OS - Je tiens trop à vous ^

Bonjour ! Bon voilà j'ai fait mon deuxième OS de ma vie, j'espère qu'il vous plaira, surtout n'hésitez pas à critiquer, ça me fera progresser ! Merci, bonne lecture !


Ce soir là, l'équipe du CBI avait encore bouclé un dossier. Cette équipe, dirigée par Térésa Lisbon, était dotée d'une brillante capacité à mettre les coupables rapidement derrière les barreaux, en particulier depuis que ce consultant assez spécial, Patrick Jane, s'était ajouté au groupe. Mais cette fois, les agents n'eurent pas droit à leur pizza de fin d'enquête : à côté de l'affaire qu'ils venaient de terminer, il se trouvait que le célèbre tueur en série John le Rouge avait une nouvelle fois frappé, sans que le mentaliste ni les autres ne puisse l'arrêter. Il était encore passé entre les mailles du filet, plus satisfait que jamais.
La tension dans les locaux était palpable et le consultant demeurait abattu de cette nouvelle défaite, le regard dans le vague, le visage dépité. L'humeur générale n'était pas à la fête. Personne n'osait parler. Chaque agent terminaient leur travail sans un mot, seul le bruit des claviers d'ordinateurs rompaient le lourd silence.
A la tombée de la nuit, Van Pelt, Rigsby puis Cho partirent les uns après les autres, laissant le blond seul sur son canapé. Il restait aussi Lisbon, comme d'habitude enfermée dans son bureau pour clore les derniers dossiers. Lorsque qu'elle sortit enfin, elle remarqua que Jane n'allait pas bien. Encore moins bien que les lors des échecs précédents. Il n'avait pas bougé de son canapé depuis au moins quatre heures, n'avait pas parlé, pas détourné le regard une seule fois. Elle vint alors s'asseoir en silence à côté de lui et le contempla quelques secondes.
-On l'aura, Jane, ne vous en faites pas pour ça ...
Il ne réagit pas aux paroles de Lisbon. On aurait dit qu'il était mort, pas dans le corps mais dans l'esprit. Oui, John le Rouge venait peut-être bien d'achever l'âme déjà meurtrie du consultant.
La jolie brune ne savait pas quoi faire. Lui parler ? Cela ne servirait à rien. Elle pensa donc avec un pincement au coeur qu'il valait mieux le laisser seul. Peut-être que demain serait un jour meilleur ...

La boss arriva de bonne heure le lendemain et remarqua avec satisfaction que Jane était déjà dans la cuisine en train de se préparer un thé, comme à son habitude. Apparemment, la petite déprime de la veille était passée ! Elle en était heureuse ; elle ne supportait pas beaucoup de voir son consultant aussi accablé.
-Ah ! Je vois que vous allez mieux !
-Oui merci, répondit-il sèchement, sans même se retourner.
Lisbon resta interloquée de cette intervention si sévère. N'ajoutant rien, elle s'en retourna dans son bureau. Si elle ne ripostait pas, sans doute Jane allait venir s'excuser de son comportement anormal un peu plus tard. Mais il n'en fut rien de toute la journée. Lorsque les autres étaient arrivés, il n'avait pas dit un mot, et quand ils partirent voir une scène de crime, il préféra rester au CBI, à ne rien faire. Lisbon était de plus en plus nerveuse : elle n'arrêtait pas de penser à lui, et ne n'arrivait pas à se concentrer sur la victime.
-... Gabriel Petit, 47 ans, 1m73, d'après le dossier il travaillait en tant que ... Patron ? Vous m'écoutez ?
Van Pelt sortit brusquement sa chef de ses réflexions.
-Oh ... oui ... Désolée ... Continuez .
-Vous pensez à Jane n'est-ce pas ?
-Je vous demande pardon ?
-Je l'ai trouvée bizarre ce matin, il ne parlait presque pas, il a même répondu super méchamment à Wayne quand il lui a proposé des chips ... S'inquiéta la belle rousse, Vous savez ce qu'il a ?
-Oh ! Il est contrarié et capricieux, c'est tout ! Allez, assez discuté, maintenant au travail !

