The Mentalist...The Ultimate Season
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Message  terpo4 Dim 18 Mar 2012 - 21:57

Jane et le sport :haha: une grande histoire d'amour !
Heureusement qu'un bon repas l'attendait après ! ( le piment :sick: )
Et le " baiser " de bonne nuit dans la suite :| ( :smile4: )
Je peux pas croire que t'ais tué Rubben et Alma sad1
Le retour de RJ ça sent les ennuis à plein nez !

bravo et vls !

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Message  Invité Mar 20 Mar 2012 - 18:23

Merci Johel, Sweety et Terpo!!!!!!!!! super
Voilà la suite...

Chapitre 21

Une nouvelle journée débuta à Sacramento. L'équipe de Lisbon, amputée de deux de ses membres, pour différentes raisons, prenait ses fonctions. Son efficacité s'en trouvait amoindrie, au fil des jours. A tel point que Wainwringt convoque l'agent sénior, afin de discuter de la situation préoccupante.
De son côté, au motel, Jane ne savait pas trop quoi faire. Deux choix s'offraient à lui, soit il restait avec Rachel, à attendre une manifestation de Red John, qui ne se produirait peut-être jamais, soit il la laissait sur place, espérant, dans ce cas, qu'il n'arriverait rien, en son absence.
Complètement absorbé par ses réflexions, il était debout près de la fenêtre, sa tasse de thé presque tiède, dans les main. Sortant de sa chambre en rattachant ses cheveux, elle se prépara un café. Jane n'avait pas fait attention qu'elle était dans la pièce, avec lui. Elle arriva dans son dos, pour lui faire peur. Sa bonne humeur de la veille ne s'était pas émoussée.
Rachel: "BOO!"
Il sursauta, tout en maintenant sa tasse parfaitement droite, sans faire tomber une goutte.
Rachel: "Quelle maîtrise!"
Jane: "C'est le résultat d'années d'entraînement."
Rachel: "Génial, c'est un don. Absolument inutile mais un don quand même."
Il était préoccupé et se contentait de répondre par automatisme, sans vraiment l'écouter. Ses yeux azur étaient vide.
Rachel: "Patrick, tout va bien? J'ai dit ou fait quelque chose de mal?"
Jane: "Non, ce n'est pas vous."
Rachel, fautive: "Si c'est à cause d'hier soir, je n'essayais pas de vous séduire. Si c'est ce qui vous tracasse."
Jane: "J'avais compris, il n'y a aucune ambiguïté entre nous."
Rachel: "Vous êtes sûr? Parce que je peux très bien m'installer dans une autre chambre."
Jane: "Ca mettrait à mal notre couverture. Restez ici."
Rachel: "Si ça doit vous incommoder, je préfère..."
Il la coupa: "Je ne veux pas que vous partiez. On ne revient pas là-dessus."
Le ton était presque autoritaire, il s'en excusa dans la foulée.
Jane: "Pardonnez-moi, je ne voulais pas crier. Mais je ne veux pas vous laisser seule, pas une seconde. Vous comprenez, il ne lui faudrait pas plus de temps pour..."
Il ne pouvait pas prononcer ce mot, qu'elle devina aisément.
La jeune femme se rapprocha, glissant sa main dans la sienne.
Rachel: "Je ne vais pas jouer le héroïnes. Je dois bien avouer que seule, je n'aurais pas une chance en face de Roy. Je met ma vie entre vos mains Patrick. Je vous fais confiance."
Jane: "Vous ne devriez pas. Tant d'innocents sont morts par ma faute."
Rachel: "Je vous promet. Non. Je vous jure, de rester en vie. Je vous prouverais que vous avez tord de douter de vous."
Jane: "Je ne sais pas quoi dire."
Rachel: "Alors ne dites rien."
Après une brève étreinte, elle se décolla de lui.
Rachel: "Heu, vous vibrez."
Jane, rougissant: "Pardon?"
Rachel: "Votre portable. Dans votre poche. A quoi vous pensiez? Je me pose vraiment des questions."
Il saisi l'appareil.
Jane: "C'est Lisbon. Je vais le prendre dehors."
Un moment avant, dans le bureau de Luther Wainwright, sa collaboratrice allait apprendre une nouvelle qui la mettrait au pied du mur. Elle devrait faire un choix afin de continuer à faire fonctionner son équipe correctement pour rester aussi efficace que par le passé. Il fallait rétablir la cohésion entre ses membres.
Wainwright s'adossa à son bureau, Lisbon assise dans le canapé. Elle était terriblement tendue.
Wainwright: "Je vous sens stressée agent Lisbon. Vous n'avez aucune raison."
Lisbon: "A vous de me le dire. Vous vouliez qu'on parle de l'agent Cho, je suppose."
Wainwright: "Il est sur la sellette, vous le savez. Depuis qu'il a passé ses nerfs sur ce suspect. J'ai du faire jouer mes relations, pour lui éviter un procès. Procès que Mr Hidden était en droit d'exiger pour coups et blessures."
Lisbon: "Il n'a aucune excuse. Sa mise à pied était justifiée. Il serait prématuré de le réintégrer."
Wainwright: "C'est aussi mon opinion et il ne le sera pas, tant qu'il ne se soumettra à une analyse psychologique."
Lisbon: "Je sais déjà tout ça. Alors pourquoi m'avoir fait venir?"
Wainwright: "Cho finira par revenir. C'est un bon agent, ses états de services sont excellents. Il est fait pour ce job. Mais en attendant, je veux que vous recrutiez un remplaçant."
Lisbon: "Me... Monsieur..."
Wainwright: "Je vous ai préparé un petite sélection de candidats potentiels."
La brune avait les yeux exorbités, jamais elle n'avait cru qu'un jour, elle devrait embaucher un autre agent pour prendre la place d'un de ses collaborateurs. Et qui plus est de son meilleur élément.
La surprise passée, elle se redressa sur ses pieds, alors que son chef lui tendait une pile de cv, qu'elle délaissa.
Wainwright perdit sa mine réjouie, face à ce refus: "Vous ne pouvez pas gérer toutes les affaires avec si peu de personnel. Rigsby et Van Pelt ne peuvent pas non plus assurer la totalité du travail. Il vous faut une personne de plus. Soyez raisonnable Térésa."
Lisbon: "J'ai déjà quelqu'un."
Wainwright, perspicace: "Bien. Mais Jane n'est pas agent. Il ne fera pas le travail de Cho, vous en êtes consciente. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il soit apte à consacrer beaucoup de son temps au CBI. Il m'a eu l'air bien plus occupé par sa nouvelle petite amie, à sa dernière visite dans nos locaux."
Lisbon: "Ecoutez monsieur. Sauf votre respect, il s'agit de MON équipe et je les connais. Ils ne perdront pas de vue leurs objectifs et assureront le service même en effectifs réduits. Sur ce point, je me passe de vos conseils... Monsieur."
L'entendre lui parler d'une façon aussi intransigeante aurait du, normalement, exacerber sa colère. Mais non, en fait, il appréciait la voir aussi passionnée dans ses propos. Cela démontrait que Lisbon excellait dans son boulot. Et la motivation avec laquelle elle prenait le partit de son équipe, ne faisait qu'améliorer son image et l'opinion de son supérieur à son sujet. Celui-ci reposa les profils de candidats, sur son bureau.
Wainwright: "Dans ce cas, je n'insiste pas. Toutefois, si vous changez d'avis. Ces documents restent à votre disposition. Bonne chance agent Lisbon."
Lisbon: "Merci Mr."
Elle ressortit sous le regard appuyé du jeune homme, un sourire naissant au coin des lèvres. Cette petite brune et son caractère bien trempé lui plaisaient bien. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle bénéficiait de son indulgence. Il lui laissait plus d'amplitude qu'aux autres agents.
En retournant dans son bureau personnel, Lisbon contacta son consultant par téléphone. Ce dernier, à l'extérieur du motel, porta son portable à l'oreille, tout en gardant un oeil sur celle qui partageait son pied à terre.
Jane: "Lisbon. Il y a un problème?"
Lisbon: "Précisément. J'aurais besoin d'un coup de main, au bureau. Si vous n'êtes pas trop pris par votre baby sitting."
Jane: "Serait-ce une pointe de jalousie que je décèle?"
Lisbon: "Ah, ah!! Ramenez donc vos fesses ici."
Jane: "Je vous manque tant que ça?"
Lisbon: "Vous aimeriez, j'en suis sûre. Mais l'équipe a besoin d'une personne de plus et si vous restez absent, Wainwright va se douter de quelque chose."
Jane: "Qu'est-ce que je fais de Rachel? Je ne peux pas la laisser seule."
Lisbon soupira: "J'en sais rien. Déposez-la dans un café, chez des amis ou enfermez-la au motel. Faites comme vous voudrez, mais je vous veux ici et vite."
Jane: "Bien, je... je vais voir ce que peux faire."
Lisbon: "Parfait, je vous attend."
Il referma l'appareil et alors qu'il allait rentrer, un employé des postes livra une grande enveloppe de craft marron. Le blond signa le reçu mais il ne décacheta pas le colis qui lui était pourtant adressé. Au dos, pas de nom d'expéditeur, mais un lieux, "Sillicon Valley". Il n'y prêta pas plus d'attention que ça. C'était certainement un petit cadeau de la part du couple Walters. Les gens de la campagne étaient souvent généreux même avec des personnes qu'ils connaissaient à peine.
Pour l'instant, Jane avait autre chose en tête. Il plia ce courrier pour le fourrer dans sa poche, avant d'entrer.
Rachel regardait la télévision qu'elle coupa aussitôt: "Alors, vous devez aller au CBI?"
Jane, ennuyé: "Oui, mais vous m'accompagnez."
Rachel: "Mauvaise idée."
Jane: "Pourquoi? Vous y serez en sécurité. De plus, votre père est encore en déplacement, votre anonymat est garanti là-bas."
Rachel: "Je pourrais aussi rester ici. Je m'enfermerais à double tour et je n'ouvrirais qu'à vous."
Jane: "Non, je préfère vous avoir avec moi."
Elle lui cachait une information et il n'eut aucun mal à deviner la teneur de ce secret.
Jane: "A moins que Bertram ne soit pas le seul à vous connaître. Qui est-ce?"
Rachel, dépourvu d'échappatoires: "Ok, il y a Luther Wainwright et Wayne Rigsby. Ca ne date pas d'hier, on était gamins. Pour eux, je n'ai aucun lien de près ou de loin, avec votre directeur."
Jane ricana nerveusement en repensant à l'interrogatoire en règle de son supérieur dont l'intérêt pour la "petite amie" de son collaborateur n'était pas anodine. Par contre, pour Rigsby, il ne l'avait pas deviné, c'était un scoop.
Rachel: "Au moins, vous n'êtes pas fâché, c'est déjà bien."
Jane: "On a tous un passé. D'accord, restez là. Mais surtout soyez discrète et le plus silencieuse possible. Evidemment, ne sortez pas. Si il se passe quoi que ce soit, appelez-moi."
Elle hocha la tête, puis le mentaliste sortit. En s'éloignant lentement, il n'était pas sûr que ce qu'il faisait était judicieux. Il espérait qu'à son retour, Rachel serait toujours là et indemne.
Durant le trajet, qui le menait au CBI, les images de sa famille, de leurs corps inertes, avachis sur ce lit, tournaient dans sa tête. Et si en poussant la porte de son logement, ce soir, il découvrait le smiley sur le mur, si Red John les avaient repérés dans ce restaurant... Certes, c'est ce qu'il avait attendu, c'était exactement le but qu'il désirait atteindre. Le faire tomber dans un piège. Mais pas en son absence. Pas sans qu'il puisse la sauver juste à temps. Il ne fallait pas que le psychopathe sache qu'elle était dans ce motel sans lui. Sinon, il aurait causé la perte d'une autre innocente. Il devait se reprendre. Rachel lui avait certifié de se montrer prudente à l'extrême.
A son arrivée devant le bâtiment des forces de l'ordre, il chassa ses idées noires, prenant une grande inspiration. Tout irait bien, Rachel irait bien.
Désormais libre de ses mouvements, enfin, dans la limite des murs de la suite, la jeune femme se réinstalla dans le canapé. En s'enfonçant au fond de son siège, elle sentit un obstacle, dans son dos. Glissant sa main, entre les coussins, elle en extirpa un dossier. Elle entama sa lecture sans réfléchir, sans se demander si c'était bien ou mal, si elle ferait mieux de la replacer où elle l'avait trouvé.
Si Jane l'avait dissimulé, c'était pour une bonne raison, il contenait des détails sur Red John, des détails qu'elle aurait préféré na jamais savoir. Pourtant, aussi pénible que cela paraisse, elle éplucha tout le dossier, ne s'épargnant aucun éléments, même le plus sordide. Des photos des victimes défilaient sous ses yeux. Elle fit fatalement le parallèle avec la triste disparition de Charlotte et Angela. C'est ce qui la poussa à refermer ce dossier et à le replacer derrière le coussin. Elle comprenait mieux l'acharnement de Jane à retrouver celui qui avait brisé son bonheur en commettant ces crimes odieux. Ces faits justifiaient largement son obsession à la garder en vie pour avoir un témoin et être certain que Red John alias Roy Tagliaferro, paye le prix fort.

