Murder by numbers ^
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Re: Murder by numbers ^
Cette Jenny me fout vraiment les jetons et Jane a raison de se méfier d'elle surtout que maintenant elle va bosser avec lui...Il va encore plus la surveiller.
En tout cas Luther à intérêt à calmer ses ardeurs et ouvrir bien grand les yeux, la petite sait obtenir ce qu'elle veut =)
En tout cas Luther à intérêt à calmer ses ardeurs et ouvrir bien grand les yeux, la petite sait obtenir ce qu'elle veut =)
Re: Murder by numbers ^
La méfiance de Jane est justifiée, c'est clair
pourquoi JJ veut-elle être embauchée au CBI
Et le pauvre ballot de Wainwright va être le "sésame" de JJ pour franchir la porte
Quand je disais que le loup était dans la bergerie
Maintenant j'aimerais connaitre les réelles motivations de cette "gentille demoiselle" quand à son désir d'être au CBI...
pourquoi JJ veut-elle être embauchée au CBI
Et le pauvre ballot de Wainwright va être le "sésame" de JJ pour franchir la porte
Quand je disais que le loup était dans la bergerie
Maintenant j'aimerais connaitre les réelles motivations de cette "gentille demoiselle" quand à son désir d'être au CBI...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Merci les filles!!!!
Voilà la suite...
Chapitre 6
L'équipe de l'agent Lisbon, dépêchée sur place, avait eu beau s'échiner à chercher des indices, en plus de ceux récupérés par la scientifique, ils firent choux blanc, aussi bien sur la scène de crime qu'aux alentours. Quand aux éventuels témoins, il n'y en avait aucun. L'endroit était désert.
L'assassin avait changé de méthode. Peut-être pas dans sa manière de tuer mais la façon dont il avait chassé sa victime paraissait différente du précédent crime. Mais ce n'était pas tout. En repartant vers le SUV, Jane aperçu un petit objet brillant, à moitié enfouis dans le sable. Il se pencha pour le ramasser, à main nu.
Lisbon: "Jane!! Les gants."
Jane, les mains en l'air: "Ok, je ne touche pas."
Il pointa la preuve du doigt le temps que l'agent s'en saisisse.
Lisbon: "Une lentille de contact."
Jane: "Hum. Non. Plutôt une lentille de couleur."
Lisbon: "Elle doit appartenir à l'assassin. Je vois mal un homme de ce standing, porter ce genre d'accessoire."
Jane: "Je crois que c'est bien celle du mort. Les deux autres victimes avaient les yeux marrons foncés, non?"
Lisbon hocha la tête.
Jane: "Donc, si on a affaire à un tueur en série, ça me parait logique."
Lisbon: "Logique! Je ne vois rien de logique, n'importe qui a pu se promener par ici et perdre cette lentille."
Jane: "Ah Lisbon, vous êtes si obtus parfois."
Lisbon: "Mais oui et vous êtes tellement sûr de vous, ça en devient presque écoeurant."
Rigsby se greffa à la discussion: "Patron! J'ai eu le légiste au téléphone. Il m'a confirmé que la victime avait perdu une lentille de couleur marron."
Le mentaliste sifflotait en fixant le sol.
Lisbon, les yeux au ciel: "Ne dites surtout rien Jane. Bon, on retourne au bureau. Les résultats ADN doivent être arrivé."
Elle se dirigea, d'un pas rapide, vers le véhicule, alors que les deux homme avançaient lentement, en arrière.
Rigsby: "Bien joué Jane."
Jane: "Tu avais parié combien avec Cho?"
Rigsby: "20$."
Jane: "Hum, n'oubli pas ma commission."
Rigsby: "Quoi!"
Jane: "Bah, je ne prendrais que la moitié."
Il sourit face au visage dépité de son collègue. Ils embarquèrent dans le véhicule. Cho et Van Pelt, partirent une minute avant eux. Durant le trajet, le mentaliste ne cessait de détailler le brun, le dévisageant sans discontinuer. Cela agaça rapidement Rigsby, tout en l'inquiétant légèrement. Toutefois, il fit comme si cela ne le dérangeait pas. Il connaissait le consultant et savait que si il entrait dans son jeu, il ne s'arrêterait pas.
Au CBI, ils prirent l'ascenseur, tous ensemble. Rigsby et Jane s'installèrent au fond de la cabine.
Rigsby: "Jane, tu peux me dire pourquoi tu me regardais comme ça. T'es pas entrain de préparer de tes coups foireux, j'espère. Parce que je te suivrais pas là-dedans. Ca fini toujours mal avec toi."
Cho: "Tu parles que tu le suivras pas."
Lisbon: "Ouais c'est sûr."
Van Pelt: "C'est clair."
Rigsby: "Hey arrêtez! Comme si je me laissais avoir à chaque fois."
Jane: "Calme-toi Rigsby, je ne prépare aucun plan foireux."
Rigsby: "Mouais."
L'ascenseur s'ouvrit, directement sur le patron.
Lisbon passa la première, suivit de toute la troupe. On aurait dit une véritable petite armée.
Wainwright: "Il y a une limite de poids pour cet ascenseur, vous savez."
Jane: "De l'humour? Il y a du progrès, continuez comme ça Luther."
Le jeune agent sourit, en suivant le consultant du coin de l'oeil, avant le reporter son attention sur Térésa.
Wainwright: "Lisbon. Vous avez du nouveau?"
Lisbon: "Pas grand chose. Si ce n'est une lentille de couleur marron, retrouvée près du cadavre. D'après Jane, se serait le lien entre les victimes. Mais ça me semble un peu mince pour se baser sur un profil particulier."
Wainwright: "C'est un début. Oh, les résultats du labo sont arrivés. J'ai déposé un exemplaire sur votre bureau."
Lisbon: "Un exemplaire?"
Wainwright: "Oui, j'en ai demandé trois copies."
Il entra dans la cabine.
Lisbon: "Qui a la troisième?"
Wainwright: "Je suis en retard, excusez-moi. On reparle de ça demain."
Les portes se refermèrent, laissant la jeune femme avec ses interrogations. Son patron se comportait de façon de plus en plus étrange. Et elle s'y connaissait, avec Jane, elle pouvait dire qu'elle était spécialiste.
Elle convoqua donc, ses collaborateurs, dans l'open space. Le blond ne se séparant pas de son fidèle canapé, ils se massèrent autour de lui.
Lisbon: "Nous avons jusqu'à demain matin, à la première heure, pour définir un profil de victimes et si possible, du tueur."
Jane leva le doigt: "Pour les victimes, on sait déjà que la cible est un homme de taille moyenne, brun, les yeux marrons foncés, la trentaine."
Rigsby: "Ah d'accord."
Jane: "Bon, j'ai fais une petite erreur de calcul. Tu peux dormir tranquille, Rigsby. Tu es beaucoup trop grand pour elle."
Van Pelt: "Tu crois que ça peut être une femme?"
Leur supérieure avait les résultats d'analyses, sous les yeux. Elle les fit passer au groupe.
Lisbon: "J'ai bien peur que Jane ait raison. L'ADN retrouvé sur les deux cadavres est féminin."
Cho: "Il est aussi inconnu. Pas de trace dans le codice."
Rigsby: "Ca peut être n'importe quelle femme. Ca va nous prendre des mois avant de la trouver. Si on la trouve."
Cho: "Ouais. Et si elle remet ça."
Van Pelt: "Il faudrait la pousser à recommencer. Si on utilisait un appât? Cho pourrait le faire."
Jane: "Sans vouloir t'offenser Cho, notre suspecte ne s'attaque qu'aux homme de type caucasien."
Rigsby: "Oh, je vois."
Jane: "Le modèle idéal serait..."
La brunette le fusilla du regard. Elle avait comprit ce qu'il suggérait et il va s'en dire qu'elle désapprouvait. Elle n'eut pas besoin de l'exprimer verbalement.
Jane: "Ok, je n'ai rien dit. C'était pourtant une bonne idée."
Lisbon: "Oubliez ça tout de suite. Je n'arrive pas à croire que vous y ayez pensé. Impliquer le chef. Non mais vous êtes cinglé?"
Jane: "Pourquoi êtes-vous si réfractaire. Soumettez-lui au moins l'idée."
Lisbon: "Et si il est blessé ou pire. Vous ferez quoi? Hein? J'aimerais assez ne pas changer de Patron, encore une fois, si ça ne vous dérange pas trop."
Jane: "N'exagérons rien Lisbon. Wainwright saura se défendre. Enfin je l'espère pour lui."
La jeune femme était tellement hermétique à cette stratégie, qu'elle était à la limite de la crise de nerf.
Cho: "Qu'est-ce qu'on fait patron?"
Lisbon: "Tant qu'on a pas de description plus précise du suspect, on est bloqué. Cho, Van Pelt, recherchez tout ce qui est commun à nos deux victimes, où ils travaillaient, les lieux qu'ils fréquentaient, si ils avaient des maîtresses..."
Ils se mirent immédiatement au boulot.
Lisbon ajouta: "Rigsby, vous leur donnez un coup de main et surtout, veillez à ce que Jane se tienne tranquille et qu'il reste loin du bureau de Wainwright."
Ils s'acharnèrent à fouiller dans la vie privée et professionnelles de Jason Michaëls et Nathan Harris. Deux hommes que tout opposait, à priori.
Le premier exerçait en tant qu'informaticien en free lance. Célibataire, si on fait l'impasse sur le fiasco de ses fiançailles le soir de sa mort. Adepte des fêtes et soirées alcoolisées, interpellé à plusieurs reprises pour ivresse sur la voie publique, les cellules de dégrisement n'avaient plus de secrets pour lui.
Quand au deuxième, il était aux antipodes de Michaëls. Harris était une sorte de golden boy de la finance. Obnubilé par son image, il fréquentait assidûment les salles de sport. Célibataire, il collectionnait les conquêtes féminines.
En résumé, mis à part leurs caractéristique physiques, ces deux hommes n'avaient absolument aucune connexion entre eux. De plus, la technique employée par la suspecte différait d'un mort à l'autre.
Tout d'abord au niveau des lieux. Michaëls avait été sélectionné dans un endroit public, au milieu de la foule, avant d'être méthodiquement assassiné, sur le parking. La coupable avait pris soin de n'omettre aucun détail, ne laissant aucun indice, poussant le vice jusqu'à mettre le corps en scène.
Par contre, pour Nathan Harris, cela ressemblait plus à un meurtre opportuniste, non prémédité. Ce dernier forfait avait été plus négligé, plus violent aussi. C'était comme si l'auteur ne maîtrisait plus ses pulsions meurtrières, et qu'il devait les assouvir à tout prix, comme si Harris n'avait été qu'un second choix, un remplaçant de dernière minute.
Ils avaient passé des heures sur ce cas, à énumérer des quantités d'hypothèses sur les motivations du tueur et le choix de ses victimes, sans aboutir à quelque chose de concret. Ils ne faisaient que tourner en rond. Si bien que Lisbon les renvoya chez eux, pour se reposer. Ils y verraient plus clair le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Elle soupçonnait Wainwright d'avoir transmit un exemplaire de l'analyse ADN au FBI. Ce qui expliquait pourquoi il avait évité si habillement de lui donner l'identité du destinataire de la troisième copie. Peut-être leur avait-il demandé leur concours afin qu'il lui fournissent un profil du tueur? Même si cela ne lui plaisait pas, elle devait admettre qu'ils avaient besoin d'assistance sur ce dossier, aucun d'eux n'ayant les capacités d'analyse d'un vrai profiler, même pas Jane. Quoiqu'il en soit, elle aurait sa réponse le lendemain.
Alors que chacun regagnait son domicile, (ou son motel, pour Jane) Jenny était en pleine élaboration de son profil, le peaufinant pour qu'il soit crédible sans pour autant lui correspondre. Elle n'était pas anxieuse, elle savait qu'il serait parfait.
Il était 20h, quand elle leva le nez de son bloc note. Elle était en retard. La jeune femme se prépara aussi vite que possible et se rendit à l'adresse indiquée sur le bout de papier, au fond de sa poche. A mieux y regarder, elle s'aperçut que l'appartement où vivait son patron était situé, dans l'immeuble juste en face de l'hôtel. Etant nouvelle en ville, il n'était pas étonnant qu'elle ne se soit pas encore familiarisée avec le nom des rues. Elle avait eu mieux à faire, pour occuper son temps.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 6
L'équipe de l'agent Lisbon, dépêchée sur place, avait eu beau s'échiner à chercher des indices, en plus de ceux récupérés par la scientifique, ils firent choux blanc, aussi bien sur la scène de crime qu'aux alentours. Quand aux éventuels témoins, il n'y en avait aucun. L'endroit était désert.
L'assassin avait changé de méthode. Peut-être pas dans sa manière de tuer mais la façon dont il avait chassé sa victime paraissait différente du précédent crime. Mais ce n'était pas tout. En repartant vers le SUV, Jane aperçu un petit objet brillant, à moitié enfouis dans le sable. Il se pencha pour le ramasser, à main nu.
Lisbon: "Jane!! Les gants."
Jane, les mains en l'air: "Ok, je ne touche pas."
Il pointa la preuve du doigt le temps que l'agent s'en saisisse.
Lisbon: "Une lentille de contact."
Jane: "Hum. Non. Plutôt une lentille de couleur."
Lisbon: "Elle doit appartenir à l'assassin. Je vois mal un homme de ce standing, porter ce genre d'accessoire."
Jane: "Je crois que c'est bien celle du mort. Les deux autres victimes avaient les yeux marrons foncés, non?"
Lisbon hocha la tête.
Jane: "Donc, si on a affaire à un tueur en série, ça me parait logique."
Lisbon: "Logique! Je ne vois rien de logique, n'importe qui a pu se promener par ici et perdre cette lentille."
Jane: "Ah Lisbon, vous êtes si obtus parfois."
Lisbon: "Mais oui et vous êtes tellement sûr de vous, ça en devient presque écoeurant."
Rigsby se greffa à la discussion: "Patron! J'ai eu le légiste au téléphone. Il m'a confirmé que la victime avait perdu une lentille de couleur marron."
Le mentaliste sifflotait en fixant le sol.
Lisbon, les yeux au ciel: "Ne dites surtout rien Jane. Bon, on retourne au bureau. Les résultats ADN doivent être arrivé."
Elle se dirigea, d'un pas rapide, vers le véhicule, alors que les deux homme avançaient lentement, en arrière.
Rigsby: "Bien joué Jane."
Jane: "Tu avais parié combien avec Cho?"
Rigsby: "20$."
Jane: "Hum, n'oubli pas ma commission."
Rigsby: "Quoi!"
Jane: "Bah, je ne prendrais que la moitié."
Il sourit face au visage dépité de son collègue. Ils embarquèrent dans le véhicule. Cho et Van Pelt, partirent une minute avant eux. Durant le trajet, le mentaliste ne cessait de détailler le brun, le dévisageant sans discontinuer. Cela agaça rapidement Rigsby, tout en l'inquiétant légèrement. Toutefois, il fit comme si cela ne le dérangeait pas. Il connaissait le consultant et savait que si il entrait dans son jeu, il ne s'arrêterait pas.
Au CBI, ils prirent l'ascenseur, tous ensemble. Rigsby et Jane s'installèrent au fond de la cabine.
Rigsby: "Jane, tu peux me dire pourquoi tu me regardais comme ça. T'es pas entrain de préparer de tes coups foireux, j'espère. Parce que je te suivrais pas là-dedans. Ca fini toujours mal avec toi."
Cho: "Tu parles que tu le suivras pas."
Lisbon: "Ouais c'est sûr."
Van Pelt: "C'est clair."
Rigsby: "Hey arrêtez! Comme si je me laissais avoir à chaque fois."
Jane: "Calme-toi Rigsby, je ne prépare aucun plan foireux."
Rigsby: "Mouais."
L'ascenseur s'ouvrit, directement sur le patron.
Lisbon passa la première, suivit de toute la troupe. On aurait dit une véritable petite armée.
Wainwright: "Il y a une limite de poids pour cet ascenseur, vous savez."
Jane: "De l'humour? Il y a du progrès, continuez comme ça Luther."
Le jeune agent sourit, en suivant le consultant du coin de l'oeil, avant le reporter son attention sur Térésa.
Wainwright: "Lisbon. Vous avez du nouveau?"
Lisbon: "Pas grand chose. Si ce n'est une lentille de couleur marron, retrouvée près du cadavre. D'après Jane, se serait le lien entre les victimes. Mais ça me semble un peu mince pour se baser sur un profil particulier."
Wainwright: "C'est un début. Oh, les résultats du labo sont arrivés. J'ai déposé un exemplaire sur votre bureau."
Lisbon: "Un exemplaire?"
Wainwright: "Oui, j'en ai demandé trois copies."
Il entra dans la cabine.
Lisbon: "Qui a la troisième?"
Wainwright: "Je suis en retard, excusez-moi. On reparle de ça demain."
Les portes se refermèrent, laissant la jeune femme avec ses interrogations. Son patron se comportait de façon de plus en plus étrange. Et elle s'y connaissait, avec Jane, elle pouvait dire qu'elle était spécialiste.
Elle convoqua donc, ses collaborateurs, dans l'open space. Le blond ne se séparant pas de son fidèle canapé, ils se massèrent autour de lui.
Lisbon: "Nous avons jusqu'à demain matin, à la première heure, pour définir un profil de victimes et si possible, du tueur."
Jane leva le doigt: "Pour les victimes, on sait déjà que la cible est un homme de taille moyenne, brun, les yeux marrons foncés, la trentaine."
Rigsby: "Ah d'accord."
Jane: "Bon, j'ai fais une petite erreur de calcul. Tu peux dormir tranquille, Rigsby. Tu es beaucoup trop grand pour elle."
Van Pelt: "Tu crois que ça peut être une femme?"
Leur supérieure avait les résultats d'analyses, sous les yeux. Elle les fit passer au groupe.
Lisbon: "J'ai bien peur que Jane ait raison. L'ADN retrouvé sur les deux cadavres est féminin."
Cho: "Il est aussi inconnu. Pas de trace dans le codice."
Rigsby: "Ca peut être n'importe quelle femme. Ca va nous prendre des mois avant de la trouver. Si on la trouve."
Cho: "Ouais. Et si elle remet ça."
Van Pelt: "Il faudrait la pousser à recommencer. Si on utilisait un appât? Cho pourrait le faire."
Jane: "Sans vouloir t'offenser Cho, notre suspecte ne s'attaque qu'aux homme de type caucasien."
Rigsby: "Oh, je vois."
Jane: "Le modèle idéal serait..."
La brunette le fusilla du regard. Elle avait comprit ce qu'il suggérait et il va s'en dire qu'elle désapprouvait. Elle n'eut pas besoin de l'exprimer verbalement.
Jane: "Ok, je n'ai rien dit. C'était pourtant une bonne idée."
Lisbon: "Oubliez ça tout de suite. Je n'arrive pas à croire que vous y ayez pensé. Impliquer le chef. Non mais vous êtes cinglé?"
Jane: "Pourquoi êtes-vous si réfractaire. Soumettez-lui au moins l'idée."
Lisbon: "Et si il est blessé ou pire. Vous ferez quoi? Hein? J'aimerais assez ne pas changer de Patron, encore une fois, si ça ne vous dérange pas trop."
Jane: "N'exagérons rien Lisbon. Wainwright saura se défendre. Enfin je l'espère pour lui."
La jeune femme était tellement hermétique à cette stratégie, qu'elle était à la limite de la crise de nerf.
Cho: "Qu'est-ce qu'on fait patron?"
Lisbon: "Tant qu'on a pas de description plus précise du suspect, on est bloqué. Cho, Van Pelt, recherchez tout ce qui est commun à nos deux victimes, où ils travaillaient, les lieux qu'ils fréquentaient, si ils avaient des maîtresses..."
Ils se mirent immédiatement au boulot.
Lisbon ajouta: "Rigsby, vous leur donnez un coup de main et surtout, veillez à ce que Jane se tienne tranquille et qu'il reste loin du bureau de Wainwright."
Ils s'acharnèrent à fouiller dans la vie privée et professionnelles de Jason Michaëls et Nathan Harris. Deux hommes que tout opposait, à priori.
Le premier exerçait en tant qu'informaticien en free lance. Célibataire, si on fait l'impasse sur le fiasco de ses fiançailles le soir de sa mort. Adepte des fêtes et soirées alcoolisées, interpellé à plusieurs reprises pour ivresse sur la voie publique, les cellules de dégrisement n'avaient plus de secrets pour lui.
Quand au deuxième, il était aux antipodes de Michaëls. Harris était une sorte de golden boy de la finance. Obnubilé par son image, il fréquentait assidûment les salles de sport. Célibataire, il collectionnait les conquêtes féminines.
En résumé, mis à part leurs caractéristique physiques, ces deux hommes n'avaient absolument aucune connexion entre eux. De plus, la technique employée par la suspecte différait d'un mort à l'autre.
Tout d'abord au niveau des lieux. Michaëls avait été sélectionné dans un endroit public, au milieu de la foule, avant d'être méthodiquement assassiné, sur le parking. La coupable avait pris soin de n'omettre aucun détail, ne laissant aucun indice, poussant le vice jusqu'à mettre le corps en scène.
Par contre, pour Nathan Harris, cela ressemblait plus à un meurtre opportuniste, non prémédité. Ce dernier forfait avait été plus négligé, plus violent aussi. C'était comme si l'auteur ne maîtrisait plus ses pulsions meurtrières, et qu'il devait les assouvir à tout prix, comme si Harris n'avait été qu'un second choix, un remplaçant de dernière minute.
Ils avaient passé des heures sur ce cas, à énumérer des quantités d'hypothèses sur les motivations du tueur et le choix de ses victimes, sans aboutir à quelque chose de concret. Ils ne faisaient que tourner en rond. Si bien que Lisbon les renvoya chez eux, pour se reposer. Ils y verraient plus clair le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Elle soupçonnait Wainwright d'avoir transmit un exemplaire de l'analyse ADN au FBI. Ce qui expliquait pourquoi il avait évité si habillement de lui donner l'identité du destinataire de la troisième copie. Peut-être leur avait-il demandé leur concours afin qu'il lui fournissent un profil du tueur? Même si cela ne lui plaisait pas, elle devait admettre qu'ils avaient besoin d'assistance sur ce dossier, aucun d'eux n'ayant les capacités d'analyse d'un vrai profiler, même pas Jane. Quoiqu'il en soit, elle aurait sa réponse le lendemain.
Alors que chacun regagnait son domicile, (ou son motel, pour Jane) Jenny était en pleine élaboration de son profil, le peaufinant pour qu'il soit crédible sans pour autant lui correspondre. Elle n'était pas anxieuse, elle savait qu'il serait parfait.
Il était 20h, quand elle leva le nez de son bloc note. Elle était en retard. La jeune femme se prépara aussi vite que possible et se rendit à l'adresse indiquée sur le bout de papier, au fond de sa poche. A mieux y regarder, elle s'aperçut que l'appartement où vivait son patron était situé, dans l'immeuble juste en face de l'hôtel. Etant nouvelle en ville, il n'était pas étonnant qu'elle ne se soit pas encore familiarisée avec le nom des rues. Elle avait eu mieux à faire, pour occuper son temps.
TBC...
Dernière édition par lilia le Mar 29 Mai 2012 - 23:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Hate de connaitre la suite
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: Murder by numbers ^
Le pari, avec Jane qui demande sa com
Maintenant j'attends de voir la réaction de Lisbon quand elle va voir que Wainwright a demandé un "profil" à JJ...Peut être qu'elle reverra son point de vue sur l'idée de Jane d'impliquer leur boss^^
De toute façon...il est déjà impliqué
Maintenant j'attends de voir la réaction de Lisbon quand elle va voir que Wainwright a demandé un "profil" à JJ...Peut être qu'elle reverra son point de vue sur l'idée de Jane d'impliquer leur boss^^
De toute façon...il est déjà impliqué
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Je plussois =)Johel a écrit:Le pari, avec Jane qui demande sa com
Maintenant j'attends de voir la réaction de Lisbon quand elle va voir que Wainwright a demandé un "profil" à JJ...Peut être qu'elle reverra son point de vue sur l'idée de Jane d'impliquer leur boss^^
De toute façon...il est déjà impliqué
Re: Murder by numbers ^
Karo, Johel, Peanut!!!