Ils revinrent au CBI en milieu d'après midi. Jane lisait tranquillement le journal tandis que les trois
agents, Van Pelt, Rigsby et Cho, l'encerclèrent.
-Bon, Jane, maintenant faudrait que tu nous dise ce qui va pas , commença le grand Rigsby
Les autres acquiescèrent.
-Je vais très bien, lâchez moi.
-Non ! Tu vois bien que ça ne va pas ! Tu es agressif avec tous le monde ! Je sais que c'est dur, toutes ces histoires avec John le Rouge, mais nous on y est pour rien ! Explosa la jeune femme. On est inquiets pour toi, je te signale !
-Arrêtez de vous inquiéter pour moi et ... Foutez moi la paix ! S'exclama le blond
Il partit se réfugier dans la cuisine, à l'écart des autres.
Jamais il n'avait parlé sur ce ton à ses collègues. Van Pelt, très voire trop émotive, fut si affectée de et affrontement qu'elle laissa échapper quelques sanglots. Heureusement, son entiché était là pour la réconforter.

Cela faisait près de deux semaine que John le rouge avait accompli son crime, et depuis deux semaine Jane était exécrable. Ils parlait mal à ses quatre collègues, ne faisait pas son travail et mettait toute l'équipe sur les nerfs. Les membres de son équipe ne lui parlaient plus, ils savaient que ça n'aboutirait à rien. Un jour, ils finiraient par le détester.

Un soir qu'il ne restait plus que Lisbon et l'insupportable Jane, la brunette retourna tenter une approche, même si elle n'avait plus beaucoup d'espoir.
-Jane ...
-Oh ne commencez pas à me gonfler Lisbon ...
-Jane ! Vociféra la jeune femme, Merde ! Je veux vous parler !
Le mentaliste fut surpris de cet élan de colère, mais il savait qu'il était tout à fait justifié. Quelques employés qui avaient entendu Lisbon crier jetèrent un coup d'oeil de loin vers les deux personnes.
-Dans mon bureau .
Le blond ne répondit rien et obéit. C'était fou comme ce petit bout de femme pouvait être aussi autoritaire ! Elle referma la porte derrière elle et le regarda fixement. Il fit de même ; pour la première fois depuis deux semaines, Jane regarda Lisbon dans les yeux . Ses yeux bleus qui semblaient entrer en elle et qui lui provoquaient des drôles de sensations dans le ventre. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas posé le regard sur elle, comme si elle n'existait pas, comme si elle ne comptait pas pour lui. Déjà, son moral remonta d'un cran, mais il était toujours plus bas que bas.
Puis elle fondit en larmes. Elle en avait besoin. D'habitude, son consultant l'aidait à évacuer la pression mais depuis quelques temps, il lui rajoutait un bon paquet de stress supplémentaire jaque jour.
-Oh ... Non ... Lisbon ... Commença Jane tendrement
-Mais qu'est ce qu'il vous prend ? Le gronda-t-elle d'une voix tremblotante, hein ? Pourquoi vous êtes ... Qu'est ce qu'on a fait ? ...
A présent elle sanglotait violemment et avait du mal à reprendre correctement son souffle. Les larmes coulaient à flots sur ses joues pâles. C'était déchirant de voir une si petite femme être malheureuse à ce point. Jane s'approcha doucement d'elle les la tint par les épaules.
-Lisbon... Lisbon... Calmez-vous...
Elle se blottit contre lui. Les bras de Jane était l'endroit où elle se sentait le mieux. Elle se sentait réconfortée, rassurée, aimée. Au bout des quelques secondes, ils se décollèrent et l'homme essuya ses larmes.
-Je suis vraiment désolé de vous avoir fait du mal, Lisbon ...
-Mais pourquoi étiez-vous aussi ... - nouveau sanglot – ... méchant ?
-Asseyez-vous...
Ils s'assirent sur le confortable canapé de la boss et continuèrent à se fixer, les yeux dans les yeux, à quelques centimètres l'un de l'autre. Lisbon l'écoutait attentivement :
-Bien ... En fait, mon but c'était que vous me détestiez tous . Mais vous venez de faire foirer mon plan ...
-Quoi ? Mais ... pourquoi ?
-John le Rouge
-...?
-Il sait tout sur tout le monde, en particulier sur moi . Et, je ne sait pas si vous l'avez remarqué, mais il aime bien s'en prendre aux gens auxquels je tiens. Il ... il s'amuse à me faire souffrir. J'ai réfléchi et plusieurs idées me sont venues à l'esprit : Je me suis d'abord dit que je devais partir, loin, pour vous protéger ... mais finalement je ne veux pas partir, parce que je veux l'attraper ... cette ordure ! Seulement j'ai peur qu'en restant ici il s'en prenne à l'un d'entre vous ... Je me suis dit que si vous me détestiez ... John le Rouge ne vous fera rien ...
-Oh ... Jane ... Je m'en fout de prendre des risques, ce que je veux c'est de pouvoir être amie avec vous, quitte à risquer ma vie ...
-Ni dites pas de bêtises, enfin, Lisbon ! Je n'imagine même pas ... s'il vous tuait ... je pourrais pas ...
Les larmes montèrent aux yeux du mentaliste.
-Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai survécu à la mort de ma femme et de ma fille, mortes par ma faute ! C'est pire que tout ... Mais, si vous, vous mourrez ... Lisbon ... Cette fois je ne pourrais plus ... je tiens trop à vous, ... et à toute l'équipe d'ailleurs, se rattrapa-t-il
Lisbon l'écoutait attentivement, ne perdant aucune miette de ce que pouvais dire l'homme en face d'elle. Elle aussi, elle tenait à lui . Oh, bien sûr, ce n'était que de l'amitié ... Jane était sympa, c'est pour ça qu'elle était son amie ... Mais l'aimer, ah ça jamais ! Et pourtant ... Malgré ses vains efforts pour se convaincre qu'elle n'était pas amoureuse, elle dut avouer que cette lutte cotre elle-même était perdue d'avance. Cet homme avait fait chavirer son coeur il y a un bon moment déjà. Mais c'était un secret, son secret.
-Bon, il se fait tard ... J'arrête de vous ennuyer avec mes histoires et je file me coucher. J'irais mieux demain, j'espère que vous aussi, patronne !
-Ok, à demain Jane, répondit-elle en souriant
-Je vous remercie de m'avoir si bien écouté ...
Il la serra une dernière fois dans ses bras avant de se sortir de la pièce. La jeune femme se retrouva seule avec ses pensées. Elle pensait à cet homme, à ce qu'il lui avait dit, la façon ont il avait parlé, au bord des larmes ... Ce moment avait été si émouvant ...