TBC...
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Message  Johel Mar 20 Mar 2012 - 21:09

Une Lisbon combative qui soutient son équipe...ça change de la série
Jane qui laisse Rachel seule, je doute que ce soit une bonne idée...
Quand à l'enveloppe qu'il n'a pas ouverte, je pense qu'il s'agit d'une erreur grossière...m'est avis que l'expéditeur n'est autre que :rj:
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Message  Invité Jeu 22 Mar 2012 - 23:49

Merci Johel!!!!!!!!!! Very Happy Ainsi qu'à la majorité silencieuse. Wink
Voilà la suite...

Chapitre 22

Prisonnière de cet "appartement", que Jane lui avait formellement interdit de quitter, Rachel avait du temps pour penser, trop de temps. Malgré ses efforts, elle n'arrivait pas à effacer les images et les descriptions des meurtres exposés dans ce dossier. Son coeur se serrait pour le pauvre mari et père qu'était Jane. Comment avait-il pu survivre à tout ça? C'était horrible.
Néanmoins, cela la confortait dans son opinion sur lui. Si il était encore debout après une si dure épreuve, c'est parce qu'il était plus solide qu'il ne le croyait et de ce fait, il saurait veiller sur elle.
Rachel tourna en rond, la plus grande partie de la matinée, s'occupant comme elle le pouvait. Principalement en répondant aux SMS de Jane, qu'il émettait régulièrement pour soit-disant la rassurer. Mais c'était plus pour le tranquilliser lui.
C'est bien simple, elle ne se séparait pas de son portable.
Après plusieurs heures d'un ennui mortel, la jeune femme, lassée de zapper sur les différents programmes TV, décida de prendre un bain pour se détendre. Elle entra dans la baignoire et se laissa glisser dans l'eau chaude, les yeux fermés. Elle les rouvrit soudain, dérangée par un bruit étrange, un bruit sourd et presque inaudible.
Il cessa en une minute. Elle ne s'en alarma pas. Tant familière du silence des montagnes, elle imaginait certainement des sons inexistants.
Le fait est que ce n'était pas dans sa tête, il y avait bien quelque chose d'anormal dans cette suite. Le bruit qui avait perturbé Rachel émanait d'une bouche d'aération, située au-dessus du miroir de la salle de bain. Elle ne remarqua pas la petite lumière rouge clignotante, à travers la grille.
La jeune femme s'assoupie un long moment, si longtemps qu'à son réveil, l'eau était froide. Elle se sécha rapidement et se rhabilla. Dès qu'elle eut posé un pied dans sa chambre, le portable dans sa poche vibra, une énième fois.
Rachel soupira en l'attrapant: "Oui, tout va bien Patrick, comme les dix premières fois."
Mais ce n'était pas un message de Jane mais un appel de Cho qu'elle bascula sur sa messagerie. Elle regrettait de lui avoir promis de l'aider alors qu'elle n'en était pas capable, pas encore. Mais si elle faisait volte face, Cho se sentirait trahis, particulièrement après lui avoir confié ses secrets les plus sombres. Non, elle ne pouvait décidément pas le laisser tomber.
Le syndrome du St Bernard était chronique chez Rachel, le besoin constant et parfois irrationnel de tendre la main à son prochain. Elle le faisait déjà pour Jane, alors elle pouvait le faire pour Cho. De toutes façons, c'était plus fort qu'elle. Et puis, Cho lui avait sauvé la vie, elle lui devait bien ça.
Sans écouter son répondeur, elle le rappela. Il décrocha tout de suite, comme s'il attendait à côté de son téléphone.
Rachel: "Salut. Vous avez essayé de me joindre?"
Cho: "Oui, mais Jane a du vous interdire de passer des coups de fil, en son absence, appart à lui, j'imagine."
Dès qu'il faisait référence à son collègue, son agressivité refaisait surface, même à travers un téléphone, son ressentiment transparaissait.
Rachel: "Ce n'est pas ça du tout. Pourquoi vous perdez les pédales à chaque fois qu'il est question de Patrick? Qu'est-ce que vous lui reprochez?"
Cho: "Peu importe. Vous êtes prête?"
Rachel: "Prête pour quoi?"
Cho: "Vous avez oublié."
Elle rassembla ses idées, encore un peu embrouillées, et se rappela de leur projet.
Rachel: "Oui, c'est vrai, la réunion. Excusez-moi, bien sûr, je me souviens. Mais ça n'est pas avant 17h."
Cho: "Il est 16h30."
Rachel: "Je me suis assoupie, je crois que j'ai perdu la notion du temps. Où êtes-vous?"
Cho: "Au croisement à deux rues du motel."
Rachel, le portable calé contre son épaule, finissait de se préparer.
Cho: "Je vous attend."
Rachel: "J'arrive, ne partez pas sans moi."
Elle sortit dans la plus grande discrétion et s'avança dans la rue déserte. Elle n'était pas rassurée par ce calme, elle se sentait observée. Et ce, depuis son arrivée à Sacramento. A plusieurs reprises, elle s'arrêta, scrutant les environs à la recherche d'un éventuel agresseur. Cette ligne droite était interminable et bordée par beaucoup trop de ruelles. Pétrifiée, elle ne parvenait plus à progresser. Si bien que Cho, s'inquiétant du temps qu'elle mettait à le rejoindre, vint à sa rencontre. Il stoppa le véhicule au niveau de la femme. Elle était assise sur le trottoir, livide.
L'asiatique ouvrit la portière passager, mais elle ne bougeait pas d'un pouce.
Cho: "Rachel? Est-ce que ça va?"
Sans réponse, il la rejoignit et s'accroupit devant elle, en silence. Elle était comme déconnectée mais reprit vite ses esprits.
Rachel: "Désolée, j'ai eu un léger malaise je crois."
Cho: "Depuis combien de temps n'avez-vous rien mangé."
Rachel: "Près de 24h."
Il la soutint pour monter en voiture. A l'intérieur, il fouilla dans le vide poche.
Rachel: "Si vous cherchez les clés, elles sont sur le contact vous savez."
Il poursuivit ses investigations sans sourciller.
Rachel: "Mais qu'est-ce que vous cherchez?"
Cho: "Quelque chose pour que vous ne tombiez pas d'inanition."
Rachel: "C'est ça, dans la boîte à gants de la voiture la plus impeccable de l'Etat de Californie. Je ne vous connais pas si bien que ça, mais je peux affirmer que laisser traîner des casses-croûtes dans votre bolide n'est pas votre genre."
Cho, touchant au but: "Pas mon genre, mais c'est celui de Rigsby. Tenez."
Il lui lança une barre de chocolat qu'elle saisie au vol, un peu dégoûtée.
Cho: "Quoi?"
Rachel: "N'espérez pas que j'avale ça. Dieu seul sait depuis combien de temps ça traîne là-dedans."
Cho: "Je vous trouve bien difficile pour une fille de la campagne."
Rachel du tac au tac: "Et vous, vous êtes tellement radin que vous me refilez une antiquité plutôt que de vous fendre de quelques dollars pour m'offrir un encas digne de ce nom."
Ca n'avait rien d'une attaque, uniquement de la taquinerie et il le prit comme tel.
Rachel: "Bien, à la guerre comme à la guerre. Si je meurs d'une intoxication vous l'aurez sur la conscience."
Elle se résigna et se contenta de cette nourriture suspecte. Lui sourit, une seconde à peine, se concentrant toujours sur la route. Un moment plus tard, ils se trouvaient dans un parking, entouré de véhicules aussi bien luxueux que des voitures plus classiques. Les participants à ces rassemblements étaient de tous horizons et toutes conditions. Rachel fut la première à descendre, suivie de Cho. Il faisait de gros efforts car il savait que c'était la condition de sa réintégration au CBI, l'autre étant l'étape la plus difficile, le sevrage. Pour le moment, il prenait encore ses comprimés, même si il avait considérablement réduit les doses.
Devant la porte vitrée, il eut une hésitation, bloqué par la crainte d'être jugé. Quand il serait dans cette salle, il serait confronté à son problème, sans détour.
Cho: "Je ne peux pas. Je ne suis pas prêt pour ça."
Rachel: "Vous ne le serez jamais. Cho, vous êtes un bon flic, ne gâchez pas tout à cause de l'illusion que vous procurent cette drogue."
Il était d'une fébrilité peu commune pour un homme de sa trempe.
Rachel: "Vous ne serez pas obligé de participer, pas tout de suite. Ecoutez les autres et vous verrez bien. Ca peut vous être utile."
Cho: "Vous avez l'air de bien connaître le sujet."
Rachel: "Je ne suis pas une ancienne toxico ni alcoolique et personne ne l'était dans mon entourage. J'ai fais un peu de bénévolat, pendant mes études en France. Dans le service psychiatrique d'un hôpital."
Cho: "Vous pensez que je suis dingue?"
Rachel: "Non, juste que vous pourriez le devenir, à la longue."
Ils finirent par entrer, et s'installer dans le fond de la salle, où ils écoutèrent les diverses expériences de ces personnes. Certaines étaient semblables à l'histoire de l'asiatique, ce qui le mettait extrêmement mal à l'aise.
Après environ trois heures, la rencontre prit fin mais le résultat ne fut pas ce qu'espérait la jeune femme. Sur le chemin du retour, l'asiatique ne semblait pas satisfait.
Cho: "Je n'y retournerais pas."
Rachel: "Comment? J'ai du mal entendre. Vous allez perdre votre job et vos amis, vous en êtes conscient?"
Cho: "Je n'ai pas dit que je voulais tout arrêter. Je ne veux pas étaler mes problèmes devant des inconnus névrosés. Je ne veux parler qu'à vous."
Elle comprenait ce qu'il ressentait. Se dévoiler face à un groupe n'était pas un exercice facile. C'est donc de façon positive qu'elle accéda à la demande du jeune homme. Mais elle posa ses conditions.
Ainsi, ils planifièrent une série de rendez-vous qui remplaceraient les réunions avec les narcotiques anonymes. Il va de soit que Jane n'en saurait rien. Ils se verraient quand Patrick serait au CBI. Si il était au courant qu'elle filait en douce, en pleine journée, il en serait malade. Tant qu'il l'ignorerait, il resterait serein, persuadé que sa protégée était en sécurité au motel.
Tout marcherait comme sur des roulettes. Le consultant ne revenait que vers 19h, jamais plus tôt. Ce soir-là, Rachel rentra juste avant le blond. Son absence ne fut pas remarquée. Durant les jours suivants, ce fut le même rituel, Rachel passait plusieurs après-midi avec Cho, sans que personne ne le sache. Ils discutaient pendant des heures autour d'un café, dans le restaurant où elle avait dîné avec Jane, un endroit sûr. C'était une mécanique bien huilée. Jusqu'à ce soir, où les deux jeunes gens, désormais amis, avaient prolongé leur entrevue, la mettant en retard.
Jane revint au motel, il ne trouva pas Rachel. Pris de panique, il composa son numéro mais tomba sur son répondeur. Elle avait l'habitude d'éteindre son portable lorsqu'elle était avec Cho. Jetant violemment l'appareil sur le canapé, il prit sa tête dans ses mains, se maudissant de l'avoir laissée, imaginant le pire.

TBC...


Dernière édition par lilia le Ven 23 Mar 2012 - 15:01, édité 1 fois
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Message  Johel Ven 23 Mar 2012 - 9:16

Rachel semble enfin décidée à faire vraiment confiance à Jane, c'est déjà ça...
Qui la filme scratch
J'ai un peu de mal avec ce Cho qui ne veut parler qu'à Rachel et qui en veut à la terre entière et plus particulièrement à Jane...Cette histoire je n'accroche pas trop...
Maintenant reste à voir comment tu vas faire évoluer l'histoire en Jane et Rachel...
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Message  Invité Dim 25 Mar 2012 - 17:19

Merci Johel! Et les éventuels autres lecteurs... siffle
La suite...

