Sans un mot ^
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Re: Sans un mot ^
Salut , je viens de découvrir ta fic , et j'en suis totalement folle !
Alors une seule chose à dire VLS !!!
Alors une seule chose à dire VLS !!!
Emy04- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Teresa Lisbon / Patrick Jane
Localisation : Quelque part perdu sur cette Terre !
Re: Sans un mot ^
quelle chapitre
Lisbon qui dit enfin tout à Jane sur se quelle ressens et jane qui c'est pas quoi répondre parce qu'il sait quelle a raison j'espère qu'il va quand même revenir et qu'il vont repartir les deux au CBI comme avant
Lisbon qui dit enfin tout à Jane sur se quelle ressens et jane qui c'est pas quoi répondre parce qu'il sait quelle a raison j'espère qu'il va quand même revenir et qu'il vont repartir les deux au CBI comme avant
j'attend la suite avec impatience
Jisbon25- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : lecture
Re: Sans un mot ^
Johel a écrit:Et bien ça valait la peine d'attendre !
Ce chapitre est
On doit signer où pour avoir cette scène dans la série
C'est tout à fait ce que je pense que ressens Lisbon vis à vis de Jane
Quand à la prise de conscience de Jane sur ce qu'il est en train de devenir...
pour ce chapitre
Tu te doutes bien que je vais surveiller la suite avec impatience :bounce: :bounce: :bounce:
je plussois, tout est dit
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Sans un mot ^
Aussitôt dit, aussitôt fait, j'ai oublié le 15 et le 16 mais je m'interroge maintenant vers quoi tu veux nous mener mais j'ai confiance comme d'habitude. Donc je te suis.
J'aime beaucoup le détail que tu donnes de la maison et des souvenirs de Lisbon. D'ailleurs, je rêve de voir des flashback de sa vie de famille quand sa mère et son père était encore en vie. Le coup de l'église quand j'ai vu la photo, j'étais sure que tu allais l'utiliser pour Lisbon. C'est tellement elle.
Oh punaise le coup de la boite de petit pois, ça donne tellement bien dans mon esprit et j'imagine bien la tête de Jane avec son petit sourire moqueur. C'est extra.
Et après ce moment drôle, la conversation arrive et là les choses se noircissent surtout avec la réplique de Lisbon. Là elle y va fort mais je ne lui donne pas tort. Oui si c'est pour la critiquer autant qu'il ne vienne pas non mais oh. Et Jane qui ne perd pas son sang froid et lui répond tout de go. Je crains le pire pour la suite.
Oh c'est mignon des beignet de chez Mary. Au moins il a pensé à ça. Punaise c'est pire qu'une partie d'échec cette conversation, l'un lui lance une perche et avance un pion mais Lisbon esquive et joue sur autre chose.
Ca y est Jane lache tout et Lisbon qui se la joue comme lui. Oouucchhh, ça va faire mal mais au moins il comprendra ce que ça fait de subir ça à longueur de temps.
Et là c'est bien sur Lisbon qui part au quart de tour, si un jour dans la série elle pouvait lui dire tout ça, ça serait le rêve peut être pas aussi brutalement, mais lui faire sentir tout les sacrifices qu'elle fait pour lui même s'il doit le savoir, il est pas aveugle.
Et tu le fais bien ressentir dans ce dialogue. Tu veux pas passer un coup de fil aux scénaristes pour qu'ils y pensent C'est juste au cas où quand Jane ira mieux si
Ah toi aussi tu es traumatisée par le I need her je vois ça me rassure d'un coté, car je ne l'ai toujours pas digéré pour ma part. Après toute la tirade de Lisbon sur l'équipe et elle, c'est parfois ce que je pense mais après je me dis que Jane est conscient de leur amitié et qu'il y a plus que le fait qu'elle soit utile pour sa quête. Enfin pour ça un petit geste de la part de Jane ne serait pas de refus Mais peut être qu'avec ta fic mon vœu va être exhaussé.
Par contre, j'espère que ce qu'elle fait pour Jane c'est quand même elle, mais avec une autre forme de justice. Et c'est vrai que je ne m'étais jamais posée la question de la culpabilité de Lisbon si en l'aidant à tuer RJ et en se faisant tuer ou arrêter, elle ne souffrirait pas. J'adore cette nouvelle question car je suis restée sur ses déclarations qu'elle l'arrêtera avant coute que coute mais c'est vrai que le final de la saison 3 et la saison 4 ont changé la donne.
Bon d'accord Jane ressent de la culpabilité et tout mais il aurait pu lui dire un petit mot même si c'est pas grand chose: "Pardon" même si ça n'aurait peut être pas suffit. En tout cas Lisbon l'a assomé et moi par la même manière. C'était intense ce dialogue.
Ma pauvre Lisbon
Alors là tu es toute pardonnée pour l'attente. C'était Wouah .
C'est quand tu veux pour un nouveau chapitre
J'aime beaucoup le détail que tu donnes de la maison et des souvenirs de Lisbon. D'ailleurs, je rêve de voir des flashback de sa vie de famille quand sa mère et son père était encore en vie. Le coup de l'église quand j'ai vu la photo, j'étais sure que tu allais l'utiliser pour Lisbon. C'est tellement elle.
Oh punaise le coup de la boite de petit pois, ça donne tellement bien dans mon esprit et j'imagine bien la tête de Jane avec son petit sourire moqueur. C'est extra.
Et après ce moment drôle, la conversation arrive et là les choses se noircissent surtout avec la réplique de Lisbon. Là elle y va fort mais je ne lui donne pas tort. Oui si c'est pour la critiquer autant qu'il ne vienne pas non mais oh. Et Jane qui ne perd pas son sang froid et lui répond tout de go. Je crains le pire pour la suite.
Oh c'est mignon des beignet de chez Mary. Au moins il a pensé à ça. Punaise c'est pire qu'une partie d'échec cette conversation, l'un lui lance une perche et avance un pion mais Lisbon esquive et joue sur autre chose.
Ca y est Jane lache tout et Lisbon qui se la joue comme lui. Oouucchhh, ça va faire mal mais au moins il comprendra ce que ça fait de subir ça à longueur de temps.
Et là c'est bien sur Lisbon qui part au quart de tour, si un jour dans la série elle pouvait lui dire tout ça, ça serait le rêve peut être pas aussi brutalement, mais lui faire sentir tout les sacrifices qu'elle fait pour lui même s'il doit le savoir, il est pas aveugle.
Et tu le fais bien ressentir dans ce dialogue. Tu veux pas passer un coup de fil aux scénaristes pour qu'ils y pensent C'est juste au cas où quand Jane ira mieux si
- Spoiler:
- Lorelei joue la sauveuse et que l'on oublie un peu tout ce qu'à fait Lisbon pour Jane, car là ça ne servirait à rien il est déjà assez mal comme ça
Ah toi aussi tu es traumatisée par le I need her je vois ça me rassure d'un coté, car je ne l'ai toujours pas digéré pour ma part. Après toute la tirade de Lisbon sur l'équipe et elle, c'est parfois ce que je pense mais après je me dis que Jane est conscient de leur amitié et qu'il y a plus que le fait qu'elle soit utile pour sa quête. Enfin pour ça un petit geste de la part de Jane ne serait pas de refus Mais peut être qu'avec ta fic mon vœu va être exhaussé.
Par contre, j'espère que ce qu'elle fait pour Jane c'est quand même elle, mais avec une autre forme de justice. Et c'est vrai que je ne m'étais jamais posée la question de la culpabilité de Lisbon si en l'aidant à tuer RJ et en se faisant tuer ou arrêter, elle ne souffrirait pas. J'adore cette nouvelle question car je suis restée sur ses déclarations qu'elle l'arrêtera avant coute que coute mais c'est vrai que le final de la saison 3 et la saison 4 ont changé la donne.
Bon d'accord Jane ressent de la culpabilité et tout mais il aurait pu lui dire un petit mot même si c'est pas grand chose: "Pardon" même si ça n'aurait peut être pas suffit. En tout cas Lisbon l'a assomé et moi par la même manière. C'était intense ce dialogue.
Ma pauvre Lisbon
Alors là tu es toute pardonnée pour l'attente. C'était Wouah .
C'est quand tu veux pour un nouveau chapitre
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Sans un mot ^
Je vous arrêtes tout de suite, ce n'est pas le nouveau chapitre C'est juste les réponses aux reviews...
Bon, briser les espoirs de ses lecteurs, ca c'est fait.
Je suis soulagée de lire que ce chapitre vous ait plu, vous pouvez pas savoir ! Vous avez trouvé ca intense à lire, et ca l'était aussi à écrire. J'ai réussis à glisser tout ce que j'avais à faire dire à Lisbon, et apparemment ca vous a touché aussi... Je suis aux anges
Jisbon25 : Tout redevenir comme avant ? Mmh... Je dirais juste que, justement, je n'aime pas le "comme avant" et c'est pour cela que j'ai eu l'idée de cette fic alors attendez-vous à tout, je n'ai plus de limites...
Daidi : Que j'aime tes longs coms (pour un peu j'allais dire Reviews moi)
Tu as relevée le coup de la boîte de petits pois, génial Une de mes idées spontanées, je l'imaginais aussi parfaitement cette petite scène...
J'ai été autant choquée par le "I Need Her" que par la tête de Lisbon à ce moment-là. Y a plusieurs moments comme ceux-là où j'ai l'impression qu'elle se retient de dire des choses... c'est frustrant.
Pour Lisbon qui s'interroge sur l'"après RJ", je me suis toujours posée la question moi. Je crois même l'avoir déjà abordée dans ma 1ere fic Moment d'égarement
Enfin, Jane et sa réaction... J'essais de le faire réagir comme dans la série, c'est pas évident. Mais comme le Jane de la série me gonfle un peu en ce moment (vis-à-vis de Libson), je vais le "whysoseriouser" un peu
Je vais m'atteler à l'écriture de cette suite, promis ! Je peu déjà vous dire que la chanson inspiratrice est "It Will Rain" de Bruno Mars, reprise par Boyce Avenue.
Bon, briser les espoirs de ses lecteurs, ca c'est fait.
Je suis soulagée de lire que ce chapitre vous ait plu, vous pouvez pas savoir ! Vous avez trouvé ca intense à lire, et ca l'était aussi à écrire. J'ai réussis à glisser tout ce que j'avais à faire dire à Lisbon, et apparemment ca vous a touché aussi... Je suis aux anges
Jisbon25 : Tout redevenir comme avant ? Mmh... Je dirais juste que, justement, je n'aime pas le "comme avant" et c'est pour cela que j'ai eu l'idée de cette fic alors attendez-vous à tout, je n'ai plus de limites...
Daidi : Que j'aime tes longs coms (pour un peu j'allais dire Reviews moi)
Tu as relevée le coup de la boîte de petits pois, génial Une de mes idées spontanées, je l'imaginais aussi parfaitement cette petite scène...
J'ai été autant choquée par le "I Need Her" que par la tête de Lisbon à ce moment-là. Y a plusieurs moments comme ceux-là où j'ai l'impression qu'elle se retient de dire des choses... c'est frustrant.
Pour Lisbon qui s'interroge sur l'"après RJ", je me suis toujours posée la question moi. Je crois même l'avoir déjà abordée dans ma 1ere fic Moment d'égarement
Enfin, Jane et sa réaction... J'essais de le faire réagir comme dans la série, c'est pas évident. Mais comme le Jane de la série me gonfle un peu en ce moment (vis-à-vis de Libson), je vais le "whysoseriouser" un peu
Je vais m'atteler à l'écriture de cette suite, promis ! Je peu déjà vous dire que la chanson inspiratrice est "It Will Rain" de Bruno Mars, reprise par Boyce Avenue.
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Lire, écrire, créater
Localisation : In the Pawnbroker's Shop
Re: Sans un mot ^
WOW!! cette suite est superbe!!!
c'est intense!
ça se balance des bonne pique quand même et le discours de Lisbon ça ma fait trop mal au coeur. la pauvre Lisbon .
mais ça va surement faire réfléchir Jane au moins...
Merci pour cette magnifique suite!
hâte de lire la prochaine
c'est intense!
ça se balance des bonne pique quand même et le discours de Lisbon ça ma fait trop mal au coeur. la pauvre Lisbon .
mais ça va surement faire réfléchir Jane au moins...
Merci pour cette magnifique suite!
hâte de lire la prochaine
Re: Sans un mot ^
salut je vient de lire ta fiction et ....
ellle est génial bravo j'ai hate de voir la suite continue comme ça !!!
ellle est génial bravo j'ai hate de voir la suite continue comme ça !!!
go jiisbonelove- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane Lisbone
Loisirs : lire des fic !!!
Localisation : devant mon ordi en train de lire des fics
Re: Sans un mot ^
j'espère qu'il y aura bientot une suite à cette merveilleuse fic'
gabicoon- Distributeur de café
- Personnage préféré : Jane
Localisation : France, Gironde (33)
Re: Sans un mot ^
ENFIN, cette fameuse suite ! Je vous présente mes sincères excuses pour cette attente, il y a d'abord ma periode d'examens, puis une absence d'inspiration, et enfin une nouvelle idée qui m'a demandée quelques "adaptations"
J'espère donc que ce chapitre, un peu plus longs que les précédents, vous plaira ! Et si jamais je suis tombée dans le Fluffy, il est impératif de me le signaler (vous avez même le droit de me mettre le smiley de la Honte -> )
Eclairé par le halo des lampadaires le long des trottoirs, Jane errait dans les rues de Washington. Il avait perdu la notion du temps depuis qu’il était sorti de chez Lisbon , se repassant le film de leur dernière conversation en boucle, espérant y trouver quelque chose qui lui indiquerait quoi faire. C’est à peine s’il entendait l’orage gronder au loin.
Au bout d’un certain temps, il finit par se rendre compte que la nuit était tombée, et un premier élan de lucidité le gagna. Le consultant devait trouver un endroit où se réfugier pour continuer ses réflexions. Il ne connaissait pas la ville et s’il continuait à dériver de cette façon sans faire attention où il allait, il finirait par se perdre au milieu de la nuit, si ce n’était pas déjà fait.
Il tourna sur lui-même, essayant de se repérer au milieu de ces allées bordées de maisons immenses. Il lui semblait avoir continué tout droit depuis chez Lisbon, mais rien n’était moins sûr. Soudain, une lueur verte, qui se reflétait dans une vitrine en face de lui, attira son attention. Il avança de quelques pas afin d’identifier sa source, c’est ainsi qu’il trouva ce qu’il cherchait inconsciemment.
L’enseigne en néon verte désignait l’endroit comme étant le « Lou’s City Bar », un bar de quartier qui conviendrait parfaitement à la situation. Il traversa la rue en trottinant et s’arrêta juste à temps pour tenir la porte à un couple qui sortait en riant. Il leur sourit, comme si leur bonheur le touchait aussi, mais à peine eût-il pénétré dans la pièce tamisée que son visage était redevenu aussi lisse qu’une toile vierge.
Il y avait peu de monde pour un samedi soir, quelques tables au fond de la salle étaient encore libres et le consultant s’y dirigea. La décoration se voulait sobre et moderne, sans doute inspirée de celles des bars-restaurants de grands hôtels. Une serveuse s’approcha de lui, sourire aux lèvres, afin qu’il passe sa commande.
- Un whisky, sans glace, lança froidement le faux médium.
- Je vous apporte ça tout de suite, répondit la jeune femme sans se départir de son sourire.
Tout en s’asseyant à sa table, il regarda la jeune rousse, sûrement une étudiante, slalomer gracieusement entre les tables et regagner le comptoir. Puis ses yeux se perdirent dans la contemplation de la table, revoyant le regard torturé de Lisbon se fondre dans l’orangé de la nappe.
