Désillusions ^
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Re: Désillusions ^
J'avais raison pour Cho
Quand à son addiction, le coup de pouce de Ruben Walters devrait être salutaire
Finalement Rachel jetterait-elle son dévolu sur Cho
Reste à voir comment Jane va prendre cette tentative de meurtre
Quand à son addiction, le coup de pouce de Ruben Walters devrait être salutaire
Finalement Rachel jetterait-elle son dévolu sur Cho
Reste à voir comment Jane va prendre cette tentative de meurtre
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Merci Melissa et Johel!!!! Et les éventuelles autres,
Voilà la suite...
Chapitre 17
Le lendemain, à l'aube, Rachel remise sur pieds, ils se préparaient à retourner en ville. Mais pas avant d'avaler le copieux petit déjeuner que leurs hôtes avaient déposé sur la table de la cuisine, à leur intention. Même si ils avaient prévu de s'éclipser discrètement (la demoiselle exécrant les adieux), l'insistance avec laquelle les Walters les avaient invités à partager leur repas, les avaient persuadé.
Une fois terminé, les deux jeunes gens se levèrent à l'unisson.
Ruben serra Rachel dans ses bras: "Prends soin de toi, ma grande. Ca ne sera plus pareil ici, sans toi."
Rachel, masquant son émotion: "Je suis sûre que vos futurs voisins vont tellement bien me remplacer auprès de vous, que vous m'oublierez vite."
Ruben: "Passe nous voir aussi souvent que tu le voudras, Rachel. Notre porte te sera toujours ouverte."
Rachel: "Je n'y manquerais pas."
Elle embrassa ensuite la femme de Ruben, Alma, assise dans son fauteuil. La dame avait perdu l'usage de la parole depuis sa dernière attaque mais ses yeux en disaient bien assez pour traduire ses sentiments.
Rachel: "A bientôt Alma. Surveillez bien ce vieux têtu."
Avant de partir, Cho serra la main du vieil homme qui lui glissa une carte dans la poche de sa veste. Il la sortit et la lu. C'était l'adresse d'un entrepôt où un groupe d'entraide aux personnes dépendantes tenait ses réunions, à Sacramento.
Ruben: "Faites en bon usage, mon garçon. Et veillez bien sur Rachel."
Cho allait suivre ce conseil à la lettre, ou plutôt cet ordre émanant d'un homme qui semblait très attaché à la jeune femme.
En sortant, dans la cour, ils eurent la surprise d'y découvrir la voiture de l'agent, équipée de pneus en excellent état.
Ruben, posa une main sur l'épaule de l'asiatique: "Je suis allé la chercher quand vous dormiez. (Se tournant vers Rachel) J'ai pris la liberté d'entrer chez toi pour charger les valises que tu as laissé dans le salon."
Cho: "Merci mais j'aurais appelé un dépanneur."
Ruben: "Ca vous aurait coûté une fortune. J'étais mécanicien avant d'être retraité. Et ce n'est pas bien compliqué de changer une roue. Ce ne sont pas les pneus d'origine mais ils feront l'affaire."
Ils montèrent en voiture et s'éloignèrent. Pour elle, s'était un véritable déchirement de quitter ces personnes qui avaient été son seul soutien, après le décès de Craig. Le paradoxe était qu'elle ressentait également une sensation de liberté, en passant devant le ranch. Elle n'y reviendrait plus jamais.
Cho: "Ca va aller pour vous?"
Rachel essuyant ses yeux, esquissa un sourire: "Oui. Maintenant, ça va aller."
Cho: "Les Walters vous les connaissez bien?"
Rachel: "Il ont été ma deuxième famille depuis qu'on s'est installé ici. C'est pour ça que Ruben est si protecteur avec moi. Leur fille aurait mon âge si elle n'avait pas été tuée par un chauffard, il y a dix ans."
Cho: "Je comprend. Je peux vous demander où vous allez vivre?"
Rachel: "Oh, je n'y ai pas vraiment réfléchi. Probablement au motel, dans un premier temps."
Cho: "Quoi? Bertram n'a pas d'hôtel particulier?"
Rachel: "Désolé de vous décevoir, mais non."
Le silence s'installa un long moment, jusqu'à l'entrée de la ville. Au premier panneau stop, la question de la destination se posa.
Cho: "Je vous dépose où?"
Rachel, indécise: "En fait, je préférerais passer d'abord, chez vous."
A l'expression dans ses yeux, il était clair que l'agent avait mal interprété ce qu'elle avait dit.
Rachel: "Heu, non... C'est pas du tout ce que vous croyez. Je voudrais juste me rafraîchir, c'est tout."
Cho: "J'avais compris."
Rachel: "Mouais, c'est évident."
Alors qu'ils arrivaient au domicile de l'asiatique, au même moment, dans les bureaux du CBI, c'était l'affluence. Les employés des différents services reprenaient leurs postes comme chaque jour, à cette heure.
Rien de bien extraordinaire, un jour comme les autres, à ceci près que Jane reçut une visite inhabituelle, dans son refuge. D'ordinaire, il n'y avait que Lisbon qui s'y aventurait, pour trouver son consultant généralement endormi, sur son lit de fortune. Mais pas cette fois.
Ce matin-là, c'est le chef du service en personne qui avait fait le déplacement, et pas pour lui reprocher ses frasques, mais pour un tout autre motif, plus personnel celui-là.
Il frappa à la porte. Se doutant que le mentaliste ne répondrait pas, il entra dans le grenier, pour le surprendre allongé, comme il le soupçonnait. Wainwright s'approcha de la fenêtre, faisant semblant de rien.
Jane leva la tête, puis s'assis: "Tiens! Quelle surprise!"
Wainwright: "Bonjour Jane, bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé. Que me vaut le plaisir de voir le grand patron, dans mes humbles quartiers?"
Wainwright, toujours souriant: "J'ai eu envie de visiter. Je ne connaissais pas cet endroit."
Ce jeune homme souriait en permanence, si bien que personne ne savait ce qu'il pensait réellement. Pas même Jane.
Jane: "Vous êtes ici pour autre chose. Pour quelqu'un d'autre si je ne m'abuse."
Wainwright: "Perspicace. Rachel Manning."
Jane: "Et bien?"
Wainwright: "Vous aviez l'air de bien la connaître. Elle m'a dit que vous étiez amis. Plutôt très proches, à ce que j'ai deviné en vous voyant lui tenir la main."
Le mentaliste était piqué au vif par l'attitude de l'agent. C'était de la jalousie, qu'il n'exprimait pas verbalement mais son langage corporel parlait pour lui. Son visage était tendu.
Jane: "En effet, nous sommes très proches."
Wainwright: "Comment l'avez-vous rencontrée, Patrick?"
Jane: "En quoi ça vous intéresse autant, Luther?"
Wainwright: "J'estime normal de connaître les fréquentations de mes subordonnées. Question de sécurité. Vous n'êtes pas une exception, c'est pareil pour tout le monde ici. Même pour moi."
Le blond devait admettre que c'était parfaitement argumenté, pour "noyer le poisson". Rachel ne lui était pas inconnue et Jane ne s'étendrait pas sur le sujet avec lui. Il en apprendrait plus de la principale intéressée. Pour l'instant, il avait un scénario à inventer et surtout qui tienne la route.
Jane: "D'accord, puisque c'est le règlement."
Et il lui fit un joli petit récit, totalement faux, sur les circonstances de sa rencontre avec Rachel.
Jane prenait un thé dans une brasserie du centre ville et il avait remarqué cette petite blonde, assise un peu plus loin. Elle était très nerveuse, buvant café après café, en tentant de fixer son attention sur un livre. Il s'était invité à sa table, après l'avoir longuement dévisagée. Elle portait un patch de nicotine sur le bras. Cela lui donna une excuse pour l'aborder, lui proposant de l'hypnotiser pour résoudre son problème d'accoutumance à la cigarette. Ils avaient beaucoup discuté, et appréciant la compagnie l'un de l'autre, avaient convenu d'un rendez-vous, puis un autre avait suivi...
Jane termina son histoire: "Et de fil en aiguille... Vous savez ce que c'est."
Wainwright, septique: "Vous venez de l'inventer cette histoire?"
Jane: "Bien sûr que non. Tout est vrai. C'est tout ce que vous vouliez savoir?"
Wainwright: "Merci d'avoir interrompu vos activités si constructives pour me répondre."
Jane: "Je suis votre humble serviteur."
Ces deux hommes venaient d'échanger un monceaux de mensonges, aussi bien l'un que l'autre. Pas vraiment satisfait de cet entretien, le jeune chef redescendit dans son bureau. En fin psychologue, il se doutait que Jane lui cachait la vérité impunément. De toutes façons, il ne pouvait pas trop insister sans risquer d'éveiller la curiosité du mentaliste. Tout ça pour échapper au harcèlement de cet homme qu'il savait hautement persévérant.
Wainwright n'avait jamais rien eu contre lui, à vrai dire, il l'aimait bien. Mais là, il s'agissait de sa vie privée. Oh, c'était du passé, mais SON passé. Il avait beaucoup de mal à accepter que sa plus vieille amie ait été séduite par Patrick Jane. C'était parfaitement incohérent. Rachel ne s'était tournée que vers des hommes à l'opposé du mentaliste. Elle choisissait, invariablement, le même type d'individu, sûr de lui, beau parleur, sportif, qui se révélait au final, manipulateur et sans scrupules. Du moins à l'époque de l'université.
Avait-elle changé à ce point, pour être attirée par des hommes blessés et fragiles, tel que Jane? Non, impossible, il y avait autre chose, une magouille quelconque orchestrée par le consultant. Mais laquelle? Wainwright se dit qu'il avait trop d'imagination et que la présence de Rachel avait fait remonté en lui, des souvenirs qui le déstabilisaient. Il en vint à la conclusion que la rencontre entre Jane et la jeune femme était effectivement fortuite, voilà tout.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 17
Le lendemain, à l'aube, Rachel remise sur pieds, ils se préparaient à retourner en ville. Mais pas avant d'avaler le copieux petit déjeuner que leurs hôtes avaient déposé sur la table de la cuisine, à leur intention. Même si ils avaient prévu de s'éclipser discrètement (la demoiselle exécrant les adieux), l'insistance avec laquelle les Walters les avaient invités à partager leur repas, les avaient persuadé.
Une fois terminé, les deux jeunes gens se levèrent à l'unisson.
Ruben serra Rachel dans ses bras: "Prends soin de toi, ma grande. Ca ne sera plus pareil ici, sans toi."
Rachel, masquant son émotion: "Je suis sûre que vos futurs voisins vont tellement bien me remplacer auprès de vous, que vous m'oublierez vite."
Ruben: "Passe nous voir aussi souvent que tu le voudras, Rachel. Notre porte te sera toujours ouverte."
Rachel: "Je n'y manquerais pas."
Elle embrassa ensuite la femme de Ruben, Alma, assise dans son fauteuil. La dame avait perdu l'usage de la parole depuis sa dernière attaque mais ses yeux en disaient bien assez pour traduire ses sentiments.
Rachel: "A bientôt Alma. Surveillez bien ce vieux têtu."
Avant de partir, Cho serra la main du vieil homme qui lui glissa une carte dans la poche de sa veste. Il la sortit et la lu. C'était l'adresse d'un entrepôt où un groupe d'entraide aux personnes dépendantes tenait ses réunions, à Sacramento.
Ruben: "Faites en bon usage, mon garçon. Et veillez bien sur Rachel."
Cho allait suivre ce conseil à la lettre, ou plutôt cet ordre émanant d'un homme qui semblait très attaché à la jeune femme.
En sortant, dans la cour, ils eurent la surprise d'y découvrir la voiture de l'agent, équipée de pneus en excellent état.
Ruben, posa une main sur l'épaule de l'asiatique: "Je suis allé la chercher quand vous dormiez. (Se tournant vers Rachel) J'ai pris la liberté d'entrer chez toi pour charger les valises que tu as laissé dans le salon."
Cho: "Merci mais j'aurais appelé un dépanneur."
Ruben: "Ca vous aurait coûté une fortune. J'étais mécanicien avant d'être retraité. Et ce n'est pas bien compliqué de changer une roue. Ce ne sont pas les pneus d'origine mais ils feront l'affaire."
Ils montèrent en voiture et s'éloignèrent. Pour elle, s'était un véritable déchirement de quitter ces personnes qui avaient été son seul soutien, après le décès de Craig. Le paradoxe était qu'elle ressentait également une sensation de liberté, en passant devant le ranch. Elle n'y reviendrait plus jamais.
Cho: "Ca va aller pour vous?"
Rachel essuyant ses yeux, esquissa un sourire: "Oui. Maintenant, ça va aller."
Cho: "Les Walters vous les connaissez bien?"
Rachel: "Il ont été ma deuxième famille depuis qu'on s'est installé ici. C'est pour ça que Ruben est si protecteur avec moi. Leur fille aurait mon âge si elle n'avait pas été tuée par un chauffard, il y a dix ans."
Cho: "Je comprend. Je peux vous demander où vous allez vivre?"
Rachel: "Oh, je n'y ai pas vraiment réfléchi. Probablement au motel, dans un premier temps."
Cho: "Quoi? Bertram n'a pas d'hôtel particulier?"
Rachel: "Désolé de vous décevoir, mais non."
Le silence s'installa un long moment, jusqu'à l'entrée de la ville. Au premier panneau stop, la question de la destination se posa.
Cho: "Je vous dépose où?"
Rachel, indécise: "En fait, je préférerais passer d'abord, chez vous."
A l'expression dans ses yeux, il était clair que l'agent avait mal interprété ce qu'elle avait dit.
Rachel: "Heu, non... C'est pas du tout ce que vous croyez. Je voudrais juste me rafraîchir, c'est tout."
Cho: "J'avais compris."
Rachel: "Mouais, c'est évident."
Alors qu'ils arrivaient au domicile de l'asiatique, au même moment, dans les bureaux du CBI, c'était l'affluence. Les employés des différents services reprenaient leurs postes comme chaque jour, à cette heure.
Rien de bien extraordinaire, un jour comme les autres, à ceci près que Jane reçut une visite inhabituelle, dans son refuge. D'ordinaire, il n'y avait que Lisbon qui s'y aventurait, pour trouver son consultant généralement endormi, sur son lit de fortune. Mais pas cette fois.
Ce matin-là, c'est le chef du service en personne qui avait fait le déplacement, et pas pour lui reprocher ses frasques, mais pour un tout autre motif, plus personnel celui-là.
Il frappa à la porte. Se doutant que le mentaliste ne répondrait pas, il entra dans le grenier, pour le surprendre allongé, comme il le soupçonnait. Wainwright s'approcha de la fenêtre, faisant semblant de rien.
Jane leva la tête, puis s'assis: "Tiens! Quelle surprise!"
Wainwright: "Bonjour Jane, bien dormi?"
Jane: "Comme un bébé. Que me vaut le plaisir de voir le grand patron, dans mes humbles quartiers?"
Wainwright, toujours souriant: "J'ai eu envie de visiter. Je ne connaissais pas cet endroit."
Ce jeune homme souriait en permanence, si bien que personne ne savait ce qu'il pensait réellement. Pas même Jane.
Jane: "Vous êtes ici pour autre chose. Pour quelqu'un d'autre si je ne m'abuse."
Wainwright: "Perspicace. Rachel Manning."
Jane: "Et bien?"
Wainwright: "Vous aviez l'air de bien la connaître. Elle m'a dit que vous étiez amis. Plutôt très proches, à ce que j'ai deviné en vous voyant lui tenir la main."
Le mentaliste était piqué au vif par l'attitude de l'agent. C'était de la jalousie, qu'il n'exprimait pas verbalement mais son langage corporel parlait pour lui. Son visage était tendu.
Jane: "En effet, nous sommes très proches."
Wainwright: "Comment l'avez-vous rencontrée, Patrick?"
Jane: "En quoi ça vous intéresse autant, Luther?"
Wainwright: "J'estime normal de connaître les fréquentations de mes subordonnées. Question de sécurité. Vous n'êtes pas une exception, c'est pareil pour tout le monde ici. Même pour moi."
Le blond devait admettre que c'était parfaitement argumenté, pour "noyer le poisson". Rachel ne lui était pas inconnue et Jane ne s'étendrait pas sur le sujet avec lui. Il en apprendrait plus de la principale intéressée. Pour l'instant, il avait un scénario à inventer et surtout qui tienne la route.
Jane: "D'accord, puisque c'est le règlement."
Et il lui fit un joli petit récit, totalement faux, sur les circonstances de sa rencontre avec Rachel.
Jane prenait un thé dans une brasserie du centre ville et il avait remarqué cette petite blonde, assise un peu plus loin. Elle était très nerveuse, buvant café après café, en tentant de fixer son attention sur un livre. Il s'était invité à sa table, après l'avoir longuement dévisagée. Elle portait un patch de nicotine sur le bras. Cela lui donna une excuse pour l'aborder, lui proposant de l'hypnotiser pour résoudre son problème d'accoutumance à la cigarette. Ils avaient beaucoup discuté, et appréciant la compagnie l'un de l'autre, avaient convenu d'un rendez-vous, puis un autre avait suivi...
Jane termina son histoire: "Et de fil en aiguille... Vous savez ce que c'est."
Wainwright, septique: "Vous venez de l'inventer cette histoire?"
Jane: "Bien sûr que non. Tout est vrai. C'est tout ce que vous vouliez savoir?"
Wainwright: "Merci d'avoir interrompu vos activités si constructives pour me répondre."
Jane: "Je suis votre humble serviteur."
Ces deux hommes venaient d'échanger un monceaux de mensonges, aussi bien l'un que l'autre. Pas vraiment satisfait de cet entretien, le jeune chef redescendit dans son bureau. En fin psychologue, il se doutait que Jane lui cachait la vérité impunément. De toutes façons, il ne pouvait pas trop insister sans risquer d'éveiller la curiosité du mentaliste. Tout ça pour échapper au harcèlement de cet homme qu'il savait hautement persévérant.
Wainwright n'avait jamais rien eu contre lui, à vrai dire, il l'aimait bien. Mais là, il s'agissait de sa vie privée. Oh, c'était du passé, mais SON passé. Il avait beaucoup de mal à accepter que sa plus vieille amie ait été séduite par Patrick Jane. C'était parfaitement incohérent. Rachel ne s'était tournée que vers des hommes à l'opposé du mentaliste. Elle choisissait, invariablement, le même type d'individu, sûr de lui, beau parleur, sportif, qui se révélait au final, manipulateur et sans scrupules. Du moins à l'époque de l'université.
Avait-elle changé à ce point, pour être attirée par des hommes blessés et fragiles, tel que Jane? Non, impossible, il y avait autre chose, une magouille quelconque orchestrée par le consultant. Mais laquelle? Wainwright se dit qu'il avait trop d'imagination et que la présence de Rachel avait fait remonté en lui, des souvenirs qui le déstabilisaient. Il en vint à la conclusion que la rencontre entre Jane et la jeune femme était effectivement fortuite, voilà tout.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Pour commencer, derien .
Quand elle demande à passer chez Cho
Et puis, la petite scène de la fin entre Luther et Jane, et Jane qui lui ment.. .
Quand elle demande à passer chez Cho
Et puis, la petite scène de la fin entre Luther et Jane, et Jane qui lui ment.. .
MelissaJane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Regarder des séries
Localisation : Nord de la France
Re: Désillusions ^
Hey !
Ca fait un long moment que je n'ai pas suivie les fics, je m'en excuse.
Mais j'ai rattrapé mon retard
Alors dans l'ordre :
- J'ai beaucoup aimé l'arrivée de Rachel au CBI
- Les réactions de Jane quand il s'agit de RJ, typiques de lui ça ! Il part vraiment en vrille quand il s'agit de lui, c'est dingue l'effet que ça lui fait ...
- Le coup de l'addiction de Cho c'était vraiment bien vu ! Mais alors à cause de lui j'ai bien cru que Rachel allait y passer
J'aime bien le couple Alma/Ruben, ils sont attachants ^^
J'imagine tellement la scène avec Cho dans la voiture, la pauvre Rachel
Ah et la scène de fin.
La discussion à peine hypocrite entre Jane et Luther ( on m'a toujours dit de me méfier des gens qui sourient, alors Luther ), le mensonge de Jane à peine crédible
En tout cas et vivement la suite !
Ca fait un long moment que je n'ai pas suivie les fics, je m'en excuse.
Mais j'ai rattrapé mon retard
Alors dans l'ordre :
- J'ai beaucoup aimé l'arrivée de Rachel au CBI
- Les réactions de Jane quand il s'agit de RJ, typiques de lui ça ! Il part vraiment en vrille quand il s'agit de lui, c'est dingue l'effet que ça lui fait ...
- Le coup de l'addiction de Cho c'était vraiment bien vu ! Mais alors à cause de lui j'ai bien cru que Rachel allait y passer
J'aime bien le couple Alma/Ruben, ils sont attachants ^^
J'imagine tellement la scène avec Cho dans la voiture, la pauvre Rachel
Ah et la scène de fin.
La discussion à peine hypocrite entre Jane et Luther ( on m'a toujours dit de me méfier des gens qui sourient, alors Luther ), le mensonge de Jane à peine crédible
En tout cas et vivement la suite !
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Désillusions ^
Les adieux à la famille sont poignants.
J'imagine la tête de Cho à la demande de Rachel
Maintenant Wainwright jaloux...bizarre...pour moi ce type est un "faux-cul" auquel on ne peut pas se fier...
Je suis curieuse de voir où tu veux nous mener avec ton histoire :bounce: :bounce: :bounce:
J'imagine la tête de Cho à la demande de Rachel
Maintenant Wainwright jaloux...bizarre...pour moi ce type est un "faux-cul" auquel on ne peut pas se fier...
Je suis curieuse de voir où tu veux nous mener avec ton histoire :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Melissa, Terpo et Johel, Et les autres évidemment!!
Voilà la suite...
Chapitre 18
Dès que Wainwright eut fermé la porte, derrière lui, Jane fut taraudé par un mauvais pressentiment qui le poussa à appeler le ranch. La ligne était en dérangement. Il tenta sa chance sur le portable de son collègue, sans céder à la panique. Il n'espérait aucune réponse, le réseau ne passant pas dans ces montagnes, et c'est exactement ce qu'il obtint. Il sentait que quelque chose clochait. Jane passa donc un coup de fil aux voisins de la jeune femme.
Ruben Walters l'informa que Rachel et son "ami" étaient reparti, à la première heure. Tout en restant stressé, il s'amusait de la manière dont le vieil homme avait nommé l'agent Cho. Toutefois, il avait détecté un silence dans le récit de Ruben. Il s'était passé quelque chose, une chose assez grave pour qu'il ne lui en fasse pas état. En fait, si ça n'avait tenu qu'à lui, Ruben l'aurait mentionné, mais il suivait les instructions de Rachel. Elle allait bien et ne voulait pas susciter un vent de panique inutile.
Bredouille, Jane opta pour une autre option. Il appela directement au domicile de l'agent. Sans plus de succès, il renonça en refermant son portable. Mais il ne renonçait pas à obtenir des nouvelles. Il entreprit de se rendre sur place.
En pénétrant dans l'open space, dans l'intention de prévenir Lisbon (une fois n'est pas coutume), il manqua percuter le grand brun.
Rigsby: "Pardon vieux."
Jane: "Tu es bien pressé Rigsby. Où tu vas si vite?"
Rigsby: "Je vais chez Cho. Il répond pas au téléphone, je vais vérifier que tout va bien."
Jane: "J'peux venir?"
Rigsby: "J'crois pas non. T'es vraiment le dernier qu'il doit avoir envie de voir débarquer."
Jane: "Dans ce cas, dis-leur bonjour de ma part."
Rigsby: "Leur?"