Chapitre 23

Au CBI, Lisbon faisait encore des heures supplémentaires, épaulée par Van Pelt qui n'avait pas de vie privée depuis le décès de Craig. Elle consacrait tout son temps libre au travail. Ce qui soulageait sa patronne qui croulait sous les dossier en retard, en l'absence de Cho.
Il était tard et la brunette décida d'abréger leur journée. Elle alla donc dans l'open space, mais en passant près du canapé de son consultant, elle vit un papier qui avait volé en dessous. Elle se pencha pour le ramasser, c'était une enveloppe encore close. Elle avait du tomber de la poche de Jane, sans qu'il s'en aperçoive. A la date figurant sur le cachet de la poste, il l'avait reçu depuis des semaines.
Lisbon avait toujours respecté la vie privée de ses collaborateurs et elle hésitait. Si elle se laissait aller à l'envie de l'ouvrir, elle perdait la confiance de Jane, si importante à ses yeux. Mais si elle ne le faisait pas, elle ne cesserait de spéculer sur ce que ce plis contenait. Peut-être un élément concernant Red John? Les Walters étant les voisins les plus proches du ranch, ils avaient probablement déjà vu ou même parler avec cet homme. Ruben s'était sans doute souvenu d'un détail, une preuve qu'il avait envoyé à Jane.
Lisbon était debout, l'enveloppe entre les mains. Elle avait commencé à la décacheter, quand Van Pelt la rejoignit.
Grace: "Patron, j'ai terminé pour ce soir. Vous avez encore besoin de moi?"
Lisbon: "Non, ça va aller, rentrez chez vous. A demain Grace."
Grace: "Vous devriez rentrer vous aussi. Il est tard."
Lisbon: "Je vais y aller."
Grace: "Je vous offre un café, avant?"
Lisbon: "Merci mais je dois passer voir Jane pour lui rapporter une chose qu'il a oublié."
Grace: "Oh, je peux m'en charger. C'est sur ma route. Si ça vous arrange."
Lisbon: "C'est gentil Grace, mais je préfère le faire moi-même. Allez vous reposer."
Grace: "Vous êtes sûre?"
Lisbon: "Parfaitement sûre."
Grace: "Au fait, cette femme, Rachel? Elle est encore chez Jane?"
Lisbon: "Oui, enfin je crois. Pourquoi cette question?"
Grace: "C'est un peu rapide vous ne trouvez pas. J'veux dire c'est pas le style de Jane de s'amouracher d'une femme aussi vite."
Lisbon: "Il est normal qu'il veuille tourner la page, après tout ce temps."
Grace: "Et ça ne vous pose aucun problème?"
Lisbon: "Aucun. Il a décidé de refaire sa vie, c'est très bien. Bonsoir Grace."
Grace: "Bonsoir patron."
Bien qu'ennuyée, la rouquine obéit sagement et quitta les lieux sans insister. Elle voyait bien l'embarras de sa patronne. Et ce, depuis l'apparition de Rachel Manning, au bras du mentaliste. Ce n'était pas nouveau, à chaque fois qu'une femme s'intéressait à lui, ou inversement, Lisbon avait ce comportement. Il était clair que cette fille était avec Jane en ce moment et elle allait forcément tomber nez à nez avec elle. Ca n'avait pas l'air d'enchanter l'agent en chef.
Mais qui était donc Rachel Manning? D'où venait-elle? Tout cela commençait à intriguer fortement Van Pelt, même si, jusqu'à présent, elle s'était montrée discrète, à ce sujet. Déjà, à leur première et unique rencontre, au CBI, Grace avait trouvé bizarre que cette inconnue ait été attiré par son pendentif offert par son fiancé. C'était comme si elle l'avait vu auparavant, chose impossible puisque ce bijoux appartenait à la mère de Craig. C'était un mystère.
Evidemment, si la rouquine venait à découvrir la vérité, elle ne s'en remettrait pas et pire, elle en voudrait à ses amis de lui avoir menti impunément.
Une fois sa collègue hors de vue, Lisbon s'empressa de regarder les fameux papiers destinés à son consultant. Il s'agissait effectivement de clichés du couple, pris à leur insu, dans leur quotidien. Quelqu'un les espionnait, apparemment. Puis, intercalé entre les deux séries de photos, il y avait un mot: "On ne joue pas avec moi Mr Jane. Tout affront mérite punition.".
Les images suivantes étaient celles des corps mutilés des Walters. Lisbon eu du mal à identifier l'homme qui leur avait porté secours, après leur accident. Le psychopathe avait fait preuve d'une violence rare. Jamais il ne s'était autant acharné sur une victime. C'était l'horreur à l'état pur.
La question était de savoir si il était utile d'exposer ce massacre aux yeux de Rachel Bertram. Mais ce n'était pas à elle de prendre cette décision difficile. C'était à Jane que cette lourde tâche était dévolue. C'est lui qui avait déclenché la fureur de son ennemi. Mais il s'était fourvoyé sur sa cible. Red John avait reporté sa colère sur des personnes chères à la jeune femme. Comment allait-elle supporter cette atroce nouvelle? Elle qui était préparé à subir elle-même ce triste sort, n'imaginait pas qu'elle devrait faire face à un tel drame.
Au motel, Jane était décomposé, cherchant où il avait commit une faute, qui aurait ouvert une brèche dans laquelle le tueur se serait engouffré, profitant de l'occasion pour l'enlever. Et si il la retrouvait en vie, serait-elle dans le même état semi-conscient que Kristina Frye? Comment était-ce arrivé? Ils avaient pourtant pris toutes les précautions. Il tournait et retournait ces évènements dans sa tête, se causant une migraine à force de s'accuser (à tord) de tous les maux. Il éteignit donc les lumières, demeurant dans le noir total, afin de soulager un peu sa douleur physique. La douleur morale, elle était indélébile.
La poignée de la porte grinça et le plafonnier s'éclaira.
Rachel: "Oups. Vous êtes rentré."
Elle s'attendait à recevoir un sermon et c'est l'inverse qui se produisit. Le jeune homme arriva droit sur elle, la serrant aussi fort qu'il le pouvait. Elle, gardait ses bras ballants jusqu'à ce qu'il la relâche.
Rachel: "Il faut que je m'absente plus souvent."
Jane: "Je... j'ai cru que... Mais où étiez-vous?"
Rachel: "Je rendais un service à un ami. Mais d'habitude je suis là avant vous."
Jane se recula: "D'habitude? Parce que ce n'est pas la première fois?"
Rachel fautive: "Non, ça fais quelques semaines."
Jane effaré: "Et je peux savoir où et avec qui?"
Rachel: "J'ai l'impression d'entendre mon père quand j'avait 15 ans. Mais si vous voulez absolument savoir, j'étais..."
La sonnerie de la porte retentit. Térésa faisait le pied de grue devant l'entrée.
Jane ne bougea pas, il voulait sa réponse. Il avait eu beaucoup trop peur.
Rachel: "Vous n'allez pas ouvrir?"
Jane répéta: "Où et avec qui?"
Rachel: "J'ai promis de ne rien dire... Ok, j'étais avec Kimb... avec Cho. Mais je ne vous direz pas pourquoi. Je lui ai donné ma parole."
Il se leva, satisfait, pour ouvrir à sa patronne. Elle avait son air des mauvais jours, sa mine sombre qui n'augurait rien de bon.
Jane: "Lisbon? Vous avez une sale mine."
Lisbon, à voix basse: "Je dois vous parler, c'est très important."
Elle lui montra l'enveloppe.
Jane: "Oh, je l'avais oublié. Vous l'avez ouverte."
Lisbon: "C'est à propos de son contenu que je suis venue."
Rachel les entendais à peine chuchoter, elle les interpella: "Que se passe-t-il? Agent Lisbon? Patrick?"
Les deux échangèrent un regard. Lisbon faisait non de la tête.
Jane comprit instantanément: "Ce n'est rien, un soucis au bureau. De la paperasse."
Ils sortirent sur le balcon.
Lisbon: "Je ne sais pas comment vous le dire. Il a remit ça."
Jane: "Red John. Qui est la victime?"
Lisbon: "La réponse est dans cette enveloppe. Je dois vous prévenir, ces photos sont pénibles à regarder."
Jane: "Les Walters, il les a tué tous les deux."
Il fit défiler ces pièces à conviction en accordant une importance particulière au message.
Jane: "Il s'en ai pris à eux pour nous punir."
Lisbon: "Mais de quoi?"
Jane: "Il a du découvrir qu'on jouait la comédie, que Rachel et moi ne sommes rien l'un pour l'autre."
Lisbon: "Comment aurait-il fait? Dès que vous sortez de cet appart, vous êtes collés ensemble. L'illusion est parfaite."
Il eut soudain cette étincelle dans les yeux qui signifiait qu'il avait l'explication.
Lisbon: "A quoi vous pensez?"
Jane: "Il a forcément placé des caméra dans ma suite."
Lisbon: "Ca se tient. Qu'est-ce que vous allez faire?"
Jane: "Inspecter chaque pièce pour vérifier mon hypothèse."
Lisbon: "Ce n'est pas ce que je voulais dire. Pour les Walters, vous allez en parler à Rachel?"
Jane: "Elle a le droit de savoir et si je lui ment, je perdrais sa confiance."
Lisbon: "Je peux le faire si vous préférez."
Jane: "Il vaut mieux que ça vienne de moi. Je connais le sujet par coeur."
Lisbon: "Oui, vous avez raison. Bon courage."
Il rentra, sans le document, qu'il avait laissé à Lisbon. Elle le ferait analyser par la scientifique et ferait le nécessaire pour que la police locale soit avertie.
Rachel su, rien qu'à la manière dont Jane posait les yeux sur elle, qu'une chose terrible était advenu.
Jane: "Rachel, il n'y a pas de façon délicate pour annoncer ce type de nouvelle, vos amis..."
Rachel: "Non... Taisez-vous... Je ne veux pas l'entendre..."
Jane: "Je sais ce que vous ressentez."
Rachel: "Pas eux, pourquoi? Ils n'ont jamais fait de mal à personne."
Il n'eut pas besoin d'en dire plus, elle comprit malheureusement aussitôt. Elle fondit en larmes, dans les bras réconfortants de Jane, tout aussi ému qu'elle.
Le zoom de la caméra camouflé, au-dessus du salon, fit le point sur le couple. Derrière son écran, le responsable de ce désarroi se réjouissait de sa réussite. Mais ce n'était que le début d'une partie qu'il comptait gagner, comme toujours.

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Message  Johel Dim 25 Mar 2012 - 17:34

Sur certaines fics je me sens très seule pour les coms Rolling Eyes

Maintenant on sait qui filme Jane et Rachel hall
Les pauvres Walters, ce :rj: est impitoyable quand il s'agit de son "jeu" avec Jane
Quel sort va t-il réserver à Rachel ?
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Message  terpo4 Dim 25 Mar 2012 - 22:15

:rj: qui surveille Rachel et Jane brrr :cold:
Jane qui s'inquiète pour Rachel alors qu'elle était avec Cho ...
En même temps avec un tueur dans les parages ça peut se comprendre ^^

J'ai bien cru aussi que Jane allait s'énerver en sachant que Lisbon avait ouvert son enveloppe, mais non :chaud:
Et Rachel qui apprend la mort de ses amis triste2
C'est injuste pour eux, alors j'autorise Jane à la consoler :smile4:

VLS !!

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Message  Sweetylove30 Lun 26 Mar 2012 - 0:25

j'arrive avec beaucoup de retard Embarassed à vrai dire j'avais même plusieurs chapitres de retard Embarassed
Bon, on sait maintenant que la petite comédie de Jane et Rachel ne fonctionne pas, du moins pas sur la bonne personne, puisque :rj: semble savoir la verité.
Pourquoi n'ont-il pas fait fouiller leur suite avant? Je veux dire, pour s'assurer que tout irait bien, ils auraient du le faire.
Pauvre Rachel, je ne l'aime peut-être pas beaucoup, mais c'est un coup dur pour elle Sad
Il ne me reste qu'à attendre la suite pour savoir ce que tu nous prépare hysteriq hysteriq hysteriq
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Message  Invité Mar 27 Mar 2012 - 23:48

Merci Johel, pour la constance et la pertinence de tes commentaires. amen
Terpo & Sweety, merci pour vos messages, même si ils sont moins réguliers. Je comprend tout à fait, y a aucun soucis. merci

