L'amour brille sous les étoiles^

Bonsoir
Je regardais le Roi Lion (Hum... Oui j'avoue, je suis fan  ) et cette idée m'est venue d'un coup. Je suppose que le titre vous dira quelque chose et je prie pour que ça vous plaise...


 Assise sur un banc, dans le parc, près de son appartement, Teresa Lisbon fixait le ciel étoilé de la Californie. L'air frais soufflé sur son visage lui faisait du bien. Il n'y avait personne, elle pouvait donc laisser libre cours à ses larmes. Des larmes silencieuses mais bien présentes. Des larmes qui exprimaient à elles seules toute cette douleur qu'elle ressentait et qu'elle gardait cachée au fond d'elle.

 L'enquête qu'elle venait de boucler avait été particulièrement difficile. Un homme alcoolique qui battait ses enfants – une jeune fille, l'aînée, et ses trois frères. Sa fille s'était interposée entre lui et un de ses frères et le coup l'avait heurtée assez fort pour qu'elle soit assommée et son père, ivre, s'était acharné sur elle sous les yeux horrifiés des trois garçons, la faisant ainsi succomber à ses blessures. Le lendemain, il ne se souvenait plus de rien et avait retrouvé son enfant mort dans le salon. Les frères n'avaient rien osé dire, par peur de représailles.

 Lors de cette enquête, Lisbon avait vécu à nouveau son enfance à travers cette énième famille brisée. Tous ses horribles souvenirs avaient refaits surface. Les nuits où elle devait s'occuper de ses frères alors que son père était absent et rentrerait sûrement tôt le matin, complètement bourré, puis se réveillerait tard dans l'après-midi en ne se rappelant de rien. Ces fois où elle avait du se rabaisser pour ne pas provoquer la colère de son père et parfois pour éviter les coups. Toutes ces journées harassantes qu'elle avait passé à s'occuper de ses frères, de la lessive, du repas.

 La jeune femme, trop concentrée sur ces pensées bien malheureuses, ne remarqua pas une présence dans son dos. L'inconnu l'écouta renifler, se demandant à quoi elle pouvait bien penser et ce qu'elle pouvait bien faire ici, puis décida de s'annoncer d'un raclement de gorge.

 - Alors, Lisbon, on prend l'air ?

 Celle-ci se retourna brusquement et aperçut son consultant, Patrick Jane. Elle essuya du dos de la main ses joues mouillées, tentant vainement de dissimuler sa peine. Jane fronça les sourcils, s'approcha doucement et vint s'asseoir à côté d'elle en regardant le ciel à son tour. Elle ne répondait pas aux coups d’oeil qu'il lui lançait de temps en temps, ayant trop peur que ses yeux bleus scrutateurs découvrent la raison de sa tristesse. Elle ne voulait pas qu'il se mêle de sa vie. Il lui poserait des questions, qui demandaient des réponses, et elles n'avaient aucune envie de refaire un saut dans son passé.

 Jane n'osait pas trop parler ou même bouger. Il préférait attendre qu'elle prenne la parole d'elle même, ne la forcer à rien. L'homme pouvait voir malgré l'obscurité les restes des traces de larmes de son amie et cela l'intriguait. Que pouvait-il bien se terrer dans l'esprit de la brunette pour qu'elle laisse tomber sa carapace et se laisse aller aux larmes ?

 En attendant une réponse, Jane continuait à l'observer discrètement, en alternant les coups d’oeils entre elle et le ciel, calquant sans le vouloir sa respiration sur la sienne. Il n'aimait pas la voir dans un tel état. Si elle était malheureuse, il l'était aussi. S'il pouvait, et si elle le lui permettait, il l'aiderait.

 - Cette enquête, souffla doucement Lisbon, m'a rappelé mon enfance quand mon père revenait soûl et que je devais m'occuper de tout chez moi.

 - Je suis désolé, murmura à son tour Jane, en posant une main sur son épaule.

 La jeune femme baissa les yeux sur ses pieds en soupirant.

 - Vous ne pouviez pas savoir.

 Il ne répondit rien, ne fit pas son curieux, à la surprise de Lisbon. Seul le souffle du vent et le bruissement des feuilles continuèrent à discuter entre eux. Jane, lui, se rappelait des enquêtes où il avait craqué lui aussi, comme cette fois où Van Pelt l'avait surpris en train de pleurer dans la salle d'interrogatoire. D'autres aussi, où des enfants avaient été battus ou abandonnés, même tués parfois. Lui qui aurait tout donné pour retrouver sa petite Charlotte, il ne comprenait pas qu'on puisse faire subir ce genre de chose à un enfant innocent. Et là, ce coup de blues arrivait à Lisbon, son amie, sa confidente. Alors il essayerait de lui remonter le moral.