Chapitre 7
Après avoir traversé la rue, la jeune femme entra dans le hall de l'immeuble, sans s'embarrasser de l'interphone. Elle se faufila dans l'entrebaillement de la porte, à la suite d'un des locataires. Elle monta au cinquième étage, pour sonner directement chez l'agent.
Il ne vérifia pas le judas, se doutant parfaitement de qui il s'agissait. Il ouvrit.
Wainwright: "Bonsoir. Je ne vous attendais plus."
Jenny, adoptant une mine confuse: "Oui, ce n'est pas dans mes habitudes d'être aussi en retard."
Wainwright: "Il n'y a pas de problème. Mais entrez, je vous en prie."
Elle s'avança dans le vestibule, où son hôte la débarrassa de sa veste.
Jenny: "Je vous ai apporté un profil, comme convenu. J'ai fais de mon mieux pour qu'il soit cohérent, en me basant sur les infos dont je disposais. Mais il peut être encore modifié selon la progression de l'enquête."
Wainwright: "Vous avez fait vite. C'est très professionnel, bravo."
Jenny: "Je vous l'ai dit, je suis la meilleure dans ce domaine, monsieur."
Wainwright: "Pas de monsieur, s'il vous plait. Mr Wainwright, s'était mon père. On pourrait peut-être s'appeler par nos prénoms. Ce serait moins obséquieux."
Jenny: "Très bien."
Très bien! C'était plus que bien. Après l'avoir invitée dans son appartement, c'est lui qui instaurait, sans s'en rendre compte, une certaine ambiguïté entre eux. Elle l'avait conduit exactement là où elle le voulait.
Elle se promenait dans le séjour, nonchalamment.
Jenny: "Vous vivez ici depuis longtemps?"
Wainwright: "Environ 10 mois. Je suis originaire de Philadelphie. Et vous?"
Jenny: "Philadelphie! Pfiou...C'est pas à côté."
Wainwright: "Et vous?"
Jenny: "San Francisco. Mais vous savez déjà tout sur moi. Je n'ai rien de plus à vous apprendre que vous n'ayez lu dans mon dossier. Je ne suis qu'une fille banale qui a une vie banale."
Wainwright: "Je ne sais pas tout sur vous. On ne sait jamais tout sur quelqu'un."
Jenny: "Je dois être l'exception, dans ce cas. Parce que ma vie est d'une banalité déprimante. Mais ce n'est pas le moment de philosopher, alors je ne vais pas abuser de votre temps. J'étais juste venue vous remettre ceci."
Elle lui donna les quelques feuilles qu'elle avait noirci et commença à regagner la sortie, dans l'espoir qu'il lui demanderait de rester un peu. Là encore, elle était sûre d'elle. Tout dans la façon qu'il avait de la regarder, lui parler et lui sourire, dénotait l'indéniable attraction que Jenny exerçait sur lui. Elle le ferait tomber droit dans ses griffes. Certes, pas dans l'immédiat, petit à petit. Pour l'instant, elle posait les premiers jalons. Elle avait un certain pouvoir sur la gente masculine, qui lui était très utile, dans ses activités.
Jenny n'avait jamais forcé un homme à la suivre. Ils étaient venus d'eux-même, tels de dociles victimes volontaires, dans son piège mortel. Leur stupidité et leur arrogance avaient causé leur perte.
Mais la situation actuelle était différente. Le but final n'était pas de tuer Wainwright, c'était d'en faire un allié, juste au cas où. Et quoi de plus efficace, pour cela que de devenir amis ou plus. Néanmoins, elle devait rester vigilante et étouffer ses envies de lui faire du mal. Car il ne fallait pas oublier que Wainwright lui inspirait les mêmes pulsions que ses innocentes victimes.
Que se passerait-il quand elle serait seule avec lui? Parviendrait-elle à contenir son instinct de prédatrice et à se comporter en être humain? Elle n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. Après sa rencontre avec John Le Rouge, aucun de ceux qui avaient été intime avec elle, n'avait survécu. C'était systématique, dès qu'elle repérait un individu à son goût, elle le signalait à son mentor. A l'époque, elle n'avait pas encore de cible précise, elle laissait faire le hasard, l'objectif était d'améliorer sa technique.
Lorsqu'elle avait séduit sa proie, elle s'en débarrassait, sur les directives de John Le Rouge. Chacun de ces hommes faisaient partis de son initiation. Cinq au total, cinq inconnus qu'elle avait arraché à la vie. Cinq meurtres attribués à John Le rouge, car ils portaient sa signature. Cinq meurtres pour lesquels Jenny Jansen ne payerait jamais. C'était un cadeau de son professeur. Mais elle était certaine qu'il reviendrait, exiger un service en contre-partie. C'est lui qui l'avait envoyé à Sacramento, lui suggérant (lui ordonnant presque) de s'infiltrer au CBI.
Dans quelle optique? Elle le découvrirait plus tard. Mais une chose était sûre, elle lui devait sa vie actuelle et ce ne serait pas gratuit.
C'est donc, sans surprise que le jeune homme essaya de la retenir.
Wainwright: "Vous ne me dérangez pas, bien au contraire. On avait parlé d'un dîner."
Jenny pensa: Et voilà le travail!
Wainwright: "Je ne suis pas un grand chef mais je me débrouille. Qu'est-ce que vous en dites?"
Jenny: "Je meurs de faim."
Il sourit, la laissant dans le salon, pour aller à la cuisine.
Jenny: "Je peux utiliser votre salle de bain?"
Il lui répondit de loin: "Faites comme chez vous."
Elle s'enferma, puis, sentant son poux s'accélérer, elle avala des comprimés qu'elle conservait toujours sur elle, en cas d'épisode psychotique, qu'elle ne pourrait pas réprimer. En règle générale, elle n'en avait pas besoin, mais là, elle ne devait pas se relâcher. Ce soir, elle n'était pas là pour ajouter un trophée de plus, à son tableau de chasse. Quand elle ressortirait de cet appartement, son hôte devrait encore respirer, pas agoniser dans un coin de la pièce.
Après avoir réglé son léger désagrément, elle rejoignit le jeune homme.
Jenny: "Un coup de main?"
Luther: "Non, çà va, merci. Asseyez-vous, ce sera prêt dans une minute."
Jenny: "Ca sent très bon en tout cas."
Elle ne le quittait pas des yeux. Son regard glissait sur sa nuque, alors qu'elle jouait inconsciemment avec les couteaux rangés dans le bloc de bois, sur la table. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer entrain de les utiliser sur lui.
Il s'assit, de l'autre côté du comptoir.
Jenny: "Vous êtes un véritable cordon bleu."
Luther: "Si je pouvais être aussi doué dans mon boulot."
Jenny: "Ouah, quel enthousiasme. Vous aimez votre travail?"
Luther: "Bien sûr. J'ai toujours voulu être flic, pourquoi?"
Jenny: "Quand on est passionné par ce qu'on fait, on excelle dans son domaine."
Luther: "Qu'est-ce qui vous passionne, vous?"
Jenny, les yeux pétillants: "Ah ça, si vous saviez. Mais c'est personnel. Et je vous rappelle que c'est un dîner professionnel."
Luther: "Je sais. Mais je viens de me faire sermonner par ma hiérarchie et j'ai besoin de me changer les idées. Je préfère qu'on étudie ce profil avec l'équipe, demain."
Jenny: "C'est vous le patron."
Luther: "Pas ce soir. Je ne veux parler ni de cette affaire, ni du CBI. J'en ai eu plus que ma dose, aujourd'hui."
Jenny: "On vous met la pression?"
Luther: "Soit je résous cette affaire, soit je suis remplacé et rétrogradé."
Il but son verre de vin, d'un trait. Il ne paraissait pas au mieux de sa forme.
Jenny: "Ce n'est pas la fin du monde. Vous n'avez pas que votre carrière. Il y a des choses plus importantes dans la vie, en dehors du CBI. Une famille, une petite amie..."
Il sourit largement.
Jenny: "Ne me dites pas que vous êtes seul."
Luther: "Je ne le dis pas. Mais je vous retourne la question."
Jenny: "Pour moi, c'est un choix personnel. Tous ceux que j'ai rencontré se sont révélés inintéressants et je m'ennuis très vite. A vous."
Luther: "Disons que j'ai été débordé depuis que je suis arrivé au CBI. Je n'ai eu beaucoup de temps pour... ce genre de distraction. Je dois reconnaître que je n'ai pas vraiment été sollicité non plus."
Jenny: "Alors ça, je n'y crois pas une seconde. Vous êtes pas mal. Vous avez une bonne situation dans la police. Hum! Et vous cuisinez. Je suis sûre que vous mentez. Votre répertoire doit déborder de numéros de conquêtes éventuelles."
Luther: "Je vous assure que non."
Jenny levant un sourcil: "Il va falloir remédier à ça."
Luther: "Vous êtes volontaire."
Elle regarda sa montre avant de dire: "Je n'avais pas vu qu'il était si tard."
Elle fila dans l'autre pièce, récupérant son sac, le jeune homme sur les talons.
Jenny, devant la porte: "Merci pour le dîner, c'était sympa."
Luther: "Si vous partez à cause de ce que j'ai dit... C'était déplacé, je suis désolé."
Jenny: "Ce n'est pas ça. Je n'ai rien contre cette idée. C'est juste que j'ai de la route à faire."
Elle ignorait qu'il était au courant pour l'hôtel.
Luther: "Vous n'avez qu'à traverser la rue."
Prise en flagrant délit de mensonge, elle leva les yeux sur lui, en pinçant les lèvres.
Jenny: "C'est vrai, j'avoue. C'est idiot de vous l'avoir caché. Le patron sait tout de ses employés."
Luther: "Pas moi. Je me restreins aux informations susceptibles d'avoir une incidence sur le bureau."
Jenny: "Oh... Et que faites-vous de celles qui ont une incidence sur vous?"
Elle flirtait ouvertement avec lui, mais il faisait comme si il n'était pas réceptif. Elle ferait donc tomber la dernière barrière qui se dressait entre eux.
Luther: "Ca dépend."
Il ne pouvait pas faire plus flou comme réponse.
Jenny: "Ok. Je vais y aller."
Elle passa le seuil, s'éloignant en direction de l'ascenseur. Elle comptait à rebours, dans sa tête. A 0, elle avait presque atteint la cabine et avait appuyé sur le bouton d'appel. Lui, se trouvait deux pas derrière elle. Elle se retourna.
Luther: "Vous avez oublié votre veste."
Oublié, tu parles!
Jenny: "Je suis une véritable tête en l'air, parfois."
Elle entra dans l'ascenseur.
Luther: "Bonne nuit."
Jenny: "Bonne nuit."
Les portes commençaient à se refermer, alors elle les bloqua et ressortit, pour se retrouver devant le jeune homme. Sans lui donner le temps de réagir, elle l'embrassa... sur la joue. Ce à quoi il n'opposa pas de résistance. Toutefois, elle sentait bien qu'il était frustré. Elle avait bien manoeuvré.
Ce n'était qu'un baiser innocent, qu'elle aurait pu facilement transformer en quelque chose de plus explicite, mais elle voulait juste induire la possibilité qu'il y aurait autre chose, par la suite. Ca fonctionnait. Elle n'en revenait pas, de l'avoir embobiné par des moyens d'une simplicité enfantine. C'était à peine croyable, presque décevant d'avoir eu si peu d'effort à fournir. Mais elle avait réussi, c'était le principal.
En revanche, ce qui l'attendait, le lendemain, serait une autre histoire. L'équipe et en particulier Jane, lui donneraient du fil à retordre.
Elle rentra donc dans sa chambre et en refermant la porte, elle sentit une présence. Sans se retourner, elle alla allumer la lampe, près du lit.
Jenny, dans une décontraction absolue: "Salut. Ils t'ont laissé sortir."
Une voix d'homme lui fit écho: "Et toi, ils t'ont toujours pas enfermée."
TBC...
Chapitre 7
Après avoir traversé la rue, la jeune femme entra dans le hall de l'immeuble, sans s'embarrasser de l'interphone. Elle se faufila dans l'entrebaillement de la porte, à la suite d'un des locataires. Elle monta au cinquième étage, pour sonner directement chez l'agent.
Il ne vérifia pas le judas, se doutant parfaitement de qui il s'agissait. Il ouvrit.
Wainwright: "Bonsoir. Je ne vous attendais plus."
Jenny, adoptant une mine confuse: "Oui, ce n'est pas dans mes habitudes d'être aussi en retard."
Wainwright: "Il n'y a pas de problème. Mais entrez, je vous en prie."
Elle s'avança dans le vestibule, où son hôte la débarrassa de sa veste.
Jenny: "Je vous ai apporté un profil, comme convenu. J'ai fais de mon mieux pour qu'il soit cohérent, en me basant sur les infos dont je disposais. Mais il peut être encore modifié selon la progression de l'enquête."
Wainwright: "Vous avez fait vite. C'est très professionnel, bravo."
Jenny: "Je vous l'ai dit, je suis la meilleure dans ce domaine, monsieur."
Wainwright: "Pas de monsieur, s'il vous plait. Mr Wainwright, s'était mon père. On pourrait peut-être s'appeler par nos prénoms. Ce serait moins obséquieux."
Jenny: "Très bien."
Très bien! C'était plus que bien. Après l'avoir invitée dans son appartement, c'est lui qui instaurait, sans s'en rendre compte, une certaine ambiguïté entre eux. Elle l'avait conduit exactement là où elle le voulait.
Elle se promenait dans le séjour, nonchalamment.
Jenny: "Vous vivez ici depuis longtemps?"
Wainwright: "Environ 10 mois. Je suis originaire de Philadelphie. Et vous?"
Jenny: "Philadelphie! Pfiou...C'est pas à côté."
Wainwright: "Et vous?"
Jenny: "San Francisco. Mais vous savez déjà tout sur moi. Je n'ai rien de plus à vous apprendre que vous n'ayez lu dans mon dossier. Je ne suis qu'une fille banale qui a une vie banale."
Wainwright: "Je ne sais pas tout sur vous. On ne sait jamais tout sur quelqu'un."
Jenny: "Je dois être l'exception, dans ce cas. Parce que ma vie est d'une banalité déprimante. Mais ce n'est pas le moment de philosopher, alors je ne vais pas abuser de votre temps. J'étais juste venue vous remettre ceci."
Elle lui donna les quelques feuilles qu'elle avait noirci et commença à regagner la sortie, dans l'espoir qu'il lui demanderait de rester un peu. Là encore, elle était sûre d'elle. Tout dans la façon qu'il avait de la regarder, lui parler et lui sourire, dénotait l'indéniable attraction que Jenny exerçait sur lui. Elle le ferait tomber droit dans ses griffes. Certes, pas dans l'immédiat, petit à petit. Pour l'instant, elle posait les premiers jalons. Elle avait un certain pouvoir sur la gente masculine, qui lui était très utile, dans ses activités.
Jenny n'avait jamais forcé un homme à la suivre. Ils étaient venus d'eux-même, tels de dociles victimes volontaires, dans son piège mortel. Leur stupidité et leur arrogance avaient causé leur perte.
Mais la situation actuelle était différente. Le but final n'était pas de tuer Wainwright, c'était d'en faire un allié, juste au cas où. Et quoi de plus efficace, pour cela que de devenir amis ou plus. Néanmoins, elle devait rester vigilante et étouffer ses envies de lui faire du mal. Car il ne fallait pas oublier que Wainwright lui inspirait les mêmes pulsions que ses innocentes victimes.
Que se passerait-il quand elle serait seule avec lui? Parviendrait-elle à contenir son instinct de prédatrice et à se comporter en être humain? Elle n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. Après sa rencontre avec John Le Rouge, aucun de ceux qui avaient été intime avec elle, n'avait survécu. C'était systématique, dès qu'elle repérait un individu à son goût, elle le signalait à son mentor. A l'époque, elle n'avait pas encore de cible précise, elle laissait faire le hasard, l'objectif était d'améliorer sa technique.
Lorsqu'elle avait séduit sa proie, elle s'en débarrassait, sur les directives de John Le Rouge. Chacun de ces hommes faisaient partis de son initiation. Cinq au total, cinq inconnus qu'elle avait arraché à la vie. Cinq meurtres attribués à John Le rouge, car ils portaient sa signature. Cinq meurtres pour lesquels Jenny Jansen ne payerait jamais. C'était un cadeau de son professeur. Mais elle était certaine qu'il reviendrait, exiger un service en contre-partie. C'est lui qui l'avait envoyé à Sacramento, lui suggérant (lui ordonnant presque) de s'infiltrer au CBI.
Dans quelle optique? Elle le découvrirait plus tard. Mais une chose était sûre, elle lui devait sa vie actuelle et ce ne serait pas gratuit.
C'est donc, sans surprise que le jeune homme essaya de la retenir.
Wainwright: "Vous ne me dérangez pas, bien au contraire. On avait parlé d'un dîner."
Jenny pensa: Et voilà le travail!
Wainwright: "Je ne suis pas un grand chef mais je me débrouille. Qu'est-ce que vous en dites?"
Jenny: "Je meurs de faim."
Il sourit, la laissant dans le salon, pour aller à la cuisine.
Jenny: "Je peux utiliser votre salle de bain?"
Il lui répondit de loin: "Faites comme chez vous."
Elle s'enferma, puis, sentant son poux s'accélérer, elle avala des comprimés qu'elle conservait toujours sur elle, en cas d'épisode psychotique, qu'elle ne pourrait pas réprimer. En règle générale, elle n'en avait pas besoin, mais là, elle ne devait pas se relâcher. Ce soir, elle n'était pas là pour ajouter un trophée de plus, à son tableau de chasse. Quand elle ressortirait de cet appartement, son hôte devrait encore respirer, pas agoniser dans un coin de la pièce.
Après avoir réglé son léger désagrément, elle rejoignit le jeune homme.
Jenny: "Un coup de main?"
Luther: "Non, çà va, merci. Asseyez-vous, ce sera prêt dans une minute."
Jenny: "Ca sent très bon en tout cas."
Elle ne le quittait pas des yeux. Son regard glissait sur sa nuque, alors qu'elle jouait inconsciemment avec les couteaux rangés dans le bloc de bois, sur la table. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer entrain de les utiliser sur lui.
Il s'assit, de l'autre côté du comptoir.
Jenny: "Vous êtes un véritable cordon bleu."
Luther: "Si je pouvais être aussi doué dans mon boulot."
Jenny: "Ouah, quel enthousiasme. Vous aimez votre travail?"
Luther: "Bien sûr. J'ai toujours voulu être flic, pourquoi?"
Jenny: "Quand on est passionné par ce qu'on fait, on excelle dans son domaine."
Luther: "Qu'est-ce qui vous passionne, vous?"
Jenny, les yeux pétillants: "Ah ça, si vous saviez. Mais c'est personnel. Et je vous rappelle que c'est un dîner professionnel."
Luther: "Je sais. Mais je viens de me faire sermonner par ma hiérarchie et j'ai besoin de me changer les idées. Je préfère qu'on étudie ce profil avec l'équipe, demain."
Jenny: "C'est vous le patron."
Luther: "Pas ce soir. Je ne veux parler ni de cette affaire, ni du CBI. J'en ai eu plus que ma dose, aujourd'hui."
Jenny: "On vous met la pression?"
Luther: "Soit je résous cette affaire, soit je suis remplacé et rétrogradé."
Il but son verre de vin, d'un trait. Il ne paraissait pas au mieux de sa forme.
Jenny: "Ce n'est pas la fin du monde. Vous n'avez pas que votre carrière. Il y a des choses plus importantes dans la vie, en dehors du CBI. Une famille, une petite amie..."
Il sourit largement.
Jenny: "Ne me dites pas que vous êtes seul."
Luther: "Je ne le dis pas. Mais je vous retourne la question."
Jenny: "Pour moi, c'est un choix personnel. Tous ceux que j'ai rencontré se sont révélés inintéressants et je m'ennuis très vite. A vous."
Luther: "Disons que j'ai été débordé depuis que je suis arrivé au CBI. Je n'ai eu beaucoup de temps pour... ce genre de distraction. Je dois reconnaître que je n'ai pas vraiment été sollicité non plus."
Jenny: "Alors ça, je n'y crois pas une seconde. Vous êtes pas mal. Vous avez une bonne situation dans la police. Hum! Et vous cuisinez. Je suis sûre que vous mentez. Votre répertoire doit déborder de numéros de conquêtes éventuelles."
Luther: "Je vous assure que non."
Jenny levant un sourcil: "Il va falloir remédier à ça."
Luther: "Vous êtes volontaire."
Elle regarda sa montre avant de dire: "Je n'avais pas vu qu'il était si tard."
Elle fila dans l'autre pièce, récupérant son sac, le jeune homme sur les talons.
Jenny, devant la porte: "Merci pour le dîner, c'était sympa."
Luther: "Si vous partez à cause de ce que j'ai dit... C'était déplacé, je suis désolé."
Jenny: "Ce n'est pas ça. Je n'ai rien contre cette idée. C'est juste que j'ai de la route à faire."
Elle ignorait qu'il était au courant pour l'hôtel.
Luther: "Vous n'avez qu'à traverser la rue."
Prise en flagrant délit de mensonge, elle leva les yeux sur lui, en pinçant les lèvres.
Jenny: "C'est vrai, j'avoue. C'est idiot de vous l'avoir caché. Le patron sait tout de ses employés."
Luther: "Pas moi. Je me restreins aux informations susceptibles d'avoir une incidence sur le bureau."
Jenny: "Oh... Et que faites-vous de celles qui ont une incidence sur vous?"
Elle flirtait ouvertement avec lui, mais il faisait comme si il n'était pas réceptif. Elle ferait donc tomber la dernière barrière qui se dressait entre eux.
Luther: "Ca dépend."
Il ne pouvait pas faire plus flou comme réponse.
Jenny: "Ok. Je vais y aller."
Elle passa le seuil, s'éloignant en direction de l'ascenseur. Elle comptait à rebours, dans sa tête. A 0, elle avait presque atteint la cabine et avait appuyé sur le bouton d'appel. Lui, se trouvait deux pas derrière elle. Elle se retourna.
Luther: "Vous avez oublié votre veste."
Oublié, tu parles!
Jenny: "Je suis une véritable tête en l'air, parfois."
Elle entra dans l'ascenseur.
Luther: "Bonne nuit."
Jenny: "Bonne nuit."
Les portes commençaient à se refermer, alors elle les bloqua et ressortit, pour se retrouver devant le jeune homme. Sans lui donner le temps de réagir, elle l'embrassa... sur la joue. Ce à quoi il n'opposa pas de résistance. Toutefois, elle sentait bien qu'il était frustré. Elle avait bien manoeuvré.
Ce n'était qu'un baiser innocent, qu'elle aurait pu facilement transformer en quelque chose de plus explicite, mais elle voulait juste induire la possibilité qu'il y aurait autre chose, par la suite. Ca fonctionnait. Elle n'en revenait pas, de l'avoir embobiné par des moyens d'une simplicité enfantine. C'était à peine croyable, presque décevant d'avoir eu si peu d'effort à fournir. Mais elle avait réussi, c'était le principal.
En revanche, ce qui l'attendait, le lendemain, serait une autre histoire. L'équipe et en particulier Jane, lui donneraient du fil à retordre.
Elle rentra donc dans sa chambre et en refermant la porte, elle sentit une présence. Sans se retourner, elle alla allumer la lampe, près du lit.
Jenny, dans une décontraction absolue: "Salut. Ils t'ont laissé sortir."
Une voix d'homme lui fit écho: "Et toi, ils t'ont toujours pas enfermée."
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Wainwright est tombé dans le panneau...on s'en doutait
maintenant il serait temps de savoir pourquoi elle est au CBI
Ne serait-ce pas son frère qui vient lui rendre visite...
maintenant il serait temps de savoir pourquoi elle est au CBI
Ne serait-ce pas son frère qui vient lui rendre visite...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Johel a écrit:Wainwright est tombé dans le panneau...on s'en doutait
maintenant il serait temps de savoir pourquoi elle est au CBI
Ne serait-ce pas son frère qui vient lui rendre visite...
désolé, je ne peux que plussoyer... J'me pose les mêmes questions ^^
Re: Murder by numbers ^
Merci Johel et Peanut!!!
Voilà la suite...
Chapitre 8
Ils ne s'étaient pas revu ni adressé la parole, depuis une quinzaine d'année. La dernière fois qu'il l'avait croisée, c'était la veille de son départ pour le collège. A dater de ce jour, ce fut le silence total. La famille Jansen avait éclaté, à la mort de leur mère et le déménagement (ou la fuite) de leur père, pour la Floride, n'avait rien arrangé. Chacun poursuivait sa vie, de son côté.
