Sensualité ~ Song fic' (OS) ^

Je me suis récemment rendu compte à quel point il compte pour moi.
A quel point j'ai besoin de lui, physiquement autant que mentalement.
A quel point je suis dépendante de lui.
A quel point j'ai besoin de sa présence à mes côtés, de ses regards, de ses sourires.
A quel point j'ai besoin qu'il me taquine, qu'il m'adresse la parole, qu'il se rende compte de mon existence.

J'ai l'impression de devenir folle à chaque fois que je le vois. C'est comme si j'étais dans un rêve. Je me suis surpris une fois à penser qu'il m'avait ensorcelé, mais ça sonnait tellement guimauve que je me suis aussitôt senti ridicule.
Est-ce ma faute si un simple mot de lui, un simple regard, même s'il m'est parfois insupportable et ne me cause que des ennuis, me gonfle et m'emplit de joie à un tel point que j'ai envie de le hurler au monde entier ?
Il suffit d'un mouvement de tête appréciateur, d'une lueur dans ses yeux bleus pour me transporter dans un état d'exaltation extrême.

Tout cela va au-delà de la simple amitié, le simple fait d'être à ses côtés, son sourire, ses regards, me comble.
Chaque séparation est une déchirure, même si je sais que je le revois chaque jour.
Je voudrais passer toutes mes journées et surtout toutes tes nuits avec lui, sans me cacher..

Je ne peux pas rester comme ça sans rien faire. Dehors le soleil se couche, les bureaux sont déserts, tout le monde doit être partie. Je lève la tête de mes dossiers, il est là, dans l'antre de la porte.
Il me regarde sans rien dire...
Pourquoi je rougis, moi ? Arrête de rougir ! Arrête tout de suite !
Il me dévisage curieusement, je sens le poids de son regard sur mes épaules. Je ne tiendrai pas, encore..

Il faut qu'il arrête de me regarder comme ça.. ses yeux bleus me scrutent si intensément que j'en perds tous mes moyens..

Le temps s'arrête, il s'approche. La tension dans la pièce est palpable, nous avons tenus une journée, encore...
Il attend, mais je n'en peux plus et fond sur lui. Nos lèvre se touchent
Il me pousse à l'intérieur, claque la porte et m'embrasse à pleine bouche. Nos langues se cherchent. Son odeur m'enivre à un tel point que j'en perds la tête..

Allongé sur le divan de il m'embrasse et ses mains,si douces, glissent sur mon ventre et me font frissonner de manière incontrôlable.

Je me réveille, allongé à ses côtés, mon cœur remplie de joie et d'amour pour lui. Nous avons passé la nuit ensemble, oui, encore une...

Une nouvelle journée s'annonce. Ces journées me semblent si longues depuis que ce petit manège de séduction a vue le jour. Dès que je le vois, j'imagine ses mains sur mon corps et je ne peux m'empêcher de rougir..
Je pense à lui à chaque seconde qui passe, il suffit que je ferme un instant les yeux pour que son visage apparaisse, et je me repasse inlassablement dans ma tête la dernière fois qu'il m'a touché..
Il suffit qu'il s'approche à moins d'un mètre pour que mon corps brûle, que je me sente en feu. Ma peau réclame la sienne, tous mes muscles se tendent vers lui sans que je ne puisse rien laisser paraître.
Je vais devenir folle. Je me retiens de hurler son nom et mon envie de lui..je le désire à un point que je ne pensais pas humainement possible.

Parfois il m'arrive de douter..Qu'est-ce que je ressens exactement pour lui ? Est-ce que c'est vraiment de l'amour ou juste du désir ? Mais en croisant ses yeux amoureux, les questions ne sont plus...

Il me rejoint dans mon bureau, ferme la porte à clé et les stores...se place derrière moi et me murmure des mots d'amour tout en m'embrassant. Ses mains parcourent mon corps. Mais il s'arrête un instant et me regarde. Ses yeux demandent ma permission, et en même temps, sont si brillants et si sombres, presque suppliants, que je ne peux rien faire d'autre que l'embrasser encore et encore pour lui répondre.
Mon corps n'obéit plus à mon cerveau et agit tout seul, alors.. son souffle heurté contre mon oreille me fait perdre immédiatement les quelques miettes de raison qu'il me restait. Je ne me contrôle plus.

Et maintenant ? Je me sens perdu. L'affaire RedJohn reprend le dessus et il m'ignore complétement. Est-ce que je me serais trompé ? Comme une imbécile, j'ai pris pour de l'amour le simple fait qu'il veuille de moi ? Il n'en a rien à faire de moi ? Ça fait tellement mal de me dire que je me suis fait bêtement avoir..

-Jane. Je voulais savoir.. en fait tu n'en a rien à faire de moi ? Tu te fiches complètement de ce que je ressens ? Il y a deux jours.. j'ai cru.. je ne sais pas.. que tu ressentais quelque chose pour moi. Que si tu avais envie de moi, c'était parce que tu m'aimais.. et quand tu m'as soufflé que j'étais la personne la plus importante à tes yeux, c'était des mensonges ? Tu faisais semblant, c'est ça ? Si tu ne veux pas de moi, je peux le comprendre, mais au moins dis le moi..

- Lisbon...

Je me fige. Quoi ? Pourquoi j'ai entendu la voix de Jane me répondre, alors que je suis chez moi, en train de m'entraîner à trouver les bons mots pour lui expliquer que je ne supporte plus son attitude froide et hautaine ? Je sens des bras s'enrouler autour de ma taille, et une tête se poser sur mon épaule, enfouie dans mes cheveux.

-Lisbon, Lisbon, Lisbon...

-Patrick ? Que... qu'est-ce que tu fais ici ?

Je l'entends étouffer un soupir.

-A ton avis ?

Un court silence s'installe. Je suis sûr qu'il écoute les battements de mon cœur qui s'emballe à une vitesse folle. Je sens un sourire se dessiner sur ses lèvres, pendant qu'il resserre son étreinte et inhale l'odeur de mes cheveux.

-Tessa. Bien sûr que je t'aime..

Je suis sûr d'avoir senti la terre s'arrêter de tourner un court instant. Ou alors, c'est juste moi qui ai frôlé la crise cardiaque. Il reprend la parole, une nuance d'inquiétude mêlée à de l'amusement dans la voix :

-Teresa. Respire.

Ah oui. Pas bête. J'inspire profondément, et sens ma tête tourner légèrement. Je vacille, mais il me tient fermement.

- Ne compte pas sur moi pour te lâcher.

Au prix d'un effort immense, je parviens à articuler faiblement :

- Ce qui veut dire ?

Il me retourne. Il saisit mon menton dans sa main, le soulève légèrement, et plonge son regard dans le mien.

-Teresa. Je ne me répèterai pas, alors écoute bien.

Fascinée, je cligne rapidement des paupières en signe d'assentiment.

- Je t'aime. Il m'a fallu du temps pour me l'avouer, l'affaire RedJohn a ressurgi, je me suis posé des questions...mais le fait est là. Je t'aime. Je veux passer ma vie à tes côtés et je t'interdis de me quitter, tu entends ? Je t'aime comme un fou, Teresa Lisbon.

Du bout de son doigt, il rattrape une larme fugitive qui coulait sur ma joue. Et il m'embrasse.

Est-ce que je rêve ? Peut importe.
Je ferme les yeux et m'abandonne...

~The end~