Désillusions ^
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Johel
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Re: Désillusions ^
Merci les filles!!!!
Johel, je trouve ça inquiétant que tu saches à l'avance de qui il s'agit. T'aurais pas planqué des caméras chez moi?
Sweety, c'est pas grave si tu ne commentes pas chaque chapitre, je sais que tu as d'autres soucis.
Voilà la suite...
Chapitre 13
Cet individu n'était autre que l'agent en charge de tout le service, Luther Wainwright. Il la connaissait sous le nom de sa mère. Et oui, pendant ses études aussi, elle était inscrite en tant que Rachel Manning, toujours pour la même raison, Berrtram et sa paranoïa ridicule. Toujours est-il que Rachel et Luther avaient suivi certains cours en commun, à l'université.
Ils étaient amis à cette époque. La jeune femme s'était prise d'affection pour ce garçon timide et chétif. Son physique d'éternel adolescent ne l'aidait pas s'intégrer, et même les professeurs ne le prenaient pas réellement au sérieux. Ce qui ne l'avait pas empêché de sortir de l'université, major de sa promotion. Elle avait choisi une autre voix en cours de route, s'orientant vers la médecine animalière, en décrochant son diplôme dans une prestigieuse école vétérinaire, en France.
Ils avaient donc perdu le contact depuis une dizaine d'années. Cela faisait si longtemps, que la jeune femme l'avait presque oublié. Ce qui était loin d'être le cas pour lui.
Wainwright: "Alors ça, pour une surprise."
Il avait les yeux qui brillaient, il était surpris et très heureux. C'était si inattendu, surtout après tant d'années sans le moindre signe. La surprise était encore plus grande pour la jeune femme qui détestait être prise au dépourvu. Que pouvait-elle lui dire? Tout ce qu'il savait d'elle n'était qu'un tissu de mensonge. Elle ne lui avait répété que ce que son père lui avait autorisé, le reste n'était que pure invention. Pour Wainwright, Rachel avait perdu son père et elle avait été élevée par sa mère, d'où le nom qu'elle portait.
Elle lui avait menti lorsqu'ils étaient étudiants et elle allait continuer aujourd'hui, adoptant la même version. Néanmoins, il y avait un problème. Comment justifier sa venue dans les locaux de la police de Sacramento. Tant pis, elle improviserait si il lui posait la question. Pour le moment, elle était dans une position délicate. Elle qui voulait passer inaperçue, son père étant en déplacement, c'était raté.
Rachel n'aurait pas imaginé croiser son vieil ami, entre ces murs, sinon jamais elle ne se serait aventurée dans ce panier de crabes. En fait, si, peut-être qu'elle l'aurait fait quand même, poussée par la curiosité. Quoi qu'il en soit, elle se trouvait devant lui et devait faire avec, veillant à surveiller chaque parole qu'elle prononcerait, afin de ne pas commettre d'impair.
Elle venait de donner une version à Van Pelt et il lui faudrait s'y tenir, même si apparemment, l'idée que Patrick Jane puisse avoir une amie, paraissait saugrenue à la plupart des gens. Il est vrai que Rachel ne connaissait pas l'opinion de ses collègues à propos du consultant. Elle n'avait pas glané beaucoup d'information. C'était malgré tout suffisant pour passer pour une amie mais pas assez pour SON amie. Chose qu'elle serait certainement contrainte de simuler pour attirer l'attention de Red John sur elle.
Ca elle le savait, mais n'était pas vraiment prête à jouer les fausses maîtresse avec Jane. Mais elle n'en était pas encore là et espérait que ça ne serait pas nécessaire. Rachel était encore fragile et avait tendance à s'attacher un peu trop vite, à ses dépends. Sa dernière expérience en date avec Rick Sullivan avait été trop prématurée et elle ne remettrait pas ça, hors de question de faire deux fois la même erreur.
Affichant un sourire un peu forcé, elle salua le jeune homme.
Rachel: "Luther Wainwright, si je m'attendais."
Wainright: "Qu'est-ce que tu fais ici?"
Rachel: "Je suis venu rejoindre un ami. Mais toi, t'as changé c'est dingue! Je failli ne pas te reconnaître."
Pendant qu'ils entamaient l'évocation de leur jeunesse, dans le bureau de Lisbon, l'ambiance était extrêmement tendue.
Lisbon: "Ca tourne pas rond chez vous Jane! Vous l'avez amené ici. Je rêve! Vous avez idée de ce qui se passera si Bertram débarque? Je vois ça d'ici, mise à pieds pour toute l'équipe. J'avais bien besoin de ça. Cho part totalement en vrille et vous suivez le mouvement on dirait."
Jane: "Elle est venue d'elle-même. Lisbon, elle connait Roy Tagliaferro. Et Bertram est en voyage, personne ne sait qui elle est ici."
Lisbon, regardant par la vitre, vers l'espace de travail: "Vraiment? Alors pourquoi elle m'a l'air aussi copine avec Wainwright?"
Jane, jetant un oeil: "Il ne fait que saluer un visiteur. Et il est humain, il a bien le droit de tenter sa chance. Relax Lisbon! C'est moi ou vous voyez rouge dès qu'une étrangère empiète sur votre territoire?"
Lisbon: "C'est ça faites le malin. Le fait qu'elle connaisse un alias de Red John est censé me mettre de bonne humeur?"
Jane: "Bien sûr! Rendez-vous compte, elle peut l'identifier, et il le sait. Il va essayer de l'éliminer et pour ça, il devra sortir de sa cachette. Red John ou un de ces complices qui nous mènera à lui."
Lisbon: "J'ai comme une impression de déjà vu, pas vous?"
Elle faisait référence au fiasco de l'affaire Orval Tanner, où l'appât avait été tué, sans qu'ils ne mettent la main sur le psychopathe.
Jane: "Nous n'étions pas prêt à cette époque. Mais aujourd'hui, c'est différent. On le connait, on peut se servir de ses faiblesses contre lui. Cette fois, on va l'avoir, Lisbon. J'en ai l'intuition."
Lisbon: "Votre intuition..."
Elle soupira d'exaspération, car sa fameuse intuition les avaient envoyés dans une impasse, à plusieurs occasions. Certes, la plupart du temps, ses talents de déductions leur avaient permis de mettre hors circuit des criminels, mais uniquement lorsque ces dossiers ne concernaient pas Red John.
Lisbon savait qu'elle n'avait aucun moyen de le résonner, alors elle alla dans son sens, comme souvent. Tout ça pour garder un oeil sur ses faits et gestes et limiter la casse, plus qu'éventuelle. Quelle que soient les circonstances, il y en aurait, il y avait toujours des dégâts avec Jane.
Ces dégâts, Lisbon les réparerait comme d'habitude. Même si elle était atterrée par le comportement excessif et puérile de son consultant, elle ne pouvait pas s'empêcher de le couver.
Lisbon: "Je suppose qu'il va falloir prendre des mesures de protection."
Jane: "Vous lisez dans mes pensées."
Lisbon: "On peut savoir à qui vous pensez? Parce que je vous préviens que ça ne peut être aucun de nous. Je me répète mais nous ne sommes pas censé être en contact avec Rachel. De plus, Wainwright trouvera ça étrange qu'on, s'absente. Il risque de se poser des questions. Je ne veux pas impliquer Rigsby, et quand à Van Pelt, s'est évidemment exclu."
Jane la fixait, comme si une de ses idées tordues venait de germer dans son esprit.
Lisbon: "Non, Jane! Il n'est pas capable d'assurer une mission de ce genre. Cho est suspendu jusqu'à nouvel ordre."
Jane: "Qu'est-ce qui se passe avec Cho?"
Lisbon: " Oh presque rien. Il a carrément cassé le nez d'un suspect pendant un interrogatoire, ce matin. Vous le sauriez si vous nous aviez fait l'honneur de votre présence, au lieu de faire je ne sais quoi avec Rachel O'Laughlin."
Jane rectifia: "Manning. C'est son nom dorénavant, celui de sa mère."
Lisbon: "Elle en change comme de chemise, comme c'est pratique d'avoir un père chef de la police."
Jane: "Oh s'il vous plait, les sarcasmes ne vous vont pas au teint."
Lisbon: "Au moins, il n'y aura pas d'amalgame possible avec O'Laughlin ou Bertram, c'est déjà ça. Mais ça ne change rien en ce concerne Cho. Il n'est pas apte à protéger qui que ce soit. Même pas lui-même."
Jane: "Au contraire. Je pense qu'il sera parfait. L'air des montagnes lui fera le plus grand bien."
Lisbon: "Je doute que ce soit suffisant. D'un autre côté, le sortir de la ville pourrait l'aider, dans son état. Je vais l'appeler. Enfin, si il daigne me répondre."
Jane: "Pas la peine, je passerais chez lui."
Lisbon: "Dans ce cas, bonne chance."
Ca, il en aurait besoin, au vue de la réaction de l'asiatique quand Lisbon lui avait ordonné de lui remettre son arme et son badge. Cho les avait jeté sur le bureau de sa chef, sans un mot et avait bousculé Rigsby en quittant la salle. Depuis, aucune nouvelles. Son équipier avait tenté de le joindre mais, à chaque fois, il tombait sur son répondeur. Il avait renoncé au bout d'une douzaine d'essais infructueux.
Alors que Jane et Lisbon tergiversaient sur le sort de l'agent, Rachel était encore entrain de parler avec son ami.
Rachel: "Je t'aurais jamais imaginé devenir flic. Avocat oui, mais flic."
Wainwright: "Heu, en fait, je dirige le service, depuis peu."
Rachel siffla: "Et bien, tu en as fais du chemin."
Wainwright coupa court à leurs retrouvailles, à regret: "Bon, là, je n'ai pas vraiment le temps de rester, le boulot (il baissa les yeux sur la pile de dossiers qu'il tenait) Mais il faudra qu'on déjeune un de ces jours. Viens avec ton ami, si tu veux. Je serais ravi de savoir de quoi il a l'air."
Rachel quelque peu ennuyée par cette dernière phrase: "Ca marche."
Il fit un pas de plus et se retourna.
Wainwright: "Il travaille au CBI, c'est ce que tu as dit. Je le connais?"
Rachel: "On se voit plus tard Luther."
Il sourit, comprenant qu'elle ne lui parlerait pas de cet homme, qu'il soupçonnait, tout comme Grace, être l'agent Rigsby. Rien d'étonnant à ça, Wayne avait le même âge et il correspondait aux goûts de la jeune femme. Il se basait sur les petits amis qu'elle avait eu à l'université.
Après une bise sur la joue, il retourna à son bureau en murmurant: "J'en reviens pas, Rachel Manning."
Jane le croisa, un peu intrigué. Le jeune chef tourna la tête dans sa direction, juste à temps pour l'apercevoir avec son amie. En voyant le mentaliste en compagnie de Rachel, il du se rendre à l'évidence que c'était Jane le dit-ami qu'elle attendait.
Cette évidence se confirma quand le blond attrapa la main de la jeune femme pour ressortir de l'étage.
Rachel fit un sourire crispée, et lui chuchotta: "Qu'est-ce que c'est que ce cirque?"
Jane: "Je met en place notre couverture."
Une fois dans l'ascenseur, il ne lâchait pas sa main.
Rachel: "Je peux la récupérer? Personne ne nous voit."
Jane desserrant ses doigts: "Oh, pardonnez-moi."
Rachel: "Je crois que je vois ce que cherchez à faire. Vous ignorez où trouver Red John. Mais il est possible qu'il fasse partie du CBI ou alors un de ces complices. Donc, il lui fera son rapport et plus nous serons proches, plus il aura envie de s'attaquer à moi."
Jane: "Excellentes déductions Melle Maning."
Rachel: "Proches à quel point?"
Jane, les yeux rivés sur les étages: "Je l'ignore. Ca dépendra de vous."
Rachel: "Vous, jusqu'où êtes-vous prêt à aller?"
Jane: "Et vous?"
Rachel: "D'accord, vous ne répondrez pas. Et bien moi non plus."
Les portes s'ouvrirent, il les passa en premier et se retourna.
Jane: "J'irais jusqu'au bout pour que Red John se montre."
Elle ne rétorqua pas, elle le suivrait quitte à le regretter. Ils montèrent dans la DS et reprirent la route.
Rachel: "Ce n'est pas la bonne direction, le ranch c'est de l'autre côté."
Jane: "On fait un léger détours. Nous allons chez l'homme qui va veiller sur vous, à partir de ce soir, au ranch. D'ailleurs il serait mieux que vous restiez en ville."
Rachel: "Je ne peux pas, il faut que j'y retourne. Je ne peux pas laisser la propriété tant qu'elle n'est pas vendue."
L'atmosphère était si pesante depuis leur tête à tête dans l'ascenseur, que Rachel avait hâte d'arriver à destination, bien qu'elle ne sache pas chez qui ils se rendaient.
TBC...
Johel, je trouve ça inquiétant que tu saches à l'avance de qui il s'agit. T'aurais pas planqué des caméras chez moi?
Sweety, c'est pas grave si tu ne commentes pas chaque chapitre, je sais que tu as d'autres soucis.
Voilà la suite...
Chapitre 13
Cet individu n'était autre que l'agent en charge de tout le service, Luther Wainwright. Il la connaissait sous le nom de sa mère. Et oui, pendant ses études aussi, elle était inscrite en tant que Rachel Manning, toujours pour la même raison, Berrtram et sa paranoïa ridicule. Toujours est-il que Rachel et Luther avaient suivi certains cours en commun, à l'université.
Ils étaient amis à cette époque. La jeune femme s'était prise d'affection pour ce garçon timide et chétif. Son physique d'éternel adolescent ne l'aidait pas s'intégrer, et même les professeurs ne le prenaient pas réellement au sérieux. Ce qui ne l'avait pas empêché de sortir de l'université, major de sa promotion. Elle avait choisi une autre voix en cours de route, s'orientant vers la médecine animalière, en décrochant son diplôme dans une prestigieuse école vétérinaire, en France.
Ils avaient donc perdu le contact depuis une dizaine d'années. Cela faisait si longtemps, que la jeune femme l'avait presque oublié. Ce qui était loin d'être le cas pour lui.
Wainwright: "Alors ça, pour une surprise."
Il avait les yeux qui brillaient, il était surpris et très heureux. C'était si inattendu, surtout après tant d'années sans le moindre signe. La surprise était encore plus grande pour la jeune femme qui détestait être prise au dépourvu. Que pouvait-elle lui dire? Tout ce qu'il savait d'elle n'était qu'un tissu de mensonge. Elle ne lui avait répété que ce que son père lui avait autorisé, le reste n'était que pure invention. Pour Wainwright, Rachel avait perdu son père et elle avait été élevée par sa mère, d'où le nom qu'elle portait.
Elle lui avait menti lorsqu'ils étaient étudiants et elle allait continuer aujourd'hui, adoptant la même version. Néanmoins, il y avait un problème. Comment justifier sa venue dans les locaux de la police de Sacramento. Tant pis, elle improviserait si il lui posait la question. Pour le moment, elle était dans une position délicate. Elle qui voulait passer inaperçue, son père étant en déplacement, c'était raté.
Rachel n'aurait pas imaginé croiser son vieil ami, entre ces murs, sinon jamais elle ne se serait aventurée dans ce panier de crabes. En fait, si, peut-être qu'elle l'aurait fait quand même, poussée par la curiosité. Quoi qu'il en soit, elle se trouvait devant lui et devait faire avec, veillant à surveiller chaque parole qu'elle prononcerait, afin de ne pas commettre d'impair.
Elle venait de donner une version à Van Pelt et il lui faudrait s'y tenir, même si apparemment, l'idée que Patrick Jane puisse avoir une amie, paraissait saugrenue à la plupart des gens. Il est vrai que Rachel ne connaissait pas l'opinion de ses collègues à propos du consultant. Elle n'avait pas glané beaucoup d'information. C'était malgré tout suffisant pour passer pour une amie mais pas assez pour SON amie. Chose qu'elle serait certainement contrainte de simuler pour attirer l'attention de Red John sur elle.
Ca elle le savait, mais n'était pas vraiment prête à jouer les fausses maîtresse avec Jane. Mais elle n'en était pas encore là et espérait que ça ne serait pas nécessaire. Rachel était encore fragile et avait tendance à s'attacher un peu trop vite, à ses dépends. Sa dernière expérience en date avec Rick Sullivan avait été trop prématurée et elle ne remettrait pas ça, hors de question de faire deux fois la même erreur.
Affichant un sourire un peu forcé, elle salua le jeune homme.
Rachel: "Luther Wainwright, si je m'attendais."
Wainright: "Qu'est-ce que tu fais ici?"
Rachel: "Je suis venu rejoindre un ami. Mais toi, t'as changé c'est dingue! Je failli ne pas te reconnaître."
Pendant qu'ils entamaient l'évocation de leur jeunesse, dans le bureau de Lisbon, l'ambiance était extrêmement tendue.
Lisbon: "Ca tourne pas rond chez vous Jane! Vous l'avez amené ici. Je rêve! Vous avez idée de ce qui se passera si Bertram débarque? Je vois ça d'ici, mise à pieds pour toute l'équipe. J'avais bien besoin de ça. Cho part totalement en vrille et vous suivez le mouvement on dirait."
Jane: "Elle est venue d'elle-même. Lisbon, elle connait Roy Tagliaferro. Et Bertram est en voyage, personne ne sait qui elle est ici."
Lisbon, regardant par la vitre, vers l'espace de travail: "Vraiment? Alors pourquoi elle m'a l'air aussi copine avec Wainwright?"
Jane, jetant un oeil: "Il ne fait que saluer un visiteur. Et il est humain, il a bien le droit de tenter sa chance. Relax Lisbon! C'est moi ou vous voyez rouge dès qu'une étrangère empiète sur votre territoire?"
Lisbon: "C'est ça faites le malin. Le fait qu'elle connaisse un alias de Red John est censé me mettre de bonne humeur?"
Jane: "Bien sûr! Rendez-vous compte, elle peut l'identifier, et il le sait. Il va essayer de l'éliminer et pour ça, il devra sortir de sa cachette. Red John ou un de ces complices qui nous mènera à lui."
Lisbon: "J'ai comme une impression de déjà vu, pas vous?"
Elle faisait référence au fiasco de l'affaire Orval Tanner, où l'appât avait été tué, sans qu'ils ne mettent la main sur le psychopathe.
Jane: "Nous n'étions pas prêt à cette époque. Mais aujourd'hui, c'est différent. On le connait, on peut se servir de ses faiblesses contre lui. Cette fois, on va l'avoir, Lisbon. J'en ai l'intuition."
Lisbon: "Votre intuition..."
Elle soupira d'exaspération, car sa fameuse intuition les avaient envoyés dans une impasse, à plusieurs occasions. Certes, la plupart du temps, ses talents de déductions leur avaient permis de mettre hors circuit des criminels, mais uniquement lorsque ces dossiers ne concernaient pas Red John.
Lisbon savait qu'elle n'avait aucun moyen de le résonner, alors elle alla dans son sens, comme souvent. Tout ça pour garder un oeil sur ses faits et gestes et limiter la casse, plus qu'éventuelle. Quelle que soient les circonstances, il y en aurait, il y avait toujours des dégâts avec Jane.
Ces dégâts, Lisbon les réparerait comme d'habitude. Même si elle était atterrée par le comportement excessif et puérile de son consultant, elle ne pouvait pas s'empêcher de le couver.
Lisbon: "Je suppose qu'il va falloir prendre des mesures de protection."
Jane: "Vous lisez dans mes pensées."
Lisbon: "On peut savoir à qui vous pensez? Parce que je vous préviens que ça ne peut être aucun de nous. Je me répète mais nous ne sommes pas censé être en contact avec Rachel. De plus, Wainwright trouvera ça étrange qu'on, s'absente. Il risque de se poser des questions. Je ne veux pas impliquer Rigsby, et quand à Van Pelt, s'est évidemment exclu."
Jane la fixait, comme si une de ses idées tordues venait de germer dans son esprit.
Lisbon: "Non, Jane! Il n'est pas capable d'assurer une mission de ce genre. Cho est suspendu jusqu'à nouvel ordre."
Jane: "Qu'est-ce qui se passe avec Cho?"
Lisbon: " Oh presque rien. Il a carrément cassé le nez d'un suspect pendant un interrogatoire, ce matin. Vous le sauriez si vous nous aviez fait l'honneur de votre présence, au lieu de faire je ne sais quoi avec Rachel O'Laughlin."
Jane rectifia: "Manning. C'est son nom dorénavant, celui de sa mère."
Lisbon: "Elle en change comme de chemise, comme c'est pratique d'avoir un père chef de la police."
Jane: "Oh s'il vous plait, les sarcasmes ne vous vont pas au teint."
Lisbon: "Au moins, il n'y aura pas d'amalgame possible avec O'Laughlin ou Bertram, c'est déjà ça. Mais ça ne change rien en ce concerne Cho. Il n'est pas apte à protéger qui que ce soit. Même pas lui-même."
Jane: "Au contraire. Je pense qu'il sera parfait. L'air des montagnes lui fera le plus grand bien."
Lisbon: "Je doute que ce soit suffisant. D'un autre côté, le sortir de la ville pourrait l'aider, dans son état. Je vais l'appeler. Enfin, si il daigne me répondre."
Jane: "Pas la peine, je passerais chez lui."
Lisbon: "Dans ce cas, bonne chance."
Ca, il en aurait besoin, au vue de la réaction de l'asiatique quand Lisbon lui avait ordonné de lui remettre son arme et son badge. Cho les avait jeté sur le bureau de sa chef, sans un mot et avait bousculé Rigsby en quittant la salle. Depuis, aucune nouvelles. Son équipier avait tenté de le joindre mais, à chaque fois, il tombait sur son répondeur. Il avait renoncé au bout d'une douzaine d'essais infructueux.
Alors que Jane et Lisbon tergiversaient sur le sort de l'agent, Rachel était encore entrain de parler avec son ami.
Rachel: "Je t'aurais jamais imaginé devenir flic. Avocat oui, mais flic."
Wainwright: "Heu, en fait, je dirige le service, depuis peu."
Rachel siffla: "Et bien, tu en as fais du chemin."
Wainwright coupa court à leurs retrouvailles, à regret: "Bon, là, je n'ai pas vraiment le temps de rester, le boulot (il baissa les yeux sur la pile de dossiers qu'il tenait) Mais il faudra qu'on déjeune un de ces jours. Viens avec ton ami, si tu veux. Je serais ravi de savoir de quoi il a l'air."
Rachel quelque peu ennuyée par cette dernière phrase: "Ca marche."
Il fit un pas de plus et se retourna.
Wainwright: "Il travaille au CBI, c'est ce que tu as dit. Je le connais?"
Rachel: "On se voit plus tard Luther."
Il sourit, comprenant qu'elle ne lui parlerait pas de cet homme, qu'il soupçonnait, tout comme Grace, être l'agent Rigsby. Rien d'étonnant à ça, Wayne avait le même âge et il correspondait aux goûts de la jeune femme. Il se basait sur les petits amis qu'elle avait eu à l'université.
Après une bise sur la joue, il retourna à son bureau en murmurant: "J'en reviens pas, Rachel Manning."
Jane le croisa, un peu intrigué. Le jeune chef tourna la tête dans sa direction, juste à temps pour l'apercevoir avec son amie. En voyant le mentaliste en compagnie de Rachel, il du se rendre à l'évidence que c'était Jane le dit-ami qu'elle attendait.
Cette évidence se confirma quand le blond attrapa la main de la jeune femme pour ressortir de l'étage.
Rachel fit un sourire crispée, et lui chuchotta: "Qu'est-ce que c'est que ce cirque?"
Jane: "Je met en place notre couverture."
Une fois dans l'ascenseur, il ne lâchait pas sa main.
Rachel: "Je peux la récupérer? Personne ne nous voit."
Jane desserrant ses doigts: "Oh, pardonnez-moi."
Rachel: "Je crois que je vois ce que cherchez à faire. Vous ignorez où trouver Red John. Mais il est possible qu'il fasse partie du CBI ou alors un de ces complices. Donc, il lui fera son rapport et plus nous serons proches, plus il aura envie de s'attaquer à moi."
Jane: "Excellentes déductions Melle Maning."
Rachel: "Proches à quel point?"
Jane, les yeux rivés sur les étages: "Je l'ignore. Ca dépendra de vous."
Rachel: "Vous, jusqu'où êtes-vous prêt à aller?"
Jane: "Et vous?"
