The Scarlet Number ^
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The Scarlet Number ^
Sweetylove 30 et Johel m'ont redonné une motivation que j'ai perdu il y a quelques mois dans l'écriture. Je les remercie, et je peux m'atteler à ma tâche d'écriture (projets de bouquins persos), et en même temps, continué sur ma lancée pour ceux que ça intéresse ! Et, au cas où, oui : cette fanfiction s'inscrit dans la continuité (plus ou moins?) de l'autre.
Je resterai dans le même esprit que "Red Vibration"
Poster un synopsis complet gâcherait une partie de l'effet que je recherche, alors, je mettrai seulement:
Synopsis: Un étudiant en droit a été retrouvé mort par le jardinier de son Université. Lisbon et son équipe travaillent sur cette affaire, pendant que Patrick reçoit un objet qui éveille sa curiosité.
Bonne lecture !
Sommaire :
Chapitre 0 : 111, Acte 0
Chapitre 1 : Le Message : Acte 1//2-3-4
Chapitre 2 : What If : Acte 1//2-3-4//5-6
Chapitre 3 : I Don't Care : Acte 1-2-3// 4-5//6-7
Chapitre 4 Minutes to Midnight : Acte 1 2 // (3-4-5-6 en écriture)
Chapitre 5 : Saving Me : Acte 1-2-3-4-5 //6-7-8-9-10
Chapitre 6 : No Roads Left : Actes 1-2//3-4-5-6//7-8
Chapitre 8 : The Howling : Acte 1-2-3-4
Chapitre 9 : Kickstarts // The Constant
Chapitre 0: 111
Acte 0
Il est six heures du matin à Sacramento. La lumière encore légère du soleil éclaire à moitié les escaliers qui mènent au hall d’entrée de l’Ecole de Droit McGeorge.
John Vasquez monte les marches pour s’apprêter à faire son travail : aller chercher dans le dépôt ses outils pour s’occuper des fleurs qui bordent l’entrée du bâtiment. Il s’avance en sifflant un air qui lui passe dans la tête. Pas un air connu, simplement des notes simples, dans un ordre un peu chaotique, selon ce qui lui dictent ses pensées.
Pour lui, « tout baigne ». C’est un matin de mai comme un autre. Il faut chaud, même si ce n’est que le début de la matinée. Il fait tourner ses clefs autour de son index, nonchalamment. « Tout baigne ».
John Vasquez n’est pas un homme d’ambition. De petite taille, une trentaine d’années, le crâne rasé, il ne cherche qu’à mener une vie simple et sans encombre. Sa plus grande satisfaction professionnelle, c’est de pouvoir faire rire ces étudiants qui viennent pour devenir de grands avocats, ou autre grande profession touchant au juridique. Il sait que, pour la plupart, ce sont des enfants de personnes aisées, et qu’il y a également dans cette marre d’étudiants des jeunes dont les parents font le même travail que lui. Un travail que d’aucun qualifierait de « miséreux ». Parce que John Vasquez n’a pas eu d’ambition, on lui reproche d’avoir raté sa vie.
Il tient, d’une certaine manière, à veiller sur les étudiants issus du même milieu que lui. Les aider à garder la tête haute face à ceux qui leur reprocheront leurs origines sociales. Dans le milieu étudiant, c’est vite arrivé, le « harcèlement accidentel ». L’on dit que ça ne se passe qu’au lycée. Pour John Vasquez, tout se passe comme au lycée, ça ne change jamais.
Il se fige alors, au milieu du hall d’entrée de l’Université. Les clefs qu’il faisait tourner dans ses doigts tombent par terre. Sa bouche s’ouvre sans faire le moindre son. Il passe sa main tremblante sur son crâne nu.
- Oh merde ! s’exclame-t-il.
Une dizaine de mètres devant lui, par terre, allongé, les bras en croix, repose le corps torse nu d’un étudiant de taille moyenne, aux longs cheveux blonds, et aux yeux noirs. La bouche de l’étudiant est ouverte, et son visage, inexpressif. Sa main est ouverte, et John Vasquez distingue parfaitement « ce » petit détail : trois doigts ont été coupés, ne restant que le pouce et et l’index. Une coulée de sang provenant des phalanges coupées sèche sur le sol.
Sur son torse aux muscles légers, du sang a visiblement séché depuis longtemps. Trois cicatrices sont bien visibles, sous la lumière des spots lumineux. Trois cicatrices qui ne semblent, pour John Vasquez, pas dûes au hasard, car on distingue quelque chose de lisible :
« 111 ».
John se retourne, préférant courir appeler la police. Il veut fuir le hall et la vision d’horreur du corps du jeune étudiant. Vision d’horreur, parce qu’il n’y a pas besoin que le corps soit dépecé, ou charcuté, pour que ce soit choquant. Il suffit juste de voir un mort, quelqu’un assassiné, pour considérer que c’est une vision d’horreur.
John n’a le temps que de courir sur vingt mètres. Depuis l’arrière d’un pilier en béton soutenant la bâtisse, un bras se tend au moment même où John arrive à son niveau. Dans une violence sèche et immédiate, le bras croise la trajectoire de la tête de John, les phalanges du poing fermé venant percuter son crâne juste au dessus de son oreille droite. John perd conscience avant même de tomber au sol, son corps projeté vers l’avant par l’élan de sa course. Ses hanches percutent le carrelage froid, sa tête se retourne, et le côté gauche de son crâne frappe contre le sol.
A quelques mètres du jeune étudiant assassiné, John Vasquez est sans connaissance. Et une silhouette s’arrête devant lui, un objet fin et carré à la main.
La silhouette pense, avec un calme presque olympien : « Je dois passer un message. »
****
I'J'
Je resterai dans le même esprit que "Red Vibration"
Poster un synopsis complet gâcherait une partie de l'effet que je recherche, alors, je mettrai seulement:
Synopsis: Un étudiant en droit a été retrouvé mort par le jardinier de son Université. Lisbon et son équipe travaillent sur cette affaire, pendant que Patrick reçoit un objet qui éveille sa curiosité.
Bonne lecture !
The Scarlet Number
Sommaire :
Chapitre 0 : 111, Acte 0
Chapitre 1 : Le Message : Acte 1//2-3-4
Chapitre 2 : What If : Acte 1//2-3-4//5-6
Chapitre 3 : I Don't Care : Acte 1-2-3// 4-5//6-7
Chapitre 4 Minutes to Midnight : Acte 1 2 // (3-4-5-6 en écriture)
Chapitre 5 : Saving Me : Acte 1-2-3-4-5 //6-7-8-9-10
Chapitre 6 : No Roads Left : Actes 1-2//3-4-5-6//7-8
Chapitre 8 : The Howling : Acte 1-2-3-4
Chapitre 9 : Kickstarts // The Constant
Chapitre 0: 111
Acte 0
Il est six heures du matin à Sacramento. La lumière encore légère du soleil éclaire à moitié les escaliers qui mènent au hall d’entrée de l’Ecole de Droit McGeorge.
John Vasquez monte les marches pour s’apprêter à faire son travail : aller chercher dans le dépôt ses outils pour s’occuper des fleurs qui bordent l’entrée du bâtiment. Il s’avance en sifflant un air qui lui passe dans la tête. Pas un air connu, simplement des notes simples, dans un ordre un peu chaotique, selon ce qui lui dictent ses pensées.
Pour lui, « tout baigne ». C’est un matin de mai comme un autre. Il faut chaud, même si ce n’est que le début de la matinée. Il fait tourner ses clefs autour de son index, nonchalamment. « Tout baigne ».
John Vasquez n’est pas un homme d’ambition. De petite taille, une trentaine d’années, le crâne rasé, il ne cherche qu’à mener une vie simple et sans encombre. Sa plus grande satisfaction professionnelle, c’est de pouvoir faire rire ces étudiants qui viennent pour devenir de grands avocats, ou autre grande profession touchant au juridique. Il sait que, pour la plupart, ce sont des enfants de personnes aisées, et qu’il y a également dans cette marre d’étudiants des jeunes dont les parents font le même travail que lui. Un travail que d’aucun qualifierait de « miséreux ». Parce que John Vasquez n’a pas eu d’ambition, on lui reproche d’avoir raté sa vie.
Il tient, d’une certaine manière, à veiller sur les étudiants issus du même milieu que lui. Les aider à garder la tête haute face à ceux qui leur reprocheront leurs origines sociales. Dans le milieu étudiant, c’est vite arrivé, le « harcèlement accidentel ». L’on dit que ça ne se passe qu’au lycée. Pour John Vasquez, tout se passe comme au lycée, ça ne change jamais.
Il se fige alors, au milieu du hall d’entrée de l’Université. Les clefs qu’il faisait tourner dans ses doigts tombent par terre. Sa bouche s’ouvre sans faire le moindre son. Il passe sa main tremblante sur son crâne nu.
- Oh merde ! s’exclame-t-il.
Une dizaine de mètres devant lui, par terre, allongé, les bras en croix, repose le corps torse nu d’un étudiant de taille moyenne, aux longs cheveux blonds, et aux yeux noirs. La bouche de l’étudiant est ouverte, et son visage, inexpressif. Sa main est ouverte, et John Vasquez distingue parfaitement « ce » petit détail : trois doigts ont été coupés, ne restant que le pouce et et l’index. Une coulée de sang provenant des phalanges coupées sèche sur le sol.
Sur son torse aux muscles légers, du sang a visiblement séché depuis longtemps. Trois cicatrices sont bien visibles, sous la lumière des spots lumineux. Trois cicatrices qui ne semblent, pour John Vasquez, pas dûes au hasard, car on distingue quelque chose de lisible :
« 111 ».
John se retourne, préférant courir appeler la police. Il veut fuir le hall et la vision d’horreur du corps du jeune étudiant. Vision d’horreur, parce qu’il n’y a pas besoin que le corps soit dépecé, ou charcuté, pour que ce soit choquant. Il suffit juste de voir un mort, quelqu’un assassiné, pour considérer que c’est une vision d’horreur.
John n’a le temps que de courir sur vingt mètres. Depuis l’arrière d’un pilier en béton soutenant la bâtisse, un bras se tend au moment même où John arrive à son niveau. Dans une violence sèche et immédiate, le bras croise la trajectoire de la tête de John, les phalanges du poing fermé venant percuter son crâne juste au dessus de son oreille droite. John perd conscience avant même de tomber au sol, son corps projeté vers l’avant par l’élan de sa course. Ses hanches percutent le carrelage froid, sa tête se retourne, et le côté gauche de son crâne frappe contre le sol.
A quelques mètres du jeune étudiant assassiné, John Vasquez est sans connaissance. Et une silhouette s’arrête devant lui, un objet fin et carré à la main.
La silhouette pense, avec un calme presque olympien : « Je dois passer un message. »
****
I'J'
Dernière édition par Irajonas le Ven 13 Avr 2012 - 20:40, édité 12 fois
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Contente que tu sois de nouveau motivé pour l'écriture
Tu as un réel talent et ce premier chapitre en est la preuve...
On commence fort avec un meurtre mis en scène de façon particulièrement macabre...pourquoi les doigts en moins et le chiffre 111
Je sens que je vais encore me prendre la tête avec les indices que tu vas nous laisser...et en même temps je d'impatience pour la suite...Quel est donc cet objet qui va "titiller" l'intellect de notre mentaliste favori (ne me dis pas que ce sont les doigts manquants )
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Scarlet Number ^
Pas les doigts manquants, non !
Encore que ça paraisse évident, je mets en place une logique même dans les détails. Je me rends compte qu'on est parfois beaucoup trop critique avec les scénaristes, il est très difficile d'imaginer une affaire qui tienne la route!
Bref, sans plus attendre, le premier acte du premier chapitre. Je posterai les trois actes suivants d'une traite prochainement. Merci encore Johel !
Chapitre 1 : Le message
Acte 1 :
Vers midi et demi, l’Université est en émoi.
Un périmètre de sécurité a été établi autour de la victime. Le corps de l’étudiant est recouvert d’un drap blanc dès l’instant où Lisbon et Patrick tournent le dos pour se diriger vers les escaliers.
- Micah Trend, vingt-deux ans, annonce Lisbon. Il était étudiant en droit ici, c’était sa troisième année. D’après les premiers hommes qui sont arrivés pour examiner les lieux, ils ont trouvé le jardinier assommé de l’Université pas très loin du corps.
- D’après mes premières estimations, je peux presque garantir que ce n’est pas le mort qui a attaqué le jardinier, affirme Patrick Jane en regardant dans le vide.
Lisbon se tait, son regard plein de reproches dirigé vers Patrick.
- Je m’ennuyais et j’ai regardé la télé. Je suis tombé sur cette série de mort-vivants, The Walkind Dead. J’ai bien rigolé.
- Jane… rappelle Lisbon.
- Oui, pardon. Donc, le jardinier, bobo à la tête ?
- Il est avec les médecins, il a simplement perdu connaissance. Il a été assommé, selon ses dires, avec un coup de poing.
Patrick fait une grimace.
- Ca devait être un sacré coup de poing, commente-t-il.
- Monsieur Vasquez ? appelle Lisbon en pressant la marche en direction du jardinier, assis contre l’arrière d’une camionnette de « paramedics ».
Vasquez leur fait signe de s’approcher, en se massant le crâne.
- Sacré nom d’une nouille, j’ai la migraine…
- Après un coup sur la tête ? Je suis surpris, commente Patrick.
- Dites-moi ce qu’il s’est passé, s’il vous plaît, demande Lisbon.
- Le CBI, hein ? Comme le FBI, en moins péteux ?
Lisbon fronce les sourcils, tandis que Patrick est amusé par la remarque.
- J’ai trouvé le gamin en arrivant ce matin, affirme Vasquez. C’était à peu près six heures, j’allais chercher mon équipement, et j’ai trouvé le gosse par terre, il était mort depuis un bon moment déjà. Je voulais partir, je voulais appeler les flics. Et puis, Bam !
John Vasquez frappe la paume de sa main droite avec son poing gauche. Lisbon réfléchit, puis demande :
- Vous avez vérifié si on vous a pris quelque chose ?
Vasquez réalise qu’il n’a pas vérifié. Hormis ses clefs qu’il avait laissé tombé, il n’a pas fait attention. Il palpe chacune de ses poches. Son téléphone : il est là. Ses papiers : ils sont là. Et…
- Une minute, murmure-t-il.
La poche intérieure de sa veste devrait être vide. Mais elle ne l’est pas. Il se rend compte que les coutures de la poche ont légèrement craqué, comme si on avait forcé dessus pour y faire rentrer quelque chose.
Il sort de sa poche l’objet qui a forcé sa poche. C’est très fin, c’est carré. Une boite de CD.
- D’où ça sort, ce truc ? dit-il en observant le CD.
- Vous ne l’aviez pas sur vous avant ? s’étonne Lisbon.
-Non, répond Vasquez en ouvrant la boîte.
- D’habitude, quand on assomme les gens, c’est pour leur prendre des trucs. Vous êtes le premier que je vois à qui on donne quelque chose.
Vasquez découvre donc le contenu de la boite. Il y voit un CD de couleur rouge, et une note dans la face intérieure. Il fronce les sourcils, gardant le silence pendant plusieurs secondes.
- Monsieur Vasquez ? fait Lisbon.
