The Scarlet Number ^
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Linoa
fanatick
Johel
Irajonas
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Re: The Scarlet Number ^
Pour ce qui est de l'équipe je ne voulais pas dire que je les trouvais incompétents mais comme Johel je trouve que dans cette saison 4 leurs compétences ne sont pas vraiment mises en valeur . Hélas
Et d'ailleurs je suis plutôt d'accord avec ton analyse de chaque membre de l'équipe.
Bon honte à moi j'avais trouvé le chiffre 7 mais je n'avais pas pensé à numero 7 de ta precedente fic > et à cause du coté "sacré" de ce chiffre je pensais que ça avait un rapport avec une secte/confrérie
Hum hum Je trouve que le FBI reste assez évasif sur cette affaire de confrérie ...
Numero 7 ! Elle était déjà un peu (voire plus ^^ ) mais si elle est liée à une "secte" ça va pas arranger les choses .
Numero 7 , Eli , confréries , RJ , Trend ... j'ai hâte de voir comment tu vas relier tous ça parce que là je dois avouer que je suis dans le flou total
Bon en attendant la suite je vais continuer à me torturer l'esprit avec tous ça
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
Johel a écrit:Je vois l'équipe comme toi
Malheureusement je trouve qu'au cours de cette saison 4 elle est trop peu présente et quand elle est là c'est pour se ridiculiser (n'est ce pas Rigsby )
Pour le moment le CBI conserve l'enquête...mais que vont-ils trouver que le FBI cache
Le retour de n°7
Je n'y aurais pas pensé dans cette fic...pour le binaire je suis totalement nulle...aussi
A t-elle quelque chose à voir avec à part cette "vibration rouge" ?
Plus de questions que de réponses dans ce chapitre...
je plussois, je n'avais pas non plus pensé à N°7, mais je sens que ça va être pas mal de la revoir.
Tu sais, quand tu as décris ce que faisait Eli au lycée, protéger ceux à qui on s'en prenait, je me suis revue, je ne faisais partie d'aucun groupe, si ce n'est "Le groupe des exclus" comme nous l'avions appelé.
Pour en revenir à la fic, comme je ne comprends pas le binaire, j'ai un peu du mal à suivre, va falloir que je cherche un peu ce que ça veut dire, même si tu explique bien, j'ai un esprit un peu , enfin je me comprends.
Il me tarde de lire la suite, et surtout de revoir Eli :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Scarlet Number ^
Pour Sweetylove30 :
Le code binaire est un langage mathématique des plus basiques, mais il faut le connaître pour le comprendre. Grosso modo, en langage binaire :
1= 1
2=10
3=11
4=100
5=101
6=110
7=111.
Concernant ce que tu dis sur le lycée, je vois tout à fait le genre. Personnellement, j'étais un solitaire, mais le "hasard" faisait que je tombais (et tombe encore) toujours sur des gens qui ont besoin d'aide... et que c'est dans mes cordes d'aider. En Terminale, certaines personnes avaient fini par, étrangement, me surnommer "Scofield"... Je me suis inspiré de ma période lycée pour le passé d'Eli.
Quant à Eli, il ne reviendra pas "vraiment" tout de suite. Mais lorsqu'il reviendra, ce sera à un moment où on ne s'y attendra pas. Ca, je peux le garantir.
Pour Linoa : Par rapport au côté "sacré" du chiffre 7, tu étais sur une bonne piste, mais pas pour l'enquête. Je n'ai pas choisi ce chiffre par hasard. Et je tiens à signaler que, hormis ma citation des Francs-maçons pour expliquer que la Fondation n'était pas du tout comme eux, je ne ferai pas d'allusion à des sectes ou des sociétés secrètes existantes. Même pas à Visualize (là, ça ferait un peu trop quand même... et je dis ça avec ironie)
Pour Johel :
Je suis conscient que j'accumule beaucoup de variables qui pourraient vous perdre. Mais je vais très vite démêler les fils.
Les Gomega, la Fondation, Numéro 7, Red John, Eli Lavoro, Patrick Jane, tout a un lien et tout paraîtra extrêmement fluide au fur et à mesure. Même que Patrick se fera un peu avoir (j'en dis pas plus).
Bref, la suite et fin de ce chapitre 3, pendant que j'attaque le Chapitre 4, Minutes To Midnight
Acte 6
Wainwright ayant pris congé pour répondre aux prérogatives propres à son poste – c'est-à-dire, papiers, papiers, papiers – tandis que Loretto est retournée à sa couverture. Dans l’Open Space du CBI, Zenko est avec Van Pelt, Cho et Rigsby.
- Qui est Allison Kane ? demande Zenko.
- On ne vous dit rien au FBI ? ajoute Cho. Kane est inculpée du meurtre et de séquestration. Elle était en détention dans une cellule psychiatrique pour trouble schizophrénique paranoïaque.
- Elle l’était ?
- Elle s’est échappée au bout d’une semaine. Introuvable depuis, affirme Rigsby.
- Donc, votre chef nous demande de trouver une personne introuvable. Et ça vous arrive souvent, ce genre de plan foireux ?
- Toutes les semaines. Vous ne connaissez pas Jane, ça se voit.
- Patrick Jane, l’ancien médium, sa femme et sa fille sont mortes, tuées par John Le Rouge. Si, il est bien connu du FBI, affirme Zenko. On a un dossier complet sur John le Rouge.
- Les gars, appelle Van Pelt.
Zenko, Cho et Rigsby se penchent vers l’ordinateur de Van Pelt.
- J’ai reçu la vidéo surveillance. Depuis quatre heures avant le dépôt du corps jusqu’à dix minutes après l’agression de Vasquez, affirme la jeune femme. Ils ont dit de regarder à minuit trente-trois.
- Passez la vidéosurveillance en accéléré, demande Zenko.
Van Pelt passe la vidéo. Quatre heures avant le dépôt du corps, on voit à intervalle variable des agents d’entretiens passer, puis c’est le calme plat deux heures durant. Jusqu’à…
- Minuit trente-deux, dit Van Pelt.
Quatre individus portant des masques arrivent en file indienne. La première personne a environ un mètre d’avance sur les autres, tandis que les trois autres marchent avec un écart de perfection quasi-mathématique.
Sur les trois, celui du milieu porte sur son dos le corps de Micah Trend. Déjà mort à minuit trente-deux.
A minuit trente-trois, ils se mettent en rond, et celui qui porte Trend le dépose au milieu du cercle morbide. Ils portent tous un masque de théâtre tragique, la bouche tirée vers le bas.
La personne qui est en face d’elle, dont les longs cheveux blonds et la silhouette permettent de voir qu’il s’agit d’une femme, se penche, et coupe les trois doigts qui ont servi de signature. Elle conserve les doigts dans sa poche.
- Ca veut dire que quelqu’un quelque part a encore des preuves matérielles de son implication dans le meurt…
Une cinquième silhouette vient faire irruption, et dans une rapidité propre à sa silhouette fine, il donne un coup à chacun des membres de l’étrange procession.
- Comment il a…
Un seul coup sur le côté du cou. Et, alors que les quatre personnes masquées sont déséquilibrées, il tire sur leurs masques. Et il s’enfuit.
Par un moyen, impossible de savoir comment, l’agresseur n’a jamais permis à la caméra de capturer son visage. En revanche, il a permis quelque chose.
- Envoyez tout de suite cette vidéo aux services techniques, on a une identification sur les responsables ! s’excite Zenko.
- Minute ! s’exclame Cho. Ils ont amené le corps de Trend. Il n’y a aucune preuve que l’un d’eux soit le meurtrier.
Zenko sourit. Son sourire est tellement blanc que Van Pelt en vient même à se demander s’il n’a pas déjà posé dans des pubs pour du dentifrice.
- M’en fous. Je m’en fous complètement, on a des visages, et si on a ceux des livreurs, on aura celui de l’expéditeur.
Zenko s’en va de l’Open Space. Rigsby fronce les sourcils, et regarde ses collègues.
- Il m’a l’air de s’exciter vite, commente-t-il.
- Ca n’me plaît pas, rétorque Cho.
Acte 7
- C’est quoi, tout ça ? demande Lisbon en montrant le mur.
Melissa s’apprête à répondre, mais Patrick lui coupe la parole.
- J’ignore comment, mais Eli s’est fait des contacts. Il a gardé un œil sur Allison Kane tout ce temps, et il a trouvé le moyen au travers de ses contacts de suivre Allison où qu’elle aille. Je me trompe ?
- Presque, répond Melissa. Les contacts, on les avait déjà depuis longtemps. On s’est juste tournés vers les bonnes personnes au bon moment. Vous auriez dû voir Eli quand il a appris que Numéro 7 s’était évadé. J’ai mis un temps fou pour le convaincre de ne pas la pourchasser.
- Ca se voit, commente Lisbon.
- Il voulait la fliquer, la traquer, lui courir après, lui tomber dessus. J’ai pu le convaincre de faire les choses plus doucement. Sauf qu’au bout de trois jours, ma mère m’a appelée. On est revenus à West Cross pour découvrir que Numéro 7 était déjà passée. Elle savait où habitait ma mère.
- Vous croyez que c’est sûr, ici ? demande Lisbon. La dernière fois qu’on a croisé Allison Kane, elle était obsédée par Eli.
Melissa s’assoit devant les écrans, tournant la chaise vers les deux représentants du CBI.
- Vous avez toujours le CD, Monsieur Jane ? demande-t-elle.
Il le sort de sa poche et le secoue devant les yeux de Melissa.
- Oui, je l’ai. Il faudra d’ailleurs m’expliquer pourquoi vous avez cherché aussi compliqué.
Melissa sourit. À ses yeux, c’est évident. « C’est Eli. Ce n’est jamais simple. »
- Ecoutez la troisième piste sur l’écran. Ca devrait vous plaire.
Patrick sort le CD écarlate et le met dans l’ordinateur. Un lecteur média s’exécute automatiquement, et Patrick clique sur la piste 3 : « I Don’t Care – Apolyptica »
La première chose qu’il entend, ce sont des violons. Puis les paroles arrivent.
J’ai tenté de m’en sortir dans ma vie…
A ma manière/Dans mon chemin, il y a toi…
- Est-ce qu’il cherche à nous mettre dans la tête d’Allison Kane ?
- Eli a émis une théorie selon laquelle il est difficile de mettre des mots sur des émotions. Les chansons et les musiques les expliquent beaucoup mieux. Pour imager ce que ressent Numéro 7, il a choisi cette chanson. Ecoutez le refrain.
Que tu sois mort ou toujours vivant,
Je m’en fiche, Je m’en fiche…
Et tous ce que tu as laissé derrière,
Je m’en fiche, Je m’en fiche…
- C’est donc ça ? Allison a tourné la page sur son obsession sur Eli ? demande Lisbon.
- C’est pire que ça, affirme Melissa. Elle a changé d’obsession.
Tous les écrans de l’ordinateur s’éteignent alors, puis grésillent.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande Patrick.
Il remarque l’inquiétude de Melissa.
- Je ne sais pas. Eli ne m’a rien dit sur ce qu’il préparait après la deuxième piste.
Le visage fin d’Eli apparaît alors sur les trois écrans, ses yeux bleus fixant droit devant lui. Voyant que le lecteur média tourne encore, Patrick suppose qu’il s’agit d’un enregistrement.
- Bonjour Melissa, dit-il sur la vidéo. Bonjour Patrick. Vous connaissant, vous ne devez pas être seul, alors bonjour, Agent Lisbon.
Lisbon fronce les sourcils. Elle regarde Patrick Jane. Celui-ci a l’air de mélanger beaucoup d’émotions, mais pas l’amusement habituel.
- Vous avez des questions, je le conçois. Moi, j’ai des réponses. J’ignore qui a tué l’homme que Numéro 7 et ses compagnons vont déposer devant le parvis de l’Université. Car je sais qu’ils vont le faire, dans les quatre heures qui suivront cet enregistrement. En revanche, je sais – pour avoir surveillé Numéro 7 pendant tout ce temps – qu’elle a, d’une manière ou d’une autre, changer d’obsession pour échapper à mon contrôle. Elle a rejoint une société secrète qui recherche le potentiel et le profit. Et puis, je me suis rendu compte que le FBI était en pleine enquête sur cette société secrète, qui se cache derrière la Confrérie Gamma-Omega, à l’Ecole de Droit de Sacramento. Sauf que, je dispose de plus d’informations que le FBI. En surveillant Numéro 7, j’ai pu voir bien plus que ce que le FBI a pu voir. J’ai compilé un dossier complet accessible sur ce CD, qui devrait vous permettre de retrouver le meurtrier. Le dossier est entièrement crypté par un vieil ami informaticien, il vous faudrait un mois pour le cracker, et je sais que vous n’avez pas un mois devant vous.
- Quoi ? s’exclame Lisbon. Il se fiche de nous, là ?
- Non, je ne crois pas. Vu l’expression de son visage, il va nous donner ses…
- Voilà mes conditions, continue Eli sur la vidéo. Les six prochaines pistes audios permettront à Melissa de trouver le mot de passe de ces fichiers. N’essayez pas d’employer un algorithme, si le mot de passe est incorrect plus de deux fois, le dossier se détruira. Ce qui implique que Melissa devra rester avec vous pour cette enquête. Et que Patrick doit conserver le CD. Si vous faites tout ça, Patrick trouvera le coupable. Après quoi, je viendrai vous trouver, Patrick. J’ai des choses à vous dire.
La vidéo s’arrête. Melissa a les yeux écarquillés.
- Bon, j’aurais aimé qu’il me mette au courant, dit-elle.
- Et pourtant, vous n’avez pas l’air en colère, remarque Patrick. D’une certaine manière, Eli joue avec vous.
- Non. Il sait ce qu’il fait, c’est tout.
- Comment… Tout ça, dit-elle en écartant les bras, c’est « savoir ce qu’il fait » ?
- Allison Kane est venue ici, chez Melissa, affirme Patrick. Ca veut dire qu’il pense que Melissa n’est pas à l’abri ici, ni avec lui. Il veut nous obliger à garder Melissa avec nous pour qu’elle soit en sécurité. Si il lui avait tout dit, eh bien, elle nous aurait tout répété, purement et simplement, et nous n’aurions eu aucune raison de nous préoccuper d’elle plus longtemps. Et là, elle en sait suffisamment pour nous aider, mais pas assez pour qu’on se sépare d’elle.
Patrick mime des applaudissements.
- J’ai deux questions à vous poser, Melissa, si vous permettez ? dit-il.
Melissa s’apprête à parler, mais Patrick lui coupe la parole.
- Oui, bien sûr que vous me le permettez, ça me paraît évident, lance-t-il. La première question : vous réalisez que l’homme que vous aimez est suffisamment intelligent pour nous manipuler sans même être là ?
- N’empêche que ça marche : vous avez les outils pour retrouver l’assassin, mais vous avez besoin de moi, souligne-t-elle.
- Soit vous êtes profondément amoureuse de lui, soit vous êtes complètement cinglée. Mais passons. Deuxième question : pourquoi vous et Eli continuez d’appeler Allison Kane « Numéro 7 » ?
Melissa soupire. Elle se relève, et contourne les trois écrans. Elle lève les mains vers les notes accrochées au mur.
- De toute façon, on a tout ce qu’il nous faut sur les CD, dit-elle.
Puis, brutalement, elle arrache en vrac toutes les notes arrachées sur la moitié supérieure du mur. Toutes les notes qui surmontaient le chiffre 7 contre le mur. Et, derrière ces notes, apparaît une phrase.
Allison Kane n’avait pas seulement marqué le chiffre sur le mur. Elle avait marqué un message. Patrick se souvient des paroles de la chanson :
Et tous ce que tu as laissé derrière toi…
Je m’en fiche, je m’en fiche…
Le message complet, sur le mur, est composé de trois mots en plus du simple chiffre.
- Elle a tiré un trait sur tout le reste, affirme Melissa. Pour elle, elle n’est plus que ça : Numéro 7, affirme Melissa. Maintenant, est-ce qu’on pourrait retourner chez vous, et vite résoudre cette histoire, que je puisse vite retrouver l’amour de ma vie ?
Patrick observe le message sur le mur, puis Melissa, qui a l’air plus décidée que jamais. Il se demande : comment cette jeune femme peut bien aimer éperdument un homme comme Eli ? N’importe qui aurait peur de lui. Mais pas Melissa. Pourtant, ce n’est pas de l’obsession qui se lit sur son visage, et dans ses mots : c’est de la persévérance. Elle veut retrouver Eli, et être débarrassée à jamais du poids de « Numéro 7 » sur sa vie avec Eli.
Quant à Lisbon, elle reste convaincue d’une chose : le jeune couple est dangereux.
Ce qui l’inquiète le plus ? C’est qu’ils n’ont encore interrogé personne. Ils n’ont même pas encore vraiment commencé l’enquête. Et pourtant, à ses yeux, c’est déjà un merdier sans nom.
A cet instant, Lisbon déteste Eli Lavoro plus que jamais. Mais elle n’a pas le choix : si elle veut résoudre cette enquête au plus vite, elle doit garder Melissa à ses côtés.
****
I'J'
Le code binaire est un langage mathématique des plus basiques, mais il faut le connaître pour le comprendre. Grosso modo, en langage binaire :
1= 1
2=10
3=11
4=100
5=101
6=110
7=111.
Concernant ce que tu dis sur le lycée, je vois tout à fait le genre. Personnellement, j'étais un solitaire, mais le "hasard" faisait que je tombais (et tombe encore) toujours sur des gens qui ont besoin d'aide... et que c'est dans mes cordes d'aider. En Terminale, certaines personnes avaient fini par, étrangement, me surnommer "Scofield"... Je me suis inspiré de ma période lycée pour le passé d'Eli.
Quant à Eli, il ne reviendra pas "vraiment" tout de suite. Mais lorsqu'il reviendra, ce sera à un moment où on ne s'y attendra pas. Ca, je peux le garantir.
Pour Linoa : Par rapport au côté "sacré" du chiffre 7, tu étais sur une bonne piste, mais pas pour l'enquête. Je n'ai pas choisi ce chiffre par hasard. Et je tiens à signaler que, hormis ma citation des Francs-maçons pour expliquer que la Fondation n'était pas du tout comme eux, je ne ferai pas d'allusion à des sectes ou des sociétés secrètes existantes. Même pas à Visualize (là, ça ferait un peu trop quand même... et je dis ça avec ironie)
Pour Johel :
Je suis conscient que j'accumule beaucoup de variables qui pourraient vous perdre. Mais je vais très vite démêler les fils.
Les Gomega, la Fondation, Numéro 7, Red John, Eli Lavoro, Patrick Jane, tout a un lien et tout paraîtra extrêmement fluide au fur et à mesure. Même que Patrick se fera un peu avoir (j'en dis pas plus).
Bref, la suite et fin de ce chapitre 3, pendant que j'attaque le Chapitre 4, Minutes To Midnight
Acte 6
Wainwright ayant pris congé pour répondre aux prérogatives propres à son poste – c'est-à-dire, papiers, papiers, papiers – tandis que Loretto est retournée à sa couverture. Dans l’Open Space du CBI, Zenko est avec Van Pelt, Cho et Rigsby.
- Qui est Allison Kane ? demande Zenko.
- On ne vous dit rien au FBI ? ajoute Cho. Kane est inculpée du meurtre et de séquestration. Elle était en détention dans une cellule psychiatrique pour trouble schizophrénique paranoïaque.
- Elle l’était ?
- Elle s’est échappée au bout d’une semaine. Introuvable depuis, affirme Rigsby.
- Donc, votre chef nous demande de trouver une personne introuvable. Et ça vous arrive souvent, ce genre de plan foireux ?
- Toutes les semaines. Vous ne connaissez pas Jane, ça se voit.
- Patrick Jane, l’ancien médium, sa femme et sa fille sont mortes, tuées par John Le Rouge. Si, il est bien connu du FBI, affirme Zenko. On a un dossier complet sur John le Rouge.
- Les gars, appelle Van Pelt.
Zenko, Cho et Rigsby se penchent vers l’ordinateur de Van Pelt.
- J’ai reçu la vidéo surveillance. Depuis quatre heures avant le dépôt du corps jusqu’à dix minutes après l’agression de Vasquez, affirme la jeune femme. Ils ont dit de regarder à minuit trente-trois.
- Passez la vidéosurveillance en accéléré, demande Zenko.
Van Pelt passe la vidéo. Quatre heures avant le dépôt du corps, on voit à intervalle variable des agents d’entretiens passer, puis c’est le calme plat deux heures durant. Jusqu’à…
- Minuit trente-deux, dit Van Pelt.
Quatre individus portant des masques arrivent en file indienne. La première personne a environ un mètre d’avance sur les autres, tandis que les trois autres marchent avec un écart de perfection quasi-mathématique.
Sur les trois, celui du milieu porte sur son dos le corps de Micah Trend. Déjà mort à minuit trente-deux.
A minuit trente-trois, ils se mettent en rond, et celui qui porte Trend le dépose au milieu du cercle morbide. Ils portent tous un masque de théâtre tragique, la bouche tirée vers le bas.
La personne qui est en face d’elle, dont les longs cheveux blonds et la silhouette permettent de voir qu’il s’agit d’une femme, se penche, et coupe les trois doigts qui ont servi de signature. Elle conserve les doigts dans sa poche.
- Ca veut dire que quelqu’un quelque part a encore des preuves matérielles de son implication dans le meurt…
Une cinquième silhouette vient faire irruption, et dans une rapidité propre à sa silhouette fine, il donne un coup à chacun des membres de l’étrange procession.
- Comment il a…
Un seul coup sur le côté du cou. Et, alors que les quatre personnes masquées sont déséquilibrées, il tire sur leurs masques. Et il s’enfuit.
Par un moyen, impossible de savoir comment, l’agresseur n’a jamais permis à la caméra de capturer son visage. En revanche, il a permis quelque chose.
- Envoyez tout de suite cette vidéo aux services techniques, on a une identification sur les responsables ! s’excite Zenko.
- Minute ! s’exclame Cho. Ils ont amené le corps de Trend. Il n’y a aucune preuve que l’un d’eux soit le meurtrier.