Jenny suivait de brillantes études tandis que lui, collectionnait les séjours au frais de l'Etat.
La jeune femme ne parût pas surprise de le voir. Elle s'assit tranquillement sur une chaise, alors qu'il était adossé au mini bar, une bière à la main. Ses manches retroussées laissaient deviner les traces de la prison.
Jenny: "Jolie tes tatouages. C'est les seuls souvenirs que t'ont laissé tes p'tits copains en taule?"
Jamie: "Toujours aussi peste, à ce que je vois. T'as pas changé frangine. Tu es restée la petite préférée de son papa. La fille parfaite qui fait toujours ce qu'on attend d'elle."
Jenny, faisant fi de ses sarcasmes: "Oh, tu n'es pas venu te lamenter sur ton pitoyable sort. Qu'est-ce que tu veux Jamie?"
Jamie: "Réfléchissons... Je sors de taule."
Jenny: "Ca c'est un scoop. Tu veux du fric je suppose."
Jamie: "Hey! T'es futée JJ."
Jenny: "Combien?"
Jamie: "Hum, j'en sais rien. T'as pas l'air de rouler sur l'or. Par contre, ton p'tit copain, lui, n'est pas fauché, dis-donc, pour se payer un appart aussi class."
Jenny, innocemment: "De qui tu parles?"
Jamie: "Du gars qui habite en face."
Elle avança jusqu'à la baie vitrée qui donnait sur le séjour de l'appartement de Wainwright. Une paire de jumelles était posées sur le rebord de la porte coulissante. Elle les ramassa.
Jenny: "Tu nous espionnes depuis quand?"
Jamie: "Assez longtemps pour savoir que tu peux faire ce que tu veux de ce type."
Jenny: "Ah oui? Précise ta pensée."
Jamie: "Ce petit manège, tes regards langoureux. C'est du flan. T'es entrain de le mener en bateau et il ne voit rien. Il te mange dans la main."
Jenny: "Tu perds ton temps, je ne lui extorquerais pas le plus petit dollars, pour toi."
Jamie: "On verra ça. Je sais pas encore ce que tu prépares, mais je suis pas complètement stupide. Je finirais bien par trouver ton sale petit secret. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose de pas net chez toi, derrière ton visage d'ange."
Jenny: "Tu crois que tu me fais peur? Sérieusement."
Il s'approcha de sa soeur, menaçant. Il aurait impressionné n'importe qui par sa carrure imposante et son visage patibulaire. Mais pas elle. Elle continuait ses provocations.
Jenny: "Maman s'est tué à cause de toi et tu ne l'as jamais digéré. C'est pour ça que tu frappes les femmes. Tu te venge d'elle parce qu'elle est partie. Elle a préféré mourir que de voir ce que tu devenais. Un minable, une petite larve."
Il leva son poing fermé en serrant les mâchoires.
Jenny: "Vas-y. Mais n'oubli pas que tu es en conditionnelle. Et je suis sûre que tu ne voudrais pas que je débarque au boulot, avec un oeil au beurre noir."
Il décrispa sa main.
Jamie: "Ouais, mon contrôleur judiciaire m'a dit que tu étais au CBI. C'est comme ça que je t'ai trouvé."
Jenny: "Alors maintenant, tire-toi. Tu n'auras rien."
Elle le raccompagna vers la sortie. Il la précéda, sans discuter. Il semblait s'être résigné, mais ce n'était qu'une façade.
Jamie, sur le pas de la porte: "Excuse-moi JJ, j'ai été dur avec toi. On est une famille, on doit se serrer les coudes."
Il lui fit face, soudain, et elle se retrouva plaquée à la cloison. Une main lui encerclait la gorge.
Jamie: "Mais j'ai vraiment besoin de ce fric."
Elle le fixait, cherchant son oxygène, sans paniquer. Elle gardait ses bras le long de son corps. Effrayé par l'absence de peur dans le regard de sa soeur qui suffoquait sans se débattre, il relâcha la pression. Elle se massa le cou en ricanant.
Jenny: Tu n'as même pas le courage de tes ambitions. Je me doutais que t'aurais pas le cran d'aller jusqu'au bout."
Jamie: "Je reviendrais et t'as intérêt à me filer ce que je veux."
Jenny: "Sinon quoi?"
Jamie: "Je... Je te ferais ravaler ton sourire. Je t'arrangerais le portrait si bien que ton p'tit ami flic te reconnaîtra pas."
Jenny: "Tu me fais pitié. Tu ne fais pas le poids devant un autre mec. Ah ils ont du s'amuser avec toi, en prison."
Il la gifla d'un revers de la main, lui fendant la lèvre, avant de disparaître dans la cage d'escalier.
Jenny retourna dans la chambre, afin de constater les dégâts sur son visage. Elle l'avait poussé à bout et il avait craqué rapidement. C'était prévisible. Il ne l'avait pas ratée. Elle nettoya le sang, au coin de sa bouche et prépara une poche de glace, qu'elle appliqua sur sa pommette. Le lendemain, elle aurait tous les stigmates de la pauvre victime passée à tabac par un fou furieux. C'était exactement ce qu'elle cherchait. Le jauger, pour savoir où étaient les limites de son frère, afin de s'en servir à bon escient. Si Jamie avait l'idée saugrenue d'exercer un quelconque chantage sur elle, elle le dénoncerait pour violence. Mais pour le moment, elle gardait cette option en réserve. De toutes façons, Jamie ne brillait pas par son intelligence. Elle ne risquait pas grand chose. Cet homme se servait plus de ses poings que de son cerveau. Il ne représentait pas une grande menace, dans l'immédiat. Mais elle saurait sur quel bouton appuyer pour le faire disjoncter.
Elle sortit de la salle de bain et aperçut les jumelles qui étaient restées près de la fenêtre. Elle hésita une seconde, puis les utilisa. Elle fit le point sur le balcon de l'appartement de Wainwright. Il était dans le salon, debout, tourné vers le bâtiment d'en face. Il balayait l'immeuble du regard, comme si il cherchait quelle fenêtre correspondait au logement de la jeune femme. Mais, à cette distance, c'était quasi impossible.
Toutefois, pour Jenny, la vision était très nette. Au moins, la visite de son cinglé de frère n'aurait pas été totalement inutile.
Les lumière de la pièce principale s'éteignirent et elle décala ses jumelles en direction de la chambre. Le jeune agent fermait les rideaux, torse nu.
Jenny protesta: "Non, non, non. Arg... Le spectacle est fini."
Restant sur sa fin, elle jeta les jumelles sur le fauteuil. Puis elle se glissa dans son lit, s'endormant aussitôt. La soirée avait été épuisante. Néanmoins, l'intrusion de son frère ne l'avait pas affolé, de même que ses pseudos menaces. Rien ne pouvait la déstabiliser, elle était immunisée contre ces sensations, alors Jamie n'obtiendrait rien d'elle par la violence. Sur ce plan, elle aurait toujours le dessus sur lui, mais il ne le savait pas, il ignorait tout des penchants de sa soeur.
Au petit matin, la jeune femme fut tirée de son sommeil par le bruit de la sonnette. A moitié éveillée, elle avança, au radar, jusqu'à la porte. Elle plaça son oeil devant le judas. La douleur de sa joue lui rappela qu'elle devait avoir une marque consécutive au coup qu'elle avait reçu, la veille. Ce n'était pas encore le moment d'abattre cette carte. Elle voulait dissimuler ce détail, avant de se montrer.
Jenny: "Heu. Une minute."
Elle couru dans la salle de bain, pour constater l'ampleur de l'ecchymose qui recouvrait le côté gauche de son visage, sans compter les marques de doigts imprimés sur son cou. Une bonne couche de maquillage ferait l'affaire. Mais là, elle n'avait pas le temps. Elle coiffa ses cheveux de façon à camoufler ce que les cosmétiques n'avait pas recouvert.
Elle ouvrit ensuite, en laissant la chaînette en place.
Jenny: "Hey. Vous allez bien?"
Wainwright: "Oui. J'ai pensé qu'on pourrait aller au CBI ensemble."
Jenny (pour le mettre mal à l'aise): "Pardon?"
Wainwright, rougissant légèrement: "Heu, pour vous faire économiser le prix du taxi. Bien sûr."
Jenny: "Bien sûr."
Wainwright: "Donc?"
Jenny: "J'ai des trucs à faire, avant de partir."
Wainwright: "Je peux attendre."
Jenny: "Je ne voudrais pas vous mettre en retard."
Wainwright: "C'est un des avantages d'être chef."
Elle ne s'en débarrasserait pas aussi facilement.
Jenny: "Bien. Je vais faire au mieux, dans ce cas."
Elle referma et alla finir de se préparer. Avant de rejoindre son chauffeur improvisé, elle s'assura d'avoir correctement dissimulé ses bleus et releva au maximum son col roulé. Dans la voiture, il aurait une vue directe sur sa joue et il ne faudrait pas qu'il remarque quoi que ce soit, afin d'éviter à Jenny d'avoir à inventer une histoire plausible. Il ne remarqua rien, pendant le trajet.
Ce n'est qu'en descendant du véhicule, qu'un souffle d'air releva les cheveux de la jeune femme. L'agent vit une rougeur s'étendant de son oeil à son menton.
Wainwright: "Qu'est-ce que c'est?"
Il dégagea complètement la mèche qu'elle repositionna aussitôt.
Jenny: "J'ai eu... Un petit accident domestique. C'est pas aussi moche que ça en a l'air."
Wainwright: "Qu'est-ce qui s'est vraiment passé?"
Jenny: "Ca me regarde. Ne vous en mêlez pas."
Elle pressa le pas, arrivant au poste de contrôle, elle présenta son badge et s'engouffra dans les locaux. Lui n'était pas loin, et il vint à son niveau.
Wainwright lui murmura: "Si vous avez besoin d'en parler. N'hésitez pas."
Il se sentait responsable, il pensait que c'était l'oeuvre d'un ex ami jaloux qui l'aurait vu en sa compagnie. Mais elle ne voulait pas aborder le sujet et il ne l'y forcerait pas. Elle se braquerait, comme le faisaient généralement les victimes de violences.
Dans l'ascenseur qui les menait à l'étage, il insista malgré tout, une dernière fois.
Wainwright: "C'est de ma faute."
Jenny: "Vous n'y êtes pour rien. Laissez tomber."
Wainwright: "Je ne sais pas qui vous a fait ça, mais il ne mérite pas que vous le protégiez. Alors si vous ne me dites pas de qui il s'agit, promettez-moi au moins que si ça se reproduit, vous viendrez me voir."
Elle ne desserrait pas les lèvres, alors il réitéra sa demande.
Wainwright: "Jenny, vous le ferez?"
Jenny: "Très bien, je le ferais."
Il s'inquiétait pour elle, c'était très bon signe, pour la suite.
Ils libérèrent la cabine, pour se diriger vers le bureau de Wainwright, sous les regards pesants et interrogatifs des membres de l'équipe.
Rigsby, toujours le plus curieux pris la parole, le premier: "Encore cette fille. J'ai l'impression de la voir constamment ici."
Cho: "Bizarre. Toi aussi je te vois tous les jours. Ouais, c'est étonnant pour quelqu'un qui bosse ici."
Rigsby: "Oh, ça va! Tu sais ce que je veux dire. Et qu'est-ce qu'elle fait avec le patron?"
Cho: "Je sais pas, elle lui porte son courrier."
Rigsby: "C'est malin! Appart ça?"
Cho: "Tout ce que je sais c'est qu'elle descendait de la voiture de Wainwright, je les ai vu par la fenêtre."
Rigsby, baissant la voix: "Sérieux! Tu crois que..."
Cho: "Franchement, j'en sais rien et je m'en fou."
Rigsby, blasé: "Merci vieux. C'est un plaisir de discuter avec toi."
L'asiatique, coutumier des digressions de son collègue, s'était recentré sur l'écran de son ordinateur, un sourire imperceptible au coin des lèvres.
Le grand brun trouva une oreille plus attentive en la personne de Grace.
Rigsby: "Qu'est-ce que t'en penses Grace?"
Van Pelt: "Et bien, c'est le boss, il a le droit d'avoir une vie privée, comme tout le monde. Ca nous regarde pas."
Rigsby: "Je comprend pas ce qu'elle lui trouve."
Van Pelt: "Tu comprends pas les femmes tout court, Wayne."
Il allait rétorquer, mais fut interrompu par le concerné.
Wainwright: "Bonjour à tous!
Lisbon les rejoignit en entendant cette salutation.
Wainwright: "Ah, agent Lisbon. Voilà le profil possible, du suspect que nous recherchons."
Elle saisit les documents et en distribua un exemplaire à chacun. Sauf à son consultant, dont le canapé était vide.
Wainwright: "Jane est en haut, je présume."
Lisbon: "Je suppose. Il ne va pas tarder."
Wainwright: "Bien. En attendant, commencez à étudier ce profil et vous le ferez part de vos conclusions."
Lisbon: "Mr, qui l'a établi? Le FBI?"
Wainwright: "Pas exactement."
Il alla chercher l'auteur, dans son bureau. En la voyant, ils échangèrent des regards interloqués.
Wainwright: "Vous connaissez peut-être déjà, Melle Jansen."
Lisbon: "Mr, sauf votre respect, elle n'est pas qualifiée pour ça."
Wainwright: "Melle Jansen est parfaitement compétente, en la matière."
Lisbon: "En quoi distribuer des colis la rend plus compétente qu'un autre?"
Wainwright: "Elle est docteur en sciences criminelles. Et en lisant ceci vous vous rendrez compte qu'elle peut nous être utile, sur ce cas."
Lisbon n'en démordait pas: "C'est vous le patron. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin d'une autre personne. Nous fonctionnons de la même façon depuis des années. Je ne vois pas ce qu'elle pourrait nous apporter de plus que Jane."
Jenny: "Vous pouvez arrêter de parler de moi comme si je n'étais pas là. Si ça doit poser problème, je préfère me désister tout de suite. Merci de votre offre Mr, mais je ne crois pas que l'agent Lisbon veuille de moi. Je ne veux pas être une gène."
Wainwright: "Ne partez pas Melle Jansen. Agent Lisbon, comme vous l'avez dit si justement, je suis le patron. Melle Jansen a signé un contrat temporaire de consultant. Alors vous allez collaborer pour les besoins de cette enquête."
Il prit l'agent à part.
Wainwright: "Dois-je vous rappeler que nous jouons nos carrières?"
Lisbon: "J'ai saisi. Mais est-ce que c'était nécessaire d'en faire une consultante?"
Wainwright: "C'est temporaire Lisbon."
Il revint vers le groupe.
Wainwright: "Je vous demande de travailler en bonne intelligence. Jenny, bienvenu à bord. Je suis à votre disposition si vous avez des questions."
Elle esquissa un sourire, quand il lui serra la main, avant de réintégrer ses quartiers.
Le mentaliste arriva, après la bataille, comme souvent, en baillant et s'étirant.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai manqué?"
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 8
Ils ne s'étaient pas revu ni adressé la parole, depuis une quinzaine d'année. La dernière fois qu'il l'avait croisée, c'était la veille de son départ pour le collège. A dater de ce jour, ce fut le silence total. La famille Jansen avait éclaté, à la mort de leur mère et le déménagement (ou la fuite) de leur père, pour la Floride, n'avait rien arrangé. Chacun poursuivait sa vie, de son côté.
Jenny suivait de brillantes études tandis que lui, collectionnait les séjours au frais de l'Etat.
La jeune femme ne parût pas surprise de le voir. Elle s'assit tranquillement sur une chaise, alors qu'il était adossé au mini bar, une bière à la main. Ses manches retroussées laissaient deviner les traces de la prison.
Jenny: "Jolie tes tatouages. C'est les seuls souvenirs que t'ont laissé tes p'tits copains en taule?"
Jamie: "Toujours aussi peste, à ce que je vois. T'as pas changé frangine. Tu es restée la petite préférée de son papa. La fille parfaite qui fait toujours ce qu'on attend d'elle."
Jenny, faisant fi de ses sarcasmes: "Oh, tu n'es pas venu te lamenter sur ton pitoyable sort. Qu'est-ce que tu veux Jamie?"
Jamie: "Réfléchissons... Je sors de taule."
Jenny: "Ca c'est un scoop. Tu veux du fric je suppose."
Jamie: "Hey! T'es futée JJ."
Jenny: "Combien?"
Jamie: "Hum, j'en sais rien. T'as pas l'air de rouler sur l'or. Par contre, ton p'tit copain, lui, n'est pas fauché, dis-donc, pour se payer un appart aussi class."
Jenny, innocemment: "De qui tu parles?"
Jamie: "Du gars qui habite en face."
Elle avança jusqu'à la baie vitrée qui donnait sur le séjour de l'appartement de Wainwright. Une paire de jumelles était posées sur le rebord de la porte coulissante. Elle les ramassa.
Jenny: "Tu nous espionnes depuis quand?"
Jamie: "Assez longtemps pour savoir que tu peux faire ce que tu veux de ce type."
Jenny: "Ah oui? Précise ta pensée."
Jamie: "Ce petit manège, tes regards langoureux. C'est du flan. T'es entrain de le mener en bateau et il ne voit rien. Il te mange dans la main."
Jenny: "Tu perds ton temps, je ne lui extorquerais pas le plus petit dollars, pour toi."
Jamie: "On verra ça. Je sais pas encore ce que tu prépares, mais je suis pas complètement stupide. Je finirais bien par trouver ton sale petit secret. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose de pas net chez toi, derrière ton visage d'ange."
Jenny: "Tu crois que tu me fais peur? Sérieusement."
Il s'approcha de sa soeur, menaçant. Il aurait impressionné n'importe qui par sa carrure imposante et son visage patibulaire. Mais pas elle. Elle continuait ses provocations.
Jenny: "Maman s'est tué à cause de toi et tu ne l'as jamais digéré. C'est pour ça que tu frappes les femmes. Tu te venge d'elle parce qu'elle est partie. Elle a préféré mourir que de voir ce que tu devenais. Un minable, une petite larve."
Il leva son poing fermé en serrant les mâchoires.
Jenny: "Vas-y. Mais n'oubli pas que tu es en conditionnelle. Et je suis sûre que tu ne voudrais pas que je débarque au boulot, avec un oeil au beurre noir."
Il décrispa sa main.
Jamie: "Ouais, mon contrôleur judiciaire m'a dit que tu étais au CBI. C'est comme ça que je t'ai trouvé."
Jenny: "Alors maintenant, tire-toi. Tu n'auras rien."
Elle le raccompagna vers la sortie. Il la précéda, sans discuter. Il semblait s'être résigné, mais ce n'était qu'une façade.
Jamie, sur le pas de la porte: "Excuse-moi JJ, j'ai été dur avec toi. On est une famille, on doit se serrer les coudes."
Il lui fit face, soudain, et elle se retrouva plaquée à la cloison. Une main lui encerclait la gorge.
Jamie: "Mais j'ai vraiment besoin de ce fric."
Elle le fixait, cherchant son oxygène, sans paniquer. Elle gardait ses bras le long de son corps. Effrayé par l'absence de peur dans le regard de sa soeur qui suffoquait sans se débattre, il relâcha la pression. Elle se massa le cou en ricanant.
Jenny: Tu n'as même pas le courage de tes ambitions. Je me doutais que t'aurais pas le cran d'aller jusqu'au bout."
Jamie: "Je reviendrais et t'as intérêt à me filer ce que je veux."
Jenny: "Sinon quoi?"
Jamie: "Je... Je te ferais ravaler ton sourire. Je t'arrangerais le portrait si bien que ton p'tit ami flic te reconnaîtra pas."
Jenny: "Tu me fais pitié. Tu ne fais pas le poids devant un autre mec. Ah ils ont du s'amuser avec toi, en prison."
Il la gifla d'un revers de la main, lui fendant la lèvre, avant de disparaître dans la cage d'escalier.
Jenny retourna dans la chambre, afin de constater les dégâts sur son visage. Elle l'avait poussé à bout et il avait craqué rapidement. C'était prévisible. Il ne l'avait pas ratée. Elle nettoya le sang, au coin de sa bouche et prépara une poche de glace, qu'elle appliqua sur sa pommette. Le lendemain, elle aurait tous les stigmates de la pauvre victime passée à tabac par un fou furieux. C'était exactement ce qu'elle cherchait. Le jauger, pour savoir où étaient les limites de son frère, afin de s'en servir à bon escient. Si Jamie avait l'idée saugrenue d'exercer un quelconque chantage sur elle, elle le dénoncerait pour violence. Mais pour le moment, elle gardait cette option en réserve. De toutes façons, Jamie ne brillait pas par son intelligence. Elle ne risquait pas grand chose. Cet homme se servait plus de ses poings que de son cerveau. Il ne représentait pas une grande menace, dans l'immédiat. Mais elle saurait sur quel bouton appuyer pour le faire disjoncter.
Elle sortit de la salle de bain et aperçut les jumelles qui étaient restées près de la fenêtre. Elle hésita une seconde, puis les utilisa. Elle fit le point sur le balcon de l'appartement de Wainwright. Il était dans le salon, debout, tourné vers le bâtiment d'en face. Il balayait l'immeuble du regard, comme si il cherchait quelle fenêtre correspondait au logement de la jeune femme. Mais, à cette distance, c'était quasi impossible.
Toutefois, pour Jenny, la vision était très nette. Au moins, la visite de son cinglé de frère n'aurait pas été totalement inutile.
Les lumière de la pièce principale s'éteignirent et elle décala ses jumelles en direction de la chambre. Le jeune agent fermait les rideaux, torse nu.
Jenny protesta: "Non, non, non. Arg... Le spectacle est fini."
Restant sur sa fin, elle jeta les jumelles sur le fauteuil. Puis elle se glissa dans son lit, s'endormant aussitôt. La soirée avait été épuisante. Néanmoins, l'intrusion de son frère ne l'avait pas affolé, de même que ses pseudos menaces. Rien ne pouvait la déstabiliser, elle était immunisée contre ces sensations, alors Jamie n'obtiendrait rien d'elle par la violence. Sur ce plan, elle aurait toujours le dessus sur lui, mais il ne le savait pas, il ignorait tout des penchants de sa soeur.
Au petit matin, la jeune femme fut tirée de son sommeil par le bruit de la sonnette. A moitié éveillée, elle avança, au radar, jusqu'à la porte. Elle plaça son oeil devant le judas. La douleur de sa joue lui rappela qu'elle devait avoir une marque consécutive au coup qu'elle avait reçu, la veille. Ce n'était pas encore le moment d'abattre cette carte. Elle voulait dissimuler ce détail, avant de se montrer.
Jenny: "Heu. Une minute."
Elle couru dans la salle de bain, pour constater l'ampleur de l'ecchymose qui recouvrait le côté gauche de son visage, sans compter les marques de doigts imprimés sur son cou. Une bonne couche de maquillage ferait l'affaire. Mais là, elle n'avait pas le temps. Elle coiffa ses cheveux de façon à camoufler ce que les cosmétiques n'avait pas recouvert.
Elle ouvrit ensuite, en laissant la chaînette en place.
Jenny: "Hey. Vous allez bien?"
Wainwright: "Oui. J'ai pensé qu'on pourrait aller au CBI ensemble."
Jenny (pour le mettre mal à l'aise): "Pardon?"
Wainwright, rougissant légèrement: "Heu, pour vous faire économiser le prix du taxi. Bien sûr."
Jenny: "Bien sûr."
Wainwright: "Donc?"
Jenny: "J'ai des trucs à faire, avant de partir."
Wainwright: "Je peux attendre."
Jenny: "Je ne voudrais pas vous mettre en retard."
Wainwright: "C'est un des avantages d'être chef."
Elle ne s'en débarrasserait pas aussi facilement.
Jenny: "Bien. Je vais faire au mieux, dans ce cas."
Elle referma et alla finir de se préparer. Avant de rejoindre son chauffeur improvisé, elle s'assura d'avoir correctement dissimulé ses bleus et releva au maximum son col roulé. Dans la voiture, il aurait une vue directe sur sa joue et il ne faudrait pas qu'il remarque quoi que ce soit, afin d'éviter à Jenny d'avoir à inventer une histoire plausible. Il ne remarqua rien, pendant le trajet.
Ce n'est qu'en descendant du véhicule, qu'un souffle d'air releva les cheveux de la jeune femme. L'agent vit une rougeur s'étendant de son oeil à son menton.