Jane, dans un petit rictus: "Oubli ça. A tout à l'heure, mon vieux."
Les portes de l'ascenseur se refermèrent sur le visage interrogatif de Wayne. Ce "leur" n'avait rien d'un lapsus. Jane ne prononçait jamais un mot innocemment. Ca ne lui avait pas échappé, c'était calculé. Mais quelle entourloupe tordue avait-il encore préparé? Tout bien réfléchi, c'était tout à fait le genre de son collègue de le faire tourner en bourrique. Il le faisait constamment avec lui.
Wayne Rigsby était son cobaye favori, il tombait à chaque fois, dans le panneau. L'agent avait beau faire attention, il ne se méfiait jamais assez et se laissait avoir. Mais pas aujourd'hui. Il partit pour l'appartement de l'asiatique, gara sa voiture dans la rue et sonna.
Rigsby: "Cho! C'est moi! C'est Rigsby! Allez vieux, ouvre!"
Le verrou tourna dans un bruit métallique. L'agent apparut, les yeux fatigués et apparemment sensibles à la lumière.
Rigsby, en passant le pas de la porte: "Je suis passé voir comment tu allais. Alors, ça va mieux depuis ta crise de nerfs?"
Rachel arriva, juste à ce moment-là, se séchant les cheveux, tête baissée: "Comme je n'ai pas trouvé de serviette dans la salle de bain, alors je me suis servie dans le placard. (Elle se redressa) Bonjour."
Rigsby avant de voir son visage: "Apparemment ça va. Tu t'embêtes pas dis donc. Moi qui croyais que tu déprimais."
La jeune femme releva les cheveux qui lui masquaient le viisage.
Rigsby, eut du mal à déglutir: "Heu... On se connait?"
Cho: "Rachel Manning, Wayne Rigsby, mon équipier au CBI."
Rachel: "Rigsby. Alors oui, on se connait."
Cho: "Comment ça?"
Rachel le détaillant des pieds à la tête: "Bien sûr tu est bien plus habillé que dans mes souvenirs."
Cho, complètement largué: "On peut m'expliquer ce qui se passe?"
Le grand brun commençait à se rappeler. Cela remontait à des années en arrière. Il était très gêné.
Rachel: "C'était il y a longtemps. Je venais d'intégrer la fac de San Diego, et votre ami ici présent sortait avec ma camarade de chambre."
Elle avait fréquenté trois universités durant son cursus. Rachel Manning s'était faite renvoyée des deux premières. San Diego était la deuxième de la liste. Brillante élève, elle avait des facilités pour les études. La discipline était son problème récurrent. Mais pas en cours, en dehors. Elle organisait des parties de streap poker sur le campus.
Rigsby, rouge comme une pivoine: "Oui, bon. C'était une autre époque."
Rachel: "J'espère que tu t'es amélioré au poker."
Cho: "Malheureusement pour lui, non."
La jeune femme n'en revenait pas, elle était tombée sur un nid. Elle qui croyait être une étrangère à Sacramento, se retrouvait encerclée par des personnes ressurgies de sa jeunesse. Après Luther, voilà que Wayne venait grossir les rangs.
Lorsqu'elle avait entendu ce prénom, elle n'avait pas fait le lien. Comment aurait-elle pu? D'ailleurs elle ne l'avait pas vraiment côtoyé, ils se croisaient dans les couloirs de la fac ou dans les soirées. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à lui. Si il n'avait pas été le petit copain de sa colocataire, elle n'aurait même pas su qu'il existait.
Wayne: "Ca ne me dit pas ce que tu fais ici, Rachel."
Cho: "Rachel est une amie de Jane, que j'héberge temporairement."
Wayne: "Une amie? Comme sa petite amie?"
Rachel, éludant cette question par une pirouette: "Bien, je crois qu'il est temps que tu partes. Ne t'en fais pas pour Cho, il va bien."
Elle le poussait vers la sortie tout en parlant.
Wayne: "Je repasserais...(La porte claqua sur lui) plus tard."
Débarrassée de ce visiteur incongru, la jeune femme se retourna vers son hôte, bras croisés.
Rachel: "Quoi?"
Cho: "Est-ce que je dois m'attendre à voir débarquer beaucoup de vos ex?"
Rachel: "Vous n'avez pas écouté un mot de ce que j'ai dit? Wayne n'est pas mon ex, mais celui d'une de mes amis. Et je n'ai aucun ex en Californie."
Cho: "Je l'espère. Parce qu'il y a assez de personnes au courant de votre présence ici."
Rachel, un brin énervée: "Ok, je comprend."
Cho: "C'est pour vous que je dis ça."
Rachel: "Oui, je comprend."
Ce qu'elle comprenait surtout, c'est que Cho voulait qu'elle se montre discrète, alors que Jane voulait, au contraire, que tout le monde sache qu'elle formait un couple avec lui.
Rachel: "Vous allez retourner au CBI? Reprendre votre poste je veux dire."
Cho: "Pas encore. Ils se sont servit de moi et je ne peux plus l'admettre."
Rachel, les yeux au ciel: "Oh, j'en ai marre de vous entendre répéter ça. Tout le monde se sert de tout le monde. Jane se sert de moi pour piéger Red John, je me sers de vous pour que vous me protégiez, et vous de moi pour redorer votre blason. Cela dit, vous avez raison sur un point. Vous n'êtes pas prêt. Faites-vous soigner d'abord."
Il fouilla ses poches et ressortit la carte de Ruben Walters.
Cho: "C'est drôle. C'est exactement ce que m'a dit votre voisin."
Rachel: "Excusez-moi d'avoir été si dure avec vous, mais..."
Cho: "Vous avez raison, vous avez tous raison. J'ai un problème et je dois l'accepter."
Il s'assit sur le canapé, fixant ce bout de papier qu'il ne quitta des yeux que pour les braquer sur elle, debout devant lui.
Cho: "Vous m'y accompagneriez? C'est à l'extérieur de la ville, sans risques pour vous."
Rachel, surprise: "Pourquoi moi?"
Cho: "Vous êtes la seule à m'avoir parlé et surtout écouté."
Rachel: "Je vois. Personne ne sait pour vous et Summer."
Il ne répondit pas, ce qui équivalait à un oui. Elle accepta et lui promit de ne pas éventer ce délicat secret qui semblait le miner. Toutefois, pour lui faire cette faveur, elle devait s'assurer qu'il était parfaitement honnête avec elle.
Rachel: "Une dernière précision. Vous la voyez toujours, n'est-ce pas?"
Il baissa la tête, lui qui lui avait affirmé le contraire, lors de leur discussion au ranch.
Cho: "Si je vous dit oui, ça influera sur votre décision?"
Rachel: "Non, bien sûr que non. Je viendrais. Ne serait-ce que pour m'assurer que vous faites l'effort de vous soigner. Mais, vous devriez rompre. Ce genre de relation est toxique. Tant que vous serez ensemble, vous ne décrocherez pas vraiment."
Cho: "C'est pour ça que je ne lui demande pas de venir avec moi, au narcotiques anonymes."
Rachel: "Très bien. Je crois qu'on s'est tout dit. Je vais réserver une chambre au motel."
Cho: "Vous n'êtes pas obligée de partir. Restez ici si ça peut vous arranger."
Rachel: "Mauvaise idée. Si votre petite amie passe à l'improviste, je ne veux pas créer d'esclandre."
Elle sortit et appela un taxi qui ne tarda pas à s'arrêter devant elle. Cho la suivi à l'extérieur.
Cho: "Attendez! La première réunion a lieu demain soir, à 19h. Restez jusque là. Vous prendrez une chambre plus tard. Rien ne presse."
Rachel: "Cho. Il fait jour et je ne pars pas à pieds. Inutile d'être avec moi 24h/24."
Cho: "Je l'ai promis à Jane. J'ai déjà failli vous perdre, je ne tiens pas à ce que ça se reproduise."
Rachel: "Et moi, je vous répète que c'est inutile. (Son regard se posa, au loin) D'ailleurs votre copine viens d'arriver."
Son attention ainsi détournée, elle déposa un baiser sur la joue de jeune homme, avant de monter dans le taxi, tandis que la blonde platine se hâtait vers lui.
Depuis le véhicule, Rachel les observait. Summer, entourait la nuque de Cho de ses bras, alors que lui avait la tête ailleurs. Surveillant la voiture qui s'éloignait, il angoissait déjà, de peur que les évènements qui s'étaient déroulés au ranch ne se répètent.
Quand à Rachel, l'incursion de cette fille exubérante dans le quotidien de l'agent, toujours sur le fil du rasoir, ne lui disait rien de bon. Au contraire, elle était entrain de le faire changer, mais pas dans le bon sens du terme. Il avait prit de mauvaises habitudes qui s'accentuaient à son contact. Mais Cho était un adulte responsable de ses actes et Rachel ne le connaissait pas depuis suffisamment de temps pour se permettre de lui faire la morale. Elle lui avait donné des conseils, l'avait écouté s'épancher sur ses malheurs, mais cela ne faisait pas d'eux des amis pour autant. Et ce, même si il s'était "mis à nu" plus avec elle qu'avec n'importe qui d'autre, en l'espace de quelques heures à peine.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 18
Dès que Wainwright eut fermé la porte, derrière lui, Jane fut taraudé par un mauvais pressentiment qui le poussa à appeler le ranch. La ligne était en dérangement. Il tenta sa chance sur le portable de son collègue, sans céder à la panique. Il n'espérait aucune réponse, le réseau ne passant pas dans ces montagnes, et c'est exactement ce qu'il obtint. Il sentait que quelque chose clochait. Jane passa donc un coup de fil aux voisins de la jeune femme.
Ruben Walters l'informa que Rachel et son "ami" étaient reparti, à la première heure. Tout en restant stressé, il s'amusait de la manière dont le vieil homme avait nommé l'agent Cho. Toutefois, il avait détecté un silence dans le récit de Ruben. Il s'était passé quelque chose, une chose assez grave pour qu'il ne lui en fasse pas état. En fait, si ça n'avait tenu qu'à lui, Ruben l'aurait mentionné, mais il suivait les instructions de Rachel. Elle allait bien et ne voulait pas susciter un vent de panique inutile.
Bredouille, Jane opta pour une autre option. Il appela directement au domicile de l'agent. Sans plus de succès, il renonça en refermant son portable. Mais il ne renonçait pas à obtenir des nouvelles. Il entreprit de se rendre sur place.
En pénétrant dans l'open space, dans l'intention de prévenir Lisbon (une fois n'est pas coutume), il manqua percuter le grand brun.
Rigsby: "Pardon vieux."
Jane: "Tu es bien pressé Rigsby. Où tu vas si vite?"
Rigsby: "Je vais chez Cho. Il répond pas au téléphone, je vais vérifier que tout va bien."
Jane: "J'peux venir?"
Rigsby: "J'crois pas non. T'es vraiment le dernier qu'il doit avoir envie de voir débarquer."
Jane: "Dans ce cas, dis-leur bonjour de ma part."
Rigsby: "Leur?"
Jane, dans un petit rictus: "Oubli ça. A tout à l'heure, mon vieux."
Les portes de l'ascenseur se refermèrent sur le visage interrogatif de Wayne. Ce "leur" n'avait rien d'un lapsus. Jane ne prononçait jamais un mot innocemment. Ca ne lui avait pas échappé, c'était calculé. Mais quelle entourloupe tordue avait-il encore préparé? Tout bien réfléchi, c'était tout à fait le genre de son collègue de le faire tourner en bourrique. Il le faisait constamment avec lui.
Wayne Rigsby était son cobaye favori, il tombait à chaque fois, dans le panneau. L'agent avait beau faire attention, il ne se méfiait jamais assez et se laissait avoir. Mais pas aujourd'hui. Il partit pour l'appartement de l'asiatique, gara sa voiture dans la rue et sonna.
Rigsby: "Cho! C'est moi! C'est Rigsby! Allez vieux, ouvre!"
Le verrou tourna dans un bruit métallique. L'agent apparut, les yeux fatigués et apparemment sensibles à la lumière.
Rigsby, en passant le pas de la porte: "Je suis passé voir comment tu allais. Alors, ça va mieux depuis ta crise de nerfs?"
Rachel arriva, juste à ce moment-là, se séchant les cheveux, tête baissée: "Comme je n'ai pas trouvé de serviette dans la salle de bain, alors je me suis servie dans le placard. (Elle se redressa) Bonjour."
Rigsby avant de voir son visage: "Apparemment ça va. Tu t'embêtes pas dis donc. Moi qui croyais que tu déprimais."
La jeune femme releva les cheveux qui lui masquaient le viisage.
Rigsby, eut du mal à déglutir: "Heu... On se connait?"
Cho: "Rachel Manning, Wayne Rigsby, mon équipier au CBI."
Rachel: "Rigsby. Alors oui, on se connait."
Cho: "Comment ça?"
Rachel le détaillant des pieds à la tête: "Bien sûr tu est bien plus habillé que dans mes souvenirs."
Cho, complètement largué: "On peut m'expliquer ce qui se passe?"
Le grand brun commençait à se rappeler. Cela remontait à des années en arrière. Il était très gêné.
Rachel: "C'était il y a longtemps. Je venais d'intégrer la fac de San Diego, et votre ami ici présent sortait avec ma camarade de chambre."
Elle avait fréquenté trois universités durant son cursus. Rachel Manning s'était faite renvoyée des deux premières. San Diego était la deuxième de la liste. Brillante élève, elle avait des facilités pour les études. La discipline était son problème récurrent. Mais pas en cours, en dehors. Elle organisait des parties de streap poker sur le campus.
Rigsby, rouge comme une pivoine: "Oui, bon. C'était une autre époque."
Rachel: "J'espère que tu t'es amélioré au poker."
Cho: "Malheureusement pour lui, non."
La jeune femme n'en revenait pas, elle était tombée sur un nid. Elle qui croyait être une étrangère à Sacramento, se retrouvait encerclée par des personnes ressurgies de sa jeunesse. Après Luther, voilà que Wayne venait grossir les rangs.
Lorsqu'elle avait entendu ce prénom, elle n'avait pas fait le lien. Comment aurait-elle pu? D'ailleurs elle ne l'avait pas vraiment côtoyé, ils se croisaient dans les couloirs de la fac ou dans les soirées. Elle n'avait jamais vraiment fait attention à lui. Si il n'avait pas été le petit copain de sa colocataire, elle n'aurait même pas su qu'il existait.
Wayne: "Ca ne me dit pas ce que tu fais ici, Rachel."
Cho: "Rachel est une amie de Jane, que j'héberge temporairement."
Wayne: "Une amie? Comme sa petite amie?"
Rachel, éludant cette question par une pirouette: "Bien, je crois qu'il est temps que tu partes. Ne t'en fais pas pour Cho, il va bien."
Elle le poussait vers la sortie tout en parlant.
Wayne: "Je repasserais...(La porte claqua sur lui) plus tard."
Débarrassée de ce visiteur incongru, la jeune femme se retourna vers son hôte, bras croisés.
Rachel: "Quoi?"
Cho: "Est-ce que je dois m'attendre à voir débarquer beaucoup de vos ex?"
Rachel: "Vous n'avez pas écouté un mot de ce que j'ai dit? Wayne n'est pas mon ex, mais celui d'une de mes amis. Et je n'ai aucun ex en Californie."
Cho: "Je l'espère. Parce qu'il y a assez de personnes au courant de votre présence ici."
Rachel, un brin énervée: "Ok, je comprend."
Cho: "C'est pour vous que je dis ça."
Rachel: "Oui, je comprend."
Ce qu'elle comprenait surtout, c'est que Cho voulait qu'elle se montre discrète, alors que Jane voulait, au contraire, que tout le monde sache qu'elle formait un couple avec lui.
Rachel: "Vous allez retourner au CBI? Reprendre votre poste je veux dire."
Cho: "Pas encore. Ils se sont servit de moi et je ne peux plus l'admettre."
Rachel, les yeux au ciel: "Oh, j'en ai marre de vous entendre répéter ça. Tout le monde se sert de tout le monde. Jane se sert de moi pour piéger Red John, je me sers de vous pour que vous me protégiez, et vous de moi pour redorer votre blason. Cela dit, vous avez raison sur un point. Vous n'êtes pas prêt. Faites-vous soigner d'abord."
Il fouilla ses poches et ressortit la carte de Ruben Walters.
Cho: "C'est drôle. C'est exactement ce que m'a dit votre voisin."
Rachel: "Excusez-moi d'avoir été si dure avec vous, mais..."
Cho: "Vous avez raison, vous avez tous raison. J'ai un problème et je dois l'accepter."
Il s'assit sur le canapé, fixant ce bout de papier qu'il ne quitta des yeux que pour les braquer sur elle, debout devant lui.
Cho: "Vous m'y accompagneriez? C'est à l'extérieur de la ville, sans risques pour vous."
Rachel, surprise: "Pourquoi moi?"
Cho: "Vous êtes la seule à m'avoir parlé et surtout écouté."
Rachel: "Je vois. Personne ne sait pour vous et Summer."
Il ne répondit pas, ce qui équivalait à un oui. Elle accepta et lui promit de ne pas éventer ce délicat secret qui semblait le miner. Toutefois, pour lui faire cette faveur, elle devait s'assurer qu'il était parfaitement honnête avec elle.
Rachel: "Une dernière précision. Vous la voyez toujours, n'est-ce pas?"
Il baissa la tête, lui qui lui avait affirmé le contraire, lors de leur discussion au ranch.
Cho: "Si je vous dit oui, ça influera sur votre décision?"
Rachel: "Non, bien sûr que non. Je viendrais. Ne serait-ce que pour m'assurer que vous faites l'effort de vous soigner. Mais, vous devriez rompre. Ce genre de relation est toxique. Tant que vous serez ensemble, vous ne décrocherez pas vraiment."
Cho: "C'est pour ça que je ne lui demande pas de venir avec moi, au narcotiques anonymes."
Rachel: "Très bien. Je crois qu'on s'est tout dit. Je vais réserver une chambre au motel."
Cho: "Vous n'êtes pas obligée de partir. Restez ici si ça peut vous arranger."
Rachel: "Mauvaise idée. Si votre petite amie passe à l'improviste, je ne veux pas créer d'esclandre."
Elle sortit et appela un taxi qui ne tarda pas à s'arrêter devant elle. Cho la suivi à l'extérieur.
Cho: "Attendez! La première réunion a lieu demain soir, à 19h. Restez jusque là. Vous prendrez une chambre plus tard. Rien ne presse."
Rachel: "Cho. Il fait jour et je ne pars pas à pieds. Inutile d'être avec moi 24h/24."
Cho: "Je l'ai promis à Jane. J'ai déjà failli vous perdre, je ne tiens pas à ce que ça se reproduise."
Rachel: "Et moi, je vous répète que c'est inutile. (Son regard se posa, au loin) D'ailleurs votre copine viens d'arriver."
Son attention ainsi détournée, elle déposa un baiser sur la joue de jeune homme, avant de monter dans le taxi, tandis que la blonde platine se hâtait vers lui.
Depuis le véhicule, Rachel les observait. Summer, entourait la nuque de Cho de ses bras, alors que lui avait la tête ailleurs. Surveillant la voiture qui s'éloignait, il angoissait déjà, de peur que les évènements qui s'étaient déroulés au ranch ne se répètent.
Quand à Rachel, l'incursion de cette fille exubérante dans le quotidien de l'agent, toujours sur le fil du rasoir, ne lui disait rien de bon. Au contraire, elle était entrain de le faire changer, mais pas dans le bon sens du terme. Il avait prit de mauvaises habitudes qui s'accentuaient à son contact. Mais Cho était un adulte responsable de ses actes et Rachel ne le connaissait pas depuis suffisamment de temps pour se permettre de lui faire la morale. Elle lui avait donné des conseils, l'avait écouté s'épancher sur ses malheurs, mais cela ne faisait pas d'eux des amis pour autant. Et ce, même si il s'était "mis à nu" plus avec elle qu'avec n'importe qui d'autre, en l'espace de quelques heures à peine.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Pourquoi tes "héroines" ont toujours autant de problèmes avec les hommes
Même Rigsby la connait...de façon amicale...mais tout de même...ça fait beaucoup...
Cho qui veut tenter de s'en sortir...Rachel qui semble douter avec la présence de Summer...
Là je ne vois pas du tout où tu veux nous mener...
Même Rigsby la connait...de façon amicale...mais tout de même...ça fait beaucoup...
Cho qui veut tenter de s'en sortir...Rachel qui semble douter avec la présence de Summer...
Là je ne vois pas du tout où tu veux nous mener...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Johel a écrit:Pourquoi tes "héroines" ont toujours autant de problèmes avec les hommes
Même Rigsby la connait...de façon amicale...mais tout de même...ça fait beaucoup...
Cho qui veut tenter de s'en sortir...Rachel qui semble douter avec la présence de Summer...
Là je ne vois pas du tout où tu veux nous mener...
je suis aussi perdue que Johelet j'attends la suite pour mieux comprendre
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Mouais, je crois que je commence à faire du hors piste, là.
Je retourne dans mes marques, ne vous inquiétez pas, je vais faire en sorte de ne pas partir en vrille.
Merci tout de même pour vos commentaires.
Chapitre 19
Bien qu'elle se soit juré de ne plus y mettre les pieds, Rachel fini sa course au CBI. Elle paya le taxi et fit le tour du parking, pour trouver la DS. Elle griffonna un mot sur un bout de papier qu'elle coinça sous un essuie-glace, avant de traverser la rue, pour attendre la sortie des bureaux, à la terrasse d'un café, face au bâtiment.
A l'heure du déjeuner, elle vit la mentaliste lire son message, et balayer la rue du regard, avant de s'orienter vers le passage piétons, Lisbon sur les talons.
Lisbon: "Hey Jane!"
Elle le rattrapa en pressant le pas.
Lisbon: "Attendez-moi, où vous allez, encore?"
Jane lui tendit le mot.
Lisbon le pris du bout des doigts, avec une grimace: "Ca vient de Rachel. Patrick, je suis au café, en bas du CBI, venez seul.Elle plaisante là?"
Jane: "Je ne crois pas, regardez."
Elle était bien là, assise à la vue de tous, ne faisant aucun effort pour se cacher.
Lisbon: "Mais si quelqu'un la reconnaissait. Elle est inconsciente."
Jane: "C'est plutôt malin, à vrai dire. Si elle s'évertuait à être trop discrète, elle attiserait immédiatement la curiosité."
Lisbon: "Ouais, c'est ça. Dites plutôt que ça vous arrange qu'elle soit aussi voyante. Elle n'échappera pas à Red John de cette façon."
Jane: "Relax Lisbon, Red John n'agit pas en plein jour et encore moins dans la foule. Il y a trop de témoins."
Lisbon: "Il y en avait autant dans le centre commercial."
Jane: "Oui, mais ce n'était pas lui, dans le centre commercial. Rassurez-vous, Rachel ne pourrait pas être plus en sécurité."
Il n'avait pas complètement tord, l'agent n'insista donc pas plus. Lorsque le flux de véhicules se fit moins dense, le blond commença à traverser, mais s'arrêta brusquement, sentant Lisbon près de lui.
Jane: "Ne le prenez pas mal, mais je préfère y aller sans vous."
Lisbon, levant les mains: "Amusez-vous bien. Mais je compte bien avoir un rapport. Surtout prenez votre temps, pendant que nous, on arrête les vrais criminels."
Jane, dans un salut militaire: "Oui, chef."
Elle leva les yeux au ciel et rebroussa chemin, à contre coeur. Elle aurait voulu assister à leur tête à tête. Mais elle n'était pas conviée par la jeune dame, alors...
Lui, la repéra en deux secondes et pris place sur le siège face à elle.
Rachel: "Bonjour Patrick."
