Désillusions ^
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Re: Désillusions ^
Un baiser dont Jane est à l'origine, il est bien amené
Maintenant reste à voir comment ils vont gérer la situation surtout quand on voit l'état de Jane au CBI
Cho "guéri"...c'est une bonne nouvelle...
C'est trop calme ton histoire, je suis sûre que ça ne va pas durer...
Maintenant reste à voir comment ils vont gérer la situation surtout quand on voit l'état de Jane au CBI
Cho "guéri"...c'est une bonne nouvelle...
C'est trop calme ton histoire, je suis sûre que ça ne va pas durer...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Tu as bien raison Johel, aller un dernier chapitre "calme" avant la suite...
Chapitre 27
A son retour, Jane savait qu'il devrait assumer ce qu'il avait enclenché ce matin-là. Il n'était pas prêt, mais de toutes façons, il ne le serait jamais vraiment. Alors, il fit ce qu'il avait toujours fait, il agit spontanément, comme si ce fait ne l'avait pas travaillé toute la journée, ne lui laissant pas de répit.
Devant sa porte, au motel, le mentaliste sentait que son courage l'abandonnait inexorablement, remplacé par l'angoisse. Pourtant ce n'était pas justifié, Rachel n'avait rien d'effrayant, ni même d'impressionnant, mis à part le pouvoir d'attraction qu'elle exerçait inconsciemment sur lui. Mais c'était uniquement de sa faute à lui. Il s'était montré beaucoup trop familier avec la jeune femme, pensant être insensible et à l'abris de ce type de sentiments. Il ne pouvait pas se laisser troubler, pas lui, pas Patrick Jane, l'expert en manipulation. Toutefois, il relativisait. Rien d'irréversible ne s'était encore produit, donc tout allait pour le mieux.
Evidemment, il n'y croyait pas du tout. Si ça n'était pas aussi grave, pourquoi y avait-il pensé et pourquoi y pensait-il encore, dans ce cas?
Rachel, qui était rentrée depuis plusieurs heures, avait entendu le moteur de la DS et elle l'observait de la fenêtre, toute aussi anxieuse que Jane. Lorsque celui-ci tourna la tête dans sa direction, croisant le regard de la jeune femme, elle lâcha le rideau qui se referma. L'espace d'un instant, elle se surprit à se mettre à la recherche d'une porte dérobée, pour fuir en courant. Affronter ce genre de situation n'était pas son fort.
C'était une option stupide et immature qu'elle oublia aussitôt. Il faudrait pourtant que quelqu'un se décide à bouger. Une chose était sûre, ce ne serait pas elle. Rachel n'avait fait que subir si l'on peut dire, le baiser de Jane, sans rien faire pour s'y soustraire. Donc, il paraissait logique que ce soit à lui de faire le premier pas pour aborder ce sujet.
Les minutes passaient et Rachel commençait à croire, voire espérer, que la voiture redémarre, emportant le blond loin de cet endroit. Non, au lieu de ça, il descendit enfin et s'avançait vers ses appartements, la tête basse. Mais, à mi-chemin, il s'arrêta pour faire marche arrière, reprendre le volant et s'éloigner à nouveau. Rachel en était soulagée et aussi inquiète de se revirement soudain. L'expression dans les yeux de Patrick, ne laissait aucun doute, il était aussi tourmenté qu'elle.
Il ne revint qu'à la nuit tombée, trouvant la jeune femme endormie sur le canapé. Le claquement de la porte la réveilla.
Jane: "Pardon. Vous dormiez?"
Rachel s'asseyant en éclaircissant sa vue: "Je vous attendais et je crois que je me suis assoupie."
Jane: "Vous n'aviez pas à m'attendre."
Rachel: "Je me faisais du soucis. On voit tellement de chose, un accident, Red John... Et Dieux sait quoi d'autre."
Jane: "Il ne fallait pas vous inquiéter. J'avais besoin d'air. Je ne prend pas de risques, je ne peux pas me le permettre."
Rachel: "Oui, si il vous arrivait quelque chose, qui vengerait votre famille?"
Jane: "C'est vrai, mais j'ai aussi des obligations envers vous. C'est le plus important aujourd'hui."
Rachel: "Il ne faut pas vous sentir responsable de moi. Je ne veux pas être un fardeau pour vous."
Jane: "Vous êtes loin d'être un fardeau. Je croyais vous l'avoir prouvé ce matin."
Voilà que ce délicat sujet était en passe d'être évoqué. Avec de la chance, si elle ne le relevait pas, il ne le ferait pas non plus et les choses resteraient tel quel. Mais ça aurait été trop beau qu'il se contente de cette dernière réflexion. Il allait approfondir la question.
Rachel: "Je vais faire l'impasse sur le dîner. Je suis fatiguée. Bonne nuit."
Jane: "Une minute Rachel. Je voudrais qu'on revienne sur ce qui c'est passé ce matin. J'ai dépassé les bornes. J'espère que vous ne m'en voulez pas."
Rachel faussement désintéressée: "Bien sûr que non. D'ailleurs je n'y pensais plus, à vrai dire."
Jane aussi faux qu'elle: "Moi non plus. Je voulais simplement m'excuser."
Rachel: "D'accord, n'en parlons plus."
Il se mentaient mutuellement et le savaient pertinemment, mais aucun n'osait être honnête. La tension commençait à être palpable, dans la chambre. La jeune femme avait un comportement différent des semaines précédentes. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils partageaient ce lit, c'était la routine.
Tandis que, comme chaque soir, ils repliaient la couette dans le fond, elle avait l'air ailleurs.
Jane: "Rachel, quelque chose ne va pas?"
Rachel: "Je vais dormir dans l'autre chambre. Ce sera mieux. Après ce qui c'est passé, on devrait lever le pied, faire une pause."
Elle tourna les talons sans lui laisser l'opportunité de rétorquer. Il ne comprenait pas et la suivit.
Jane: "Attendez Rachel! Si vous avez peur que je tente quoi que ce soit, je vous assure que je saurais garder mes distances. J'ai toujours su me tenir non?"
Rachel: "Exact."
Sans ajouter de commentaires, la jeune femme rejoignit la chambre avec Jane, malgré ses appréhensions par rapport aux actes précédents du jeune homme et, en particulier, à ce qu'elle serait incapable de refuser si il se montrait entreprenant.
Ils se couchèrent dans un silence pesant, évitant soigneusement tout contact, physique ou visuel. Une barrière invisible et pourtant si frêle délimitait l'espace de chacun, à ne pas franchir.
La scène du matin avait contribué à éveiller quelque chose en eux, une envie sous-jacente, qui ne demandait qu'à s'extérioriser, créant ainsi un malaise. Ils hésitaient à y succomber car, bien que ce soit la suite logique de leur plan, cela engendrerait des difficultés supplémentaires. Cela étant dit, il leur était de plus en plus pénible d'y résister, d'autant qu'il existait une réelle attraction entre eux.
Jane était tourné en direction de la jeune femme, qui s'évertuait à se concentrer sur autre chose que lui. Elle fixait le mur opposé, sans dormir. Comment le pourrait-elle? Rachel sentait le regard de cet homme dans son dos. De la part de n'importe qui d'autre, cela ne l'aurait pas dérangé. Mais c'était un séduisant blond qui se trouvait à quelques centimètres à peine. La tentation était grande mais le risque également. Si jamais elle se laissait prendre au jeu et finissait par tomber sous le charme, ce ne serait pas bon pour elle. Elle devait se préserver. Craig lui avait brisé le coeur et elle ne voulait pas réitérer l'expérience.
Quand à Jane, il sentait bien qu'il était à la limite de céder, mais sa force de caractère l'en empêchait encore. Néanmoins sa volonté ne tenait qu'à un mince fil.
Décidément, tout allait de travers cette nuit.
Rachel se retourna, plantant son regard dans le sien, sans un mot. Chacun cherchait l'approbation de l'autre. L'instant était solennel, comme si quelque chose allait arriver.
Jane l'enlaça pour l'embrasser, jusque là, rien d'inhabituel. C'était le scénario quotidien qu'il jouaient à Red John. Sauf que, d'ordinaire, les quelques baisers et caresses qu'ils échangeaient n'avaient aucune incidence. Mais pas ce soir.
Alors que le mentaliste se livrait à cette comédie, avec un peu trop d'enthousiasme, il s'interrompit, la gêne s'emparant de lui. Il s'éloigna immédiatement, roulant sur le côté.
Rachel chuchota: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Jane: "Je...je reviens."
Il se rendit directement dans la salle de bain, se cachant habilement de la jeune femme qui avait deviné ce qui lui posait un problème. Etant la cause de ce petit désagrément, Rachel se posta près de la porte, sur laquelle elle tambourina.
Jane: "J'ai besoin d'être seul."
Rachel fit la sourde oreille et poussa la porte.
Jane se camouflant dans un peignoir: "Je vous ai dit de ne pas entrer."
Rachel: "Ne soyez pas si gêné."
Jane: "Il y a de quoi. Je ne pensais pas que ça m'arriverais."
Devant la détresse du jeune homme qui était presque honteux de sa réaction incontrôlée, elle préféra dédramatiser.
Rachel: "Je suis flattée. Enfin je crois. C'est un peu étrange de dire ça en un moment pareil."
Jane: "Je vous le confirme."
Rachel: "Je peux faire quelque chose?"
Jane: Vous en avez déjà assez fait."
Il lui adressa un regard noir. C'était une question idiote vu que c'était précisément elle, le problème.
Rachel: "Oh. Je vois. Je vous laisse."
Elle referma la porte mais au dernier moment, elle passa la tête dans l'embrasure en ajoutant: "J'ai peut-être une solution à vous proposer."
Jane: "Ah oui, laquelle. Parce que la douche froide est inefficace."
Rachel: "Imaginez que l'agent LaRoche entre dans la pièce. J'ai vu une photo de lui, ça devrait être imparable comme remède."
Il sourit, même si il avait pensé à toute autre chose. Un moment plus tard, le blond reparut, extrêmement confus, reprenant sa place, sous le drap. Rachel ne savait pas si elle devait lui parler ou se taire. C'est lui qui brisa la glace.
Jane: "Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise, et encore moins que vous assistiez à... enfin vous savez."
Rachel: "Ce n'était qu'un incident sans conséquence. Soyez tranquille, je suis une grande fille."
Elle l'embrassa sur la joue, mais c'était déjà trop pour lui qui n'était pas totalement remis de son émotion.
Jane la repoussa doucement: "Arrêtez. S'il vous plait. Je crois que ce n'est pas une mauvaise idée que vous dormiez dans l'autre chambre, cette nuit."
Rachel: "Ou alors, on pourrait... aller jusqu'au bout."
Le consultant en restait sans voix.
Rachel: "Vous me plaisez et il est évident que je ne vous laisse pas indifférent.
Jane, embarrassé: "Rachel. Vous n'avez pas à le faire."
Rachel: "Vous n'êtes pas très convainquant."
Jane: "Je ne veux pas que ce soit une contrainte pour vous."
Rachel: "Vous savez pertinemment que ce n'est pas le cas. Bien au contraire."
Jane glissa une main dans ses cheveux: "Je dois vous prévenir, avant, que je ne pourrais pas vous donner plus. Je ne me sens pas prêt pour une relation."
Rachel: "Ce n'est pas ce que je recherche. Laissez-vous porter et on verra bien. Ok?"
La jeune femme plongea littéralement sur ses lèvres.
Jane: "Tu es sûre?"
Rachel: "Plus que sûre. Tais-toi maintenant."
Dans un sourire en coin, il céda à cette tentation devenue trop pressante. Ils avaient joué la comédie, mais la réalité les avait rattrapé sans crier gare.
TBC...
Chapitre 27
A son retour, Jane savait qu'il devrait assumer ce qu'il avait enclenché ce matin-là. Il n'était pas prêt, mais de toutes façons, il ne le serait jamais vraiment. Alors, il fit ce qu'il avait toujours fait, il agit spontanément, comme si ce fait ne l'avait pas travaillé toute la journée, ne lui laissant pas de répit.
Devant sa porte, au motel, le mentaliste sentait que son courage l'abandonnait inexorablement, remplacé par l'angoisse. Pourtant ce n'était pas justifié, Rachel n'avait rien d'effrayant, ni même d'impressionnant, mis à part le pouvoir d'attraction qu'elle exerçait inconsciemment sur lui. Mais c'était uniquement de sa faute à lui. Il s'était montré beaucoup trop familier avec la jeune femme, pensant être insensible et à l'abris de ce type de sentiments. Il ne pouvait pas se laisser troubler, pas lui, pas Patrick Jane, l'expert en manipulation. Toutefois, il relativisait. Rien d'irréversible ne s'était encore produit, donc tout allait pour le mieux.
Evidemment, il n'y croyait pas du tout. Si ça n'était pas aussi grave, pourquoi y avait-il pensé et pourquoi y pensait-il encore, dans ce cas?
Rachel, qui était rentrée depuis plusieurs heures, avait entendu le moteur de la DS et elle l'observait de la fenêtre, toute aussi anxieuse que Jane. Lorsque celui-ci tourna la tête dans sa direction, croisant le regard de la jeune femme, elle lâcha le rideau qui se referma. L'espace d'un instant, elle se surprit à se mettre à la recherche d'une porte dérobée, pour fuir en courant. Affronter ce genre de situation n'était pas son fort.
C'était une option stupide et immature qu'elle oublia aussitôt. Il faudrait pourtant que quelqu'un se décide à bouger. Une chose était sûre, ce ne serait pas elle. Rachel n'avait fait que subir si l'on peut dire, le baiser de Jane, sans rien faire pour s'y soustraire. Donc, il paraissait logique que ce soit à lui de faire le premier pas pour aborder ce sujet.
Les minutes passaient et Rachel commençait à croire, voire espérer, que la voiture redémarre, emportant le blond loin de cet endroit. Non, au lieu de ça, il descendit enfin et s'avançait vers ses appartements, la tête basse. Mais, à mi-chemin, il s'arrêta pour faire marche arrière, reprendre le volant et s'éloigner à nouveau. Rachel en était soulagée et aussi inquiète de se revirement soudain. L'expression dans les yeux de Patrick, ne laissait aucun doute, il était aussi tourmenté qu'elle.
Il ne revint qu'à la nuit tombée, trouvant la jeune femme endormie sur le canapé. Le claquement de la porte la réveilla.
Jane: "Pardon. Vous dormiez?"
Rachel s'asseyant en éclaircissant sa vue: "Je vous attendais et je crois que je me suis assoupie."
Jane: "Vous n'aviez pas à m'attendre."
Rachel: "Je me faisais du soucis. On voit tellement de chose, un accident, Red John... Et Dieux sait quoi d'autre."
Jane: "Il ne fallait pas vous inquiéter. J'avais besoin d'air. Je ne prend pas de risques, je ne peux pas me le permettre."
Rachel: "Oui, si il vous arrivait quelque chose, qui vengerait votre famille?"
Jane: "C'est vrai, mais j'ai aussi des obligations envers vous. C'est le plus important aujourd'hui."
Rachel: "Il ne faut pas vous sentir responsable de moi. Je ne veux pas être un fardeau pour vous."
Jane: "Vous êtes loin d'être un fardeau. Je croyais vous l'avoir prouvé ce matin."
Voilà que ce délicat sujet était en passe d'être évoqué. Avec de la chance, si elle ne le relevait pas, il ne le ferait pas non plus et les choses resteraient tel quel. Mais ça aurait été trop beau qu'il se contente de cette dernière réflexion. Il allait approfondir la question.
Rachel: "Je vais faire l'impasse sur le dîner. Je suis fatiguée. Bonne nuit."
Jane: "Une minute Rachel. Je voudrais qu'on revienne sur ce qui c'est passé ce matin. J'ai dépassé les bornes. J'espère que vous ne m'en voulez pas."
Rachel faussement désintéressée: "Bien sûr que non. D'ailleurs je n'y pensais plus, à vrai dire."
Jane aussi faux qu'elle: "Moi non plus. Je voulais simplement m'excuser."
Rachel: "D'accord, n'en parlons plus."
Il se mentaient mutuellement et le savaient pertinemment, mais aucun n'osait être honnête. La tension commençait à être palpable, dans la chambre. La jeune femme avait un comportement différent des semaines précédentes. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'ils partageaient ce lit, c'était la routine.
Tandis que, comme chaque soir, ils repliaient la couette dans le fond, elle avait l'air ailleurs.
Jane: "Rachel, quelque chose ne va pas?"
Rachel: "Je vais dormir dans l'autre chambre. Ce sera mieux. Après ce qui c'est passé, on devrait lever le pied, faire une pause."
Elle tourna les talons sans lui laisser l'opportunité de rétorquer. Il ne comprenait pas et la suivit.
Jane: "Attendez Rachel! Si vous avez peur que je tente quoi que ce soit, je vous assure que je saurais garder mes distances. J'ai toujours su me tenir non?"
Rachel: "Exact."
Sans ajouter de commentaires, la jeune femme rejoignit la chambre avec Jane, malgré ses appréhensions par rapport aux actes précédents du jeune homme et, en particulier, à ce qu'elle serait incapable de refuser si il se montrait entreprenant.
Ils se couchèrent dans un silence pesant, évitant soigneusement tout contact, physique ou visuel. Une barrière invisible et pourtant si frêle délimitait l'espace de chacun, à ne pas franchir.
La scène du matin avait contribué à éveiller quelque chose en eux, une envie sous-jacente, qui ne demandait qu'à s'extérioriser, créant ainsi un malaise. Ils hésitaient à y succomber car, bien que ce soit la suite logique de leur plan, cela engendrerait des difficultés supplémentaires. Cela étant dit, il leur était de plus en plus pénible d'y résister, d'autant qu'il existait une réelle attraction entre eux.
Jane était tourné en direction de la jeune femme, qui s'évertuait à se concentrer sur autre chose que lui. Elle fixait le mur opposé, sans dormir. Comment le pourrait-elle? Rachel sentait le regard de cet homme dans son dos. De la part de n'importe qui d'autre, cela ne l'aurait pas dérangé. Mais c'était un séduisant blond qui se trouvait à quelques centimètres à peine. La tentation était grande mais le risque également. Si jamais elle se laissait prendre au jeu et finissait par tomber sous le charme, ce ne serait pas bon pour elle. Elle devait se préserver. Craig lui avait brisé le coeur et elle ne voulait pas réitérer l'expérience.
Quand à Jane, il sentait bien qu'il était à la limite de céder, mais sa force de caractère l'en empêchait encore. Néanmoins sa volonté ne tenait qu'à un mince fil.
Décidément, tout allait de travers cette nuit.
Rachel se retourna, plantant son regard dans le sien, sans un mot. Chacun cherchait l'approbation de l'autre. L'instant était solennel, comme si quelque chose allait arriver.
Jane l'enlaça pour l'embrasser, jusque là, rien d'inhabituel. C'était le scénario quotidien qu'il jouaient à Red John. Sauf que, d'ordinaire, les quelques baisers et caresses qu'ils échangeaient n'avaient aucune incidence. Mais pas ce soir.
Alors que le mentaliste se livrait à cette comédie, avec un peu trop d'enthousiasme, il s'interrompit, la gêne s'emparant de lui. Il s'éloigna immédiatement, roulant sur le côté.
Rachel chuchota: "Qu'est-ce qu'il y a?"
Jane: "Je...je reviens."
Il se rendit directement dans la salle de bain, se cachant habilement de la jeune femme qui avait deviné ce qui lui posait un problème. Etant la cause de ce petit désagrément, Rachel se posta près de la porte, sur laquelle elle tambourina.
Jane: "J'ai besoin d'être seul."
Rachel fit la sourde oreille et poussa la porte.
Jane se camouflant dans un peignoir: "Je vous ai dit de ne pas entrer."
Rachel: "Ne soyez pas si gêné."
Jane: "Il y a de quoi. Je ne pensais pas que ça m'arriverais."
Devant la détresse du jeune homme qui était presque honteux de sa réaction incontrôlée, elle préféra dédramatiser.
Rachel: "Je suis flattée. Enfin je crois. C'est un peu étrange de dire ça en un moment pareil."
Jane: "Je vous le confirme."
Rachel: "Je peux faire quelque chose?"
Jane: Vous en avez déjà assez fait."
Il lui adressa un regard noir. C'était une question idiote vu que c'était précisément elle, le problème.
Rachel: "Oh. Je vois. Je vous laisse."
Elle referma la porte mais au dernier moment, elle passa la tête dans l'embrasure en ajoutant: "J'ai peut-être une solution à vous proposer."
Jane: "Ah oui, laquelle. Parce que la douche froide est inefficace."
Rachel: "Imaginez que l'agent LaRoche entre dans la pièce. J'ai vu une photo de lui, ça devrait être imparable comme remède."
Il sourit, même si il avait pensé à toute autre chose. Un moment plus tard, le blond reparut, extrêmement confus, reprenant sa place, sous le drap. Rachel ne savait pas si elle devait lui parler ou se taire. C'est lui qui brisa la glace.
Jane: "Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise, et encore moins que vous assistiez à... enfin vous savez."
Rachel: "Ce n'était qu'un incident sans conséquence. Soyez tranquille, je suis une grande fille."
Elle l'embrassa sur la joue, mais c'était déjà trop pour lui qui n'était pas totalement remis de son émotion.
Jane la repoussa doucement: "Arrêtez. S'il vous plait. Je crois que ce n'est pas une mauvaise idée que vous dormiez dans l'autre chambre, cette nuit."
Rachel: "Ou alors, on pourrait... aller jusqu'au bout."
Le consultant en restait sans voix.
Rachel: "Vous me plaisez et il est évident que je ne vous laisse pas indifférent.
Jane, embarrassé: "Rachel. Vous n'avez pas à le faire."
Rachel: "Vous n'êtes pas très convainquant."
Jane: "Je ne veux pas que ce soit une contrainte pour vous."
Rachel: "Vous savez pertinemment que ce n'est pas le cas. Bien au contraire."