« Si seulement j’avais suffisamment comptée… suffisamment comptée… »
Bonne question… Elle comptait énormément, c’était certain, mais… suffisamment ? Est-elle assez importante pour remettre ses idées de vengeances en question ? Il y a encore trois ans, cette question n’aurait pas suscité un tel débat intérieur mais, après toutes les épreuves qu’ils avaient vécu ensembles dernièrement, tout était bien plus compliqué.
Un bruit sourd juste devant lui le fit sortir de ses pensées. La serveuse venait de déposer un verre sous ses yeux, et le regardait à présent avec inquiétude. Lui avait-elle parlé ?
- Excusez-moi, vous disiez ?
- Je vous demandais si vous désiriez l’addition tout de suite ou si vous aviez l’intention de commander autre chose ? répéta-t-elle.
Cette façon détournée de savoir s’il comptait se saouler ou non ce soir, amusa Jane. D’ailleurs, est-ce ce qu’il voulait faire ? La situation l’aurait méritée, mais ce n’était pas vraiment le lieu, errer ivre dans la capitale à quelques rues de chez Lisbon, ce n’était pas très avisé.
- Je me contenterais de celui-ci, dit-il en levant son verre.
- Bien, dans ce cas je vous confie ceci, sourit-elle en lui tendant la note.
Elle le dévisagea une dernière fois puis, rassurée, repartit à l’autre bout de la salle. Pauvre petite, se dit le mentaliste en sortant un billet de son portefeuille, encore une dont le père lui avait volé sa jeunesse avec ses penchants pour l’alcool.
Il contempla le poison remué au fond de son verre, hypnotisé par les reflets ambrés du liquide dansant sous ses yeux.
Oui, tout était si compliqué maintenant…
Il porta le verre à ses lèvres et but rageusement une longue gorgée de whisky. Le liquide lui brûla d’abord le palais, avant de dégager une chaleur plaisante en s’écoulant le long de son œsophage. Jane ferma les yeux et savoura cette douce sensation.
Pourquoi avait-il fallut qu’elle soit si honnête, si généreuse, si gentille ? Pourquoi cherchait-elle toujours à le protéger alors qu’il ne le méritait pas ? Pourquoi n’était-elle pas partit dès le début ? Il aurait pu tomber sur n’importe quel flic en entrant au CBI, mais il avait fallu que ce soit Teresa Lisbon.
Il but une autre longue gorgée, salvatrice.
Le consultant s’était servi de ses méthodes, plus ou moins illégales, au nom du CBI afin de réaliser ses rêves de vengeance, ou d’attraper un meurtrier de façon divertissante, sans se soucier des conséquences pendant des années. Mais les conséquences de ses actes avaient une fâcheuse tendance à se répercuter sur son amie, et c’est un fait qu’il supportait de moins en moins. Il ne pouvait plus élaborer ses plans extravagants sans prendre en compte les risques qu’ils impliquaient pour la jeune femme, il ne pouvait plus s’empêcher d’éprouver un sentiment de culpabilité à chaque fois qu’il traquait John le Rouge. Il n’était plus aussi libre de ses mouvements qu’avant, et cela pour une raison qui le frappa au visage : Il avait de nouveau quelque chose à perdre, l’amitié de Lisbon. C’était peut être chose faite d’ailleurs…
D’une traite, il vida le reste de son verre. Les effets de l’alcool commèrent à se manifester, et Jane se sentit gagner d’un léger étourdissement qui ne lui était pas désagréable.
« Je deviens faible, par sa faute… » constata-t-il. « Et Lisbon qui pense que je moque d’elle, qu’elle n’a aucune espèce importance… » rit le blondinet amèrement, sentant une vague de colère monter en lui. « Elle ne comprend vraiment rien… Comment peut-elle être si aveugle ? Pourquoi dois-je toujours être obligé de lui expliquer ? Elle est si… »
Patrick sentait la pression augmenter à l’intérieur de son crâne, comme si l’étau se resserrait un peu plus à chaque pensée, le sang battant ses tempes dans un bruit assourdissant. Par réflexe, ses mains se refermèrent autour du verre vide.
« Stupide… »
Il resserra un peu plus l’étreinte autour du récipient, cherchant à compenser le flot d’émotions qui étouffait son cerveau.
« Stupide flic ! »
Les jointures de ses doigts blanchirent sous l’effort.
« Stupide… femme… »
Le verre se brisa dans un bruit sourd entre ses mains, mais c’est à peine si le mentaliste sentit les morceaux entailler sa chaire ou les dizaines de regards se vriller sur lui. Cependant, cela provoqua en lui un changement d’état d’esprit. Il se maudit immédiatement d’avoir osé penser de telles choses à propos de l’agent, s’il y en avait un de stupide entre elle et lui, c’était bien lui. Elle au moins avait osée dire ce qu’elle ressentait, lui n’avait même pas été capable de répondre, préférant fuir et se réfugier dans un bar, et boire.
« Je ne peux pas tomber plus bas… »
- Monsieur ? Monsieur, est-ce que ça va ?
Cette voix inquiète le ramena à la réalité et, après avoir repris conscience de ce qui l’entourait, remarqua la serveuse en face de lui qui le regardait avec des yeux ronds, une serviette à la main.
- Monsieur, est-ce que ça va ? répéta-t-elle.
- Très bien, oui, je… ça va… bafouilla-t-il.
- Vous êtes sûr ? Votre main, vous saignez ! Vous devriez soigner ça, dit-elle en lui tendant la serviette.
- Ca n’a pas d’importance… Je dois y aller.
Patrick se leva, mais en passant devant la jeune femme, celle-ci l’arrêta.
- Attendez, vous ne devriez pas…
- Ca va aller, la coupa-t-il en lui adressant un regard reconnaissant. Je dois retrouver quelqu’un, ça ira.
Il lui fit un sourire rassurant puis lui tourna le dos avant de traverser rapidement la pièce et quitter l’établissement, sans même une hésitation alors qu’il pleuvait des cordes dehors.
La jeune rousse interrogea son patron du regard et, de derrière son comptoir, il se contenta d’un hochement de tête négatif. Laisse tomber, Kara .
C’est donc ce qu’elle fit, soupirant alors qu’elle ramassait les débris de verres sur la nappe ensanglantée. Silencieusement, elle pria afin que ce pauvre homme arrive sain et sauf auprès de son quelqu’un.
Il était déjà bien tard. Teresa, qui avait abandonnée l’idée de pouvoir dormir depuis quelques temps déjà, était allongée sur son canapé, regardant les programmes télévisés défiler sous ses yeux sans y prêter beaucoup d’attention. Elle soupira en tombant sur une énième émission de cuisine.
« Joyeuse pendaison de crémaillère… » marmonna-t-elle tristement.
Puis on sonna à la porte, coupant la brunette dans ses sombres pensées. Qui pouvait venir sonner à cette heure ? Evidemment, elle pensa à Jane, ça ne pouvait être que lui. Pour autant, elle ne bougea pas d’un pouce, redoutant une seconde confrontation avec son ancien consultant.
Au bout de longues secondes de silence, on finit par frapper plusieurs coups timides à la porte. Lisbon ferma brièvement les yeux, puis repoussa le plaide étalé par-dessus ses jambes et se leva pour aller ouvrir. Une main sur la poignée, elle marqua un temps d’hésitation, revêtant une expression neutre, puis tira lentement la porte vers elle.
Jane se tenait debout devant elle, sous son porche, haletant et trempé de la tête aux pieds. Ses cheveux frisottaient dans tous les sens, indiquant qu’il s’était probablement passé la main dans les cheveux de nombreuses fois, de l’eau ruisselait encore sur son visage et son costume, imbibé, dégoulinait sur son perron. La marre formée à ses pied laissait entendre qu’il attendait ici depuis un bout de temps déjà. Le masque que c’était forgé la jeune femme avant d’ouvrir la porte disparut à l’instant où son regard se posa sur la main ensanglantée du blondinet.
- Mon Dieu, Jane… Mais qu’est-ce qui vous…
- Revenez ! lâcha-t-il désespérément.
Elle se recula imperceptiblement, surprise de la détresse perçue dans sa voix.
- Qu- quoi ?
- Je ne peux pas retourner à Sacramento sans vous, Lisbon. J’ai bien essayé de m’imaginer au CBI, effectuer une enquête, faire comme si rien n’avait changé, mais je n’y arrive pas ! Je n’y arrive pas, Teresa !
D’un pas, il se rapprocha de l’agent. Il voulait qu’elle voie son vrai visage, qu’elle constate par elle-même qu’il était sincère pour chacun des mots qu’il prononcerait.
- Vous comptez pour moi. Vous êtes la seule, qui compte vraiment.
Lisbon sentit son cœur se serrer à l’entente de ces mots, ceux qu’elle s’était résolue à ne jamais attendre de sa part.
- Vous êtes la dernière chose de bien qu’il me reste, reprit-il, la dernière personne qui m’incite à rester quelqu’un de bien. Si je vous perds vous aussi… Il baissa les yeux, peu habitué à se montrer aussi vulnérable. J’ai peur de sombrer définitivement… peur de celui que je pourrais finir par devenir.
Le mentaliste osa replonger son regard dans celui de son amie, elle ne riait pas, n’était pas soupçonneuse… Non, elle le croyait, ça ne faisait aucun doute. Pourtant, elle semblait en plein débat intérieur. Il nota l’émotion dans ses prunelles, la façon dont elle s’était penchée en avant comme pour le prendre dans ses bras, et sa main qui s’accrochait désespérément au cadre de la porte, se retenant d’avancer plus encore.
- Je sais ce que vous pensez, rajouta-t-il nerveusement, si je vous aimais autant que je le prétends, alors je vous laisserais commencer cette nouvelle vie loin de moi, pour votre bien. Mais je suis égoïste, vous l’avez dit vous-même et, je ne pourrais jamais me pardonner si je ne tentais pas, par tous les moyens, de vous convaincre de rentrer…
Après un court silence où il se ressaisit, Patrick reprit une dernière fois.
- Donc je vous le redemande, Teresa. Revenez, s’il vous plaît…
De longues minutes de silence s’écoulèrent, la pluie continuant de tomber autour d’eux, heurtant avec fracas le toit au-dessus de leur tête. Alors qu’il appréhendait encore la réponse de la jeune femme, cette dernière s’effaça dans l’entrée, l’invitant à entrer. Comme il ne bougeait pas, elle relança l’invitation à voix haute.
- Il faut soigner votre main, venez, dit-elle doucement.
Pour la première fois de la soirée, Jane prit enfin conscience de la douleur qui lui irradiait la main. Il grimaça, et la suivit docilement à l’intérieur de l’appartement.
- Vous n’êtes pas la première à me le dire ce soir, marmonna-t-il.
- Mais la première que vous écoutez, mmh ? sourit-elle en se retournant.
Il lui rendit son sourire. Oui ils étaient fort pour ça, avoir une discussion sérieuse et, la minute d’après, agir comme si de rien était. Leurs vies respectives étant constituées de sujets sensibles, c’était une habitude qu’ils comprenaient et maîtrisaient très bien. C’est aussi sûrement ce qui expliquait leur étrange amitié.
Après lui avoir retirée sa veste trempée et demandée à ce qu’il enlève ses chaussures, elle le conduisit jusqu’au canapé où elle le fit assoir.
- Je vais chercher la trousse à pharmacie et de quoi vous sécher, ne bougez pas.
Elle disparue en haut de l’escalier, à sa droite, et il l’entendit farfouiller dans ce qui semblait être des cartons. Quelques minutes plus tard, elle redescendait chargée d’une serviette, d’une trousse rouge et d’une assiette.
- Dites, vous ne comptez pas me manger la main j’espère ? demanda-t-il en désignant l’assiette du doigt.
- Il me fallait justement quelque chose pour accompagner les petits pois, répondit-elle avec un sourire carnassier.
Jane rit, se remémorant l’accueil de l’agent avec sa boîte de conserve un peu plus tôt. Elle vint le rejoindre sur le canapé, posa l’assiette sur la table du salon devant eux et lui tendit la serviette. Pendant qu’il se séchait les cheveux à l’aide de sa main valide, Teresa sortait désinfectant, coton et pince à épiler de sa trousse rouge.
- L’assiette, c’est pour y mettre les bouts de verre, expliqua-t-elle. J’ai cru en voir qui étaient restés incrustés dans vos plaies…
Le regard du blondinet fit des allez-retours entre sa main et la pince à épiler. Il grimaça.
- Je vous le confirme, Jane, ça ne va pas être une partie de plaisir. Enfin, pour vous… rajouta-t-elle en souriant.
- Faites-vous plaisir, torturez-moi, dit-il en lui tendant sa main. Je dois bien le mériter…
Il vit la mâchoire de la brunette se crisper alors qu’elle se penchait pour prendre la bouteille de désinfectant sur la table. Elle garda le silence et, sans hésitations, souleva délicatement la main blessée de l’ancien medium afin de l’asperger de produit. Il grogna en sentant les picotements douloureux enflammer ses coupures.
- Je peux savoir comment c’est arrivé ? demanda-t-elle en s’asseyant en tailleur face à Jane, sur le canapé.
Armée de sa pince à épiler, l’assiette coincée entre ses jambes, elle fit glisser sa main sur le dos de celle du consultant et la retourna afin de voir sa paume. Ses doigts étaient chauds, comparé à sa peau encore frigorifiée de sa course sous la pluie. Il nota la légère accélération de son rythme cardiaque à ce contact, sans pour autant en expliquer la cause.
- J’ai fait un bras de fer avec un verre, dit-il avec nonchalance. J’ai gagné mais il s’est défendu jusqu’au bout ce salopard…
Comme elle était penchée au-dessus de sa paume et que ses longs cheveux bruns retombaient en cascade le long de son visage, il ne put que l’entendre rire. Il se surprit à rire en retour, et cette fois, il sut pourquoi. Ici même, à cet instant, alors même que Lisbon lui retirait des débris de verres incrustés dans sa chaire, il se sentait bien.
- J’ai un instrument de torture plongée dans une de vos coupures, vous devriez éviter de me faire rire ! lui conseilla-t-elle, amusée.
- Pour une fois, je vais suivre vos conseils…
- Mmh… Vous auriez dû vous couper plus souvent, plaisanta la brunette.
Ils gardèrent donc le silence pendant qu’elle retirait la totalité des bouts de verre, un silence confortable seulement interrompu par le tintement du verre tombant dans l’assiette. Une fois cette partie douloureuse terminée, sans quitter la main de Jane, elle posa le récipient sur la table et se pencha un peu plus en avant afin de prendre le rouleau de pansement. Alors qu’elle glissait dangereusement vers le sol, le mentaliste la rattrapa de justesse de sa main valide et l’aida à se remettre droite sur le canapé.
- Merci, marmotta-t-elle embarrassée.
- Je serais toujours là pour vous rattraper, vous vous souvenez ?
Teresa sourit. Oui, elle se souvenait…
Toujours aussi doucement, elle commença à enrouler le pansement autour de la main de Jane, ses gestes étant probablement un peu plus lents que nécessaire.
- On dirait que vous avez fait ça toute votre vie, souffla le blondinet.
- Ma mère était infirmière, répondit-elle en levant brièvement les yeux vers lui.
Cette confession fut suivit d’un nouveau silence, mais plus court car Lisbon, toujours absorbée par le pansage du blessé, voulut se justifier.
- Ca… commença-t-elle.
- Oui ? l’encouragea-t-il.
- Ca n’a pas été facile pour moi, vous savez ? De partir, je veux dire…
Elle arrêta un instant ses gestes afin de le regarder et s’assurer qu’il la croyait. Une fois rassurée, ses doigts recommencèrent à glisser sur sa paume, caressant sa peau d’une manière attentionnée.
