi apprécié que celui là
Merci vraiment de nous faire partager tes textes qui sont toujours un vraie bonheur a lire
Mentalist-axelle- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane and Lisbon
Loisirs : Lire des fics , déssiner , regarder mentalist
Localisation : Sur le canapé , a boire une tasse de thé a coté de Jane
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Quand j'ai vu, sur la page d'accueil du forum, dans la catégorie fanfiction un topic "Out of your depth" dont le dernier message était signé d'une certaine Caly....j'ai espéré qu'il s'agissait d'un OS dont tu étais l'auteur et qui n'avait pas encore reçu de commentaires....quelle joie d'avoir été exaucée !
C'est vraiment un grand bonheur de retrouver ton pseudo dans la liste des OS, ma chère Caly ! Voilà qui annonce toujours un grand moment de lecture et je ne te dirai jamais assez comme j'aime ton écriture.
Une fois de plus, tu nous emmènes vers des rivages nouveaux, où l'émotion est au rendez-vous....un vrai bijou, aux dialogues parfaitement ciselés, aux descriptions qui nous font voyager dans un autre lieu, dans un autre temps par la magie de tes mots. Et quelle magie !
Tu ne nous laisses pas perplexe, tu nous enchantes ! Tu es une vraie fée des mots, Caly !
Tu nous offres une Lisbon sans portable, sans insigne, sans voiture ni arme, sans souvenirs non plus....plongée dans un décor des plus inquiétants...Une Lisbon bien démunie, en somme. Ta description m'a évoqué la Lisbon déambulant sans but, tentant d'épuiser sa tristesse, dans le 4x24. Un parallèle saisissant, même si cette fois, c'est elle qui manque à la vie de Jane pendant 11 heures.
Finalement, tu donnes à Lisbon le meilleur des alliés en la personne de Charlotte. J'aime beaucoup la symbolique ici. En somme, Lisbon compte à la fois sur elle-même en ce que Charlotte est le fruit de son imagination....et sur Jane, puisqu'il s'agit de sa fille chérie. Je crois fermement que c'est de leur duo que naîtront les meilleures choses, s'ils acceptent que s'appuyer sur l'autre ne signifie pas renoncer à compter sur soi-même et tu nous le rappelles d'une bien jolie façon.
Tu as parfaitement capturé le personnage de Charlotte, que nous n'avons pourtant eu le loisir de côtoyer que le temps d'un épisode. On la retrouve pour notre plus grand plaisir, et la rencontre Charlotte/Lisbon est des plus émouvantes.
Dès que tu as évoqué la chevelure blonde, je l'ai reconnue et j'ai eu peur pour Lisbon. Était-elle morte ou dans le coma ? Il nous faudra attendre un peu avant d'être rassurée mais l'échange entre les deux femmes n'en est pas moins savoureux...
La spontanéité de Charlotte envers Lisbon m'évoque celle de Lisbon la saluant comme s'il était normal de la rencontrer dans le 5x02. Là encore, tu infuses un sens de la normalité à cette rencontre, comme si les chemins des deux femmes étaient amenés à se croiser....comme s'il l'était déjà en la présence de Jane.
Lisbon est aussi inquiète que le lecteur quant à ce qui lui arrive, une peur qui la pousse à ne pas vouloir écouter Charlotte au début. Et puis finalement....elle ne change pas d'avis au nom de la raison, mais au nom de l'émotion qui étreint Charlotte. Teresa la Généreuse ne peut pas tourner le dos à une Charlotte en détresse...
Et finalement, Charlotte utilise la même technique qu'avec son père : elle lui fait entendre le décor dans lequel elle se trouve.
Surtout, elle lui fait entendre un message autrement plus important : elle doit se battre. Pour elle-même. Et pour Jane.
Dans une conversation où l'humour le dispute à l'émotion, Charlotte tente de faire entendre raison à Lisbon, veillant ainsi à la fois sur son père (quelle émotion chaque fois qu'elle le désigne comme "papa"...piouf !) et sur Teresa. Elle lui rappelle ce qu'elle sait mais a peut-être du mal à rester convaincue au regard de la dispute : Jane tient à elle plus qu'à quiconque et a besoin d'elle. Qu'il soit prêt à le reconnaître ou pas. Et elle a toujours un rôle à jouer pour sauver Jane de lui-même, son amour étant le plus beau des outils. A condition de se sauver elle-même d'abord.
Ce qu'elle finit bien évidemment par faire.....que ne ferait-elle pas pour Jane & Charlotte ?
Les retrouvailles entre les deux amis sont pleines d'une simplicité bouleversante. Se dessine en creux le lien très fort que l'on connaît, la peur du mentaliste de perdre sa plus chère amie, l'attention de Lisbon aux émotions qui traversent son consultant et finalement une réconciliation autour de l'idée qu'ils avaient tous deux raison. Qu'ils ont besoin l'un de l'autre. Que c'est ensemble qu'ils viendront à bout des pires difficultés. Une bien jolie prise de conscience, à l'image de ton texte.
Bravo et merci !
C'est vraiment un grand bonheur de retrouver ton pseudo dans la liste des OS, ma chère Caly ! Voilà qui annonce toujours un grand moment de lecture et je ne te dirai jamais assez comme j'aime ton écriture.
