[OS] Plus là [fini] ^

Après une journée bien chargée et avoir résolu une enquête qui n’était pas des plus facile, l’équipe de l’agent Lisbon rentrait à Sacramento. Il était tard, le crépuscule tombait, Cho, Van Pelt et Rigsby étaient rentrés bien plus tôt. Lisbon dût rentré dans le seul moyen de locomotion qui lui restait, en autres termes dans la DS de Jane, au grand mécontentement de ce dernier. Non pas qu’il n’aimait pas sa patronne, bien au contraire, il y avait un moment qu’il s’était rendu compte qu’elle comptait bien plus à ses yeux qu’une amie ou qu’une supérieure, mais il avait préféré le garder pour lui. Mais voilà, depuis quelques temps, il faisait d’étrange cauchemar la concernent, elle, lui, et sa voiture.

Ils commencèrent à rentrer dans Sacramento, ils sortirent de l’autoroute, la ville était éclairé par des lumières de toutes couleurs. C’est alors qu’un chauffard faillit de leur rentrer dedans, son véhicule se retourna, déstabilisant Patrick qui était au volant. Un troisième conducteur perdit le contrôle et alla se loger dans la carrosserie de la DS bleue qui se retrouva sur le toit. Patrick repris conscience quelques minute plus tard, il remarqua la femme brune, le visage ensanglanté, sa ceinture de sécurité et le pare-brise lui ayant coupé la peau tel un couteau bien aiguisé. Jane essaya tant bien que mal de se rapprocher de la jeune femme, son sang encore chaud coulait, elle inspirait avec difficultés, son pouls s’affaiblissait. Elle s’arrêta subitement de respirer, son cœur ne tarda pas non plus à cesser de battre. Patrick pleurais, criait, impuissant.
- Lisbon ! Térésa ..non !
Tout se bousculait dans sa tête.

Soudain, il sursauta, tout changea brusquement.
- Jane ! Réveillez vous Jane, dit une voix qu’il reconnu aussitôt.
Il avait envie de sautez au cou de Lisbon, heureux qu’elle soit là, bien en vie. Il se souvint du cauchemar, il l’avait vécu maint et maint de fois depuis quelques semaines, non ce n’était jamais exactement le même, mais à chaque fois, ils étaient tous les deux dans cette voiture et Lisbon mourait. C’était devenu inévitable.
- Vous faisiez un cauchemar, s’expliqua t-elle inquiète de ne pas le voir prendre la parole.
Ils étaient encore sur l’autoroute, Jane avait du s’assoupire, ils était dans sa DS mais sa supérieure l’avait obligé à la laisser conduire. Elle fixait la route tout en gardant un œil sur lui.
- Vous avez une mauvaise mine, vous devriez dormir plus souvent.
Lisbon ne savait rien de ce qui provoquait les insomnie du consultant, en ce moment c’était ces cauchemars, il ne pouvait fermer l’œil sans revivre une nouvelle fois un accident engendrant la mort de celle qu’il aimait.
- Rendormez vous, je vous réveillerai.
Patrick ne voulait pas refaire ce rêve, mais la fatigue et la route encore longue l’emportèrent. Il se rendormait, et replongea instantanément dedans. Une heure plus tard, ils sortirent de l’autoroute, et Lisbon, voyant qu’il s’agitait dans son sommeil le réveilla.
- Jane…, …Jane, on est bientôt arrivé.
- Hmmmm, d’accord, marmonna t-il contrarié une fois de plus par son rêve.
Il ouvrit les yeux, et vis la route, il était très tard et peu de voiture roulait, la DS bleue calla, et Lisbon essayait en vains de la faire démarré.
- Démarre, aller, ce n’est ni le lieu ni le moment... Votre tas de ferraille mériterai d’aller à la casse !
Patrick sentait la peur monté en lui, il ne sourit pas à la réplique de la femme brune, il se retrouvait encore dans la hantise d’un accident, sauf que là il n’arrivait pas à se réveiller, pour la simple et bonne raison qu’il ne dormais pas.
- Sortez de la voiture, ordonna t-il, sortez !
Lisbon ne se posa pas de question, elle se détacha, tira la poignée, mais rien de ne fît la portière resta bloquée. Alors il essaya de sortir de son côté, aucun résultat, ils étaient pris au piège dans une voiture refusant de démarrer.
- Je ne remonterai plus jamais en voiture avec vous !
Elle ne savait pas à quel point elle avait raison. Jane regarda Lisbon et vit à quelques centaine de mètres derrière elle, un camion de marchandise roulant à vive allure dont le conducteur devait sûrement être à moitié endormi, il fonçait droit sur eux, plus précisément droit sur Lisbon. « Non pas cette fois se disait t-il, je ne la laisserai pas ». La réalité, il pouvait un minimum la contrôler. La femme brune le regardait avec un air d’incompréhension, il se redressa d’un bond sur son siège, alla jusqu’à celui qu’occupait sa supérieure, passa par dessus elle pour se mettre à sa gauche comme pour s’interposé entre elle et le camionneur. C’est là, en le regardant, qu’elle compris ce qu’il se passait. Mais il ne lui laissa ni parler, ni faire le moindre geste, il la pris dans ses bras et tenta de l’éloigné de plus possible de la trajectoire du poids lourd, même si cela impliquait de se retrouver lui-même en plein dedans. Il la serra contre lui, l’enveloppant pour la protéger. Il laissa échapper quelques mots. Il sentait son doux parfums, peut-être même pour la dernière fois si elle mourrait. Elle se débattait, lui la serrait tendrement.
- Je serai toujours là pour vous Lisbon, lui murmura t-il à son oreille.
Tout fût si rapide, le camion les percuta violemment, envoyant la voiture à une dizaine de mètres plus loin. Le chauffeur qui n’avait eu aucun dommage important se réveilla brusquement, et appela les secours. Ils arrivèrent, et cherchèrent parmi les débris et la carcasse de la Citroën DS les corps, à se stade il était peu probable qu’il y ait des survivants.