- C’est pour ça que je n’ai rien dis à personne. VanPelt m’aurait prise dans ses bras, Rigsby aussi peut être, et Cho… Enfin, je n’aurais pas eu le courage de partir après …
- Et moi, alors ? Qu’aurais-je fais ? demanda Jane, amusé.
- Vous, vous auriez sûrement manigancé derrière mon dos afin que ma demande de mutation soit refusée, puis après vous auriez fait comme si vous n’y étiez pour rien.
- Ca me ressemble assez, en effet, et vous l’avez dit sans même une once de réflexion… soupira-t-il. Je suis vraiment un con d’égoïste, n’est-ce pas ?
- Ca oui… confirma-t-elle.
La brunette releva ses prunelles émeraude vers lui, et sourit.
- Mais heureusement, vous n’êtes pas que ça…
Il sourit à son tour et, pendant un instant, le temps sembla s’être arrêté autour d’eux. Teresa s’était figée, tenant toujours la main de Jane et, assis l’un en face de l’autre, ils se dévisagèrent longuement, comme si une conversation muette avait lieu. Alors qu’il se sentait perdre pied, Patrick prit conscience de la dangereuse tournure que prenait la situation. Une tournure à laquelle il ne s’était pas attendu et qui rendait la décision de Lisbon encore plus douloureuse.
- Teresa, je dois savoir… Est-ce qu’il y a la moindre chance pour que vous décidiez de…
- Non, le coupa-t-elle. Je ne reviendrais pas au CBI, ce n’est pas possible.
- Pourquoi ?
- J’ai déjà pris des engagements ici, je ne peux pas me rétracter d’un claquement de doigt !
- Ce genre de détails peut facilement s’arranger, je pourrais…
- Non, vous ne comprenez pas, Jane ! Je ne PEUX PAS remettre les pieds à Sacramento ! s’écria-t-elle.
En une fraction de seconde, la brunette avait pâlit et une peur panique avait déformée ses traits. Avant que le mentaliste n’ait pu dire quoi que ce soit, elle s’était reconstitué un visage serein.
- Je veux dire, je ne peux pas et ne veux pas revenir, expliqua-t-elle posément. Washington, le FBI… J’ai besoin de ce changement, c’est ce qu’il me faut.
- Mmh… acquiesça le blondinet, peu convaincu.
Il avait bien vue l’expression de terreur traverser le visage de l’agent, mais son intuition lui souffla de ne pas insister, elle ne dirait rien. D’autant qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision, elle ne rentrerait pas avec lui, et c’est tout qu’il y avait à retenir au final.
Ses épaules s’affaissèrent, déçu de ne pas avoir réussi à la convaincre. Consciente de ce qu’il devait éprouver, Lisbon reprit distraitement ses soins, le laissant vaquer à ses pensées.
- Je pourrais rester ici… murmura-t-il, si bas qu’elle crut l’avoir imaginé.
Lorsqu’elle releva les yeux vers lui, un sourire illuminait les traits du consultant.
- Oui, je pourrais rester ici, à Washington ! s’exclama-t-il à voix haute cette fois.
- Mais bien sûr, rit la jeune femme.
- Quoi ? Pourquoi ça vous fait rire ?
- Vous dites ça comme si vous comptiez vraiment le faire, quitter le CBI, l’affaire John le Rouge… Nous savons tous les deux que ça n’arrivera jamais, rit elle à nouveau, comme si c’était la meilleure blague entendue depuis longtemps.
- Je suis sérieux, Lisbon.
Et en effet, Teresa cessa de rire à l’instant même où elle vit l’air sincère de l’ancien medium.
- Qu-quoi ? bafouilla-t-elle.
- Ecoutez, quand j’ai compris que vous ne reviendrez vraiment pas, cela m’est apparu comme une évidence ! Je vous ai dit que je ne m’imaginais pas rentrer sans vous, je ne vois pas d’autres solutions…
- Mais… vous… elle prit une profonde inspiration afin de se remettre les idées en place. Et John le Rouge ?
- Le FBI est aussi mêlé à l’affaire maintenant, donc je pourrais toujours…
L’agent regarda ses genoux, croulant sous le poids des désillusions. Puis elle sentit quelque chose lui caresser le poignet, et des doigts s’entremêlèrent aux siens.
- ne rien faire… soupira-t-il. Honnêtement, Lisbon, ce n’est pas ce qui m’importe en ce moment…
- En ce moment, oui bien sûr… répéta-t-elle sceptiquement. Mais qu’en sera-t-il lorsqu’il frappera à nouveau, hein ? Moi je vais vous le dire : vous replongerez dans le même cycle infernal qui m’a poussé à partir, et vous retournerez à Sacramento en courant. Vous n’abandonnerez jamais votre quête de vengeance, mais moi, oui…
Patrick se pencha vers elle et exerça une légère pression autour de ses doigts fins.
- Vous avez tort.
- Non, Jane, arrêtez de…
- John le Rouge, la coupa-t-il, m’a pris ma famille et a volé neuf années de ma vie. Je crois qu’il est temps…d’arrêter les frais. Je ne veux pas aussi vous perdre à cause de lui…
Il fallut un moment à Teresa pour encaisser les paroles de son ancien consultant et, même après ces longues secondes de silence, elle ne parvenait pas à réaliser ce qu’il se passait.
- Vous… vous renonceriez à poursuivre l’homme qui a assassiné votre femme et votre fille, celui que vous traquez depuis neuf ans… pour moi ? balbutia-t-elle, sa voix à moitié étranglée.
Il planta son regard bleu azur dans celui, émeraude et étonnement brillant, de l’agent, répondant avec une sincérité dont il n’avait encore jamais fait preuve auparavant.
- Oui.
Une larme coula le long de sa joue, et elle dû fermer les paupières un instant. Elle prit alors conscience des caresses que Jane effectuait instinctivement sur le dos de sa main. Maintenant qu’elle y repensait, il faisait ça depuis déjà plusieurs minutes, mais aucuns des deux ne semblait l’avoir remarqué.
Elle retira sa main et se leva précipitamment du canapé, manquant de trébucher contre l’accoudoir.
- Je-je peux pas…. Je suis désolé, c’est…
La fin de sa phrase mourut dans un sanglot et, sous le regard pétrifié du mentaliste, tourna les talons pour disparaître en haut des marches, où une porte claqua, l’écho résonnant sinistrement à travers l’appartement.
Tbc...
J'espère donc que ce chapitre, un peu plus longs que les précédents, vous plaira ! Et si jamais je suis tombée dans le Fluffy, il est impératif de me le signaler (vous avez même le droit de me mettre le smiley de la Honte -> )
Enjoy donc !
III - « If you walk away, everyday it will rain… » It Will Rain - Bruno Mars
III - « If you walk away, everyday it will rain… » It Will Rain - Bruno Mars
Eclairé par le halo des lampadaires le long des trottoirs, Jane errait dans les rues de Washington. Il avait perdu la notion du temps depuis qu’il était sorti de chez Lisbon , se repassant le film de leur dernière conversation en boucle, espérant y trouver quelque chose qui lui indiquerait quoi faire. C’est à peine s’il entendait l’orage gronder au loin.
Au bout d’un certain temps, il finit par se rendre compte que la nuit était tombée, et un premier élan de lucidité le gagna. Le consultant devait trouver un endroit où se réfugier pour continuer ses réflexions. Il ne connaissait pas la ville et s’il continuait à dériver de cette façon sans faire attention où il allait, il finirait par se perdre au milieu de la nuit, si ce n’était pas déjà fait.
Il tourna sur lui-même, essayant de se repérer au milieu de ces allées bordées de maisons immenses. Il lui semblait avoir continué tout droit depuis chez Lisbon, mais rien n’était moins sûr. Soudain, une lueur verte, qui se reflétait dans une vitrine en face de lui, attira son attention. Il avança de quelques pas afin d’identifier sa source, c’est ainsi qu’il trouva ce qu’il cherchait inconsciemment.
L’enseigne en néon verte désignait l’endroit comme étant le « Lou’s City Bar », un bar de quartier qui conviendrait parfaitement à la situation. Il traversa la rue en trottinant et s’arrêta juste à temps pour tenir la porte à un couple qui sortait en riant. Il leur sourit, comme si leur bonheur le touchait aussi, mais à peine eût-il pénétré dans la pièce tamisée que son visage était redevenu aussi lisse qu’une toile vierge.
Il y avait peu de monde pour un samedi soir, quelques tables au fond de la salle étaient encore libres et le consultant s’y dirigea. La décoration se voulait sobre et moderne, sans doute inspirée de celles des bars-restaurants de grands hôtels. Une serveuse s’approcha de lui, sourire aux lèvres, afin qu’il passe sa commande.
- Un whisky, sans glace, lança froidement le faux médium.
- Je vous apporte ça tout de suite, répondit la jeune femme sans se départir de son sourire.
Tout en s’asseyant à sa table, il regarda la jeune rousse, sûrement une étudiante, slalomer gracieusement entre les tables et regagner le comptoir. Puis ses yeux se perdirent dans la contemplation de la table, revoyant le regard torturé de Lisbon se fondre dans l’orangé de la nappe.
« Si seulement j’avais suffisamment comptée… suffisamment comptée… »
Bonne question… Elle comptait énormément, c’était certain, mais… suffisamment ? Est-elle assez importante pour remettre ses idées de vengeances en question ? Il y a encore trois ans, cette question n’aurait pas suscité un tel débat intérieur mais, après toutes les épreuves qu’ils avaient vécu ensembles dernièrement, tout était bien plus compliqué.
Un bruit sourd juste devant lui le fit sortir de ses pensées. La serveuse venait de déposer un verre sous ses yeux, et le regardait à présent avec inquiétude. Lui avait-elle parlé ?
- Excusez-moi, vous disiez ?
- Je vous demandais si vous désiriez l’addition tout de suite ou si vous aviez l’intention de commander autre chose ? répéta-t-elle.
Cette façon détournée de savoir s’il comptait se saouler ou non ce soir, amusa Jane. D’ailleurs, est-ce ce qu’il voulait faire ? La situation l’aurait méritée, mais ce n’était pas vraiment le lieu, errer ivre dans la capitale à quelques rues de chez Lisbon, ce n’était pas très avisé.
- Je me contenterais de celui-ci, dit-il en levant son verre.
- Bien, dans ce cas je vous confie ceci, sourit-elle en lui tendant la note.
Elle le dévisagea une dernière fois puis, rassurée, repartit à l’autre bout de la salle. Pauvre petite, se dit le mentaliste en sortant un billet de son portefeuille, encore une dont le père lui avait volé sa jeunesse avec ses penchants pour l’alcool.
Il contempla le poison remué au fond de son verre, hypnotisé par les reflets ambrés du liquide dansant sous ses yeux.
Oui, tout était si compliqué maintenant…
Il porta le verre à ses lèvres et but rageusement une longue gorgée de whisky. Le liquide lui brûla d’abord le palais, avant de dégager une chaleur plaisante en s’écoulant le long de son œsophage. Jane ferma les yeux et savoura cette douce sensation.
Pourquoi avait-il fallut qu’elle soit si honnête, si généreuse, si gentille ? Pourquoi cherchait-elle toujours à le protéger alors qu’il ne le méritait pas ? Pourquoi n’était-elle pas partit dès le début ? Il aurait pu tomber sur n’importe quel flic en entrant au CBI, mais il avait fallu que ce soit Teresa Lisbon.
Il but une autre longue gorgée, salvatrice.
Le consultant s’était servi de ses méthodes, plus ou moins illégales, au nom du CBI afin de réaliser ses rêves de vengeance, ou d’attraper un meurtrier de façon divertissante, sans se soucier des conséquences pendant des années. Mais les conséquences de ses actes avaient une fâcheuse tendance à se répercuter sur son amie, et c’est un fait qu’il supportait de moins en moins. Il ne pouvait plus élaborer ses plans extravagants sans prendre en compte les risques qu’ils impliquaient pour la jeune femme, il ne pouvait plus s’empêcher d’éprouver un sentiment de culpabilité à chaque fois qu’il traquait John le Rouge. Il n’était plus aussi libre de ses mouvements qu’avant, et cela pour une raison qui le frappa au visage : Il avait de nouveau quelque chose à perdre, l’amitié de Lisbon. C’était peut être chose faite d’ailleurs…
D’une traite, il vida le reste de son verre. Les effets de l’alcool commèrent à se manifester, et Jane se sentit gagner d’un léger étourdissement qui ne lui était pas désagréable.
« Je deviens faible, par sa faute… » constata-t-il. « Et Lisbon qui pense que je moque d’elle, qu’elle n’a aucune espèce importance… » rit le blondinet amèrement, sentant une vague de colère monter en lui. « Elle ne comprend vraiment rien… Comment peut-elle être si aveugle ? Pourquoi dois-je toujours être obligé de lui expliquer ? Elle est si… »
Patrick sentait la pression augmenter à l’intérieur de son crâne, comme si l’étau se resserrait un peu plus à chaque pensée, le sang battant ses tempes dans un bruit assourdissant. Par réflexe, ses mains se refermèrent autour du verre vide.
« Stupide… »
Il resserra un peu plus l’étreinte autour du récipient, cherchant à compenser le flot d’émotions qui étouffait son cerveau.
« Stupide flic ! »
Les jointures de ses doigts blanchirent sous l’effort.
« Stupide… femme… »
Le verre se brisa dans un bruit sourd entre ses mains, mais c’est à peine si le mentaliste sentit les morceaux entailler sa chaire ou les dizaines de regards se vriller sur lui. Cependant, cela provoqua en lui un changement d’état d’esprit. Il se maudit immédiatement d’avoir osé penser de telles choses à propos de l’agent, s’il y en avait un de stupide entre elle et lui, c’était bien lui. Elle au moins avait osée dire ce qu’elle ressentait, lui n’avait même pas été capable de répondre, préférant fuir et se réfugier dans un bar, et boire.
« Je ne peux pas tomber plus bas… »
- Monsieur ? Monsieur, est-ce que ça va ?
Cette voix inquiète le ramena à la réalité et, après avoir repris conscience de ce qui l’entourait, remarqua la serveuse en face de lui qui le regardait avec des yeux ronds, une serviette à la main.
- Monsieur, est-ce que ça va ? répéta-t-elle.
- Très bien, oui, je… ça va… bafouilla-t-il.
- Vous êtes sûr ? Votre main, vous saignez ! Vous devriez soigner ça, dit-elle en lui tendant la serviette.
- Ca n’a pas d’importance… Je dois y aller.
Patrick se leva, mais en passant devant la jeune femme, celle-ci l’arrêta.
- Attendez, vous ne devriez pas…
- Ca va aller, la coupa-t-il en lui adressant un regard reconnaissant. Je dois retrouver quelqu’un, ça ira.
Il lui fit un sourire rassurant puis lui tourna le dos avant de traverser rapidement la pièce et quitter l’établissement, sans même une hésitation alors qu’il pleuvait des cordes dehors.
La jeune rousse interrogea son patron du regard et, de derrière son comptoir, il se contenta d’un hochement de tête négatif. Laisse tomber, Kara .
C’est donc ce qu’elle fit, soupirant alors qu’elle ramassait les débris de verres sur la nappe ensanglantée. Silencieusement, elle pria afin que ce pauvre homme arrive sain et sauf auprès de son quelqu’un.
…
Il était déjà bien tard. Teresa, qui avait abandonnée l’idée de pouvoir dormir depuis quelques temps déjà, était allongée sur son canapé, regardant les programmes télévisés défiler sous ses yeux sans y prêter beaucoup d’attention. Elle soupira en tombant sur une énième émission de cuisine.
« Joyeuse pendaison de crémaillère… » marmonna-t-elle tristement.