C'est sans préambule, qu'il aborda directement le sujet qui l'obsédait.
Jane, survolté: "Il est venu? Red John est venu au ranch?"
Effarée du peu de cas qu'il semblait faire de son sort, elle ironisa.
Rachel: "Bonjour Rachel, comment allez-vous?"
Jane: "Pardonnez-moi, je suis vraiment impoli. Vous avez l'air fatiguée."
Rachel: "J'aimerais voir à quoi vous ressembleriez après qu'on ait essayé de vous tuer."
Jane: "Donc Red John s'en ai pris à vous?"
Rachel: "Pas lui. C'était un complice. Il m'a drogué et à essayé de m'asphyxier avec le gaz d'échappement de mon pic up."
Jane: "Mon dieu, et ça va? Comment vous en êtes-vous tiré?"
Rachel: "Cho m'a sortie de là, à temps."
En saisissant son verre, la manche de sa chemise, laissa apparaître les marques.
Jane: "C'est lui qui vous a fait ça? Le complice de Red John. Il y a peut-être des empreintes, il faut faire examiner votre bras par la scientifique."
Si il y avait des indices exploitables, ce qui était plus qu'hypothétique, elle savait ce qu'ils révéleraient. L'identité qui apparaîtrait serait celle de Kimball Cho.
Elle était résolue à le laisser en dehors de tout ça. Sa malheureuse perte de contrôle n'avait aucun besoin d'être évoqué. Ca ne servirait à rien si ce n'est à l'enfoncer un peu plus.
Rachel: "Ne gaspillez pas l'argent du contribuable. Je sais qui m'a fait ça, qui a voulu me supprimer. C'est Rick Sullivan. Un ancien employé du ranch."
Jane: "Ancien?"
Rachel: "Je l'ai viré et avant que vous ne posiez la question, oui j'ai eu un liaison avec lui."
Jane: "Il a peut-être agit par représailles?"
Rachel: "Il m'a clairement fait comprendre que Roy l'avait grassement payé pour m'éliminer."
Jane: "Il a filé si je comprend bien. Il vous croit morte."
Un sourire se forma sur son visage.
Rachel: "Je n'aime pas votre regard. Qu'est-ce que vous préparez?"
Jane: "Quand Red John se rendra compte de l'échec de Sullivan, il viendra en personne."
Rachel: "Pour s'assurer que le boulot soit bien fait."
Tout à coup, elle se mit à imaginer la sensation d'une lame de couteau la transperçant de part en part, comme elle n'ignorait pas les méthodes du psychopathe, connues de tous, par la presse. Elle pâlit, se confondant avec la couleur de son haut.
Jane: "Vous vous sentez bien?"
Rachel: "Non."
Une main sur la bouche, elle se rua aux toilettes, rendue malade par ces probabilités. Elle se rafraîchi le visage, se surprenant à regretter l'asphyxie qui aurait été une mort plus douce.
Rachel se répétait devant le miroir: "Ne pense pas à ça. Tu ne vas pas mourir."
Elle s'agrippait au lavabo, essayant de se convaincre de ses paroles. Mais sans grande conviction, car les faits avaient prouvé que lorsque le célèbre sérial killer californien avait une cible, il ne la lâchait pas avant qu'elle soit morte.
Jane tambourina à la porte: "Rachel, tout va bien?"
Elle l'entrebailla: "J'ai du boire trop de café, mon estomac fait des siennes."
Jane: "Vous êtes épuisée, je vais vous ramener au motel. J'ai pris la liberté de vous réserver une chambre."
Rachel: "Quelle prévenance. Je l'aurais fait moi-même. Je suis encore capable de faire ce genre de chose."
Sa mauvaise humeur était palpable et compréhensible, vu les circonstances. Elle était pourtant ravie de ne pas avoir à se soucier de l'endroit où elle allait résider. Mais ce qu'elle ignorait encore, c'était les modalités de son séjour.
Au motel, Jane s'occupa de décharger les bagages de la jeune femme, avant de se diriger vers le numéro 9, 9bis. Il ouvrit, la laissant passer la première. Elle inspecta chaque pièce pour faire une constatation très simple.
Rachel: "9, 9bis. Moui, une suite."
Jane: "Oui, je ne voulais pas vous en parler parce que vous n'auriez pas été d'accord. Mais comme on doit passer pour un couple..."
Rachel: "Ca ne me pose pas de problème." (a voix basse) "Pour l'instant."
Elle visita sa chambre, en accordant une importance particulière à la fermeture.
Rachel: "Il n'y a pas de verrou?"
Jane: "Ne vous inquiétez pas, je ne vous sauterais pas dessus."
Il retourna dans sa partie de la suite et lui lança: "Pas de clé de mon côté non plus. Est-ce que je dois craindre que vous n'abusiez d'un homme sans défense?"
Il souriait comme un gamin fier de sa blague.
Rachel: "Imbécile."
Elle s'allongea sur le lit et ferma les yeux. N'entendant plus un son, Jane s'aventura en silence, dans les quartiers de sa nouvelle colocataire. Elle s'était recroquevillée en chien de fusil, serrant un coussin entre ses bras. Elle était vraiment exténuée par ce qu'elle avait vécu en si peu de temps. Toute l'adrénaline accumulée s'évacuait dans un sommeil réparateur.
Jane lui retira ses chaussures avant d'étendre une couverture sur elle. Ce n'est qu'en dégageant son visage masqué par une mèche, qu'il aperçu une larme qui avait tracé un sillon le long de sa joue.
Rachel n'était pas si forte qu'il n'y paraissait, en définitive. Elle n'était pas flic, et ça il l'avait oublié. Etre exposée à la mort était nouveau pour elle. Il lui imposait peut-être trop de stress. Mais il n'avait pas d'autre alternative.
Rachel n'avait pas demandé à prendre part à tout ça. C'est Jane qui était venu la chercher pour la mêler à ce plan plus qu'incertain. Il lui était redevable, il le savait.
Si elle venait à mourir, il en porterait seul la responsabilité.
Prenant la mesure des sacrifices de cette jeune femme, pour qu'il assouvisse sa vengeance, il la laissa récupérer, tranquillement.
Il profita de ce temps libre, pour passer un appel, à sa patronne, comme convenu. Mais avant qu'il ait composé le numéro, le portable de Rachel sonna. Il le prit dans le sac qu'elle avait déposé sur une chaise.
Jane: "Oui."
Cho: "Jane? Rachel est avec toi?"
Jane: "Ah c'est toi Cho. Elle dort, mais je peux prendre un message?"
Cho: "Je voulais juste m'assurer qu'elle était en sécurité."
Jane: "Elle l'est. Mais ce n'est pas tout ce que tu voulais lui dire?"
Cho: "Non... Laisse tomber, je la rappellerais."
Jane: "Comme tu voudras. Cho, si tu pouvais éviter de passer au motel. Pour ne pas griller notre couverture."
Cho: "Celle du couple bidon. Tu crois vraiment que ça va fonctionner?"
Jane: "Je l'espère en tout cas."
Cho, soudainement agressif: "Tu es toujours si sûr de toi. Elle t'a dit qu'elle avait failli y rester. Il s'en est fallu de peu."
Jane: "Je sais."
Cho: "Ah, tu sais. Arrête tout avant qu'elle y passe pour de bon."
Il raccrocha sans laisser au mentaliste la possibilité de se justifier. A l'autre bout du fil, Cho avait coupé la communication sèchement, reposant son portable sur la table de nuit. Il saisi le flacon posé à côté, jetant un oeil à la jeune femme, blottie contre lui. Il céda, une fois de plus. Summer ouvrit les yeux mais ne fit rien pour le dissuader d'avaler ce poison, au contraire. Elle en fit autant, la seconde suivante.
Là, il réalisa la véracité du sermon de Rachel concernant cette fille. Elle avait vu sans la connaître, qu'elle était mauvaise pour lui. Il devait mettre un terme à leur liaison destructrice. Mais malgré sa volonté, il n'y arrivait pas. C'est précisément pour cette raison, qu'il voulait parler à Rachel, par besoin d'une oreille attentive.
Il avait considéré l'arrivé de Summer dans sa vie comme une bénédiction. Elle était si différente des autres, le faisait sourire, ce qui était un exploit, au demeurant. Il se sentait bien avec elle. Mais cette relation n'évoluait pas de la meilleure manière. Au lieu de l'aider à se défaire de son addiction, elle l'y encourageait et allait jusqu'à y participer. Il se fourvoyait en croyant qu'elle ne voulait que son bien alors qu'en fait, elle l'entraînait au font du gouffre.
TBC...
Je retourne dans mes marques, ne vous inquiétez pas, je vais faire en sorte de ne pas partir en vrille.
Merci tout de même pour vos commentaires.
Chapitre 19
Bien qu'elle se soit juré de ne plus y mettre les pieds, Rachel fini sa course au CBI. Elle paya le taxi et fit le tour du parking, pour trouver la DS. Elle griffonna un mot sur un bout de papier qu'elle coinça sous un essuie-glace, avant de traverser la rue, pour attendre la sortie des bureaux, à la terrasse d'un café, face au bâtiment.
A l'heure du déjeuner, elle vit la mentaliste lire son message, et balayer la rue du regard, avant de s'orienter vers le passage piétons, Lisbon sur les talons.
Lisbon: "Hey Jane!"
Elle le rattrapa en pressant le pas.
Lisbon: "Attendez-moi, où vous allez, encore?"
Jane lui tendit le mot.
Lisbon le pris du bout des doigts, avec une grimace: "Ca vient de Rachel. Patrick, je suis au café, en bas du CBI, venez seul.Elle plaisante là?"
Jane: "Je ne crois pas, regardez."
Elle était bien là, assise à la vue de tous, ne faisant aucun effort pour se cacher.
Lisbon: "Mais si quelqu'un la reconnaissait. Elle est inconsciente."
Jane: "C'est plutôt malin, à vrai dire. Si elle s'évertuait à être trop discrète, elle attiserait immédiatement la curiosité."
Lisbon: "Ouais, c'est ça. Dites plutôt que ça vous arrange qu'elle soit aussi voyante. Elle n'échappera pas à Red John de cette façon."
Jane: "Relax Lisbon, Red John n'agit pas en plein jour et encore moins dans la foule. Il y a trop de témoins."
Lisbon: "Il y en avait autant dans le centre commercial."
Jane: "Oui, mais ce n'était pas lui, dans le centre commercial. Rassurez-vous, Rachel ne pourrait pas être plus en sécurité."
Il n'avait pas complètement tord, l'agent n'insista donc pas plus. Lorsque le flux de véhicules se fit moins dense, le blond commença à traverser, mais s'arrêta brusquement, sentant Lisbon près de lui.
Jane: "Ne le prenez pas mal, mais je préfère y aller sans vous."
Lisbon, levant les mains: "Amusez-vous bien. Mais je compte bien avoir un rapport. Surtout prenez votre temps, pendant que nous, on arrête les vrais criminels."
Jane, dans un salut militaire: "Oui, chef."
Elle leva les yeux au ciel et rebroussa chemin, à contre coeur. Elle aurait voulu assister à leur tête à tête. Mais elle n'était pas conviée par la jeune dame, alors...
Lui, la repéra en deux secondes et pris place sur le siège face à elle.
Rachel: "Bonjour Patrick."
C'est sans préambule, qu'il aborda directement le sujet qui l'obsédait.
Jane, survolté: "Il est venu? Red John est venu au ranch?"
Effarée du peu de cas qu'il semblait faire de son sort, elle ironisa.
Rachel: "Bonjour Rachel, comment allez-vous?"
Jane: "Pardonnez-moi, je suis vraiment impoli. Vous avez l'air fatiguée."
Rachel: "J'aimerais voir à quoi vous ressembleriez après qu'on ait essayé de vous tuer."
Jane: "Donc Red John s'en ai pris à vous?"
Rachel: "Pas lui. C'était un complice. Il m'a drogué et à essayé de m'asphyxier avec le gaz d'échappement de mon pic up."
Jane: "Mon dieu, et ça va? Comment vous en êtes-vous tiré?"
Rachel: "Cho m'a sortie de là, à temps."
En saisissant son verre, la manche de sa chemise, laissa apparaître les marques.
Jane: "C'est lui qui vous a fait ça? Le complice de Red John. Il y a peut-être des empreintes, il faut faire examiner votre bras par la scientifique."
Si il y avait des indices exploitables, ce qui était plus qu'hypothétique, elle savait ce qu'ils révéleraient. L'identité qui apparaîtrait serait celle de Kimball Cho.
Elle était résolue à le laisser en dehors de tout ça. Sa malheureuse perte de contrôle n'avait aucun besoin d'être évoqué. Ca ne servirait à rien si ce n'est à l'enfoncer un peu plus.
Rachel: "Ne gaspillez pas l'argent du contribuable. Je sais qui m'a fait ça, qui a voulu me supprimer. C'est Rick Sullivan. Un ancien employé du ranch."
Jane: "Ancien?"
Rachel: "Je l'ai viré et avant que vous ne posiez la question, oui j'ai eu un liaison avec lui."
Jane: "Il a peut-être agit par représailles?"
Rachel: "Il m'a clairement fait comprendre que Roy l'avait grassement payé pour m'éliminer."
Jane: "Il a filé si je comprend bien. Il vous croit morte."
Un sourire se forma sur son visage.
Rachel: "Je n'aime pas votre regard. Qu'est-ce que vous préparez?"
Jane: "Quand Red John se rendra compte de l'échec de Sullivan, il viendra en personne."
Rachel: "Pour s'assurer que le boulot soit bien fait."
Tout à coup, elle se mit à imaginer la sensation d'une lame de couteau la transperçant de part en part, comme elle n'ignorait pas les méthodes du psychopathe, connues de tous, par la presse. Elle pâlit, se confondant avec la couleur de son haut.
Jane: "Vous vous sentez bien?"
Rachel: "Non."
Une main sur la bouche, elle se rua aux toilettes, rendue malade par ces probabilités. Elle se rafraîchi le visage, se surprenant à regretter l'asphyxie qui aurait été une mort plus douce.
Rachel se répétait devant le miroir: "Ne pense pas à ça. Tu ne vas pas mourir."
Elle s'agrippait au lavabo, essayant de se convaincre de ses paroles. Mais sans grande conviction, car les faits avaient prouvé que lorsque le célèbre sérial killer californien avait une cible, il ne la lâchait pas avant qu'elle soit morte.
Jane tambourina à la porte: "Rachel, tout va bien?"
Elle l'entrebailla: "J'ai du boire trop de café, mon estomac fait des siennes."
Jane: "Vous êtes épuisée, je vais vous ramener au motel. J'ai pris la liberté de vous réserver une chambre."
Rachel: "Quelle prévenance. Je l'aurais fait moi-même. Je suis encore capable de faire ce genre de chose."
Sa mauvaise humeur était palpable et compréhensible, vu les circonstances. Elle était pourtant ravie de ne pas avoir à se soucier de l'endroit où elle allait résider. Mais ce qu'elle ignorait encore, c'était les modalités de son séjour.
Au motel, Jane s'occupa de décharger les bagages de la jeune femme, avant de se diriger vers le numéro 9, 9bis. Il ouvrit, la laissant passer la première. Elle inspecta chaque pièce pour faire une constatation très simple.
Rachel: "9, 9bis. Moui, une suite."
Jane: "Oui, je ne voulais pas vous en parler parce que vous n'auriez pas été d'accord. Mais comme on doit passer pour un couple..."
Rachel: "Ca ne me pose pas de problème." (a voix basse) "Pour l'instant."
Elle visita sa chambre, en accordant une importance particulière à la fermeture.
Rachel: "Il n'y a pas de verrou?"
Jane: "Ne vous inquiétez pas, je ne vous sauterais pas dessus."
Il retourna dans sa partie de la suite et lui lança: "Pas de clé de mon côté non plus. Est-ce que je dois craindre que vous n'abusiez d'un homme sans défense?"
Il souriait comme un gamin fier de sa blague.
Rachel: "Imbécile."
Elle s'allongea sur le lit et ferma les yeux. N'entendant plus un son, Jane s'aventura en silence, dans les quartiers de sa nouvelle colocataire. Elle s'était recroquevillée en chien de fusil, serrant un coussin entre ses bras. Elle était vraiment exténuée par ce qu'elle avait vécu en si peu de temps. Toute l'adrénaline accumulée s'évacuait dans un sommeil réparateur.
Jane lui retira ses chaussures avant d'étendre une couverture sur elle. Ce n'est qu'en dégageant son visage masqué par une mèche, qu'il aperçu une larme qui avait tracé un sillon le long de sa joue.
Rachel n'était pas si forte qu'il n'y paraissait, en définitive. Elle n'était pas flic, et ça il l'avait oublié. Etre exposée à la mort était nouveau pour elle. Il lui imposait peut-être trop de stress. Mais il n'avait pas d'autre alternative.
Rachel n'avait pas demandé à prendre part à tout ça. C'est Jane qui était venu la chercher pour la mêler à ce plan plus qu'incertain. Il lui était redevable, il le savait.
Si elle venait à mourir, il en porterait seul la responsabilité.
Prenant la mesure des sacrifices de cette jeune femme, pour qu'il assouvisse sa vengeance, il la laissa récupérer, tranquillement.
Il profita de ce temps libre, pour passer un appel, à sa patronne, comme convenu. Mais avant qu'il ait composé le numéro, le portable de Rachel sonna. Il le prit dans le sac qu'elle avait déposé sur une chaise.
Jane: "Oui."
Cho: "Jane? Rachel est avec toi?"
Jane: "Ah c'est toi Cho. Elle dort, mais je peux prendre un message?"
Cho: "Je voulais juste m'assurer qu'elle était en sécurité."
Jane: "Elle l'est. Mais ce n'est pas tout ce que tu voulais lui dire?"
Cho: "Non... Laisse tomber, je la rappellerais."
Jane: "Comme tu voudras. Cho, si tu pouvais éviter de passer au motel. Pour ne pas griller notre couverture."
Cho: "Celle du couple bidon. Tu crois vraiment que ça va fonctionner?"
Jane: "Je l'espère en tout cas."
Cho, soudainement agressif: "Tu es toujours si sûr de toi. Elle t'a dit qu'elle avait failli y rester. Il s'en est fallu de peu."
Jane: "Je sais."
Cho: "Ah, tu sais. Arrête tout avant qu'elle y passe pour de bon."
Il raccrocha sans laisser au mentaliste la possibilité de se justifier. A l'autre bout du fil, Cho avait coupé la communication sèchement, reposant son portable sur la table de nuit. Il saisi le flacon posé à côté, jetant un oeil à la jeune femme, blottie contre lui. Il céda, une fois de plus. Summer ouvrit les yeux mais ne fit rien pour le dissuader d'avaler ce poison, au contraire. Elle en fit autant, la seconde suivante.
Là, il réalisa la véracité du sermon de Rachel concernant cette fille. Elle avait vu sans la connaître, qu'elle était mauvaise pour lui. Il devait mettre un terme à leur liaison destructrice. Mais malgré sa volonté, il n'y arrivait pas. C'est précisément pour cette raison, qu'il voulait parler à Rachel, par besoin d'une oreille attentive.
Il avait considéré l'arrivé de Summer dans sa vie comme une bénédiction. Elle était si différente des autres, le faisait sourire, ce qui était un exploit, au demeurant. Il se sentait bien avec elle. Mais cette relation n'évoluait pas de la meilleure manière. Au lieu de l'aider à se défaire de son addiction, elle l'y encourageait et allait jusqu'à y participer. Il se fourvoyait en croyant qu'elle ne voulait que son bien alors qu'en fait, elle l'entraînait au font du gouffre.
TBC...
Dernière édition par lilia le Mer 14 Mar 2012 - 23:54, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
On retombe dans l'histoire
Jane et Rachel, ça risque de finir par une explosion...ou un calin
Cho qui n'arrive pas en s'en sortir , qui voudrait l'aide de Rachel
Et pendant ce temps là il est où
Jane et Rachel, ça risque de finir par une explosion...ou un calin
Cho qui n'arrive pas en s'en sortir , qui voudrait l'aide de Rachel
Et pendant ce temps là il est où
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Jane et Rachel dans la même suite :| ( je préférerai l'explosion au calin soit dit en passant )
Et Cho qui appelle en tombant sur Jane ... On dirait bien qu'il lui en veut d'utiliser Rachel pour attraper En même temps elle a déjà failli y passer, comme le dit si bien Cho, donc rejouer avec sa vie c'est peut être pas l'idée du siècle.
Je pour que ca marche !
Dois-je craindre du drame ? ( )
VLS !!
Et Cho qui appelle en tombant sur Jane ... On dirait bien qu'il lui en veut d'utiliser Rachel pour attraper En même temps elle a déjà failli y passer, comme le dit si bien Cho, donc rejouer avec sa vie c'est peut être pas l'idée du siècle.
Je pour que ca marche !
Dois-je craindre du drame ? ( )
VLS !!
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Désillusions ^
Salut!
C'est moi ou Lisbon est jalouse ? .
Summer qui n'aide pas Cho..
Jane et Rachel dans une suite, par contre sur ce coup la je n'aime pas Cho.
Et un petit vls.
C'est moi ou Lisbon est jalouse ? .
Summer qui n'aide pas Cho..
Jane et Rachel dans une suite, par contre sur ce coup la je n'aime pas Cho.
Et un petit vls.
MelissaJane- Agent de circulation
- Personnage préféré : Jane
Loisirs : Regarder des séries
Localisation : Nord de la France
Re: Désillusions ^
Merci Johel, Terpo, Melissa & les autres...
Chapitre 20
Dans ce qui était devenu, jusqu'à nouvel ordre, sa résidence, Rachel ne se réveilla qu'à la tombée de la nuit. Elle déboula dans le petit salon qui séparait sa chambre de celle du mentaliste. Il était plongé dans la lecture du dossier Red John qui était, désormais, son livre de chevet.
Dès l'entrée de la jeune femme, il referma le document aussitôt, et le dissimula sous un coussin. Il voulait éviter qu'elle ne soit plus affolée qu'elle ne l'était. Malgré son obsession à débusquer Red John, il se rendit compte que Rachel n'avait pas les mêmes motivations que lui et que, de ce fait, elle était susceptible de tout laisser tomber, s'il la poussait trop. Elle était fragile et il devait être vigilant en lui épargnant un stress trop important. Elle ne le supporterait peut-être pas.
Pour ne pas qu'elle craque, Jane mis ses plans temporairement entre parenthèses. Une pause leur serait salutaire à chacun, en particulier après ce que la jeune femme avait du encaisser en si peu de temps. N'importe qui en aurait été traumatisé pour moins que ça. Même Cho avait soutenu cette idée, il le lui avait fait comprendre sans détour.
Le consultant avait tant l'habitude de collaborer avec des femmes de caractère comme Lisbon, Van Pelt et par le passé, l'agent Hightower, qu'il en oubliait qu'elles n'étaient pas toutes pareilles.
Sans être peureuse, Rachel était plus craintive, mais c'est la vie qui en était responsable.
Rachel: "Vous êtes là depuis longtemps?" Dit-elle en baillant à s'en décrocher la mâchoire.
Le monceau de sachets de sachets de thé, entassés dans l'évier en attestait.
Rachel: "Vous avez passé l'après-midi ici? Il ne fallait pas."
Jane: "Bah, ça ne me dérangeait pas, j'avais besoin de me poser au calme, pour réfléchir."
Rachel: "A quoi? A la prochaine étape de votre plan? Qu'est-ce que vous prévoyez?"
Jane: "Vous avez faim?"
Rachel: "Je meurs de faim."
Jane: "Dans ce cas, je vous invite."
Rachel: "Ok. Mais donnez-moi un petit instant pour me changer."
Elle portait une tenue décontractée, jeans, T-shirt et chaussures de sport.