Le jardinier ne répond pas. Il relit la note, pour être sûr que ce n’est pas une sorte de blague étrange.
- Monsieur Vasquez ? répète Lisbon.
Il referme la boîte, et la tend devant lui… en direction de Patrick. Il regarde le consultant dans les yeux, levant le regard vers lui, l’air hébété.
- Je ne sais pas qui vous êtes, lui dit le jardinier, mais je crois que c’est pour vous.
Patrick Jane a soudain l’air surpris. Il se tourne vers Lisbon, qui partage la même expression. Elle se contente de hausser les épaules. Patrick sort sa main gauche de sa poche, et prend la boîte du CD. Il l’ouvre, et découvre la note qui a perturbé John Vasquez. Pour que Lisbon partage sa découverte, il lit :
- « Si vous voyez un grand blond qui a l’air de n’avoir rien à foutre du reste du monde, et qu’il est accompagné d’une fliquette brune qui a tout le temps l’air de mauvaise poil, donnez-lui ce CD ».
- Pardon ? s’étonne Lisbon.
Patrick observe la note, puis le CD écarlate. Pour un meurtre qui lui paraissait presque banal, voilà un élément curieux. Apparemment, quelqu’un dans cette histoire le connaît, et connaît également Teresa.
Il referme la boîte, et la garde en main. Il se tourne vers sa collègue.
- Vous avez entendu, Lisbon ? Vous êtes une fliquette de mauvais poil, plaisante-t-il sans sourire.
Vasquez observe les deux employés du CBI, son regard hésitant entre la surprise de Teresa Lisbon, et la nonchalance de Patrick Jane. Il s’adresse alors à Lisbon, en faisant un signe de main vers son consultant :
- Il a un sens de l’humour pourri, votre gars.
****
I'J'
Encore que ça paraisse évident, je mets en place une logique même dans les détails. Je me rends compte qu'on est parfois beaucoup trop critique avec les scénaristes, il est très difficile d'imaginer une affaire qui tienne la route!
Bref, sans plus attendre, le premier acte du premier chapitre. Je posterai les trois actes suivants d'une traite prochainement. Merci encore Johel !
Chapitre 1 : Le message
Acte 1 :
Vers midi et demi, l’Université est en émoi.
Un périmètre de sécurité a été établi autour de la victime. Le corps de l’étudiant est recouvert d’un drap blanc dès l’instant où Lisbon et Patrick tournent le dos pour se diriger vers les escaliers.
- Micah Trend, vingt-deux ans, annonce Lisbon. Il était étudiant en droit ici, c’était sa troisième année. D’après les premiers hommes qui sont arrivés pour examiner les lieux, ils ont trouvé le jardinier assommé de l’Université pas très loin du corps.
- D’après mes premières estimations, je peux presque garantir que ce n’est pas le mort qui a attaqué le jardinier, affirme Patrick Jane en regardant dans le vide.
Lisbon se tait, son regard plein de reproches dirigé vers Patrick.
- Je m’ennuyais et j’ai regardé la télé. Je suis tombé sur cette série de mort-vivants, The Walkind Dead. J’ai bien rigolé.
- Jane… rappelle Lisbon.
- Oui, pardon. Donc, le jardinier, bobo à la tête ?
- Il est avec les médecins, il a simplement perdu connaissance. Il a été assommé, selon ses dires, avec un coup de poing.
Patrick fait une grimace.
- Ca devait être un sacré coup de poing, commente-t-il.
- Monsieur Vasquez ? appelle Lisbon en pressant la marche en direction du jardinier, assis contre l’arrière d’une camionnette de « paramedics ».
Vasquez leur fait signe de s’approcher, en se massant le crâne.
- Sacré nom d’une nouille, j’ai la migraine…
- Après un coup sur la tête ? Je suis surpris, commente Patrick.
- Dites-moi ce qu’il s’est passé, s’il vous plaît, demande Lisbon.
- Le CBI, hein ? Comme le FBI, en moins péteux ?
Lisbon fronce les sourcils, tandis que Patrick est amusé par la remarque.
- J’ai trouvé le gamin en arrivant ce matin, affirme Vasquez. C’était à peu près six heures, j’allais chercher mon équipement, et j’ai trouvé le gosse par terre, il était mort depuis un bon moment déjà. Je voulais partir, je voulais appeler les flics. Et puis, Bam !
John Vasquez frappe la paume de sa main droite avec son poing gauche. Lisbon réfléchit, puis demande :
- Vous avez vérifié si on vous a pris quelque chose ?
Vasquez réalise qu’il n’a pas vérifié. Hormis ses clefs qu’il avait laissé tombé, il n’a pas fait attention. Il palpe chacune de ses poches. Son téléphone : il est là. Ses papiers : ils sont là. Et…
- Une minute, murmure-t-il.
La poche intérieure de sa veste devrait être vide. Mais elle ne l’est pas. Il se rend compte que les coutures de la poche ont légèrement craqué, comme si on avait forcé dessus pour y faire rentrer quelque chose.
Il sort de sa poche l’objet qui a forcé sa poche. C’est très fin, c’est carré. Une boite de CD.
- D’où ça sort, ce truc ? dit-il en observant le CD.
- Vous ne l’aviez pas sur vous avant ? s’étonne Lisbon.
-Non, répond Vasquez en ouvrant la boîte.
- D’habitude, quand on assomme les gens, c’est pour leur prendre des trucs. Vous êtes le premier que je vois à qui on donne quelque chose.
Vasquez découvre donc le contenu de la boite. Il y voit un CD de couleur rouge, et une note dans la face intérieure. Il fronce les sourcils, gardant le silence pendant plusieurs secondes.
- Monsieur Vasquez ? fait Lisbon.
Le jardinier ne répond pas. Il relit la note, pour être sûr que ce n’est pas une sorte de blague étrange.
- Monsieur Vasquez ? répète Lisbon.
Il referme la boîte, et la tend devant lui… en direction de Patrick. Il regarde le consultant dans les yeux, levant le regard vers lui, l’air hébété.
- Je ne sais pas qui vous êtes, lui dit le jardinier, mais je crois que c’est pour vous.
Patrick Jane a soudain l’air surpris. Il se tourne vers Lisbon, qui partage la même expression. Elle se contente de hausser les épaules. Patrick sort sa main gauche de sa poche, et prend la boîte du CD. Il l’ouvre, et découvre la note qui a perturbé John Vasquez. Pour que Lisbon partage sa découverte, il lit :
- « Si vous voyez un grand blond qui a l’air de n’avoir rien à foutre du reste du monde, et qu’il est accompagné d’une fliquette brune qui a tout le temps l’air de mauvaise poil, donnez-lui ce CD ».
- Pardon ? s’étonne Lisbon.
Patrick observe la note, puis le CD écarlate. Pour un meurtre qui lui paraissait presque banal, voilà un élément curieux. Apparemment, quelqu’un dans cette histoire le connaît, et connaît également Teresa.
Il referme la boîte, et la garde en main. Il se tourne vers sa collègue.
- Vous avez entendu, Lisbon ? Vous êtes une fliquette de mauvais poil, plaisante-t-il sans sourire.
Vasquez observe les deux employés du CBI, son regard hésitant entre la surprise de Teresa Lisbon, et la nonchalance de Patrick Jane. Il s’adresse alors à Lisbon, en faisant un signe de main vers son consultant :
- Il a un sens de l’humour pourri, votre gars.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Il est clair que pour écrire une histoire qui tient la route sans redondances ce n'est pas simple (tout ou presque a été imaginé dans les cerveaux "malades" des scénaristes )
Malgré tout tu arrives à surprendre...
Ce chapitre est plein d'un humour...à "la Jane" comme le fait si bien remarquer le jardinier
Qui est donc ce personnage (ces personnages) qui semble s’intéresser au consultant au point de vouloir "jouer" avec lui et que contient ce CD écarlate- Il a un sens de l’humour pourri, votre gars.
Je vais attendre patiemment la suite... :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Scarlet Number ^
début fort sympathique qui attise ma curiosité.
j'ai adoré les notes d'humour de patrick et du meurtrier aussi d'ailleurs..... il les connait bien apparemment ??!!
je commente rarement, je vais partie des lectrices qui viennent lire les fictions sur la pointe des pieds sans un bruit
j'ai adoré les notes d'humour de patrick et du meurtrier aussi d'ailleurs..... il les connait bien apparemment ??!!
je commente rarement, je vais partie des lectrices qui viennent lire les fictions sur la pointe des pieds sans un bruit
fanatick- Distributeur de café
- Personnage préféré : jane, lisbon,
Localisation : france
Re: The Scarlet Number ^
C est dur de répondre sans spoiler! Quoiqu'il en soit je vous promets trois choses: que la couleur du CD est importante, que son contenu sera rapidement exploré, et que ça ne vous avancera pas a grand chose pour déterminer l identité du meurtrier. En revanche, Patrick va y comprendre beaucoup instantanément!
I'J'
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Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Oh oui une nouvelle fic et un début prometteur ! :bounce:
Des questions , du suspens , de l'humour et un excellent style !
Qui a laissé ce CD ? Eli ?
J'attends la suite avec impatience ! :bounce: :bounce:
Ha ha Walking Dead Excellente série et un final époustouflant
Des questions , du suspens , de l'humour et un excellent style !
Qui a laissé ce CD ? Eli ?
J'attends la suite avec impatience ! :bounce: :bounce:
Ha ha Walking Dead Excellente série et un final époustouflant
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
Alors, comme pour ta dernière fic, je m'excuse de ne poster que maintenant mais ce week-end à été intensif et je n'avais même pas vu que tu avais posté une nouvelle fic, re
Et comme pour la précédente, celle-ci commence fort avec son lot de questions, comme par exemple, c'est quoi ce nombre 111? Pourquoi avoir coupé trois doigts à la victimes? Chaque doigt représente-t-il un 1? Je sais, c'est pas très logique ce que je dis mais tu dois reconnaitre qu'il manque 3 doigts au type et qu'il a 111 sur le torse, donc... bon ok j'arrête.
Et pour le CD, la personne derrière tout ça connait bien notre équipe de choc
===> « Si vous voyez un grand blond qui a l’air de n’avoir rien à foutre du reste du monde, et qu’il est accompagné d’une fliquette brune qui a tout le temps l’air de mauvaise poil, donnez-lui ce CD »
Ca doit être une personne de leurs passé, d'une précédente enquête, car même si ta fic suit l'autre, je ne pense pas que ce soit Allison. Enfin, l'avenir nous le dira et il me tarde donc d'avoir la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Et comme pour la précédente, celle-ci commence fort avec son lot de questions, comme par exemple, c'est quoi ce nombre 111? Pourquoi avoir coupé trois doigts à la victimes? Chaque doigt représente-t-il un 1? Je sais, c'est pas très logique ce que je dis mais tu dois reconnaitre qu'il manque 3 doigts au type et qu'il a 111 sur le torse, donc... bon ok j'arrête.
Et pour le CD, la personne derrière tout ça connait bien notre équipe de choc
===> « Si vous voyez un grand blond qui a l’air de n’avoir rien à foutre du reste du monde, et qu’il est accompagné d’une fliquette brune qui a tout le temps l’air de mauvaise poil, donnez-lui ce CD »
Ca doit être une personne de leurs passé, d'une précédente enquête, car même si ta fic suit l'autre, je ne pense pas que ce soit Allison. Enfin, l'avenir nous le dira et il me tarde donc d'avoir la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Scarlet Number ^
Je vous remercie pour vos commentaires qui nourrissent ma motivation !
D'autant que j'aime voir les questions que vous vous posez. Ca me satisfait autant quand vous êtes sur la bonne piste que sur la mauvaise, le fait qu'il y ait un peu des deux tend à me faire croire que je m'en sors pas trop mal dans les mystères que j'essaie de déployer.
En tout cas, avec ceci, vous devriez commencer à voir le dessin :
Acte 2
Dans la voiture, sur le chemin vers le CBI, Lisbon fait un bref topo à son consultant :
- Donc, notre victime, Micah Trend, était étudiant en droit. Il faisait ses études pour intégrer le cabinet de son père, Trend & Willem. D’après son entourage, c’était plutôt par obligation familiale, « pour faire honneur à la famille ». Il n’aimait pas vraiment cette direction, il passait son temps à faire la fête.
Patrick regarde à l’extérieur, visiblement perdu dans ses pensées.
- Jane, jusqu’à preuve du contraire, vous êtes sensé m’aider à trouver le coupable, rappelle Lisbon.
Patrick sort de ses pensées, comme on sort d’une longue sieste. Il a le visage fatigué.
- Quoi ? Oh, le cadre « connu » de son entourage n’a pas beaucoup d’importance, à mon avis.
- Pourquoi ?
- Les doigts coupés, il s’agit d’une signature, quelque chose supposé faire peur. Si j’avais à deviner – et, apparemment, c’est le cas – je pencherai vers la maffia, les sectes ou les sociétés secrètes étudiantes. Le chiffre « 111 » gravé sur son torse doit avoir une signification, une symbolique que seul un groupe restreint de gens, des initiés, peut comprendre et craindre, donc, j’écarterais la maffia.
- Si c’était destiné à faire peur, il aurait suffit de choisir l’une des deux signatures, pourquoi les deux en même temps ?
- Du sadisme, peut-être, suppose Jane.
Il replonge alors dans ses pensées.
- Je vous ai connu bien plus éloquent, commente Lisbon sans cesser de conduire.
- Ce qui me gène, c’est l’attaque du jardinier. Le sang avait séché depuis longtemps. D’après le légiste, Vasquez a trouvé le corps presque six heures après la mort présumée de Trend. Pourquoi le meurtrier aurait attendu six heures pour simplement laisser un CD dans sa poche ? Sans tuer Vasquez, en prenant le risque de se faire identifier ?
- Parce que personne n’est venu avant ?
- Non, c’est trop risqué pour lui, plus le tueur attend sur le lieu du crime, plus il court le risque de se faire prendre.
- Enfin, Jane, dites-moi simplement où vous voulez en venir, supplie Lisbon, perdant patience.
- Je pense que le tueur de Trend et l’agresseur de Vasquez sont deux personnes différentes, avec des buts différents. Mais il n’y a que deux choses qui pourraient confirmer mon hypothèse : explorer ce CD, et visionner les vidéosurveillances que l’Université doit nous envoyer. Dans l’intervalle, je ne peux rien deviner, donc, par extension : je me tais.
- Quel humeur de chien ! Et après, c’est moi la fliquette de mauvais poil.
Comment Patrick peut-il faire comprendre à Lisbon que la simple présence de ce CD écarlate dans l’affaire change complètement l’angle par lequel ils doivent commencer ? Le CD accompagné de cette note prouvent que l’agresseur de Vasquez, qu’il soit ou non l’assassin de Trend, connaît personnellement Patrick ET Teresa.
Au lieu de commencer par l’entourage de Trend, ils devraient commencer par un autre angle : qu’est-ce qui relie le CBI à Trend ?
Acte 3
- Van Pelt, tu devrais recevoir l’ordinateur de Micah Trend d’ici une heure, Lisbon voudrait que tu vérifies son disque dur dans le moindre détail, l’informe Cho.
- Ok, ça marche, dit-elle simplement.