Le lendemain matin, tous le monde était déjà au travail lorsque Jane arriva . Il avait le sourire, la bonne humeur et ... des beignets, histoire de se faire pardonner de son archi-mauvais caractère des derniers jours.
-Bonjour tout le monde ! S'exclama-t-il joyeusement
Les autres furent si surpris de le voir redevenu normal qu'ils le regardèrent comme une étrange créature. Cho, de nature franche, rompit en premier le silence:
-Ah, tu nous fait plus la gueule ?
-Non, et je vous ai apporté des beignets ! Mais vous pouvez vous gratter pour avoir celui aux myrtilles !
Van Pelt s'énerva soudainement contre le blond :
-Attend , tu te fout de nous ou quoi ?! Ca fait deux semaines horribles qu'on passe à cause de toi et tout d'un coup tu redevient gentil ?! Y'a quelque chose que je comprend pas, là !
Le mentaliste sourit devant la sensibilité de la jeune rouquine. Il comprenait bien sa réaction. Il chuchota assez fort pour que les autres puissent l'entendre:
-Désolé, j'étais énervé ... j'avais mes règles...
Tous s'esclaffèrent et Jane fut pardonné en moins de cinq minutes. La routine reprenait, dans une ambiance bien plus amicale. A présent, les quinze affreux jours étaient de l'histoire ancienne ...

j'aime beaucoup

une petite suite...

PTDR Jane dans toute sa splendeur xD
Whaaaa deux semaines ? Mais attend, avec moi, il nous aurait pas fait chier deux semaines là quand même PTDR
Ah trop bien ^^

Original , il me plait bien cet os !!

Cet OS est tout simplement.... génial

J'étais à la fin

Tu nous fais une petite suite?? stp

Merci, je suis contente que vous ça vous plaise ! Je vais essayer de faire une petite suite, mais il faut que je trouve une bonne idée, une belle suite. Je vais faire de mon mieux ! Encore merci bisous

Oui super ce petit OS

et comme les filles l'ont dit, ce serait bien une petite suite, on reste sur notre faim