Jane: "Ne vous donnez pas cette peine, vous êtes très bien."
Rachel, le regard interrogatif: "Si vous m'emmenez dans un resto chic, je crois que ce serait mieux si je dois me faire remarquer."
Jane: "Ce soir, c'est vous qui choisissez. On ne joue pas la comédie. Je veux que vous décompressiez."
Rachel: "Très bien. Bonne idée. Alors c'est vous qui allez devoir vous changer. Si vous ne voulez pas dépareiller avec les autres clients."
Et bien soit, il alla passer une tenue plus en conformité avec l'endroit où elle décidait de l'emmener. Il revint, totalement métamorphosé. Il avait troqué son éternel costume contre un jean et une chemise à carreaux bleue, style bûcheron.
Jane: "Qu'est-ce que vous en dîtes?"
Rachel: "Hum... Pas mal. Finalement vous avez des vêtements civils."
Il sourit à ce sarcasme, jusqu'à ce qu'elle baisse la tête, observant ses chaussures.
Jane: "Ah non! Là ce n'est pas négociable. Je les garde."
Rachel: "Mais, je n'ai rien dit."
Elle enfila un gilet à capuche, en molleton et ils sortirent. Le blond se dirigea vers sa DS, tandis qu'elle s'avançait à pieds.
Jane: "Rachel, où allez-vous?"
Rachel: "Ce n'est qu'à un ou deux kilomètres environ. J'ai envie de marcher. L'exercice vous fait peur Mr Jane?"
Il rechignait à faire le trajet dans ces conditions, si court soit-il. Elle avait une certaine avance sur lui, mais voyant qu'il traînait indéniablement les pieds. Elle fit donc demi-tour pour l'encourager.
Rachel: "Bon, qu'est-ce qui se passe? Vous êtes rouillé ou quoi? Vous ne faites pas de sport, dans la police?"
Jane: "Pas vraiment."
Rachel: "Vous ne courrez jamais derrière les suspects?"
Jane: "En fait, c'est Lisbon qui court. Moi je me contente de désigner les coupables."
Rachel le tira par la main: "Allez! Ca vous fera du bien de décrasser vos muscles. Si tant est que vous en ayez."
Jane, offusqué: "Je suis un cérébral moi. On ne peut pas prendre la voiture? S'il vous plait."
Il l'implorait pratiquement avec ses yeux de chien battu.
Rachel: "Non mais vous rigolez! Vous m'avez dit que vous vouliez que je décompresse, non? Moi c'est comme ça que je décompresse. Alors faites un effort. Ce n'est pas très loin et le temps est propice à une ballade nocturne."
Finalement, mais somme toute un peu contrarié et forcé, il lui emboîta le pas. Rachel ayant le plus d'endurance, elle devait se freiner pour caler son rythme sur celui de Jane, bien plus lent. Il n'était pas habitué à marcher aussi longtemps, contrairement à elle qui se déplaçait souvent à pied, n'usant de son pic up que très occasionnellement, quand elle habitait dans les montagnes.
A quelques mètres de leur destination, le blond s'arrêta un instant, les mains sur les genoux. Par fierté, il avait voulu lui prouver sa résistance en accélérant, pour ne pas se laisser distancer. Mais l'épuisement le priva de cette petite victoire, alors que Rachel était fraîche comme une rose.
Rachel: "On y est. Ca va, vous respirez encore ou est-ce que je dois appeler un ambulance?"
Jane: "Fichez vous de moi."
Ce petit parcours l'avait essoufflé plus que la jeune femme ne l'aurait imaginé.
Jane: "Whoo!! Vous m'impressionnez. Je n'aurais pas du essayer d'imprimer mon allure sur la votre."
Rachel: "Vous n'allez pas tourner de l'oeil dites-moi? Parce que ranimer quelqu'un c'est autre autre que de remettre une épaule en place."
Il titubait légèrement.
Rachel sourit, en l'empêchant de s'écrouler: "Allez vous asseoir. Je m'occupe du dîner."
Ils se trouvaient dans un restaurant mexicain typique, dont le consultant appréciait le décor, en patientant. Cet établissement était ouvert sur la rue.
La jeune femme s'avança au comptoir, saluée par le tenancier: "Hola Raquel, como esta?"
Elle lui répondit dans un espagnol quasi parfait. Rien de très étonnant pour quelqu'un qui avait employé et vécu avec des personnes d'origines majoritairement hispaniques. Depuis son banc, le blond les entendait parler et la vit soudain disparaître dans les cuisines.
Une serveuse posa un verre de magarita devant le mentaliste.
Jane: "Merci mais je n'ai pas demandé quoi que ce soit."
Elle rétorqua: "Cadeau dé la messon. Vous sète un ami de Raquel."
Jane ne toucha pas pour autant à ce breuvage. Il anticipait le retour au motel qui avait déjà été difficile pour lui, à l'allée et à jeun. Alors autant ne pas accentuer la pénibilité du parcours avec une prise d'alcool.
Un quart d'heure après, la jeune femme reparut avec un plateau, garnis de spécialités locales. Elle enjamba le banc pour se placer à côté du mentaliste.
Jane: "Et bien, on ne risque pas d'être affamé en sortant de table."
Rachel: "Si, on arrive à sortir de table. Mais vous n'êtes pas obligé de tout dévorer."
Il ne se fit pas prier pour goûter aux différents plats, plus ou moins épicés. Sans faire attention, il plongea un taco dans le petit récipient de sauce rouge, dont l'odeur lui plaisait.
Rachel avait détourné le regard un seconde, et lorsqu'elle reposa ses yeux sur le blond, il était écarlate et toussait, recrachant discrètement la nourriture responsable de cet état, dans une serviette en papier.
Elle riait tellement qu'elle en pleurait. Lui aussi, mais à cause du piquant de la sauce. Toutefois, elle reprit rapidement son sérieux en lui versant un verre d'eau glacée qu'il but d'un seul trait.
Rachel: "Ca va mieux?"
Jane, avec une voix enrouée: "Qu'est-ce que c'est que ce truc?"
Rachel: "Du piment Habanero."
Jane: "J'en ai entendu parler. Mais comment pouvez-vous avaler ça, c'est du suicide."
Elle en goutta à son tour, sans en éprouver le moindre désagrément .
Rachel: "C'est excellent, bien sûr à réserver aux initiés. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais veillé à l'éloigner de vous. Ca vous apprendra à jouer les voleurs."
Jane: "J'avais pensé que vous gardiez égoïstement le meilleur pour vous."
Pour la suite de ce repas, il se cantonna prudemment à des saveurs plus douces pour son palais sensible, surtout depuis sa rencontre avec Mr Habanero. Elle le narguait presque en avalant les cuillères entière de ce produit.
Jusque là, leur conversation n'avait pas dépassé le cadre du menu. Mais l'atmosphère se détendit peu à peu et les langues se délièrent.
Jane: "Vous connaissez tout le monde ici, à ce que je vois. On ne laisse pas entrer n'importe qui dans les cuisines."
Son stress pointait le bout de son nez. Il avait voulu qu'elle passe une soirée tranquille, loin des angoisses.
Rachel: "J'ai eu une vie avant de faire la connerie de me marier. Je mangeais ici tous les jours quand je n'étais pas à la fac."
Jane: "Vous cherchiez à échapper à votre père."
Rachel: "Il y a de ça."
Il venait de jeter un froid, en évoquant Bertram. Pour se rattraper, il ne prononça plus les noms qui fâchent. Ainsi, il excluait soigneusement toute référence à Red John et au CBI. La soirée pris fin assez tard dans la nuit. Ils ne retournèrent au motel qu'à la fermeture du restaurant.
Avant de rejoindre sa chambre, la jeune femme qui se tenait dans l'embrasure de la porte, souhaita bonne nuit à son rendez-vous d'un soir.
Rachel: "Patrick!"
Il avait presque atteint sa propre chambre et se retourna.
Rachel: "C'était très agréable, merci, ça m'a fait du bien de me changer les idées. Même si ce n'était que pour un soir."
Jane: "Moi aussi j'ai passé un bon moment. Il faut dire que ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mon dernier rancard s'est très mal terminé...pour elle."
Rachel: "C'est peut-être parce que cette sortie n'était pas un rancard."
Jane: "C'est possible."
Elle avança jusqu'à lui tandis que, ne sachant trop pourquoi, il faisait inconsciemment la moitié du chemin.
Rachel: "Bonne nuit Patrick."
Elle associa ce petit mot à un baiser sur ses lèvres, mais rien de sérieux. C'était plus un effleurement qu'autre chose. Puis elle repartit sans se retourner. Lui, était figé sur place, surpris sans être choqué par cette familiarité. Ce n'était qu'une simple démonstration d'amitié, de la gratitude, c'est tout.
Quelque peu troublée, le blond imita Rachel. De son côté de la suite, il se glissa dans son lit, où le sommeil mit une éternité à l'envahir. Il en avait omit de lui faire part de l'appel de Cho. Il le ferait le lendemain, ce n'était pas urgent.
Cette nuit Rachel dormirait d'un sommeil sans rêve, pour la première fois depuis des semaines. D'une certaine façon, c'était grâce à Patrick Jane. Il ne la laisserait pas tomber, elle en était persuadée. Elle était en sécurité avec cet homme.
Ce qui était très loin d'être le cas de ses voisins et amis, dans la Sillicon Valley.
Rachel les croyait hors d'atteinte, puisqu'ils n'avaient rien à voir avec cette histoire, ignorant jusqu'à l'existence de Red John. Ils vivaient quasiment en autarcie. Ruben n'allait que rarement en ville et n'accordait aucun intérêt aux informations des journaux. Le couple était des gens très simples qui se tenaient à l'écart des problèmes. Ils avaient le coeur sur la main, ne voyant pas le mal chez les autres, toujours prêt à aider ceux qui les sollicitaient.
Voilà pourquoi, le vieil homme ne s'était pas méfié lorsqu'il avait ouvert sa porte à cet inconnu. Cet individu prétextait une panne de voiture. Tout naturellement, Ruben attrapa sa caisse à outil pour aller voir ce qu'il en était.
Là, l'homme bloqua la porte, l'empêchant de sortir.
Ruben: "Qu'est-ce que vous faites monsieur?"
Il restait muet, ne bougeant pas, alors Ruben le poussa sur le côté. Il ne comprit que trop tard ce qui était entrain de se produire, quand il ressentit une douleur atroce lui tirailler le ventre. Il baissa les yeux pour voir le couteau plongé dans ses entrailles, en ressortir lentement, lui arrachant un soupir. L'innocente victime s'affala sous les yeux terrifiés de son épouse, impuissante. Le meurtrier se dirigea alors vers elle, l'arme ensanglantée à la main.
Alma n'avait de cesse de fixer son mari, qui survivait encore. Elle savait que d'ici un instant, tout serait fini. Alors elle articula sans un son: "Je t'aime mon amour". Juste avant que Rubben ne succombe à sa blessure. Elle ferma les yeux, en sentant le froid de la lame sur sa gorge.
TBC...
Chapitre 20
Dans ce qui était devenu, jusqu'à nouvel ordre, sa résidence, Rachel ne se réveilla qu'à la tombée de la nuit. Elle déboula dans le petit salon qui séparait sa chambre de celle du mentaliste. Il était plongé dans la lecture du dossier Red John qui était, désormais, son livre de chevet.
Dès l'entrée de la jeune femme, il referma le document aussitôt, et le dissimula sous un coussin. Il voulait éviter qu'elle ne soit plus affolée qu'elle ne l'était. Malgré son obsession à débusquer Red John, il se rendit compte que Rachel n'avait pas les mêmes motivations que lui et que, de ce fait, elle était susceptible de tout laisser tomber, s'il la poussait trop. Elle était fragile et il devait être vigilant en lui épargnant un stress trop important. Elle ne le supporterait peut-être pas.
Pour ne pas qu'elle craque, Jane mis ses plans temporairement entre parenthèses. Une pause leur serait salutaire à chacun, en particulier après ce que la jeune femme avait du encaisser en si peu de temps. N'importe qui en aurait été traumatisé pour moins que ça. Même Cho avait soutenu cette idée, il le lui avait fait comprendre sans détour.
Le consultant avait tant l'habitude de collaborer avec des femmes de caractère comme Lisbon, Van Pelt et par le passé, l'agent Hightower, qu'il en oubliait qu'elles n'étaient pas toutes pareilles.
Sans être peureuse, Rachel était plus craintive, mais c'est la vie qui en était responsable.
Rachel: "Vous êtes là depuis longtemps?" Dit-elle en baillant à s'en décrocher la mâchoire.
Le monceau de sachets de sachets de thé, entassés dans l'évier en attestait.
Rachel: "Vous avez passé l'après-midi ici? Il ne fallait pas."
Jane: "Bah, ça ne me dérangeait pas, j'avais besoin de me poser au calme, pour réfléchir."
Rachel: "A quoi? A la prochaine étape de votre plan? Qu'est-ce que vous prévoyez?"
Jane: "Vous avez faim?"
Rachel: "Je meurs de faim."
Jane: "Dans ce cas, je vous invite."
Rachel: "Ok. Mais donnez-moi un petit instant pour me changer."
Elle portait une tenue décontractée, jeans, T-shirt et chaussures de sport.
Jane: "Ne vous donnez pas cette peine, vous êtes très bien."
Rachel, le regard interrogatif: "Si vous m'emmenez dans un resto chic, je crois que ce serait mieux si je dois me faire remarquer."
Jane: "Ce soir, c'est vous qui choisissez. On ne joue pas la comédie. Je veux que vous décompressiez."
Rachel: "Très bien. Bonne idée. Alors c'est vous qui allez devoir vous changer. Si vous ne voulez pas dépareiller avec les autres clients."
Et bien soit, il alla passer une tenue plus en conformité avec l'endroit où elle décidait de l'emmener. Il revint, totalement métamorphosé. Il avait troqué son éternel costume contre un jean et une chemise à carreaux bleue, style bûcheron.
Jane: "Qu'est-ce que vous en dîtes?"
Rachel: "Hum... Pas mal. Finalement vous avez des vêtements civils."
Il sourit à ce sarcasme, jusqu'à ce qu'elle baisse la tête, observant ses chaussures.
Jane: "Ah non! Là ce n'est pas négociable. Je les garde."
Rachel: "Mais, je n'ai rien dit."
Elle enfila un gilet à capuche, en molleton et ils sortirent. Le blond se dirigea vers sa DS, tandis qu'elle s'avançait à pieds.
Jane: "Rachel, où allez-vous?"
Rachel: "Ce n'est qu'à un ou deux kilomètres environ. J'ai envie de marcher. L'exercice vous fait peur Mr Jane?"
Il rechignait à faire le trajet dans ces conditions, si court soit-il. Elle avait une certaine avance sur lui, mais voyant qu'il traînait indéniablement les pieds. Elle fit donc demi-tour pour l'encourager.
Rachel: "Bon, qu'est-ce qui se passe? Vous êtes rouillé ou quoi? Vous ne faites pas de sport, dans la police?"
Jane: "Pas vraiment."
Rachel: "Vous ne courrez jamais derrière les suspects?"
Jane: "En fait, c'est Lisbon qui court. Moi je me contente de désigner les coupables."
Rachel le tira par la main: "Allez! Ca vous fera du bien de décrasser vos muscles. Si tant est que vous en ayez."
Jane, offusqué: "Je suis un cérébral moi. On ne peut pas prendre la voiture? S'il vous plait."
Il l'implorait pratiquement avec ses yeux de chien battu.
Rachel: "Non mais vous rigolez! Vous m'avez dit que vous vouliez que je décompresse, non? Moi c'est comme ça que je décompresse. Alors faites un effort. Ce n'est pas très loin et le temps est propice à une ballade nocturne."
Finalement, mais somme toute un peu contrarié et forcé, il lui emboîta le pas. Rachel ayant le plus d'endurance, elle devait se freiner pour caler son rythme sur celui de Jane, bien plus lent. Il n'était pas habitué à marcher aussi longtemps, contrairement à elle qui se déplaçait souvent à pied, n'usant de son pic up que très occasionnellement, quand elle habitait dans les montagnes.
A quelques mètres de leur destination, le blond s'arrêta un instant, les mains sur les genoux. Par fierté, il avait voulu lui prouver sa résistance en accélérant, pour ne pas se laisser distancer. Mais l'épuisement le priva de cette petite victoire, alors que Rachel était fraîche comme une rose.
Rachel: "On y est. Ca va, vous respirez encore ou est-ce que je dois appeler un ambulance?"
Jane: "Fichez vous de moi."
Ce petit parcours l'avait essoufflé plus que la jeune femme ne l'aurait imaginé.
Jane: "Whoo!! Vous m'impressionnez. Je n'aurais pas du essayer d'imprimer mon allure sur la votre."
Rachel: "Vous n'allez pas tourner de l'oeil dites-moi? Parce que ranimer quelqu'un c'est autre autre que de remettre une épaule en place."
Il titubait légèrement.
Rachel sourit, en l'empêchant de s'écrouler: "Allez vous asseoir. Je m'occupe du dîner."
Ils se trouvaient dans un restaurant mexicain typique, dont le consultant appréciait le décor, en patientant. Cet établissement était ouvert sur la rue.
La jeune femme s'avança au comptoir, saluée par le tenancier: "Hola Raquel, como esta?"
Elle lui répondit dans un espagnol quasi parfait. Rien de très étonnant pour quelqu'un qui avait employé et vécu avec des personnes d'origines majoritairement hispaniques. Depuis son banc, le blond les entendait parler et la vit soudain disparaître dans les cuisines.
Une serveuse posa un verre de magarita devant le mentaliste.
Jane: "Merci mais je n'ai pas demandé quoi que ce soit."
Elle rétorqua: "Cadeau dé la messon. Vous sète un ami de Raquel."
Jane ne toucha pas pour autant à ce breuvage. Il anticipait le retour au motel qui avait déjà été difficile pour lui, à l'allée et à jeun. Alors autant ne pas accentuer la pénibilité du parcours avec une prise d'alcool.
Un quart d'heure après, la jeune femme reparut avec un plateau, garnis de spécialités locales. Elle enjamba le banc pour se placer à côté du mentaliste.
Jane: "Et bien, on ne risque pas d'être affamé en sortant de table."
Rachel: "Si, on arrive à sortir de table. Mais vous n'êtes pas obligé de tout dévorer."
Il ne se fit pas prier pour goûter aux différents plats, plus ou moins épicés. Sans faire attention, il plongea un taco dans le petit récipient de sauce rouge, dont l'odeur lui plaisait.
Rachel avait détourné le regard un seconde, et lorsqu'elle reposa ses yeux sur le blond, il était écarlate et toussait, recrachant discrètement la nourriture responsable de cet état, dans une serviette en papier.
Elle riait tellement qu'elle en pleurait. Lui aussi, mais à cause du piquant de la sauce. Toutefois, elle reprit rapidement son sérieux en lui versant un verre d'eau glacée qu'il but d'un seul trait.
Rachel: "Ca va mieux?"
Jane, avec une voix enrouée: "Qu'est-ce que c'est que ce truc?"
Rachel: "Du piment Habanero."
Jane: "J'en ai entendu parler. Mais comment pouvez-vous avaler ça, c'est du suicide."
Elle en goutta à son tour, sans en éprouver le moindre désagrément .
Rachel: "C'est excellent, bien sûr à réserver aux initiés. D'ailleurs c'est pour ça que j'avais veillé à l'éloigner de vous. Ca vous apprendra à jouer les voleurs."
Jane: "J'avais pensé que vous gardiez égoïstement le meilleur pour vous."
Pour la suite de ce repas, il se cantonna prudemment à des saveurs plus douces pour son palais sensible, surtout depuis sa rencontre avec Mr Habanero. Elle le narguait presque en avalant les cuillères entière de ce produit.
Jusque là, leur conversation n'avait pas dépassé le cadre du menu. Mais l'atmosphère se détendit peu à peu et les langues se délièrent.
Jane: "Vous connaissez tout le monde ici, à ce que je vois. On ne laisse pas entrer n'importe qui dans les cuisines."
Son stress pointait le bout de son nez. Il avait voulu qu'elle passe une soirée tranquille, loin des angoisses.
Rachel: "J'ai eu une vie avant de faire la connerie de me marier. Je mangeais ici tous les jours quand je n'étais pas à la fac."
Jane: "Vous cherchiez à échapper à votre père."
Rachel: "Il y a de ça."
Il venait de jeter un froid, en évoquant Bertram. Pour se rattraper, il ne prononça plus les noms qui fâchent. Ainsi, il excluait soigneusement toute référence à Red John et au CBI. La soirée pris fin assez tard dans la nuit. Ils ne retournèrent au motel qu'à la fermeture du restaurant.
Avant de rejoindre sa chambre, la jeune femme qui se tenait dans l'embrasure de la porte, souhaita bonne nuit à son rendez-vous d'un soir.
Rachel: "Patrick!"
Il avait presque atteint sa propre chambre et se retourna.
Rachel: "C'était très agréable, merci, ça m'a fait du bien de me changer les idées. Même si ce n'était que pour un soir."
Jane: "Moi aussi j'ai passé un bon moment. Il faut dire que ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Mon dernier rancard s'est très mal terminé...pour elle."
Rachel: "C'est peut-être parce que cette sortie n'était pas un rancard."
Jane: "C'est possible."
Elle avança jusqu'à lui tandis que, ne sachant trop pourquoi, il faisait inconsciemment la moitié du chemin.
Rachel: "Bonne nuit Patrick."
Elle associa ce petit mot à un baiser sur ses lèvres, mais rien de sérieux. C'était plus un effleurement qu'autre chose. Puis elle repartit sans se retourner. Lui, était figé sur place, surpris sans être choqué par cette familiarité. Ce n'était qu'une simple démonstration d'amitié, de la gratitude, c'est tout.
Quelque peu troublée, le blond imita Rachel. De son côté de la suite, il se glissa dans son lit, où le sommeil mit une éternité à l'envahir. Il en avait omit de lui faire part de l'appel de Cho. Il le ferait le lendemain, ce n'était pas urgent.
Cette nuit Rachel dormirait d'un sommeil sans rêve, pour la première fois depuis des semaines. D'une certaine façon, c'était grâce à Patrick Jane. Il ne la laisserait pas tomber, elle en était persuadée. Elle était en sécurité avec cet homme.
Ce qui était très loin d'être le cas de ses voisins et amis, dans la Sillicon Valley.
Rachel les croyait hors d'atteinte, puisqu'ils n'avaient rien à voir avec cette histoire, ignorant jusqu'à l'existence de Red John. Ils vivaient quasiment en autarcie. Ruben n'allait que rarement en ville et n'accordait aucun intérêt aux informations des journaux. Le couple était des gens très simples qui se tenaient à l'écart des problèmes. Ils avaient le coeur sur la main, ne voyant pas le mal chez les autres, toujours prêt à aider ceux qui les sollicitaient.
Voilà pourquoi, le vieil homme ne s'était pas méfié lorsqu'il avait ouvert sa porte à cet inconnu. Cet individu prétextait une panne de voiture. Tout naturellement, Ruben attrapa sa caisse à outil pour aller voir ce qu'il en était.
Là, l'homme bloqua la porte, l'empêchant de sortir.
Ruben: "Qu'est-ce que vous faites monsieur?"
Il restait muet, ne bougeant pas, alors Ruben le poussa sur le côté. Il ne comprit que trop tard ce qui était entrain de se produire, quand il ressentit une douleur atroce lui tirailler le ventre. Il baissa les yeux pour voir le couteau plongé dans ses entrailles, en ressortir lentement, lui arrachant un soupir. L'innocente victime s'affala sous les yeux terrifiés de son épouse, impuissante. Le meurtrier se dirigea alors vers elle, l'arme ensanglantée à la main.