- Et, au fait, ajoute le coréen, c’était un étudiant pas très sérieux. T’étonnes pas si tu tombes sur du porno.
Van Pelt fait la grimace. Elle se retourne vers son ordinateur. Depuis l’ « Affaire Balket », elle est perturbée.
Van Pelt croit que beaucoup de choses sont possibles. Même après plus de deux ans de travail avec Jane, elle reste convaincue que le magnétisme, c’est possible. Les esprits, c’est possible. La vie après la mort, c’est possible. Et, ressentir les émotions des autres, c’est possible aussi. Surtout que Jane n’y avait fait aucune objection.
Mais là, elle avait eu l’impression d’être passée au rayon X jusque dans ses pensées. L’endroit le plus intime du monde, qui devrait être réservé uniquement à soi, Eli Lavoro avait lu dedans comme dans un livre ouvert, la frappant avec ses propres émotions.
Mais c’était comme d’avoir un avant-goût d’un repas sans pouvoir vraiment en profiter. Lavoro avait ouvert une fenêtre sur son esprit, et Van Pelt voulait en savoir plus. Elle avait fait des recherches sur le Déficit de l’Inhibition Latente, dont était atteint Lavoro. Cela n’expliquait pas vraiment comment il parvenait à faire ce qu’il savait faire, mais c’était un début.
Elle voulait retrouver Lavoro, qu’il aille jusqu’au bout. Qu’il explique à Van Pelt ce qu’elle ressentait, car elle était elle-même incapable de mettre des mots sur ses sensations.
Elle avait fini par retrouver sa trace, deux jours plus tôt. Il avait retiré de l’argent près de San Francisco, et la vidéosurveillance avait permis d’avoir une image de lui.
Eli Lavoro y regardait l’objectif de la caméra, semblant même regarder Grace au travers de son écran. Sur la vidéo, on le voyait sortir de sa poche un bloc note et un stylo, écrire quelque chose, puis approcher le bloc-note.
On y lisait clairement « S’il vous plaît, arrêtez de me chercher, Miss Van Pelt. »
La simple vue de cette vidéo l’horrifiait. Est-ce qu’Eli pouvait savoir qu’elle essayait de l’observer, ou est-ce qu’il avait deviné qu’elle essayerait ? Dans les deux cas, elle n’imaginait pas que quelqu’un était capable de ça. Pour elle, ça avait beau être possible, il aurait mieux valu que ça ne le soit pas.
Il lui fallait penser à autre chose. Sortir Lavoro et son expérience de la tête. Et l’ordinateur de Trend arriverait à point nommer.
Dans l’intervalle, elle prend le temps de se changer les idées, en salle de repos, à observer Rigsby contempler son café comme s’il s’agissait de la Joconde.
- Ce n’est pas un verre de saké, lui dit-elle. Tu n’y verras pas une femme nue au fond quand t’auras fini de le boire.
Rigsby sursaute, puis lève les yeux vers elle. Elle lui sourit pour lui faire comprendre que c’était une simple boutade.
- Très drôle… Je pensais juste à un truc. Il paraît que des gens peuvent lire ton destin dans le marc de café.
- Et donc ? dit Van Pelt.
- Je me demandais juste comment ta vie pouvait se retrouver dans du café.
- Dis-moi, juste un truc : ça te fait plaisir de faire semblant d’être idiot ? lui demande-t-elle.
Il a un sourire amusé, les yeux pétillants. Il lui répond :
- Tant que ça met les gens de bonne humeur.
Van Pelt lui répond par le même sourire. Elle se dit que, peut-être, il vaut mieux ne pas être trop intelligent. Rentrer dans le moule, ne pas être un génie, c’est reposant… et rassurant.
Acte 4
Lorsque Lisbon et Jane arrivent au CBI, ils ne se posent pas de questions et filent directement dans le bureau de Teresa.
Pendant quelques instants, Patrick a l’air inquiet. Il ferme les stores des volets intérieurs du bureau, puis demande à Lisbon :
- Ca vous dérange si je m’assois à votre place ?
- Ca vous dérangerait si je m’asseyais sur votre divan ? lui rétorque-t-elle.
- Vous savez, répondre à une question par une autre question est une technique de déstabilisation trop utilisée pour pouvoir marcher sur moi. Alors, je peux ?
Elle lui fait un signe de main engageant.
- Faites comme chez vous, lui dit-elle.
Le consultant s’assoit donc derrière le bureau, et sort le CD écarlate de sa boîte, pour l’insérer dans l’ordinateur de l’inspectrice. Réglé pour la lecture automatique, c’est un lecteur de médias qui s’ouvre, et Patrick s’empresse de baisser le volume, sur l’écran de l’ordinateur.
Une musique se lance instantanément, et c’est une chanson bien connue des oreilles américaines qui retentit dans le bureau. Pas vraiment récente, d’ailleurs.
- Marky Mark & The Funky Bunch ? s’étonne Lisbon.
- Pourquoi quelqu’un voudrait que j’écoute ça ? se demande Patrick.
Il laisse la musique passer pendant une minute, à peu près. Il ne regarde même pas le titre. Pourtant, s’il l’avait fait, il aurait tout de suite deviné qui lui avait envoyé. C’était même une évidence, il était difficile de passer à côté. Ce n’est que lorsqu’il entend ces paroles que son esprit s’éveille :
- Come on, come on…
Feel it, feel it…
Feel the vibration…
Brutalement, Patrick clique sur le bouton stop, les yeux grands ouverts. Il a cet air halluciné qu’il a lorsqu’il fait une découverte par accident. Puis, quelques secondes après, il affiche un sourire, comme ravi de ladite découverte.
- Quoi ? demande Lisbon.
- Je sais qui a laissé ce CD, dit Patrick. Et je crois que cette affaire est plus compliquée que ce qu’elle paraît être.
****
I'J'
D'autant que j'aime voir les questions que vous vous posez. Ca me satisfait autant quand vous êtes sur la bonne piste que sur la mauvaise, le fait qu'il y ait un peu des deux tend à me faire croire que je m'en sors pas trop mal dans les mystères que j'essaie de déployer.
En tout cas, avec ceci, vous devriez commencer à voir le dessin :
Acte 2
Dans la voiture, sur le chemin vers le CBI, Lisbon fait un bref topo à son consultant :
- Donc, notre victime, Micah Trend, était étudiant en droit. Il faisait ses études pour intégrer le cabinet de son père, Trend & Willem. D’après son entourage, c’était plutôt par obligation familiale, « pour faire honneur à la famille ». Il n’aimait pas vraiment cette direction, il passait son temps à faire la fête.
Patrick regarde à l’extérieur, visiblement perdu dans ses pensées.
- Jane, jusqu’à preuve du contraire, vous êtes sensé m’aider à trouver le coupable, rappelle Lisbon.
Patrick sort de ses pensées, comme on sort d’une longue sieste. Il a le visage fatigué.
- Quoi ? Oh, le cadre « connu » de son entourage n’a pas beaucoup d’importance, à mon avis.
- Pourquoi ?
- Les doigts coupés, il s’agit d’une signature, quelque chose supposé faire peur. Si j’avais à deviner – et, apparemment, c’est le cas – je pencherai vers la maffia, les sectes ou les sociétés secrètes étudiantes. Le chiffre « 111 » gravé sur son torse doit avoir une signification, une symbolique que seul un groupe restreint de gens, des initiés, peut comprendre et craindre, donc, j’écarterais la maffia.
- Si c’était destiné à faire peur, il aurait suffit de choisir l’une des deux signatures, pourquoi les deux en même temps ?
- Du sadisme, peut-être, suppose Jane.
Il replonge alors dans ses pensées.
- Je vous ai connu bien plus éloquent, commente Lisbon sans cesser de conduire.
- Ce qui me gène, c’est l’attaque du jardinier. Le sang avait séché depuis longtemps. D’après le légiste, Vasquez a trouvé le corps presque six heures après la mort présumée de Trend. Pourquoi le meurtrier aurait attendu six heures pour simplement laisser un CD dans sa poche ? Sans tuer Vasquez, en prenant le risque de se faire identifier ?
- Parce que personne n’est venu avant ?
- Non, c’est trop risqué pour lui, plus le tueur attend sur le lieu du crime, plus il court le risque de se faire prendre.
- Enfin, Jane, dites-moi simplement où vous voulez en venir, supplie Lisbon, perdant patience.
- Je pense que le tueur de Trend et l’agresseur de Vasquez sont deux personnes différentes, avec des buts différents. Mais il n’y a que deux choses qui pourraient confirmer mon hypothèse : explorer ce CD, et visionner les vidéosurveillances que l’Université doit nous envoyer. Dans l’intervalle, je ne peux rien deviner, donc, par extension : je me tais.
- Quel humeur de chien ! Et après, c’est moi la fliquette de mauvais poil.
Comment Patrick peut-il faire comprendre à Lisbon que la simple présence de ce CD écarlate dans l’affaire change complètement l’angle par lequel ils doivent commencer ? Le CD accompagné de cette note prouvent que l’agresseur de Vasquez, qu’il soit ou non l’assassin de Trend, connaît personnellement Patrick ET Teresa.
Au lieu de commencer par l’entourage de Trend, ils devraient commencer par un autre angle : qu’est-ce qui relie le CBI à Trend ?
Acte 3
- Van Pelt, tu devrais recevoir l’ordinateur de Micah Trend d’ici une heure, Lisbon voudrait que tu vérifies son disque dur dans le moindre détail, l’informe Cho.
- Ok, ça marche, dit-elle simplement.
- Et, au fait, ajoute le coréen, c’était un étudiant pas très sérieux. T’étonnes pas si tu tombes sur du porno.
Van Pelt fait la grimace. Elle se retourne vers son ordinateur. Depuis l’ « Affaire Balket », elle est perturbée.
Van Pelt croit que beaucoup de choses sont possibles. Même après plus de deux ans de travail avec Jane, elle reste convaincue que le magnétisme, c’est possible. Les esprits, c’est possible. La vie après la mort, c’est possible. Et, ressentir les émotions des autres, c’est possible aussi. Surtout que Jane n’y avait fait aucune objection.
Mais là, elle avait eu l’impression d’être passée au rayon X jusque dans ses pensées. L’endroit le plus intime du monde, qui devrait être réservé uniquement à soi, Eli Lavoro avait lu dedans comme dans un livre ouvert, la frappant avec ses propres émotions.
Mais c’était comme d’avoir un avant-goût d’un repas sans pouvoir vraiment en profiter. Lavoro avait ouvert une fenêtre sur son esprit, et Van Pelt voulait en savoir plus. Elle avait fait des recherches sur le Déficit de l’Inhibition Latente, dont était atteint Lavoro. Cela n’expliquait pas vraiment comment il parvenait à faire ce qu’il savait faire, mais c’était un début.
Elle voulait retrouver Lavoro, qu’il aille jusqu’au bout. Qu’il explique à Van Pelt ce qu’elle ressentait, car elle était elle-même incapable de mettre des mots sur ses sensations.
Elle avait fini par retrouver sa trace, deux jours plus tôt. Il avait retiré de l’argent près de San Francisco, et la vidéosurveillance avait permis d’avoir une image de lui.
Eli Lavoro y regardait l’objectif de la caméra, semblant même regarder Grace au travers de son écran. Sur la vidéo, on le voyait sortir de sa poche un bloc note et un stylo, écrire quelque chose, puis approcher le bloc-note.
On y lisait clairement « S’il vous plaît, arrêtez de me chercher, Miss Van Pelt. »
La simple vue de cette vidéo l’horrifiait. Est-ce qu’Eli pouvait savoir qu’elle essayait de l’observer, ou est-ce qu’il avait deviné qu’elle essayerait ? Dans les deux cas, elle n’imaginait pas que quelqu’un était capable de ça. Pour elle, ça avait beau être possible, il aurait mieux valu que ça ne le soit pas.
Il lui fallait penser à autre chose. Sortir Lavoro et son expérience de la tête. Et l’ordinateur de Trend arriverait à point nommer.
Dans l’intervalle, elle prend le temps de se changer les idées, en salle de repos, à observer Rigsby contempler son café comme s’il s’agissait de la Joconde.
- Ce n’est pas un verre de saké, lui dit-elle. Tu n’y verras pas une femme nue au fond quand t’auras fini de le boire.
Rigsby sursaute, puis lève les yeux vers elle. Elle lui sourit pour lui faire comprendre que c’était une simple boutade.
- Très drôle… Je pensais juste à un truc. Il paraît que des gens peuvent lire ton destin dans le marc de café.
- Et donc ? dit Van Pelt.
- Je me demandais juste comment ta vie pouvait se retrouver dans du café.
- Dis-moi, juste un truc : ça te fait plaisir de faire semblant d’être idiot ? lui demande-t-elle.
Il a un sourire amusé, les yeux pétillants. Il lui répond :
- Tant que ça met les gens de bonne humeur.
Van Pelt lui répond par le même sourire. Elle se dit que, peut-être, il vaut mieux ne pas être trop intelligent. Rentrer dans le moule, ne pas être un génie, c’est reposant… et rassurant.
Acte 4
Lorsque Lisbon et Jane arrivent au CBI, ils ne se posent pas de questions et filent directement dans le bureau de Teresa.
Pendant quelques instants, Patrick a l’air inquiet. Il ferme les stores des volets intérieurs du bureau, puis demande à Lisbon :
- Ca vous dérange si je m’assois à votre place ?
- Ca vous dérangerait si je m’asseyais sur votre divan ? lui rétorque-t-elle.
- Vous savez, répondre à une question par une autre question est une technique de déstabilisation trop utilisée pour pouvoir marcher sur moi. Alors, je peux ?
Elle lui fait un signe de main engageant.
- Faites comme chez vous, lui dit-elle.
Le consultant s’assoit donc derrière le bureau, et sort le CD écarlate de sa boîte, pour l’insérer dans l’ordinateur de l’inspectrice. Réglé pour la lecture automatique, c’est un lecteur de médias qui s’ouvre, et Patrick s’empresse de baisser le volume, sur l’écran de l’ordinateur.
Une musique se lance instantanément, et c’est une chanson bien connue des oreilles américaines qui retentit dans le bureau. Pas vraiment récente, d’ailleurs.
- Marky Mark & The Funky Bunch ? s’étonne Lisbon.
- Pourquoi quelqu’un voudrait que j’écoute ça ? se demande Patrick.
Il laisse la musique passer pendant une minute, à peu près. Il ne regarde même pas le titre. Pourtant, s’il l’avait fait, il aurait tout de suite deviné qui lui avait envoyé. C’était même une évidence, il était difficile de passer à côté. Ce n’est que lorsqu’il entend ces paroles que son esprit s’éveille :
- Come on, come on…
Feel it, feel it…
Feel the vibration…
Brutalement, Patrick clique sur le bouton stop, les yeux grands ouverts. Il a cet air halluciné qu’il a lorsqu’il fait une découverte par accident. Puis, quelques secondes après, il affiche un sourire, comme ravi de ladite découverte.
- Quoi ? demande Lisbon.
- Je sais qui a laissé ce CD, dit Patrick. Et je crois que cette affaire est plus compliquée que ce qu’elle paraît être.
