OS She's changed my mind [Fini] ^
+5
TiteMaï
noulpif
Flicka11
Luciole
Mini
9 participants
Page 1 sur 1
OS She's changed my mind [Fini] ^
Bonsoir tout le monde ! Alors après le mentalist, j'ai une autre passion : la musique. J'ai donc décidé de combiner les deux, créant un premier OS musical avec pour base la chanson 'I'm crazy for this girl'.
J'espère qu'il vous plaira, je n'en suis pas complètement satisfaite, mais je voulais avoir votre avis.
Jane était étendu comme à son habitude sur le divan de cuir marron, les yeux clos, si bien qu’il parvenait facilement à tromper la vigilance du monde qui l’entourait feignant d’être endormi, discipline dans laquelle il était passé maitre. S’il faisait cela, ce n’était pas seulement pour pouvoir observer à sa guise ses collègues et amis, mais également pour pouvoir réfléchir sans être continuellement interrompu : car c’est bien connu, on ne réveille pas une personne endormie. Depuis quelques jours, il avait une chanson en tête, entendue dans un bar miteux, dont l’auteur lui échappait, mais qui l’obsédait au point de ne pas pouvoir se la sortir de la tête, à son plus grand désarroi.
Pourquoi ? Pourquoi ces paroles résonnaient-elles en un long écho dans son esprit ? Comme si un petit malin s’amusait à les lui crier du haut d’une falaise, d’où Patrick l’aurait bien jeté soit dit en passant, contrarié par le mal de tête qu’il sentait pointer à l’horizon. Comprenant que lutter ne servait à rien, Jane prit une grande inspiration et relâcha peu à peu la tension qui s’était accumulée en lui. Quelques minutes plus tard, plus calme, le blondinet se reposa la question : pourquoi ? Et tout à coup la réponse lui parut évidente...
Il visualisait la scène, elle s’était déroulée quelques semaines plus tôt. Jane se tenait au milieu d’une clairière, qu’une grande maison visiblement abandonnée surplombait. Il n’y avait rien autour de lui que des arbres à perte de vue. Rien hormis un homme, désarmé, immobile devant le glock pointé dans sa direction, un rictus aux lèvres. Un homme comme il y en avait tant : de corpulence normal, cheveux courts et noirs, habillé d’un jean et d’une chemise, tout ce qu’il y a de plus banal. Ce genre d’homme que vous oubliez tout de suite après l’avoir croisé. Un seul détail faisait la différence. Une seule cicatrice qui éveillait en Jane une haine telle qu’il avait du mal à empêcher son arme de trembler : un visage, souriant, aux yeux bridés, inscrit à jamais sur l’avant bras droit de sa cible. Le smiley. Celui qui réduisait votre espoir à néant quand il vous regardait, les yeux humides du sang de ses victimes.
Six ans, que c’est long six ans.
Six ans de peine et de deuil, de douleur et de remords, à vous empêcher de fermer l’œil sereinement. Six ans de souffrance et de haine prête à éclater à cet instant.
Une conscience qui vacille dangereusement, celle d’un homme meurtri en quête de vengeance.
Pourquoi n’avait-il pas tiré ? Parce qu’une voix s’était faite entendre, venant de nulle part. Une voix suppliante où perçaient la colère et la peur, ainsi qu’une légère pointe de tristesse. La voix d’une femme. Il avait cru devenir fou.
Entendait-il son épouse ? Non ce n’était pas possible.
« Jane je vous en prie, vous avez gagné, ne foutez pas votre vie en l’air. Vous avez droit à une seconde chance. »
Une prise de conscience progressive s’opérait en lui. S’il tuait le meurtrier qui lui faisait face, il finirait sa vie en prison. S’il le tuait, sa vie était finie, il mourait aussi. Cela en valait-il la peine ?
Des pas précipités se firent entendre tandis que les deux hommes ne bougeaient toujours pas. Un agent de forte stature apparut dans le champ de vision du veuf. Jane pensait le connaitre, mais plus rien n’était très clair. Ses yeux commençaient à s’embuer tandis que la réalité lui apparaissait petit à petit, se dégageant lentement du voile rouge qui l’obstruait, fait de toute sa rancœur, sa tristesse et sa haine à l’égard de l’individu toujours souriant face à lui.