Rachel: "D'accord, vous ne répondrez pas. Et bien moi non plus."
Les portes s'ouvrirent, il les passa en premier et se retourna.
Jane: "J'irais jusqu'au bout pour que Red John se montre."
Elle ne rétorqua pas, elle le suivrait quitte à le regretter. Ils montèrent dans la DS et reprirent la route.
Rachel: "Ce n'est pas la bonne direction, le ranch c'est de l'autre côté."
Jane: "On fait un léger détours. Nous allons chez l'homme qui va veiller sur vous, à partir de ce soir, au ranch. D'ailleurs il serait mieux que vous restiez en ville."
Rachel: "Je ne peux pas, il faut que j'y retourne. Je ne peux pas laisser la propriété tant qu'elle n'est pas vendue."
L'atmosphère était si pesante depuis leur tête à tête dans l'ascenseur, que Rachel avait hâte d'arriver à destination, bien qu'elle ne sache pas chez qui ils se rendaient.
TBC...
Dernière édition par lilia le Jeu 1 Mar 2012 - 21:16, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
lilia
Vu l'âge de Rachel ça ne pouvait être que Rigsby ou Wainwright...Rigsby est un gros benêt absolument pas dans le genre d'homme que recherche Rachel (si on se base sur O'Laughlin) restait donc Wainwright...
Jane est vraiment plus que "borderline" quand il s'agit de
Il serait même prêt à risquer la vie de Rachel
Tu devrais faire attention si tu jettes le consultant dans les bras de la demoiselle, certaines sont plutôt remontées contre celles qui s'approchent un peu trop près de Jane
Encore un bon chapitre...
Je me demande comment Cho va réagir quand Jane va lui demander d'être le "body guard" de Rachel
Vu l'âge de Rachel ça ne pouvait être que Rigsby ou Wainwright...Rigsby est un gros benêt absolument pas dans le genre d'homme que recherche Rachel (si on se base sur O'Laughlin) restait donc Wainwright...
Jane est vraiment plus que "borderline" quand il s'agit de
Il serait même prêt à risquer la vie de Rachel
Tu devrais faire attention si tu jettes le consultant dans les bras de la demoiselle, certaines sont plutôt remontées contre celles qui s'approchent un peu trop près de Jane
Encore un bon chapitre...
Je me demande comment Cho va réagir quand Jane va lui demander d'être le "body guard" de Rachel
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Merci Johel, oh fidèle commentatrice!!!!
Chapitre 14
Après avoir roulé, dans un silence religieux, la DS se stoppa contre le trottoir, face au domicile de l'agent. Sa voiture était juste devant. A la faible luminosité qui régnait à l'intérieur de l'habitation, il était impossible de distinguer la moindre chose, depuis la rue.
Jane coupa le moteur, aussitôt interrogé par sa passagère.
Rachel: "Où sommes-nous?"
Jane: "Chez l'agent Cho."
Rachel, incrédule: "Vous me faites une blague?"
Jane: "Absolument pas. C'est lui qui va vous accompagner."
Elle n'était pas particulièrement enthousiasmée par le fait de mettre sa vie entre les mains d'un homme qui avaient, d'après les propos de Jane, "quelques problèmes".
Jane: "Quoi? Qu'est-ce qui vous dérange là-dedans?"
Rachel: "Réfléchissons, qu'est-ce qui pourrait me déranger, mise à part que vous allez me confier aux bons soins d'un type pharmacodépendant ou pire encore."
Jane: "C'est vrai, Cho a des problèmes personnels. Mais c'est un très bon agent. Ne le jugez pas en vous basant sur les racontars d'employés du CBI."
En effet, l'histoire de la perte de contrôle de l'agent Cho lui était arrivée aux oreilles. C'est bien pour ça que Rachel était frileuse de devoir se reposer sur un individu aussi imprévisible. Que se passerait-il si elle était, pour une raison ou une autre, en mauvaise posture? Cho serait-il en état de lui venir en aide?
Elle craignait surtout que les substances qu'il absorbait ne modifie son comportement et ne l'empêche de réagir, ou bien ne le pousse à faire n'importe quoi et même à devenir violent. Ce qui faisait de lui, une menace plus qu'une protection.
Rachel avait peur de ne pas se sentir en sécurité avec lui.
Jane: "Vous me faites toujours confiance, Rachel?"
Rachel: "A vous oui, mais..."
Jane: "Alors croyez-moi, Cho est quelqu'un de fiable. Il a eu un passage à vide, ça arrive à tout le monde. Mais vous serez en sécurité avec lui, je vous le garanti."
Elle sourit timidement, encore septique.
Rachel: "Il m'a donné l'impression d'être honnête, mais... Son addiction et ses sautes d'humeurs, je dois dire que ça m'effraie un peu."
Jane: "Ecoutez, je vais déjà aller lui parler et on verra ce qu'il en dit."
Il la laissa seule dans la voiture, pour aller sonner chez le concerné. Il insista plusieurs fois, espérant pousser le jeune homme à bout. Et cela fonctionna à merveille, car la porte s'ouvrit dans la foulée, la chaînette restant néanmoins en place.
Cho: "C'est Lisbon qui t'envoie? Tire-toi Jane!"
La porte claqua sur le mentaliste.
Jane persista, à travers cet obstacle: "J'ai une proposition à te faire. J'ai besoin que tu me rendes un service."
Cho entrebailla la porte à nouveau: "Demande à Van Pelt ou à Rigsby, moi je ne fais plus partie du CBI. Je ne suis plus dans les bonnes grâces de Lisbon."
Jane: "Cho, c'est pas possible, tu le sais."
Cho: "Ouais, c'est ça, je suis le seul à pouvoir le faire bien sûr."
Jane: "Hé!"
Cho: "Tu viens me chercher pour faire le sale boulot, et qu'est-ce que ça me rapporte à moi? Fou-moi la paix Jane, t'es comme les autres. Vous êtes tous de foutus égoïstes."
Une fois de plus, le blond, pourtant si persuasif d'ordinaire, se retrouva face à un mur. Après cet échec cuisant, il retourna vers sa DS, se passant une main sur le visage, pour masquer sa déception. C'était la première fois que cho lui refusait si obstinément son appui. Ce refus ne l'arrangeait pas, cela signifiait que la jeune femme devrait retourner, à des kilomètres de Sacramento, dans un endroit éloigné de tout, et surtout seule.
Ca n'était pas envisageable, ce serait comme un message envoyé au tueur, l'invitant à s'en prendre à la vie de Rachel.
Seule, elle n'avait pas une chance.
Jane s'appuya sur la portière de la voiture, sans l'ouvrir. Il regardait encore en direction de la maison de l'asiatique, en se mordant les lèvres. Son visage grave, inquiéta la jeune femme qui quitta précipitamment le véhicule, pour venir à côté de lui.
Rachel: "Qu'est-ce qu'il a dit?"
Jane: "Il ne m'a pas laissé le temps de lui demander. Je dois avouer que je ne sais pas comment faire. Cho est vraiment remonté contre tout le CBI. Je ne l'avais jamais vu comme ça, avant."
Rachel: "Qu'est-ce qu'on fait? On ne va pas attendre en espérant qu'il change d'avis."
Jane, fixant ses chaussures: "Cho ne change jamais d'avis."
Rachel: "Dans ce cas, ramenez-moi au motel. Je récupère mon pic up et je rentre chez moi, en croisant les doigts pour qu'il ne m'arrive rien. Maintenant que vous m'avez exhibée dans la ville à votre bras, rien n'est moins sûr."
Jane, pris de panique: "Je sais c'est de ma faute, je n'aurais pas du vous impliquer, c'était stupide de ma part. Je ne vous laisserais pas prendre un tel risque. Je viens avec vous."
Là, c'est elle qui ne se sentit pas bien. Se retrouver seule, au beau milieu des montagnes de la Sillicon Valley, avec Jane pour unique compagnie, il y avait plus rassurant comme perspective. Cet homme ne serait pas dans la capacité d'assurer le rôle de garde du corps. Mais ce n'était pas la seule raison de son malaise. En vérité, Rachel le trouvait de plus en plus à son goût, trop à son goût. Bien sûr, elle ne lui donnerait pas cette excuse pour qu'il consente à rester à Sacramento.
Rachel: "Si on part tous les deux, vous savez très bien que Red John ne se montrera pas. Il n'agit que lorsque vous n'êtes pas avec les futures victimes."
Elle avait raison sur toute la ligne, mais Jane était résolu à ce qu'elle reste en vie. Sans elle, envolé le coup de filet tant attendu par le mentaliste.
Jane: "Je vais encore essayer de le convaincre."
Il n'avait pas encore bougé que la jeune femme lui saisi le bras.
Rachel: "Laissez-moi faire. Je ne suis pas de la police ni de ses amis, il m'écoutera. Je ne lui laisserais pas le choix."
Elle avança, sûre d'elle. Rachel tambourina à la porte.
Cho: "Jane, je t'ai dit de foutre le camp!"
Il ouvrit et reprit: "Heu, pardon je..."
Rachel: "Bonsoir."
Cho: "Qu'est-ce que vous faites à Sacramento et chez moi?"
Rachel: "Je peux entrer une minute. Ce ne sera pas long, rassurez-vous."
Il détacha la chaînette, l'invitant à pénétrer dans le séjour, sous le regard d'un Jane quelques peu rassuré. Et également épaté qu'elle ait réussi là où il venait d'échouer lamentablement. Il avait bon espoir qu'elle le persuade.
Cho: "Qu'est-ce que vous voulez?"
Rachel: "Jane était venu pour vous demander de m'escorter au ranch et d'assurer ma protection quelques jours."
Cho: "Jane... Ca ne m'étonne pas. C'est toujours le même refrain. On me refile toujours ce genre de mission et jamais on ne me renvoie l'appareil. Je vous répondrez ce que vous m'avez dit au téléphone, démerdez-vous, Melle Bertram!"
Elle sourit, remarquant les flacons de calmants vides répandus sur le sol, devant le canapé. Voilà qui expliquait son agressivité.
Rachel, ne se démontant pas, annonça sans détours ni exprimer la moindre émotion: "Je vais être très claire avec vous Kimball. Si vous ne m'aidez pas, je serais morte avant demain soir."
Il releva les yeux sur elle, choqué plus par le ton employé que par les mots, pourtant suffisamment explicites.
Cho: "Faites-moi plaisir, ne m'appelez pas Kimball. (Il dévissa un flacon et en avala un comprimé). Pourquoi je ferais ça? Pour aider le CBI? Sans moi, j'ai assez donné."
Rachel: "Non, faites-le pour moi. Je ne veux pas mourir."
Ces paroles firent mouche dans l'esprit torturé de l'agent, qui fini par accepter.
Après quelques minutes, Rachel ressortit, bientôt suivi par Cho. La jeune femme rejoignit le blond, soulagé de voir qu'elle l'avait résonné.
Rachel: "Il est d'accord."
Jane: "Comment avez-vous fait?"
Rachel: "Je lui ai dit la vérité."
Jane: "C'est à dire."
Rachel: "Soit il m'aidait soit il aurait ma mort sur la conscience. Bref et efficace."
Au motel, Cho se gara près du pic up, attendant que la jeune femme ait rassemblé les quelques affaires qu'elle avait laissé dans la chambre. Le consultant en profita pour donner quelques consignes que son collègue fit mine de ne pas écouter mais il les entendit tout de même, lui lançant un, "Je sais ce que j'ai à faire", sans lui accorder un regard, dissimulé sous sa casquette.
Jane: "Merci Cho."
Il s'orienta ensuite vers l'autre véhicule.
Rachel, refermant sa portière: "Patrick, est-ce que vous êtes sûr de lui?"
Elle tremblait, alors il posa sa main sur la sienne, sentant par ce geste, la terreur s'insinuer en elle.
Rachel: "Je suis morte de trouille Patrick."
Jane: "Tout se passera bien."
Rachel: "Vous me le promettez?"
Jane: "Je vous le promet."
Elle démarra et prit la route, le véhicule de l'agent dans son sillage. Personne n'aurait pu le deviner, mais Jane était tout aussi angoissé que Rachel, et ce, malgré la confiance qu'il plaçait en son collègue. Il savait que Cho ne lui ferait pas défaut, il ferait la part des choses mettant de côté sa rancune envers le CBI et particulièrement Lisbon.
Rachel était entre de bonnes mains. Du moins c'est ce qu'il espérait. Peut-être avait-il tord. Quoiqu'il en soit, Jane ne trouverait pas le sommeil avant qu'elle ne revienne saine et sauve, à Sacramento.
Dès que les deux véhicules sortirent de la ville, un fourgon s'inséra dans la circulation, les suivant à distance, sans se faire remarquer.
TBC...
Chapitre 14
Après avoir roulé, dans un silence religieux, la DS se stoppa contre le trottoir, face au domicile de l'agent. Sa voiture était juste devant. A la faible luminosité qui régnait à l'intérieur de l'habitation, il était impossible de distinguer la moindre chose, depuis la rue.
Jane coupa le moteur, aussitôt interrogé par sa passagère.
Rachel: "Où sommes-nous?"
Jane: "Chez l'agent Cho."
Rachel, incrédule: "Vous me faites une blague?"
Jane: "Absolument pas. C'est lui qui va vous accompagner."
Elle n'était pas particulièrement enthousiasmée par le fait de mettre sa vie entre les mains d'un homme qui avaient, d'après les propos de Jane, "quelques problèmes".
Jane: "Quoi? Qu'est-ce qui vous dérange là-dedans?"
Rachel: "Réfléchissons, qu'est-ce qui pourrait me déranger, mise à part que vous allez me confier aux bons soins d'un type pharmacodépendant ou pire encore."
Jane: "C'est vrai, Cho a des problèmes personnels. Mais c'est un très bon agent. Ne le jugez pas en vous basant sur les racontars d'employés du CBI."
En effet, l'histoire de la perte de contrôle de l'agent Cho lui était arrivée aux oreilles. C'est bien pour ça que Rachel était frileuse de devoir se reposer sur un individu aussi imprévisible. Que se passerait-il si elle était, pour une raison ou une autre, en mauvaise posture? Cho serait-il en état de lui venir en aide?
Elle craignait surtout que les substances qu'il absorbait ne modifie son comportement et ne l'empêche de réagir, ou bien ne le pousse à faire n'importe quoi et même à devenir violent. Ce qui faisait de lui, une menace plus qu'une protection.
Rachel avait peur de ne pas se sentir en sécurité avec lui.
Jane: "Vous me faites toujours confiance, Rachel?"
Rachel: "A vous oui, mais..."
Jane: "Alors croyez-moi, Cho est quelqu'un de fiable. Il a eu un passage à vide, ça arrive à tout le monde. Mais vous serez en sécurité avec lui, je vous le garanti."
Elle sourit timidement, encore septique.
Rachel: "Il m'a donné l'impression d'être honnête, mais... Son addiction et ses sautes d'humeurs, je dois dire que ça m'effraie un peu."
Jane: "Ecoutez, je vais déjà aller lui parler et on verra ce qu'il en dit."
Il la laissa seule dans la voiture, pour aller sonner chez le concerné. Il insista plusieurs fois, espérant pousser le jeune homme à bout. Et cela fonctionna à merveille, car la porte s'ouvrit dans la foulée, la chaînette restant néanmoins en place.
Cho: "C'est Lisbon qui t'envoie? Tire-toi Jane!"
La porte claqua sur le mentaliste.
Jane persista, à travers cet obstacle: "J'ai une proposition à te faire. J'ai besoin que tu me rendes un service."
Cho entrebailla la porte à nouveau: "Demande à Van Pelt ou à Rigsby, moi je ne fais plus partie du CBI. Je ne suis plus dans les bonnes grâces de Lisbon."
Jane: "Cho, c'est pas possible, tu le sais."
Cho: "Ouais, c'est ça, je suis le seul à pouvoir le faire bien sûr."
Jane: "Hé!"
Cho: "Tu viens me chercher pour faire le sale boulot, et qu'est-ce que ça me rapporte à moi? Fou-moi la paix Jane, t'es comme les autres. Vous êtes tous de foutus égoïstes."
Une fois de plus, le blond, pourtant si persuasif d'ordinaire, se retrouva face à un mur. Après cet échec cuisant, il retourna vers sa DS, se passant une main sur le visage, pour masquer sa déception. C'était la première fois que cho lui refusait si obstinément son appui. Ce refus ne l'arrangeait pas, cela signifiait que la jeune femme devrait retourner, à des kilomètres de Sacramento, dans un endroit éloigné de tout, et surtout seule.
Ca n'était pas envisageable, ce serait comme un message envoyé au tueur, l'invitant à s'en prendre à la vie de Rachel.
Seule, elle n'avait pas une chance.
Jane s'appuya sur la portière de la voiture, sans l'ouvrir. Il regardait encore en direction de la maison de l'asiatique, en se mordant les lèvres. Son visage grave, inquiéta la jeune femme qui quitta précipitamment le véhicule, pour venir à côté de lui.
Rachel: "Qu'est-ce qu'il a dit?"
Jane: "Il ne m'a pas laissé le temps de lui demander. Je dois avouer que je ne sais pas comment faire. Cho est vraiment remonté contre tout le CBI. Je ne l'avais jamais vu comme ça, avant."
Rachel: "Qu'est-ce qu'on fait? On ne va pas attendre en espérant qu'il change d'avis."
Jane, fixant ses chaussures: "Cho ne change jamais d'avis."
Rachel: "Dans ce cas, ramenez-moi au motel. Je récupère mon pic up et je rentre chez moi, en croisant les doigts pour qu'il ne m'arrive rien. Maintenant que vous m'avez exhibée dans la ville à votre bras, rien n'est moins sûr."
Jane, pris de panique: "Je sais c'est de ma faute, je n'aurais pas du vous impliquer, c'était stupide de ma part. Je ne vous laisserais pas prendre un tel risque. Je viens avec vous."
Là, c'est elle qui ne se sentit pas bien. Se retrouver seule, au beau milieu des montagnes de la Sillicon Valley, avec Jane pour unique compagnie, il y avait plus rassurant comme perspective. Cet homme ne serait pas dans la capacité d'assurer le rôle de garde du corps. Mais ce n'était pas la seule raison de son malaise. En vérité, Rachel le trouvait de plus en plus à son goût, trop à son goût. Bien sûr, elle ne lui donnerait pas cette excuse pour qu'il consente à rester à Sacramento.
Rachel: "Si on part tous les deux, vous savez très bien que Red John ne se montrera pas. Il n'agit que lorsque vous n'êtes pas avec les futures victimes."
Elle avait raison sur toute la ligne, mais Jane était résolu à ce qu'elle reste en vie. Sans elle, envolé le coup de filet tant attendu par le mentaliste.
Jane: "Je vais encore essayer de le convaincre."
Il n'avait pas encore bougé que la jeune femme lui saisi le bras.
Rachel: "Laissez-moi faire. Je ne suis pas de la police ni de ses amis, il m'écoutera. Je ne lui laisserais pas le choix."
Elle avança, sûre d'elle. Rachel tambourina à la porte.
Cho: "Jane, je t'ai dit de foutre le camp!"
Il ouvrit et reprit: "Heu, pardon je..."
Rachel: "Bonsoir."
Cho: "Qu'est-ce que vous faites à Sacramento et chez moi?"
Rachel: "Je peux entrer une minute. Ce ne sera pas long, rassurez-vous."
Il détacha la chaînette, l'invitant à pénétrer dans le séjour, sous le regard d'un Jane quelques peu rassuré. Et également épaté qu'elle ait réussi là où il venait d'échouer lamentablement. Il avait bon espoir qu'elle le persuade.
Cho: "Qu'est-ce que vous voulez?"
Rachel: "Jane était venu pour vous demander de m'escorter au ranch et d'assurer ma protection quelques jours."
Cho: "Jane... Ca ne m'étonne pas. C'est toujours le même refrain. On me refile toujours ce genre de mission et jamais on ne me renvoie l'appareil. Je vous répondrez ce que vous m'avez dit au téléphone, démerdez-vous, Melle Bertram!"
Elle sourit, remarquant les flacons de calmants vides répandus sur le sol, devant le canapé. Voilà qui expliquait son agressivité.
Rachel, ne se démontant pas, annonça sans détours ni exprimer la moindre émotion: "Je vais être très claire avec vous Kimball. Si vous ne m'aidez pas, je serais morte avant demain soir."
Il releva les yeux sur elle, choqué plus par le ton employé que par les mots, pourtant suffisamment explicites.
Cho: "Faites-moi plaisir, ne m'appelez pas Kimball. (Il dévissa un flacon et en avala un comprimé). Pourquoi je ferais ça? Pour aider le CBI? Sans moi, j'ai assez donné."
Rachel: "Non, faites-le pour moi. Je ne veux pas mourir."
Ces paroles firent mouche dans l'esprit torturé de l'agent, qui fini par accepter.
Après quelques minutes, Rachel ressortit, bientôt suivi par Cho. La jeune femme rejoignit le blond, soulagé de voir qu'elle l'avait résonné.
Rachel: "Il est d'accord."
Jane: "Comment avez-vous fait?"
Rachel: "Je lui ai dit la vérité."
Jane: "C'est à dire."
Rachel: "Soit il m'aidait soit il aurait ma mort sur la conscience. Bref et efficace."
Au motel, Cho se gara près du pic up, attendant que la jeune femme ait rassemblé les quelques affaires qu'elle avait laissé dans la chambre. Le consultant en profita pour donner quelques consignes que son collègue fit mine de ne pas écouter mais il les entendit tout de même, lui lançant un, "Je sais ce que j'ai à faire", sans lui accorder un regard, dissimulé sous sa casquette.
Jane: "Merci Cho."
Il s'orienta ensuite vers l'autre véhicule.
Rachel, refermant sa portière: "Patrick, est-ce que vous êtes sûr de lui?"
Elle tremblait, alors il posa sa main sur la sienne, sentant par ce geste, la terreur s'insinuer en elle.
Rachel: "Je suis morte de trouille Patrick."
Jane: "Tout se passera bien."
Rachel: "Vous me le promettez?"
Jane: "Je vous le promet."
Elle démarra et prit la route, le véhicule de l'agent dans son sillage. Personne n'aurait pu le deviner, mais Jane était tout aussi angoissé que Rachel, et ce, malgré la confiance qu'il plaçait en son collègue. Il savait que Cho ne lui ferait pas défaut, il ferait la part des choses mettant de côté sa rancune envers le CBI et particulièrement Lisbon.
Rachel était entre de bonnes mains. Du moins c'est ce qu'il espérait. Peut-être avait-il tord. Quoiqu'il en soit, Jane ne trouverait pas le sommeil avant qu'elle ne revienne saine et sauve, à Sacramento.
Dès que les deux véhicules sortirent de la ville, un fourgon s'inséra dans la circulation, les suivant à distance, sans se faire remarquer.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Il y a des moments où je me sens vraiment seule pour les coms...
Mais je sais que c'est important pour les auteurs...aussi quand une fic me plait je poste toujours des coms pour chaque chapitre...
La dame a un faible pour Jane...décidément il les fait toutes craquer
Finalement c'est elle qui parvient à convaincre cho de la protèger...Mais ça me semble mal parti avec le fourgon qui les suit, surtout si Cho n'est pas au top de sa forme
Quel sort leur réserves-tu ?
Mais je sais que c'est important pour les auteurs...aussi quand une fic me plait je poste toujours des coms pour chaque chapitre...
La dame a un faible pour Jane...décidément il les fait toutes craquer
Finalement c'est elle qui parvient à convaincre cho de la protèger...Mais ça me semble mal parti avec le fourgon qui les suit, surtout si Cho n'est pas au top de sa forme
Quel sort leur réserves-tu ?
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
mince, foutu ordinateur je t'ai laissé un commentaire ce matin, mais il semble qu'il n'ait pas enregistré
Alors, ce que je pense de ce chapitre, c'est simple je ne sais pas trop quoi penser
Jane agit encore et toujours sans réfléchir aux conséquences, il met la vie de Rachel en danger pour attraper et maintenant c'est elle qui risque de , non mais vraiment des fois je me demande s'il est si intelligent que ça
Et que dire de Cho, il ne veut même plus aider ses collègues et amis, tout ça à cause d'une mise à pieds, par sa faute en plus. Il est bien différent de celui qu'on connait, il faut qu'il se ressaisisse. Peut-être que de protéger Rachel va le remettre sur le droit chemin et qu'il redeviendra lui même.