Alma n'avait de cesse de fixer son mari, qui survivait encore. Elle savait que d'ici un instant, tout serait fini. Alors elle articula sans un son: "Je t'aime mon amour". Juste avant que Rubben ne succombe à sa blessure. Elle ferma les yeux, en sentant le froid de la lame sur sa gorge.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Jane pas sportif pour deux sous, on s'en doutait un peu...Il suffit de le voir courir de façon trèèès virile dans le 3x08
(d'ailleurs je cherche encore un acte réellement "mâle" du consultant )
Un repas amical qui se fini par un baiser léger
Et qui repointe le bout de son nez...ça sent le piège...
Qu'est ce que tu réserves à Jane et Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
(d'ailleurs je cherche encore un acte réellement "mâle" du consultant )
Un repas amical qui se fini par un baiser léger
Et qui repointe le bout de son nez...ça sent le piège...
Qu'est ce que tu réserves à Jane et Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Johel a écrit:Jane pas sportif pour deux sous, on s'en doutait un peu...Il suffit de le voir courir de façon trèèès virile dans le 3x08
(d'ailleurs je cherche encore un acte réellement "mâle" du consultant )
Un repas amical qui se fini par un baiser léger
Et qui repointe le bout de son nez...ça sent le piège...
Qu'est ce que tu réserves à Jane et Rachel :bounce: :bounce: :bounce:
un peu fatiguée et avec beaucoup de retard, je plussois et je dis aussi que je n'aime pas du tout ce petit baiser amical sur le bout des lèvres mais comme je sais que tu ne feras pas de Jisbon, j'espère au moins que si Jane se met avec Rachel, il ne fera pas trop souffrir Lisbon
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Jane et le sport une grande histoire d'amour !
Heureusement qu'un bon repas l'attendait après ! ( le piment )
Et le " baiser " de bonne nuit dans la suite :| ( )
Je peux pas croire que t'ais tué Rubben et Alma
Le retour de RJ ça sent les ennuis à plein nez !
et vls !
Heureusement qu'un bon repas l'attendait après ! ( le piment )
Et le " baiser " de bonne nuit dans la suite :| ( )
Je peux pas croire que t'ais tué Rubben et Alma
Le retour de RJ ça sent les ennuis à plein nez !
et vls !
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Désillusions ^
Merci Johel, Sweety et Terpo!!!!!!!!!
Voilà la suite...
Chapitre 21
Une nouvelle journée débuta à Sacramento. L'équipe de Lisbon, amputée de deux de ses membres, pour différentes raisons, prenait ses fonctions. Son efficacité s'en trouvait amoindrie, au fil des jours. A tel point que Wainwringt convoque l'agent sénior, afin de discuter de la situation préoccupante.
De son côté, au motel, Jane ne savait pas trop quoi faire. Deux choix s'offraient à lui, soit il restait avec Rachel, à attendre une manifestation de Red John, qui ne se produirait peut-être jamais, soit il la laissait sur place, espérant, dans ce cas, qu'il n'arriverait rien, en son absence.
Complètement absorbé par ses réflexions, il était debout près de la fenêtre, sa tasse de thé presque tiède, dans les main. Sortant de sa chambre en rattachant ses cheveux, elle se prépara un café. Jane n'avait pas fait attention qu'elle était dans la pièce, avec lui. Elle arriva dans son dos, pour lui faire peur. Sa bonne humeur de la veille ne s'était pas émoussée.
Rachel: "BOO!"
Il sursauta, tout en maintenant sa tasse parfaitement droite, sans faire tomber une goutte.
Rachel: "Quelle maîtrise!"
Jane: "C'est le résultat d'années d'entraînement."
Rachel: "Génial, c'est un don. Absolument inutile mais un don quand même."
Il était préoccupé et se contentait de répondre par automatisme, sans vraiment l'écouter. Ses yeux azur étaient vide.
Rachel: "Patrick, tout va bien? J'ai dit ou fait quelque chose de mal?"
Jane: "Non, ce n'est pas vous."
Rachel, fautive: "Si c'est à cause d'hier soir, je n'essayais pas de vous séduire. Si c'est ce qui vous tracasse."
Jane: "J'avais compris, il n'y a aucune ambiguïté entre nous."
Rachel: "Vous êtes sûr? Parce que je peux très bien m'installer dans une autre chambre."
Jane: "Ca mettrait à mal notre couverture. Restez ici."
Rachel: "Si ça doit vous incommoder, je préfère..."
Il la coupa: "Je ne veux pas que vous partiez. On ne revient pas là-dessus."
Le ton était presque autoritaire, il s'en excusa dans la foulée.
Jane: "Pardonnez-moi, je ne voulais pas crier. Mais je ne veux pas vous laisser seule, pas une seconde. Vous comprenez, il ne lui faudrait pas plus de temps pour..."
Il ne pouvait pas prononcer ce mot, qu'elle devina aisément.
La jeune femme se rapprocha, glissant sa main dans la sienne.
Rachel: "Je ne vais pas jouer le héroïnes. Je dois bien avouer que seule, je n'aurais pas une chance en face de Roy. Je met ma vie entre vos mains Patrick. Je vous fais confiance."
Jane: "Vous ne devriez pas. Tant d'innocents sont morts par ma faute."
Rachel: "Je vous promet. Non. Je vous jure, de rester en vie. Je vous prouverais que vous avez tord de douter de vous."
Jane: "Je ne sais pas quoi dire."
Rachel: "Alors ne dites rien."
Après une brève étreinte, elle se décolla de lui.
Rachel: "Heu, vous vibrez."
Jane, rougissant: "Pardon?"
Rachel: "Votre portable. Dans votre poche. A quoi vous pensiez? Je me pose vraiment des questions."
Il saisi l'appareil.
Jane: "C'est Lisbon. Je vais le prendre dehors."
Un moment avant, dans le bureau de Luther Wainwright, sa collaboratrice allait apprendre une nouvelle qui la mettrait au pied du mur. Elle devrait faire un choix afin de continuer à faire fonctionner son équipe correctement pour rester aussi efficace que par le passé. Il fallait rétablir la cohésion entre ses membres.
Wainwright s'adossa à son bureau, Lisbon assise dans le canapé. Elle était terriblement tendue.
Wainwright: "Je vous sens stressée agent Lisbon. Vous n'avez aucune raison."
Lisbon: "A vous de me le dire. Vous vouliez qu'on parle de l'agent Cho, je suppose."
Wainwright: "Il est sur la sellette, vous le savez. Depuis qu'il a passé ses nerfs sur ce suspect. J'ai du faire jouer mes relations, pour lui éviter un procès. Procès que Mr Hidden était en droit d'exiger pour coups et blessures."
Lisbon: "Il n'a aucune excuse. Sa mise à pied était justifiée. Il serait prématuré de le réintégrer."
Wainwright: "C'est aussi mon opinion et il ne le sera pas, tant qu'il ne se soumettra à une analyse psychologique."
Lisbon: "Je sais déjà tout ça. Alors pourquoi m'avoir fait venir?"
Wainwright: "Cho finira par revenir. C'est un bon agent, ses états de services sont excellents. Il est fait pour ce job. Mais en attendant, je veux que vous recrutiez un remplaçant."
Lisbon: "Me... Monsieur..."
Wainwright: "Je vous ai préparé un petite sélection de candidats potentiels."
La brune avait les yeux exorbités, jamais elle n'avait cru qu'un jour, elle devrait embaucher un autre agent pour prendre la place d'un de ses collaborateurs. Et qui plus est de son meilleur élément.
La surprise passée, elle se redressa sur ses pieds, alors que son chef lui tendait une pile de cv, qu'elle délaissa.
Wainwright perdit sa mine réjouie, face à ce refus: "Vous ne pouvez pas gérer toutes les affaires avec si peu de personnel. Rigsby et Van Pelt ne peuvent pas non plus assurer la totalité du travail. Il vous faut une personne de plus. Soyez raisonnable Térésa."
Lisbon: "J'ai déjà quelqu'un."
Wainwright, perspicace: "Bien. Mais Jane n'est pas agent. Il ne fera pas le travail de Cho, vous en êtes consciente. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il soit apte à consacrer beaucoup de son temps au CBI. Il m'a eu l'air bien plus occupé par sa nouvelle petite amie, à sa dernière visite dans nos locaux."
Lisbon: "Ecoutez monsieur. Sauf votre respect, il s'agit de MON équipe et je les connais. Ils ne perdront pas de vue leurs objectifs et assureront le service même en effectifs réduits. Sur ce point, je me passe de vos conseils... Monsieur."
L'entendre lui parler d'une façon aussi intransigeante aurait du, normalement, exacerber sa colère. Mais non, en fait, il appréciait la voir aussi passionnée dans ses propos. Cela démontrait que Lisbon excellait dans son boulot. Et la motivation avec laquelle elle prenait le partit de son équipe, ne faisait qu'améliorer son image et l'opinion de son supérieur à son sujet. Celui-ci reposa les profils de candidats, sur son bureau.
Wainwright: "Dans ce cas, je n'insiste pas. Toutefois, si vous changez d'avis. Ces documents restent à votre disposition. Bonne chance agent Lisbon."
Lisbon: "Merci Mr."
Elle ressortit sous le regard appuyé du jeune homme, un sourire naissant au coin des lèvres. Cette petite brune et son caractère bien trempé lui plaisaient bien. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle bénéficiait de son indulgence. Il lui laissait plus d'amplitude qu'aux autres agents.
En retournant dans son bureau personnel, Lisbon contacta son consultant par téléphone. Ce dernier, à l'extérieur du motel, porta son portable à l'oreille, tout en gardant un oeil sur celle qui partageait son pied à terre.
Jane: "Lisbon. Il y a un problème?"
Lisbon: "Précisément. J'aurais besoin d'un coup de main, au bureau. Si vous n'êtes pas trop pris par votre baby sitting."
Jane: "Serait-ce une pointe de jalousie que je décèle?"
Lisbon: "Ah, ah!! Ramenez donc vos fesses ici."
Jane: "Je vous manque tant que ça?"
Lisbon: "Vous aimeriez, j'en suis sûre. Mais l'équipe a besoin d'une personne de plus et si vous restez absent, Wainwright va se douter de quelque chose."
Jane: "Qu'est-ce que je fais de Rachel? Je ne peux pas la laisser seule."
Lisbon soupira: "J'en sais rien. Déposez-la dans un café, chez des amis ou enfermez-la au motel. Faites comme vous voudrez, mais je vous veux ici et vite."
Jane: "Bien, je... je vais voir ce que peux faire."
Lisbon: "Parfait, je vous attend."
Il referma l'appareil et alors qu'il allait rentrer, un employé des postes livra une grande enveloppe de craft marron. Le blond signa le reçu mais il ne décacheta pas le colis qui lui était pourtant adressé. Au dos, pas de nom d'expéditeur, mais un lieux, "Sillicon Valley". Il n'y prêta pas plus d'attention que ça. C'était certainement un petit cadeau de la part du couple Walters. Les gens de la campagne étaient souvent généreux même avec des personnes qu'ils connaissaient à peine.
Pour l'instant, Jane avait autre chose en tête. Il plia ce courrier pour le fourrer dans sa poche, avant d'entrer.
Rachel regardait la télévision qu'elle coupa aussitôt: "Alors, vous devez aller au CBI?"
Jane, ennuyé: "Oui, mais vous m'accompagnez."
Rachel: "Mauvaise idée."
Jane: "Pourquoi? Vous y serez en sécurité. De plus, votre père est encore en déplacement, votre anonymat est garanti là-bas."
Rachel: "Je pourrais aussi rester ici. Je m'enfermerais à double tour et je n'ouvrirais qu'à vous."
Jane: "Non, je préfère vous avoir avec moi."
Elle lui cachait une information et il n'eut aucun mal à deviner la teneur de ce secret.
Jane: "A moins que Bertram ne soit pas le seul à vous connaître. Qui est-ce?"
Rachel, dépourvu d'échappatoires: "Ok, il y a Luther Wainwright et Wayne Rigsby. Ca ne date pas d'hier, on était gamins. Pour eux, je n'ai aucun lien de près ou de loin, avec votre directeur."
Jane ricana nerveusement en repensant à l'interrogatoire en règle de son supérieur dont l'intérêt pour la "petite amie" de son collaborateur n'était pas anodine. Par contre, pour Rigsby, il ne l'avait pas deviné, c'était un scoop.
Rachel: "Au moins, vous n'êtes pas fâché, c'est déjà bien."
Jane: "On a tous un passé. D'accord, restez là. Mais surtout soyez discrète et le plus silencieuse possible. Evidemment, ne sortez pas. Si il se passe quoi que ce soit, appelez-moi."
Elle hocha la tête, puis le mentaliste sortit. En s'éloignant lentement, il n'était pas sûr que ce qu'il faisait était judicieux. Il espérait qu'à son retour, Rachel serait toujours là et indemne.
Durant le trajet, qui le menait au CBI, les images de sa famille, de leurs corps inertes, avachis sur ce lit, tournaient dans sa tête. Et si en poussant la porte de son logement, ce soir, il découvrait le smiley sur le mur, si Red John les avaient repérés dans ce restaurant... Certes, c'est ce qu'il avait attendu, c'était exactement le but qu'il désirait atteindre. Le faire tomber dans un piège. Mais pas en son absence. Pas sans qu'il puisse la sauver juste à temps. Il ne fallait pas que le psychopathe sache qu'elle était dans ce motel sans lui. Sinon, il aurait causé la perte d'une autre innocente. Il devait se reprendre. Rachel lui avait certifié de se montrer prudente à l'extrême.
A son arrivée devant le bâtiment des forces de l'ordre, il chassa ses idées noires, prenant une grande inspiration. Tout irait bien, Rachel irait bien.
Désormais libre de ses mouvements, enfin, dans la limite des murs de la suite, la jeune femme se réinstalla dans le canapé. En s'enfonçant au fond de son siège, elle sentit un obstacle, dans son dos. Glissant sa main, entre les coussins, elle en extirpa un dossier. Elle entama sa lecture sans réfléchir, sans se demander si c'était bien ou mal, si elle ferait mieux de la replacer où elle l'avait trouvé.
Si Jane l'avait dissimulé, c'était pour une bonne raison, il contenait des détails sur Red John, des détails qu'elle aurait préféré na jamais savoir. Pourtant, aussi pénible que cela paraisse, elle éplucha tout le dossier, ne s'épargnant aucun éléments, même le plus sordide. Des photos des victimes défilaient sous ses yeux. Elle fit fatalement le parallèle avec la triste disparition de Charlotte et Angela. C'est ce qui la poussa à refermer ce dossier et à le replacer derrière le coussin. Elle comprenait mieux l'acharnement de Jane à retrouver celui qui avait brisé son bonheur en commettant ces crimes odieux. Ces faits justifiaient largement son obsession à la garder en vie pour avoir un témoin et être certain que Red John alias Roy Tagliaferro, paye le prix fort.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 21
Une nouvelle journée débuta à Sacramento. L'équipe de Lisbon, amputée de deux de ses membres, pour différentes raisons, prenait ses fonctions. Son efficacité s'en trouvait amoindrie, au fil des jours. A tel point que Wainwringt convoque l'agent sénior, afin de discuter de la situation préoccupante.
De son côté, au motel, Jane ne savait pas trop quoi faire. Deux choix s'offraient à lui, soit il restait avec Rachel, à attendre une manifestation de Red John, qui ne se produirait peut-être jamais, soit il la laissait sur place, espérant, dans ce cas, qu'il n'arriverait rien, en son absence.
Complètement absorbé par ses réflexions, il était debout près de la fenêtre, sa tasse de thé presque tiède, dans les main. Sortant de sa chambre en rattachant ses cheveux, elle se prépara un café. Jane n'avait pas fait attention qu'elle était dans la pièce, avec lui. Elle arriva dans son dos, pour lui faire peur. Sa bonne humeur de la veille ne s'était pas émoussée.
Rachel: "BOO!"
Il sursauta, tout en maintenant sa tasse parfaitement droite, sans faire tomber une goutte.
Rachel: "Quelle maîtrise!"
Jane: "C'est le résultat d'années d'entraînement."
Rachel: "Génial, c'est un don. Absolument inutile mais un don quand même."
Il était préoccupé et se contentait de répondre par automatisme, sans vraiment l'écouter. Ses yeux azur étaient vide.
Rachel: "Patrick, tout va bien? J'ai dit ou fait quelque chose de mal?"
Jane: "Non, ce n'est pas vous."
Rachel, fautive: "Si c'est à cause d'hier soir, je n'essayais pas de vous séduire. Si c'est ce qui vous tracasse."
Jane: "J'avais compris, il n'y a aucune ambiguïté entre nous."
Rachel: "Vous êtes sûr? Parce que je peux très bien m'installer dans une autre chambre."
Jane: "Ca mettrait à mal notre couverture. Restez ici."
Rachel: "Si ça doit vous incommoder, je préfère..."
Il la coupa: "Je ne veux pas que vous partiez. On ne revient pas là-dessus."
Le ton était presque autoritaire, il s'en excusa dans la foulée.
Jane: "Pardonnez-moi, je ne voulais pas crier. Mais je ne veux pas vous laisser seule, pas une seconde. Vous comprenez, il ne lui faudrait pas plus de temps pour..."
Il ne pouvait pas prononcer ce mot, qu'elle devina aisément.
La jeune femme se rapprocha, glissant sa main dans la sienne.
Rachel: "Je ne vais pas jouer le héroïnes. Je dois bien avouer que seule, je n'aurais pas une chance en face de Roy. Je met ma vie entre vos mains Patrick. Je vous fais confiance."
Jane: "Vous ne devriez pas. Tant d'innocents sont morts par ma faute."
Rachel: "Je vous promet. Non. Je vous jure, de rester en vie. Je vous prouverais que vous avez tord de douter de vous."
Jane: "Je ne sais pas quoi dire."
Rachel: "Alors ne dites rien."
Après une brève étreinte, elle se décolla de lui.
Rachel: "Heu, vous vibrez."
Jane, rougissant: "Pardon?"
Rachel: "Votre portable. Dans votre poche. A quoi vous pensiez? Je me pose vraiment des questions."
Il saisi l'appareil.
Jane: "C'est Lisbon. Je vais le prendre dehors."
Un moment avant, dans le bureau de Luther Wainwright, sa collaboratrice allait apprendre une nouvelle qui la mettrait au pied du mur. Elle devrait faire un choix afin de continuer à faire fonctionner son équipe correctement pour rester aussi efficace que par le passé. Il fallait rétablir la cohésion entre ses membres.
Wainwright s'adossa à son bureau, Lisbon assise dans le canapé. Elle était terriblement tendue.
Wainwright: "Je vous sens stressée agent Lisbon. Vous n'avez aucune raison."
Lisbon: "A vous de me le dire. Vous vouliez qu'on parle de l'agent Cho, je suppose."
Wainwright: "Il est sur la sellette, vous le savez. Depuis qu'il a passé ses nerfs sur ce suspect. J'ai du faire jouer mes relations, pour lui éviter un procès. Procès que Mr Hidden était en droit d'exiger pour coups et blessures."
Lisbon: "Il n'a aucune excuse. Sa mise à pied était justifiée. Il serait prématuré de le réintégrer."
Wainwright: "C'est aussi mon opinion et il ne le sera pas, tant qu'il ne se soumettra à une analyse psychologique."
Lisbon: "Je sais déjà tout ça. Alors pourquoi m'avoir fait venir?"
Wainwright: "Cho finira par revenir. C'est un bon agent, ses états de services sont excellents. Il est fait pour ce job. Mais en attendant, je veux que vous recrutiez un remplaçant."
Lisbon: "Me... Monsieur..."
Wainwright: "Je vous ai préparé un petite sélection de candidats potentiels."
La brune avait les yeux exorbités, jamais elle n'avait cru qu'un jour, elle devrait embaucher un autre agent pour prendre la place d'un de ses collaborateurs. Et qui plus est de son meilleur élément.
La surprise passée, elle se redressa sur ses pieds, alors que son chef lui tendait une pile de cv, qu'elle délaissa.
Wainwright perdit sa mine réjouie, face à ce refus: "Vous ne pouvez pas gérer toutes les affaires avec si peu de personnel. Rigsby et Van Pelt ne peuvent pas non plus assurer la totalité du travail. Il vous faut une personne de plus. Soyez raisonnable Térésa."
Lisbon: "J'ai déjà quelqu'un."
Wainwright, perspicace: "Bien. Mais Jane n'est pas agent. Il ne fera pas le travail de Cho, vous en êtes consciente. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il soit apte à consacrer beaucoup de son temps au CBI. Il m'a eu l'air bien plus occupé par sa nouvelle petite amie, à sa dernière visite dans nos locaux."
Lisbon: "Ecoutez monsieur. Sauf votre respect, il s'agit de MON équipe et je les connais. Ils ne perdront pas de vue leurs objectifs et assureront le service même en effectifs réduits. Sur ce point, je me passe de vos conseils... Monsieur."
L'entendre lui parler d'une façon aussi intransigeante aurait du, normalement, exacerber sa colère. Mais non, en fait, il appréciait la voir aussi passionnée dans ses propos. Cela démontrait que Lisbon excellait dans son boulot. Et la motivation avec laquelle elle prenait le partit de son équipe, ne faisait qu'améliorer son image et l'opinion de son supérieur à son sujet. Celui-ci reposa les profils de candidats, sur son bureau.
Wainwright: "Dans ce cas, je n'insiste pas. Toutefois, si vous changez d'avis. Ces documents restent à votre disposition. Bonne chance agent Lisbon."
Lisbon: "Merci Mr."
Elle ressortit sous le regard appuyé du jeune homme, un sourire naissant au coin des lèvres. Cette petite brune et son caractère bien trempé lui plaisaient bien. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle bénéficiait de son indulgence. Il lui laissait plus d'amplitude qu'aux autres agents.
En retournant dans son bureau personnel, Lisbon contacta son consultant par téléphone. Ce dernier, à l'extérieur du motel, porta son portable à l'oreille, tout en gardant un oeil sur celle qui partageait son pied à terre.
Jane: "Lisbon. Il y a un problème?"
Lisbon: "Précisément. J'aurais besoin d'un coup de main, au bureau. Si vous n'êtes pas trop pris par votre baby sitting."
Jane: "Serait-ce une pointe de jalousie que je décèle?"
Lisbon: "Ah, ah!! Ramenez donc vos fesses ici."
Jane: "Je vous manque tant que ça?"
Lisbon: "Vous aimeriez, j'en suis sûre. Mais l'équipe a besoin d'une personne de plus et si vous restez absent, Wainwright va se douter de quelque chose."
Jane: "Qu'est-ce que je fais de Rachel? Je ne peux pas la laisser seule."
Lisbon soupira: "J'en sais rien. Déposez-la dans un café, chez des amis ou enfermez-la au motel. Faites comme vous voudrez, mais je vous veux ici et vite."
Jane: "Bien, je... je vais voir ce que peux faire."
Lisbon: "Parfait, je vous attend."
Il referma l'appareil et alors qu'il allait rentrer, un employé des postes livra une grande enveloppe de craft marron. Le blond signa le reçu mais il ne décacheta pas le colis qui lui était pourtant adressé. Au dos, pas de nom d'expéditeur, mais un lieux, "Sillicon Valley". Il n'y prêta pas plus d'attention que ça. C'était certainement un petit cadeau de la part du couple Walters. Les gens de la campagne étaient souvent généreux même avec des personnes qu'ils connaissaient à peine.
Pour l'instant, Jane avait autre chose en tête. Il plia ce courrier pour le fourrer dans sa poche, avant d'entrer.
Rachel regardait la télévision qu'elle coupa aussitôt: "Alors, vous devez aller au CBI?"