 Il se leva du banc sur lequel ils étaient assis et s'allongea dans l'herbe pour avoir une meilleur vue sur les étoiles plus scintillantes en cette nuit d'été. Sans relever la tête, il tapota la place à côté de lui, sachant très bien que Lisbon le fixait de ses yeux verts émeraudes. Elle hésita un instant à le rejoindre mais se dit qu'un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal et que la présence de Jane pourrait l'aider à se sentir mieux. Même si elle ne le dirait pas, Jane la faisait être bien, comme une âme rassurante et apaisée pour son esprit tourmenté. Bien sûr, ce n'était absolument pas le cas, cet homme n'avait pas le moins du monde l'âme en paix. Mais... Elle ne savait pas. Ne comprenait pas cet attachement qu'elle éprouvait envers cet homme qui la ferait souffrir un jour. Pourtant, non. Elle n'éprouvait que de l'amitié et de la tendresse pour lui.

 La jeune femme consentit donc à se coucher à son tour à ses côtés. D'où ils étaient, ils avaient une vue magnifique. Il lui arrivait de se demander si les étoiles représentaient chacune une personne et si ses parents étaient au-dessus d'elle, la regardait, la protégeait comme on le lui racontait quand elle était petite. Rien que leur souvenir lui firent monter les larmes au yeux. Jane s'en aperçut et les enleva d'un geste tendre du pouce. La jeune femme se figea face à cette situation et le rouge lui monta aux joues. Heureusement que la nuit la cachait.

 - Vous savez, il m'arrive aussi de penser à elle sur certaines enquêtes, commença Jane. Je revois mon enfant à travers ces petites filles ainsi que Angela à travers des couples heureux. Ça fait mal. Je pense à ce qui aurait pu se passer si je n'avais pas fait le con devant ces foutues caméras. Le truc, c'est... Qu'on ne change pas le passé. Il n'y a plus rien à faire. Même si c'est douloureux, il faut avancer.

 Sa gorge se noua et il fut incapable de continuer. La brunette ne répliqua rien mais ses paroles la touchèrent. Le consultant ne s'ouvrait que peu et rarement. Elle ne savait jamais ce qu'il ressentait dans son coeur de bête blessée et là, qu'il se soit confié lui prouvait qu'il avait confiance en elle. Et ça lui faisait plaisir.

 - Et c'est vous qui dites ça ? fit la jeune femme d'un ton taquin, pour détendre l'atmosphère chargée en émotion.

 Elle se redressa sur ses coudes. Le blondinet sourit faiblement en faisant de même.

 - D'accord, je suis peut-être mal placé pour dire ça, avoua-t-il en la regardant de ses yeux bleus. Mais, justement, ne faites pas comme moi. Ne vous noyez pas dans votre peine et surtout, ne sombrez pas dans l'alcool. Je sais que vous cachez une bouteille de Téquilla dans le tiroir de votre bureau, ajouta-t-il en voyant le haussement de sourcil de sa partenaire.

 Il laissa échapper un rire qui fit relâcher le lourde atmosphère qui régnait quelques secondes auparavant.

 - Je ne comprendrai jamais comment vous faites, lança la brunette.

 - C'est là que réside l'équation Jane, ma chère, sourit-t-il malicieusement.

 Il restèrent un moment à se dévisager, les yeux dans les yeux, puis Lisbon détourna le regard, troublée d'une telle intensité de la part de son consultant ainsi que par les accélérations des battements de son coeur. Celui-ci lui prit le menton pour le rediriger vers lui et il le souleva pour faire face à deux émeraudes brillantes.

 - Sérieusement, Lisbon, vous êtes une femme forte, courageuse. Ne gâchez votre temps précieux à repenser à votre enfance. Ça n'en vaut pas la peine.

 - Je vous conseille la même chose alors, grimaça la brunette.

 Jane soupira. Elle avait toujours le dernier mot. Il songea à la lâcher pour qu'ils reprennent le spectacle que leur offrait le ciel et ses étoiles mais n'y trouva la force. Étrangement, il se sentait bien. Lisbon tout près de lui, leur bouche à un centimètre l'une de l'autre. Il posa instinctivement sa main sur sa joue et elle ferma les yeux. Sans réfléchir, la flicette posa ses lèvres sur celles du mentaliste.  Surpris, il ne répondit pas à son baiser mais ne se retira pas non plus. Malgré la sensation de bien-être qui l'enveloppa aussitôt, la jeune femme s'éloigna, comme brûlée.