Wainwright: "Qu'est-ce que c'est?"
Il dégagea complètement la mèche qu'elle repositionna aussitôt.
Jenny: "J'ai eu... Un petit accident domestique. C'est pas aussi moche que ça en a l'air."
Wainwright: "Qu'est-ce qui s'est vraiment passé?"
Jenny: "Ca me regarde. Ne vous en mêlez pas."
Elle pressa le pas, arrivant au poste de contrôle, elle présenta son badge et s'engouffra dans les locaux. Lui n'était pas loin, et il vint à son niveau.
Wainwright lui murmura: "Si vous avez besoin d'en parler. N'hésitez pas."
Il se sentait responsable, il pensait que c'était l'oeuvre d'un ex ami jaloux qui l'aurait vu en sa compagnie. Mais elle ne voulait pas aborder le sujet et il ne l'y forcerait pas. Elle se braquerait, comme le faisaient généralement les victimes de violences.
Dans l'ascenseur qui les menait à l'étage, il insista malgré tout, une dernière fois.
Wainwright: "C'est de ma faute."
Jenny: "Vous n'y êtes pour rien. Laissez tomber."
Wainwright: "Je ne sais pas qui vous a fait ça, mais il ne mérite pas que vous le protégiez. Alors si vous ne me dites pas de qui il s'agit, promettez-moi au moins que si ça se reproduit, vous viendrez me voir."
Elle ne desserrait pas les lèvres, alors il réitéra sa demande.
Wainwright: "Jenny, vous le ferez?"
Jenny: "Très bien, je le ferais."
Il s'inquiétait pour elle, c'était très bon signe, pour la suite.
Ils libérèrent la cabine, pour se diriger vers le bureau de Wainwright, sous les regards pesants et interrogatifs des membres de l'équipe.
Rigsby, toujours le plus curieux pris la parole, le premier: "Encore cette fille. J'ai l'impression de la voir constamment ici."
Cho: "Bizarre. Toi aussi je te vois tous les jours. Ouais, c'est étonnant pour quelqu'un qui bosse ici."
Rigsby: "Oh, ça va! Tu sais ce que je veux dire. Et qu'est-ce qu'elle fait avec le patron?"
Cho: "Je sais pas, elle lui porte son courrier."
Rigsby: "C'est malin! Appart ça?"
Cho: "Tout ce que je sais c'est qu'elle descendait de la voiture de Wainwright, je les ai vu par la fenêtre."
Rigsby, baissant la voix: "Sérieux! Tu crois que..."
Cho: "Franchement, j'en sais rien et je m'en fou."
Rigsby, blasé: "Merci vieux. C'est un plaisir de discuter avec toi."
L'asiatique, coutumier des digressions de son collègue, s'était recentré sur l'écran de son ordinateur, un sourire imperceptible au coin des lèvres.
Le grand brun trouva une oreille plus attentive en la personne de Grace.
Rigsby: "Qu'est-ce que t'en penses Grace?"
Van Pelt: "Et bien, c'est le boss, il a le droit d'avoir une vie privée, comme tout le monde. Ca nous regarde pas."
Rigsby: "Je comprend pas ce qu'elle lui trouve."
Van Pelt: "Tu comprends pas les femmes tout court, Wayne."
Il allait rétorquer, mais fut interrompu par le concerné.
Wainwright: "Bonjour à tous!
Lisbon les rejoignit en entendant cette salutation.
Wainwright: "Ah, agent Lisbon. Voilà le profil possible, du suspect que nous recherchons."
Elle saisit les documents et en distribua un exemplaire à chacun. Sauf à son consultant, dont le canapé était vide.
Wainwright: "Jane est en haut, je présume."
Lisbon: "Je suppose. Il ne va pas tarder."
Wainwright: "Bien. En attendant, commencez à étudier ce profil et vous le ferez part de vos conclusions."
Lisbon: "Mr, qui l'a établi? Le FBI?"
Wainwright: "Pas exactement."
Il alla chercher l'auteur, dans son bureau. En la voyant, ils échangèrent des regards interloqués.
Wainwright: "Vous connaissez peut-être déjà, Melle Jansen."
Lisbon: "Mr, sauf votre respect, elle n'est pas qualifiée pour ça."
Wainwright: "Melle Jansen est parfaitement compétente, en la matière."
Lisbon: "En quoi distribuer des colis la rend plus compétente qu'un autre?"
Wainwright: "Elle est docteur en sciences criminelles. Et en lisant ceci vous vous rendrez compte qu'elle peut nous être utile, sur ce cas."
Lisbon n'en démordait pas: "C'est vous le patron. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin d'une autre personne. Nous fonctionnons de la même façon depuis des années. Je ne vois pas ce qu'elle pourrait nous apporter de plus que Jane."
Jenny: "Vous pouvez arrêter de parler de moi comme si je n'étais pas là. Si ça doit poser problème, je préfère me désister tout de suite. Merci de votre offre Mr, mais je ne crois pas que l'agent Lisbon veuille de moi. Je ne veux pas être une gène."
Wainwright: "Ne partez pas Melle Jansen. Agent Lisbon, comme vous l'avez dit si justement, je suis le patron. Melle Jansen a signé un contrat temporaire de consultant. Alors vous allez collaborer pour les besoins de cette enquête."
Il prit l'agent à part.
Wainwright: "Dois-je vous rappeler que nous jouons nos carrières?"
Lisbon: "J'ai saisi. Mais est-ce que c'était nécessaire d'en faire une consultante?"
Wainwright: "C'est temporaire Lisbon."
Il revint vers le groupe.
Wainwright: "Je vous demande de travailler en bonne intelligence. Jenny, bienvenu à bord. Je suis à votre disposition si vous avez des questions."
Elle esquissa un sourire, quand il lui serra la main, avant de réintégrer ses quartiers.
Le mentaliste arriva, après la bataille, comme souvent, en baillant et s'étirant.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai manqué?"
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Ben dis donc, elle a l'air d'avoir un frangin super agréable dis donc... En tout cas, il a bien raison de se méfier d'elle, cette fille est folle à lier.
Elle a réussit à intégrer l'équipe donc... Jane va avoir du boulot pour cerner cette fille.
Hâte de lire la suite.
Elle a réussit à intégrer l'équipe donc... Jane va avoir du boulot pour cerner cette fille.
Hâte de lire la suite.
Re: Murder by numbers ^
Le frère qui n'est pas un tendre, on s'en doutait
Wainwright niais on le savait aussi
Je commence à avoir un peu de mal à te suivre car je ne vois pas du tout ou tu veux aller avec cette histoire. Cette fille est une sociopathe entrée au CBI...Pourquoi ? Elle manipule, elle tue...oui mais j'aimerais bien avoir quelques indices sur son but parce que le coup de la consultant j'ai du mal à adhérer et pourquoi avoir inclus dans l'histoire
Wainwright niais on le savait aussi
Je commence à avoir un peu de mal à te suivre car je ne vois pas du tout ou tu veux aller avec cette histoire. Cette fille est une sociopathe entrée au CBI...Pourquoi ? Elle manipule, elle tue...oui mais j'aimerais bien avoir quelques indices sur son but parce que le coup de la consultant j'ai du mal à adhérer et pourquoi avoir inclus dans l'histoire
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Merci à vous, fidèles commentatrices ainsi qu'à celle qui lisent ma fic, dans l'ombre.
Johel, les réponses arriveront au fur et à mesure. Je vais essayer de ne pas m'emmêler les pinceaux.
Chapitre 9
Il comprit instantanément, en notant qu'un nouvel élément, s'était greffé à l'équipe. Quoique, à l'expression renfrognée de Lisbon, cela s'apparentait plus à une intrusion, qu'à une intégration. La brunette ne semblait pas s'en enthousiasmer. Elle obéissait toujours aux ordres, mais celui-là, elle avait du mal à l'accepter.
Cette étrangère arrivait là, en terrain conquis. Qu'est-ce qui justifiait sa présence parmi eux? Pourquoi lui offrir ce poste de consultante, si éphémère soit-il? Peut-être que la menace d'une mutation subite, poussait son supérieur à employer tous les moyens possibles et même à engager une parfaite inconnue, sur la seule foi de ses diplômes. Ce n'était pas suffisant selon Lisbon, pour la laisser faire partie de son équipe si facilement.
Elle n'était pas la seule à faire preuve de scepticisme quand à l'efficacité de cette méthode.
La jeune femme restait adossée au bureau du mentaliste, observant les réactions de ses futurs collaborateurs forcés. Aucun d'eux n'avait l'air bien plus emballé que leur patronne. Mais Jenny n'en avait cure, en fait, elle trouvait distrayant d'être un sujet de discorde. Cela dit, c'était peut-être une mauvaise idée, car ça mettait à mal son désir de rester discrète.
Dès lors, elle décida d'adapter certaines règles inculquées par John le Rouge, à son bon vouloir. Après tout, elle n'était pas un de ses disciples, se pliant aveuglément aux souhaits de leur maître, et d'ailleurs, elle n'avait été que son élève. Maintenant, elle faisait cavalier seul, et elle espérait que son professeur ne se rappellerait pas à son bon souvenir. Même si elle lui était redevable, de son enseignement, elle se débrouillait seule et n'avait plus besoin de lui. Si jamais, il refaisait surface, lui demandant une chose qu'elle ne voudrait pas lui donner, elle s'en débarrasserait. John le Rouge la savait capable de le tuer. C'est pour cela qu'il l'avait expédié au CBI, pour la surveiller, sans qu'elle le sache. Une taupe lui faisait, chaque jour, son rapport sur les faits et gestes de son apprentie. De cette façon il était sûr qu'elle ne toucherait pas à Patrick Jane et si il lui prenait l'envie de s'en prendre au mentaliste, le psychopathe se chargerait de lui donner la dernière leçon de sa vie.
Les deux plus jeunes agents discutaient à voix basse, lui tournant le dos.
Rigsby: "Au courrier un jour, consultante le lendemain. Tu parles, ça sent la promo canapé."
Van Pelt: "Arrête Wayne. C'est pas parce que c'est rapide que c'est forcément ça. On verra bien ce qu'elle vaut."
Rigsby: "Mouais. N'empêche que c'est louche."
Le consultant, arrivé depuis quelques instants, n'eut de réponse à sa question que par l'asiatique qui lui, restait neutre quand à ces évènements.
Cho: "Wainwright a embauché la nouvelle du courrier et Lisbon a piqué une crise."
Jane: "Intéressant. Mais personne ne lui a souhaité la bienvenue."
Cho: "Non. Mais tu vas t'en charger j'imagine."
Il rejoignit la jeune recrue qui s'était installée dans le canapé.
Jane: "JJ, si je me souviens bien."
Jenny: "Mr Jane."
Jane: "Excusez mes collègues, ils manquent de convivialité."
Jenny: "C'est un euphémisme, ils me regardent comme si j'étais une extra terrestre."
Jane, plaisantant: "Bah, n'y faites pas attention. Alors, il parait que vous êtes ma remplaçante? Vous avez déjà investit mon canapé."
Jenny: "Oh, je vous le rend. Il est trop inconfortable pour moi. Pour ce qui est de votre job, je n'ai nullement l'intention de vous le voler, ne vous inquiétez pas. Je ne suis là que pour vous prêter main forte."
Jane: "Du renfort, c'est appréciable. Je n'ai rien contre vous. J'ai parcouru vos états de service, ils sont impressionnants. J'ai rarement la chance de collaborer avec un docteur en sciences criminelles. Vous entrez dans la tête des tueurs en vous mettant à leur place, j'ai hâte de vous voir à l'oeuvre."
Jenny: "C'est le principe oui. Mais je ne sais pas si j'aurais l'occasion d'utiliser mes capacités. Je ne suis pas certaine de rester suffisamment pour ça. L'agent Lisbon est avec votre patron et je pense qu'elle est entrain de le convaincre de ne pas me garder."
Elle disait vrai. Lisbon était retournée parler à Wainwright, dans cette optique. Mais il campait sur ses positions, n'en démordant pas. Pour une raison qui était inconnue de Térésa, son supérieur semblait avoir une confiance irrationnelle en cette jeune femme, qu'il connaissait à peine.
D'un côté, ça n'avait rien de très étonnant, ce chef les avait avertit, dès le départ, qu'il fonctionnait à l'instinct et là, c'est ce qu'il faisait. Mais l'instinct n'était pas infaillible et même plutôt aléatoire.
Toujours est-il que Lisbon avait fait valoir ses arguments qui n'avaient pas fait penché la balance en sa faveur. Elle devait donc s'accommoder de ce nouvel élément, du mieux possible.
Juste avant que la petite brune ne revienne dans l'open space, le consultant et sa désormais "assistante" faisaient plus ample connaissance, tandis que les autres agents commentaient la situation, depuis l'autre bout de la salle.
Jane: "Rassurez-vous, Lisbon est comme ça avec toutes les femmes qui empiètent sur son territoire. Elle aboie beaucoup mais ne mord pas."
Jenny: "Ca m'est égal, j'ai l'habitude. Je n'ai jamais eu d'atomes crochus avec ce genre de femmes."
Jane: "Quel genre?"
Jenny: "Indépendantes, autoritaire. Elles me perçoivent comme une concurrente."
Jane: "Vous décrivez parfaitement Lisbon. En parlant d'affinités, vous ne rencontrez pas ce problème avec la gente masculine. Particulièrement avec Wainwright."
Jenny: "Sur quoi vous basez cette déduction?"
Jane: "L'intuition. Et le fait que je vous ai aperçu descendre de sa voiture."
Jenny: "C'est un peu mince comme argument."
Jane: "Je dois le reconnaître, oui. Mais il a passé sa main dans vos cheveux. C'est un geste étrange de la part de son patron, vous en conviendrez."
Jenny: "Oh... Je ne savais pas qu'on était étudié à la loupe, jusque sur le parking. J'avais une poussière dans les cheveux. Voilà."
Jane, souriait: "Ah, la poussière. Quel fléau."
Jenny: "Si ça ne vous ennuis pas, on a du travail. Et un tueur à attraper. Je suis ici pour travailler."
L'ambiance si détendu se retrouvait plombée, par la froideur de la jeune femme. Elle ne voulait pas copiner et surtout pas avec Jane. La position de Jenny était délicate, elle devait veiller à ce que le consultant ne s'engouffre pas dans une brèche qui lui permettrait de s'immiscer dans son esprit et ainsi de la percer à jour. Mais elle avait été formée par le meilleur professeur et se pensait à l'abris.
Jane: "Dans ce cas, que faisiez-vous dans sa voiture?"
Jenny: "Je sais où vous voulez en venir, vous et vos collègues. Mais non, je n'ai pas couché avec votre boss, pour décrocher ce job."
Elle prononça plus clairement cette dernière phrase, de façon à ce que tous l'entendent. Et l'effet fut immédiat, car les trois agents cessèrent leurs commérages.
Jenny: "Ca y est votre soif de potin est satisfaite? On peut étudier le cas de ce psychopathe, avant qu'elle ne décime tous les hommes de Californie."
Jane: "Wouh, vous avez le sens de la mise en scène. Bien allons-y."
L'équipe prit place autour de la table, près du bureau du mentaliste. Les agents s'assirent tandis que la jeune femme restait debout, près de la fenêtre. Ils semblaient attendre le feu vert de leur chef, pour commencer. Celle-ci reparut, le visage contrarié, blasée de n'avoir pas obtenu gain de cause.
Jane: "Alors Lisbon?"
Lisbon: "Je n'ai pas envie d'en parler."
Jane: "Mm! Ca veut dire que vous allez devoir partager vos jouets avec la nouvelle."
Elle lui décocha un regard glacial, avant de s'adresser à Jenny.
Lisbon, faussement joviale: "Melle Jansen, je vous en prie, à vous l'honneur."
Jenny: "Vous avez tous une copie du profil. Comme vous le savez déjà, notre suspect est une femme. Si on se base sur l'âge des deux victimes, une femme d'une trentaine d'années, blanche."
Rigsby: "Pourquoi pas plus âgée et pourquoi spécialement blanche?"
Jenny: "Les tueurs en série chassent généralement dans leur propre ethnie et leur tranche d'âge. Il est plus facile d'attirer ce qui nous est familier, dans un piège."
Rigsby: "Oui, mais ces deux gars étaient plutôt baraqués, alors soit cette femme est franchement costaud soit elle a un complice.
Van Pelt: "Je suis d'accord avec elle. Pour Michaëls, ce que tu dis est possible, puisqu'il n'y avait pas de témoins ni de traces, sauf l'ADN sur le corps. Mais pour Harris, on a relevé qu'une série d'empreinte de pieds sur le sable. Une pointure 37."
Rigsby: "Et alors, il y a des mecs qui ont des petits pieds."
Van Pelt: "C'était des escarpins à talons."
Tous, y compris Lisbon s'empêchaient de rire, en voyant l'embarras de Rigbsy.
Jenny, elle, conservait un sérieux absolu: "Exact. D'autant plus que la toxicologie a révélé la présence de GHB dans le sang de Harris, quand à Michaëls, son taux d'alcoolémie était à la limite du comas éthylique. Aucun d'eux n'était capable de se défendre. Même face à une faible femme, agent Rigsby."
Le grand brun baissait les yeux, comme si il cherchait à se rendre invisible, d'autant plus que ces indices étaient écrits noir sur blanc, sur le rapport qu'il tenait dans ses mains.
Cho: "Donc, ça peut être n'importe quelle femme entre 30 et 35 ans. Ce n'est pas très précis. Ca pourrait être vous."
Jenny: "J'aime bien votre franchise. Vous avez raison. Je pourrais être une suspecte. Tout comme l'agent Van Pelt ou la moitié des employées du CBI. Il y a toutefois un détail qui m'a interpellé, dans le rapport du légiste. Les poignets lacérés."
Jane: "Une signature?"
Jenny: "Peut-être."
Lisbon, ironique: "Peut-être? C'est ça votre analyse. Quelle perte de temps."
Jane: "Patience Lisbon. Laissez-la finir."
La brunette se tue, pour écouter les explications de la jeune femme.
Jenny: "Merci Mr Jane. D'après moi, on a affaire à une victime de maltraitance. Un choc qu'elle aurait subit à l'adolescence, qu'elle aurait refoulé jusqu'à ce qu'un évènement le fasse resurgir. A en juger par le choix de ses victimes, je pencherais pour un viol. Pour les poignets tranchés, je rejoins Mr Jane. Le fait d'infliger ces scarifications, peut dénoter un mal être latent. Elle veut extérioriser ce qu'elle a vécu. Notre suspecte a fait une tentative de suicide consécutive à son agression. Elle doit avoir le mêmes cicatrices que ses victimes. Elle a donc pu faire un séjour en hôpital psychiatrique, après ça."
Jane: "Hum, c'est assez logique."
Lisbon: "J'avoue que c'est assez pertinent. Van Pelt, contactez les établissements de soin, voyez si une jeune femme correspondant à la description est sortit récemment, disons dans les..."
Elle regarda Jenny.
Celle-ci ajouta: "2 ans."
Lisbon: "Dans les deux ans. On va diffuser le profil des victimes potentielles dans les médias."
Et voilà le travail! Jenny les avait engagé sur une fausse piste. Ils n'étaient pas prêts de la stopper de si tôt. Ils allaient se lancer à la poursuite d'une chimère, du fruit de l'imagination de la jeune femme.
L'agent vint s'excuser auprès d'elle, reconnaissant l'avoir sous estimé. Jenny lui assura qu'elle comprenait qu'elle ait émit des réserves, jusqu'à ce qu'elle ait fait ses preuves.
Le reste de la journée fut consacrée à la mise en place des mesures destinées à prévenir la population de Sacramento. Faute de mettre la main sur la responsable de ces massacres, il fallait sauver les apparences, en tentant d'anticiper les actes de l'assassin.
Cela pouvait paraître absurde, si on se place du point de vue de Jenny. Mais elle savait qu'il y aurait toujours des individus assez stupides pour se croire plus fort que les autres et s'exposer au danger. Et bien soit. Elle piocherait parmi ces inconscients.
TBC...
Johel, les réponses arriveront au fur et à mesure. Je vais essayer de ne pas m'emmêler les pinceaux.
Chapitre 9
Il comprit instantanément, en notant qu'un nouvel élément, s'était greffé à l'équipe. Quoique, à l'expression renfrognée de Lisbon, cela s'apparentait plus à une intrusion, qu'à une intégration. La brunette ne semblait pas s'en enthousiasmer. Elle obéissait toujours aux ordres, mais celui-là, elle avait du mal à l'accepter.
Cette étrangère arrivait là, en terrain conquis. Qu'est-ce qui justifiait sa présence parmi eux? Pourquoi lui offrir ce poste de consultante, si éphémère soit-il? Peut-être que la menace d'une mutation subite, poussait son supérieur à employer tous les moyens possibles et même à engager une parfaite inconnue, sur la seule foi de ses diplômes. Ce n'était pas suffisant selon Lisbon, pour la laisser faire partie de son équipe si facilement.
Elle n'était pas la seule à faire preuve de scepticisme quand à l'efficacité de cette méthode.
La jeune femme restait adossée au bureau du mentaliste, observant les réactions de ses futurs collaborateurs forcés. Aucun d'eux n'avait l'air bien plus emballé que leur patronne. Mais Jenny n'en avait cure, en fait, elle trouvait distrayant d'être un sujet de discorde. Cela dit, c'était peut-être une mauvaise idée, car ça mettait à mal son désir de rester discrète.
Dès lors, elle décida d'adapter certaines règles inculquées par John le Rouge, à son bon vouloir. Après tout, elle n'était pas un de ses disciples, se pliant aveuglément aux souhaits de leur maître, et d'ailleurs, elle n'avait été que son élève. Maintenant, elle faisait cavalier seul, et elle espérait que son professeur ne se rappellerait pas à son bon souvenir. Même si elle lui était redevable, de son enseignement, elle se débrouillait seule et n'avait plus besoin de lui. Si jamais, il refaisait surface, lui demandant une chose qu'elle ne voudrait pas lui donner, elle s'en débarrasserait. John le Rouge la savait capable de le tuer. C'est pour cela qu'il l'avait expédié au CBI, pour la surveiller, sans qu'elle le sache. Une taupe lui faisait, chaque jour, son rapport sur les faits et gestes de son apprentie. De cette façon il était sûr qu'elle ne toucherait pas à Patrick Jane et si il lui prenait l'envie de s'en prendre au mentaliste, le psychopathe se chargerait de lui donner la dernière leçon de sa vie.
Les deux plus jeunes agents discutaient à voix basse, lui tournant le dos.
Rigsby: "Au courrier un jour, consultante le lendemain. Tu parles, ça sent la promo canapé."
Van Pelt: "Arrête Wayne. C'est pas parce que c'est rapide que c'est forcément ça. On verra bien ce qu'elle vaut."
Rigsby: "Mouais. N'empêche que c'est louche."
Le consultant, arrivé depuis quelques instants, n'eut de réponse à sa question que par l'asiatique qui lui, restait neutre quand à ces évènements.
Cho: "Wainwright a embauché la nouvelle du courrier et Lisbon a piqué une crise."
Jane: "Intéressant. Mais personne ne lui a souhaité la bienvenue."
Cho: "Non. Mais tu vas t'en charger j'imagine."
Il rejoignit la jeune recrue qui s'était installée dans le canapé.
Jane: "JJ, si je me souviens bien."
Jenny: "Mr Jane."
Jane: "Excusez mes collègues, ils manquent de convivialité."
Jenny: "C'est un euphémisme, ils me regardent comme si j'étais une extra terrestre."
Jane, plaisantant: "Bah, n'y faites pas attention. Alors, il parait que vous êtes ma remplaçante? Vous avez déjà investit mon canapé."
Jenny: "Oh, je vous le rend. Il est trop inconfortable pour moi. Pour ce qui est de votre job, je n'ai nullement l'intention de vous le voler, ne vous inquiétez pas. Je ne suis là que pour vous prêter main forte."
Jane: "Du renfort, c'est appréciable. Je n'ai rien contre vous. J'ai parcouru vos états de service, ils sont impressionnants. J'ai rarement la chance de collaborer avec un docteur en sciences criminelles. Vous entrez dans la tête des tueurs en vous mettant à leur place, j'ai hâte de vous voir à l'oeuvre."
Jenny: "C'est le principe oui. Mais je ne sais pas si j'aurais l'occasion d'utiliser mes capacités. Je ne suis pas certaine de rester suffisamment pour ça. L'agent Lisbon est avec votre patron et je pense qu'elle est entrain de le convaincre de ne pas me garder."