Puis on sonna à la porte, coupant la brunette dans ses sombres pensées. Qui pouvait venir sonner à cette heure ? Evidemment, elle pensa à Jane, ça ne pouvait être que lui. Pour autant, elle ne bougea pas d’un pouce, redoutant une seconde confrontation avec son ancien consultant.
Au bout de longues secondes de silence, on finit par frapper plusieurs coups timides à la porte. Lisbon ferma brièvement les yeux, puis repoussa le plaide étalé par-dessus ses jambes et se leva pour aller ouvrir. Une main sur la poignée, elle marqua un temps d’hésitation, revêtant une expression neutre, puis tira lentement la porte vers elle.
Jane se tenait debout devant elle, sous son porche, haletant et trempé de la tête aux pieds. Ses cheveux frisottaient dans tous les sens, indiquant qu’il s’était probablement passé la main dans les cheveux de nombreuses fois, de l’eau ruisselait encore sur son visage et son costume, imbibé, dégoulinait sur son perron. La marre formée à ses pied laissait entendre qu’il attendait ici depuis un bout de temps déjà. Le masque que c’était forgé la jeune femme avant d’ouvrir la porte disparut à l’instant où son regard se posa sur la main ensanglantée du blondinet.
- Mon Dieu, Jane… Mais qu’est-ce qui vous…
- Revenez ! lâcha-t-il désespérément.
Elle se recula imperceptiblement, surprise de la détresse perçue dans sa voix.
- Qu- quoi ?
- Je ne peux pas retourner à Sacramento sans vous, Lisbon. J’ai bien essayé de m’imaginer au CBI, effectuer une enquête, faire comme si rien n’avait changé, mais je n’y arrive pas ! Je n’y arrive pas, Teresa !
D’un pas, il se rapprocha de l’agent. Il voulait qu’elle voie son vrai visage, qu’elle constate par elle-même qu’il était sincère pour chacun des mots qu’il prononcerait.
- Vous comptez pour moi. Vous êtes la seule, qui compte vraiment.
Lisbon sentit son cœur se serrer à l’entente de ces mots, ceux qu’elle s’était résolue à ne jamais attendre de sa part.
- Vous êtes la dernière chose de bien qu’il me reste, reprit-il, la dernière personne qui m’incite à rester quelqu’un de bien. Si je vous perds vous aussi… Il baissa les yeux, peu habitué à se montrer aussi vulnérable. J’ai peur de sombrer définitivement… peur de celui que je pourrais finir par devenir.
Le mentaliste osa replonger son regard dans celui de son amie, elle ne riait pas, n’était pas soupçonneuse… Non, elle le croyait, ça ne faisait aucun doute. Pourtant, elle semblait en plein débat intérieur. Il nota l’émotion dans ses prunelles, la façon dont elle s’était penchée en avant comme pour le prendre dans ses bras, et sa main qui s’accrochait désespérément au cadre de la porte, se retenant d’avancer plus encore.
- Je sais ce que vous pensez, rajouta-t-il nerveusement, si je vous aimais autant que je le prétends, alors je vous laisserais commencer cette nouvelle vie loin de moi, pour votre bien. Mais je suis égoïste, vous l’avez dit vous-même et, je ne pourrais jamais me pardonner si je ne tentais pas, par tous les moyens, de vous convaincre de rentrer…
Après un court silence où il se ressaisit, Patrick reprit une dernière fois.
- Donc je vous le redemande, Teresa. Revenez, s’il vous plaît…
De longues minutes de silence s’écoulèrent, la pluie continuant de tomber autour d’eux, heurtant avec fracas le toit au-dessus de leur tête. Alors qu’il appréhendait encore la réponse de la jeune femme, cette dernière s’effaça dans l’entrée, l’invitant à entrer. Comme il ne bougeait pas, elle relança l’invitation à voix haute.
- Il faut soigner votre main, venez, dit-elle doucement.
Pour la première fois de la soirée, Jane prit enfin conscience de la douleur qui lui irradiait la main. Il grimaça, et la suivit docilement à l’intérieur de l’appartement.
- Vous n’êtes pas la première à me le dire ce soir, marmonna-t-il.
- Mais la première que vous écoutez, mmh ? sourit-elle en se retournant.
Il lui rendit son sourire. Oui ils étaient fort pour ça, avoir une discussion sérieuse et, la minute d’après, agir comme si de rien était. Leurs vies respectives étant constituées de sujets sensibles, c’était une habitude qu’ils comprenaient et maîtrisaient très bien. C’est aussi sûrement ce qui expliquait leur étrange amitié.
Après lui avoir retirée sa veste trempée et demandée à ce qu’il enlève ses chaussures, elle le conduisit jusqu’au canapé où elle le fit assoir.
- Je vais chercher la trousse à pharmacie et de quoi vous sécher, ne bougez pas.
Elle disparue en haut de l’escalier, à sa droite, et il l’entendit farfouiller dans ce qui semblait être des cartons. Quelques minutes plus tard, elle redescendait chargée d’une serviette, d’une trousse rouge et d’une assiette.
- Dites, vous ne comptez pas me manger la main j’espère ? demanda-t-il en désignant l’assiette du doigt.
- Il me fallait justement quelque chose pour accompagner les petits pois, répondit-elle avec un sourire carnassier.
Jane rit, se remémorant l’accueil de l’agent avec sa boîte de conserve un peu plus tôt. Elle vint le rejoindre sur le canapé, posa l’assiette sur la table du salon devant eux et lui tendit la serviette. Pendant qu’il se séchait les cheveux à l’aide de sa main valide, Teresa sortait désinfectant, coton et pince à épiler de sa trousse rouge.
- L’assiette, c’est pour y mettre les bouts de verre, expliqua-t-elle. J’ai cru en voir qui étaient restés incrustés dans vos plaies…
Le regard du blondinet fit des allez-retours entre sa main et la pince à épiler. Il grimaça.
- Je vous le confirme, Jane, ça ne va pas être une partie de plaisir. Enfin, pour vous… rajouta-t-elle en souriant.
- Faites-vous plaisir, torturez-moi, dit-il en lui tendant sa main. Je dois bien le mériter…
Il vit la mâchoire de la brunette se crisper alors qu’elle se penchait pour prendre la bouteille de désinfectant sur la table. Elle garda le silence et, sans hésitations, souleva délicatement la main blessée de l’ancien medium afin de l’asperger de produit. Il grogna en sentant les picotements douloureux enflammer ses coupures.
- Je peux savoir comment c’est arrivé ? demanda-t-elle en s’asseyant en tailleur face à Jane, sur le canapé.
Armée de sa pince à épiler, l’assiette coincée entre ses jambes, elle fit glisser sa main sur le dos de celle du consultant et la retourna afin de voir sa paume. Ses doigts étaient chauds, comparé à sa peau encore frigorifiée de sa course sous la pluie. Il nota la légère accélération de son rythme cardiaque à ce contact, sans pour autant en expliquer la cause.
- J’ai fait un bras de fer avec un verre, dit-il avec nonchalance. J’ai gagné mais il s’est défendu jusqu’au bout ce salopard…
Comme elle était penchée au-dessus de sa paume et que ses longs cheveux bruns retombaient en cascade le long de son visage, il ne put que l’entendre rire. Il se surprit à rire en retour, et cette fois, il sut pourquoi. Ici même, à cet instant, alors même que Lisbon lui retirait des débris de verres incrustés dans sa chaire, il se sentait bien.
- J’ai un instrument de torture plongée dans une de vos coupures, vous devriez éviter de me faire rire ! lui conseilla-t-elle, amusée.
- Pour une fois, je vais suivre vos conseils…
- Mmh… Vous auriez dû vous couper plus souvent, plaisanta la brunette.
Ils gardèrent donc le silence pendant qu’elle retirait la totalité des bouts de verre, un silence confortable seulement interrompu par le tintement du verre tombant dans l’assiette. Une fois cette partie douloureuse terminée, sans quitter la main de Jane, elle posa le récipient sur la table et se pencha un peu plus en avant afin de prendre le rouleau de pansement. Alors qu’elle glissait dangereusement vers le sol, le mentaliste la rattrapa de justesse de sa main valide et l’aida à se remettre droite sur le canapé.
- Merci, marmotta-t-elle embarrassée.
- Je serais toujours là pour vous rattraper, vous vous souvenez ?
Teresa sourit. Oui, elle se souvenait…
Toujours aussi doucement, elle commença à enrouler le pansement autour de la main de Jane, ses gestes étant probablement un peu plus lents que nécessaire.
- On dirait que vous avez fait ça toute votre vie, souffla le blondinet.
- Ma mère était infirmière, répondit-elle en levant brièvement les yeux vers lui.
Cette confession fut suivit d’un nouveau silence, mais plus court car Lisbon, toujours absorbée par le pansage du blessé, voulut se justifier.
- Ca… commença-t-elle.
- Oui ? l’encouragea-t-il.
- Ca n’a pas été facile pour moi, vous savez ? De partir, je veux dire…
Elle arrêta un instant ses gestes afin de le regarder et s’assurer qu’il la croyait. Une fois rassurée, ses doigts recommencèrent à glisser sur sa paume, caressant sa peau d’une manière attentionnée.
- C’est pour ça que je n’ai rien dis à personne. VanPelt m’aurait prise dans ses bras, Rigsby aussi peut être, et Cho… Enfin, je n’aurais pas eu le courage de partir après …
- Et moi, alors ? Qu’aurais-je fais ? demanda Jane, amusé.
- Vous, vous auriez sûrement manigancé derrière mon dos afin que ma demande de mutation soit refusée, puis après vous auriez fait comme si vous n’y étiez pour rien.
- Ca me ressemble assez, en effet, et vous l’avez dit sans même une once de réflexion… soupira-t-il. Je suis vraiment un con d’égoïste, n’est-ce pas ?
- Ca oui… confirma-t-elle.
La brunette releva ses prunelles émeraude vers lui, et sourit.
- Mais heureusement, vous n’êtes pas que ça…
Il sourit à son tour et, pendant un instant, le temps sembla s’être arrêté autour d’eux. Teresa s’était figée, tenant toujours la main de Jane et, assis l’un en face de l’autre, ils se dévisagèrent longuement, comme si une conversation muette avait lieu. Alors qu’il se sentait perdre pied, Patrick prit conscience de la dangereuse tournure que prenait la situation. Une tournure à laquelle il ne s’était pas attendu et qui rendait la décision de Lisbon encore plus douloureuse.
- Teresa, je dois savoir… Est-ce qu’il y a la moindre chance pour que vous décidiez de…
- Non, le coupa-t-elle. Je ne reviendrais pas au CBI, ce n’est pas possible.
- Pourquoi ?
- J’ai déjà pris des engagements ici, je ne peux pas me rétracter d’un claquement de doigt !
- Ce genre de détails peut facilement s’arranger, je pourrais…
- Non, vous ne comprenez pas, Jane ! Je ne PEUX PAS remettre les pieds à Sacramento ! s’écria-t-elle.
En une fraction de seconde, la brunette avait pâlit et une peur panique avait déformée ses traits. Avant que le mentaliste n’ait pu dire quoi que ce soit, elle s’était reconstitué un visage serein.
- Je veux dire, je ne peux pas et ne veux pas revenir, expliqua-t-elle posément. Washington, le FBI… J’ai besoin de ce changement, c’est ce qu’il me faut.
- Mmh… acquiesça le blondinet, peu convaincu.
Il avait bien vue l’expression de terreur traverser le visage de l’agent, mais son intuition lui souffla de ne pas insister, elle ne dirait rien. D’autant qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision, elle ne rentrerait pas avec lui, et c’est tout qu’il y avait à retenir au final.
Ses épaules s’affaissèrent, déçu de ne pas avoir réussi à la convaincre. Consciente de ce qu’il devait éprouver, Lisbon reprit distraitement ses soins, le laissant vaquer à ses pensées.
- Je pourrais rester ici… murmura-t-il, si bas qu’elle crut l’avoir imaginé.
Lorsqu’elle releva les yeux vers lui, un sourire illuminait les traits du consultant.
- Oui, je pourrais rester ici, à Washington ! s’exclama-t-il à voix haute cette fois.
- Mais bien sûr, rit la jeune femme.
- Quoi ? Pourquoi ça vous fait rire ?
- Vous dites ça comme si vous comptiez vraiment le faire, quitter le CBI, l’affaire John le Rouge… Nous savons tous les deux que ça n’arrivera jamais, rit elle à nouveau, comme si c’était la meilleure blague entendue depuis longtemps.
- Je suis sérieux, Lisbon.
Et en effet, Teresa cessa de rire à l’instant même où elle vit l’air sincère de l’ancien medium.
- Qu-quoi ? bafouilla-t-elle.
- Ecoutez, quand j’ai compris que vous ne reviendrez vraiment pas, cela m’est apparu comme une évidence ! Je vous ai dit que je ne m’imaginais pas rentrer sans vous, je ne vois pas d’autres solutions…
- Mais… vous… elle prit une profonde inspiration afin de se remettre les idées en place. Et John le Rouge ?
- Le FBI est aussi mêlé à l’affaire maintenant, donc je pourrais toujours…
L’agent regarda ses genoux, croulant sous le poids des désillusions. Puis elle sentit quelque chose lui caresser le poignet, et des doigts s’entremêlèrent aux siens.
- ne rien faire… soupira-t-il. Honnêtement, Lisbon, ce n’est pas ce qui m’importe en ce moment…
- En ce moment, oui bien sûr… répéta-t-elle sceptiquement. Mais qu’en sera-t-il lorsqu’il frappera à nouveau, hein ? Moi je vais vous le dire : vous replongerez dans le même cycle infernal qui m’a poussé à partir, et vous retournerez à Sacramento en courant. Vous n’abandonnerez jamais votre quête de vengeance, mais moi, oui…
Patrick se pencha vers elle et exerça une légère pression autour de ses doigts fins.
- Vous avez tort.
- Non, Jane, arrêtez de…
- John le Rouge, la coupa-t-il, m’a pris ma famille et a volé neuf années de ma vie. Je crois qu’il est temps…d’arrêter les frais. Je ne veux pas aussi vous perdre à cause de lui…
Il fallut un moment à Teresa pour encaisser les paroles de son ancien consultant et, même après ces longues secondes de silence, elle ne parvenait pas à réaliser ce qu’il se passait.
- Vous… vous renonceriez à poursuivre l’homme qui a assassiné votre femme et votre fille, celui que vous traquez depuis neuf ans… pour moi ? balbutia-t-elle, sa voix à moitié étranglée.
Il planta son regard bleu azur dans celui, émeraude et étonnement brillant, de l’agent, répondant avec une sincérité dont il n’avait encore jamais fait preuve auparavant.
- Oui.
Une larme coula le long de sa joue, et elle dû fermer les paupières un instant. Elle prit alors conscience des caresses que Jane effectuait instinctivement sur le dos de sa main. Maintenant qu’elle y repensait, il faisait ça depuis déjà plusieurs minutes, mais aucuns des deux ne semblait l’avoir remarqué.
Elle retira sa main et se leva précipitamment du canapé, manquant de trébucher contre l’accoudoir.
- Je-je peux pas…. Je suis désolé, c’est…
La fin de sa phrase mourut dans un sanglot et, sous le regard pétrifié du mentaliste, tourna les talons pour disparaître en haut des marches, où une porte claqua, l’écho résonnant sinistrement à travers l’appartement.
Tbc...
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Lire, écrire, créater
Localisation : In the Pawnbroker's Shop
Re: Sans un mot ^
J'ai adorée ce chapitre et j'aime beaucoup les émotions de Lisbon que tu transmet et un Jane pret a rennoncer a sa vangeance, c'est pas beau ça ?
Je n'ai qu'une chose a dire Vivement La Suite !!!