« Jane, baissez cette arme ! Je vous en prie, réfléchissez... »
Toujours cette même voix. Qu’en savait-elle de ce qu’il fallait faire ? Pourtant l’homme voulait l’écouter, déchirer intérieurement entre son désir de vengeance et son envie de revivre. Car les deux n’étaient pas compatibles, il en était pleinement conscient maintenant. En dehors de cette voix lointaine, c’était le silence total. Puis son interlocuteur lui avait dit ceci d’un air vainqueur :
« Faites le Monsieur Jane. Je me ferai un plaisir d’aller rejoindre votre charmante épouse et votre si jolie fille au paradis. Quoique j’aurais préféré y rejoindre également votre chère amie pour qui vous comptez tant...»
De qui parlait-il ? Patrick se battait avec lui-même, les joues humides à l’évocation de sa défunte famille. Il ne croyait pas en une vie après la mort. Lorsque l’on vous arrachait à la vie, c’en était fini. Vous n’existiez plus, que ce soit dans ce monde ou dans un autre, et c’était ce qui était le plus douloureux pour vos proches.
« Vous êtes doué, mais vous ne voyez jamais le plus important, c’est pour cela que vous avez mis si longtemps à me trouver Monsieur Jane. Vous auriez pu éviter beaucoup de décès si vous n’aviez pas été aveuglé par votre désire vengeance. Mais après tout, vous n’êtes qu’un homme. »
Son interlocuteur jubilait en voyant la douleur de sa plus belle victime : Patrick Jane. Il ne lui avait pas matériellement ôté la vie, mais il savait qu’il le tuait un peu plus à mesure qu’il commettait de nouveaux meurtres, se délectant de cette macabre victoire à chaque fois que la lame transperçait la chair de toutes ces femmes dans un léger bruit de sucions.
« Pour en revenir à votre chère amie et patronne, n’avez-vous vraiment jamais vu qu’elle crevait d’amour pour vous ? Oui je veux bien sur parler de cette chère Lisbon ! »
Un déclic, la voix.
« Jane, je vous en supplie, pensez aux gens qui tiennent à vous... »
Jane secouait la tête, aux prises avec ses démons intérieurs, l’arme toujours brandie. Jusqu’au bout cette ordure l’aurait torturé autant qu’il le pouvait, souriant un peu plus à chaque gémissement poussé. Il fallait que cela cesse, mais comment ? La voix se faisait de plus en plus insistante, résonnant dans sa tête à lui créer une insupportable migraine.
« Jane, s’il vous plait... »
Cette voix, d’où venait-elle bon sang ? Reprenant peu à peu ses esprits au prix d’un douloureux effort, Jane vérifia que l’homme qu’il avait aperçu tenait bien RedJohn en joug, pour chercher du regard la provenance de cette mystérieuse voix. Il ne chercha pas longtemps : au rebord d’une fenêtre se tenait une jeune femme. Il la voyait brune et devinait son expression fatiguée. Il la connaissait, mais son nom lui échappait...
Il reporta son attention sur l’homme au smiley, qui continuait de le défier du regard, une lueur malsaine dans les yeux. Il avait parlé d’une femme, sa patronne : Lisbon.
Soudain tout redevint clair. C’était pour elle qu’il était là, elle s’était fait enlever il y a quelques jours par ce psychopathe qui avait détruit sa vie et celle de tant d’autres. Mais cette fois-ci, Jane avait eu une intuition qui aurait paru folle à quiconque ne le connaissait pas, et elle s’était avérée juste. C’est pour cela qu’il était ici, il s’en souvenait ! Son regard redevint froid et son corps cessa de trembler. Son interlocuteur le remarqua.
« Oui Monsieur Jane, faites le. »
De nouveau la voix, plus faible à présent.
« Jane... »
Le concerné releva son regard vers celui de la prisonnière. Il était là pour elle.
« Rigsby, passe-lui les menottes. »
Des regards surpris. D’abord Rigsby, qui s’empressa pourtant d’obéir, trop heureux de ce changement d’attitude inexpliquée, puis sa collègue Van Pelt, qui ne put s’empêcher de pousser un léger cri de surprise, puis Red John. Car il avait perdu.
