[J-Drama] Unfair

Title: アンフェア
Title (English): Unfair
Format: Renzoku
Genre: Mystery
Episodes: 11 + 1 Special
Viewership ratings: 15.39% (Kanto)
Broadcast network: Fuji TV
Broadcast period: 2006-Jan-10 to 2006-Mar-21, 2006-Oct-03
Air time: Mardi 22:00
Theme song: Faith by Ito Yuna (http://www.yunaweb.com/) (伊藤由奈

Casting
Shinohara Ryoko as Yukihira Natsumi
Eita as Ando Kazuyuki
Kimura Tae as Makimura Kiyoko
Kato Masaya as Mikami Kaoru
Terajima Susumu as Yamaji Tetsuo
Kagawa Teruyuki as Sato Kazuo (40)
Mukaichi Mion as Sato Mio (7)
Abe Sadao as Kokubo Yuji
Hamada Mari as Renmi Anna
Nishijima Hidetoshi as Sezaki Ichiro
Kobayashi Mao
Shiga Kotaro
Otaka Hiroo
Arisaka Kurume

Résumé
Yukihira Natsumi est une femme qui n'a pas de chance. Pour retrouver le meurtrier de son père, et poussée par un puissant (et très personnel) sens de la justice, elle rentre dans la police où elle est une femme flic d'excellent niveau mais à la réputation désastreuse suite à une affaire dans laquelle elle a froidement abattu un criminel de 17 ans à peine. Suite à cette affaire, son mari, un éditeur renommé, la quitte en emportant avec lui leur fille, Mio, qui ne parle plus depuis qu'elle est devenue "la fille de la meurtrière" et qui déteste sa mère.


Bilan critique rédigé après le visionnage des 4 premiers épisodes (donc sans risque de spoilers) :

Un des points positifs de cette série, c'est qu'elle traite de la même affaire durant toute la saison. Un serial killer écrivain qui envoie aux policiers et aux maisons d'édition les romans de ses meurtres. Même si un suspect est rapidement désigné, la série multiplie les ambivalences, complexifiant les personnages qui ont quasiment tous à un moment donné quelque chose d'inquiétant. La série met assez bien en avant l'ambiguïté de nombreux personnages. Le fait qu'il y ait une galerie très fournie permet aussi de créer une sorte de toutélié intéressant, assez intrigant, même si c'est encore trop tôt pour savoir vraiment où ça va nous mener. On s'immerge à la fois dans le monde de l'édition et le fonctionnement de la police, où tout le monde se connait ou connaît quelqu'un qui connait...

L'héroïne, en femme froide, un peu tête brûlée, pour qui la fin justifie les moyens, permet d'opérer un changement de perspective par rapport à l'habituel duo des enquêteurs japonais. Ici, c'est elle qui mène l'enquête, tout le monde au commissariat tourne un peu autour d'elle, si on ne l'apprécie pas, elle s'impose comme irremplaçable. Et elle fait équipe avec un jeune homme maladroit, pas très doué ni très assuré, mais qui la suit quand même dans toutes ses idées. Si bien que les dynamiques relationnelles habituelles sont drastiquement inversées pour le plus grand plaisir du téléspectateur qui assiste à une redistribution des codes classiques (il n'y a qu'à voir quand les deux couchent ensemble, l'absence de réaction de Yukihira, comparé à Ando qui ne sait plus où se mettre ). Le ton est particulièrement rafraichissant.

L'ambiance est assez sombre. Il y a une atmosphère lourde, un peu chargée de faux semblants. Il est impossible de ne pas se sentir happé par l'ensemble, intrigué... Si bien que les épisodes s'enchaînent tout seul sans qu'il soit possible de s'arrêter.
C'est aussi très émouvant par moment, avec une dualité entre la dureté apparente et l'émotion que l'on devine chez Yukuhira dans certaines situations dramatiques. Une ambivalence très intéressante qui est bien exploitée.

Sur la forme, il n'y a pas vraiment d'effets "mangas". C'est une réalisation plutôt soignée, moderne, et l'esthétique est superbe dans certaines scènes, comme lorsque Yukuhira se couche à l'emplacement des victimes pour voir où a porté leur dernier regard). Les acteurs surjouent très peu (d'après les standards nippons). J'aime particulièrement l'actrice principale qui dégage vraiment quelque chose.