Jane, ennuyé: "Oui, mais vous m'accompagnez."
Rachel: "Mauvaise idée."
Jane: "Pourquoi? Vous y serez en sécurité. De plus, votre père est encore en déplacement, votre anonymat est garanti là-bas."
Rachel: "Je pourrais aussi rester ici. Je m'enfermerais à double tour et je n'ouvrirais qu'à vous."
Jane: "Non, je préfère vous avoir avec moi."
Elle lui cachait une information et il n'eut aucun mal à deviner la teneur de ce secret.
Jane: "A moins que Bertram ne soit pas le seul à vous connaître. Qui est-ce?"
Rachel, dépourvu d'échappatoires: "Ok, il y a Luther Wainwright et Wayne Rigsby. Ca ne date pas d'hier, on était gamins. Pour eux, je n'ai aucun lien de près ou de loin, avec votre directeur."
Jane ricana nerveusement en repensant à l'interrogatoire en règle de son supérieur dont l'intérêt pour la "petite amie" de son collaborateur n'était pas anodine. Par contre, pour Rigsby, il ne l'avait pas deviné, c'était un scoop.
Rachel: "Au moins, vous n'êtes pas fâché, c'est déjà bien."
Jane: "On a tous un passé. D'accord, restez là. Mais surtout soyez discrète et le plus silencieuse possible. Evidemment, ne sortez pas. Si il se passe quoi que ce soit, appelez-moi."
Elle hocha la tête, puis le mentaliste sortit. En s'éloignant lentement, il n'était pas sûr que ce qu'il faisait était judicieux. Il espérait qu'à son retour, Rachel serait toujours là et indemne.
Durant le trajet, qui le menait au CBI, les images de sa famille, de leurs corps inertes, avachis sur ce lit, tournaient dans sa tête. Et si en poussant la porte de son logement, ce soir, il découvrait le smiley sur le mur, si Red John les avaient repérés dans ce restaurant... Certes, c'est ce qu'il avait attendu, c'était exactement le but qu'il désirait atteindre. Le faire tomber dans un piège. Mais pas en son absence. Pas sans qu'il puisse la sauver juste à temps. Il ne fallait pas que le psychopathe sache qu'elle était dans ce motel sans lui. Sinon, il aurait causé la perte d'une autre innocente. Il devait se reprendre. Rachel lui avait certifié de se montrer prudente à l'extrême.
A son arrivée devant le bâtiment des forces de l'ordre, il chassa ses idées noires, prenant une grande inspiration. Tout irait bien, Rachel irait bien.
Désormais libre de ses mouvements, enfin, dans la limite des murs de la suite, la jeune femme se réinstalla dans le canapé. En s'enfonçant au fond de son siège, elle sentit un obstacle, dans son dos. Glissant sa main, entre les coussins, elle en extirpa un dossier. Elle entama sa lecture sans réfléchir, sans se demander si c'était bien ou mal, si elle ferait mieux de la replacer où elle l'avait trouvé.
Si Jane l'avait dissimulé, c'était pour une bonne raison, il contenait des détails sur Red John, des détails qu'elle aurait préféré na jamais savoir. Pourtant, aussi pénible que cela paraisse, elle éplucha tout le dossier, ne s'épargnant aucun éléments, même le plus sordide. Des photos des victimes défilaient sous ses yeux. Elle fit fatalement le parallèle avec la triste disparition de Charlotte et Angela. C'est ce qui la poussa à refermer ce dossier et à le replacer derrière le coussin. Elle comprenait mieux l'acharnement de Jane à retrouver celui qui avait brisé son bonheur en commettant ces crimes odieux. Ces faits justifiaient largement son obsession à la garder en vie pour avoir un témoin et être certain que Red John alias Roy Tagliaferro, paye le prix fort.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Une Lisbon combative qui soutient son équipe...ça change de la série
Jane qui laisse Rachel seule, je doute que ce soit une bonne idée...
Quand à l'enveloppe qu'il n'a pas ouverte, je pense qu'il s'agit d'une erreur grossière...m'est avis que l'expéditeur n'est autre que
Jane qui laisse Rachel seule, je doute que ce soit une bonne idée...
Quand à l'enveloppe qu'il n'a pas ouverte, je pense qu'il s'agit d'une erreur grossière...m'est avis que l'expéditeur n'est autre que
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Merci Johel!!!!!!!!!! Ainsi qu'à la majorité silencieuse.
Voilà la suite...
Chapitre 22
Prisonnière de cet "appartement", que Jane lui avait formellement interdit de quitter, Rachel avait du temps pour penser, trop de temps. Malgré ses efforts, elle n'arrivait pas à effacer les images et les descriptions des meurtres exposés dans ce dossier. Son coeur se serrait pour le pauvre mari et père qu'était Jane. Comment avait-il pu survivre à tout ça? C'était horrible.
Néanmoins, cela la confortait dans son opinion sur lui. Si il était encore debout après une si dure épreuve, c'est parce qu'il était plus solide qu'il ne le croyait et de ce fait, il saurait veiller sur elle.
Rachel tourna en rond, la plus grande partie de la matinée, s'occupant comme elle le pouvait. Principalement en répondant aux SMS de Jane, qu'il émettait régulièrement pour soit-disant la rassurer. Mais c'était plus pour le tranquilliser lui.
C'est bien simple, elle ne se séparait pas de son portable.
Après plusieurs heures d'un ennui mortel, la jeune femme, lassée de zapper sur les différents programmes TV, décida de prendre un bain pour se détendre. Elle entra dans la baignoire et se laissa glisser dans l'eau chaude, les yeux fermés. Elle les rouvrit soudain, dérangée par un bruit étrange, un bruit sourd et presque inaudible.
Il cessa en une minute. Elle ne s'en alarma pas. Tant familière du silence des montagnes, elle imaginait certainement des sons inexistants.
Le fait est que ce n'était pas dans sa tête, il y avait bien quelque chose d'anormal dans cette suite. Le bruit qui avait perturbé Rachel émanait d'une bouche d'aération, située au-dessus du miroir de la salle de bain. Elle ne remarqua pas la petite lumière rouge clignotante, à travers la grille.
La jeune femme s'assoupie un long moment, si longtemps qu'à son réveil, l'eau était froide. Elle se sécha rapidement et se rhabilla. Dès qu'elle eut posé un pied dans sa chambre, le portable dans sa poche vibra, une énième fois.
Rachel soupira en l'attrapant: "Oui, tout va bien Patrick, comme les dix premières fois."
Mais ce n'était pas un message de Jane mais un appel de Cho qu'elle bascula sur sa messagerie. Elle regrettait de lui avoir promis de l'aider alors qu'elle n'en était pas capable, pas encore. Mais si elle faisait volte face, Cho se sentirait trahis, particulièrement après lui avoir confié ses secrets les plus sombres. Non, elle ne pouvait décidément pas le laisser tomber.
Le syndrome du St Bernard était chronique chez Rachel, le besoin constant et parfois irrationnel de tendre la main à son prochain. Elle le faisait déjà pour Jane, alors elle pouvait le faire pour Cho. De toutes façons, c'était plus fort qu'elle. Et puis, Cho lui avait sauvé la vie, elle lui devait bien ça.
Sans écouter son répondeur, elle le rappela. Il décrocha tout de suite, comme s'il attendait à côté de son téléphone.
Rachel: "Salut. Vous avez essayé de me joindre?"
Cho: "Oui, mais Jane a du vous interdire de passer des coups de fil, en son absence, appart à lui, j'imagine."
Dès qu'il faisait référence à son collègue, son agressivité refaisait surface, même à travers un téléphone, son ressentiment transparaissait.
Rachel: "Ce n'est pas ça du tout. Pourquoi vous perdez les pédales à chaque fois qu'il est question de Patrick? Qu'est-ce que vous lui reprochez?"
Cho: "Peu importe. Vous êtes prête?"
Rachel: "Prête pour quoi?"
Cho: "Vous avez oublié."
Elle rassembla ses idées, encore un peu embrouillées, et se rappela de leur projet.
Rachel: "Oui, c'est vrai, la réunion. Excusez-moi, bien sûr, je me souviens. Mais ça n'est pas avant 17h."
Cho: "Il est 16h30."
Rachel: "Je me suis assoupie, je crois que j'ai perdu la notion du temps. Où êtes-vous?"
Cho: "Au croisement à deux rues du motel."
Rachel, le portable calé contre son épaule, finissait de se préparer.
Cho: "Je vous attend."
Rachel: "J'arrive, ne partez pas sans moi."
Elle sortit dans la plus grande discrétion et s'avança dans la rue déserte. Elle n'était pas rassurée par ce calme, elle se sentait observée. Et ce, depuis son arrivée à Sacramento. A plusieurs reprises, elle s'arrêta, scrutant les environs à la recherche d'un éventuel agresseur. Cette ligne droite était interminable et bordée par beaucoup trop de ruelles. Pétrifiée, elle ne parvenait plus à progresser. Si bien que Cho, s'inquiétant du temps qu'elle mettait à le rejoindre, vint à sa rencontre. Il stoppa le véhicule au niveau de la femme. Elle était assise sur le trottoir, livide.
L'asiatique ouvrit la portière passager, mais elle ne bougeait pas d'un pouce.
Cho: "Rachel? Est-ce que ça va?"
Sans réponse, il la rejoignit et s'accroupit devant elle, en silence. Elle était comme déconnectée mais reprit vite ses esprits.
Rachel: "Désolée, j'ai eu un léger malaise je crois."
Cho: "Depuis combien de temps n'avez-vous rien mangé."
Rachel: "Près de 24h."
Il la soutint pour monter en voiture. A l'intérieur, il fouilla dans le vide poche.
Rachel: "Si vous cherchez les clés, elles sont sur le contact vous savez."
Il poursuivit ses investigations sans sourciller.
Rachel: "Mais qu'est-ce que vous cherchez?"
Cho: "Quelque chose pour que vous ne tombiez pas d'inanition."
Rachel: "C'est ça, dans la boîte à gants de la voiture la plus impeccable de l'Etat de Californie. Je ne vous connais pas si bien que ça, mais je peux affirmer que laisser traîner des casses-croûtes dans votre bolide n'est pas votre genre."
Cho, touchant au but: "Pas mon genre, mais c'est celui de Rigsby. Tenez."
Il lui lança une barre de chocolat qu'elle saisie au vol, un peu dégoûtée.
Cho: "Quoi?"
Rachel: "N'espérez pas que j'avale ça. Dieu seul sait depuis combien de temps ça traîne là-dedans."
Cho: "Je vous trouve bien difficile pour une fille de la campagne."
Rachel du tac au tac: "Et vous, vous êtes tellement radin que vous me refilez une antiquité plutôt que de vous fendre de quelques dollars pour m'offrir un encas digne de ce nom."
Ca n'avait rien d'une attaque, uniquement de la taquinerie et il le prit comme tel.
Rachel: "Bien, à la guerre comme à la guerre. Si je meurs d'une intoxication vous l'aurez sur la conscience."
Elle se résigna et se contenta de cette nourriture suspecte. Lui sourit, une seconde à peine, se concentrant toujours sur la route. Un moment plus tard, ils se trouvaient dans un parking, entouré de véhicules aussi bien luxueux que des voitures plus classiques. Les participants à ces rassemblements étaient de tous horizons et toutes conditions. Rachel fut la première à descendre, suivie de Cho. Il faisait de gros efforts car il savait que c'était la condition de sa réintégration au CBI, l'autre étant l'étape la plus difficile, le sevrage. Pour le moment, il prenait encore ses comprimés, même si il avait considérablement réduit les doses.
Devant la porte vitrée, il eut une hésitation, bloqué par la crainte d'être jugé. Quand il serait dans cette salle, il serait confronté à son problème, sans détour.
Cho: "Je ne peux pas. Je ne suis pas prêt pour ça."
Rachel: "Vous ne le serez jamais. Cho, vous êtes un bon flic, ne gâchez pas tout à cause de l'illusion que vous procurent cette drogue."
Il était d'une fébrilité peu commune pour un homme de sa trempe.
Rachel: "Vous ne serez pas obligé de participer, pas tout de suite. Ecoutez les autres et vous verrez bien. Ca peut vous être utile."
Cho: "Vous avez l'air de bien connaître le sujet."
Rachel: "Je ne suis pas une ancienne toxico ni alcoolique et personne ne l'était dans mon entourage. J'ai fais un peu de bénévolat, pendant mes études en France. Dans le service psychiatrique d'un hôpital."
Cho: "Vous pensez que je suis dingue?"
Rachel: "Non, juste que vous pourriez le devenir, à la longue."
Ils finirent par entrer, et s'installer dans le fond de la salle, où ils écoutèrent les diverses expériences de ces personnes. Certaines étaient semblables à l'histoire de l'asiatique, ce qui le mettait extrêmement mal à l'aise.
Après environ trois heures, la rencontre prit fin mais le résultat ne fut pas ce qu'espérait la jeune femme. Sur le chemin du retour, l'asiatique ne semblait pas satisfait.
Cho: "Je n'y retournerais pas."
Rachel: "Comment? J'ai du mal entendre. Vous allez perdre votre job et vos amis, vous en êtes conscient?"
Cho: "Je n'ai pas dit que je voulais tout arrêter. Je ne veux pas étaler mes problèmes devant des inconnus névrosés. Je ne veux parler qu'à vous."
Elle comprenait ce qu'il ressentait. Se dévoiler face à un groupe n'était pas un exercice facile. C'est donc de façon positive qu'elle accéda à la demande du jeune homme. Mais elle posa ses conditions.
Ainsi, ils planifièrent une série de rendez-vous qui remplaceraient les réunions avec les narcotiques anonymes. Il va de soit que Jane n'en saurait rien. Ils se verraient quand Patrick serait au CBI. Si il était au courant qu'elle filait en douce, en pleine journée, il en serait malade. Tant qu'il l'ignorerait, il resterait serein, persuadé que sa protégée était en sécurité au motel.
Tout marcherait comme sur des roulettes. Le consultant ne revenait que vers 19h, jamais plus tôt. Ce soir-là, Rachel rentra juste avant le blond. Son absence ne fut pas remarquée. Durant les jours suivants, ce fut le même rituel, Rachel passait plusieurs après-midi avec Cho, sans que personne ne le sache. Ils discutaient pendant des heures autour d'un café, dans le restaurant où elle avait dîné avec Jane, un endroit sûr. C'était une mécanique bien huilée. Jusqu'à ce soir, où les deux jeunes gens, désormais amis, avaient prolongé leur entrevue, la mettant en retard.
Jane revint au motel, il ne trouva pas Rachel. Pris de panique, il composa son numéro mais tomba sur son répondeur. Elle avait l'habitude d'éteindre son portable lorsqu'elle était avec Cho. Jetant violemment l'appareil sur le canapé, il prit sa tête dans ses mains, se maudissant de l'avoir laissée, imaginant le pire.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 22
Prisonnière de cet "appartement", que Jane lui avait formellement interdit de quitter, Rachel avait du temps pour penser, trop de temps. Malgré ses efforts, elle n'arrivait pas à effacer les images et les descriptions des meurtres exposés dans ce dossier. Son coeur se serrait pour le pauvre mari et père qu'était Jane. Comment avait-il pu survivre à tout ça? C'était horrible.
Néanmoins, cela la confortait dans son opinion sur lui. Si il était encore debout après une si dure épreuve, c'est parce qu'il était plus solide qu'il ne le croyait et de ce fait, il saurait veiller sur elle.
Rachel tourna en rond, la plus grande partie de la matinée, s'occupant comme elle le pouvait. Principalement en répondant aux SMS de Jane, qu'il émettait régulièrement pour soit-disant la rassurer. Mais c'était plus pour le tranquilliser lui.
C'est bien simple, elle ne se séparait pas de son portable.
Après plusieurs heures d'un ennui mortel, la jeune femme, lassée de zapper sur les différents programmes TV, décida de prendre un bain pour se détendre. Elle entra dans la baignoire et se laissa glisser dans l'eau chaude, les yeux fermés. Elle les rouvrit soudain, dérangée par un bruit étrange, un bruit sourd et presque inaudible.
Il cessa en une minute. Elle ne s'en alarma pas. Tant familière du silence des montagnes, elle imaginait certainement des sons inexistants.
Le fait est que ce n'était pas dans sa tête, il y avait bien quelque chose d'anormal dans cette suite. Le bruit qui avait perturbé Rachel émanait d'une bouche d'aération, située au-dessus du miroir de la salle de bain. Elle ne remarqua pas la petite lumière rouge clignotante, à travers la grille.
La jeune femme s'assoupie un long moment, si longtemps qu'à son réveil, l'eau était froide. Elle se sécha rapidement et se rhabilla. Dès qu'elle eut posé un pied dans sa chambre, le portable dans sa poche vibra, une énième fois.
Rachel soupira en l'attrapant: "Oui, tout va bien Patrick, comme les dix premières fois."
Mais ce n'était pas un message de Jane mais un appel de Cho qu'elle bascula sur sa messagerie. Elle regrettait de lui avoir promis de l'aider alors qu'elle n'en était pas capable, pas encore. Mais si elle faisait volte face, Cho se sentirait trahis, particulièrement après lui avoir confié ses secrets les plus sombres. Non, elle ne pouvait décidément pas le laisser tomber.
Le syndrome du St Bernard était chronique chez Rachel, le besoin constant et parfois irrationnel de tendre la main à son prochain. Elle le faisait déjà pour Jane, alors elle pouvait le faire pour Cho. De toutes façons, c'était plus fort qu'elle. Et puis, Cho lui avait sauvé la vie, elle lui devait bien ça.
Sans écouter son répondeur, elle le rappela. Il décrocha tout de suite, comme s'il attendait à côté de son téléphone.
Rachel: "Salut. Vous avez essayé de me joindre?"
Cho: "Oui, mais Jane a du vous interdire de passer des coups de fil, en son absence, appart à lui, j'imagine."
Dès qu'il faisait référence à son collègue, son agressivité refaisait surface, même à travers un téléphone, son ressentiment transparaissait.
Rachel: "Ce n'est pas ça du tout. Pourquoi vous perdez les pédales à chaque fois qu'il est question de Patrick? Qu'est-ce que vous lui reprochez?"
Cho: "Peu importe. Vous êtes prête?"
Rachel: "Prête pour quoi?"
Cho: "Vous avez oublié."
Elle rassembla ses idées, encore un peu embrouillées, et se rappela de leur projet.
Rachel: "Oui, c'est vrai, la réunion. Excusez-moi, bien sûr, je me souviens. Mais ça n'est pas avant 17h."
Cho: "Il est 16h30."
Rachel: "Je me suis assoupie, je crois que j'ai perdu la notion du temps. Où êtes-vous?"
Cho: "Au croisement à deux rues du motel."
Rachel, le portable calé contre son épaule, finissait de se préparer.
Cho: "Je vous attend."
Rachel: "J'arrive, ne partez pas sans moi."
Elle sortit dans la plus grande discrétion et s'avança dans la rue déserte. Elle n'était pas rassurée par ce calme, elle se sentait observée. Et ce, depuis son arrivée à Sacramento. A plusieurs reprises, elle s'arrêta, scrutant les environs à la recherche d'un éventuel agresseur. Cette ligne droite était interminable et bordée par beaucoup trop de ruelles. Pétrifiée, elle ne parvenait plus à progresser. Si bien que Cho, s'inquiétant du temps qu'elle mettait à le rejoindre, vint à sa rencontre. Il stoppa le véhicule au niveau de la femme. Elle était assise sur le trottoir, livide.
L'asiatique ouvrit la portière passager, mais elle ne bougeait pas d'un pouce.
Cho: "Rachel? Est-ce que ça va?"
Sans réponse, il la rejoignit et s'accroupit devant elle, en silence. Elle était comme déconnectée mais reprit vite ses esprits.
Rachel: "Désolée, j'ai eu un léger malaise je crois."
Cho: "Depuis combien de temps n'avez-vous rien mangé."
Rachel: "Près de 24h."
Il la soutint pour monter en voiture. A l'intérieur, il fouilla dans le vide poche.
Rachel: "Si vous cherchez les clés, elles sont sur le contact vous savez."
Il poursuivit ses investigations sans sourciller.
Rachel: "Mais qu'est-ce que vous cherchez?"
Cho: "Quelque chose pour que vous ne tombiez pas d'inanition."
Rachel: "C'est ça, dans la boîte à gants de la voiture la plus impeccable de l'Etat de Californie. Je ne vous connais pas si bien que ça, mais je peux affirmer que laisser traîner des casses-croûtes dans votre bolide n'est pas votre genre."
Cho, touchant au but: "Pas mon genre, mais c'est celui de Rigsby. Tenez."
Il lui lança une barre de chocolat qu'elle saisie au vol, un peu dégoûtée.
Cho: "Quoi?"
Rachel: "N'espérez pas que j'avale ça. Dieu seul sait depuis combien de temps ça traîne là-dedans."
Cho: "Je vous trouve bien difficile pour une fille de la campagne."
Rachel du tac au tac: "Et vous, vous êtes tellement radin que vous me refilez une antiquité plutôt que de vous fendre de quelques dollars pour m'offrir un encas digne de ce nom."
Ca n'avait rien d'une attaque, uniquement de la taquinerie et il le prit comme tel.
Rachel: "Bien, à la guerre comme à la guerre. Si je meurs d'une intoxication vous l'aurez sur la conscience."
Elle se résigna et se contenta de cette nourriture suspecte. Lui sourit, une seconde à peine, se concentrant toujours sur la route. Un moment plus tard, ils se trouvaient dans un parking, entouré de véhicules aussi bien luxueux que des voitures plus classiques. Les participants à ces rassemblements étaient de tous horizons et toutes conditions. Rachel fut la première à descendre, suivie de Cho. Il faisait de gros efforts car il savait que c'était la condition de sa réintégration au CBI, l'autre étant l'étape la plus difficile, le sevrage. Pour le moment, il prenait encore ses comprimés, même si il avait considérablement réduit les doses.
Devant la porte vitrée, il eut une hésitation, bloqué par la crainte d'être jugé. Quand il serait dans cette salle, il serait confronté à son problème, sans détour.
Cho: "Je ne peux pas. Je ne suis pas prêt pour ça."
Rachel: "Vous ne le serez jamais. Cho, vous êtes un bon flic, ne gâchez pas tout à cause de l'illusion que vous procurent cette drogue."
Il était d'une fébrilité peu commune pour un homme de sa trempe.
Rachel: "Vous ne serez pas obligé de participer, pas tout de suite. Ecoutez les autres et vous verrez bien. Ca peut vous être utile."
Cho: "Vous avez l'air de bien connaître le sujet."
Rachel: "Je ne suis pas une ancienne toxico ni alcoolique et personne ne l'était dans mon entourage. J'ai fais un peu de bénévolat, pendant mes études en France. Dans le service psychiatrique d'un hôpital."
Cho: "Vous pensez que je suis dingue?"
Rachel: "Non, juste que vous pourriez le devenir, à la longue."
Ils finirent par entrer, et s'installer dans le fond de la salle, où ils écoutèrent les diverses expériences de ces personnes. Certaines étaient semblables à l'histoire de l'asiatique, ce qui le mettait extrêmement mal à l'aise.
Après environ trois heures, la rencontre prit fin mais le résultat ne fut pas ce qu'espérait la jeune femme. Sur le chemin du retour, l'asiatique ne semblait pas satisfait.
Cho: "Je n'y retournerais pas."
Rachel: "Comment? J'ai du mal entendre. Vous allez perdre votre job et vos amis, vous en êtes conscient?"
Cho: "Je n'ai pas dit que je voulais tout arrêter. Je ne veux pas étaler mes problèmes devant des inconnus névrosés. Je ne veux parler qu'à vous."