Zenko sourit. Son sourire est tellement blanc que Van Pelt en vient même à se demander s’il n’a pas déjà posé dans des pubs pour du dentifrice.
- M’en fous. Je m’en fous complètement, on a des visages, et si on a ceux des livreurs, on aura celui de l’expéditeur.
Zenko s’en va de l’Open Space. Rigsby fronce les sourcils, et regarde ses collègues.
- Il m’a l’air de s’exciter vite, commente-t-il.
- Ca n’me plaît pas, rétorque Cho.
Acte 7
- C’est quoi, tout ça ? demande Lisbon en montrant le mur.
Melissa s’apprête à répondre, mais Patrick lui coupe la parole.
- J’ignore comment, mais Eli s’est fait des contacts. Il a gardé un œil sur Allison Kane tout ce temps, et il a trouvé le moyen au travers de ses contacts de suivre Allison où qu’elle aille. Je me trompe ?
- Presque, répond Melissa. Les contacts, on les avait déjà depuis longtemps. On s’est juste tournés vers les bonnes personnes au bon moment. Vous auriez dû voir Eli quand il a appris que Numéro 7 s’était évadé. J’ai mis un temps fou pour le convaincre de ne pas la pourchasser.
- Ca se voit, commente Lisbon.
- Il voulait la fliquer, la traquer, lui courir après, lui tomber dessus. J’ai pu le convaincre de faire les choses plus doucement. Sauf qu’au bout de trois jours, ma mère m’a appelée. On est revenus à West Cross pour découvrir que Numéro 7 était déjà passée. Elle savait où habitait ma mère.
- Vous croyez que c’est sûr, ici ? demande Lisbon. La dernière fois qu’on a croisé Allison Kane, elle était obsédée par Eli.
Melissa s’assoit devant les écrans, tournant la chaise vers les deux représentants du CBI.
- Vous avez toujours le CD, Monsieur Jane ? demande-t-elle.
Il le sort de sa poche et le secoue devant les yeux de Melissa.
- Oui, je l’ai. Il faudra d’ailleurs m’expliquer pourquoi vous avez cherché aussi compliqué.
Melissa sourit. À ses yeux, c’est évident. « C’est Eli. Ce n’est jamais simple. »
- Ecoutez la troisième piste sur l’écran. Ca devrait vous plaire.
Patrick sort le CD écarlate et le met dans l’ordinateur. Un lecteur média s’exécute automatiquement, et Patrick clique sur la piste 3 : « I Don’t Care – Apolyptica »
La première chose qu’il entend, ce sont des violons. Puis les paroles arrivent.
J’ai tenté de m’en sortir dans ma vie…
A ma manière/Dans mon chemin, il y a toi…
- Est-ce qu’il cherche à nous mettre dans la tête d’Allison Kane ?
- Eli a émis une théorie selon laquelle il est difficile de mettre des mots sur des émotions. Les chansons et les musiques les expliquent beaucoup mieux. Pour imager ce que ressent Numéro 7, il a choisi cette chanson. Ecoutez le refrain.
Que tu sois mort ou toujours vivant,
Je m’en fiche, Je m’en fiche…
Et tous ce que tu as laissé derrière,
Je m’en fiche, Je m’en fiche…
- C’est donc ça ? Allison a tourné la page sur son obsession sur Eli ? demande Lisbon.
- C’est pire que ça, affirme Melissa. Elle a changé d’obsession.
Tous les écrans de l’ordinateur s’éteignent alors, puis grésillent.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande Patrick.
Il remarque l’inquiétude de Melissa.
- Je ne sais pas. Eli ne m’a rien dit sur ce qu’il préparait après la deuxième piste.
Le visage fin d’Eli apparaît alors sur les trois écrans, ses yeux bleus fixant droit devant lui. Voyant que le lecteur média tourne encore, Patrick suppose qu’il s’agit d’un enregistrement.
- Bonjour Melissa, dit-il sur la vidéo. Bonjour Patrick. Vous connaissant, vous ne devez pas être seul, alors bonjour, Agent Lisbon.
Lisbon fronce les sourcils. Elle regarde Patrick Jane. Celui-ci a l’air de mélanger beaucoup d’émotions, mais pas l’amusement habituel.
- Vous avez des questions, je le conçois. Moi, j’ai des réponses. J’ignore qui a tué l’homme que Numéro 7 et ses compagnons vont déposer devant le parvis de l’Université. Car je sais qu’ils vont le faire, dans les quatre heures qui suivront cet enregistrement. En revanche, je sais – pour avoir surveillé Numéro 7 pendant tout ce temps – qu’elle a, d’une manière ou d’une autre, changer d’obsession pour échapper à mon contrôle. Elle a rejoint une société secrète qui recherche le potentiel et le profit. Et puis, je me suis rendu compte que le FBI était en pleine enquête sur cette société secrète, qui se cache derrière la Confrérie Gamma-Omega, à l’Ecole de Droit de Sacramento. Sauf que, je dispose de plus d’informations que le FBI. En surveillant Numéro 7, j’ai pu voir bien plus que ce que le FBI a pu voir. J’ai compilé un dossier complet accessible sur ce CD, qui devrait vous permettre de retrouver le meurtrier. Le dossier est entièrement crypté par un vieil ami informaticien, il vous faudrait un mois pour le cracker, et je sais que vous n’avez pas un mois devant vous.
- Quoi ? s’exclame Lisbon. Il se fiche de nous, là ?
- Non, je ne crois pas. Vu l’expression de son visage, il va nous donner ses…
- Voilà mes conditions, continue Eli sur la vidéo. Les six prochaines pistes audios permettront à Melissa de trouver le mot de passe de ces fichiers. N’essayez pas d’employer un algorithme, si le mot de passe est incorrect plus de deux fois, le dossier se détruira. Ce qui implique que Melissa devra rester avec vous pour cette enquête. Et que Patrick doit conserver le CD. Si vous faites tout ça, Patrick trouvera le coupable. Après quoi, je viendrai vous trouver, Patrick. J’ai des choses à vous dire.
La vidéo s’arrête. Melissa a les yeux écarquillés.
- Bon, j’aurais aimé qu’il me mette au courant, dit-elle.
- Et pourtant, vous n’avez pas l’air en colère, remarque Patrick. D’une certaine manière, Eli joue avec vous.
- Non. Il sait ce qu’il fait, c’est tout.
- Comment… Tout ça, dit-elle en écartant les bras, c’est « savoir ce qu’il fait » ?
- Allison Kane est venue ici, chez Melissa, affirme Patrick. Ca veut dire qu’il pense que Melissa n’est pas à l’abri ici, ni avec lui. Il veut nous obliger à garder Melissa avec nous pour qu’elle soit en sécurité. Si il lui avait tout dit, eh bien, elle nous aurait tout répété, purement et simplement, et nous n’aurions eu aucune raison de nous préoccuper d’elle plus longtemps. Et là, elle en sait suffisamment pour nous aider, mais pas assez pour qu’on se sépare d’elle.
Patrick mime des applaudissements.
- J’ai deux questions à vous poser, Melissa, si vous permettez ? dit-il.
Melissa s’apprête à parler, mais Patrick lui coupe la parole.
- Oui, bien sûr que vous me le permettez, ça me paraît évident, lance-t-il. La première question : vous réalisez que l’homme que vous aimez est suffisamment intelligent pour nous manipuler sans même être là ?
- N’empêche que ça marche : vous avez les outils pour retrouver l’assassin, mais vous avez besoin de moi, souligne-t-elle.
- Soit vous êtes profondément amoureuse de lui, soit vous êtes complètement cinglée. Mais passons. Deuxième question : pourquoi vous et Eli continuez d’appeler Allison Kane « Numéro 7 » ?
Melissa soupire. Elle se relève, et contourne les trois écrans. Elle lève les mains vers les notes accrochées au mur.
- De toute façon, on a tout ce qu’il nous faut sur les CD, dit-elle.
Puis, brutalement, elle arrache en vrac toutes les notes arrachées sur la moitié supérieure du mur. Toutes les notes qui surmontaient le chiffre 7 contre le mur. Et, derrière ces notes, apparaît une phrase.
Allison Kane n’avait pas seulement marqué le chiffre sur le mur. Elle avait marqué un message. Patrick se souvient des paroles de la chanson :
Et tous ce que tu as laissé derrière toi…
Je m’en fiche, je m’en fiche…
Le message complet, sur le mur, est composé de trois mots en plus du simple chiffre.
JE SUIS NUMERO
7
7
- Elle a tiré un trait sur tout le reste, affirme Melissa. Pour elle, elle n’est plus que ça : Numéro 7, affirme Melissa. Maintenant, est-ce qu’on pourrait retourner chez vous, et vite résoudre cette histoire, que je puisse vite retrouver l’amour de ma vie ?
Patrick observe le message sur le mur, puis Melissa, qui a l’air plus décidée que jamais. Il se demande : comment cette jeune femme peut bien aimer éperdument un homme comme Eli ? N’importe qui aurait peur de lui. Mais pas Melissa. Pourtant, ce n’est pas de l’obsession qui se lit sur son visage, et dans ses mots : c’est de la persévérance. Elle veut retrouver Eli, et être débarrassée à jamais du poids de « Numéro 7 » sur sa vie avec Eli.
Quant à Lisbon, elle reste convaincue d’une chose : le jeune couple est dangereux.
Ce qui l’inquiète le plus ? C’est qu’ils n’ont encore interrogé personne. Ils n’ont même pas encore vraiment commencé l’enquête. Et pourtant, à ses yeux, c’est déjà un merdier sans nom.
A cet instant, Lisbon déteste Eli Lavoro plus que jamais. Mais elle n’a pas le choix : si elle veut résoudre cette enquête au plus vite, elle doit garder Melissa à ses côtés.
****
I'J'
Dernière édition par Irajonas le Mer 28 Mar 2012 - 2:12, édité 1 fois (Raison : j'ai refait la numérotation du chapitre 3, j'ai remarqué j'avais fait deux actes 3)
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Je te fais confiance pour la suite de l'histoire, je n'ai pas été déçue par ta première fic
Tout comme Cho j'ai un peu de mal avec l'empressement du FBI à coincer des suspects...
Outre le fait d'être très "intrigant" Eli devient presque effrayant dans sa façon d'agir, il est tout aussi manipulateur que Jane, peut être même meilleur
Par contre quelle est (qui) est la nouvelle obsession de numéro 7
Je me régale toujours autant à te lire
Tout comme Cho j'ai un peu de mal avec l'empressement du FBI à coincer des suspects...
Outre le fait d'être très "intrigant" Eli devient presque effrayant dans sa façon d'agir, il est tout aussi manipulateur que Jane, peut être même meilleur
Par contre quelle est (qui) est la nouvelle obsession de numéro 7
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Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Re: The Scarlet Number ^
Hum comme Cho pour le moment ce Zenko ne me plait pas beaucoup.
Qui est cette mysterieuse silhouette ? Eli ? J'en doute, je le vois mal en super ninja et adpete en technique de combat (mais Eli peut se montrer surprenant ^^ ) Le meurtrier ? Ca serait audacieux et ça voudrait dire qu'il a bien couvert ses traces , Zenko? Pour avoir le feu vert pour sa fameuse intervention sur la Fondation ( bah quoi il doit maitriser les techniques de combat et surtout je ne l'aime pas )
Bon pour Numero 7 sa nouvelle obsession ne l'a pas rendu plus saine d'esprit Obssession qui est ?
Eli lui est toujours aussi futé, même absent il arrive à surprendre nos 2 héros et son plan pour protéger Melissa est tout de même brillant . j'ai hâte de voir ce que la suite du CD nous réserve . :bounce:
Je ne sais pas dans quoi notre équipe du CBI a mis les pieds mais comme le dit Lisbon c'est un merdier sans nom .
pour ces 2 actes et vivement la suite :bounce: :bounce:
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
Linoa a écrit:
Hum comme Cho pour le moment ce Zenko ne me plait pas beaucoup.
Qui est cette mysterieuse silhouette ? Eli ? J'en doute, je le vois mal en super ninja et adpete en technique de combat (mais Eli peut se montrer surprenant ^^ ) Le meurtrier ? Ca serait audacieux et ça voudrait dire qu'il a bien couvert ses traces , Zenko? Pour avoir le feu vert pour sa fameuse intervention sur la Fondation ( bah quoi il doit maitriser les techniques de combat et surtout je ne l'aime pas )
Bon pour Numero 7 sa nouvelle obsession ne l'a pas rendu plus saine d'esprit Obssession qui est ?
Eli lui est toujours aussi futé, même absent il arrive à surprendre nos 2 héros et son plan pour protéger Melissa est tout de même brillant . j'ai hâte de voir ce que la suite du CD nous réserve . :bounce:
Je ne sais pas dans quoi notre équipe du CBI a mis les pieds mais comme le dit Lisbon c'est un merdier sans nom .
pour ces 2 actes et vivement la suite :bounce: :bounce:
je sais, c'est pas un vrai commentaire, mais comme tout est dit, je plussois et j'attends la suite pour savoir .... tout en faite, je veux savoir quelle est la nouvelle obsession de numéro 7, je veux savoir pourquoi le FBI tient tant à attraper rapidement le coupable, je veux savoir... tout, comme tu l'as compris
Sweetylove30- Red John
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Re: The Scarlet Number ^
Pfiou, d'habitude je ne mets pas autant de temps pour mettre à jour... encore moins pour une "simple" transition.
Chapitre 4 : Minutes to Midnight
Acte 1
Trente-six heures après la découverte du corps de Trend, les équipes sont encore divisées.
Les agents Cho et Rigsby, accompagnés de l’agent fédéral Zenko, se préparent à la recherche d’Allison Kane et de ses trois acolytes.
L’agent Van Pelt étudie toujours l’ordinateur de Trend, surveillée de prêt par son supérieur, Wainwright. Et le jeune patron est dans un état de nerf hautement avancé, on peut en remercier le FBI.
Retournée à sa couverture, Janette Loretto reste hors-réseau.
Quant à Patrick et Teresa, ils escortent Melissa en avion sur le retour à Sacramento. Avant d’attaquer les recherches, il leur reste quelques lignes à éclaircir. C’est ainsi que les trois compagnons d’infortune, assis côte à côte, discutent sans vraiment savoir s’ils pourront un jour s’apprécier.
- Van Pelt a appelé, affirme Lisbon. D’après la vidéosurveillance, un homme aurait attaqué les quatre personnes qui se sont chargées de déposer le corps de Trend.
- Eli, affirme Melissa. Ca lui ressemble bien.
- Eli n’a rien d’un ninja, rétorque Lisbon.
- Et le mouvement-signature, vous l’avez déjà oublié ? Numéro 7 a tué Aaron en l’imitant.
Lisbon fait la moue. Elle admet que ça appelle à la cohérence. Patrick a une autre question à poser, d’une nature toute autre :
- Vous et Eli avez dit qu’Allison Kane avait changé d’obsession. Quelle est-elle ?
- Jusqu’à maintenant, Numéro 7 était obsédée par Eli parce qu’elle le considérait comme son égal, quelqu’un comme elle. Eli la soupçonne de s’être épanouie de son influence sur elle. Elle ne pense qu’à elle-même, pour elle-même. Il la soupçonne de se considérer comme « la plus intelligente ».
Patrick attend une suite, qui ne vient pas.
- … C’est tout ?
- Elle en est convaincue, elle est persuadée que personne ne la dépasse. Que personne ne la manipule, et que personne ne peut la dominer. Si elle est entrée dans cette société secrète, c’est qu’ils ont quelque chose à lui apporter. Imaginez ce qu’une personne comme Numéro 7 peut devenir si elle est mise en relation avec des gens influents. Des sénateurs, des docteurs, des avocats…
- Elle pourrait devenir Eli, commente Lisbon.
- Allons, agent Lisbon… Patrick. Qui, parmi toutes les personnes que vous connaissez, vous a prouvé son influence, l’étendue de son réseau, son intelligence, au point de vous laissez dans l’incapacité de donner un visage au nom que vous lui donnez ?
Patrick se fige sur son fauteuil.
- Vous me rendrez un grand service si vous répondiez à ma prochaine question sans détour, de manière concise et directe, dit-il à Melissa.
- Venant de vous, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Mais j’accepte.
- Pensez-vous que John Le Rouge fasse partie de la société secrète rejointe par Allison… Par Numéro 7 ?
- Nous en sommes convaincus, Patrick.
Acte 2
Wainwright vient au niveau du bureau de Van Pelt, qui a l’air concentrée sur ses écrans, portant un microphone à l’oreillette.
- Qu’est-ce que… s’apprête-t-il à demander.
- Allison Kane est toujours introuvable. En revanche, on a les identités des trois autres : Nathan Tibbs, David Joan, et Robert Fox, tous les trois étudiants à l’Ecole de Droit de Sacramento. On a les mandats et les ordres d’arrestation pour les trois. Cho, Rigsby et Zenko ont chacun une équipe d’intervention.
- Pourquoi tous en même temps ?
- On ne veut pas risquer que l’un d’eux nous échappe pour prévenir les autres. Si on parvient à avoir les trois, on peut faire pression, explique Van Pelt.
- Vous pensez pouvoir vous en sortir sans Jane ? commente Wainwright.
- D’une, il est sur le chemin du retour avec Lisbon et DeLoca. De deux… vous croyez vraiment qu’on ne peut rien faire sans lui ?
Wainwright se reprend.
- C’était un commentaire déplacé. Excusez-moi, Van Pelt. Vous faites du bon boulot. Prévenez-moi quand l’intervention simultanée a lieu.
- A vrai dire, je dois donner le signal dans moins de cinq minutes. Il y a un agent avec une micro caméra à l’oreillette sur chacun des sites d’intervention. Si vous voulez, vous pouvez observer. Histoire de voir qu’on a des résultats, même sans Jane.
Wainwright se penche devant les trois écrans de Van Pelt.
- Cho, on est prêts, signale le coréen.
- Rigsby, on est prêts, ajoute le concerné.
Van Pelt attend la confirmation de Zenko. La caméra-oreillette bouge devant une maison classieuse. Elle laisse passer trois minutes avant de dire :
- Zenko, vous êtes là ?
- On est prêts, répond-il.
- A mon signal…
Van Pelt sent une pression monter.
- Maintenant, envoie-t-elle.
Sur les trois écrans, Wainwright voit les équipes se déployer. Un agent court vers la porte d’entrée, et l’ouvre d’un coup de pied, de manière quasi-synchrone sur les trois écrans. Si le premier n’est qu’un appartement de banlieue où Cho met rapidement la main sur un jeune étudiant d’une vingtaine d’années, roux aux cheveux courts, la deuxième montre une grande maison, visiblement très aisée, où l’équipe passe devant un couple d’un certain âge avant de se ruer vers les chambres. Rigsby y trouve un deuxième étudiant, un peu plus âgé, de petite taille.
Du côté de Zenko, la maison paraît déserte. Pas de signe de vie, visiblement depuis plusieurs jours.
- Zenko à Van Pelt, lancez un avis de recherche sur Robert Fox. Rigsby, Cho ? demande-t-il à l’oreillette.
- On a Tibbs, annonce Cho.
- Et Joan, ajoute Rigsby.
Van Pelt sourit, et se tourne vers Wainwright.
- Qui a organisé l’intervention ? demande-t-il à Van Pelt.
- Zenko a bien dit que l’enquête relevait du CBI. C’est Cho qui s’en est chargé.
- On lance l’avis de recherche sur Robert Fox. Dites à Cho qu’il…
Une explosion retentit dans l’oreillette de Van Pelt, qui l’oblige à la retirer. Sur le troisième écran apparaît une déflagration, puis ils perdent l’image.
- Qu’est-ce que…
- Zenko ? appelle Van Pelt en remettant l’oreillette.
Pas de réponse. L’écran est saturé de grésillements, et après plusieurs secondes, Van Pelt tente de nouveau :
- Zenko,vous me recevez ?
Elle se tourne vers Wainwright, qui se saisit d’un téléphone immédiatement.
- Envoyez une équipe médicale. Robert Fox, l’avenue…
Van Pelt regarde de nouveau l’écran.
****
I'J'
Chapitre 4 : Minutes to Midnight
Acte 1
Trente-six heures après la découverte du corps de Trend, les équipes sont encore divisées.
Les agents Cho et Rigsby, accompagnés de l’agent fédéral Zenko, se préparent à la recherche d’Allison Kane et de ses trois acolytes.
L’agent Van Pelt étudie toujours l’ordinateur de Trend, surveillée de prêt par son supérieur, Wainwright. Et le jeune patron est dans un état de nerf hautement avancé, on peut en remercier le FBI.
Retournée à sa couverture, Janette Loretto reste hors-réseau.
Quant à Patrick et Teresa, ils escortent Melissa en avion sur le retour à Sacramento. Avant d’attaquer les recherches, il leur reste quelques lignes à éclaircir. C’est ainsi que les trois compagnons d’infortune, assis côte à côte, discutent sans vraiment savoir s’ils pourront un jour s’apprécier.
- Van Pelt a appelé, affirme Lisbon. D’après la vidéosurveillance, un homme aurait attaqué les quatre personnes qui se sont chargées de déposer le corps de Trend.
- Eli, affirme Melissa. Ca lui ressemble bien.
- Eli n’a rien d’un ninja, rétorque Lisbon.
- Et le mouvement-signature, vous l’avez déjà oublié ? Numéro 7 a tué Aaron en l’imitant.
Lisbon fait la moue. Elle admet que ça appelle à la cohérence. Patrick a une autre question à poser, d’une nature toute autre :
- Vous et Eli avez dit qu’Allison Kane avait changé d’obsession. Quelle est-elle ?
- Jusqu’à maintenant, Numéro 7 était obsédée par Eli parce qu’elle le considérait comme son égal, quelqu’un comme elle. Eli la soupçonne de s’être épanouie de son influence sur elle. Elle ne pense qu’à elle-même, pour elle-même. Il la soupçonne de se considérer comme « la plus intelligente ».
Patrick attend une suite, qui ne vient pas.
- … C’est tout ?