Bilan : Un dorama policier rythmé et intrigant, qui nous offre un premier tiers très convaincant.



Ajout après visionnage de l'ensemble de la série : A ne pas rater !
Série à découvrir sans hésitation.

je suis d'accord sauf que... le serial killer écrivain n'est pas le "méchant" dans l'histoire, il va y en avoir d'autres, c'est beaucoup plus tordue que ça et pourtant si "simple"

l'intrigue se base principalement sur une phrase qu'on nous présente à chaque début d'épisode "répondre à l'injustice par l'injustice"
on apprend que les méchants ont des vrais raisons qui les poussent à "être méchant" et on est parfois même prêt à leur pardonner leur geste tellement ils sont touchants : Une vraie psychologie se dégage de chacun d'eux, ils ne font pas que de la figuration pour justifier une série de crimes à résoudre

comme tu le dis dans ta critique, la série est assez sombre, mais elle est pourtant ponctué de petit traits d'humour notamment grâce à Ando, mais on ressent tout de même la tension lors des diverses enquêtes qui se concluent au dernier épisodes

le SP, episode spécial bien qu'il fasse suite à la série, n'est cependant pas le dernier à voir, un film est également sorti

alors si vous voulez voir une série plein de suspens, sombre, dramatique mais avec des pointes d'humour, triste, surprenant, tout est lié jusqu'à la révélation finale que certains pourraient deviner, mais c'est comme pour un épisode de Colombo, c'est pas parce qu'on connait l'assassin qu'on veut pas savoir comment ça finit

comme je le disais ailleurs, j'ai enfil les 11 épisodes d'un coup, heureusement que c'était le week-end, j'aurai pleuré d'impatience si je n'avais pu le faire

Shilla a écrit:je suis d'accord sauf que... le serial killer écrivain n'est pas le "méchant" dans l'histoire, il va y en avoir d'autres, c'est beaucoup plus tordue que ça et pourtant si "simple"

C'est certain qu'en relisant ma critique, avec le recul, j'étais encore naïve en écrivant ses premières impressions sur le papier. (Au moins, c'est un instantané de la perception qu'on peut avoir de la série après juste quelques épisodes. )

Tu complètes bien en ajoutant la complexité qui s'accroit, et effectivement, ensuite, nos premières certitudes sur la situation qui sont remises en cause, et ce puzzle d'ensemble qui se brouille.
Et effectivement, la dépendance qui se développe chez le téléspectateur : on enchaîne les épisodes avec une facilité déconcertante... Idéal pour un marathan tellement c'est prenant et tendu !

Mais il nous faut pas trop en dire non plus ; je demeure persuadée que le choc final a encore plus de force si on ne sait rien.


Mes souvenirs sont un peu flous pour certains détails -car cela fait quand même quelques années que je l'ai vu- mais, vraiment, à découvrir.
Tiens, il faudrait que je la cherche dans ma collection ; elle doit bien traîner sur un CD gravé quelque part

j'ai essayé de ne pas trop en dire non plus, mais c'est difficile quand on a autant adoré une série, vivement qu'on trouve du monde qui le découvre pour que je puisse rebalancer tous les moments forts

en tout cas, j'ai adoré "l'écrivain", le genre de mec très posé, qui reste confiant jusqu'au bout sans être arrogant
d'ailleurs je me demande s'il a fait autre chose, j'aurai bien aimé le revoir dans un autre rôle

je trouva pas ta critique soit naive, elle reflète vraiment ce qu'on peut penser au début de la série

en tout cas, une chose est sûr pour moi, je n'aurai jamais survécu à une 2e saison, je l'ai vu il y a des mois et j'en suis toujours pas remise, j'hésite encore à regarder le sp et le film rien que parce que je sais qu'après, ben ce sera vraiment fini


j'envie ceux qui vont seulement le découvrir, j'ai raremant autant été porté par une série (et surtout dévoré d'une traite)

pour comparer, j'ai ressenti la même pression en regardant Dexter, la différence c'est qu'à la fin Dexter, mon enthousiasme c'est sérieusement refroidi alors que pour Unfair, je voudrai l'oublier pour le rédécouvrir indéfiniment