Alors comme ça, notre chère Rachel à un faible pour Jane , la Jisbonneuse qui est en moi a envie de lui tordre le coup, de la déchiqueter en morceaux et les éparpiller aux quatre coins du pays mais je sais qu'avec toi, Jane et Lisbon ne finissent jamais ensemble, alors je me fait une raison, du moment que la fic me plait
J'attends donc de voir ce que tu réserve pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Et encore désolée de ne pas avoir laissé de coms depuis un moment, d'autant que toi tu m'en laisse toujours , je n'ai vraiment pas d'excuse, sauf peut-être que je ne reçois plus les alertes quand tu poste
Alors, ce que je pense de ce chapitre, c'est simple je ne sais pas trop quoi penser
Jane agit encore et toujours sans réfléchir aux conséquences, il met la vie de Rachel en danger pour attraper et maintenant c'est elle qui risque de , non mais vraiment des fois je me demande s'il est si intelligent que ça
Et que dire de Cho, il ne veut même plus aider ses collègues et amis, tout ça à cause d'une mise à pieds, par sa faute en plus. Il est bien différent de celui qu'on connait, il faut qu'il se ressaisisse. Peut-être que de protéger Rachel va le remettre sur le droit chemin et qu'il redeviendra lui même.
Alors comme ça, notre chère Rachel à un faible pour Jane , la Jisbonneuse qui est en moi a envie de lui tordre le coup, de la déchiqueter en morceaux et les éparpiller aux quatre coins du pays mais je sais qu'avec toi, Jane et Lisbon ne finissent jamais ensemble, alors je me fait une raison, du moment que la fic me plait
J'attends donc de voir ce que tu réserve pour la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Et encore désolée de ne pas avoir laissé de coms depuis un moment, d'autant que toi tu m'en laisse toujours , je n'ai vraiment pas d'excuse, sauf peut-être que je ne reçois plus les alertes quand tu poste
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
C'est toujours sympa à vous, de laisser un commentaire. C'est vrai que ça encourage à continuer. Donc merci aux lecteurs (trices)!!!!!!
Johel, merci de ta constance et de ta fidélité, ça me fait plaisir.
Sweety, je t'en veux pas du tout , moi non plus je ne reçois pas les alertes à chaque fois, alors j"ai pris l'habitude de faire un tour du côté de fics pour voir si il y a de nouveaux chapitres.
Chapitre 15
Au bout de quelques kilomètres, le véhicule suspect bifurqua, avant de commencer à éveiller les soupçons de l'agent. En fait il y avait peu de chance que Cho le remarque. Son instinct de flic était altéré ces derniers temps, laissant place à une certaine paranoïa. Il en était conscient et s'y était habitué. La seule solution pour s'en débarrasser, serait de cesser de prendre son traitement, mais il s'y refusait. Ces pilules lui permettaient d'oublier certains évènements désagréables de son existence et aussi certaines personnes.
Ils arrivèrent enfin, à la limite de la propriété. Ils s'engagèrent dans l'allée qui menait au ranch. Disons à ce qu'il en restait. L'endroit était désert, il avait tout du village fantôme, dépourvu d'animaux mais aussi de personnel. Ce dernier avait quitté la propriété le matin-même.
Rachel remisa le pic up dans le garage, tandis que l'agent se garait juste à côté, en sortant aussitôt.
Cho: "Pas très gaie comme endroit. Où sont vos employés?"
Rachel: "La plupart n'avaient pas de papiers. Je suppose qu'ils ont passé la frontière mexicaine, à l'heure qu'il est."
Cho: "C'est bien un truc de bourgeois."
Rachel: "Précisez votre pensée."
Cho: "Vous faites bosser des clandestins pour un salaire dérisoire. C'est comme ça que les riches restent riches."
Rachel: "Votre cynisme est naturel ou vous prenez des cours de perfectionnement? Pour votre gouverne, tous ces gens recevaient le même salaire que n'importe quel autre ouvrier née sur le territoire des Etats-Unis."
Ils avançaient jusqu'à la terrasse, la jeune femme entra mais lui ne fit pas un pas de plus.
Rachel: "Quoi? Vous êtes un vampire?"
Il se dérida légèrement esquissant un sourire, puis il passa le seuil, s'arrêtant dans la vestibule.
Rachel: "Ne soyez pas si coincé Kim... Cho. Vous avez faim?"
Cho: "Non. Je préfère vous laisser. Je resterais dehors si ça ne vous dérange pas."
Il rebroussa chemin pour aller s'accouder à la rambarde. Il demeura ainsi une bonne heure, à scruter les alentours, recherchant un éventuel intrus.
Après avoir fait l'inventaire des différentes pièces de la maison, afin de vérifier que rien ne s'était envolé, Rachel avala un simple café. Son estomac était bien trop noué pour accepter quoi que ce soit de consistant. Elle aurait pu aller directement se coucher, mais décida de s'aventurer dehors, pour profiter, encore un peu, de la vue et de l'air pur que lui offrait cet endroit paisible. C'était son havre de paix, elle s'y était toujours senti en sécurité. Jusqu'à ce drame avec Craig.
Depuis, ce n'était plus qu'une maison vide, au milieu des montagnes, remplie de souvenirs. Il y en avait des bons et des mauvais, mais elle ne retenait que les mauvais. Plus tôt elle vendrait ce ranch, plus tôt elle tournerait la page. Du moins la page O'Laughlin, car elle était encore menacée par Red John et n'avait aucune envie de rejoindre son défunt et infidèle époux, prématurément.
Une fois sur la terrasse, Rachel fut surprise de ne pas trouver l'agent. Elle le vit revenir de sa ronde. Il avait fait un petit tour pour s'assurer que les accès à la maison étaient tous verrouillés.
Cho: "Je vous croyais endormie."
Rachel: "Comment le pourrais-je?"
Cho: "Vous me croyez incapable de faire mon boulot. C'est ça qui vous rend insomniaque?"
Rachel: "Si je le pensais, alors pourquoi j'aurais insisté pour que ce soit vous qui vous en chargiez?"
Cho: "Parce que j'ai été mis à pied et qu'en faisant appel à moi, votre père ne serait pas au courant."
Rachel: "D'accord. Il n'empêche que je voulais vous remercier pour ce que vous faites Kimball. Vous n'étiez pas obligé."
Cho: "Je vous l'ai dit, ne m'appelez pas Kimball."
Il alla s'asseoir en grimaçant, sur le banc près de l'entrée. Il n'avait pas l'air au mieux de sa forme, faisant tourner un flacon, entre ses mains. Il attendait que la jeune femme réintègre sa maison, pour qu'elle ne soit pas témoin de sa faiblesse, bien qu'il se doute pertinemment que son addiction n'était plus un secret pour personne. Toutefois, en ne le montrant pas, c'était comme si ce problème n'existait pas. Une façon pour lui de nier l'évidence, en se voilant la face.
Rachel pris place, prudemment, à l'autre extrémité du banc: "Pourquoi, ça vous ennuis autant qu'on utilise votre prénom? Ou peut-être que ça vient de moi?"
Cho: "La dernière personne à m'avoir appelé comme ça ne m'a pas laissé un bon souvenir."
Rachel: "Je vois bien que ça vous ronge. Vous pouvez m'en parler."
Cho: "Pourquoi à vous plus qu'à un autre?"
Rachel: "On ne se connait pas, je n'ai pas d'apriori. Je ne vous jugerais pas, profitez-en."
Cho: "Laissez tomber."
Elle imaginait bien qu'il se braquerait et qu'elle n'obtiendrait rien de plus de sa part. Mais elle continuait malgré tout. Parler lui permettait de palier son stress.
Rachel: "C'est à cause d'une femme n'est-ce pas? Oui, c'est toujours à cause d'une femme. Elle vous a mené en bateau et vous étiez si amoureux que vous n'avez rien vu venir. Quel est son nom?"
L'asiatique serrait les poings et les mâchoires, excédé par ce petit discours, pourtant exact.
Cho: "De la part de la femme qui n'a pas su voir que son mari la trompait, sous son nez, c'est à mourir de rire."
Il était extrêmement blessant, sans justification. Il s'attira un regard glacial.
Rachel se leva: "Allez vous faire foutre KIMBALL."
Elle avait ramassé le précieux flacon, au passage.
Cho se mit debout et vint à son niveau: "Rendez-le moi. J'en ai besoin."
Rachel: "Sinon quoi? Vous allez finir par vous tuer avec ces saletés. Mais c'est peut-être ce que vous cherchez."
Il lui saisi le poignet, avec force, le serrant jusqu'à qu'elle cède.
Rachel: "Vous me faites mal."
Cho réalisant son geste, retira sa main: "Je suis désolé, je n'ai pas voulu vous blesser."
Elle se recula d'instinct en se massant le bras, où les doigts de cet homme avaient laissé leur marque.
Rachel: "Laissez-moi vous donner un conseil. Vous feriez mieux de vous plaquer une arme sur sur la tempe et d'appuyer sur la détente. Le résultat sera le même."
Elle rentra dans l'habitation, s'enfermant à double tours. Ce qu'elle craignait venait de se produire. Rachel avait fait les frais d'un accès de colère, prévisible, de l'agent Cho. Certes, elle relativisait, se disant que ce n'était pas grand chose, quelques bleus sur le poignet, rien de bien grave. Mais elle avait peur, peur de celui dont la présence était censée la rassurer.
Si cet esclandre ne l'avait pas rendu des plus confiante envers lui, pour Cho, la situation était pire. Il ne savait plus où il en était. Lui qui ne perdait jamais son sang froid, il ne se reconnaissait plus. Pas une fois il n'aurait osé lever la main sur une femme. Il n'avait pas été aussi loin mais il aurait pu. Il avait ressentit cette colère qui montait en lui.
Accablé par les remords, il avait logiquement pensé à aller lui présenter des excuses mais il était sûr qu'elle ne voudrait pas l'écouter. L'asiatique avait réalisé la frayeur qu'il avait provoqué à la jeune femme, déjà assez angoissée. Il ne voulait pas en rajouter.
Il se réinstalla donc, sur le banc, ne quittant pas son flacon d'anti-douleurs des yeux, luttant pour ne pas craquer. Mais la tentation eu raison de sa volonté, et il avala une quantité suffisante pour l'abrutir et le plonger dans le sommeil.
Mal lui en prit. Cette erreur pourrait causer la perte de celle qui mettait sa vie en jeu, pour les aider à attirer Red John. Elle qui n'avait rien à y gagner et tout à perdre, ne faisait ça que de manière désintéressée, pour se racheter des crimes de Craig dont elle se considérait indirectement responsable.
Depuis leur arrivée, elle dépendait entièrement des compétences de Cho à veiller sur elle. Mais il ne semblait pas se rendre compte des conséquences que la simple prise de cette drogue légale, engendrerait, pour elle.
Rachel s'apprêtait à se glisser sous une couverture, sur le canapé du salon, après une dernière gorgée de café. la pièce était plongée dans un silence assourdissant. Soudain, un bruit de verre cassé venant de la cuisine, la fit sursauter.
Son premier réflexe fut de se ruer vers la porte pour alerter l'agent. Mais alors qu'elle s'affairait à la déverrouiller, elle fut tirée en arrière. Un bras vint lui encercler la taille la maintenant fermement, tandis qu'on plaquait un coton sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Il y avait une odeur de chloroforme. Elle perdait ses forces et sa tête tournait. L'individu la transporta, inerte, dans le garage, la plaçant derrière le volant du pic up. Le moteur était en marche, remplissant la pièce de gaz carbonique.
L'agresseur se pencha dans l'habitacle pour casser la clé de contact dans la serrure.
Rachel était encore à demi-conscient, il lui murmura: "Je t'avais dis que je te manquerais. Quel dommage! Mais ce sont les ordres. Tu n'aurais pas du fricoter avec les flics."
Rachel bafouilla faiblement: "Pourquoi tu fais ça?"
Il répondit: "Pour le fric. Roy m'a promis un joli p'tit pactole si je m'occupais de toi. Adieu ma belle. Fais de beaux rêves."
Elle essayait de parler mais perdit conscience, pendant que l'homme filait par là où il était entré. L'air se raréfia rapidement, remplacé par une atmosphère empoisonnée, asphyxiant peu à peu la jeune femme, prise au piège, incapable de bouger ou de signaler sa présence.
TBC...
Johel, merci de ta constance et de ta fidélité, ça me fait plaisir.
Sweety, je t'en veux pas du tout , moi non plus je ne reçois pas les alertes à chaque fois, alors j"ai pris l'habitude de faire un tour du côté de fics pour voir si il y a de nouveaux chapitres.
Chapitre 15
Au bout de quelques kilomètres, le véhicule suspect bifurqua, avant de commencer à éveiller les soupçons de l'agent. En fait il y avait peu de chance que Cho le remarque. Son instinct de flic était altéré ces derniers temps, laissant place à une certaine paranoïa. Il en était conscient et s'y était habitué. La seule solution pour s'en débarrasser, serait de cesser de prendre son traitement, mais il s'y refusait. Ces pilules lui permettaient d'oublier certains évènements désagréables de son existence et aussi certaines personnes.
Ils arrivèrent enfin, à la limite de la propriété. Ils s'engagèrent dans l'allée qui menait au ranch. Disons à ce qu'il en restait. L'endroit était désert, il avait tout du village fantôme, dépourvu d'animaux mais aussi de personnel. Ce dernier avait quitté la propriété le matin-même.
Rachel remisa le pic up dans le garage, tandis que l'agent se garait juste à côté, en sortant aussitôt.
Cho: "Pas très gaie comme endroit. Où sont vos employés?"
Rachel: "La plupart n'avaient pas de papiers. Je suppose qu'ils ont passé la frontière mexicaine, à l'heure qu'il est."
Cho: "C'est bien un truc de bourgeois."
Rachel: "Précisez votre pensée."
Cho: "Vous faites bosser des clandestins pour un salaire dérisoire. C'est comme ça que les riches restent riches."
Rachel: "Votre cynisme est naturel ou vous prenez des cours de perfectionnement? Pour votre gouverne, tous ces gens recevaient le même salaire que n'importe quel autre ouvrier née sur le territoire des Etats-Unis."
Ils avançaient jusqu'à la terrasse, la jeune femme entra mais lui ne fit pas un pas de plus.
Rachel: "Quoi? Vous êtes un vampire?"
Il se dérida légèrement esquissant un sourire, puis il passa le seuil, s'arrêtant dans la vestibule.
Rachel: "Ne soyez pas si coincé Kim... Cho. Vous avez faim?"
Cho: "Non. Je préfère vous laisser. Je resterais dehors si ça ne vous dérange pas."
Il rebroussa chemin pour aller s'accouder à la rambarde. Il demeura ainsi une bonne heure, à scruter les alentours, recherchant un éventuel intrus.
Après avoir fait l'inventaire des différentes pièces de la maison, afin de vérifier que rien ne s'était envolé, Rachel avala un simple café. Son estomac était bien trop noué pour accepter quoi que ce soit de consistant. Elle aurait pu aller directement se coucher, mais décida de s'aventurer dehors, pour profiter, encore un peu, de la vue et de l'air pur que lui offrait cet endroit paisible. C'était son havre de paix, elle s'y était toujours senti en sécurité. Jusqu'à ce drame avec Craig.
Depuis, ce n'était plus qu'une maison vide, au milieu des montagnes, remplie de souvenirs. Il y en avait des bons et des mauvais, mais elle ne retenait que les mauvais. Plus tôt elle vendrait ce ranch, plus tôt elle tournerait la page. Du moins la page O'Laughlin, car elle était encore menacée par Red John et n'avait aucune envie de rejoindre son défunt et infidèle époux, prématurément.
Une fois sur la terrasse, Rachel fut surprise de ne pas trouver l'agent. Elle le vit revenir de sa ronde. Il avait fait un petit tour pour s'assurer que les accès à la maison étaient tous verrouillés.
Cho: "Je vous croyais endormie."
Rachel: "Comment le pourrais-je?"
Cho: "Vous me croyez incapable de faire mon boulot. C'est ça qui vous rend insomniaque?"
Rachel: "Si je le pensais, alors pourquoi j'aurais insisté pour que ce soit vous qui vous en chargiez?"
Cho: "Parce que j'ai été mis à pied et qu'en faisant appel à moi, votre père ne serait pas au courant."
Rachel: "D'accord. Il n'empêche que je voulais vous remercier pour ce que vous faites Kimball. Vous n'étiez pas obligé."
Cho: "Je vous l'ai dit, ne m'appelez pas Kimball."
Il alla s'asseoir en grimaçant, sur le banc près de l'entrée. Il n'avait pas l'air au mieux de sa forme, faisant tourner un flacon, entre ses mains. Il attendait que la jeune femme réintègre sa maison, pour qu'elle ne soit pas témoin de sa faiblesse, bien qu'il se doute pertinemment que son addiction n'était plus un secret pour personne. Toutefois, en ne le montrant pas, c'était comme si ce problème n'existait pas. Une façon pour lui de nier l'évidence, en se voilant la face.
Rachel pris place, prudemment, à l'autre extrémité du banc: "Pourquoi, ça vous ennuis autant qu'on utilise votre prénom? Ou peut-être que ça vient de moi?"
Cho: "La dernière personne à m'avoir appelé comme ça ne m'a pas laissé un bon souvenir."
Rachel: "Je vois bien que ça vous ronge. Vous pouvez m'en parler."
Cho: "Pourquoi à vous plus qu'à un autre?"
Rachel: "On ne se connait pas, je n'ai pas d'apriori. Je ne vous jugerais pas, profitez-en."
Cho: "Laissez tomber."
Elle imaginait bien qu'il se braquerait et qu'elle n'obtiendrait rien de plus de sa part. Mais elle continuait malgré tout. Parler lui permettait de palier son stress.
Rachel: "C'est à cause d'une femme n'est-ce pas? Oui, c'est toujours à cause d'une femme. Elle vous a mené en bateau et vous étiez si amoureux que vous n'avez rien vu venir. Quel est son nom?"
L'asiatique serrait les poings et les mâchoires, excédé par ce petit discours, pourtant exact.
Cho: "De la part de la femme qui n'a pas su voir que son mari la trompait, sous son nez, c'est à mourir de rire."
Il était extrêmement blessant, sans justification. Il s'attira un regard glacial.
Rachel se leva: "Allez vous faire foutre KIMBALL."
Elle avait ramassé le précieux flacon, au passage.
Cho se mit debout et vint à son niveau: "Rendez-le moi. J'en ai besoin."
Rachel: "Sinon quoi? Vous allez finir par vous tuer avec ces saletés. Mais c'est peut-être ce que vous cherchez."
Il lui saisi le poignet, avec force, le serrant jusqu'à qu'elle cède.
Rachel: "Vous me faites mal."
Cho réalisant son geste, retira sa main: "Je suis désolé, je n'ai pas voulu vous blesser."
Elle se recula d'instinct en se massant le bras, où les doigts de cet homme avaient laissé leur marque.
Rachel: "Laissez-moi vous donner un conseil. Vous feriez mieux de vous plaquer une arme sur sur la tempe et d'appuyer sur la détente. Le résultat sera le même."
Elle rentra dans l'habitation, s'enfermant à double tours. Ce qu'elle craignait venait de se produire. Rachel avait fait les frais d'un accès de colère, prévisible, de l'agent Cho. Certes, elle relativisait, se disant que ce n'était pas grand chose, quelques bleus sur le poignet, rien de bien grave. Mais elle avait peur, peur de celui dont la présence était censée la rassurer.
Si cet esclandre ne l'avait pas rendu des plus confiante envers lui, pour Cho, la situation était pire. Il ne savait plus où il en était. Lui qui ne perdait jamais son sang froid, il ne se reconnaissait plus. Pas une fois il n'aurait osé lever la main sur une femme. Il n'avait pas été aussi loin mais il aurait pu. Il avait ressentit cette colère qui montait en lui.
Accablé par les remords, il avait logiquement pensé à aller lui présenter des excuses mais il était sûr qu'elle ne voudrait pas l'écouter. L'asiatique avait réalisé la frayeur qu'il avait provoqué à la jeune femme, déjà assez angoissée. Il ne voulait pas en rajouter.
Il se réinstalla donc, sur le banc, ne quittant pas son flacon d'anti-douleurs des yeux, luttant pour ne pas craquer. Mais la tentation eu raison de sa volonté, et il avala une quantité suffisante pour l'abrutir et le plonger dans le sommeil.
Mal lui en prit. Cette erreur pourrait causer la perte de celle qui mettait sa vie en jeu, pour les aider à attirer Red John. Elle qui n'avait rien à y gagner et tout à perdre, ne faisait ça que de manière désintéressée, pour se racheter des crimes de Craig dont elle se considérait indirectement responsable.
Depuis leur arrivée, elle dépendait entièrement des compétences de Cho à veiller sur elle. Mais il ne semblait pas se rendre compte des conséquences que la simple prise de cette drogue légale, engendrerait, pour elle.
Rachel s'apprêtait à se glisser sous une couverture, sur le canapé du salon, après une dernière gorgée de café. la pièce était plongée dans un silence assourdissant. Soudain, un bruit de verre cassé venant de la cuisine, la fit sursauter.
Son premier réflexe fut de se ruer vers la porte pour alerter l'agent. Mais alors qu'elle s'affairait à la déverrouiller, elle fut tirée en arrière. Un bras vint lui encercler la taille la maintenant fermement, tandis qu'on plaquait un coton sur sa bouche pour l'empêcher de crier. Il y avait une odeur de chloroforme. Elle perdait ses forces et sa tête tournait. L'individu la transporta, inerte, dans le garage, la plaçant derrière le volant du pic up. Le moteur était en marche, remplissant la pièce de gaz carbonique.
L'agresseur se pencha dans l'habitacle pour casser la clé de contact dans la serrure.
Rachel était encore à demi-conscient, il lui murmura: "Je t'avais dis que je te manquerais. Quel dommage! Mais ce sont les ordres. Tu n'aurais pas du fricoter avec les flics."
Rachel bafouilla faiblement: "Pourquoi tu fais ça?"
Il répondit: "Pour le fric. Roy m'a promis un joli p'tit pactole si je m'occupais de toi. Adieu ma belle. Fais de beaux rêves."
Elle essayait de parler mais perdit conscience, pendant que l'homme filait par là où il était entré. L'air se raréfia rapidement, remplacé par une atmosphère empoisonnée, asphyxiant peu à peu la jeune femme, prise au piège, incapable de bouger ou de signaler sa présence.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Alors là, les choses vont mal pour Rachel , et dire que Cho devait être là pour empêcher ça, il fait mal son travail et va s'en mordre les doigts. Mais elle ne va pas mourir, pas maintenant alors que les choses commencent vraiment.
Je pense que quelqu'un va arriver et la sortir de là, je pense que ça pourrait être Jane, mais je ne sais pas trop on verra bien dans le prochain chapitre.
Hâte de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Je pense que quelqu'un va arriver et la sortir de là, je pense que ça pourrait être Jane, mais je ne sais pas trop on verra bien dans le prochain chapitre.
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Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
On se doutait que les abus médicamenteux de Cho allaient conduire à une erreur de l'agent...C'est Rachel qui en fait les frais
Maintenant on peut penser que c'est lui, dans un sursaut de volonté, qui va la sauver...Et cet "accident" va lui faire prendre conscience de son problème, l'incitant à se soigner...
On sait à présent que est après Rachel, comment va réagir Jane
Maintenant on peut penser que c'est lui, dans un sursaut de volonté, qui va la sauver...Et cet "accident" va lui faire prendre conscience de son problème, l'incitant à se soigner...
On sait à présent que est après Rachel, comment va réagir Jane
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Re: Désillusions ^
Merci à vous deux de prendre le temps de laisser un commentaire. Et à toutes celles qui jettent un oeil à cette fic.
La suite...
Chapitre 16
Si personne n'intervenait dans les plus brefs délais, elle ne tiendrait pas et Red John aurait gagné, une fois de plus, entraînant dans la tombe, Rachel O'Laughlin, avec ce qu'elle savait de lui, c'est à dire sa capacité à l'identifier.
Le message était parfaitement clair. Il ne laissait aucun témoin en vie, derrière lui.
Rosalyn Harker faisait figure d'exception. Peut-être la considérait-il comme inoffensive, ou encore, l'avait-il ralliée à sa cause? Chose qu'il n'avait pas réussi avec Rachel. Il n'avait même pas essayé. Elle s'était toujours montrée méfiante à chacune de ses visites au ranch, gardant ses distances. Elle devait donc disparaître.