Je n'ai qu'une chose a dire Vivement La Suite !!!
Emy04- Livreur de Pizza
- Personnage préféré : Teresa Lisbon / Patrick Jane
Localisation : Quelque part perdu sur cette Terre !
Re: Sans un mot ^
enfin la suite :joie
tout d'abord un début vraiment triste tu interprète très bien les sentiment de jane quand il arrive dans le bar , qu'il pense tellement à lisbon qu'il se coupe mais il a quand même super bien réagis il est aller retrouver lisbon j'ai adoré ce moment où ils s'échangent se qu'ils ressentent vis à vis de l'autre et jane qui demande à lisbon de revenir .
ce moment où lisbon soigne la main de jane et qu'il lui dit qu'il pourrait abandonner pour elle
je me demande quand même se qu'il lui arrive à lisbon pour qu'elle est aussi peur de revenir au CBI peux être que quelqu'un s'en est prit à elle J'espère que tu nous en dira plus la dessus dans les prochain chapitres En tout casjane qui sacrifie pour elle je trouve sa super j'attend la suite pour en connaître plus sur la réaction de lisbon
bravo encore pour ce super chapitre
vls vls vls
tout d'abord un début vraiment triste tu interprète très bien les sentiment de jane quand il arrive dans le bar , qu'il pense tellement à lisbon qu'il se coupe mais il a quand même super bien réagis il est aller retrouver lisbon j'ai adoré ce moment où ils s'échangent se qu'ils ressentent vis à vis de l'autre et jane qui demande à lisbon de revenir .
ce moment où lisbon soigne la main de jane et qu'il lui dit qu'il pourrait abandonner pour elle
je me demande quand même se qu'il lui arrive à lisbon pour qu'elle est aussi peur de revenir au CBI peux être que quelqu'un s'en est prit à elle J'espère que tu nous en dira plus la dessus dans les prochain chapitres En tout casjane qui sacrifie pour elle je trouve sa super j'attend la suite pour en connaître plus sur la réaction de lisbon
bravo encore pour ce super chapitre
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Jisbon25- Distributeur de café
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : lecture
Re: Sans un mot ^
Encore un chapitre
Après la mise au point de Lisbon, la prise de conscience de Jane...douloureuse
Malgré tout elle encore là pour le soigner
Après les petits pois...L'assiette...J'aime cette pointe d'humour...et cette réplique de Jane
Et pourtant c'est plein de tendresse et toujours cette complicité si particulière entre eux
Lisbon qui explique pourquoi elle est partie "sans un mot"
Puis vient le moment des aveux de Jane prêt à renoncer à sa vengeance pour rester aux côtés de Lisbon
Pourquoi fuit-elle
J'ai une réponse qui me vient à cette question, mais j'attends de voir ce que tu vas nous proposer...
Prends ton temps pour la suite...
On attendra, vu la qualité des chapitres
Après la mise au point de Lisbon, la prise de conscience de Jane...douloureuse
Malgré tout elle encore là pour le soigner
Après les petits pois...L'assiette...J'aime cette pointe d'humour...et cette réplique de Jane
La scène avec la pince à épiler pour enlever les morceaux de verre- J’ai fait un bras de fer avec un verre, dit-il avec nonchalance. J’ai gagné mais il s’est défendu jusqu’au bout ce salopard…
Et pourtant c'est plein de tendresse et toujours cette complicité si particulière entre eux
Lisbon qui explique pourquoi elle est partie "sans un mot"
Puis vient le moment des aveux de Jane prêt à renoncer à sa vengeance pour rester aux côtés de Lisbon
Pourquoi fuit-elle
J'ai une réponse qui me vient à cette question, mais j'attends de voir ce que tu vas nous proposer...
Prends ton temps pour la suite...
On attendra, vu la qualité des chapitres
Johel- In Jane we trust
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Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Sans un mot ^
Comme l'a dit si bien Peanut, je plussois aussi tout ce qui a été dit dans les coms précédents
Que dire de plus après un tel chapitre tellement j'étais
VLS VLS VLS
Que dire de plus après un tel chapitre tellement j'étais
VLS VLS VLS
JisbonAddict- Red John
- Personnage préféré : Jane, Lisbon & Cho
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Re: Sans un mot ^
JisbonAddict a écrit:Comme l'a dit si bien Peanut, je plussois aussi tout ce qui a été dit dans les coms précédents
Que dire de plus après un tel chapitre tellement j'étais
VLS VLS VLS
je plussois aussi
Sweetylove30- Red John
- Personnage préféré : lisbon, jane
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Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Sans un mot ^
Alors déjà une remarque globale, je ne sais pas si c'est du à cette histoire, à ton inspiration ou à autre chose mais je trouve que ton style à quelque peu changer, je ne serai pas te dire exactement en quoi (c'est pour ça que moi je n'écris pas) mais je sais pas je le trouve encore plus proche des persos. Bref, c'est un régal à lire. Ca c'était juste une remarque comme ça.
Après concernant ce nouveau chapitre et ben tu me fais patienter autant que tu veux pour un chapitre comme ça.
J'ai beaucoup aimé comment tu nous mets dans cette ambiance avec ce Jane perdu, qui ne sait plus trop quoi faire, trop quoi penser. Et puis avec toutes tes descriptions on peut s'imaginer les lieux, les odeurs. Je n'ai aucun soucis pour visualiser les scènes.
J'adore comment tu nous mets dans la tête de Jane, avec ce tourbillon de questions et cette conversation qu'il passe en boucle et bizarrement (oui je suis bizarre) dans cette scène c'est Lisbon que je plains le plus. Ca doit être à cause de tes phrases en italique (remarque comme je détourne le fait que ce ne soit pas dû à ma bizarrerie mais par ta faute).
Oh miracle Jane ne veut pas causer d'ennui à Lisbon et se la joue responsable. Chapeau Mister Jane sur ce coup là. Quoique pour une fois il faut bien qu'il soit un peu adulte. Et le fait qu'il ne peut pas s'empêcher de décrypter la serveuse m'a fait sourire quelque peu.
Tiens grande introspection de la part de Jane et ça va être bientôt la faute à Lisbon bien sur. Non mais tu le fais exprès Why, heureusement que l'on a eu d'autres choses depuis le 15 et le 16 si non je risquerai de vouloir faire un meurtre xD
Oh Jane plus aussi libre qu'avant et ben dit donc c'est un Jane tout nouveau ça et c'est un Jane qui me plait beaucoup. J'aime cette considération qu'il a pour leur amitié et pour elle et le fait qu'il prenne tout ça au sérieux.
Ah ben oui mais bien sur ça pouvait pas durer, je savais bien que ça cacher quelque chose maintenant c'est de la faute de Lisbon. Stupide Jane , stupide consultant, stupide mec Non mais oh c'est de Lisbon que l'on parle.
Bon j'ai parlé trop vite, en fait il est bien ton Jane, je l'aime toujours mais toi si tu continues à me faire faire des ascenseurs émotionnels ça va pas le faire entre nous.
Oh ma pauvre Lisbonnette, toute seule chez elle. J'aime bien le fait qu'elle ne veuille pas lui répondre, qu'elle sache que c'est lui mais qu'elle fasse la morte pour une fois même si elle va céder au moins elle aura tenu quelques minutes.
Et si je m'attendais à ces révélations du coté de Jane et ben il lache tout ce qu'il a sur le coeur. Qu'est ce que j'aimerai voir ça dans la série, de vrais révélations où il s'expliquerait. En attendant que Bruno se décide à le faire je peux me l'imaginer grâce à toi.
Et Lisbon qui détourne la conversation en parlant de la main et qui fait que la révélation prend un tout autre sens avec une pointe de légèreté qui vient s'infiltrer dans cette scène. C'est génial.
Après j'aime beaucoup quand tu fais référence à quelques scènes de la série, ça rend encore plus réel ton série. Je fais référence au fait que Jane rattrape Lisbon quand elle a failli tomber.
Oh et maintenant c'est au tour de Lisbon de se confier, elle est touchante notamment quand elle explique pourquoi elle ne veut pas dire aurevoir et je trouve que ça correspond parfaitement au perso.
Par contre, ça me turlupine le fait que malgré que Jane se soit ouvert comme jamais elle ne veuille pas rentrer avec lui. C'est sur il y a quelque chose la dessous mais je sais vraiment pas quoi. RJ???
D'ailleurs, une fois de plus j'ai aimé la discussion animée autour de RJ et le fait que Jane s'ouvre de plus en plus veuille lacher le CBI pour rester avec elle et puis LA réplique:
Je ne m'attendais pas du tout qu'il le lui dise comme ça, de but en blanc et en étant aussi sur de lui. Il en a fait du chemin Jane. Après tu vas pas me dire que ce n'est que par amitié si?
Bon et voilà je reste sur les fesses avec la dernière scène, qu'est ce qu'elle nous fait la Lisbon, pourquoi elle est autant à fleur de peau et c'est quoi cette fuite.
Bon bref, tu l'auras compris j'ai été entrainée par ton chapitre, je l'ai dévoré et j'attends le prochain patiemment, prend autant de temps que tu veux si c'est pour nous sortir de tel chapitre.
Après concernant ce nouveau chapitre et ben tu me fais patienter autant que tu veux pour un chapitre comme ça.
J'ai beaucoup aimé comment tu nous mets dans cette ambiance avec ce Jane perdu, qui ne sait plus trop quoi faire, trop quoi penser. Et puis avec toutes tes descriptions on peut s'imaginer les lieux, les odeurs. Je n'ai aucun soucis pour visualiser les scènes.
J'adore comment tu nous mets dans la tête de Jane, avec ce tourbillon de questions et cette conversation qu'il passe en boucle et bizarrement (oui je suis bizarre) dans cette scène c'est Lisbon que je plains le plus. Ca doit être à cause de tes phrases en italique (remarque comme je détourne le fait que ce ne soit pas dû à ma bizarrerie mais par ta faute).
Oh miracle Jane ne veut pas causer d'ennui à Lisbon et se la joue responsable. Chapeau Mister Jane sur ce coup là. Quoique pour une fois il faut bien qu'il soit un peu adulte. Et le fait qu'il ne peut pas s'empêcher de décrypter la serveuse m'a fait sourire quelque peu.
Tiens grande introspection de la part de Jane et ça va être bientôt la faute à Lisbon bien sur. Non mais tu le fais exprès Why, heureusement que l'on a eu d'autres choses depuis le 15 et le 16 si non je risquerai de vouloir faire un meurtre xD
Oh Jane plus aussi libre qu'avant et ben dit donc c'est un Jane tout nouveau ça et c'est un Jane qui me plait beaucoup. J'aime cette considération qu'il a pour leur amitié et pour elle et le fait qu'il prenne tout ça au sérieux.
Ah ben oui mais bien sur ça pouvait pas durer, je savais bien que ça cacher quelque chose maintenant c'est de la faute de Lisbon. Stupide Jane , stupide consultant, stupide mec Non mais oh c'est de Lisbon que l'on parle.
Bon j'ai parlé trop vite, en fait il est bien ton Jane, je l'aime toujours mais toi si tu continues à me faire faire des ascenseurs émotionnels ça va pas le faire entre nous.
Oh ma pauvre Lisbonnette, toute seule chez elle. J'aime bien le fait qu'elle ne veuille pas lui répondre, qu'elle sache que c'est lui mais qu'elle fasse la morte pour une fois même si elle va céder au moins elle aura tenu quelques minutes.
Et si je m'attendais à ces révélations du coté de Jane et ben il lache tout ce qu'il a sur le coeur. Qu'est ce que j'aimerai voir ça dans la série, de vrais révélations où il s'expliquerait. En attendant que Bruno se décide à le faire je peux me l'imaginer grâce à toi.
Et Lisbon qui détourne la conversation en parlant de la main et qui fait que la révélation prend un tout autre sens avec une pointe de légèreté qui vient s'infiltrer dans cette scène. C'est génial.
Après j'aime beaucoup quand tu fais référence à quelques scènes de la série, ça rend encore plus réel ton série. Je fais référence au fait que Jane rattrape Lisbon quand elle a failli tomber.
Oh et maintenant c'est au tour de Lisbon de se confier, elle est touchante notamment quand elle explique pourquoi elle ne veut pas dire aurevoir et je trouve que ça correspond parfaitement au perso.
Par contre, ça me turlupine le fait que malgré que Jane se soit ouvert comme jamais elle ne veuille pas rentrer avec lui. C'est sur il y a quelque chose la dessous mais je sais vraiment pas quoi. RJ???
D'ailleurs, une fois de plus j'ai aimé la discussion animée autour de RJ et le fait que Jane s'ouvre de plus en plus veuille lacher le CBI pour rester avec elle et puis LA réplique:
Vous… vous renonceriez à poursuivre l’homme qui a assassiné votre
femme et votre fille, celui que vous traquez depuis neuf ans… pour moi ?
balbutia-t-elle, sa voix à moitié étranglée.
- Oui.
Je ne m'attendais pas du tout qu'il le lui dise comme ça, de but en blanc et en étant aussi sur de lui. Il en a fait du chemin Jane. Après tu vas pas me dire que ce n'est que par amitié si?
Bon et voilà je reste sur les fesses avec la dernière scène, qu'est ce qu'elle nous fait la Lisbon, pourquoi elle est autant à fleur de peau et c'est quoi cette fuite.
Bon bref, tu l'auras compris j'ai été entrainée par ton chapitre, je l'ai dévoré et j'attends le prochain patiemment, prend autant de temps que tu veux si c'est pour nous sortir de tel chapitre.
Daidi- Co-admin
- Personnage préféré : Lisbon
Re: Sans un mot ^
Ah je suis contente de voir que vous êtes toujours au rendez-vous
Je suis aussi rassurée, avec cette partie riche en confessions et prise de conscience, j'avais très peur d'être tombée dans la guimauve, apparemment ca n'a pas été le cas Pour les descriptions, je fais de mon mieux afin que vous puissiez imaginer les scènes telles que je les vois, mission accomplie d'après vos commentaires, donc je suis aux anges
Ce qui ne m'arrange pas par contre, c'est que vous avez tous très bien relevé ma nouvelle idée... Ne vous inquiétez pas si tous n'es pas résolue dans le prochain et dernier chapitre, l'épilogue apportera les réponses manquantes
Daidi, ca doit être la plus longue review que j'ai jamais eu (Oui, je parle en langage FF.Net...).
C'est très probable que mon style ai changé, la saison 4 m'a donnée un nouveau point de vue sur certains trucs, c'est peut être ça ?
Tu sais que cette longue scène auprès de Jane est celle qui m'a donnée le plus de mal ? La 2nd partie je l'ai écrite en 4-5 jours, mais celle-là m'a bloquée pendant des semaines... Je voulais vraiment montré à quel point Jane était perturbé par tout ça, Lisbon, sa vengeance... qu'il va devoir choisir l'une des deux. A ce moment-là, il ne sait pas encore. Puis il y a l'élément déclencheur, Lisbon assure qu'elle ne reviendra pas et là, la 1ere pensée qui lui vient c'est de rester. D'instinct, il a fait son choix...
N'est-ce que par amitié ? Mmh... Avant tu aurais pu être certaine que non, mais maintenant... J'ai plusieurs scénario en tête, je ne me suis pas encore décidé sur la fin (toi et ton friendship, vous avez finis par semer le doute en moi )
Ayant commencée cette fic par la fin, une bonne partie est déjà écrite. Je ne devrais pas mettre aussi longtemps que celui-là à poster Je vous dis donc à la prochaine, et merci de prendre le temps de commenter, ca me motive énormément
Je suis aussi rassurée, avec cette partie riche en confessions et prise de conscience, j'avais très peur d'être tombée dans la guimauve, apparemment ca n'a pas été le cas Pour les descriptions, je fais de mon mieux afin que vous puissiez imaginer les scènes telles que je les vois, mission accomplie d'après vos commentaires, donc je suis aux anges
Ce qui ne m'arrange pas par contre, c'est que vous avez tous très bien relevé ma nouvelle idée... Ne vous inquiétez pas si tous n'es pas résolue dans le prochain et dernier chapitre, l'épilogue apportera les réponses manquantes
Daidi, ca doit être la plus longue review que j'ai jamais eu (Oui, je parle en langage FF.Net...).