Elle comprenait ce qu'il ressentait. Se dévoiler face à un groupe n'était pas un exercice facile. C'est donc de façon positive qu'elle accéda à la demande du jeune homme. Mais elle posa ses conditions.
Ainsi, ils planifièrent une série de rendez-vous qui remplaceraient les réunions avec les narcotiques anonymes. Il va de soit que Jane n'en saurait rien. Ils se verraient quand Patrick serait au CBI. Si il était au courant qu'elle filait en douce, en pleine journée, il en serait malade. Tant qu'il l'ignorerait, il resterait serein, persuadé que sa protégée était en sécurité au motel.
Tout marcherait comme sur des roulettes. Le consultant ne revenait que vers 19h, jamais plus tôt. Ce soir-là, Rachel rentra juste avant le blond. Son absence ne fut pas remarquée. Durant les jours suivants, ce fut le même rituel, Rachel passait plusieurs après-midi avec Cho, sans que personne ne le sache. Ils discutaient pendant des heures autour d'un café, dans le restaurant où elle avait dîné avec Jane, un endroit sûr. C'était une mécanique bien huilée. Jusqu'à ce soir, où les deux jeunes gens, désormais amis, avaient prolongé leur entrevue, la mettant en retard.
Jane revint au motel, il ne trouva pas Rachel. Pris de panique, il composa son numéro mais tomba sur son répondeur. Elle avait l'habitude d'éteindre son portable lorsqu'elle était avec Cho. Jetant violemment l'appareil sur le canapé, il prit sa tête dans ses mains, se maudissant de l'avoir laissée, imaginant le pire.
TBC...
Dernière édition par lilia le Ven 23 Mar 2012 - 15:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Rachel semble enfin décidée à faire vraiment confiance à Jane, c'est déjà ça...
Qui la filme
J'ai un peu de mal avec ce Cho qui ne veut parler qu'à Rachel et qui en veut à la terre entière et plus particulièrement à Jane...Cette histoire je n'accroche pas trop...
Maintenant reste à voir comment tu vas faire évoluer l'histoire en Jane et Rachel...
Qui la filme
J'ai un peu de mal avec ce Cho qui ne veut parler qu'à Rachel et qui en veut à la terre entière et plus particulièrement à Jane...Cette histoire je n'accroche pas trop...
Maintenant reste à voir comment tu vas faire évoluer l'histoire en Jane et Rachel...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Merci Johel! Et les éventuels autres lecteurs...
La suite...
Chapitre 23
Au CBI, Lisbon faisait encore des heures supplémentaires, épaulée par Van Pelt qui n'avait pas de vie privée depuis le décès de Craig. Elle consacrait tout son temps libre au travail. Ce qui soulageait sa patronne qui croulait sous les dossier en retard, en l'absence de Cho.
Il était tard et la brunette décida d'abréger leur journée. Elle alla donc dans l'open space, mais en passant près du canapé de son consultant, elle vit un papier qui avait volé en dessous. Elle se pencha pour le ramasser, c'était une enveloppe encore close. Elle avait du tomber de la poche de Jane, sans qu'il s'en aperçoive. A la date figurant sur le cachet de la poste, il l'avait reçu depuis des semaines.
Lisbon avait toujours respecté la vie privée de ses collaborateurs et elle hésitait. Si elle se laissait aller à l'envie de l'ouvrir, elle perdait la confiance de Jane, si importante à ses yeux. Mais si elle ne le faisait pas, elle ne cesserait de spéculer sur ce que ce plis contenait. Peut-être un élément concernant Red John? Les Walters étant les voisins les plus proches du ranch, ils avaient probablement déjà vu ou même parler avec cet homme. Ruben s'était sans doute souvenu d'un détail, une preuve qu'il avait envoyé à Jane.
Lisbon était debout, l'enveloppe entre les mains. Elle avait commencé à la décacheter, quand Van Pelt la rejoignit.
Grace: "Patron, j'ai terminé pour ce soir. Vous avez encore besoin de moi?"
Lisbon: "Non, ça va aller, rentrez chez vous. A demain Grace."
Grace: "Vous devriez rentrer vous aussi. Il est tard."
Lisbon: "Je vais y aller."
Grace: "Je vous offre un café, avant?"
Lisbon: "Merci mais je dois passer voir Jane pour lui rapporter une chose qu'il a oublié."
Grace: "Oh, je peux m'en charger. C'est sur ma route. Si ça vous arrange."
Lisbon: "C'est gentil Grace, mais je préfère le faire moi-même. Allez vous reposer."
Grace: "Vous êtes sûre?"
Lisbon: "Parfaitement sûre."
Grace: "Au fait, cette femme, Rachel? Elle est encore chez Jane?"
Lisbon: "Oui, enfin je crois. Pourquoi cette question?"
Grace: "C'est un peu rapide vous ne trouvez pas. J'veux dire c'est pas le style de Jane de s'amouracher d'une femme aussi vite."
Lisbon: "Il est normal qu'il veuille tourner la page, après tout ce temps."
Grace: "Et ça ne vous pose aucun problème?"
Lisbon: "Aucun. Il a décidé de refaire sa vie, c'est très bien. Bonsoir Grace."
Grace: "Bonsoir patron."
Bien qu'ennuyée, la rouquine obéit sagement et quitta les lieux sans insister. Elle voyait bien l'embarras de sa patronne. Et ce, depuis l'apparition de Rachel Manning, au bras du mentaliste. Ce n'était pas nouveau, à chaque fois qu'une femme s'intéressait à lui, ou inversement, Lisbon avait ce comportement. Il était clair que cette fille était avec Jane en ce moment et elle allait forcément tomber nez à nez avec elle. Ca n'avait pas l'air d'enchanter l'agent en chef.
Mais qui était donc Rachel Manning? D'où venait-elle? Tout cela commençait à intriguer fortement Van Pelt, même si, jusqu'à présent, elle s'était montrée discrète, à ce sujet. Déjà, à leur première et unique rencontre, au CBI, Grace avait trouvé bizarre que cette inconnue ait été attiré par son pendentif offert par son fiancé. C'était comme si elle l'avait vu auparavant, chose impossible puisque ce bijoux appartenait à la mère de Craig. C'était un mystère.
Evidemment, si la rouquine venait à découvrir la vérité, elle ne s'en remettrait pas et pire, elle en voudrait à ses amis de lui avoir menti impunément.
Une fois sa collègue hors de vue, Lisbon s'empressa de regarder les fameux papiers destinés à son consultant. Il s'agissait effectivement de clichés du couple, pris à leur insu, dans leur quotidien. Quelqu'un les espionnait, apparemment. Puis, intercalé entre les deux séries de photos, il y avait un mot: "On ne joue pas avec moi Mr Jane. Tout affront mérite punition.".
Les images suivantes étaient celles des corps mutilés des Walters. Lisbon eu du mal à identifier l'homme qui leur avait porté secours, après leur accident. Le psychopathe avait fait preuve d'une violence rare. Jamais il ne s'était autant acharné sur une victime. C'était l'horreur à l'état pur.
La question était de savoir si il était utile d'exposer ce massacre aux yeux de Rachel Bertram. Mais ce n'était pas à elle de prendre cette décision difficile. C'était à Jane que cette lourde tâche était dévolue. C'est lui qui avait déclenché la fureur de son ennemi. Mais il s'était fourvoyé sur sa cible. Red John avait reporté sa colère sur des personnes chères à la jeune femme. Comment allait-elle supporter cette atroce nouvelle? Elle qui était préparé à subir elle-même ce triste sort, n'imaginait pas qu'elle devrait faire face à un tel drame.
Au motel, Jane était décomposé, cherchant où il avait commit une faute, qui aurait ouvert une brèche dans laquelle le tueur se serait engouffré, profitant de l'occasion pour l'enlever. Et si il la retrouvait en vie, serait-elle dans le même état semi-conscient que Kristina Frye? Comment était-ce arrivé? Ils avaient pourtant pris toutes les précautions. Il tournait et retournait ces évènements dans sa tête, se causant une migraine à force de s'accuser (à tord) de tous les maux. Il éteignit donc les lumières, demeurant dans le noir total, afin de soulager un peu sa douleur physique. La douleur morale, elle était indélébile.
La poignée de la porte grinça et le plafonnier s'éclaira.
Rachel: "Oups. Vous êtes rentré."
Elle s'attendait à recevoir un sermon et c'est l'inverse qui se produisit. Le jeune homme arriva droit sur elle, la serrant aussi fort qu'il le pouvait. Elle, gardait ses bras ballants jusqu'à ce qu'il la relâche.
Rachel: "Il faut que je m'absente plus souvent."
Jane: "Je... j'ai cru que... Mais où étiez-vous?"
Rachel: "Je rendais un service à un ami. Mais d'habitude je suis là avant vous."
Jane se recula: "D'habitude? Parce que ce n'est pas la première fois?"
Rachel fautive: "Non, ça fais quelques semaines."
Jane effaré: "Et je peux savoir où et avec qui?"
Rachel: "J'ai l'impression d'entendre mon père quand j'avait 15 ans. Mais si vous voulez absolument savoir, j'étais..."
La sonnerie de la porte retentit. Térésa faisait le pied de grue devant l'entrée.
Jane ne bougea pas, il voulait sa réponse. Il avait eu beaucoup trop peur.
Rachel: "Vous n'allez pas ouvrir?"
Jane répéta: "Où et avec qui?"
Rachel: "J'ai promis de ne rien dire... Ok, j'étais avec Kimb... avec Cho. Mais je ne vous direz pas pourquoi. Je lui ai donné ma parole."
Il se leva, satisfait, pour ouvrir à sa patronne. Elle avait son air des mauvais jours, sa mine sombre qui n'augurait rien de bon.
Jane: "Lisbon? Vous avez une sale mine."
Lisbon, à voix basse: "Je dois vous parler, c'est très important."
Elle lui montra l'enveloppe.
Jane: "Oh, je l'avais oublié. Vous l'avez ouverte."
Lisbon: "C'est à propos de son contenu que je suis venue."
Rachel les entendais à peine chuchoter, elle les interpella: "Que se passe-t-il? Agent Lisbon? Patrick?"
Les deux échangèrent un regard. Lisbon faisait non de la tête.
Jane comprit instantanément: "Ce n'est rien, un soucis au bureau. De la paperasse."
Ils sortirent sur le balcon.
Lisbon: "Je ne sais pas comment vous le dire. Il a remit ça."
Jane: "Red John. Qui est la victime?"
Lisbon: "La réponse est dans cette enveloppe. Je dois vous prévenir, ces photos sont pénibles à regarder."
Jane: "Les Walters, il les a tué tous les deux."
Il fit défiler ces pièces à conviction en accordant une importance particulière au message.
Jane: "Il s'en ai pris à eux pour nous punir."
Lisbon: "Mais de quoi?"
Jane: "Il a du découvrir qu'on jouait la comédie, que Rachel et moi ne sommes rien l'un pour l'autre."
Lisbon: "Comment aurait-il fait? Dès que vous sortez de cet appart, vous êtes collés ensemble. L'illusion est parfaite."
Il eut soudain cette étincelle dans les yeux qui signifiait qu'il avait l'explication.
Lisbon: "A quoi vous pensez?"
Jane: "Il a forcément placé des caméra dans ma suite."
Lisbon: "Ca se tient. Qu'est-ce que vous allez faire?"
Jane: "Inspecter chaque pièce pour vérifier mon hypothèse."
Lisbon: "Ce n'est pas ce que je voulais dire. Pour les Walters, vous allez en parler à Rachel?"
Jane: "Elle a le droit de savoir et si je lui ment, je perdrais sa confiance."
Lisbon: "Je peux le faire si vous préférez."
Jane: "Il vaut mieux que ça vienne de moi. Je connais le sujet par coeur."
Lisbon: "Oui, vous avez raison. Bon courage."
Il rentra, sans le document, qu'il avait laissé à Lisbon. Elle le ferait analyser par la scientifique et ferait le nécessaire pour que la police locale soit avertie.
Rachel su, rien qu'à la manière dont Jane posait les yeux sur elle, qu'une chose terrible était advenu.
Jane: "Rachel, il n'y a pas de façon délicate pour annoncer ce type de nouvelle, vos amis..."
Rachel: "Non... Taisez-vous... Je ne veux pas l'entendre..."
Jane: "Je sais ce que vous ressentez."
Rachel: "Pas eux, pourquoi? Ils n'ont jamais fait de mal à personne."
Il n'eut pas besoin d'en dire plus, elle comprit malheureusement aussitôt. Elle fondit en larmes, dans les bras réconfortants de Jane, tout aussi ému qu'elle.
Le zoom de la caméra camouflé, au-dessus du salon, fit le point sur le couple. Derrière son écran, le responsable de ce désarroi se réjouissait de sa réussite. Mais ce n'était que le début d'une partie qu'il comptait gagner, comme toujours.
TBC...
La suite...
Chapitre 23
Au CBI, Lisbon faisait encore des heures supplémentaires, épaulée par Van Pelt qui n'avait pas de vie privée depuis le décès de Craig. Elle consacrait tout son temps libre au travail. Ce qui soulageait sa patronne qui croulait sous les dossier en retard, en l'absence de Cho.
Il était tard et la brunette décida d'abréger leur journée. Elle alla donc dans l'open space, mais en passant près du canapé de son consultant, elle vit un papier qui avait volé en dessous. Elle se pencha pour le ramasser, c'était une enveloppe encore close. Elle avait du tomber de la poche de Jane, sans qu'il s'en aperçoive. A la date figurant sur le cachet de la poste, il l'avait reçu depuis des semaines.
Lisbon avait toujours respecté la vie privée de ses collaborateurs et elle hésitait. Si elle se laissait aller à l'envie de l'ouvrir, elle perdait la confiance de Jane, si importante à ses yeux. Mais si elle ne le faisait pas, elle ne cesserait de spéculer sur ce que ce plis contenait. Peut-être un élément concernant Red John? Les Walters étant les voisins les plus proches du ranch, ils avaient probablement déjà vu ou même parler avec cet homme. Ruben s'était sans doute souvenu d'un détail, une preuve qu'il avait envoyé à Jane.
Lisbon était debout, l'enveloppe entre les mains. Elle avait commencé à la décacheter, quand Van Pelt la rejoignit.
Grace: "Patron, j'ai terminé pour ce soir. Vous avez encore besoin de moi?"
Lisbon: "Non, ça va aller, rentrez chez vous. A demain Grace."
Grace: "Vous devriez rentrer vous aussi. Il est tard."
Lisbon: "Je vais y aller."
Grace: "Je vous offre un café, avant?"
Lisbon: "Merci mais je dois passer voir Jane pour lui rapporter une chose qu'il a oublié."
Grace: "Oh, je peux m'en charger. C'est sur ma route. Si ça vous arrange."
Lisbon: "C'est gentil Grace, mais je préfère le faire moi-même. Allez vous reposer."
Grace: "Vous êtes sûre?"
Lisbon: "Parfaitement sûre."
Grace: "Au fait, cette femme, Rachel? Elle est encore chez Jane?"
Lisbon: "Oui, enfin je crois. Pourquoi cette question?"
Grace: "C'est un peu rapide vous ne trouvez pas. J'veux dire c'est pas le style de Jane de s'amouracher d'une femme aussi vite."
Lisbon: "Il est normal qu'il veuille tourner la page, après tout ce temps."
Grace: "Et ça ne vous pose aucun problème?"
Lisbon: "Aucun. Il a décidé de refaire sa vie, c'est très bien. Bonsoir Grace."
Grace: "Bonsoir patron."
Bien qu'ennuyée, la rouquine obéit sagement et quitta les lieux sans insister. Elle voyait bien l'embarras de sa patronne. Et ce, depuis l'apparition de Rachel Manning, au bras du mentaliste. Ce n'était pas nouveau, à chaque fois qu'une femme s'intéressait à lui, ou inversement, Lisbon avait ce comportement. Il était clair que cette fille était avec Jane en ce moment et elle allait forcément tomber nez à nez avec elle. Ca n'avait pas l'air d'enchanter l'agent en chef.
Mais qui était donc Rachel Manning? D'où venait-elle? Tout cela commençait à intriguer fortement Van Pelt, même si, jusqu'à présent, elle s'était montrée discrète, à ce sujet. Déjà, à leur première et unique rencontre, au CBI, Grace avait trouvé bizarre que cette inconnue ait été attiré par son pendentif offert par son fiancé. C'était comme si elle l'avait vu auparavant, chose impossible puisque ce bijoux appartenait à la mère de Craig. C'était un mystère.
Evidemment, si la rouquine venait à découvrir la vérité, elle ne s'en remettrait pas et pire, elle en voudrait à ses amis de lui avoir menti impunément.
Une fois sa collègue hors de vue, Lisbon s'empressa de regarder les fameux papiers destinés à son consultant. Il s'agissait effectivement de clichés du couple, pris à leur insu, dans leur quotidien. Quelqu'un les espionnait, apparemment. Puis, intercalé entre les deux séries de photos, il y avait un mot: "On ne joue pas avec moi Mr Jane. Tout affront mérite punition.".
Les images suivantes étaient celles des corps mutilés des Walters. Lisbon eu du mal à identifier l'homme qui leur avait porté secours, après leur accident. Le psychopathe avait fait preuve d'une violence rare. Jamais il ne s'était autant acharné sur une victime. C'était l'horreur à l'état pur.
La question était de savoir si il était utile d'exposer ce massacre aux yeux de Rachel Bertram. Mais ce n'était pas à elle de prendre cette décision difficile. C'était à Jane que cette lourde tâche était dévolue. C'est lui qui avait déclenché la fureur de son ennemi. Mais il s'était fourvoyé sur sa cible. Red John avait reporté sa colère sur des personnes chères à la jeune femme. Comment allait-elle supporter cette atroce nouvelle? Elle qui était préparé à subir elle-même ce triste sort, n'imaginait pas qu'elle devrait faire face à un tel drame.
Au motel, Jane était décomposé, cherchant où il avait commit une faute, qui aurait ouvert une brèche dans laquelle le tueur se serait engouffré, profitant de l'occasion pour l'enlever. Et si il la retrouvait en vie, serait-elle dans le même état semi-conscient que Kristina Frye? Comment était-ce arrivé? Ils avaient pourtant pris toutes les précautions. Il tournait et retournait ces évènements dans sa tête, se causant une migraine à force de s'accuser (à tord) de tous les maux. Il éteignit donc les lumières, demeurant dans le noir total, afin de soulager un peu sa douleur physique. La douleur morale, elle était indélébile.
La poignée de la porte grinça et le plafonnier s'éclaira.
Rachel: "Oups. Vous êtes rentré."
Elle s'attendait à recevoir un sermon et c'est l'inverse qui se produisit. Le jeune homme arriva droit sur elle, la serrant aussi fort qu'il le pouvait. Elle, gardait ses bras ballants jusqu'à ce qu'il la relâche.
Rachel: "Il faut que je m'absente plus souvent."
Jane: "Je... j'ai cru que... Mais où étiez-vous?"
Rachel: "Je rendais un service à un ami. Mais d'habitude je suis là avant vous."
Jane se recula: "D'habitude? Parce que ce n'est pas la première fois?"
Rachel fautive: "Non, ça fais quelques semaines."
Jane effaré: "Et je peux savoir où et avec qui?"
Rachel: "J'ai l'impression d'entendre mon père quand j'avait 15 ans. Mais si vous voulez absolument savoir, j'étais..."
La sonnerie de la porte retentit. Térésa faisait le pied de grue devant l'entrée.
Jane ne bougea pas, il voulait sa réponse. Il avait eu beaucoup trop peur.
Rachel: "Vous n'allez pas ouvrir?"
Jane répéta: "Où et avec qui?"
Rachel: "J'ai promis de ne rien dire... Ok, j'étais avec Kimb... avec Cho. Mais je ne vous direz pas pourquoi. Je lui ai donné ma parole."
Il se leva, satisfait, pour ouvrir à sa patronne. Elle avait son air des mauvais jours, sa mine sombre qui n'augurait rien de bon.
Jane: "Lisbon? Vous avez une sale mine."
Lisbon, à voix basse: "Je dois vous parler, c'est très important."
Elle lui montra l'enveloppe.
Jane: "Oh, je l'avais oublié. Vous l'avez ouverte."
Lisbon: "C'est à propos de son contenu que je suis venue."
Rachel les entendais à peine chuchoter, elle les interpella: "Que se passe-t-il? Agent Lisbon? Patrick?"
Les deux échangèrent un regard. Lisbon faisait non de la tête.
Jane comprit instantanément: "Ce n'est rien, un soucis au bureau. De la paperasse."
Ils sortirent sur le balcon.
Lisbon: "Je ne sais pas comment vous le dire. Il a remit ça."
Jane: "Red John. Qui est la victime?"
Lisbon: "La réponse est dans cette enveloppe. Je dois vous prévenir, ces photos sont pénibles à regarder."
Jane: "Les Walters, il les a tué tous les deux."
Il fit défiler ces pièces à conviction en accordant une importance particulière au message.
Jane: "Il s'en ai pris à eux pour nous punir."
Lisbon: "Mais de quoi?"
Jane: "Il a du découvrir qu'on jouait la comédie, que Rachel et moi ne sommes rien l'un pour l'autre."
Lisbon: "Comment aurait-il fait? Dès que vous sortez de cet appart, vous êtes collés ensemble. L'illusion est parfaite."
Il eut soudain cette étincelle dans les yeux qui signifiait qu'il avait l'explication.
Lisbon: "A quoi vous pensez?"
Jane: "Il a forcément placé des caméra dans ma suite."
Lisbon: "Ca se tient. Qu'est-ce que vous allez faire?"
Jane: "Inspecter chaque pièce pour vérifier mon hypothèse."
Lisbon: "Ce n'est pas ce que je voulais dire. Pour les Walters, vous allez en parler à Rachel?"
Jane: "Elle a le droit de savoir et si je lui ment, je perdrais sa confiance."
Lisbon: "Je peux le faire si vous préférez."
Jane: "Il vaut mieux que ça vienne de moi. Je connais le sujet par coeur."
Lisbon: "Oui, vous avez raison. Bon courage."
Il rentra, sans le document, qu'il avait laissé à Lisbon. Elle le ferait analyser par la scientifique et ferait le nécessaire pour que la police locale soit avertie.
Rachel su, rien qu'à la manière dont Jane posait les yeux sur elle, qu'une chose terrible était advenu.
Jane: "Rachel, il n'y a pas de façon délicate pour annoncer ce type de nouvelle, vos amis..."
Rachel: "Non... Taisez-vous... Je ne veux pas l'entendre..."
Jane: "Je sais ce que vous ressentez."
Rachel: "Pas eux, pourquoi? Ils n'ont jamais fait de mal à personne."
Il n'eut pas besoin d'en dire plus, elle comprit malheureusement aussitôt. Elle fondit en larmes, dans les bras réconfortants de Jane, tout aussi ému qu'elle.
Le zoom de la caméra camouflé, au-dessus du salon, fit le point sur le couple. Derrière son écran, le responsable de ce désarroi se réjouissait de sa réussite. Mais ce n'était que le début d'une partie qu'il comptait gagner, comme toujours.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Sur certaines fics je me sens très seule pour les coms
Maintenant on sait qui filme Jane et Rachel
Les pauvres Walters, ce est impitoyable quand il s'agit de son "jeu" avec Jane
Quel sort va t-il réserver à Rachel ?
Maintenant on sait qui filme Jane et Rachel
Les pauvres Walters, ce est impitoyable quand il s'agit de son "jeu" avec Jane
Quel sort va t-il réserver à Rachel ?
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
qui surveille Rachel et Jane brrr
Jane qui s'inquiète pour Rachel alors qu'elle était avec Cho ...