Jane glissa une main dans ses cheveux: "Je dois vous prévenir, avant, que je ne pourrais pas vous donner plus. Je ne me sens pas prêt pour une relation."
Rachel: "Ce n'est pas ce que je recherche. Laissez-vous porter et on verra bien. Ok?"
La jeune femme plongea littéralement sur ses lèvres.
Jane: "Tu es sûre?"
Rachel: "Plus que sûre. Tais-toi maintenant."
Dans un sourire en coin, il céda à cette tentation devenue trop pressante. Ils avaient joué la comédie, mais la réalité les avait rattrapé sans crier gare.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
J'espère que tu as une bonne assurance vie parce que là, les jisbonneuses vont te massacrer
Il fallait que ça arrive, il y avait trop de tension entre eux
Maintenant la question récurrente...comment vont ils gérer cela ?
Avec sur leurs dos ça risque de tourner au vinaigre, voir
Je viens de m’apercevoir que tu es devenue "Jane" quand à moi
Il fallait que ça arrive, il y avait trop de tension entre eux
Maintenant la question récurrente...comment vont ils gérer cela ?
Avec sur leurs dos ça risque de tourner au vinaigre, voir
Je viens de m’apercevoir que tu es devenue "Jane" quand à moi
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Alors ça y est, ils ont cédés ils l'ont fait bah en même temps avec toi, je savais que ça arriverait
Maintenant reste à savoir comment la suite va se passer et surtout, comment Lisbon va le prendre, elle risque de ne pas aimer mais en même temps, c'est ce qu'ils avaient prévu pour faire venir
Je ne sais plus vraiment si je veux connaitre la suite, non je déconne
VLS :bounce: :bounce: :bounce:
Maintenant reste à savoir comment la suite va se passer et surtout, comment Lisbon va le prendre, elle risque de ne pas aimer mais en même temps, c'est ce qu'ils avaient prévu pour faire venir
Je ne sais plus vraiment si je veux connaitre la suite, non je déconne
VLS :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Merci Johel et Sweety!!!!
T'inquiète pas Johel, je suis blindée depuis le temps.
Sweety, tu me connais bien, je ne fais que rarement du Jisbon, je ne suis pas doué dans ce registre. C'est toi qui en est la championne toutes catégories.
Chapitre 28
Ils avaient convenu de ne pas s'impliquer sentimentalement parlant. Tous les deux s'étaient mis d'accord sur ce point et aucun n'était dans des dispositions favorables pour ça. Mais il était fatal que ce rapprochement ait lieu. La proximité y avait contribué fortement. Certes cela les ferait avancé concernant Red John, mais ils avaient ouvert la boîte de Pandore. Ne pas être prêt pour quelque chose ne signifiait pas obligatoirement ne pas le désirer. Ils se plaisaient toutefois à croire le contraire. Jane se raccrochait désespérément à son ancienne vie et Rachel se persuadait qu'elle avait perdu la faculté de ressentir de sentiments de cet ordre, en même temps que Craig.
Ah ça, le réveil s'annonçait difficile. Il leur faudrait assumer leur faiblesse. Pour tout le monde, ils étaient ensemble depuis plusieurs mois, donc, ils ne devraient surtout pas paraître différents aux yeux des autres. Seulement, pour eux, leur liaison n'avait débuté que la veille, sous l'impulsion du moment. Ce n'était pas prémédité.
La jeune femme refit surface, encore agréablement calée dans les bras du blond. La sentant gesticuler, il ouvrit les yeux à son tour.
Jane: "Bonjour."
Rachel: "Bonjour."
Apparemment, il n'y avait pas de malaise, ils étaient plutôt détendus, profitant du calme du petit matin pour prolonger la nuit, se lovant un peu plus.
Jane: "Il faut que j'y aille."
Rachel grommela: "Non... Reste encore."
Elle s'agrippait au bras qui lui encerclait la taille.
Jane se débattant à peine: "Je ne peux pas. Mais je t'appelle. Promis."
Rachel se redressa, alors qu'il se rhabillait: "C'est vrai. On est pas vraiment "ensemble". J'ai failli oublier."
Elle avait l'air déçue, même si c'est ce qu'ils avaient décidé.
Jane revins vers le lit: "Ecoute, donne-moi du temps. J'en ai besoin pour m'éclaircir les idées. Moi aussi, je ne sais plus où j'en suis. C'est nouveau pour moi."
Rachel d'un ton détaché: "Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. On a couché ensemble, ça s'arrête là. Ca ne veut pas dire que c'est le grand amour, ce serait ridicule."
Il se pencha vers elle pour déposer un ultime baiser sur son front.
Jane: "Voilà ce que je te propose, on va se laisser porter et on verra où ça nous mènera. Ce n'est pas ce que tu disais?"
Il referma la porte, tandis que la jeune femme se remémorait ses sages paroles ainsi que d'autres: Elle ne recherchait pas une relation. Elle n'en pensait pas un mot, plus maintenant, plus après cette nuit. Ce qui c'était passé n'avait été qu'un moyen de combler un besoin d'affection. C'est ce que Rachel avait cru. Et ça aurait été le cas, si seulement Patrick n'avait pas été aussi séduisant en tous points. Il était clair qu'il était parfait. Du moins, il le serait si il n'avait cette obsession dévorante pour Red John et si elle-même n'était pas la fille du directeur du CBI.
Quoiqu'il en soit, elle était séduite mais ne laisserait rien deviner, surtout devant Jane. Officieusement, ils n'étaient que des collaborateurs, oeuvrant à capturer le tueur. Elle qui pensait que se laisser aller avec cet homme n'aurait aucune conséquences, s'était lourdement trompée en présumant beaucoup trop de sa volonté à ne pas s'attacher à lui.
Jane, prêt pour aller travailler, donna ses recommandations quotidiennes à Rachel.
Rachel: "Si tu continus à être aussi protecteur, je pourrais finir par m'y habituer et quand tout sera fini, ça me manquera."
Jane: "Tu es sérieuse? Devoir te plier à mes règles, rester cloîtrée entre quatre murs et me rendre des comptes dès que tu fais un mouvement. C'est ça qui va te manquer?"
Rachel: "Il n'y a pas que ça. C'est tout le reste qui va me manquer."
Il arbora un large sourire, entendu.
Rachel: "Je ne parlais pas ça. Bon d'accord, mais pas que de ça. Avoir quelqu'un qui s'inquiète pour moi, quelqu'un que j'ai hâte de voir rentrer le soir. Toutes ces petites choses quoi."
Il sourit encore plus, touché par cette déclaration.
Désormais sur le départ, Jane se tenait devant la porte. Il allait sortir, quand la jeune femme se leva, enroulée dans le drap, arrivant jusqu'à lui.
Jane: "Je suis vraiment en retard."
Rachel: "Tu vas le dire à Lisbon? Ce qu'on a fait."
Jane: "Pourquoi? Tu voudrais qu'elle le sache?"
Rachel: "Franchement, non. Elle me déteste bien assez."
Jane: "Pas du tout. Tu la rends nerveuse."
Rachel, esquissant un sourire: "Non, moi je crois qu'elle est jalouse. Elle voudrais être à ma place."
Il lui affirma le contraire mais elle était sûre d'elle.
Jane: "Elle n'a aucune raison de l'être."
Rachel: "Ah les hommes! Vous ne voyez rien, c'est effarant. Dis-lui et tu verra."
Il la regardait dans les yeux, l'entourant de ses bras, machinalement, tout en l'écoutant. Ce geste, auparavant anodin, prenait une dimension différente. Ca dépassait largement le cadre de la comédie.
Jane, s'amusant de ses arguments: "Ce ne serait pas plutôt toi la jalouse?"
Elle ne répondit pas, car il n'y avait rien à répondre. Il avait tout dit.
Jane: Le fait que tu ne démentes pas, m'intrigue vraiment."
Rachel: "File, sinon Térésa va s'impatienter."
Jane, retrouvant son sérieux: "Sois vigilante. Particulièrement aujourd'hui."
Rachel: "Oui, inutile de le répéter chaque jour. Je n'ai pas envie que tu deviennes aussi pénible que mon père. Enfin, avant que l'ambition ne soit sa seule raison d'exister."
Jane: "Très bien, j'arrête de te harceler. Mais promets-moi d'être très prudente. Après ce qu'on a fait, tu es susceptible d'être sa prochaine cible."
Il la sentit tout à coup, tremblante.
Jane: "Je ne voulais pas te faire peur. Tu ne crains rien ici, tant que tu resteras enfermée. Et je ne serais pas absent longtemps. Je vais faire en sorte de revenir très vite."
Elle l'embrassa timidement en ajoutant: "Ca c'est pour ce salopard de sadique."
Lui, recommença mais dans un baiser bien plus explicite.
Jane: "Celui-ci est pour moi."
Il la serra contre lui, et passa la porte. Rachel, resta un moment ébahie par son audace. Elle en était complètement déboussolée. Ce petit manège était délibérément entrain de virer à la liaison. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose?
Seul le temps le dirait. Enfin, si Red John leur en laissait assez pour voir évoluer la situation. Pour l'instant, personne ne pouvait affirmer que leur plan se révélerait fructueux. Le psychopathe n'avait pas donné de signe de vie, depuis le meurtre des Walters.
Ils espéraient l'avoir énervé et donc poussé à se montrer en accentuant la teneur de leur relation, afin de lui prouver qu'ils ne simulaient pas, et qu'ils étaient réellement amoureux. Mais c'était mal juger cet homme. Il n'était pas facilement influençable et n'était pas tombé dans le piège.
Malgré leurs efforts, ça ne prenait pas, Red John demeurait hors d'atteinte. Et il le resterait, attendant patiemment que Jane s'attache véritablement à la jeune femme.
Ce qui finirait par arriver, au vue des sacrifices que le mentaliste consentait pour elle et particulièrement à ses réactions dans son acharnement à la protéger.
Red John possédait des dons d'observations similaires à son ennemi, qui lui permettaient d'interpréter le comportement non verbal de ce dernier. La façon dont il la couvait des yeux, dont il la touchait, tout cela traduisait une affection indéniable. Il ne faudrait pas longtemps pour que Jane ne s'éprenne de Rachel et quand ce moment arriverait, le psychopathe passerait à l'action. Il laisserait le mentaliste baisser peu à peu sa garde, et c'est quand sa vigilance serait moindre qu'il frapperait, lui assénant le coup de grâce.
Loin de ces considérations, Jane arriva au CBI, aussitôt alpagué par une brunette un tantinet excédée. Elle n'avait pas digéré son attitude distante de la veille.
Lisbon, agressive: "Ca va Jane? Vous venez dans mon bureau s'il vous plait."
Il venait de s'asseoir dans son canapé, fermant instantanément les yeux.
Jane: "Humm. C'est urgent?"
Lisbon: "Pourquoi? Vous avez mieux à faire?"
Jane: "Je compte faire une petite sieste."
Lisbon ne décolérait pas: "Jaane! Mon bureau, c'est un ordre."
Jane: "J'arrive, inutile de vous énerver. Ca accentue la petite ride sur votre front."
Elle ne releva pas cette pique, le précédant pour entrer dans le dit-bureau. Elle referma la porte vivement.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour vous mettre dans un tel état?"
Lisbon: "Vous vous la jouez en solo maintenant? Je tiens à avoir un rapport régulier sur cette affaire. J'ai été claire là-dessus!"
Jane: "Je n'ai pas oublié."
Lisbon: "Alors?"
Jane: "Il est trop tôt pour constater un résultat. Soyez patiente."
Lisbon: "Patiente! Ca fait deux mois qu'on est entré en contact avec Rachel O'Laughlin et tout ce que votre piste nous a apporté se sont deux cadavres, une tentative de meurtre et aucune trace de Roy Tagliaferro. J'en viens même à me demander à quel niveau Rachel est impliquée. Vous ne l'avez jamais soupçonné d'être de mèche avec Red John?"
Jane: "Pas une seconde. Qu'est-ce qui vous prend Lisbon? Rachel n'a rien à voir avec ces meurtres. Elle n'est pas responsable des fréquentations d'O'Laughlin."
Lisbon: "Parlons-en de son mari. Quelle femme pourrait ignorer les activités de son mari. C'est un peu facile. Qu'est-ce qui vous arrive Jane? Il y a quelques temps, vous auriez été le premier à la mettre sur le banc des accusés."
La jeune agent changea d'expression en l'absence de réaction de son collaborateur.
Lisbon: "Non, ne me dites pas que... Vous avez couché avec cette femme?"
Jane, perdant son sourire, se leva pour quitter la pièce: "Je me passe de vos sermons. Je sais parfaitement ce que je fais."
Il était violent dans ses propos, si bien qu'elle calma le jeu.
Lisbon: "Je dis ça uniquement pour votre bien Jane. Ne vous engagez pas sur ce terrain, avec elle. Vous y laisseriez des plumes."
Jane: "Possible. Mais je prend le risque."
Lisbon: "Je vous aurais prévenu. Si vous développez des sentiments pour Rachel, et que Red John la supprime, je ne tiens pas à vous ramasser à la petite cuillère. Parce que c'est ça qui va arriver, vous le savez, mais vous vous refusez de l'admettre. C'est ce qu'il veut, vous mettre à terre."
Jane: "Ca ne se passera pas de cette manière."
Lisbon: "Vous vous faites des illusions si c'est ce que vous croyez."
Jane: "Comme en ce qui concerne notre amitié, visiblement."
Lisbon: "Ja..."
Il avait claqué la porte, poussé à bout par celle en qui il avait le plus confiance. Elle mettait son jugement en doute au lieu de le soutenir. C'est bien simple, toutes leurs discussions tournaient invariablement en disputes, ces derniers temps. C'était devenu un véritable calvaire de communiquer avec Jane. D'accord, ce n'était pas nouveau, Red John était le seul sujet qui le rendait aussi intransigeant. Mais ce trait de caractère s'était intensifié avec son investissement personnel envers le témoin.
Lisbon n'essaya même pas de le retenir. C'était peine perdue. Il reviendrait lorsqu'il aurait recouvré la raison, enfin, probablement.
Elle se replongea dans ses dossiers, histoire de faire le vide. Mais elle fut rapidement dérangée par l'intervention de son agent.
Van Pelt: "Patron? On a une affaire qui vient de tomber."
Lisbon: "Entrez, de quoi s'agit-il?"
La rouquine ne semblait pas très à l'aise.
Van Pelt: "La police de Malibu a découvert un corps dans une villa."
Lisbon, intriguée: "A Malibu? Où exactement?"
Van Pelt: "C'est là que c'est étrange. Le cadavre était assis dans un fauteuil, sous la pergola. Il y avait un smiley sur le dossier du siège."
Lisbon: "Chez Jane, c'est bien ça?"
Van Pelt: "Oui."
Lisbon: "Qui est la victime?"
Lisbon: "La scientifique est dessus. Mais ils m'ont transmit les photos."
Elle posa son ordinateur portable face à sa chef. Le visage de l'homme était tellement abîmé qu'il était impossible d'en faire une identification formelle sans analyse ADN, ses empreintes n'étant pas exploitables.
Grace: "Il a été jusqu'à lui brûler les extrémités des doigts, c'est affreux."
Lisbon referma l'écran: "Grace, pas un mot de tout ça à Jane."
Grace: "Mais patron, ça c'est passé chez lui. La police va vouloir l'interroger."
Lisbon: "Je m'occupe de la police. Dès que vous aurez l'identité de cet individu, transmettez-moi le document."
Grace: "Ok patron."
Le serial killer avait inscrit une victime de plus à son tableau de chasse, et il se servait de ce dernier crime pour signaler à Jane qu'il se rapprochait et qu'il pourrait s'en prendre à n'importe qui, n'importe quand.
TBC...
T'inquiète pas Johel, je suis blindée depuis le temps.
Sweety, tu me connais bien, je ne fais que rarement du Jisbon, je ne suis pas doué dans ce registre. C'est toi qui en est la championne toutes catégories.
Chapitre 28
Ils avaient convenu de ne pas s'impliquer sentimentalement parlant. Tous les deux s'étaient mis d'accord sur ce point et aucun n'était dans des dispositions favorables pour ça. Mais il était fatal que ce rapprochement ait lieu. La proximité y avait contribué fortement. Certes cela les ferait avancé concernant Red John, mais ils avaient ouvert la boîte de Pandore. Ne pas être prêt pour quelque chose ne signifiait pas obligatoirement ne pas le désirer. Ils se plaisaient toutefois à croire le contraire. Jane se raccrochait désespérément à son ancienne vie et Rachel se persuadait qu'elle avait perdu la faculté de ressentir de sentiments de cet ordre, en même temps que Craig.
Ah ça, le réveil s'annonçait difficile. Il leur faudrait assumer leur faiblesse. Pour tout le monde, ils étaient ensemble depuis plusieurs mois, donc, ils ne devraient surtout pas paraître différents aux yeux des autres. Seulement, pour eux, leur liaison n'avait débuté que la veille, sous l'impulsion du moment. Ce n'était pas prémédité.
La jeune femme refit surface, encore agréablement calée dans les bras du blond. La sentant gesticuler, il ouvrit les yeux à son tour.
Jane: "Bonjour."
Rachel: "Bonjour."
Apparemment, il n'y avait pas de malaise, ils étaient plutôt détendus, profitant du calme du petit matin pour prolonger la nuit, se lovant un peu plus.
Jane: "Il faut que j'y aille."
Rachel grommela: "Non... Reste encore."
Elle s'agrippait au bras qui lui encerclait la taille.
Jane se débattant à peine: "Je ne peux pas. Mais je t'appelle. Promis."
Rachel se redressa, alors qu'il se rhabillait: "C'est vrai. On est pas vraiment "ensemble". J'ai failli oublier."
Elle avait l'air déçue, même si c'est ce qu'ils avaient décidé.
Jane revins vers le lit: "Ecoute, donne-moi du temps. J'en ai besoin pour m'éclaircir les idées. Moi aussi, je ne sais plus où j'en suis. C'est nouveau pour moi."
Rachel d'un ton détaché: "Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. On a couché ensemble, ça s'arrête là. Ca ne veut pas dire que c'est le grand amour, ce serait ridicule."
Il se pencha vers elle pour déposer un ultime baiser sur son front.
Jane: "Voilà ce que je te propose, on va se laisser porter et on verra où ça nous mènera. Ce n'est pas ce que tu disais?"
Il referma la porte, tandis que la jeune femme se remémorait ses sages paroles ainsi que d'autres: Elle ne recherchait pas une relation. Elle n'en pensait pas un mot, plus maintenant, plus après cette nuit. Ce qui c'était passé n'avait été qu'un moyen de combler un besoin d'affection. C'est ce que Rachel avait cru. Et ça aurait été le cas, si seulement Patrick n'avait pas été aussi séduisant en tous points. Il était clair qu'il était parfait. Du moins, il le serait si il n'avait cette obsession dévorante pour Red John et si elle-même n'était pas la fille du directeur du CBI.
Quoiqu'il en soit, elle était séduite mais ne laisserait rien deviner, surtout devant Jane. Officieusement, ils n'étaient que des collaborateurs, oeuvrant à capturer le tueur. Elle qui pensait que se laisser aller avec cet homme n'aurait aucune conséquences, s'était lourdement trompée en présumant beaucoup trop de sa volonté à ne pas s'attacher à lui.
Jane, prêt pour aller travailler, donna ses recommandations quotidiennes à Rachel.
Rachel: "Si tu continus à être aussi protecteur, je pourrais finir par m'y habituer et quand tout sera fini, ça me manquera."
Jane: "Tu es sérieuse? Devoir te plier à mes règles, rester cloîtrée entre quatre murs et me rendre des comptes dès que tu fais un mouvement. C'est ça qui va te manquer?"
Rachel: "Il n'y a pas que ça. C'est tout le reste qui va me manquer."
Il arbora un large sourire, entendu.
Rachel: "Je ne parlais pas ça. Bon d'accord, mais pas que de ça. Avoir quelqu'un qui s'inquiète pour moi, quelqu'un que j'ai hâte de voir rentrer le soir. Toutes ces petites choses quoi."
Il sourit encore plus, touché par cette déclaration.
Désormais sur le départ, Jane se tenait devant la porte. Il allait sortir, quand la jeune femme se leva, enroulée dans le drap, arrivant jusqu'à lui.
Jane: "Je suis vraiment en retard."
Rachel: "Tu vas le dire à Lisbon? Ce qu'on a fait."
Jane: "Pourquoi? Tu voudrais qu'elle le sache?"
Rachel: "Franchement, non. Elle me déteste bien assez."
Jane: "Pas du tout. Tu la rends nerveuse."
Rachel, esquissant un sourire: "Non, moi je crois qu'elle est jalouse. Elle voudrais être à ma place."
Il lui affirma le contraire mais elle était sûre d'elle.
Jane: "Elle n'a aucune raison de l'être."
Rachel: "Ah les hommes! Vous ne voyez rien, c'est effarant. Dis-lui et tu verra."
Il la regardait dans les yeux, l'entourant de ses bras, machinalement, tout en l'écoutant. Ce geste, auparavant anodin, prenait une dimension différente. Ca dépassait largement le cadre de la comédie.
Jane, s'amusant de ses arguments: "Ce ne serait pas plutôt toi la jalouse?"
Elle ne répondit pas, car il n'y avait rien à répondre. Il avait tout dit.
Jane: Le fait que tu ne démentes pas, m'intrigue vraiment."
Rachel: "File, sinon Térésa va s'impatienter."
Jane, retrouvant son sérieux: "Sois vigilante. Particulièrement aujourd'hui."
Rachel: "Oui, inutile de le répéter chaque jour. Je n'ai pas envie que tu deviennes aussi pénible que mon père. Enfin, avant que l'ambition ne soit sa seule raison d'exister."
Jane: "Très bien, j'arrête de te harceler. Mais promets-moi d'être très prudente. Après ce qu'on a fait, tu es susceptible d'être sa prochaine cible."