Elle disait vrai. Lisbon était retournée parler à Wainwright, dans cette optique. Mais il campait sur ses positions, n'en démordant pas. Pour une raison qui était inconnue de Térésa, son supérieur semblait avoir une confiance irrationnelle en cette jeune femme, qu'il connaissait à peine.
D'un côté, ça n'avait rien de très étonnant, ce chef les avait avertit, dès le départ, qu'il fonctionnait à l'instinct et là, c'est ce qu'il faisait. Mais l'instinct n'était pas infaillible et même plutôt aléatoire.
Toujours est-il que Lisbon avait fait valoir ses arguments qui n'avaient pas fait penché la balance en sa faveur. Elle devait donc s'accommoder de ce nouvel élément, du mieux possible.
Juste avant que la petite brune ne revienne dans l'open space, le consultant et sa désormais "assistante" faisaient plus ample connaissance, tandis que les autres agents commentaient la situation, depuis l'autre bout de la salle.
Jane: "Rassurez-vous, Lisbon est comme ça avec toutes les femmes qui empiètent sur son territoire. Elle aboie beaucoup mais ne mord pas."
Jenny: "Ca m'est égal, j'ai l'habitude. Je n'ai jamais eu d'atomes crochus avec ce genre de femmes."
Jane: "Quel genre?"
Jenny: "Indépendantes, autoritaire. Elles me perçoivent comme une concurrente."
Jane: "Vous décrivez parfaitement Lisbon. En parlant d'affinités, vous ne rencontrez pas ce problème avec la gente masculine. Particulièrement avec Wainwright."
Jenny: "Sur quoi vous basez cette déduction?"
Jane: "L'intuition. Et le fait que je vous ai aperçu descendre de sa voiture."
Jenny: "C'est un peu mince comme argument."
Jane: "Je dois le reconnaître, oui. Mais il a passé sa main dans vos cheveux. C'est un geste étrange de la part de son patron, vous en conviendrez."
Jenny: "Oh... Je ne savais pas qu'on était étudié à la loupe, jusque sur le parking. J'avais une poussière dans les cheveux. Voilà."
Jane, souriait: "Ah, la poussière. Quel fléau."
Jenny: "Si ça ne vous ennuis pas, on a du travail. Et un tueur à attraper. Je suis ici pour travailler."
L'ambiance si détendu se retrouvait plombée, par la froideur de la jeune femme. Elle ne voulait pas copiner et surtout pas avec Jane. La position de Jenny était délicate, elle devait veiller à ce que le consultant ne s'engouffre pas dans une brèche qui lui permettrait de s'immiscer dans son esprit et ainsi de la percer à jour. Mais elle avait été formée par le meilleur professeur et se pensait à l'abris.
Jane: "Dans ce cas, que faisiez-vous dans sa voiture?"
Jenny: "Je sais où vous voulez en venir, vous et vos collègues. Mais non, je n'ai pas couché avec votre boss, pour décrocher ce job."
Elle prononça plus clairement cette dernière phrase, de façon à ce que tous l'entendent. Et l'effet fut immédiat, car les trois agents cessèrent leurs commérages.
Jenny: "Ca y est votre soif de potin est satisfaite? On peut étudier le cas de ce psychopathe, avant qu'elle ne décime tous les hommes de Californie."
Jane: "Wouh, vous avez le sens de la mise en scène. Bien allons-y."
L'équipe prit place autour de la table, près du bureau du mentaliste. Les agents s'assirent tandis que la jeune femme restait debout, près de la fenêtre. Ils semblaient attendre le feu vert de leur chef, pour commencer. Celle-ci reparut, le visage contrarié, blasée de n'avoir pas obtenu gain de cause.
Jane: "Alors Lisbon?"
Lisbon: "Je n'ai pas envie d'en parler."
Jane: "Mm! Ca veut dire que vous allez devoir partager vos jouets avec la nouvelle."
Elle lui décocha un regard glacial, avant de s'adresser à Jenny.
Lisbon, faussement joviale: "Melle Jansen, je vous en prie, à vous l'honneur."
Jenny: "Vous avez tous une copie du profil. Comme vous le savez déjà, notre suspect est une femme. Si on se base sur l'âge des deux victimes, une femme d'une trentaine d'années, blanche."
Rigsby: "Pourquoi pas plus âgée et pourquoi spécialement blanche?"
Jenny: "Les tueurs en série chassent généralement dans leur propre ethnie et leur tranche d'âge. Il est plus facile d'attirer ce qui nous est familier, dans un piège."
Rigsby: "Oui, mais ces deux gars étaient plutôt baraqués, alors soit cette femme est franchement costaud soit elle a un complice.
Van Pelt: "Je suis d'accord avec elle. Pour Michaëls, ce que tu dis est possible, puisqu'il n'y avait pas de témoins ni de traces, sauf l'ADN sur le corps. Mais pour Harris, on a relevé qu'une série d'empreinte de pieds sur le sable. Une pointure 37."
Rigsby: "Et alors, il y a des mecs qui ont des petits pieds."
Van Pelt: "C'était des escarpins à talons."
Tous, y compris Lisbon s'empêchaient de rire, en voyant l'embarras de Rigbsy.
Jenny, elle, conservait un sérieux absolu: "Exact. D'autant plus que la toxicologie a révélé la présence de GHB dans le sang de Harris, quand à Michaëls, son taux d'alcoolémie était à la limite du comas éthylique. Aucun d'eux n'était capable de se défendre. Même face à une faible femme, agent Rigsby."
Le grand brun baissait les yeux, comme si il cherchait à se rendre invisible, d'autant plus que ces indices étaient écrits noir sur blanc, sur le rapport qu'il tenait dans ses mains.
Cho: "Donc, ça peut être n'importe quelle femme entre 30 et 35 ans. Ce n'est pas très précis. Ca pourrait être vous."
Jenny: "J'aime bien votre franchise. Vous avez raison. Je pourrais être une suspecte. Tout comme l'agent Van Pelt ou la moitié des employées du CBI. Il y a toutefois un détail qui m'a interpellé, dans le rapport du légiste. Les poignets lacérés."
Jane: "Une signature?"
Jenny: "Peut-être."
Lisbon, ironique: "Peut-être? C'est ça votre analyse. Quelle perte de temps."
Jane: "Patience Lisbon. Laissez-la finir."
La brunette se tue, pour écouter les explications de la jeune femme.
Jenny: "Merci Mr Jane. D'après moi, on a affaire à une victime de maltraitance. Un choc qu'elle aurait subit à l'adolescence, qu'elle aurait refoulé jusqu'à ce qu'un évènement le fasse resurgir. A en juger par le choix de ses victimes, je pencherais pour un viol. Pour les poignets tranchés, je rejoins Mr Jane. Le fait d'infliger ces scarifications, peut dénoter un mal être latent. Elle veut extérioriser ce qu'elle a vécu. Notre suspecte a fait une tentative de suicide consécutive à son agression. Elle doit avoir le mêmes cicatrices que ses victimes. Elle a donc pu faire un séjour en hôpital psychiatrique, après ça."
Jane: "Hum, c'est assez logique."
Lisbon: "J'avoue que c'est assez pertinent. Van Pelt, contactez les établissements de soin, voyez si une jeune femme correspondant à la description est sortit récemment, disons dans les..."
Elle regarda Jenny.
Celle-ci ajouta: "2 ans."
Lisbon: "Dans les deux ans. On va diffuser le profil des victimes potentielles dans les médias."
Et voilà le travail! Jenny les avait engagé sur une fausse piste. Ils n'étaient pas prêts de la stopper de si tôt. Ils allaient se lancer à la poursuite d'une chimère, du fruit de l'imagination de la jeune femme.
L'agent vint s'excuser auprès d'elle, reconnaissant l'avoir sous estimé. Jenny lui assura qu'elle comprenait qu'elle ait émit des réserves, jusqu'à ce qu'elle ait fait ses preuves.
Le reste de la journée fut consacrée à la mise en place des mesures destinées à prévenir la population de Sacramento. Faute de mettre la main sur la responsable de ces massacres, il fallait sauver les apparences, en tentant d'anticiper les actes de l'assassin.
Cela pouvait paraître absurde, si on se place du point de vue de Jenny. Mais elle savait qu'il y aurait toujours des individus assez stupides pour se croire plus fort que les autres et s'exposer au danger. Et bien soit. Elle piocherait parmi ces inconscients.
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Oh purée, elle est bel et bien dans l'équipe de Lisbon, et celle-ci ne l'accepte pas. Je peux comprendre, moi aussi j'aimerai pas qu'on m'impose une personne dans mon équipe sans me demander mon avis.
J'espère juste que Jane va bien la garder à l’œil et bien faire attention parce que cette folle va les mener par le bout du nez...
Vivement la suite !
J'espère juste que Jane va bien la garder à l’œil et bien faire attention parce que cette folle va les mener par le bout du nez...
Vivement la suite !
Re: Murder by numbers ^
Je n'accroche pas à l'histoire de Jenny dans l'équipe
Même sans se baser sur la série c'est trop simple et cela même si on considère les diplômes de la demoiselle surtout avec Jane qui ne semble pas méfiant
Je vais voir ce que tu nous proposes par la suite mais je dois avouer que j'ai un peu de mal avec cette fic
Même sans se baser sur la série c'est trop simple et cela même si on considère les diplômes de la demoiselle surtout avec Jane qui ne semble pas méfiant
Je vais voir ce que tu nous proposes par la suite mais je dois avouer que j'ai un peu de mal avec cette fic
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Merci quand même aux lectrices visibles et invisibles.
Chapitre 10
Après le succès de sa prestation, Jenny était retourné à son premier emploi. Elle l'avait conservé car ses interventions dans l'équipe de Lisbon ne se feraient que ponctuellement. Ce qui l'arrangeait bien en fait. A trop se frotter à Patrick Jane, elle risquait de se compromettre. Il semblait l'apprécier, mais ce n'était peut-être qu'une façon de l'étudier. John le Rouge l'avait mise en garde contre l'esprit retord du mentaliste. Une pause, en dehors du groupe serait plus prudente. Et la prudence était la clef qui déterminerait la durée de sa carrière de meurtrière.
A la fin de la journée, elle se rendit au vestiaire, elle récupéra un coffret en bois verrouillé par un cadenas à code, qu'elle fourra dans son sac à dos. Elle fut surprise par une visite impromptue.
Jenny: "Qu'est-ce que vous faites là? Vous vous êtes perdu?"
Wainwright: "Je voulais savoir comment s'était passé votre première prise de contact avec l'équipe."
Jenny: "Ca n'était pas la première fois que je les voyais, vous savez."
Wainwright: "Oui mais, vous avez collaboré avec Jane et ça n'est pas sinécure."
Jenny: "Je ne sais pas. Je dois dire que cet homme est difficile à cerner."
Wainwright: "Ne vous en faites pas, il est horripilant, je vous l'accorde mais il a une vision intéressante."
Jenny: "Je le soumettrais bien à un petit test de psychopathie, à l'occasion."
Wainwright sourit.
Jenny: "Non, vous l'avez déjà fait, c'est ça."
Wainwright: "Oui."
Jenny: "Laissez-moi deviner, son score a largement dépassé la moyenne."
Wainwright: "Absolument."
Elle esquissa un sourire en refermant son cadenas.
Wainwright: "Qu'est-ce qui vous fait sourire?"
Jenny: "C'est vous."
Wainwright: "Moi?"
Jenny: "Est-ce que vous me draguez?"
Il eut une sorte d'absence, ne sachant quoi rétorquer.
Jenny: "Ne dites rien, c'est écrit sur votre visage."
Wainwright: "Mais je..."
Jenny: "Vous êtes gêné. C'est adorable."
En passant à côté de lui, la boîte qui dépassait de son sac, tomba sur le sol. Il la ramassa et la lui rendit.
Jenny: "Oh merci."
Wainwright: "Qu'est-ce qu'il y a là-dedans?"
Jenny: "C'est juste une boîte où j'entasse des souvenirs. Un porte bonheur en quelques sortes. Je suis un peu superstitieuse, alors je l'emporte partout."
Wainwright: "Vous devez y tenir, pour le fermer à clef."
Jenny: "Ce sont des objets appartenant à ma mère. J'y tiens beaucoup."
Elle remis la boîte au fond de son sac et s'avança vers le couloir.
Wainwright: "Jenny! Je vous dépose? Vous êtes à pieds."
Jenny: "Je vais prendre un taxi."
Wainwright: "Vous êtes sûre? Après ce qui vous est arrivé, ce n'est pas une bonne idée de retourner dans cet hôtel."
Jenny: "Si vous voulez tout savoir, ce n'était rien de plus qu'une réunion de famille qui a dégénéré."
Wainwright: "Votre frère?"
Jenny: "Il est un peu soupe au lait."
Wainwright: "Il vous a frappé, c'est bien plus grave qu'une simple dispute. Vous devriez porter plainte."
Jenny: "Au risque de vous surprendre, je ne vais pas renvoyer mon propre frère, en prison."
Wainwright: "Ca ne l'a pas empêché de lever la main sur sa soeur. Vous êtes inconsciente."
Il avait l'air très contrarié, effaré par la décision de la jeune femme de laisser en liberté ce malade qui l'avait battue.
Jenny: "Non, j'ai des valeurs c'est tout."
Le jeune homme n'était pas rassuré. Il craignait que son agresseur ne retourne chez elle et ne recommence à la maltraiter.
Wainwright: "Soyez vigilante."
Jenny: "Ce serait plutôt à vous de faire attention, avec cette fille qui rôde en ville. D'autant plus que le profil de ses victimes, c'est ...vous."
Wainwright: "Je sais. Lisbon m'a fait son rapport. Je vais prendre mes précautions, même si je doute qu'elle s'attaque à un flic."
La jeune femme n'avait qu'une hâte, sortir de ce bâtiment au plus vite. Cette discussion l'ennuyait profondément. Mais le problème était que Wainwright n'était pas disposé à lâcher prise.
Wainwright: "J'ai une chambre de libre, si ça peut vous dépanner. Votre frère ne viendra pas vous chercher là. Vous y serez en sécurité."
Jenny: "Je préfère m'abstenir. Il y a bien assez de ragots qui circulent à notre sujet. Je ne veux pas les encourager. Et, j'ai des amis à voir, ce soir. Je ne dormirais peut-être même pas à l'hôtel."
Wainwright: "Bon, mais si vous changez d'avis, vous n'aurez qu'à traverser la rue."
Jenny: "Je m'en souviendrais."
Finalement, chacun partit de son côté. Tout se déroulait comme prévu, elle n'aurait pas pu rêver mieux. Néanmoins, elle ne devait pas relâcher son attention, en particulier concernant l'agent Lisbon. Bien qu'elle se soit montrée conciliante avec Jenny, elle restait une menace non négligeable. Jenny savait manipuler les hommes à sa guise mais avec les femmes s'était un exercice plus complexe.
Pour ce qui est de Van Pelt, elle était certaine d'en faire une amie mais Lisbon, c'était impossible. Sa carapace était bien trop épaisse, alors mieux valait l'éviter au maximum.
Quand à Jane, elle s'en méfiait comme de la peste. Derrière ses grands sourires et son accueil chaleureux, il cachait quelque chose. Il serait probablement le premier à mener sa petite enquête sur elle, si ce n'était pas déjà fait.
Certes Jenny s'était préparée à tout ça, mais elle avait encore quelques lacunes et elle était trop sûre d'elle, pour l'avouer. Persuadée que son état psychotique la mettait à l'abris de toutes erreurs. Elle ne ressentait rien donc elle pouvait faire tout ce qu'elle désirait sans en éprouver ni remord, ni crainte ni peine. Il n'y avait que la satisfaction qui prédominait. C'était si facile. Du moins, ça le serait, tant que sa famille ne s'en mêlait pas et que John le Rouge restait en dehors du jeu et si (c'était bien là le plus aléatoire) elle-même ne se trahissait pas. Son excès de zèle par rapport à l'unité de Lisbon par exemple, pourrait se révéler préjudiciable.
Les semaines qui suivirent, les meurtres avaient cessés, comme si la coupable s'était évaporée dans la nature. La vie avait reprit ses droits et les citoyens de Sacramento avaient oublié cet épisode. ils allaient et venaient sans soucis, sans penser que ces horreurs qui s'étaient déroulées quelques temps auparavant, pourraient redémarrer n'importe quand, n'importe où et toucher n'importe quel homme ressemblant aux deux malheureux qui avaient croisés cette maniaque.
Au CBI, régnait une atmosphère pesante. Aucun ne semblait croire à cette accalmie subite. Ce n'était pas normal qu'un sérial killer s'arrête aussi vite. Le fait était que la responsable n'avait pas réellement interrompu ses sombres oeuvres. Elle avait simplement modifié quelques peu son mode opératoire. Elle s'était rapidement lassée de mettre en scène les corps. Ils étaient trop évidents à trouver. De plus, Jenny avait, non pas deux meurtres à son actif, mais cinq. Et ce, uniquement à Sacramento. Il y avait donc trois victimes non retrouvées, disséminées quelque part, en ville.
Comment les avait-elle transportées? En utilisant une méthode des plus simple. Elle les avait tués à l'intérieur de leur véhicule, puis avait conduit jusqu'à l'endroit idéal. Une décharge. Là, elle avait jeté les cadavres en les poussant par la portière passager, avant d'abandonner les voitures dans une casse auto. Qui irait les chercher là-bas? Les corps seraient broyer par le passage des camions et recouverts de détritus. Si ils étaient retrouvés, ils seraient totalement non identifiables.
A présent, elle savait que ce n'était pas le besoin de reconnaissance qui la faisait avancer, mais le seul besoin de tuer. C'est ce qui la différenciait de la plupart de ses confrères et qui la rendait encore plus dangereuse. Bien plus que John Le Rouge qui, lui, faisait toujours en sorte qu'on sache qu'il était l'auteur de ses massacres.
Jenny avait conscience qu'il n'y aurait que deux issues possibles si elle était démasquée, et l'une d'elle était définitive. Tant pis pour la gloire, elle n'était pas essentielle, tant qu'elle pouvait assouvir ses pulsions, c'est tout ce qui comptait.
Pour l'instant, la jeune femme excellait dans l'art de la métamorphose. Au bureau, elle était la charmante et sympathique employée au courrier, toujours souriante, disposée à rendre service. Elle prenait même le temps d'échanger quelques mots avec le directeur, histoire d'attiser les rumeurs qui ne s'étaient pas éteintes.
Ce matin-là, tout semblait se passer comme chaque jour. Jusqu'à ce que ce maudit téléphone ne trouble la quiétude qui s'était installée dans les bureaux, depuis quelques temps. Mais cette sonnerie ne retentit pas dans l'open space. Cet appel était destiné à Wainwright. Ca n'arrivait jamais, sauf en cas de problème prioritaire. Et s'en était un.
Ce jeune chef répondit et la communication fut aussi brève que concise, mais loin d'être plaisante pour lui. Il raccrocha, prit une seconde pour digérer ce qu'on venait de lui apprendre. Il alla ensuite en informer ses agents.
Dès qu'ils le virent s'avancer dans leur direction, le visage fermé, ils se turent. Ils ne reprirent leurs bavardages que lorsque leur boss entra dans le bureau de Lisbon.
Van Pelt: "Vous avez vu la tête de Wainwright. Il s'est passé un truc sérieux."
Rigsby: "Ouais et à tous les coups ça va nous retomber dessus."
Van Pelt: "C'est lié à ce tueur, c'est clair."
Cho, blasé: "Non seulement on va avoir Wainwright sur le dos mais des heures sup par dessus la tête."
Rigsby: "Super, il manquait plus que ça."
Le blond qui n'avait pas encore ouvert la bouche, préférant faire semblant d'être absorbé par son bouquin, vint mettre son grain de sel.
Jane: "Bah, un peu d'action ça ne peut pas te faire de mal. Tu commençais à t'empâter mon vieux."
Rigsby: "Je te remercie Jane. Mais on va passer plus de temps ici, que chez nous. On est pas tous comme toi. Moi j'ai une vie en dehors du CBI."
Van Pelt: "Wayne!!"
Le mentaliste souriait pour masquer sa rancoeur.
Rigsby: "Je suis désolé Jane. C'est pas ce que je voulais dire."
Jane: "C'est rien."
Il se leva et pris le chemin de son grenier. La remarque de son collègue l'avait blessé. Perdu dans ses pensées, il percuta Jenny qui sortait de l'ascenseur, répandant sur le sol, sa pîle d'enveloppes. Il parvint, malgré tout à limiter les dégâts en rattrapant, au vol, ses gobelets de café. Ils se baissèrent pour ramasser le courrier.
Jenny: "On a évité la catastrophe."
Il gardait le regard braqué sur le sol, sans un mot.
Jenny: "C'est un jour sans? Vous savez le bonheur tient souvent à petit détail, parfois infime. Il vous suffit de le trouver."
Jane: "Un détail. Comme un café par exemple. Un pour vous et le second, pour Luther."
Jenny: "Merci pour votre aide."
Jane: "Je pense que vous n'allez pas retourner en bas, aujourd'hui."
Jenny: "Pourquoi? C'est calme en ce moment par ici."
Jane: "Il n'y a encore rien de sûr, mais ne vous éloignez pas trop. On pourrait avoir besoin de vos services."
Jenny: "Mais, et vous? Où allez-vous?"
Jane: "Ils savent où me trouver. J'ai juste besoin..."
Jenny: "D'être seul. Je comprend."
Il monta dans son repaire, tandis qu'elle affichait une mine empreinte d'empathie. Elle était devenue très douée pour ça, même si au départ, cela lui demandait beaucoup d'entraînement.
Wainwright ressortit du bureau de Lisbon, aussi sinistre qu'à son entrée. Celle-ci se préparait à annoncer la mise au jour de trois cadavres de plus, à l'équipe. Ils ne furent pas étonnés par la nouvelle, si ce n'est par le nombre et l'endroit où se trouvait le charnier.
Lisbon: "C'est bien notre tueur. Mais elle a changé quelques éléments dans son mode opératoire. Maintenant, elle cache les corps, elle essaye de les faire disparaître. Ceux-là sont morts depuis au moins une semaine. Ils présentent tous les mêmes cicatrices aux poignets et ont la carotide sectionnée. Même ADN féminin sur les lèvres."
Van Pelt: "Patron, on a plus aucune piste. Il n'y avait rien dans les dossier médicaux des services psychiatriques de Sacramento et j'avais déjà étendu mes recherches aux établissements de Californie."
Lisbon: "Je sais, mais recommencez. Il est possible que quelque chose leur ait échappé."
Van Pelt, dans un soupir: "Bien patron."
Rigsby: "Qu'est-ce que Wainwright en dit? Il va pas refiler l'affaire au FBI?"
Lisbon: "Ce n'est plus lui qui décide apparemment. Mais le dossier est encore à nous. Pour le moment... Où est Jane?"
Cho: "En haut. Il avait pas l'air bien."
Lisbon: "Il ira encore moins bien quand il saura dans quel bordel on se retrouve."
Rigsby: "C'est ma faute, j'ai trop parlé."
Cho: "Comme toujours."
Lisbon: "C'est pas le moment pour vos chamailleries. Trouvez Melle Jansen et ramenez-là ici. Elle ne sera pas de trop."
Cho: "Je crois qu'elle est avec Wainwright."
La brunette jeta un oeil en direction du bureau de son supérieur. Les stores clos lui bouchaient la vue.
Lisbon: "Ca fait longtemps qu'ils sont là-dedans?"
Cho: "Environ 30 minutes."
Lisbon: "Bizarre. En général, elle ne reste pas plus de 10 minutes. Qu'est-ce qu'ils peuvent se raconter?"
Cho: "Ils parlent certainement de l'enquête."
Lisbon: "Je vais la chercher. Pendant ce temps, réexaminez toutes les pièces du dossier. On a du louper quelque chose."
TBC...
Chapitre 10
Après le succès de sa prestation, Jenny était retourné à son premier emploi. Elle l'avait conservé car ses interventions dans l'équipe de Lisbon ne se feraient que ponctuellement. Ce qui l'arrangeait bien en fait. A trop se frotter à Patrick Jane, elle risquait de se compromettre. Il semblait l'apprécier, mais ce n'était peut-être qu'une façon de l'étudier. John le Rouge l'avait mise en garde contre l'esprit retord du mentaliste. Une pause, en dehors du groupe serait plus prudente. Et la prudence était la clef qui déterminerait la durée de sa carrière de meurtrière.