Chapitre 24

Avec la disparition des Walters, c'était le monde qui s'écroulait pour Rachel. Assommée par le malheur qui s'abattait sur elle, la jeune femme, installée dans un fauteuil, avait le regard perdu. C'était un cauchemar dont elle aurait voulu se réveiller, à l'image de Jane, après le meurtre de sa famille. Mais c'était la cruelle réalité, la cruelle et sordide réalité.
Le consultant l'avait laissé un court instant, pour revenir avec deux tasses de thé, qu'il déposa sur la table du salon, devant elle.
Rachel la poussa: "Non merci, je ne peux rien avaler."
Jane: "Vous n'allez pas vous laisser dépérir. Buvez, ça vous fera du bien."
Rachel: "Vous êtes gentil, mais ce n'est pas un thé qui me rendra ce que j'ai perdu."
Jane: "Vous n'avez pas tout perdu. Vous avez des amis ici."
Rachel, amère: "Ah oui? Qui?"
Jane: "Et bien, Cho pour commencer. Vous avez un bon contact avec lui."
Rachel: "C'est ça. Vous voulez savoir ce qu'on fait tous les deux? Je suis sa psy. Il me raconte ses états d'âme. Je ne le fais pas pour le plaisir, croyez moi."
Jane: "Ah... Mais vous l'aimez bien, non?"
Rachel: "Je ne le déteste pas. Je lui donne un coup de main. Par pure charité chrétienne. J'ai eu un bon prof avec ... Ruben.... Patrick, pourquoi il l'a tué?"
Une nouvelle crise de larmes se profilait, tout de suite éradiquée par le blond qui reprit la parole.
Jane: "Il était comme un père pour vous, voilà pourquoi. Il s'en prend à ceux qui comptent pour nous."
Elle eut une mauvaise intuition, à ces mots.
Rachel: "Mon père! Vous croyez que... qu'il l'a..."
Jane: "Ne pensez pas à ça, pas encore."
Rachel: "Ca veut dire oui. C'est bien lui le prochain."
Elle se leva, attrapant son portable, au passage.
Jane l'imitant, saisi sa main: "Ne faites pas ça."
Rachel: "C'est mon père, je dois le prévenir. Je n'ai plus que lui."
Il la relâcha, comprenant ses motivations. Mais il tenta de la convaincre de l'erreur qu'elle allait commettre.
Jane: "Red John ne lui fera rien."
Rachel: "Comment en êtes-vous si sûr?"
Jane: "Reposez ce téléphone et je vous expliquerais tout."
Elle referma le clapet de son mobile et lui accorda toute son attention. Il lui dévoila la possible présence de caméras, autour d'eux.
Rachel: "Alors c'était ça. Il y a quelques temps, j'ai entendu des bruits étranges, dans la salle de bain et la chambre. Il nous surveille?"
Jane: "Red John a compris qu'on le dupait pour l'attirer ici."
Rachel: "Donc, si on les retire, ce sera comme un nouvel affront. Mais attendez, ce n'est pas risqué d'en parler ici?"
Jane: "Je suis certain qu'il n'y a aucun micro. Dans le cas contraire, il aurait agit bien avant."
Rachel: "Et maintenant? Qu'est-ce qu'on fait? Il nous a percé à jour. Si on ne fait rien, il continuera ses meurtres."
Jane: "Il y a bien une solution. Mais... Non. Je ne peux pas vous imposer ça, pas maintenant. Pas après une telle chose."
Elle essuya ses yeux, respira fortement, pour se reprendre et lui prouver qu'elle était toujours aussi déterminée. Ca n'avait pas changé, même après cette épreuve.
Rachel: "Patrick, je ne suis pas aussi forte que l'agent Lisbon mais j'ai dis que j'irais jusqu'au bout et je le ferais."
Ce qu'il avait en tête était dans la continuité de son plan initial. Il pensait, toutefois, ne pas avoir à aller aussi loin. Le fait est qu'il n'en serait peut-être pas capable. Le serait-elle, elle aussi? Il devait lui soumettre son projet. Rien que ce mot, "projet" n'était pas des plus indiqué.
Jane: "Je suis content que vous soyez toujours d'accord. Parce que c'est de ça qu'il est question aujourd'hui. Et... je..."
Il n'y arriverait jamais, il ne pourrait pas décemment exiger qu'elle s'implique plus. Surtout de la façon qu'il imaginait et qui consisterait en un rapprochement radical, entre eux. La situation devenait très délicate et il fallait que Jane parvienne à lui faire accepter l'idée sans la choquer.
Rachel: "A quoi je dois m'attendre? Ne tournez pas autour du pot."
Jane jouait avec son alliance, gêné de lui demander ça.
Rachel: "Je pense avoir deviné. Mais je veux l'entendre de votre bouche."
Jane: "Il semblerait que notre comédie soit efficace, à l'extérieur. C'est pour ça qu'il faudrait que nous affichions la même complicité lorsque nous sommes seuls. Mais je crains que ce ne soit pas suffisant."
Il marqua une pause, qui permis à la jeune femme d'en tirer ses conclusions.
Rachel: "Oh... Je vois."
Jane: "Je sais que je n'ai aucun droit de vous demander ce genre de chose, surtout aujourd'hui. Mais pour le convaincre définitivement, je crois que nous devons faire ce qui est nécessaire."
Cette perspective ne paraissait pas incommoder la jeune femme. Elle y avait déjà pensé, en fait, avant même qu'il n'y fasse allusion.
Rachel: "En clair, c'est une manière distinguée de dire que vous pourriez éventuellement être amené à coucher avec moi?"
Jane, confus: "Je... Je n'aurais pas été aussi direct. Je parlerais plus d'un flirt un peu poussé."
Rachel, toujours aussi sérieuse: "Mais c'est bien ça, la finalité. On pourrait être obligé de le faire."
Jane: "Nous ne sommes pas obligés d'en parler tout de suite. C'est inapproprié au vue des circonstances actuelles."
Rachel: "Bien sûr, pour qu'il continu à semer des cadavres. Non merci. On a plus de temps à perdre."
Jane: "Vous n'êtes pas prête pour ce scénario."
Rachel: "Moi? Je vous signale qu'il m'a fallu à peine un mois pour me jeter dans les bras du premier venu, après ma séparation. Alors c'est loin d'être un problème. C'est vous. Est-ce que vous être prêt pour jouer ce jeu?"
Il est vrai que passer pour un couple, hors de ce motel était autre chose que d'avoir l'air intime, en privé. C'était bien là le dilemme de Jane.
La seule femme de qui il avait été proche de cette manière était sa défunte épouse. Depuis, il s'était fermé à toute relation de cet ordre. Son unique contact avec une personne du sexe opposé avait été ce baiser furtif échangé avec Rachel. Si rien que ce léger frôlement l'avait fait réagir instantanément, qu'en serait-il en ayant des rapports plus étroit avec elle. Il avait peur de se laisser submerger par les pulsions de son propre corps. Toute sa volonté à rester maître de lui ne serait peut-être pas suffisante.
Rachel: "Dites-moi si vous êtes prêt. Parce que je ne laisserais pas tomber, pas tant que Roy Tagliaferro ne sera pas condamné à la peine capitale. Et ce jour-là, je serais aux premières loges. Alors si le seul moyen pour le débusquer c'est de passer mes nuits avec vous, je signe immédiatement."
Jane: "Vous êtes sûre de votre choix? C'est... c'est un peu précipité. Vous faites face à ce deuil. Il serait plus sage d'attendre. Réfléchissez. Au moins cette nuit."
Rachel: "Non, hors de question! Ma décision est prise."
Elle était très remontée, car il mettait sa parole en doute. Il croyait que sa décision était faussée par la douleur, alors qu'elle n'avait jamais été plus motivée.
Jane: "Rachel, j'étais comme vous à la mort de ma famille. Aveuglé par la vengeance. Je vous en prie, n'agissez pas sur un coup de tête."
Elle s'était calmée, en se rasseyant dans le canapé avec lui.
Rachel: "Je sais ce que vous avez fait, juste après la découverte des corps. Votre tentative de suicide."
Jane: "Rachel..."
Rachel: "Je ne suis pas comme vous. Je ne vous juge pas. Tout le monde a ses faiblesses, j'en ai aussi. Mais elles sont différentes des votre. Je ne pourrais pas tirer sur un homme de sang froid. Vous oui. Par contre, je ferais ce qu'il faut pour expédier cet homme devant un tribunal."
Jane: "Vous n'en démordrez pas, à ce que je vois."
Rachel, esquissant un léger sourire forcé: "Je suis bornée comme les Bertram."
Cette discussion eut le mérite de mettre les choses au clair. La première mesure qu'ils prirent fut de déplacer les affaires de la jeune femme, dans la chambre de Patrick qui deviendrait, par conséquent, "leur" chambre. La nuit s'annonçait compliquée.
Ils se retrouvèrent devant le lit. Elle s'éclipsa un instant, dans la salle de bain, où elle eut un mal fou à agir naturellement, sachant que Red John l'observait. Mais elle ne devait rien modifier à ses habitudes, pour ne pas éveiller ses soupçons.
En revenant dans la chambre, où Jane avait déjà investit le côté droit du matelas, elle se glissa rapidement sous les couvertures. Il n'eut pas le temps de voir ce qu'elle portait.
Ils étaient aussi mal à l'aise, l'un que l'autre. Mais Jane le devint plus encore lorsqu'elle se blottie contre lui, posant sa main sur son torse. Il sentit ses battements cardiaques s'accélérer.
Jane souffla: "On est pas obligé d'aller aussi loin."
Rachel retira sa main: "Désolée."
Jane: "Je ne disais pas ça pour ça. Ce n'est pas à cause de vous. C'est moi. Je crains d'avoir des réactions imprévisibles. Si vous voyez ce que je veux dire. Je ne voudrais pas vous indisposer par des gestes, ou, enfin, vous savez."
Rachel s'éloignant de lui: "Ne vous inquiétez pas, je garderais mes distances dorénavant."
Elle n'était pas aussi bien qu'elle l'avait prétendu et quelques instants après, elle s'était recroquevillée, en larmes. Le souvenir de ses amis n'avait pas disparu. Mais elle faisait de gros efforts pour étouffer sa tristesse, n'oubliant pas qu'ils étaient observés.
Le mentaliste se tourna vers elle, posant son bras autour de sa taille, ce qui la fit se retourner à son tour.
Jane: "Pardon, je ne voulais pas vous réveiller." Il s'aperçut de son état de détresse: "Ca ne va pas?"
Rachel: "Patrick, prenez-moi dans vos bras."
Il l'emprisonna dans une étreinte, sans ambiguïté. Elle avait besoin d'une épaule pour s'épancher et il était là pour elle. De plus, cela fournirait l'image d'un couple soudé, à l'assassin. Mais Jane ne pensait pas à ça, il le faisait par simple compassion. Du moins, cette nuit-là.

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Message  Sweetylove30 Mer 28 Mar 2012 - 0:45

je vois que les choses bougent pas mal entre Jane et Rachel, mais notre mentalist arrivera-t-il à aller aussi loin? scratch Ok il veut attraper :rj: mais quand même, c'est pas un peu trop tout ça? J'aime pas du tout ce qu'il s'apprête à faire, désolée c'est mon coté Jisbon qui parle :roll2:
Bon, reste à voir si ça va rester une relation uniquement pour l'affaire ou s'ils vont se découvrir des sentiments plus forts l'un pour l'autre :sick:
Donc VLS :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Johel Mer 28 Mar 2012 - 21:26

Jane et Rachel, j'ai beaucoup de mal à y croire...comme dit Sweety ça fait un peu trop...Il n'y a pas de sentiments entre eux... :rj: est trop intelligent pour ce laisser prendre à ce jeu...
J'attends de voir ce que tu as l'intention de faire pour la suite scratch
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Message  Invité Jeu 29 Mar 2012 - 17:22

:thank1: Pour vos commentaire, comme d'hab'.
@Johel: je sais que ça paraît improbable, mais Jane en est arrivé à un point ou il est prêt à tout même au plan le plus foireux. Wink
@Sweety: Je te rassure, une romance entre eux n'est pas au programme (pas tout de suite, en tout cas :roll2: ). Enfin, tu me connais... Twisted Evil

La suite...