Seul le regard de Lisbon n’exprimait rien, d’ailleurs elle avait fermé les yeux avant de se laisser glisser le long des murs de sa cellule. C’était fini, mais elle avait peur. Peur de la réaction de son consultant maintenant que la chasse prenait fin, car n’était-ce pas cela qui lui permettait encore d’avancer ? Quelques minutes plus tard elle entendait le bruit d’une porte qu’on défonce. Un bel homme en costume trois pièces apparaissait, la prenait dans ses bras sans dire un mot, puis quittait la pièce avec elle. Il l’avait gardé longtemps dans ses bras, silencieux. Puis des sirènes s’étaient fait entendre, et on l’avait arrachée à lui. C’était tout.
Après cela, Jane était parti seul, envoyant sa déposition au CBI tout en informant sa directrice qu’il ne se présenterait pas au bureau avant un certains temps, qu’il avait besoin de faire le point et qu’il s’excusait. De quoi ? De ne pas les assister après cette épreuve, surtout Lisbon, mais il en était tout bonnement incapable. Il sentait pourtant son cœur se serrer dès que sa dernière vision de la jeune femme s’imposait dans son esprit, de plus en plus souvent ces derniers temps, la pâleur de son visage, ses traits tirés, et ses yeux clos.
Puis un matin il était revenu, cela faisait trois semaines maintenant, mais il parlait toujours très peu. Lisbon était ressorti de l’hôpital et était restée muette elle aussi. Lui en voulait-elle ? Surement.
Mais il ne se sentait pas encore prêt à se relancer dans la vie comme si de rien n’était. Il ne sentait pas encore prêt à revivre, pas avant d’avoir compris son geste : il n’avait pas tiré...
Cette question l’obsédait. Pendant six ans, il n’avait jamais eu de doute quand à la conduite qu’il adopterait face aux meurtrier de sa femme et de sa fille, et pourtant il avait renoncé.
Même si la vérité se dévoilait petit à petit, certains coins d’ombre persistaient, pourtant indispensables s’il voulait percevoir toutes les nuances du tableau qui s’offrait à lui.
Pendant qu’il se perdait dans ses pensées, une voix se fit entendre, revenue comme d’un songe :
« Jane... »
Elle était hésitante, mal assurée. Pourquoi ? se demandait Patrick. Il avait définitivement du mal à tout comprendre, lui qui avait toujours tout saisis mieux que tout le monde. Il sentait pourtant que la clé n’était pas loin...
« Lisbon ! »
Il s’était réveillé en sursaut, cherchant des yeux la jeune femme en question, et la trouva vite à quelques mètres de lui, gênée.
Leurs regards se croisèrent, et tout à coup, tout devint limpide.
Cette chanson qui l’obsédait tant parlait d’elle, de ce qu’elle était pour lui, de ce qu’elle avait fait pour lui. Ce que Red John lui avait dévoilé mais qu’il avait volontairement évincé de son esprit pour ne pas être déconcentré. Elle l’avait changé, par amour pour lui selon le meurtrier. Il y avait des sources plus sur, mais au fond de lui, Jane voulait y croire.
Il n’avait pas tiré pour elle.
Tout à coup il se trouva bien idiot d’avoir passé ses longues semaines à l’ignorer.
« Je suis désolé... »
Il avait murmuré ces mots mais elle les avait entendu et sentait les larmes lui monter aux yeux. C’était pourtant si simple que Jane n’avait rien vu, encore tiraillé par le doute d’avoir pris la bonne décision ce jour là. Mais dans cette clairière, il avait fait un choix : celui d’accepter de recommencer et de revivre. Mais pour cela, il fallait qu’il s’ouvre aux autres, ces gens pour qui il comptait vraiment. Il voulait recommencer, avec elle surtout. Elle qui avait toujours été là pour lui, jusqu’au bout, qui avait cru en lui malgré son manque de gratitude, malgré son insensibilité apparente.