Craig avait bêtement cru qu'en se séparant de sa femme, il la mettait à l'abris des menaces de Red John. Mais dès l'instant où Rachel avait aperçu Roy Tagliaferro, elle avait signé son arrêt de mort. Et tout ça pour quoi? Pour être tombé amoureuse de la mauvaise personne. Si elle n'avait pas épousé Craig, elle n'aurait jamais rencontré Roy et elle ne se retrouverait dans cette situation. Elle était en passe de rendre l'âme parce qu'elle avait, encore, fait entrer dans sa vie, un homme infréquentable. Rick Sullivan, si charmant, si prévenant, bien trop parfait. Comment avait-elle pu être aussi négligente. Elle aurait du s'en douter. Il l'avait grugée et elle n'y avait vu que du feu. Rick avait bien manoeuvré pour l'amadouer, et cela fonctionnait plutôt bien, jusqu'à l'arrivé des agents du CBI.
C'est leur entrée en scène qui avait précipité la suite des évènements, qui avaient amené Red John à ordonner à ce complice d'éliminer le jeune femme.
Cho émergea, quelques minutes après l'agression. Il eu tout juste le temps de voir un véhicule s'échapper à vive allure, au bout de l'allée. En entendant le bruit du moteur, provenant du garage, il s'en approcha.
La porte était bloquée. Il fit le tour pour y accéder, par la maison, dans l'idée de forcer la porte de la cuisine. Mais quelqu'un s'en était déjà chargé. L'asiatique était obligé de se faire violence pour garder l'esprit clair. Il n'avait pas le choix.
Sans vraiment réaliser ce qu'il s'était passé, il pénétra dans la pièce empoisonnée.
L'air était irrespirable, l'agent s'empressa de relever la porte électrique, avec la télécommande, qu'il trouva facilement, sur un établi. Lui-même avait de réelles difficultés à reprendre son souffle. Sans perdre une seconde, il sorti la jeune femme de la voiture, pour la déposer à l'extérieur, afin qu'elle puisse respirer. Mais elle ne montrait que peu de signes de vie, ne laissant échapper qu'un faible souffle, quasi imperceptible.
Cho eut une réaction très inhabituelle pour lui. Il se mit à paniquer. Evidemment, l'effet des calmants ne l'aidaient pas à se concentrer.
Regroupant toute sa motivation, il tenta de la maintenir en vie, lui prodiguant les premiers secours. Il passa d'interminables minutes à lui faire du bouche à bouche, sans trop d'espoir. Il avait perdu trop de temps, Rachel était entrain de mourir. Elle allait succomber par sa faute. Mais son acharnement à la ranimer s'avéra payant. Elle toussa fortement et respira à nouveau, faiblement, mais elle était vivante.
Cho s'agenouilla au-dessus de la victime: "Je suis un imbécile! Comment j'ai pu le laisser vous faire du mal."
Elle ne se réveillait pas, il croyait avoir échoué.
Cho: "Je vous ai laissé, j'ai tout fait foiré."
Rachel, inspirant bruyamment: "Je ne suis pas encore morte Cho."
Cho: "Qu'est-ce que je dois faire? Dites-moi."
Rachel se releva pour s'asseoir, essoufflée comme après un sprint. L'asiatique brûlait de savoir qui lui avait fait ça, mais cela passait au second plan. Il était bien plus préoccupé par l'état de santé de Rachel. Il voulait lui éviter autant que possible de parler, pour ne pas la fatiguer, mais il était totalement perdu et avait besoin de son aide.
Rachel: "Il..."
Elle ferma les yeux, tandis qu'il lui tenait les mains.
Cho: "Prenez votre temps."
Rachel: "Il me faut... de l'oxygène."
Cho: "Il y en a ici?"
Elle fit non de la tête et ajouta: "Les Walters... Alma fait de l'emphysème."
Suivant les indications de Rachel, il entra dans la maison, pour joindre le couple de voisins, par téléphone. Malheureusement, la ligne était coupée. Ce qui était prévisible. L'agresseur n'avait rien laissé au hasard.
Cho, découragé, revint auprès d'elle: "Rachel, il n'y a plus de téléphone."
Elle le fixait dans les yeux, ses paupières prenaient une teinte bleutée ainsi que ses lèvres.
Cho: "Qu'est-ce qui se passera si on ne fait rien?"
Rachel: "J'es... j'espère ne pas le savoir."
Cho suait à grosses gouttes, il ne tenait pas en place, son impuissance le rendait fou. Il ne pouvait pas l'emmener avec sa voiture, deux de ses pneus étaient à plat, quand au pic up, il n'avait plus de freins. Qu'est-ce qui pouvait arriver de pire, mis à part la mort imminente de Rachel. C'est là qu'il aurait eu besoin de ses précieux comprimés. Il allait en prendre, quand il croisa le regard de la jeune femme. Adossée au mur, elle suffoquait mais s'efforçait de rester consciente. Cho fini par jeter ses drogues par-dessus la rambarde et s'accroupi devant elle.
Cho: "Je suis désolé, Rachel."
Rachel, posant une main sur sa joue: "Je sais."
Cho: "Vous devriez me gifler, je le mérite."
Rachel: "Arrêtez, je... je ne vous en veux pas."
Cho: "Vous avez toutes les raisons pour ça. J'ai été odieux. En plus, je suis un flic minable. Ce salaud a pris mon arme, quand je dormais."
Elle sourit.
Cho: "Qu'est-ce que..."
Rachel: "J'ai... Un pistolet... d'alarme."
Il alla le chercher, dans un tiroir du vestibule et ressorti, tirant en l'air, dans la cour. La lumière de la fusée éclaira toute la propriété. Depuis sa maison, Ruben Walters l'aperçu immédiatement. Soupçonnant un problème, il se rendit très vite chez O'Laughlin. Rachel connaissait bien le vieil homme, qui passait ses soirées dans son rockincher, sous sa véranda.
En voyant les phares dans l'allée, l'agent pensa qu'ils étaient sorti d'affaire. Quand il se tourna vers Rachel, elle s'était affaissée, les yeux clos.
Cho, lui relevant la tête: "Rachel! Rachel! Répondez-moi."
Son coeur n'avait pas cessé de battre, mais sa respiration était de plus en plus désordonnée.
Ruben ouvrit sa portière, spectateur de la scène, il comprit instantanément de quoi il était question. Le garage ouvert et la fumée lui fournissaient des indices indéniables. Il se munit de la bouteille et du masque qu'il conservait en permanence dans son véhicule, pour sa femme. Puis il rejoignit la jeune femme, et cet homme qui lui était inconnu.
Ruben: "Oh Rachel! Pourquoi as-tu fais ça?"
Il lui plaça le masque sur le visage. Elle revint à elle mais restait faible. Ruben la décolla du sol comme un rien, pour l'installer dans son pic up, avec l'agent. Tout le long du chemin, ce dernier n'avait de cesse de lui parler, espérant lui éviter de plonger dans le coma.
Arrivée à destination, le vieil homme conduisit le jeune femme dans l'ancienne chambre de sa fille.
Ruben s'adressa à l'agent: "Elle va se reposer. Ne vous inquiétez pas, ça va aller."
Cho lâcha sa main et lui murmura: "Me laissez pas tomber Rachel."
Il quitta la pièce, refermant la porte derrière lui. Le propriétaire des lieux l'attendait de pied ferme, dans le couloir. Les marques sur le poignet de Rachel l'avait alerté. Plus qu'il ne l'était déjà, car il était persuadé qu'elle avait fait une tentative de suicide.
Ruben: "Vous m'avez dit votre nom mais je ne sais pas qui vous êtes pour Rachel."
Le jeune homme qui ne voulait pas compliquer la situation alla au plus simple.
Cho: "Je suis un ami."
Ruben, septique: "Hum. Je vois."
Kimball était en âge, pris de frissons.
Ruben: "Ca va mon garçon?"
Cho: "Très bien monsieur."
Ruben: "Je ne crois pas non. Racontez-moi. Une querelle d'amoureux qui a dégénérée? Inutile de mentir, j'ai vu son poignet."
Cho: "Ce n'était pas volontaire."
Ruben se grattant la barbe: "C'est ce que je disais autrefois. Quand je buvais."
Cho: "Je ne bois pas."
Ruben: "Mais vous avez une dépendance."
L'asiatique se devait bien d'accepter ce fait. Jusqu'alors, cette addiction ne portait préjudice qu'à lui-même, mais ce soir, elle avait faillit coûter la vie à quelqu'un d'autre. Et pas n'importe qui, quelqu'un d'important pour le dossier Red John, pour Jane, Bertram et d'autre qu'il ignorait comme Wainwright.
Lui qui avait eu un parcours irréprochable au CBI, déraillait complètement. Il lui fallait se reprendre avant qu'il n'engendre de plus graves problèmes. Quoique, avoir exposé la fille du grand chef lui en créerait certainement un énorme si cet "incident" venait à se savoir.
Ruben continua son sermon: "Ecoutez, jeune homme, ici Rachel est comme notre fille. Ce qu'on lui fait c'est comme si on nous le faisait à nous. Vous me comprenez?"
Cho ne mouftait pas, face à ce grand gaillard qui, malgré son âge, était impressionnant.
Ruben: "Si vous tenez à elle, et je crois que oui, faites-vous soigner, avant que ça ne finisse mal."
Il insinuait qu'elle avait fait une tentative de suicide à cause de lui. Cho avait tous les éléments étayant la thèse d'une tentative, oui, mais de meurtre. Ne pouvant pas y faire allusion, il rejoignit les conclusions de Mr Walters, en ne le co,ntre disant pas. L'impliquer plus aurait été inutile et dangereux.
Après la leçon de morale qu'il avait reçu, Cho s'isola un moment, pour digérer ces reproches. C'était une réalité, il s'était bercé d'illusions en croyant être maître de sa prise de calmants alors que c'était ces substances qui régissaient sa actes. Puis il rejoignit la jeune rescapée, endormie. La voir ainsi, reprenant des couleurs et respirer sans difficultés, le rassura. Néanmoins, il ne pouvait pas la regarder sans se haïr.
Rachel ouvrit les yeux et retira la masque: "Où est-ce que je suis?"
Cho, pris le fauteuil à proximité et se rapprocha du lit: "Chez vos amis, les Walters."
Rachel: "Alors ça a fonctionné. Incroyable. C'est le genre de truc qui marche que dans les films."
Elle se releva pour sortir de la chambre, mais un vertige la contraignit à se rasseoir.
Cho: "Vous n'êtes pas encore en mesure de bouger."
Elle n'était pas de cet avis et refit une tentative mais retomba aussitôt.
Cho: "Restez tranquille."
Elle leva les yeux au ciel.
Cho: "Vous savez, votre voisin, il me prend pour votre petit ami."
Elle ne pu retenir un ricanement, se changeant en quinte de toux.
Cho: "Ravi que ça amuse."
Rachel: "Je ne veux pas vous vexer. Mais vous et moi? Franchement..."
Cho: "Vous n'êtes pas si différente de ..."
Rachel: "De votre ex, c'est ça. Pourquoi tout ce mystère autour de cette fille?"
Il restait muet comme il savait si bien le faire.
Rachel: "Si elle a fait de la taule, ça peut arriver, ce n'est pas un tare. Moi-même je n'ai pas vraiment été un ange."
Cho: "Bien sûr, qu'est-ce que vous avez fait de plus grave, grillé un feu orange?"
Rachel: "Vous me prenez encore pour la fifille à son papa. J'ai été embarqué pour trouble à l'ordre public, pendant une manifestation contre le conseil municipal de San Diego. Ils voulaient construire un parking à la place d'un bois."
C'est à cette occasion qu'elle avait fait la connaissance de Craig O'Laughlin, l'agent qui l'avait interpellée, et relâchée.
Cho: "Je vous imagine très mal en fauteur de troubles."
Rachel: "Et pourtant. A vous. Dites-moi comment vous avez rencontré..."
Cho: "Summer. C'est une longue histoire, mais moi-aussi je l'ai arrêtée."
Rachel: "Dites-m'en plus. On a que ça à faire et je n'ai pas sommeil."
Il mit un certain temps à oser se confier, mais après tout, elle avait peut-être raison. Crever cet abcès lui ferait du bien et lui permettrait de redevenir l'agent sur qui on pouvait s'appuyer en toutes circonstances.
TBC...
La suite...
Chapitre 16
Si personne n'intervenait dans les plus brefs délais, elle ne tiendrait pas et Red John aurait gagné, une fois de plus, entraînant dans la tombe, Rachel O'Laughlin, avec ce qu'elle savait de lui, c'est à dire sa capacité à l'identifier.
Le message était parfaitement clair. Il ne laissait aucun témoin en vie, derrière lui.
Rosalyn Harker faisait figure d'exception. Peut-être la considérait-il comme inoffensive, ou encore, l'avait-il ralliée à sa cause? Chose qu'il n'avait pas réussi avec Rachel. Il n'avait même pas essayé. Elle s'était toujours montrée méfiante à chacune de ses visites au ranch, gardant ses distances. Elle devait donc disparaître.
Craig avait bêtement cru qu'en se séparant de sa femme, il la mettait à l'abris des menaces de Red John. Mais dès l'instant où Rachel avait aperçu Roy Tagliaferro, elle avait signé son arrêt de mort. Et tout ça pour quoi? Pour être tombé amoureuse de la mauvaise personne. Si elle n'avait pas épousé Craig, elle n'aurait jamais rencontré Roy et elle ne se retrouverait dans cette situation. Elle était en passe de rendre l'âme parce qu'elle avait, encore, fait entrer dans sa vie, un homme infréquentable. Rick Sullivan, si charmant, si prévenant, bien trop parfait. Comment avait-elle pu être aussi négligente. Elle aurait du s'en douter. Il l'avait grugée et elle n'y avait vu que du feu. Rick avait bien manoeuvré pour l'amadouer, et cela fonctionnait plutôt bien, jusqu'à l'arrivé des agents du CBI.
C'est leur entrée en scène qui avait précipité la suite des évènements, qui avaient amené Red John à ordonner à ce complice d'éliminer le jeune femme.
Cho émergea, quelques minutes après l'agression. Il eu tout juste le temps de voir un véhicule s'échapper à vive allure, au bout de l'allée. En entendant le bruit du moteur, provenant du garage, il s'en approcha.
La porte était bloquée. Il fit le tour pour y accéder, par la maison, dans l'idée de forcer la porte de la cuisine. Mais quelqu'un s'en était déjà chargé. L'asiatique était obligé de se faire violence pour garder l'esprit clair. Il n'avait pas le choix.
Sans vraiment réaliser ce qu'il s'était passé, il pénétra dans la pièce empoisonnée.
L'air était irrespirable, l'agent s'empressa de relever la porte électrique, avec la télécommande, qu'il trouva facilement, sur un établi. Lui-même avait de réelles difficultés à reprendre son souffle. Sans perdre une seconde, il sorti la jeune femme de la voiture, pour la déposer à l'extérieur, afin qu'elle puisse respirer. Mais elle ne montrait que peu de signes de vie, ne laissant échapper qu'un faible souffle, quasi imperceptible.
Cho eut une réaction très inhabituelle pour lui. Il se mit à paniquer. Evidemment, l'effet des calmants ne l'aidaient pas à se concentrer.
Regroupant toute sa motivation, il tenta de la maintenir en vie, lui prodiguant les premiers secours. Il passa d'interminables minutes à lui faire du bouche à bouche, sans trop d'espoir. Il avait perdu trop de temps, Rachel était entrain de mourir. Elle allait succomber par sa faute. Mais son acharnement à la ranimer s'avéra payant. Elle toussa fortement et respira à nouveau, faiblement, mais elle était vivante.
Cho s'agenouilla au-dessus de la victime: "Je suis un imbécile! Comment j'ai pu le laisser vous faire du mal."
Elle ne se réveillait pas, il croyait avoir échoué.
Cho: "Je vous ai laissé, j'ai tout fait foiré."
Rachel, inspirant bruyamment: "Je ne suis pas encore morte Cho."
Cho: "Qu'est-ce que je dois faire? Dites-moi."
Rachel se releva pour s'asseoir, essoufflée comme après un sprint. L'asiatique brûlait de savoir qui lui avait fait ça, mais cela passait au second plan. Il était bien plus préoccupé par l'état de santé de Rachel. Il voulait lui éviter autant que possible de parler, pour ne pas la fatiguer, mais il était totalement perdu et avait besoin de son aide.
Rachel: "Il..."
Elle ferma les yeux, tandis qu'il lui tenait les mains.
Cho: "Prenez votre temps."
Rachel: "Il me faut... de l'oxygène."
Cho: "Il y en a ici?"
Elle fit non de la tête et ajouta: "Les Walters... Alma fait de l'emphysème."
Suivant les indications de Rachel, il entra dans la maison, pour joindre le couple de voisins, par téléphone. Malheureusement, la ligne était coupée. Ce qui était prévisible. L'agresseur n'avait rien laissé au hasard.
Cho, découragé, revint auprès d'elle: "Rachel, il n'y a plus de téléphone."
Elle le fixait dans les yeux, ses paupières prenaient une teinte bleutée ainsi que ses lèvres.
Cho: "Qu'est-ce qui se passera si on ne fait rien?"
Rachel: "J'es... j'espère ne pas le savoir."
Cho suait à grosses gouttes, il ne tenait pas en place, son impuissance le rendait fou. Il ne pouvait pas l'emmener avec sa voiture, deux de ses pneus étaient à plat, quand au pic up, il n'avait plus de freins. Qu'est-ce qui pouvait arriver de pire, mis à part la mort imminente de Rachel. C'est là qu'il aurait eu besoin de ses précieux comprimés. Il allait en prendre, quand il croisa le regard de la jeune femme. Adossée au mur, elle suffoquait mais s'efforçait de rester consciente. Cho fini par jeter ses drogues par-dessus la rambarde et s'accroupi devant elle.
Cho: "Je suis désolé, Rachel."
Rachel, posant une main sur sa joue: "Je sais."
Cho: "Vous devriez me gifler, je le mérite."
Rachel: "Arrêtez, je... je ne vous en veux pas."
Cho: "Vous avez toutes les raisons pour ça. J'ai été odieux. En plus, je suis un flic minable. Ce salaud a pris mon arme, quand je dormais."
Elle sourit.
Cho: "Qu'est-ce que..."
Rachel: "J'ai... Un pistolet... d'alarme."
Il alla le chercher, dans un tiroir du vestibule et ressorti, tirant en l'air, dans la cour. La lumière de la fusée éclaira toute la propriété. Depuis sa maison, Ruben Walters l'aperçu immédiatement. Soupçonnant un problème, il se rendit très vite chez O'Laughlin. Rachel connaissait bien le vieil homme, qui passait ses soirées dans son rockincher, sous sa véranda.
En voyant les phares dans l'allée, l'agent pensa qu'ils étaient sorti d'affaire. Quand il se tourna vers Rachel, elle s'était affaissée, les yeux clos.
Cho, lui relevant la tête: "Rachel! Rachel! Répondez-moi."
Son coeur n'avait pas cessé de battre, mais sa respiration était de plus en plus désordonnée.
Ruben ouvrit sa portière, spectateur de la scène, il comprit instantanément de quoi il était question. Le garage ouvert et la fumée lui fournissaient des indices indéniables. Il se munit de la bouteille et du masque qu'il conservait en permanence dans son véhicule, pour sa femme. Puis il rejoignit la jeune femme, et cet homme qui lui était inconnu.
Ruben: "Oh Rachel! Pourquoi as-tu fais ça?"
Il lui plaça le masque sur le visage. Elle revint à elle mais restait faible. Ruben la décolla du sol comme un rien, pour l'installer dans son pic up, avec l'agent. Tout le long du chemin, ce dernier n'avait de cesse de lui parler, espérant lui éviter de plonger dans le coma.
Arrivée à destination, le vieil homme conduisit le jeune femme dans l'ancienne chambre de sa fille.
Ruben s'adressa à l'agent: "Elle va se reposer. Ne vous inquiétez pas, ça va aller."
Cho lâcha sa main et lui murmura: "Me laissez pas tomber Rachel."
Il quitta la pièce, refermant la porte derrière lui. Le propriétaire des lieux l'attendait de pied ferme, dans le couloir. Les marques sur le poignet de Rachel l'avait alerté. Plus qu'il ne l'était déjà, car il était persuadé qu'elle avait fait une tentative de suicide.
Ruben: "Vous m'avez dit votre nom mais je ne sais pas qui vous êtes pour Rachel."
Le jeune homme qui ne voulait pas compliquer la situation alla au plus simple.
Cho: "Je suis un ami."
Ruben, septique: "Hum. Je vois."
Kimball était en âge, pris de frissons.
Ruben: "Ca va mon garçon?"
Cho: "Très bien monsieur."
Ruben: "Je ne crois pas non. Racontez-moi. Une querelle d'amoureux qui a dégénérée? Inutile de mentir, j'ai vu son poignet."
Cho: "Ce n'était pas volontaire."
Ruben se grattant la barbe: "C'est ce que je disais autrefois. Quand je buvais."
Cho: "Je ne bois pas."
Ruben: "Mais vous avez une dépendance."
L'asiatique se devait bien d'accepter ce fait. Jusqu'alors, cette addiction ne portait préjudice qu'à lui-même, mais ce soir, elle avait faillit coûter la vie à quelqu'un d'autre. Et pas n'importe qui, quelqu'un d'important pour le dossier Red John, pour Jane, Bertram et d'autre qu'il ignorait comme Wainwright.
Lui qui avait eu un parcours irréprochable au CBI, déraillait complètement. Il lui fallait se reprendre avant qu'il n'engendre de plus graves problèmes. Quoique, avoir exposé la fille du grand chef lui en créerait certainement un énorme si cet "incident" venait à se savoir.
Ruben continua son sermon: "Ecoutez, jeune homme, ici Rachel est comme notre fille. Ce qu'on lui fait c'est comme si on nous le faisait à nous. Vous me comprenez?"
Cho ne mouftait pas, face à ce grand gaillard qui, malgré son âge, était impressionnant.
Ruben: "Si vous tenez à elle, et je crois que oui, faites-vous soigner, avant que ça ne finisse mal."
Il insinuait qu'elle avait fait une tentative de suicide à cause de lui. Cho avait tous les éléments étayant la thèse d'une tentative, oui, mais de meurtre. Ne pouvant pas y faire allusion, il rejoignit les conclusions de Mr Walters, en ne le co,ntre disant pas. L'impliquer plus aurait été inutile et dangereux.
Après la leçon de morale qu'il avait reçu, Cho s'isola un moment, pour digérer ces reproches. C'était une réalité, il s'était bercé d'illusions en croyant être maître de sa prise de calmants alors que c'était ces substances qui régissaient sa actes. Puis il rejoignit la jeune rescapée, endormie. La voir ainsi, reprenant des couleurs et respirer sans difficultés, le rassura. Néanmoins, il ne pouvait pas la regarder sans se haïr.
Rachel ouvrit les yeux et retira la masque: "Où est-ce que je suis?"
Cho, pris le fauteuil à proximité et se rapprocha du lit: "Chez vos amis, les Walters."
Rachel: "Alors ça a fonctionné. Incroyable. C'est le genre de truc qui marche que dans les films."
Elle se releva pour sortir de la chambre, mais un vertige la contraignit à se rasseoir.
Cho: "Vous n'êtes pas encore en mesure de bouger."
Elle n'était pas de cet avis et refit une tentative mais retomba aussitôt.
Cho: "Restez tranquille."
Elle leva les yeux au ciel.
Cho: "Vous savez, votre voisin, il me prend pour votre petit ami."
Elle ne pu retenir un ricanement, se changeant en quinte de toux.
Cho: "Ravi que ça amuse."
Rachel: "Je ne veux pas vous vexer. Mais vous et moi? Franchement..."
Cho: "Vous n'êtes pas si différente de ..."
Rachel: "De votre ex, c'est ça. Pourquoi tout ce mystère autour de cette fille?"
Il restait muet comme il savait si bien le faire.
Rachel: "Si elle a fait de la taule, ça peut arriver, ce n'est pas un tare. Moi-même je n'ai pas vraiment été un ange."
Cho: "Bien sûr, qu'est-ce que vous avez fait de plus grave, grillé un feu orange?"
Rachel: "Vous me prenez encore pour la fifille à son papa. J'ai été embarqué pour trouble à l'ordre public, pendant une manifestation contre le conseil municipal de San Diego. Ils voulaient construire un parking à la place d'un bois."