Une fois de plus, tu nous emmènes vers des rivages nouveaux, où l'émotion est au rendez-vous....un vrai bijou, aux dialogues parfaitement ciselés, aux descriptions qui nous font voyager dans un autre lieu, dans un autre temps par la magie de tes mots. Et quelle magie !
Tu ne nous laisses pas perplexe, tu nous enchantes ! Tu es une vraie fée des mots, Caly !
Tu nous offres une Lisbon sans portable, sans insigne, sans voiture ni arme, sans souvenirs non plus....plongée dans un décor des plus inquiétants...Une Lisbon bien démunie, en somme. Ta description m'a évoqué la Lisbon déambulant sans but, tentant d'épuiser sa tristesse, dans le 4x24. Un parallèle saisissant, même si cette fois, c'est elle qui manque à la vie de Jane pendant 11 heures.
Finalement, tu donnes à Lisbon le meilleur des alliés en la personne de Charlotte. J'aime beaucoup la symbolique ici. En somme, Lisbon compte à la fois sur elle-même en ce que Charlotte est le fruit de son imagination....et sur Jane, puisqu'il s'agit de sa fille chérie. Je crois fermement que c'est de leur duo que naîtront les meilleures choses, s'ils acceptent que s'appuyer sur l'autre ne signifie pas renoncer à compter sur soi-même et tu nous le rappelles d'une bien jolie façon.
Tu as parfaitement capturé le personnage de Charlotte, que nous n'avons pourtant eu le loisir de côtoyer que le temps d'un épisode. On la retrouve pour notre plus grand plaisir, et la rencontre Charlotte/Lisbon est des plus émouvantes.
Dès que tu as évoqué la chevelure blonde, je l'ai reconnue et j'ai eu peur pour Lisbon. Était-elle morte ou dans le coma ? Il nous faudra attendre un peu avant d'être rassurée mais l'échange entre les deux femmes n'en est pas moins savoureux...
La spontanéité de Charlotte envers Lisbon m'évoque celle de Lisbon la saluant comme s'il était normal de la rencontrer dans le 5x02. Là encore, tu infuses un sens de la normalité à cette rencontre, comme si les chemins des deux femmes étaient amenés à se croiser....comme s'il l'était déjà en la présence de Jane.
Lisbon est aussi inquiète que le lecteur quant à ce qui lui arrive, une peur qui la pousse à ne pas vouloir écouter Charlotte au début. Et puis finalement....elle ne change pas d'avis au nom de la raison, mais au nom de l'émotion qui étreint Charlotte. Teresa la Généreuse ne peut pas tourner le dos à une Charlotte en détresse...
Et finalement, Charlotte utilise la même technique qu'avec son père : elle lui fait entendre le décor dans lequel elle se trouve.
Surtout, elle lui fait entendre un message autrement plus important : elle doit se battre. Pour elle-même. Et pour Jane.
Dans une conversation où l'humour le dispute à l'émotion, Charlotte tente de faire entendre raison à Lisbon, veillant ainsi à la fois sur son père (quelle émotion chaque fois qu'elle le désigne comme "papa"...piouf !) et sur Teresa. Elle lui rappelle ce qu'elle sait mais a peut-être du mal à rester convaincue au regard de la dispute : Jane tient à elle plus qu'à quiconque et a besoin d'elle. Qu'il soit prêt à le reconnaître ou pas. Et elle a toujours un rôle à jouer pour sauver Jane de lui-même, son amour étant le plus beau des outils. A condition de se sauver elle-même d'abord.
Ce qu'elle finit bien évidemment par faire.....que ne ferait-elle pas pour Jane & Charlotte ?
Les retrouvailles entre les deux amis sont pleines d'une simplicité bouleversante. Se dessine en creux le lien très fort que l'on connaît, la peur du mentaliste de perdre sa plus chère amie, l'attention de Lisbon aux émotions qui traversent son consultant et finalement une réconciliation autour de l'idée qu'ils avaient tous deux raison. Qu'ils ont besoin l'un de l'autre. Que c'est ensemble qu'ils viendront à bout des pires difficultés. Une bien jolie prise de conscience, à l'image de ton texte.
Bravo et merci !
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Tout simplement magnifique!! C'est si bien écris, si clair, si prenant j'ai accroché de suite!!
Pas de pleurs, pas de déclaration à la noix, c'est écrit comme si ça devait se produire dans un épisode!!! c'est génial!!
Merci beaucoup pour ce superbe texte! et encore
Pas de pleurs, pas de déclaration à la noix, c'est écrit comme si ça devait se produire dans un épisode!!! c'est génial!!
Merci beaucoup pour ce superbe texte! et encore
lisbon.jane- Chef d'unité au CBI
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : la danse, cuisiner de la pâtisserie, regarder Mentalist (bien sur!!)
Localisation : Belgique
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
J'ai une chose à t'avouer Calypsoh, je ne vais que très rarement dans la section spoiler et lorsque j'y met le nez ce n'est pas pour les lire mais juste pour voir si il y en a un nouveau car je me dis "Avec un peu de chance ca va inspirer mon auteur préféré" et par chance ca a été le cas .