C'est très probable que mon style ai changé, la saison 4 m'a donnée un nouveau point de vue sur certains trucs, c'est peut être ça ?
Tu sais que cette longue scène auprès de Jane est celle qui m'a donnée le plus de mal ? La 2nd partie je l'ai écrite en 4-5 jours, mais celle-là m'a bloquée pendant des semaines... Je voulais vraiment montré à quel point Jane était perturbé par tout ça, Lisbon, sa vengeance... qu'il va devoir choisir l'une des deux. A ce moment-là, il ne sait pas encore. Puis il y a l'élément déclencheur, Lisbon assure qu'elle ne reviendra pas et là, la 1ere pensée qui lui vient c'est de rester. D'instinct, il a fait son choix...
N'est-ce que par amitié ? Mmh... Avant tu aurais pu être certaine que non, mais maintenant... J'ai plusieurs scénario en tête, je ne me suis pas encore décidé sur la fin (toi et ton friendship, vous avez finis par semer le doute en moi )
Ayant commencée cette fic par la fin, une bonne partie est déjà écrite. Je ne devrais pas mettre aussi longtemps que celui-là à poster Je vous dis donc à la prochaine, et merci de prendre le temps de commenter, ca me motive énormément
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
Loisirs : Lire, écrire, créater
Localisation : In the Pawnbroker's Shop
Re: Sans un mot ^
Youpii tu as posté un nouveau chapitre !!
Il valait vraiment le coup d'attendre !! Je l'ai adoré avec tes petites touches d'humour du genre :
Et puis l'histoire de l'assiette !!
En plus on retrouve la boîte de petits pois !!!
Après ya des moments de tendresse quanq Lisbon lui soigne la main. C'est tellement
Je vais te dire, J'adore vraiment ta fiction et elle vaut bien l'attente que tu nous a fait subir !!!
Il valait vraiment le coup d'attendre !! Je l'ai adoré avec tes petites touches d'humour du genre :
Et puis l'histoire de l'assiette !!
En plus on retrouve la boîte de petits pois !!!
Après ya des moments de tendresse quanq Lisbon lui soigne la main. C'est tellement
Je vais te dire, J'adore vraiment ta fiction et elle vaut bien l'attente que tu nous a fait subir !!!
lea51- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon !! *_* Castle/Beckett
Loisirs : Lecture de Fanfiction
Localisation : Près de Simon et Robin *_*
Re: Sans un mot ^
OMG!! cette suite est sublime!
franchement j'adore! on arrive bien à tout s'imaginer et à ressentir les émotions ... c'est tellement bien écrit!
Jane qui réfléchit à tout ça qui casse un verre...(pauvre verre d'ailleurs mdr ) mais qui retourne quand même vers Lisbon pour lui demander de revenir
et puis tout le reste du chapitre entre Jane et Lisbon est magnifique ! Lisbon qui soigne sa main. Jane qui est prêt à tout abandonner pour être avec elle.... c'est beau quand même
Lisbon est surprise d'ailleurs mais on dirait qu'il y a quelque chose qui l'empêche d'apprécié pleinement cette nouvelle... et puis vu ça réaction quand elle a dit qu'elle ne pouvait pas retourné au CBI.... qu'est-ce qui s'est passé?!
j'ai hâte de lire la suite en tout cas :)
franchement j'adore! on arrive bien à tout s'imaginer et à ressentir les émotions ... c'est tellement bien écrit!
Jane qui réfléchit à tout ça qui casse un verre...(pauvre verre d'ailleurs mdr ) mais qui retourne quand même vers Lisbon pour lui demander de revenir
et puis tout le reste du chapitre entre Jane et Lisbon est magnifique ! Lisbon qui soigne sa main. Jane qui est prêt à tout abandonner pour être avec elle.... c'est beau quand même
Lisbon est surprise d'ailleurs mais on dirait qu'il y a quelque chose qui l'empêche d'apprécié pleinement cette nouvelle... et puis vu ça réaction quand elle a dit qu'elle ne pouvait pas retourné au CBI.... qu'est-ce qui s'est passé?!
j'ai hâte de lire la suite en tout cas :)
Re: Sans un mot ^
Je commente après la guerre (euh... non elle n'a pas eu lieu ).
Tout est MAGNIFIQUE, SUBLIME, MERVEILLEUX
Voilà en gros
J'adore toujours ton histoire et je veux plus que rapidement la suite
Tout est MAGNIFIQUE, SUBLIME, MERVEILLEUX
Voilà en gros
J'adore toujours ton histoire et je veux plus que rapidement la suite
alamanga- Red John
- Personnage préféré : Cho, Lisbon, Jane. Van Pelt et Rigsby aussi.Abbott, Fischer, Wylie et Vega.
Loisirs : La TV, me balader, visiter...et rêver!
Localisation : Devant mon ordi, sous le soleil exactement!
Re: Sans un mot ^
J'ai finalement mis plus de temps que prévu, encore désolé. Quand on a la plage et le soleil tous les jours, c'est difficile de se mettre devant un ordi
Merci de me lire encore malgré l'attente, j'espère que cette fin ne vous décevra pas. Au pire, je pourrais toujours me rattraper avec l'épilogue...
Bonne lecture !
Le jour était levé depuis moins d’une heure, et Jane arpentait à pas lents le salon de Lisbon tout en buvant une tasse de thé. Le silence régnait dans l’appartement, la brunette dormant encore probablement, et seule la traversée de quelques véhicules au dehors perturbait le calme ambiant.
Le consultant n’avait que très peu dormit, étant donné la façon dont s’était terminée la conversation de la veille. Au début, il avait cru qu’elle avait seulement besoin de quelques minutes afin d’assimiler ses paroles, ses promesses, alors il avait attendu, patiemment.
Sauf que Teresa n’est jamais ressortit de sa chambre.
Il avait bien essayé d’aller lui parler mais, à chaque fois il était resté figé devant la porte, découragé par le silence qui régnait de l’autre côté. Pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Patrick avait déjà bien assez vu à quel point sa présence lui faisait du mal, le combat intérieur qu’elle menait chaque minute passée auprès de lui. Malgré qu’il lui ait proposé de sacrifier sa vengeance pour elle, l’agent n’avait pas cédée. Elle avait été à deux doigts de le faire cependant, il l’avait vu dans ses yeux, mais quelque chose de plus fort la retenait de dire oui. Lisbon était quelqu’un de sage, ce quelque chose devait vraiment être une bonne raison.
Est-ce qu’il voulait que la brunette reparte avec lui à Sacramento ? Bien sûr, plus que tout. Mais était-ce vraiment une bonne chose pour elle ? Au fond de lui, le mentaliste savait que non. La vrai question était s’il devait se montrer égoïste et continuer ses tentatives auprès l’agent jusqu’à ce qu’elle finisse par céder, ou bien faire ce qu’il avait toujours voulu faire depuis le début. La protéger.
Jane arrêta ses allez-retours et jeta un regard en direction de l’escalier qui menait à la chambre de la jeune femme.
Elle méritait une vie normale, sans plus de souffrances qu’elle n’avait déjà éprouvée à cause de lui. Et puis, qu’avait-il à lui offrir mis à part un cœur brisé et un semblant de sourire ?
Son regard se perdit au fond de sa tasse devant ce triste constat.
La douleur au creux de sa poitrine se faisant de nouveau ressentir, il marcha en direction de la cuisine et déposa la vaisselle au fond de l’évier. Il retourna au salon où il enfila sa veste, et se dirigea vers l’entrée. Une main sur la poignée, il se retourna une dernière fois, espérant voir Lisbon réveillée, et ayant changée d’avis. Mais il n’y avait toujours personne, le salon demeurant vide et silencieux. Le consultant franchit le seuil et referma doucement la porte derrière lui, sans un regard en arrière cette fois.
Teresa ouvrit la porte de sa chambre, les yeux à moitiés clos, l’esprit encore embrumé par sa courte nuit de sommeil.
La veille, après avoir claquée la porte, elle était restée un long moment adossée contre celle-ci en étouffant ses sanglots, priant pour que Jane ne la poursuive pas. Elle s’était décidée à se relever seulement lorsque son dos lui avait douloureusement suggéré de le faire, pour finalement se réfugier au fond de son lit sans même retirer le vieux survêtement qu’elle avait revêtu un peu plus tôt.
Emmitouflée dans ses couvertures, au chaud, au calme, elle s’était mise à maudire son consultant. Ancien consultant. Pourquoi s’était-il ouvert à elle ? Pourquoi maintenant ? N’aurait-il pas simplement pu être en colère ou se taire ?
Elle avait ensuite guettée les allez et retour de Jane entre son canapé et sa chambre une bonne partie de la nuit, jusqu’à ce que, épuisée, elle finisse par sombrer.
Lisbon n’avait jamais réellement expérimenté le dicton « la nuit porte conseil », mais en se réveillant quelques minutes plus tôt, cette phrase n’aurait pu être plus claire. C’était comme si son esprit avait continué de débattre pendant son sommeil, et elle voyait la situation sous un tout nouvel angle.
Bien sûr, tout ce qu’elle avait avouée à Jane la veille était vrai, cela l’avait même soulagée, en quelques sortes, d’enfin déballer le fond de ses pensées. Mais une part d’elle était déçue qu’il l’ait cru aussi facilement, comme si elle n’avait que faire des promesses qui les liaient et qui lui était possible de l’abandonner lui, son équipe, sa vie, pour des prétextes avec lesquelles elle vivait depuis des mois, voire des années. Ce n’était pas dans sa nature, d’abandonner, elle savait que trop bien le mal que cela faisait.
« Peu importe ce qu’il arrive, je serais toujours là pour vous » lui avait-il dit un jour. La jeune femme avait eu l’occasion de lui montrer qu’il en était de même pour elle, et même plus. Le protéger, le sauver… Non, il en avait fallu beaucoup plus pour la faire fuir.
Voilà le mot qui avait pétrifié l’agent quelques semaines plus tôt, la vision du smiley rouge sang en guise de signature finissant de lui glacer le sang. Le tueur avait vu juste, l’effet que son meurtre pourrait avoir sur Jane avait éclipsé le fait que sa propre vie était menacée. Teresa Lisbon faisait passer les autres avant elle, elle était comme ça, et que le tueur le sache l’effrayait au plus haut point. Si elle se faisait tuée de la main de John le Rouge, la culpabilité deviendrait trop lourde, même pour le veuf, et ce n’est pas certain qu’il s’en remettrait.
Voilà pourquoi Lisbon avait accepté le marché sans broncher, sans même penser aux petites closes en bas du papier. Voilà pourquoi elle s’est efforcée de rester de marbre devant le consultant, alors qu’en réalité, elle se mordait jusqu’au sang afin de ne pas craquer et lui dire la vérité.
Elle se remémora les paroles du mentaliste.
« Si je vous perds vous aussi… J’ai peur de sombrer définitivement… peur de celui que je pourrais finir par devenir. »
Et si c’est justement cela que John le Rouge voulait ? En partant de son propre chef, il récupérait un compagnon de jeu concentré, sans plus aucune conscience et prêt à faire n’importe quoi pour l’attraper, sans personne pour l’en empêcher. S’il la tuait, cela risquerait d’être le meurtre de trop, et le sérial killer se retrouverait alors privé de son adversaire préféré.
Et si Il en profitait pour s’en prendre à l’ancien medium alors qu’elle s’était enfuie à des milliers de kilomètres, juste parce qu’elle avait bêtement marché dans le plan sordide de ce psychopathe ? Elle ne se le pardonnerait jamais. Jamais.
« Je ne veux pas aussi vous perdre à cause de lui… »
La brunette savait maintenant ce qui lui restait à faire. Parler de la menace au consultant. Il serait probablement en colère qu’elle lui ait caché cela, mais il finirait par lui pardonner, et ensemble ils trouveront une solution.
Elle descendit les marches en souriant, rassurée à l’idée que tout pourrait finalement s’arranger. Elle ne le perdrait pas lui non plus.
Lorsque la jeune femme arriva dans le salon, vêtue d’un jean qu’elle avait pris le temps d’enfiler sous son maillot des Chicago Cubs avant de descendre, le silence de son appartement l’interpella. Ses yeux se posèrent sur le plaid soigneusement pliée sur son canapé et la table basse parfaitement nettoyée. Elle parcourut la pièce du regard à la recherche du blondinet, en vain. La brunette se dirigea à pas vifs vers la salle de bain, il n’y était pas non plus. Elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer, un élan de panique s’emparant d’elle. L’agent se précipita dans la cuisine, espérant l’y voir siroter sa traditionnelle tasse de thé.
- Jane ? l’appela-t-elle. Ja… le nom mourût sur ses lèvres à l’instant où elle constata que la pièce était vide, et qu’une tasse reposait au fond de l’évier.
Il était partit. Jane avait renoncé, et il était partit en croyant qu’elle ne voulait plus le voir.
C’était comme si on venait soudainement de la frapper à la poitrine, lui coupant le souffle sous la dureté du choc. Elle avait été aveugle, naïve d’espérer pouvoir le protéger en s’enfuyant sous les ordres d’un assassin. Patrick Jane était son ami, et elle l’aimait. Suffisamment pour vouloir le protéger, trop profondément pour pouvoir l’abandonner. Si seulement elle n’avait pas été si lente à comprendre…
Faisant fi de toute logique, elle s’empara de ses clés et sortit en trombe de l’appartement. Le mentaliste était peut être partit depuis des heures, avait sans doutes prit un taxi ou était même déjà dans l’avion, peu importe, elle n’était pas en mesure de réfléchir. La seule chose qu’elle voulait faire à présent, c’était courir à sa poursuite. Courir jusqu’à rattraper son idiot de consultant et lui demander de rester. C’était une décision risquée, mais elle ne pouvait pas se résoudre à faire autrement.
Pour une matinée d’avril sur la côte Est, il faisait un temps agréable. Le ciel était bleu, sans nuages, et le vent soufflait suffisamment pour rappeler aux passants que l’été n’était pas encore arrivé malgré les apparences.
L’appartement de Lisbon se situait le long d’une rue qui formait une ligne droite sur plusieurs kilomètres, où les pavillons de couleurs et d’architectures différentes se succédaient avec une certaine harmonie, et où la verdure était bien présente autour de chaque habitation. Patrick regardait attentivement les alentours tout en marchant, découvrant cette ville dans laquelle il n’avait jamais mis les pieds. Il avait toujours aimé les grands espaces, là où la nature gardait la plupart de ses droits, et c’est pour cela qu’il aimait la Californie d’ailleurs, l’état possédant de magnifiques réserves naturelles. Pourtant, plus il avançait le long de la 13ème Rue, plus il se surprenait à aimer l’ambiance qui régnait à DC. Son avion ne décollant qu’en début d’après-midi, il avait largement le temps de se balader, et comme il ne savait absolument pas comment se rendre à l’aéroport Ronald Reagan de là où il se trouvait, il appellerait un taxi pour l’y conduire d’ici quelques heures.
En attendant, il continuait de marcher en détaillant les gens qu’il croisait, humant l’air afin de s’imprégner de l’atmosphère de la ville et de ses habitants en ce dimanche matin.