C'est à cette occasion qu'elle avait fait la connaissance de Craig O'Laughlin, l'agent qui l'avait interpellée, et relâchée.
Cho: "Je vous imagine très mal en fauteur de troubles."
Rachel: "Et pourtant. A vous. Dites-moi comment vous avez rencontré..."
Cho: "Summer. C'est une longue histoire, mais moi-aussi je l'ai arrêtée."
Rachel: "Dites-m'en plus. On a que ça à faire et je n'ai pas sommeil."
Il mit un certain temps à oser se confier, mais après tout, elle avait peut-être raison. Crever cet abcès lui ferait du bien et lui permettrait de redevenir l'agent sur qui on pouvait s'appuyer en toutes circonstances.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Désolée de ne pas avoir commenter plus tôt, je venais mais sans faire attention au fics en cours..
Et que je trouve que mes commentaires ne sont pas très constructifs..
Rachel n'est pas morte, et ils sont mignons à la fin Rachel et Cho
Troubles à l'ordre public?! .
J'aime bien l'histoire que tu nous proposes, vls.
.
Et que je trouve que mes commentaires ne sont pas très constructifs..
Rachel n'est pas morte, et ils sont mignons à la fin Rachel et Cho
Troubles à l'ordre public?! .
J'aime bien l'histoire que tu nous proposes, vls.
.
MelissaJane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Regarder des séries
Localisation : Nord de la France
Re: Désillusions ^
J'avais raison pour Cho
Quand à son addiction, le coup de pouce de Ruben Walters devrait être salutaire
Finalement Rachel jetterait-elle son dévolu sur Cho
Reste à voir comment Jane va prendre cette tentative de meurtre
Quand à son addiction, le coup de pouce de Ruben Walters devrait être salutaire
Finalement Rachel jetterait-elle son dévolu sur Cho
Reste à voir comment Jane va prendre cette tentative de meurtre
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Merci Melissa et Johel!!!! Et les éventuelles autres,
Voilà la suite...
Chapitre 17
Le lendemain, à l'aube, Rachel remise sur pieds, ils se préparaient à retourner en ville. Mais pas avant d'avaler le copieux petit déjeuner que leurs hôtes avaient déposé sur la table de la cuisine, à leur intention. Même si ils avaient prévu de s'éclipser discrètement (la demoiselle exécrant les adieux), l'insistance avec laquelle les Walters les avaient invités à partager leur repas, les avaient persuadé.
Une fois terminé, les deux jeunes gens se levèrent à l'unisson.
Ruben serra Rachel dans ses bras: "Prends soin de toi, ma grande. Ca ne sera plus pareil ici, sans toi."
Rachel, masquant son émotion: "Je suis sûre que vos futurs voisins vont tellement bien me remplacer auprès de vous, que vous m'oublierez vite."
Ruben: "Passe nous voir aussi souvent que tu le voudras, Rachel. Notre porte te sera toujours ouverte."
Rachel: "Je n'y manquerais pas."
Elle embrassa ensuite la femme de Ruben, Alma, assise dans son fauteuil. La dame avait perdu l'usage de la parole depuis sa dernière attaque mais ses yeux en disaient bien assez pour traduire ses sentiments.
Rachel: "A bientôt Alma. Surveillez bien ce vieux têtu."
Avant de partir, Cho serra la main du vieil homme qui lui glissa une carte dans la poche de sa veste. Il la sortit et la lu. C'était l'adresse d'un entrepôt où un groupe d'entraide aux personnes dépendantes tenait ses réunions, à Sacramento.
Ruben: "Faites en bon usage, mon garçon. Et veillez bien sur Rachel."
Cho allait suivre ce conseil à la lettre, ou plutôt cet ordre émanant d'un homme qui semblait très attaché à la jeune femme.
En sortant, dans la cour, ils eurent la surprise d'y découvrir la voiture de l'agent, équipée de pneus en excellent état.
Ruben, posa une main sur l'épaule de l'asiatique: "Je suis allé la chercher quand vous dormiez. (Se tournant vers Rachel) J'ai pris la liberté d'entrer chez toi pour charger les valises que tu as laissé dans le salon."
Cho: "Merci mais j'aurais appelé un dépanneur."
Ruben: "Ca vous aurait coûté une fortune. J'étais mécanicien avant d'être retraité. Et ce n'est pas bien compliqué de changer une roue. Ce ne sont pas les pneus d'origine mais ils feront l'affaire."
Ils montèrent en voiture et s'éloignèrent. Pour elle, s'était un véritable déchirement de quitter ces personnes qui avaient été son seul soutien, après le décès de Craig. Le paradoxe était qu'elle ressentait également une sensation de liberté, en passant devant le ranch. Elle n'y reviendrait plus jamais.
Cho: "Ca va aller pour vous?"
Rachel essuyant ses yeux, esquissa un sourire: "Oui. Maintenant, ça va aller."
Cho: "Les Walters vous les connaissez bien?"
Rachel: "Il ont été ma deuxième famille depuis qu'on s'est installé ici. C'est pour ça que Ruben est si protecteur avec moi. Leur fille aurait mon âge si elle n'avait pas été tuée par un chauffard, il y a dix ans."
Cho: "Je comprend. Je peux vous demander où vous allez vivre?"
Rachel: "Oh, je n'y ai pas vraiment réfléchi. Probablement au motel, dans un premier temps."
Cho: "Quoi? Bertram n'a pas d'hôtel particulier?"
Rachel: "Désolé de vous décevoir, mais non."
Le silence s'installa un long moment, jusqu'à l'entrée de la ville. Au premier panneau stop, la question de la destination se posa.
Cho: "Je vous dépose où?"
Rachel, indécise: "En fait, je préférerais passer d'abord, chez vous."
A l'expression dans ses yeux, il était clair que l'agent avait mal interprété ce qu'elle avait dit.
Rachel: "Heu, non... C'est pas du tout ce que vous croyez. Je voudrais juste me rafraîchir, c'est tout."
Cho: "J'avais compris."
Rachel: "Mouais, c'est évident."
Alors qu'ils arrivaient au domicile de l'asiatique, au même moment, dans les bureaux du CBI, c'était l'affluence. Les employés des différents services reprenaient leurs postes comme chaque jour, à cette heure.
Rien de bien extraordinaire, un jour comme les autres, à ceci près que Jane reçut une visite inhabituelle, dans son refuge. D'ordinaire, il n'y avait que Lisbon qui s'y aventurait, pour trouver son consultant généralement endormi, sur son lit de fortune. Mais pas cette fois.
Ce matin-là, c'est le chef du service en personne qui avait fait le déplacement, et pas pour lui reprocher ses frasques, mais pour un tout autre motif, plus personnel celui-là.
Il frappa à la porte. Se doutant que le mentaliste ne répondrait pas, il entra dans le grenier, pour le surprendre allongé, comme il le soupçonnait. Wainwright s'approcha de la fenêtre, faisant semblant de rien.
Jane leva la tête, puis s'assis: "Tiens! Quelle surprise!"
Wainwright: "Bonjour Jane, bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé. Que me vaut le plaisir de voir le grand patron, dans mes humbles quartiers?"
Wainwright, toujours souriant: "J'ai eu envie de visiter. Je ne connaissais pas cet endroit."
Ce jeune homme souriait en permanence, si bien que personne ne savait ce qu'il pensait réellement. Pas même Jane.
Jane: "Vous êtes ici pour autre chose. Pour quelqu'un d'autre si je ne m'abuse."
Wainwright: "Perspicace. Rachel Manning."
Jane: "Et bien?"
Wainwright: "Vous aviez l'air de bien la connaître. Elle m'a dit que vous étiez amis. Plutôt très proches, à ce que j'ai deviné en vous voyant lui tenir la main."
Le mentaliste était piqué au vif par l'attitude de l'agent. C'était de la jalousie, qu'il n'exprimait pas verbalement mais son langage corporel parlait pour lui. Son visage était tendu.
Jane: "En effet, nous sommes très proches."
Wainwright: "Comment l'avez-vous rencontrée, Patrick?"
Jane: "En quoi ça vous intéresse autant, Luther?"
Wainwright: "J'estime normal de connaître les fréquentations de mes subordonnées. Question de sécurité. Vous n'êtes pas une exception, c'est pareil pour tout le monde ici. Même pour moi."
Le blond devait admettre que c'était parfaitement argumenté, pour "noyer le poisson". Rachel ne lui était pas inconnue et Jane ne s'étendrait pas sur le sujet avec lui. Il en apprendrait plus de la principale intéressée. Pour l'instant, il avait un scénario à inventer et surtout qui tienne la route.
Jane: "D'accord, puisque c'est le règlement."
Et il lui fit un joli petit récit, totalement faux, sur les circonstances de sa rencontre avec Rachel.
Jane prenait un thé dans une brasserie du centre ville et il avait remarqué cette petite blonde, assise un peu plus loin. Elle était très nerveuse, buvant café après café, en tentant de fixer son attention sur un livre. Il s'était invité à sa table, après l'avoir longuement dévisagée. Elle portait un patch de nicotine sur le bras. Cela lui donna une excuse pour l'aborder, lui proposant de l'hypnotiser pour résoudre son problème d'accoutumance à la cigarette. Ils avaient beaucoup discuté, et appréciant la compagnie l'un de l'autre, avaient convenu d'un rendez-vous, puis un autre avait suivi...
Jane termina son histoire: "Et de fil en aiguille... Vous savez ce que c'est."
Wainwright, septique: "Vous venez de l'inventer cette histoire?"
Jane: "Bien sûr que non. Tout est vrai. C'est tout ce que vous vouliez savoir?"
Wainwright: "Merci d'avoir interrompu vos activités si constructives pour me répondre."
Jane: "Je suis votre humble serviteur."
Ces deux hommes venaient d'échanger un monceaux de mensonges, aussi bien l'un que l'autre. Pas vraiment satisfait de cet entretien, le jeune chef redescendit dans son bureau. En fin psychologue, il se doutait que Jane lui cachait la vérité impunément. De toutes façons, il ne pouvait pas trop insister sans risquer d'éveiller la curiosité du mentaliste. Tout ça pour échapper au harcèlement de cet homme qu'il savait hautement persévérant.
Wainwright n'avait jamais rien eu contre lui, à vrai dire, il l'aimait bien. Mais là, il s'agissait de sa vie privée. Oh, c'était du passé, mais SON passé. Il avait beaucoup de mal à accepter que sa plus vieille amie ait été séduite par Patrick Jane. C'était parfaitement incohérent. Rachel ne s'était tournée que vers des hommes à l'opposé du mentaliste. Elle choisissait, invariablement, le même type d'individu, sûr de lui, beau parleur, sportif, qui se révélait au final, manipulateur et sans scrupules. Du moins à l'époque de l'université.
Avait-elle changé à ce point, pour être attirée par des hommes blessés et fragiles, tel que Jane? Non, impossible, il y avait autre chose, une magouille quelconque orchestrée par le consultant. Mais laquelle? Wainwright se dit qu'il avait trop d'imagination et que la présence de Rachel avait fait remonté en lui, des souvenirs qui le déstabilisaient. Il en vint à la conclusion que la rencontre entre Jane et la jeune femme était effectivement fortuite, voilà tout.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 17
Le lendemain, à l'aube, Rachel remise sur pieds, ils se préparaient à retourner en ville. Mais pas avant d'avaler le copieux petit déjeuner que leurs hôtes avaient déposé sur la table de la cuisine, à leur intention. Même si ils avaient prévu de s'éclipser discrètement (la demoiselle exécrant les adieux), l'insistance avec laquelle les Walters les avaient invités à partager leur repas, les avaient persuadé.
Une fois terminé, les deux jeunes gens se levèrent à l'unisson.
Ruben serra Rachel dans ses bras: "Prends soin de toi, ma grande. Ca ne sera plus pareil ici, sans toi."
Rachel, masquant son émotion: "Je suis sûre que vos futurs voisins vont tellement bien me remplacer auprès de vous, que vous m'oublierez vite."
Ruben: "Passe nous voir aussi souvent que tu le voudras, Rachel. Notre porte te sera toujours ouverte."
Rachel: "Je n'y manquerais pas."
Elle embrassa ensuite la femme de Ruben, Alma, assise dans son fauteuil. La dame avait perdu l'usage de la parole depuis sa dernière attaque mais ses yeux en disaient bien assez pour traduire ses sentiments.
Rachel: "A bientôt Alma. Surveillez bien ce vieux têtu."
Avant de partir, Cho serra la main du vieil homme qui lui glissa une carte dans la poche de sa veste. Il la sortit et la lu. C'était l'adresse d'un entrepôt où un groupe d'entraide aux personnes dépendantes tenait ses réunions, à Sacramento.
Ruben: "Faites en bon usage, mon garçon. Et veillez bien sur Rachel."
Cho allait suivre ce conseil à la lettre, ou plutôt cet ordre émanant d'un homme qui semblait très attaché à la jeune femme.
En sortant, dans la cour, ils eurent la surprise d'y découvrir la voiture de l'agent, équipée de pneus en excellent état.
Ruben, posa une main sur l'épaule de l'asiatique: "Je suis allé la chercher quand vous dormiez. (Se tournant vers Rachel) J'ai pris la liberté d'entrer chez toi pour charger les valises que tu as laissé dans le salon."
Cho: "Merci mais j'aurais appelé un dépanneur."
Ruben: "Ca vous aurait coûté une fortune. J'étais mécanicien avant d'être retraité. Et ce n'est pas bien compliqué de changer une roue. Ce ne sont pas les pneus d'origine mais ils feront l'affaire."
Ils montèrent en voiture et s'éloignèrent. Pour elle, s'était un véritable déchirement de quitter ces personnes qui avaient été son seul soutien, après le décès de Craig. Le paradoxe était qu'elle ressentait également une sensation de liberté, en passant devant le ranch. Elle n'y reviendrait plus jamais.
Cho: "Ca va aller pour vous?"
Rachel essuyant ses yeux, esquissa un sourire: "Oui. Maintenant, ça va aller."
Cho: "Les Walters vous les connaissez bien?"
Rachel: "Il ont été ma deuxième famille depuis qu'on s'est installé ici. C'est pour ça que Ruben est si protecteur avec moi. Leur fille aurait mon âge si elle n'avait pas été tuée par un chauffard, il y a dix ans."
Cho: "Je comprend. Je peux vous demander où vous allez vivre?"
Rachel: "Oh, je n'y ai pas vraiment réfléchi. Probablement au motel, dans un premier temps."
Cho: "Quoi? Bertram n'a pas d'hôtel particulier?"
Rachel: "Désolé de vous décevoir, mais non."
Le silence s'installa un long moment, jusqu'à l'entrée de la ville. Au premier panneau stop, la question de la destination se posa.
Cho: "Je vous dépose où?"
Rachel, indécise: "En fait, je préférerais passer d'abord, chez vous."
A l'expression dans ses yeux, il était clair que l'agent avait mal interprété ce qu'elle avait dit.
Rachel: "Heu, non... C'est pas du tout ce que vous croyez. Je voudrais juste me rafraîchir, c'est tout."
Cho: "J'avais compris."
Rachel: "Mouais, c'est évident."
Alors qu'ils arrivaient au domicile de l'asiatique, au même moment, dans les bureaux du CBI, c'était l'affluence. Les employés des différents services reprenaient leurs postes comme chaque jour, à cette heure.
Rien de bien extraordinaire, un jour comme les autres, à ceci près que Jane reçut une visite inhabituelle, dans son refuge. D'ordinaire, il n'y avait que Lisbon qui s'y aventurait, pour trouver son consultant généralement endormi, sur son lit de fortune. Mais pas cette fois.
Ce matin-là, c'est le chef du service en personne qui avait fait le déplacement, et pas pour lui reprocher ses frasques, mais pour un tout autre motif, plus personnel celui-là.
Il frappa à la porte. Se doutant que le mentaliste ne répondrait pas, il entra dans le grenier, pour le surprendre allongé, comme il le soupçonnait. Wainwright s'approcha de la fenêtre, faisant semblant de rien.
Jane leva la tête, puis s'assis: "Tiens! Quelle surprise!"
Wainwright: "Bonjour Jane, bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé. Que me vaut le plaisir de voir le grand patron, dans mes humbles quartiers?"
Wainwright, toujours souriant: "J'ai eu envie de visiter. Je ne connaissais pas cet endroit."
Ce jeune homme souriait en permanence, si bien que personne ne savait ce qu'il pensait réellement. Pas même Jane.
Jane: "Vous êtes ici pour autre chose. Pour quelqu'un d'autre si je ne m'abuse."
Wainwright: "Perspicace. Rachel Manning."
Jane: "Et bien?"
Wainwright: "Vous aviez l'air de bien la connaître. Elle m'a dit que vous étiez amis. Plutôt très proches, à ce que j'ai deviné en vous voyant lui tenir la main."
Le mentaliste était piqué au vif par l'attitude de l'agent. C'était de la jalousie, qu'il n'exprimait pas verbalement mais son langage corporel parlait pour lui. Son visage était tendu.
Jane: "En effet, nous sommes très proches."
Wainwright: "Comment l'avez-vous rencontrée, Patrick?"
Jane: "En quoi ça vous intéresse autant, Luther?"
Wainwright: "J'estime normal de connaître les fréquentations de mes subordonnées. Question de sécurité. Vous n'êtes pas une exception, c'est pareil pour tout le monde ici. Même pour moi."
Le blond devait admettre que c'était parfaitement argumenté, pour "noyer le poisson". Rachel ne lui était pas inconnue et Jane ne s'étendrait pas sur le sujet avec lui. Il en apprendrait plus de la principale intéressée. Pour l'instant, il avait un scénario à inventer et surtout qui tienne la route.
Jane: "D'accord, puisque c'est le règlement."
Et il lui fit un joli petit récit, totalement faux, sur les circonstances de sa rencontre avec Rachel.
Jane prenait un thé dans une brasserie du centre ville et il avait remarqué cette petite blonde, assise un peu plus loin. Elle était très nerveuse, buvant café après café, en tentant de fixer son attention sur un livre. Il s'était invité à sa table, après l'avoir longuement dévisagée. Elle portait un patch de nicotine sur le bras. Cela lui donna une excuse pour l'aborder, lui proposant de l'hypnotiser pour résoudre son problème d'accoutumance à la cigarette. Ils avaient beaucoup discuté, et appréciant la compagnie l'un de l'autre, avaient convenu d'un rendez-vous, puis un autre avait suivi...
Jane termina son histoire: "Et de fil en aiguille... Vous savez ce que c'est."
Wainwright, septique: "Vous venez de l'inventer cette histoire?"
Jane: "Bien sûr que non. Tout est vrai. C'est tout ce que vous vouliez savoir?"
Wainwright: "Merci d'avoir interrompu vos activités si constructives pour me répondre."
Jane: "Je suis votre humble serviteur."
Ces deux hommes venaient d'échanger un monceaux de mensonges, aussi bien l'un que l'autre. Pas vraiment satisfait de cet entretien, le jeune chef redescendit dans son bureau. En fin psychologue, il se doutait que Jane lui cachait la vérité impunément. De toutes façons, il ne pouvait pas trop insister sans risquer d'éveiller la curiosité du mentaliste. Tout ça pour échapper au harcèlement de cet homme qu'il savait hautement persévérant.
Wainwright n'avait jamais rien eu contre lui, à vrai dire, il l'aimait bien. Mais là, il s'agissait de sa vie privée. Oh, c'était du passé, mais SON passé. Il avait beaucoup de mal à accepter que sa plus vieille amie ait été séduite par Patrick Jane. C'était parfaitement incohérent. Rachel ne s'était tournée que vers des hommes à l'opposé du mentaliste. Elle choisissait, invariablement, le même type d'individu, sûr de lui, beau parleur, sportif, qui se révélait au final, manipulateur et sans scrupules. Du moins à l'époque de l'université.
Avait-elle changé à ce point, pour être attirée par des hommes blessés et fragiles, tel que Jane? Non, impossible, il y avait autre chose, une magouille quelconque orchestrée par le consultant. Mais laquelle? Wainwright se dit qu'il avait trop d'imagination et que la présence de Rachel avait fait remonté en lui, des souvenirs qui le déstabilisaient. Il en vint à la conclusion que la rencontre entre Jane et la jeune femme était effectivement fortuite, voilà tout.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Pour commencer, derien .
Quand elle demande à passer chez Cho
Et puis, la petite scène de la fin entre Luther et Jane, et Jane qui lui ment.. .
Quand elle demande à passer chez Cho
Et puis, la petite scène de la fin entre Luther et Jane, et Jane qui lui ment.. .
MelissaJane- Agent de circulation
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Re: Désillusions ^
Hey !
Ca fait un long moment que je n'ai pas suivie les fics, je m'en excuse.
Mais j'ai rattrapé mon retard
Alors dans l'ordre :
- J'ai beaucoup aimé l'arrivée de Rachel au CBI
- Les réactions de Jane quand il s'agit de RJ, typiques de lui ça ! Il part vraiment en vrille quand il s'agit de lui, c'est dingue l'effet que ça lui fait ...
- Le coup de l'addiction de Cho c'était vraiment bien vu ! Mais alors à cause de lui j'ai bien cru que Rachel allait y passer
J'aime bien le couple Alma/Ruben, ils sont attachants ^^
J'imagine tellement la scène avec Cho dans la voiture, la pauvre Rachel
Ah et la scène de fin.
La discussion à peine hypocrite entre Jane et Luther ( on m'a toujours dit de me méfier des gens qui sourient, alors Luther ), le mensonge de Jane à peine crédible
En tout cas et vivement la suite !
Ca fait un long moment que je n'ai pas suivie les fics, je m'en excuse.
Mais j'ai rattrapé mon retard
Alors dans l'ordre :
- J'ai beaucoup aimé l'arrivée de Rachel au CBI
- Les réactions de Jane quand il s'agit de RJ, typiques de lui ça ! Il part vraiment en vrille quand il s'agit de lui, c'est dingue l'effet que ça lui fait ...
- Le coup de l'addiction de Cho c'était vraiment bien vu ! Mais alors à cause de lui j'ai bien cru que Rachel allait y passer
J'aime bien le couple Alma/Ruben, ils sont attachants ^^
J'imagine tellement la scène avec Cho dans la voiture, la pauvre Rachel
Ah et la scène de fin.
La discussion à peine hypocrite entre Jane et Luther ( on m'a toujours dit de me méfier des gens qui sourient, alors Luther ), le mensonge de Jane à peine crédible
En tout cas et vivement la suite !
terpo4- Agent de circulation
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Re: Désillusions ^
Les adieux à la famille sont poignants.
J'imagine la tête de Cho à la demande de Rachel
Maintenant Wainwright jaloux...bizarre...pour moi ce type est un "faux-cul" auquel on ne peut pas se fier...
Je suis curieuse de voir où tu veux nous mener avec ton histoire :bounce: :bounce: :bounce:
J'imagine la tête de Cho à la demande de Rachel
Maintenant Wainwright jaloux...bizarre...pour moi ce type est un "faux-cul" auquel on ne peut pas se fier...
Je suis curieuse de voir où tu veux nous mener avec ton histoire :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
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Re: Désillusions ^
Melissa, Terpo et Johel, Et les autres évidemment!!
Voilà la suite...
Chapitre 18
Dès que Wainwright eut fermé la porte, derrière lui, Jane fut taraudé par un mauvais pressentiment qui le poussa à appeler le ranch. La ligne était en dérangement. Il tenta sa chance sur le portable de son collègue, sans céder à la panique. Il n'espérait aucune réponse, le réseau ne passant pas dans ces montagnes, et c'est exactement ce qu'il obtint. Il sentait que quelque chose clochait. Jane passa donc un coup de fil aux voisins de la jeune femme.
Ruben Walters l'informa que Rachel et son "ami" étaient reparti, à la première heure. Tout en restant stressé, il s'amusait de la manière dont le vieil homme avait nommé l'agent Cho. Toutefois, il avait détecté un silence dans le récit de Ruben. Il s'était passé quelque chose, une chose assez grave pour qu'il ne lui en fasse pas état. En fait, si ça n'avait tenu qu'à lui, Ruben l'aurait mentionné, mais il suivait les instructions de Rachel. Elle allait bien et ne voulait pas susciter un vent de panique inutile.
Bredouille, Jane opta pour une autre option. Il appela directement au domicile de l'agent. Sans plus de succès, il renonça en refermant son portable. Mais il ne renonçait pas à obtenir des nouvelles. Il entreprit de se rendre sur place.