Il la sentit tout à coup, tremblante.
Jane: "Je ne voulais pas te faire peur. Tu ne crains rien ici, tant que tu resteras enfermée. Et je ne serais pas absent longtemps. Je vais faire en sorte de revenir très vite."
Elle l'embrassa timidement en ajoutant: "Ca c'est pour ce salopard de sadique."
Lui, recommença mais dans un baiser bien plus explicite.
Jane: "Celui-ci est pour moi."
Il la serra contre lui, et passa la porte. Rachel, resta un moment ébahie par son audace. Elle en était complètement déboussolée. Ce petit manège était délibérément entrain de virer à la liaison. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose?
Seul le temps le dirait. Enfin, si Red John leur en laissait assez pour voir évoluer la situation. Pour l'instant, personne ne pouvait affirmer que leur plan se révélerait fructueux. Le psychopathe n'avait pas donné de signe de vie, depuis le meurtre des Walters.
Ils espéraient l'avoir énervé et donc poussé à se montrer en accentuant la teneur de leur relation, afin de lui prouver qu'ils ne simulaient pas, et qu'ils étaient réellement amoureux. Mais c'était mal juger cet homme. Il n'était pas facilement influençable et n'était pas tombé dans le piège.
Malgré leurs efforts, ça ne prenait pas, Red John demeurait hors d'atteinte. Et il le resterait, attendant patiemment que Jane s'attache véritablement à la jeune femme.
Ce qui finirait par arriver, au vue des sacrifices que le mentaliste consentait pour elle et particulièrement à ses réactions dans son acharnement à la protéger.
Red John possédait des dons d'observations similaires à son ennemi, qui lui permettaient d'interpréter le comportement non verbal de ce dernier. La façon dont il la couvait des yeux, dont il la touchait, tout cela traduisait une affection indéniable. Il ne faudrait pas longtemps pour que Jane ne s'éprenne de Rachel et quand ce moment arriverait, le psychopathe passerait à l'action. Il laisserait le mentaliste baisser peu à peu sa garde, et c'est quand sa vigilance serait moindre qu'il frapperait, lui assénant le coup de grâce.
Loin de ces considérations, Jane arriva au CBI, aussitôt alpagué par une brunette un tantinet excédée. Elle n'avait pas digéré son attitude distante de la veille.
Lisbon, agressive: "Ca va Jane? Vous venez dans mon bureau s'il vous plait."
Il venait de s'asseoir dans son canapé, fermant instantanément les yeux.
Jane: "Humm. C'est urgent?"
Lisbon: "Pourquoi? Vous avez mieux à faire?"
Jane: "Je compte faire une petite sieste."
Lisbon ne décolérait pas: "Jaane! Mon bureau, c'est un ordre."
Jane: "J'arrive, inutile de vous énerver. Ca accentue la petite ride sur votre front."
Elle ne releva pas cette pique, le précédant pour entrer dans le dit-bureau. Elle referma la porte vivement.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour vous mettre dans un tel état?"
Lisbon: "Vous vous la jouez en solo maintenant? Je tiens à avoir un rapport régulier sur cette affaire. J'ai été claire là-dessus!"
Jane: "Je n'ai pas oublié."
Lisbon: "Alors?"
Jane: "Il est trop tôt pour constater un résultat. Soyez patiente."
Lisbon: "Patiente! Ca fait deux mois qu'on est entré en contact avec Rachel O'Laughlin et tout ce que votre piste nous a apporté se sont deux cadavres, une tentative de meurtre et aucune trace de Roy Tagliaferro. J'en viens même à me demander à quel niveau Rachel est impliquée. Vous ne l'avez jamais soupçonné d'être de mèche avec Red John?"
Jane: "Pas une seconde. Qu'est-ce qui vous prend Lisbon? Rachel n'a rien à voir avec ces meurtres. Elle n'est pas responsable des fréquentations d'O'Laughlin."
Lisbon: "Parlons-en de son mari. Quelle femme pourrait ignorer les activités de son mari. C'est un peu facile. Qu'est-ce qui vous arrive Jane? Il y a quelques temps, vous auriez été le premier à la mettre sur le banc des accusés."
La jeune agent changea d'expression en l'absence de réaction de son collaborateur.
Lisbon: "Non, ne me dites pas que... Vous avez couché avec cette femme?"
Jane, perdant son sourire, se leva pour quitter la pièce: "Je me passe de vos sermons. Je sais parfaitement ce que je fais."
Il était violent dans ses propos, si bien qu'elle calma le jeu.
Lisbon: "Je dis ça uniquement pour votre bien Jane. Ne vous engagez pas sur ce terrain, avec elle. Vous y laisseriez des plumes."
Jane: "Possible. Mais je prend le risque."
Lisbon: "Je vous aurais prévenu. Si vous développez des sentiments pour Rachel, et que Red John la supprime, je ne tiens pas à vous ramasser à la petite cuillère. Parce que c'est ça qui va arriver, vous le savez, mais vous vous refusez de l'admettre. C'est ce qu'il veut, vous mettre à terre."
Jane: "Ca ne se passera pas de cette manière."
Lisbon: "Vous vous faites des illusions si c'est ce que vous croyez."
Jane: "Comme en ce qui concerne notre amitié, visiblement."
Lisbon: "Ja..."
Il avait claqué la porte, poussé à bout par celle en qui il avait le plus confiance. Elle mettait son jugement en doute au lieu de le soutenir. C'est bien simple, toutes leurs discussions tournaient invariablement en disputes, ces derniers temps. C'était devenu un véritable calvaire de communiquer avec Jane. D'accord, ce n'était pas nouveau, Red John était le seul sujet qui le rendait aussi intransigeant. Mais ce trait de caractère s'était intensifié avec son investissement personnel envers le témoin.
Lisbon n'essaya même pas de le retenir. C'était peine perdue. Il reviendrait lorsqu'il aurait recouvré la raison, enfin, probablement.
Elle se replongea dans ses dossiers, histoire de faire le vide. Mais elle fut rapidement dérangée par l'intervention de son agent.
Van Pelt: "Patron? On a une affaire qui vient de tomber."
Lisbon: "Entrez, de quoi s'agit-il?"
La rouquine ne semblait pas très à l'aise.
Van Pelt: "La police de Malibu a découvert un corps dans une villa."
Lisbon, intriguée: "A Malibu? Où exactement?"
Van Pelt: "C'est là que c'est étrange. Le cadavre était assis dans un fauteuil, sous la pergola. Il y avait un smiley sur le dossier du siège."
Lisbon: "Chez Jane, c'est bien ça?"
Van Pelt: "Oui."
Lisbon: "Qui est la victime?"
Lisbon: "La scientifique est dessus. Mais ils m'ont transmit les photos."
Elle posa son ordinateur portable face à sa chef. Le visage de l'homme était tellement abîmé qu'il était impossible d'en faire une identification formelle sans analyse ADN, ses empreintes n'étant pas exploitables.
Grace: "Il a été jusqu'à lui brûler les extrémités des doigts, c'est affreux."
Lisbon referma l'écran: "Grace, pas un mot de tout ça à Jane."
Grace: "Mais patron, ça c'est passé chez lui. La police va vouloir l'interroger."
Lisbon: "Je m'occupe de la police. Dès que vous aurez l'identité de cet individu, transmettez-moi le document."
Grace: "Ok patron."
Le serial killer avait inscrit une victime de plus à son tableau de chasse, et il se servait de ce dernier crime pour signaler à Jane qu'il se rapprochait et qu'il pourrait s'en prendre à n'importe qui, n'importe quand.
TBC...
Dernière édition par lilia le Jeu 5 Avr 2012 - 23:57, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Jane craque pour Rachel qui est dans le même état
Mais Lisbon n'a pas tort, va se servir d'elle pour briser le consultant.
Quand au cadavre j'ai une petite idée, quand n'est pas satisfait des services de quelqu'un il s'en débarasse...
Comment Jane va t-il prendre ce meurtre
Comment va t-il faire avec Rachel ?
Mais Lisbon n'a pas tort, va se servir d'elle pour briser le consultant.
Quand au cadavre j'ai une petite idée, quand n'est pas satisfait des services de quelqu'un il s'en débarasse...
Comment Jane va t-il prendre ce meurtre
Comment va t-il faire avec Rachel ?
Johel- In Jane we trust
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Re: Désillusions ^
Johel a écrit:Jane craque pour Rachel qui est dans le même état
Mais Lisbon n'a pas tort, va se servir d'elle pour briser le consultant.
Quand au cadavre j'ai une petite idée, quand n'est pas satisfait des services de quelqu'un il s'en débarasse...
Comment Jane va t-il prendre ce meurtre
Comment va t-il faire avec Rachel ?
je plussois
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Oh une fic comme on les aime, j'adoooooooore
VLS...
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gabicoon- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Localisation : France, Gironde (33)
Re: Désillusions ^
Oh une fic comme on les aime, j'adoooooooore
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gabicoon- Distributeur de café
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Localisation : France, Gironde (33)
Re: Désillusions ^
Merci à vous trois, pour vos messages qui me motivent!!!
Et bienvenu gabicoon, contente que cette histoire te plaise.
Je commence à peine le chapitre suivant, donc je vais faire de mon mieux pour le poster dans le week end.
Et bienvenu gabicoon, contente que cette histoire te plaise.
Je commence à peine le chapitre suivant, donc je vais faire de mon mieux pour le poster dans le week end.
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Tout d'abord, désolée pour le double post.
Voilà la suite...
Chapitre 29
Toutes les précautions que Lisbon s'évertuerait à prendre, pour que Jane ne soit pas au courant de cette affaire ne serviraient à rien. Tôt ou tard, il finirait par le savoir. La seule chose qu'elle gagnerait serait du temps. Mais ne rien lui dire ne serait que reculer pour mieux sauter. Un cadavre retrouvé dans un quartier cossu de Malibu ne tarderait pas à faire la une des journaux et plus encore un meurtre portant la signature du célèbre tueur en série.
Pour ce qui était de la presse, Lisbon avait des relations qui lui permettraient de la museler. Néanmoins, ça ne réglerait pas tout. Il restait encore le grand patron. Bien que Bertram soit pris par sa campagne politique, il demeurait le directeur du CBI et, à ce titre, on lui communiquait les rapports des investigations en cours. Par conséquent, il devait déjà savoir que Red John avait refait parler de lui. Elle espérait juste qu'il n'ait pas le temps d'y prêter attention. Toutefois, il y avait un autre petit détail que Lisbon ignorait. Son supérieur hiérarchique faisait partie des connaissances de la jeune femme, en tant qu'ami d'enfance.
Wainwright fut d'ailleurs informé avant elle, de ce cas, et il eut la primeur d'obtenir l'identité de la victime. Il s'agissait de Rick Sullivan, un employé du ranch dirigé par Rachel Manning. Il avait logiquement fait des recherches plus avancées sur son amie. Ce qui en découla n'était pas clair. Ca ne collait pas. Il lui fallait une explication et immédiatement. Il s'invita donc chez la jeune femme, ou plutôt chez Jane.
A son arrivée, il n'y avait aucun signe de la présence de quelqu'un dans les appartements. Il frappa quand même. Elle était effectivement à l'intérieur. Mais ne sachant pas qui était là, par sécurité, elle attendit jusqu'à ce que le jeune homme se présente. Jane lui avait bien précisé d'être excessivement prudente.
Wainwright: "Rachel? Je sais que tu es là. Ouvre-moi, il faut qu'on parle."
Après moult hésitations, elle fini par déverrouiller la porte et le faire entrer.
Wainwright: "Salut."
Rachel: "Salut. Qu'est-ce qui t'amène? Ca a l'air sérieux pour que tu fasses tout ce chemin."
Il ne souriait pas, n'avait aucune envie de faire de l'humour. Il était même en colère. Elle n'avait jamais vu cette facette de sa personnalité, ce n'était pas dans sa nature. Mais là, il lui en voulait.
Wainwright: "J'ai une mauvaise nouvelle. Rick Sullivan a été assassiné."
Rachel restant stoïque: "Qui est Rick Sullivan?"
Wainwright: "Ne joue pas à ça Rachel. Il travaillait pour toi. J'ai vérifié la liste de ses employeurs et ton nom est apparu."
Rachel: "Ok tu as gagné, il a bossé pour moi. Mais ce n'est pas tout n'est-ce pas? Qu'est-ce que tu a déniché d'autre?"
Wainwright: "Rien. Rachel Manning n'existe pas. Ce nom n'apparaît nulle part. Qui es-tu bordel!"
Rachel: "En quoi ça t'intéresse?"
Wainwright: "Je veux savoir. On est ami. Ou ça aussi ce n'était qu'une illusion?"
Rachel: "C'est plus complexe que ça. Je ne peux rien te dire. Alors fais-moi plaisir, oubli-moi."
Elle le poussa vers la porte, la tenant ouverte devant lui. Mais il la referma. Le jeune homme n'était pas disposé à lâcher le morceau si facilement.
Wainwright: "Si tu as des ennuis, je peux t'aider tu sais. Mais pour ça, il faut que tu me parles."
Rien à faire, elle ne desserrait pas les mâchoires. Si elle lui avouait ce qu'elle cachait depuis des années, de part sa qualité d'agent, il découvrirait, sans effort, ce que Jane et elle fomentaient.
Wainwright: "Dans quoi tu t'es embringuée? Quelqu'un fait pression sur toi, te menace?"
Rachel: "Stop! Laisse tomber Luther. Ca n'a rien à voir, alors ne t'en mêle pas."
Wainwright: "Je veux seulement que tu saches que je suis là. Mais sois honnête avec moi. C'est Jane. J'en suis sûr. Qu'est-ce qu'il prépare?"
Rachel exaspérée: "Je vais être très honnête avec toi. On a été amis toi et moi, mais c'était il y a une éternité. Ma vie a changé aujourd'hui. Et tu n'en fais pas partie. Alors va jouer les chevaliers blancs avec une autre, tu veux. Je n'ai pas besoin de toi."
Wainwright: "Oui, tu as Jane pour ça. Il ne pourra pas te protéger, il est trop instable."
Rachel: "Quoi? Tu ne le connais pas. Il ne se cache pas derrière un badge ou une arme, mais il ne m'arrivera rien avec lui."
Wainwright: "Et je peux savoir ce qui te rend si sûre de ça?"
Rachel: "Parce qu'il m'aime."
Wainwright: "Tu es un fille intelligente, comment tu peux croire à des inepties pareilles? Ce type est un sociopathe avéré. Il t'a rendu aussi folle que lui."
Elle le gifla si fort que le claquement résonna dans la pièce.
Wainwright, ravalant sa fierté: "Très bien, prend-le comme ça, je découvrirais bien qui tu es en réalité."
Elle réfléchi une seconde. Si elle voulait limiter la casse, elle ferait mieux de se confier à lui. Parce que si elle laissait les évènements suivre leur cours, et que Luther tombait sur certaines informations, elle ne savait pas ce qu'il serait susceptible d'en faire.
Il était presque contre sa voiture, quand elle le rattrapa.
Wainwright, glacial: "Tu as changé d'avis?"
Rachel, suppliante: "Ne fais rien, s'il te plait. Si on venait à savoir certaines choses, ce serait une catastrophe et pas seulement pour moi."
Elle était complètement paniquée. Il comprit alors, que quelque chose n'allait pas. Il posa sa main sur son bras.
Wainwright: "Accompagne-moi au CBI. On sera plus tranquille pour discuter de tout ça."
Il en savait plus qu'il ne lui en avait dit, mais il préférait que ces révélations viennent d'elle, afin de ne pas l'accabler. Elle esquissa un léger sourire de soulagement, hochant la tête, avant de retourner fermer l'appartement à clé. Ils montèrent ensuite dans le véhicule.
Dans le bâtiment du CBI, ils passèrent inaperçus de Lisbon, cloîtrée dans son bureau derrière une pîle de dossiers en retards. Et surtout de Jane qui n'avait pas quitté son grenier, depuis leur esclandre.
Seule Van Pelt les remarqua. Ca ne lui parut pas étonnant puisqu'elle avait déjà assisté à leurs retrouvailles et savait qu'ils étaient vieux amis. Elle les suivi du regard, intriguée par la présence de Rachel au CBI. Pourquoi était-elle là, précisément aujourd'hui? Etait-ce lié à la découverte d'un corps chez Jane? Non, comment serait-elle au courant? A moins que le chef du département ne le soit déjà. C'était exactement ce que Lisbon voulait éviter. Mais il était trop tard. L'info était remontée jusqu'à lui.
Poussée par la curiosité, la rouquine se rapprocha du bureau de Wainwright où elle réussit à capter quelques bribes de leur conversation. Des choses qu'elle n'aurait jamais du apprendre. Pas de cette manière si brutale.
Derrière la porte close, le jeune responsable s'assit ç son bureau, la jeune femme dans la chaise en face de lui.
Rachel: "Vas-y dis-moi ce que tu sais."
Luther: "Il n'y a pas que sur toi que tu as menti."
Rachel: "Jure moi que ce que je te dirais restera entre nous. C'est important Luther."
Luther: "Bien sûr. Il n'y a pas qu'en Jane que tu peux avoir confiance. Excuse-moi pour tout à l'heure. J'ai été trop loin."
Rachel: "Non, tu as peut-être raison, peut-être que je deviens folle."
Il passa de l'autre côté du bureau pour s'asseoir près d'elle.
Luther: "Pas toi. Tu es la personne la plus saine d'esprit que je connaisse."
Rachel se détendit: "Merci. Alors qu'est-ce que tu as appris?"
Luther: "On joue carte sur table. Je sais que tu as vécu dans un ranch dans la Sillicon Valley, avec ton mari."
Elle l'écoutait religieusement déballer sa vie. C'était une sensation étrange d'entendre ce récit de la bouche de quelqu'un d'autre que de la sienne.
Il continuait: "Je n'ai pas la moindre idée de ton nom de jeune fille mais je sais que ton mari s'appelait O'Laughlin. L'agent Craig O'Laughlin. C'était bien lui?"
La rouquine vira au blanc à cette nouvelle. Très secouée, elle cessa son espionnage pour rejoindre la salle de repos. Elle bu un verre d'eau glacée pour se remettre du choc. La trahison de son fiancé allait bien au-delà de sa complicité avec Red John. Il était engagé auprès d'une autre et ce, depuis plusieurs années avant leur rencontre.
Le pire était qu'il la fréquentait en même temps. C'était une supposition insupportable. Elle s'était longtemps persuadée du contraire, se répétant avec conviction qu'il l'aimait, malgré ses actes monstrueux.
Grace lui avait presque pardonné mais voilà que la rédemption qu'elle avait accordé à son défunt fiancé, était remise en question. Toutefois, elle ne blâmait pas Rachel. Elle-aussi avait fait les frais des agissements de l'homme dont elle était amoureuse et qu'elle avait épousé. Grace avait de la compassion pour elle, même si l'histoire avait connu un dénouement plus heureux pour Rachel. Elle avait tourné la page avec Jane, alors que la rouquine n'avait personne avec qui se reconstruire. Si elle savait que tout cela n'était que du vent, un stratagème...
Pendant que Grace relativisait en essayant d'effacer de sa mémoire les mots qu'elle avait entendu et qui l'avaient blessée profondément, le tête à tête n'était pas terminé.
Rachel: "C'est du passé. Mais oui, j'ai épousé Craig, il y a quatre ans. A l'époque je n'imaginais pas qu'il deviendrait un tueur de flics."
Wainwright: "Je dois te demander si O'Laughlin était en cheville avec Red John."
Rachel lui menti impunément: "Non, je n'en sais rien."
Wainwright: "Et pour Rick Sullivan?
Rachel: "C'est la même chose. Ce type n'était qu'un de mes employés. J'en ai eu des dizaines. Je ne vois pas pourquoi il a été tué."
Wainwright: "Je ne devrais pas divulguer ce détail à une civil, mais Sullivan a été éliminé par Red John, tous les éléments le prouve."
Rachel: "Je ne comprend pas, où tu veux en venir? Qu'est-ce que ça a à voir avec moi?"
Wainwright: "Tu es la petite amie de Jane, et c'est devant sa villa que le cadavre a été retrouvé."
Rachel: "Ca ne change rien. Je ne sais pas pourquoi Sullivan aurait été tué ni ce qu'il faisait chez Patrick."
Wainwright: "J'espère que c'est la vérité. Je l'espère vraiment."
Rachel: "On a fini?"
Wainwright: "Encore une petite chose. Avant de prendre le nom d'O'Laughlin, quel était le tien?"
Rachel: "A quoi ça te servirait de le savoir?"
Wainwright: "Je serais sûr que ma meilleure amie, celle qui m'a sauvé la mise à la fac, que cette fille n'était pas une invention, qu'elle existait réellement. C'est uniquement pour moi."
Rachel: "J'ai du mal à croire que tu ne l'aies pas trouvé tout seul?"
Wainwright: "A vrai dire j'ai réussi à accéder au dossier personnel d'O'Laughlin, mais quelqu'un a fait le ménage apparemment. Tout a été effacé."
Rachel: "Comme c'est dommage."
Elle lui chuchota à l'oreille: "C'est le nom qui est inscrit au bas de ton contrat d'embauche."
Wainwright: "Bert..."
Rachel, posant sa main sur la bouche de l'agent: "Chut. N'oubli pas ta promesse."
Elle ressortit, en repassant devant l'agent Van Pelt. Celle-ci la dévisagea avec insistance, ce qui interpella Rachel qui revint sur ses pas.
Rachel: "Grace, c'est ça?"
Grace: "Je peux vous renseigner?Si vous cherchez Jane, il est en haut."
Rachel détectant une imperceptible animosité: "Je vous remercie. Je peux vous poser une question?"
Grace: "Allez-y."
Rachel: "Votre ami. Celui qui vous a offert ce collier. Il vous a trompé c'est ça?"
Grace: "Oui, entre autre. Comment vous le savez?"