Jane se leva, et sans un mot de plus prit Lisbon dans ses bras, la serrant fort contre lui. Et là, malgré ses collègues qui les dévisageaient en retenant leur souffle, elle pleura, relâchant toute la pression de ces dernières semaines, qu’elle avait accumulée malgré elle. Elle avait eu peur, elle avait douté, et quand tout s’était terminé elle avait craqué, ne sachant pas s’il fallait qu’elle y croit ou non. Devant le silence de son partenaire, elle s’était demandé si cela avait été une bonne chose. Tellement de questions qui la détruisaient un peu plus chaque jour.
Mais c’était enfin fini.
Depuis ce jour là ils ne se quittèrent plus, réapprenant à vivre doucement, à deux. Hightower n’avait pas trouvé la force de leur demander de se séparer, et avait décidé de changer le règlement, ce dont Rigsby et Van Pelt purent également profiter. Pour quiconque ignorait ce qui s’était passé ce jour là, ils avaient l’air d’une équipe absolument normale, mais au fond d’eux, chacun avait été profondément marqué par cette journée. Quant à Jane, on pouvait désormais trouver un petit morceau de papier caché au fond de sa poche sur lequel il était écrit :
Du Jisbon comme vous avez pu le remarquer, mais moins guimauve que d'habitude.
A vos commentaires !
J'espère qu'il vous plaira, je n'en suis pas complètement satisfaite, mais je voulais avoir votre avis.
SHE'S CHANGED MY MIND
Jane était étendu comme à son habitude sur le divan de cuir marron, les yeux clos, si bien qu’il parvenait facilement à tromper la vigilance du monde qui l’entourait feignant d’être endormi, discipline dans laquelle il était passé maitre. S’il faisait cela, ce n’était pas seulement pour pouvoir observer à sa guise ses collègues et amis, mais également pour pouvoir réfléchir sans être continuellement interrompu : car c’est bien connu, on ne réveille pas une personne endormie. Depuis quelques jours, il avait une chanson en tête, entendue dans un bar miteux, dont l’auteur lui échappait, mais qui l’obsédait au point de ne pas pouvoir se la sortir de la tête, à son plus grand désarroi.
She rolls the window down
And she
Talks over the sound
Of the cars that pass us by
And I don't know why
But she's changed my mind
And she
Talks over the sound
Of the cars that pass us by
And I don't know why
But she's changed my mind
Pourquoi ? Pourquoi ces paroles résonnaient-elles en un long écho dans son esprit ? Comme si un petit malin s’amusait à les lui crier du haut d’une falaise, d’où Patrick l’aurait bien jeté soit dit en passant, contrarié par le mal de tête qu’il sentait pointer à l’horizon. Comprenant que lutter ne servait à rien, Jane prit une grande inspiration et relâcha peu à peu la tension qui s’était accumulée en lui. Quelques minutes plus tard, plus calme, le blondinet se reposa la question : pourquoi ? Et tout à coup la réponse lui parut évidente...
Il visualisait la scène, elle s’était déroulée quelques semaines plus tôt. Jane se tenait au milieu d’une clairière, qu’une grande maison visiblement abandonnée surplombait. Il n’y avait rien autour de lui que des arbres à perte de vue. Rien hormis un homme, désarmé, immobile devant le glock pointé dans sa direction, un rictus aux lèvres. Un homme comme il y en avait tant : de corpulence normal, cheveux courts et noirs, habillé d’un jean et d’une chemise, tout ce qu’il y a de plus banal. Ce genre d’homme que vous oubliez tout de suite après l’avoir croisé. Un seul détail faisait la différence. Une seule cicatrice qui éveillait en Jane une haine telle qu’il avait du mal à empêcher son arme de trembler : un visage, souriant, aux yeux bridés, inscrit à jamais sur l’avant bras droit de sa cible. Le smiley. Celui qui réduisait votre espoir à néant quand il vous regardait, les yeux humides du sang de ses victimes.
Six ans, que c’est long six ans.
Six ans de peine et de deuil, de douleur et de remords, à vous empêcher de fermer l’œil sereinement. Six ans de souffrance et de haine prête à éclater à cet instant.
Une conscience qui vacille dangereusement, celle d’un homme meurtri en quête de vengeance.