En pénétrant dans l'open space, dans l'intention de prévenir Lisbon (une fois n'est pas coutume), il manqua percuter le grand brun.
Rigsby: "Pardon vieux."
Jane: "Tu es bien pressé Rigsby. Où tu vas si vite?"
Rigsby: "Je vais chez Cho. Il répond pas au téléphone, je vais vérifier que tout va bien."
Jane: "J'peux venir?"
Rigsby: "J'crois pas non. T'es vraiment le dernier qu'il doit avoir envie de voir débarquer."
Jane: "Dans ce cas, dis-leur bonjour de ma part."
Rigsby: "Leur?"
Jane, dans un petit rictus: "Oubli ça. A tout à l'heure, mon vieux."
Les portes de l'ascenseur se refermèrent sur le visage interrogatif de Wayne. Ce "leur" n'avait rien d'un lapsus. Jane ne prononçait jamais un mot innocemment. Ca ne lui avait pas échappé, c'était calculé. Mais quelle entourloupe tordue avait-il encore préparé? Tout bien réfléchi, c'était tout à fait le genre de son collègue de le faire tourner en bourrique. Il le faisait constamment avec lui.
Wayne Rigsby était son cobaye favori, il tombait à chaque fois, dans le panneau. L'agent avait beau faire attention, il ne se méfiait jamais assez et se laissait avoir. Mais pas aujourd'hui. Il partit pour l'appartement de l'asiatique, gara sa voiture dans la rue et sonna.
Rigsby: "Cho! C'est moi! C'est Rigsby! Allez vieux, ouvre!"
Le verrou tourna dans un bruit métallique. L'agent apparut, les yeux fatigués et apparemment sensibles à la lumière.
Rigsby, en passant le pas de la porte: "Je suis passé voir comment tu allais. Alors, ça va mieux depuis ta crise de nerfs?"
Rachel arriva, juste à ce moment-là, se séchant les cheveux, tête baissée: "Comme je n'ai pas trouvé de serviette dans la salle de bain, alors je me suis servie dans le placard. (Elle se redressa) Bonjour."
Rigsby avant de voir son visage: "Apparemment ça va. Tu t'embêtes pas dis donc. Moi qui croyais que tu déprimais."
La jeune femme releva les cheveux qui lui masquaient le viisage.
Rigsby, eut du mal à déglutir: "Heu... On se connait?"
Cho: "Rachel Manning, Wayne Rigsby, mon équipier au CBI."
Rachel: "Rigsby. Alors oui, on se connait."
Cho: "Comment ça?"
Rachel le détaillant des pieds à la tête: "Bien sûr tu est bien plus habillé que dans mes souvenirs."
Cho, complètement largué: "On peut m'expliquer ce qui se passe?"
Le grand brun commençait à se rappeler. Cela remontait à des années en arrière. Il était très gêné.
Rachel: "C'était il y a longtemps. Je venais d'intégrer la fac de San Diego, et votre ami ici présent sortait avec ma camarade de chambre."
Elle avait fréquenté trois universités durant son cursus. Rachel Manning s'était faite renvoyée des deux premières. San Diego était la deuxième de la liste. Brillante élève, elle avait des facilités pour les études. La discipline était son problème récurrent. Mais pas en cours, en dehors. Elle organisait des parties de streap poker sur le campus.
Rigsby, rouge comme une pivoine: "Oui, bon. C'était une autre époque."
Rachel: "J'espère que tu t'es amélioré au poker."
Cho: "Malheureusement pour lui, non."
La jeune femme n'en revenait pas, elle était tombée sur un nid. Elle qui croyait être une étrangère à Sacramento, se retrouvait encerclée par des personnes ressurgies de sa jeunesse. Après Luther, voilà que Wayne venait grossir les rangs.
Lorsqu'elle avait entendu ce prénom, elle n'avait pas fait le lien. Comment aurait-elle pu? D'ailleurs elle ne l'avait pas vraiment côtoyé, ils se croisaient dans les couloirs de la fac ou dans les soirées. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à lui. Si il n'avait pas été le petit copain de sa colocataire, elle n'aurait même pas su qu'il existait.
Wayne: "Ca ne me dit pas ce que tu fais ici, Rachel."
Cho: "Rachel est une amie de Jane, que j'héberge temporairement."
Wayne: "Une amie? Comme sa petite amie?"
Rachel, éludant cette question par une pirouette: "Bien, je crois qu'il est temps que tu partes. Ne t'en fais pas pour Cho, il va bien."
Elle le poussait vers la sortie tout en parlant.
Wayne: "Je repasserais...(La porte claqua sur lui) plus tard."
Débarrassée de ce visiteur incongru, la jeune femme se retourna vers son hôte, bras croisés.
Rachel: "Quoi?"
Cho: "Est-ce que je dois m'attendre à voir débarquer beaucoup de vos ex?"
Rachel: "Vous n'avez pas écouté un mot de ce que j'ai dit? Wayne n'est pas mon ex, mais celui d'une de mes amis. Et je n'ai aucun ex en Californie."
Cho: "Je l'espère. Parce qu'il y a assez de personnes au courant de votre présence ici."
Rachel, un brin énervée: "Ok, je comprend."
Cho: "C'est pour vous que je dis ça."
Rachel: "Oui, je comprend."
Ce qu'elle comprenait surtout, c'est que Cho voulait qu'elle se montre discrète, alors que Jane voulait, au contraire, que tout le monde sache qu'elle formait un couple avec lui.
Rachel: "Vous allez retourner au CBI? Reprendre votre poste je veux dire."
Cho: "Pas encore. Ils se sont servit de moi et je ne peux plus l'admettre."
Rachel, les yeux au ciel: "Oh, j'en ai marre de vous entendre répéter ça. Tout le monde se sert de tout le monde. Jane se sert de moi pour piéger Red John, je me sers de vous pour que vous me protégiez, et vous de moi pour redorer votre blason. Cela dit, vous avez raison sur un point. Vous n'êtes pas prêt. Faites-vous soigner d'abord."
Il fouilla ses poches et ressortit la carte de Ruben Walters.
Cho: "C'est drôle. C'est exactement ce que m'a dit votre voisin."
Rachel: "Excusez-moi d'avoir été si dure avec vous, mais..."
Cho: "Vous avez raison, vous avez tous raison. J'ai un problème et je dois l'accepter."
Il s'assit sur le canapé, fixant ce bout de papier qu'il ne quitta des yeux que pour les braquer sur elle, debout devant lui.
Cho: "Vous m'y accompagneriez? C'est à l'extérieur de la ville, sans risques pour vous."
Rachel, surprise: "Pourquoi moi?"
Cho: "Vous êtes la seule à m'avoir parlé et surtout écouté."
Rachel: "Je vois. Personne ne sait pour vous et Summer."
Il ne répondit pas, ce qui équivalait à un oui. Elle accepta et lui promit de ne pas éventer ce délicat secret qui semblait le miner. Toutefois, pour lui faire cette faveur, elle devait s'assurer qu'il était parfaitement honnête avec elle.
Rachel: "Une dernière précision. Vous la voyez toujours, n'est-ce pas?"
Il baissa la tête, lui qui lui avait affirmé le contraire, lors de leur discussion au ranch.
Cho: "Si je vous dit oui, ça influera sur votre décision?"
Rachel: "Non, bien sûr que non. Je viendrais. Ne serait-ce que pour m'assurer que vous faites l'effort de vous soigner. Mais, vous devriez rompre. Ce genre de relation est toxique. Tant que vous serez ensemble, vous ne décrocherez pas vraiment."
Cho: "C'est pour ça que je ne lui demande pas de venir avec moi, au narcotiques anonymes."
Rachel: "Très bien. Je crois qu'on s'est tout dit. Je vais réserver une chambre au motel."
Cho: "Vous n'êtes pas obligée de partir. Restez ici si ça peut vous arranger."
Rachel: "Mauvaise idée. Si votre petite amie passe à l'improviste, je ne veux pas créer d'esclandre."
Elle sortit et appela un taxi qui ne tarda pas à s'arrêter devant elle. Cho la suivi à l'extérieur.
Cho: "Attendez! La première réunion a lieu demain soir, à 19h. Restez jusque là. Vous prendrez une chambre plus tard. Rien ne presse."
Rachel: "Cho. Il fait jour et je ne pars pas à pieds. Inutile d'être avec moi 24h/24."
Cho: "Je l'ai promis à Jane. J'ai déjà failli vous perdre, je ne tiens pas à ce que ça se reproduise."
Rachel: "Et moi, je vous répète que c'est inutile. (Son regard se posa, au loin) D'ailleurs votre copine viens d'arriver."
Son attention ainsi détournée, elle déposa un baiser sur la joue de jeune homme, avant de monter dans le taxi, tandis que la blonde platine se hâtait vers lui.
Depuis le véhicule, Rachel les observait. Summer, entourait la nuque de Cho de ses bras, alors que lui avait la tête ailleurs. Surveillant la voiture qui s'éloignait, il angoissait déjà, de peur que les évènements qui s'étaient déroulés au ranch ne se répètent.
Quand à Rachel, l'incursion de cette fille exubérante dans le quotidien de l'agent, toujours sur le fil du rasoir, ne lui disait rien de bon. Au contraire, elle était entrain de le faire changer, mais pas dans le bon sens du terme. Il avait prit de mauvaises habitudes qui s'accentuaient à son contact. Mais Cho était un adulte responsable de ses actes et Rachel ne le connaissait pas depuis suffisamment de temps pour se permettre de lui faire la morale. Elle lui avait donné des conseils, l'avait écouté s'épancher sur ses malheurs, mais cela ne faisait pas d'eux des amis pour autant. Et ce, même si il s'était "mis à nu" plus avec elle qu'avec n'importe qui d'autre, en l'espace de quelques heures à peine.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 18
Dès que Wainwright eut fermé la porte, derrière lui, Jane fut taraudé par un mauvais pressentiment qui le poussa à appeler le ranch. La ligne était en dérangement. Il tenta sa chance sur le portable de son collègue, sans céder à la panique. Il n'espérait aucune réponse, le réseau ne passant pas dans ces montagnes, et c'est exactement ce qu'il obtint. Il sentait que quelque chose clochait. Jane passa donc un coup de fil aux voisins de la jeune femme.
Ruben Walters l'informa que Rachel et son "ami" étaient reparti, à la première heure. Tout en restant stressé, il s'amusait de la manière dont le vieil homme avait nommé l'agent Cho. Toutefois, il avait détecté un silence dans le récit de Ruben. Il s'était passé quelque chose, une chose assez grave pour qu'il ne lui en fasse pas état. En fait, si ça n'avait tenu qu'à lui, Ruben l'aurait mentionné, mais il suivait les instructions de Rachel. Elle allait bien et ne voulait pas susciter un vent de panique inutile.
Bredouille, Jane opta pour une autre option. Il appela directement au domicile de l'agent. Sans plus de succès, il renonça en refermant son portable. Mais il ne renonçait pas à obtenir des nouvelles. Il entreprit de se rendre sur place.
En pénétrant dans l'open space, dans l'intention de prévenir Lisbon (une fois n'est pas coutume), il manqua percuter le grand brun.
Rigsby: "Pardon vieux."
Jane: "Tu es bien pressé Rigsby. Où tu vas si vite?"
Rigsby: "Je vais chez Cho. Il répond pas au téléphone, je vais vérifier que tout va bien."
Jane: "J'peux venir?"
Rigsby: "J'crois pas non. T'es vraiment le dernier qu'il doit avoir envie de voir débarquer."
Jane: "Dans ce cas, dis-leur bonjour de ma part."
Rigsby: "Leur?"
Jane, dans un petit rictus: "Oubli ça. A tout à l'heure, mon vieux."
Les portes de l'ascenseur se refermèrent sur le visage interrogatif de Wayne. Ce "leur" n'avait rien d'un lapsus. Jane ne prononçait jamais un mot innocemment. Ca ne lui avait pas échappé, c'était calculé. Mais quelle entourloupe tordue avait-il encore préparé? Tout bien réfléchi, c'était tout à fait le genre de son collègue de le faire tourner en bourrique. Il le faisait constamment avec lui.
Wayne Rigsby était son cobaye favori, il tombait à chaque fois, dans le panneau. L'agent avait beau faire attention, il ne se méfiait jamais assez et se laissait avoir. Mais pas aujourd'hui. Il partit pour l'appartement de l'asiatique, gara sa voiture dans la rue et sonna.
Rigsby: "Cho! C'est moi! C'est Rigsby! Allez vieux, ouvre!"
Le verrou tourna dans un bruit métallique. L'agent apparut, les yeux fatigués et apparemment sensibles à la lumière.
Rigsby, en passant le pas de la porte: "Je suis passé voir comment tu allais. Alors, ça va mieux depuis ta crise de nerfs?"
Rachel arriva, juste à ce moment-là, se séchant les cheveux, tête baissée: "Comme je n'ai pas trouvé de serviette dans la salle de bain, alors je me suis servie dans le placard. (Elle se redressa) Bonjour."
Rigsby avant de voir son visage: "Apparemment ça va. Tu t'embêtes pas dis donc. Moi qui croyais que tu déprimais."
La jeune femme releva les cheveux qui lui masquaient le viisage.
Rigsby, eut du mal à déglutir: "Heu... On se connait?"
Cho: "Rachel Manning, Wayne Rigsby, mon équipier au CBI."
Rachel: "Rigsby. Alors oui, on se connait."
Cho: "Comment ça?"
Rachel le détaillant des pieds à la tête: "Bien sûr tu est bien plus habillé que dans mes souvenirs."
Cho, complètement largué: "On peut m'expliquer ce qui se passe?"
Le grand brun commençait à se rappeler. Cela remontait à des années en arrière. Il était très gêné.
Rachel: "C'était il y a longtemps. Je venais d'intégrer la fac de San Diego, et votre ami ici présent sortait avec ma camarade de chambre."
Elle avait fréquenté trois universités durant son cursus. Rachel Manning s'était faite renvoyée des deux premières. San Diego était la deuxième de la liste. Brillante élève, elle avait des facilités pour les études. La discipline était son problème récurrent. Mais pas en cours, en dehors. Elle organisait des parties de streap poker sur le campus.
Rigsby, rouge comme une pivoine: "Oui, bon. C'était une autre époque."
Rachel: "J'espère que tu t'es amélioré au poker."
Cho: "Malheureusement pour lui, non."
La jeune femme n'en revenait pas, elle était tombée sur un nid. Elle qui croyait être une étrangère à Sacramento, se retrouvait encerclée par des personnes ressurgies de sa jeunesse. Après Luther, voilà que Wayne venait grossir les rangs.
Lorsqu'elle avait entendu ce prénom, elle n'avait pas fait le lien. Comment aurait-elle pu? D'ailleurs elle ne l'avait pas vraiment côtoyé, ils se croisaient dans les couloirs de la fac ou dans les soirées. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à lui. Si il n'avait pas été le petit copain de sa colocataire, elle n'aurait même pas su qu'il existait.
Wayne: "Ca ne me dit pas ce que tu fais ici, Rachel."
Cho: "Rachel est une amie de Jane, que j'héberge temporairement."
Wayne: "Une amie? Comme sa petite amie?"
Rachel, éludant cette question par une pirouette: "Bien, je crois qu'il est temps que tu partes. Ne t'en fais pas pour Cho, il va bien."
Elle le poussait vers la sortie tout en parlant.
Wayne: "Je repasserais...(La porte claqua sur lui) plus tard."
Débarrassée de ce visiteur incongru, la jeune femme se retourna vers son hôte, bras croisés.
Rachel: "Quoi?"
Cho: "Est-ce que je dois m'attendre à voir débarquer beaucoup de vos ex?"
Rachel: "Vous n'avez pas écouté un mot de ce que j'ai dit? Wayne n'est pas mon ex, mais celui d'une de mes amis. Et je n'ai aucun ex en Californie."
Cho: "Je l'espère. Parce qu'il y a assez de personnes au courant de votre présence ici."
Rachel, un brin énervée: "Ok, je comprend."
Cho: "C'est pour vous que je dis ça."
Rachel: "Oui, je comprend."
Ce qu'elle comprenait surtout, c'est que Cho voulait qu'elle se montre discrète, alors que Jane voulait, au contraire, que tout le monde sache qu'elle formait un couple avec lui.
Rachel: "Vous allez retourner au CBI? Reprendre votre poste je veux dire."
Cho: "Pas encore. Ils se sont servit de moi et je ne peux plus l'admettre."
Rachel, les yeux au ciel: "Oh, j'en ai marre de vous entendre répéter ça. Tout le monde se sert de tout le monde. Jane se sert de moi pour piéger Red John, je me sers de vous pour que vous me protégiez, et vous de moi pour redorer votre blason. Cela dit, vous avez raison sur un point. Vous n'êtes pas prêt. Faites-vous soigner d'abord."
Il fouilla ses poches et ressortit la carte de Ruben Walters.
Cho: "C'est drôle. C'est exactement ce que m'a dit votre voisin."
Rachel: "Excusez-moi d'avoir été si dure avec vous, mais..."
Cho: "Vous avez raison, vous avez tous raison. J'ai un problème et je dois l'accepter."
Il s'assit sur le canapé, fixant ce bout de papier qu'il ne quitta des yeux que pour les braquer sur elle, debout devant lui.
Cho: "Vous m'y accompagneriez? C'est à l'extérieur de la ville, sans risques pour vous."
Rachel, surprise: "Pourquoi moi?"
Cho: "Vous êtes la seule à m'avoir parlé et surtout écouté."
Rachel: "Je vois. Personne ne sait pour vous et Summer."
Il ne répondit pas, ce qui équivalait à un oui. Elle accepta et lui promit de ne pas éventer ce délicat secret qui semblait le miner. Toutefois, pour lui faire cette faveur, elle devait s'assurer qu'il était parfaitement honnête avec elle.
Rachel: "Une dernière précision. Vous la voyez toujours, n'est-ce pas?"
Il baissa la tête, lui qui lui avait affirmé le contraire, lors de leur discussion au ranch.
Cho: "Si je vous dit oui, ça influera sur votre décision?"
Rachel: "Non, bien sûr que non. Je viendrais. Ne serait-ce que pour m'assurer que vous faites l'effort de vous soigner. Mais, vous devriez rompre. Ce genre de relation est toxique. Tant que vous serez ensemble, vous ne décrocherez pas vraiment."
Cho: "C'est pour ça que je ne lui demande pas de venir avec moi, au narcotiques anonymes."
Rachel: "Très bien. Je crois qu'on s'est tout dit. Je vais réserver une chambre au motel."
Cho: "Vous n'êtes pas obligée de partir. Restez ici si ça peut vous arranger."
Rachel: "Mauvaise idée. Si votre petite amie passe à l'improviste, je ne veux pas créer d'esclandre."
Elle sortit et appela un taxi qui ne tarda pas à s'arrêter devant elle. Cho la suivi à l'extérieur.
Cho: "Attendez! La première réunion a lieu demain soir, à 19h. Restez jusque là. Vous prendrez une chambre plus tard. Rien ne presse."
Rachel: "Cho. Il fait jour et je ne pars pas à pieds. Inutile d'être avec moi 24h/24."
Cho: "Je l'ai promis à Jane. J'ai déjà failli vous perdre, je ne tiens pas à ce que ça se reproduise."
Rachel: "Et moi, je vous répète que c'est inutile. (Son regard se posa, au loin) D'ailleurs votre copine viens d'arriver."
Son attention ainsi détournée, elle déposa un baiser sur la joue de jeune homme, avant de monter dans le taxi, tandis que la blonde platine se hâtait vers lui.
Depuis le véhicule, Rachel les observait. Summer, entourait la nuque de Cho de ses bras, alors que lui avait la tête ailleurs. Surveillant la voiture qui s'éloignait, il angoissait déjà, de peur que les évènements qui s'étaient déroulés au ranch ne se répètent.
Quand à Rachel, l'incursion de cette fille exubérante dans le quotidien de l'agent, toujours sur le fil du rasoir, ne lui disait rien de bon. Au contraire, elle était entrain de le faire changer, mais pas dans le bon sens du terme. Il avait prit de mauvaises habitudes qui s'accentuaient à son contact. Mais Cho était un adulte responsable de ses actes et Rachel ne le connaissait pas depuis suffisamment de temps pour se permettre de lui faire la morale. Elle lui avait donné des conseils, l'avait écouté s'épancher sur ses malheurs, mais cela ne faisait pas d'eux des amis pour autant. Et ce, même si il s'était "mis à nu" plus avec elle qu'avec n'importe qui d'autre, en l'espace de quelques heures à peine.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Pourquoi tes "héroines" ont toujours autant de problèmes avec les hommes
Même Rigsby la connait...de façon amicale...mais tout de même...ça fait beaucoup...
Cho qui veut tenter de s'en sortir...Rachel qui semble douter avec la présence de Summer...
Là je ne vois pas du tout où tu veux nous mener...
Même Rigsby la connait...de façon amicale...mais tout de même...ça fait beaucoup...
Cho qui veut tenter de s'en sortir...Rachel qui semble douter avec la présence de Summer...
Là je ne vois pas du tout où tu veux nous mener...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Johel a écrit:Pourquoi tes "héroines" ont toujours autant de problèmes avec les hommes
Même Rigsby la connait...de façon amicale...mais tout de même...ça fait beaucoup...
Cho qui veut tenter de s'en sortir...Rachel qui semble douter avec la présence de Summer...
Là je ne vois pas du tout où tu veux nous mener...
je suis aussi perdue que Johelet j'attends la suite pour mieux comprendre
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Mouais, je crois que je commence à faire du hors piste, là.
Je retourne dans mes marques, ne vous inquiétez pas, je vais faire en sorte de ne pas partir en vrille.
Merci tout de même pour vos commentaires.
Chapitre 19
Bien qu'elle se soit juré de ne plus y mettre les pieds, Rachel fini sa course au CBI. Elle paya le taxi et fit le tour du parking, pour trouver la DS. Elle griffonna un mot sur un bout de papier qu'elle coinça sous un essuie-glace, avant de traverser la rue, pour attendre la sortie des bureaux, à la terrasse d'un café, face au bâtiment.
A l'heure du déjeuner, elle vit la mentaliste lire son message, et balayer la rue du regard, avant de s'orienter vers le passage piétons, Lisbon sur les talons.
Lisbon: "Hey Jane!"
Elle le rattrapa en pressant le pas.
Lisbon: "Attendez-moi, où vous allez, encore?"
Jane lui tendit le mot.
Lisbon le pris du bout des doigts, avec une grimace: "Ca vient de Rachel. Patrick, je suis au café, en bas du CBI, venez seul.Elle plaisante là?"
Jane: "Je ne crois pas, regardez."
Elle était bien là, assise à la vue de tous, ne faisant aucun effort pour se cacher.
Lisbon: "Mais si quelqu'un la reconnaissait. Elle est inconsciente."
Jane: "C'est plutôt malin, à vrai dire. Si elle s'évertuait à être trop discrète, elle attiserait immédiatement la curiosité."
Lisbon: "Ouais, c'est ça. Dites plutôt que ça vous arrange qu'elle soit aussi voyante. Elle n'échappera pas à Red John de cette façon."
Jane: "Relax Lisbon, Red John n'agit pas en plein jour et encore moins dans la foule. Il y a trop de témoins."
Lisbon: "Il y en avait autant dans le centre commercial."
Jane: "Oui, mais ce n'était pas lui, dans le centre commercial. Rassurez-vous, Rachel ne pourrait pas être plus en sécurité."
Il n'avait pas complètement tord, l'agent n'insista donc pas plus. Lorsque le flux de véhicules se fit moins dense, le blond commença à traverser, mais s'arrêta brusquement, sentant Lisbon près de lui.
Jane: "Ne le prenez pas mal, mais je préfère y aller sans vous."
Lisbon, levant les mains: "Amusez-vous bien. Mais je compte bien avoir un rapport. Surtout prenez votre temps, pendant que nous, on arrête les vrais criminels."
Jane, dans un salut militaire: "Oui, chef."
Elle leva les yeux au ciel et rebroussa chemin, à contre coeur. Elle aurait voulu assister à leur tête à tête. Mais elle n'était pas conviée par la jeune dame, alors...
Lui, la repéra en deux secondes et pris place sur le siège face à elle.
Rachel: "Bonjour Patrick."
C'est sans préambule, qu'il aborda directement le sujet qui l'obsédait.