Chapitre 25

Au petit matin, la jeune femme se réveilla avant son "compagnon", encore endormi. Il était si rare pour lui de trouver un sommeil profond qu'elle ne le troubla pas. Elle s'était aperçu de cette particularité, au fil des nuits précédentes. La lueur sous sa porte attestait de ses insomnies fréquentes. C'était à croire que le fait de dormir en compagnie de quelqu'un l'aidait à se relaxer. Par contre, la concernant, ça ne faisait aucune différence. Rachel avait autant l'habitude de partager son lit, occasionnellement, depuis Craig. Toutefois, ce remplaçant éphémère, n'avait rien de similaire avec un homme comme Jane. Le mentaliste, lui, avait cette sensibilité que les autres ne montraient jamais, par pudeur ou par crainte de paraître faible. Mais paradoxalement,il dégageait aussi une impression de force mêlée de colère qu'il serait capable d'employer, le moment venu. Ca, elle en était certaine et c'est ce qui la sécurisait en sa présence. Cela pouvait paraître aberrant à ceux qui connaissait Patrick Jane. A leurs yeux, il était bien le dernier à qui ils confiraient leur sort aveuglément. Et pourtant, Rachel avait su voir au-delà des apparences. Même Lisbon, qui était, jusqu'à l'apparition de la jeune femme, la plus proche de Jane, passait son temps à le protéger, exagérément. A tel point que lui-même avait fini par se sentir, en quelques sortes, diminué par rapport à l'agent. Mais avec Rachel, il redevenait un homme, plus confiant, avec une responsabilité cruciale. Celle de prendre soin de la fille unique de Bertram. Elle dépendait entièrement de lui. C'était inédit pour Jane qu'une femme ait besoin de sa protection et pas le contraire. Sa dernière expérience en tant qu'adulte responsable remontait à son ancienne vie, avec Angela et Charlotte. A l'époque, il était le chef de famille et veillait sur elles, jusqu'à ce soir maudit où il avait faillit à ses engagements envers elles. Mais ça n'arriverait plus jamais, il se l'était juré.
Tout ça, Rachel n'en avait aucune idée. Elle ne l'avait jamais considéré comme un faible. D'ailleurs, elle se sentait bien plus en sécurité avec lui qu'avec un autre agent ou n'importe quel représentant de la loi. D'accord, son intuition lui avait fait défaut avec Craig, mais Jane ne lui laissait pas cette impression. C'était l'opposé.
Donc, Rachel releva le drap pour se faufiler hors du lit. La matinée étant fraîche, elle emprunta la chemise du blond, comme le ferait une maîtresse (ce qu'elle n'était pas), pour recouvrir sa nuisette assez courte. Machinalement, elle en remonta le col, pour respirer le parfum du jeune homme. Elle se stoppa immédiatement, réalisant son geste, en pesant: "Qu'est-ce que je fais?"
Elle n'eut pas le loisir de divaguer d'avantage, son portable la ramena sur Terre. Elle décrocha rapidement, jetant un oeil à Jane, afin de s'assurer que le bruit ne l'avait pas réveillé. Elle souffla de soulagement en voyant le nom qui s'affichait.
Rachel: "Papa, je suis contente de t'entendre, tu n'as pas idée."
Bertram: "Ma chérie tu vas bien? J'ai appris pour tes amis."
Rachel: "Je tiens le coup."
Bertram faussement concerné: "Mon dieu, un double suicide, c'est affreux que de telles choses se produisent."
Rachel: "Oui affreux, c'est le mot. Mais toi, quand est-ce que tu rentres à Sacramento? J'ai envie de te voir."
Visiblement, la police avait enterré l'affaire comme par enchantement. Aucun lien avec le tueur en série n'avait filtré. Ou du moins c'est ce que Bertram lui faisait croire. Elle en était persuadée, mais ça n'avait aucune importance, elle connaissait la vérité. Mais elle préférait aller dans son sens. Son père n'était pas fiable et lui mentirait impunément, car il était comme ça.
Un blanc s'installa, un de ces silences lourds de significations.
Bertram: "Pour être honnête..."
Rachel: "Tu ne reviens pas."
Bertram: "Je dois prolonger mon absence de plusieurs mois."
Rachel, blasée: "Je comprend, ne t'en fais pas."
Elle était déçu, une fois de plus, par l'attitude de son père, mais il ne semblait pas lucide, pas suffisamment pour voir la souffrance de sa fille.
Bertram: "Rachel, tu t'es installée en ville?"
Rachel, agacée par son peu de compassion: "Oui. Je suis dans ton appartement, près de l'hôtel de ville."
Bertram: "Bien. J'espérais que tu irais là-bas. Mais n'oubli pas..."
Rachel: "Personne ne saura qui je suis vraiment, sois tranquille."
Bertram: "Très bien, je dois te laisser ma fille. Fais attention à ne pas commettre d'impair."
Il était toujours aussi égoïste, même en ces circonstances, il ne changeait pas. Elle s'était faite à l'idée qu'elle serait toujours reléguée en second, par rapport à son ambition politique. Mais il en restait son père.
Rachel: "Oui papa. A bientôt, je t'aime."
Bertram: "Il faut que j'y aille."
Il n'avait pas prononcé la moindre parole réconfortante. Elle ne s'attendait pas à autre chose de sa part. De ce fait, elle n'avait plus vraiment de remords à lui mentir. Mais ça ne l'empêchait pas de s'inquiéter pour lui, même si la réciproque n'était pas vrai, pas autant qu'elle l'aurait espéré.
Il était encore tôt et elle s'apprêta à retourner sous la couette, mais, évidemment, la sonnette la coupa dans son élan.
Rachel, les yeux au ciel, regarda par le judas: "C'est la série."
Puis, affichant un sourire de circonstance: "Agent Lisbon! Qu'est-ce qui me vaut le plaisir?"
La brune resta sans voix, à la scruter de haut en bas.
Rachel: "Il y a un problème?"
Lisbon: "Pas le moindre. Cette chemise n'est pas à vous?"
Rachel: "Oh... oui, j'avais froid et je l'ai piquée à Patrick, au pied du lit."
Lisbon, levant un sourcil: "Patrick? Et est-ce que Patrick est là?"
Rachel: "Il dort encore. La nuit a été courte."
Lisbon: "J'imagine oui."
Rachel: "Heu, non, vous n'y êtes pas. Ca n'est pas ce que ça a l'air d'être, je vous assure."
Lisbon: "Ca ne me regarde pas."
Un courant d'air glacial se propageait entre les deux femmes, principalement causé par ce mal entendu, stupide. Il faut avouer que les apparences ne jouaient pas en la faveur de Rachel.
Dérangé par ces bavardages, le blond se présenta à son tour, derrière elles, les cheveux en batailles, et guère plus couvert que sa colocataire.
Jane: "Wooh, c'est quoi ce raffut?"
Rachel,se sentant de trop: "Et bien moi, je vais ranger mon, tiroir à chaussettes."
Jane la regarda disparaître, dans la salle de bain, avant de reporter son attention sur sa collègue.
Il l'interrogea: "C'était quoi cette dispute?"
Lisbon: "On ne faisait que parler, c'est tout. Je vois que vous avancez bien sur ce dossier."
Jane: "Je fais de mon mieux pour donner le change."
Lisbon: "Ca, vous donnez de votre personne, c'est indéniable."
Jane: "Quoi?"
Lisbon: "Ne faites pas l'innocent. Elle porte votre chemise et vous n'êtes pas très habillé vous-même."
Jane: "Mais nous n'avons rien fait, si ce n'est dormir, dans le même lit. Pour les caméras."
Lisbon: "Vous avez encore dans l'idée que cette comédie fonctionnera? C'est du délire Jane. Jamais Red John ne mordra à l'hameçon."
Jane: "Vous étiez d'accord, il me semble, lorsque je vous ai proposé ce plan. Qu'est-ce qui a changé?"
Lisbon: "J'ai parlé à un de mes contacts , au bureau des marshals, sans préciser de noms, et il m'a dit que notre témoin pourrait intégrer le programme de protection."
Jane: "Ca ficherait tout par terre. Pourquoi avez-vous fait ça? Dans mon dos!"
Il était furieux qu'elle se permette d'interférer dans ses projets. Elle persistait à le traiter comme un gamin, dans le but tout à fait louable de le préserver en l'empêchant de faire des bêtises irréparables, telles que causer la perte de Rachel Bertram. Mais par cet acte elle le diminuait, en remettant en question son jugement, le blessant dans son orgueil.
Lisbon: "C'est pour votre bien, à tous les deux. Abandonnez, avant que ça ne devienne dangereux."
Jane: "Jamais. Vous savez que c'est impossible. Je dois finir ce que j'ai commencé."
Lisbon: "Vous iriez jusqu'à la sacrifier pour ça? Parce que c'est exactement ce qui se passera si vous persistez dans cette voie."
Elle était désespérée de ne pas réussir à le raisonner. Il se braquait en refusant le dialogue.
Lisbon, plus posément: "Jane, expliquez-moi ce qui vous pousse à continuer. Parce qu'il n'y a pas que votre famille, je le sens. C'est à cause de Rachel?"
Jane, baissant d'un ton: "Elle me fait confiance, elle a besoin de moi. Oh, il n'y a rien entre nous, mais c'est la première fois depuis une éternité qu'une femme me considère comme un homme et pas comme un enfant qu'il faut surveiller et protéger. Ca me fait du bien d'avoir quelqu'un qui se repose sur moi, qui dépende de moi, pour changer."
Térésa prit conscience du message qu'il lui faisait passer. Il lui reprochait de l'infantiliser constamment. Elle en faisait trop et l'avait blessé dans sa virilité. Elle avait mal agit et s'en voulait, tout en étant vexée de ce qu'il pensait sans considérer les sacrifices consentis uniquement pour lui, quand elle prenait le temps de l'écouter et de lui parler.
Lisbon: "Je suis désolée si je vous ai étouffé, mais c'était mon rôle de vous canaliser et de réparer vos conneries. Excusez-moi de faire mon boulot."
Jane: "Je sais ce que vous avez fait pour moi et je vous en suis reconnaissant. Mais laissez-moi faire. S'il vous plait Lisbon. C'est à l'amie que je m'adresse."
Lisbon, ravala sa colère: "Bertram a fait passé un note dans le service. Il prolonge son absence d'un mois. C'est le délais que vous accorde, pas un jour de plus. Si il n'y a aucun résultat d'ici là, nous devrons prendre les dispositions qui s'imposent pour Rachel. Et tout dire à Bertram."
Il s'approcha d'elle et déposa un baiser sur sa joue.
Jane: "Vous ne le regretterez pas. Ca marchera, je le sais. Il le faut."
Lisbon: "Je l'espère parce que je le regrette déjà."
Elle retourna à sa voiture, pris un moment pour réfléchir et démarra.
La réaction de Jane n'avait rien d'étonnant, elle était prévisible. Il avait un manque de reconnaissance et désirait redevenir celui qu'il était autrefois. La manière qu'ils avaient tous de le couver, depuis des années, l'insupportait de plus en plus. Aujourd'hui, il avait l'opportunité de récupérer un peu de sa fierté masculine. Il l'avait exprimé maladroitement à Lisbon, mais elle avait compris ses attentes. Alors, elle allait lui laisser de l'espace, puisqu'apparemment c'est ce qu'il recherchait et qu'elle l'oppressait. Néanmoins, elle garderait un oeil sur lui.
Jane lui soutenait pouvoir gérer la situation sans aide, mais après l'épisode du centre commercial, elle en doutait. S'il se retrouvait face à Red John, il referait la même erreur, sans la moindre hésitation. C'était trop risqué de lui faire confiance, dans ce cas précis. D'autant plus que la fille du grand patron était impliquée. Si elle était ne serait-ce que blessée, de quelques manière que ce soit, la carrière de Lisbon, obtenue au prix d'un travail acharné, au détriment de sa vie privée, serait jetée aux ordures. Certes, elle comprenait Jane, il ne pourrait pas continuer à vivre ainsi. Il fallait clore pour de bon le dossier Red John, pour lui permettre de tourner la page. Elle ne pouvait pas imaginer la souffrance que cet homme endurait et qu'il taisait, la masquant par ses frasques et ses sourires. Alors qu'en son fort intérieur, il n'était plus qu'un champ de ruines. Il avait raison, le materner comme elle le faisait n'était pas bon pour lui. Lisbon le maintenait, sans le vouloir, dans cet état de faiblesse, au lieu de stimuler une assurance qui lui faisait défaut. Si prendre en charge la sécurité de Rachel pouvait y contribuer, c'était une bonne chose. Mais si il échouait, Jane serait irrémédiablement anéanti et là, personne ne pourrait rien pour lui.

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Message  Johel Jeu 29 Mar 2012 - 21:23

Disons qu'avec les spoils qui circulent en ce moment finalement plus rien ne m'étonne...même un Jane qui "coucherait" avec Rachel cross
La demoiselle Lisbon ne serait-elle pas "un peu" Jalouse scratch
Et Jane qui tente de retrouver sa "virilité" en protégeant Rachel et en demandant à Lisbon de le laisser agir...
Pourquoi je me dis que ce n'est pas une bonne idée hall
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Message  Invité Sam 31 Mar 2012 - 13:38

Perso, j'ai arrêté de lire les spoiler de la saison 4, je préfère attendre de la voir à la tv, pour me faire ma propre opinion. Wink Même si apparemment, d'après les commentaires, ça m'a l'air de partir légèrement dans tous les sens, en ce moment. cross
Bref, voilà ma suite...