Pourquoi n’avait-il pas tiré ? Parce qu’une voix s’était faite entendre, venant de nulle part. Une voix suppliante où perçaient la colère et la peur, ainsi qu’une légère pointe de tristesse. La voix d’une femme. Il avait cru devenir fou.
Would you look at her
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
And as she carries on without a doubt
I wonder if she's figured out
I'm crazy for this girl
Yeah, I'm crazy for this girl
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
And as she carries on without a doubt
I wonder if she's figured out
I'm crazy for this girl
Yeah, I'm crazy for this girl
Entendait-il son épouse ? Non ce n’était pas possible.
« Jane je vous en prie, vous avez gagné, ne foutez pas votre vie en l’air. Vous avez droit à une seconde chance. »
Une prise de conscience progressive s’opérait en lui. S’il tuait le meurtrier qui lui faisait face, il finirait sa vie en prison. S’il le tuait, sa vie était finie, il mourait aussi. Cela en valait-il la peine ?
Des pas précipités se firent entendre tandis que les deux hommes ne bougeaient toujours pas. Un agent de forte stature apparut dans le champ de vision du veuf. Jane pensait le connaitre, mais plus rien n’était très clair. Ses yeux commençaient à s’embuer tandis que la réalité lui apparaissait petit à petit, se dégageant lentement du voile rouge qui l’obstruait, fait de toute sa rancœur, sa tristesse et sa haine à l’égard de l’individu toujours souriant face à lui.
« Jane, baissez cette arme ! Je vous en prie, réfléchissez... »
Toujours cette même voix. Qu’en savait-elle de ce qu’il fallait faire ? Pourtant l’homme voulait l’écouter, déchirer intérieurement entre son désir de vengeance et son envie de revivre. Car les deux n’étaient pas compatibles, il en était pleinement conscient maintenant. En dehors de cette voix lointaine, c’était le silence total. Puis son interlocuteur lui avait dit ceci d’un air vainqueur :
« Faites le Monsieur Jane. Je me ferai un plaisir d’aller rejoindre votre charmante épouse et votre si jolie fille au paradis. Quoique j’aurais préféré y rejoindre également votre chère amie pour qui vous comptez tant...»
De qui parlait-il ? Patrick se battait avec lui-même, les joues humides à l’évocation de sa défunte famille. Il ne croyait pas en une vie après la mort. Lorsque l’on vous arrachait à la vie, c’en était fini. Vous n’existiez plus, que ce soit dans ce monde ou dans un autre, et c’était ce qui était le plus douloureux pour vos proches.
« Vous êtes doué, mais vous ne voyez jamais le plus important, c’est pour cela que vous avez mis si longtemps à me trouver Monsieur Jane. Vous auriez pu éviter beaucoup de décès si vous n’aviez pas été aveuglé par votre désire vengeance. Mais après tout, vous n’êtes qu’un homme. »
Son interlocuteur jubilait en voyant la douleur de sa plus belle victime : Patrick Jane. Il ne lui avait pas matériellement ôté la vie, mais il savait qu’il le tuait un peu plus à mesure qu’il commettait de nouveaux meurtres, se délectant de cette macabre victoire à chaque fois que la lame transperçait la chair de toutes ces femmes dans un léger bruit de sucions.
« Pour en revenir à votre chère amie et patronne, n’avez-vous vraiment jamais vu qu’elle crevait d’amour pour vous ? Oui je veux bien sur parler de cette chère Lisbon ! »
She was the one to hold me
The night
The sky fell down
And what was I thinking when
The world didn't end
Why didn't I know what I know now
The night
The sky fell down
And what was I thinking when
The world didn't end
Why didn't I know what I know now
Un déclic, la voix.
« Jane, je vous en supplie, pensez aux gens qui tiennent à vous... »
Jane secouait la tête, aux prises avec ses démons intérieurs, l’arme toujours brandie. Jusqu’au bout cette ordure l’aurait torturé autant qu’il le pouvait, souriant un peu plus à chaque gémissement poussé. Il fallait que cela cesse, mais comment ? La voix se faisait de plus en plus insistante, résonnant dans sa tête à lui créer une insupportable migraine.