Rachel: "Moi aussi il m'a trompée. (pour éviter tout amalgame, elle rectifia) Mon ami, je veux dire. J'avais la même agressivité que vous. Elle s'atténuera bientôt, je vous le garanti."
Elle ignorait que son secret était en passe de s'éventer.
Grace: "Qu'est-il devenu, votre ami?"
Rachel: "Il est mort."
Grace ne pu rien ajouter de plus, puisque c'était elle qui l'avait abattu.
Jane descendit de son grenier sur ces entrefaites. Lorsqu'il aperçu sa "fiancée" en grand débat avec sa collègue, son sang ne fit qu'un tour. Il se dépêcha de la rejoindre pour couper court à leur échange.
Jane: "Rachel, qu'est-ce que tu fais là?"
Rachel: "Tu me manquais, alors j'ai voulu te faire une surprise."
Jane: "C'est réussi."
Le blond était très tactile. Il posait une main dans le dos de la jeune femme, par soucis de crédibilité. Mais le fait est qu'il appréciait ce contact, qui faisait frissonner sa partenaire. Jane était entrain de se prendre au jeu et elle aussi.
Combien de temps allaient-ils se voiler la face en persistant à croire que leur relation était du domaine du fictif alors qu'elle avait déjà basculé dans le concret.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 29
Toutes les précautions que Lisbon s'évertuerait à prendre, pour que Jane ne soit pas au courant de cette affaire ne serviraient à rien. Tôt ou tard, il finirait par le savoir. La seule chose qu'elle gagnerait serait du temps. Mais ne rien lui dire ne serait que reculer pour mieux sauter. Un cadavre retrouvé dans un quartier cossu de Malibu ne tarderait pas à faire la une des journaux et plus encore un meurtre portant la signature du célèbre tueur en série.
Pour ce qui était de la presse, Lisbon avait des relations qui lui permettraient de la museler. Néanmoins, ça ne réglerait pas tout. Il restait encore le grand patron. Bien que Bertram soit pris par sa campagne politique, il demeurait le directeur du CBI et, à ce titre, on lui communiquait les rapports des investigations en cours. Par conséquent, il devait déjà savoir que Red John avait refait parler de lui. Elle espérait juste qu'il n'ait pas le temps d'y prêter attention. Toutefois, il y avait un autre petit détail que Lisbon ignorait. Son supérieur hiérarchique faisait partie des connaissances de la jeune femme, en tant qu'ami d'enfance.
Wainwright fut d'ailleurs informé avant elle, de ce cas, et il eut la primeur d'obtenir l'identité de la victime. Il s'agissait de Rick Sullivan, un employé du ranch dirigé par Rachel Manning. Il avait logiquement fait des recherches plus avancées sur son amie. Ce qui en découla n'était pas clair. Ca ne collait pas. Il lui fallait une explication et immédiatement. Il s'invita donc chez la jeune femme, ou plutôt chez Jane.
A son arrivée, il n'y avait aucun signe de la présence de quelqu'un dans les appartements. Il frappa quand même. Elle était effectivement à l'intérieur. Mais ne sachant pas qui était là, par sécurité, elle attendit jusqu'à ce que le jeune homme se présente. Jane lui avait bien précisé d'être excessivement prudente.
Wainwright: "Rachel? Je sais que tu es là. Ouvre-moi, il faut qu'on parle."
Après moult hésitations, elle fini par déverrouiller la porte et le faire entrer.
Wainwright: "Salut."
Rachel: "Salut. Qu'est-ce qui t'amène? Ca a l'air sérieux pour que tu fasses tout ce chemin."
Il ne souriait pas, n'avait aucune envie de faire de l'humour. Il était même en colère. Elle n'avait jamais vu cette facette de sa personnalité, ce n'était pas dans sa nature. Mais là, il lui en voulait.
Wainwright: "J'ai une mauvaise nouvelle. Rick Sullivan a été assassiné."
Rachel restant stoïque: "Qui est Rick Sullivan?"
Wainwright: "Ne joue pas à ça Rachel. Il travaillait pour toi. J'ai vérifié la liste de ses employeurs et ton nom est apparu."
Rachel: "Ok tu as gagné, il a bossé pour moi. Mais ce n'est pas tout n'est-ce pas? Qu'est-ce que tu a déniché d'autre?"
Wainwright: "Rien. Rachel Manning n'existe pas. Ce nom n'apparaît nulle part. Qui es-tu bordel!"
Rachel: "En quoi ça t'intéresse?"
Wainwright: "Je veux savoir. On est ami. Ou ça aussi ce n'était qu'une illusion?"
Rachel: "C'est plus complexe que ça. Je ne peux rien te dire. Alors fais-moi plaisir, oubli-moi."
Elle le poussa vers la porte, la tenant ouverte devant lui. Mais il la referma. Le jeune homme n'était pas disposé à lâcher le morceau si facilement.
Wainwright: "Si tu as des ennuis, je peux t'aider tu sais. Mais pour ça, il faut que tu me parles."
Rien à faire, elle ne desserrait pas les mâchoires. Si elle lui avouait ce qu'elle cachait depuis des années, de part sa qualité d'agent, il découvrirait, sans effort, ce que Jane et elle fomentaient.
Wainwright: "Dans quoi tu t'es embringuée? Quelqu'un fait pression sur toi, te menace?"
Rachel: "Stop! Laisse tomber Luther. Ca n'a rien à voir, alors ne t'en mêle pas."
Wainwright: "Je veux seulement que tu saches que je suis là. Mais sois honnête avec moi. C'est Jane. J'en suis sûr. Qu'est-ce qu'il prépare?"
Rachel exaspérée: "Je vais être très honnête avec toi. On a été amis toi et moi, mais c'était il y a une éternité. Ma vie a changé aujourd'hui. Et tu n'en fais pas partie. Alors va jouer les chevaliers blancs avec une autre, tu veux. Je n'ai pas besoin de toi."
Wainwright: "Oui, tu as Jane pour ça. Il ne pourra pas te protéger, il est trop instable."
Rachel: "Quoi? Tu ne le connais pas. Il ne se cache pas derrière un badge ou une arme, mais il ne m'arrivera rien avec lui."
Wainwright: "Et je peux savoir ce qui te rend si sûre de ça?"
Rachel: "Parce qu'il m'aime."
Wainwright: "Tu es un fille intelligente, comment tu peux croire à des inepties pareilles? Ce type est un sociopathe avéré. Il t'a rendu aussi folle que lui."
Elle le gifla si fort que le claquement résonna dans la pièce.
Wainwright, ravalant sa fierté: "Très bien, prend-le comme ça, je découvrirais bien qui tu es en réalité."
Elle réfléchi une seconde. Si elle voulait limiter la casse, elle ferait mieux de se confier à lui. Parce que si elle laissait les évènements suivre leur cours, et que Luther tombait sur certaines informations, elle ne savait pas ce qu'il serait susceptible d'en faire.
Il était presque contre sa voiture, quand elle le rattrapa.
Wainwright, glacial: "Tu as changé d'avis?"
Rachel, suppliante: "Ne fais rien, s'il te plait. Si on venait à savoir certaines choses, ce serait une catastrophe et pas seulement pour moi."
Elle était complètement paniquée. Il comprit alors, que quelque chose n'allait pas. Il posa sa main sur son bras.
Wainwright: "Accompagne-moi au CBI. On sera plus tranquille pour discuter de tout ça."
Il en savait plus qu'il ne lui en avait dit, mais il préférait que ces révélations viennent d'elle, afin de ne pas l'accabler. Elle esquissa un léger sourire de soulagement, hochant la tête, avant de retourner fermer l'appartement à clé. Ils montèrent ensuite dans le véhicule.
Dans le bâtiment du CBI, ils passèrent inaperçus de Lisbon, cloîtrée dans son bureau derrière une pîle de dossiers en retards. Et surtout de Jane qui n'avait pas quitté son grenier, depuis leur esclandre.
Seule Van Pelt les remarqua. Ca ne lui parut pas étonnant puisqu'elle avait déjà assisté à leurs retrouvailles et savait qu'ils étaient vieux amis. Elle les suivi du regard, intriguée par la présence de Rachel au CBI. Pourquoi était-elle là, précisément aujourd'hui? Etait-ce lié à la découverte d'un corps chez Jane? Non, comment serait-elle au courant? A moins que le chef du département ne le soit déjà. C'était exactement ce que Lisbon voulait éviter. Mais il était trop tard. L'info était remontée jusqu'à lui.
Poussée par la curiosité, la rouquine se rapprocha du bureau de Wainwright où elle réussit à capter quelques bribes de leur conversation. Des choses qu'elle n'aurait jamais du apprendre. Pas de cette manière si brutale.
Derrière la porte close, le jeune responsable s'assit ç son bureau, la jeune femme dans la chaise en face de lui.
Rachel: "Vas-y dis-moi ce que tu sais."
Luther: "Il n'y a pas que sur toi que tu as menti."
Rachel: "Jure moi que ce que je te dirais restera entre nous. C'est important Luther."
Luther: "Bien sûr. Il n'y a pas qu'en Jane que tu peux avoir confiance. Excuse-moi pour tout à l'heure. J'ai été trop loin."
Rachel: "Non, tu as peut-être raison, peut-être que je deviens folle."
Il passa de l'autre côté du bureau pour s'asseoir près d'elle.
Luther: "Pas toi. Tu es la personne la plus saine d'esprit que je connaisse."
Rachel se détendit: "Merci. Alors qu'est-ce que tu as appris?"
Luther: "On joue carte sur table. Je sais que tu as vécu dans un ranch dans la Sillicon Valley, avec ton mari."
Elle l'écoutait religieusement déballer sa vie. C'était une sensation étrange d'entendre ce récit de la bouche de quelqu'un d'autre que de la sienne.
Il continuait: "Je n'ai pas la moindre idée de ton nom de jeune fille mais je sais que ton mari s'appelait O'Laughlin. L'agent Craig O'Laughlin. C'était bien lui?"
La rouquine vira au blanc à cette nouvelle. Très secouée, elle cessa son espionnage pour rejoindre la salle de repos. Elle bu un verre d'eau glacée pour se remettre du choc. La trahison de son fiancé allait bien au-delà de sa complicité avec Red John. Il était engagé auprès d'une autre et ce, depuis plusieurs années avant leur rencontre.
Le pire était qu'il la fréquentait en même temps. C'était une supposition insupportable. Elle s'était longtemps persuadée du contraire, se répétant avec conviction qu'il l'aimait, malgré ses actes monstrueux.
Grace lui avait presque pardonné mais voilà que la rédemption qu'elle avait accordé à son défunt fiancé, était remise en question. Toutefois, elle ne blâmait pas Rachel. Elle-aussi avait fait les frais des agissements de l'homme dont elle était amoureuse et qu'elle avait épousé. Grace avait de la compassion pour elle, même si l'histoire avait connu un dénouement plus heureux pour Rachel. Elle avait tourné la page avec Jane, alors que la rouquine n'avait personne avec qui se reconstruire. Si elle savait que tout cela n'était que du vent, un stratagème...
Pendant que Grace relativisait en essayant d'effacer de sa mémoire les mots qu'elle avait entendu et qui l'avaient blessée profondément, le tête à tête n'était pas terminé.
Rachel: "C'est du passé. Mais oui, j'ai épousé Craig, il y a quatre ans. A l'époque je n'imaginais pas qu'il deviendrait un tueur de flics."
Wainwright: "Je dois te demander si O'Laughlin était en cheville avec Red John."
Rachel lui menti impunément: "Non, je n'en sais rien."
Wainwright: "Et pour Rick Sullivan?
Rachel: "C'est la même chose. Ce type n'était qu'un de mes employés. J'en ai eu des dizaines. Je ne vois pas pourquoi il a été tué."
Wainwright: "Je ne devrais pas divulguer ce détail à une civil, mais Sullivan a été éliminé par Red John, tous les éléments le prouve."
Rachel: "Je ne comprend pas, où tu veux en venir? Qu'est-ce que ça a à voir avec moi?"
Wainwright: "Tu es la petite amie de Jane, et c'est devant sa villa que le cadavre a été retrouvé."
Rachel: "Ca ne change rien. Je ne sais pas pourquoi Sullivan aurait été tué ni ce qu'il faisait chez Patrick."
Wainwright: "J'espère que c'est la vérité. Je l'espère vraiment."
Rachel: "On a fini?"
Wainwright: "Encore une petite chose. Avant de prendre le nom d'O'Laughlin, quel était le tien?"
Rachel: "A quoi ça te servirait de le savoir?"
Wainwright: "Je serais sûr que ma meilleure amie, celle qui m'a sauvé la mise à la fac, que cette fille n'était pas une invention, qu'elle existait réellement. C'est uniquement pour moi."
Rachel: "J'ai du mal à croire que tu ne l'aies pas trouvé tout seul?"
Wainwright: "A vrai dire j'ai réussi à accéder au dossier personnel d'O'Laughlin, mais quelqu'un a fait le ménage apparemment. Tout a été effacé."
Rachel: "Comme c'est dommage."
Elle lui chuchota à l'oreille: "C'est le nom qui est inscrit au bas de ton contrat d'embauche."
Wainwright: "Bert..."
Rachel, posant sa main sur la bouche de l'agent: "Chut. N'oubli pas ta promesse."
Elle ressortit, en repassant devant l'agent Van Pelt. Celle-ci la dévisagea avec insistance, ce qui interpella Rachel qui revint sur ses pas.
Rachel: "Grace, c'est ça?"
Grace: "Je peux vous renseigner?Si vous cherchez Jane, il est en haut."
Rachel détectant une imperceptible animosité: "Je vous remercie. Je peux vous poser une question?"
Grace: "Allez-y."
Rachel: "Votre ami. Celui qui vous a offert ce collier. Il vous a trompé c'est ça?"
Grace: "Oui, entre autre. Comment vous le savez?"
Rachel: "Moi aussi il m'a trompée. (pour éviter tout amalgame, elle rectifia) Mon ami, je veux dire. J'avais la même agressivité que vous. Elle s'atténuera bientôt, je vous le garanti."
Elle ignorait que son secret était en passe de s'éventer.
Grace: "Qu'est-il devenu, votre ami?"
Rachel: "Il est mort."
Grace ne pu rien ajouter de plus, puisque c'était elle qui l'avait abattu.
Jane descendit de son grenier sur ces entrefaites. Lorsqu'il aperçu sa "fiancée" en grand débat avec sa collègue, son sang ne fit qu'un tour. Il se dépêcha de la rejoindre pour couper court à leur échange.
Jane: "Rachel, qu'est-ce que tu fais là?"
Rachel: "Tu me manquais, alors j'ai voulu te faire une surprise."
Jane: "C'est réussi."
Le blond était très tactile. Il posait une main dans le dos de la jeune femme, par soucis de crédibilité. Mais le fait est qu'il appréciait ce contact, qui faisait frissonner sa partenaire. Jane était entrain de se prendre au jeu et elle aussi.
Combien de temps allaient-ils se voiler la face en persistant à croire que leur relation était du domaine du fictif alors qu'elle avait déjà basculé dans le concret.
TBC...
Dernière édition par lilia le Dim 8 Avr 2012 - 21:22, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Brrrr... pour moi ça commence déjà à être du concret...
Pauvre Lisbonnnnn (je me sens un peu Jisbonneuse dans l'âme finalement)
J'ai hâte de voir l'évolution...
Et très bien mené, l'interrogatoire de Rachel et Luther.
Maintenant, il faut que Lisbon soit jalouse! (je rigole, enfin [quoique...] )
VLS!!!!!!
Pauvre Lisbonnnnn (je me sens un peu Jisbonneuse dans l'âme finalement)
J'ai hâte de voir l'évolution...
Et très bien mené, l'interrogatoire de Rachel et Luther.
Maintenant, il faut que Lisbon soit jalouse! (je rigole, enfin [quoique...] )
VLS!!!!!!
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Re: Désillusions ^
Pour le mort j'avais raison...
Je pensais que la relation Jane/Rachel était déjà devenue concret depuis le chapitre de la chambre...Je me trompe ?
Grace qui découvre l'identité de Rachel et Wainwright qui fini par connaitre son véritable nom...
Comment Jane va t-il réagir en apprenant le meurtre de Rick Sullivan ?
Je pensais que la relation Jane/Rachel était déjà devenue concret depuis le chapitre de la chambre...Je me trompe ?
Grace qui découvre l'identité de Rachel et Wainwright qui fini par connaitre son véritable nom...
Comment Jane va t-il réagir en apprenant le meurtre de Rick Sullivan ?
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Re: Désillusions ^
Ouais, en fait j'ai fais une petite erreur de tournure dans la dernière phrase.
Du coup ça ne voulait plus dire ce que je pensais. Je l'ai modifié, parce que c'est vrai qu'après leur nuit, c'était bizarre de dire ça.
Merci de me l'avoir fait remarqué.
Du coup ça ne voulait plus dire ce que je pensais. Je l'ai modifié, parce que c'est vrai qu'après leur nuit, c'était bizarre de dire ça.
Merci de me l'avoir fait remarqué.
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Voilà la suite...
Chapitre 30
Le couple ne s'attarda pas plus dans les parages. Le blond ne voulait pas croiser sa patronne, avec qui il était en froid. Il la raccompagna donc, sous le regard perplexe de Wainwright. Ils entrèrent dans l'ascenseur. Après quelques secondes, le mentaliste appuya sur le bouton d'arrêt, les bloquant entre deux étages.
Rachel: "Pourquoi tu as fait ça?"
Jane: "Tu as parlé à Wainwright, qu'est-ce que tu lui as dit?"
Rachel: "Le strict minimum. Rien qu'il n'aurait découvert lui-même."
Jane: "Ne tourne pas autour du pot et dis-moi exactement de quoi vous avez parlé."
Rachel: "Il voulait savoir pourquoi Rick Sullivan avait été tué et ce que son cadavre faisait chez toi. Je lui ai dit que je n'en savais rien."
Jane: "Qu'est-ce que..."
Devant la surprise du jeune homme, elle blêmit.
Rachel: "Oh...Je pensais que tu le savais. Lisbon ne te l'a pas dit?"
Jane vexé: "Peu importe. Mais pour quelle raison te le dire à toi?"
Rachel: "Qu'est-ce que tu me fais, c'est un interrogatoire? Je rêve!"
Elle croisait les bras, pinçant ses lèvres. Il l'avait contrarié, alors il posa sa main sur son épaule. Mais elle le repoussa.
Jane d'une voix douce en se rapprochant d'elle: "Je suis désolé, je ne veux pas qu'on se dispute. Mais je t'avais demandé de ne pas prendre de risque aujourd'hui. Pourquoi tu es venue jusqu'ici?"
Rachel: "C'est Luther qui m'a emmené. Il est passé au motel. C'est là-bas qu'il m'a apprit pour Sullivan et le reste. Qu'est-ce que ça signifie Patrick? Je suis la suivante."
Elle semblait résignée. Leur plan était entrain de mal tourner et elle sentait bien que ses chances de salut s'amenuisaient dangereusement. Red John se rapprochait et de ce fait, les jours si ce n'est les heures de Rachel, étaient comptées. Peut-être même beaucoup moins. Le consultant ne répondant pas, elle le rappela.
Rachel: "Patrick! Je t'en prie, dis-moi la vérité. Red John atteint toujours son but. Tu n'as jamais gagné face à lui. Alors, si je dois mourir, je préfère y être préparée."
Jane: "Je ferais tout pour que ça n'arrive pas... Mais... oui, il est possible qu'il te tue."
Il baissait la tête, ayant du mal à accepter ce fait qui pourtant restait une possibilité.
Rachel: "Merci pour ton honnêteté. Même si c'est difficile à entendre."
Elle ricanait nerveusement pour ne pas fondre en larmes.
Jane: "Qu'est-ce qu'il y a de si drôle?"
Rachel: "Rien c'est plutôt triste d'ailleurs."
Jane: "Tu peux m'en parler si ça te soulage."
Rachel: "Non, c'est juste que, j'aurais voulu mourir dans mon lit, entourée de mes petits enfants. Et pas comme ça."
Jane lui entourant la taille: "Je voudrais tellement pouvoir t'assurer que ça se passera aussi bien. Mais la vérité, c'est que je n'ai aucune certitude. Pardonne-moi Rachel."
Rachel: "Alors tu crois que c'est perdu d'avance. Remarque je m'en doutais, dès que je me suis embarqué, dans cette histoire."
Jane: "Pourquoi tu m'as suivi? Pourquoi aider un parfait inconnu? Tu aurais pu refuser. Tu le peux encore."
Rachel: "Il est beaucoup trop tard pour faire marche arrière. Même si je le voulais."
Jane: "Tu as tord, on peux tout arrêter."
Son insistance était inhabituelle. Il commençait à pressentir une réelle menace. Il n'était qu'un faux médium, mais son intuition était sans faille.
Rachel: "Qu'est-ce que j'ai comme autre alternative? Le programme de protection? Non merci! Passer 24h/24 avec le FBI, changer d'identité? J'en ai changé si souvent que certains jours, j'ai du mal à savoir qui je suis. Tout ça c'est fini."
Jane: "Ce n'est pas une décision à prendre à la légère."
Rachel: "J'en ai marre de mentir."
Elle remit l'ascenseur en route. Lui, se mordait les lèvres comme si il cogitait, avant de se lancer. Ils atteignirent le parking.
Jane: "Rachel, il y a quelque chose que je veux te dire, mais je n'en ai pas eu l'occasion."
Les portes s'ouvrirent avant qu'il ne puisse poursuivre. Un homme était là. Il portait une casquette qui lui masquait le visage.
Il ne prononça que quelques mots: "Bonjour Mme O'Laughlin."
Nul besoin pour elle de plus, cette voix suffisait largement à l'identifier. Elle se figea sur place, incapable de faire le moindre mouvement, ni même de crier. De toutes façons, cet homme ne lui laissa pas l'occasion. Elle se retourna pour constater que Jane ne pourrait rien pour elle. Il gisait, à demi-conscient sur le sol, paralysé par le taser de l'individu.