Chapitre 26

Après son départ, Jane était un peu chamboulé par cette confrontation. Il venait de dire à Lisbon tout ce qu'il avait ruminé, depuis trop longtemps. Il craignait, un instant, l'avoir blessée. Il avait peut-être été trop injuste avec celle qui l'avait soutenu et épaulé dans les pires moments comme dans les bons. Voilà qu'il donnait la priorité à une quasi étrangère, plutôt qu'à une amie de plus de 10 ans. Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez lui?
Il observa le SUV s'engager sur la route, des remords plein la tête. C'est là que Rachel, qui avait épié leur échange tendu, le rejoignit près de la fenêtre. Elle avait prit le temps de s'habiller plus convenablement, tandis que lui était encore en caleçon et T-shirt.
Rachel: "Hey. Je me sens mal de vous causer autant de problèmes."
Jane: "Pourquoi dites-vous ça?"
Rachel: "L'agent Lisbon ne m'apprécie guère et je ne voudrais pas que ça vous retombe dessus."
Jane: "Vous avez tout entendu?"
Rachel: "Oui, en particulier la partie où elle envisageait de me remettre aux fédéraux."
Jane: "Ce ne serait qu'en dernier recours. Mais je suis certain que ça ne sera pas nécessaire."
Rachel: "J'y compte bien. Vous ne me feriez pas ce coup-là? Vous ne le feriez pas!"
Ses yeux rougis, sa voix chevrotante, indiquaient que ce n'était pas un bon jour pour la jeune femme. Mais ça, Jane le savait, car elle n'était pas la seule à avoir écouté aux portes. Jane avait involontairement entendu l'appel de Bertram. A l'intonation des réponses de Rachel, à son père, il en avait déduit qu'elle n'avait pas obtenu l'attention qu'elle recherchait de sa part.
Jane: "Non, je ne le ferais pas. Pas sans votre accord. Ne vous fiez pas à ce que Lisbon m'a dit. Elle est flic et c'est son boulot de m'informer de ce genre de choses."
Rachel: "Moi, j'ai l'impression qu'elle est pressée de se débarrasser de moi. Ou plutôt de m'envoyer le plus loin possible de vous."
Jane: "Vous vous faites des idées. Lisbon est toujours un peu froide avec les nouveaux venus. Et vous êtes la fille de son patron. C'est normal qu'elle ne soit pas très à l'aise. Elle subit une énorme pression."
Rachel: "Elle a peur que je lui fasse perdre son job. Je peux la comprendre. Il y a des gens qui se soucient plus de leur carrière que des êtres humains. Même de leur propre famille."
Elle ne parlait à l'évidence, pas de Lisbon. Ne pouvant contenir son émotion et refusant de craquer, une nouvelle fois, devant lui, elle sortit sur la terrasse, se cramponnant à la rampe. Il ne la suivit pas, elle avait besoin de rester seule. Il alla passer des vêtements plus adéquat, avant.
Bertram s'était défilé, c'était sa spécialité, depuis le mariage de sa fille. Ajouté à cela, l'esclandre de Lisbon, s'en était trop pour elle. C'est dans ces moments-là que Rachel se réfugiait chez ses voisins. Ruben avait le don de lui redonner le sourire, en quelques mots. Mais ça n'arriverait plus jamais. Personne ne viendrait la réconforter en séchant ses larmes. Elle devrait s'y faire.
Dès l'instant où elle avait eu cette pensée, elle entendit des pas derrière elle. Des bras vinrent lui encercler la taille et des lèvres lui embrasser les cheveux avec une infini douceur.
Rachel: "Vous êtes un excellent acteur, mais il n'y a pas de caméras à l'extérieur."
Jane: "Je sais."
Rachel: "Alors pourquoi? Pour entrer dans votre rôle je suppose."
Jane la gardant contre lui: "Parce que votre père est un idiot."
Rachel: "Je vous croyais endormi, j'ai vérifié."
Jane: "Je ne vous écoutais pas, j'ai juste entendu. Vous savez, si ma fille avait réclamé mon retour, j'aurais tout lâché pour être avec elle."
Rachel libéra une de ses mains pour retenir une larme: "Vous devez me trouver stupide. Je passe mon temps à pleurer. Je suis persuadée que l'agent Lisbon ne pleure pas, elle. Si seulement j'avais la moitié de son courage."
Il la fit se retourner vers lui.
Jane: "Vous êtes différente c'est vrai. Mais votre fragilité ne vous rend pas moins courageuse. Je serais là pour vous, à chaque fois que vous en aurez besoin. Je ne suis pas Bertram ni O'Laughlin. J'ai abandonné Angela et Charlotte, et j'en paye le prix chaque seconde. Mais je ne vous abandonnerais pas."
Elle détourna le regard, alors il lui releva la tête, d'une main sous le menton.
Jane: "Pas vous, jamais. D'accord?"
Elle hocha la tête, mais il ne libérait pas. Au contraire, il rapprocha son visage pour l'embrasser sur les lèvres. Un baiser qui n'avait rien d'amical, rien non plus de semblable à ceux échangés en public. Malgré tout, il s'avérait tendre et réconfortant, autant pour l'un que pour l'autre. Avoir évoqué sa famille avait bouleversé le mentaliste et il s'était laissé emporté. Même si, au départ, il ne voulait que la consoler, lui prouver qu'il y avait encore des personnes là, autour d'elle, il n'avait pas prévu ça et espérait qu'elle ne l'aurait pas mal interprété. Pas autant que lui l'avait fait. C'est elle qui rompit cet instant d'égarement.
Jane, embarrassé: "Je..."
Rachel posa un doigt sur sa bouche: "Non, ne dîtes rien. C'est... ce n'était rien."
Jane: "Heu, très bien. Mais..."
Rachel: "Pas de mais. Ok, ce n'était pas rien. C'était très agréable. D'ailleurs j'en ai oublié ce qu'on disait. Refermons la parenthèse."
Sur ces sages résolutions, le consultant, déstabilisé, repris le chemin du bureau. Ne plus l'avoir dans son champ de vision annihilerait peut-être ce qu'il avait ressentit. Mais il se leurrait. Ce souvenir occupait son esprit, telle une chanson que l'on fredonne sans parvenir à la chasser. Pour Rachel, c'était exactement la même sensation. Elle traînait cet évènement avec elle, toute la journée. Même le fait de s'entretenir avec Cho n'avait rien arrangé.
Ils étaient dans ce restaurant mexicain, assis en terrasse. Le jeune homme lui annonçait pourtant une bonne nouvelle mais elle était perdu dans les nuages.
Cho: "Si ça ne vous intéresse pas, je peux me taire. Rachel?"
Elle leva le nez de son verre: "Si, je... je vous écoute. Non, en fait, j'étais ailleurs, excusez-moi."
Cho: "J'ai réussi mon test avec le psy du CBI et la désintox est terminée. Je vais être réintégré."
Rachel: "C'est génial! Je suis fière de vous."
Cho: "C'est grâce à vous. Sans votre soutien, je n'y serais pas arrivé."
Rachel: "Je n'ai rien fait, vous ne devez votre guérison qu'à vous-même."
Cho: "Vous y êtes pour beaucoup. Je voudrais vous inviter pour fêter ça."
Rachel: "Vous devriez célébrer ça avec Summer."
Cho, ennuyé: "Elle est entrée à la clinique, ce matin. Et elle n'en ressortira que dans un mois."
Rachel: "C'est une bonne chose qu'elle se soit décidé elle-aussi, pour votre couple."
Cho: "Elle me manque déjà, mais c'est pour son bien. Alors, vous acceptez de dîner avec moi?"
Rachel: "Si ça vous fait plaisir. C'est d'accord."
Cho: "Demain soir, on se retrouve ici, à 19h, ça vous ira?"
La jeune femme confirma et ils poursuivirent leur discussion habituelle. Elle était vraiment heureuse qu'il soit revenu dans le droit chemin et qu'il reprenne une vie normale et stable. Toutefois, elle restait préoccupée, non pas par Cho, qui était tiré d'affaire mais par l'homme qu'elle allait retrouver ce soir.
Quelles seraient leurs réactions? Agiraient-ils comme si il ne s'était rien passé? Ce qui la troublait réellement c'était ce qui se serait passé, si ils avaient été plus loin. Auraient-ils franchi la ligne? C'était une torture inutile de ressasser ces hypothèses. Il arriverait ce qui devrait arriver, ou pas.
De son côté, au CBI, Jane avait un comportement distant avec sa patronne. Elle mit ça sur le compte de leur échange tendu, du matin. Mais elle n'aimait pas être fâchée avec lui, voir qu'il l'évitait de la sorte. Elle était inquiète pour son ami. Elle avait peur qu'il ne fasse cavalier seul et ainsi se mette en danger délibérément.
Chacun d'eux s'était retranché dans son antre respective. L'atmosphère glaciale se diffusait à l'ensemble de l'open space et principalement aux deux autres collaborateurs de l'agent Lisbon.
Rigsby, curieux de nature, pivota sur sa chaise: "Grace, y a un truc bizarre avec le patron, tu trouves pas?"
Grace: "Oui, mais je crois que c'est à cause de la copine de Jane. C'est vrai que tu ne l'as pas encore vu."
Rigsby bifurqua sans finesse: "Ouais. T'es au courant pour Cho? Il revient au bercail."
La rouquine remarqua avec quelle maladresse il avait occulté sa dernière observation. mais elle fit comme si de rien n'était.
Grace: "C'est bien qu'il soit réintégré. Ca nous fera moins de travail. Lisbon ne sera plus obligé de passer ces soirées ici. Ca va la soulager, elle est au bout du rouleau."
Rigsby: "Y a pas qu'elle qui soit crevée. T'as vu la tête de Jane? Remarque, sa copine est canon, c'est pas étonnant. Il doit pas s'ennuyer."
Et voilà, le roi de la gaffe dans toute sa splendeur. Si tôt sa phrase prononcée, il s'en mordait les doigts.
Grace: "Je croyais que tu l'avais jamais rencontrée? Comment tu sais qu'elle est canon?"
Rigsby: "Oh, j'en sais rien. Mais à chaque fois que Jane a ramené des filles, elles étaient pas mal."
Il aurait voulu pouvoir disparaître dans un nuage de fumée. Grace ne l'accablerait pas plus, elle voyait qu'il n'était pas à l'aise d'aborder ce sujet avec elle. En règle générale, c'était Cho qui avait droit à ses digressions perpétuelles. Grace cessa de le harceler avec cette fille. Et puis, c'était l'amie de Jane, alors ça ne concernait que lui. Officiellement, il était le seul à la connaître. Même si elle n'était pas totalement étrangère à Wayne, il ne le montrerait pas. Pas par amitié pour Rachel, qu'il ne connaissait que de vue, mais parce qu'il voulait éviter un étalage peu reluisant de sa vie d'étudiant. Il faisait donc profil bas, dans cette histoire, peu fier de ses exploits de l'époque.
La journée passa, semblable aux autres, à ceci près que le mentaliste ne fit aucune incursion, dans le bureau de Lisbon, lui préférant son grenier et sa tasse de thé. Il n'alla même pas dans son fidèle canapé, le délaissant pour méditer sur son pseudo matelas improvisé.
Quand vint l'heure de quitter le bâtiment, Jane ne perdit pas une seconde, ne prenant pas le temps de salluer ses collègues. Quelque chose lui occupait l'esprit et l'avait rendu muet visiblement. Aucune critique acerbe, pas une remarque bien sentie n'avait fusée. Ce n'était pas le genre de Patrick Jane de rester aussi silencieux. Sauf lorsqu'une chose le tracassait, une chose assez sérieuse pour le couper de ses amis.
De quoi s'agissait-il? Qu'est-ce qui le rendait si mélancolique et secret? Si pour les jeunes agents c'était un mystère, pour Lisbon, la réponse tenait en deux mots, Rachel Bertram.

TBC...


Dernière édition par lilia le Sam 31 Mar 2012 - 18:41, édité 1 fois
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Message  Johel Sam 31 Mar 2012 - 17:42

Un baiser dont Jane est à l'origine, il est bien amené bravo
Maintenant reste à voir comment ils vont gérer la situation scratch surtout quand on voit l'état de Jane au CBI
Cho "guéri"...c'est une bonne nouvelle...
C'est trop calme ton histoire, je suis sûre que ça ne va pas durer...
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Message  Invité Lun 2 Avr 2012 - 23:10

Tu as bien raison Johel, aller un dernier chapitre "calme" avant la suite... Twisted Evil