- Elle en est convaincue, elle est persuadée que personne ne la dépasse. Que personne ne la manipule, et que personne ne peut la dominer. Si elle est entrée dans cette société secrète, c’est qu’ils ont quelque chose à lui apporter. Imaginez ce qu’une personne comme Numéro 7 peut devenir si elle est mise en relation avec des gens influents. Des sénateurs, des docteurs, des avocats…
- Elle pourrait devenir Eli, commente Lisbon.
- Allons, agent Lisbon… Patrick. Qui, parmi toutes les personnes que vous connaissez, vous a prouvé son influence, l’étendue de son réseau, son intelligence, au point de vous laissez dans l’incapacité de donner un visage au nom que vous lui donnez ?
Patrick se fige sur son fauteuil.
- Vous me rendrez un grand service si vous répondiez à ma prochaine question sans détour, de manière concise et directe, dit-il à Melissa.
- Venant de vous, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Mais j’accepte.
- Pensez-vous que John Le Rouge fasse partie de la société secrète rejointe par Allison… Par Numéro 7 ?
- Nous en sommes convaincus, Patrick.
Acte 2
Wainwright vient au niveau du bureau de Van Pelt, qui a l’air concentrée sur ses écrans, portant un microphone à l’oreillette.
- Qu’est-ce que… s’apprête-t-il à demander.
- Allison Kane est toujours introuvable. En revanche, on a les identités des trois autres : Nathan Tibbs, David Joan, et Robert Fox, tous les trois étudiants à l’Ecole de Droit de Sacramento. On a les mandats et les ordres d’arrestation pour les trois. Cho, Rigsby et Zenko ont chacun une équipe d’intervention.
- Pourquoi tous en même temps ?
- On ne veut pas risquer que l’un d’eux nous échappe pour prévenir les autres. Si on parvient à avoir les trois, on peut faire pression, explique Van Pelt.
- Vous pensez pouvoir vous en sortir sans Jane ? commente Wainwright.
- D’une, il est sur le chemin du retour avec Lisbon et DeLoca. De deux… vous croyez vraiment qu’on ne peut rien faire sans lui ?
Wainwright se reprend.
- C’était un commentaire déplacé. Excusez-moi, Van Pelt. Vous faites du bon boulot. Prévenez-moi quand l’intervention simultanée a lieu.
- A vrai dire, je dois donner le signal dans moins de cinq minutes. Il y a un agent avec une micro caméra à l’oreillette sur chacun des sites d’intervention. Si vous voulez, vous pouvez observer. Histoire de voir qu’on a des résultats, même sans Jane.
Wainwright se penche devant les trois écrans de Van Pelt.
- Cho, on est prêts, signale le coréen.
- Rigsby, on est prêts, ajoute le concerné.
Van Pelt attend la confirmation de Zenko. La caméra-oreillette bouge devant une maison classieuse. Elle laisse passer trois minutes avant de dire :
- Zenko, vous êtes là ?
- On est prêts, répond-il.
- A mon signal…
Van Pelt sent une pression monter.
- Maintenant, envoie-t-elle.
Sur les trois écrans, Wainwright voit les équipes se déployer. Un agent court vers la porte d’entrée, et l’ouvre d’un coup de pied, de manière quasi-synchrone sur les trois écrans. Si le premier n’est qu’un appartement de banlieue où Cho met rapidement la main sur un jeune étudiant d’une vingtaine d’années, roux aux cheveux courts, la deuxième montre une grande maison, visiblement très aisée, où l’équipe passe devant un couple d’un certain âge avant de se ruer vers les chambres. Rigsby y trouve un deuxième étudiant, un peu plus âgé, de petite taille.
Du côté de Zenko, la maison paraît déserte. Pas de signe de vie, visiblement depuis plusieurs jours.
- Zenko à Van Pelt, lancez un avis de recherche sur Robert Fox. Rigsby, Cho ? demande-t-il à l’oreillette.
- On a Tibbs, annonce Cho.
- Et Joan, ajoute Rigsby.
Van Pelt sourit, et se tourne vers Wainwright.
- Qui a organisé l’intervention ? demande-t-il à Van Pelt.
- Zenko a bien dit que l’enquête relevait du CBI. C’est Cho qui s’en est chargé.
- On lance l’avis de recherche sur Robert Fox. Dites à Cho qu’il…
Une explosion retentit dans l’oreillette de Van Pelt, qui l’oblige à la retirer. Sur le troisième écran apparaît une déflagration, puis ils perdent l’image.
- Qu’est-ce que…
- Zenko ? appelle Van Pelt en remettant l’oreillette.
Pas de réponse. L’écran est saturé de grésillements, et après plusieurs secondes, Van Pelt tente de nouveau :
- Zenko,vous me recevez ?
Elle se tourne vers Wainwright, qui se saisit d’un téléphone immédiatement.
- Envoyez une équipe médicale. Robert Fox, l’avenue…
Van Pelt regarde de nouveau l’écran.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Scarlet Number ^
Une simple transition
Numéro 7 qui reporte toute son attention sur
L'intervention pour arrêter les étudiants qui semble tourner au drame pour Zenko...Cho a t-il vraiment foiré l'intervention ou quelqu'un a t-il prévenu Fox
Moi j'en redemande des transitions comme ça
Numéro 7 qui reporte toute son attention sur
L'intervention pour arrêter les étudiants qui semble tourner au drame pour Zenko...Cho a t-il vraiment foiré l'intervention ou quelqu'un a t-il prévenu Fox
Moi j'en redemande des transitions comme ça
Johel- In Jane we trust
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Re: The Scarlet Number ^
Mais mais tu ne peux pas finir l'acte comme ça !
La nouvelle obsession de numero 7 ? C'est vrai qu'on dit Qui se ressemble s'assemble mais tous ça n'est pas très rassurant pour la suite
Wainright. Il m'est aussi antipathique que dans la série celui là. Son super Jane revient il va pouvoir de nouveau respirer.
Zenko a des problèmes La maison semble déserte depuis plusieurs jours mais il se fait agresser :pas_poss: ça sent le piège .
Mais moi ce qui m'intrigue le plus c'est les 3 minutes qu'il a mis pour répondre à Van Pelt (même en danger il me parrait louche )
Comme Johel des transitions comme ça j'en redemande
Pas besoin de préciser que j'attends la suite avec impatience
Bizarrement je me sens solidaire de Lisbon- Eli n’a rien d’un ninja, rétorque Lisbon.
- Et le mouvement-signature, vous l’avez déjà oublié ? Numéro 7 a tué Aaron en l’imitant.
Lisbon fait la moue.
La nouvelle obsession de numero 7 ? C'est vrai qu'on dit Qui se ressemble s'assemble mais tous ça n'est pas très rassurant pour la suite
Wainright. Il m'est aussi antipathique que dans la série celui là. Son super Jane revient il va pouvoir de nouveau respirer.
Zenko a des problèmes La maison semble déserte depuis plusieurs jours mais il se fait agresser :pas_poss: ça sent le piège .
Mais moi ce qui m'intrigue le plus c'est les 3 minutes qu'il a mis pour répondre à Van Pelt (même en danger il me parrait louche )
Comme Johel des transitions comme ça j'en redemande
Pas besoin de préciser que j'attends la suite avec impatience
Linoa- Gardien du parking
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Re: The Scarlet Number ^
Linoa a écrit:Mais mais tu ne peux pas finir l'acte comme ça !Bizarrement je me sens solidaire de Lisbon- Eli n’a rien d’un ninja, rétorque Lisbon.
- Et le mouvement-signature, vous l’avez déjà oublié ? Numéro 7 a tué Aaron en l’imitant.
Lisbon fait la moue.
La nouvelle obsession de numero 7 ? C'est vrai qu'on dit Qui se ressemble s'assemble mais tous ça n'est pas très rassurant pour la suite
Wainright. Il m'est aussi antipathique que dans la série celui là. Son super Jane revient il va pouvoir de nouveau respirer.
Zenko a des problèmes La maison semble déserte depuis plusieurs jours mais il se fait agresser :pas_poss: ça sent le piège .
Mais moi ce qui m'intrigue le plus c'est les 3 minutes qu'il a mis pour répondre à Van Pelt (même en danger il me parrait louche )
Comme Johel des transitions comme ça j'en redemande
Pas besoin de préciser que j'attends la suite avec impatience
je plussois, désolée pour mon com mais je suis crevée, je repasserais demain pour un meilleur commentaire
Mais j'adore toujours autant
Sweetylove30- Red John
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Re: The Scarlet Number ^
Comme je mets plus de temps à poster que d'habitude, le prochain post qui arrivera sera un maxi-post. Je vous promets les rebondissements !
Et oui, les trois minutes que Zenko a mis pour réagir ont leur incidence.
Wainwright, je suis assez neutre avec lui pour l'instant. Il est à la fois un peu naïf et futé en même temps, à mes yeux.
Au cas où, petite précision : dans la mesure où Cho a déjà pris la tête de l'équipe une fois dans la série, j'ai estimé qu'il était plus à-même de mener l'opération. J'aurais pu faire en sorte que Wainwright l'en félicite, mais...
Mais.
I'J'
Et oui, les trois minutes que Zenko a mis pour réagir ont leur incidence.
Wainwright, je suis assez neutre avec lui pour l'instant. Il est à la fois un peu naïf et futé en même temps, à mes yeux.
Au cas où, petite précision : dans la mesure où Cho a déjà pris la tête de l'équipe une fois dans la série, j'ai estimé qu'il était plus à-même de mener l'opération. J'aurais pu faire en sorte que Wainwright l'en félicite, mais...
Mais.
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Scarlet Number ^
J'arrive sur la fic en me disant la suite
Je lis le message c'est pô la suite...
Mais vu la promesse du "maxi-post" avec des rebondissements alors
C'est vrai que Wainwright est un patron qui me fait me poser beaucoup de questions "vrai naïf" ou "vrai manipulateur"
Va t-il tenir plus d'une saison ?
Je lis le message c'est pô la suite...
Mais vu la promesse du "maxi-post" avec des rebondissements alors
C'est vrai que Wainwright est un patron qui me fait me poser beaucoup de questions "vrai naïf" ou "vrai manipulateur"
Va t-il tenir plus d'une saison ?
Johel- In Jane we trust
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Re: The Scarlet Number ^
Fiou, c'était pas facile !
Donc, voilà 5 actes pour ce chapitre. Je prépare déjà la suite. Je vous laisse donc découvrir:
Un Jane qui revient petit à petit en forme.
Un retour de John Vasquez, le jardinier qui a découvert le corps de Micah Trend.
Une clarification.
Du thé, des crêpes, ou pas, et du rhumdes femmes et de la bière nom de dieu
Et aussi que vous commencerez à comprendre qui est le coupable. Ah, non, ça, en fait, c'est un mensonge.
Acte 3
Sur le site de l’explosion, devant la maison de Robert Fox, c’est le chaos le plus total.
Les véhicules de secours arrivent à une vitesse folle. Le camion des pompiers est déjà là, et les équipes s’acharnent à faire cesser le brasier.
Trois voitures arrivent presque simultanément sur les lieux. De la première, descendent Van Pelt et Wainwright. Des deux autres, arrivent Cho et Rigsby.
- Joan et Tibbs ? demande Wainwright.
- Les autres gars les tiennent en détention provisoire le temps qu’on arrive. Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ? demande Rigsby.
Wainwright fait la grimace, puis accourt vers les équipes de secours, les voyant évacuer des agents d’intervention brûlés, pour certains à plus de cinquante pour cent. Pendant ce temps, Van Pelt confie à Cho :
- Wainwright avait les yeux sur l’intervention pendant toute la durée de l’opération. Si c’est un accident, ça sera pour ta pomme.
- Sans rire, dit-il. C’est pas un accident. Soit Zenko a fait le con, soit quelqu’un a tendu un piège.
- Mais qui ?
Il hausse les épaules. Ils se tournent tous vers Wainwright, qui revient vers eux.
- Pas de traces de Zenko. Ils disent que s’il était trop proche du souffle, on ne le retrouvera pas.
- J’ai du mal à y croire, répond Rigsby, qui est encore le mieux placé pour donner son avis. Même avec du C4, on retrouverait le corps calciné.
- Ce qui ne me déplairait pas, ajoute Cho à voix basse. Mais on n’a aucun corps calciné à l’intérieur, apparemment.
- Ca ne veut rien dire. L’agent Zenko se serait enfui ? Il est avec nous ! s’exclame Wainwright.
- Peut-être, ou peut-être pas ! s’exclame une voix.
L’équipe se retourne pour faire face à…
- Jane ? s’étonne Rigsby.
- Il y a longtemps qu’il ne nous l’avait pas fait, ce coup-là, grogne Cho.
Jane tient sa veste dans sa main. À sa gauche, Lisbon marche d’un pas pressé, alors qu’à sa droite, Melissa le suit, réfugiée dans l’étreinte de ses propres bras. Visiblement, elle se sent mal à l’aise.
- DeLoca ? s’étonne de nouveau Rigsby.
- ‘Posez pas de questions, et tout se passera bien, commente-t-elle.
- On va a prévenu pour Zenko et Loretto ? demande Van Pelt.
- J’ai appelé le bureau dans la voiture, ils nous ont expliqué et ils nous ont dit où vous trouver, répond Lisbon.
- Je leur ai demandé d’envoyer les enregistrements vidéo de l’intervention sur votre ordinateur, Grace, annonce Patrick. Il est dans la voiture ?
- Oui, répond-elle.
Patrick fait semblant de se diriger vers la voiture, puis se retourne vers Van Pelt.
- Allez-y, s’il vous plaît, je n’aime pas toucher les affaires des autres, dit-il.
- Vous touchez toujours les affaires des autres ! s’exclame la jeune rousse.
- Oui, mais c’est toujours rigolo de faire semblant. S’il vous plaît.
Van Pelt soupire, puis accourt à la voiture. Sans que personne ne s’en rende compte, Melissa la suit. Patrick et les autres sont déjà tournés vers la maison, dont les flammes ne sont plus qu’à un mètre au dessus du toit, disparates, prêtes à être étouffées par les hommes du feu.
- Il faudrait être idiot pour prétendre que c’était un accident, affirme Patrick. Soit c’était un piège du meurtrier de Trend, soit c’est Zenko qui nous a tendu un piège. Chaque hypothèse n’exclue pas l’autre, d’ailleurs.
- Vous croyez que Zenko et Loretto pourrait être de mèche avec les meurtriers ? demande Wainwright.
- J’ai dit « Zenko », pas « Zenko et Loretto ». Ca vous arrive de réfléchir par vous-même, Monsieur Wainwright ?
Le patron du CBI s’efforce de ne pas paraître choqué par la remarque de Jane.
Du côté de la voiture, Van Pelt se saisit de son ordinateur portable, et se retourne. Elle sursaute en voyant Melissa lui faire face, l’air sombre.
- Vous allez arrêter de me faire peur, vous tous ? se plaint Van Pelt.
- J’ai un message pour vous, de la part d’Eli, affirme Melissa. Elle est grise.
- Quoi ?
- Votre colère. Il a dit que c’était une explosion grise.
- C’est censé devoir m’aider ?
Melissa acquiesce d’un signe de tête.
- Ca devrait même vous guérir.
Les deux femmes se fixent dans les yeux. Van Pelt se demande si le monde n’est pas devenu fou.
Acte 4
Vasquez rentre chez lui. Il a fini sa journée de travail à l’Université.
Deux jours de congés. C’est maintenant ce qu’il a devant lui, puisque l’administration de l’école l’en a convaincu. Les plantes pourront très bien survivre sans lui deux jours.
Il est fatigué. Fatigué depuis qu’il a vu le corps de Micah Trend. Le CBI a débarqué, avec ses manières sorties d’on ne sait où, et il avait eu la sensation d’être indirectement accusé. Comme s’il allait se frapper lui-même après avoir commis un meurtre !
Et, forcément, le CD dans sa poche n’aidait pas à mettre Vasquez hors de danger. Il se sent malgré lui impliqué dans une histoire à laquelle il ne comprend rien.
Il se laisse tomber dans son fauteuil, non sans se servir un verre de rhum. Allez savoir, le rhum, ça l’a toujours apaisé. Il ferme les yeux. Dès qu’il boit du rhum, il pense à « Méditerranée ». Il avait fait son voyage de noce sur les bords de la Méditerranée. Il regrette encore que sa femme l’ait quitté. C’était un beau voyage…
- En vous remémorant de bons souvenirs sous l’alcool, vous ne vous apaisez que le temps où l’alcool fait effet. Je vous conseillerais de frapper dans les murs, ça vous ferait du bien.
Vasquez ouvre brutalement les yeux et fait un bond sur son siège. Un jeune homme est assis sur son canapé, face à lui. Il est mal coiffé, tout fin, avec un sourire pervers. Du moins paraît-il pervers à Vasquez.
- Qu’est-ce que vous foutez chez moi ? s’exclame Vasquez. Vous êtes qui ? Sortez d’ici, tout de suite !
- Si je sors tout de suite, je ne pourrais pas vous dire qui je suis.
- C’est ça, prenez-moi pour un con, rétorque Vasquez.
- D’accord : Vous êtes chauve ou vous vous rasez la tête ? demande le jeune homme.
Vasquez plisse les yeux. Il est hébété. Qui c’est, encore, celui-là ? Mais bon sang, ils n’en ont pas marre de lui pourrir l’existence, de se moquer de lui, d’entrer dans sa vie pour y foutre leur bordel sans lui demander son avis ? Est-ce que, pour une fois, on va le laisser vivre sa vie comme il l’entend ?
Bon sang, un meurtre ne suffit donc-t-il pas à lui seul pour foutre le chaos ? Faut-il donc toujours en rajouter ?
- Je suis désolé, Monsieur Vasquez. Doublement, même. Ma blague était déplacée. Je m’appelle Eli Lavoro.
- Et donc, qu’est-ce que vous foutez chez moi ? répète Vasquez, le poing serré sur son verre.
- Comme je l’ai dit, je suis désolé. Je viens m’excuser de vous avoir frappé pour faire passer le CD que j’ai mis dans votre poche.
- Ah, c’était vous ?
Eli ouvre les bras en croisant les jambes, comme si c’était seulement une petite anecdote au milieu d’une conversation normale. Vasquez boit son verre cul sec, puis le pose sur la table basse, avant de se lever. Eli garde les mains posées sur ses jambes.
- Dans ce cas, dit Vasquez en détachant chaque syllabe, vous ne verrez sans doute pas d’inconvénient à ce que je vous casse la figure ?
Eli lève les yeux vers Vasquez. Pendant quelques secondes, son visage est inexpressif. Celui de Vasquez, en revanche, est déformé par la colère. Ce dernier se dit « bien. Bien bien bien. Il fait moins le malin ».
Mais, à sa grande surprise, ce « Eli Lavoro » éclate de rire. Un rire cristallin, innocent, juvénile. Son rire ne s’arrête pas, et empli Vasquez d’une sensation… reposante. Apaisante. Ce rire a tout d’étrange. Comment Eli peut-il être aussi désinvolte ? Comment ce jeune homme peut-il rire, alors que Vasquez le menace de le frapper, avec toutes les raisons de le frapper ?
- Vous n’allez pas me frapper, finit par dire Eli.
- Donnez moi une seule raison de ne pas le faire, dit Vasquez, les poings crispés.
- Mieux que ça. Je vais vous en donner dix-neuf.
Acte 5
Toute l’équipe du CBI – plus Melissa, au grand dam de tous – est autour de l’ordinateur de Van Pelt, en train de regarder l’enregistrement vidéo de l’intervention. Du début, jusqu’au moment de l’explosion. Lorsqu’ils arrivent au moment où ils ont perdu l’image, Patrick lève la tête, et se tourne vers la maison, dont l’incendie est maintenant complètement éteint.
- Bien. Donc, Zenko se tenait, pour être précis…
Patrick semble chercher quelque chose au sol. Il faut plusieurs longs pas en gardant les bras grand ouvert, avant de se poster à quelques mètres des escaliers de l’entrée de la maison en ruine.
- …Là cinq secondes avant l’explosion, termine-t-il, le dos tourné vers la maison. Devant lui, à cinquante mètres sur sa gauche, il y a sa voiture. Mais, sur la vidéo, il part comme ça.
Patrick fait des pas précipités devant lui. Puis, après une dizaine de pas, il bascule sur la droite, marchant latéralement.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il s’en va de la maison ? répond Lisbon.
- S’il s’en va, c’aurait du être pour retourner à sa voiture et revenir au CBI. Au lieu de ça, il discute des instructions avec un agent d’intervention en s’isolant vers la droite. Ce n’est pas cohérent. De plus, ça veut dire qu’au moment de l’explosion, Zenko se trouvait ici.
Tout le monde regarde Patrick. Il est sur un carré de pelouse parfaitement intact. Ce n’est que trois mètres derrière lui que commence à apparaître les brins d’herbe calcinés.
- Conclusion, Zenko n’était pas dans le centre du souffle. Il n’était même pas dans la zone de dangerosité. Ce qui veut dire qu’il devrait toujours être ici. Or, il ne l’est pas.
Tout le monde se regarde, sans comprendre. Patrick regarde la maison, puis se retourne vers l’équipe.
- C’est Zenko qui a piégé, ou fait piéger la maison, affirme-t-il.
- Comment vous pouvez le savoir ? demande Wainwright. Parce que ce sont de graves accusations de trahison, M. Jane.
- J’ai bien observé la vidéo, et écouté la conversation entre Van Pelt et Zenko. Zenko a eu trois minutes de retard sur Cho et Rigsby. Et on connaît tous notre cher Kimball : il ne fait pas de blagues.
Tout le monde se tourne vers Cho, qui arbore un visage totalement dénué d’expression. Il ne daigne même pas faire de commentaire.
- C’est Cho qui a organisé toute la logistique de l’intervention, et on sait qu’il est pointilleux. Contrairement à Rigsby.
- Hé ! s’exclame ce dernier.
- Il n’y a pas eu d’erreur, parce que l’agent Cho ne laisse pas de place à l’erreur. Vous pouvez faire ouvrir une enquête, mais je ne me fais pas de soucis pour mon collègue, M. Wainwright. Tous les résultats montreront que Cho a parfaitement orchestré son intervention. Si Zenko l’avait suivi à la lettre, les trois chefs d’intervention aurait été prêt à la même minute. Ces trois minutes pendant lesquelles Zenko n’a pas répondu tendent à prouver qu’il a modifié les plans. Soit il savait que quelqu’un posait un piège, soit il a fait posé lui-même le piège. Dans tous les cas, ça veut dire qu’on a un coupable potentiel de plus sur la liste.