Que de style, que d'exactitude dans ta façon de narrer et d'écrire... J'avoue n'avoir jamais imaginer de scène entre Lisbon et Charlotte parce que tout simplement cela me semblait impossible mais Toi tu l'as écrit et bon sang que c'était génial à lire ! ! ! ! On retrouve la Charlotte que Jane a halluciné et pourtant on peut noter une différence car après tout elle ne peut pas être exactement la même ... Tu m'as tenu en haleine tout le long et j'ai eu un frisson lorsqu'on apprend que Teresa a été poignardée à l'abdomen ... Me suis dit "c'est pas bon du tout !" mais ouf tu ne l'as pas tué ... Sinon j'aurais eu du mal à te pardonner ^^ (lol).
Vivement le prochain spoiler pour que tu écrives un autre de tes textes !
ps : dsl pour le court commentaire mais je pars en vacances et je suis déjà en retard... Bisousss
Que de style, que d'exactitude dans ta façon de narrer et d'écrire... J'avoue n'avoir jamais imaginer de scène entre Lisbon et Charlotte parce que tout simplement cela me semblait impossible mais Toi tu l'as écrit et bon sang que c'était génial à lire ! ! ! ! On retrouve la Charlotte que Jane a halluciné et pourtant on peut noter une différence car après tout elle ne peut pas être exactement la même ... Tu m'as tenu en haleine tout le long et j'ai eu un frisson lorsqu'on apprend que Teresa a été poignardée à l'abdomen ... Me suis dit "c'est pas bon du tout !" mais ouf tu ne l'as pas tué ... Sinon j'aurais eu du mal à te pardonner ^^ (lol).
Vivement le prochain spoiler pour que tu écrives un autre de tes textes !
ps : dsl pour le court commentaire mais je pars en vacances et je suis déjà en retard... Bisousss
wickyvicky- Agent de circulation
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Définitivement le meilleur OS que j ai lu!! Merci, merci beaucoup pour ce plus qu'agréable moment! FANTASTIQUE ! Quel style! Quelle histoire! BRAVO
roc'- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Red john
Loisirs : lire, sport
Localisation : au soleil
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
je suis pas doué avec les long texte donc il seras court
j'ai pas l'habitude de lire des os ou fic mais on m'a toujours dit que si je devais en lire qu'une je devais lire une des tienne . je pourrais leur dire c'est fait et j'ai beaucoup aimé , cet os est simplement magnifique , les personnes devant moi on trés bien exprimer ce que j'ai resenti en le lisant (surtout on cri pas copieur , je crois juste qu'elles ont mieux exprimer que moi je pourrait le faire ) . alors voilà j'ai passé un moment agréable et j'ai du m’arrête hier à la moitie mais j'attendé le moment ou je pourrait la reprendre avec impatience , tu écris très bien , les élément s’enchaîne sans fausse note , tu arrives a nous emporté dans le récit , et on a cette impression d'être devant la scène .c'est vraiment trés agréable de le lire .donc je résume en un mot
merci pour ta dédicace ça m'a énormément touché
j'ai pas l'habitude de lire des os ou fic mais on m'a toujours dit que si je devais en lire qu'une je devais lire une des tienne . je pourrais leur dire c'est fait et j'ai beaucoup aimé , cet os est simplement magnifique , les personnes devant moi on trés bien exprimer ce que j'ai resenti en le lisant (surtout on cri pas copieur , je crois juste qu'elles ont mieux exprimer que moi je pourrait le faire ) . alors voilà j'ai passé un moment agréable et j'ai du m’arrête hier à la moitie mais j'attendé le moment ou je pourrait la reprendre avec impatience , tu écris très bien , les élément s’enchaîne sans fausse note , tu arrives a nous emporté dans le récit , et on a cette impression d'être devant la scène .c'est vraiment trés agréable de le lire .donc je résume en un mot
merci pour ta dédicace ça m'a énormément touché
mc- Jane
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Je... pfiou... tu sais ce que je déteste avec toi ? (eh oui il y a une chose que je déteste, mais elle n'est rien à côté de ce que je développerai ensuite^^ ) C'est que tu réussis toujours à me donner de telles émotions que j'en ai toujours les larmes aux yeux!