Elle était si effrayée qu'elle avait eu un trou noir, qui n'avait duré qu'une fraction de seconde, durant lesquelles, Roy avait mit le consultant hors d'état de lui nuire.
Rachel, désespérée: "Roy, ne lui faites pas de mal."
Il lui sourit et ajouta: "Ce n'est pas à lui que je vais faire du mal. Oh, il va souffrir, oui, mais par procuration. Je n'en dirais pas autant de vous."
Rachel tenta vainement de prendre la fuite, mais les portes se refermèrent la prenant au piège. Un cri raisonna dans le sous-sol du CBI. Ce bâtiment grouillait de policiers armés qui ne viendraient pas à son secours. Ignorant le drame qui se jouait à quelques mètres plus bas, les agents du services ne se souciaient de rien d'autre que de leur travail.
Prisonnière de ces quatre murs étroits qui seraient, indéniablement, leur dernière demeure à tous deux, Rachel était totalement tétanisée. Elle ne ressortirait pas de là indemne et Jane allait en être le témoin involontaire. Ce qui ne manquait pas de réjouir son tortionnaire. Ce dernier prenait un plaisir non dissimulé à infliger les pires blessures à la jeune femme. Jane ne pouvait pas assister à ça, il s'était engagé à la protéger. Et voilà qu'il se retrouvait allongé sur ce sol, dans l'impossibilité de l'aider.
Ses muscles refusaient de répondre à ses sollicitations, encore trop engourdis par les décharges électriques.
Ca le rendait fou, il ne voulait pas la voir mourir, alors qu'il se trouvait avec elle. Il n'arrivait pas à articuler un mot. Pourtant, la rage se lisait à travers ses yeux, alors que Roy maintenait sa victime sur le sol. Ce malade promenait sa lame sur sa gorge.
Rachel tremblait un peu plus à mesure qu'il descendait son arme, déchirant au passage son T-shirt qui termina en lambeaux. Elle était à sa merci, cachée uniquement par son sous-vêtement. Il promena son couteau sur l'ensemble de sa poitrine lui provoquant une multitude d'entailles, plus ou moins profondes mais toutes aussi douloureuses. Les larmes s'échappaient de ses yeux mais elle ne gémissait pas, ne se plaignait pas. C'était inutile et cela ne ferait pas cesser cette torture.
Il leva son arme au-dessus d'elle.
Rachel: "Pitié. Je ne veux pas mourir."
Roy: "Nous devons tous mourir un jour."
Il plongea son couteau dans le ventre de la jeune femme, une première fois. Elle convulsa, sa tête retomba sur le côté, vers Jane.
Rachel murmura: "Aide-moi Patrick..."
C'était si insupportable pour lui, que, dans un élan de colère, le blond rassembla le peu de forces dont il disposait et se jeta sur Roy, l'empêchant d'achever sa victime.
Mais il n'était pas de taille à le combattre. Si bien que sa courageuse tentative n'eut pas l'effet escompté. Le psychopathe eut rapidement l'ascendant sur le mentaliste et l'assomma d'un seul coup de poing.
L'observant retomber lourdement, inconscient, Rachel voyait s'envoler toute probabilité de survivre. Dans un ultime espoir, elle hurla jusqu'à ce que ses poumons soient vides. Elle perdit aussitôt connaissance, renonça à se battre. C'était perdu d'avance.
Red John se pencha sur le corps inerte de son adversaire, pour s'assurer de son intégrité physique. Il ne voulait pour rien au monde, le tuer. Il n'avait pas fini de s'amuser avec ce pantin de choix. Il aurait beaucoup d'autres opportunités de le faire sombrer dans la folie. Plusieurs personnes à qui il tenait, à qui s'attaquer. Mais chaque chose en son temps. Et il prendrait tout son temps.
Le psychopathe s'accroupi près de Rachel, une dernière fois, lui relevant la tête, d'une main sous sa nuque. Son plaisir se trouvait un peu gâché car elle n'était pas éveillée, ses yeux restaient clos. Il n'y verrait pas la peur de la mort. Tant pis, il saisi son poignard et s'apprêta à terminer son oeuvre.
Mais par miracle, la sonnerie de l'ascenseur l'interrompit. L'engin se remit en marche, appelé à l'un des étages du dessus. A l'ouverture des portes, la vision qui s'offrait aux futurs passagers était glaçante. Cela tomba sur un petit groupe de secrétaires du département des crimes majeurs, n'ayant aucune familiarité avec ce genre de scène. L'une d'elles poussa un cri d'horreur qui alerta les agents de tout les service qui accoururent dans les couloirs.
Rigsby, qui était le plus proche, se précipita vers l'ascenseur.
Personne n'avait encore eu le cran d'examiner les corps, ils ne savaient donc pas si ils étaient vivants ou morts. Malheureusement, le sang qui maculait la jeune femme ne permettait pas d'être optimiste à son sujet. Quand à Jane, il n'avait pas de blessure évidentes mais ne donnait aucun signe de vie, non plus. Lisbon, ne distinguant rien, depuis son bureau, de même que Wainwright, furent les seconds sur les lieux.
Il n'y avait aucune trace du responsable de cette agression, si ce n'est sa signature sur une des paroi, au fond de la cabine. Toutefois, Red John n'était pas loin.
Il assistait à la macabre découverte depuis le dessus de l'ascenseur. Il se délectait des cris et de l'hystérie dont il était la cause, de par son crime odieux.
Le sérial killer était fier de les avoir, une seconde fois, touché sur leur territoire.
TBC...
Chapitre 30
Le couple ne s'attarda pas plus dans les parages. Le blond ne voulait pas croiser sa patronne, avec qui il était en froid. Il la raccompagna donc, sous le regard perplexe de Wainwright. Ils entrèrent dans l'ascenseur. Après quelques secondes, le mentaliste appuya sur le bouton d'arrêt, les bloquant entre deux étages.
Rachel: "Pourquoi tu as fait ça?"
Jane: "Tu as parlé à Wainwright, qu'est-ce que tu lui as dit?"
Rachel: "Le strict minimum. Rien qu'il n'aurait découvert lui-même."
Jane: "Ne tourne pas autour du pot et dis-moi exactement de quoi vous avez parlé."
Rachel: "Il voulait savoir pourquoi Rick Sullivan avait été tué et ce que son cadavre faisait chez toi. Je lui ai dit que je n'en savais rien."
Jane: "Qu'est-ce que..."
Devant la surprise du jeune homme, elle blêmit.
Rachel: "Oh...Je pensais que tu le savais. Lisbon ne te l'a pas dit?"
Jane vexé: "Peu importe. Mais pour quelle raison te le dire à toi?"
Rachel: "Qu'est-ce que tu me fais, c'est un interrogatoire? Je rêve!"
Elle croisait les bras, pinçant ses lèvres. Il l'avait contrarié, alors il posa sa main sur son épaule. Mais elle le repoussa.
Jane d'une voix douce en se rapprochant d'elle: "Je suis désolé, je ne veux pas qu'on se dispute. Mais je t'avais demandé de ne pas prendre de risque aujourd'hui. Pourquoi tu es venue jusqu'ici?"
Rachel: "C'est Luther qui m'a emmené. Il est passé au motel. C'est là-bas qu'il m'a apprit pour Sullivan et le reste. Qu'est-ce que ça signifie Patrick? Je suis la suivante."
Elle semblait résignée. Leur plan était entrain de mal tourner et elle sentait bien que ses chances de salut s'amenuisaient dangereusement. Red John se rapprochait et de ce fait, les jours si ce n'est les heures de Rachel, étaient comptées. Peut-être même beaucoup moins. Le consultant ne répondant pas, elle le rappela.
Rachel: "Patrick! Je t'en prie, dis-moi la vérité. Red John atteint toujours son but. Tu n'as jamais gagné face à lui. Alors, si je dois mourir, je préfère y être préparée."
Jane: "Je ferais tout pour que ça n'arrive pas... Mais... oui, il est possible qu'il te tue."
Il baissait la tête, ayant du mal à accepter ce fait qui pourtant restait une possibilité.
Rachel: "Merci pour ton honnêteté. Même si c'est difficile à entendre."
Elle ricanait nerveusement pour ne pas fondre en larmes.
Jane: "Qu'est-ce qu'il y a de si drôle?"
Rachel: "Rien c'est plutôt triste d'ailleurs."
Jane: "Tu peux m'en parler si ça te soulage."
Rachel: "Non, c'est juste que, j'aurais voulu mourir dans mon lit, entourée de mes petits enfants. Et pas comme ça."
Jane lui entourant la taille: "Je voudrais tellement pouvoir t'assurer que ça se passera aussi bien. Mais la vérité, c'est que je n'ai aucune certitude. Pardonne-moi Rachel."
Rachel: "Alors tu crois que c'est perdu d'avance. Remarque je m'en doutais, dès que je me suis embarqué, dans cette histoire."
Jane: "Pourquoi tu m'as suivi? Pourquoi aider un parfait inconnu? Tu aurais pu refuser. Tu le peux encore."
Rachel: "Il est beaucoup trop tard pour faire marche arrière. Même si je le voulais."
Jane: "Tu as tord, on peux tout arrêter."
Son insistance était inhabituelle. Il commençait à pressentir une réelle menace. Il n'était qu'un faux médium, mais son intuition était sans faille.
Rachel: "Qu'est-ce que j'ai comme autre alternative? Le programme de protection? Non merci! Passer 24h/24 avec le FBI, changer d'identité? J'en ai changé si souvent que certains jours, j'ai du mal à savoir qui je suis. Tout ça c'est fini."
Jane: "Ce n'est pas une décision à prendre à la légère."
Rachel: "J'en ai marre de mentir."
Elle remit l'ascenseur en route. Lui, se mordait les lèvres comme si il cogitait, avant de se lancer. Ils atteignirent le parking.
Jane: "Rachel, il y a quelque chose que je veux te dire, mais je n'en ai pas eu l'occasion."
Les portes s'ouvrirent avant qu'il ne puisse poursuivre. Un homme était là. Il portait une casquette qui lui masquait le visage.
Il ne prononça que quelques mots: "Bonjour Mme O'Laughlin."
Nul besoin pour elle de plus, cette voix suffisait largement à l'identifier. Elle se figea sur place, incapable de faire le moindre mouvement, ni même de crier. De toutes façons, cet homme ne lui laissa pas l'occasion. Elle se retourna pour constater que Jane ne pourrait rien pour elle. Il gisait, à demi-conscient sur le sol, paralysé par le taser de l'individu.
Elle était si effrayée qu'elle avait eu un trou noir, qui n'avait duré qu'une fraction de seconde, durant lesquelles, Roy avait mit le consultant hors d'état de lui nuire.
Rachel, désespérée: "Roy, ne lui faites pas de mal."
Il lui sourit et ajouta: "Ce n'est pas à lui que je vais faire du mal. Oh, il va souffrir, oui, mais par procuration. Je n'en dirais pas autant de vous."
Rachel tenta vainement de prendre la fuite, mais les portes se refermèrent la prenant au piège. Un cri raisonna dans le sous-sol du CBI. Ce bâtiment grouillait de policiers armés qui ne viendraient pas à son secours. Ignorant le drame qui se jouait à quelques mètres plus bas, les agents du services ne se souciaient de rien d'autre que de leur travail.
Prisonnière de ces quatre murs étroits qui seraient, indéniablement, leur dernière demeure à tous deux, Rachel était totalement tétanisée. Elle ne ressortirait pas de là indemne et Jane allait en être le témoin involontaire. Ce qui ne manquait pas de réjouir son tortionnaire. Ce dernier prenait un plaisir non dissimulé à infliger les pires blessures à la jeune femme. Jane ne pouvait pas assister à ça, il s'était engagé à la protéger. Et voilà qu'il se retrouvait allongé sur ce sol, dans l'impossibilité de l'aider.
Ses muscles refusaient de répondre à ses sollicitations, encore trop engourdis par les décharges électriques.
Ca le rendait fou, il ne voulait pas la voir mourir, alors qu'il se trouvait avec elle. Il n'arrivait pas à articuler un mot. Pourtant, la rage se lisait à travers ses yeux, alors que Roy maintenait sa victime sur le sol. Ce malade promenait sa lame sur sa gorge.
Rachel tremblait un peu plus à mesure qu'il descendait son arme, déchirant au passage son T-shirt qui termina en lambeaux. Elle était à sa merci, cachée uniquement par son sous-vêtement. Il promena son couteau sur l'ensemble de sa poitrine lui provoquant une multitude d'entailles, plus ou moins profondes mais toutes aussi douloureuses. Les larmes s'échappaient de ses yeux mais elle ne gémissait pas, ne se plaignait pas. C'était inutile et cela ne ferait pas cesser cette torture.
Il leva son arme au-dessus d'elle.
Rachel: "Pitié. Je ne veux pas mourir."
Roy: "Nous devons tous mourir un jour."
Il plongea son couteau dans le ventre de la jeune femme, une première fois. Elle convulsa, sa tête retomba sur le côté, vers Jane.
Rachel murmura: "Aide-moi Patrick..."
C'était si insupportable pour lui, que, dans un élan de colère, le blond rassembla le peu de forces dont il disposait et se jeta sur Roy, l'empêchant d'achever sa victime.
Mais il n'était pas de taille à le combattre. Si bien que sa courageuse tentative n'eut pas l'effet escompté. Le psychopathe eut rapidement l'ascendant sur le mentaliste et l'assomma d'un seul coup de poing.
L'observant retomber lourdement, inconscient, Rachel voyait s'envoler toute probabilité de survivre. Dans un ultime espoir, elle hurla jusqu'à ce que ses poumons soient vides. Elle perdit aussitôt connaissance, renonça à se battre. C'était perdu d'avance.
Red John se pencha sur le corps inerte de son adversaire, pour s'assurer de son intégrité physique. Il ne voulait pour rien au monde, le tuer. Il n'avait pas fini de s'amuser avec ce pantin de choix. Il aurait beaucoup d'autres opportunités de le faire sombrer dans la folie. Plusieurs personnes à qui il tenait, à qui s'attaquer. Mais chaque chose en son temps. Et il prendrait tout son temps.
Le psychopathe s'accroupi près de Rachel, une dernière fois, lui relevant la tête, d'une main sous sa nuque. Son plaisir se trouvait un peu gâché car elle n'était pas éveillée, ses yeux restaient clos. Il n'y verrait pas la peur de la mort. Tant pis, il saisi son poignard et s'apprêta à terminer son oeuvre.
Mais par miracle, la sonnerie de l'ascenseur l'interrompit. L'engin se remit en marche, appelé à l'un des étages du dessus. A l'ouverture des portes, la vision qui s'offrait aux futurs passagers était glaçante. Cela tomba sur un petit groupe de secrétaires du département des crimes majeurs, n'ayant aucune familiarité avec ce genre de scène. L'une d'elles poussa un cri d'horreur qui alerta les agents de tout les service qui accoururent dans les couloirs.
Rigsby, qui était le plus proche, se précipita vers l'ascenseur.
Personne n'avait encore eu le cran d'examiner les corps, ils ne savaient donc pas si ils étaient vivants ou morts. Malheureusement, le sang qui maculait la jeune femme ne permettait pas d'être optimiste à son sujet. Quand à Jane, il n'avait pas de blessure évidentes mais ne donnait aucun signe de vie, non plus. Lisbon, ne distinguant rien, depuis son bureau, de même que Wainwright, furent les seconds sur les lieux.
Il n'y avait aucune trace du responsable de cette agression, si ce n'est sa signature sur une des paroi, au fond de la cabine. Toutefois, Red John n'était pas loin.
Il assistait à la macabre découverte depuis le dessus de l'ascenseur. Il se délectait des cris et de l'hystérie dont il était la cause, de par son crime odieux.
Le sérial killer était fier de les avoir, une seconde fois, touché sur leur territoire.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
qui vient frapper lui-même au CBI
Je ne pense pas que Rachel soit morte
Comment va réagir Jane... incapable de la protèger
Je ne pense pas que Rachel soit morte
Comment va réagir Jane... incapable de la protèger
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Johel a écrit: qui vient frapper lui-même au CBI
Je ne pense pas que Rachel soit morte
Comment va réagir Jane... incapable de la protèger
je plussois Johel, montre une fois de plus qu'il peut faire ce qu'il veut sans que personne ne l'arrête
Rachel ne peut pas être morte, pas encore et je ne pense pas que tu la feras mourir
Pour ce qui est de Jane, d'avoir vu son pire ennemi s'en prendre à la femme qu'il fréquente, une femme qui a bien plus d'importance pour lui maintenant qu'il le croyait possible, cela va le détruire un peu plus, ou alors le rendra plus fort si Rachel survie, il voudra la protéger bien plus
Par contre, je me demande comment va réagir Lisbon, le fait de ne pas avoir été capable de prévenir ça, et surtout, comment nos deux amis vont se comporter l'un envers l'autre, maintenant que Jane sait qu'elle lui cache des choses importantes. Déjà qu'ils étaient en froid
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Désillusions ^
Merci à vous, Johel (félicitation pour ta promotion dans le forum ) et Sweety, pour vos commentaires assidus.
Voilà la suite...
Chapitre 31
Figée sur place, Lisbon n'avait pas la force de s'approcher de l'ascenseur, par peur que le pire ne soit arrivé à son consultant, son meilleur ami. Elle ne supporterait pas de le voir mort. C'est donc Rigsby qui se dévoua à cette pénible tâche. Il entra, enjambant le corps de la jeune femme, pour constater de loin, que son ami respirait. Puis, il se retourna très vite sur Rachel dont la plaie à l'abdomen saignait abondamment. Sans perdre une seconde, le grand brun s'employa à faire pression sur la blessure, comme il l'avait apprit lors de son affectation à la brigade des incendies de San Diego. Il attendait impatiemment les secours, prévenus pas Wainwright. Ces derniers arrivèrent quelques minutes plus tard,( une éternité pour le jeune agent), prenant les deux victimes en charge.
Wainwright se retrancha dans son bureau, dès le départ des ambulances, tandis que Lisbon, elle, monta avec Jane. Elle lui teint la main tout le long du trajet. Oh, bien sûr, les secouristes l'avaient rassurée en lui disant que Patrick n'avait qu'une blessure bénigne. Mais elle n'y pouvait rien, elle s'inquiétait toujours pour lui.
A ce moment précis, elle avait peur pour lui, peur de sa réaction lorsqu'il apprendrait que Rachel était dans un état critique. Elle ignorait encore si elle s'en sortirait ou si elle était déjà morte. A son réveil, elle lui en voudrait aussi de s'être mis en danger délibérément. Mais plus tard. Pour l'instant, elle voulait uniquement qu'il se remette au plus vite et qu'il recommence à la faire tourner en bourrique, comme il en avait le secret. Tous les bons moments passés avec lui se bousculaient dans la mémoire de la brunette, alors que les paupières de Jane restaient désespérément closes.
Lisbon, s'adressant aux ambulanciers: "Pourquoi il ne se réveille pas? Je croyais qu'il n'avait rien de grave."
Le secouriste: "Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal. Sa tête à du violemment heurter le sol, il a peut-être un léger traumatisme crânien. On en saura plus après le scanner. Mais ses pupilles réagissent bien, inutile de vous alarmer."
Térésa essuya son visage pour chasser une larme qui laissa place à tant d'autres.
Le secouriste posa une main sur l'épaule de l'agent: "Il ne va pas tarder à revenir à lui."
Elle sourit et reporta aussitôt son attention sur le blond endormi. Ils n'étaient plus qu'à quelques encablures de l'hôpital, quand l'ambulance qui les précédait se gara sur le bas côté. Ils dépassèrent le véhicule en ralentissant, le cas de Jane n'était pas aussi urgent que celui de Rachel. Quelques secondes d'arrêt ne l'aggraveraient pas.
Lisbon: "Qu'est-ce qui se passe?"
L'ambulancier: "On va le savoir très vite." Il décrocha la cibi. "Joey, un problème?"
Son collègue l'informa: "Elle a fait un arrêt, le coeur est repartit mais on est pas sûr qu'elle tiendra. Elle a été salement amochée."
L'ambulance redémarra en trombe, gyrophare allumé, pour arriver à l'accueil des urgences, suivi de celle transportant le mentaliste.
Lisbon regarda passer le chariot où été allongée Rachel, un médecin lui faisait un massage cardiaque avant de disparaître derrière la porte du service de chirurgie.
Au CBI, Wainwright s'était isolé dans son bureau, exigeant de ne pas être dérangé. Il avait au préalable, donné des instructions pour sécuriser le bâtiment et envoyer des agents au Sacramento Hospital, afin d'y assurer la protection de Jane et de Rachel. Dans l'éventualité où elle aurait survécu.
Ce trop jeune chef, n'avait pas les épaules pour gérer un tel drame. De plus sa culpabilité n'arrangeait rien. Il considérait que ce qui s'était passé était de sa faute. C'était un peu vrai, sans lui, Rachel ne serait jamais revenue au CBI. Elle ne serait pas entrain d'agoniser, à l'heure qu'il était. Elle devrait être au motel, avec Jane.
Il n'osait pas se rendre à son chevet, bien trop honteux de son comportement envers elle. Mais pourquoi avoir été la chercher? Si seulement il l'avait laissée en paix, si il s'était mêlé de ses affaires, si... Il avait cru bien faire en la ramenant au CBI, en sécurité.
Il en revint soudain, à Red John. Pourquoi s'en prendre à Rachel? Elle qui lui avait certifié qu'elle n'avait rien à voir avec ce criminel. Ce n'était donc qu'un mensonge de plus. Wainwright aurait voulu obtenir une explication de son amie, mais là tout de suite, il avait autre chose en tête. Il serait incapable de se concentrer, pas tant qu'il n'aurait aucune nouvelle encourageantes de l'hôpital.