Il est bien cet OS! Oh oui une petite suite serait la bienvenue

alamanga a écrit:Oui super ce petit OS

et comme les filles l'ont dit, ce serait bien une petite suite, on reste sur notre faim

je plussois

Bon voilà j'espère que ça vous plaiera, n'hésitez pas à critiquer bisous

DEUXIEME PARTIE

Lisbon était dans son bureau lorsque Hightower entra et y déposa un dossier.
-Voilà votre nouvelle affaire, on vous attend sur le terrain dans une heure, bonne journée, agent Lisbon.
-Merci Madame, bonne journée.
Et voilà, encore une jour de travail qui débutait, une enquête à mener. Elle sortit donc voir les autres agents pour examiner le dossier avec eux.
-Bonjour tout le monde !
-Bonjour patron !
-Hein ? Quoi ?
Jane dormait profondément sur son canapé et fut réveillé par l'agitation soudaine. Les autres rirent devant la tête ensommeillée du consultant et ses cheveux en broussaille.
-Vous dormez déjà ? Il n'est que 8h !
-J'ai mal dormi cette nuit ... lui répondit-il d'une voix rauque avant de repartir au pays des rêves.
-Bon dans une heure on doit y être, il s'agit d'un meurtre dans le parc ...

Une heure plus tard, il se retrouvèrent sur la scène de crime. La victime était un homme d'une quarantaine d'années et assez négligé. Un policier les accueillit et leur expliqua en quelques mot la situation:
-Bonjour, vous êtes du CBI ?
-Oui, c'est ça
-Bien . La victime est Antoine Moulin, 44 ans, au chômage, à fait un séjour de désintoxication pour alcoolique, sa femme est morte il y a 2 ans. Apparemment, depuis, il est célibataire ...
-Non, s'interposa Jane, il est mort à cause d'une femme ...
-Comment vous savez ça ?
-Je le sais, c'est tout.
-Quoi, vous allez me faire gober que vous êtes un médium, vous communiquez avec les morts ou une connerie dans le genre ?
Jane se mit à rire
-Ah ! Non ! Tout le monde sait que les médium n'existent pas !
Lisbon reprit les dessus
-Bon, ça suffit Jane, laissez nous ...
-Ok, je me tais ... Dit-il en levant les mains au ciel, comme pour montrer qu'il était innocent
-Reprenez.
-Il a trois enfants, une fille ainée de 11 ans et deux fils de 8 et 5 ans et une petite dernière de 3 ans. Pour l'instant, ils sont placés ensemble dans une famille d'accueil... Pauvres petits ...

Lisbon tressaillit. La vie de ces malheureux enfants ressemblait de très près à sa propre vie, une enfance si difficile, avec une mère morte, un père absent et trois frères sur le dos. C'était elle qui s'occupait d'eux, du ménage, des courses, de faire à manger, alors qu'elle n'était qu'une gamine qui entrait à peine au collège. Elle jouait le rôle d'une collégienne, d'une mère et d'un père même, pendant que celui-ci ne pensait qu'à se suicider et buvait jusqu'à se rendre ivre-mort. Et s'était ce que devait vivre cette grande soeur, qui, comme elle, portait un bien trop lourd poids sur les épaules pour son âge.
Jane avait aussi entendu le policier. Il savait ce qu'était en train de penser sa patronne, il savait que ce moment était dur pour elle et qu'il lui faisait ressasser de douloureux souvenirs. Il s'adressa à l'homme en face d'eux :
-Merci, on devrait pouvoir se débrouiller avec ça ...
L'homme se retira et le mentaliste put parler à la jolie brune, dont les beaux yeux émeraude étaient rivés au sol.
-Lisbon ... La dernière fois, vous m'avez tellement bien écouté ... Si, à votre tour, vous voulez me parler, je serais entièrement à votre écoute ... N'importe quand ...
La jeune femme releva la tête et le consultant compris qu'elle ne l'avait pas très bien pris.
-Quoi ? Mais de quoi je me mêle ? Je vais très bien ! Allez donc vous acheter des bonbons et laissez moi tranquille !
Et elle s'éloigna à pas rapides, vexée que Jane sache ce qu'elle avait dans la tête. Il rit devant la Lisbon révoltée : Cette femme avait parfois un caractère de cochon ! Elle était bien trop gênée et introvertie pour parler de ses problèmes, et sa réaction était tout à fait normale étant donné de sa timidité.