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I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Eli est de retour...du moins c'est ce que laisse entendre le CD... "Feel the vibration" (Marky Mark & The Funky Bunch...ça ne me rajeuni pas heureusement que Mark Wahlberg a bien grandit depuis)...Je me suis "attachée" à lui, lors de ta première fic et je n'osais espérer le retrouver...
Van Pelt qui se faire surprendre par lui...au point d'avoir peur...
Mais que faisait-il sur la scène du crime ? Quel rapport a t-il avec ce meurtre...qu'il n'a bien entendu pas commis
Raaah ! ça y-est ça recommence, je vais me torturer l'esprit jusqu'au prochain chapitre
Bravo pour cette "montée en puissance" de l'histoire
Van Pelt qui se faire surprendre par lui...au point d'avoir peur...
Mais que faisait-il sur la scène du crime ? Quel rapport a t-il avec ce meurtre...qu'il n'a bien entendu pas commis
Raaah ! ça y-est ça recommence, je vais me torturer l'esprit jusqu'au prochain chapitre
Bravo pour cette "montée en puissance" de l'histoire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Scarlet Number ^
Ouiiii Eli is back ! (enfin en partie )
Une Van Pelt intriguée et perturbée par notre cher Eli ... C'est sympa de voir une fic qui s’intéresse à ce personnage souvent laissé de coté
"Feel the vibration" , Eli aurait-il ressentit la "vibration Red John " et comme il l'avait promis à Jane dans ta précédente fic tente t-il de le prévenir ? Et quel lien y a t-il entre le meurtre de cet étudiant et Eli ?
Ha tu as vraiment un don pour titiller notre curiosité et j'attends avec impatience les réponses à toutes mes questions :bounce: :bounce:
Encore bravo pour cette fic qui démarre sur les chapeaux de roues
Une Van Pelt intriguée et perturbée par notre cher Eli ... C'est sympa de voir une fic qui s’intéresse à ce personnage souvent laissé de coté
"Feel the vibration" , Eli aurait-il ressentit la "vibration Red John " et comme il l'avait promis à Jane dans ta précédente fic tente t-il de le prévenir ? Et quel lien y a t-il entre le meurtre de cet étudiant et Eli ?
Ha tu as vraiment un don pour titiller notre curiosité et j'attends avec impatience les réponses à toutes mes questions :bounce: :bounce:
Encore bravo pour cette fic qui démarre sur les chapeaux de roues
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
L'idée que j'ai en tête va être difficile pour moi à mettre en place, mais pourrait être extrêmement intéressante. Vu ce que je prépare, cette fanfiction risque d'être plus conséquente (oh, à peine...) que la précédente.
Je peux déjà garantir que l'affaire ne sera pas résolue en 48h, comme l'Affaire Balket.
A vous de découvrir qu'Eli a des idées musicales très... variées.
Chapitre 2 : What If
Acte 1
- Pourquoi t’as insisté pour que ce soit en dehors du CBI ? demande Wayne.
Dans un café au coin de la rue, l’équipe de Lisbon est rassemblée. Comme s’il s’agissait de la position dans laquelle il se sent le plus à l’aise, prêt à prendre les choses en main, Patrick est avachi sur sa chaise, un bras au dessus du dossier, les jambes croisées. De sa main libre, il retire le sachet de thé de sa tasse, alors que ses collègues de travail continuent leur régime à base de caféine.
- Je suis retourné voir Eli Lavoro après l’ « Affaire Balket ». Il fallait que je lui pose…
Patrick balance sa tête de gauche à droite.
-… Quelques questions. Je suis allé à l’appartement de Melissa DeLoca, mais tout était désert. Il y avait une lettre qui m’était adressée.
Van Pelt se crispe soudainement. C’est à peine perceptible, mais Patrick le perçoit. Il se demande intérieurement pourquoi elle réagit ainsi, mais n’exprime en rien cette interrogation.
- Il m’a écrit comment il avait compris que Philipps était aussi malade qu’Allison Kane. Il disait avoir ressenti « une vibration rouge », et avait beaucoup insisté sur cette expression.
Patrick se penche alors brusquement, comme pour faire une confidence.
- Le CD ouvre instantanément la chanson « Good Vibrations », et il est rouge. C’est la manière d’Eli de me faire comprendre que c’est lui qui m’envoie ce CD.
- Ca ne nous dit pas… commence Lisbon.
- … Pourquoi je vous ai demandé de venir ici pour en parler ? termine Patrick. Parce que, de toute évidence, Eli sait quelque chose sur le meurtre de Trend, mais ne veut pas qu’on le retrouve. Je crois qu’à sa manière, il essaye de nous aiguiller.
- Pourquoi ne pas nous dire directement « je sais qui est le meurtrier, c’est lui » ? demande Cho. Ou « c’est elle », les femmes aussi ont le droit d’être coupables.
- A mon avis, il veut que ce soit nous, et personne d’autre, qui suivions ses pistes. Il savait que je serai le seul à comprendre qu’il est l’auteur du disque.
Lisbon a le regard dans le vide, pensive. Elle avait espéré ne pas avoir de nouveau affaire à Lavoro. Quant à Rigsby, il pense non sans certitude que suivre les indications de ce cinglé peut-être risqué. Cho, lui, s’en fout éperdument, pourvu qu’ils y trouvent un moyen de vite épingler celui qui a tué Trend. Quant à Van Pelt… Elle fronce les sourcils. C’est peut-être pour elle la chance de retrouver Lavoro. Qu’il lui ouvre cette fenêtre sur ses émotions. Qu’il l’aide à comprendre ce qu’elle ressent.
- Qu’est-ce qu’il y avait d’autre sur ce disque ? demande cette dernière ?
- Le plus gros du contenu est crypté. Et sacrément bien crypté, si on en croit les gars de l’informatique du CBI.
- Ces gars sont pas foutu de réparer une imprimante, tu aurais dû faire appel à un privé, commente Cho.
- Peu importe. Si Lavoro l’a crypté, il doit sûrement il y avoir une raison. Il a laissé ouvert une playlist, d’une quinzaine de musiques. Je pense que ce sont des étapes à suivre pour remonter jusqu’au tueur. Dans la mesure où la deuxième chanson est « What If », de Simple Plan, je pense avoir raison.
- Sérieux ? Le petit génie écoute du Simple Plan ? commente Rigsby.
- J’ai bien écouté la chanson. « Et si je montrais le chemin ». Il veut qu’on suive ces étapes.
- Et pourquoi on ne sauterait pas directement à la dernière étape ? propose Lisbon.
- Je doute qu’un CD rouge avec une liste de lecture de musiques de genres extrêmement différents soit une preuve valable devant un jury, Lisbon. Vous n’êtes pas d’accord ?
Elle est bien forcée d’admettre que Patrick n’a pas tort.
- Les étapes que nous propose Eli devraient nous aider à trouver le coupable et les preuves nécessaires. Croyez-moi, ce type est plus intelligent que tout le CBI réuni.
- Admettons que ça ne soit pas l’idée la plus stupide qu’un type intelligent ait jamais eue, c’est quoi, la prochaine étape ?
- Le premier couplet de « What If » commence par la phrase « Je me rappelle revenir à l’endroit où l’on s’allongeait ». Je pense que Lavoro nous invite à retourner là d’où il vient.
- Et on y trouvera quoi ? demande Lisbon.
- Pour le savoir, il faut y aller. Des volontaires ? demande Patrick.
Ce dernier lève brutalement la main, sous la surprise des autres.
- Moi, moi, moi ! s’exclame-t-il en souriant.
- Hors de question de vous laisser seul là-bas. Votre intérêt pour ce gosse m’inquiète, j’irai avec vous, s’impose Lisbon avant de se tourner vers les autres. Vous, vous suivez l’affaire comme si ce disque rouge n’avait jamais existé. Van Pelt, vous continuez de fouiller dans l’ordinateur portable de Trend. Peut-être que la première intuition de Jane, sur les sociétés secrètes, est la bonne. Rasoir d’Occam, hein, Jane ?
Celui-ci acquiesce, l’air amusé.
- Cho, Rigsby, vous allez à l’Université. Renseignez-vous auprès de ses professeurs, s’ils peuvent nous fournir quelques pistes. Si Van Pelt trouve les noms de ses amis sur l’ordinateur, elle vous les communiquera.
- Et pour la famille ? demande Cho.
- C’est une famille d’avocats. Au moindre faux pas, ils n’hésiteront pas à nous mettre au pilori. J’aimerais attendre de n’avoir pas d’autres options avant d’avoir affaire à eux.
Lisbon se tourne vers Patrick, l’air de déjà regretter d’avoir accepté de suivre l’idée de Patrick.
- Où ils vivaient, déjà, ces gosses ?
- West Cross, à la frontière entre la Californie et le Nevada.
- On y sera dans la matinée, affirme-t-elle. Vous autres, mettez-vous au boulot fissa.
Le groupe se disperse alors. Lisbon attrape fermement Patrick par le bras.
- Le Nevada, c’est hors de notre juridiction, le prévient-elle. Le CBI ne pourra rien pour nous, là-bas. On y sera des touristes.
- Cool, des vacances ! s’exclame Patrick.
A Lisbon de lever les yeux au ciel.
****
I'J'
Je peux déjà garantir que l'affaire ne sera pas résolue en 48h, comme l'Affaire Balket.
A vous de découvrir qu'Eli a des idées musicales très... variées.
Chapitre 2 : What If
Acte 1
- Pourquoi t’as insisté pour que ce soit en dehors du CBI ? demande Wayne.
Dans un café au coin de la rue, l’équipe de Lisbon est rassemblée. Comme s’il s’agissait de la position dans laquelle il se sent le plus à l’aise, prêt à prendre les choses en main, Patrick est avachi sur sa chaise, un bras au dessus du dossier, les jambes croisées. De sa main libre, il retire le sachet de thé de sa tasse, alors que ses collègues de travail continuent leur régime à base de caféine.
- Je suis retourné voir Eli Lavoro après l’ « Affaire Balket ». Il fallait que je lui pose…
Patrick balance sa tête de gauche à droite.
-… Quelques questions. Je suis allé à l’appartement de Melissa DeLoca, mais tout était désert. Il y avait une lettre qui m’était adressée.
Van Pelt se crispe soudainement. C’est à peine perceptible, mais Patrick le perçoit. Il se demande intérieurement pourquoi elle réagit ainsi, mais n’exprime en rien cette interrogation.
- Il m’a écrit comment il avait compris que Philipps était aussi malade qu’Allison Kane. Il disait avoir ressenti « une vibration rouge », et avait beaucoup insisté sur cette expression.
Patrick se penche alors brusquement, comme pour faire une confidence.
- Le CD ouvre instantanément la chanson « Good Vibrations », et il est rouge. C’est la manière d’Eli de me faire comprendre que c’est lui qui m’envoie ce CD.
- Ca ne nous dit pas… commence Lisbon.
- … Pourquoi je vous ai demandé de venir ici pour en parler ? termine Patrick. Parce que, de toute évidence, Eli sait quelque chose sur le meurtre de Trend, mais ne veut pas qu’on le retrouve. Je crois qu’à sa manière, il essaye de nous aiguiller.
- Pourquoi ne pas nous dire directement « je sais qui est le meurtrier, c’est lui » ? demande Cho. Ou « c’est elle », les femmes aussi ont le droit d’être coupables.
- A mon avis, il veut que ce soit nous, et personne d’autre, qui suivions ses pistes. Il savait que je serai le seul à comprendre qu’il est l’auteur du disque.
Lisbon a le regard dans le vide, pensive. Elle avait espéré ne pas avoir de nouveau affaire à Lavoro. Quant à Rigsby, il pense non sans certitude que suivre les indications de ce cinglé peut-être risqué. Cho, lui, s’en fout éperdument, pourvu qu’ils y trouvent un moyen de vite épingler celui qui a tué Trend. Quant à Van Pelt… Elle fronce les sourcils. C’est peut-être pour elle la chance de retrouver Lavoro. Qu’il lui ouvre cette fenêtre sur ses émotions. Qu’il l’aide à comprendre ce qu’elle ressent.
- Qu’est-ce qu’il y avait d’autre sur ce disque ? demande cette dernière ?
- Le plus gros du contenu est crypté. Et sacrément bien crypté, si on en croit les gars de l’informatique du CBI.
- Ces gars sont pas foutu de réparer une imprimante, tu aurais dû faire appel à un privé, commente Cho.
- Peu importe. Si Lavoro l’a crypté, il doit sûrement il y avoir une raison. Il a laissé ouvert une playlist, d’une quinzaine de musiques. Je pense que ce sont des étapes à suivre pour remonter jusqu’au tueur. Dans la mesure où la deuxième chanson est « What If », de Simple Plan, je pense avoir raison.
- Sérieux ? Le petit génie écoute du Simple Plan ? commente Rigsby.
- J’ai bien écouté la chanson. « Et si je montrais le chemin ». Il veut qu’on suive ces étapes.
- Et pourquoi on ne sauterait pas directement à la dernière étape ? propose Lisbon.
- Je doute qu’un CD rouge avec une liste de lecture de musiques de genres extrêmement différents soit une preuve valable devant un jury, Lisbon. Vous n’êtes pas d’accord ?
Elle est bien forcée d’admettre que Patrick n’a pas tort.
- Les étapes que nous propose Eli devraient nous aider à trouver le coupable et les preuves nécessaires. Croyez-moi, ce type est plus intelligent que tout le CBI réuni.
- Admettons que ça ne soit pas l’idée la plus stupide qu’un type intelligent ait jamais eue, c’est quoi, la prochaine étape ?
- Le premier couplet de « What If » commence par la phrase « Je me rappelle revenir à l’endroit où l’on s’allongeait ». Je pense que Lavoro nous invite à retourner là d’où il vient.
- Et on y trouvera quoi ? demande Lisbon.
- Pour le savoir, il faut y aller. Des volontaires ? demande Patrick.
Ce dernier lève brutalement la main, sous la surprise des autres.
- Moi, moi, moi ! s’exclame-t-il en souriant.
- Hors de question de vous laisser seul là-bas. Votre intérêt pour ce gosse m’inquiète, j’irai avec vous, s’impose Lisbon avant de se tourner vers les autres. Vous, vous suivez l’affaire comme si ce disque rouge n’avait jamais existé. Van Pelt, vous continuez de fouiller dans l’ordinateur portable de Trend. Peut-être que la première intuition de Jane, sur les sociétés secrètes, est la bonne. Rasoir d’Occam, hein, Jane ?
Celui-ci acquiesce, l’air amusé.
- Cho, Rigsby, vous allez à l’Université. Renseignez-vous auprès de ses professeurs, s’ils peuvent nous fournir quelques pistes. Si Van Pelt trouve les noms de ses amis sur l’ordinateur, elle vous les communiquera.
- Et pour la famille ? demande Cho.
- C’est une famille d’avocats. Au moindre faux pas, ils n’hésiteront pas à nous mettre au pilori. J’aimerais attendre de n’avoir pas d’autres options avant d’avoir affaire à eux.
Lisbon se tourne vers Patrick, l’air de déjà regretter d’avoir accepté de suivre l’idée de Patrick.
- Où ils vivaient, déjà, ces gosses ?
- West Cross, à la frontière entre la Californie et le Nevada.
- On y sera dans la matinée, affirme-t-elle. Vous autres, mettez-vous au boulot fissa.