En même temps avec un tueur dans les parages ça peut se comprendre ^^
J'ai bien cru aussi que Jane allait s'énerver en sachant que Lisbon avait ouvert son enveloppe, mais non
Et Rachel qui apprend la mort de ses amis
C'est injuste pour eux, alors j'autorise Jane à la consoler
VLS !!
Jane qui s'inquiète pour Rachel alors qu'elle était avec Cho ...
En même temps avec un tueur dans les parages ça peut se comprendre ^^
J'ai bien cru aussi que Jane allait s'énerver en sachant que Lisbon avait ouvert son enveloppe, mais non
Et Rachel qui apprend la mort de ses amis
C'est injuste pour eux, alors j'autorise Jane à la consoler
VLS !!
terpo4- Agent de circulation
- Localisation : Dans ce monde étrange que l'on nomme " Planète TM "
Re: Désillusions ^
j'arrive avec beaucoup de retard à vrai dire j'avais même plusieurs chapitres de retard
Bon, on sait maintenant que la petite comédie de Jane et Rachel ne fonctionne pas, du moins pas sur la bonne personne, puisque semble savoir la verité.
Pourquoi n'ont-il pas fait fouiller leur suite avant? Je veux dire, pour s'assurer que tout irait bien, ils auraient du le faire.
Pauvre Rachel, je ne l'aime peut-être pas beaucoup, mais c'est un coup dur pour elle
Il ne me reste qu'à attendre la suite pour savoir ce que tu nous prépare
Bon, on sait maintenant que la petite comédie de Jane et Rachel ne fonctionne pas, du moins pas sur la bonne personne, puisque semble savoir la verité.
Pourquoi n'ont-il pas fait fouiller leur suite avant? Je veux dire, pour s'assurer que tout irait bien, ils auraient du le faire.
Pauvre Rachel, je ne l'aime peut-être pas beaucoup, mais c'est un coup dur pour elle
Il ne me reste qu'à attendre la suite pour savoir ce que tu nous prépare
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Merci Johel, pour la constance et la pertinence de tes commentaires.
Terpo & Sweety, merci pour vos messages, même si ils sont moins réguliers. Je comprend tout à fait, y a aucun soucis.
Chapitre 24
Avec la disparition des Walters, c'était le monde qui s'écroulait pour Rachel. Assommée par le malheur qui s'abattait sur elle, la jeune femme, installée dans un fauteuil, avait le regard perdu. C'était un cauchemar dont elle aurait voulu se réveiller, à l'image de Jane, après le meurtre de sa famille. Mais c'était la cruelle réalité, la cruelle et sordide réalité.
Le consultant l'avait laissé un court instant, pour revenir avec deux tasses de thé, qu'il déposa sur la table du salon, devant elle.
Rachel la poussa: "Non merci, je ne peux rien avaler."
Jane: "Vous n'allez pas vous laisser dépérir. Buvez, ça vous fera du bien."
Rachel: "Vous êtes gentil, mais ce n'est pas un thé qui me rendra ce que j'ai perdu."
Jane: "Vous n'avez pas tout perdu. Vous avez des amis ici."
Rachel, amère: "Ah oui? Qui?"
Jane: "Et bien, Cho pour commencer. Vous avez un bon contact avec lui."
Rachel: "C'est ça. Vous voulez savoir ce qu'on fait tous les deux? Je suis sa psy. Il me raconte ses états d'âme. Je ne le fais pas pour le plaisir, croyez moi."
Jane: "Ah... Mais vous l'aimez bien, non?"
Rachel: "Je ne le déteste pas. Je lui donne un coup de main. Par pure charité chrétienne. J'ai eu un bon prof avec ... Ruben.... Patrick, pourquoi il l'a tué?"
Une nouvelle crise de larmes se profilait, tout de suite éradiquée par le blond qui reprit la parole.
Jane: "Il était comme un père pour vous, voilà pourquoi. Il s'en prend à ceux qui comptent pour nous."
Elle eut une mauvaise intuition, à ces mots.
Rachel: "Mon père! Vous croyez que... qu'il l'a..."
Jane: "Ne pensez pas à ça, pas encore."
Rachel: "Ca veut dire oui. C'est bien lui le prochain."
Elle se leva, attrapant son portable, au passage.
Jane l'imitant, saisi sa main: "Ne faites pas ça."
Rachel: "C'est mon père, je dois le prévenir. Je n'ai plus que lui."
Il la relâcha, comprenant ses motivations. Mais il tenta de la convaincre de l'erreur qu'elle allait commettre.
Jane: "Red John ne lui fera rien."
Rachel: "Comment en êtes-vous si sûr?"
Jane: "Reposez ce téléphone et je vous expliquerais tout."
Elle referma le clapet de son mobile et lui accorda toute son attention. Il lui dévoila la possible présence de caméras, autour d'eux.
Rachel: "Alors c'était ça. Il y a quelques temps, j'ai entendu des bruits étranges, dans la salle de bain et la chambre. Il nous surveille?"
Jane: "Red John a compris qu'on le dupait pour l'attirer ici."
Rachel: "Donc, si on les retire, ce sera comme un nouvel affront. Mais attendez, ce n'est pas risqué d'en parler ici?"
Jane: "Je suis certain qu'il n'y a aucun micro. Dans le cas contraire, il aurait agit bien avant."
Rachel: "Et maintenant? Qu'est-ce qu'on fait? Il nous a percé à jour. Si on ne fait rien, il continuera ses meurtres."
Jane: "Il y a bien une solution. Mais... Non. Je ne peux pas vous imposer ça, pas maintenant. Pas après une telle chose."
Elle essuya ses yeux, respira fortement, pour se reprendre et lui prouver qu'elle était toujours aussi déterminée. Ca n'avait pas changé, même après cette épreuve.
Rachel: "Patrick, je ne suis pas aussi forte que l'agent Lisbon mais j'ai dis que j'irais jusqu'au bout et je le ferais."
Ce qu'il avait en tête était dans la continuité de son plan initial. Il pensait, toutefois, ne pas avoir à aller aussi loin. Le fait est qu'il n'en serait peut-être pas capable. Le serait-elle, elle aussi? Il devait lui soumettre son projet. Rien que ce mot, "projet" n'était pas des plus indiqué.
Jane: "Je suis content que vous soyez toujours d'accord. Parce que c'est de ça qu'il est question aujourd'hui. Et... je..."
Il n'y arriverait jamais, il ne pourrait pas décemment exiger qu'elle s'implique plus. Surtout de la façon qu'il imaginait et qui consisterait en un rapprochement radical, entre eux. La situation devenait très délicate et il fallait que Jane parvienne à lui faire accepter l'idée sans la choquer.
Rachel: "A quoi je dois m'attendre? Ne tournez pas autour du pot."
Jane jouait avec son alliance, gêné de lui demander ça.
Rachel: "Je pense avoir deviné. Mais je veux l'entendre de votre bouche."
Jane: "Il semblerait que notre comédie soit efficace, à l'extérieur. C'est pour ça qu'il faudrait que nous affichions la même complicité lorsque nous sommes seuls. Mais je crains que ce ne soit pas suffisant."
Il marqua une pause, qui permis à la jeune femme d'en tirer ses conclusions.
Rachel: "Oh... Je vois."
Jane: "Je sais que je n'ai aucun droit de vous demander ce genre de chose, surtout aujourd'hui. Mais pour le convaincre définitivement, je crois que nous devons faire ce qui est nécessaire."
Cette perspective ne paraissait pas incommoder la jeune femme. Elle y avait déjà pensé, en fait, avant même qu'il n'y fasse allusion.
Rachel: "En clair, c'est une manière distinguée de dire que vous pourriez éventuellement être amené à coucher avec moi?"
Jane, confus: "Je... Je n'aurais pas été aussi direct. Je parlerais plus d'un flirt un peu poussé."
Rachel, toujours aussi sérieuse: "Mais c'est bien ça, la finalité. On pourrait être obligé de le faire."
Jane: "Nous ne sommes pas obligés d'en parler tout de suite. C'est inapproprié au vue des circonstances actuelles."
Rachel: "Bien sûr, pour qu'il continu à semer des cadavres. Non merci. On a plus de temps à perdre."
Jane: "Vous n'êtes pas prête pour ce scénario."
Rachel: "Moi? Je vous signale qu'il m'a fallu à peine un mois pour me jeter dans les bras du premier venu, après ma séparation. Alors c'est loin d'être un problème. C'est vous. Est-ce que vous être prêt pour jouer ce jeu?"
Il est vrai que passer pour un couple, hors de ce motel était autre chose que d'avoir l'air intime, en privé. C'était bien là le dilemme de Jane.
La seule femme de qui il avait été proche de cette manière était sa défunte épouse. Depuis, il s'était fermé à toute relation de cet ordre. Son unique contact avec une personne du sexe opposé avait été ce baiser furtif échangé avec Rachel. Si rien que ce léger frôlement l'avait fait réagir instantanément, qu'en serait-il en ayant des rapports plus étroit avec elle. Il avait peur de se laisser submerger par les pulsions de son propre corps. Toute sa volonté à rester maître de lui ne serait peut-être pas suffisante.
Rachel: "Dites-moi si vous êtes prêt. Parce que je ne laisserais pas tomber, pas tant que Roy Tagliaferro ne sera pas condamné à la peine capitale. Et ce jour-là, je serais aux premières loges. Alors si le seul moyen pour le débusquer c'est de passer mes nuits avec vous, je signe immédiatement."
Jane: "Vous êtes sûre de votre choix? C'est... c'est un peu précipité. Vous faites face à ce deuil. Il serait plus sage d'attendre. Réfléchissez. Au moins cette nuit."
Rachel: "Non, hors de question! Ma décision est prise."
Elle était très remontée, car il mettait sa parole en doute. Il croyait que sa décision était faussée par la douleur, alors qu'elle n'avait jamais été plus motivée.
Jane: "Rachel, j'étais comme vous à la mort de ma famille. Aveuglé par la vengeance. Je vous en prie, n'agissez pas sur un coup de tête."
Elle s'était calmée, en se rasseyant dans le canapé avec lui.
Rachel: "Je sais ce que vous avez fait, juste après la découverte des corps. Votre tentative de suicide."
Jane: "Rachel..."
Rachel: "Je ne suis pas comme vous. Je ne vous juge pas. Tout le monde a ses faiblesses, j'en ai aussi. Mais elles sont différentes des votre. Je ne pourrais pas tirer sur un homme de sang froid. Vous oui. Par contre, je ferais ce qu'il faut pour expédier cet homme devant un tribunal."
Jane: "Vous n'en démordrez pas, à ce que je vois."
Rachel, esquissant un léger sourire forcé: "Je suis bornée comme les Bertram."
Cette discussion eut le mérite de mettre les choses au clair. La première mesure qu'ils prirent fut de déplacer les affaires de la jeune femme, dans la chambre de Patrick qui deviendrait, par conséquent, "leur" chambre. La nuit s'annonçait compliquée.
Ils se retrouvèrent devant le lit. Elle s'éclipsa un instant, dans la salle de bain, où elle eut un mal fou à agir naturellement, sachant que Red John l'observait. Mais elle ne devait rien modifier à ses habitudes, pour ne pas éveiller ses soupçons.
En revenant dans la chambre, où Jane avait déjà investit le côté droit du matelas, elle se glissa rapidement sous les couvertures. Il n'eut pas le temps de voir ce qu'elle portait.
Ils étaient aussi mal à l'aise, l'un que l'autre. Mais Jane le devint plus encore lorsqu'elle se blottie contre lui, posant sa main sur son torse. Il sentit ses battements cardiaques s'accélérer.
Jane souffla: "On est pas obligé d'aller aussi loin."
Rachel retira sa main: "Désolée."
Jane: "Je ne disais pas ça pour ça. Ce n'est pas à cause de vous. C'est moi. Je crains d'avoir des réactions imprévisibles. Si vous voyez ce que je veux dire. Je ne voudrais pas vous indisposer par des gestes, ou, enfin, vous savez."
Rachel s'éloignant de lui: "Ne vous inquiétez pas, je garderais mes distances dorénavant."
Elle n'était pas aussi bien qu'elle l'avait prétendu et quelques instants après, elle s'était recroquevillée, en larmes. Le souvenir de ses amis n'avait pas disparu. Mais elle faisait de gros efforts pour étouffer sa tristesse, n'oubliant pas qu'ils étaient observés.
Le mentaliste se tourna vers elle, posant son bras autour de sa taille, ce qui la fit se retourner à son tour.
Jane: "Pardon, je ne voulais pas vous réveiller." Il s'aperçut de son état de détresse: "Ca ne va pas?"
Rachel: "Patrick, prenez-moi dans vos bras."
Il l'emprisonna dans une étreinte, sans ambiguïté. Elle avait besoin d'une épaule pour s'épancher et il était là pour elle. De plus, cela fournirait l'image d'un couple soudé, à l'assassin. Mais Jane ne pensait pas à ça, il le faisait par simple compassion. Du moins, cette nuit-là.
TBC...
Terpo & Sweety, merci pour vos messages, même si ils sont moins réguliers. Je comprend tout à fait, y a aucun soucis.
Chapitre 24
Avec la disparition des Walters, c'était le monde qui s'écroulait pour Rachel. Assommée par le malheur qui s'abattait sur elle, la jeune femme, installée dans un fauteuil, avait le regard perdu. C'était un cauchemar dont elle aurait voulu se réveiller, à l'image de Jane, après le meurtre de sa famille. Mais c'était la cruelle réalité, la cruelle et sordide réalité.
Le consultant l'avait laissé un court instant, pour revenir avec deux tasses de thé, qu'il déposa sur la table du salon, devant elle.
Rachel la poussa: "Non merci, je ne peux rien avaler."
Jane: "Vous n'allez pas vous laisser dépérir. Buvez, ça vous fera du bien."
Rachel: "Vous êtes gentil, mais ce n'est pas un thé qui me rendra ce que j'ai perdu."
Jane: "Vous n'avez pas tout perdu. Vous avez des amis ici."
Rachel, amère: "Ah oui? Qui?"
Jane: "Et bien, Cho pour commencer. Vous avez un bon contact avec lui."
Rachel: "C'est ça. Vous voulez savoir ce qu'on fait tous les deux? Je suis sa psy. Il me raconte ses états d'âme. Je ne le fais pas pour le plaisir, croyez moi."
Jane: "Ah... Mais vous l'aimez bien, non?"
Rachel: "Je ne le déteste pas. Je lui donne un coup de main. Par pure charité chrétienne. J'ai eu un bon prof avec ... Ruben.... Patrick, pourquoi il l'a tué?"
Une nouvelle crise de larmes se profilait, tout de suite éradiquée par le blond qui reprit la parole.
Jane: "Il était comme un père pour vous, voilà pourquoi. Il s'en prend à ceux qui comptent pour nous."
Elle eut une mauvaise intuition, à ces mots.
Rachel: "Mon père! Vous croyez que... qu'il l'a..."
Jane: "Ne pensez pas à ça, pas encore."
Rachel: "Ca veut dire oui. C'est bien lui le prochain."
Elle se leva, attrapant son portable, au passage.
Jane l'imitant, saisi sa main: "Ne faites pas ça."
Rachel: "C'est mon père, je dois le prévenir. Je n'ai plus que lui."
Il la relâcha, comprenant ses motivations. Mais il tenta de la convaincre de l'erreur qu'elle allait commettre.
Jane: "Red John ne lui fera rien."
Rachel: "Comment en êtes-vous si sûr?"
Jane: "Reposez ce téléphone et je vous expliquerais tout."
Elle referma le clapet de son mobile et lui accorda toute son attention. Il lui dévoila la possible présence de caméras, autour d'eux.
Rachel: "Alors c'était ça. Il y a quelques temps, j'ai entendu des bruits étranges, dans la salle de bain et la chambre. Il nous surveille?"
Jane: "Red John a compris qu'on le dupait pour l'attirer ici."
Rachel: "Donc, si on les retire, ce sera comme un nouvel affront. Mais attendez, ce n'est pas risqué d'en parler ici?"
Jane: "Je suis certain qu'il n'y a aucun micro. Dans le cas contraire, il aurait agit bien avant."
Rachel: "Et maintenant? Qu'est-ce qu'on fait? Il nous a percé à jour. Si on ne fait rien, il continuera ses meurtres."
Jane: "Il y a bien une solution. Mais... Non. Je ne peux pas vous imposer ça, pas maintenant. Pas après une telle chose."
Elle essuya ses yeux, respira fortement, pour se reprendre et lui prouver qu'elle était toujours aussi déterminée. Ca n'avait pas changé, même après cette épreuve.
Rachel: "Patrick, je ne suis pas aussi forte que l'agent Lisbon mais j'ai dis que j'irais jusqu'au bout et je le ferais."
Ce qu'il avait en tête était dans la continuité de son plan initial. Il pensait, toutefois, ne pas avoir à aller aussi loin. Le fait est qu'il n'en serait peut-être pas capable. Le serait-elle, elle aussi? Il devait lui soumettre son projet. Rien que ce mot, "projet" n'était pas des plus indiqué.
Jane: "Je suis content que vous soyez toujours d'accord. Parce que c'est de ça qu'il est question aujourd'hui. Et... je..."
Il n'y arriverait jamais, il ne pourrait pas décemment exiger qu'elle s'implique plus. Surtout de la façon qu'il imaginait et qui consisterait en un rapprochement radical, entre eux. La situation devenait très délicate et il fallait que Jane parvienne à lui faire accepter l'idée sans la choquer.
Rachel: "A quoi je dois m'attendre? Ne tournez pas autour du pot."
Jane jouait avec son alliance, gêné de lui demander ça.
Rachel: "Je pense avoir deviné. Mais je veux l'entendre de votre bouche."
Jane: "Il semblerait que notre comédie soit efficace, à l'extérieur. C'est pour ça qu'il faudrait que nous affichions la même complicité lorsque nous sommes seuls. Mais je crains que ce ne soit pas suffisant."
Il marqua une pause, qui permis à la jeune femme d'en tirer ses conclusions.
Rachel: "Oh... Je vois."
Jane: "Je sais que je n'ai aucun droit de vous demander ce genre de chose, surtout aujourd'hui. Mais pour le convaincre définitivement, je crois que nous devons faire ce qui est nécessaire."
Cette perspective ne paraissait pas incommoder la jeune femme. Elle y avait déjà pensé, en fait, avant même qu'il n'y fasse allusion.
Rachel: "En clair, c'est une manière distinguée de dire que vous pourriez éventuellement être amené à coucher avec moi?"
Jane, confus: "Je... Je n'aurais pas été aussi direct. Je parlerais plus d'un flirt un peu poussé."
Rachel, toujours aussi sérieuse: "Mais c'est bien ça, la finalité. On pourrait être obligé de le faire."
Jane: "Nous ne sommes pas obligés d'en parler tout de suite. C'est inapproprié au vue des circonstances actuelles."
Rachel: "Bien sûr, pour qu'il continu à semer des cadavres. Non merci. On a plus de temps à perdre."
Jane: "Vous n'êtes pas prête pour ce scénario."
Rachel: "Moi? Je vous signale qu'il m'a fallu à peine un mois pour me jeter dans les bras du premier venu, après ma séparation. Alors c'est loin d'être un problème. C'est vous. Est-ce que vous être prêt pour jouer ce jeu?"
Il est vrai que passer pour un couple, hors de ce motel était autre chose que d'avoir l'air intime, en privé. C'était bien là le dilemme de Jane.
La seule femme de qui il avait été proche de cette manière était sa défunte épouse. Depuis, il s'était fermé à toute relation de cet ordre. Son unique contact avec une personne du sexe opposé avait été ce baiser furtif échangé avec Rachel. Si rien que ce léger frôlement l'avait fait réagir instantanément, qu'en serait-il en ayant des rapports plus étroit avec elle. Il avait peur de se laisser submerger par les pulsions de son propre corps. Toute sa volonté à rester maître de lui ne serait peut-être pas suffisante.
Rachel: "Dites-moi si vous êtes prêt. Parce que je ne laisserais pas tomber, pas tant que Roy Tagliaferro ne sera pas condamné à la peine capitale. Et ce jour-là, je serais aux premières loges. Alors si le seul moyen pour le débusquer c'est de passer mes nuits avec vous, je signe immédiatement."
Jane: "Vous êtes sûre de votre choix? C'est... c'est un peu précipité. Vous faites face à ce deuil. Il serait plus sage d'attendre. Réfléchissez. Au moins cette nuit."
Rachel: "Non, hors de question! Ma décision est prise."
Elle était très remontée, car il mettait sa parole en doute. Il croyait que sa décision était faussée par la douleur, alors qu'elle n'avait jamais été plus motivée.
Jane: "Rachel, j'étais comme vous à la mort de ma famille. Aveuglé par la vengeance. Je vous en prie, n'agissez pas sur un coup de tête."
Elle s'était calmée, en se rasseyant dans le canapé avec lui.
Rachel: "Je sais ce que vous avez fait, juste après la découverte des corps. Votre tentative de suicide."
Jane: "Rachel..."
Rachel: "Je ne suis pas comme vous. Je ne vous juge pas. Tout le monde a ses faiblesses, j'en ai aussi. Mais elles sont différentes des votre. Je ne pourrais pas tirer sur un homme de sang froid. Vous oui. Par contre, je ferais ce qu'il faut pour expédier cet homme devant un tribunal."
Jane: "Vous n'en démordrez pas, à ce que je vois."
Rachel, esquissant un léger sourire forcé: "Je suis bornée comme les Bertram."
Cette discussion eut le mérite de mettre les choses au clair. La première mesure qu'ils prirent fut de déplacer les affaires de la jeune femme, dans la chambre de Patrick qui deviendrait, par conséquent, "leur" chambre. La nuit s'annonçait compliquée.
Ils se retrouvèrent devant le lit. Elle s'éclipsa un instant, dans la salle de bain, où elle eut un mal fou à agir naturellement, sachant que Red John l'observait. Mais elle ne devait rien modifier à ses habitudes, pour ne pas éveiller ses soupçons.
En revenant dans la chambre, où Jane avait déjà investit le côté droit du matelas, elle se glissa rapidement sous les couvertures. Il n'eut pas le temps de voir ce qu'elle portait.
Ils étaient aussi mal à l'aise, l'un que l'autre. Mais Jane le devint plus encore lorsqu'elle se blottie contre lui, posant sa main sur son torse. Il sentit ses battements cardiaques s'accélérer.
Jane souffla: "On est pas obligé d'aller aussi loin."
Rachel retira sa main: "Désolée."
Jane: "Je ne disais pas ça pour ça. Ce n'est pas à cause de vous. C'est moi. Je crains d'avoir des réactions imprévisibles. Si vous voyez ce que je veux dire. Je ne voudrais pas vous indisposer par des gestes, ou, enfin, vous savez."
Rachel s'éloignant de lui: "Ne vous inquiétez pas, je garderais mes distances dorénavant."
Elle n'était pas aussi bien qu'elle l'avait prétendu et quelques instants après, elle s'était recroquevillée, en larmes. Le souvenir de ses amis n'avait pas disparu. Mais elle faisait de gros efforts pour étouffer sa tristesse, n'oubliant pas qu'ils étaient observés.
Le mentaliste se tourna vers elle, posant son bras autour de sa taille, ce qui la fit se retourner à son tour.
Jane: "Pardon, je ne voulais pas vous réveiller." Il s'aperçut de son état de détresse: "Ca ne va pas?"
Rachel: "Patrick, prenez-moi dans vos bras."
Il l'emprisonna dans une étreinte, sans ambiguïté. Elle avait besoin d'une épaule pour s'épancher et il était là pour elle. De plus, cela fournirait l'image d'un couple soudé, à l'assassin. Mais Jane ne pensait pas à ça, il le faisait par simple compassion. Du moins, cette nuit-là.
TBC...
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