« Jane, s’il vous plait... »
Cette voix, d’où venait-elle bon sang ? Reprenant peu à peu ses esprits au prix d’un douloureux effort, Jane vérifia que l’homme qu’il avait aperçu tenait bien RedJohn en joug, pour chercher du regard la provenance de cette mystérieuse voix. Il ne chercha pas longtemps : au rebord d’une fenêtre se tenait une jeune femme. Il la voyait brune et devinait son expression fatiguée. Il la connaissait, mais son nom lui échappait...
Il reporta son attention sur l’homme au smiley, qui continuait de le défier du regard, une lueur malsaine dans les yeux. Il avait parlé d’une femme, sa patronne : Lisbon.
Soudain tout redevint clair. C’était pour elle qu’il était là, elle s’était fait enlever il y a quelques jours par ce psychopathe qui avait détruit sa vie et celle de tant d’autres. Mais cette fois-ci, Jane avait eu une intuition qui aurait paru folle à quiconque ne le connaissait pas, et elle s’était avérée juste. C’est pour cela qu’il était ici, il s’en souvenait ! Son regard redevint froid et son corps cessa de trembler. Son interlocuteur le remarqua.
« Oui Monsieur Jane, faites le. »
De nouveau la voix, plus faible à présent.
« Jane... »
Le concerné releva son regard vers celui de la prisonnière. Il était là pour elle.
Would you look at her
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
As she carries on without a doubt
I wonder if she'll figure out
I'm crazy for this girl
I'm crazy for this girl
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
As she carries on without a doubt
I wonder if she'll figure out
I'm crazy for this girl
I'm crazy for this girl
« Rigsby, passe-lui les menottes. »
Des regards surpris. D’abord Rigsby, qui s’empressa pourtant d’obéir, trop heureux de ce changement d’attitude inexpliquée, puis sa collègue Van Pelt, qui ne put s’empêcher de pousser un léger cri de surprise, puis Red John. Car il avait perdu.
Seul le regard de Lisbon n’exprimait rien, d’ailleurs elle avait fermé les yeux avant de se laisser glisser le long des murs de sa cellule. C’était fini, mais elle avait peur. Peur de la réaction de son consultant maintenant que la chasse prenait fin, car n’était-ce pas cela qui lui permettait encore d’avancer ? Quelques minutes plus tard elle entendait le bruit d’une porte qu’on défonce. Un bel homme en costume trois pièces apparaissait, la prenait dans ses bras sans dire un mot, puis quittait la pièce avec elle. Il l’avait gardé longtemps dans ses bras, silencieux. Puis des sirènes s’étaient fait entendre, et on l’avait arrachée à lui. C’était tout.
Après cela, Jane était parti seul, envoyant sa déposition au CBI tout en informant sa directrice qu’il ne se présenterait pas au bureau avant un certains temps, qu’il avait besoin de faire le point et qu’il s’excusait. De quoi ? De ne pas les assister après cette épreuve, surtout Lisbon, mais il en était tout bonnement incapable. Il sentait pourtant son cœur se serrer dès que sa dernière vision de la jeune femme s’imposait dans son esprit, de plus en plus souvent ces derniers temps, la pâleur de son visage, ses traits tirés, et ses yeux clos.
Puis un matin il était revenu, cela faisait trois semaines maintenant, mais il parlait toujours très peu. Lisbon était ressorti de l’hôpital et était restée muette elle aussi. Lui en voulait-elle ? Surement.
Mais il ne se sentait pas encore prêt à se relancer dans la vie comme si de rien n’était. Il ne sentait pas encore prêt à revivre, pas avant d’avoir compris son geste : il n’avait pas tiré...
Right now
Face to face
All my fears
Pushed aside
And right now
I'm ready to spend the rest of my life
With you
Face to face
All my fears
Pushed aside
And right now
I'm ready to spend the rest of my life
With you
Cette question l’obsédait. Pendant six ans, il n’avait jamais eu de doute quand à la conduite qu’il adopterait face aux meurtrier de sa femme et de sa fille, et pourtant il avait renoncé.
Même si la vérité se dévoilait petit à petit, certains coins d’ombre persistaient, pourtant indispensables s’il voulait percevoir toutes les nuances du tableau qui s’offrait à lui.
