Les larmes des anges ^

Dans cette histoire , Lisbon doit révéler à Jane un douloureux secret au risque de le perdre.
Trouvera-t-elle la force d’aller jusqu’au bout ?

Comment Jane réagira t-il ?

9 h au CBI, Lisbon était anxieuse à l’idée de lui faire cette révélation.
Comment Jane allait-il le prendre ? Allait-elle le perdre ?

Elle devait prendre le risque, il avait le droit de savoir.

Un petit cadre tomba du tiroir qu’elle était en train de fouiller à la recherche d’une paire de ciseaux.
Elle ramassa rapidement le cadre tombé à ses pieds. Le verre était fêlé, et la photo figée dans le temps.

Comment aurait-elle pu savoir ? Prévoir le drame qui était arrivé à cette famille ? Pour elle, elles n’étaient que des inconnues à cette époque… Lisbon caressa légèrement le visage de l’enfant qui se tenait près d’elle sous le regard attentif de sa mère.

Les boucles blondes et soyeuses de la petite fille retombaient sur ses épaules, lui donnant un air angélique. Elle était habillée très simplement pour cette journée au parc. Elle portait une petite robe blanche en satin et de petits souliers assortis comme les princesses des contes de fées pensa Lisbon.

Elle était jeune enquêtrice à l’époque et cette mère et sa fille avaient attirées son regard, elle ignorait la raison qui l’avait poussé à entamer une conversation avec cette femme blonde comme l’était sa fille, mais très vite elles avaient sympathisées parlant de tout et de rien, pendant que l’enfant faisait du tricycle.

Le cliché pris à la demande de l’enfant avait été totalement improvisé, pourtant très réussi. Lisbon tenait la petite par les épaules. Voir ces sourires piégés dans le temps était insupportable pour Térésa.

Lisbon sentie les larmes lui monté aux yeux en se remémorant

- Charlotte il faut rentrer ton père va nous attendre
- Oh ! Mais maman
- Allez Charlotte, viens mon ange
- D’accord au revoir Tessa
- Au revoir Charlotte tu es adorable
- Au revoir Térésa j’espère que nous, nous reverrons
- Je l’espère aussi Angéla, votre fille est magnifique
- Elle tient cette beauté de mon mari, peut-être pourrez-vous venir un jour manger à la maison ?
- J’en serais ravie

Elles étaient parties comme cela en lui faisant un dernier signe de la main.

Elle n’était jamais allez manger chez cette famille.

Cette famille… la femme était Angéla et sa fille Charlotte c’était celle de son actuel consultant Patrick Jane…elle secoua la tête et rangea le cliché dans le tiroir.



Elle venait juste de refermer le petit tiroir quand Jane arriva dans son bureau avec un café.

Elle n’avait pas eu le courage de lui avouer elle ne l’aurait peut-être jamais .

Comment lui avouer cette rencontre ? Cette rencontre au parc…

Elle lui devait pourtant la vérité. Une larme coula le long de ses joues elle l’essuya rapidement, mais son cœur battit un peu plus fort dans sa poitrine à l’idée de le perdre.

Elle sortit de son bureau. Il était là sur son canapé les paupières closes, apaisé. Elle ignorait si il dormait ou si il faisait semblant, aussi elle le secoua légèrement effleurant au passage ses boucles blondes.

Lisbon ? demanda Jane surpris de la voir quasiment agenouillée près de lui
-Il faut qu’on parle Jane, dit –elle d’une voix douce et peu assurée
- J’ai rien fait ! Dit celui-ci levant les mains en preuve d’innocence
Elle rit légèrement, mais ce rire s’estompa rapidement et elle dû faire un gros effort pour ne pas fondre en larmes
- Je sais Jane… c’est pas vous c’est moi …
Il la regarda sans bien comprendre légèrement inquiet pour elle.
Elle ne tournait vraiment pas rond aujourd’hui, il n’avait pas le cœur à l’embêter en la voyant ainsi, aussi c’est docilement qu’il la suivie jusqu’à une petite pièce.

La pièce en question était encombrée par divers mobiliers et cartons. Lisbon ouvrit un peu les stores pour qu’une légère lueur de jour illumine les lieux.

Ils étaient face à face, les yeux dans les yeux… Aucun des deux ne bougeait, et le silence commençait à être pesant finalement ce fut elle qui le rompit
- Jane j’ai quelque chose à vous dire, c’est difficile pour moi et je comprendrais très bien que vous vouliez quitter le CBI après cela
Il la regarda perplexe et fronça légèrement les sourcils
- Voyons Lisbon ça ne doit pas être si grave, et je vous l’ai dit je serais
- Non ne dite pas ça, ne dite pas ça !
Elle avait mis les mains sur ses oreilles pour ne plus l’entendre, et les larmes ruisselaient doucement sur son visage

- Lisbon souffla Jane
Il s’approcha d’elle, mais elle le repoussa doucement
- Non Jane je ne mérite pas votre amitié !
- Mais enfin Lisbon ! Vous êtes bouleversée, calmez vous
- Je …Jane… J’ai vu Angéla et Charlotte…
- Vous avez vu Angéla et Charlotte ? Vous vous prenez pour Kristina Frye ? Plaisanta Jane
- Non enfin je veux dire, je les ai connues et pour preuve elle sortit de sa poche la photographie et la tendit à son consultant.
Il pâlit immédiatement, ses mains tremblèrent un peu et les larmes lui montèrent rapidement aux yeux à la vue du visage de sa fille. Elle devait avoir dans les quatre ans, il lui manquait une dent à sa petite princesse … Il effleura doucement son visage et sa chevelure comme il le faisait lorsqu’il la coiffait à la sortie du bain.

-Je suis désolée Jane … A l’époque j’étais une jeune enquêtrice… Je n’étais pas encore au CBI… Je ne savais pas qui elles étaient, je ne les ai jamais revu…
Elle raconta cette journée au parc. Il l’écouta silencieux, et à la fin du récit il demanda

- Pourquoi vous ne me l’avez jamais dit ? Demanda t-il en lui rendant la photo
- Je …j’avais peur de vous perdre … avoua t-elle dans un souffle.
Elle avait baisé les yeux, il lui pris doucement le menton et la força à croiser son regard
- Lisbon…Ecoutez moi…. Vous ne me perdrez jamais… vous m’entendez Jamais …
Elle éclata en sanglots, il la prit tout contre lui et la serra aussi fort que possible.
- Chut… chut Lisbon je suis là … dit-il en la berçant doucement.

Ils restèrent ainsi enlacés, jusqu’à ce qu’une légère brise vint leurs caresser le visage, comme un message d’Angéla et Charlotte.

FIN