Tout le monde tient le silence. Patrick met les mains dans les poches, puis se rapproche de ses collègues en conservant cette voix plate et pourtant, pleine de confiance. Cette voix assurée qui fait que, lorsqu’il leur dit quoi faire, ce sont des ordres déguisés en conseils.
- Je pense qu’on devrait retourner au CBI et suivre la piste d’Eli. Il nous a fourni un dossier complet sur la Fondation et une piste sur Allison Kane qui devrait nous permettre de remonter à l’assassin.
- Stop, stop, stop ! s’exclame Lisbon. D’abord, on devrait faire rechercher Zenko, vous ne croyez pas ?
- En combien de temps pensez-vous pouvoir retrouver un agent surentraîné du FBI qui a choisi de se cacher, Teresa ? demande Jane.
Elle ne répond pas.
- Exact, et ça fait beaucoup trop longtemps. Alors qu’il nous faut moins d’une heure pour rentrer au CBI, boire un thé, se faire une crêpe, et se concentrer sur les pistes qu’on a à porter de main. En ce qui concerne Zenko, je suis presque convaincu que sa partenaire n’est même pas au courant de sa trahison. J’en parierais mon poids en crêpe.
- Monsieur Jane… commence Wainwright.
- Oui, Luther ? demande Patrick, décontracté.
Wainwright s’apprête à parler, puis se reprend. Il se mord les lèvres en regardant le sol, et Patrick sourit. Ce dernier sait pertinemment que ce geste – prendre sa respiration pour parler, se mordre les lèves, puis baisser les yeux – est typique des gens qui cherchent à imposer leur avis, tout en se rendant compte à la dernière seconde que, quoiqu’ils disent, ils auront tort. Pour Jane, c’est une victoire.
D’où son sourire.
- Donc, j’ai bien fait mon boulot, c’est ça ? demande Cho.
- C’est ça. Beau travail, Kimball ! dit Jane en lui posant la main sur l’épaule.
- Enlève ta main, lui répond Cho.
- Pardon.
- Très bien, on continue sur la piste du CD, conclut Lisbon. Mais, pour l’amour du Ciel, Jane, une fois assis au CBI, je veux qu’on m’explique tout. Cette affaire est un sac de nœud, et je suis presque convaincue que vous êtes le seul à pouvoir nous le démêler.
- Faux ! s’exclame Jane. Nous sommes deux à pouvoir le faire, et la deuxième personne, c’est le type qui a fait le CD écarlate.
Acte 6
Une fois au CBI, Wainwright décide qu’il est temps pour lui de laisser opérer son équipe sans lui. Principalement parce que Patrick Jane est de retour depuis moins de deux heures, et qu’il a déjà envie de lui arracher les dents. Et aussi parce qu’il tient toujours à lancer un avis de recherche sur Zenko.
De son côté, l’équipe de Lisbon se concerte autour de Patrick, tous déterminés à récapituler ce qu’ils ont appris dans les quarante-huit dernières heures. C’est Patrick qui explique de la manière la plus simple cette affaire compliquée.
- Très bien. On sait donc que l’Ecole de Droit de Sacramento abrite une confrérie d’étudiants appelés les Gamma-Omega, abrégés « GOmega ». Cette confrérie elle-même cache une société secrète appelée « La Fondation » par le FBI, qui serait accusée de manipulation de masses. Ca, c’est pour le cadre. Eli nous a affirmé par vidéo qu’Allison Kane – qui se fait maintenant appeler simplement Numéro 7 – aurait d’une manière ou d’une autre rejoint la Fondation. La vidéosurveillance du hall de l’Ecole nous a montré que Numéro 7 a participé au dépôt du corps de Micah Trend avec Tibbs, Joan et Fox. L’intervention d’Eli Lavoro pendant le dépôt nous a permis d’avoir les visages. On ignore encore pourquoi, mais Numéro 7 a « signé » le meurtre en coupant trois doigts et en inscrivant le chiffre « 111 » sur le torse de Trend.
Ensuite, le lien entre Trend et la Fondation : Trend aurait rejoint les GOmega pour pouvoir profiter de leur influence, mais il ne faisait aucun effort pour vraiment réussir. Alors, il lui a été demandé de tenter de recruter Josh Hamilton, sans succès car Trend était trop idiot pour se rendre compte que Hamilton avait horreur des Confréries. Trend s’apprête à décevoir une bonne fois pour toute les GOmega.
En même temps, on a le FBI menant son enquête sur la Fondation. L’agent Loretto est sous couverture pour suivre Trend, mais elle est repérée car, comme nous a informé Van Pelt, Trend a reçu des photos de Loretto avec lui.
Quand on retrouve le corps, Eli nous laisse un CD qu’il affirme être capable de résoudre cette enquête en nous fournissant un dossier complet sur la Fondation.
Lorsqu’on s’apprête à appréhender les trois accompagnateurs de Numéro 7, on en attrape deux, tandis qu’au moment de l’intervention du troisième, un piège dans lequel Zenko est impliqué est tendu, et Zenko prend la fuite. J’ai été au plus bref possible. Maintenant, à quoi ça nous avance ?
Rigsby donne un coup de poing sur son bureau.
- A rien. On tourne en rond, on a des éléments, mais rien ne les relie, grogne-t-il. Ca me rend fou.
Patrick sourit. Il boit une gorgée de thé, puis pose la tasse sur un bureau. Il laisse ce moment de silence pour que les esprits de ses collègues puissent s’apaiser, épuiser toutes les questions qu’ils se posent. Ce n’est que lorsqu’il sent qu’ils n’ont plus de questions intérieures à se poser qu’il reprend :
- On a fait la liste de ce qu’on savait. Maintenant, changeant de stratégie : qu’est-ce qu’on ne sait pas ?
- Le nom du meurtrier, répond sèchement Lisbon.
- Mais encore ? insiste Patrick.
- On ne sait pas si les GOmega sont au courant du refus de Hamilton, soulève Van Pelt.
- On ne sait pas si Tibbs, Joan, Fox et Allison Kane sont simplement « porteurs » de Trend ou les meurtriers, ajoute Cho.
- On ne sait pas si Zenko joue les taupes pour la Fondation, ni si Loretto est au courant, continue Rigsby.
- On ne sait pas pourquoi Numéro 7 a insisté pour « signer » Trend en lui coupant les doigts et en inscrivant « 111 » sur son torse, termine Lisbon.
Patrick regarde Lisbon. Elle commence à comprendre le but de la stratégie de Patrick. En se reposant sur ce qu’ils savaient, il y avait trop de questions qui leur saturait l’esprit, chaque élément nouveau amenant un nouveau mystère. Aussi tordu que cela soit, il leur fallait se concentrer sur ce qu’ils ne savaient pas.
- On interroge Joan et Tibbs, et on leur arrache les réponses à ces questions, ordonne Lisbon.
- Pour ça, j’ai mon idée, mais j’ai besoin qu’ils soient dans deux salles d’interrogatoire côte à côte. Et j’ai besoin de Melissa, affirme Patrick. Parlant de ça, elle est…
- Dans le réfectoire, coupe Van Pelt.
- Je vais la chercher, se propose Rigsby.
- Mais bien sûr… grommelle Cho.
- Toi, commence pas, rétorque le colosse en frappant l’épaule du coréen.
- Ok ! s’exclame Patrick. Finalement, pas de temps pour ma crêpe. Lisbon, laissez-moi trente secondes avec chacun des appréhendés, et je vous dirai lequel sera le plus à même de nous donner des réponses.
- On a repris confiance ? lui demande Teresa.
- Quand on commence à trouver son chemin, il n’y a qu’à chercher les panneaux, commente Patrick.
Devant tant de philosophie, Lisbon ne peut que soupirer avec désespoir. Sa première pensée : « ce type est irrécupérable. »
Pour Patrick, tout tourne doucement à prendre la forme d’un jeu. Un jeu de piste. Et une fois qu’il aura mis en place sa stratégie avec Tibbs et Joan, il pourra s’atteler à la tâche avec Melissa : décrypter le CD écarlate. Plus vite cette affaire sera résolue, plus vite il aura les réponses à ses propres questions.
Acte 7
Vasquez a terminé d’entendre l’histoire d’Eli.
- Pourquoi tout ça ? demande le jardinier.
- Parce que vous êtes innocent. Si je ne vous avais pas frappé lorsque vous avez pris la fuite, vous auriez été sur la liste des suspects, et ça aurait tout retardé. D’autant que vous êtes un type honnête et « normal ». Et les autres gens « normaux », pour eux, une fois qu’on est suspect, ils se disent jusqu'à la fin « si ça se trouve, en fait, c’est un coupable ». Même si vous êtes totalement blanchi, les gens auront toujours un doute. Je vous ai fait échappé à ça. J’ai fait tout ça pour qu’il n’y ait pas d’autres victimes.
- Et le gosse ? Micah Trend ? veut savoir Vasquez. C’est quoi, un dommage collatéral dans votre petite guéguerre ?
- Non. Non, croyez-moi, il n’est pas mort sans raison. Ne vous méprenez pas, je préfèrerais qu’il reste en vie. Mais je n’aurais rien pu faire pour lui.
- Et, donc… maintenant ?
Eli sourit. Il sent que Vasquez n’a plus envie de le frapper. Après avoir entendu le périple du jeune homme, Vasquez est plein de compassion. Il se sent fatigué, comme s’il s’était énervé alors qu’il ne comprenait pas l’enjeu. Qu’il ne comprenait pas qu’il y avait d’autres gens comme lui, « innocents », qui inspiraient simplement à avoir la paix, et que d’autres ont choisi d’emmerder. Eli voit que Vasquez ne lui fera aucun mal, et qu’il espère même pouvoir l’aider, même si c’est de manière indirecte.
Et Vasquez va l’aider. Eli lui explique son plan. Et, Vasquez a beau penser qu’Eli est complètement fou, il accepte.
Dans sa tête, dans le chaos indéchiffrable qui ne peut être compris que par lui-même, Eli voit une toile se dessiner. Il peut imaginer les réactions de chacun des éléments de ce qu’il prépare. Pour avoir la paix. Mais, pour avoir la paix, il doit terminer sa guerre.
Une horloge a un jour été imaginée, l’Horloge de l’Apocalypse, qui imageait la proximité de l’Humanité avec la fin de son existence. Plus l’heure se rapprochait de minuit, plus la Fin était imminente.
« Apocalypse », en grec, est synonyme de Révélation. Eli voit les aiguilles de sa propre Horloge de l’Apocalypse bouger. A toute vitesse, elles tournent pour se rapprocher du point fatidique. Il voit devant lui se profiler la fin de la guerre. L’idée ne lui plait pas, mais il le sait, il le sent : Numéro 7 court à sa perte. Pis : vers sa mort.
Dans vingt-quatre heures, tout sera fini, y compris la vie de Numéro 7. Eli le sait, il y a 99% de chances pour que ça se produise.
Il voit toujours en lui les aiguilles bouger, se rapprocher. Son Horloge de l’Apocalypse affiche les dernières Minutes avant Minuit.
****
I'J', qui prépare la stratégie dite des "deux prisonniers".
Donc, voilà 5 actes pour ce chapitre. Je prépare déjà la suite. Je vous laisse donc découvrir:
Un Jane qui revient petit à petit en forme.
Un retour de John Vasquez, le jardinier qui a découvert le corps de Micah Trend.
Une clarification.
Du thé, des crêpes, ou pas, et du rhum
Et aussi que vous commencerez à comprendre qui est le coupable. Ah, non, ça, en fait, c'est un mensonge.
Acte 3
Sur le site de l’explosion, devant la maison de Robert Fox, c’est le chaos le plus total.
Les véhicules de secours arrivent à une vitesse folle. Le camion des pompiers est déjà là, et les équipes s’acharnent à faire cesser le brasier.
Trois voitures arrivent presque simultanément sur les lieux. De la première, descendent Van Pelt et Wainwright. Des deux autres, arrivent Cho et Rigsby.
- Joan et Tibbs ? demande Wainwright.
- Les autres gars les tiennent en détention provisoire le temps qu’on arrive. Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ? demande Rigsby.
Wainwright fait la grimace, puis accourt vers les équipes de secours, les voyant évacuer des agents d’intervention brûlés, pour certains à plus de cinquante pour cent. Pendant ce temps, Van Pelt confie à Cho :
- Wainwright avait les yeux sur l’intervention pendant toute la durée de l’opération. Si c’est un accident, ça sera pour ta pomme.
- Sans rire, dit-il. C’est pas un accident. Soit Zenko a fait le con, soit quelqu’un a tendu un piège.
- Mais qui ?
Il hausse les épaules. Ils se tournent tous vers Wainwright, qui revient vers eux.
- Pas de traces de Zenko. Ils disent que s’il était trop proche du souffle, on ne le retrouvera pas.
- J’ai du mal à y croire, répond Rigsby, qui est encore le mieux placé pour donner son avis. Même avec du C4, on retrouverait le corps calciné.
- Ce qui ne me déplairait pas, ajoute Cho à voix basse. Mais on n’a aucun corps calciné à l’intérieur, apparemment.
- Ca ne veut rien dire. L’agent Zenko se serait enfui ? Il est avec nous ! s’exclame Wainwright.
- Peut-être, ou peut-être pas ! s’exclame une voix.
L’équipe se retourne pour faire face à…
- Jane ? s’étonne Rigsby.
- Il y a longtemps qu’il ne nous l’avait pas fait, ce coup-là, grogne Cho.
Jane tient sa veste dans sa main. À sa gauche, Lisbon marche d’un pas pressé, alors qu’à sa droite, Melissa le suit, réfugiée dans l’étreinte de ses propres bras. Visiblement, elle se sent mal à l’aise.
- DeLoca ? s’étonne de nouveau Rigsby.
- ‘Posez pas de questions, et tout se passera bien, commente-t-elle.
- On va a prévenu pour Zenko et Loretto ? demande Van Pelt.
- J’ai appelé le bureau dans la voiture, ils nous ont expliqué et ils nous ont dit où vous trouver, répond Lisbon.
- Je leur ai demandé d’envoyer les enregistrements vidéo de l’intervention sur votre ordinateur, Grace, annonce Patrick. Il est dans la voiture ?
- Oui, répond-elle.
Patrick fait semblant de se diriger vers la voiture, puis se retourne vers Van Pelt.
- Allez-y, s’il vous plaît, je n’aime pas toucher les affaires des autres, dit-il.
- Vous touchez toujours les affaires des autres ! s’exclame la jeune rousse.
- Oui, mais c’est toujours rigolo de faire semblant. S’il vous plaît.
Van Pelt soupire, puis accourt à la voiture. Sans que personne ne s’en rende compte, Melissa la suit. Patrick et les autres sont déjà tournés vers la maison, dont les flammes ne sont plus qu’à un mètre au dessus du toit, disparates, prêtes à être étouffées par les hommes du feu.
- Il faudrait être idiot pour prétendre que c’était un accident, affirme Patrick. Soit c’était un piège du meurtrier de Trend, soit c’est Zenko qui nous a tendu un piège. Chaque hypothèse n’exclue pas l’autre, d’ailleurs.
- Vous croyez que Zenko et Loretto pourrait être de mèche avec les meurtriers ? demande Wainwright.
- J’ai dit « Zenko », pas « Zenko et Loretto ». Ca vous arrive de réfléchir par vous-même, Monsieur Wainwright ?
Le patron du CBI s’efforce de ne pas paraître choqué par la remarque de Jane.
Du côté de la voiture, Van Pelt se saisit de son ordinateur portable, et se retourne. Elle sursaute en voyant Melissa lui faire face, l’air sombre.
- Vous allez arrêter de me faire peur, vous tous ? se plaint Van Pelt.
- J’ai un message pour vous, de la part d’Eli, affirme Melissa. Elle est grise.
- Quoi ?
- Votre colère. Il a dit que c’était une explosion grise.
- C’est censé devoir m’aider ?
Melissa acquiesce d’un signe de tête.
- Ca devrait même vous guérir.
Les deux femmes se fixent dans les yeux. Van Pelt se demande si le monde n’est pas devenu fou.
Acte 4
Vasquez rentre chez lui. Il a fini sa journée de travail à l’Université.
Deux jours de congés. C’est maintenant ce qu’il a devant lui, puisque l’administration de l’école l’en a convaincu. Les plantes pourront très bien survivre sans lui deux jours.
Il est fatigué. Fatigué depuis qu’il a vu le corps de Micah Trend. Le CBI a débarqué, avec ses manières sorties d’on ne sait où, et il avait eu la sensation d’être indirectement accusé. Comme s’il allait se frapper lui-même après avoir commis un meurtre !
Et, forcément, le CD dans sa poche n’aidait pas à mettre Vasquez hors de danger. Il se sent malgré lui impliqué dans une histoire à laquelle il ne comprend rien.
Il se laisse tomber dans son fauteuil, non sans se servir un verre de rhum. Allez savoir, le rhum, ça l’a toujours apaisé. Il ferme les yeux. Dès qu’il boit du rhum, il pense à « Méditerranée ». Il avait fait son voyage de noce sur les bords de la Méditerranée. Il regrette encore que sa femme l’ait quitté. C’était un beau voyage…
- En vous remémorant de bons souvenirs sous l’alcool, vous ne vous apaisez que le temps où l’alcool fait effet. Je vous conseillerais de frapper dans les murs, ça vous ferait du bien.
Vasquez ouvre brutalement les yeux et fait un bond sur son siège. Un jeune homme est assis sur son canapé, face à lui. Il est mal coiffé, tout fin, avec un sourire pervers. Du moins paraît-il pervers à Vasquez.
- Qu’est-ce que vous foutez chez moi ? s’exclame Vasquez. Vous êtes qui ? Sortez d’ici, tout de suite !
- Si je sors tout de suite, je ne pourrais pas vous dire qui je suis.
- C’est ça, prenez-moi pour un con, rétorque Vasquez.
- D’accord : Vous êtes chauve ou vous vous rasez la tête ? demande le jeune homme.
Vasquez plisse les yeux. Il est hébété. Qui c’est, encore, celui-là ? Mais bon sang, ils n’en ont pas marre de lui pourrir l’existence, de se moquer de lui, d’entrer dans sa vie pour y foutre leur bordel sans lui demander son avis ? Est-ce que, pour une fois, on va le laisser vivre sa vie comme il l’entend ?
Bon sang, un meurtre ne suffit donc-t-il pas à lui seul pour foutre le chaos ? Faut-il donc toujours en rajouter ?
- Je suis désolé, Monsieur Vasquez. Doublement, même. Ma blague était déplacée. Je m’appelle Eli Lavoro.
- Et donc, qu’est-ce que vous foutez chez moi ? répète Vasquez, le poing serré sur son verre.
- Comme je l’ai dit, je suis désolé. Je viens m’excuser de vous avoir frappé pour faire passer le CD que j’ai mis dans votre poche.
- Ah, c’était vous ?
Eli ouvre les bras en croisant les jambes, comme si c’était seulement une petite anecdote au milieu d’une conversation normale. Vasquez boit son verre cul sec, puis le pose sur la table basse, avant de se lever. Eli garde les mains posées sur ses jambes.
- Dans ce cas, dit Vasquez en détachant chaque syllabe, vous ne verrez sans doute pas d’inconvénient à ce que je vous casse la figure ?
Eli lève les yeux vers Vasquez. Pendant quelques secondes, son visage est inexpressif. Celui de Vasquez, en revanche, est déformé par la colère. Ce dernier se dit « bien. Bien bien bien. Il fait moins le malin ».
Mais, à sa grande surprise, ce « Eli Lavoro » éclate de rire. Un rire cristallin, innocent, juvénile. Son rire ne s’arrête pas, et empli Vasquez d’une sensation… reposante. Apaisante. Ce rire a tout d’étrange. Comment Eli peut-il être aussi désinvolte ? Comment ce jeune homme peut-il rire, alors que Vasquez le menace de le frapper, avec toutes les raisons de le frapper ?
- Vous n’allez pas me frapper, finit par dire Eli.
- Donnez moi une seule raison de ne pas le faire, dit Vasquez, les poings crispés.
- Mieux que ça. Je vais vous en donner dix-neuf.
Acte 5
Toute l’équipe du CBI – plus Melissa, au grand dam de tous – est autour de l’ordinateur de Van Pelt, en train de regarder l’enregistrement vidéo de l’intervention. Du début, jusqu’au moment de l’explosion. Lorsqu’ils arrivent au moment où ils ont perdu l’image, Patrick lève la tête, et se tourne vers la maison, dont l’incendie est maintenant complètement éteint.
- Bien. Donc, Zenko se tenait, pour être précis…
Patrick semble chercher quelque chose au sol. Il faut plusieurs longs pas en gardant les bras grand ouvert, avant de se poster à quelques mètres des escaliers de l’entrée de la maison en ruine.
- …Là cinq secondes avant l’explosion, termine-t-il, le dos tourné vers la maison. Devant lui, à cinquante mètres sur sa gauche, il y a sa voiture. Mais, sur la vidéo, il part comme ça.
Patrick fait des pas précipités devant lui. Puis, après une dizaine de pas, il bascule sur la droite, marchant latéralement.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il s’en va de la maison ? répond Lisbon.
- S’il s’en va, c’aurait du être pour retourner à sa voiture et revenir au CBI. Au lieu de ça, il discute des instructions avec un agent d’intervention en s’isolant vers la droite. Ce n’est pas cohérent. De plus, ça veut dire qu’au moment de l’explosion, Zenko se trouvait ici.
Tout le monde regarde Patrick. Il est sur un carré de pelouse parfaitement intact. Ce n’est que trois mètres derrière lui que commence à apparaître les brins d’herbe calcinés.
- Conclusion, Zenko n’était pas dans le centre du souffle. Il n’était même pas dans la zone de dangerosité. Ce qui veut dire qu’il devrait toujours être ici. Or, il ne l’est pas.