Le groupe se disperse alors. Lisbon attrape fermement Patrick par le bras.
- Le Nevada, c’est hors de notre juridiction, le prévient-elle. Le CBI ne pourra rien pour nous, là-bas. On y sera des touristes.
- Cool, des vacances ! s’exclame Patrick.
A Lisbon de lever les yeux au ciel.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Eli est de retour, en quelques sortes, c'est chouette, je l'aime bien.
Mais comme les autres, je me demande ce qu'il a à voir avec le meurtre
Connaissait-il la victime? Connait-il le coupable?
Pourquoi ne leur dit-il pas qui est le coupable puisse qu'il semble le connaitre?
Encore une fois, ta fic me rend mais j'adore et il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce:
Mais comme les autres, je me demande ce qu'il a à voir avec le meurtre
Connaissait-il la victime? Connait-il le coupable?
Pourquoi ne leur dit-il pas qui est le coupable puisse qu'il semble le connaitre?
Encore une fois, ta fic me rend mais j'adore et il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Scarlet Number ^
Jane qui se confie à l'équipe...c'est rare...mais on peut penser que vu les indices laissés par Eli, un CD rouge et un titre qui parle de vibration...si on ajoute vibration+rouge...Y aurait-il du dans l'air
Eli avait promis à Jane de se manifester s'il ressentait quelque chose à propos du tueur au smiley sanglant...maintenant je peux me tromper...je me trompe surement
Tel le petit Poucet il laisse des indices musicaux
Jane et Lisbon vont se retrouver aux confins de la Californie, à la frontière avec le Nevada...Seuls, sans soutien...comme le chanterait un petit suricate (pour rester dans l'ambiance de l’enquête)..."ça sent mauvais dans l'air"...
Vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Eli avait promis à Jane de se manifester s'il ressentait quelque chose à propos du tueur au smiley sanglant...maintenant je peux me tromper...je me trompe surement
Tel le petit Poucet il laisse des indices musicaux
Jane et Lisbon vont se retrouver aux confins de la Californie, à la frontière avec le Nevada...Seuls, sans soutien...comme le chanterait un petit suricate (pour rester dans l'ambiance de l’enquête)..."ça sent mauvais dans l'air"...
Vivement la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Scarlet Number ^
Excellente idée ce jeu de piste musical lancé par Eli ça promet d'être intéressant et j'ai hâte de voir la quinzaine de chanson que tu vas nous proposer .
En revanche pourquoi Eli se cache et ne donne pas directement le nom du coupable à Jane ? A t-il peur de quelque chose , quelqu'un ou veut-il simplement "tester" les capacités de notre cher consultant ?
Bref VLS :) :bounce: :bounce: :bounce:
En revanche pourquoi Eli se cache et ne donne pas directement le nom du coupable à Jane ? A t-il peur de quelque chose , quelqu'un ou veut-il simplement "tester" les capacités de notre cher consultant ?
Bref VLS :) :bounce: :bounce: :bounce:
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
J'adore comme tout le monde a un début de bonne piste tout en étant à côté de la plaque !
Il devrait y avoir un "retour" plus ou moins attendu dans les actes que je posterai après ceux-ci. Petite mise en place avant d'attaquer le véritable Jeu de Piste.
Le seul indice que je peux fournir, c'est le titre de la piste 3 du CD Rouge : "I Don't Care -Apolyptica".
Acte 2
Dans l’avion pour Carson City, Lisbon et Patrick sont assis côte à côte. Patrick semble déjà prêt à faire la sieste, activité sacrée à laquelle il attribue toute son importance dans son agenda.
- De toutes les idées stupides que vous avez eues, celle-là mérite la palme d’Or, Jane, commente Lisbon.
- Après tout ce temps, vous doutez encore de moi, répond-il, les yeux fermés. C’est un genre que vous vous donnez parce que le CBI se méfie de moi, ou vous avez vraiment des doutes ?
- Les deux ! s’exclame-t-elle. Vous vous rendez compte ? Vous êtes le premier défenseur du Rasoir d’Occam. « L’hypothèse la plus simple est statistiquement la bonne. »
- Oui, mais Eli ne répond à aucune statistique. Son esprit est d’une complexité largement plus étendue que le nôtre. Pour le cerner, il faut sortir des règles habituelles.
- On dirait que vous vous amusez en essayant de comprendre ce gosse.
- Oui et non. Mais j’ai confiance. Si on ne trouve rien à West Cross, on rentrera à Sacramento et on continuera notre enquête dans les règles de l’art, je vous le promets, affirme Patrick.
- Parce que c’est vous qui dictez les règles, maintenant ? C’est toujours moi le patron, que je sache.
- Vous alliez dire autre chose ? demande Patrick en tourne les yeux vers Lisbon.
Elle ne répond pas.
- Donc voilà. Réveillez-moi seulement si Jack Sheppard demande de la vodka, demande-t-il.
Il faut quelques secondes à Lisbon avant de comprendre.
- Citer du « Lost » au décollage d’un avion. Réconfortant, merci Jane. Vous devriez arrêter les séries télé, ça ne vous réussit pas.
Celui-ci sourit en s’assoupissant.
Acte 3
Cho et Rigsby passent dans le hall de l’Université, à l’endroit même ou Trend avait été retrouvé mort par Vasquez. A leur surprise, le jardinier est toujours là, se dirigeant vers les parcelles de terre de l’entrée, prêt à travailler.
- Vous n’aurez pas mieux fait de rentrer chez vous, le temps de vous remettre de cette histoire, Monsieur Vasquez ? demande Rigbsy.
- Ca dépend. Si je rentre chez moi, ça va ramener le gosse à la vie ?
Cho et Rigsby échangent un regard, déjà exaspérés par cette arrogance qu’ils ont croisée plus d’une fois.
- Ca va pousser le coupable à montrer le bout de son nez ?
- Non, mais ça reste un souvenir marquant, vous avez gagné le droit de prendre le temps de passer au dessus, ajoute Rigsby.
- Quel joli droit j’ai gagné là ! Je suis un sacré veinard. Je vais rentrer me morfondre chez moi, comme ça, celui qui a tué le gosse aura tout gagné. Il aura détruit sa vie, pourri la mienne. Le seul truc qui me reposerait, ça serait de savoir que celui qui a fait « ça » est sous les verrous au lieu de courir gentiment, prêt à recommencer.
- Et sinon… vous aviez déjà croisé Micah Trend avant ? demande Cho.
- Comme tous les autres étudiants d’ici. Ils me connaissaient tous. Ils m’ont même donné un nom.
- Lequel ? veut savoir Cho, prêt à noter toute information.
- « Le Jardinier ».
Cho range alors son bloc-note, sans rien écrire, se contentant de soupirer.
- Ecoutez, vos collègues m’ont dit qui était Micah Trend. Je les aime bien, les jeunes qui viennent ici, mais ceux avec qui j’entretiens les meilleurs rapports, ce sont ceux qui ont bossé et qui bossent encore pour payer eux-mêmes leurs études. Qu’ils connaissent mon nom ou pas, personnellement, je m’en fiche, pourvu qu’ils se sentent soutenus. Dans ce milieu, quand vous n’êtes pas le fils de quelqu’un, alors vous n’êtes personne. Ces gosses, j’essaye de leur montrer qu’on peut être heureux sans que Papa soit diplomate, vous saisissez ?
- Et parmi ces étudiants avec qui vous avez « de meilleurs rapports », vous en connaissez qui pourraient nous aider dans notre enquête ? questionne Cho.
- J’ignore quelle image vous avez de nous, Monsieur Vasquez, mais croyez-nous quand on vous dit que notre seul objectif, c’est d’arrêter le coupable.
Vasquez soupire. Parce que c’est crédible, de nos jours, un fonctionnaire de police qui fait vraiment son travail ?
- Il y en a un, peut-être – et je dis bien peut-être ! – qui pourrait vous aider. Josh Hamilton.
- Qu’est-ce qu’il a de spécial ?
- Il veut réussir sa vie tout seul, par lui-même, sans bourse, se faire ses contacts lui-même, sans devoir rien à personne.
- Et donc ?
Vasquez a un rictus amusé.
- Vous n’avez donc jamais été étudiants ? Il représente tout ce que détestent les confréries étudiantes.
Acte 4
Devant l’ordinateur de Trend, au CBI, Van Pelt inspecte le moindre élément qui pourrait aider à trouver le meurtrier du jeune étudiant. Entre les devoirs mal écrits, les prises de notes qui semblaient être entrecoupés de longues périodes de siestes, elle découvre des photos de soirée. Dans des bars, dans des chambres d’étudiants, des salles des fêtes, des caves transformées en piste de danse. Visiblement, Trend est bien l’archétype de l’étudiant qui aime boire et coucher.
Dans la boîte mail, il n’y a, à première vue, rien d’alarmant. A première vue… Lorsqu’elle se repasse un mail, qu’elle croyait au départ innocent, un petit détail lui saute aux yeux.
Elle croyait que le mail en question avait été envoyé par un pote de beuverie qui lui avait transmis les photos de la soirée. Mais, en le regardant de plus près, elle réalise que c’est autre chose.
Le pseudonyme employé par l’expéditeur est simplement « A.Wakening ». Il y a cinq photos de Trend en train de parler avec une jeune femme rousse, probablement une autre étudiante, dont on peut à peine distinguer le visage. Et, sous les photos – il lui aurait suffit de descendre plus loin dans le mail pour s’en rendre compte – était écrit en police d’écriture rouge « Je te vois ». Sur les photos est inscrite une date.
Trois jours avant le meurtre de Trend. Il les avait reçu deux jours avant de mourir.
Elle imprime la photo où le visage de la jeune femme rousse est le plus visible, puis court demander une identification. Elle préfère encore la méthode conventionnelle que celle de Patrick.
Parce que le CD rouge lui fait peur. Jane avait ce regard fasciné qui inquiéter Van Pelt.
Etait-elle donc la seule à voir Eli Lavoro comme autre chose qu’un cinglé ou un génie ? Etait-elle donc la seule à vraiment avoir peur de lui ?
****
I'J'
Il devrait y avoir un "retour" plus ou moins attendu dans les actes que je posterai après ceux-ci. Petite mise en place avant d'attaquer le véritable Jeu de Piste.
Le seul indice que je peux fournir, c'est le titre de la piste 3 du CD Rouge : "I Don't Care -Apolyptica".
Acte 2
Dans l’avion pour Carson City, Lisbon et Patrick sont assis côte à côte. Patrick semble déjà prêt à faire la sieste, activité sacrée à laquelle il attribue toute son importance dans son agenda.
- De toutes les idées stupides que vous avez eues, celle-là mérite la palme d’Or, Jane, commente Lisbon.
- Après tout ce temps, vous doutez encore de moi, répond-il, les yeux fermés. C’est un genre que vous vous donnez parce que le CBI se méfie de moi, ou vous avez vraiment des doutes ?
- Les deux ! s’exclame-t-elle. Vous vous rendez compte ? Vous êtes le premier défenseur du Rasoir d’Occam. « L’hypothèse la plus simple est statistiquement la bonne. »
- Oui, mais Eli ne répond à aucune statistique. Son esprit est d’une complexité largement plus étendue que le nôtre. Pour le cerner, il faut sortir des règles habituelles.
- On dirait que vous vous amusez en essayant de comprendre ce gosse.
- Oui et non. Mais j’ai confiance. Si on ne trouve rien à West Cross, on rentrera à Sacramento et on continuera notre enquête dans les règles de l’art, je vous le promets, affirme Patrick.
- Parce que c’est vous qui dictez les règles, maintenant ? C’est toujours moi le patron, que je sache.
- Vous alliez dire autre chose ? demande Patrick en tourne les yeux vers Lisbon.
Elle ne répond pas.
- Donc voilà. Réveillez-moi seulement si Jack Sheppard demande de la vodka, demande-t-il.
Il faut quelques secondes à Lisbon avant de comprendre.
- Citer du « Lost » au décollage d’un avion. Réconfortant, merci Jane. Vous devriez arrêter les séries télé, ça ne vous réussit pas.
Celui-ci sourit en s’assoupissant.
Acte 3
Cho et Rigsby passent dans le hall de l’Université, à l’endroit même ou Trend avait été retrouvé mort par Vasquez. A leur surprise, le jardinier est toujours là, se dirigeant vers les parcelles de terre de l’entrée, prêt à travailler.
- Vous n’aurez pas mieux fait de rentrer chez vous, le temps de vous remettre de cette histoire, Monsieur Vasquez ? demande Rigbsy.
- Ca dépend. Si je rentre chez moi, ça va ramener le gosse à la vie ?
Cho et Rigsby échangent un regard, déjà exaspérés par cette arrogance qu’ils ont croisée plus d’une fois.
- Ca va pousser le coupable à montrer le bout de son nez ?
- Non, mais ça reste un souvenir marquant, vous avez gagné le droit de prendre le temps de passer au dessus, ajoute Rigsby.
- Quel joli droit j’ai gagné là ! Je suis un sacré veinard. Je vais rentrer me morfondre chez moi, comme ça, celui qui a tué le gosse aura tout gagné. Il aura détruit sa vie, pourri la mienne. Le seul truc qui me reposerait, ça serait de savoir que celui qui a fait « ça » est sous les verrous au lieu de courir gentiment, prêt à recommencer.
- Et sinon… vous aviez déjà croisé Micah Trend avant ? demande Cho.
- Comme tous les autres étudiants d’ici. Ils me connaissaient tous. Ils m’ont même donné un nom.
- Lequel ? veut savoir Cho, prêt à noter toute information.
- « Le Jardinier ».
Cho range alors son bloc-note, sans rien écrire, se contentant de soupirer.
- Ecoutez, vos collègues m’ont dit qui était Micah Trend. Je les aime bien, les jeunes qui viennent ici, mais ceux avec qui j’entretiens les meilleurs rapports, ce sont ceux qui ont bossé et qui bossent encore pour payer eux-mêmes leurs études. Qu’ils connaissent mon nom ou pas, personnellement, je m’en fiche, pourvu qu’ils se sentent soutenus. Dans ce milieu, quand vous n’êtes pas le fils de quelqu’un, alors vous n’êtes personne. Ces gosses, j’essaye de leur montrer qu’on peut être heureux sans que Papa soit diplomate, vous saisissez ?
- Et parmi ces étudiants avec qui vous avez « de meilleurs rapports », vous en connaissez qui pourraient nous aider dans notre enquête ? questionne Cho.
- J’ignore quelle image vous avez de nous, Monsieur Vasquez, mais croyez-nous quand on vous dit que notre seul objectif, c’est d’arrêter le coupable.
Vasquez soupire. Parce que c’est crédible, de nos jours, un fonctionnaire de police qui fait vraiment son travail ?
- Il y en a un, peut-être – et je dis bien peut-être ! – qui pourrait vous aider. Josh Hamilton.
- Qu’est-ce qu’il a de spécial ?
- Il veut réussir sa vie tout seul, par lui-même, sans bourse, se faire ses contacts lui-même, sans devoir rien à personne.
- Et donc ?
Vasquez a un rictus amusé.
- Vous n’avez donc jamais été étudiants ? Il représente tout ce que détestent les confréries étudiantes.
