Tiger, tiger... [spoiler fin saison 3] ^

Ce matin-là, il se réveilla plus léger qu’à l’habitude. Non pas qu’il soit plus heureux, mais il avait enfin pu venger sa famille. Cette nuit fut sans doute la meilleure depuis la disparition de sa femme et de sa fille. Aucun cauchemar, aucun hurlement, aucune larme. Il se sentait reposé, enfin. Il s’assit sur son lit, repensa à la veille où avait eu lieu son procès. Avec l’aide de Lisbon et de tout le CBI, les jurés lui avaient accordé des circonstances atténuantes pour le crime qu’il avait commis en plein centre commercial. Cependant, il fut mis en sursis pendant 2 ans pour mise en danger d’autrui, insistant sur le fait qu’il aurait pu blesser quelqu’un d’autre. Il n’avait donc plus le droit d’exercer sa profession de consultant au CBI, du moins pour quelque temps.
Peu lui importait, il avait accompli ce qu’il voulait par-dessus tout, la vengeance. On dit souvent que la celle-ci ne sert à rien… et bien c’est faux. Certes, cela ne lui a pas rendu sa famille, mais aujourd’hui il sait que John LeRouge ne fera plus de mal à personne, ni à lui-même. Il est soulagé, apaisé.
Il se leva, se dirigea dans la salle de bain, puis se faufila dans la douche pour y rester pendant presque 40 minutes. Comme si l’eau accrochait toute sa rancœur, sa haine, se désir de vengeance qu’il avait mis tant de temps à assouvir. L’eau le purifiait, le faisant ainsi renaitre de cette torture qui l’avait détruit jours après jours.
Il entendit au loin les vibrations de son portable qu’il avait laissé sur sa table de chevet. Il sortit donc de sa douche, se recouvra d’une serviette puis se dirigea tranquillement vers l’objet en question. Après l’avoir pris dans sa main, il sourit à la vue de la photo de Lisbon qui s’était affichée sur le fond d’écran, puis il décrocha.

- Alors Lisbon, je vous manque déjà ?
- Ah, Jane. Justement, je voulais que vous sachiez à quel point c’est agréable de ne plus jouer à la baby-sitter pendant le travail ! sourit-elle. Non, sérieusement. Est-ce que ça va ?
- On ne peut mieux, Lisbon. Je vous assure.
- Très bien. Et… qu’allez-vous faire maintenant ? Je veux dire… que vous n’êtes plus au CBI.
- Je n’en sais trop rien. J’avoue que je n’y ai pas encore réfléchis.
- Bon écoutez, il faut que je vous parle. Est-ce qu’on peut se rejoindre ?
- Bien sûr. Rendez-vous au « London café » dans 20 minutes.
-
Sur ce, il raccrocha puis s’habilla rapidement, grimpa dans sa voiture et roula jusqu’au lieu du rendez-vous. Il attendit quelques minutes en scrutant la porte d’entrée, puis aperçu Lisbon. Il leva le bras et lui signalant sa position, et elle s’avança vers lui, en souriant.

- Bonjour Jane.
- Bonjour Lisbon. Vous voulez boire quelque chose ?
- Un café, merci.
- Serveur ! cria-t-il pour attirer l’attention de celui-ci. Un café et un thé s’il vous plait, merci. Il se retourna vers Lisbon. Alors, vous deviez me parler ?
- Oui. En fait je… Vous savez, le procès à durer quelques mois, et j’avoue que sans vous, les enquêtes avance mais trop lentement. Nous en avons résolu que deux et ce n’était que des enquêtes mineurs, des petits braquages fait par des amateurs.
- Venez-en aux faits, Lisbon. Dit-il en froncent légèrement les sourcils.
- J’ai besoin de vous. Enfin, non ! Euh… oui, mais je veux dire, le CBI à besoin de vous. Bafouilla-t-elle.
- Le CBI, bien sûr, se moqua-t-il. Je vous rappelle que je n’ai plus le droit d’exercer ! De ce fait, vous n’êtes plus mon patron. Si on se tutoyait ?
- Quoi ? Je… Hum. En discutant longuement avec le procureur, j’ai réussi à vous obtenir le droit de bosser à nouveau avec nous. Mais à la moindre erreur, vous serez définitivement exclu. Alors ?
- Est-ce qu’on peut se tutoyer ? Insista-t-il.
- Est-ce que vous bossez à nouveau pour moi ? surenchérit-elle.
- J’accepte.
- Dans ce cas, gardons le langage Patron-Employé. Restons-en au vous.
- Si j’avais dit non, vous auriez dit oui ?
- Evidemment, j’adore vous contredire.

Elle se leva en souriant, puis arrivée à la porte d’entre elle regarda Jane. « Vous venez ? » lança-t-elle rapidement. Jane, surpris à l’idée de recommencer si tôt, reposa sa tasse de thé à moitié vide, se leva en attrapant son veston puis la suivit.
Dans la voiture de Lisbon, les deux souriaient, ne sachant pas exactement pourquoi.

- Vous aussi vous m’avez manqué, Lisbon. Lança-t-il, sans hésitation. Et je ne vous ai pas encore dit merci pour tout ce que vous avez fait pour moi, alors j’en profite. Merci …
- Je vous en prie Jane, je n’étais pas seule à vous défendre vous savez, tout le monde vous aiment au CBI.
- C’est bien de le savoir. Maintenant je sais que même si je refais une erreur, j’aurais tout le CBI avec moi ! plaisant-t-il.
- Jane ! cria la jeune femme. Je ne plaisante pas !
- Je sais. Je me tiendrais à carreau, promis. Il soupira. Vous aussi Lisbon ?
- Comment ça ?
- Vous avez dit que tout le monde m’aimait au CBI. Vous aussi ?
- Ah, tenez, on est arrivé. Votre question demeurera sans réponse monsieur Jane !¨
- Je ne crois pas. Votre non-réponse en dit beaucoup plus qu’une réponse clair.
- Et bien, vous lisez dans les pensées maintenant ? sourit-elle une nouvelle fois.
- Non, mais je lis en vous Lisbon.
- Allez, on y va. Soupira-t-elle en sortant de la voiture.

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Voilà pour se premier chapitre la suite bientôt ! (si ça vous dit, evidemment... )