Jane, survolté: "Il est venu? Red John est venu au ranch?"
Effarée du peu de cas qu'il semblait faire de son sort, elle ironisa.
Rachel: "Bonjour Rachel, comment allez-vous?"
Jane: "Pardonnez-moi, je suis vraiment impoli. Vous avez l'air fatiguée."
Rachel: "J'aimerais voir à quoi vous ressembleriez après qu'on ait essayé de vous tuer."
Jane: "Donc Red John s'en ai pris à vous?"
Rachel: "Pas lui. C'était un complice. Il m'a drogué et à essayé de m'asphyxier avec le gaz d'échappement de mon pic up."
Jane: "Mon dieu, et ça va? Comment vous en êtes-vous tiré?"
Rachel: "Cho m'a sortie de là, à temps."
En saisissant son verre, la manche de sa chemise, laissa apparaître les marques.
Jane: "C'est lui qui vous a fait ça? Le complice de Red John. Il y a peut-être des empreintes, il faut faire examiner votre bras par la scientifique."
Si il y avait des indices exploitables, ce qui était plus qu'hypothétique, elle savait ce qu'ils révéleraient. L'identité qui apparaîtrait serait celle de Kimball Cho.
Elle était résolue à le laisser en dehors de tout ça. Sa malheureuse perte de contrôle n'avait aucun besoin d'être évoqué. Ca ne servirait à rien si ce n'est à l'enfoncer un peu plus.
Rachel: "Ne gaspillez pas l'argent du contribuable. Je sais qui m'a fait ça, qui a voulu me supprimer. C'est Rick Sullivan. Un ancien employé du ranch."
Jane: "Ancien?"
Rachel: "Je l'ai viré et avant que vous ne posiez la question, oui j'ai eu un liaison avec lui."
Jane: "Il a peut-être agit par représailles?"
Rachel: "Il m'a clairement fait comprendre que Roy l'avait grassement payé pour m'éliminer."
Jane: "Il a filé si je comprend bien. Il vous croit morte."
Un sourire se forma sur son visage.
Rachel: "Je n'aime pas votre regard. Qu'est-ce que vous préparez?"
Jane: "Quand Red John se rendra compte de l'échec de Sullivan, il viendra en personne."
Rachel: "Pour s'assurer que le boulot soit bien fait."
Tout à coup, elle se mit à imaginer la sensation d'une lame de couteau la transperçant de part en part, comme elle n'ignorait pas les méthodes du psychopathe, connues de tous, par la presse. Elle pâlit, se confondant avec la couleur de son haut.
Jane: "Vous vous sentez bien?"
Rachel: "Non."
Une main sur la bouche, elle se rua aux toilettes, rendue malade par ces probabilités. Elle se rafraîchi le visage, se surprenant à regretter l'asphyxie qui aurait été une mort plus douce.
Rachel se répétait devant le miroir: "Ne pense pas à ça. Tu ne vas pas mourir."
Elle s'agrippait au lavabo, essayant de se convaincre de ses paroles. Mais sans grande conviction, car les faits avaient prouvé que lorsque le célèbre sérial killer californien avait une cible, il ne la lâchait pas avant qu'elle soit morte.
Jane tambourina à la porte: "Rachel, tout va bien?"
Elle l'entrebailla: "J'ai du boire trop de café, mon estomac fait des siennes."
Jane: "Vous êtes épuisée, je vais vous ramener au motel. J'ai pris la liberté de vous réserver une chambre."
Rachel: "Quelle prévenance. Je l'aurais fait moi-même. Je suis encore capable de faire ce genre de chose."
Sa mauvaise humeur était palpable et compréhensible, vu les circonstances. Elle était pourtant ravie de ne pas avoir à se soucier de l'endroit où elle allait résider. Mais ce qu'elle ignorait encore, c'était les modalités de son séjour.
Au motel, Jane s'occupa de décharger les bagages de la jeune femme, avant de se diriger vers le numéro 9, 9bis. Il ouvrit, la laissant passer la première. Elle inspecta chaque pièce pour faire une constatation très simple.
Rachel: "9, 9bis. Moui, une suite."
Jane: "Oui, je ne voulais pas vous en parler parce que vous n'auriez pas été d'accord. Mais comme on doit passer pour un couple..."
Rachel: "Ca ne me pose pas de problème." (a voix basse) "Pour l'instant."
Elle visita sa chambre, en accordant une importance particulière à la fermeture.
Rachel: "Il n'y a pas de verrou?"
Jane: "Ne vous inquiétez pas, je ne vous sauterais pas dessus."
Il retourna dans sa partie de la suite et lui lança: "Pas de clé de mon côté non plus. Est-ce que je dois craindre que vous n'abusiez d'un homme sans défense?"
Il souriait comme un gamin fier de sa blague.
Rachel: "Imbécile."
Elle s'allongea sur le lit et ferma les yeux. N'entendant plus un son, Jane s'aventura en silence, dans les quartiers de sa nouvelle colocataire. Elle s'était recroquevillée en chien de fusil, serrant un coussin entre ses bras. Elle était vraiment exténuée par ce qu'elle avait vécu en si peu de temps. Toute l'adrénaline accumulée s'évacuait dans un sommeil réparateur.
Jane lui retira ses chaussures avant d'étendre une couverture sur elle. Ce n'est qu'en dégageant son visage masqué par une mèche, qu'il aperçu une larme qui avait tracé un sillon le long de sa joue.
Rachel n'était pas si forte qu'il n'y paraissait, en définitive. Elle n'était pas flic, et ça il l'avait oublié. Etre exposée à la mort était nouveau pour elle. Il lui imposait peut-être trop de stress. Mais il n'avait pas d'autre alternative.
Rachel n'avait pas demandé à prendre part à tout ça. C'est Jane qui était venu la chercher pour la mêler à ce plan plus qu'incertain. Il lui était redevable, il le savait.
Si elle venait à mourir, il en porterait seul la responsabilité.
Prenant la mesure des sacrifices de cette jeune femme, pour qu'il assouvisse sa vengeance, il la laissa récupérer, tranquillement.
Il profita de ce temps libre, pour passer un appel, à sa patronne, comme convenu. Mais avant qu'il ait composé le numéro, le portable de Rachel sonna. Il le prit dans le sac qu'elle avait déposé sur une chaise.
Jane: "Oui."
Cho: "Jane? Rachel est avec toi?"
Jane: "Ah c'est toi Cho. Elle dort, mais je peux prendre un message?"
Cho: "Je voulais juste m'assurer qu'elle était en sécurité."
Jane: "Elle l'est. Mais ce n'est pas tout ce que tu voulais lui dire?"
Cho: "Non... Laisse tomber, je la rappellerais."
Jane: "Comme tu voudras. Cho, si tu pouvais éviter de passer au motel. Pour ne pas griller notre couverture."
Cho: "Celle du couple bidon. Tu crois vraiment que ça va fonctionner?"
Jane: "Je l'espère en tout cas."
Cho, soudainement agressif: "Tu es toujours si sûr de toi. Elle t'a dit qu'elle avait failli y rester. Il s'en est fallu de peu."
Jane: "Je sais."
Cho: "Ah, tu sais. Arrête tout avant qu'elle y passe pour de bon."
Il raccrocha sans laisser au mentaliste la possibilité de se justifier. A l'autre bout du fil, Cho avait coupé la communication sèchement, reposant son portable sur la table de nuit. Il saisi le flacon posé à côté, jetant un oeil à la jeune femme, blottie contre lui. Il céda, une fois de plus. Summer ouvrit les yeux mais ne fit rien pour le dissuader d'avaler ce poison, au contraire. Elle en fit autant, la seconde suivante.
Là, il réalisa la véracité du sermon de Rachel concernant cette fille. Elle avait vu sans la connaître, qu'elle était mauvaise pour lui. Il devait mettre un terme à leur liaison destructrice. Mais malgré sa volonté, il n'y arrivait pas. C'est précisément pour cette raison, qu'il voulait parler à Rachel, par besoin d'une oreille attentive.
Il avait considéré l'arrivé de Summer dans sa vie comme une bénédiction. Elle était si différente des autres, le faisait sourire, ce qui était un exploit, au demeurant. Il se sentait bien avec elle. Mais cette relation n'évoluait pas de la meilleure manière. Au lieu de l'aider à se défaire de son addiction, elle l'y encourageait et allait jusqu'à y participer. Il se fourvoyait en croyant qu'elle ne voulait que son bien alors qu'en fait, elle l'entraînait au font du gouffre.
TBC...
Je retourne dans mes marques, ne vous inquiétez pas, je vais faire en sorte de ne pas partir en vrille.
Merci tout de même pour vos commentaires.
Chapitre 19
Bien qu'elle se soit juré de ne plus y mettre les pieds, Rachel fini sa course au CBI. Elle paya le taxi et fit le tour du parking, pour trouver la DS. Elle griffonna un mot sur un bout de papier qu'elle coinça sous un essuie-glace, avant de traverser la rue, pour attendre la sortie des bureaux, à la terrasse d'un café, face au bâtiment.
A l'heure du déjeuner, elle vit la mentaliste lire son message, et balayer la rue du regard, avant de s'orienter vers le passage piétons, Lisbon sur les talons.
Lisbon: "Hey Jane!"
Elle le rattrapa en pressant le pas.
Lisbon: "Attendez-moi, où vous allez, encore?"
Jane lui tendit le mot.
Lisbon le pris du bout des doigts, avec une grimace: "Ca vient de Rachel. Patrick, je suis au café, en bas du CBI, venez seul.Elle plaisante là?"
Jane: "Je ne crois pas, regardez."
Elle était bien là, assise à la vue de tous, ne faisant aucun effort pour se cacher.
Lisbon: "Mais si quelqu'un la reconnaissait. Elle est inconsciente."
Jane: "C'est plutôt malin, à vrai dire. Si elle s'évertuait à être trop discrète, elle attiserait immédiatement la curiosité."
Lisbon: "Ouais, c'est ça. Dites plutôt que ça vous arrange qu'elle soit aussi voyante. Elle n'échappera pas à Red John de cette façon."
Jane: "Relax Lisbon, Red John n'agit pas en plein jour et encore moins dans la foule. Il y a trop de témoins."
Lisbon: "Il y en avait autant dans le centre commercial."
Jane: "Oui, mais ce n'était pas lui, dans le centre commercial. Rassurez-vous, Rachel ne pourrait pas être plus en sécurité."
Il n'avait pas complètement tord, l'agent n'insista donc pas plus. Lorsque le flux de véhicules se fit moins dense, le blond commença à traverser, mais s'arrêta brusquement, sentant Lisbon près de lui.
Jane: "Ne le prenez pas mal, mais je préfère y aller sans vous."
Lisbon, levant les mains: "Amusez-vous bien. Mais je compte bien avoir un rapport. Surtout prenez votre temps, pendant que nous, on arrête les vrais criminels."
Jane, dans un salut militaire: "Oui, chef."
Elle leva les yeux au ciel et rebroussa chemin, à contre coeur. Elle aurait voulu assister à leur tête à tête. Mais elle n'était pas conviée par la jeune dame, alors...
Lui, la repéra en deux secondes et pris place sur le siège face à elle.
Rachel: "Bonjour Patrick."
C'est sans préambule, qu'il aborda directement le sujet qui l'obsédait.
Jane, survolté: "Il est venu? Red John est venu au ranch?"
Effarée du peu de cas qu'il semblait faire de son sort, elle ironisa.
Rachel: "Bonjour Rachel, comment allez-vous?"
Jane: "Pardonnez-moi, je suis vraiment impoli. Vous avez l'air fatiguée."
Rachel: "J'aimerais voir à quoi vous ressembleriez après qu'on ait essayé de vous tuer."
Jane: "Donc Red John s'en ai pris à vous?"
Rachel: "Pas lui. C'était un complice. Il m'a drogué et à essayé de m'asphyxier avec le gaz d'échappement de mon pic up."
Jane: "Mon dieu, et ça va? Comment vous en êtes-vous tiré?"
Rachel: "Cho m'a sortie de là, à temps."
En saisissant son verre, la manche de sa chemise, laissa apparaître les marques.
Jane: "C'est lui qui vous a fait ça? Le complice de Red John. Il y a peut-être des empreintes, il faut faire examiner votre bras par la scientifique."
Si il y avait des indices exploitables, ce qui était plus qu'hypothétique, elle savait ce qu'ils révéleraient. L'identité qui apparaîtrait serait celle de Kimball Cho.
Elle était résolue à le laisser en dehors de tout ça. Sa malheureuse perte de contrôle n'avait aucun besoin d'être évoqué. Ca ne servirait à rien si ce n'est à l'enfoncer un peu plus.
Rachel: "Ne gaspillez pas l'argent du contribuable. Je sais qui m'a fait ça, qui a voulu me supprimer. C'est Rick Sullivan. Un ancien employé du ranch."
Jane: "Ancien?"
Rachel: "Je l'ai viré et avant que vous ne posiez la question, oui j'ai eu un liaison avec lui."
Jane: "Il a peut-être agit par représailles?"
Rachel: "Il m'a clairement fait comprendre que Roy l'avait grassement payé pour m'éliminer."
Jane: "Il a filé si je comprend bien. Il vous croit morte."
Un sourire se forma sur son visage.
Rachel: "Je n'aime pas votre regard. Qu'est-ce que vous préparez?"
Jane: "Quand Red John se rendra compte de l'échec de Sullivan, il viendra en personne."
Rachel: "Pour s'assurer que le boulot soit bien fait."
Tout à coup, elle se mit à imaginer la sensation d'une lame de couteau la transperçant de part en part, comme elle n'ignorait pas les méthodes du psychopathe, connues de tous, par la presse. Elle pâlit, se confondant avec la couleur de son haut.
Jane: "Vous vous sentez bien?"
Rachel: "Non."
Une main sur la bouche, elle se rua aux toilettes, rendue malade par ces probabilités. Elle se rafraîchi le visage, se surprenant à regretter l'asphyxie qui aurait été une mort plus douce.
Rachel se répétait devant le miroir: "Ne pense pas à ça. Tu ne vas pas mourir."
Elle s'agrippait au lavabo, essayant de se convaincre de ses paroles. Mais sans grande conviction, car les faits avaient prouvé que lorsque le célèbre sérial killer californien avait une cible, il ne la lâchait pas avant qu'elle soit morte.
Jane tambourina à la porte: "Rachel, tout va bien?"
Elle l'entrebailla: "J'ai du boire trop de café, mon estomac fait des siennes."
Jane: "Vous êtes épuisée, je vais vous ramener au motel. J'ai pris la liberté de vous réserver une chambre."
Rachel: "Quelle prévenance. Je l'aurais fait moi-même. Je suis encore capable de faire ce genre de chose."
Sa mauvaise humeur était palpable et compréhensible, vu les circonstances. Elle était pourtant ravie de ne pas avoir à se soucier de l'endroit où elle allait résider. Mais ce qu'elle ignorait encore, c'était les modalités de son séjour.
Au motel, Jane s'occupa de décharger les bagages de la jeune femme, avant de se diriger vers le numéro 9, 9bis. Il ouvrit, la laissant passer la première. Elle inspecta chaque pièce pour faire une constatation très simple.
Rachel: "9, 9bis. Moui, une suite."
Jane: "Oui, je ne voulais pas vous en parler parce que vous n'auriez pas été d'accord. Mais comme on doit passer pour un couple..."
Rachel: "Ca ne me pose pas de problème." (a voix basse) "Pour l'instant."
Elle visita sa chambre, en accordant une importance particulière à la fermeture.
Rachel: "Il n'y a pas de verrou?"
Jane: "Ne vous inquiétez pas, je ne vous sauterais pas dessus."
Il retourna dans sa partie de la suite et lui lança: "Pas de clé de mon côté non plus. Est-ce que je dois craindre que vous n'abusiez d'un homme sans défense?"
Il souriait comme un gamin fier de sa blague.
Rachel: "Imbécile."
Elle s'allongea sur le lit et ferma les yeux. N'entendant plus un son, Jane s'aventura en silence, dans les quartiers de sa nouvelle colocataire. Elle s'était recroquevillée en chien de fusil, serrant un coussin entre ses bras. Elle était vraiment exténuée par ce qu'elle avait vécu en si peu de temps. Toute l'adrénaline accumulée s'évacuait dans un sommeil réparateur.
Jane lui retira ses chaussures avant d'étendre une couverture sur elle. Ce n'est qu'en dégageant son visage masqué par une mèche, qu'il aperçu une larme qui avait tracé un sillon le long de sa joue.
Rachel n'était pas si forte qu'il n'y paraissait, en définitive. Elle n'était pas flic, et ça il l'avait oublié. Etre exposée à la mort était nouveau pour elle. Il lui imposait peut-être trop de stress. Mais il n'avait pas d'autre alternative.
Rachel n'avait pas demandé à prendre part à tout ça. C'est Jane qui était venu la chercher pour la mêler à ce plan plus qu'incertain. Il lui était redevable, il le savait.
Si elle venait à mourir, il en porterait seul la responsabilité.
Prenant la mesure des sacrifices de cette jeune femme, pour qu'il assouvisse sa vengeance, il la laissa récupérer, tranquillement.
Il profita de ce temps libre, pour passer un appel, à sa patronne, comme convenu. Mais avant qu'il ait composé le numéro, le portable de Rachel sonna. Il le prit dans le sac qu'elle avait déposé sur une chaise.
Jane: "Oui."
Cho: "Jane? Rachel est avec toi?"
Jane: "Ah c'est toi Cho. Elle dort, mais je peux prendre un message?"
Cho: "Je voulais juste m'assurer qu'elle était en sécurité."
Jane: "Elle l'est. Mais ce n'est pas tout ce que tu voulais lui dire?"
Cho: "Non... Laisse tomber, je la rappellerais."
Jane: "Comme tu voudras. Cho, si tu pouvais éviter de passer au motel. Pour ne pas griller notre couverture."
Cho: "Celle du couple bidon. Tu crois vraiment que ça va fonctionner?"
Jane: "Je l'espère en tout cas."
Cho, soudainement agressif: "Tu es toujours si sûr de toi. Elle t'a dit qu'elle avait failli y rester. Il s'en est fallu de peu."
Jane: "Je sais."
Cho: "Ah, tu sais. Arrête tout avant qu'elle y passe pour de bon."
Il raccrocha sans laisser au mentaliste la possibilité de se justifier. A l'autre bout du fil, Cho avait coupé la communication sèchement, reposant son portable sur la table de nuit. Il saisi le flacon posé à côté, jetant un oeil à la jeune femme, blottie contre lui. Il céda, une fois de plus. Summer ouvrit les yeux mais ne fit rien pour le dissuader d'avaler ce poison, au contraire. Elle en fit autant, la seconde suivante.
Là, il réalisa la véracité du sermon de Rachel concernant cette fille. Elle avait vu sans la connaître, qu'elle était mauvaise pour lui. Il devait mettre un terme à leur liaison destructrice. Mais malgré sa volonté, il n'y arrivait pas. C'est précisément pour cette raison, qu'il voulait parler à Rachel, par besoin d'une oreille attentive.
Il avait considéré l'arrivé de Summer dans sa vie comme une bénédiction. Elle était si différente des autres, le faisait sourire, ce qui était un exploit, au demeurant. Il se sentait bien avec elle. Mais cette relation n'évoluait pas de la meilleure manière. Au lieu de l'aider à se défaire de son addiction, elle l'y encourageait et allait jusqu'à y participer. Il se fourvoyait en croyant qu'elle ne voulait que son bien alors qu'en fait, elle l'entraînait au font du gouffre.
TBC...
Dernière édition par lilia le Mer 14 Mar 2012 - 23:54, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
On retombe dans l'histoire
Jane et Rachel, ça risque de finir par une explosion...ou un calin
Cho qui n'arrive pas en s'en sortir , qui voudrait l'aide de Rachel
Et pendant ce temps là il est où
Jane et Rachel, ça risque de finir par une explosion...ou un calin
Cho qui n'arrive pas en s'en sortir , qui voudrait l'aide de Rachel
Et pendant ce temps là il est où
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Jane et Rachel dans la même suite :| ( je préférerai l'explosion au calin soit dit en passant )
Et Cho qui appelle en tombant sur Jane ... On dirait bien qu'il lui en veut d'utiliser Rachel pour attraper En même temps elle a déjà failli y passer, comme le dit si bien Cho, donc rejouer avec sa vie c'est peut être pas l'idée du siècle.
Je pour que ca marche !
Dois-je craindre du drame ? ( )
VLS !!
Et Cho qui appelle en tombant sur Jane ... On dirait bien qu'il lui en veut d'utiliser Rachel pour attraper En même temps elle a déjà failli y passer, comme le dit si bien Cho, donc rejouer avec sa vie c'est peut être pas l'idée du siècle.
Je pour que ca marche !
Dois-je craindre du drame ? ( )
VLS !!
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Désillusions ^
Salut!
C'est moi ou Lisbon est jalouse ? .
Summer qui n'aide pas Cho..
Jane et Rachel dans une suite, par contre sur ce coup la je n'aime pas Cho.
Et un petit vls.
C'est moi ou Lisbon est jalouse ? .
Summer qui n'aide pas Cho..
Jane et Rachel dans une suite, par contre sur ce coup la je n'aime pas Cho.
Et un petit vls.
MelissaJane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Regarder des séries
Localisation : Nord de la France
Re: Désillusions ^
Merci Johel, Terpo, Melissa & les autres...
Chapitre 20
Dans ce qui était devenu, jusqu'à nouvel ordre, sa résidence, Rachel ne se réveilla qu'à la tombée de la nuit. Elle déboula dans le petit salon qui séparait sa chambre de celle du mentaliste. Il était plongé dans la lecture du dossier Red John qui était, désormais, son livre de chevet.
Dès l'entrée de la jeune femme, il referma le document aussitôt, et le dissimula sous un coussin. Il voulait éviter qu'elle ne soit plus affolée qu'elle ne l'était. Malgré son obsession à débusquer Red John, il se rendit compte que Rachel n'avait pas les mêmes motivations que lui et que, de ce fait, elle était susceptible de tout laisser tomber, s'il la poussait trop. Elle était fragile et il devait être vigilant en lui épargnant un stress trop important. Elle ne le supporterait peut-être pas.
Pour ne pas qu'elle craque, Jane mis ses plans temporairement entre parenthèses. Une pause leur serait salutaire à chacun, en particulier après ce que la jeune femme avait du encaisser en si peu de temps. N'importe qui en aurait été traumatisé pour moins que ça. Même Cho avait soutenu cette idée, il le lui avait fait comprendre sans détour.
Le consultant avait tant l'habitude de collaborer avec des femmes de caractère comme Lisbon, Van Pelt et par le passé, l'agent Hightower, qu'il en oubliait qu'elles n'étaient pas toutes pareilles.
Sans être peureuse, Rachel était plus craintive, mais c'est la vie qui en était responsable.
Rachel: "Vous êtes là depuis longtemps?" Dit-elle en baillant à s'en décrocher la mâchoire.
Le monceau de sachets de sachets de thé, entassés dans l'évier en attestait.
Rachel: "Vous avez passé l'après-midi ici? Il ne fallait pas."
Jane: "Bah, ça ne me dérangeait pas, j'avais besoin de me poser au calme, pour réfléchir."
Rachel: "A quoi? A la prochaine étape de votre plan? Qu'est-ce que vous prévoyez?"
Jane: "Vous avez faim?"
Rachel: "Je meurs de faim."
Jane: "Dans ce cas, je vous invite."
Rachel: "Ok. Mais donnez-moi un petit instant pour me changer."
Elle portait une tenue décontractée, jeans, T-shirt et chaussures de sport.
Jane: "Ne vous donnez pas cette peine, vous êtes très bien."
Rachel, le regard interrogatif: "Si vous m'emmenez dans un resto chic, je crois que ce serait mieux si je dois me faire remarquer."
Jane: "Ce soir, c'est vous qui choisissez. On ne joue pas la comédie. Je veux que vous décompressiez."
Rachel: "Très bien. Bonne idée. Alors c'est vous qui allez devoir vous changer. Si vous ne voulez pas dépareiller avec les autres clients."
Et bien soit, il alla passer une tenue plus en conformité avec l'endroit où elle décidait de l'emmener. Il revint, totalement métamorphosé. Il avait troqué son éternel costume contre un jean et une chemise à carreaux bleue, style bûcheron.
Jane: "Qu'est-ce que vous en dîtes?"
Rachel: "Hum... Pas mal. Finalement vous avez des vêtements civils."