A la fin de la journée, elle se rendit au vestiaire, elle récupéra un coffret en bois verrouillé par un cadenas à code, qu'elle fourra dans son sac à dos. Elle fut surprise par une visite impromptue.
Jenny: "Qu'est-ce que vous faites là? Vous vous êtes perdu?"
Wainwright: "Je voulais savoir comment s'était passé votre première prise de contact avec l'équipe."
Jenny: "Ca n'était pas la première fois que je les voyais, vous savez."
Wainwright: "Oui mais, vous avez collaboré avec Jane et ça n'est pas sinécure."
Jenny: "Je ne sais pas. Je dois dire que cet homme est difficile à cerner."
Wainwright: "Ne vous en faites pas, il est horripilant, je vous l'accorde mais il a une vision intéressante."
Jenny: "Je le soumettrais bien à un petit test de psychopathie, à l'occasion."
Wainwright sourit.
Jenny: "Non, vous l'avez déjà fait, c'est ça."
Wainwright: "Oui."
Jenny: "Laissez-moi deviner, son score a largement dépassé la moyenne."
Wainwright: "Absolument."
Elle esquissa un sourire en refermant son cadenas.
Wainwright: "Qu'est-ce qui vous fait sourire?"
Jenny: "C'est vous."
Wainwright: "Moi?"
Jenny: "Est-ce que vous me draguez?"
Il eut une sorte d'absence, ne sachant quoi rétorquer.
Jenny: "Ne dites rien, c'est écrit sur votre visage."
Wainwright: "Mais je..."
Jenny: "Vous êtes gêné. C'est adorable."
En passant à côté de lui, la boîte qui dépassait de son sac, tomba sur le sol. Il la ramassa et la lui rendit.
Jenny: "Oh merci."
Wainwright: "Qu'est-ce qu'il y a là-dedans?"
Jenny: "C'est juste une boîte où j'entasse des souvenirs. Un porte bonheur en quelques sortes. Je suis un peu superstitieuse, alors je l'emporte partout."
Wainwright: "Vous devez y tenir, pour le fermer à clef."
Jenny: "Ce sont des objets appartenant à ma mère. J'y tiens beaucoup."
Elle remis la boîte au fond de son sac et s'avança vers le couloir.
Wainwright: "Jenny! Je vous dépose? Vous êtes à pieds."
Jenny: "Je vais prendre un taxi."
Wainwright: "Vous êtes sûre? Après ce qui vous est arrivé, ce n'est pas une bonne idée de retourner dans cet hôtel."
Jenny: "Si vous voulez tout savoir, ce n'était rien de plus qu'une réunion de famille qui a dégénéré."
Wainwright: "Votre frère?"
Jenny: "Il est un peu soupe au lait."
Wainwright: "Il vous a frappé, c'est bien plus grave qu'une simple dispute. Vous devriez porter plainte."
Jenny: "Au risque de vous surprendre, je ne vais pas renvoyer mon propre frère, en prison."
Wainwright: "Ca ne l'a pas empêché de lever la main sur sa soeur. Vous êtes inconsciente."
Il avait l'air très contrarié, effaré par la décision de la jeune femme de laisser en liberté ce malade qui l'avait battue.
Jenny: "Non, j'ai des valeurs c'est tout."
Le jeune homme n'était pas rassuré. Il craignait que son agresseur ne retourne chez elle et ne recommence à la maltraiter.
Wainwright: "Soyez vigilante."
Jenny: "Ce serait plutôt à vous de faire attention, avec cette fille qui rôde en ville. D'autant plus que le profil de ses victimes, c'est ...vous."
Wainwright: "Je sais. Lisbon m'a fait son rapport. Je vais prendre mes précautions, même si je doute qu'elle s'attaque à un flic."
La jeune femme n'avait qu'une hâte, sortir de ce bâtiment au plus vite. Cette discussion l'ennuyait profondément. Mais le problème était que Wainwright n'était pas disposé à lâcher prise.
Wainwright: "J'ai une chambre de libre, si ça peut vous dépanner. Votre frère ne viendra pas vous chercher là. Vous y serez en sécurité."
Jenny: "Je préfère m'abstenir. Il y a bien assez de ragots qui circulent à notre sujet. Je ne veux pas les encourager. Et, j'ai des amis à voir, ce soir. Je ne dormirais peut-être même pas à l'hôtel."
Wainwright: "Bon, mais si vous changez d'avis, vous n'aurez qu'à traverser la rue."
Jenny: "Je m'en souviendrais."
Finalement, chacun partit de son côté. Tout se déroulait comme prévu, elle n'aurait pas pu rêver mieux. Néanmoins, elle ne devait pas relâcher son attention, en particulier concernant l'agent Lisbon. Bien qu'elle se soit montrée conciliante avec Jenny, elle restait une menace non négligeable. Jenny savait manipuler les hommes à sa guise mais avec les femmes s'était un exercice plus complexe.
Pour ce qui est de Van Pelt, elle était certaine d'en faire une amie mais Lisbon, c'était impossible. Sa carapace était bien trop épaisse, alors mieux valait l'éviter au maximum.
Quand à Jane, elle s'en méfiait comme de la peste. Derrière ses grands sourires et son accueil chaleureux, il cachait quelque chose. Il serait probablement le premier à mener sa petite enquête sur elle, si ce n'était pas déjà fait.
Certes Jenny s'était préparée à tout ça, mais elle avait encore quelques lacunes et elle était trop sûre d'elle, pour l'avouer. Persuadée que son état psychotique la mettait à l'abris de toutes erreurs. Elle ne ressentait rien donc elle pouvait faire tout ce qu'elle désirait sans en éprouver ni remord, ni crainte ni peine. Il n'y avait que la satisfaction qui prédominait. C'était si facile. Du moins, ça le serait, tant que sa famille ne s'en mêlait pas et que John le Rouge restait en dehors du jeu et si (c'était bien là le plus aléatoire) elle-même ne se trahissait pas. Son excès de zèle par rapport à l'unité de Lisbon par exemple, pourrait se révéler préjudiciable.
Les semaines qui suivirent, les meurtres avaient cessés, comme si la coupable s'était évaporée dans la nature. La vie avait reprit ses droits et les citoyens de Sacramento avaient oublié cet épisode. ils allaient et venaient sans soucis, sans penser que ces horreurs qui s'étaient déroulées quelques temps auparavant, pourraient redémarrer n'importe quand, n'importe où et toucher n'importe quel homme ressemblant aux deux malheureux qui avaient croisés cette maniaque.
Au CBI, régnait une atmosphère pesante. Aucun ne semblait croire à cette accalmie subite. Ce n'était pas normal qu'un sérial killer s'arrête aussi vite. Le fait était que la responsable n'avait pas réellement interrompu ses sombres oeuvres. Elle avait simplement modifié quelques peu son mode opératoire. Elle s'était rapidement lassée de mettre en scène les corps. Ils étaient trop évidents à trouver. De plus, Jenny avait, non pas deux meurtres à son actif, mais cinq. Et ce, uniquement à Sacramento. Il y avait donc trois victimes non retrouvées, disséminées quelque part, en ville.
Comment les avait-elle transportées? En utilisant une méthode des plus simple. Elle les avait tués à l'intérieur de leur véhicule, puis avait conduit jusqu'à l'endroit idéal. Une décharge. Là, elle avait jeté les cadavres en les poussant par la portière passager, avant d'abandonner les voitures dans une casse auto. Qui irait les chercher là-bas? Les corps seraient broyer par le passage des camions et recouverts de détritus. Si ils étaient retrouvés, ils seraient totalement non identifiables.
A présent, elle savait que ce n'était pas le besoin de reconnaissance qui la faisait avancer, mais le seul besoin de tuer. C'est ce qui la différenciait de la plupart de ses confrères et qui la rendait encore plus dangereuse. Bien plus que John Le Rouge qui, lui, faisait toujours en sorte qu'on sache qu'il était l'auteur de ses massacres.
Jenny avait conscience qu'il n'y aurait que deux issues possibles si elle était démasquée, et l'une d'elle était définitive. Tant pis pour la gloire, elle n'était pas essentielle, tant qu'elle pouvait assouvir ses pulsions, c'est tout ce qui comptait.
Pour l'instant, la jeune femme excellait dans l'art de la métamorphose. Au bureau, elle était la charmante et sympathique employée au courrier, toujours souriante, disposée à rendre service. Elle prenait même le temps d'échanger quelques mots avec le directeur, histoire d'attiser les rumeurs qui ne s'étaient pas éteintes.
Ce matin-là, tout semblait se passer comme chaque jour. Jusqu'à ce que ce maudit téléphone ne trouble la quiétude qui s'était installée dans les bureaux, depuis quelques temps. Mais cette sonnerie ne retentit pas dans l'open space. Cet appel était destiné à Wainwright. Ca n'arrivait jamais, sauf en cas de problème prioritaire. Et s'en était un.
Ce jeune chef répondit et la communication fut aussi brève que concise, mais loin d'être plaisante pour lui. Il raccrocha, prit une seconde pour digérer ce qu'on venait de lui apprendre. Il alla ensuite en informer ses agents.
Dès qu'ils le virent s'avancer dans leur direction, le visage fermé, ils se turent. Ils ne reprirent leurs bavardages que lorsque leur boss entra dans le bureau de Lisbon.
Van Pelt: "Vous avez vu la tête de Wainwright. Il s'est passé un truc sérieux."
Rigsby: "Ouais et à tous les coups ça va nous retomber dessus."
Van Pelt: "C'est lié à ce tueur, c'est clair."
Cho, blasé: "Non seulement on va avoir Wainwright sur le dos mais des heures sup par dessus la tête."
Rigsby: "Super, il manquait plus que ça."
Le blond qui n'avait pas encore ouvert la bouche, préférant faire semblant d'être absorbé par son bouquin, vint mettre son grain de sel.
Jane: "Bah, un peu d'action ça ne peut pas te faire de mal. Tu commençais à t'empâter mon vieux."
Rigsby: "Je te remercie Jane. Mais on va passer plus de temps ici, que chez nous. On est pas tous comme toi. Moi j'ai une vie en dehors du CBI."
Van Pelt: "Wayne!!"
Le mentaliste souriait pour masquer sa rancoeur.
Rigsby: "Je suis désolé Jane. C'est pas ce que je voulais dire."
Jane: "C'est rien."
Il se leva et pris le chemin de son grenier. La remarque de son collègue l'avait blessé. Perdu dans ses pensées, il percuta Jenny qui sortait de l'ascenseur, répandant sur le sol, sa pîle d'enveloppes. Il parvint, malgré tout à limiter les dégâts en rattrapant, au vol, ses gobelets de café. Ils se baissèrent pour ramasser le courrier.
Jenny: "On a évité la catastrophe."
Il gardait le regard braqué sur le sol, sans un mot.
Jenny: "C'est un jour sans? Vous savez le bonheur tient souvent à petit détail, parfois infime. Il vous suffit de le trouver."
Jane: "Un détail. Comme un café par exemple. Un pour vous et le second, pour Luther."
Jenny: "Merci pour votre aide."
Jane: "Je pense que vous n'allez pas retourner en bas, aujourd'hui."
Jenny: "Pourquoi? C'est calme en ce moment par ici."
Jane: "Il n'y a encore rien de sûr, mais ne vous éloignez pas trop. On pourrait avoir besoin de vos services."
Jenny: "Mais, et vous? Où allez-vous?"
Jane: "Ils savent où me trouver. J'ai juste besoin..."
Jenny: "D'être seul. Je comprend."
Il monta dans son repaire, tandis qu'elle affichait une mine empreinte d'empathie. Elle était devenue très douée pour ça, même si au départ, cela lui demandait beaucoup d'entraînement.
Wainwright ressortit du bureau de Lisbon, aussi sinistre qu'à son entrée. Celle-ci se préparait à annoncer la mise au jour de trois cadavres de plus, à l'équipe. Ils ne furent pas étonnés par la nouvelle, si ce n'est par le nombre et l'endroit où se trouvait le charnier.
Lisbon: "C'est bien notre tueur. Mais elle a changé quelques éléments dans son mode opératoire. Maintenant, elle cache les corps, elle essaye de les faire disparaître. Ceux-là sont morts depuis au moins une semaine. Ils présentent tous les mêmes cicatrices aux poignets et ont la carotide sectionnée. Même ADN féminin sur les lèvres."
Van Pelt: "Patron, on a plus aucune piste. Il n'y avait rien dans les dossier médicaux des services psychiatriques de Sacramento et j'avais déjà étendu mes recherches aux établissements de Californie."
Lisbon: "Je sais, mais recommencez. Il est possible que quelque chose leur ait échappé."
Van Pelt, dans un soupir: "Bien patron."
Rigsby: "Qu'est-ce que Wainwright en dit? Il va pas refiler l'affaire au FBI?"
Lisbon: "Ce n'est plus lui qui décide apparemment. Mais le dossier est encore à nous. Pour le moment... Où est Jane?"
Cho: "En haut. Il avait pas l'air bien."
Lisbon: "Il ira encore moins bien quand il saura dans quel bordel on se retrouve."
Rigsby: "C'est ma faute, j'ai trop parlé."
Cho: "Comme toujours."
Lisbon: "C'est pas le moment pour vos chamailleries. Trouvez Melle Jansen et ramenez-là ici. Elle ne sera pas de trop."
Cho: "Je crois qu'elle est avec Wainwright."
La brunette jeta un oeil en direction du bureau de son supérieur. Les stores clos lui bouchaient la vue.
Lisbon: "Ca fait longtemps qu'ils sont là-dedans?"
Cho: "Environ 30 minutes."
Lisbon: "Bizarre. En général, elle ne reste pas plus de 10 minutes. Qu'est-ce qu'ils peuvent se raconter?"
Cho: "Ils parlent certainement de l'enquête."
Lisbon: "Je vais la chercher. Pendant ce temps, réexaminez toutes les pièces du dossier. On a du louper quelque chose."
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Jenny qui continue à faire du charme à Wainwright tout en continuant à liquider de pauvres types
Décidément j'ai du mal avec ta tueuse et l'histoire, certainement parce qu'on ne progresse pas et qu'on ne voit toujours pas où tu veux en venir
Décidément j'ai du mal avec ta tueuse et l'histoire, certainement parce qu'on ne progresse pas et qu'on ne voit toujours pas où tu veux en venir
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Hummmmm... J'comprends pas pourquoi Wainright veut se rapprocher de Jenny. C'est pas trop dans son habitude, surtout qu'il n'a pas l'air de remarquer toutes les remarques qui se disent à leur sujet.
Elle change de mode opératoire seulement en déplaçant les cadavres mais tu dis qu'elle ne laisse pas signature pourtant, quand elle entaille les poignets, pour moi c'est ça sa signature. Pis elle persiste à laisser son ADN. Même ne s'y risque pas.
J'attends de voir la suite.
Elle change de mode opératoire seulement en déplaçant les cadavres mais tu dis qu'elle ne laisse pas signature pourtant, quand elle entaille les poignets, pour moi c'est ça sa signature. Pis elle persiste à laisser son ADN. Même ne s'y risque pas.
J'attends de voir la suite.
Re: Murder by numbers ^
Merci pour vos remarques bien utiles, les filles!!! J'ai rectifié un peu le tir, dans ce chapitre.
Chapitre 11
Une demi heure auparavant, Jenny avait franchi la porte du bureau du directeur. Il venait tout juste de raccrocher avec son supérieur. Il était hors de lui. Leur échange n'avait rien eu de très cordial. Il leva les yeux sur la jeune femme souriante qui brandissait ses gobelets devant elle. Mais il ne se déridait pas, il n'avait pas l'air d'humeur.
Wainwright: "C'est pas vraiment le moment, Jenny."
Devant sa réaction glaciale, elle fit volte face, mais en arrivant à la porte, elle se retourna à nouveau. Le jeune homme n'avait rien remarqué, bien trop préoccupé par ses propres ennuis.
Jenny: "Qu'est-ce qui ne va pas? Allez-y, videz votre sac. Ca ira mieux après."
Luther: "Rien, rien ne va. On croyait que c'était terminé, que cette cinglée avait quitté la ville."
La demoiselle appréciait moyennement qu'on parle d'elle en ces termes, elle serrait le poing dans son dos, pour se contenir.
Luther: "Et bien vous savez quoi? Pendant ce temps, elle faisait trois victimes de plus. Trois! Vous imaginez! De quoi j'ai l'air."
La jeune femme eut une montée d'angoisse subite, qu'elle contrôla difficilement. Ca n'était pas dans ses habitudes de ressentir une telle sensation. Mais elle ne comptait pas que les cadavres refassent surface. Elle s'en était était délesté comme de vulgaires détritus. Elle ne comprenait pas où elle avait été négligente. Ils auraient du êtres broyés en même temps que toutes les immondices qui parsemaient la décharge.
Luther continuait son auto flagellation verbale: "Je sais bien ce qui se dit dans mon dos. Je ne suis pas à ma place, je n'arrive pas à la cheville de mes prédécesseurs, je n'ai pas le charisme nécessaire pour diriger le service. Et le plus drôle, c'est qu'ils pensent tous que je serais incapable de trouver cette femme même si elle était devant mes yeux. Je devrais démissionner."
Il était tellement énervé qu'il en tremblait presque. Alors, le jeune femme posa les café sur la table et en fit le tour, se retrouvant à quelques centimètres de lui.
Jenny: "Ca va s'arranger."
Luther, désabusé: "Ah oui? Vous avez un plan pour régler cette affaire?"
Jenny lui saisissant la main: "Qui a dit que je parlais de l'affaire?"
Elle le fixa droit dans les yeux, et avant qu'il n'ait pu avancer plus d'arguments, elle l'embrassa. Pris au dépourvu, il gardait les bras ballants. Elle détacha ses lèvres des siennes.
Wainwright: "On ne peut pas faire ça. Le règlement."
Jenny: "Ne vous cachez pas derrière ce règlement. Il n'est stipulé nulle part que ce type de relation est proscrite. Je ne suis pas sous vos ordres directs et je ne travaille pas avec vous. Je ne suis qu'une conseillère occasionnelle, auprès de votre équipe. Alors trouvez une autre excuse."
Il esquissa un demi sourire, et se rapprocha d'elle pour lui rendre la politesse, mais des coups contre la cloison vitrée interrompirent ce moment d'égarement volontaire.
Jenny: "Vous ne vous en sortirez pas si facilement."
Elle alla ouvrir elle-même à l'agent.
Lisbon: "Melle Jansen, vous tombez bien. Venez avec moi, s'il vous plait. On a besoin de votre avis. Enfin, si vous avez terminé, Mr."
Wainwright se raclant la gorge: "Hum... Oui, nous avons fini."
Juste avant de sortir, Jenny ajouta: "On reparlera de ça plus tard."
Le jeune homme ne savait plus où il en était. D'ordinaire ce genre de choses ne lui arrivait pas. Jamais une femme n'avait été si directe avec lui. Mais il se leurrait. Si Jenny avait agit aussi spontanément, ce n'était pas parce qu'elle avait succombé à son charme, c'était à cause de la découverte de ses trois victimes. Elle était un peu dépassée et avait agit par instinct de survie, dans l'éventualité d'un désagrégement de sa situation. Elle avait voulu assurer ses arrières en précipitant les évènements avec Wainwright. Elle aurait certainement recours à cet alibi plus tôt que prévu.
Jenny suivit l'agent en chef, jusqu'au groupe. La rouquine était au téléphone avec la police locale. A la fin de la communication, elle rejoignit ses collègues.
Van Pelt: "Patron, on a un témoin qui dit avoir vu une femme, il y a une dizaine de jours, jeter quelque chose, dans la décharge. D'après lui, ça ressemblait à des corps."
Rigsby: "Et il ne le signale qu'aujourd'hui?"
Lisbon: "Vous avez un nom?"
Van Pelt: "C'est là que ça coince. C'était un appel anonyme. Mais le type a exigé une récompense pour tout renseignements supplémentaires. Il doit avoir un casier pour ne pas l'avoir signalé avant."
Cho: "Tu parles, encore un mythomane, ou un dealer qui cherche à se faire du fric sur le dos des flics."
Lisbon: "C'est notre seule piste, on a pas vraiment le choix."
Van Pelt: "Je les rappelle et je leur dis qu'on est prêt à payer?"
Lisbon: "Faites ça. Je m'arrangerais avec Wainwright pour réunir l'argent. Mais ne proposez pas plus de 5000$."
Van Pelt: "OK patron."
Jenny écoutait tout et se doutait pertinemment de l'identité du mouchard. Elle aurait très bientôt de ses nouvelles et devrait régler le problème. Elle sentait l'étau se resserrer autour d'elle. Il semblerait que la sensation de crainte ne lui soit pas entièrement étrangère, car elle l'expérimentait en ce moment.
Le mentaliste était revenu parmi les vivants et s'assit à côté de la jeune femme, sur le canapé.
Jane: "Ca devient une manie."
Jenny: "Vous pouvez bien partager votre antiquité, non?"
Il devina à la rudesse de son ton que quelque chose avait changé par rapport à leur précédente rencontre un peu plus tôt, dans la journée. Il l'examinait attentivement.
Jane: "Vous vous sentez bien, Jenny? Vous êtes toute pâle."
Jenny le regarda à son tour: "Vous avez pleuré? Vos yeux sont gonflés."
Jane: "D'accord. Je n'insiste pas."
En décodé, chacun se mêlerait de ses affaires sans interférer dans celles de son voisin.
Jenny: "En tout cas, bravo pour votre intuition. Il semblerait qu'il y ait du mouvement."
Comme des semaines avant, tous se ressemblèrent autour de l'agent en chef qui leur fit un topo. Enfin, il était plus précisément destiné au consultant et à son "assistante", les autres ayant été briefés précédemment.
Lisbon: "Voilà tout ce que nous savons. Melle Jansen, qu'est-ce que vous pensez de ce changement de mode opératoire?"
Elle se montra honnête, c'est à dire qu'elle expliqua précisément pourquoi elle, ou plutôt "l'assassin" avait modifié soudain sa façon de procéder.
Jenny: "Pour moi, il n'y a aucun changement notable, elle reproduit le même schéma. Le profil de victime, les cicatrices, l'ADN, rien ne diffère. Je crois qu'elle les a tués le même jour, ils étaient ensembles, tous les trois."
Rigsby: "C'est vrai, c'est ce que dit le légiste."
Jenny: "Ses priorités ne sont plus les mêmes. A présent, elle va être très discrète. Elle n'avait pas prévu de cacher corps, au départ. Elle a décidé de le faire, au dernier moment. Voilà pourquoi ses crimes sont signés. Pour la dernière fois."
Lisbon: "Pourquoi un tel revirement?"
Jenny: "Ce phénomène n'est pas rare chez les tueurs en série. Elle sent que ses pulsions deviennent incontrôlables et c'est ce qui se traduit par une augmentation de la violence dans ses meurtres. Elle ne s'embarrassera plus de détails à l'avenir et se contentera de tuer. Par besoin vital."
Lisbon: "Ca risque d'être extrêmement difficile de la stopper, maintenant. Vous pensez qu'il est possible qu'elle finisse par s'arrêter d'elle-même."
Jenny: "Je doute que cela soit dans ses projets immédiats. Ce genre de tueur n'a pas la notion de remords comme tout être humain. Une sociopathe qui vient de se découvrir une nouvelle motivation, va continuer."
Jane: "Vous êtes bien catégorique. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça?"
Jenny: "Ce n'est que mon intime conviction, Mr Jane. Mais je me base aussi sur mes connaissances en la matière."
Lisbon, blasée: "Parfait, c'est vraiment parfait!"
Jenny: "Je peux y aller?"
Lisbon: "Bien sûr, je vous libère. Merci beaucoup."
Jenny se dirigeant vers le couloir: "Désolée de ne pas avoir pu vous aider davantage."
Lisbon: "Vous n'y êtes pour rien."
Alors que la jeune femme prenait congés de l'équipe, le consultant la suivait des yeux. Il ne lui faisait pas confiance, quelque chose émanait de cette fille, quelque chose qu'il ne parvenait pas à déterminer, mais c'était quelque chose de malsain. Sa réaction lorsque Lisbon leur avait apprit pour le témoin n'était pas claire. Il commençait à la connaître, à force de la côtoyer régulièrement. Il avait noté qu'elle ne manifestait pas la moindre émotion, mais là, elle avait eu un léger malaise inexpliqué. De même la manière dont elle analysait le comportement de la meurtrière, lui avait parut intrigante. Evidemment il savait que les profilers s'identifiaient souvent aux coupables, mais, il avait eu une impression étrange.