Que ce soit ici ou sur le dite fanfiction, je ne peux m'empêcher de te commenter, bien que j'aie toujours l'impression de me répéter. Cet OS est magnifique, je crois qu'il n'y a pas de mots assez forts pour le décrire. J'ai beau écrire depuis des années, il y a dans tes écrits cette maîtrise d'écriture, cette confiance que tu as en elle qui transparaît. Quant à l'histoire, elle est juste sublime. Les mots sont tellement fluides, on dirait presque que c'est ton coeur qui les écrit et non pas ton cerveau à travers tes mains. J'avais déjà imaginé un "tête à tête" entre Charlotte et Lisbon, mais ne m'étais pas sentie capable de l'écrire, et heureusement car mon OS aurait été bien piètre à côté de ce petit diamant. C'est le meilleur OS que j'ai pu lire jusqu'à présent. Le meilleur. Et crois-moi, je suis assez exigeante. Bref, tout cela pour te dire que je suis sous le charme, que j'adore ton style et la façon dont tu traites le sujet. Bravo
Que ce soit ici ou sur le dite fanfiction, je ne peux m'empêcher de te commenter, bien que j'aie toujours l'impression de me répéter. Cet OS est magnifique, je crois qu'il n'y a pas de mots assez forts pour le décrire. J'ai beau écrire depuis des années, il y a dans tes écrits cette maîtrise d'écriture, cette confiance que tu as en elle qui transparaît. Quant à l'histoire, elle est juste sublime. Les mots sont tellement fluides, on dirait presque que c'est ton coeur qui les écrit et non pas ton cerveau à travers tes mains. J'avais déjà imaginé un "tête à tête" entre Charlotte et Lisbon, mais ne m'étais pas sentie capable de l'écrire, et heureusement car mon OS aurait été bien piètre à côté de ce petit diamant. C'est le meilleur OS que j'ai pu lire jusqu'à présent. Le meilleur. Et crois-moi, je suis assez exigeante. Bref, tout cela pour te dire que je suis sous le charme, que j'adore ton style et la façon dont tu traites le sujet. Bravo
Kat4- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane-Lisbon
Loisirs : Ecrire, lire, regarder Castle et Mentalist
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Waouh ! Je m'attendais pas à ce que tu en écrives un autre OS, c'est une surprise qui va illuminer le reste de ma journée !
J'ai eu les larmes aux yeux, tellement l'émotion est transmise. Malgré ça, à l'image de la série, tu arrives à me faire rire ! D'un autre côté, je sais pas si c'était une bonne idée de venir lire cet OS car j'ai peur d'être déçue quand je vais voir le premier épisode de cette saison !
La rencontre, si on peut l'appeler comme ça, entre Lisbon et Charlotte est à couper le souffle ! C'est juste magnifique . Et le réveil de Lisbon, ainsi que la réconciliation avec Jane l'est tout autant. J'en trouve plus mes mots... Je sais pas où tu vas chercher toutes ces merveilleuses idées, ni comment tu fais pour les mettre par écrit d'une façon aussi magique.
Bref, mille fois merci pour ce bijou , il est bien sûr l'un de mes préférés comme tout tes écrits
Je ne peux qu'approuver ce qu'a dit Jane Doe, elle a merveilleusement décrit ce je pense de tous tes écrit et de toi.Jane Doe a écrit:Une fois de plus, tu nous emmènes vers des rivages nouveaux, où l'émotion est au rendez-vous....un vrai bijou, aux dialogues parfaitement ciselés, aux descriptions qui nous font voyager dans un autre lieu, dans un autre temps par la magie de tes mots. Et quelle magie !
Tu ne nous laisses pas perplexe, tu nous enchantes ! Tu es une vraie fée des mots, Caly !
J'ai eu les larmes aux yeux, tellement l'émotion est transmise. Malgré ça, à l'image de la série, tu arrives à me faire rire ! D'un autre côté, je sais pas si c'était une bonne idée de venir lire cet OS car j'ai peur d'être déçue quand je vais voir le premier épisode de cette saison !
La rencontre, si on peut l'appeler comme ça, entre Lisbon et Charlotte est à couper le souffle ! C'est juste magnifique . Et le réveil de Lisbon, ainsi que la réconciliation avec Jane l'est tout autant. J'en trouve plus mes mots... Je sais pas où tu vas chercher toutes ces merveilleuses idées, ni comment tu fais pour les mettre par écrit d'une façon aussi magique.
Bref, mille fois merci pour ce bijou , il est bien sûr l'un de mes préférés comme tout tes écrits
0Camille- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon, Jane
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Aie...ça fait mal dis donc !
Ah la la, Caly, ma chère Caly...
Encore un OS au dessus de toutes attentes...Une merveille d'écriture, un chef d'oeuvre d'émotions...
Au début, j'ai tout de suite su que c'était Charlotte dans la maison...Je sais pas pourquoi mais je le savais ! Quelle brillante idée de reprendre la jeun fille pour aider Lisbon...C'est en plus, très très bien écrit, et décrit, on s'y tromperait quand même...
Et le réveil...Ahh, le grand dadais aux côtés de Lisbon, j'adore cette idée...
On peut sentir tout le mal être de Jane, sa tristesse, son inquiétude... Je suis ravie de voir que Cho ait suivi Lisbon, OUF!
Je réitère mes propos: Si je te paye l'envoi, tu envoies ton OS à Heller? Juste au cas où il pourrait le caser quelque part
Quelle merveille, un trèsor...Comme d'habitude de toute façon...
Merci de nous avoir offert ça Caly, tu as embelli ma soirée !
Ah la la, Caly, ma chère Caly...
Encore un OS au dessus de toutes attentes...Une merveille d'écriture, un chef d'oeuvre d'émotions...
Au début, j'ai tout de suite su que c'était Charlotte dans la maison...Je sais pas pourquoi mais je le savais ! Quelle brillante idée de reprendre la jeun fille pour aider Lisbon...C'est en plus, très très bien écrit, et décrit, on s'y tromperait quand même...