Aux alentours de midi, l'équipe était de retour au CBI. Ils avaient relevé une série d'indices sur la scène de crime et avaient interrogé quelques voisins de la victime. A présent, ils devaient attendre les résultats du labo. Lisbon s'était précipitée dans son bureau et n'était plus sortie. Elle rangeait un peu ses étagères en désordre afin de se vider la tête, mais les souvenirs resurgissaient encore plus à mesure qu'elle essayait de les oublier. Tandis qu'elle se concentrait sur son rangement, quelqu'un frappa à la porte.
-Oui ?
Jane entra et déposa un paquet de petites fraises sur son bureau.
-Vous n'avez rien mangé, et, comme je sais que vous aimez les fraises...
La brune lui fit le beau des sourire en signe de remerciement. Son consultant tourna les talons et la laissa seule, avec ses fraises. Il était heureux car il savait qu'il lui avait apporté du réconfort, aussi petit soit-il. Oh mince ! Il aurait dû lui en piquer deux ou trois pour aller les savourer sur son canapé ... Tant pis.


Il était environ 20h quand Jane retourna voir sa patronne. Elle était restée enfermée dans cette petite pièce toute l'après-midi, sûrement en repensant à sa difficile enfance.
-Salut, il est huit heures, je vais bientôt y aller. Vous devriez faire de même.
-Merci, Jane, mais j'ai encore du boulot.
-Et bien, je vois que mes fraises n'ont pas fait long feu ! Dit-il en désignant la boîte où il ne restait que quatre ou cinq petits fruits.
Il en prit une et la dégusta avec envie.
-Elles sont délicieuses .
La brune sourit en voyant Jane se régaler, mais elle avait tout de même le regard triste. Le mentaliste le remarqua et reprit :
-Vous êtes sûre de ne pas vouloir parler ?
-Sûre.
-Bon d'accord. Si besoin, vous pouvez compter sur moi.
-Merci, mais ça ira. Bonne nuit Jane.
Il sortit. Lisbon était à présent seule, dans l'obscurité, avec ses angoisses. Plus le temps passait, plus elle se sentait mal. Elle n'avait envie de rien, seulement de pleurer. Sa jeunesse lui revenait en tête plus précisément à chaque seconde. Elle se sentait comme emplir de plus en plus de son malheur, et bientôt elle exploserait, ce serait inévitable. Coupant court à ses pensées, son téléphone portable sonna : numéro masqué.
-Allo ?
-Lisbon ? Devinez qui c'est . Arrêtez de penser à ce que vous êtes en train de penser et allez dormir !
-Ok, j'y vais, et j'éteins mon portable ! Bonne nuit.
Et elle lui raccrocha au nez en riant.


Lisbon voyais son père, et ses deux frères. Ils étaient dans leur voiture. Elle avait essayé de l'empêcher de prendre le volant mais il n'avait rien voulu savoir. Il était complètement saoul. Elle n'aimait pas que ses frères le voie comme ça. Dans cet état lamentable. L'automobile ne roulait pas droit. Elle avait peur. Peur pour ses frères. Son père n'était pas en état de conduire. Pourvu qu'il y ait des flics pour l'arrêter, pourvu ... Mais rien. Et puis un feu rouge. Son père ne ralentit pas . Des voitures arrivaient par la gauche. Il accéléra. Son coeur s'emballa, et elle s'accrocha aux trois enfants. Elle voulait crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Leur voiture se rapprochait de plus en plus des autres. Elle allait percuter l'une d'entre elles. Dix mètres, neuf ... Cinq ... Deux ...

Lisbon se réveilla en sursaut. Elle était en sueur, des larmes coulaient sur ses joues et elle tremblait de toutes parts. Elle était seule, encore et toujours seule. Seule dans son bureau, seule chez elle ...
Puis elle se rappela les paroles de Jane "Si vous voulez me parler, je serais entièrement à votre écoute ... N'importe quand ..." . N'importe quand ... Maintenant. Elle avait besoin de parler maintenant. Elle composa le numéro de l'homme en qui elle faisait le plus confiance. Une voix, bizarrement pas endormie du tout, lui répondit:
-Allô ?
-Salut, Jane, c'est Lisbon, dit-elle, encore tremblotante, excusez moi de vous déranger ...
-Oh vous ne me dérangez absolument pas ! Il est 2h du matin.
-Vous avez raison, c'est absurde ... Bonne nuit .
-Attendez ! On peut discuter, de toute façon je ne dors pas.
La jeune femme savait que Jane ne dormait presque pas, chez lui. Il était dans le même état qu'elle, seul, dans le noir, face à ses angoissants souvenirs. Sauf que lui, c'était tous les soirs. Tous les soirs il se couchait sous la signature de John le Rouge, tous les soirs il voyait le sang de sa femme et de sa fille sur le mur. Il vivait avec deux fantômes.
-Qu'est ce qui vous arrive, Lisbon ? Vous n'avez pas l'air bien.
-J'ai besoin de parler.
-D'accord, je vous écoute. A moins que vous vouliez que je vienne vous voir ?
Cette visite nocturne arrangeait bien le mentaliste, pour aller voir Lisbon bien sûr mais aussi pour s'échapper de sa lugubre maison. Cele lui permettait d'abandonner son malheureux passé sur le pas de la porte pour quelques heures.
-Oui, si ça nous vous dérange pas, demanda-t-elle d'une voix timide
-Ne bougez pas, j'arrive dans maximum dix minutes !
Il raccrocha. Lisbon était contente qu'il vienne. Elle allait pouvoir se vider de ses sentiments, au lieu de vider une nouvelle bouteille d'alcool. Elle ne voulait pas devenir comme son père, alcoolique, et gâcher la vie de son entourage. Elle était bien consciente que si elle sombrait dans l'alcool, ses agents auraient de la peine, et Jane serait sans conteste le plus touché.