Il n'était pas le seul à vivre dans l'angoisse, depuis la découverte des corps dans l'ascenseur. Van Pelt et Rigsby étaient eux-aussi sur les nerfs. Leur incapacité à aider leur collègue les rendaient fous.
Rigsby: "C'est dingue! Personne n'a rien vu, rien entendu. C'est à devenir cinglé cette histoire."
Van Pelt: "On peut rien faire de plus qu'attendre."
Rigsby: "Cho! Il faut le prévenir. Rachel et lui sont amis."
Il avait du sang sur sa chemise.
Van Pelt: "T'as raison. Je m'en occupe. Toi, tu devrais aller te changer."
Il regarda son vêtement, et ses mains tremblantes, que la rouquine emprisonna instinctivement dans les siennes.
Van Pelt: "Ca va passer, c'est le choc. Ca m'a fait la même chose quand on m'a tiré dessus."
Rigsby: "Je m'en souviens."
Comment l'aurait-il oublié, ils étaient encore ensemble à cette époque.
Van Pelt: "Aller va te reposer. J'appelle Cho."
Ils échangèrent un sourire. La jeune femme pris son téléphone, composa le numéro de l'asiatique. Elle lui fit un topo de la situation. Il ne lui fallut pas plus de quelques détails pour qu'il saute dans sa voiture et rallie le CBI, afin de leur prêter main forte.
Il emprunta l'escalier, puisque la police scientifique avait investie l'autre moyen de transport. A l'étage, il avança droit sur la rouquine, surprise de sa présence dans les locaux.
Van Pelt: "Qu'est-ce que tu fais ici?"
Cho: "J'ai récupéré ma plaque, je viens faire mon job."
Van Pelt: "Heu, c'est pas ce que... Je pensais que..."
Cho: "Que je serais à l'hôpital."
Van Pelt: "Et bien oui. Tu es le meilleur ami de Jane et Rigsby m'a dit que Rachel et toi étiez très proche."
Cho: "On se connait oui. Mais toi aussi tu es proche de Jane, c'est pas pour ça que tu es là-bas."
Van Pelt: "Touchée."
Cho: "Je serais bien plus utile ici."
Van Pelt: "Je suis d'accord. Et puis, on ne sera pas trop de deux pour éplucher les vidéos de surveillance."
Cho, surpris: "Deux?"
Van Pelt: "Ouais. Rigsby est rentré chez lui. Il ne se sentait pas bien. C'est lui qui s'est occuper de maintenir Rachel en vie, en attendant les secours. Ca l'a pas mal secoué."
Cho: "Ok. Et Bertram? Je suppose qu'il est dans le coin."
Van Pelt, intriguée: "Quoi Bertram?"
Cho: "C'est le grand patron. Red John a récidivé au sein du CBI. Ca me parait logique qu'il soit sur place." Il ajouta à voix basse: "A moins qu'il soit avec Rachel."
Van Pelt: "Tu disais?"
Cho: "Rien du tout. Bon, on se met au boulot."
Après plusieurs heures fastidieuses de visionnage infructueux, ils tombèrent enfin sur la scène macabre de l'agression.
Van Pelt: "Regarde là." Elle appuya sur pause. "Merde! On ne voit pas son visage."
Cho: "Il sait où sont les caméras. Ce salaud a pu agir en toute impunité."
Il accéléra la bande pour ne pas voir les images insoutenables des sévices infligés à Rachel.
Van Pelt: "Il faut qu'on analyse attentivement chaque minutes pour ne pas rater le moindre indice. Si c'est trop dur pour toi, je le ferais seule. Je sais ce que tu ressens."
Cho: "Je vais très bien. Allons-y."
Même si les images étaient difficiles à regarder, il devait s'efforcer de garder une certaine distance avec les évènements. Si les victimes avaient été des inconnus, ça ne lui aurait posé aucun problème. Il devait faire abstraction de ses sentiments personnels.
Van Pelt: "Il n'y a rien."
Cho: "Si, là."
Il pointa son doigt sur l'écran.
Van Pelt: "C'est pas vrai. On dirait..."
Cho: "Ouais, un badge du CBI. Ce salaud est de la maison."
Van Pelt septique: "Oui, ou alors il a volé cet insigne et l'a utilisé pour pénétrer dans les locaux."
Cho: "C'est possible. Ne dis rien à Wainwright, pour le moment. Je vais refiler l'enregistrement à un pote pour essayer d'en tirer quelque chose. Peut-être qu'en ayant une meilleure image du badge, on saura à qui il appartient."
Van Pelt: "Tu connais des hackers toi?"
Cho: "J'ai pas toujours été flic."
Van Pelt souriante: "Je vois ça. Bonne chance."
Les deux agents se démenaient en suivant cette piste qui les mènerait sûrement dans une impasse. Red John n'était pas stupide et il ne laissait pas d'indices aussi grossiers sur son passage. Il jouait avec eux comme avec Jane.
Loin de cette agitation, Patrick émergeait péniblement, dans la salle d'examen, très désorienté par sa commotion.
Lisbon, à ses côtés, s'enquit de son état: "Jane. Ca fait du bien de vous revoir."
Jane, clignant des yeux: "Où est Rachel? Il faut que je la vois."
Il s'agitait, se relevant sur le chariot.
Lisbon: "Restez tranquille. Vous êtes encore faible."
Jane: "Elle est morte, c'est ça? Dites-le!"
Lisbon: "Calmez-vous Jane. Rachel... Elle n'est pas morte, mais..."
Jane: "Vous voulez dire, pas encore."
Dépité, il se rallongea, fixant le plafond. La brunette s'approcha pour le réconforter.
Lisbon: "Jane, je ne sais pas si elle va bien ou non. Elle subit une intervention chirurgicale. Les médecins font tout ce qu'ils peuvent. J'ai fait poster des gardes devant le bloc. Elle s'en sortira, j'en suis sûre."
Jane, glacial: "Qu'est-ce que vous en savez. Laissez-moi. J'ai besoin d'être seul."
Echaudée par l'agressivité de cet homme, Térésa ressortit dans le couloir, les larmes aux yeux. Elle savait qu'il n'était pas lui-même, sinon il ne l'aurait jamais congédiée aussi sèchement. Toutefois, cet aspect de Jane lui déplaisait au plus haut point. Mais ce n'était qu'un avant-goût du personnage qu'il deviendrait si Rachel Bertram venait à décéder. C'est à cette pensée, qu'elle réalisa que Gale Bertram devrait être lui-aussi prévenu.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 31
Figée sur place, Lisbon n'avait pas la force de s'approcher de l'ascenseur, par peur que le pire ne soit arrivé à son consultant, son meilleur ami. Elle ne supporterait pas de le voir mort. C'est donc Rigsby qui se dévoua à cette pénible tâche. Il entra, enjambant le corps de la jeune femme, pour constater de loin, que son ami respirait. Puis, il se retourna très vite sur Rachel dont la plaie à l'abdomen saignait abondamment. Sans perdre une seconde, le grand brun s'employa à faire pression sur la blessure, comme il l'avait apprit lors de son affectation à la brigade des incendies de San Diego. Il attendait impatiemment les secours, prévenus pas Wainwright. Ces derniers arrivèrent quelques minutes plus tard,( une éternité pour le jeune agent), prenant les deux victimes en charge.
Wainwright se retrancha dans son bureau, dès le départ des ambulances, tandis que Lisbon, elle, monta avec Jane. Elle lui teint la main tout le long du trajet. Oh, bien sûr, les secouristes l'avaient rassurée en lui disant que Patrick n'avait qu'une blessure bénigne. Mais elle n'y pouvait rien, elle s'inquiétait toujours pour lui.
A ce moment précis, elle avait peur pour lui, peur de sa réaction lorsqu'il apprendrait que Rachel était dans un état critique. Elle ignorait encore si elle s'en sortirait ou si elle était déjà morte. A son réveil, elle lui en voudrait aussi de s'être mis en danger délibérément. Mais plus tard. Pour l'instant, elle voulait uniquement qu'il se remette au plus vite et qu'il recommence à la faire tourner en bourrique, comme il en avait le secret. Tous les bons moments passés avec lui se bousculaient dans la mémoire de la brunette, alors que les paupières de Jane restaient désespérément closes.
Lisbon, s'adressant aux ambulanciers: "Pourquoi il ne se réveille pas? Je croyais qu'il n'avait rien de grave."
Le secouriste: "Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal. Sa tête à du violemment heurter le sol, il a peut-être un léger traumatisme crânien. On en saura plus après le scanner. Mais ses pupilles réagissent bien, inutile de vous alarmer."
Térésa essuya son visage pour chasser une larme qui laissa place à tant d'autres.
Le secouriste posa une main sur l'épaule de l'agent: "Il ne va pas tarder à revenir à lui."
Elle sourit et reporta aussitôt son attention sur le blond endormi. Ils n'étaient plus qu'à quelques encablures de l'hôpital, quand l'ambulance qui les précédait se gara sur le bas côté. Ils dépassèrent le véhicule en ralentissant, le cas de Jane n'était pas aussi urgent que celui de Rachel. Quelques secondes d'arrêt ne l'aggraveraient pas.
Lisbon: "Qu'est-ce qui se passe?"
L'ambulancier: "On va le savoir très vite." Il décrocha la cibi. "Joey, un problème?"
Son collègue l'informa: "Elle a fait un arrêt, le coeur est repartit mais on est pas sûr qu'elle tiendra. Elle a été salement amochée."
L'ambulance redémarra en trombe, gyrophare allumé, pour arriver à l'accueil des urgences, suivi de celle transportant le mentaliste.
Lisbon regarda passer le chariot où été allongée Rachel, un médecin lui faisait un massage cardiaque avant de disparaître derrière la porte du service de chirurgie.
Au CBI, Wainwright s'était isolé dans son bureau, exigeant de ne pas être dérangé. Il avait au préalable, donné des instructions pour sécuriser le bâtiment et envoyer des agents au Sacramento Hospital, afin d'y assurer la protection de Jane et de Rachel. Dans l'éventualité où elle aurait survécu.
Ce trop jeune chef, n'avait pas les épaules pour gérer un tel drame. De plus sa culpabilité n'arrangeait rien. Il considérait que ce qui s'était passé était de sa faute. C'était un peu vrai, sans lui, Rachel ne serait jamais revenue au CBI. Elle ne serait pas entrain d'agoniser, à l'heure qu'il était. Elle devrait être au motel, avec Jane.
Il n'osait pas se rendre à son chevet, bien trop honteux de son comportement envers elle. Mais pourquoi avoir été la chercher? Si seulement il l'avait laissée en paix, si il s'était mêlé de ses affaires, si... Il avait cru bien faire en la ramenant au CBI, en sécurité.
Il en revint soudain, à Red John. Pourquoi s'en prendre à Rachel? Elle qui lui avait certifié qu'elle n'avait rien à voir avec ce criminel. Ce n'était donc qu'un mensonge de plus. Wainwright aurait voulu obtenir une explication de son amie, mais là tout de suite, il avait autre chose en tête. Il serait incapable de se concentrer, pas tant qu'il n'aurait aucune nouvelle encourageantes de l'hôpital.
Il n'était pas le seul à vivre dans l'angoisse, depuis la découverte des corps dans l'ascenseur. Van Pelt et Rigsby étaient eux-aussi sur les nerfs. Leur incapacité à aider leur collègue les rendaient fous.
Rigsby: "C'est dingue! Personne n'a rien vu, rien entendu. C'est à devenir cinglé cette histoire."
Van Pelt: "On peut rien faire de plus qu'attendre."
Rigsby: "Cho! Il faut le prévenir. Rachel et lui sont amis."
Il avait du sang sur sa chemise.
Van Pelt: "T'as raison. Je m'en occupe. Toi, tu devrais aller te changer."
Il regarda son vêtement, et ses mains tremblantes, que la rouquine emprisonna instinctivement dans les siennes.
Van Pelt: "Ca va passer, c'est le choc. Ca m'a fait la même chose quand on m'a tiré dessus."
Rigsby: "Je m'en souviens."
Comment l'aurait-il oublié, ils étaient encore ensemble à cette époque.
Van Pelt: "Aller va te reposer. J'appelle Cho."
Ils échangèrent un sourire. La jeune femme pris son téléphone, composa le numéro de l'asiatique. Elle lui fit un topo de la situation. Il ne lui fallut pas plus de quelques détails pour qu'il saute dans sa voiture et rallie le CBI, afin de leur prêter main forte.
Il emprunta l'escalier, puisque la police scientifique avait investie l'autre moyen de transport. A l'étage, il avança droit sur la rouquine, surprise de sa présence dans les locaux.
Van Pelt: "Qu'est-ce que tu fais ici?"
Cho: "J'ai récupéré ma plaque, je viens faire mon job."
Van Pelt: "Heu, c'est pas ce que... Je pensais que..."
Cho: "Que je serais à l'hôpital."
Van Pelt: "Et bien oui. Tu es le meilleur ami de Jane et Rigsby m'a dit que Rachel et toi étiez très proche."
Cho: "On se connait oui. Mais toi aussi tu es proche de Jane, c'est pas pour ça que tu es là-bas."
Van Pelt: "Touchée."
Cho: "Je serais bien plus utile ici."
Van Pelt: "Je suis d'accord. Et puis, on ne sera pas trop de deux pour éplucher les vidéos de surveillance."
Cho, surpris: "Deux?"
Van Pelt: "Ouais. Rigsby est rentré chez lui. Il ne se sentait pas bien. C'est lui qui s'est occuper de maintenir Rachel en vie, en attendant les secours. Ca l'a pas mal secoué."
Cho: "Ok. Et Bertram? Je suppose qu'il est dans le coin."
Van Pelt, intriguée: "Quoi Bertram?"
Cho: "C'est le grand patron. Red John a récidivé au sein du CBI. Ca me parait logique qu'il soit sur place." Il ajouta à voix basse: "A moins qu'il soit avec Rachel."
Van Pelt: "Tu disais?"
Cho: "Rien du tout. Bon, on se met au boulot."
Après plusieurs heures fastidieuses de visionnage infructueux, ils tombèrent enfin sur la scène macabre de l'agression.
Van Pelt: "Regarde là." Elle appuya sur pause. "Merde! On ne voit pas son visage."
Cho: "Il sait où sont les caméras. Ce salaud a pu agir en toute impunité."
Il accéléra la bande pour ne pas voir les images insoutenables des sévices infligés à Rachel.
Van Pelt: "Il faut qu'on analyse attentivement chaque minutes pour ne pas rater le moindre indice. Si c'est trop dur pour toi, je le ferais seule. Je sais ce que tu ressens."
Cho: "Je vais très bien. Allons-y."
Même si les images étaient difficiles à regarder, il devait s'efforcer de garder une certaine distance avec les évènements. Si les victimes avaient été des inconnus, ça ne lui aurait posé aucun problème. Il devait faire abstraction de ses sentiments personnels.
Van Pelt: "Il n'y a rien."
Cho: "Si, là."
Il pointa son doigt sur l'écran.
Van Pelt: "C'est pas vrai. On dirait..."
Cho: "Ouais, un badge du CBI. Ce salaud est de la maison."
Van Pelt septique: "Oui, ou alors il a volé cet insigne et l'a utilisé pour pénétrer dans les locaux."
Cho: "C'est possible. Ne dis rien à Wainwright, pour le moment. Je vais refiler l'enregistrement à un pote pour essayer d'en tirer quelque chose. Peut-être qu'en ayant une meilleure image du badge, on saura à qui il appartient."
Van Pelt: "Tu connais des hackers toi?"
Cho: "J'ai pas toujours été flic."
Van Pelt souriante: "Je vois ça. Bonne chance."
Les deux agents se démenaient en suivant cette piste qui les mènerait sûrement dans une impasse. Red John n'était pas stupide et il ne laissait pas d'indices aussi grossiers sur son passage. Il jouait avec eux comme avec Jane.
Loin de cette agitation, Patrick émergeait péniblement, dans la salle d'examen, très désorienté par sa commotion.
Lisbon, à ses côtés, s'enquit de son état: "Jane. Ca fait du bien de vous revoir."
Jane, clignant des yeux: "Où est Rachel? Il faut que je la vois."
Il s'agitait, se relevant sur le chariot.
Lisbon: "Restez tranquille. Vous êtes encore faible."
Jane: "Elle est morte, c'est ça? Dites-le!"
Lisbon: "Calmez-vous Jane. Rachel... Elle n'est pas morte, mais..."
Jane: "Vous voulez dire, pas encore."
Dépité, il se rallongea, fixant le plafond. La brunette s'approcha pour le réconforter.
Lisbon: "Jane, je ne sais pas si elle va bien ou non. Elle subit une intervention chirurgicale. Les médecins font tout ce qu'ils peuvent. J'ai fait poster des gardes devant le bloc. Elle s'en sortira, j'en suis sûre."
Jane, glacial: "Qu'est-ce que vous en savez. Laissez-moi. J'ai besoin d'être seul."
Echaudée par l'agressivité de cet homme, Térésa ressortit dans le couloir, les larmes aux yeux. Elle savait qu'il n'était pas lui-même, sinon il ne l'aurait jamais congédiée aussi sèchement. Toutefois, cet aspect de Jane lui déplaisait au plus haut point. Mais ce n'était qu'un avant-goût du personnage qu'il deviendrait si Rachel Bertram venait à décéder. C'est à cette pensée, qu'elle réalisa que Gale Bertram devrait être lui-aussi prévenu.
TBC...
Dernière édition par lilia le Sam 14 Avr 2012 - 22:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Je ne me suis toujours pas faite à ma nouvelle couleur, j'aimais bien mon bleu
Rachel pas encore morte...pour le moment et Jane dans un état
ça peut se comprendre, une fois encore il a échoué et quelqu'un risque de mourir à cause de lui...
Cho de retour pour aider à trouver l'agresseur
La tension monte
Rachel pas encore morte...pour le moment et Jane dans un état
ça peut se comprendre, une fois encore il a échoué et quelqu'un risque de mourir à cause de lui...
Cho de retour pour aider à trouver l'agresseur
La tension monte
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
Merci Johel!!!!
Voilà la suite...
Chapitre 32
Jane venait d'être installé, dans sa chambre, contre son grès. Il avait donné du fil à retordre au personnel. Si bien que les médecins avaient fini par lui prescrire des sédatifs, pour qu'il retrouve son calme. Une infirmière lui avait présenté les pilules, qu'il jeta sur le sol, l'obligeant ainsi à les lui injecter sous forme intraveineuse. Mais Jane ne s'était pas montré coopératif, se débattant tant et plus. Deux aides soignants l'avaient entravé, le temps que le produit agisse.
Il se détendit enfin et fini par s'endormir. Lisbon avait assisté à sa crise, depuis le couloir. Le blond l'avait chassé sans ménagement, mais elle restait persuadée qu'il aurait besoin d'elle quand Rachel ne serait plus de ce monde. Les médecins à qui elle avait parlé n'étaient pas très optimistes. Rachel avait perdu beaucoup de sang et son rein avait été lésé par le coup de poignard. Ils avaient fait tout leur possible pour limiter les dégâts et sauver cet organe. Mais, à présent, il fallait attendre de voir évoluer son état, avant de se prononcer définitivement. Par précaution, la jeune femme avait été inscrite sur la liste d'attente de greffe.
La première observation qui vint à l'agent Lisbon fut: "Mais, on peut vivre avec un seul rein."
Réflexion à laquelle le chirurgien en chef avait répondu: "Bien sûr. Mais pas dans son cas."
Lisbon: "Dans son cas?"
Le chirurgien: "Je n'ai pas le droit de parler du dossier d'un patient, appart à la famille."
Lisbon insistante: "Ecoutez, cette femme est un témoin dans une affaire criminelle."
Le chirurgien: "Ah, d'accord. Je vois pourquoi l'hôpital grouille de policiers. Mais je ne peux pas, je suis navré."
Lisbon, abattant sa dernière carte: "L'homme qui a été admis en même temps qu'elle, est (elle se fit violence pour le dire) son compagnon. C'est comme la famille, non? Dites m'en plus docteur. Pour que je puisse lui donner des nouvelles. S'il vous plait."
Le chirurgien abdiqua: "Très bien. Je vais faire une exception. (ils s'éloignèrent de quelques pas des oreilles indiscrètes) Le dossier médical de Rachel Bertram précise qu'elle a fait don de son rein gauche, à l'âge de 28 ans."
Lisbon: "Qui est le receveur?"
Le chirurgien: "Les dons sont anonymes. Mais c'était une gamine de 12 ans."
Lisbon: "J'en déduis qu'elle n'était pas de la famille."
Le chirurgien: "N'exagérez pas agent Lisbon. Je risque ma carrière pour vous avoir révélé des infos confidentielles."
Lisbon: "Juste une dernière chose. Elle va bien, la fillette?"
Le chirurgien: "C'est une magnifique jeune fille de 15 ans. Melle Bertram lui a sauvé la vie."
Il resserra sa pile de dossiers contre lui et commença à avancer dans le couloir, le brunette sur les talons. La sentant non loin, il se retourna.
La chirurgien: "Vous vouliez autre chose?"
Lisbon: "Est-ce que Rachel va s'en sortir?"
Le chirurgien: "Les 48 prochaines heures seront déterminantes. Si son rein tient jusque-là, elle sera hors de danger."
Lisbon: "Et si ça ne se passe aussi bien? Vos collègues m'ont dit clairement qu'il y avait peu d'espoir."
Le chirurgien: "On devra pratiquer une greffe en urgence. Mais je suis confiant. Celui qui l'a opéré est un as dans son domaine."
Lisbon: "C'est vous je présume. La modestie ne fait pas partie des qualités principales de votre corporation."
Il sourit avant de lui chuchoter: "La fillette était la fille d'une de ses employées. Normalement, les dons de son vivant, ne sont acceptés que dans le stricte cadre familial."
Lisbon: "J'imagine qu'elle a fait jouer son nom."
Le chirurgien: "C'est ça."
Il entra ensuite dans la chambre de la jeune femme.