Chapitre 27

A son retour, Jane savait qu'il devrait assumer ce qu'il avait enclenché ce matin-là. Il n'était pas prêt, mais de toutes façons, il ne le serait jamais vraiment. Alors, il fit ce qu'il avait toujours fait, il agit spontanément, comme si ce fait ne l'avait pas travaillé toute la journée, ne lui laissant pas de répit.
Devant sa porte, au motel, le mentaliste sentait que son courage l'abandonnait inexorablement, remplacé par l'angoisse. Pourtant ce n'était pas justifié, Rachel n'avait rien d'effrayant, ni même d'impressionnant, mis à part le pouvoir d'attraction qu'elle exerçait inconsciemment sur lui. Mais c'était uniquement de sa faute à lui. Il s'était montré beaucoup trop familier avec la jeune femme, pensant être insensible et à l'abris de ce type de sentiments. Il ne pouvait pas se laisser troubler, pas lui, pas Patrick Jane, l'expert en manipulation. Toutefois, il relativisait. Rien d'irréversible ne s'était encore produit, donc tout allait pour le mieux.
Evidemment, il n'y croyait pas du tout. Si ça n'était pas aussi grave, pourquoi y avait-il pensé et pourquoi y pensait-il encore, dans ce cas?
Rachel, qui était rentrée depuis plusieurs heures, avait entendu le moteur de la DS et elle l'observait de la fenêtre, toute aussi anxieuse que Jane. Lorsque celui-ci tourna la tête dans sa direction, croisant le regard de la jeune femme, elle lâcha le rideau qui se referma. L'espace d'un instant, elle se surprit à se mettre à la recherche d'une porte dérobée, pour fuir en courant. Affronter ce genre de situation n'était pas son fort.
C'était une option stupide et immature qu'elle oublia aussitôt. Il faudrait pourtant que quelqu'un se décide à bouger. Une chose était sûre, ce ne serait pas elle. Rachel n'avait fait que subir si l'on peut dire, le baiser de Jane, sans rien faire pour s'y soustraire. Donc, il paraissait logique que ce soit à lui de faire le premier pas pour aborder ce sujet.
Les minutes passaient et Rachel commençait à croire, voire espérer, que la voiture redémarre, emportant le blond loin de cet endroit. Non, au lieu de ça, il descendit enfin et s'avançait vers ses appartements, la tête basse. Mais, à mi-chemin, il s'arrêta pour faire marche arrière, reprendre le volant et s'éloigner à nouveau. Rachel en était soulagée et aussi inquiète de se revirement soudain. L'expression dans les yeux de Patrick, ne laissait aucun doute, il était aussi tourmenté qu'elle.
Il ne revint qu'à la nuit tombée, trouvant la jeune femme endormie sur le canapé. Le claquement de la porte la réveilla.
Jane: "Pardon. Vous dormiez?"
Rachel s'asseyant en éclaircissant sa vue: "Je vous attendais et je crois que je me suis assoupie."
Jane: "Vous n'aviez pas à m'attendre."
Rachel: "Je me faisais du soucis. On voit tellement de chose, un accident, Red John... Et Dieux sait quoi d'autre."
Jane: "Il ne fallait pas vous inquiéter. J'avais besoin d'air. Je ne prend pas de risques, je ne peux pas me le permettre."
Rachel: "Oui, si il vous arrivait quelque chose, qui vengerait votre famille?"
Jane: "C'est vrai, mais j'ai aussi des obligations envers vous. C'est le plus important aujourd'hui."
Rachel: "Il ne faut pas vous sentir responsable de moi. Je ne veux pas être un fardeau pour vous."
Jane: "Vous êtes loin d'être un fardeau. Je croyais vous l'avoir prouvé ce matin."
Voilà que ce délicat sujet était en passe d'être évoqué. Avec de la chance, si elle ne le relevait pas, il ne le ferait pas non plus et les choses resteraient tel quel. Mais ça aurait été trop beau qu'il se contente de cette dernière réflexion. Il allait approfondir la question.
Rachel: "Je vais faire l'impasse sur le dîner. Je suis fatiguée. Bonne nuit."
Jane: "Une minute Rachel. Je voudrais qu'on revienne sur ce qui c'est passé ce matin. J'ai dépassé les bornes. J'espère que vous ne m'en voulez pas."
Rachel faussement désintéressée: "Bien sûr que non. D'ailleurs je n'y pensais plus, à vrai dire."
Jane aussi faux qu'elle: "Moi non plus. Je voulais simplement m'excuser."
Rachel: "D'accord, n'en parlons plus."
Il se mentaient mutuellement et le savaient pertinemment, mais aucun n'osait être honnête. La tension commençait à être palpable, dans la chambre. La jeune femme avait un comportement différent des semaines précédentes. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils partageaient ce lit, c'était la routine.
Tandis que, comme chaque soir, ils repliaient la couette dans le fond, elle avait l'air ailleurs.
Jane: "Rachel, quelque chose ne va pas?"
Rachel: "Je vais dormir dans l'autre chambre. Ce sera mieux. Après ce qui c'est passé, on devrait lever le pied, faire une pause."
Elle tourna les talons sans lui laisser l'opportunité de rétorquer. Il ne comprenait pas et la suivit.
Jane: "Attendez Rachel! Si vous avez peur que je tente quoi que ce soit, je vous assure que je saurais garder mes distances. J'ai toujours su me tenir non?"
Rachel: "Exact."
Sans ajouter de commentaires, la jeune femme rejoignit la chambre avec Jane, malgré ses appréhensions par rapport aux actes précédents du jeune homme et, en particulier, à ce qu'elle serait incapable de refuser si il se montrait entreprenant.
Ils se couchèrent dans un silence pesant, évitant soigneusement tout contact, physique ou visuel. Une barrière invisible et pourtant si frêle délimitait l'espace de chacun, à ne pas franchir.
La scène du matin avait contribué à éveiller quelque chose en eux, une envie sous-jacente, qui ne demandait qu'à s'extérioriser, créant ainsi un malaise. Ils hésitaient à y succomber car, bien que ce soit la suite logique de leur plan, cela engendrerait des difficultés supplémentaires. Cela étant dit, il leur était de plus en plus pénible d'y résister, d'autant qu'il existait une réelle attraction entre eux.
Jane était tourné en direction de la jeune femme, qui s'évertuait à se concentrer sur autre chose que lui. Elle fixait le mur opposé, sans dormir. Comment le pourrait-elle? Rachel sentait le regard de cet homme dans son dos. De la part de n'importe qui d'autre, cela ne l'aurait pas dérangé. Mais c'était un séduisant blond qui se trouvait à quelques centimètres à peine. La tentation était grande mais le risque également. Si jamais elle se laissait prendre au jeu et finissait par tomber sous le charme, ce ne serait pas bon pour elle. Elle devait se préserver. Craig lui avait brisé le coeur et elle ne voulait pas réitérer l'expérience.
Quand à Jane, il sentait bien qu'il était à la limite de céder, mais sa force de caractère l'en empêchait encore. Néanmoins sa volonté ne tenait qu'à un mince fil.
Décidément, tout allait de travers cette nuit.
Rachel se retourna, plantant son regard dans le sien, sans un mot. Chacun cherchait l'approbation de l'autre. L'instant était solennel, comme si quelque chose allait arriver.
Jane l'enlaça pour l'embrasser, jusque là, rien d'inhabituel. C'était le scénario quotidien qu'il jouaient à Red John. Sauf que, d'ordinaire, les quelques baisers et caresses qu'ils échangeaient n'avaient aucune incidence. Mais pas ce soir.
Alors que le mentaliste se livrait à cette comédie, avec un peu trop d'enthousiasme, il s'interrompit, la gêne s'emparant de lui. Il s'éloigna immédiatement, roulant sur le côté.
Rachel chuchota: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Jane: "Je...je reviens."
Il se rendit directement dans la salle de bain, se cachant habilement de la jeune femme qui avait deviné ce qui lui posait un problème. Etant la cause de ce petit désagrément, Rachel se posta près de la porte, sur laquelle elle tambourina.
Jane: "J'ai besoin d'être seul."
Rachel fit la sourde oreille et poussa la porte.
Jane se camouflant dans un peignoir: "Je vous ai dit de ne pas entrer."
Rachel: "Ne soyez pas si gêné."
Jane: "Il y a de quoi. Je ne pensais pas que ça m'arriverais."
Devant la détresse du jeune homme qui était presque honteux de sa réaction incontrôlée, elle préféra dédramatiser.
Rachel: "Je suis flattée. Enfin je crois. C'est un peu étrange de dire ça en un moment pareil."
Jane: "Je vous le confirme."
Rachel: "Je peux faire quelque chose?"
Jane: Vous en avez déjà assez fait."
Il lui adressa un regard noir. C'était une question idiote vu que c'était précisément elle, le problème.
Rachel: "Oh. Je vois. Je vous laisse."
Elle referma la porte mais au dernier moment, elle passa la tête dans l'embrasure en ajoutant: "J'ai peut-être une solution à vous proposer."
Jane: "Ah oui, laquelle. Parce que la douche froide est inefficace."
Rachel: "Imaginez que l'agent LaRoche entre dans la pièce. J'ai vu une photo de lui, ça devrait être imparable comme remède."
Il sourit, même si il avait pensé à toute autre chose. Un moment plus tard, le blond reparut, extrêmement confus, reprenant sa place, sous le drap. Rachel ne savait pas si elle devait lui parler ou se taire. C'est lui qui brisa la glace.
Jane: "Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise, et encore moins que vous assistiez à... enfin vous savez."
Rachel: "Ce n'était qu'un incident sans conséquence. Soyez tranquille, je suis une grande fille."
Elle l'embrassa sur la joue, mais c'était déjà trop pour lui qui n'était pas totalement remis de son émotion.
Jane la repoussa doucement: "Arrêtez. S'il vous plait. Je crois que ce n'est pas une mauvaise idée que vous dormiez dans l'autre chambre, cette nuit."
Rachel: "Ou alors, on pourrait... aller jusqu'au bout."
Le consultant en restait sans voix.
Rachel: "Vous me plaisez et il est évident que je ne vous laisse pas indifférent.
Jane, embarrassé: "Rachel. Vous n'avez pas à le faire."
Rachel: "Vous n'êtes pas très convainquant."
Jane: "Je ne veux pas que ce soit une contrainte pour vous."
Rachel: "Vous savez pertinemment que ce n'est pas le cas. Bien au contraire."
Jane glissa une main dans ses cheveux: "Je dois vous prévenir, avant, que je ne pourrais pas vous donner plus. Je ne me sens pas prêt pour une relation."
Rachel: "Ce n'est pas ce que je recherche. Laissez-vous porter et on verra bien. Ok?"
La jeune femme plongea littéralement sur ses lèvres.
Jane: "Tu es sûre?"
Rachel: "Plus que sûre. Tais-toi maintenant."
Dans un sourire en coin, il céda à cette tentation devenue trop pressante. Ils avaient joué la comédie, mais la réalité les avait rattrapé sans crier gare.

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Message  Johel Mar 3 Avr 2012 - 0:12

J'espère que tu as une bonne assurance vie parce que là, les jisbonneuses vont te massacrer lol1
Il fallait que ça arrive, il y avait trop de tension entre eux
Maintenant la question récurrente...comment vont ils gérer cela ?
Avec :rj: sur leurs dos ça risque de tourner au vinaigre, voir Désillusions ^ - Page 4 Smile_16

Je viens de m’apercevoir que tu es devenue "Jane" bravo quand à moi oups
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Message  Sweetylove30 Mar 3 Avr 2012 - 11:39

Alors ça y est, ils ont cédés affraid ils l'ont fait grrr4 bah en même temps avec toi, je savais que ça arriverait No
Maintenant reste à savoir comment la suite va se passer et surtout, comment Lisbon va le prendre, elle risque de ne pas aimer Mad mais en même temps, c'est ce qu'ils avaient prévu pour faire venir :rj:
Je ne sais plus vraiment si je veux connaitre la suite, non je déconne :tongue:
VLS :bounce: :bounce: :bounce:
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Message  Invité Jeu 5 Avr 2012 - 19:26

Merci Johel et Sweety!!!!
T'inquiète pas Johel, je suis blindée depuis le temps. red_smile
Sweety, tu me connais bien, je ne fais que rarement du Jisbon, je ne suis pas doué dans ce registre. C'est toi qui en est la championne toutes catégories. amen