 - Je... Je suis désolée, Jane, bafouilla-t-elle, confuse. Je n'aurais pas dû... Je vais y aller...

 Elle fit mine de lever mais Jane la retint par le bras, lui prit le visage entre ses mains et l'attira à lui pour un second baiser qu'elle ne refusa pas. Tout leur muscles se relâchèrent et ce fut comme si une bulle les enveloppa, une bulle de bonheur. Elle sourit contre ses lèvres et approfondit le baiser, le renversant et se retrouvant ainsi au-dessus de lui. Une des mains du consultant se plaça sur sa nuque et un autre sur sa hanche tandis que cette dernière plaquait les siennes sur son torse. Inconsciemment ou pas, ils avaient rêvé de ce moment depuis... C'est vrai ça, combien de temps ? En fait, aucun des deux ne le savait réellement. La seule chose dont ils avaient conscience en ce moment étaient leurs lèvres scellées se mouvant fougueusement les une contre les autre et les papillons qui voletaient dans leur estomac en plus de leurs coeurs qui battaient à l'unisson. Plus aucun problème n'auraient pu les atteindre. Il n'y avait plus qu'eux au monde. Plus de John le Rouge, ni d'autre tueurs. Rien qu'eux.

 D'un mouvement de bassin, Jane fit basculer sous lui Lisbon qui laissa échapper un petit gémissement quand il se colla à elle.

 Le souffle commençant sérieusement à manquer, ils ralentirent le rythme pour finir lentement et tendrement. Ils se séparèrent, les yeux fermés, front contre front, chacun un sourire que personne ne pourrait enlever collé au visage. Le blondinet dessina des lignes du bout du doigt sur la joue de la jeune femme qui rouvrit les yeux et frissonna de plaisir. Malheureusement, l'heure se faisait tard et elle ne pouvait pas passer toute la nuit dehors, à la belle étoile. Dans les bras de Jane. Quoique... Non, elle devait rentrer chez elle.

 - Je vais vraiment devoir y aller, Jane, murmura-t-elle à regret.

 Elle tenta de se dégager de ses bras vu qu'il était toujours au-dessus d'elle mais en vain. Il lui barrait tout passage de côté par ses coudes de chaque côté.

 - Déjà ? demanda-t-il, déçu.

 - Je travaille demain, et contrairement à vous, je ne passe pas ma vie sur mon canapé !

 Face à cette réplique, il roula sur le côté en faisant semblant d'être touché au coeur par un couteau invisible, ce qui amusa Lisbon. Elle se mit à genoux, se pencha et déposa un dernier baiser sur ses lèvres, qui y répondit légèrement, avant de se redresser et de partir en direction de son appartement, sous le regard heureux de Jane.

 Finalement, rien de tel qu'un consultant pour vous remonter le moral.

Salut!  
Cet OS est juste hyper mignon  et très bien écris  
Et puis, être inspiré par le Roi Lion pour faire une fan fiction Mentalist.. C'est pas commun  Et j'avoue, moi aussi, j'aime ce film  
J'espère que tu nous en écrira d'autre 

excellent ce petit OS ! c'est vrai que Jane, dit parfois des choses mais ne les fait pas forcément !!!

Mon dessin animé préféré avec ma série préférée c'est que du bonheur à lire.

J'ai vraiment adoré. La tristesse de Lisbon au début, les confidences, et alors la scène de tendresse à la fin c'était top.

Et en plus c'était super bien écrit. Bravo

Flora! : Merci, c'est gentil ! Et puis va savoir ce qu'il se passe dans ma tête par moment...
nata09 : Merci !  Ah ça, c'est clair qu'il ne fait pas toujours ce qu'il dit !
ilovementalist : Ah ça va, je ne suis pas la seule. Et merci à toi pour ton commentaire

J'ai lu ton OS hier mais je n'ai pas pris le temps de le commenter parce que j'ai eu quelques problèmes d'internet à régler. Mais je vais corriger le tir immédiatement. Ton histoire est très mignonne. C'est beau et c'est frais. Merci à toi pour ce doux moment   .

Merci MentalistAddict

j ai bien aime parce la au moins ca se passe naturellement. ils mettent pas des heures et des heures a se decider et il y a de l humour !

Merci Catlaur