Et le réveil...Ahh, le grand dadais aux côtés de Lisbon, j'adore cette idée...
On peut sentir tout le mal être de Jane, sa tristesse, son inquiétude... Je suis ravie de voir que Cho ait suivi Lisbon, OUF!
Je réitère mes propos: Si je te paye l'envoi, tu envoies ton OS à Heller? Juste au cas où il pourrait le caser quelque part
Quelle merveille, un trèsor...Comme d'habitude de toute façon...
Merci de nous avoir offert ça Caly, tu as embelli ma soirée !
Bravo, vraiment bravo, et merci à toi ma belle !
Jane Addict- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Jane
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Bon je peux ENFIN te laisser un petit commentaire (problème d'avast qui m'a bloqué le forum )
C'était juste MAGNIFIQUE!!!
Toutes les émotions que tu m'as fait passer, pffffiouuuuuuu
Je veux voir ça lors du 6x01
Et puis, tu m'as tellement rappeler une autre série
J'espère vraiment que cette saison, on verra plus ce que ressentent nos 2 héros favoris et qu'on pleure, oui je veux pleurer Ce qui ne va pas être très difficile tellement je suis sensible devant un écran
Encore bravo pour avoir un tel talent, je n'ose plus rien écrire après en te lisant
J'en veux d'autres, voilà
C'était juste MAGNIFIQUE!!!
Toutes les émotions que tu m'as fait passer, pffffiouuuuuuu
Je veux voir ça lors du 6x01
Et puis, tu m'as tellement rappeler une autre série
J'espère vraiment que cette saison, on verra plus ce que ressentent nos 2 héros favoris et qu'on pleure, oui je veux pleurer Ce qui ne va pas être très difficile tellement je suis sensible devant un écran
Encore bravo pour avoir un tel talent, je n'ose plus rien écrire après en te lisant
J'en veux d'autres, voilà
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Wow wow wow !
Mais ça va pas de me faire avoir des émotions pareilles ! J'avais mon coeur qui tambourinait du début à la fin tellement j'étais stressée pour Lisbon !
Blague à part, c'est... C'est juste génial ! Je veux, non j'exige, une scène pareille dans la série !
Cette rencontre entre Lisbon et Charlotte et cette réconciliation avec Jane, c'est trop beau, super bien écrit ! :smile4:Une chose que tu as écrit et qui m'a trop fait rire, c'est : il faut toujours avoir un Cho sur soi.
Merci pour ce superbe OS
Mais ça va pas de me faire avoir des émotions pareilles ! J'avais mon coeur qui tambourinait du début à la fin tellement j'étais stressée pour Lisbon !
Blague à part, c'est... C'est juste génial ! Je veux, non j'exige, une scène pareille dans la série !
Cette rencontre entre Lisbon et Charlotte et cette réconciliation avec Jane, c'est trop beau, super bien écrit ! :smile4:Une chose que tu as écrit et qui m'a trop fait rire, c'est : il faut toujours avoir un Cho sur soi.
Merci pour ce superbe OS
FloralaFlower- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
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Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Une fois encore j'arrive avec le dernier omnibus ^^
Que dire qui n'a pas été écrit ?
Dès la découverte du titre on sait de qui tu vas parler et pourtant tout comme Lisbon on est perdu(e), seul(e) face au mêmes questions jusqu'au moment où Charlotte fait son apparition.
Cette idée de se servir d'elle comme lien entre les deux protagonistes.
Cette Charlotte, tel un Jiminy Cricket, qui amène Lisbon à prendre conscience de ce qui lui arrive et qui la pousse à se battre, avec cette même scène que dans le 5x02 où les bruits ambiants de la "réalité" parviennent aux oreilles du personnage.
Sa manière de faire comprendre à Lisbon combien Jane à besoin d'elle
Simple, sans effet facile. Juste les mots qu'il faut pour dire leur attachement indéfectible.
Et merci pour nous avoir offert l'élimination de Partridge de la liste des "suspects" de cette façon (on ne m'empêchera pas de penser que c'est un leurre). On peut toujours espérer
Que dire qui n'a pas été écrit ?
Dès la découverte du titre on sait de qui tu vas parler et pourtant tout comme Lisbon on est perdu(e), seul(e) face au mêmes questions jusqu'au moment où Charlotte fait son apparition.
Cette idée de se servir d'elle comme lien entre les deux protagonistes.
Cette Charlotte, tel un Jiminy Cricket, qui amène Lisbon à prendre conscience de ce qui lui arrive et qui la pousse à se battre, avec cette même scène que dans le 5x02 où les bruits ambiants de la "réalité" parviennent aux oreilles du personnage.
Sa manière de faire comprendre à Lisbon combien Jane à besoin d'elle
Quand aux retrouvailles
« ...vous le savez aussi : mon père tient à vous plus qu’à quiconque sur cette planète, nous exceptées. Alors ne l’abandonnez pas, pas maintenant ! Il a besoin de votre amour. Et moi j’ai besoin de vous savoir à ses côtés. »
Simple, sans effet facile. Juste les mots qu'il faut pour dire leur attachement indéfectible.