Teresa courrait à en perdre haleine, évitant les quelques badauds qui se mettaient en travers de sa route. Elle ne faisait guère attention aux injures ou aux regards curieux qui la dévisageaient. Elle pouvait presque les entendre penser « Mais qu’est-ce qui lui prend à celle-là, de courir comme ça un dimanche ?! ».
« Allez vous faire voir, tiens ! » leur répondait mentalement la brunette.
Regardant droit devant elle, Lisbon cherchait désespérément une silhouette en costume trois pièces.
Arrêté à un passage pour piétons, le consultant attendait patiemment que le feu autorise la traversée. Regardant les environs, il vit à sa droite une vieille femme, les bras chargés d’un sac de course en papier d’où dépassaient quelques oranges, avancer à petits pas vers lui. Elle scrutait attentivement le feu, comme si, tant qu’elle gardait le contact visuel, il l’attendrait avant de passer au vert.
Jane sourit.
Puis un joggeur, qui trottinait un peu plus loin derrière, se retourna afin de reluquer une jeune blonde à robe courte qui passait, si bien qu’il ne vit pas la vieille dame devant lui et la percuta de plein fouet. Le sac qu’elle tenait tomba au sol, des oranges et quelques boîtes de conserves s’éparpillant sur le trottoir. Le jeune joggeur retira un de ses écouteurs et se confondit en excuses auprès de la pauvre femme qui pestait contre lui. Il s’empressa de se baisser et de ramasser ses courses tandis qu’elle reportait son regard vers le feu. Ses épaules s’affaissèrent et elle soupira.
Le mentaliste regarda de nouveau droit devant lui. Le feu était vert.
Elle continuait de courir, vite. L’air commençait à lui manquer, et un point de côté fulgurant lui soutirait une grimace douloureuse. Mais elle devait continuer.
Pourtant, quelques mètres plus loin, le feu de l’autre côté de la rue passa au rouge, et elle dû se résigner à s’arrêter. Essoufflée, le cœur battant à tout rompre, les joues rougies par l’effort, Teresa se retint de s’allonger sur le sol lorsqu’elle arriva au bord du trottoir. Pliée en deux, les mains sur ses genoux, elle tentait de reprendre son souffle, et de repousser l’envie d’abandonner qui pointait le bout de son nez.
« Fais-toi à l’idée, ma vieille. Tu pourras courir aussi loin que tu veux, il est déjà partit et tu ne le rattraperas pas… »
Puis elle réalisa que quelqu’un était en train de s’adresser à elle.
- Vous vous sentez bien, ma petite ?
Une vieille dame chargée d’un paquet de courses et qui, visiblement, attendait elle aussi de traverser, la dévisageait avec inquiétude.
- Oui, j’ai juste… courue trop longtemps… Je suis essoufflée… hoqueta la brunette. Merci… de vous en inquiéter…
- Et bien, répondit-elle après l’avoir détaillée de la tête aux pieds, vue votre état, ce après quoi vous courrez doit vraiment en valoir la peine
L’agent rit. C’est vrai qu’elle ne devait pas avoir fière allure dans son vieux jean et son tee-shirt deux fois trop grand, sa chevelure emmêlée, qu’elle n’avait pas eu le temps de coiffer et dont sa course n’avait sûrement pas arrangée l’état.
- Oh oui, il en vaut vraiment la peine…
L’ancien medium avait à peine fait quelques pas après la rue qu’il venait de traverser, qu’il perçut une anomalie dans le paysage. Quelqu’un courrait et, d’après les foulées irrégulières et bruyantes qu’il entendait, ce n’était pas un joggeur. Les pas s’arrêtent tout près derrière lui, un essoufflement. C’est une femme.
Trouvant le jeu amusant, il resta immobile et écouta. Heureusement, les rues étaient calmes le dimanche.
Il reconnaît la voix de la vieille femme au sac de course, sauf qu’elle ne râle plus contre le joggeur qui l’a renversé. Elle paraît inquiète pour la jeune femme essoufflée. Puis il l’entend, sa voix rendue légèrement rauque par l’effort, mais il la reconnaît. C’est Lisbon.
Il se retourne aussitôt, ses yeux la cherchant déjà parmi les passants. Il ne tarda pas à la trouver d’ailleurs, elle était juste en face de lui, à moitié accroupie sur le trottoir d’en face, cherchant à reprendre son souffle. Ses cheveux bruns en bataille lui donnaient un air de sauvageonne, et son tee-shirt trop large, qu’il reconnaissait pour l’avoir surprise à dormir avec, baillait sur ses frêles épaules, en laissant un à moitié nu.
Tournée vers son interlocutrice, elle ne fit pas attention à lui.
« Oh oui, il en vaut vraiment la peine… » l’entendit-il dire.
Elle lui avait couru après finalement. Teresa avait changée d’avis, elle voulait qu’il reste. Ou alors, elle voulait simplement expliquer sa réaction de la veille et lui faire de vrais adieux, se disant qu’il méritait au moins ça. Il sentit son enthousiasme s’évaporer à cette possibilité, il ne voulait pas affronter un nouveau refus.
Cependant, la possibilité de s’enfuir lui échappa à l’instant où la brunette posa enfin les yeux sur lui.
- Jane ! cria-t-elle.
Impulsivement, elle se releva et avança vers lui. Ayant oubliée l’interdiction de traversée, elle manqua de peu de se faire renverser par une voiture qui ralentit à peine. Le corps tendu vers l’avant, le consultant jeta un bref regard des deux côtés de la route et se précipita vers Lisbon, l’attrapant par le bras afin de l’entraîner en sécurité sur le trottoir.
- On ne vous a jamais dit de regarder avant de traverser ?! la gronda-t-il.
Il relâcha l’étreinte autour de son bras, mais elle, resta fermement cramponnée aux manches de son costume, l’empêchant de s’éloigner.
- Restez ! supplia-t-elle.
Elle l’avait dit tellement vite que le mentaliste cru l’avoir imaginé.
- Pardon ?
- Restez ! redit-elle. Je ne peux pas revenir en Californie tout de suite, je n’ai jamais voulu partir d’ailleurs, mais vous aviez raison, continua l’agent en haletant. Je veux que vous que restiez à DC ! Je peux quitter le CBI, mon équipe, mais pas vous. Je ne peux pas vous laisser derrière moi, je n’y arrive pas…
Patrick n’aurait jamais cru pouvoir être de nouveau si heureux, et il lui offrit un des plus beaux sourire qu’elle ne lui ait jamais connus. Il repoussa une mèche brune qui retombait devant le visage de la jeune femme, sa main s’attardant sur sa joue et, sans qu’aucun des deux ne l’ait planifié, il plaqua ses lèvres sur celles de Teresa.
On dit que les lèvres sont l’endroit le plus sensible du corps humain. A cet instant, il voulait bien le croire.
Sentir d’aussi près sa douceur, sa finesse, son odeur de cannelle… C’est un geste qui lui parut presque naturel, malgré le caractère inédit de la chose, et il s’imaginait très bien le faire encore, encore et encore.
Il se détacha doucement de son visage, les yeux toujours fermés, appuyant son front contre le sien.
Lisbon n’ayant pas répondu à son baiser, il redoutait maintenant sa réaction.
Il sentit alors des doigts fins venir caresser sa joue, tendrement, et de nouveau, il sentit les lèvres de la brunette capturer les siennes. Elle fit passer dans ce baiser tout ce qu’elle aurait voulu lui dire, les excuses qu’elle ne serait capable de formuler à voix haute. « Désolé d’être partit sans dire un mot. Désolé de la peine que je t’ai causée. Désolée d’avoir été aussi dur envers toi. Désolée d’avoir fuis au moment où tu aurais eu besoin de moi… »
La vieille dame les regardait, attendris, éprouvant un brin de nostalgie. Puis elle reporta son attention sur la route, décidée à continuer son chemin. Malheureusement, le feu passa du vert au rouge sous ses yeux, encore une fois. Elle posa violemment son sac de course au sol en soupirant, se demandant pourquoi elle décidait de passer la fin de sa retraite dans cette ville.
Patrick et Teresa finirent par se séparer, rouvrant les yeux afin de savourer cette nouvelle proximité. Il écarta délicatement la frange indisciplinée qui lui barrait le front, et repensa à ce qu’elle venait de dire.
- Tu n’as jamais voulus partir, répéta-t-il distraitement. Qu’est-ce que tu ne m’as pas dit ?
Elle fuie brièvement son regard, cherchant à s’armer de courage pour ce qui allait suivre. Finalement, elle lui prit la main et l’entraîna en direction de l’appartement.
- Je te dois une explication, déclara-t-telle. Rentrons, je te raconterais tout…
Leurs mains liées l’une à l’autre, ils avancèrent à travers les rues de DC. Une seconde chance leur était offerte, et ils ne laisseraient aucunes menaces la leur enlever. Ils l’affronteraient ensemble, comme toujours.
Et pour excuser mon retard, j'ai réalisée une petite Fanvid pour illustrer la fin :
Merci de me lire encore malgré l'attente, j'espère que cette fin ne vous décevra pas. Au pire, je pourrais toujours me rattraper avec l'épilogue...
Bonne lecture !
IV - “And I've been a fool and I've been blind, I can never leave the past behind […] It's always darkest before the dawn...” Shake it Out - Florence & The Machine.
Le jour était levé depuis moins d’une heure, et Jane arpentait à pas lents le salon de Lisbon tout en buvant une tasse de thé. Le silence régnait dans l’appartement, la brunette dormant encore probablement, et seule la traversée de quelques véhicules au dehors perturbait le calme ambiant.
Le consultant n’avait que très peu dormit, étant donné la façon dont s’était terminée la conversation de la veille. Au début, il avait cru qu’elle avait seulement besoin de quelques minutes afin d’assimiler ses paroles, ses promesses, alors il avait attendu, patiemment.
Sauf que Teresa n’est jamais ressortit de sa chambre.
Il avait bien essayé d’aller lui parler mais, à chaque fois il était resté figé devant la porte, découragé par le silence qui régnait de l’autre côté. Pourquoi remuer le couteau dans la plaie ? Patrick avait déjà bien assez vu à quel point sa présence lui faisait du mal, le combat intérieur qu’elle menait chaque minute passée auprès de lui. Malgré qu’il lui ait proposé de sacrifier sa vengeance pour elle, l’agent n’avait pas cédée. Elle avait été à deux doigts de le faire cependant, il l’avait vu dans ses yeux, mais quelque chose de plus fort la retenait de dire oui. Lisbon était quelqu’un de sage, ce quelque chose devait vraiment être une bonne raison.
Est-ce qu’il voulait que la brunette reparte avec lui à Sacramento ? Bien sûr, plus que tout. Mais était-ce vraiment une bonne chose pour elle ? Au fond de lui, le mentaliste savait que non. La vrai question était s’il devait se montrer égoïste et continuer ses tentatives auprès l’agent jusqu’à ce qu’elle finisse par céder, ou bien faire ce qu’il avait toujours voulu faire depuis le début. La protéger.
Jane arrêta ses allez-retours et jeta un regard en direction de l’escalier qui menait à la chambre de la jeune femme.
Elle méritait une vie normale, sans plus de souffrances qu’elle n’avait déjà éprouvée à cause de lui. Et puis, qu’avait-il à lui offrir mis à part un cœur brisé et un semblant de sourire ?
Son regard se perdit au fond de sa tasse devant ce triste constat.
La douleur au creux de sa poitrine se faisant de nouveau ressentir, il marcha en direction de la cuisine et déposa la vaisselle au fond de l’évier. Il retourna au salon où il enfila sa veste, et se dirigea vers l’entrée. Une main sur la poignée, il se retourna une dernière fois, espérant voir Lisbon réveillée, et ayant changée d’avis. Mais il n’y avait toujours personne, le salon demeurant vide et silencieux. Le consultant franchit le seuil et referma doucement la porte derrière lui, sans un regard en arrière cette fois.
***
Teresa ouvrit la porte de sa chambre, les yeux à moitiés clos, l’esprit encore embrumé par sa courte nuit de sommeil.
La veille, après avoir claquée la porte, elle était restée un long moment adossée contre celle-ci en étouffant ses sanglots, priant pour que Jane ne la poursuive pas. Elle s’était décidée à se relever seulement lorsque son dos lui avait douloureusement suggéré de le faire, pour finalement se réfugier au fond de son lit sans même retirer le vieux survêtement qu’elle avait revêtu un peu plus tôt.
Emmitouflée dans ses couvertures, au chaud, au calme, elle s’était mise à maudire son consultant. Ancien consultant. Pourquoi s’était-il ouvert à elle ? Pourquoi maintenant ? N’aurait-il pas simplement pu être en colère ou se taire ?
Elle avait ensuite guettée les allez et retour de Jane entre son canapé et sa chambre une bonne partie de la nuit, jusqu’à ce que, épuisée, elle finisse par sombrer.
Lisbon n’avait jamais réellement expérimenté le dicton « la nuit porte conseil », mais en se réveillant quelques minutes plus tôt, cette phrase n’aurait pu être plus claire. C’était comme si son esprit avait continué de débattre pendant son sommeil, et elle voyait la situation sous un tout nouvel angle.
Bien sûr, tout ce qu’elle avait avouée à Jane la veille était vrai, cela l’avait même soulagée, en quelques sortes, d’enfin déballer le fond de ses pensées. Mais une part d’elle était déçue qu’il l’ait cru aussi facilement, comme si elle n’avait que faire des promesses qui les liaient et qui lui était possible de l’abandonner lui, son équipe, sa vie, pour des prétextes avec lesquelles elle vivait depuis des mois, voire des années. Ce n’était pas dans sa nature, d’abandonner, elle savait que trop bien le mal que cela faisait.
« Peu importe ce qu’il arrive, je serais toujours là pour vous » lui avait-il dit un jour. La jeune femme avait eu l’occasion de lui montrer qu’il en était de même pour elle, et même plus. Le protéger, le sauver… Non, il en avait fallu beaucoup plus pour la faire fuir.
« Agent Lisbon,
Un poste va, prochainement, se libérer au siège du FBI, à Washington DC. Un poste qui sera à la hauteur de vos compétences, n’ayez crainte. Je vous suggère fortement d’accepter cette offre et de quitter l’Etat, pendant que le choix est encore de votre ressort. Je sais qu’une menace à votre encontre n’aura que peu d’influence sur vous, alors pensons plutôt au bien être de notre ami commun. Comment réagirait notre cher Patrick en découvrant votre cadavre, accompagné de ma sanglante signature ? Vous ne voudriez pas lui faire ce mal, n’est-ce-pas ?
Vous êtes une femme remarquable, Teresa, vous ferez le bon choix. »
Un poste va, prochainement, se libérer au siège du FBI, à Washington DC. Un poste qui sera à la hauteur de vos compétences, n’ayez crainte. Je vous suggère fortement d’accepter cette offre et de quitter l’Etat, pendant que le choix est encore de votre ressort. Je sais qu’une menace à votre encontre n’aura que peu d’influence sur vous, alors pensons plutôt au bien être de notre ami commun. Comment réagirait notre cher Patrick en découvrant votre cadavre, accompagné de ma sanglante signature ? Vous ne voudriez pas lui faire ce mal, n’est-ce-pas ?
Vous êtes une femme remarquable, Teresa, vous ferez le bon choix. »
Voilà le mot qui avait pétrifié l’agent quelques semaines plus tôt, la vision du smiley rouge sang en guise de signature finissant de lui glacer le sang. Le tueur avait vu juste, l’effet que son meurtre pourrait avoir sur Jane avait éclipsé le fait que sa propre vie était menacée. Teresa Lisbon faisait passer les autres avant elle, elle était comme ça, et que le tueur le sache l’effrayait au plus haut point. Si elle se faisait tuée de la main de John le Rouge, la culpabilité deviendrait trop lourde, même pour le veuf, et ce n’est pas certain qu’il s’en remettrait.