Elle avait donc fait don d'une partie d'elle-même, pour sauver une inconnue. Alors là, la brunette n'en revenait pas. Elle était admirative du geste de Rachel. Un geste d'une générosité sans bornes mais qui risquait, aujourd'hui, de lui coûter la vie. Puis, elle pensa à cette jeune fille de 15 ans, l'âge qu'aurait Charlotte Jane.
Tout ça était trop cruel. Comment est-ce qu'un malade comme Red John, qui avait massacré tant d'innocents, pouvait encore respirer, aller et venir à sa guise, alors que Rachel allait mourir, à cause de son altruisme.
Lisbon, même si, il ne faut pas se la cacher, elle était jalouse de la complicité qui existait entre Jane et cette femme, commençait à ressentir une certaine empathie à son encontre. Il ne fallait pas que Rachel meure, c'était impossible.
Lisbon se tenait devant la porte vitrée, patientant jusqu'à ce que le personnel soignant quitte la pièce. Elle entra, ensuite, sans être vue. L'accès était limité. Du moins, pour le employés de l'hôpital, car les gardes n'eurent besoin que de vérifier le badge de l'agent pour la laisser passer.
A l'intérieur, elle qui n'était pas facilement impressionnable, fut choquée par le vacarme assourdissant des machines qui lui permettaient à la jeune femme de rester en vie, ainsi que par tous ces tubes qui l'entouraient.
Elle s'approcha de Rachel.
Lisbon: "Accrochez-vous. Vous n'avez pas le droit d'abandonner. Vous m'entendez! Je vous l'interdit. Je me suis trompée sur vous. Vous êtes quelqu'un de bien."
Elle entendit une voix connue émanant du bureau des infirmières. Il avait été prévenu et s'était déplacé bien plus tôt qu'elle l'avait cru. Le son se fit plus net. Il entra, surprenant l'agent, au chevet de la jeune femme.
Lisbon: "Mr Bertram?"
Il s'efforçait de ne pas accorder le plus petit regard à la patiente, pour ne pas trahir leur lien familial.
Bertram, d'un ton détaché: "Agent Lisbon. On m'a informé de la situation. Jane a été blessé."
Lisbon: "Un léger traumatisme crânien."
Il ne s'approcha même pas de sa fille, voulant faire croire que ce n'était au'une étrangère pour lui. Térésa était effarée de cette aptitude à l'ignorer.
Lisbon: "On vous a également dit qu'on avait un témoin, capable d'identifier le vrai Red John. C'est elle, Rachel Manning."
Bertram y jeta un oeil distrait, détournant rapidement le regard: "Parfait. Continuez comme ça Lisbon. Vous faites du bon travail."
Il repartit presque immédiatement. C'était à peine croyable, la désinvolture avec laquelle il prenait tout ça. Mais c'était probablement un masque. A l'intérieur, il devait être dévasté. En tout cas, c'est ce que Lisbon préféra penser, car sinon, Bertram était vraiment le monstre d'égoïsme qu'il paraissait être.
Elle quitta à son tour la chambre, pour rejoindre celle de Jane. Mais arrivée devant la porte, elle perdit tous ses moyens. Il serait peut-être plus sage de laisser passer un peu plus de temps, avant de s'entretenir à nouveau avec lui. Il refuserait, à coup sûr, de lui adresser la parole. Elle se ravisa, jusqu'à ce qu'elle aperçoive le blond, entrain de boutonner son gilet. Il portait son costume et semblait décidé à partir.
Elle déboula, pour l'en empêcher.
Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites Jane?"
Jane: "Ca se voit. Je m'en vais."
Lisbon: "Mais ce n'est pas raisonnable."
Jane: "J'ai signé une décharge."
Lisbon: "Ca m'est bien égal! Vous ne pouvez pas vous en aller."
Jane: "Détendez-vous. Je reste à l'hôpital, mais plus en tant que patient."
Elle comprit ses projets et cela la rassura, d'une certaine manière. En demeurant au sein de cet établissement, il ne serait pas tenté de faire quelque chose de stupide, comme essayer de retrouver Red John, et se venger.
Néanmoins, rester aux côtés de Rachel, pourrait lui être préjudiciable, pour remonter la pente, et cela risquait de faire empirer son sentiment de culpabilité.
Lisbon: "Vous allez au près de Rachel, je suppose. Ne le faites pas. Vous vous ferez du mal. A tous les deux."
Jane: "Lisbon, vous avez raison. Mais c'est à cause de moi qu'elle est clouée dans ce lit. Je ne peux pas l'abandonner. Elle n'a que moi. Son père l'a laissée tomber."
Lisbon: "Détrompez-vous. Bertram est venu, tout à l'heure, quand j'étais avec Rachel."
Jane: "Comment a-t-il réagit?"
Lisbon: "Comme si il ne la connaissait pas. C'était pitoyable."
Jane: "Sa fille risque de mourir et il s'en moque. Ce type est un véritable salaud. Je suis pas étonné."
Il était hors de lui, à la pensée qu'un père puisse prêter aussi peu d'intérêt au sort de son enfant. Bertram avait la chance d'avoir une famille, alors que Jane, lui, en avait été privé. C'était inconcevable pour lui de privilégier sa carrière, au détriment de la chair de sa chair.
Lisbon le sentant fébrile, l'accompagna à la chambre de Rachel. Tout en marchant, il faillit trébucher plusieurs fois, retenu par sa collègue. Il prenait conscience que, sans elle, il serait perdu. Elle était son point d'encrage, celle qui le maintenait hors de l'eau. Soudain, une autre forme de culpabilité l'envahi.
Jane fit une pause à quelques mètres de leur destination, se tournant vers Térésa: "Je tiens à vous présenter des excuses."
Lisbon: "Ouh, Patrick Jane qui s'excuse. C'est à marquer d'une pierre blanche."
Jane: "Je suis sérieux."
Lisbon se raclant la gorge: "Désolée. Mais ce n'est pas la peine, je sais que tout ça est dur pour vous."
Jane: "Je me suis trop attaché à Rachel. Je n'aurais pas du aller aussi loin."
Lisbon: "Vous regrettez?"
Jane: "Non, c'est bien le problème. Si c'était à refaire, je ne changerais rien."
Lisbon: "Vous êtes amoureux de cette femme."
Jane, éludant habilement la question: "J'étais amoureux d'Angéla. Rachel... Rachel est importante pour moi."
Lisbon resta dehors à l'observer. Jane entra dans la pièce et s'installa dans le fauteuil attenant au lit de la malade. Il avait les larmes aux yeux lorsqu'il prit sa main et la porta à ses lèvres tout en lui caressant le front qui était brûlant.
Il était indéniable qu'il n'y avait pas uniquement de l'amitié entre eux. Voilà pourquoi Térésa lui tairait les détails alarmants récoltés de la bouche des médecins, sur l'état incertain de la fille de Bertram. Elle ne voulait pas le faire souffrir, en brisant ses espoirs. La mort de Rachel, engendrerait bien des conséquences. La piste du psychopathe s'envolerait en fumée, et le coeur de Jane serait à nouveau réduit en miettes par la perte d'un être cher. Mais rien n'était encore joué, tout n'était pas terminé. Encore deux jours d'angoisse et ils seraient fixés.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 32
Jane venait d'être installé, dans sa chambre, contre son grès. Il avait donné du fil à retordre au personnel. Si bien que les médecins avaient fini par lui prescrire des sédatifs, pour qu'il retrouve son calme. Une infirmière lui avait présenté les pilules, qu'il jeta sur le sol, l'obligeant ainsi à les lui injecter sous forme intraveineuse. Mais Jane ne s'était pas montré coopératif, se débattant tant et plus. Deux aides soignants l'avaient entravé, le temps que le produit agisse.
Il se détendit enfin et fini par s'endormir. Lisbon avait assisté à sa crise, depuis le couloir. Le blond l'avait chassé sans ménagement, mais elle restait persuadée qu'il aurait besoin d'elle quand Rachel ne serait plus de ce monde. Les médecins à qui elle avait parlé n'étaient pas très optimistes. Rachel avait perdu beaucoup de sang et son rein avait été lésé par le coup de poignard. Ils avaient fait tout leur possible pour limiter les dégâts et sauver cet organe. Mais, à présent, il fallait attendre de voir évoluer son état, avant de se prononcer définitivement. Par précaution, la jeune femme avait été inscrite sur la liste d'attente de greffe.
La première observation qui vint à l'agent Lisbon fut: "Mais, on peut vivre avec un seul rein."
Réflexion à laquelle le chirurgien en chef avait répondu: "Bien sûr. Mais pas dans son cas."
Lisbon: "Dans son cas?"
Le chirurgien: "Je n'ai pas le droit de parler du dossier d'un patient, appart à la famille."
Lisbon insistante: "Ecoutez, cette femme est un témoin dans une affaire criminelle."
Le chirurgien: "Ah, d'accord. Je vois pourquoi l'hôpital grouille de policiers. Mais je ne peux pas, je suis navré."
Lisbon, abattant sa dernière carte: "L'homme qui a été admis en même temps qu'elle, est (elle se fit violence pour le dire) son compagnon. C'est comme la famille, non? Dites m'en plus docteur. Pour que je puisse lui donner des nouvelles. S'il vous plait."
Le chirurgien abdiqua: "Très bien. Je vais faire une exception. (ils s'éloignèrent de quelques pas des oreilles indiscrètes) Le dossier médical de Rachel Bertram précise qu'elle a fait don de son rein gauche, à l'âge de 28 ans."
Lisbon: "Qui est le receveur?"
Le chirurgien: "Les dons sont anonymes. Mais c'était une gamine de 12 ans."
Lisbon: "J'en déduis qu'elle n'était pas de la famille."
Le chirurgien: "N'exagérez pas agent Lisbon. Je risque ma carrière pour vous avoir révélé des infos confidentielles."
Lisbon: "Juste une dernière chose. Elle va bien, la fillette?"
Le chirurgien: "C'est une magnifique jeune fille de 15 ans. Melle Bertram lui a sauvé la vie."
Il resserra sa pile de dossiers contre lui et commença à avancer dans le couloir, le brunette sur les talons. La sentant non loin, il se retourna.
La chirurgien: "Vous vouliez autre chose?"
Lisbon: "Est-ce que Rachel va s'en sortir?"
Le chirurgien: "Les 48 prochaines heures seront déterminantes. Si son rein tient jusque-là, elle sera hors de danger."
Lisbon: "Et si ça ne se passe aussi bien? Vos collègues m'ont dit clairement qu'il y avait peu d'espoir."
Le chirurgien: "On devra pratiquer une greffe en urgence. Mais je suis confiant. Celui qui l'a opéré est un as dans son domaine."
Lisbon: "C'est vous je présume. La modestie ne fait pas partie des qualités principales de votre corporation."
Il sourit avant de lui chuchoter: "La fillette était la fille d'une de ses employées. Normalement, les dons de son vivant, ne sont acceptés que dans le stricte cadre familial."
Lisbon: "J'imagine qu'elle a fait jouer son nom."
Le chirurgien: "C'est ça."
Il entra ensuite dans la chambre de la jeune femme.
Elle avait donc fait don d'une partie d'elle-même, pour sauver une inconnue. Alors là, la brunette n'en revenait pas. Elle était admirative du geste de Rachel. Un geste d'une générosité sans bornes mais qui risquait, aujourd'hui, de lui coûter la vie. Puis, elle pensa à cette jeune fille de 15 ans, l'âge qu'aurait Charlotte Jane.
Tout ça était trop cruel. Comment est-ce qu'un malade comme Red John, qui avait massacré tant d'innocents, pouvait encore respirer, aller et venir à sa guise, alors que Rachel allait mourir, à cause de son altruisme.
Lisbon, même si, il ne faut pas se la cacher, elle était jalouse de la complicité qui existait entre Jane et cette femme, commençait à ressentir une certaine empathie à son encontre. Il ne fallait pas que Rachel meure, c'était impossible.
Lisbon se tenait devant la porte vitrée, patientant jusqu'à ce que le personnel soignant quitte la pièce. Elle entra, ensuite, sans être vue. L'accès était limité. Du moins, pour le employés de l'hôpital, car les gardes n'eurent besoin que de vérifier le badge de l'agent pour la laisser passer.
A l'intérieur, elle qui n'était pas facilement impressionnable, fut choquée par le vacarme assourdissant des machines qui lui permettaient à la jeune femme de rester en vie, ainsi que par tous ces tubes qui l'entouraient.
Elle s'approcha de Rachel.
Lisbon: "Accrochez-vous. Vous n'avez pas le droit d'abandonner. Vous m'entendez! Je vous l'interdit. Je me suis trompée sur vous. Vous êtes quelqu'un de bien."
Elle entendit une voix connue émanant du bureau des infirmières. Il avait été prévenu et s'était déplacé bien plus tôt qu'elle l'avait cru. Le son se fit plus net. Il entra, surprenant l'agent, au chevet de la jeune femme.
Lisbon: "Mr Bertram?"
Il s'efforçait de ne pas accorder le plus petit regard à la patiente, pour ne pas trahir leur lien familial.
Bertram, d'un ton détaché: "Agent Lisbon. On m'a informé de la situation. Jane a été blessé."
Lisbon: "Un léger traumatisme crânien."
Il ne s'approcha même pas de sa fille, voulant faire croire que ce n'était au'une étrangère pour lui. Térésa était effarée de cette aptitude à l'ignorer.
Lisbon: "On vous a également dit qu'on avait un témoin, capable d'identifier le vrai Red John. C'est elle, Rachel Manning."
Bertram y jeta un oeil distrait, détournant rapidement le regard: "Parfait. Continuez comme ça Lisbon. Vous faites du bon travail."
Il repartit presque immédiatement. C'était à peine croyable, la désinvolture avec laquelle il prenait tout ça. Mais c'était probablement un masque. A l'intérieur, il devait être dévasté. En tout cas, c'est ce que Lisbon préféra penser, car sinon, Bertram était vraiment le monstre d'égoïsme qu'il paraissait être.
Elle quitta à son tour la chambre, pour rejoindre celle de Jane. Mais arrivée devant la porte, elle perdit tous ses moyens. Il serait peut-être plus sage de laisser passer un peu plus de temps, avant de s'entretenir à nouveau avec lui. Il refuserait, à coup sûr, de lui adresser la parole. Elle se ravisa, jusqu'à ce qu'elle aperçoive le blond, entrain de boutonner son gilet. Il portait son costume et semblait décidé à partir.
Elle déboula, pour l'en empêcher.
Lisbon: "Qu'est-ce que vous faites Jane?"
Jane: "Ca se voit. Je m'en vais."
Lisbon: "Mais ce n'est pas raisonnable."
Jane: "J'ai signé une décharge."
Lisbon: "Ca m'est bien égal! Vous ne pouvez pas vous en aller."
Jane: "Détendez-vous. Je reste à l'hôpital, mais plus en tant que patient."
Elle comprit ses projets et cela la rassura, d'une certaine manière. En demeurant au sein de cet établissement, il ne serait pas tenté de faire quelque chose de stupide, comme essayer de retrouver Red John, et se venger.
Néanmoins, rester aux côtés de Rachel, pourrait lui être préjudiciable, pour remonter la pente, et cela risquait de faire empirer son sentiment de culpabilité.
Lisbon: "Vous allez au près de Rachel, je suppose. Ne le faites pas. Vous vous ferez du mal. A tous les deux."
Jane: "Lisbon, vous avez raison. Mais c'est à cause de moi qu'elle est clouée dans ce lit. Je ne peux pas l'abandonner. Elle n'a que moi. Son père l'a laissée tomber."
Lisbon: "Détrompez-vous. Bertram est venu, tout à l'heure, quand j'étais avec Rachel."
Jane: "Comment a-t-il réagit?"
Lisbon: "Comme si il ne la connaissait pas. C'était pitoyable."
Jane: "Sa fille risque de mourir et il s'en moque. Ce type est un véritable salaud. Je suis pas étonné."
Il était hors de lui, à la pensée qu'un père puisse prêter aussi peu d'intérêt au sort de son enfant. Bertram avait la chance d'avoir une famille, alors que Jane, lui, en avait été privé. C'était inconcevable pour lui de privilégier sa carrière, au détriment de la chair de sa chair.
Lisbon le sentant fébrile, l'accompagna à la chambre de Rachel. Tout en marchant, il faillit trébucher plusieurs fois, retenu par sa collègue. Il prenait conscience que, sans elle, il serait perdu. Elle était son point d'encrage, celle qui le maintenait hors de l'eau. Soudain, une autre forme de culpabilité l'envahi.
Jane fit une pause à quelques mètres de leur destination, se tournant vers Térésa: "Je tiens à vous présenter des excuses."
Lisbon: "Ouh, Patrick Jane qui s'excuse. C'est à marquer d'une pierre blanche."
Jane: "Je suis sérieux."
Lisbon se raclant la gorge: "Désolée. Mais ce n'est pas la peine, je sais que tout ça est dur pour vous."
Jane: "Je me suis trop attaché à Rachel. Je n'aurais pas du aller aussi loin."
Lisbon: "Vous regrettez?"
Jane: "Non, c'est bien le problème. Si c'était à refaire, je ne changerais rien."
Lisbon: "Vous êtes amoureux de cette femme."
Jane, éludant habilement la question: "J'étais amoureux d'Angéla. Rachel... Rachel est importante pour moi."
Lisbon resta dehors à l'observer. Jane entra dans la pièce et s'installa dans le fauteuil attenant au lit de la malade. Il avait les larmes aux yeux lorsqu'il prit sa main et la porta à ses lèvres tout en lui caressant le front qui était brûlant.
Il était indéniable qu'il n'y avait pas uniquement de l'amitié entre eux. Voilà pourquoi Térésa lui tairait les détails alarmants récoltés de la bouche des médecins, sur l'état incertain de la fille de Bertram. Elle ne voulait pas le faire souffrir, en brisant ses espoirs. La mort de Rachel, engendrerait bien des conséquences. La piste du psychopathe s'envolerait en fumée, et le coeur de Jane serait à nouveau réduit en miettes par la perte d'un être cher. Mais rien n'était encore joué, tout n'était pas terminé. Encore deux jours d'angoisse et ils seraient fixés.
TBC...
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
En ce moment, sur certaines fics je me sens très seule
le coup de don d'organe est un peu "too much" à mon goût, mais ça peut passer pour l'histoire.
Bertram est définitivement un s******d, son comportement avec sa fille
Apparemment Jane ne sait pas précisément où il en est avec Rachel...
Et l'ami va probablement montrer le bout de son nez...
le coup de don d'organe est un peu "too much" à mon goût, mais ça peut passer pour l'histoire.
Bertram est définitivement un s******d, son comportement avec sa fille
Apparemment Jane ne sait pas précisément où il en est avec Rachel...
Au final tu vas la faire disparaitre ou pas"J'étais amoureux d'Angéla. Rachel... Rachel est importante pour moi."
Et l'ami va probablement montrer le bout de son nez...
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: Désillusions ^
désolée de commenter que maintenant
Alors comme ça Rachel n'est pas morte, mais vu son état c'est pas mieux non plus. Je sens que ça va vraiment être difficile pour Jane, d'autant qu'il se rend compte de son attachement pour elle
Par contre, le Bertram est un vrai s*** non mais franchement, se comporter comme ça envers sa seule et unique fille qui risque de ne pas s'en sortir, cet homme est un monstre
il me tarde donc de lire la suite
Alors comme ça Rachel n'est pas morte, mais vu son état c'est pas mieux non plus. Je sens que ça va vraiment être difficile pour Jane, d'autant qu'il se rend compte de son attachement pour elle
Par contre, le Bertram est un vrai s*** non mais franchement, se comporter comme ça envers sa seule et unique fille qui risque de ne pas s'en sortir, cet homme est un monstre
il me tarde donc de lire la suite
Sweetylove30- Red John
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Re: Désillusions ^
Hey =)
Hier, je me suis tapée les 32 chapitres de ta fic d'un coup mais quand j'ai fini le lire, j'étais trop naze pour laisser un commentaire du coup je me rattrape là =)
Alors que dire de ta fic si ce n'est: Whouaaaaaaaaaouuuuuu !!
Franchement je l'adore, j'ai vu l'évolution de l'enquête et je t'avouerai que ton histoire est bien trouvée ! La fille du grand boss qui est en fait l'ex femme de Craig ! Diantre, l'histoire est très intéressante surtout que fait tomber notre consultant favori "amoureux" de cette personne, c'est super touchant !! Et puis papa Bertram qui est plus soucieux de sa carrière que de sa famille, ça m'donne envie de le baffer pour qu'il réalise la connerie qu'il est en train de faire !
Et puis il y a !!! Ralalaaaa qu'est-ce qu'il m'énerve lui, il prend un malin plaisir à faire souffrir Patrick et tu vois je m'étonne qu'il ne lui ai pas fait quelques blessures histoire de le punir un peu plus... Et puis Lisbon qui est larguée au second plan... J'ai de la peine pour elle, elle fait tout pour lui et lui il s'en fout... C'est dur...
J'ai vraiment hâte de savoir la suite maintenant =)
Hier, je me suis tapée les 32 chapitres de ta fic d'un coup mais quand j'ai fini le lire, j'étais trop naze pour laisser un commentaire du coup je me rattrape là =)
Alors que dire de ta fic si ce n'est: Whouaaaaaaaaaouuuuuu !!
Franchement je l'adore, j'ai vu l'évolution de l'enquête et je t'avouerai que ton histoire est bien trouvée ! La fille du grand boss qui est en fait l'ex femme de Craig ! Diantre, l'histoire est très intéressante surtout que fait tomber notre consultant favori "amoureux" de cette personne, c'est super touchant !! Et puis papa Bertram qui est plus soucieux de sa carrière que de sa famille, ça m'donne envie de le baffer pour qu'il réalise la connerie qu'il est en train de faire !
