Des larmes pour obtenir justice ^

Os centré sur un bonheur brisé, celui de Jane.
Peu à peu Lisbon se rend compte qu’ils recherchent la même chose

C’était une grande maison, des jouets d’enfant étaient éparpillés sur un tapis rouge.

Un samedi en fin d’après-midi, il faisait un temps ensoleillé qui illuminait la pièce.
Une voix de femme se fit entendre

-Charlotte c’est l’heure du bain
-Maman je suis pas sale dit une petite voix en trottinant vers le salon
-Non juste barbouillée de chocolat

Dit sa mère en ébouriffant la longue chevelure blonde de la petite fille haute comme trois pommes qui se tenait devant elle en serrant dans ses petits bras potelés un vieux lapin rose à qui il manquait une oreille.
-Bisous maman
Dit la petite fille en tendant les bras vers elle.
Elle la souleva, et la pris tendrement dans ses bras pour l’emmener vers la salle de bain

La fillette voulue prolonger ce moment, et passa ses petits bras autour du cou de sa mère enfouissant au passage ses menottes dans les boucles blondes de la jeune femme.

Elles arrivèrent dans la salle de bain après avoir traversé le long couloir vert.

La salle de bain était couleur océan avec des dauphins en relief sur les miroirs. Les petits petons de l’enfant apprécièrent le doux contact du beau tapis bleu en satin.

-C’est z’agréable le tapis que papa a acheté
Sa mère rit et la corrigea
-Agréable mon ange, on dit agréable. Tu veux quoi comme shampoing ma chérie ?
La petite fille s’était levée dans la baignoire ,et la regardait malicieusement en faisant mine d’hésiter dans son choix
-Flaise chantilly

J’aurais dû m’en douter. Tenez mademoiselle vous êtes servie.
-Mici Maman

-Tu veux que je t’aide ?
-Non je suis grande
C’est vrai.

Elle pris donc une chaise et regarda sa fille. Elle est parfaite songea t-elle.
L’enfant avait des yeux marron comme elle, et avait hérité de la blondeur de son père.
Quand elle eu fini, elle la sécha.
- Ah tu as oublié un endroit lui dit sa mère un sourire plaqué sur les lèvres
- Où ? Demanda la petite certaine d’avoir fait tout ce qu’il fallait.
- Ici dit la mère en chatouillant le nombril de sa fille
- Maman arrête….Arreêteeeeee dit la petite voix qui se tordait de rire.
- Je t’aime mon ange, dit la jeune femme en embrassant le front de l’enfant
- Maman ?
- Oui ma puce ?
- Il rentre quand papa ?
- Eh bien…
Les yeux implorants de la petite fille qui se tenait là sagement brisèrent le cœur de la jeune femme. Elle ne voulait pas décevoir sa fille pas encore.
Son père était souvent absent pour qu’ils ne manquent de rien. Sa fille ne le voyait la plupart du temps que grâce à la télévision , et même si n’en montrait rien sa mère savait qu’elle en souffrait.

Lorsque l’horloge sonna le 19ème coup, une voix leur parvint du salon

- Angéla ! Charlotte ! Je suis rentré
Il ne fallut pas longtemps à l’enfant pour identifier la voix inconnue, et tel une tornade elle se précipita dans le salon sous le regard amusé de sa mère
-Papa ! Papa ! Hurla la fillette en se précipitant dans les bras de l’homme blond qui la souleva de terre en la faisant tournoyer de ses bras puissants

-Mon ange ! Bon anniversaire ma princesse, alors quel âge tu as ?
- Elle compta sur ses doigts et dit fièrement à son père en montrant sa petite main
- 4 ans
-Ouha comme tu es grande !
Il déposa sa fille pour aller embrasser sa femme.
Ta journée s’est bien passé Patrick ?
- Pas mal dit celui-ci, en l’embrassant tendrement sur les lèvres.
- Tu m’as manqué Patrick Jane !
- Toi aussi dit –il en déposant sur les lèvres de la jeune femme un nouveau baiser.
Il prit sa fille qui réclamait en câlin.

Le tableau était beau : Une belle famille, des rires et de l’amour…

Jane laissa doucement coulées les larmes sur son visage, pendant que Térésa compatissante lui serrait la main.
Au fond de son regard océan on pouvait apercevoir ce qu’il avait perdu depuis 6 ans : Sa femme et sa fille, mais surtout sa famille et ce bonheur qu’il avait construit.

Il avait dû se reconstruire après leurs décès tragique. Tragédie dont il se sentait responsable, parce que lors d’un show télévisé il avait nargué un fou qui avait assassiné cette famille… sa famille.

Il n’avait plus rien… rien excepté ce besoin de vengeance et cette traque qui le maintenait en vie…

Patrick Jane avait rejoint le CBI pour cela… par besoin de justice pour sa famille.

Ce bonheur brisé c’était le sien…Lisbon serra la main de son consultant qui croisa son regard. Elle plongea dans l’océan bleu de ses yeux, et son regard émeraude vit un homme brisé, mais surtout animé par une soif de vengeance …

Il lui avait conté sa vie d’avant le drame depuis bientôt 1h, et elle n’était plus sûre de rien.

Elle n’était plus sûre de ses sentiments, de ce qu’elle ressentait mais, surtout plus certaine de vouloir l’empêcher d’assouvir sa vengeance…

Leurs regards se croisèrent de nouveau, ils avaient tous deux besoin de la même chose …

Ils avaient besoin de JUSTICE.

FIN