Il n'en fallait pas plus pour exacerber la curiosité du consultant. Dès lors, il projeta de décortiquer le passé de Jenny Jansen et si possible avec le soutien de Lisbon. Celle-ci le fixait d'ailleurs depuis quelques minutes.
Voyant qu'il ne détachait pas son attention de son assistante temporaire, elle fit claquer ses doigts près de son oreille.
Lisbon: "Descendez de votre nuage Jane. On a du boulot."
Jane: "Justement, je réfléchis à notre problème."
Lisbon: "Oh vraiment? Et en quoi observer cette fille vous a inspiré?"
Jane: "Je ne suis pas certain, il me faudrait plus d'élements."
Lisbon: "Je ne comprend rien. Soyez plus clair Jane! Si tant est que vous le puissiez."
Jane: "Je suis sérieux Lisbon." (A voix basse) Je voudrais explorer une autre piste."
Lisbon: "Attendez une minute. Vous pensez à ce que je pense?"
Jane: "Oh Lisbon! Je suis choqué, on est au bureau."
Lisbon le fusilla du regard: "Vous croyez qu'on a le temps pour vos allusions salaces?"
Jane retrouvant son sérieux: "Je voulais détendre un peu l'atmosphère. Mais bon, tant pis."
Lisbon: "On peut en revenir à vos suppositions?"
Jane: "J'espère avoir tord sur ce coup, mais cette hypothèse me semble plausible. Si on se base sur la date où les meurtres ont débutés. Ca coïncide parfaitement avec son arrivée au CBI."
Lisbon: "Oh non! Il faut que vous vous trompiez. Parce que si vous avez raison, on va être dans une position plus que délicate."
Jane: "Vis à vis de quoi?"
Lisbon: "Jane! Vous le savez très bien. Tout le monde à remarqué ce qui ce passe, vous le premier."
Jane: "Ce ne sont que des bruits de couloir. Allons Lisbon, vous n'allez pas y croire."
Lisbon: "Quand je suis entrée dans le bureau de Wainwright, j'ai eu l'impression d'avoir interrompu quelque chose."
Jane: "D'accord, ils sont amis. Ce n'est pas interdit par le règlement."
Elle fronçait les sourcils, incrédule. Comment lui, qui savait tout sur tout pouvait ignorer ce fait. Il la faisait marcher c'était sûr.
Jane: "Ok, Wainwright a un faible pour elle. C'est logique, ils ont le même âge, ils ont fait des études supérieures. Ils doivent avoir beaucoup de points communs."
Lisbon: "Vous vous foutez de moi là? Il n'y a vraiment rien qui vous dérange dans son attitude?"
Jane: "Si c'est bien elle que nous recherchons, il y a effectivement une chose qui m'intrigue. Ca fait plus d'un mois qu'elle est ici et qu'elle a un comportement irréprochable. Luther est une proie facile, il correspond parfaitement au profil. Alors pourquoi ne pas avoir commencé par lui et surtout pourquoi nous aider, appart pour brouiller les pistes. Là encore, ce n'est pas naturel de la part d'une psychopathe."
Lisbon: "Sauf si elle cherche à se faire prendre ou encore, si elle est aussi retord que John le Rouge, une adepte du jeu du chat et de la sourie."
Jane: "Vous voyez, ça vaut le coup de s'orienter dans ce sens."
Lisbon: "Très bien, tout ça est très louche. On va étudier son cas de plus près. Mais juste vous et moi. C'est bien compris? N'impliquez personne d'autre. Vous m'entendez Jane? Personne."
Jane: "Bien chef."
Il mima un salut militaire qui déclencha un sourire sur le visage si tendu de la brunette.
Jenny, quand à elle, était rentrée à l'hôtel. Là-bas, elle vérifia que son si précieux coffret était toujours à sa place, sous une latte du plancher. Elle l'ouvrit et contempla; avec une fierté morbide, les petites fioles de sang, alignées. C'était ses trophées, la seule chose qui pourrait la compromettre, la seule preuve la reliant aux victimes. Elle n'avait pas menti à Luther, elle tenait énormément à ce coffret. Elle se savait sur le fil du rasoir, tant qu'elle serait menacée par ce témoin. Elle ignorait encore que ce n'était pas le seul puisque Lisbon et Jane la comptaient dorénavant parmi les suspects.
Le téléphone sonna. Elle referma la boîte et la remisa dans sa cachette.
Jenny: "Jamie. Tu n'es pas encore mort?"
Jamie: "Désolé de te décevoir soeurette. Tu as mon blé?"
Jenny: "Ton petit chantage avec le CBI n'a pas fonctionné si je ne m'abuse."
Jamie: "Tu parles! Ils m'ont offert 5000$. Ils se foutent de moi! A combien tu estimes ta liberté?"
Jenny: "Tu crois que je vais payer? Tu rêves. Va leur parler. Que vaudront les délires d'un ex taulard, drogué, face à une fonctionnaire irréprochable du bureau Californien d'Investigation?"
Jamie: "Oh mais j'ai des preuves. Tu es très photogénique JJ. Je ne sais pas, j'hésite entre celle où tu découpe les poignets de ce gars et celle où tu remplis tes flacons. Tu sais que t'es complètement ravagée comme fille."
Jenny: "7000$."
Jamie: "Tu deviens raisonnable. 10000 et je serais amnésique si les flics débarquent. Je t'apporterais les photos et les négatifs. Toi amène le fric."
Elle capitula et lui donna rendez-vous en dehors de la ville, à l'entrée du désert, à l'aube. Elle aurait le temps de mettre en place son alibi d'ici là.
TBC...
Chapitre 11
Une demi heure auparavant, Jenny avait franchi la porte du bureau du directeur. Il venait tout juste de raccrocher avec son supérieur. Il était hors de lui. Leur échange n'avait rien eu de très cordial. Il leva les yeux sur la jeune femme souriante qui brandissait ses gobelets devant elle. Mais il ne se déridait pas, il n'avait pas l'air d'humeur.
Wainwright: "C'est pas vraiment le moment, Jenny."
Devant sa réaction glaciale, elle fit volte face, mais en arrivant à la porte, elle se retourna à nouveau. Le jeune homme n'avait rien remarqué, bien trop préoccupé par ses propres ennuis.
Jenny: "Qu'est-ce qui ne va pas? Allez-y, videz votre sac. Ca ira mieux après."
Luther: "Rien, rien ne va. On croyait que c'était terminé, que cette cinglée avait quitté la ville."
La demoiselle appréciait moyennement qu'on parle d'elle en ces termes, elle serrait le poing dans son dos, pour se contenir.
Luther: "Et bien vous savez quoi? Pendant ce temps, elle faisait trois victimes de plus. Trois! Vous imaginez! De quoi j'ai l'air."
La jeune femme eut une montée d'angoisse subite, qu'elle contrôla difficilement. Ca n'était pas dans ses habitudes de ressentir une telle sensation. Mais elle ne comptait pas que les cadavres refassent surface. Elle s'en était était délesté comme de vulgaires détritus. Elle ne comprenait pas où elle avait été négligente. Ils auraient du êtres broyés en même temps que toutes les immondices qui parsemaient la décharge.
Luther continuait son auto flagellation verbale: "Je sais bien ce qui se dit dans mon dos. Je ne suis pas à ma place, je n'arrive pas à la cheville de mes prédécesseurs, je n'ai pas le charisme nécessaire pour diriger le service. Et le plus drôle, c'est qu'ils pensent tous que je serais incapable de trouver cette femme même si elle était devant mes yeux. Je devrais démissionner."
Il était tellement énervé qu'il en tremblait presque. Alors, le jeune femme posa les café sur la table et en fit le tour, se retrouvant à quelques centimètres de lui.
Jenny: "Ca va s'arranger."
Luther, désabusé: "Ah oui? Vous avez un plan pour régler cette affaire?"
Jenny lui saisissant la main: "Qui a dit que je parlais de l'affaire?"
Elle le fixa droit dans les yeux, et avant qu'il n'ait pu avancer plus d'arguments, elle l'embrassa. Pris au dépourvu, il gardait les bras ballants. Elle détacha ses lèvres des siennes.
Wainwright: "On ne peut pas faire ça. Le règlement."
Jenny: "Ne vous cachez pas derrière ce règlement. Il n'est stipulé nulle part que ce type de relation est proscrite. Je ne suis pas sous vos ordres directs et je ne travaille pas avec vous. Je ne suis qu'une conseillère occasionnelle, auprès de votre équipe. Alors trouvez une autre excuse."
Il esquissa un demi sourire, et se rapprocha d'elle pour lui rendre la politesse, mais des coups contre la cloison vitrée interrompirent ce moment d'égarement volontaire.
Jenny: "Vous ne vous en sortirez pas si facilement."
Elle alla ouvrir elle-même à l'agent.
Lisbon: "Melle Jansen, vous tombez bien. Venez avec moi, s'il vous plait. On a besoin de votre avis. Enfin, si vous avez terminé, Mr."
Wainwright se raclant la gorge: "Hum... Oui, nous avons fini."
Juste avant de sortir, Jenny ajouta: "On reparlera de ça plus tard."
Le jeune homme ne savait plus où il en était. D'ordinaire ce genre de choses ne lui arrivait pas. Jamais une femme n'avait été si directe avec lui. Mais il se leurrait. Si Jenny avait agit aussi spontanément, ce n'était pas parce qu'elle avait succombé à son charme, c'était à cause de la découverte de ses trois victimes. Elle était un peu dépassée et avait agit par instinct de survie, dans l'éventualité d'un désagrégement de sa situation. Elle avait voulu assurer ses arrières en précipitant les évènements avec Wainwright. Elle aurait certainement recours à cet alibi plus tôt que prévu.
Jenny suivit l'agent en chef, jusqu'au groupe. La rouquine était au téléphone avec la police locale. A la fin de la communication, elle rejoignit ses collègues.
Van Pelt: "Patron, on a un témoin qui dit avoir vu une femme, il y a une dizaine de jours, jeter quelque chose, dans la décharge. D'après lui, ça ressemblait à des corps."
Rigsby: "Et il ne le signale qu'aujourd'hui?"
Lisbon: "Vous avez un nom?"
Van Pelt: "C'est là que ça coince. C'était un appel anonyme. Mais le type a exigé une récompense pour tout renseignements supplémentaires. Il doit avoir un casier pour ne pas l'avoir signalé avant."
Cho: "Tu parles, encore un mythomane, ou un dealer qui cherche à se faire du fric sur le dos des flics."
Lisbon: "C'est notre seule piste, on a pas vraiment le choix."
Van Pelt: "Je les rappelle et je leur dis qu'on est prêt à payer?"
Lisbon: "Faites ça. Je m'arrangerais avec Wainwright pour réunir l'argent. Mais ne proposez pas plus de 5000$."
Van Pelt: "OK patron."
Jenny écoutait tout et se doutait pertinemment de l'identité du mouchard. Elle aurait très bientôt de ses nouvelles et devrait régler le problème. Elle sentait l'étau se resserrer autour d'elle. Il semblerait que la sensation de crainte ne lui soit pas entièrement étrangère, car elle l'expérimentait en ce moment.
Le mentaliste était revenu parmi les vivants et s'assit à côté de la jeune femme, sur le canapé.
Jane: "Ca devient une manie."
Jenny: "Vous pouvez bien partager votre antiquité, non?"
Il devina à la rudesse de son ton que quelque chose avait changé par rapport à leur précédente rencontre un peu plus tôt, dans la journée. Il l'examinait attentivement.
Jane: "Vous vous sentez bien, Jenny? Vous êtes toute pâle."
Jenny le regarda à son tour: "Vous avez pleuré? Vos yeux sont gonflés."
Jane: "D'accord. Je n'insiste pas."
En décodé, chacun se mêlerait de ses affaires sans interférer dans celles de son voisin.
Jenny: "En tout cas, bravo pour votre intuition. Il semblerait qu'il y ait du mouvement."
Comme des semaines avant, tous se ressemblèrent autour de l'agent en chef qui leur fit un topo. Enfin, il était plus précisément destiné au consultant et à son "assistante", les autres ayant été briefés précédemment.
Lisbon: "Voilà tout ce que nous savons. Melle Jansen, qu'est-ce que vous pensez de ce changement de mode opératoire?"
Elle se montra honnête, c'est à dire qu'elle expliqua précisément pourquoi elle, ou plutôt "l'assassin" avait modifié soudain sa façon de procéder.
Jenny: "Pour moi, il n'y a aucun changement notable, elle reproduit le même schéma. Le profil de victime, les cicatrices, l'ADN, rien ne diffère. Je crois qu'elle les a tués le même jour, ils étaient ensembles, tous les trois."
Rigsby: "C'est vrai, c'est ce que dit le légiste."
Jenny: "Ses priorités ne sont plus les mêmes. A présent, elle va être très discrète. Elle n'avait pas prévu de cacher corps, au départ. Elle a décidé de le faire, au dernier moment. Voilà pourquoi ses crimes sont signés. Pour la dernière fois."
Lisbon: "Pourquoi un tel revirement?"
Jenny: "Ce phénomène n'est pas rare chez les tueurs en série. Elle sent que ses pulsions deviennent incontrôlables et c'est ce qui se traduit par une augmentation de la violence dans ses meurtres. Elle ne s'embarrassera plus de détails à l'avenir et se contentera de tuer. Par besoin vital."
Lisbon: "Ca risque d'être extrêmement difficile de la stopper, maintenant. Vous pensez qu'il est possible qu'elle finisse par s'arrêter d'elle-même."
Jenny: "Je doute que cela soit dans ses projets immédiats. Ce genre de tueur n'a pas la notion de remords comme tout être humain. Une sociopathe qui vient de se découvrir une nouvelle motivation, va continuer."
Jane: "Vous êtes bien catégorique. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça?"
Jenny: "Ce n'est que mon intime conviction, Mr Jane. Mais je me base aussi sur mes connaissances en la matière."
Lisbon, blasée: "Parfait, c'est vraiment parfait!"
Jenny: "Je peux y aller?"
Lisbon: "Bien sûr, je vous libère. Merci beaucoup."
Jenny se dirigeant vers le couloir: "Désolée de ne pas avoir pu vous aider davantage."
Lisbon: "Vous n'y êtes pour rien."
Alors que la jeune femme prenait congés de l'équipe, le consultant la suivait des yeux. Il ne lui faisait pas confiance, quelque chose émanait de cette fille, quelque chose qu'il ne parvenait pas à déterminer, mais c'était quelque chose de malsain. Sa réaction lorsque Lisbon leur avait apprit pour le témoin n'était pas claire. Il commençait à la connaître, à force de la côtoyer régulièrement. Il avait noté qu'elle ne manifestait pas la moindre émotion, mais là, elle avait eu un léger malaise inexpliqué. De même la manière dont elle analysait le comportement de la meurtrière, lui avait parut intrigante. Evidemment il savait que les profilers s'identifiaient souvent aux coupables, mais, il avait eu une impression étrange.
Il n'en fallait pas plus pour exacerber la curiosité du consultant. Dès lors, il projeta de décortiquer le passé de Jenny Jansen et si possible avec le soutien de Lisbon. Celle-ci le fixait d'ailleurs depuis quelques minutes.
Voyant qu'il ne détachait pas son attention de son assistante temporaire, elle fit claquer ses doigts près de son oreille.
Lisbon: "Descendez de votre nuage Jane. On a du boulot."
Jane: "Justement, je réfléchis à notre problème."
Lisbon: "Oh vraiment? Et en quoi observer cette fille vous a inspiré?"
Jane: "Je ne suis pas certain, il me faudrait plus d'élements."
Lisbon: "Je ne comprend rien. Soyez plus clair Jane! Si tant est que vous le puissiez."
Jane: "Je suis sérieux Lisbon." (A voix basse) Je voudrais explorer une autre piste."
Lisbon: "Attendez une minute. Vous pensez à ce que je pense?"
Jane: "Oh Lisbon! Je suis choqué, on est au bureau."
Lisbon le fusilla du regard: "Vous croyez qu'on a le temps pour vos allusions salaces?"
Jane retrouvant son sérieux: "Je voulais détendre un peu l'atmosphère. Mais bon, tant pis."
Lisbon: "On peut en revenir à vos suppositions?"
Jane: "J'espère avoir tord sur ce coup, mais cette hypothèse me semble plausible. Si on se base sur la date où les meurtres ont débutés. Ca coïncide parfaitement avec son arrivée au CBI."
Lisbon: "Oh non! Il faut que vous vous trompiez. Parce que si vous avez raison, on va être dans une position plus que délicate."
Jane: "Vis à vis de quoi?"
Lisbon: "Jane! Vous le savez très bien. Tout le monde à remarqué ce qui ce passe, vous le premier."
Jane: "Ce ne sont que des bruits de couloir. Allons Lisbon, vous n'allez pas y croire."
Lisbon: "Quand je suis entrée dans le bureau de Wainwright, j'ai eu l'impression d'avoir interrompu quelque chose."
Jane: "D'accord, ils sont amis. Ce n'est pas interdit par le règlement."
Elle fronçait les sourcils, incrédule. Comment lui, qui savait tout sur tout pouvait ignorer ce fait. Il la faisait marcher c'était sûr.
Jane: "Ok, Wainwright a un faible pour elle. C'est logique, ils ont le même âge, ils ont fait des études supérieures. Ils doivent avoir beaucoup de points communs."
Lisbon: "Vous vous foutez de moi là? Il n'y a vraiment rien qui vous dérange dans son attitude?"
Jane: "Si c'est bien elle que nous recherchons, il y a effectivement une chose qui m'intrigue. Ca fait plus d'un mois qu'elle est ici et qu'elle a un comportement irréprochable. Luther est une proie facile, il correspond parfaitement au profil. Alors pourquoi ne pas avoir commencé par lui et surtout pourquoi nous aider, appart pour brouiller les pistes. Là encore, ce n'est pas naturel de la part d'une psychopathe."
Lisbon: "Sauf si elle cherche à se faire prendre ou encore, si elle est aussi retord que John le Rouge, une adepte du jeu du chat et de la sourie."
Jane: "Vous voyez, ça vaut le coup de s'orienter dans ce sens."
Lisbon: "Très bien, tout ça est très louche. On va étudier son cas de plus près. Mais juste vous et moi. C'est bien compris? N'impliquez personne d'autre. Vous m'entendez Jane? Personne."
Jane: "Bien chef."
Il mima un salut militaire qui déclencha un sourire sur le visage si tendu de la brunette.
Jenny, quand à elle, était rentrée à l'hôtel. Là-bas, elle vérifia que son si précieux coffret était toujours à sa place, sous une latte du plancher. Elle l'ouvrit et contempla; avec une fierté morbide, les petites fioles de sang, alignées. C'était ses trophées, la seule chose qui pourrait la compromettre, la seule preuve la reliant aux victimes. Elle n'avait pas menti à Luther, elle tenait énormément à ce coffret. Elle se savait sur le fil du rasoir, tant qu'elle serait menacée par ce témoin. Elle ignorait encore que ce n'était pas le seul puisque Lisbon et Jane la comptaient dorénavant parmi les suspects.
Le téléphone sonna. Elle referma la boîte et la remisa dans sa cachette.
Jenny: "Jamie. Tu n'es pas encore mort?"
Jamie: "Désolé de te décevoir soeurette. Tu as mon blé?"
Jenny: "Ton petit chantage avec le CBI n'a pas fonctionné si je ne m'abuse."
Jamie: "Tu parles! Ils m'ont offert 5000$. Ils se foutent de moi! A combien tu estimes ta liberté?"
Jenny: "Tu crois que je vais payer? Tu rêves. Va leur parler. Que vaudront les délires d'un ex taulard, drogué, face à une fonctionnaire irréprochable du bureau Californien d'Investigation?"
Jamie: "Oh mais j'ai des preuves. Tu es très photogénique JJ. Je ne sais pas, j'hésite entre celle où tu découpe les poignets de ce gars et celle où tu remplis tes flacons. Tu sais que t'es complètement ravagée comme fille."
Jenny: "7000$."
Jamie: "Tu deviens raisonnable. 10000 et je serais amnésique si les flics débarquent. Je t'apporterais les photos et les négatifs. Toi amène le fric."
Elle capitula et lui donna rendez-vous en dehors de la ville, à l'entrée du désert, à l'aube. Elle aurait le temps de mettre en place son alibi d'ici là.
TBC...
Dernière édition par lilia le Sam 16 Juin 2012 - 17:05, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Pourquoi Jenny reste t-elle au CBI alors que visiblement on va finir par la repérer...surtout maintenant que Jane a des soupçons...
Pourquoi ce numéro de charme avec Wainwright, il ne la protégera pas...Comment compte t-elle l'utiliser ?
Quand au frère de Jenny, plutôt bas de plafond le garçon. Avec une soeur comme la sienne ce genre de rendez-vous...c'est la mort assurée...
Pourquoi ce numéro de charme avec Wainwright, il ne la protégera pas...Comment compte t-elle l'utiliser ?
Quand au frère de Jenny, plutôt bas de plafond le garçon. Avec une soeur comme la sienne ce genre de rendez-vous...c'est la mort assurée...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Jane a mit du temps pour ouvrir les yeux et Wainright se laisse manipuler un peu trop facilement...
Jenny à du soucis à se faire au CBI et so frangin est débile pour donner rencard avec sa meurtrière de soeur ! Si peut se faire laminer par elle ce n'est pas pour rien !!
Que réserves-tu après ??
Jenny à du soucis à se faire au CBI et so frangin est débile pour donner rencard avec sa meurtrière de soeur ! Si peut se faire laminer par elle ce n'est pas pour rien !!
Que réserves-tu après ??
Re: Murder by numbers ^
Voilà la suite... Je voulais la poster jeudi, mais entre les orages et les coups de vent, il y avait plein de baisses de tensions, (Plus mes baisses de moral...) Donc, j'ai remit ça à plus tard.
Merci encore de me suivre.
Chapitre 12
Au CBI, Jane, s'était reclus dans son grenier, en compagnie de l'ordinateur portable que lui avait généreusement cédé sa complice. C'était bien le mot qui convenait, car ce qu'ils faisaient n'était pas vraiment conforme à leurs attributions. De plus, ils avançaient à l'aveugle, suivant une simple intuition, de Jane qui plus est.
Quoi de plus aléatoire que cela? Bien qu'il ne se trompe que rarement, cela lui arrivait quand même et avec plus de preuves que ce qu'ils avaient actuellement. Celles-ci n'étaient constituées que d'un monceau de présomptions, rien de solide, uniquement des coïncidences et des impressions. Autant dire qu'ils ne partaient pas gagnants.
Le mentaliste ressortit le dossier personnel imprimé par la rouquine, quelques semaines plus tôt. Si à cette époque, il n'avait pas d'autre but que se distraire par cette lecture, aujourd'hui sa motivation était autrement plus sérieuse. Outre son frère, la jeune femme avait encore son père, David. Lui, serait le seul susceptible d'étayer substantiellement les informations que le CBI possédait sur sa fille. Peut-être lui donnerait-il les raisons qui l'avaient conduites à démissionner de son rôle de père, au moment où Jenny aurait eu le plus besoin d'une figure paternelle.
Douze ans. C'est un âge charnière, un cap difficile à passer pour un enfant, particulièrement pour une petite fille, qui vient de perdre sa mère. Le passage de l'enfance à l'adolescence peut être traumatisant, si il est vécu sans aucun parent pour vous soutenir. L'abandon pouvait être le déclencheur possible d'une psychose. La mort de sa mère, puis le départ de son père aurait contribué à faire de Jenny Jansen un meurtrière aussi violente?
Jane secoua le tête de gauche à droite, ne voulant pas croire à cette idée, tirée par les cheveux. Mais il savait pertinemment que les psychopathes avaient plusieurs facettes, qu'ils pouvaient être de véritables anges, s'attirant la sympathie de tous en cachant la sombre réalité derrière des sourires faux et des gestes d'amitiés fabriqués. Sur ce point, la personnalité de Jenny collait parfaitement. Sauf qu'elle n'avait pas réellement montré sa part sombre jusqu'ici. C'est ce qui faisait douter le mentaliste sur le bien fondé de ces investigations. Son imagination lui jouait peut-être des tours.