Acte 4
Devant l’ordinateur de Trend, au CBI, Van Pelt inspecte le moindre élément qui pourrait aider à trouver le meurtrier du jeune étudiant. Entre les devoirs mal écrits, les prises de notes qui semblaient être entrecoupés de longues périodes de siestes, elle découvre des photos de soirée. Dans des bars, dans des chambres d’étudiants, des salles des fêtes, des caves transformées en piste de danse. Visiblement, Trend est bien l’archétype de l’étudiant qui aime boire et coucher.
Dans la boîte mail, il n’y a, à première vue, rien d’alarmant. A première vue… Lorsqu’elle se repasse un mail, qu’elle croyait au départ innocent, un petit détail lui saute aux yeux.
Elle croyait que le mail en question avait été envoyé par un pote de beuverie qui lui avait transmis les photos de la soirée. Mais, en le regardant de plus près, elle réalise que c’est autre chose.
Le pseudonyme employé par l’expéditeur est simplement « A.Wakening ». Il y a cinq photos de Trend en train de parler avec une jeune femme rousse, probablement une autre étudiante, dont on peut à peine distinguer le visage. Et, sous les photos – il lui aurait suffit de descendre plus loin dans le mail pour s’en rendre compte – était écrit en police d’écriture rouge « Je te vois ». Sur les photos est inscrite une date.
Trois jours avant le meurtre de Trend. Il les avait reçu deux jours avant de mourir.
Elle imprime la photo où le visage de la jeune femme rousse est le plus visible, puis court demander une identification. Elle préfère encore la méthode conventionnelle que celle de Patrick.
Parce que le CD rouge lui fait peur. Jane avait ce regard fasciné qui inquiéter Van Pelt.
Etait-elle donc la seule à voir Eli Lavoro comme autre chose qu’un cinglé ou un génie ? Etait-elle donc la seule à vraiment avoir peur de lui ?
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Bon je sens que tu vas nous balader tout au long de cette histoire et je dois reconnaître que j'apprécie
Au niveau séries je dois avouer que je n'ai pas vu Lost et pas mal d'autres séries "tendance"...alors quant tu y fais référence je suis un peu mais ce n'est pas grave...
Beaucoup d'humour dans ce chapitre...
Pourquoi Van Pelt est-elle aussi effrayée par Eli
Johel- In Jane we trust
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Re: The Scarlet Number ^
Déjà
Toujours aussi plaisant à lire et toujours plus de questions (ce qui n'est pas pour me déplaire)
Jane "fan" de Lost après WD c'est ... euh ... surprenant mais c'est vrai qu'en période d'insomnie rien ne vaut une bonne série
Discussion J/L tout a fait conforme à la série , un Jane arrogant une Lisbon en colère et une pointe d'humour . Parfait
Qui est ce Josh Hamilton ? Le coupable ou une victime de la victime car Trend était le genre d'étudiant à faire partie d'une confrérie et n'est peut être pas tout blanc ? (ou pas :| ) Et le "je te vois " voudrait dire "je te vois tel que tu es réellement " ce qui me ramene à Eli qui a ce don pour sentir ces red (oh tiens comme la couleur du message) vibrations ou à quelqu'un d'autre ayant le même "don" par exemple ... (désolée je fais une légère fixation sur RJ )
Bon n'importe quoi je pars dans un grand délire là !
Revenons à quelque chose de plus crédible. Pour le moment nous avons 2 suspects enfin plutôt 2 personnages liés à Trend (si on exclue Eli bien sûr ) Hamilton et la mystérieuse rousse ...
En parlant de rousse pourquoi Van Pelt est-elle si effrayée par notre Elinounet ?
Bon j'arrête de me torturer l'esprit et attends (impatiemment) la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Toujours aussi plaisant à lire et toujours plus de questions (ce qui n'est pas pour me déplaire)
Jane "fan" de Lost après WD c'est ... euh ... surprenant mais c'est vrai qu'en période d'insomnie rien ne vaut une bonne série
Discussion J/L tout a fait conforme à la série , un Jane arrogant une Lisbon en colère et une pointe d'humour . Parfait
Qui est ce Josh Hamilton ? Le coupable ou une victime de la victime car Trend était le genre d'étudiant à faire partie d'une confrérie et n'est peut être pas tout blanc ? (ou pas :| ) Et le "je te vois " voudrait dire "je te vois tel que tu es réellement " ce qui me ramene à Eli qui a ce don pour sentir ces red (oh tiens comme la couleur du message) vibrations ou à quelqu'un d'autre ayant le même "don" par exemple ... (désolée je fais une légère fixation sur RJ )
Bon n'importe quoi je pars dans un grand délire là !
Revenons à quelque chose de plus crédible. Pour le moment nous avons 2 suspects enfin plutôt 2 personnages liés à Trend (si on exclue Eli bien sûr ) Hamilton et la mystérieuse rousse ...
En parlant de rousse pourquoi Van Pelt est-elle si effrayée par notre Elinounet ?
Bon j'arrête de me torturer l'esprit et attends (impatiemment) la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Linoa- Gardien du parking
- Personnage préféré : Jane Cho Lisbon
Re: The Scarlet Number ^
désolée de commenter que maintenant
Jane a un drôle de sens de l'humour pour citer Lost au décollage, comme le dit Lisbon ==> Réconfortant, merci Jane
Je l'aime bien ce jardinier, il a raison de reprendre le travail, surtout s'il vit seul. Rester chez lui à se morfondre ne l'aidera certainement pas à oublier, il faut qu'il s'occupe l'esprit
Après ce Josh Hamilton, peut-il aider le CBI? A-t-il des informations? Je pense que nous le découvrirons par la suite
Et comme Johel, je me demande pourquoi Van Pelt a peur de ce CD, ou alors serait-ce de Eli. Qui a-t-il chez lui de si effrayant, si on oublit le fait qu'il peut lire vos émotions.
Bon, j'attends la suite, car là je ne trouve rien qui pourrais m'aider à comprendre ou alors c'est la fatigue
J'aime toujours autant ta fic, elle est super
Jane a un drôle de sens de l'humour pour citer Lost au décollage, comme le dit Lisbon ==> Réconfortant, merci Jane
Je l'aime bien ce jardinier, il a raison de reprendre le travail, surtout s'il vit seul. Rester chez lui à se morfondre ne l'aidera certainement pas à oublier, il faut qu'il s'occupe l'esprit
Après ce Josh Hamilton, peut-il aider le CBI? A-t-il des informations? Je pense que nous le découvrirons par la suite
Et comme Johel, je me demande pourquoi Van Pelt a peur de ce CD, ou alors serait-ce de Eli. Qui a-t-il chez lui de si effrayant, si on oublit le fait qu'il peut lire vos émotions.
Bon, j'attends la suite, car là je ne trouve rien qui pourrais m'aider à comprendre ou alors c'est la fatigue
J'aime toujours autant ta fic, elle est super
Sweetylove30- Red John
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: The Scarlet Number ^
Je fais un travail monstre pour la crédibilité et la rigueur scénaristique. Ca me rappelle l'époque de ma fanfiction Jericho qui m'a demandé six mois de recherches...
Mais j'ai une bonne histoire derrière la tête. Ca paraît aléatoire et bordélique de prime abord, mais je vous demande de me faire confiance quant à la logique des choses ^^
Merci à vous, encore une fois !
Pour Patrick et ses références sériephiles, il a beau être un isolé social, ça ne l'empêche pas de "tuer le temps" devant une télé, de temps à autre. Les références culturelles jouant sur les réactions et l'état d'esprit, il fallait forcément, à mes yeux, qu'il s'y amuse.
Par ailleurs, 111 et les trois doigts coupés sont une signature qui, lorsqu'on y réfléchit, on finit par se dire "j'aurais pu m'en rendre compte tout de suite". J'en dis pas plus et je clôture le chapitre 2, pour me préparer à ouvrir le chapitre 3 : I don't Care.
PS : Quand j'ai "créé" Eli Lavoro, je redoutais que le personnage ne prenne trop d'importance et devienne rébarbatif à vos yeux. Je ne pensais pas qu'il intéresserait autant, ni qu'on pourrait même s'y attacher. C'est une surprise agréable !
Acte 5
Cho et Rigsby attendent toujours à l’Université. Josh Hamilton doit sortir d’un amphithéâtre d’ici une dizaine de minutes.
- T’en penses quoi, toi, de cette histoire de CD rouge ? demande Rigsby.
- J’en dis que si Lavoro avait voulu divisé l’équipe, il y avait certainement plus simple. Mais ça marche.
- On dirait que tu ne l’aimes pas, ce gamin.
- Il se prend pour un génie. Tout ceux qui se prennent pour des génies sont à côté de la plaque. Alors je fais ce que Lisbon a dit : je fais comme si le CD n’existait pas.
Rigsby se contente d’acquiescer. Cho espère simplement qu’il ne va pas tergiverser sur ce CD tous le temps où ils attendant la sortie du cours.
- N’empêche, cacher des indices dans des chansons, c’est original.
- C’est idiot.
- Il sait attirer l’attention de Jane, ajoute Rigsby.
- Un pigeon qui vole, ça attire l’attention de Jane.
- S’il était vraiment si cinglé, Lisbon ne laisserait pas Jane faire ce qui lui chante.
- Bon, j’ai compris, tu veux que je sois témoin à votre mariage, à toi et Lavoro ? s’énerve Cho.
- C’est pas ça, je veux dire… Jane s’excite comme si c’était une idée de génie, toi et Van Pelt, vous réagissez comme ce type portait la peste. J’essaie juste de peser le pour et le contre.
- Pour : Ca rend l’affaire rigolote. Contre : Lavoro est un crétin. Ca te va ?
- T’es levé du mauvais pied, toi…
Les portes de l’amphithéâtre s’ouvrent alors, et les deux agents du CBI se retournent.
- C’est lequel ? demande Rigsby.
Cho inspecte la foule qui dépasse les portes. En effet, comme l’avait dit Vasquez, nombre d’entre eux sont très bien habillés, et pour certains mêmes, dans des vêtements que, même en couplant leurs salaires, Cho et Rigsby ne pourraient pas s’offrir. Il n’y avait qu’à regarder leurs montres.
Mais il y en a aussi d’autres, habillés de manière plus décontractée. Tous partagent un regard sombre et inquiet, ne parlant que du meurtre de Trend.
- C’est celui-là, dit Cho en tendant le bras devant lui.
Cho pointe un jeune homme brun, les cheveux très court, de grande taille et extrêmement fin. Ses vêtements paraissent trop larges pour lui, et il semble plongé en pleine réflexion.
- Monsieur Hamilton ! appelle Rigsby.
Le jeune homme très maigre lève la tête, et voit les badges du CBI à la ceinture des agents. Ses yeux ont alors l’air de s’exorbiter, et Hamilton bouscule ses camarades pour courir aussi vite que ses trop longues jambes le permettent.
Les réflexes de Rigsby et de Cho suffisamment aiguisés pour réagir dans l’instant, ils se lancent à sa poursuite.
Acte 6
C’est Wainwright qui s’empresse de venir voir Van Pelt pour lui exprimer les nouvelles :
- Agent Van Pelt, l’identification de la jeune femme des photos a porté ses fruits.
Il lui tend un dossier épais comme une Bible.
- Merci, mais… pourquoi vous me l’apportez directement ?
- Disons que, si j’avais Lisbon sous la main, je vous retirerais l’affaire directement. Mais vu que… que je lui ai personnellement accordé l’ersatz de vacances dont elle et Jane avaient besoin pour suivre votre piste bizarre de CD rouge, et que vous répondez à ses ordres, je vais devoir attendre son retour.
- Retirer l’affaire ? Pourquoi ?
- La jeune femme rousse sur la photo, c’est Janette Loretto.
Van Pelt cherche dans sa mémoire si ce nom lui évoque quelque chose.
- Agent Loretto. Du FBI. Elle était sous couverture pour une affaire de société secrète couverte par une confrérie étudiante. La société secrète est soupçonnée de manipulations de masses.
Van Pelt a soudain un vertige. Dans sa tête, une liste extrêmement importante de détails et de faits défilent à toute vitesse.
Les cicatrices « 111 ».
Les doigts coupés.
Le CD Rouge.
Eli Lavoro. Le Nevada, West Cross. « La Vibration Rouge ».
« Je te vois ».
Agent Loretto. FBI.
Société secrète. Confrérie Etudiante.
Manipulations de masse.
Dans quoi est-ce que le CBI vient de mettre les pieds ?
****
I'J'
Mais j'ai une bonne histoire derrière la tête. Ca paraît aléatoire et bordélique de prime abord, mais je vous demande de me faire confiance quant à la logique des choses ^^
Merci à vous, encore une fois !
Pour Patrick et ses références sériephiles, il a beau être un isolé social, ça ne l'empêche pas de "tuer le temps" devant une télé, de temps à autre. Les références culturelles jouant sur les réactions et l'état d'esprit, il fallait forcément, à mes yeux, qu'il s'y amuse.
Par ailleurs, 111 et les trois doigts coupés sont une signature qui, lorsqu'on y réfléchit, on finit par se dire "j'aurais pu m'en rendre compte tout de suite". J'en dis pas plus et je clôture le chapitre 2, pour me préparer à ouvrir le chapitre 3 : I don't Care.
PS : Quand j'ai "créé" Eli Lavoro, je redoutais que le personnage ne prenne trop d'importance et devienne rébarbatif à vos yeux. Je ne pensais pas qu'il intéresserait autant, ni qu'on pourrait même s'y attacher. C'est une surprise agréable !
Acte 5
Cho et Rigsby attendent toujours à l’Université. Josh Hamilton doit sortir d’un amphithéâtre d’ici une dizaine de minutes.
- T’en penses quoi, toi, de cette histoire de CD rouge ? demande Rigsby.
- J’en dis que si Lavoro avait voulu divisé l’équipe, il y avait certainement plus simple. Mais ça marche.
- On dirait que tu ne l’aimes pas, ce gamin.
- Il se prend pour un génie. Tout ceux qui se prennent pour des génies sont à côté de la plaque. Alors je fais ce que Lisbon a dit : je fais comme si le CD n’existait pas.
Rigsby se contente d’acquiescer. Cho espère simplement qu’il ne va pas tergiverser sur ce CD tous le temps où ils attendant la sortie du cours.
- N’empêche, cacher des indices dans des chansons, c’est original.
- C’est idiot.
- Il sait attirer l’attention de Jane, ajoute Rigsby.
- Un pigeon qui vole, ça attire l’attention de Jane.
- S’il était vraiment si cinglé, Lisbon ne laisserait pas Jane faire ce qui lui chante.
- Bon, j’ai compris, tu veux que je sois témoin à votre mariage, à toi et Lavoro ? s’énerve Cho.
- C’est pas ça, je veux dire… Jane s’excite comme si c’était une idée de génie, toi et Van Pelt, vous réagissez comme ce type portait la peste. J’essaie juste de peser le pour et le contre.
- Pour : Ca rend l’affaire rigolote. Contre : Lavoro est un crétin. Ca te va ?
- T’es levé du mauvais pied, toi…
Les portes de l’amphithéâtre s’ouvrent alors, et les deux agents du CBI se retournent.
- C’est lequel ? demande Rigsby.