Voilà pourquoi Lisbon avait accepté le marché sans broncher, sans même penser aux petites closes en bas du papier. Voilà pourquoi elle s’est efforcée de rester de marbre devant le consultant, alors qu’en réalité, elle se mordait jusqu’au sang afin de ne pas craquer et lui dire la vérité.
Elle se remémora les paroles du mentaliste.
« Si je vous perds vous aussi… J’ai peur de sombrer définitivement… peur de celui que je pourrais finir par devenir. »
Et si c’est justement cela que John le Rouge voulait ? En partant de son propre chef, il récupérait un compagnon de jeu concentré, sans plus aucune conscience et prêt à faire n’importe quoi pour l’attraper, sans personne pour l’en empêcher. S’il la tuait, cela risquerait d’être le meurtre de trop, et le sérial killer se retrouverait alors privé de son adversaire préféré.
Et si Il en profitait pour s’en prendre à l’ancien medium alors qu’elle s’était enfuie à des milliers de kilomètres, juste parce qu’elle avait bêtement marché dans le plan sordide de ce psychopathe ? Elle ne se le pardonnerait jamais. Jamais.
« Je ne veux pas aussi vous perdre à cause de lui… »
La brunette savait maintenant ce qui lui restait à faire. Parler de la menace au consultant. Il serait probablement en colère qu’elle lui ait caché cela, mais il finirait par lui pardonner, et ensemble ils trouveront une solution.
Elle descendit les marches en souriant, rassurée à l’idée que tout pourrait finalement s’arranger. Elle ne le perdrait pas lui non plus.
Lorsque la jeune femme arriva dans le salon, vêtue d’un jean qu’elle avait pris le temps d’enfiler sous son maillot des Chicago Cubs avant de descendre, le silence de son appartement l’interpella. Ses yeux se posèrent sur le plaid soigneusement pliée sur son canapé et la table basse parfaitement nettoyée. Elle parcourut la pièce du regard à la recherche du blondinet, en vain. La brunette se dirigea à pas vifs vers la salle de bain, il n’y était pas non plus. Elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer, un élan de panique s’emparant d’elle. L’agent se précipita dans la cuisine, espérant l’y voir siroter sa traditionnelle tasse de thé.
- Jane ? l’appela-t-elle. Ja… le nom mourût sur ses lèvres à l’instant où elle constata que la pièce était vide, et qu’une tasse reposait au fond de l’évier.
Il était partit. Jane avait renoncé, et il était partit en croyant qu’elle ne voulait plus le voir.
C’était comme si on venait soudainement de la frapper à la poitrine, lui coupant le souffle sous la dureté du choc. Elle avait été aveugle, naïve d’espérer pouvoir le protéger en s’enfuyant sous les ordres d’un assassin. Patrick Jane était son ami, et elle l’aimait. Suffisamment pour vouloir le protéger, trop profondément pour pouvoir l’abandonner. Si seulement elle n’avait pas été si lente à comprendre…
Faisant fi de toute logique, elle s’empara de ses clés et sortit en trombe de l’appartement. Le mentaliste était peut être partit depuis des heures, avait sans doutes prit un taxi ou était même déjà dans l’avion, peu importe, elle n’était pas en mesure de réfléchir. La seule chose qu’elle voulait faire à présent, c’était courir à sa poursuite. Courir jusqu’à rattraper son idiot de consultant et lui demander de rester. C’était une décision risquée, mais elle ne pouvait pas se résoudre à faire autrement.
***
Pour une matinée d’avril sur la côte Est, il faisait un temps agréable. Le ciel était bleu, sans nuages, et le vent soufflait suffisamment pour rappeler aux passants que l’été n’était pas encore arrivé malgré les apparences.
L’appartement de Lisbon se situait le long d’une rue qui formait une ligne droite sur plusieurs kilomètres, où les pavillons de couleurs et d’architectures différentes se succédaient avec une certaine harmonie, et où la verdure était bien présente autour de chaque habitation. Patrick regardait attentivement les alentours tout en marchant, découvrant cette ville dans laquelle il n’avait jamais mis les pieds. Il avait toujours aimé les grands espaces, là où la nature gardait la plupart de ses droits, et c’est pour cela qu’il aimait la Californie d’ailleurs, l’état possédant de magnifiques réserves naturelles. Pourtant, plus il avançait le long de la 13ème Rue, plus il se surprenait à aimer l’ambiance qui régnait à DC. Son avion ne décollant qu’en début d’après-midi, il avait largement le temps de se balader, et comme il ne savait absolument pas comment se rendre à l’aéroport Ronald Reagan de là où il se trouvait, il appellerait un taxi pour l’y conduire d’ici quelques heures.
En attendant, il continuait de marcher en détaillant les gens qu’il croisait, humant l’air afin de s’imprégner de l’atmosphère de la ville et de ses habitants en ce dimanche matin.
***
Teresa courrait à en perdre haleine, évitant les quelques badauds qui se mettaient en travers de sa route. Elle ne faisait guère attention aux injures ou aux regards curieux qui la dévisageaient. Elle pouvait presque les entendre penser « Mais qu’est-ce qui lui prend à celle-là, de courir comme ça un dimanche ?! ».
« Allez vous faire voir, tiens ! » leur répondait mentalement la brunette.
Regardant droit devant elle, Lisbon cherchait désespérément une silhouette en costume trois pièces.
***
Arrêté à un passage pour piétons, le consultant attendait patiemment que le feu autorise la traversée. Regardant les environs, il vit à sa droite une vieille femme, les bras chargés d’un sac de course en papier d’où dépassaient quelques oranges, avancer à petits pas vers lui. Elle scrutait attentivement le feu, comme si, tant qu’elle gardait le contact visuel, il l’attendrait avant de passer au vert.
Jane sourit.
Puis un joggeur, qui trottinait un peu plus loin derrière, se retourna afin de reluquer une jeune blonde à robe courte qui passait, si bien qu’il ne vit pas la vieille dame devant lui et la percuta de plein fouet. Le sac qu’elle tenait tomba au sol, des oranges et quelques boîtes de conserves s’éparpillant sur le trottoir. Le jeune joggeur retira un de ses écouteurs et se confondit en excuses auprès de la pauvre femme qui pestait contre lui. Il s’empressa de se baisser et de ramasser ses courses tandis qu’elle reportait son regard vers le feu. Ses épaules s’affaissèrent et elle soupira.
Le mentaliste regarda de nouveau droit devant lui. Le feu était vert.
***
Elle continuait de courir, vite. L’air commençait à lui manquer, et un point de côté fulgurant lui soutirait une grimace douloureuse. Mais elle devait continuer.
Pourtant, quelques mètres plus loin, le feu de l’autre côté de la rue passa au rouge, et elle dû se résigner à s’arrêter. Essoufflée, le cœur battant à tout rompre, les joues rougies par l’effort, Teresa se retint de s’allonger sur le sol lorsqu’elle arriva au bord du trottoir. Pliée en deux, les mains sur ses genoux, elle tentait de reprendre son souffle, et de repousser l’envie d’abandonner qui pointait le bout de son nez.
« Fais-toi à l’idée, ma vieille. Tu pourras courir aussi loin que tu veux, il est déjà partit et tu ne le rattraperas pas… »
Puis elle réalisa que quelqu’un était en train de s’adresser à elle.
- Vous vous sentez bien, ma petite ?
Une vieille dame chargée d’un paquet de courses et qui, visiblement, attendait elle aussi de traverser, la dévisageait avec inquiétude.
- Oui, j’ai juste… courue trop longtemps… Je suis essoufflée… hoqueta la brunette. Merci… de vous en inquiéter…
- Et bien, répondit-elle après l’avoir détaillée de la tête aux pieds, vue votre état, ce après quoi vous courrez doit vraiment en valoir la peine
L’agent rit. C’est vrai qu’elle ne devait pas avoir fière allure dans son vieux jean et son tee-shirt deux fois trop grand, sa chevelure emmêlée, qu’elle n’avait pas eu le temps de coiffer et dont sa course n’avait sûrement pas arrangée l’état.
- Oh oui, il en vaut vraiment la peine…
***
L’ancien medium avait à peine fait quelques pas après la rue qu’il venait de traverser, qu’il perçut une anomalie dans le paysage. Quelqu’un courrait et, d’après les foulées irrégulières et bruyantes qu’il entendait, ce n’était pas un joggeur. Les pas s’arrêtent tout près derrière lui, un essoufflement. C’est une femme.
Trouvant le jeu amusant, il resta immobile et écouta. Heureusement, les rues étaient calmes le dimanche.
Il reconnaît la voix de la vieille femme au sac de course, sauf qu’elle ne râle plus contre le joggeur qui l’a renversé. Elle paraît inquiète pour la jeune femme essoufflée. Puis il l’entend, sa voix rendue légèrement rauque par l’effort, mais il la reconnaît. C’est Lisbon.
Il se retourne aussitôt, ses yeux la cherchant déjà parmi les passants. Il ne tarda pas à la trouver d’ailleurs, elle était juste en face de lui, à moitié accroupie sur le trottoir d’en face, cherchant à reprendre son souffle. Ses cheveux bruns en bataille lui donnaient un air de sauvageonne, et son tee-shirt trop large, qu’il reconnaissait pour l’avoir surprise à dormir avec, baillait sur ses frêles épaules, en laissant un à moitié nu.
Tournée vers son interlocutrice, elle ne fit pas attention à lui.
« Oh oui, il en vaut vraiment la peine… » l’entendit-il dire.
Elle lui avait couru après finalement. Teresa avait changée d’avis, elle voulait qu’il reste. Ou alors, elle voulait simplement expliquer sa réaction de la veille et lui faire de vrais adieux, se disant qu’il méritait au moins ça. Il sentit son enthousiasme s’évaporer à cette possibilité, il ne voulait pas affronter un nouveau refus.
Cependant, la possibilité de s’enfuir lui échappa à l’instant où la brunette posa enfin les yeux sur lui.
- Jane ! cria-t-elle.
Impulsivement, elle se releva et avança vers lui. Ayant oubliée l’interdiction de traversée, elle manqua de peu de se faire renverser par une voiture qui ralentit à peine. Le corps tendu vers l’avant, le consultant jeta un bref regard des deux côtés de la route et se précipita vers Lisbon, l’attrapant par le bras afin de l’entraîner en sécurité sur le trottoir.
- On ne vous a jamais dit de regarder avant de traverser ?! la gronda-t-il.
Il relâcha l’étreinte autour de son bras, mais elle, resta fermement cramponnée aux manches de son costume, l’empêchant de s’éloigner.
- Restez ! supplia-t-elle.
Elle l’avait dit tellement vite que le mentaliste cru l’avoir imaginé.
- Pardon ?
- Restez ! redit-elle. Je ne peux pas revenir en Californie tout de suite, je n’ai jamais voulu partir d’ailleurs, mais vous aviez raison, continua l’agent en haletant. Je veux que vous que restiez à DC ! Je peux quitter le CBI, mon équipe, mais pas vous. Je ne peux pas vous laisser derrière moi, je n’y arrive pas…
Patrick n’aurait jamais cru pouvoir être de nouveau si heureux, et il lui offrit un des plus beaux sourire qu’elle ne lui ait jamais connus. Il repoussa une mèche brune qui retombait devant le visage de la jeune femme, sa main s’attardant sur sa joue et, sans qu’aucun des deux ne l’ait planifié, il plaqua ses lèvres sur celles de Teresa.
On dit que les lèvres sont l’endroit le plus sensible du corps humain. A cet instant, il voulait bien le croire.
Sentir d’aussi près sa douceur, sa finesse, son odeur de cannelle… C’est un geste qui lui parut presque naturel, malgré le caractère inédit de la chose, et il s’imaginait très bien le faire encore, encore et encore.
Il se détacha doucement de son visage, les yeux toujours fermés, appuyant son front contre le sien.
Lisbon n’ayant pas répondu à son baiser, il redoutait maintenant sa réaction.
Il sentit alors des doigts fins venir caresser sa joue, tendrement, et de nouveau, il sentit les lèvres de la brunette capturer les siennes. Elle fit passer dans ce baiser tout ce qu’elle aurait voulu lui dire, les excuses qu’elle ne serait capable de formuler à voix haute. « Désolé d’être partit sans dire un mot. Désolé de la peine que je t’ai causée. Désolée d’avoir été aussi dur envers toi. Désolée d’avoir fuis au moment où tu aurais eu besoin de moi… »
La vieille dame les regardait, attendris, éprouvant un brin de nostalgie. Puis elle reporta son attention sur la route, décidée à continuer son chemin. Malheureusement, le feu passa du vert au rouge sous ses yeux, encore une fois. Elle posa violemment son sac de course au sol en soupirant, se demandant pourquoi elle décidait de passer la fin de sa retraite dans cette ville.
Patrick et Teresa finirent par se séparer, rouvrant les yeux afin de savourer cette nouvelle proximité. Il écarta délicatement la frange indisciplinée qui lui barrait le front, et repensa à ce qu’elle venait de dire.
- Tu n’as jamais voulus partir, répéta-t-il distraitement. Qu’est-ce que tu ne m’as pas dit ?
Elle fuie brièvement son regard, cherchant à s’armer de courage pour ce qui allait suivre. Finalement, elle lui prit la main et l’entraîna en direction de l’appartement.
- Je te dois une explication, déclara-t-telle. Rentrons, je te raconterais tout…
Leurs mains liées l’une à l’autre, ils avancèrent à travers les rues de DC. Une seconde chance leur était offerte, et ils ne laisseraient aucunes menaces la leur enlever. Ils l’affronteraient ensemble, comme toujours.
Fin.
Epilogue à suivre...
Epilogue à suivre...
Et pour excuser mon retard, j'ai réalisée une petite Fanvid pour illustrer la fin :
whysoserious- Red John
- Personnage préféré : Lisbon
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Localisation : In the Pawnbroker's Shop
Re: Sans un mot ^
Finalement on découvre le vrai motif du départ de Lisbon... :rj ...toujours lui
Elle veut protéger Jane, comme toujours
Et lui veut la protéger de lui même
Et après la fuite loin de celui qu'elle aime, il y a la course pour le retrouver, avec cette petite touche d'humour qui permet de relâcher la tension
Au final ils sont ensemble, ensemble pour affronter , à deux pour affronter la vie
Et pour la fanvid, courte mais au combien explicite.
Elle veut protéger Jane, comme toujours
Et lui veut la protéger de lui même
Et après la fuite loin de celui qu'elle aime, il y a la course pour le retrouver, avec cette petite touche d'humour qui permet de relâcher la tension
Au final ils sont ensemble, ensemble pour affronter , à deux pour affronter la vie
Et pour la fanvid, courte mais au combien explicite.
Johel- In Jane we trust
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Localisation : près de l'océan
Re: Sans un mot ^
oh lalala ce chapitre !
Magnifique!!
et on a la vrai cause du départ de lisbon. c'était a ce douter que RJ était derrière tout ça.
en tout cas, j'ai bien aimé la tit course que nous fait Lisbon pour retrouver Jane, c'est romantique
J'adore ! j'adore ! j'adore!!
hâte de lire l'épilogue. :)
et j'aime bien la vidéo, ça colle bien à la fin
Magnifique!!
et on a la vrai cause du départ de lisbon. c'était a ce douter que RJ était derrière tout ça.
en tout cas, j'ai bien aimé la tit course que nous fait Lisbon pour retrouver Jane, c'est romantique
J'adore ! j'adore ! j'adore!!
hâte de lire l'épilogue. :)
et j'aime bien la vidéo, ça colle bien à la fin
Re: Sans un mot ^
j'aime enormement t'a fic et j'ador cette suite elle est !! VLS VLS!!!!!!!!!
NATH- Agent de circulation
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