Et merci pour nous avoir offert l'élimination de Partridge de la liste des "suspects" de cette façon (on ne m'empêchera pas de penser que c'est un leurre). On peut toujours espérer
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Coucou tout le monde, enfin je trouve le temps de lire tous vos adorables et post et y répondre avec une gratitude tjs infinie.
Je suis contente que vous ayez plutôt bien adhéré à mon "délire" comateux, hihi, et surtout que le personnage de Charlotte vous ait plu.
J'avoue que le plus difficile à écrire fut le retour à la normalité et les retrouvailles avec Jane. Je ne voulais ni du parfait "amour" avec aucune rancune, ni du conflit qui perdure. J'ai un peu galéré à rendre ce que je voulais dans cette chambre d'hôpital.
Mentalis-Axelle: tu fus la 1ère et merci d'avoir pris le temps de commenter ce texte. Ne t'inquiète, tu peux lire les textes sans laisser de commentaire, tant que ça teprocure un peu de plaisir...moi ça me va parfaitement. Grosbiz:bisou:
JaneDoe: coucou! je suis flattée que tu "guettes" ainsi mes écrits..je vais finir par me prendre pour JK Rowling, hihi! Tu m'as offert un magnifique long com, vraiment merci. Des "rivages nouveaux", que voilà une parfaite et adorable définition de cet ovni sorti de mon cerveau bouillonnant (et pas tjs très clair, il faut l'avouer, haha:green_smile: ); tu as parfaitement saisi la symbolique de l'absence de badge et d'arme. Il s'agit exactement de la vulnérabilité de cette femme qui doit pour un tps remettre en question ses plus profonds principes. Et oui Charlotte est tout autant une "part" de Lisbon et une part de Jane..il faut les 2 pour que notre brunette se sente complète. C'est vrai que finalement on extrapole bcp ce que serait Charlotte à partir du peu qu'on voit dans le 5x02..Mais ce qui m'avait sauté alors aux yeux était la facilité avec laquelle elle acceptait LIsbon dans la vie de son père. Vraiment merci ma chère JD, j'espère continuer à te faire plaisir à l'avenir dans mes écrits...biz:bisou:
lisbon.jane: coucou! Eh bien, que de louanges, je vais rougir. Merci bcp de m'avoir lue...ça nous aide à attendre PATIEMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMENT (pardon, ma patience arrive à son terme cette semaine:hall: ) le retour de la série. Grosbiz et à très vite.
wickyvicky: ah, ma wicky is back!!! Mon dieu c'est tjs un tel plaisir d'avoir des comm de toi!! C'est tellement gentil. Tu as noté en effet que'on voit Charlotte à travers les yeux de LIsbon cette fois, d'où certaines différences avec la Charlotte du 5x02...Même si fondamentalement on retrouve qqk traits (j'avoue, j'ai adoré écrire le moment où Charlotte traite son père de grand dadais crétin et égoiste..."à travers les pensées de Lisbon... ). Merci d'être là, encore là, et tjs là pour m'encourager. Enormes bisous.
roc': hello! Wahou, la barre est haute "le meilleur OS que tu as lu" , bon ben je vais avoir une sacrée pression maintenant! Merci infiniment de venir commenter, j'espère ne pas te décevoir prochainement. grosbiz:bisou:
mc: ah voilà ma mc!! Merci à toi de venir commenter. ça m'a fait plaisir de te dédicacer ce texte, et j'espère très sincèrement que tu vas bien. Il y a forcément de la nostalgie et de la tristesse dans cet écrit, mais tu connais mon caractère "loufoque", il fallait forcément faire la part belle à l'humour, d'où mes petits passages amausants disséminés dans le récit. prends bien soin de toi ma belle et merci pour le com'.
Kat4 (j'adore le pseudo:green_smile: ): tu me détestes? tu me détestes vraiment?? (caly fait ses yeux de cocker...). promis, si tu veux je te prends un abonnement annuel chez "Kleenex" pour que tu obtiennes des mouchoirs gratis???tu me détestes tjs??? Merci de me suivre ici comme sur le site FF. MAis surtout ne dis jamais que ton écriture vaut moins bien:pc_crash: . La littérature est affaire de sensibilité (alors oui, on peut faire plus de fautes que d'autres, des phrases plus ou moins fluides..) mais le style est une chose non estimable à mon sens. Donc ne minimise pas tes propres écrits et fais toi plaisir...et à nous aussi quand on te lira, hihi!!! Je t'embrasse très fort et te remercie vraiment de ton engouement. biz:bisou:
Camille: oui, moi aussi je ne pensais pas être inspirée 2 fois par la BA du prochain épisode...cela arrive parfois. D'où deux textes assez proches dans le temps. Je suis ravie que cela te fasse plaisir, la miss. Ce qui importe pour moi est que tu aies retenu autant l'émotion que l'humour, c'est ce que je voulais absolument faire passer, donc merci à toi! Je t'embrasse fort et qui sait, à très vite si Heller m'inspire, hihi !!!