Cho inspecte la foule qui dépasse les portes. En effet, comme l’avait dit Vasquez, nombre d’entre eux sont très bien habillés, et pour certains mêmes, dans des vêtements que, même en couplant leurs salaires, Cho et Rigsby ne pourraient pas s’offrir. Il n’y avait qu’à regarder leurs montres.
Mais il y en a aussi d’autres, habillés de manière plus décontractée. Tous partagent un regard sombre et inquiet, ne parlant que du meurtre de Trend.
- C’est celui-là, dit Cho en tendant le bras devant lui.
Cho pointe un jeune homme brun, les cheveux très court, de grande taille et extrêmement fin. Ses vêtements paraissent trop larges pour lui, et il semble plongé en pleine réflexion.
- Monsieur Hamilton ! appelle Rigsby.
Le jeune homme très maigre lève la tête, et voit les badges du CBI à la ceinture des agents. Ses yeux ont alors l’air de s’exorbiter, et Hamilton bouscule ses camarades pour courir aussi vite que ses trop longues jambes le permettent.
Les réflexes de Rigsby et de Cho suffisamment aiguisés pour réagir dans l’instant, ils se lancent à sa poursuite.
Acte 6
C’est Wainwright qui s’empresse de venir voir Van Pelt pour lui exprimer les nouvelles :
- Agent Van Pelt, l’identification de la jeune femme des photos a porté ses fruits.
Il lui tend un dossier épais comme une Bible.
- Merci, mais… pourquoi vous me l’apportez directement ?
- Disons que, si j’avais Lisbon sous la main, je vous retirerais l’affaire directement. Mais vu que… que je lui ai personnellement accordé l’ersatz de vacances dont elle et Jane avaient besoin pour suivre votre piste bizarre de CD rouge, et que vous répondez à ses ordres, je vais devoir attendre son retour.
- Retirer l’affaire ? Pourquoi ?
- La jeune femme rousse sur la photo, c’est Janette Loretto.
Van Pelt cherche dans sa mémoire si ce nom lui évoque quelque chose.
- Agent Loretto. Du FBI. Elle était sous couverture pour une affaire de société secrète couverte par une confrérie étudiante. La société secrète est soupçonnée de manipulations de masses.
Van Pelt a soudain un vertige. Dans sa tête, une liste extrêmement importante de détails et de faits défilent à toute vitesse.
Les cicatrices « 111 ».
Les doigts coupés.
Le CD Rouge.
Eli Lavoro. Le Nevada, West Cross. « La Vibration Rouge ».
« Je te vois ».
Agent Loretto. FBI.
Société secrète. Confrérie Etudiante.
Manipulations de masse.
Dans quoi est-ce que le CBI vient de mettre les pieds ?
****
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Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Pour Eli, je dirais que c'est un personnage qui apporte de la "fraîcheur" à ton histoire (tes histoires)...
Dans notre monde formaté, quelqu'un de différent est toujours attachant...
la discussion entre Cho et Rigsby est
Le pauvre Rigsby qui ne sait pas sur quel pied danser avec son ami (normal nous diras-tu, on est dans une enquête portée par la musique ^^) ...
Cho et ses répliques "qui tuent"
Dans notre monde formaté, quelqu'un de différent est toujours attachant...
la discussion entre Cho et Rigsby est
Le pauvre Rigsby qui ne sait pas sur quel pied danser avec son ami (normal nous diras-tu, on est dans une enquête portée par la musique ^^) ...
Cho et ses répliques "qui tuent"
Quand au final...Je reprendrais ta dernière phrase
- Un pigeon qui vole, ça attire l’attention de Jane.
- Bon, j’ai compris, tu veux que je sois témoin à votre mariage, à toi et Lavoro ? s’énerve Cho.
J'attends les réponses :bounce: :bounce: :bounce:Dans quoi est-ce que le CBI vient de mettre les pieds ?
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: The Scarlet Number ^
Je ne sais pas pourquoi, mes idées s'enchaînent dans ma tête cette après-midi. Voici donc le début du chapitre 3
Chapitre 3 : I Don’t Care
Acte 1
Dans l’avion, Lisbon et Jane ne sont plus qu’à vingt minutes de Carson City.
- Une fois à Carson City, on prend une voiture de location. On fait cinquante borne au sud-ouest, et on arrivera à West Cross, résume Lisbon. Et une fois là-bas ?
- Une fois là-bas, il faudra rechercher la maison de Melissa DeLoca, affirme Patrick.
- Pourquoi pas celle d’Eli Lavoro ?
- Lavoro a perdu ses parents. S’il voulait penser à se réfugier « à l’endroit où ils avaient l’habitude de s’allonger », il n’irait pas se réfugier à l’endroit où il a perdu ce qu’il avait de cher, il irait plutôt là où il pourrait trouver ce qu’il a de cher.
- Pourquoi pas chez Aaron Balket, alors ? Il était lui aussi l’ami d’Eli.
- Oui, mais il ne pouvait pas être l’objet d’une attirance sexuelle. Melissa DeLoca, oui. Croyez-moi, s’il faut commencer quelque part, c’est dans la maison des DeLoca.
- Très bien. Maintenant, dites-moi : si on fait exception du CD Rouge, qu’est-ce qui relit l’Affaire Trend à Eli Lavoro ? Pourquoi nous rendre au Nevada alors que l’Affaire semble interne à l’Université ?
- Avouons un fait qu’il est temps d’établir depuis tout ce temps où nous avons travaillé ensemble : vous aimez ne pas comprendre ce que je prépare.
- Pardon ? fait-elle avec une expression outrée.
- Vous savez comment fonctionnent les autres de l’équipe, et vous pouvez les anticiper, les comprendre, ils peuvent difficilement avoir de secrets pour vous. Moi, au début, vous croyiez qu’il était impossible depuis savoir comment je fonctionne. Maintenant, vous le savez, et ça vous inquiète parce que… ben, admettez-le, vous n’êtes pas plus avancée.
Lisbon cherche une réponse adéquate à cette affirmation sortie de nulle part.
- Les questions que vous me posez sont une habitude. À presque toutes nos conversations, en moins de cinq phrases, vous vous sentez obligée de me poser une question. Je suis un mystère, je le resterai, et vous méprisez ça autant que ça vous fascine.
- Et comment vous avez pu…
Lisbon réalise le piège. Elle allait poser une autre question.
- Vous êtes un idiot, Monsieur Jane.
- Possible. Et c’est exactement dans ce système de pensée que se dirige Lavoro. Il sait pertinemment que nous agissons de la même manière que vous agissez avec moi. Son comportement amène les questions, pas parce qu’il nous pousse à nous poser des questions, mais parce que nous voulons nos poser des questions à son sujet. Il sait qu’il est une source de mystère pour toute personne, et sa manière de nous répondre, c’est en nous forçant à vouloir résoudre le mystère. Vous comprenez ?
- Non. Je n’ai rien compris, et je ne suis toujours pas convaincu.
- Vous le serez. Quant à votre première question : Ce qui relie Lavoro au meurtre de Trend, c’est une évidence. Les trois doigts coupés, le numéro 111. Ca aurait été évident pour n’importe qui sachant compter sur ses doigts. Vous comprenez ?
- Non, toujours pas.
- Alors ne gâchons pas le suspens. Une fois chez les DeLoca, vous serez fixée.
- Une fois encore parce que ça me fait plaisir : Vous êtes un idiot, Jane.
- Et je suis particulièrement fier de l’être, souligne-t-il.
Sur ces mots, l’annonce se fait entendre : il leur reste moins de dix minutes de vol avant d’atterrir.
Acte 2
Dans la salle d’interrogatoire, Cho est face à Hamilton.
- Un jour, il faudra qu’on m’explique pourquoi tout le monde s’enfuit alors qu’on sait tous qu’on finit par vous attraper, affirme l’agent Cho.
- Réflexe primal ? répond-il. Votre pote est moins grand que moi, mais ses bras font la taille de mon cou.
- Pourquoi vous êtes-vous enfui ?
- Parce que je suis un idiot, répond Hamilton.
Cho relève la tête. Après tous ceux qui se prennent pour des génies, et que Cho traitait intérieurement d’idiot, voilà quelqu’un qui l’admet de lui-même. C’est nouveau.
- Il y a eu le meurtre de Trend, et je connaissais ce gars. Enfin, les gens savaient qu’on a eu quelques conflits. D’après mon expérience, vous, les gars de la police, une fois sur deux, vous faites fausse route. J’étais convaincu que vous alliez m’accuser de son meurtre.
- Si vous étiez innocent, vous n’aviez rien à craindre de nous, affirme Cho.
- Mais bien sûr. Je dois livrer des pizzas ET faire la plonge dans des restaurants pour payer mes études et mon loyer. Le seul avocat que je puisse me permettre, c’est celui que vous me commettrez d’office. A votre avis, l’avocat des parents de Micah Trend, il est payé combien ?
Cho ne dit rien.
- Pour peu que la famille de Micah décide que je sois coupable, alors l’avocat n’aura aucun mal à m’envoyer croupir où bon lui semble.
- Dans ce cas, on peut essayer d’éclaircir tout ça. Si vous me dites quelles sont les raisons de vos disputes, nous pourrons peut-être trouver le vrai meurtrier de Trend. Même si vous devez savoir que vous n’êtes pas exclu de la liste des suspects.
- J’en ai conscience.
Hamilton tape de ses longs doigts la table, dans la lumière tamisée supposée donner à l’interrogé la sensation d’être piégé, avec une seule issue : parler.
- Micah était un membre de la confrérie Gamma-Omega. Ils s’amusaient à s’appeler les « Gomega ».
- Et le rapport, il est où ?
- Les Gomega sont une confrérie étudiante. Comme toutes les confréries, elle sert à mettre en contact les uns avec les autres, les anciens et les nouveaux étudiants. Les parents aisés et les étudiants prometteurs. Les parents de Trend voulaient le soutien des Gomega, d’autant qu’ils en connaissaient.
- Mais ?
- Mais ce que veulent les Confréries, ce sont des gens qui veulent réussir. Après, peu importe s’ils s’en donnent les moyens ou non, le but c’est de vouloir réussir. Micah est bien rentré chez les Gomega, mais il ne foutait rien. Et moi, je me décarcasse dans mes études, mais je ne veux pas de leur saleté de confrérie.
- Pourquoi ?
- Parce que j’ai une fierté. Je veux réussir parce que je suis doué, pas parce que quelqu’un a couvert mon passé et les conneries que j’ai pu faire en étant bourré !
- Ok, ça explique vos conflits avec les Gomega. Pas avec Micah Trend.
- La cooptation. Si Micah faisait entrer un étudiant prometteur chez les Gomega, il aurait des privilèges, des distinctions à y gagner. Mais j’ai refusé.
Hamilton lève les mains au ciel.
- Trend m’a traité d’idiot. Il a dit que j’étais qu’un pauvre fils de mécano et que je n’arriverai jamais à devenir avocat si je n’acceptais pas l’aide des Gomega. Je lui ai dit d’aller allègrement prendre son chéquier et voir jusqu’à quelle profondeur il peut se gratter le derrière avec.
D’un geste du doigt, Hamilton montre le bloc-note de Cho.
- Vous pouvez l’écrire, d’ailleurs, ce sont les mots exacts que j'ai dit à Trend. Maintenant, si vous cherchez un alibi, hier soir, j’ai travaillé toute la soirée à la plonge.
Cho prend toutes les notes nécessaires, mettant de côté l’expression scabreuse employée par Hamilton. Il lui pose une – presque – dernière question :
- D’après vous, qui pourrait en vouloir à Trend ?
- Toutes les filles qu’il a sautées sans les rappeler, et, évidemment, les Gomega. Il était trop expressif sur leur sujet.
- En quoi ça les dérange ?
- Les confréries étudiantes tiennent à leur part de secret. Peut-être que Trend était un trop gros risque de dévoiler… de trop gros secrets.
C’est sur ces mots que Van Pelt vient trouver Cho.
- Viens tout de suite. Ils sont là.
Cho se relève, non sans avoir dit à Hamilton :
- Je vous remercierais de rester à notre disposition, au cas où nous aurions besoin d’autres informations.
- Et je ne quitte pas la ville. Et je ne demanderai pas d’avocat, je vous le promets, assure Hamilton.
- Génial, fait-il d’une voix grave.
Acte 3
Lisbon et Patrick sont dans le hall de l’aéroport, chacun avec un sac de voyage comprenant le strict nécessaire pour un maximum de trois jours. Si Lisbon est habillée de manière assez décontractée, Jane, lui, n’a toujours pas quitté son traditionnel complet aux multiples tons de bleus.
- On dit quoi à quelqu’un qui arrive dans le Nevada ? demande Jane.
- Euh… Bienvenue dans le Nevada ? propose Lisbon. Maintenant, on devrait éviter d’attirer l’attention. On n’a aucune idée de ce qui nous attend.
- Relax, on est à Carson City, on a encore trente kilomètres de route avant d’arriver à West Cross. A quel genre de surprise vous attendez-vous ?
Ils s’arrêtent. Une jeune femme attend à dix mètres d’eux, une pancarte à la main.
La jeune femme a un visage particulièrement familier. De longs cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules, des yeux noisette en amande, une beauté teintée d’assurance. Sur sa pancarte est écrit :
« Teresa Lisbon / Patrick Jane ».
- Sans rire ! s’exclame Jane en souriant. Melissa !
La jeune femme daigne leur sourire. Lisbon fronce les sourcils. Les surprises commencent déjà.
- Bienvenue dans le Nevada, leur dit-elle d’une voix douce.
Lisbon se penche vers son consultant… qui est maintenant son « partenaire de vacances », d’ailleurs.
- Je vous l’avais dit…
- Ca ira, Teresa, lui grommelle-t-il. Melissa, est-ce que j’ai raison de croire qu’on ne verra pas Eli de sitôt ?
Melissa baisse ses bras, et tient la pancarte contre sa hanche, côté gauche.
- Il m’a demandé de vous conduire à West Cross. Il veut que je vous montre quelque chose, là-bas.
- Vous avez une idée du plan qu’il concocte ? demande Teresa. Le coup du CD Rouge, c’est inquiétant.
- Il m’en a dit suffisamment. Je lui fais confiance pour que tout marche bien à Sacramento.
- Il y a donc un rapport avec Micah Trend ? demande Patrick.
Melissa n’a plus le sourire qu’elle avait exprimé à Teresa et à Patrick.
- Il y a plusieurs rapports. Un entre Eli et Trend. Un autre entre Trend et John le Rouge.
Patrick perd instantanément son sourire. Comme un interrupteur déclenché dans sa tête.
- Le rapport, c’est le meurtrier ? veut-il savoir.
- D’une certaine manière, oui, avoue-t-elle.
- Vous savez donc qui c’est ?
- Je sais qui a participé. Mais pour comprendre, vous devez impérativement venir à West Cross avec moi.
Teresa paraît dorénavant plus qu’inquiète. Que l’affaire touche aux agissements d’Eli Lavoro, c’était dur, parce que Patrick est fasciné par le mental du jeune homme, mais elle pouvait gérer ça. Elle savait, par l’expérience de l’Affaire Balket, qu’Eli ne mettrait pas de vengeance morbide à exécution durant l’enquête. Mais le simple fait de prononcer « John le Rouge » lui permet de voir sur le visage de Patrick une haine sans limite colorée d’obsession. Elle espère, de tout son cœur, que ça ne va pas déraper. Qu’Eli Lavoro sait ce qu’il fait.