Pendant qu’il se perdait dans ses pensées, une voix se fit entendre, revenue comme d’un songe :
« Jane... »
Elle était hésitante, mal assurée. Pourquoi ? se demandait Patrick. Il avait définitivement du mal à tout comprendre, lui qui avait toujours tout saisis mieux que tout le monde. Il sentait pourtant que la clé n’était pas loin...
« Lisbon ! »
Il s’était réveillé en sursaut, cherchant des yeux la jeune femme en question, et la trouva vite à quelques mètres de lui, gênée.
Leurs regards se croisèrent, et tout à coup, tout devint limpide.
Would you look at her
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
AS she carries on without a doubt
I wonder if she's figured out
I'm crazy for this girl
I'm crazy for this girl
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
AS she carries on without a doubt
I wonder if she's figured out
I'm crazy for this girl
I'm crazy for this girl
Cette chanson qui l’obsédait tant parlait d’elle, de ce qu’elle était pour lui, de ce qu’elle avait fait pour lui. Ce que Red John lui avait dévoilé mais qu’il avait volontairement évincé de son esprit pour ne pas être déconcentré. Elle l’avait changé, par amour pour lui selon le meurtrier. Il y avait des sources plus sur, mais au fond de lui, Jane voulait y croire.
Il n’avait pas tiré pour elle.
Tout à coup il se trouva bien idiot d’avoir passé ses longues semaines à l’ignorer.
« Je suis désolé... »
Il avait murmuré ces mots mais elle les avait entendu et sentait les larmes lui monter aux yeux. C’était pourtant si simple que Jane n’avait rien vu, encore tiraillé par le doute d’avoir pris la bonne décision ce jour là. Mais dans cette clairière, il avait fait un choix : celui d’accepter de recommencer et de revivre. Mais pour cela, il fallait qu’il s’ouvre aux autres, ces gens pour qui il comptait vraiment. Il voulait recommencer, avec elle surtout. Elle qui avait toujours été là pour lui, jusqu’au bout, qui avait cru en lui malgré son manque de gratitude, malgré son insensibilité apparente.
Jane se leva, et sans un mot de plus prit Lisbon dans ses bras, la serrant fort contre lui. Et là, malgré ses collègues qui les dévisageaient en retenant leur souffle, elle pleura, relâchant toute la pression de ces dernières semaines, qu’elle avait accumulée malgré elle. Elle avait eu peur, elle avait douté, et quand tout s’était terminé elle avait craqué, ne sachant pas s’il fallait qu’elle y croit ou non. Devant le silence de son partenaire, elle s’était demandé si cela avait été une bonne chose. Tellement de questions qui la détruisaient un peu plus chaque jour.
Mais c’était enfin fini.
Would you look at her
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
AS she carries on without a doubt
I wonder if she's figured out
I'm crazy for this girl
I'm crazy for this girl
She looks at me
She's got me thinking about her constantly
But she don't know how I feel
AS she carries on without a doubt
I wonder if she's figured out
I'm crazy for this girl
I'm crazy for this girl
Depuis ce jour là ils ne se quittèrent plus, réapprenant à vivre doucement, à deux. Hightower n’avait pas trouvé la force de leur demander de se séparer, et avait décidé de changer le règlement, ce dont Rigsby et Van Pelt purent également profiter. Pour quiconque ignorait ce qui s’était passé ce jour là, ils avaient l’air d’une équipe absolument normale, mais au fond d’eux, chacun avait été profondément marqué par cette journée. Quant à Jane, on pouvait désormais trouver un petit morceau de papier caché au fond de sa poche sur lequel il était écrit :
And I don’t know why
But she's changed my mind
But she's changed my mind
Du Jisbon comme vous avez pu le remarquer, mais moins guimauve que d'habitude.
A vos commentaires !
Dernière édition par Mini le Sam 4 Sep 2010 - 12:17, édité 2 fois
Mini- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon & Jane, Cho.
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Oh une song fic j'adore
En plus c'est du beau Jisbon, super song fic
En plus c'est du beau Jisbon, super song fic
Luciole- Red John
- Personnage préféré : Lisbon♥
Localisation : dans ma bulle
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Ah j'aime troooooop !! =)
C'est qui chante cette chanson ? si tu veux pas me le dire là, envois moi un MP please
C'est qui chante cette chanson ? si tu veux pas me le dire là, envois moi un MP please
Invité- Invité
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Certains disent que c'est le groupe Lifehouse mais je n'ai pas trouvé leur version.