JaneAddict: coucou! Oui, certains ont deviné tout de suite l'indentité de l'inconnue (d'où l'indice avec la lettre à Elise évidemment), d'autres ont eu la surprise, c'est bien qu'il y ait les 2 cas de figure...Evidemment, même quand je focalise mon texte sur le duo JAne/Lisbon, je ne peux m'empêcher de penser à CHO...d'où son rôle de sauveur ici! J'ai tellement envie qu'il ait un rôle important dans le dénouement final (mais faut pas qu'il meurt...ni qu'il soit coupable, sinon j'assomme Heller:argh: ). Merci à toi pour ton com très élogieux, je t'embrasse.
alamanga: et encore une super fidèle lectrice! Merci d'être tjs là sans être lassé de mes exubérances littéraires, hihi. Dis-moi, quelle série t'ai-je rappelé? Sinon, QUOI COMMENT CE TU N'OSES PLUS RIEN ECRIRE????? (caly part chercher son rouleau à patisserie:demon: )..Mais moi je veux que tu écrives, je veux te relire!!!!! Donc, à toi maintenant, j'ai écrit sur le 6x01 tu écris sur le 6x02...hahahahah, chiche??? Je t'embrasse très fort et encore merci.
Floralaflower: (caly se cache sous la table:oups: ) mais...ze voulait pas malmener ton petit coeur, promis! La prochaine fois j'écris un texte où Bertram est déguisé en Blanche Neige, toute la team en nains (ils sont pas 7..faut en trouver d'autres)...hihi! Et merci d'avoir relever le clin d'oeil à CHO moi aussi je me marrais en l'écrivant "tjs avoir un Cho sur soi", précieux conseil!!! Grosbisous et merci:bisou:
Johel; TUTUTUT..terminus de l'omnibus!! Mais moi j'aime bien finir par tes com, ma Johel. "Jiminy Cricket", quelle adorable image!! en effet j'ai totalement plagié la scène où Lisbon écoute les bruits de l'hôpital sur celle du 5x02 où Jane est attaché et subit le lavage d'estomac, c'était bien sûr volontaire pour y faire écho. Tout comme toi, je ne crois pas du tout à Partridge comme RJ:hall: ...mais bon je ne suis pas objective, je ne crois pas du tout à cette liste de 7:argh: ...donc partant de là, je suis dans le flou total! merci ma belle d'être tjs à mes côtés. Gros gros bisous:bisou:
Je suis contente que vous ayez plutôt bien adhéré à mon "délire" comateux, hihi, et surtout que le personnage de Charlotte vous ait plu.
J'avoue que le plus difficile à écrire fut le retour à la normalité et les retrouvailles avec Jane. Je ne voulais ni du parfait "amour" avec aucune rancune, ni du conflit qui perdure. J'ai un peu galéré à rendre ce que je voulais dans cette chambre d'hôpital.
Mentalis-Axelle: tu fus la 1ère et merci d'avoir pris le temps de commenter ce texte. Ne t'inquiète, tu peux lire les textes sans laisser de commentaire, tant que ça teprocure un peu de plaisir...moi ça me va parfaitement. Grosbiz:bisou:
JaneDoe: coucou! je suis flattée que tu "guettes" ainsi mes écrits..je vais finir par me prendre pour JK Rowling, hihi! Tu m'as offert un magnifique long com, vraiment merci. Des "rivages nouveaux", que voilà une parfaite et adorable définition de cet ovni sorti de mon cerveau bouillonnant (et pas tjs très clair, il faut l'avouer, haha:green_smile: ); tu as parfaitement saisi la symbolique de l'absence de badge et d'arme. Il s'agit exactement de la vulnérabilité de cette femme qui doit pour un tps remettre en question ses plus profonds principes. Et oui Charlotte est tout autant une "part" de Lisbon et une part de Jane..il faut les 2 pour que notre brunette se sente complète. C'est vrai que finalement on extrapole bcp ce que serait Charlotte à partir du peu qu'on voit dans le 5x02..Mais ce qui m'avait sauté alors aux yeux était la facilité avec laquelle elle acceptait LIsbon dans la vie de son père. Vraiment merci ma chère JD, j'espère continuer à te faire plaisir à l'avenir dans mes écrits...biz:bisou:
lisbon.jane: coucou! Eh bien, que de louanges, je vais rougir. Merci bcp de m'avoir lue...ça nous aide à attendre PATIEMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMENT (pardon, ma patience arrive à son terme cette semaine:hall: ) le retour de la série. Grosbiz et à très vite.
wickyvicky: ah, ma wicky is back!!! Mon dieu c'est tjs un tel plaisir d'avoir des comm de toi!! C'est tellement gentil. Tu as noté en effet que'on voit Charlotte à travers les yeux de LIsbon cette fois, d'où certaines différences avec la Charlotte du 5x02...Même si fondamentalement on retrouve qqk traits (j'avoue, j'ai adoré écrire le moment où Charlotte traite son père de grand dadais crétin et égoiste..."à travers les pensées de Lisbon... ). Merci d'être là, encore là, et tjs là pour m'encourager. Enormes bisous.
roc': hello! Wahou, la barre est haute "le meilleur OS que tu as lu" , bon ben je vais avoir une sacrée pression maintenant! Merci infiniment de venir commenter, j'espère ne pas te décevoir prochainement. grosbiz:bisou:
mc: ah voilà ma mc!! Merci à toi de venir commenter. ça m'a fait plaisir de te dédicacer ce texte, et j'espère très sincèrement que tu vas bien. Il y a forcément de la nostalgie et de la tristesse dans cet écrit, mais tu connais mon caractère "loufoque", il fallait forcément faire la part belle à l'humour, d'où mes petits passages amausants disséminés dans le récit. prends bien soin de toi ma belle et merci pour le com'.