Depuis qu'il travaillait pour le CBI, il avait été confronté à tellement de criminels, de manipulateurs qui masquaient leur nature destructrice. La plupart d'entre eux étaient souvent des femmes qui jouaient de leurs charmes auprès des hommes pour obtenir ce qu'elles voulaient, comme Brooke Harper, ou plus récemment Erika Flynn. Il se souvenait de ces deux-là car elles avaient usé de leur magnétisme sur Jane, afin de se soustraire à la justice. Ce qui n'avait fonctionné qu'avec la seconde qui était quelque part, en cavale.
Mais il s'écartait du sujet, en partant dans ses souvenirs. Quoiqu'il regrettait un peu, que Erika ne soit pas sous les verrous. Il lui aurait demandé son aide sur cette affaire. Elle aurait su confondre Jenny au premier coup d'oeil.
Revenant à la réalité, le blond pianota sur l'ordinateur de Lisbon, pour dégoter la dernière adresse connue de David Jansen, en Floride. Il prit l'initiative de l'appeler, dans la foulée. Lisbon lui en tiendrait rigueur (Pas plus d'une seconde) mais il ne pouvait pas attendre, il voulait tirer cette affaire au clair, le plus vite possible, avant de se mettre à accuser une innocente. Il n'était pas d'un naturel patient et par-dessus tout, il n'aimait pas les incertitudes. Car si Jenny n'avait rien à se reprocher, ils l'accableraient sans raison.
Toutefois, si leur intuition ne leur faisait pas défaut, ils mettraient une dangereuse psychopathe hors d'état de nuire. C'est pour ça que Jane devait s'assurer de validité de ces accusations à l'encontre de Jenny.
En recoupant les informations recueillies auprès de son père et celles dont ils disposaient, ils parviendraient à déterminer si oui ou non la jeune femme pourrait être coupable de ces crimes odieux.
Jane composa donc le numéro de David Jansen, en espérant qu'il se montre coopératif. Quoique, rien n'était moins sûr. Comment un père réagirait en entendant un parfait inconnu proférer de tels propos au sujet de sa fille? Bien que cet homme l'ait lâchement abandonnée, il y des années, il demeurait son père et en tant que tel, était susceptible de vouloir la préserver. C'est ce que Jane aurait fait à sa place. Il aurait défendu Charlotte bec et ongle, et ce quoiqu'elle ait fait.
Après une dizaine de tonalités, dans le vide, une voix féminine à l'accent hispanique répondit: "Résidence Jansen."
Jane: "Puis-je parler à Mr Jansen?"
La gouvernante: "Mr est à son bureau de Miami. Je peux prendre un message?"
Jane: "Pouvez-vous lui dire de me rappeler, c'est très urgent."
Elle inscrivit le nom de Patrick Jane ainsi que ses coordonnées, sur un post it.
Jane: "Surtout n'oubliez pas, c'est très important."
La gouvernante: "N'ayez crainte se sera fait."
Le mentaliste n'avait pas donné la raison de son appel, préférant en faire part directement à l'intéressé. Se faisant, il éviterait que son message soit mal interprété, d'autant plus que c'était une information très délicate à transmettre. Si David Jansen avait su l'objet de ce coup de téléphone, jamais il n'aurait rappelé, ou alors, peut-être qu'il aurait sauté dans le premier vol pour la Californie, afin de lui faire ravaler ce tissus de mensonges éhontés.
Dans un cas comme dans l'autre, ça ne serait pas bon pour Jane. Non, il devait lui parler, lui-même, pour limiter la casse. Le mieux aurait été qu'ils se voient face à face, mais le consultant ne pouvait pas se permettre un voyage si loin de Sacramento, au beau milieu d'une affaire aussi épineuse. Wainwright ne l'y aurait pas autorisé, sans qu'il lui en ait fourni une explication solide. Ce qu'il n'avait pas. L'entretien téléphonique restait la meilleure solution.
Jane n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il incriminait une jeune femme, à priori, bien sous tous rapports. Mais d'après son expérience, les apparences se révélaient souvent trompeuses. Il fallait qu'il cesse de se poser des questions, en attendant que celui qui était le seul à en détenir les réponses, lui donne de ses nouvelles. Celles-ci risquant de mettre une éternité à arriver, le consultant employa ce temps pour se renseigner plus sur cet homme. En quelques clics, il apprit qu'il exerçait en tant que conseillé financier. Il gérait des portefeuilles d'actions. Sa listes de clients incluait des personnes fortunés, à travers le pays. Evidemment, confidentialité oblige, leurs noms n'apparaissaient pas, uniquement le montant de leurs investissements. Jansen lui-même n'était pas à plaindre. Ce type de profession génère de substantiels revenus.
Visiblement, Jane et lui n'étaient pas si différents. A une époque révolue, Patrick aussi avait négligé sa famille au profit du billet vert. Toutefois, il semblerait que David ait fait un tout autre choix que le mentaliste.
Il avait fait fortune, sous d'autre tropiques, et avait fondé une nouvelle famille, en épousant Gabriella, en seconde noces, trois mois seulement après la mort de sa femme. Pour Jane, en deuil depuis plus de 8 ans, cela était inconcevable qu'il se soit remit aussi rapidement. Enfin, il ne le jugerait pas, chacun réagissait de façon différente. Gabriella lui avait offert le bonheur d'être père pour la troisième fois. Une petite fille, Paola, était née de leur union, elle avait aujourd'hui 10 ans.
Jansen avait occulté entièrement, son ancienne vie et tout ce qui la composait. Qu'est-ce qui avait motivé une fuite si radicale? Couper les ponts avec ses enfants n'avait rien d'anodin. Certes il était compréhensible qu'il ne veuille plus avoir de contacts avec son fils, étant donné les actes que ce derniers avait commis, mais pourquoi se séparer de Jenny?
C'est ce que Jane devait découvrir. Elle avait du faire quelque chose, une chose assez grave pour inciter son père à partir à l'autre bout du pays.
Jenny, s'était arrêtée dans un jardin public, à deux pas de son hôtel. Assise sur un banc, elle observait les enfants qui jouaient sur les balançoires, sous le regard bienveillant de leurs parents.
Il prit place à ses côtés. Elle esquissa un sourire, en le devinant du coin de l'oeil.
Jenny: "Ca me fait plaisir de te revoir John."
JLR: "A moi également, JJ."
Jenny: "Pourquoi tu es là? Aujourd'hui."
JLR: "Pour te mettre en garde."
Jenny: "Contre quoi?"
JLR: "Toi."
Elle sourit nerveusement.
JLR: "Tu es dans une mauvaise posture. Patrick Jane est sur ta piste et d'ici peu il te démasquera."
Jenny: "Il n'a aucune preuve."
JLR: "Pas encore, mais c'est un adversaire coriace. Ne te mesure pas à lui, tu y perdrais."
Jenny: "J'en doute. Et quand bien même il trouverait quoi que ce soit de compromettant, je le discréditerais. Je le ferais virer si il le faut."
JLR: "En utilisant ton emprise sur l'agent Wainwright?"
Elle acquiesça.
JLR: "Fais très attention JJ. Tes émotions pourraient te trahir et causer ta perte."
Jenny: "De quoi tu parles?"
JLR: "Tu es amoureuse de cet homme."
Elle éclata de rire, effarée par la stupidité de ces allégations.
Jenny: "C'est ridicule! Ce sentiment n'est pas compatible avec ma pathologie."
JLR: "Peut-être. Mais lorsque tu n'auras plus besoin de lui, seras-tu capable de l'éliminer?"
Jenny le fixant droit dans les yeux: "Sans la moindre hésitation. Tu peux avoir confiance. Je l'ai choisi parce qu'il est le plus faible. Quoiqu'il apprenne, à mon sujet, il ne fera rien qui puisse me nuire. Il ne pourra pas. Je ferais tout ce qu'il faut pour ça."
Son mentor se mit debout.
Jenny: "On se dit adieux cette fois?"
JLR: "Je n'ai plus rien à t'enseigner. Je m'en vais pour de bon. Il est temps pour moi de quitter la scène. Mais n'oubli pas, une chose primordiale, qui semble t'avoir échappé. Lorsque le danger sera trop proche, quitte le CBI, et disparaît. Fais-toi oublier. Et surtout, ne laisse pas de témoin. Tu comprends, aucun."
Jenny: "Je sais tout ça, ne t'inquiète pas. J'ai toujours une solution de replis, un plan B."
JLR: "J'en suis sûr. Mais veille à ce que ta conscience ne se réveille pas."
Jenny: "Aucun risque. Je n'en ai jamais eu."
Il partit définitivement. Ils ne se reverraient plus, aussi bizarre que cela paraisse, pour le plus grand soulagement du psychopathe. Jenny avait vu la lueur de frayeur dans ses yeux, la même qu'elle avait décelée dans ceux de son père, 12 ans plus tôt.
John n'avait pas tord, elle ne lui en avait rien dit, mais elle sentait qu'un changement s'opérait en elle. Elle le refusait, elle l'étouffait. D'accord elle avait eu peur à deux reprises ce jour-là, mais ce n'était rien de bien probant, juste une faiblesse passagère. A présent, elle avait reprit le dessus. Toutefois, bien qu'elle ne l'accepte pas, cela se reproduirait inexorablement et ce malgré les efforts qu'elle ferait pour le réprimer. Elle le savait, elle avait étudié ce type de phénomènes rares mais existants. Elle espérait juste ne pas faire partie de ces exceptions. La jeune femme ne supporterait pas de devoir regretter soudain ses actes, alors qu'elle en était si satisfaite. Ce serait pire que la mort pour elle.
Elle retourna dans son logement, passant le reste de l'après-midi à méditer sur les conseils ou les avertissements de John le Rouge. Elle n'en oubliait pas qu'elle devait encore retrouver son frère, cette nuit-là et qu'elle devrait prendre une décision le concernant. Elle hésitait entre le laisser partir avec l'argent qu'elle venait de retirer de son compte épargne, qui ne représentait qu'une petite partie de la somme exigée, et se débarrasser de lui, comme des autres. Elle ferait ce qu'il conviendrait, le moment venu. Tout dépendrait de Jamie. Si il commettait le moindre faux pas, sa soeur ne lui donnerait pas de seconde chance. Elle appliquerait la dernière suggestion de John le Rouge: Ne pas laisser de témoin.
TBC...
Merci encore de me suivre.
Chapitre 12
Au CBI, Jane, s'était reclus dans son grenier, en compagnie de l'ordinateur portable que lui avait généreusement cédé sa complice. C'était bien le mot qui convenait, car ce qu'ils faisaient n'était pas vraiment conforme à leurs attributions. De plus, ils avançaient à l'aveugle, suivant une simple intuition, de Jane qui plus est.
Quoi de plus aléatoire que cela? Bien qu'il ne se trompe que rarement, cela lui arrivait quand même et avec plus de preuves que ce qu'ils avaient actuellement. Celles-ci n'étaient constituées que d'un monceau de présomptions, rien de solide, uniquement des coïncidences et des impressions. Autant dire qu'ils ne partaient pas gagnants.
Le mentaliste ressortit le dossier personnel imprimé par la rouquine, quelques semaines plus tôt. Si à cette époque, il n'avait pas d'autre but que se distraire par cette lecture, aujourd'hui sa motivation était autrement plus sérieuse. Outre son frère, la jeune femme avait encore son père, David. Lui, serait le seul susceptible d'étayer substantiellement les informations que le CBI possédait sur sa fille. Peut-être lui donnerait-il les raisons qui l'avaient conduites à démissionner de son rôle de père, au moment où Jenny aurait eu le plus besoin d'une figure paternelle.
Douze ans. C'est un âge charnière, un cap difficile à passer pour un enfant, particulièrement pour une petite fille, qui vient de perdre sa mère. Le passage de l'enfance à l'adolescence peut être traumatisant, si il est vécu sans aucun parent pour vous soutenir. L'abandon pouvait être le déclencheur possible d'une psychose. La mort de sa mère, puis le départ de son père aurait contribué à faire de Jenny Jansen un meurtrière aussi violente?
Jane secoua le tête de gauche à droite, ne voulant pas croire à cette idée, tirée par les cheveux. Mais il savait pertinemment que les psychopathes avaient plusieurs facettes, qu'ils pouvaient être de véritables anges, s'attirant la sympathie de tous en cachant la sombre réalité derrière des sourires faux et des gestes d'amitiés fabriqués. Sur ce point, la personnalité de Jenny collait parfaitement. Sauf qu'elle n'avait pas réellement montré sa part sombre jusqu'ici. C'est ce qui faisait douter le mentaliste sur le bien fondé de ces investigations. Son imagination lui jouait peut-être des tours.
Depuis qu'il travaillait pour le CBI, il avait été confronté à tellement de criminels, de manipulateurs qui masquaient leur nature destructrice. La plupart d'entre eux étaient souvent des femmes qui jouaient de leurs charmes auprès des hommes pour obtenir ce qu'elles voulaient, comme Brooke Harper, ou plus récemment Erika Flynn. Il se souvenait de ces deux-là car elles avaient usé de leur magnétisme sur Jane, afin de se soustraire à la justice. Ce qui n'avait fonctionné qu'avec la seconde qui était quelque part, en cavale.
Mais il s'écartait du sujet, en partant dans ses souvenirs. Quoiqu'il regrettait un peu, que Erika ne soit pas sous les verrous. Il lui aurait demandé son aide sur cette affaire. Elle aurait su confondre Jenny au premier coup d'oeil.
Revenant à la réalité, le blond pianota sur l'ordinateur de Lisbon, pour dégoter la dernière adresse connue de David Jansen, en Floride. Il prit l'initiative de l'appeler, dans la foulée. Lisbon lui en tiendrait rigueur (Pas plus d'une seconde) mais il ne pouvait pas attendre, il voulait tirer cette affaire au clair, le plus vite possible, avant de se mettre à accuser une innocente. Il n'était pas d'un naturel patient et par-dessus tout, il n'aimait pas les incertitudes. Car si Jenny n'avait rien à se reprocher, ils l'accableraient sans raison.
Toutefois, si leur intuition ne leur faisait pas défaut, ils mettraient une dangereuse psychopathe hors d'état de nuire. C'est pour ça que Jane devait s'assurer de validité de ces accusations à l'encontre de Jenny.
En recoupant les informations recueillies auprès de son père et celles dont ils disposaient, ils parviendraient à déterminer si oui ou non la jeune femme pourrait être coupable de ces crimes odieux.
Jane composa donc le numéro de David Jansen, en espérant qu'il se montre coopératif. Quoique, rien n'était moins sûr. Comment un père réagirait en entendant un parfait inconnu proférer de tels propos au sujet de sa fille? Bien que cet homme l'ait lâchement abandonnée, il y des années, il demeurait son père et en tant que tel, était susceptible de vouloir la préserver. C'est ce que Jane aurait fait à sa place. Il aurait défendu Charlotte bec et ongle, et ce quoiqu'elle ait fait.
Après une dizaine de tonalités, dans le vide, une voix féminine à l'accent hispanique répondit: "Résidence Jansen."
Jane: "Puis-je parler à Mr Jansen?"
La gouvernante: "Mr est à son bureau de Miami. Je peux prendre un message?"
Jane: "Pouvez-vous lui dire de me rappeler, c'est très urgent."
Elle inscrivit le nom de Patrick Jane ainsi que ses coordonnées, sur un post it.
Jane: "Surtout n'oubliez pas, c'est très important."
La gouvernante: "N'ayez crainte se sera fait."
Le mentaliste n'avait pas donné la raison de son appel, préférant en faire part directement à l'intéressé. Se faisant, il éviterait que son message soit mal interprété, d'autant plus que c'était une information très délicate à transmettre. Si David Jansen avait su l'objet de ce coup de téléphone, jamais il n'aurait rappelé, ou alors, peut-être qu'il aurait sauté dans le premier vol pour la Californie, afin de lui faire ravaler ce tissus de mensonges éhontés.
Dans un cas comme dans l'autre, ça ne serait pas bon pour Jane. Non, il devait lui parler, lui-même, pour limiter la casse. Le mieux aurait été qu'ils se voient face à face, mais le consultant ne pouvait pas se permettre un voyage si loin de Sacramento, au beau milieu d'une affaire aussi épineuse. Wainwright ne l'y aurait pas autorisé, sans qu'il lui en ait fourni une explication solide. Ce qu'il n'avait pas. L'entretien téléphonique restait la meilleure solution.
Jane n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il incriminait une jeune femme, à priori, bien sous tous rapports. Mais d'après son expérience, les apparences se révélaient souvent trompeuses. Il fallait qu'il cesse de se poser des questions, en attendant que celui qui était le seul à en détenir les réponses, lui donne de ses nouvelles. Celles-ci risquant de mettre une éternité à arriver, le consultant employa ce temps pour se renseigner plus sur cet homme. En quelques clics, il apprit qu'il exerçait en tant que conseillé financier. Il gérait des portefeuilles d'actions. Sa listes de clients incluait des personnes fortunés, à travers le pays. Evidemment, confidentialité oblige, leurs noms n'apparaissaient pas, uniquement le montant de leurs investissements. Jansen lui-même n'était pas à plaindre. Ce type de profession génère de substantiels revenus.
Visiblement, Jane et lui n'étaient pas si différents. A une époque révolue, Patrick aussi avait négligé sa famille au profit du billet vert. Toutefois, il semblerait que David ait fait un tout autre choix que le mentaliste.
Il avait fait fortune, sous d'autre tropiques, et avait fondé une nouvelle famille, en épousant Gabriella, en seconde noces, trois mois seulement après la mort de sa femme. Pour Jane, en deuil depuis plus de 8 ans, cela était inconcevable qu'il se soit remit aussi rapidement. Enfin, il ne le jugerait pas, chacun réagissait de façon différente. Gabriella lui avait offert le bonheur d'être père pour la troisième fois. Une petite fille, Paola, était née de leur union, elle avait aujourd'hui 10 ans.
Jansen avait occulté entièrement, son ancienne vie et tout ce qui la composait. Qu'est-ce qui avait motivé une fuite si radicale? Couper les ponts avec ses enfants n'avait rien d'anodin. Certes il était compréhensible qu'il ne veuille plus avoir de contacts avec son fils, étant donné les actes que ce derniers avait commis, mais pourquoi se séparer de Jenny?
C'est ce que Jane devait découvrir. Elle avait du faire quelque chose, une chose assez grave pour inciter son père à partir à l'autre bout du pays.
Jenny, s'était arrêtée dans un jardin public, à deux pas de son hôtel. Assise sur un banc, elle observait les enfants qui jouaient sur les balançoires, sous le regard bienveillant de leurs parents.
Il prit place à ses côtés. Elle esquissa un sourire, en le devinant du coin de l'oeil.
Jenny: "Ca me fait plaisir de te revoir John."
JLR: "A moi également, JJ."
Jenny: "Pourquoi tu es là? Aujourd'hui."
JLR: "Pour te mettre en garde."
Jenny: "Contre quoi?"
JLR: "Toi."
Elle sourit nerveusement.
JLR: "Tu es dans une mauvaise posture. Patrick Jane est sur ta piste et d'ici peu il te démasquera."
Jenny: "Il n'a aucune preuve."
JLR: "Pas encore, mais c'est un adversaire coriace. Ne te mesure pas à lui, tu y perdrais."
Jenny: "J'en doute. Et quand bien même il trouverait quoi que ce soit de compromettant, je le discréditerais. Je le ferais virer si il le faut."
JLR: "En utilisant ton emprise sur l'agent Wainwright?"
Elle acquiesça.
JLR: "Fais très attention JJ. Tes émotions pourraient te trahir et causer ta perte."
Jenny: "De quoi tu parles?"
JLR: "Tu es amoureuse de cet homme."
Elle éclata de rire, effarée par la stupidité de ces allégations.
Jenny: "C'est ridicule! Ce sentiment n'est pas compatible avec ma pathologie."
JLR: "Peut-être. Mais lorsque tu n'auras plus besoin de lui, seras-tu capable de l'éliminer?"
Jenny le fixant droit dans les yeux: "Sans la moindre hésitation. Tu peux avoir confiance. Je l'ai choisi parce qu'il est le plus faible. Quoiqu'il apprenne, à mon sujet, il ne fera rien qui puisse me nuire. Il ne pourra pas. Je ferais tout ce qu'il faut pour ça."
Son mentor se mit debout.
Jenny: "On se dit adieux cette fois?"
JLR: "Je n'ai plus rien à t'enseigner. Je m'en vais pour de bon. Il est temps pour moi de quitter la scène. Mais n'oubli pas, une chose primordiale, qui semble t'avoir échappé. Lorsque le danger sera trop proche, quitte le CBI, et disparaît. Fais-toi oublier. Et surtout, ne laisse pas de témoin. Tu comprends, aucun."
Jenny: "Je sais tout ça, ne t'inquiète pas. J'ai toujours une solution de replis, un plan B."
JLR: "J'en suis sûr. Mais veille à ce que ta conscience ne se réveille pas."
Jenny: "Aucun risque. Je n'en ai jamais eu."
Il partit définitivement. Ils ne se reverraient plus, aussi bizarre que cela paraisse, pour le plus grand soulagement du psychopathe. Jenny avait vu la lueur de frayeur dans ses yeux, la même qu'elle avait décelée dans ceux de son père, 12 ans plus tôt.
John n'avait pas tord, elle ne lui en avait rien dit, mais elle sentait qu'un changement s'opérait en elle. Elle le refusait, elle l'étouffait. D'accord elle avait eu peur à deux reprises ce jour-là, mais ce n'était rien de bien probant, juste une faiblesse passagère. A présent, elle avait reprit le dessus. Toutefois, bien qu'elle ne l'accepte pas, cela se reproduirait inexorablement et ce malgré les efforts qu'elle ferait pour le réprimer. Elle le savait, elle avait étudié ce type de phénomènes rares mais existants. Elle espérait juste ne pas faire partie de ces exceptions. La jeune femme ne supporterait pas de devoir regretter soudain ses actes, alors qu'elle en était si satisfaite. Ce serait pire que la mort pour elle.
Elle retourna dans son logement, passant le reste de l'après-midi à méditer sur les conseils ou les avertissements de John le Rouge. Elle n'en oubliait pas qu'elle devait encore retrouver son frère, cette nuit-là et qu'elle devrait prendre une décision le concernant. Elle hésitait entre le laisser partir avec l'argent qu'elle venait de retirer de son compte épargne, qui ne représentait qu'une petite partie de la somme exigée, et se débarrasser de lui, comme des autres. Elle ferait ce qu'il conviendrait, le moment venu. Tout dépendrait de Jamie. Si il commettait le moindre faux pas, sa soeur ne lui donnerait pas de seconde chance. Elle appliquerait la dernière suggestion de John le Rouge: Ne pas laisser de témoin.
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi Jenny s'entête à rester au CBI alors qu'elle sait que tôt ou tard elle sera démasquée par Jane
Il serait temps de connaître sa motivation
Autre question... a dit à Jenny de ne pas toucher à Jane et maintenant il semble accepter qu'elle puisse le faire virer de CBI...Pourquoi ce revirement...
Décidément j'ai du mal avec cette tueuse et son histoire, je n'arrive pas à accrocher...
Il serait temps de connaître sa motivation
Autre question... a dit à Jenny de ne pas toucher à Jane et maintenant il semble accepter qu'elle puisse le faire virer de CBI...Pourquoi ce revirement...
Décidément j'ai du mal avec cette tueuse et son histoire, je n'arrive pas à accrocher...
Johel- In Jane we trust
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Re: Murder by numbers ^
Je me demande comment Jane va faire pour réunir suffisamment de preuves pour coincer Jenny.
RJ lui donne des conseils que la folle sait déjà et il n'a pas peur d'être exposé avec elle à la vue de tout le monde...
J'ai hâte que l'histoire avance un peu.
RJ lui donne des conseils que la folle sait déjà et il n'a pas peur d'être exposé avec elle à la vue de tout le monde...
J'ai hâte que l'histoire avance un peu.
Re: Murder by numbers ^
je viens de me plonger dans ta fic. très prenant.
et bien j'aimerai pas me trouver en face de Jenny.
alors Jane va arriver à la demasquer ou bien elle va s'enfuir avant ?? et son frère pas très malin.
Hate de lire la suite.
et bien j'aimerai pas me trouver en face de Jenny.
alors Jane va arriver à la demasquer ou bien elle va s'enfuir avant ?? et son frère pas très malin.
Hate de lire la suite.
DAN54- Consultant au CBI
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