Il sourit à ce sarcasme, jusqu'à ce qu'elle baisse la tête, observant ses chaussures.
Jane: "Ah non! Là ce n'est pas négociable. Je les garde."
Rachel: "Mais, je n'ai rien dit."
Elle enfila un gilet à capuche, en molleton et ils sortirent. Le blond se dirigea vers sa DS, tandis qu'elle s'avançait à pieds.
Jane: "Rachel, où allez-vous?"
Rachel: "Ce n'est qu'à un ou deux kilomètres environ. J'ai envie de marcher. L'exercice vous fait peur Mr Jane?"
Il rechignait à faire le trajet dans ces conditions, si court soit-il. Elle avait une certaine avance sur lui, mais voyant qu'il traînait indéniablement les pieds. Elle fit donc demi-tour pour l'encourager.
Rachel: "Bon, qu'est-ce qui se passe? Vous êtes rouillé ou quoi? Vous ne faites pas de sport, dans la police?"
Jane: "Pas vraiment."
Rachel: "Vous ne courrez jamais derrière les suspects?"
Jane: "En fait, c'est Lisbon qui court. Moi je me contente de désigner les coupables."
Rachel le tira par la main: "Allez! Ca vous fera du bien de décrasser vos muscles. Si tant est que vous en ayez."
Jane, offusqué: "Je suis un cérébral moi. On ne peut pas prendre la voiture? S'il vous plait."
Il l'implorait pratiquement avec ses yeux de chien battu.
Rachel: "Non mais vous rigolez! Vous m'avez dit que vous vouliez que je décompresse, non? Moi c'est comme ça que je décompresse. Alors faites un effort. Ce n'est pas très loin et le temps est propice à une ballade nocturne."
Finalement, mais somme toute un peu contrarié et forcé, il lui emboîta le pas. Rachel ayant le plus d'endurance, elle devait se freiner pour caler son rythme sur celui de Jane, bien plus lent. Il n'était pas habitué à marcher aussi longtemps, contrairement à elle qui se déplaçait souvent à pied, n'usant de son pic up que très occasionnellement, quand elle habitait dans les montagnes.
A quelques mètres de leur destination, le blond s'arrêta un instant, les mains sur les genoux. Par fierté, il avait voulu lui prouver sa résistance en accélérant, pour ne pas se laisser distancer. Mais l'épuisement le priva de cette petite victoire, alors que Rachel était fraîche comme une rose.
Rachel: "On y est. Ca va, vous respirez encore ou est-ce que je dois appeler un ambulance?"
Jane: "Fichez vous de moi."
Ce petit parcours l'avait essoufflé plus que la jeune femme ne l'aurait imaginé.
Jane: "Whoo!! Vous m'impressionnez. Je n'aurais pas du essayer d'imprimer mon allure sur la votre."
Rachel: "Vous n'allez pas tourner de l'oeil dites-moi? Parce que ranimer quelqu'un c'est autre autre que de remettre une épaule en place."
Il titubait légèrement.
Rachel sourit, en l'empêchant de s'écrouler: "Allez vous asseoir. Je m'occupe du dîner."
Ils se trouvaient dans un restaurant mexicain typique, dont le consultant appréciait le décor, en patientant. Cet établissement était ouvert sur la rue.
La jeune femme s'avança au comptoir, saluée par le tenancier: "Hola Raquel, como esta?"
Elle lui répondit dans un espagnol quasi parfait. Rien de très étonnant pour quelqu'un qui avait employé et vécu avec des personnes d'origines majoritairement hispaniques. Depuis son banc, le blond les entendait parler et la vit soudain disparaître dans les cuisines.
Une serveuse posa un verre de magarita devant le mentaliste.
Jane: "Merci mais je n'ai pas demandé quoi que ce soit."
Elle rétorqua: "Cadeau dé la messon. Vous sète un ami de Raquel."
Jane ne toucha pas pour autant à ce breuvage. Il anticipait le retour au motel qui avait déjà été difficile pour lui, à l'allée et à jeun. Alors autant ne pas accentuer la pénibilité du parcours avec une prise d'alcool.
Un quart d'heure après, la jeune femme reparut avec un plateau, garnis de spécialités locales. Elle enjamba le banc pour se placer à côté du mentaliste.
Jane: "Et bien, on ne risque pas d'être affamé en sortant de table."
Rachel: "Si, on arrive à sortir de table. Mais vous n'êtes pas obligé de tout dévorer."
Il ne se fit pas prier pour goûter aux différents plats, plus ou moins épicés. Sans faire attention, il plongea un taco dans le petit récipient de sauce rouge, dont l'odeur lui plaisait.
Rachel avait détourné le regard un seconde, et lorsqu'elle reposa ses yeux sur le blond, il était écarlate et toussait, recrachant discrètement la nourriture responsable de cet état, dans une serviette en papier.
Elle riait tellement qu'elle en pleurait. Lui aussi, mais à cause du piquant de la sauce. Toutefois, elle reprit rapidement son sérieux en lui versant un verre d'eau glacée qu'il but d'un seul trait.
Rachel: "Ca va mieux?"
Jane, avec une voix enrouée: "Qu'est-ce que c'est que ce truc?"
Rachel: "Du piment Habanero."
Jane: "J'en ai entendu parler. Mais comment pouvez-vous avaler ça, c'est du suicide."
Elle en goutta à son tour, sans en éprouver le moindre désagrément .
Rachel: "C'est excellent, bien sûr à réserver aux initiés. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais veillé à l'éloigner de vous. Ca vous apprendra à jouer les voleurs."
Jane: "J'avais pensé que vous gardiez égoïstement le meilleur pour vous."
Pour la suite de ce repas, il se cantonna prudemment à des saveurs plus douces pour son palais sensible, surtout depuis sa rencontre avec Mr Habanero. Elle le narguait presque en avalant les cuillères entière de ce produit.
Jusque là, leur conversation n'avait pas dépassé le cadre du menu. Mais l'atmosphère se détendit peu à peu et les langues se délièrent.
Jane: "Vous connaissez tout le monde ici, à ce que je vois. On ne laisse pas entrer n'importe qui dans les cuisines."
Son stress pointait le bout de son nez. Il avait voulu qu'elle passe une soirée tranquille, loin des angoisses.
Rachel: "J'ai eu une vie avant de faire la connerie de me marier. Je mangeais ici tous les jours quand je n'étais pas à la fac."
Jane: "Vous cherchiez à échapper à votre père."
Rachel: "Il y a de ça."
Il venait de jeter un froid, en évoquant Bertram. Pour se rattraper, il ne prononça plus les noms qui fâchent. Ainsi, il excluait soigneusement toute référence à Red John et au CBI. La soirée pris fin assez tard dans la nuit. Ils ne retournèrent au motel qu'à la fermeture du restaurant.
Avant de rejoindre sa chambre, la jeune femme qui se tenait dans l'embrasure de la porte, souhaita bonne nuit à son rendez-vous d'un soir.
Rachel: "Patrick!"
Il avait presque atteint sa propre chambre et se retourna.
Rachel: "C'était très agréable, merci, ça m'a fait du bien de me changer les idées. Même si ce n'était que pour un soir."
Jane: "Moi aussi j'ai passé un bon moment. Il faut dire que ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mon dernier rancard s'est très mal terminé...pour elle."
Rachel: "C'est peut-être parce que cette sortie n'était pas un rancard."
Jane: "C'est possible."
Elle avança jusqu'à lui tandis que, ne sachant trop pourquoi, il faisait inconsciemment la moitié du chemin.
Rachel: "Bonne nuit Patrick."
Elle associa ce petit mot à un baiser sur ses lèvres, mais rien de sérieux. C'était plus un effleurement qu'autre chose. Puis elle repartit sans se retourner. Lui, était figé sur place, surpris sans être choqué par cette familiarité. Ce n'était qu'une simple démonstration d'amitié, de la gratitude, c'est tout.
Quelque peu troublée, le blond imita Rachel. De son côté de la suite, il se glissa dans son lit, où le sommeil mit une éternité à l'envahir. Il en avait omit de lui faire part de l'appel de Cho. Il le ferait le lendemain, ce n'était pas urgent.
Cette nuit Rachel dormirait d'un sommeil sans rêve, pour la première fois depuis des semaines. D'une certaine façon, c'était grâce à Patrick Jane. Il ne la laisserait pas tomber, elle en était persuadée. Elle était en sécurité avec cet homme.
Ce qui était très loin d'être le cas de ses voisins et amis, dans la Sillicon Valley.
Rachel les croyait hors d'atteinte, puisqu'ils n'avaient rien à voir avec cette histoire, ignorant jusqu'à l'existence de Red John. Ils vivaient quasiment en autarcie. Ruben n'allait que rarement en ville et n'accordait aucun intérêt aux informations des journaux. Le couple était des gens très simples qui se tenaient à l'écart des problèmes. Ils avaient le coeur sur la main, ne voyant pas le mal chez les autres, toujours prêt à aider ceux qui les sollicitaient.
Voilà pourquoi, le vieil homme ne s'était pas méfié lorsqu'il avait ouvert sa porte à cet inconnu. Cet individu prétextait une panne de voiture. Tout naturellement, Ruben attrapa sa caisse à outil pour aller voir ce qu'il en était.
Là, l'homme bloqua la porte, l'empêchant de sortir.
Ruben: "Qu'est-ce que vous faites monsieur?"
Il restait muet, ne bougeant pas, alors Ruben le poussa sur le côté. Il ne comprit que trop tard ce qui était entrain de se produire, quand il ressentit une douleur atroce lui tirailler le ventre. Il baissa les yeux pour voir le couteau plongé dans ses entrailles, en ressortir lentement, lui arrachant un soupir. L'innocente victime s'affala sous les yeux terrifiés de son épouse, impuissante. Le meurtrier se dirigea alors vers elle, l'arme ensanglantée à la main.
Alma n'avait de cesse de fixer son mari, qui survivait encore. Elle savait que d'ici un instant, tout serait fini. Alors elle articula sans un son: "Je t'aime mon amour". Juste avant que Rubben ne succombe à sa blessure. Elle ferma les yeux, en sentant le froid de la lame sur sa gorge.
TBC...
Chapitre 20
Dans ce qui était devenu, jusqu'à nouvel ordre, sa résidence, Rachel ne se réveilla qu'à la tombée de la nuit. Elle déboula dans le petit salon qui séparait sa chambre de celle du mentaliste. Il était plongé dans la lecture du dossier Red John qui était, désormais, son livre de chevet.
Dès l'entrée de la jeune femme, il referma le document aussitôt, et le dissimula sous un coussin. Il voulait éviter qu'elle ne soit plus affolée qu'elle ne l'était. Malgré son obsession à débusquer Red John, il se rendit compte que Rachel n'avait pas les mêmes motivations que lui et que, de ce fait, elle était susceptible de tout laisser tomber, s'il la poussait trop. Elle était fragile et il devait être vigilant en lui épargnant un stress trop important. Elle ne le supporterait peut-être pas.
Pour ne pas qu'elle craque, Jane mis ses plans temporairement entre parenthèses. Une pause leur serait salutaire à chacun, en particulier après ce que la jeune femme avait du encaisser en si peu de temps. N'importe qui en aurait été traumatisé pour moins que ça. Même Cho avait soutenu cette idée, il le lui avait fait comprendre sans détour.
Le consultant avait tant l'habitude de collaborer avec des femmes de caractère comme Lisbon, Van Pelt et par le passé, l'agent Hightower, qu'il en oubliait qu'elles n'étaient pas toutes pareilles.
Sans être peureuse, Rachel était plus craintive, mais c'est la vie qui en était responsable.
Rachel: "Vous êtes là depuis longtemps?" Dit-elle en baillant à s'en décrocher la mâchoire.
Le monceau de sachets de sachets de thé, entassés dans l'évier en attestait.
Rachel: "Vous avez passé l'après-midi ici? Il ne fallait pas."
Jane: "Bah, ça ne me dérangeait pas, j'avais besoin de me poser au calme, pour réfléchir."
Rachel: "A quoi? A la prochaine étape de votre plan? Qu'est-ce que vous prévoyez?"
Jane: "Vous avez faim?"
Rachel: "Je meurs de faim."
Jane: "Dans ce cas, je vous invite."
Rachel: "Ok. Mais donnez-moi un petit instant pour me changer."
Elle portait une tenue décontractée, jeans, T-shirt et chaussures de sport.
Jane: "Ne vous donnez pas cette peine, vous êtes très bien."
Rachel, le regard interrogatif: "Si vous m'emmenez dans un resto chic, je crois que ce serait mieux si je dois me faire remarquer."
Jane: "Ce soir, c'est vous qui choisissez. On ne joue pas la comédie. Je veux que vous décompressiez."
Rachel: "Très bien. Bonne idée. Alors c'est vous qui allez devoir vous changer. Si vous ne voulez pas dépareiller avec les autres clients."
Et bien soit, il alla passer une tenue plus en conformité avec l'endroit où elle décidait de l'emmener. Il revint, totalement métamorphosé. Il avait troqué son éternel costume contre un jean et une chemise à carreaux bleue, style bûcheron.
Jane: "Qu'est-ce que vous en dîtes?"
Rachel: "Hum... Pas mal. Finalement vous avez des vêtements civils."
Il sourit à ce sarcasme, jusqu'à ce qu'elle baisse la tête, observant ses chaussures.
Jane: "Ah non! Là ce n'est pas négociable. Je les garde."
Rachel: "Mais, je n'ai rien dit."
Elle enfila un gilet à capuche, en molleton et ils sortirent. Le blond se dirigea vers sa DS, tandis qu'elle s'avançait à pieds.
Jane: "Rachel, où allez-vous?"
Rachel: "Ce n'est qu'à un ou deux kilomètres environ. J'ai envie de marcher. L'exercice vous fait peur Mr Jane?"
Il rechignait à faire le trajet dans ces conditions, si court soit-il. Elle avait une certaine avance sur lui, mais voyant qu'il traînait indéniablement les pieds. Elle fit donc demi-tour pour l'encourager.
Rachel: "Bon, qu'est-ce qui se passe? Vous êtes rouillé ou quoi? Vous ne faites pas de sport, dans la police?"
Jane: "Pas vraiment."
Rachel: "Vous ne courrez jamais derrière les suspects?"
Jane: "En fait, c'est Lisbon qui court. Moi je me contente de désigner les coupables."
Rachel le tira par la main: "Allez! Ca vous fera du bien de décrasser vos muscles. Si tant est que vous en ayez."
Jane, offusqué: "Je suis un cérébral moi. On ne peut pas prendre la voiture? S'il vous plait."
Il l'implorait pratiquement avec ses yeux de chien battu.
Rachel: "Non mais vous rigolez! Vous m'avez dit que vous vouliez que je décompresse, non? Moi c'est comme ça que je décompresse. Alors faites un effort. Ce n'est pas très loin et le temps est propice à une ballade nocturne."
Finalement, mais somme toute un peu contrarié et forcé, il lui emboîta le pas. Rachel ayant le plus d'endurance, elle devait se freiner pour caler son rythme sur celui de Jane, bien plus lent. Il n'était pas habitué à marcher aussi longtemps, contrairement à elle qui se déplaçait souvent à pied, n'usant de son pic up que très occasionnellement, quand elle habitait dans les montagnes.
A quelques mètres de leur destination, le blond s'arrêta un instant, les mains sur les genoux. Par fierté, il avait voulu lui prouver sa résistance en accélérant, pour ne pas se laisser distancer. Mais l'épuisement le priva de cette petite victoire, alors que Rachel était fraîche comme une rose.
Rachel: "On y est. Ca va, vous respirez encore ou est-ce que je dois appeler un ambulance?"
Jane: "Fichez vous de moi."
Ce petit parcours l'avait essoufflé plus que la jeune femme ne l'aurait imaginé.
Jane: "Whoo!! Vous m'impressionnez. Je n'aurais pas du essayer d'imprimer mon allure sur la votre."
Rachel: "Vous n'allez pas tourner de l'oeil dites-moi? Parce que ranimer quelqu'un c'est autre autre que de remettre une épaule en place."
Il titubait légèrement.
Rachel sourit, en l'empêchant de s'écrouler: "Allez vous asseoir. Je m'occupe du dîner."
Ils se trouvaient dans un restaurant mexicain typique, dont le consultant appréciait le décor, en patientant. Cet établissement était ouvert sur la rue.
La jeune femme s'avança au comptoir, saluée par le tenancier: "Hola Raquel, como esta?"
Elle lui répondit dans un espagnol quasi parfait. Rien de très étonnant pour quelqu'un qui avait employé et vécu avec des personnes d'origines majoritairement hispaniques. Depuis son banc, le blond les entendait parler et la vit soudain disparaître dans les cuisines.
Une serveuse posa un verre de magarita devant le mentaliste.
Jane: "Merci mais je n'ai pas demandé quoi que ce soit."
Elle rétorqua: "Cadeau dé la messon. Vous sète un ami de Raquel."
Jane ne toucha pas pour autant à ce breuvage. Il anticipait le retour au motel qui avait déjà été difficile pour lui, à l'allée et à jeun. Alors autant ne pas accentuer la pénibilité du parcours avec une prise d'alcool.
Un quart d'heure après, la jeune femme reparut avec un plateau, garnis de spécialités locales. Elle enjamba le banc pour se placer à côté du mentaliste.
Jane: "Et bien, on ne risque pas d'être affamé en sortant de table."
Rachel: "Si, on arrive à sortir de table. Mais vous n'êtes pas obligé de tout dévorer."
Il ne se fit pas prier pour goûter aux différents plats, plus ou moins épicés. Sans faire attention, il plongea un taco dans le petit récipient de sauce rouge, dont l'odeur lui plaisait.
Rachel avait détourné le regard un seconde, et lorsqu'elle reposa ses yeux sur le blond, il était écarlate et toussait, recrachant discrètement la nourriture responsable de cet état, dans une serviette en papier.
Elle riait tellement qu'elle en pleurait. Lui aussi, mais à cause du piquant de la sauce. Toutefois, elle reprit rapidement son sérieux en lui versant un verre d'eau glacée qu'il but d'un seul trait.
Rachel: "Ca va mieux?"
Jane, avec une voix enrouée: "Qu'est-ce que c'est que ce truc?"
Rachel: "Du piment Habanero."
Jane: "J'en ai entendu parler. Mais comment pouvez-vous avaler ça, c'est du suicide."
Elle en goutta à son tour, sans en éprouver le moindre désagrément .
Rachel: "C'est excellent, bien sûr à réserver aux initiés. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais veillé à l'éloigner de vous. Ca vous apprendra à jouer les voleurs."
Jane: "J'avais pensé que vous gardiez égoïstement le meilleur pour vous."
Pour la suite de ce repas, il se cantonna prudemment à des saveurs plus douces pour son palais sensible, surtout depuis sa rencontre avec Mr Habanero. Elle le narguait presque en avalant les cuillères entière de ce produit.
Jusque là, leur conversation n'avait pas dépassé le cadre du menu. Mais l'atmosphère se détendit peu à peu et les langues se délièrent.
Jane: "Vous connaissez tout le monde ici, à ce que je vois. On ne laisse pas entrer n'importe qui dans les cuisines."
Son stress pointait le bout de son nez. Il avait voulu qu'elle passe une soirée tranquille, loin des angoisses.
Rachel: "J'ai eu une vie avant de faire la connerie de me marier. Je mangeais ici tous les jours quand je n'étais pas à la fac."
Jane: "Vous cherchiez à échapper à votre père."
Rachel: "Il y a de ça."
Il venait de jeter un froid, en évoquant Bertram. Pour se rattraper, il ne prononça plus les noms qui fâchent. Ainsi, il excluait soigneusement toute référence à Red John et au CBI. La soirée pris fin assez tard dans la nuit. Ils ne retournèrent au motel qu'à la fermeture du restaurant.
Avant de rejoindre sa chambre, la jeune femme qui se tenait dans l'embrasure de la porte, souhaita bonne nuit à son rendez-vous d'un soir.
Rachel: "Patrick!"
Il avait presque atteint sa propre chambre et se retourna.
Rachel: "C'était très agréable, merci, ça m'a fait du bien de me changer les idées. Même si ce n'était que pour un soir."
Jane: "Moi aussi j'ai passé un bon moment. Il faut dire que ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mon dernier rancard s'est très mal terminé...pour elle."
Rachel: "C'est peut-être parce que cette sortie n'était pas un rancard."
Jane: "C'est possible."
Elle avança jusqu'à lui tandis que, ne sachant trop pourquoi, il faisait inconsciemment la moitié du chemin.
Rachel: "Bonne nuit Patrick."
Elle associa ce petit mot à un baiser sur ses lèvres, mais rien de sérieux. C'était plus un effleurement qu'autre chose. Puis elle repartit sans se retourner. Lui, était figé sur place, surpris sans être choqué par cette familiarité. Ce n'était qu'une simple démonstration d'amitié, de la gratitude, c'est tout.
Quelque peu troublée, le blond imita Rachel. De son côté de la suite, il se glissa dans son lit, où le sommeil mit une éternité à l'envahir. Il en avait omit de lui faire part de l'appel de Cho. Il le ferait le lendemain, ce n'était pas urgent.
Cette nuit Rachel dormirait d'un sommeil sans rêve, pour la première fois depuis des semaines. D'une certaine façon, c'était grâce à Patrick Jane. Il ne la laisserait pas tomber, elle en était persuadée. Elle était en sécurité avec cet homme.
Ce qui était très loin d'être le cas de ses voisins et amis, dans la Sillicon Valley.
Rachel les croyait hors d'atteinte, puisqu'ils n'avaient rien à voir avec cette histoire, ignorant jusqu'à l'existence de Red John. Ils vivaient quasiment en autarcie. Ruben n'allait que rarement en ville et n'accordait aucun intérêt aux informations des journaux. Le couple était des gens très simples qui se tenaient à l'écart des problèmes. Ils avaient le coeur sur la main, ne voyant pas le mal chez les autres, toujours prêt à aider ceux qui les sollicitaient.
Voilà pourquoi, le vieil homme ne s'était pas méfié lorsqu'il avait ouvert sa porte à cet inconnu. Cet individu prétextait une panne de voiture. Tout naturellement, Ruben attrapa sa caisse à outil pour aller voir ce qu'il en était.
Là, l'homme bloqua la porte, l'empêchant de sortir.
Ruben: "Qu'est-ce que vous faites monsieur?"
Il restait muet, ne bougeant pas, alors Ruben le poussa sur le côté. Il ne comprit que trop tard ce qui était entrain de se produire, quand il ressentit une douleur atroce lui tirailler le ventre. Il baissa les yeux pour voir le couteau plongé dans ses entrailles, en ressortir lentement, lui arrachant un soupir. L'innocente victime s'affala sous les yeux terrifiés de son épouse, impuissante. Le meurtrier se dirigea alors vers elle, l'arme ensanglantée à la main.
Alma n'avait de cesse de fixer son mari, qui survivait encore. Elle savait que d'ici un instant, tout serait fini. Alors elle articula sans un son: "Je t'aime mon amour". Juste avant que Rubben ne succombe à sa blessure. Elle ferma les yeux, en sentant le froid de la lame sur sa gorge.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Jane pas sportif pour deux sous, on s'en doutait un peu...Il suffit de le voir courir de façon trèèès virile dans le 3x08
(d'ailleurs je cherche encore un acte réellement "mâle" du consultant )
Un repas amical qui se fini par un baiser léger
Et qui repointe le bout de son nez...ça sent le piège...
Qu'est ce que tu réserves à Jane et Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
(d'ailleurs je cherche encore un acte réellement "mâle" du consultant )
Un repas amical qui se fini par un baiser léger
Et qui repointe le bout de son nez...ça sent le piège...
Qu'est ce que tu réserves à Jane et Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Johel a écrit:Jane pas sportif pour deux sous, on s'en doutait un peu...Il suffit de le voir courir de façon trèèès virile dans le 3x08
(d'ailleurs je cherche encore un acte réellement "mâle" du consultant )
Un repas amical qui se fini par un baiser léger
Et qui repointe le bout de son nez...ça sent le piège...
Qu'est ce que tu réserves à Jane et Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
un peu fatiguée et avec beaucoup de retard, je plussois et je dis aussi que je n'aime pas du tout ce petit baiser amical sur le bout des lèvres mais comme je sais que tu ne feras pas de Jisbon, j'espère au moins que si Jane se met avec Rachel, il ne fera pas trop souffrir Lisbon
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
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