Kat4 (j'adore le pseudo:green_smile: ): tu me détestes? tu me détestes vraiment?? (caly fait ses yeux de cocker...). promis, si tu veux je te prends un abonnement annuel chez "Kleenex" pour que tu obtiennes des mouchoirs gratis???tu me détestes tjs??? Merci de me suivre ici comme sur le site FF. MAis surtout ne dis jamais que ton écriture vaut moins bien:pc_crash: . La littérature est affaire de sensibilité (alors oui, on peut faire plus de fautes que d'autres, des phrases plus ou moins fluides..) mais le style est une chose non estimable à mon sens. Donc ne minimise pas tes propres écrits et fais toi plaisir...et à nous aussi quand on te lira, hihi!!! Je t'embrasse très fort et te remercie vraiment de ton engouement. biz:bisou:
Camille: oui, moi aussi je ne pensais pas être inspirée 2 fois par la BA du prochain épisode...cela arrive parfois. D'où deux textes assez proches dans le temps. Je suis ravie que cela te fasse plaisir, la miss. Ce qui importe pour moi est que tu aies retenu autant l'émotion que l'humour, c'est ce que je voulais absolument faire passer, donc merci à toi! Je t'embrasse fort et qui sait, à très vite si Heller m'inspire, hihi !!!
JaneAddict: coucou! Oui, certains ont deviné tout de suite l'indentité de l'inconnue (d'où l'indice avec la lettre à Elise évidemment), d'autres ont eu la surprise, c'est bien qu'il y ait les 2 cas de figure...Evidemment, même quand je focalise mon texte sur le duo JAne/Lisbon, je ne peux m'empêcher de penser à CHO...d'où son rôle de sauveur ici! J'ai tellement envie qu'il ait un rôle important dans le dénouement final (mais faut pas qu'il meurt...ni qu'il soit coupable, sinon j'assomme Heller:argh: ). Merci à toi pour ton com très élogieux, je t'embrasse.
alamanga: et encore une super fidèle lectrice! Merci d'être tjs là sans être lassé de mes exubérances littéraires, hihi. Dis-moi, quelle série t'ai-je rappelé? Sinon, QUOI COMMENT CE TU N'OSES PLUS RIEN ECRIRE????? (caly part chercher son rouleau à patisserie:demon: )..Mais moi je veux que tu écrives, je veux te relire!!!!! Donc, à toi maintenant, j'ai écrit sur le 6x01 tu écris sur le 6x02...hahahahah, chiche??? Je t'embrasse très fort et encore merci.
Floralaflower: (caly se cache sous la table:oups: ) mais...ze voulait pas malmener ton petit coeur, promis! La prochaine fois j'écris un texte où Bertram est déguisé en Blanche Neige, toute la team en nains (ils sont pas 7..faut en trouver d'autres)...hihi! Et merci d'avoir relever le clin d'oeil à CHO moi aussi je me marrais en l'écrivant "tjs avoir un Cho sur soi", précieux conseil!!! Grosbisous et merci:bisou:
Johel; TUTUTUT..terminus de l'omnibus!! Mais moi j'aime bien finir par tes com, ma Johel. "Jiminy Cricket", quelle adorable image!! en effet j'ai totalement plagié la scène où Lisbon écoute les bruits de l'hôpital sur celle du 5x02 où Jane est attaché et subit le lavage d'estomac, c'était bien sûr volontaire pour y faire écho. Tout comme toi, je ne crois pas du tout à Partridge comme RJ:hall: ...mais bon je ne suis pas objective, je ne crois pas du tout à cette liste de 7:argh: ...donc partant de là, je suis dans le flou total! merci ma belle d'être tjs à mes côtés. Gros gros bisous:bisou:
Calypsoh- Inspecteur de police
- Personnage préféré : alors ça c'est dur: j'aime les gamineries de Jane, la loyauté de Lisbon; le flegme de Cho; l'humour de Rigsby et la douceur de Van Pelt!!!
Localisation : à côté de Bruno Heller pour lui tenir la main lors de la rédaction des prochains épisodes!!
Re: Out of your depths...(OS spoiler/speculations 6x01)^
Alors là,je ne sais plus quoi dire...a part que cet OS m'a fait revivre toutes les émotions du 6x01!! Et ton style d'écriture est vraiment superbe...fin bref, j'adore cet OS.
- Spoiler:
- J'espére que le 6x02 va commencer dans le genre...parce que la fin du 6x01 est juste un peu .
Teresa Lisbon- Stagiaire au CBI
- Personnage préféré : Ma Lis' , si magistralement interprêtée par ma sublissisme Roby!
Loisirs : écrire, lire, regarder Castle et Mentalist, rêver du Jisbon...
Localisation : Sur une scène de crime avec l'Agent Spécial Lisbon
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