Quelques minutes plus tard, il sonna. La brune courut lui ouvrir la porte et se jeta dans ses bras.
-Merci ... Mais ? Vous êtes trempé !
Elle se décolla vivement et constata qu'il pleuvait des cordes au-dehors.
-Oui... Ma voiture m'a lâché au milieu du chemin, alors j'ai fait le reste à pied. J'irai la chercher demain.
-Oh Jane ...
Elle lui fit un joli sourire et des yeux doux avant de se précipiter lui prendre un serviette, une couverture, puis de lui préparer un thé. Ils s'assirent sur le divan.
-Alors, qu'est ce qui vous arrive ?
-J'ai fait un cauchemars. J'ai rêvé du jour où ...
Elle se mit à sangloter.
-... où mon père a essayé de tous nous tuer dans un accident de voiture ... Depuis qu'on est allés sur la scène de crime, tout me reviens en mémoire... Ma mère était morte, et mon père sans arrêt bourré !
-Calmez-vous ...
-C'est moi qui m'occupait de tout, Jane, et j'avais douze ans ! Même mon père avait besoin d'être assisté ! C'était horrible ...
Un torrent de larmes coulait sur les joues de la petite patronne qui peinait à reprendre son souffle.
Son consultant la prit dans les bras.
-Ca va aller ... C'est fini maintenant ... C'est du passé ...
-Heureusement que vous êtes là ... Ca me ferais plaisir que vous restiez ce soir ... J'ai pas envie d'être à nouveau seule...
-Alors je vais rester.
Lisbon releva alors sa tête et fixa le mentaliste dans les yeux qu'elle avait du mal à voir nets à cause de ses larmes. Ils se fixèrent intensément durant plusieurs minutes, un regard bleu dans un vert. Le blond approcha doucement son visage de celui de sa patronne. Voyant que la femme ne bougeait pas, il continua de s'approcher, tout doucement, millimètre par millimètre. Puis leur lèvres rentrèrent en contact. Ce fut là une explosion de sensations, de bonheur pur. La femme enfouit ses mains fines dans les cheveux blonds et bouclés du consultant, tandis que lui les posait délicatement dans son dos. Durant ce tendre baiser, il leur parut que la Terre s'était momentanément arrêtée de tourner.


Le lendemain matin, lorsque Lisbon se réveilla, Jane était déjà parti. Elle trouva des pains au chocolat et des croissants sur sa table, accompagnés d'une rose rouge. Elle sourit. Jamais un homme n'avait été si attentionné avec elle. Malgré l'interdiction du CBI d'avoir une relation avec un collègue, elle ne regrettait pas d'avoir passés ces instants inoubliables avec Jane. Oui, elle l'aimait. Plus que tout. Maintenant, elle allait cesser de faire semblant, quitte à se cacher. Elle voulait aller plus loin avec lui, et elle sentait que lui aussi. A présent, plus rien ne pourrait les séparer.

FIN

Je la trouve super cette suite et fin!

c'est Jisbon léger, comme j'aime!

Alamanga a écrit:

Je la trouve super cette suite et fin!

c'est Jisbon léger, comme j'aime!

Ouf !!! Justement je n'étais pas sure de mon coup :opus: alors là je suis soulagée. :opus: Merci beaucoup, bisouxx

Superbe cette suite!

Génial

Super cet OS