Quelques jours plus tard, Térésa Lisbon se réveilla à l’hôpital de Sacramento, sous l’œil inquiet de ses agents. Elle avait pas trop été amochée, « Pauvre Jane, se dit-elle, c’est lui qu’a dû tout prendre… »
- Patron, ça va ? s’inquiéta Van Pelt.
- Oui, ça va. Comment va Jane ?
- Patron…
Les agents se lancèrent des regards tristes et gênés, Van Pelt retenait ses larmes, épaulée par son ex petit copain. Cho pris les devants, essayant de garder le minimum de sang froid dont il avait besoin pour tenir le coup.
- Patron, Jane est mort…Il est mort avant d’arriver à l’hôpital, les blessures étaient trop importante.
Le monde de Lisbon s’écroula, cette phrase faisait résonance dans sa tête. Ses yeux commençaient à devenir rouges, mais elle retenait ses larmes, son équipe était là, si elle ne tenait pas le coup, alors comment feraient-ils ? Ce n’est que après qu’ils soient partie qu’elle pleura, ses yeux s’emplirent de gouttes d’eau salés qui ruisselait une à une sur ses joues. Elle se souvint du soir de l’accident, il l’avait serré contre lui pour la protéger, elle se rappelait encore se débattre alors qu’il resserrait son étreinte assez fort pour la garder près de lui sans lui faire mal. Elle se souvint de sa main qu’il avait passé dans ses cheveux quelques secondes avant la collision, et de ses mots a peine audible qu’il avait laisser échapper : « Je vous aime Térésa »… Il l’avait dit, ce n’était pas volontaire mais il le pensait, cela devrait-il la rendre heureuse ? Sûrement pas, bien au contraire, ça faisait qu’accentuer la douleur qu’elle avait déjà.
Et puis cette phrase : « Je serai toujours là pour vous Lisbon » … Sa peine se transformait en colère, qui se redevenait tristesse, elle lui en voulait d’être mort, de la laisser seule. Pourquoi lui avoir fait cette promesse qu’il ne pouvait plus tenir, pourquoi la faire souffrire encore plus ? Pourquoi ce soir là, pourquoi eux, pourquoi cet accident… Pourquoi, pourquoi… Pourquoi.
Térésa ferma ses yeux, se qui eu effet de faire couler les larmes qui n’avaient pas encore coulées. « Patrick, vous êtes un idiot, pensa t-elle, …il devait y avoir un moyen pour qu’on s’en sorte tout les deux, il y a toujours un moyen… Maintenant vous n’êtes plus là, plus là…, vous ne serez plus toujours là pour moi comme vous le disiez si bien, …plus là… »