Chapitre 28

Ils avaient convenu de ne pas s'impliquer sentimentalement parlant. Tous les deux s'étaient mis d'accord sur ce point et aucun n'était dans des dispositions favorables pour ça. Mais il était fatal que ce rapprochement ait lieu. La proximité y avait contribué fortement. Certes cela les ferait avancé concernant Red John, mais ils avaient ouvert la boîte de Pandore. Ne pas être prêt pour quelque chose ne signifiait pas obligatoirement ne pas le désirer. Ils se plaisaient toutefois à croire le contraire. Jane se raccrochait désespérément à son ancienne vie et Rachel se persuadait qu'elle avait perdu la faculté de ressentir de sentiments de cet ordre, en même temps que Craig.
Ah ça, le réveil s'annonçait difficile. Il leur faudrait assumer leur faiblesse. Pour tout le monde, ils étaient ensemble depuis plusieurs mois, donc, ils ne devraient surtout pas paraître différents aux yeux des autres. Seulement, pour eux, leur liaison n'avait débuté que la veille, sous l'impulsion du moment. Ce n'était pas prémédité.
La jeune femme refit surface, encore agréablement calée dans les bras du blond. La sentant gesticuler, il ouvrit les yeux à son tour.
Jane: "Bonjour."
Rachel: "Bonjour."
Apparemment, il n'y avait pas de malaise, ils étaient plutôt détendus, profitant du calme du petit matin pour prolonger la nuit, se lovant un peu plus.
Jane: "Il faut que j'y aille."
Rachel grommela: "Non... Reste encore."
Elle s'agrippait au bras qui lui encerclait la taille.
Jane se débattant à peine: "Je ne peux pas. Mais je t'appelle. Promis."
Rachel se redressa, alors qu'il se rhabillait: "C'est vrai. On est pas vraiment "ensemble". J'ai failli oublier."
Elle avait l'air déçue, même si c'est ce qu'ils avaient décidé.
Jane revins vers le lit: "Ecoute, donne-moi du temps. J'en ai besoin pour m'éclaircir les idées. Moi aussi, je ne sais plus où j'en suis. C'est nouveau pour moi."
Rachel d'un ton détaché: "Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. On a couché ensemble, ça s'arrête là. Ca ne veut pas dire que c'est le grand amour, ce serait ridicule."
Il se pencha vers elle pour déposer un ultime baiser sur son front.
Jane: "Voilà ce que je te propose, on va se laisser porter et on verra où ça nous mènera. Ce n'est pas ce que tu disais?"
Il referma la porte, tandis que la jeune femme se remémorait ses sages paroles ainsi que d'autres: Elle ne recherchait pas une relation. Elle n'en pensait pas un mot, plus maintenant, plus après cette nuit. Ce qui c'était passé n'avait été qu'un moyen de combler un besoin d'affection. C'est ce que Rachel avait cru. Et ça aurait été le cas, si seulement Patrick n'avait pas été aussi séduisant en tous points. Il était clair qu'il était parfait. Du moins, il le serait si il n'avait cette obsession dévorante pour Red John et si elle-même n'était pas la fille du directeur du CBI.
Quoiqu'il en soit, elle était séduite mais ne laisserait rien deviner, surtout devant Jane. Officieusement, ils n'étaient que des collaborateurs, oeuvrant à capturer le tueur. Elle qui pensait que se laisser aller avec cet homme n'aurait aucune conséquences, s'était lourdement trompée en présumant beaucoup trop de sa volonté à ne pas s'attacher à lui.
Jane, prêt pour aller travailler, donna ses recommandations quotidiennes à Rachel.
Rachel: "Si tu continus à être aussi protecteur, je pourrais finir par m'y habituer et quand tout sera fini, ça me manquera."
Jane: "Tu es sérieuse? Devoir te plier à mes règles, rester cloîtrée entre quatre murs et me rendre des comptes dès que tu fais un mouvement. C'est ça qui va te manquer?"
Rachel: "Il n'y a pas que ça. C'est tout le reste qui va me manquer."
Il arbora un large sourire, entendu.
Rachel: "Je ne parlais pas ça. Bon d'accord, mais pas que de ça. Avoir quelqu'un qui s'inquiète pour moi, quelqu'un que j'ai hâte de voir rentrer le soir. Toutes ces petites choses quoi."
Il sourit encore plus, touché par cette déclaration.
Désormais sur le départ, Jane se tenait devant la porte. Il allait sortir, quand la jeune femme se leva, enroulée dans le drap, arrivant jusqu'à lui.
Jane: "Je suis vraiment en retard."
Rachel: "Tu vas le dire à Lisbon? Ce qu'on a fait."
Jane: "Pourquoi? Tu voudrais qu'elle le sache?"
Rachel: "Franchement, non. Elle me déteste bien assez."
Jane: "Pas du tout. Tu la rends nerveuse."
Rachel, esquissant un sourire: "Non, moi je crois qu'elle est jalouse. Elle voudrais être à ma place."
Il lui affirma le contraire mais elle était sûre d'elle.
Jane: "Elle n'a aucune raison de l'être."
Rachel: "Ah les hommes! Vous ne voyez rien, c'est effarant. Dis-lui et tu verra."
Il la regardait dans les yeux, l'entourant de ses bras, machinalement, tout en l'écoutant. Ce geste, auparavant anodin, prenait une dimension différente. Ca dépassait largement le cadre de la comédie.
Jane, s'amusant de ses arguments: "Ce ne serait pas plutôt toi la jalouse?"
Elle ne répondit pas, car il n'y avait rien à répondre. Il avait tout dit.
Jane: Le fait que tu ne démentes pas, m'intrigue vraiment."
Rachel: "File, sinon Térésa va s'impatienter."
Jane, retrouvant son sérieux: "Sois vigilante. Particulièrement aujourd'hui."
Rachel: "Oui, inutile de le répéter chaque jour. Je n'ai pas envie que tu deviennes aussi pénible que mon père. Enfin, avant que l'ambition ne soit sa seule raison d'exister."
Jane: "Très bien, j'arrête de te harceler. Mais promets-moi d'être très prudente. Après ce qu'on a fait, tu es susceptible d'être sa prochaine cible."
Il la sentit tout à coup, tremblante.
Jane: "Je ne voulais pas te faire peur. Tu ne crains rien ici, tant que tu resteras enfermée. Et je ne serais pas absent longtemps. Je vais faire en sorte de revenir très vite."
Elle l'embrassa timidement en ajoutant: "Ca c'est pour ce salopard de sadique."
Lui, recommença mais dans un baiser bien plus explicite.
Jane: "Celui-ci est pour moi."
Il la serra contre lui, et passa la porte. Rachel, resta un moment ébahie par son audace. Elle en était complètement déboussolée. Ce petit manège était délibérément entrain de virer à la liaison. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose?
Seul le temps le dirait. Enfin, si Red John leur en laissait assez pour voir évoluer la situation. Pour l'instant, personne ne pouvait affirmer que leur plan se révélerait fructueux. Le psychopathe n'avait pas donné de signe de vie, depuis le meurtre des Walters.
Ils espéraient l'avoir énervé et donc poussé à se montrer en accentuant la teneur de leur relation, afin de lui prouver qu'ils ne simulaient pas, et qu'ils étaient réellement amoureux. Mais c'était mal juger cet homme. Il n'était pas facilement influençable et n'était pas tombé dans le piège.
Malgré leurs efforts, ça ne prenait pas, Red John demeurait hors d'atteinte. Et il le resterait, attendant patiemment que Jane s'attache véritablement à la jeune femme.
Ce qui finirait par arriver, au vue des sacrifices que le mentaliste consentait pour elle et particulièrement à ses réactions dans son acharnement à la protéger.
Red John possédait des dons d'observations similaires à son ennemi, qui lui permettaient d'interpréter le comportement non verbal de ce dernier. La façon dont il la couvait des yeux, dont il la touchait, tout cela traduisait une affection indéniable. Il ne faudrait pas longtemps pour que Jane ne s'éprenne de Rachel et quand ce moment arriverait, le psychopathe passerait à l'action. Il laisserait le mentaliste baisser peu à peu sa garde, et c'est quand sa vigilance serait moindre qu'il frapperait, lui assénant le coup de grâce.
Loin de ces considérations, Jane arriva au CBI, aussitôt alpagué par une brunette un tantinet excédée. Elle n'avait pas digéré son attitude distante de la veille.
Lisbon, agressive: "Ca va Jane? Vous venez dans mon bureau s'il vous plait."
Il venait de s'asseoir dans son canapé, fermant instantanément les yeux.
Jane: "Humm. C'est urgent?"
Lisbon: "Pourquoi? Vous avez mieux à faire?"
Jane: "Je compte faire une petite sieste."
Lisbon ne décolérait pas: "Jaane! Mon bureau, c'est un ordre."
Jane: "J'arrive, inutile de vous énerver. Ca accentue la petite ride sur votre front."
Elle ne releva pas cette pique, le précédant pour entrer dans le dit-bureau. Elle referma la porte vivement.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour vous mettre dans un tel état?"
Lisbon: "Vous vous la jouez en solo maintenant? Je tiens à avoir un rapport régulier sur cette affaire. J'ai été claire là-dessus!"
Jane: "Je n'ai pas oublié."
Lisbon: "Alors?"
Jane: "Il est trop tôt pour constater un résultat. Soyez patiente."
Lisbon: "Patiente! Ca fait deux mois qu'on est entré en contact avec Rachel O'Laughlin et tout ce que votre piste nous a apporté se sont deux cadavres, une tentative de meurtre et aucune trace de Roy Tagliaferro. J'en viens même à me demander à quel niveau Rachel est impliquée. Vous ne l'avez jamais soupçonné d'être de mèche avec Red John?"
Jane: "Pas une seconde. Qu'est-ce qui vous prend Lisbon? Rachel n'a rien à voir avec ces meurtres. Elle n'est pas responsable des fréquentations d'O'Laughlin."
Lisbon: "Parlons-en de son mari. Quelle femme pourrait ignorer les activités de son mari. C'est un peu facile. Qu'est-ce qui vous arrive Jane? Il y a quelques temps, vous auriez été le premier à la mettre sur le banc des accusés."
La jeune agent changea d'expression en l'absence de réaction de son collaborateur.
Lisbon: "Non, ne me dites pas que... Vous avez couché avec cette femme?"
Jane, perdant son sourire, se leva pour quitter la pièce: "Je me passe de vos sermons. Je sais parfaitement ce que je fais."
Il était violent dans ses propos, si bien qu'elle calma le jeu.
Lisbon: "Je dis ça uniquement pour votre bien Jane. Ne vous engagez pas sur ce terrain, avec elle. Vous y laisseriez des plumes."
Jane: "Possible. Mais je prend le risque."
Lisbon: "Je vous aurais prévenu. Si vous développez des sentiments pour Rachel, et que Red John la supprime, je ne tiens pas à vous ramasser à la petite cuillère. Parce que c'est ça qui va arriver, vous le savez, mais vous vous refusez de l'admettre. C'est ce qu'il veut, vous mettre à terre."
Jane: "Ca ne se passera pas de cette manière."
Lisbon: "Vous vous faites des illusions si c'est ce que vous croyez."
Jane: "Comme en ce qui concerne notre amitié, visiblement."
Lisbon: "Ja..."
Il avait claqué la porte, poussé à bout par celle en qui il avait le plus confiance. Elle mettait son jugement en doute au lieu de le soutenir. C'est bien simple, toutes leurs discussions tournaient invariablement en disputes, ces derniers temps. C'était devenu un véritable calvaire de communiquer avec Jane. D'accord, ce n'était pas nouveau, Red John était le seul sujet qui le rendait aussi intransigeant. Mais ce trait de caractère s'était intensifié avec son investissement personnel envers le témoin.
Lisbon n'essaya même pas de le retenir. C'était peine perdue. Il reviendrait lorsqu'il aurait recouvré la raison, enfin, probablement.
Elle se replongea dans ses dossiers, histoire de faire le vide. Mais elle fut rapidement dérangée par l'intervention de son agent.
Van Pelt: "Patron? On a une affaire qui vient de tomber."
Lisbon: "Entrez, de quoi s'agit-il?"
La rouquine ne semblait pas très à l'aise.
Van Pelt: "La police de Malibu a découvert un corps dans une villa."
Lisbon, intriguée: "A Malibu? Où exactement?"
Van Pelt: "C'est là que c'est étrange. Le cadavre était assis dans un fauteuil, sous la pergola. Il y avait un smiley sur le dossier du siège."
Lisbon: "Chez Jane, c'est bien ça?"
Van Pelt: "Oui."
Lisbon: "Qui est la victime?"
Lisbon: "La scientifique est dessus. Mais ils m'ont transmit les photos."
Elle posa son ordinateur portable face à sa chef. Le visage de l'homme était tellement abîmé qu'il était impossible d'en faire une identification formelle sans analyse ADN, ses empreintes n'étant pas exploitables.
Grace: "Il a été jusqu'à lui brûler les extrémités des doigts, c'est affreux."
Lisbon referma l'écran: "Grace, pas un mot de tout ça à Jane."
Grace: "Mais patron, ça c'est passé chez lui. La police va vouloir l'interroger."
Lisbon: "Je m'occupe de la police. Dès que vous aurez l'identité de cet individu, transmettez-moi le document."
Grace: "Ok patron."
Le serial killer avait inscrit une victime de plus à son tableau de chasse, et il se servait de ce dernier crime pour signaler à Jane qu'il se rapprochait et qu'il pourrait s'en prendre à n'importe qui, n'importe quand.

TBC...



Dernière édition par lilia le Jeu 5 Avr 2012 - 23:57, édité 1 fois
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Message  Johel Jeu 5 Avr 2012 - 21:14

Jane craque pour Rachel qui est dans le même état
Mais Lisbon n'a pas tort, :rj: va se servir d'elle pour briser le consultant.
Quand au cadavre j'ai une petite idée, quand :rj: n'est pas satisfait des services de quelqu'un il s'en débarasse...
Comment Jane va t-il prendre ce meurtre scratch
Comment va t-il faire avec Rachel ?
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Message  Sweetylove30 Ven 6 Avr 2012 - 11:23

Johel a écrit:Jane craque pour Rachel qui est dans le même état
Mais Lisbon n'a pas tort, :rj: va se servir d'elle pour briser le consultant.
Quand au cadavre j'ai une petite idée, quand :rj: n'est pas satisfait des services de quelqu'un il s'en débarasse...
Comment Jane va t-il prendre ce meurtre scratch
Comment va t-il faire avec Rachel ?

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Message  gabicoon Ven 6 Avr 2012 - 21:10

Oh une fic comme on les aime, j'adoooooooore amen
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Message  gabicoon Ven 6 Avr 2012 - 21:11

Oh une fic comme on les aime, j'adoooooooore amen
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Message  Invité Ven 6 Avr 2012 - 21:19

Merci à vous trois, pour vos messages qui me motivent!!! merci merci merci
Et bienvenu gabicoon, contente que cette histoire te plaise. smile1
Je commence à peine le chapitre suivant, donc je vais faire de mon mieux pour le poster dans le week end. zen
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