Tout le monde se regarde, sans comprendre. Patrick regarde la maison, puis se retourne vers l’équipe.
- C’est Zenko qui a piégé, ou fait piéger la maison, affirme-t-il.
- Comment vous pouvez le savoir ? demande Wainwright. Parce que ce sont de graves accusations de trahison, M. Jane.
- J’ai bien observé la vidéo, et écouté la conversation entre Van Pelt et Zenko. Zenko a eu trois minutes de retard sur Cho et Rigsby. Et on connaît tous notre cher Kimball : il ne fait pas de blagues.
Tout le monde se tourne vers Cho, qui arbore un visage totalement dénué d’expression. Il ne daigne même pas faire de commentaire.
- C’est Cho qui a organisé toute la logistique de l’intervention, et on sait qu’il est pointilleux. Contrairement à Rigsby.
- Hé ! s’exclame ce dernier.
- Il n’y a pas eu d’erreur, parce que l’agent Cho ne laisse pas de place à l’erreur. Vous pouvez faire ouvrir une enquête, mais je ne me fais pas de soucis pour mon collègue, M. Wainwright. Tous les résultats montreront que Cho a parfaitement orchestré son intervention. Si Zenko l’avait suivi à la lettre, les trois chefs d’intervention aurait été prêt à la même minute. Ces trois minutes pendant lesquelles Zenko n’a pas répondu tendent à prouver qu’il a modifié les plans. Soit il savait que quelqu’un posait un piège, soit il a fait posé lui-même le piège. Dans tous les cas, ça veut dire qu’on a un coupable potentiel de plus sur la liste.
Tout le monde tient le silence. Patrick met les mains dans les poches, puis se rapproche de ses collègues en conservant cette voix plate et pourtant, pleine de confiance. Cette voix assurée qui fait que, lorsqu’il leur dit quoi faire, ce sont des ordres déguisés en conseils.
- Je pense qu’on devrait retourner au CBI et suivre la piste d’Eli. Il nous a fourni un dossier complet sur la Fondation et une piste sur Allison Kane qui devrait nous permettre de remonter à l’assassin.
- Stop, stop, stop ! s’exclame Lisbon. D’abord, on devrait faire rechercher Zenko, vous ne croyez pas ?
- En combien de temps pensez-vous pouvoir retrouver un agent surentraîné du FBI qui a choisi de se cacher, Teresa ? demande Jane.
Elle ne répond pas.
- Exact, et ça fait beaucoup trop longtemps. Alors qu’il nous faut moins d’une heure pour rentrer au CBI, boire un thé, se faire une crêpe, et se concentrer sur les pistes qu’on a à porter de main. En ce qui concerne Zenko, je suis presque convaincu que sa partenaire n’est même pas au courant de sa trahison. J’en parierais mon poids en crêpe.
- Monsieur Jane… commence Wainwright.
- Oui, Luther ? demande Patrick, décontracté.
Wainwright s’apprête à parler, puis se reprend. Il se mord les lèvres en regardant le sol, et Patrick sourit. Ce dernier sait pertinemment que ce geste – prendre sa respiration pour parler, se mordre les lèves, puis baisser les yeux – est typique des gens qui cherchent à imposer leur avis, tout en se rendant compte à la dernière seconde que, quoiqu’ils disent, ils auront tort. Pour Jane, c’est une victoire.
D’où son sourire.
- Donc, j’ai bien fait mon boulot, c’est ça ? demande Cho.
- C’est ça. Beau travail, Kimball ! dit Jane en lui posant la main sur l’épaule.
- Enlève ta main, lui répond Cho.
- Pardon.
- Très bien, on continue sur la piste du CD, conclut Lisbon. Mais, pour l’amour du Ciel, Jane, une fois assis au CBI, je veux qu’on m’explique tout. Cette affaire est un sac de nœud, et je suis presque convaincue que vous êtes le seul à pouvoir nous le démêler.
- Faux ! s’exclame Jane. Nous sommes deux à pouvoir le faire, et la deuxième personne, c’est le type qui a fait le CD écarlate.
Acte 6
Une fois au CBI, Wainwright décide qu’il est temps pour lui de laisser opérer son équipe sans lui. Principalement parce que Patrick Jane est de retour depuis moins de deux heures, et qu’il a déjà envie de lui arracher les dents. Et aussi parce qu’il tient toujours à lancer un avis de recherche sur Zenko.
De son côté, l’équipe de Lisbon se concerte autour de Patrick, tous déterminés à récapituler ce qu’ils ont appris dans les quarante-huit dernières heures. C’est Patrick qui explique de la manière la plus simple cette affaire compliquée.
- Très bien. On sait donc que l’Ecole de Droit de Sacramento abrite une confrérie d’étudiants appelés les Gamma-Omega, abrégés « GOmega ». Cette confrérie elle-même cache une société secrète appelée « La Fondation » par le FBI, qui serait accusée de manipulation de masses. Ca, c’est pour le cadre. Eli nous a affirmé par vidéo qu’Allison Kane – qui se fait maintenant appeler simplement Numéro 7 – aurait d’une manière ou d’une autre rejoint la Fondation. La vidéosurveillance du hall de l’Ecole nous a montré que Numéro 7 a participé au dépôt du corps de Micah Trend avec Tibbs, Joan et Fox. L’intervention d’Eli Lavoro pendant le dépôt nous a permis d’avoir les visages. On ignore encore pourquoi, mais Numéro 7 a « signé » le meurtre en coupant trois doigts et en inscrivant le chiffre « 111 » sur le torse de Trend.
Ensuite, le lien entre Trend et la Fondation : Trend aurait rejoint les GOmega pour pouvoir profiter de leur influence, mais il ne faisait aucun effort pour vraiment réussir. Alors, il lui a été demandé de tenter de recruter Josh Hamilton, sans succès car Trend était trop idiot pour se rendre compte que Hamilton avait horreur des Confréries. Trend s’apprête à décevoir une bonne fois pour toute les GOmega.
En même temps, on a le FBI menant son enquête sur la Fondation. L’agent Loretto est sous couverture pour suivre Trend, mais elle est repérée car, comme nous a informé Van Pelt, Trend a reçu des photos de Loretto avec lui.
Quand on retrouve le corps, Eli nous laisse un CD qu’il affirme être capable de résoudre cette enquête en nous fournissant un dossier complet sur la Fondation.
Lorsqu’on s’apprête à appréhender les trois accompagnateurs de Numéro 7, on en attrape deux, tandis qu’au moment de l’intervention du troisième, un piège dans lequel Zenko est impliqué est tendu, et Zenko prend la fuite. J’ai été au plus bref possible. Maintenant, à quoi ça nous avance ?
Rigsby donne un coup de poing sur son bureau.
- A rien. On tourne en rond, on a des éléments, mais rien ne les relie, grogne-t-il. Ca me rend fou.
Patrick sourit. Il boit une gorgée de thé, puis pose la tasse sur un bureau. Il laisse ce moment de silence pour que les esprits de ses collègues puissent s’apaiser, épuiser toutes les questions qu’ils se posent. Ce n’est que lorsqu’il sent qu’ils n’ont plus de questions intérieures à se poser qu’il reprend :
- On a fait la liste de ce qu’on savait. Maintenant, changeant de stratégie : qu’est-ce qu’on ne sait pas ?
- Le nom du meurtrier, répond sèchement Lisbon.
- Mais encore ? insiste Patrick.
- On ne sait pas si les GOmega sont au courant du refus de Hamilton, soulève Van Pelt.
- On ne sait pas si Tibbs, Joan, Fox et Allison Kane sont simplement « porteurs » de Trend ou les meurtriers, ajoute Cho.
- On ne sait pas si Zenko joue les taupes pour la Fondation, ni si Loretto est au courant, continue Rigsby.
- On ne sait pas pourquoi Numéro 7 a insisté pour « signer » Trend en lui coupant les doigts et en inscrivant « 111 » sur son torse, termine Lisbon.
Patrick regarde Lisbon. Elle commence à comprendre le but de la stratégie de Patrick. En se reposant sur ce qu’ils savaient, il y avait trop de questions qui leur saturait l’esprit, chaque élément nouveau amenant un nouveau mystère. Aussi tordu que cela soit, il leur fallait se concentrer sur ce qu’ils ne savaient pas.
- On interroge Joan et Tibbs, et on leur arrache les réponses à ces questions, ordonne Lisbon.
- Pour ça, j’ai mon idée, mais j’ai besoin qu’ils soient dans deux salles d’interrogatoire côte à côte. Et j’ai besoin de Melissa, affirme Patrick. Parlant de ça, elle est…
- Dans le réfectoire, coupe Van Pelt.
- Je vais la chercher, se propose Rigsby.
- Mais bien sûr… grommelle Cho.
- Toi, commence pas, rétorque le colosse en frappant l’épaule du coréen.
- Ok ! s’exclame Patrick. Finalement, pas de temps pour ma crêpe. Lisbon, laissez-moi trente secondes avec chacun des appréhendés, et je vous dirai lequel sera le plus à même de nous donner des réponses.
- On a repris confiance ? lui demande Teresa.
- Quand on commence à trouver son chemin, il n’y a qu’à chercher les panneaux, commente Patrick.
Devant tant de philosophie, Lisbon ne peut que soupirer avec désespoir. Sa première pensée : « ce type est irrécupérable. »
Pour Patrick, tout tourne doucement à prendre la forme d’un jeu. Un jeu de piste. Et une fois qu’il aura mis en place sa stratégie avec Tibbs et Joan, il pourra s’atteler à la tâche avec Melissa : décrypter le CD écarlate. Plus vite cette affaire sera résolue, plus vite il aura les réponses à ses propres questions.
Acte 7
Vasquez a terminé d’entendre l’histoire d’Eli.
- Pourquoi tout ça ? demande le jardinier.
- Parce que vous êtes innocent. Si je ne vous avais pas frappé lorsque vous avez pris la fuite, vous auriez été sur la liste des suspects, et ça aurait tout retardé. D’autant que vous êtes un type honnête et « normal ». Et les autres gens « normaux », pour eux, une fois qu’on est suspect, ils se disent jusqu'à la fin « si ça se trouve, en fait, c’est un coupable ». Même si vous êtes totalement blanchi, les gens auront toujours un doute. Je vous ai fait échappé à ça. J’ai fait tout ça pour qu’il n’y ait pas d’autres victimes.
- Et le gosse ? Micah Trend ? veut savoir Vasquez. C’est quoi, un dommage collatéral dans votre petite guéguerre ?
- Non. Non, croyez-moi, il n’est pas mort sans raison. Ne vous méprenez pas, je préfèrerais qu’il reste en vie. Mais je n’aurais rien pu faire pour lui.
- Et, donc… maintenant ?
Eli sourit. Il sent que Vasquez n’a plus envie de le frapper. Après avoir entendu le périple du jeune homme, Vasquez est plein de compassion. Il se sent fatigué, comme s’il s’était énervé alors qu’il ne comprenait pas l’enjeu. Qu’il ne comprenait pas qu’il y avait d’autres gens comme lui, « innocents », qui inspiraient simplement à avoir la paix, et que d’autres ont choisi d’emmerder. Eli voit que Vasquez ne lui fera aucun mal, et qu’il espère même pouvoir l’aider, même si c’est de manière indirecte.
Et Vasquez va l’aider. Eli lui explique son plan. Et, Vasquez a beau penser qu’Eli est complètement fou, il accepte.
Dans sa tête, dans le chaos indéchiffrable qui ne peut être compris que par lui-même, Eli voit une toile se dessiner. Il peut imaginer les réactions de chacun des éléments de ce qu’il prépare. Pour avoir la paix. Mais, pour avoir la paix, il doit terminer sa guerre.
Une horloge a un jour été imaginée, l’Horloge de l’Apocalypse, qui imageait la proximité de l’Humanité avec la fin de son existence. Plus l’heure se rapprochait de minuit, plus la Fin était imminente.
« Apocalypse », en grec, est synonyme de Révélation. Eli voit les aiguilles de sa propre Horloge de l’Apocalypse bouger. A toute vitesse, elles tournent pour se rapprocher du point fatidique. Il voit devant lui se profiler la fin de la guerre. L’idée ne lui plait pas, mais il le sait, il le sent : Numéro 7 court à sa perte. Pis : vers sa mort.
Dans vingt-quatre heures, tout sera fini, y compris la vie de Numéro 7. Eli le sait, il y a 99% de chances pour que ça se produise.
Il voit toujours en lui les aiguilles bouger, se rapprocher. Son Horloge de l’Apocalypse affiche les dernières Minutes avant Minuit.
****
I'J', qui prépare la stratégie dite des "deux prisonniers".
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Soldat Louis, quelle bonne époque
Pour le coupable c'est toujours le brouillard le plus complet mais c'est ce que j'apprécie.
Je lis et relis les chapitres pour trouver les indices
Les persos sont égaux à eux-mêmes avec un Wainwright largué (comme d'habitude)
Tu confirmes ce qu'on pensait pour Zenko, maintenant reste à découvrir son véritable rôle
J'attends l'interrogatoire de Tibbs et Joan même si j'ai l'impression qu'on en apprendra peu...par rapport à nos attentes.
J'ai un petit faible pour le jardinier...très "terre à terre" (oui, je sais, elle était facile...)...
Quand à Eli, j'ai du mal avec la dernière phrase, l'horloge c'est la sienne ou celle de n°7
Pour cette histoire passionnante.
Quel dommage que tu ais si peu de coms...
Pour le coupable c'est toujours le brouillard le plus complet mais c'est ce que j'apprécie.
Je lis et relis les chapitres pour trouver les indices
Les persos sont égaux à eux-mêmes avec un Wainwright largué (comme d'habitude)
Tu confirmes ce qu'on pensait pour Zenko, maintenant reste à découvrir son véritable rôle
J'attends l'interrogatoire de Tibbs et Joan même si j'ai l'impression qu'on en apprendra peu...par rapport à nos attentes.
J'ai un petit faible pour le jardinier...très "terre à terre" (oui, je sais, elle était facile...)...
Quand à Eli, j'ai du mal avec la dernière phrase, l'horloge c'est la sienne ou celle de n°7
Pour cette histoire passionnante.
Quel dommage que tu ais si peu de coms...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Scarlet Number ^
:bounce: Oh oui la suite !
Ca commence à s’éclaircir petit à petit, mais juste assez pour continuer à nous tenir en haleine
Zenko était bel et bien louche Mais pourquoi a t-il prévenu qu'un seul des 3 porteurs ?
Elid demande de l'aide à vasquez
Et sinon je me pose les mêmes questions que notre équipe du CBI.
Pour le coupable comme Johel c'est le noir total . Un petit indice ?
J'attends la stratégie des deux prisonniers avec impatience pour voir le grand Jane en action.
Bravo pour cette suite
Ca commence à s’éclaircir petit à petit, mais juste assez pour continuer à nous tenir en haleine
Zenko était bel et bien louche Mais pourquoi a t-il prévenu qu'un seul des 3 porteurs ?
Elid demande de l'aide à vasquez
Et sinon je me pose les mêmes questions que notre équipe du CBI.
Pour le coupable comme Johel c'est le noir total . Un petit indice ?
J'attends la stratégie des deux prisonniers avec impatience pour voir le grand Jane en action.
Bravo pour cette suite
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
Pour Johel : j'ai très mal décrit mon idée de "l'Horloge de l'Apocalypse" dans la tête d'Eli.
Je retiens la signification étymologique du mot "apocalypse" : la levée du voile. La révélation. Pour Eli, son "Horloge de l'Apocalypse" représente sa proximité avec la fin de la "guerre" avec Numéro 7. Et, selon lui, la guerre ne peut mener (et prendre fin) qu'à une chose : la mort de Numéro 7. Et, plus son Horloge de l'Apocalypse se rapproche de "Minuit", puis il se rapproche de la fin de la "guerre"... et de la mort de Numéro 7. D'où les "Minutes avant Minuit."
Sachant qu'Eli est extraordinairement sensible, on peut deviner à quel point il est dur pour lui d'imaginer que le prix à payer pour avoir la paix, c'est la mort de Numéro 7. Reste à savoir jusqu'à quel point sa sensibilité va peser...
Bref. Chapitre suivant !
Chapitre 5 : Saving Me
Acte 1
Tibbs dans la salle de droite. Joan dans la salle de gauche. Patrick tripote ses doigts, alors que Cho et Rigsby mènent les premières étapes des interrogatoires. Les quelques formalités et questions d’usage. Après quelques minutes, Patrick se tourne vers Lisbon, qui attendait à côté de lui.
- Regardez, lui dit-il.
Il entre brusquement dans la salle de Tibbs et Cho, et s’assoit à côté du coréen.
- Excuse-moi, dit-il à Cho, avant de se tourner vers Tibbs. Ecoutez, voilà ce qu’on vous propose : si vous parlez, et que votre ami se tait, vous êtes libre. Si vous vous taisez, mais que lui parle, on trouvera tous les moyens de vous garder en prison suffisamment longtemps pour que vous n’ayez plus l’âge de terminer vos études chéries. Et, si vous parlez tous les deux, on trouvera un arrangement pour alléger votre peine.
- Et si on se tait tous les deux ? demande Tibbs d’une vois cassante.
- On trouvera un moyen.
- Si on parle tous les deux, pourquoi ne pas nous laisser aller tous les deux ? continue Tibbs.
- Parce qu’il faut un coupable. Il faut que quelqu’un endosse les faits et paye pour le crime. Réfléchissez. Soit vous parlez, soit vous vous taisez, mais j’ai déjà proposé ce marché à votre ami.
Patrick regarde Tibbs dans les yeux longuement. Celui-ci ne cille pas. Il apparaît évident que Tibbs ne dira rien. Alors, Patrick se lève, non sans dire à Cho :
- Je te laisse tranquille. Réfléchissez, M. Tibbs. Mais plus vous réfléchissez, plus votre ami a de chances de nous faire des aveux.
Sur ces mots, Patrick quitte la salle. Il attend deux minutes, puis se dirige cette fois vers Joan et Rigsby pour répéter les mêmes mots à Joan. Mot pour mot, avec exactitude. « Si vous parlez, et que l’autre se tait, vous êtes libre. Si vous vous taisez, et que l’autre parle, vous croupirez en prison. Parlez tous les deux, il y aura un arrangement. Taisez-vous tous les deux, et on verra bien. »
- On n’a pas les moyens pour faire un arrangement, signale Lisbon une fois que Patrick est sorti de la deuxième salle d’interrogatoire. Pourquoi tout ce ramdam ? C'est ça, votre "technique"?
- Ce sont des soldats loyaux envers la Fondation, pour simplifier. Le but, ce n’est pas de voir qui pourrait parler, mais qui croit que l’autre va parler. Mettre en place un climat de méfiance.
- Il y a plus simple comme méthode.
- Mais celle là est plus radicale. Joan a eu l’air hésitant, et c’est là toute la différence. Tibbs n’a rien dit, il est convaincu que Joan ne dira rien non plus, et qu’ils attendront le temps qu’il faut pour qu’un avocat trouve le moyen de les sortir d’entre nos mains. En revanche, Joan hésite. Ca veut dire qu’il ne fait pas confiance à Tibbs, qu’il pense qu’il va parler, qu’on le libèrera, et que lui, il ira en prison.
- Donc, vous voulez mettre la pression sur Joan ? conclut Lisbon.
Patrick sourit.
- Non, on met la pression sur Tibbs. Toute la pression jusqu’à ce que le bouchon siffle. Joan doute de Tibbs, ça veut dire qu’il y a un moyen de le faire parler.
- Et Joan ? demande Lisbon.
- Envoyez-le aux toilettes dans cinq minutes, affirme Patrick. Je vais retrouver Melissa et décrypter le CD.
Acte 2
Vasquez est dans sa voiture, face à l’Ecole de Droit de Sacramento. A coté de lui, assis au siège passager, Eli est accoudé à la fenêtre ouverte, des lunettes de soleil masquant ses yeux bleus.
- Redites-moi ce que vous voulez faire, gamin. Juste comme ça, pour être sûr que vous êtes dingue.
- Je vais infiltrer le QG des GOmegas, tout simplement, répond Eli, regardant à l’extérieur.
- Ah oui, en effet, vous êtes dingue, rétorque le jardinier. Et moi, dans l’histoire, je sers à quoi ?
- Pour l’instant, à rien. C’est quand le CBI arrivera que vous serez utile.
Eli tourne la tête vers Vasquez.
- Vous leur direz de se diriger vers le bureau du Doyen.
- Je vais mentir au CBI, et puis quoi encore ? Je leur dirais quoi quand ils ne verront rien dans le bureau du Doyen ?
- Qui a dit que je vous demandais de mentir ? demande Eli en levant un sourcil. Il y aura quelque chose là-bas. Vous pouvez même leur dire que le message vient de moi.
- Alors, pourquoi vous ne le dites pas vous-mêmes ?
- Parce qu’ils n’aimeraient pas la manière dont je vais m’y prendre, et qu’ils m’en empêcheraient. Moins ils me voient, mieux tout le monde se portera.
Vasquez fait alors semblant de comprendre en haussant les épaules. Aussi idiot que soit ce plan, Eli a l’air de savoir ce qu’il fait. Bah. De toute façon, si il devait arriver quelque chose à Eli, ce ne serait pas le problème de Vasquez…
Non ?
Acte 3
Patrick referme le bureau de Lisbon derrière lui. Melissa s’assoit derrière et rentre le CD dans l’ordinateur. Patrick se penche derrière elle.
- Vous avez une idée de ce que peut être ce mot de passe ? demande Patrick à tout hasard.
- Je vous l’ai dit : Eli ne m’a pas averti de tous les détails. D’après ce que j’ai compris, les six pistes audios devraient me permettre de comprendre.
Melissa lance la première piste audio censée l’aider à trouver. Piste audio qui semble être la musique d’intro d’un album de rock…
- C’est quoi ? demande Patrick.
- Wake. C’est la première piste de l’album « Minutes to Midnight », de Linkin Park. Je connais suffisamment bien Eli pour savoir qu’il adore les symboles. Pour lui, une introduction, c’est un « chapitre 0 ». Je pense que c’est ça le premier chiffre.
- Zéro ? demande Patrick.
- Oui, dit Melissa. Oui, j’en suis sûre, c’est ça.
Elle clique sur la piste suivante. La chanson commence par des claquements de main, avant de s’orienter vers des riffs de guitares et une batterie à la rythmique « soft ». La voix du chanteur – Chester Bennington – se veut forcée, agressive.
- C’est toujours l’album Minutes to Midnight. C’est le préféré d’Eli.
- Il est Rock’n’roll ? J’en étais sûr, dit Patrick. Et ça vous évoque quoi ?
Melissa semble avoir plus de mal avec celle-ci. Elle se concentre sur les paroles.
« J’ai abandonné…
J’en ai marre d’échouer,
N’y a-t-il rien que tu puisses dire ?
Eloigne ça de moi,
Putain, dis-moi ce qui ne va pas
Chez moi ? »
- J’abandonne… échouer, ce qui ne va pas chez moi… murmure-t-elle.
- Il y aurait un rapport avec son DIL ? suppose Patrick.
- Je ne sais pas, je ne sais. Ca ne m’évoque rien. Je crois que ce n’est pas la même logique que la première. Il m’a fait écouter cette chanson plusieurs fois, mais je ne me souviens pas… Ca devrait…
Elle donne un coup de poing sur le bureau.
- Et merde ! Je n’arrive pas à me rappeler.
Patrick tire une grimace, regardant dans le vide. Il pose alors sa main sur l’épaule de Melissa.
- Je crois comprendre pourquoi Eli voulait que nous regardions ça vous et moi. J’ai un moyen de vous faire souvenir.
- Ah oui ? Et quoi ? demande Melissa.
- L’hypnose.
Acte 4
Derrière la vitre de la porte, Tibbs voit passer Rigsby et Joan. Il se retourne alors brutalement vers Cho.
- Vous le libérez ? demande-t-il.
- Qu’est-ce que j’en sais ? Je suis resté en face de vous. Si vous répondiez à mes questions au lieu d’en poser des stupides ? rétorque le coréen.
Tibbs se mord la lèvre, puis se laisse tomber sur sa chaise.
- Vous étiez où durant la nuit d’avant-hier ?
- Dans mon appartement, celui dont vous avez défoncé la porte.
- On a pourtant un enregistrement vidéo de vous cette nuit là. À minuit trente-trois, vous avez été vu déposant le corps de Micah Trend dans le hall d’entrée de l’Ecole de Droit, avec Robert Fox, David Joan, et Allison Kane.
- Allison qui ? demande Tibbs.
Cho relève la tête, oubliant son bloc-notes.
- C’est le seul nom qui vous choque ?
Tibbs a l’air pensif, mais ne répond pas. Du moins, pas tout de suite.
- C’était pas moi, dit-il.
- On a fait identifier votre visage. C’était vous, il n’y a pas de doutes possibles.
- Ce n’était pas moi ! répète-t-il.
Cho prend note. Du moins, il fait semblant. Il laisse les secondes s’écouler sans rien dire.
- Pourquoi le nom « Allison Kane » vous étonne ?
- Parce que je ne connais pas d’Allison Kane. Alors, c’était pas moi, dit-il.
- « Numéro 7 », ça vous parle ?
Une nouvelle fois, Nathan Tibbs garde le silence.
- Visiblement, votre « ami » a parlé. Vous voulez qu’il sorte, et que vous finissiez en prison ?
- Il n’a pas pu parlé, c’est pas possible.
- Donc, il y a bien quelque chose à dire, conclut Cho.
Il prend son bloc-notes entre les mains, et le tapote sur la table avant de se lever, faisant crisser les patins de la chaise.
- Vous avez soif ?
- Je prendrais bien un verre d’eau, si ça ne vous dérange pas.
- Pas de bol pour vous, ça me dérange.
Cho quitte alors la salle, laissant Tibbs réfléchir dans une lumière tamisée, destinée à donner à Tibbs une sensation d’enfermement.
Quinze minutes. En quinze minutes, Tibbs devrait finir par parler. Cho finira par le faire craquer.
Au bout du compte, tout le monde craque.
Acte 5
Melissa est assise, relaxée, sur le siège du bureau de Lisbon. Ses paupières sont closes. L’hypnose est déjà bien entamée.
- Rappelez-vous, Melissa. Vous parlez avec Eli. Pendant que vous parlez, il écoute de la musique. Vous l’entendez ?
Le visage de Melissa se crispe.
- Je vois que je parle avec Eli… Je le vois, je sais qu’il me parle, mais je n’entends pas. Il dit quelque chose, mais je n’entends pas.
Patrick se penche sur l’ordinateur, et appuye sur « lecture » pour la chanson « Given Up ».
- Ecoutez bien, Melissa. Quand Eli vous parlait, vous écoutiez cette chanson.
Les paroles résonnent dans le bureau de Lisbon.
« I’ve given up
I’m sick of failing, is there nothing you can say ? »
- Il me dit qu’il a pensé plusieurs fois à tout lâcher… à oublier Numéro 7 et à quitter le pays, pour avoir la paix. Mais il ne voulait pas risquer de laisser Numéro 7 faire du mal. Alors, à chaque fois, il est resté.
Melissa bouge la tête de gauche à droite.
- Il dit qu’il y a pensé… quatre fois.
- Bien, c’est très bien, Melissa. Restez concentrée sur la musique, et sur ma voix. Votre esprit est toujours d’un calme olympien, Eli est avec vous, dans vos souvenirs, vous êtes en sécurité.
- Il ferait tout pour que je sois en sécurité. Il veille sur moi quand ça me dépasse. Avec lui, rien ne peut m’arriver.
« Admettons », pense Patrick. Il lance la piste audio suivante. Celle-ci est beaucoup plus calme, et suit toujours l’album « Minutes to Midnight ». Elle s’intitule « Leave Out All The Rest ». Pendant ce temps, Patrick note : « 0-4 ».
- Qu’est-ce que vous évoque cette musique, Melissa ? demande Patrick d’une voix calme.
- On parlait de ce qu’il se passerait s’il devait arriver quelque chose à Eli, dit-elle.
J’ai rêvé que je n’étais pas là,
Tu avais si peur,
Mais personne n’écouterait,
Parce que personne ne s’en préoccupe,
Après mon rêve, je me suis réveillé avec cette peur,
Qu’est-ce que je laisserai quand je serai parti ?
Alors si tu me demandes, je veux que tu saches…
- Il disait que je devrais… Non, je ne veux pas en parler, je ne veux pas l’imaginer. Je lui dis que je ne veux pas m’imaginer sans lui. J’ai besoin qu’il reste. Il me dit qu’au bout du compte, et jusqu’au bout, on restera tous les deux. Il insiste, il répète encore : « Tous les deux… Tous les deux… »
Patrick continue de noter : « 0-4-2 ».
Il change de piste. Melissa gémit, un gémissement semblant être de la douleur.
- Tout va bien, Melissa. Tout va bien, vous êtes en sécurité.
La piste suivante est plus brutale, un riff de guitare soutenue par des paroles sous forme de « rap. » Il s’agit de « Bleed It Out ».
- C’est Eli, il dit qu’il aime mon indépendance. Il dit que je n’ai besoin de personne pour me débrouiller, qu’il pourrait me laisser sortir n’importe où, dans n’importe quelle soirée, n’importe quelle fête, je saurai me débrouiller toute seule. Il admire ça chez moi.
Doesn’t matter how hard I try,
Half the words don’t mean a thing and I know that I won’t be satisfied
So why, try ignoring it,
Make it a dirt dancefloor again,
Say your prayers to stomp it out when they bring that chorus in…
- Il dit que je peux être toute seule. Il admire que je puisse être seule et indépendante. Il utilise une expression bizarre.
- Laquelle ?
- « Je peux être en groupe de un ».
Patrick ouvre les yeux, surpris par l’incohérence de l’expression, puis note. « 0-4-2-1 ».
- On est sur la bonne piste, Melissa. Continuez, restez sereine. Tout ça, c’est pour retrouver Eli. Vous serez en sécurité pour toujours si nous arrivons au bout.
- J’arriverai au bout, dit-elle. Nous arriverons au bout.
Patrick sursaute. La main de Melissa s’est posée sur la sienne.
- Il a dit de vous faire confiance. Nous arriverons au bout.
Patrick regarde l’écran. Il passe à la chanson suivante.
****
I'J'
Je retiens la signification étymologique du mot "apocalypse" : la levée du voile. La révélation. Pour Eli, son "Horloge de l'Apocalypse" représente sa proximité avec la fin de la "guerre" avec Numéro 7. Et, selon lui, la guerre ne peut mener (et prendre fin) qu'à une chose : la mort de Numéro 7. Et, plus son Horloge de l'Apocalypse se rapproche de "Minuit", puis il se rapproche de la fin de la "guerre"... et de la mort de Numéro 7. D'où les "Minutes avant Minuit."
Sachant qu'Eli est extraordinairement sensible, on peut deviner à quel point il est dur pour lui d'imaginer que le prix à payer pour avoir la paix, c'est la mort de Numéro 7. Reste à savoir jusqu'à quel point sa sensibilité va peser...
Bref. Chapitre suivant !
Chapitre 5 : Saving Me
Acte 1
Tibbs dans la salle de droite. Joan dans la salle de gauche. Patrick tripote ses doigts, alors que Cho et Rigsby mènent les premières étapes des interrogatoires. Les quelques formalités et questions d’usage. Après quelques minutes, Patrick se tourne vers Lisbon, qui attendait à côté de lui.
- Regardez, lui dit-il.
Il entre brusquement dans la salle de Tibbs et Cho, et s’assoit à côté du coréen.
- Excuse-moi, dit-il à Cho, avant de se tourner vers Tibbs. Ecoutez, voilà ce qu’on vous propose : si vous parlez, et que votre ami se tait, vous êtes libre. Si vous vous taisez, mais que lui parle, on trouvera tous les moyens de vous garder en prison suffisamment longtemps pour que vous n’ayez plus l’âge de terminer vos études chéries. Et, si vous parlez tous les deux, on trouvera un arrangement pour alléger votre peine.
- Et si on se tait tous les deux ? demande Tibbs d’une vois cassante.
- On trouvera un moyen.
- Si on parle tous les deux, pourquoi ne pas nous laisser aller tous les deux ? continue Tibbs.
- Parce qu’il faut un coupable. Il faut que quelqu’un endosse les faits et paye pour le crime. Réfléchissez. Soit vous parlez, soit vous vous taisez, mais j’ai déjà proposé ce marché à votre ami.
Patrick regarde Tibbs dans les yeux longuement. Celui-ci ne cille pas. Il apparaît évident que Tibbs ne dira rien. Alors, Patrick se lève, non sans dire à Cho :
- Je te laisse tranquille. Réfléchissez, M. Tibbs. Mais plus vous réfléchissez, plus votre ami a de chances de nous faire des aveux.
Sur ces mots, Patrick quitte la salle. Il attend deux minutes, puis se dirige cette fois vers Joan et Rigsby pour répéter les mêmes mots à Joan. Mot pour mot, avec exactitude. « Si vous parlez, et que l’autre se tait, vous êtes libre. Si vous vous taisez, et que l’autre parle, vous croupirez en prison. Parlez tous les deux, il y aura un arrangement. Taisez-vous tous les deux, et on verra bien. »
- On n’a pas les moyens pour faire un arrangement, signale Lisbon une fois que Patrick est sorti de la deuxième salle d’interrogatoire. Pourquoi tout ce ramdam ? C'est ça, votre "technique"?
- Ce sont des soldats loyaux envers la Fondation, pour simplifier. Le but, ce n’est pas de voir qui pourrait parler, mais qui croit que l’autre va parler. Mettre en place un climat de méfiance.
- Il y a plus simple comme méthode.
- Mais celle là est plus radicale. Joan a eu l’air hésitant, et c’est là toute la différence. Tibbs n’a rien dit, il est convaincu que Joan ne dira rien non plus, et qu’ils attendront le temps qu’il faut pour qu’un avocat trouve le moyen de les sortir d’entre nos mains. En revanche, Joan hésite. Ca veut dire qu’il ne fait pas confiance à Tibbs, qu’il pense qu’il va parler, qu’on le libèrera, et que lui, il ira en prison.
- Donc, vous voulez mettre la pression sur Joan ? conclut Lisbon.
Patrick sourit.
- Non, on met la pression sur Tibbs. Toute la pression jusqu’à ce que le bouchon siffle. Joan doute de Tibbs, ça veut dire qu’il y a un moyen de le faire parler.
- Et Joan ? demande Lisbon.
- Envoyez-le aux toilettes dans cinq minutes, affirme Patrick. Je vais retrouver Melissa et décrypter le CD.
Acte 2
Vasquez est dans sa voiture, face à l’Ecole de Droit de Sacramento. A coté de lui, assis au siège passager, Eli est accoudé à la fenêtre ouverte, des lunettes de soleil masquant ses yeux bleus.
- Redites-moi ce que vous voulez faire, gamin. Juste comme ça, pour être sûr que vous êtes dingue.
- Je vais infiltrer le QG des GOmegas, tout simplement, répond Eli, regardant à l’extérieur.
- Ah oui, en effet, vous êtes dingue, rétorque le jardinier. Et moi, dans l’histoire, je sers à quoi ?
- Pour l’instant, à rien. C’est quand le CBI arrivera que vous serez utile.
Eli tourne la tête vers Vasquez.
- Vous leur direz de se diriger vers le bureau du Doyen.
- Je vais mentir au CBI, et puis quoi encore ? Je leur dirais quoi quand ils ne verront rien dans le bureau du Doyen ?
- Qui a dit que je vous demandais de mentir ? demande Eli en levant un sourcil. Il y aura quelque chose là-bas. Vous pouvez même leur dire que le message vient de moi.
- Alors, pourquoi vous ne le dites pas vous-mêmes ?
- Parce qu’ils n’aimeraient pas la manière dont je vais m’y prendre, et qu’ils m’en empêcheraient. Moins ils me voient, mieux tout le monde se portera.
Vasquez fait alors semblant de comprendre en haussant les épaules. Aussi idiot que soit ce plan, Eli a l’air de savoir ce qu’il fait. Bah. De toute façon, si il devait arriver quelque chose à Eli, ce ne serait pas le problème de Vasquez…
Non ?
Acte 3
Patrick referme le bureau de Lisbon derrière lui. Melissa s’assoit derrière et rentre le CD dans l’ordinateur. Patrick se penche derrière elle.
- Vous avez une idée de ce que peut être ce mot de passe ? demande Patrick à tout hasard.
- Je vous l’ai dit : Eli ne m’a pas averti de tous les détails. D’après ce que j’ai compris, les six pistes audios devraient me permettre de comprendre.
Melissa lance la première piste audio censée l’aider à trouver. Piste audio qui semble être la musique d’intro d’un album de rock…
- C’est quoi ? demande Patrick.
- Wake. C’est la première piste de l’album « Minutes to Midnight », de Linkin Park. Je connais suffisamment bien Eli pour savoir qu’il adore les symboles. Pour lui, une introduction, c’est un « chapitre 0 ». Je pense que c’est ça le premier chiffre.
- Zéro ? demande Patrick.
- Oui, dit Melissa. Oui, j’en suis sûre, c’est ça.
Elle clique sur la piste suivante. La chanson commence par des claquements de main, avant de s’orienter vers des riffs de guitares et une batterie à la rythmique « soft ». La voix du chanteur – Chester Bennington – se veut forcée, agressive.
- C’est toujours l’album Minutes to Midnight. C’est le préféré d’Eli.
- Il est Rock’n’roll ? J’en étais sûr, dit Patrick. Et ça vous évoque quoi ?
Melissa semble avoir plus de mal avec celle-ci. Elle se concentre sur les paroles.
« J’ai abandonné…
J’en ai marre d’échouer,
N’y a-t-il rien que tu puisses dire ?
Eloigne ça de moi,
Putain, dis-moi ce qui ne va pas
Chez moi ? »
- J’abandonne… échouer, ce qui ne va pas chez moi… murmure-t-elle.
- Il y aurait un rapport avec son DIL ? suppose Patrick.
- Je ne sais pas, je ne sais. Ca ne m’évoque rien. Je crois que ce n’est pas la même logique que la première. Il m’a fait écouter cette chanson plusieurs fois, mais je ne me souviens pas… Ca devrait…
Elle donne un coup de poing sur le bureau.
- Et merde ! Je n’arrive pas à me rappeler.
Patrick tire une grimace, regardant dans le vide. Il pose alors sa main sur l’épaule de Melissa.
- Je crois comprendre pourquoi Eli voulait que nous regardions ça vous et moi. J’ai un moyen de vous faire souvenir.
- Ah oui ? Et quoi ? demande Melissa.
- L’hypnose.
Acte 4
Derrière la vitre de la porte, Tibbs voit passer Rigsby et Joan. Il se retourne alors brutalement vers Cho.
- Vous le libérez ? demande-t-il.
- Qu’est-ce que j’en sais ? Je suis resté en face de vous. Si vous répondiez à mes questions au lieu d’en poser des stupides ? rétorque le coréen.
Tibbs se mord la lèvre, puis se laisse tomber sur sa chaise.
- Vous étiez où durant la nuit d’avant-hier ?
- Dans mon appartement, celui dont vous avez défoncé la porte.
- On a pourtant un enregistrement vidéo de vous cette nuit là. À minuit trente-trois, vous avez été vu déposant le corps de Micah Trend dans le hall d’entrée de l’Ecole de Droit, avec Robert Fox, David Joan, et Allison Kane.
- Allison qui ? demande Tibbs.
Cho relève la tête, oubliant son bloc-notes.
- C’est le seul nom qui vous choque ?
Tibbs a l’air pensif, mais ne répond pas. Du moins, pas tout de suite.
- C’était pas moi, dit-il.
- On a fait identifier votre visage. C’était vous, il n’y a pas de doutes possibles.
- Ce n’était pas moi ! répète-t-il.
Cho prend note. Du moins, il fait semblant. Il laisse les secondes s’écouler sans rien dire.
- Pourquoi le nom « Allison Kane » vous étonne ?
- Parce que je ne connais pas d’Allison Kane. Alors, c’était pas moi, dit-il.
- « Numéro 7 », ça vous parle ?
Une nouvelle fois, Nathan Tibbs garde le silence.
- Visiblement, votre « ami » a parlé. Vous voulez qu’il sorte, et que vous finissiez en prison ?
- Il n’a pas pu parlé, c’est pas possible.
- Donc, il y a bien quelque chose à dire, conclut Cho.
Il prend son bloc-notes entre les mains, et le tapote sur la table avant de se lever, faisant crisser les patins de la chaise.
- Vous avez soif ?
- Je prendrais bien un verre d’eau, si ça ne vous dérange pas.
- Pas de bol pour vous, ça me dérange.
Cho quitte alors la salle, laissant Tibbs réfléchir dans une lumière tamisée, destinée à donner à Tibbs une sensation d’enfermement.
Quinze minutes. En quinze minutes, Tibbs devrait finir par parler. Cho finira par le faire craquer.
Au bout du compte, tout le monde craque.
Acte 5
Melissa est assise, relaxée, sur le siège du bureau de Lisbon. Ses paupières sont closes. L’hypnose est déjà bien entamée.
- Rappelez-vous, Melissa. Vous parlez avec Eli. Pendant que vous parlez, il écoute de la musique. Vous l’entendez ?
Le visage de Melissa se crispe.
- Je vois que je parle avec Eli… Je le vois, je sais qu’il me parle, mais je n’entends pas. Il dit quelque chose, mais je n’entends pas.
Patrick se penche sur l’ordinateur, et appuye sur « lecture » pour la chanson « Given Up ».
- Ecoutez bien, Melissa. Quand Eli vous parlait, vous écoutiez cette chanson.
Les paroles résonnent dans le bureau de Lisbon.
« I’ve given up
I’m sick of failing, is there nothing you can say ? »
- Il me dit qu’il a pensé plusieurs fois à tout lâcher… à oublier Numéro 7 et à quitter le pays, pour avoir la paix. Mais il ne voulait pas risquer de laisser Numéro 7 faire du mal. Alors, à chaque fois, il est resté.
Melissa bouge la tête de gauche à droite.
- Il dit qu’il y a pensé… quatre fois.
- Bien, c’est très bien, Melissa. Restez concentrée sur la musique, et sur ma voix. Votre esprit est toujours d’un calme olympien, Eli est avec vous, dans vos souvenirs, vous êtes en sécurité.
- Il ferait tout pour que je sois en sécurité. Il veille sur moi quand ça me dépasse. Avec lui, rien ne peut m’arriver.
« Admettons », pense Patrick. Il lance la piste audio suivante. Celle-ci est beaucoup plus calme, et suit toujours l’album « Minutes to Midnight ». Elle s’intitule « Leave Out All The Rest ». Pendant ce temps, Patrick note : « 0-4 ».
- Qu’est-ce que vous évoque cette musique, Melissa ? demande Patrick d’une voix calme.
- On parlait de ce qu’il se passerait s’il devait arriver quelque chose à Eli, dit-elle.
J’ai rêvé que je n’étais pas là,
Tu avais si peur,
Mais personne n’écouterait,
Parce que personne ne s’en préoccupe,
Après mon rêve, je me suis réveillé avec cette peur,
Qu’est-ce que je laisserai quand je serai parti ?
Alors si tu me demandes, je veux que tu saches…
- Il disait que je devrais… Non, je ne veux pas en parler, je ne veux pas l’imaginer. Je lui dis que je ne veux pas m’imaginer sans lui. J’ai besoin qu’il reste. Il me dit qu’au bout du compte, et jusqu’au bout, on restera tous les deux. Il insiste, il répète encore : « Tous les deux… Tous les deux… »
Patrick continue de noter : « 0-4-2 ».
Il change de piste. Melissa gémit, un gémissement semblant être de la douleur.
- Tout va bien, Melissa. Tout va bien, vous êtes en sécurité.
La piste suivante est plus brutale, un riff de guitare soutenue par des paroles sous forme de « rap. » Il s’agit de « Bleed It Out ».
- C’est Eli, il dit qu’il aime mon indépendance. Il dit que je n’ai besoin de personne pour me débrouiller, qu’il pourrait me laisser sortir n’importe où, dans n’importe quelle soirée, n’importe quelle fête, je saurai me débrouiller toute seule. Il admire ça chez moi.
Doesn’t matter how hard I try,
Half the words don’t mean a thing and I know that I won’t be satisfied
So why, try ignoring it,
Make it a dirt dancefloor again,
Say your prayers to stomp it out when they bring that chorus in…
- Il dit que je peux être toute seule. Il admire que je puisse être seule et indépendante. Il utilise une expression bizarre.
- Laquelle ?
- « Je peux être en groupe de un ».
Patrick ouvre les yeux, surpris par l’incohérence de l’expression, puis note. « 0-4-2-1 ».
- On est sur la bonne piste, Melissa. Continuez, restez sereine. Tout ça, c’est pour retrouver Eli. Vous serez en sécurité pour toujours si nous arrivons au bout.
- J’arriverai au bout, dit-elle. Nous arriverons au bout.
Patrick sursaute. La main de Melissa s’est posée sur la sienne.
- Il a dit de vous faire confiance. Nous arriverons au bout.
Patrick regarde l’écran. Il passe à la chanson suivante.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Merci pour l'explication
En ce moment j'ai l'esprit et le corps un peu lent
J'avais pris la signification de l'horloge au premier degré en occultant complétement les capacités d'Eli...son don pour l'empathie...
La manipulation de Jane sur les deux étudiants mériterait de figurer dans la série...
Quand à la séance d'hypnose avec les morceaux de musique
Maintenant je me demande ce qu'Eli a en tête...
Et le pauvre jardinier toujours "à la fête"...même les persos secondaires sont attachants dans ton histoire
En ce moment j'ai l'esprit et le corps un peu lent
J'avais pris la signification de l'horloge au premier degré en occultant complétement les capacités d'Eli...son don pour l'empathie...
La manipulation de Jane sur les deux étudiants mériterait de figurer dans la série...
Quand à la séance d'hypnose avec les morceaux de musique
Maintenant je me demande ce qu'Eli a en tête...
Et le pauvre jardinier toujours "à la fête"...même les persos secondaires sont attachants dans ton histoire
Johel- In Jane we trust
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Re: The Scarlet Number ^
Je viens de lire toute ta fic..
Rah mais quel suspense!
Vivement la suite, je veux savoir ce qui se cache derrière ce code...
Et c'est surement parce que j'ai hâte que Jane et Eli se retrouvent à nouveau.
J'affectionne énormément Eli :)
VLS !!!!
Rah mais quel suspense!
Vivement la suite, je veux savoir ce qui se cache derrière ce code...
Et c'est surement parce que j'ai hâte que Jane et Eli se retrouvent à nouveau.
J'affectionne énormément Eli :)
VLS !!!!
gabicoon- Distributeur de café
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Localisation : France, Gironde (33)
Re: The Scarlet Number ^
j'ai pas mal de retard, désolée
alors pour faire court, Jane toujours aussi manipulateur, ça changera jamais
Il y a bien un des deux jeunes qui finira par parler, sauf s'ils sont trop bien conditionné
Eli se rapproche, mais est toujours trop loin, finira-t-til par se laisser approcher par Jane?
Et maintenant, Melissa, elle sait des choses sans le savoir, et grâce à l'hypnose on va enfin découvrir ce code
Il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
alors pour faire court, Jane toujours aussi manipulateur, ça changera jamais
Il y a bien un des deux jeunes qui finira par parler, sauf s'ils sont trop bien conditionné
Eli se rapproche, mais est toujours trop loin, finira-t-til par se laisser approcher par Jane?
Et maintenant, Melissa, elle sait des choses sans le savoir, et grâce à l'hypnose on va enfin découvrir ce code
Il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
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Re: The Scarlet Number ^
Désolé, ce n 'est pas encore la suite !
C'est pour moi un challenge que d'écrire cette fanfic... Déjà qu'écrire une "manipulation" de Patrick, c'est galère, alors Patrick ET Eli, c'est un sacré défi !
Je bouclerai "l'Arc Eli" avec cette fanfic, j'ai déjà écrit la fin (je prépare toujours la fin quand j'entame la deuxième moitié d'un texte), et je promets un beau final. Pas forcément grand, mais beau. Après ça, je mettrai au défi de prétendre qu'il n'y a pas de romantiques chez les hommes...
En tout cas, je n'en ai pas fini avec vos neurones (ni avec les miens, d'ailleurs). Le chapitre 5 avance bien, avec de la chance, il y aura un post ce soir, sinon, ce week-end!
I'J', le type que ça fait kiffer d'écrire une histoire sans queue ni tête
C'est pour moi un challenge que d'écrire cette fanfic... Déjà qu'écrire une "manipulation" de Patrick, c'est galère, alors Patrick ET Eli, c'est un sacré défi !
Je bouclerai "l'Arc Eli" avec cette fanfic, j'ai déjà écrit la fin (je prépare toujours la fin quand j'entame la deuxième moitié d'un texte), et je promets un beau final. Pas forcément grand, mais beau. Après ça, je mettrai au défi de prétendre qu'il n'y a pas de romantiques chez les hommes...
En tout cas, je n'en ai pas fini avec vos neurones (ni avec les miens, d'ailleurs). Le chapitre 5 avance bien, avec de la chance, il y aura un post ce soir, sinon, ce week-end!
I'J', le type que ça fait kiffer d'écrire une histoire sans queue ni tête
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Scarlet Number ^
Navré pour le double-post, mais je jugeais nécessaire de mettre la suite dans un post séparé. Voici la fin du chapitre 5, à deux ou trois chapitre du Final.
Acte 6
Cho revient dans la salle d’interrogatoire, face à un Tibbs pensif. Il prend le temps de fermer les stores. Ainsi, si Rigsby doit repasser avec Joan, Tibbs ne s’en rendra pas compte, et continuera de croire que Joan a « balancé » de son côté.
- Vous avez réfléchi ? demande Cho.
- J’accepte de parler, à une condition, répond l’interrogé.
- Ca, ça reste à voir.
- Je répondrai uniquement à ce qui touche à Micah Trend. Si vous me demandez quoique ce soit sur les Gomegas, je resterai muet.
Cho marque un silence oppressant, aidé par son visage froid.
- Vendu, dit-il. Alors, Micah Trend ?
- C’était un crétin, mais un crétin avec des parents influents. Son père voulait qu’il soit un Gomega, mais il foirait tout ce qu’on lui demandait. On lui a laissé une bonne dizaine de chances, jusqu’à ce qu’il se plante dans le recrutement de Hamilton.
- Il y a eu des conséquences ?
- Oui, il y en a eu : Trend devait quitter les Gomegas. Il a mal réagi, il redoutait de devenir une déception pour son père. Il a promis qu’il allait finir par convaincre Hamilton, même si on ne le croyait plus vraiment.
- Il est donc retourné le voir ?
- C’est ce qui était prévu, répond Tibbs. Et Hamilton nous a contactés, mais pas pour un recrutement. Il nous a dit qu’il avait retrouvé Trend mort devant sa porte. C’est cette nouvelle, Numéro 7, qui a eu l’idée de déplacer le corps.
- Et la petite cérémonie macabre, c’était son idée, ou un rapport avec votre confrérie ?
Cho s’attend à ce que Tibbs se garde de répondre. Mais, contre toute attente, il s’exprime :
- Aucun rapport. Elle voulait brouiller les pistes, faire en sorte que vous ne saviez plus où donner de la tête. Elle a mis en scène cette cérémonie pour faire croire que la soi-disant secte que l’Ecole cacherait était responsable. Et, en même temps, elle voulait vous faire penser qu’elle était responsable. Elle a gravé 111 sur le torse de Trend, et une fois dans le hall, elle lui a coupé trois doigts, pour que vous concentriez votre attention sur elle.
- Donc, si j’ai bien compris, dit Cho avec déception, vous ignorez qui a tué Trend ?
- Oui. On veut recruter Hamilton, et des présomptions de meurtre, ça n’aide pas une carrière. Or, c’est ce qu’on veut lui offrir : une carrière. On a fait ça pour le protéger, que vous le croyiez ou non.
- Vous vouliez lui offrir une carrière, en échange de son allégeance ?
Tibbs ne répond pas à cette question.
- Vous êtes toujours suspect, vous le savez ?
- On peut remercier ce gars bizarre, pour ça, grommelle Tibbs.
- Celui qui a enlevé vos masques ? On l’en remercie même deux fois.
- Ouais, celui-là. Et, le plus « drôle », si on peut dire, c’est ce qu’il a dit pendant qu’il nous attaquait. Il a dit « Je ne fais que frapper à la porte ». C’est un dingue.
- Vous m’en direz tant. Maintenant, une autre question : où est Robert Fox, d’après vous ?
- Qu'est-ce que j'en saurais, rétorque Tibbs. Il a disparu de la circulation juste après qu’on ait déposé le corps de Trend.
Acte 7
La musique suivante, que Patrick enclenche alors que Melissa est toujours sous hypnose, commence par des pulsations, semblable à un rythme cardiaque prononcé. La musique s’intitule « Shadow of the Day »
I close both locks below the window…
I close both locks and turn away…
- A la vie à la mort, dit Melissa.
- Pardon ?
- Eli, il me dit qu’il avait espéré qu’Aaron, lui et moi nous suivions jusqu’au bout. Que nous étions le trio gagnant. Qu’à nous trois, et il répète : à nous trois, rien ne nous arrête.
Une larme coule sur la joue de Melissa.
- Il regrette le temps où nous étions trois.
Pendant que Patrick note « 0-4-2-1-3 » sur son papier, le refrain entame :
And the sun will set for you,
The sun will set for you,
And the shadow of the day
Will embrace the world in grey,
And the sun will set for you…
- Nous y sommes presque, Melissa. Un dernier effort, vous êtes toujours avec Eli, il ne vous quitte pas, il veille sur vous. Il veut vous faire une dernière musique…
Patrick clique sur le bouton « suivant ». Celle-là, n’importe qui la reconnaîtrait.
C’est toujours du même album de Linkin Park. Toujours dans l’ordre originel de l’album. « What I’ve Done ».
In this farewell, there’s no blood,
There’s no alibi…
- C’est… il me fait une confidence. Eli a peur.
- De quoi a-t-il peur ? demande Patrick.
- Il dit… qu’il a peur de ce qu’il a fait, et de ce qu’il va faire. Il regrette déjà ce qui doit arriver, mais il n’a pas le choix. C’est elle qui l’a cherché, elle a ouvert la guerre, il doit la terminer…
What I’ve done,
I’ll face myself…
To cross out what I’ve become
Erase myself…
And let go of what I’ve done…
- Il dit que tout finira quand il en aura fini avec elle. Avec Numéro 7.
La phrase fait froid dans le dos de Patrick, mais il n’en exprime rien. Il se contente de clôturer le code.
0-4-2-1-3-7.
- A trois, vous vous réveillerez en vous souvenant de tout ce que vous m’avez dit, Melissa. Un, deux… trois, dit-il en lui tapotant l’épaule trois fois.
Melissa ouvre doucement les yeux. Elle regarde Patrick. Elle a soudain l’air hallucinée.
- Monsieur Jane…
- Oui, Melissa ?
- Nous sommes d’accord sur un point : Eli est intelligent, n’est-ce pas ?
- Ca ne fait pas de doute, même pour un crétin.
- Je veux bien l’admettre, et volontiers, même. Mais comment il a fait ? Comment il a fait pour cacher un code dans mes souvenirs ? Comment il savait…
Comment il savait ? Patrick se pose la même question. Mais il faut être dans la tête d’Eli pour comprendre cela.
Ce que personne n’arrivera jamais à faire.
- On essaie ? demande Patrick.
Melissa se tend devant l’ordinateur. Elle ouvre l’exploreur du CD, pour trouver un fichier « .exe » à côté de la playlist. Elle clique dessus. L’écran devient noir, et demande un mot de passe à six chiffres.
Alors, elle tape :
- 0, 4, 2, 1, 3, 7.
L’écran devient alors blanc, durant quelques secondes. Melissa et Patrick en plissent mêmes les yeux. Lorsque la lumière se tamise, c’est le visage d’Eli sur l’écran qui leur sourit.
- C’est presque fini, M. Jane.
Acte 8
Cho sort de la salle. Rigsby et Lisbon l’attendent déjà dehors.
- Alors ? demande Lisbon.
- Ca a marché. Tibbs a parlé.
Cho lui explique alors la mise en scène de Numéro 7. Le « déport » des soupçons qu’il y avait sur Hamilton par les Gomegas.
- Qu’est-ce qu’il risque ? demande Rigsby.
- Obstruction à enquête policière, si son avocat est bon. Et il le sera sûrement, affirme Lisbon. Au final, nous n’en savons pas plus.
- Supposant que Tibbs dit la vérité, ce ne sont pas les Gomegas en tant que tels qui ont commis le meurtre. Mais ce peut-être l’un d’eux, dit Cho.
- Et pour ce qui est de Robert Fox ?
- Il aurait disparu tout de suite après. Vu les évènements, je dirais que Zenko y est pour quelque chose.
Lisbon met les mains sur les hanches, et fait la grimace.
- Pourquoi chaque fois qu’on a affaire au FBI, on tombe sur un fou-furieux ? se plaint-elle.
- On devrait essayer de rentrer en contact avec Loretto. Si elle sait quelque chose, ça pourrait nous aider.
- Et si elle a disparu comme Zenko ? demande Cho.
- Alors, ça peut sous-entendre qu’ils y sont pour quelque chose dans le meurtre de Trend.
Comme pour soutenir les suppositions de Rigsby, Patrick a une révélation dans le bureau de Lisbon.
Acte 9
- Je suis navré, Patrick, mais je vous ai menti. J’ai proféré le même mensonge qu’une communauté entière d’étudiants. Cette « Fondation » que le FBI recherche n’existe plus depuis longtemps. Pour des raisons diverses, elle a fermé ses portes de manière définitive. Il me fallait vous retarder, le temps que je puisse retrouver l’assassin de Trend. Et je pense qu’à l’heure où vous voyez cette vidéo, je suis sur le point de l’appréhender.
- Un mensonge ? murmure Patrick. Ce gamin m’aurait…
- Les agents Loretto et Zenko, du FBI, sont des éléments à risque. Ils ont une obsession des sociétés secrètes entremêlée d’une aversion pour elles. Ils partent du postulat où la Fondation existe toujours, et ce postulat est erroné. La Fondation n’a rien à voir avec Trend. Les Gomegas ne sont rien de plus ni de moins qu’une confrérie d’étudiants comme une autre. Je n’ai aucune preuve tangible de ce que j’avance, au moment où je vous fais cette vidéo, c’est pour ça que je dois vous retarder. Si vous vous heurtez aux Gomegas, les agents engagés par le FBI vous mettront des bâtons dans les roues, ou pire, vous emmèneront sur la mauvaise piste. Je suis le seul capable de trouver le vrai coupable. Et je vous l’amènerai.
Melissa elle-même est surprise par ce retournement de situation.
- Donc, la Fondation n’existe pas, murmure Patrick.
- Oubliez tout ce que vous avez appris sur la Fondation. Oubliez même les Gomegas. Concentrez vous sur Loretto et sur Zenko. Ils sont la clef de cette affaire. Croyez-moi sur parole, si vous voulez arrêter le coupable, il faut concentrer toute votre attention sur eux. Quant à moi, je vous retrouverai au dénouement là où l’affaire a commencé. Dans l’intervalle, je vous remercie. Je sais que Melissa est avec vous, et en sécurité. C’est mon souhait le plus cher : savoir qu’elle est saine et sauve. Veillez sur elle, je vous en supplie, Patrick. Je vous en supplie.
L’écran fond alors vers le noir.
Patrick fait quelques pas sur le côté, plongeant dans ses réflexions. Il essaie de savoir s’il doit éprouver de la colère contre Eli pour le tour qu’il lui a joué, pour les faux espoirs qu’il lui a donné, ou le croire sur parole, lorsqu’il leur assure qu’il leur livrera le coupable.
Il choisit de le croire, et fonce, suivi de la jeune femme, vers les couloirs pour annoncer les dernières nouvelles aux autres membres de l’équipe.
Tout change. Et ils en viennent tous à la même conclusion : si Eli dit vrai, il faut se concentrer sur Loretto et Zenko. Dans la mesure où Zenko est introuvable, c’est vers Loretto qu’il faut se tourner.
Et il n’y a qu’une seule manière de la contacter : s’en référer à Luther Wainwright.
Acte 10
Eli est à quelques pas du Hall d’entrée, accroupi derrière les fleurs de l’Ecole de Droit. Il observe le plafond durant de longues minutes, et repère chacune des caméras de sécurité. Dans son cerveau malade s’enregistrent les angles de rotation des caméras, et la distance qu’elles couvrent. Lorsqu’il s’avance vers le Hall, il sait où marcher, quel mur longer pendant combien de temps, pour éviter chacune des caméras d’enregistrer sa présence. Lorsqu’il se trouve dans un couloir dépourvu de surveillance vidéo, il sourit.
Il sait exactement où se rendre. C’est un chemin pourtant simple, mais la solution la plus simple a une forte tendance à échapper aux regards.
Il aura passé des jours à observer Loretto, Zenko, Trend, Hamilton, Vasquez, tous ces gens interconnectés qui pourraient, de manière indirecte, le faire remonter à Numéro 7. Découvrir où elle a pu se terrer, d’où elle opère ses étranges machinations. C’est comme ça qu’il a découvert comment fonctionnait les Gomegas, même s’il cherchait encore à comprendre comment et pourquoi ils avaient recruté Numéro 7. Le comment et le pourquoi pouvaient attendre, car il avait un moyen de remonter jusqu’à elle. Et, sans le meurtre de Trend, il aurait peut-être déjà stoppé Numéro 7.
Sauf que Eli, en observant chacune de ces personnes, a fini par voir ce qu’il se préparait. Il savait que Trend serait tué, il l’avait compris vingt-quatre heures avant que cela ne se produise. Alors, il a changé sa stratégie.
Le CD écarlate, c’était son idée depuis longtemps pour donner à Patrick Jane les informations qu’il lui avait promises. Il avait semé les miettes de pain de manière judicieuse, de telle manière à ce que seul Patrick soit apte à ouvrir les informations du CD. Mais ce meurtre, celui de Micah Trend, qu’il ne pouvait pas empêcher, même avec un jour d’avance, il lui fallait faire quelque chose. Alors il a imaginé son plan. Le CD écarlate changea alors de nature. Plutôt que de recéler les informations qu’Eli avait promis, il y cacherait des indices. Des paroles qui mettraient le CBI sur la bonne piste… et sur la mauvaise en même temps. Il leur dirait ce qu’il faut pour ne pas trop s’éloigner, et ce qu’il faut pour qu’ils ne se rapprochent pas trop vite. Le FBI viendrait en travers de leur route, et de ce qu’Eli savait, ils rentreraient dans le piège et accuseraient un innocent. Il n’y avait qu’une seule personne apte à empêcher cela, à retrouver le vrai coupable, et à le faire avouer.
Alors, Eli se « jeta sur la grenade ». Il demanda à Melissa de rester à West Cross, d’où ils avaient épié les mouvements de tout un chacun, et d’attendre Lisbon et Jane, pendant qu’il ferait ce qui doit être fait. D’autant que ce n’était pas seulement ce qu’il pressentait comme étant son « devoir ». Mais c’était aussi pour lui l’occasion de gagner la guerre contre Numéro 7.
Il ferait d’une pierre deux coups. Il arrêterait le vrai coupable, et le CBI l’aiderait sans le savoir à gagner la guerre. Mais pour ça, il lui fallait se séparer un temps de Melissa.
C’était maintenant le dénouement. Il crocheta la porte d’un bureau – celui du Doyen – et trouva la porte qui donnait accès une vieille salle souterraine, dans les fondations de l’Ecole de Droit.
Il allait trouver la Chambre Principale des Gamma-Omega. Et le coupable. Et lui et Melissa auront enfin la paix. Lui et Melissa seront une fois pour toute sauvés. Et il sait ce qu’il fera, une fois que tout sera fini. Mais pour ça, il lui faut faire face.
La Chambre baigne dans une lumière tamisée, les murs tapissés de losanges mélangeant les couleurs gris argenté et bleu nuit. Elle devait sûrement mener à d’autres salles, dans les fondations de l’Ecole, où les Gomegas se rassemblaient, discutaient, mettaient en relation les bonnes personnes. Mais ce n’est que ce qu’il trouve dans la Chambre Principale qui l’intéresse.
A un pilier, un homme est ligoté. Un homme noir, en costume complet, qui aurait pu avoir l’air agressif, s’il n’avait pas l’air d’avoir été frappés une bonne centaine de fois. Ce qui s’était sans doute produit. Il ressent la douleur de l’homme. Il ressent les milles pointes noires qui traversent sa peau. Les pointes noires : la sensation de la Douleur continue. Une douleur qu’on a la sensation de ne jamais voir finir.
- Pris à son propre piège, Agent Zenko ? demande Eli.
Dans une respiration difficile, crachant du sang, Zenko lève la tête vers Eli. Il paraît ignorer qui est Eli. Tant mieux.
Et le jeune homme sent une autre présence s’avancer derrière lui. Il ressent de la surprise, de l’inquiétude, et le besoin pressant de mettre cet élément inconnu hors d’état de nuire. Il ressent ce stress que l’on a lorsqu’on tente de rester furtif, inaperçu.
- Derrière… commence Zenko.
- Derrière moi, je sais, répond Eli.
Le jeune homme se retourne alors, et lève le bras. Il se trouve face à Robert Fox, qui s’apprêtait à l’assommer avec une batte de baseball. Le bras d’Eli percute celui de Fox, et la batte tombe au sol. Avant même que l’idée de la ramasser ne traverse l’esprit de Fox, Eli remonte la paume de sa main droite sous la mâchoire du jeune étudiant, qui bascule en arrière. Eli fait un pas sur la droite, et frappe le torse de Fox de la paume droite, en percutant le bas de son dos de la paume gauche. Les jambes de Fox glissent alors vers l’avant, et ses omoplates viennent frapper le sol lourdement. Et, au moment où Fox ouvre les yeux, le corps entièrement endolori, Eli prend un élan d’une seconde pour faire descendre son poing.