Et puis il y a !!! Ralalaaaa qu'est-ce qu'il m'énerve lui, il prend un malin plaisir à faire souffrir Patrick et tu vois je m'étonne qu'il ne lui ai pas fait quelques blessures histoire de le punir un peu plus... Et puis Lisbon qui est larguée au second plan... J'ai de la peine pour elle, elle fait tout pour lui et lui il s'en fout... C'est dur...
J'ai vraiment hâte de savoir la suite maintenant =)
Re: Désillusions ^
Merci général pour mes fidèles commentatrices!!!
@Johel: je savais que je marchais sur des oeufs avec cette histoire de don, mais j'ai eu chaud!! T'inquiète pas, je fais de mon mieux pour ne pas dévier.
@Sweety: merci de prendre quelques secondes pour me laisser un com'. Ca me fait d'autant plus plaisir que je sais que tu es overbookée avec ton boulot.
@Peanut: bienvenue!!! J'aime bien quand il y a des nouveaux qui me laissent des messages, ça veut dire que ma fic n'est pas aussi mauvaise.
La suite est en cours d'écriture, mais si tout va bien, je posterais le chapitre suivant demain.
@Johel: je savais que je marchais sur des oeufs avec cette histoire de don, mais j'ai eu chaud!! T'inquiète pas, je fais de mon mieux pour ne pas dévier.
@Sweety: merci de prendre quelques secondes pour me laisser un com'. Ca me fait d'autant plus plaisir que je sais que tu es overbookée avec ton boulot.
@Peanut: bienvenue!!! J'aime bien quand il y a des nouveaux qui me laissent des messages, ça veut dire que ma fic n'est pas aussi mauvaise.
La suite est en cours d'écriture, mais si tout va bien, je posterais le chapitre suivant demain.
Invité- Invité
Re: Désillusions ^
Mille pardons pour le double post.
Chapitre 33
48h de doute pour Jane, 48h durant lesquelles il fit son introspection, demeurant dans cette chambre lugubre, observant impuissant son amie inconsciente. Il cherchait un sens à ce qu'il avait déclenché. L'idée même d'utiliser Rachel comme appât n'était pourtant pas mauvaise, au départ. Et oui, au départ seulement. Ils n'avaient pas encore tissés des liens, entre eux, à cette époque. Mais il avait laissé les choses dériver sur une pente glissante. Jane ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Si Rachel ne survivait pas, il aurait beaucoup de mal à le supporter, à vivre avec. De même, si elle s'en sortait, et qu'ils arrivent à coincer Red John, elle voudrait certainement quitter la Californie, ce lieu empli de mauvais souvenirs.
Malgré ce qu'il avait dit à Lisbon, Patrick n'avait aucune envie de voir Rachel s'en aller, de quelque manière que ce soit. Peut-être que finalement, il avait un petit faible (Bon plutôt un gros faible) pour celle qui ne devait être qu'une complice. Quoiqu'il en soit, elle ne pourrait pas rester dans cette ville. Elle préférerait s'en éloigner le plus possible pour ne jamais y revenir.
Jane le concevait parfaitement pour y avoir songé à maintes reprises, par le passé. Il avait ressenti ce besoin irrépressible d'échapper à son drame personnel qui devenait plus lourd à porter au fil du temps. Normalement, la douleur aurait du s'atténuer depuis toutes ces années, mais il n'en était rien. Il s'enferrait dans son désir de vengeance, reléguant tout le reste au second plan, voire en l'annihilant complètement. Cela incluait son avenir personnel, et plus particulièrement sentimental. Il avait fait une croix sur ce second point.
A quoi bon envisager de refaire sa vie. Dès qu'il s'attachait à quelqu'un, son ennemi se sentait investi d'une mission, en lui arrachant cette personne. Ce monstre attendait toujours le moment où les sentiments du mentaliste étaient entrain d'évoluer vers quelque chose de plus sérieux, pour agir.
D'ailleurs, Patrick n'en espérait pas moins de lui. Sur le papier, ce plan lui semblait parfait, mais malheureusement, il ne l'avait pas été. Jamais il n'aurait cru être amené à regretter d'avoir impliqué Rachel. Et plus encore, il avait minimisé l'intelligence et la ténacité de Red John, en pensant qu'il n'oserait pas s'attaquer à eux, au sein du CBI, en pleine journée.
L'équipe du CBI, réduite aux deux seuls agents, en état de fonctionner efficacement, ne ménageait pas leurs efforts. Van Pelt et Cho exploraient la piste du fameux badge de police, apparaissant sur l'enregistrement des caméras de surveillance.
L'asiatique était revenu avec les renseignements qu'il espérait trouver. C'est à dire, le numéro matricule qui lui avait permis d'établir l'identité du propriétaire de la plaque. Dès son retour, la rouquine s'enquit du résultat de ses investigations.
Van Pelt: "Alors, qu'est-ce que ça a donné avec ton ami? Il a réussi à voir qui est le type de la vidéo?"
Cho se délesta de sa veste et s'assit à son bureau: "Tu veux dire le numéro de la plaque."
Van Pelt: "Pourquoi? tu ne pense pas que Red John puisse être un flic?"
Cho: "Non. C'est le matricule de l'agent Ben Mc Keyna."
La rousse entra ce nom dans la base de données du CBI.
Van Pelt: "Ben Mc Keyna, agent du CBI, pendant dix ans, divorcé, pas d'enfant. Sa femme est morte, il y a sept ans. (...) Oh mon dieu! C'est pas vrai!"
Cho vint regarder l'écran: "Sa femme est une des victime de Red John. Tout est lié. Il faut aller chez lui."
Van Pelt: "Tu crois qu'il sait quelque chose?"
Cho: "Non, je crois que c'est un complice. Et si on suit le mode opératoire de Red John, on tombera sur un cadavre."
Van Pelt: "Si tu en es si sûr, qu'est-ce que ça nous apportera d'aller là-bas?"
Cho: "On trouvera peut-être des indices."
Il avait l'air ennuyé, tout à coup.
Van Pelt: "Qu'est-ce que tu as Cho?"
Cho: "Ce serait plus facile si Jane venait avec nous. Il voit toujours tout."
Van Pelt: "C'est vrai, mais il va falloir qu'on se débrouille seuls, cette fois. En plus, je ne crois pas qu'il aurait la force de nous donner un coup de main. Sa blessure est bénigne mais moralement, il doit être très affecté."
Cho: "Là tu parles de Rachel?"
Grace: "Evidemment. D'ailleurs, c'était quoi ces messes basses, à chaque fois que j'entrais dans les bureaux? Toi Lisbon et Jane vous me cachez un truc."
L'asiatique savait que ça se produirait, tôt ou tard. Sa collègue se posait des questions sur cette femme, sortie de nulle part, justement au moment où l'affaire Red John refaisait surface. Elle n'avait pas cru à une coïncidence. Même si tous la respectait en tant que personne et agent, ils avaient tendance à la cataloguer comme la plus sensible et faible du groupe. C'est pour cette raison qu'elle avait été tenue à l'écart, uniquement dans le but de la préserver. Grace avait quand même tiré sur l'homme qu'elle aimait, ça n'était pas rien. Bien qu'elle ne l'ai pas vraiment exprimé, ce traumatisme était réel.
Toutefois, ce n'était pas la meilleure tactique à adopter. A présent, elle serait furieuse que personne n'ait eu la décence de lui faire part de l'existence de l'épouse de Craig O'Laughlin. Ils s'étaient moqué d'elle et elle exigerait des explications. Cho était bien le seul qui lui dirait la vérité sans détours.
Grace: "Il n'y a qu'à toi que je peux demander ça. Jane ne fera que me mentir et je ne veux pas l'ennuyer, pas aujourd'hui. Je ne lui en veux pas, il a cru bien faire. Par contre Lisbon..."
Elle avait beaucoup de mal à digérer que Térésa, de qui elle s'était pourtant rapproché, depuis quelques mois, n'ait pas été honnête avec elle.
Cho pris sa défense: "Lisbon est le patron. Elle doit veiller à ce que l'équipe reste soudée."
Van Pelt ébahie: "C'est toi qui me dis ça! Je te rappelle que c'est elle qui t'a mis à pied."
Cho: "J'en étais responsable, j'ai déconné. Lisbon avait pris la bonne décision. Elle m'a empêché de dérailler complètement."
Van Pelt, plus calme: "Tu lui dois une fière chandelle."
Cho ajouta: "A Rachel aussi. Rigsby a du te le dire. Il est bavard comme une pie."
Van Pelt: "Oui, je sais ce quelle a fait pour toi, elle t'a aidé à décrocher. Cette fille est une sainte."
Le jeune homme fut étonné de sentir une pointe d'agressivité dans la voix de son équipière. Mais, d'un naturel peu curieux de la vie privée de ses collègues, il préféra ne pas creuser le sujet. Ils avaient perdu assez de temps en bavardages stériles et ils avaient à faire, ailleurs.
Les deux agents se rendirent donc au domicile de l'ex agent Mc Keyna. Le trajet leur donna l'occasion de reprendre leur épineuse discussion. Cho s'en serait bien passé. Les longs discours n'étaient pas sa tasse de thé. D'ordinaire, il se contentait de quelques mots, sans approfondissement. Il allait toujours à l'essentiel, sans s'embarrasser de fioritures, au risque d'être souvent trop direct. Un avantage lors des interrogatoires, qui devenait un inconvénient pour parler avec ses amis et les gens qu'il côtoyait, en dehors du bureau.
Concernant Rachel, elle était l'exception. Elle l'avait mis en confiance, dès leur première entrevu. Mais là, avec Grace, ce serait une autre histoire, il devrait peser ses mots, de façon à ne pas être trop brusque. Malgré tout, il était au pied du mur, il faudrait qu'il réponde franchement à ses questions. Grace le méritait bien, elle qui n'avait jamais fait défaut à quiconque. Ses amis avaient toujours pu compter sur elle et elle se faisait une règle de les soutenir en toutes circonstances. Rien de plus logique qu'elle attende un retour de leur part, même si elle se comportait comme si cela lui était égal.
Dans le véhicule, c'est elle qui remit le sujet sur le tapis.
Van Pelt: "Cho, je te fais confiance pour me dire la vérité."
Cho: "Sur quoi?"
Van Pelt: "Ne fais pas l'innocent, tu le sais parfaitement. Rachel. Qu'est-ce qu'elle a à voir avec Craig?"
Cho, sans tergiverser: "Elle était sa femme."
Van Pelt: "C'est ce que je craignais."
Cho: "Rien de ce qui est arrivé n'est sa faute. O'Laughlin a berné tout le monde."
Van Pelt: "Je sais. En fait, j'ai de la peine pour Rachel. Tu crois qu'elle se remettra?"
Cho: "J'en sais rien. On est arrivé."
Il se gara dans la rue, devant l'habitation. A la hauteur de la pelouse qui bordait l'allée menant à la maison, soit le propriétaire en négligeait l'entretient, soit il ne vivait plus ici, ou encore, et s'était l'option que l'asiatique avait évoqué, il était mort.
Il se stoppa devant la porte.
Grace, qui scrutait les alentours, l'interrogea: "Qu'est-ce qu'il y a, tu ne sonnes pas?"
Cho poussa la porte entrebaillée: "Inutile."
Il avança dans le vestibule.
Grace, restée sur le seuil: "Cho! On devrait appeler des renforts."
Il avait dégainé son arme, après avoir entendu des pas, dans le salon.
Grace murmura: "Qu'est-ce que c'était? Y a quelqu'un, tu crois?"
En l'absence de réponse, elle le suivit, à contre-coeur, une main à la ceinture, prête à sortir son glock. Mais en pénétrant dans la pièce, le jeune homme baissa le canon vers le sol. L'intrus était penchée au-dessus du corps d'un homme.
Cho: "Comment vous avez su que c'était lui? Qui vous a prévenu? Je ne l'ai dit à personne."
La réponse fut limpide: "J'ai l'impression que nous avons le même indic chez les petits génies de l'informatique."
TBC...
Chapitre 33
48h de doute pour Jane, 48h durant lesquelles il fit son introspection, demeurant dans cette chambre lugubre, observant impuissant son amie inconsciente. Il cherchait un sens à ce qu'il avait déclenché. L'idée même d'utiliser Rachel comme appât n'était pourtant pas mauvaise, au départ. Et oui, au départ seulement. Ils n'avaient pas encore tissés des liens, entre eux, à cette époque. Mais il avait laissé les choses dériver sur une pente glissante. Jane ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. Si Rachel ne survivait pas, il aurait beaucoup de mal à le supporter, à vivre avec. De même, si elle s'en sortait, et qu'ils arrivent à coincer Red John, elle voudrait certainement quitter la Californie, ce lieu empli de mauvais souvenirs.
Malgré ce qu'il avait dit à Lisbon, Patrick n'avait aucune envie de voir Rachel s'en aller, de quelque manière que ce soit. Peut-être que finalement, il avait un petit faible (Bon plutôt un gros faible) pour celle qui ne devait être qu'une complice. Quoiqu'il en soit, elle ne pourrait pas rester dans cette ville. Elle préférerait s'en éloigner le plus possible pour ne jamais y revenir.
Jane le concevait parfaitement pour y avoir songé à maintes reprises, par le passé. Il avait ressenti ce besoin irrépressible d'échapper à son drame personnel qui devenait plus lourd à porter au fil du temps. Normalement, la douleur aurait du s'atténuer depuis toutes ces années, mais il n'en était rien. Il s'enferrait dans son désir de vengeance, reléguant tout le reste au second plan, voire en l'annihilant complètement. Cela incluait son avenir personnel, et plus particulièrement sentimental. Il avait fait une croix sur ce second point.
A quoi bon envisager de refaire sa vie. Dès qu'il s'attachait à quelqu'un, son ennemi se sentait investi d'une mission, en lui arrachant cette personne. Ce monstre attendait toujours le moment où les sentiments du mentaliste étaient entrain d'évoluer vers quelque chose de plus sérieux, pour agir.
D'ailleurs, Patrick n'en espérait pas moins de lui. Sur le papier, ce plan lui semblait parfait, mais malheureusement, il ne l'avait pas été. Jamais il n'aurait cru être amené à regretter d'avoir impliqué Rachel. Et plus encore, il avait minimisé l'intelligence et la ténacité de Red John, en pensant qu'il n'oserait pas s'attaquer à eux, au sein du CBI, en pleine journée.
L'équipe du CBI, réduite aux deux seuls agents, en état de fonctionner efficacement, ne ménageait pas leurs efforts. Van Pelt et Cho exploraient la piste du fameux badge de police, apparaissant sur l'enregistrement des caméras de surveillance.
L'asiatique était revenu avec les renseignements qu'il espérait trouver. C'est à dire, le numéro matricule qui lui avait permis d'établir l'identité du propriétaire de la plaque. Dès son retour, la rouquine s'enquit du résultat de ses investigations.
Van Pelt: "Alors, qu'est-ce que ça a donné avec ton ami? Il a réussi à voir qui est le type de la vidéo?"
Cho se délesta de sa veste et s'assit à son bureau: "Tu veux dire le numéro de la plaque."
Van Pelt: "Pourquoi? tu ne pense pas que Red John puisse être un flic?"
Cho: "Non. C'est le matricule de l'agent Ben Mc Keyna."
La rousse entra ce nom dans la base de données du CBI.
Van Pelt: "Ben Mc Keyna, agent du CBI, pendant dix ans, divorcé, pas d'enfant. Sa femme est morte, il y a sept ans. (...) Oh mon dieu! C'est pas vrai!"
Cho vint regarder l'écran: "Sa femme est une des victime de Red John. Tout est lié. Il faut aller chez lui."
Van Pelt: "Tu crois qu'il sait quelque chose?"
Cho: "Non, je crois que c'est un complice. Et si on suit le mode opératoire de Red John, on tombera sur un cadavre."
Van Pelt: "Si tu en es si sûr, qu'est-ce que ça nous apportera d'aller là-bas?"
Cho: "On trouvera peut-être des indices."
Il avait l'air ennuyé, tout à coup.
Van Pelt: "Qu'est-ce que tu as Cho?"
Cho: "Ce serait plus facile si Jane venait avec nous. Il voit toujours tout."
Van Pelt: "C'est vrai, mais il va falloir qu'on se débrouille seuls, cette fois. En plus, je ne crois pas qu'il aurait la force de nous donner un coup de main. Sa blessure est bénigne mais moralement, il doit être très affecté."
Cho: "Là tu parles de Rachel?"
Grace: "Evidemment. D'ailleurs, c'était quoi ces messes basses, à chaque fois que j'entrais dans les bureaux? Toi Lisbon et Jane vous me cachez un truc."
L'asiatique savait que ça se produirait, tôt ou tard. Sa collègue se posait des questions sur cette femme, sortie de nulle part, justement au moment où l'affaire Red John refaisait surface. Elle n'avait pas cru à une coïncidence. Même si tous la respectait en tant que personne et agent, ils avaient tendance à la cataloguer comme la plus sensible et faible du groupe. C'est pour cette raison qu'elle avait été tenue à l'écart, uniquement dans le but de la préserver. Grace avait quand même tiré sur l'homme qu'elle aimait, ça n'était pas rien. Bien qu'elle ne l'ai pas vraiment exprimé, ce traumatisme était réel.
Toutefois, ce n'était pas la meilleure tactique à adopter. A présent, elle serait furieuse que personne n'ait eu la décence de lui faire part de l'existence de l'épouse de Craig O'Laughlin. Ils s'étaient moqué d'elle et elle exigerait des explications. Cho était bien le seul qui lui dirait la vérité sans détours.
Grace: "Il n'y a qu'à toi que je peux demander ça. Jane ne fera que me mentir et je ne veux pas l'ennuyer, pas aujourd'hui. Je ne lui en veux pas, il a cru bien faire. Par contre Lisbon..."
Elle avait beaucoup de mal à digérer que Térésa, de qui elle s'était pourtant rapproché, depuis quelques mois, n'ait pas été honnête avec elle.
Cho pris sa défense: "Lisbon est le patron. Elle doit veiller à ce que l'équipe reste soudée."
Van Pelt ébahie: "C'est toi qui me dis ça! Je te rappelle que c'est elle qui t'a mis à pied."
Cho: "J'en étais responsable, j'ai déconné. Lisbon avait pris la bonne décision. Elle m'a empêché de dérailler complètement."
Van Pelt, plus calme: "Tu lui dois une fière chandelle."
Cho ajouta: "A Rachel aussi. Rigsby a du te le dire. Il est bavard comme une pie."
Van Pelt: "Oui, je sais ce quelle a fait pour toi, elle t'a aidé à décrocher. Cette fille est une sainte."
Le jeune homme fut étonné de sentir une pointe d'agressivité dans la voix de son équipière. Mais, d'un naturel peu curieux de la vie privée de ses collègues, il préféra ne pas creuser le sujet. Ils avaient perdu assez de temps en bavardages stériles et ils avaient à faire, ailleurs.
Les deux agents se rendirent donc au domicile de l'ex agent Mc Keyna. Le trajet leur donna l'occasion de reprendre leur épineuse discussion. Cho s'en serait bien passé. Les longs discours n'étaient pas sa tasse de thé. D'ordinaire, il se contentait de quelques mots, sans approfondissement. Il allait toujours à l'essentiel, sans s'embarrasser de fioritures, au risque d'être souvent trop direct. Un avantage lors des interrogatoires, qui devenait un inconvénient pour parler avec ses amis et les gens qu'il côtoyait, en dehors du bureau.
Concernant Rachel, elle était l'exception. Elle l'avait mis en confiance, dès leur première entrevu. Mais là, avec Grace, ce serait une autre histoire, il devrait peser ses mots, de façon à ne pas être trop brusque. Malgré tout, il était au pied du mur, il faudrait qu'il réponde franchement à ses questions. Grace le méritait bien, elle qui n'avait jamais fait défaut à quiconque. Ses amis avaient toujours pu compter sur elle et elle se faisait une règle de les soutenir en toutes circonstances. Rien de plus logique qu'elle attende un retour de leur part, même si elle se comportait comme si cela lui était égal.
Dans le véhicule, c'est elle qui remit le sujet sur le tapis.
Van Pelt: "Cho, je te fais confiance pour me dire la vérité."
Cho: "Sur quoi?"
Van Pelt: "Ne fais pas l'innocent, tu le sais parfaitement. Rachel. Qu'est-ce qu'elle a à voir avec Craig?"
Cho, sans tergiverser: "Elle était sa femme."
Van Pelt: "C'est ce que je craignais."
Cho: "Rien de ce qui est arrivé n'est sa faute. O'Laughlin a berné tout le monde."
Van Pelt: "Je sais. En fait, j'ai de la peine pour Rachel. Tu crois qu'elle se remettra?"
Cho: "J'en sais rien. On est arrivé."
Il se gara dans la rue, devant l'habitation. A la hauteur de la pelouse qui bordait l'allée menant à la maison, soit le propriétaire en négligeait l'entretient, soit il ne vivait plus ici, ou encore, et s'était l'option que l'asiatique avait évoqué, il était mort.
Il se stoppa devant la porte.
Grace, qui scrutait les alentours, l'interrogea: "Qu'est-ce qu'il y a, tu ne sonnes pas?"
Cho poussa la porte entrebaillée: "Inutile."
Il avança dans le vestibule.
Grace, restée sur le seuil: "Cho! On devrait appeler des renforts."
Il avait dégainé son arme, après avoir entendu des pas, dans le salon.
Grace murmura: "Qu'est-ce que c'était? Y a quelqu'un, tu crois?"
En l'absence de réponse, elle le suivit, à contre-coeur, une main à la ceinture, prête à sortir son glock. Mais en pénétrant dans la pièce, le jeune homme baissa le canon vers le sol. L'intrus était penchée au-dessus du corps d'un homme.
Cho: "Comment vous avez su que c'était lui? Qui vous a prévenu? Je ne l'ai dit à personne."
La réponse fut limpide: "J'ai l'impression que nous avons le même indic chez les petits génies de l'informatique."
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