Et, dans sa tête, elle cherche une issue de secours à cette situation. Être le pantin des opérations tordues de Patrick, elle avait fini par s’y habituer. Mais si Lavoro commençait lui aussi à s’y mettre, où était son libre arbitre à elle ? Elle n’aime pas être un pion.
Elle lève la tête vers Patrick, déjà plongé dans ses complexes réflexions. Elle connaît son rôle. Elle le remplira.
- Le temps presse, affirme Melissa. Pendant qu’on attend ici comme des idiots, le FBI doit être en train d'essayer de vous retirer l’Affaire Trend.
Ils se mettent en chemin vers l’extérieur de l’aéroport, où est garée la voiture de Melissa.
- Le FBI ? s’étonne Lisbon.
****
I'J'
Chapitre 3 : I Don’t Care
Acte 1
Dans l’avion, Lisbon et Jane ne sont plus qu’à vingt minutes de Carson City.
- Une fois à Carson City, on prend une voiture de location. On fait cinquante borne au sud-ouest, et on arrivera à West Cross, résume Lisbon. Et une fois là-bas ?
- Une fois là-bas, il faudra rechercher la maison de Melissa DeLoca, affirme Patrick.
- Pourquoi pas celle d’Eli Lavoro ?
- Lavoro a perdu ses parents. S’il voulait penser à se réfugier « à l’endroit où ils avaient l’habitude de s’allonger », il n’irait pas se réfugier à l’endroit où il a perdu ce qu’il avait de cher, il irait plutôt là où il pourrait trouver ce qu’il a de cher.
- Pourquoi pas chez Aaron Balket, alors ? Il était lui aussi l’ami d’Eli.
- Oui, mais il ne pouvait pas être l’objet d’une attirance sexuelle. Melissa DeLoca, oui. Croyez-moi, s’il faut commencer quelque part, c’est dans la maison des DeLoca.
- Très bien. Maintenant, dites-moi : si on fait exception du CD Rouge, qu’est-ce qui relit l’Affaire Trend à Eli Lavoro ? Pourquoi nous rendre au Nevada alors que l’Affaire semble interne à l’Université ?
- Avouons un fait qu’il est temps d’établir depuis tout ce temps où nous avons travaillé ensemble : vous aimez ne pas comprendre ce que je prépare.
- Pardon ? fait-elle avec une expression outrée.
- Vous savez comment fonctionnent les autres de l’équipe, et vous pouvez les anticiper, les comprendre, ils peuvent difficilement avoir de secrets pour vous. Moi, au début, vous croyiez qu’il était impossible depuis savoir comment je fonctionne. Maintenant, vous le savez, et ça vous inquiète parce que… ben, admettez-le, vous n’êtes pas plus avancée.
Lisbon cherche une réponse adéquate à cette affirmation sortie de nulle part.
- Les questions que vous me posez sont une habitude. À presque toutes nos conversations, en moins de cinq phrases, vous vous sentez obligée de me poser une question. Je suis un mystère, je le resterai, et vous méprisez ça autant que ça vous fascine.
- Et comment vous avez pu…
Lisbon réalise le piège. Elle allait poser une autre question.
- Vous êtes un idiot, Monsieur Jane.
- Possible. Et c’est exactement dans ce système de pensée que se dirige Lavoro. Il sait pertinemment que nous agissons de la même manière que vous agissez avec moi. Son comportement amène les questions, pas parce qu’il nous pousse à nous poser des questions, mais parce que nous voulons nos poser des questions à son sujet. Il sait qu’il est une source de mystère pour toute personne, et sa manière de nous répondre, c’est en nous forçant à vouloir résoudre le mystère. Vous comprenez ?
- Non. Je n’ai rien compris, et je ne suis toujours pas convaincu.
- Vous le serez. Quant à votre première question : Ce qui relie Lavoro au meurtre de Trend, c’est une évidence. Les trois doigts coupés, le numéro 111. Ca aurait été évident pour n’importe qui sachant compter sur ses doigts. Vous comprenez ?
- Non, toujours pas.
- Alors ne gâchons pas le suspens. Une fois chez les DeLoca, vous serez fixée.
- Une fois encore parce que ça me fait plaisir : Vous êtes un idiot, Jane.
- Et je suis particulièrement fier de l’être, souligne-t-il.
Sur ces mots, l’annonce se fait entendre : il leur reste moins de dix minutes de vol avant d’atterrir.
Acte 2
Dans la salle d’interrogatoire, Cho est face à Hamilton.
- Un jour, il faudra qu’on m’explique pourquoi tout le monde s’enfuit alors qu’on sait tous qu’on finit par vous attraper, affirme l’agent Cho.
- Réflexe primal ? répond-il. Votre pote est moins grand que moi, mais ses bras font la taille de mon cou.
- Pourquoi vous êtes-vous enfui ?
- Parce que je suis un idiot, répond Hamilton.
Cho relève la tête. Après tous ceux qui se prennent pour des génies, et que Cho traitait intérieurement d’idiot, voilà quelqu’un qui l’admet de lui-même. C’est nouveau.
- Il y a eu le meurtre de Trend, et je connaissais ce gars. Enfin, les gens savaient qu’on a eu quelques conflits. D’après mon expérience, vous, les gars de la police, une fois sur deux, vous faites fausse route. J’étais convaincu que vous alliez m’accuser de son meurtre.
- Si vous étiez innocent, vous n’aviez rien à craindre de nous, affirme Cho.
- Mais bien sûr. Je dois livrer des pizzas ET faire la plonge dans des restaurants pour payer mes études et mon loyer. Le seul avocat que je puisse me permettre, c’est celui que vous me commettrez d’office. A votre avis, l’avocat des parents de Micah Trend, il est payé combien ?
Cho ne dit rien.
- Pour peu que la famille de Micah décide que je sois coupable, alors l’avocat n’aura aucun mal à m’envoyer croupir où bon lui semble.
- Dans ce cas, on peut essayer d’éclaircir tout ça. Si vous me dites quelles sont les raisons de vos disputes, nous pourrons peut-être trouver le vrai meurtrier de Trend. Même si vous devez savoir que vous n’êtes pas exclu de la liste des suspects.
- J’en ai conscience.
Hamilton tape de ses longs doigts la table, dans la lumière tamisée supposée donner à l’interrogé la sensation d’être piégé, avec une seule issue : parler.
- Micah était un membre de la confrérie Gamma-Omega. Ils s’amusaient à s’appeler les « Gomega ».
- Et le rapport, il est où ?
- Les Gomega sont une confrérie étudiante. Comme toutes les confréries, elle sert à mettre en contact les uns avec les autres, les anciens et les nouveaux étudiants. Les parents aisés et les étudiants prometteurs. Les parents de Trend voulaient le soutien des Gomega, d’autant qu’ils en connaissaient.
- Mais ?
- Mais ce que veulent les Confréries, ce sont des gens qui veulent réussir. Après, peu importe s’ils s’en donnent les moyens ou non, le but c’est de vouloir réussir. Micah est bien rentré chez les Gomega, mais il ne foutait rien. Et moi, je me décarcasse dans mes études, mais je ne veux pas de leur saleté de confrérie.
- Pourquoi ?
- Parce que j’ai une fierté. Je veux réussir parce que je suis doué, pas parce que quelqu’un a couvert mon passé et les conneries que j’ai pu faire en étant bourré !
- Ok, ça explique vos conflits avec les Gomega. Pas avec Micah Trend.
- La cooptation. Si Micah faisait entrer un étudiant prometteur chez les Gomega, il aurait des privilèges, des distinctions à y gagner. Mais j’ai refusé.
Hamilton lève les mains au ciel.
- Trend m’a traité d’idiot. Il a dit que j’étais qu’un pauvre fils de mécano et que je n’arriverai jamais à devenir avocat si je n’acceptais pas l’aide des Gomega. Je lui ai dit d’aller allègrement prendre son chéquier et voir jusqu’à quelle profondeur il peut se gratter le derrière avec.
D’un geste du doigt, Hamilton montre le bloc-note de Cho.
- Vous pouvez l’écrire, d’ailleurs, ce sont les mots exacts que j'ai dit à Trend. Maintenant, si vous cherchez un alibi, hier soir, j’ai travaillé toute la soirée à la plonge.
Cho prend toutes les notes nécessaires, mettant de côté l’expression scabreuse employée par Hamilton. Il lui pose une – presque – dernière question :
- D’après vous, qui pourrait en vouloir à Trend ?
- Toutes les filles qu’il a sautées sans les rappeler, et, évidemment, les Gomega. Il était trop expressif sur leur sujet.
- En quoi ça les dérange ?
- Les confréries étudiantes tiennent à leur part de secret. Peut-être que Trend était un trop gros risque de dévoiler… de trop gros secrets.
C’est sur ces mots que Van Pelt vient trouver Cho.
- Viens tout de suite. Ils sont là.
Cho se relève, non sans avoir dit à Hamilton :
- Je vous remercierais de rester à notre disposition, au cas où nous aurions besoin d’autres informations.
- Et je ne quitte pas la ville. Et je ne demanderai pas d’avocat, je vous le promets, assure Hamilton.
- Génial, fait-il d’une voix grave.
Acte 3
Lisbon et Patrick sont dans le hall de l’aéroport, chacun avec un sac de voyage comprenant le strict nécessaire pour un maximum de trois jours. Si Lisbon est habillée de manière assez décontractée, Jane, lui, n’a toujours pas quitté son traditionnel complet aux multiples tons de bleus.
- On dit quoi à quelqu’un qui arrive dans le Nevada ? demande Jane.
- Euh… Bienvenue dans le Nevada ? propose Lisbon. Maintenant, on devrait éviter d’attirer l’attention. On n’a aucune idée de ce qui nous attend.
- Relax, on est à Carson City, on a encore trente kilomètres de route avant d’arriver à West Cross. A quel genre de surprise vous attendez-vous ?
Ils s’arrêtent. Une jeune femme attend à dix mètres d’eux, une pancarte à la main.
La jeune femme a un visage particulièrement familier. De longs cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaules, des yeux noisette en amande, une beauté teintée d’assurance. Sur sa pancarte est écrit :
« Teresa Lisbon / Patrick Jane ».
- Sans rire ! s’exclame Jane en souriant. Melissa !
La jeune femme daigne leur sourire. Lisbon fronce les sourcils. Les surprises commencent déjà.
- Bienvenue dans le Nevada, leur dit-elle d’une voix douce.
Lisbon se penche vers son consultant… qui est maintenant son « partenaire de vacances », d’ailleurs.
- Je vous l’avais dit…
- Ca ira, Teresa, lui grommelle-t-il. Melissa, est-ce que j’ai raison de croire qu’on ne verra pas Eli de sitôt ?
Melissa baisse ses bras, et tient la pancarte contre sa hanche, côté gauche.
- Il m’a demandé de vous conduire à West Cross. Il veut que je vous montre quelque chose, là-bas.
- Vous avez une idée du plan qu’il concocte ? demande Teresa. Le coup du CD Rouge, c’est inquiétant.
- Il m’en a dit suffisamment. Je lui fais confiance pour que tout marche bien à Sacramento.
- Il y a donc un rapport avec Micah Trend ? demande Patrick.
Melissa n’a plus le sourire qu’elle avait exprimé à Teresa et à Patrick.
- Il y a plusieurs rapports. Un entre Eli et Trend. Un autre entre Trend et John le Rouge.
Patrick perd instantanément son sourire. Comme un interrupteur déclenché dans sa tête.
- Le rapport, c’est le meurtrier ? veut-il savoir.
- D’une certaine manière, oui, avoue-t-elle.
- Vous savez donc qui c’est ?
- Je sais qui a participé. Mais pour comprendre, vous devez impérativement venir à West Cross avec moi.
Teresa paraît dorénavant plus qu’inquiète. Que l’affaire touche aux agissements d’Eli Lavoro, c’était dur, parce que Patrick est fasciné par le mental du jeune homme, mais elle pouvait gérer ça. Elle savait, par l’expérience de l’Affaire Balket, qu’Eli ne mettrait pas de vengeance morbide à exécution durant l’enquête. Mais le simple fait de prononcer « John le Rouge » lui permet de voir sur le visage de Patrick une haine sans limite colorée d’obsession. Elle espère, de tout son cœur, que ça ne va pas déraper. Qu’Eli Lavoro sait ce qu’il fait.
Et, dans sa tête, elle cherche une issue de secours à cette situation. Être le pantin des opérations tordues de Patrick, elle avait fini par s’y habituer. Mais si Lavoro commençait lui aussi à s’y mettre, où était son libre arbitre à elle ? Elle n’aime pas être un pion.
Elle lève la tête vers Patrick, déjà plongé dans ses complexes réflexions. Elle connaît son rôle. Elle le remplira.
- Le temps presse, affirme Melissa. Pendant qu’on attend ici comme des idiots, le FBI doit être en train d'essayer de vous retirer l’Affaire Trend.
Ils se mettent en chemin vers l’extérieur de l’aéroport, où est garée la voiture de Melissa.
- Le FBI ? s’étonne Lisbon.
****
I'J'
Irajonas- Gardien du parking
- Personnage préféré : Patrick Jane et Grace Van Pelt
Loisirs : Ecriture, arts martiaux
Localisation : Aix en Provence
Re: The Scarlet Number ^
Je dois avouer que comme Lisbon je patauge gaiement en ce qui concerne le 111 et les 3 doigts coupés...Je ne suis pas branchée "confréries", "ésotérisme" et autres joyeusetés de ce genre
Apparemment Trend devait avoir pas mal d'ennemis...
Maintenant on sait que risque d'être de la partie mais que le FBI pourrait tout mettre par terre...
Je ne vois décidément pas où tu veux en venir et je n'ai qu'une chose à dire...
Il me faut la suite !!!
Apparemment Trend devait avoir pas mal d'ennemis...
Maintenant on sait que risque d'être de la partie mais que le FBI pourrait tout mettre par terre...
Je ne vois décidément pas où tu veux en venir et je n'ai qu'une chose à dire...
Il me faut la suite !!!
Johel- In Jane we trust
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Re: The Scarlet Number ^
J ai une assez bonne culture des sujets propres a l'Hermétisme en general, mais tu te trompes de piste si tu cherches l explication du 111 et des doigts. C est a la fois simple et recherché. Il suffit de savoir compter et d avoir la bonne base. Et oui, cette phrase est un indice!
I'J'
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Re: The Scarlet Number ^
Johel a écrit:Je dois avouer que comme Lisbon je patauge gaiement en ce qui concerne le 111 et les 3 doigts coupés...Je ne suis pas branchée "confréries", "ésotérisme" et autres joyeusetés de ce genre
Apparemment Trend devait avoir pas mal d'ennemis...
Maintenant on sait que risque d'être de la partie mais que le FBI pourrait tout mettre par terre...
Je ne vois décidément pas où tu veux en venir et je n'ai qu'une chose à dire...
Il me faut la suite !!!
tout est dit, sauf ça... ta fic me rends avec toutes ces questions auxquelles je ne trouve pas de réponse, mais qu'est-ce que j'aime
Sweetylove30- Red John
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