Fox voit l’impact arriver, et dans un réflexe horrifié, il ferme les yeux. Mais le coup ne vient pas. Lorsqu’il ouvre les yeux, il voit les phalanges du poing serré d’Eli devant ses yeux. Ce dernier a un genou au sol, et montre clairement à Robert Fox qui domine, ici.
- Pas bouger, ordonne Eli.
****
I'J'
Acte 6
Cho revient dans la salle d’interrogatoire, face à un Tibbs pensif. Il prend le temps de fermer les stores. Ainsi, si Rigsby doit repasser avec Joan, Tibbs ne s’en rendra pas compte, et continuera de croire que Joan a « balancé » de son côté.
- Vous avez réfléchi ? demande Cho.
- J’accepte de parler, à une condition, répond l’interrogé.
- Ca, ça reste à voir.
- Je répondrai uniquement à ce qui touche à Micah Trend. Si vous me demandez quoique ce soit sur les Gomegas, je resterai muet.
Cho marque un silence oppressant, aidé par son visage froid.
- Vendu, dit-il. Alors, Micah Trend ?
- C’était un crétin, mais un crétin avec des parents influents. Son père voulait qu’il soit un Gomega, mais il foirait tout ce qu’on lui demandait. On lui a laissé une bonne dizaine de chances, jusqu’à ce qu’il se plante dans le recrutement de Hamilton.
- Il y a eu des conséquences ?
- Oui, il y en a eu : Trend devait quitter les Gomegas. Il a mal réagi, il redoutait de devenir une déception pour son père. Il a promis qu’il allait finir par convaincre Hamilton, même si on ne le croyait plus vraiment.
- Il est donc retourné le voir ?
- C’est ce qui était prévu, répond Tibbs. Et Hamilton nous a contactés, mais pas pour un recrutement. Il nous a dit qu’il avait retrouvé Trend mort devant sa porte. C’est cette nouvelle, Numéro 7, qui a eu l’idée de déplacer le corps.
- Et la petite cérémonie macabre, c’était son idée, ou un rapport avec votre confrérie ?
Cho s’attend à ce que Tibbs se garde de répondre. Mais, contre toute attente, il s’exprime :
- Aucun rapport. Elle voulait brouiller les pistes, faire en sorte que vous ne saviez plus où donner de la tête. Elle a mis en scène cette cérémonie pour faire croire que la soi-disant secte que l’Ecole cacherait était responsable. Et, en même temps, elle voulait vous faire penser qu’elle était responsable. Elle a gravé 111 sur le torse de Trend, et une fois dans le hall, elle lui a coupé trois doigts, pour que vous concentriez votre attention sur elle.
- Donc, si j’ai bien compris, dit Cho avec déception, vous ignorez qui a tué Trend ?
- Oui. On veut recruter Hamilton, et des présomptions de meurtre, ça n’aide pas une carrière. Or, c’est ce qu’on veut lui offrir : une carrière. On a fait ça pour le protéger, que vous le croyiez ou non.
- Vous vouliez lui offrir une carrière, en échange de son allégeance ?
Tibbs ne répond pas à cette question.
- Vous êtes toujours suspect, vous le savez ?
- On peut remercier ce gars bizarre, pour ça, grommelle Tibbs.
- Celui qui a enlevé vos masques ? On l’en remercie même deux fois.
- Ouais, celui-là. Et, le plus « drôle », si on peut dire, c’est ce qu’il a dit pendant qu’il nous attaquait. Il a dit « Je ne fais que frapper à la porte ». C’est un dingue.
- Vous m’en direz tant. Maintenant, une autre question : où est Robert Fox, d’après vous ?
- Qu'est-ce que j'en saurais, rétorque Tibbs. Il a disparu de la circulation juste après qu’on ait déposé le corps de Trend.
Acte 7
La musique suivante, que Patrick enclenche alors que Melissa est toujours sous hypnose, commence par des pulsations, semblable à un rythme cardiaque prononcé. La musique s’intitule « Shadow of the Day »
I close both locks below the window…
I close both locks and turn away…
- A la vie à la mort, dit Melissa.
- Pardon ?
- Eli, il me dit qu’il avait espéré qu’Aaron, lui et moi nous suivions jusqu’au bout. Que nous étions le trio gagnant. Qu’à nous trois, et il répète : à nous trois, rien ne nous arrête.
Une larme coule sur la joue de Melissa.
- Il regrette le temps où nous étions trois.
Pendant que Patrick note « 0-4-2-1-3 » sur son papier, le refrain entame :
And the sun will set for you,
The sun will set for you,
And the shadow of the day
Will embrace the world in grey,
And the sun will set for you…
- Nous y sommes presque, Melissa. Un dernier effort, vous êtes toujours avec Eli, il ne vous quitte pas, il veille sur vous. Il veut vous faire une dernière musique…
Patrick clique sur le bouton « suivant ». Celle-là, n’importe qui la reconnaîtrait.
C’est toujours du même album de Linkin Park. Toujours dans l’ordre originel de l’album. « What I’ve Done ».
In this farewell, there’s no blood,
There’s no alibi…
- C’est… il me fait une confidence. Eli a peur.
- De quoi a-t-il peur ? demande Patrick.
- Il dit… qu’il a peur de ce qu’il a fait, et de ce qu’il va faire. Il regrette déjà ce qui doit arriver, mais il n’a pas le choix. C’est elle qui l’a cherché, elle a ouvert la guerre, il doit la terminer…
What I’ve done,
I’ll face myself…
To cross out what I’ve become
Erase myself…
And let go of what I’ve done…
- Il dit que tout finira quand il en aura fini avec elle. Avec Numéro 7.
La phrase fait froid dans le dos de Patrick, mais il n’en exprime rien. Il se contente de clôturer le code.
0-4-2-1-3-7.
- A trois, vous vous réveillerez en vous souvenant de tout ce que vous m’avez dit, Melissa. Un, deux… trois, dit-il en lui tapotant l’épaule trois fois.
Melissa ouvre doucement les yeux. Elle regarde Patrick. Elle a soudain l’air hallucinée.
- Monsieur Jane…
- Oui, Melissa ?
- Nous sommes d’accord sur un point : Eli est intelligent, n’est-ce pas ?
- Ca ne fait pas de doute, même pour un crétin.
- Je veux bien l’admettre, et volontiers, même. Mais comment il a fait ? Comment il a fait pour cacher un code dans mes souvenirs ? Comment il savait…
Comment il savait ? Patrick se pose la même question. Mais il faut être dans la tête d’Eli pour comprendre cela.
Ce que personne n’arrivera jamais à faire.
- On essaie ? demande Patrick.
Melissa se tend devant l’ordinateur. Elle ouvre l’exploreur du CD, pour trouver un fichier « .exe » à côté de la playlist. Elle clique dessus. L’écran devient noir, et demande un mot de passe à six chiffres.
Alors, elle tape :
- 0, 4, 2, 1, 3, 7.
L’écran devient alors blanc, durant quelques secondes. Melissa et Patrick en plissent mêmes les yeux. Lorsque la lumière se tamise, c’est le visage d’Eli sur l’écran qui leur sourit.
- C’est presque fini, M. Jane.
Acte 8
Cho sort de la salle. Rigsby et Lisbon l’attendent déjà dehors.
- Alors ? demande Lisbon.
- Ca a marché. Tibbs a parlé.
Cho lui explique alors la mise en scène de Numéro 7. Le « déport » des soupçons qu’il y avait sur Hamilton par les Gomegas.
- Qu’est-ce qu’il risque ? demande Rigsby.
- Obstruction à enquête policière, si son avocat est bon. Et il le sera sûrement, affirme Lisbon. Au final, nous n’en savons pas plus.
- Supposant que Tibbs dit la vérité, ce ne sont pas les Gomegas en tant que tels qui ont commis le meurtre. Mais ce peut-être l’un d’eux, dit Cho.
- Et pour ce qui est de Robert Fox ?
- Il aurait disparu tout de suite après. Vu les évènements, je dirais que Zenko y est pour quelque chose.
Lisbon met les mains sur les hanches, et fait la grimace.
- Pourquoi chaque fois qu’on a affaire au FBI, on tombe sur un fou-furieux ? se plaint-elle.
- On devrait essayer de rentrer en contact avec Loretto. Si elle sait quelque chose, ça pourrait nous aider.
- Et si elle a disparu comme Zenko ? demande Cho.
- Alors, ça peut sous-entendre qu’ils y sont pour quelque chose dans le meurtre de Trend.
Comme pour soutenir les suppositions de Rigsby, Patrick a une révélation dans le bureau de Lisbon.
Acte 9
- Je suis navré, Patrick, mais je vous ai menti. J’ai proféré le même mensonge qu’une communauté entière d’étudiants. Cette « Fondation » que le FBI recherche n’existe plus depuis longtemps. Pour des raisons diverses, elle a fermé ses portes de manière définitive. Il me fallait vous retarder, le temps que je puisse retrouver l’assassin de Trend. Et je pense qu’à l’heure où vous voyez cette vidéo, je suis sur le point de l’appréhender.
- Un mensonge ? murmure Patrick. Ce gamin m’aurait…
- Les agents Loretto et Zenko, du FBI, sont des éléments à risque. Ils ont une obsession des sociétés secrètes entremêlée d’une aversion pour elles. Ils partent du postulat où la Fondation existe toujours, et ce postulat est erroné. La Fondation n’a rien à voir avec Trend. Les Gomegas ne sont rien de plus ni de moins qu’une confrérie d’étudiants comme une autre. Je n’ai aucune preuve tangible de ce que j’avance, au moment où je vous fais cette vidéo, c’est pour ça que je dois vous retarder. Si vous vous heurtez aux Gomegas, les agents engagés par le FBI vous mettront des bâtons dans les roues, ou pire, vous emmèneront sur la mauvaise piste. Je suis le seul capable de trouver le vrai coupable. Et je vous l’amènerai.
Melissa elle-même est surprise par ce retournement de situation.
- Donc, la Fondation n’existe pas, murmure Patrick.
- Oubliez tout ce que vous avez appris sur la Fondation. Oubliez même les Gomegas. Concentrez vous sur Loretto et sur Zenko. Ils sont la clef de cette affaire. Croyez-moi sur parole, si vous voulez arrêter le coupable, il faut concentrer toute votre attention sur eux. Quant à moi, je vous retrouverai au dénouement là où l’affaire a commencé. Dans l’intervalle, je vous remercie. Je sais que Melissa est avec vous, et en sécurité. C’est mon souhait le plus cher : savoir qu’elle est saine et sauve. Veillez sur elle, je vous en supplie, Patrick. Je vous en supplie.
L’écran fond alors vers le noir.
Patrick fait quelques pas sur le côté, plongeant dans ses réflexions. Il essaie de savoir s’il doit éprouver de la colère contre Eli pour le tour qu’il lui a joué, pour les faux espoirs qu’il lui a donné, ou le croire sur parole, lorsqu’il leur assure qu’il leur livrera le coupable.
Il choisit de le croire, et fonce, suivi de la jeune femme, vers les couloirs pour annoncer les dernières nouvelles aux autres membres de l’équipe.
Tout change. Et ils en viennent tous à la même conclusion : si Eli dit vrai, il faut se concentrer sur Loretto et Zenko. Dans la mesure où Zenko est introuvable, c’est vers Loretto qu’il faut se tourner.
Et il n’y a qu’une seule manière de la contacter : s’en référer à Luther Wainwright.
Acte 10
Eli est à quelques pas du Hall d’entrée, accroupi derrière les fleurs de l’Ecole de Droit. Il observe le plafond durant de longues minutes, et repère chacune des caméras de sécurité. Dans son cerveau malade s’enregistrent les angles de rotation des caméras, et la distance qu’elles couvrent. Lorsqu’il s’avance vers le Hall, il sait où marcher, quel mur longer pendant combien de temps, pour éviter chacune des caméras d’enregistrer sa présence. Lorsqu’il se trouve dans un couloir dépourvu de surveillance vidéo, il sourit.
Il sait exactement où se rendre. C’est un chemin pourtant simple, mais la solution la plus simple a une forte tendance à échapper aux regards.
Il aura passé des jours à observer Loretto, Zenko, Trend, Hamilton, Vasquez, tous ces gens interconnectés qui pourraient, de manière indirecte, le faire remonter à Numéro 7. Découvrir où elle a pu se terrer, d’où elle opère ses étranges machinations. C’est comme ça qu’il a découvert comment fonctionnait les Gomegas, même s’il cherchait encore à comprendre comment et pourquoi ils avaient recruté Numéro 7. Le comment et le pourquoi pouvaient attendre, car il avait un moyen de remonter jusqu’à elle. Et, sans le meurtre de Trend, il aurait peut-être déjà stoppé Numéro 7.
Sauf que Eli, en observant chacune de ces personnes, a fini par voir ce qu’il se préparait. Il savait que Trend serait tué, il l’avait compris vingt-quatre heures avant que cela ne se produise. Alors, il a changé sa stratégie.
Le CD écarlate, c’était son idée depuis longtemps pour donner à Patrick Jane les informations qu’il lui avait promises. Il avait semé les miettes de pain de manière judicieuse, de telle manière à ce que seul Patrick soit apte à ouvrir les informations du CD. Mais ce meurtre, celui de Micah Trend, qu’il ne pouvait pas empêcher, même avec un jour d’avance, il lui fallait faire quelque chose. Alors il a imaginé son plan. Le CD écarlate changea alors de nature. Plutôt que de recéler les informations qu’Eli avait promis, il y cacherait des indices. Des paroles qui mettraient le CBI sur la bonne piste… et sur la mauvaise en même temps. Il leur dirait ce qu’il faut pour ne pas trop s’éloigner, et ce qu’il faut pour qu’ils ne se rapprochent pas trop vite. Le FBI viendrait en travers de leur route, et de ce qu’Eli savait, ils rentreraient dans le piège et accuseraient un innocent. Il n’y avait qu’une seule personne apte à empêcher cela, à retrouver le vrai coupable, et à le faire avouer.
Alors, Eli se « jeta sur la grenade ». Il demanda à Melissa de rester à West Cross, d’où ils avaient épié les mouvements de tout un chacun, et d’attendre Lisbon et Jane, pendant qu’il ferait ce qui doit être fait. D’autant que ce n’était pas seulement ce qu’il pressentait comme étant son « devoir ». Mais c’était aussi pour lui l’occasion de gagner la guerre contre Numéro 7.
Il ferait d’une pierre deux coups. Il arrêterait le vrai coupable, et le CBI l’aiderait sans le savoir à gagner la guerre. Mais pour ça, il lui fallait se séparer un temps de Melissa.
C’était maintenant le dénouement. Il crocheta la porte d’un bureau – celui du Doyen – et trouva la porte qui donnait accès une vieille salle souterraine, dans les fondations de l’Ecole de Droit.
Il allait trouver la Chambre Principale des Gamma-Omega. Et le coupable. Et lui et Melissa auront enfin la paix. Lui et Melissa seront une fois pour toute sauvés. Et il sait ce qu’il fera, une fois que tout sera fini. Mais pour ça, il lui faut faire face.
La Chambre baigne dans une lumière tamisée, les murs tapissés de losanges mélangeant les couleurs gris argenté et bleu nuit. Elle devait sûrement mener à d’autres salles, dans les fondations de l’Ecole, où les Gomegas se rassemblaient, discutaient, mettaient en relation les bonnes personnes. Mais ce n’est que ce qu’il trouve dans la Chambre Principale qui l’intéresse.
A un pilier, un homme est ligoté. Un homme noir, en costume complet, qui aurait pu avoir l’air agressif, s’il n’avait pas l’air d’avoir été frappés une bonne centaine de fois. Ce qui s’était sans doute produit. Il ressent la douleur de l’homme. Il ressent les milles pointes noires qui traversent sa peau. Les pointes noires : la sensation de la Douleur continue. Une douleur qu’on a la sensation de ne jamais voir finir.
- Pris à son propre piège, Agent Zenko ? demande Eli.
Dans une respiration difficile, crachant du sang, Zenko lève la tête vers Eli. Il paraît ignorer qui est Eli. Tant mieux.
Et le jeune homme sent une autre présence s’avancer derrière lui. Il ressent de la surprise, de l’inquiétude, et le besoin pressant de mettre cet élément inconnu hors d’état de nuire. Il ressent ce stress que l’on a lorsqu’on tente de rester furtif, inaperçu.
- Derrière… commence Zenko.
- Derrière moi, je sais, répond Eli.
Le jeune homme se retourne alors, et lève le bras. Il se trouve face à Robert Fox, qui s’apprêtait à l’assommer avec une batte de baseball. Le bras d’Eli percute celui de Fox, et la batte tombe au sol. Avant même que l’idée de la ramasser ne traverse l’esprit de Fox, Eli remonte la paume de sa main droite sous la mâchoire du jeune étudiant, qui bascule en arrière. Eli fait un pas sur la droite, et frappe le torse de Fox de la paume droite, en percutant le bas de son dos de la paume gauche. Les jambes de Fox glissent alors vers l’avant, et ses omoplates viennent frapper le sol lourdement. Et, au moment où Fox ouvre les yeux, le corps entièrement endolori, Eli prend un élan d’une seconde pour faire descendre son poing.
Fox voit l’impact arriver, et dans un réflexe horrifié, il ferme les yeux. Mais le coup ne vient pas. Lorsqu’il ouvre les yeux, il voit les phalanges du poing serré d’Eli devant ses yeux. Ce dernier a un genou au sol, et montre clairement à Robert Fox qui domine, ici.
- Pas bouger, ordonne Eli.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
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Re: The Scarlet Number ^
Personnellement je n'ai jamais douté que les hommes étaient des romantiques, voir même "fleur bleue" à l'occasion
Qui a tué Trend au final ? je suppose qu'on finira par le savoir...
Jane a été manipulé par Eli
Les agents du FBI pas clairs, on s'en doutait...
Maintenant reste à voir ce qu'Eli veut obtenir de Fox...probablement le moyen d'atteindre Numéro 7
Je l'aime bien Eli, j'espère que tu lui offriras la chance d'avoir une "vie normale"...
Qui a tué Trend au final ? je suppose qu'on finira par le savoir...
Jane a été manipulé par Eli
Les agents du FBI pas clairs, on s'en doutait...
Maintenant reste à voir ce qu'Eli veut obtenir de Fox...probablement le moyen d'atteindre Numéro 7
Je l'aime bien Eli, j'espère que tu lui offriras la chance d'avoir une "vie normale"...
Johel- In Jane we trust
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Re: The Scarlet Number ^
Mais quel manipulateur ce Eli!! On y a tous cru jusqu'au bout
J'adore, et j'espère qu'il va réussir à en finir avec cette affaire et N°7
VLS !!!
J'adore, et j'espère qu'il va réussir à en finir avec cette affaire et N°7
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gabicoon- Distributeur de café
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Re: The Scarlet Number ^
Ouh 2 posts de retard :|
Bon déjà et surtout Bravo
Bravo car comme Jane je me suis bien fait avoir par Eli !
D'ailleurs Eli a menti sur tout ? n'a rien a voir avec Numero 7 et les Gomega ? Alors qu'elle est a nouvelle obsession de N7 ? Peut être quelle a pas changer d'obsession et ça fait partie du mensonge d'Eli
Bon retour à l'enquête les agents du FBI louches on s'en doutait enfin surtout pour Zenko mais ont ils tué Trend ? A mois que ce soit Fox ( pour embrigader Hamilton) ? Hamilton ? Je ne vois pas qui d'autre Alors là si c'est Vasquez je tombe des nues
Voir Jane se faire manipuler même si c'est à travers une fiction ça fait du bien Bon faut avouer qu'Eli est plutôt malin .
L'histoire se démêle petit à petit mais il reste encore beaucoup de question , et qu'est ce que j'aime ça
Bon déjà et surtout Bravo
Bravo car comme Jane je me suis bien fait avoir par Eli !
D'ailleurs Eli a menti sur tout ? n'a rien a voir avec Numero 7 et les Gomega ? Alors qu'elle est a nouvelle obsession de N7 ? Peut être quelle a pas changer d'obsession et ça fait partie du mensonge d'Eli
Bon retour à l'enquête les agents du FBI louches on s'en doutait enfin surtout pour Zenko mais ont ils tué Trend ? A mois que ce soit Fox ( pour embrigader Hamilton) ? Hamilton ? Je ne vois pas qui d'autre Alors là si c'est Vasquez je tombe des nues
Voir Jane se faire manipuler même si c'est à travers une fiction ça fait du bien Bon faut avouer qu'Eli est plutôt malin .
L'histoire se démêle petit à petit mais il reste encore beaucoup de question , et qu'est ce que j'aime ça
??? Eli aurait il des infos sur RJ ? Oh non si c'est le cas il ne va pas faire long feu Wait & SeeLe CD écarlate changea alors de nature. Plutôt que de recéler les informations qu’Eli avait promis
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
Linoa a écrit:Ouh 2 posts de retard :|
Bon déjà et surtout Bravo
Bravo car comme Jane je me suis bien fait avoir par Eli !
D'ailleurs Eli a menti sur tout ? n'a rien a voir avec Numero 7 et les Gomega ? Alors qu'elle est a nouvelle obsession de N7 ? Peut être quelle a pas changer d'obsession et ça fait partie du mensonge d'Eli
Bon retour à l'enquête les agents du FBI louches on s'en doutait enfin surtout pour Zenko mais ont ils tué Trend ? A mois que ce soit Fox ( pour embrigader Hamilton) ? Hamilton ? Je ne vois pas qui d'autre Alors là si c'est Vasquez je tombe des nues
Voir Jane se faire manipuler même si c'est à travers une fiction ça fait du bien Bon faut avouer qu'Eli est plutôt malin .
L'histoire se démêle petit à petit mais il reste encore beaucoup de question , et qu'est ce que j'aime ça??? Eli aurait il des infos sur RJ ? Oh non si c'est le cas il ne va pas faire long feu Wait & SeeLe CD écarlate changea alors de nature. Plutôt que de recéler les informations qu’Eli avait promis
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