J'ai écouté celle d'Evan et Jaron :)
J'ai écouté celle d'Evan et Jaron :)
Mini- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon & Jane, Cho.
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Oki merci =)
Bah si j'ai trouvé celle de Lifehouse ^^
Bah si j'ai trouvé celle de Lifehouse ^^
Invité- Invité
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
OMG OMG
Tu écris magnifiquement bien Mini !
Un seul mot: SUBLIME ! Merci pour ce superbe OS !
Tu écris magnifiquement bien Mini !
Un seul mot: SUBLIME ! Merci pour ce superbe OS !
Flicka11- Flic en uniforme
- Personnage préféré : Patrick Jane
Loisirs : Cinéma, Musique, Lire et écrire des fanfics Jisbon ;-)
Localisation : Dans un tout petit pays pas très loin de la France :-P
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Superbe Os
Bravo :)
Bravo :)
noulpif- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
C'est magnifique!!
TiteMaï- Red John
- Personnage préféré : Jane et Lisbon
Localisation : Boulogne/Mer
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Merci pour tout vos commentaires ! Finalement je ne pense pas en faire d'autres dans la style musical, mais j'ai un autre OS (long aussi !) pour vous.
Je vais faire passé celui là dans les fanficts terminées.
Je vais faire passé celui là dans les fanficts terminées.
Mini- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon & Jane, Cho.
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Alala une nouvelle fic. En fait j'ai vu que tu l'as conseillée dans un commentaire de ton autre OS alors je me suis jetée dessus.
Et une nouvelle fois, je n'ai pas été déçue, j'aime bien ton style et puis le fait que ce ne soit pas trop guimauve me plait encore plus car trop de fluffy tue le fluffy.
Et une nouvelle fois, je n'ai pas été déçue, j'aime bien ton style et puis le fait que ce ne soit pas trop guimauve me plait encore plus car trop de fluffy tue le fluffy.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Merci daidi !
J'essaie de ne pas trop m'enliser dans la guimauve, mais c'est parfois très tentant
J'ai écrit 'I belive in fairy tales' dans les Fanfic terminées, et pour celle là, on peut dire que je me suis bien enlisée 'Mini histoire' te plaira peut être plus, mais c'est plus long.
Bref, merci pour tes commentaires !
J'essaie de ne pas trop m'enliser dans la guimauve, mais c'est parfois très tentant
J'ai écrit 'I belive in fairy tales' dans les Fanfic terminées, et pour celle là, on peut dire que je me suis bien enlisée 'Mini histoire' te plaira peut être plus, mais c'est plus long.
Bref, merci pour tes commentaires !
Mini- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon & Jane, Cho.
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
original , cette fic !
Jen'ny- Consultant au CBI
- Personnage préféré : Jane.
Loisirs : Séries, écriture, fan art, sciences....
Localisation : Ici et ailleurs
lyly163- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane, Lisbon et Van Pelt
Loisirs : Mentalist, Mentalist et Mentalist ^^ Puis lire les fic's aussi
Localisation : Calvados
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Tellement émouvant !
Et la fin est si magnifique !!!!!!
Chapeau bas !!
Et la fin est si magnifique !!!!!!
Chapeau bas !!
Aurcoco- Inspecteur de police
- Personnage préféré : Jane♥Lisbon, et • Red John •
Loisirs : Regarder les épisodes de TM, Lire, Cinéma, Dessiner ...
Localisation : Champagne-Ardenne
Re: OS She's changed my mind [Fini] ^
Merci beaucoup :)
Mini- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon & Jane, Cho.
Sujets similaires
» [OS] Si seulement [fini] ^
» OS: Jour - J [FINI.] ^
» [OS] C'est fini ^
» need you now [FINI] ^
» [OS] Plus là [fini] ^
» OS: Jour - J [FINI.] ^
» [OS] C'est fini ^
» need you now [FINI] ^
» [OS] Plus là [fini] ^
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum