Murder by numbers ^
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Murder by numbers ^
J'ai fais un rêve qui m'a donné l'idée d'une nouvelle fic. J'espère qu'elle vous plaira, je vais tout faire pour, en tout cas.
Bonne lecture...
Sommaire:
chapitre 1chapitre 11Chapitre 21
Chapitre 2Chapitre 12Chapitre 22
Chapitre 3Chapitre 13Chapitre 23
Chapitre 4Chapitre 14Chapitre 24
Chapitre 5Chapitre 15Chapitre 25
Chapitre 6Chapitre 16Chapitre 26
Chapitre 7Chapitre 17Chapitre 27
Chapitre 8Chapitre 18Chapitre 28
Chapitre 9Chapitre 19Chapitre 29
chapitre 10Chapitre 20Chapitre 30
Chapitre 1
Le 15 février 1982 avait été le plus beau jour dans la vie de David et Annie Jansen. Ils revenaient de la clinique avec leur deuxième enfant. Annie avait mis au monde une ravissante petite fille. Jenny avait eu de la chance, elle ne respirait pas à sa naissance et avait failli ne pas survivre. Mais les médecins avaient réussi à la ranimer. Maintenant elle était en parfaite santé.
C'était un bébé facile à vivre, tout le contraire de son frère aîné. Jamie, lui, avait un caractère bien trempé, à 7 ans, il pleurait dès qu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, piquant de terribles colères.
Mais pas Jenny. Elle avait un tempérament calme, ne s'énervait jamais, mais ne souriait pas plus. Sa mère s'en inquiétait mais son mari lui disait que tous les enfants étaient différents, que leur fille était simplement timide. Elle était très jeune et deviendrait plus sociable en grandissant.
Les années passaient et l'attitude de Jenny ne semblait pas évoluer normalement. A 8 ans, elle s'intéressait plus à l'exploration de la nature qu'à se faire des amis. Elle traînait constamment dans le jardin. Mais elle n'y jouait pas, elle y observait ses voisins, à travers la clôture qui séparait les deux terrains.
Une nuit, leur chien traversa pour passer chez les Jansen, en creusant sous le grillage. Jenny entendant ses grognements, se leva pour le rejoindre, dans le jardin. L'animal la connaissait et s'approcha, confiant. Elle s'agenouilla pour le caresser, puis, le plus naturellement du monde, elle lui brisa le cou. Elle regarda un moment cet être à qui elle avait ôté la vie, sans en éprouver le moindre remord. Jenny se redressa et regagna son lit, comme si de rien n'était.
Au matin, David Jansen se préparait pour partir au bureau, en avalant son café, debout devant la véranda. C'est là qu'il vit le cadavre du chien, gisant sur sa pelouse.
Jenny entra dans la cuisine: "Bonjour papa."
Il se retourna et il sut, il sut que c'était elle la responsable.
David les yeux vers le sol: "Ma chérie, pourquoi tes chaussons sont plein de terre?"
Jenny s'approcha et regarda elle-aussi vers le parc: "Je suis sortie parce que Boomer pleurait."
David: "Qu'est-ce que tu as fais à Boomer?"
Jenny attrapa la main de son père: "Je l'ai serré fort pour qu'il se taise. J'ai fais quelque chose de mal?"
Ces mots lui glacèrent le sang. Sa propre fille l'effrayait. Elle n'était pas que différente, quelque chose clochait vraiment chez elle.
David s'accroupi face à elle: "Jenny, Boomer est au ciel."
Jenny: "Alors il ne jouera plus avec moi."
David: "Non, il ne jouera plus."
Il voulait voir sa réaction. Elle se jeta dans ses bras, s'agrippant à son cou de ses petites mains.
Jenny: "Pardon papa. Je croyais qu'il dormait."
Il était rassuré de l'entendre pleurer et exprimer des regrets. Il avait eu peur qu'elle n'ait un problème.
David: "Ce n'est rien ma puce, c'était un accident. Ne pleure plus."
Mais la petite fille, blottie contre lui, souriait. Elle avait simulé sa peine, ce sentiment dont elle était dénuée et qu'elle était incapable de ressentir même à 8 ans. Toutefois, cette expérience lui appris une chose essentielle. Elle devait se montrer discrète à l'avenir. Elle comprit dès cet instant, la façon dont elle pourrait manipuler les gens à son avantage, lorsqu'elle serait plus âgée. Mais elle devrait faire preuve de patience d'ici là, donner le change en adoptant le comportement de la parfaite petite fille modèle. C'est ce qu'elle fit en réfrénant ses pulsions, les gardant en sommeil.
A 18 ans, elle menait la même vie que toutes les jeunes filles de son âge, elle avait réussi à maîtriser ses envies. Jusqu'au jour où elle fini par laisser s'exprimer sa nature profonde.
Après avoir participé à une soirée étudiante, à l'université, elle entraîna un des participants à l'écart du groupe. Ils s'éloignèrent considérablement des bâtiments du campus, pour s'isoler dans une ruelle sombre, derrière un restaurant.
Jenny commença à flirter avec lui, le plaquant vivement contre un mur.
Le jeune homme, un peu surpris par cet entrain: "Hey, doucement. Je connais même pas ton prénom."
Jenny, arrachant la chemise de l'étudiant: "Et ça te pose un problème?"
Le jeune homme: "Pas du tout."
Elle l'embrassa, devenant de plus en plus entreprenante. Ils voulaient tous les deux une seule chose. Mais indéniablement, pas la même. Il ne saisit ses réelles intentions que lorsqu'il entreprit de défaire la boucle de ceinture de la jeune fille. Il se stoppa net, ayant du mal à déglutir. Il se retrouva avec une lame de couteau pointée droit sur sa carotide. Il ferma les yeux, sentant sa dernière heure arriver.
Jenny: "Ah non! Regarde-moi."
Le jeune homme, paralysé par la peur: "Laisse-moi partir. On... on oubli tout ok. J'en parlerais à personne."
Jenny: "Oh tu ne vas pas pleurer. Tu vas tout gâcher."
Elle lui attacha une main à l'échelle de secours, derrière lui. Il n'osa pas tenter quoi que ce soit, la lame lui avait déjà entaillée la peau.
Le jeune homme: "Qu'est-ce que tu vas me faire?"
Jenny lui caressant les front, lui murmura: "Chut... je vais te tuer."
Le jeune homme affolé: "J't'en supplie fais pas ça."
Un homme apparut dans l'angle de la rue, se dirigeant vers eux. L'étudiant vit en lui, un sauveur hypothétique, mais il se trompait.
Jenny: "Dégagez d'ici! On est occupé."
Le jeune homme: "Pitié, monsieur, aidez-moi. Elle est folle."
Jenny stoïque: "Vous êtes flic?"
L'étranger: "Ne craignez rien. Je ne suis pas de la police."
Le jeune homme se mit à crier: "Au secours, à moi!"
Elle leva les yeux au ciel, en soupirant.
Jenny: "Tu ne vois pas qu'on discute. Tes parents ne t'on pas appris la politesse."
Elle lui trancha la gorge d'un geste net et il s'écroula, suspendu par le poignet. La jeune femme ne pu s'empêcher de mettre sa main sous le filet de sang qui s'écoulait de son cou.
Jenny s'essuya la main à la chemise de la victime puis fit face à l'homme qui l'applaudissait: "Je suis déçue, tant pis. Bon, qui êtes-vous?"
L'étranger: "Quelqu'un qui peux vous aider à améliorer votre technique."
Jenny: "Qu'est-ce que vous lui reprochez?"
L'étranger: "Votre méthode est un peu brouillon. Vous jouez trop longtemps avec votre proie."
Jenny: "D'accord. Expliquez-moi, alors. Mais d'abord, je tiens à me présenter. Jenny, mais vous pouvez m'appeler JJ."
L'étranger lui tendit la main: "John."
Jenny: "Vous êtes... John leRouge?"
RJ: "Lui-même."
Jenny: "Ravie de vous rencontrer. J'ai lu tout ce qui vous concerne, dans la presse, depuis que..."
RJ: "Depuis que tu sais ce que tu es. Tu n'as pas à en avoir honte."
Jenny: "Mais je n'ai pas honte."
RJ: "Accepte mon aide et tu accompliras des merveilles. Ton potentiel est énorme, il suffit de le développer."
Jenny: "Vous m'apprendrez tout, absolument tout."
RJ: "A commencer par effacer tes traces."
Il plongea ses doigts dans la flaque de sang qui se répandait autour de la victime et dessina son traditionnel smiley. Puis, il fit brûler la chemise dans un bidon.
Jenny: "Il me faudra trouver une signature."
RJ: "Chaque chose en son temps JJ. Chaque chose en son temps.
TBC...
Bonne lecture...
Sommaire:
chapitre 1chapitre 11Chapitre 21
Chapitre 2Chapitre 12Chapitre 22
Chapitre 3Chapitre 13Chapitre 23
Chapitre 4Chapitre 14Chapitre 24
Chapitre 5Chapitre 15Chapitre 25
Chapitre 6Chapitre 16Chapitre 26
Chapitre 7Chapitre 17Chapitre 27
Chapitre 8Chapitre 18Chapitre 28
Chapitre 9Chapitre 19Chapitre 29
chapitre 10Chapitre 20Chapitre 30
Chapitre 1
Le 15 février 1982 avait été le plus beau jour dans la vie de David et Annie Jansen. Ils revenaient de la clinique avec leur deuxième enfant. Annie avait mis au monde une ravissante petite fille. Jenny avait eu de la chance, elle ne respirait pas à sa naissance et avait failli ne pas survivre. Mais les médecins avaient réussi à la ranimer. Maintenant elle était en parfaite santé.
C'était un bébé facile à vivre, tout le contraire de son frère aîné. Jamie, lui, avait un caractère bien trempé, à 7 ans, il pleurait dès qu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, piquant de terribles colères.
Mais pas Jenny. Elle avait un tempérament calme, ne s'énervait jamais, mais ne souriait pas plus. Sa mère s'en inquiétait mais son mari lui disait que tous les enfants étaient différents, que leur fille était simplement timide. Elle était très jeune et deviendrait plus sociable en grandissant.
Les années passaient et l'attitude de Jenny ne semblait pas évoluer normalement. A 8 ans, elle s'intéressait plus à l'exploration de la nature qu'à se faire des amis. Elle traînait constamment dans le jardin. Mais elle n'y jouait pas, elle y observait ses voisins, à travers la clôture qui séparait les deux terrains.
Une nuit, leur chien traversa pour passer chez les Jansen, en creusant sous le grillage. Jenny entendant ses grognements, se leva pour le rejoindre, dans le jardin. L'animal la connaissait et s'approcha, confiant. Elle s'agenouilla pour le caresser, puis, le plus naturellement du monde, elle lui brisa le cou. Elle regarda un moment cet être à qui elle avait ôté la vie, sans en éprouver le moindre remord. Jenny se redressa et regagna son lit, comme si de rien n'était.
Au matin, David Jansen se préparait pour partir au bureau, en avalant son café, debout devant la véranda. C'est là qu'il vit le cadavre du chien, gisant sur sa pelouse.
Jenny entra dans la cuisine: "Bonjour papa."
Il se retourna et il sut, il sut que c'était elle la responsable.
David les yeux vers le sol: "Ma chérie, pourquoi tes chaussons sont plein de terre?"
Jenny s'approcha et regarda elle-aussi vers le parc: "Je suis sortie parce que Boomer pleurait."
David: "Qu'est-ce que tu as fais à Boomer?"
Jenny attrapa la main de son père: "Je l'ai serré fort pour qu'il se taise. J'ai fais quelque chose de mal?"
Ces mots lui glacèrent le sang. Sa propre fille l'effrayait. Elle n'était pas que différente, quelque chose clochait vraiment chez elle.
David s'accroupi face à elle: "Jenny, Boomer est au ciel."
Jenny: "Alors il ne jouera plus avec moi."
David: "Non, il ne jouera plus."
Il voulait voir sa réaction. Elle se jeta dans ses bras, s'agrippant à son cou de ses petites mains.
Jenny: "Pardon papa. Je croyais qu'il dormait."
Il était rassuré de l'entendre pleurer et exprimer des regrets. Il avait eu peur qu'elle n'ait un problème.
David: "Ce n'est rien ma puce, c'était un accident. Ne pleure plus."
Mais la petite fille, blottie contre lui, souriait. Elle avait simulé sa peine, ce sentiment dont elle était dénuée et qu'elle était incapable de ressentir même à 8 ans. Toutefois, cette expérience lui appris une chose essentielle. Elle devait se montrer discrète à l'avenir. Elle comprit dès cet instant, la façon dont elle pourrait manipuler les gens à son avantage, lorsqu'elle serait plus âgée. Mais elle devrait faire preuve de patience d'ici là, donner le change en adoptant le comportement de la parfaite petite fille modèle. C'est ce qu'elle fit en réfrénant ses pulsions, les gardant en sommeil.
A 18 ans, elle menait la même vie que toutes les jeunes filles de son âge, elle avait réussi à maîtriser ses envies. Jusqu'au jour où elle fini par laisser s'exprimer sa nature profonde.
Après avoir participé à une soirée étudiante, à l'université, elle entraîna un des participants à l'écart du groupe. Ils s'éloignèrent considérablement des bâtiments du campus, pour s'isoler dans une ruelle sombre, derrière un restaurant.
Jenny commença à flirter avec lui, le plaquant vivement contre un mur.
Le jeune homme, un peu surpris par cet entrain: "Hey, doucement. Je connais même pas ton prénom."
Jenny, arrachant la chemise de l'étudiant: "Et ça te pose un problème?"
Le jeune homme: "Pas du tout."
Elle l'embrassa, devenant de plus en plus entreprenante. Ils voulaient tous les deux une seule chose. Mais indéniablement, pas la même. Il ne saisit ses réelles intentions que lorsqu'il entreprit de défaire la boucle de ceinture de la jeune fille. Il se stoppa net, ayant du mal à déglutir. Il se retrouva avec une lame de couteau pointée droit sur sa carotide. Il ferma les yeux, sentant sa dernière heure arriver.
Jenny: "Ah non! Regarde-moi."
Le jeune homme, paralysé par la peur: "Laisse-moi partir. On... on oubli tout ok. J'en parlerais à personne."
Jenny: "Oh tu ne vas pas pleurer. Tu vas tout gâcher."
Elle lui attacha une main à l'échelle de secours, derrière lui. Il n'osa pas tenter quoi que ce soit, la lame lui avait déjà entaillée la peau.
Le jeune homme: "Qu'est-ce que tu vas me faire?"
Jenny lui caressant les front, lui murmura: "Chut... je vais te tuer."
Le jeune homme affolé: "J't'en supplie fais pas ça."
Un homme apparut dans l'angle de la rue, se dirigeant vers eux. L'étudiant vit en lui, un sauveur hypothétique, mais il se trompait.
Jenny: "Dégagez d'ici! On est occupé."
Le jeune homme: "Pitié, monsieur, aidez-moi. Elle est folle."
Jenny stoïque: "Vous êtes flic?"
L'étranger: "Ne craignez rien. Je ne suis pas de la police."
Le jeune homme se mit à crier: "Au secours, à moi!"
Elle leva les yeux au ciel, en soupirant.
Jenny: "Tu ne vois pas qu'on discute. Tes parents ne t'on pas appris la politesse."
Elle lui trancha la gorge d'un geste net et il s'écroula, suspendu par le poignet. La jeune femme ne pu s'empêcher de mettre sa main sous le filet de sang qui s'écoulait de son cou.
Jenny s'essuya la main à la chemise de la victime puis fit face à l'homme qui l'applaudissait: "Je suis déçue, tant pis. Bon, qui êtes-vous?"
L'étranger: "Quelqu'un qui peux vous aider à améliorer votre technique."
Jenny: "Qu'est-ce que vous lui reprochez?"
L'étranger: "Votre méthode est un peu brouillon. Vous jouez trop longtemps avec votre proie."
Jenny: "D'accord. Expliquez-moi, alors. Mais d'abord, je tiens à me présenter. Jenny, mais vous pouvez m'appeler JJ."
L'étranger lui tendit la main: "John."
Jenny: "Vous êtes... John leRouge?"
RJ: "Lui-même."
Jenny: "Ravie de vous rencontrer. J'ai lu tout ce qui vous concerne, dans la presse, depuis que..."
RJ: "Depuis que tu sais ce que tu es. Tu n'as pas à en avoir honte."
Jenny: "Mais je n'ai pas honte."
RJ: "Accepte mon aide et tu accompliras des merveilles. Ton potentiel est énorme, il suffit de le développer."
Jenny: "Vous m'apprendrez tout, absolument tout."
RJ: "A commencer par effacer tes traces."
Il plongea ses doigts dans la flaque de sang qui se répandait autour de la victime et dessina son traditionnel smiley. Puis, il fit brûler la chemise dans un bidon.
Jenny: "Il me faudra trouver une signature."
RJ: "Chaque chose en son temps JJ. Chaque chose en son temps.
TBC...
Dernière édition par lilia le Sam 15 Sep 2012 - 18:27, édité 29 fois
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Hate de connaitre la suite
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: Murder by numbers ^
une sympathique jeune demoiselle qui s'est trouvé un charmant compagnon de jeu
J'ose à peine imaginer la suite
J'ose à peine imaginer la suite
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Merci beaucoup Karo, Johel et Peanut et les éventuels invisibles!!!
Voilà la suite...
Chapitre 2
Une dizaine d'années s'étaient écoulées depuis cette rencontre. En parallèle de ses études en criminologie, elle suivait assidûment les "cours du soir" de John Le Rouge, son mentor. Durant ce laps de temps, il avait eu tout le loisir de tailler son "diamant brut" comme il l'appelait, la façonnant à sa guise. Elle était pratiquement aussi dangereuse que lui, mais pas autant. Le psychopathe avait remarqué que si il n'était pas vigilant, Jenny, tout disciple qu'elle était, le tuerait sans se poser la moindre question. Juste comme ça, par curiosité. Il devait la former mais rester le maître, en toutes circonstances, car certains jours, même le plus vicieux des tueurs en série aurait eu peur de cette jeune femme.
Le jour J était arrivé, elle était enfin prête à voler de ses propres ailes. John Le Rouge le lui avait fait comprendre, à sa manière. Alors qu'elle était venu chez lui, comme chaque soir, à 18h, elle avait trouvé porte close. Elle avait collé son front, à la fenêtre, pour s'apercevoir que la maison était vide. Elle ramassa le mot, coincé sous le tapis.
"Ta formation est terminée. Tu es prêtes à faire tes premières armes en solo. Souviens-toi de ce que je t'ai enseigné. Rappelle-toi que je ne serais jamais très loin."
Elle ne s'attarda pas dans ce lieu, elle avait un avion à prendre. Un vol qui l'emmènerait vers son futur terrain de chasse. Sacramento, Californie.
Pendant le trajet, elle se remémorait les leçons de son professeur, à commencer par les cinq règles à respecter scrupuleusement.
-Règle n°1, la plus importante: La discrétion. Toujours se fondre dans la masse, ne pas se faire remarquer, afin de pouvoir agir en toute impunité.
-Règle n°2: Rester le plus près possible de ses ennemis, pour anticiper leurs réactions.
-Règle n°3: Etablir un profil de victimes sans jamais en dévier.
-Règle n°4: Savoir se faire oublier, lorsque le danger est trop proche.
-Règle n°5: Choisir une personne à harceler mais sans l'éliminer.
Cette dernière règle était facultative pour elle, d'après John Le Rouge, toutefois, elle pourrait l'appliquer, mais uniquement lorsqu'elle aurait fait ses preuves et serait installée dans une routine bien huilée. D'ici là, elle allait s'amuser avec les futures victimes. Elle avait attendu ça toute sa vie. C'était en quelque sorte, aujourd'hui, qu'elle venait au monde.
Débarquée à l'aéroport de Sacramento, Jenny observait toutes ces proies potentielles, aller et venir, leurs bagages à la main sans se douter une seule minute, que c'était peut-être le dernier jour de leur vie.
Elle mourait d'envie de commencer ses activités, mais elle repris ses esprits. Pas de précipitations, chaque chose en son temps. Plus elle attendrait, plus le plaisir serait grand.
Dans l'optique du respect de la règle n°2, la jeune femme se rendit à l'hôtel de ville. Les services public avaient souvent des jobs à proposer aux jeunes diplômés. Et justement, parmi les offres, elle trouva un emplois d'archiviste au CBI. Après un bref entretien avec la responsable des ressources humaines, elle décrocha un poste au service courrier. Elle ne pouvait pas rêver mieux, c'était l'idéal, elle serait assez proche tout en passant inaperçue.
Après s'être assuré que son casier judiciaire était vierge et de la validité de ses diplômes, on lui remit donc un badge d'accès au bâtiment. Elle prendrait ses fonctions dans l'après-midi. Le temps pour elle de se trouver un pied à terre, à l'hôtel, faute d'appartement.
Lors de son embauche effective, elle croisa un de ses nouveaux collègues. Le jeune homme, la petite trentaine, brun, les yeux foncés, lui tapa instantanément dans l'oeil. Il ressemblait beaucoup à sa première victime, il y avait des années de cela. Elle esquissa un sourire, à la pensée qu'elle était en passe d'appliquer la règle n°2. Cet homme avait le profil parfait.
De plus, l'endroit regorgeait d'individus de ce type, elle aurait l'embarras du choix. Néanmoins, cette option ne serait pas envisageable avant un certain temps. Ce n'était pas une des règles de John Le Rouge, plutôt un conseil avisé. Il lui avait vivement recommandé de ne pas chasser sur sur le territoire de ses ennemis, du moins au début.
Cela s'avérerait difficile de ne céder à la tentation. Tant pis, elle se restreindrait aux simples citoyens de Sacramento et ses environs, pour le moment.
Le collègue en question vint à sa rencontre: "Salut."
Elle évitait de le dévisager, conservant les yeux braqués sur son placard.
Son collègue se présenta: "Moi c'est JD. Tu dois être la nouvelle. Jenny, c'est ça?"
Jenny: "Oui c'est ça."
JD: "Tu verras, en général on a pas mal de boulot, mais les gens sont cool ici."
Jenny: "Ok, je verrais à l'usage."
JD: "Si tu as besoin de quelque chose..."
Jenny pensa: "Bientôt j'aurais besoin de toi mais pas aujourd'hui." Et dit: "C'est gentil, merci."
Il sourit et partit distribuer le courrier.
La responsable du service sortit de son bureau précipitamment, un plis à la main. Elle le remit à la nouvelle recrue: "J'ai oublié de donner ceci à JD. Portez-le au troisième étage, bureau de Luther Wainwright."
Jenny le saisi: "Wainwright. D'accord."
La responsable ajouta: "Oh, il dirige le département des crimes majeurs."
Jenny sous pesant le paquet: "C'est plutôt épais comme dossier."
La responsable: "Vous savez, ça doit probablement être des dépôts de plaintes à l'encontre de son consultant."
Cette femme était terriblement bavarde. En quelques mots elle lui avait révélé des éléments que Jenny n'avait pas demandé.
Elle monta, à l'étage concerné, avec le colis. Dans l'ascenseur, elle n'était pas seule. Deux personnes le partageait avec elle. Bruns tous les deux. Ah, c'était vraiment dommage de devoir attendre encore. Quel gâchis!
Cho et Rigsby franchirent les portes à sa suite pour rejoindre l'open space, tandis que la jeune femme recherchait le destinataire du courrier. Le mentaliste passa à proximité, la voyant un peu perdue. Il l'interpella.
Jane: "Je peux vous aider mademoiselle?"
Nul besoin de présentation , elle savait qui il était. John Le Rouge lui avait tout dis à son sujet. Lui précisant bien de ne pas toucher à Patrick Jane, qu'il lui appartenait.
Jenny: "Je dois remettre ceci à votre patron. Luther Wainwright."
Jane: "C'est le bureau là-bas, sur votre gauche."
Jenny: "Bien. Merci Mr Jane."
Quelle idiote!!! Elle venait de commettre un impair. Elle n'était pas censée connaître son identité. C'était une erreur de débutant. C'est ce qu'elle était, une novice, et elle devait être plus vigilante, priant pour qu'il ne relève pas ce détail.
Elle continua son chemin, sous le regard intrigué du blond.
Rigsby passait par là, un beignet à moitié avalé: "Plutôt cholie."
Jane: "Elle a quelque chose, c'est indéniable."
Lisbon les surpris en pleine séance d'espionnage: "Alors messieurs, qu'est-ce qu'il y a de si fascinant dans le bureau de Wainwright? Oh, je vois. La petite nouvelle du courrier. JD m'en a parlé ce matin."
Rigsby: "Ché quoi chon nom?"
Lisbon: "C'est dépêchez-vous d'ingurgiter cette chose et retournez bosser, avant que je m'énerve. Ca ne vaut pas pour vous Jane, bien sûr. Faites ce que vous voulez, comme d'habitude."
Jane: "C'est très aimable à vous Lisbon. J'y vais immédiatement."
Lisbon: "C'était purement sarcastique, Jane."
Elle roula des yeux dans petite mou boudeuse, et réintégra son bureau.
Jenny tambourina à la porte de Wainwright. Quand elle obtint le feu vert elle la poussa et entra. La jeunesse de ce patron la frappa aussitôt. Elle avait cru tomber sur homme plus âgé, avec de l'embonpoint et une calvitie. Pas sur quelqu'un comme... lui. Mais si il n'y avait eu que ça pour la décontenancer. Lui-aussi était l'archétype parfait.
La surprise passée, elle avança jusqu'au bureau, lui tendit l'objet de sa visite.
Wainwright: "Merci, encore de la paperasse pour Lisbon."
Elle avait fait demi-tour sans décrocher un mot.
Wainwright: "Attendez. Je ne vous ai jamais vu ici auparavant."
Jenny: "J'ai été embauchée ce matin."
Wainwright: "Je sais ce que c'est d'être le petit nouveau. Ce n'est pas évident."
Jenny: "Il vous faut autre chose, ou je peux y aller, monsieur."
Wainwright: "Oh, bien sûr. Je vous met en retard. C'est juste que, je n'ai pas souvent l'occasion de discuter avec des gens de ma génération. Qui ne soient pas sous mes ordres."
Jenny: "Je déteste discuter."
Wainwright: "Je vois. Je ne vous retiens pas plus."
Elle se rappela que, bien que ce soit pas dans sa nature, elle devait afficher une image plus humaine, voire compatissante. Elle fit donc demi-tour.
Jenny: "Je suis désolée. Je serais ravie de bavarder avec vous. Mais, je viens d'arriver à Sacramento et je suis un peu occupée."
Wainwright: "Je comprend. Une autre fois."
Elle lui sourit avant de prendre congés. Dehors, elle souffla de soulagement, elle avait brillamment réussi ce test. Mais un autre l'attendait, juste après.
Jane était dans le couloir, adossé au mur, les mains dans les poches, tout sourire: "Jenny Jansen. C'est bien ça?"
Jenny: "C'est ce qui est écrit sur mon badge, vous savez lire, bravo."
Elle marcha jusqu'à l'ascenseur, le mentaliste sur les talons.
Jane: "Je paris que votre père vous appelait JJ."
Jenny: "On m'a prévenu que vous étiez collant Mr Jane."
Jane: "Comment savez-vous mon nom?"
Elle pénétra dans la cabine.
Jenny: "Vous êtes une institution dans le coin, il faut croire."
Les portes se refermèrent sur le visage souriant de la jeune femme. Celui-ci s'effaça dès qu'elle fut hors de vue.
A la fin de la journée, Jenny rentra à l'hôtel, bien peu satisfaite et particulièrement frustrée. Il lui fallait s'entraîner à faire des efforts considérables pour s'humaniser aux yeux des autres. Si elle voulait mener ses projets à bien, elle devait devenir invisible. John Le rouge lui avait tout appris sur la marche à suivre, certes. Mais elle avait de grosses lacunes en matière de socialisation. Cette notion lui était quasi inconnue. Rien d'étonnant de la part d'une sociopathe avérée.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 2
Une dizaine d'années s'étaient écoulées depuis cette rencontre. En parallèle de ses études en criminologie, elle suivait assidûment les "cours du soir" de John Le Rouge, son mentor. Durant ce laps de temps, il avait eu tout le loisir de tailler son "diamant brut" comme il l'appelait, la façonnant à sa guise. Elle était pratiquement aussi dangereuse que lui, mais pas autant. Le psychopathe avait remarqué que si il n'était pas vigilant, Jenny, tout disciple qu'elle était, le tuerait sans se poser la moindre question. Juste comme ça, par curiosité. Il devait la former mais rester le maître, en toutes circonstances, car certains jours, même le plus vicieux des tueurs en série aurait eu peur de cette jeune femme.
Le jour J était arrivé, elle était enfin prête à voler de ses propres ailes. John Le Rouge le lui avait fait comprendre, à sa manière. Alors qu'elle était venu chez lui, comme chaque soir, à 18h, elle avait trouvé porte close. Elle avait collé son front, à la fenêtre, pour s'apercevoir que la maison était vide. Elle ramassa le mot, coincé sous le tapis.
"Ta formation est terminée. Tu es prêtes à faire tes premières armes en solo. Souviens-toi de ce que je t'ai enseigné. Rappelle-toi que je ne serais jamais très loin."
Elle ne s'attarda pas dans ce lieu, elle avait un avion à prendre. Un vol qui l'emmènerait vers son futur terrain de chasse. Sacramento, Californie.
Pendant le trajet, elle se remémorait les leçons de son professeur, à commencer par les cinq règles à respecter scrupuleusement.
-Règle n°1, la plus importante: La discrétion. Toujours se fondre dans la masse, ne pas se faire remarquer, afin de pouvoir agir en toute impunité.
-Règle n°2: Rester le plus près possible de ses ennemis, pour anticiper leurs réactions.
-Règle n°3: Etablir un profil de victimes sans jamais en dévier.
-Règle n°4: Savoir se faire oublier, lorsque le danger est trop proche.
-Règle n°5: Choisir une personne à harceler mais sans l'éliminer.
Cette dernière règle était facultative pour elle, d'après John Le Rouge, toutefois, elle pourrait l'appliquer, mais uniquement lorsqu'elle aurait fait ses preuves et serait installée dans une routine bien huilée. D'ici là, elle allait s'amuser avec les futures victimes. Elle avait attendu ça toute sa vie. C'était en quelque sorte, aujourd'hui, qu'elle venait au monde.
Débarquée à l'aéroport de Sacramento, Jenny observait toutes ces proies potentielles, aller et venir, leurs bagages à la main sans se douter une seule minute, que c'était peut-être le dernier jour de leur vie.
Elle mourait d'envie de commencer ses activités, mais elle repris ses esprits. Pas de précipitations, chaque chose en son temps. Plus elle attendrait, plus le plaisir serait grand.
Dans l'optique du respect de la règle n°2, la jeune femme se rendit à l'hôtel de ville. Les services public avaient souvent des jobs à proposer aux jeunes diplômés. Et justement, parmi les offres, elle trouva un emplois d'archiviste au CBI. Après un bref entretien avec la responsable des ressources humaines, elle décrocha un poste au service courrier. Elle ne pouvait pas rêver mieux, c'était l'idéal, elle serait assez proche tout en passant inaperçue.
Après s'être assuré que son casier judiciaire était vierge et de la validité de ses diplômes, on lui remit donc un badge d'accès au bâtiment. Elle prendrait ses fonctions dans l'après-midi. Le temps pour elle de se trouver un pied à terre, à l'hôtel, faute d'appartement.
Lors de son embauche effective, elle croisa un de ses nouveaux collègues. Le jeune homme, la petite trentaine, brun, les yeux foncés, lui tapa instantanément dans l'oeil. Il ressemblait beaucoup à sa première victime, il y avait des années de cela. Elle esquissa un sourire, à la pensée qu'elle était en passe d'appliquer la règle n°2. Cet homme avait le profil parfait.
De plus, l'endroit regorgeait d'individus de ce type, elle aurait l'embarras du choix. Néanmoins, cette option ne serait pas envisageable avant un certain temps. Ce n'était pas une des règles de John Le Rouge, plutôt un conseil avisé. Il lui avait vivement recommandé de ne pas chasser sur sur le territoire de ses ennemis, du moins au début.
Cela s'avérerait difficile de ne céder à la tentation. Tant pis, elle se restreindrait aux simples citoyens de Sacramento et ses environs, pour le moment.
Le collègue en question vint à sa rencontre: "Salut."
Elle évitait de le dévisager, conservant les yeux braqués sur son placard.
Son collègue se présenta: "Moi c'est JD. Tu dois être la nouvelle. Jenny, c'est ça?"
Jenny: "Oui c'est ça."
JD: "Tu verras, en général on a pas mal de boulot, mais les gens sont cool ici."
Jenny: "Ok, je verrais à l'usage."
JD: "Si tu as besoin de quelque chose..."
Jenny pensa: "Bientôt j'aurais besoin de toi mais pas aujourd'hui." Et dit: "C'est gentil, merci."
Il sourit et partit distribuer le courrier.
La responsable du service sortit de son bureau précipitamment, un plis à la main. Elle le remit à la nouvelle recrue: "J'ai oublié de donner ceci à JD. Portez-le au troisième étage, bureau de Luther Wainwright."
Jenny le saisi: "Wainwright. D'accord."
La responsable ajouta: "Oh, il dirige le département des crimes majeurs."
Jenny sous pesant le paquet: "C'est plutôt épais comme dossier."
La responsable: "Vous savez, ça doit probablement être des dépôts de plaintes à l'encontre de son consultant."
Cette femme était terriblement bavarde. En quelques mots elle lui avait révélé des éléments que Jenny n'avait pas demandé.
Elle monta, à l'étage concerné, avec le colis. Dans l'ascenseur, elle n'était pas seule. Deux personnes le partageait avec elle. Bruns tous les deux. Ah, c'était vraiment dommage de devoir attendre encore. Quel gâchis!
Cho et Rigsby franchirent les portes à sa suite pour rejoindre l'open space, tandis que la jeune femme recherchait le destinataire du courrier. Le mentaliste passa à proximité, la voyant un peu perdue. Il l'interpella.
Jane: "Je peux vous aider mademoiselle?"
Nul besoin de présentation , elle savait qui il était. John Le Rouge lui avait tout dis à son sujet. Lui précisant bien de ne pas toucher à Patrick Jane, qu'il lui appartenait.
Jenny: "Je dois remettre ceci à votre patron. Luther Wainwright."
Jane: "C'est le bureau là-bas, sur votre gauche."
Jenny: "Bien. Merci Mr Jane."
Quelle idiote!!! Elle venait de commettre un impair. Elle n'était pas censée connaître son identité. C'était une erreur de débutant. C'est ce qu'elle était, une novice, et elle devait être plus vigilante, priant pour qu'il ne relève pas ce détail.
Elle continua son chemin, sous le regard intrigué du blond.
Rigsby passait par là, un beignet à moitié avalé: "Plutôt cholie."
Jane: "Elle a quelque chose, c'est indéniable."
Lisbon les surpris en pleine séance d'espionnage: "Alors messieurs, qu'est-ce qu'il y a de si fascinant dans le bureau de Wainwright? Oh, je vois. La petite nouvelle du courrier. JD m'en a parlé ce matin."
Rigsby: "Ché quoi chon nom?"
Lisbon: "C'est dépêchez-vous d'ingurgiter cette chose et retournez bosser, avant que je m'énerve. Ca ne vaut pas pour vous Jane, bien sûr. Faites ce que vous voulez, comme d'habitude."
Jane: "C'est très aimable à vous Lisbon. J'y vais immédiatement."
Lisbon: "C'était purement sarcastique, Jane."
Elle roula des yeux dans petite mou boudeuse, et réintégra son bureau.
Jenny tambourina à la porte de Wainwright. Quand elle obtint le feu vert elle la poussa et entra. La jeunesse de ce patron la frappa aussitôt. Elle avait cru tomber sur homme plus âgé, avec de l'embonpoint et une calvitie. Pas sur quelqu'un comme... lui. Mais si il n'y avait eu que ça pour la décontenancer. Lui-aussi était l'archétype parfait.
La surprise passée, elle avança jusqu'au bureau, lui tendit l'objet de sa visite.
Wainwright: "Merci, encore de la paperasse pour Lisbon."
Elle avait fait demi-tour sans décrocher un mot.
Wainwright: "Attendez. Je ne vous ai jamais vu ici auparavant."
Jenny: "J'ai été embauchée ce matin."
Wainwright: "Je sais ce que c'est d'être le petit nouveau. Ce n'est pas évident."
Jenny: "Il vous faut autre chose, ou je peux y aller, monsieur."
Wainwright: "Oh, bien sûr. Je vous met en retard. C'est juste que, je n'ai pas souvent l'occasion de discuter avec des gens de ma génération. Qui ne soient pas sous mes ordres."
Jenny: "Je déteste discuter."
Wainwright: "Je vois. Je ne vous retiens pas plus."
Elle se rappela que, bien que ce soit pas dans sa nature, elle devait afficher une image plus humaine, voire compatissante. Elle fit donc demi-tour.
Jenny: "Je suis désolée. Je serais ravie de bavarder avec vous. Mais, je viens d'arriver à Sacramento et je suis un peu occupée."
Wainwright: "Je comprend. Une autre fois."
Elle lui sourit avant de prendre congés. Dehors, elle souffla de soulagement, elle avait brillamment réussi ce test. Mais un autre l'attendait, juste après.
Jane était dans le couloir, adossé au mur, les mains dans les poches, tout sourire: "Jenny Jansen. C'est bien ça?"
Jenny: "C'est ce qui est écrit sur mon badge, vous savez lire, bravo."
Elle marcha jusqu'à l'ascenseur, le mentaliste sur les talons.
Jane: "Je paris que votre père vous appelait JJ."
Jenny: "On m'a prévenu que vous étiez collant Mr Jane."
Jane: "Comment savez-vous mon nom?"
Elle pénétra dans la cabine.
Jenny: "Vous êtes une institution dans le coin, il faut croire."
Les portes se refermèrent sur le visage souriant de la jeune femme. Celui-ci s'effaça dès qu'elle fut hors de vue.
A la fin de la journée, Jenny rentra à l'hôtel, bien peu satisfaite et particulièrement frustrée. Il lui fallait s'entraîner à faire des efforts considérables pour s'humaniser aux yeux des autres. Si elle voulait mener ses projets à bien, elle devait devenir invisible. John Le rouge lui avait tout appris sur la marche à suivre, certes. Mais elle avait de grosses lacunes en matière de socialisation. Cette notion lui était quasi inconnue. Rien d'étonnant de la part d'une sociopathe avérée.
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
L'histoire se met en place, le loup est dans la bergerie
Il est franchement flippant la petite JJ
Quel est son but...et celui de
Tu as vraiment trouvé un bon sujet
Je pour que tu arrives à garder le cap jusqu'à la fin
Il est franchement flippant la petite JJ
Quel est son but...et celui de
Tu as vraiment trouvé un bon sujet
Je pour que tu arrives à garder le cap jusqu'à la fin
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Elle a du mal à être sociable... Mais LOL quoi !
En tout cas, avoir un poste au CBI, elle peut pas avoir mieux en ce qui concerne la règle n°2 !
A mon avis Jane va la surveiller de très près, elle a intérêt à se faire toute petite si elle ne veut pas être découverte.
Quand à Jane, il n'a pas idée à quel point la ptite est proche de son objet de vengeance....
Vivement la suite !
En tout cas, avoir un poste au CBI, elle peut pas avoir mieux en ce qui concerne la règle n°2 !
A mon avis Jane va la surveiller de très près, elle a intérêt à se faire toute petite si elle ne veut pas être découverte.
Quand à Jane, il n'a pas idée à quel point la ptite est proche de son objet de vengeance....
Vivement la suite !
Re: Murder by numbers ^
Merci Johel et Peanut et les autres...
Voilà la suite...
Chapitre 3
Ne trouvant pas le sommeil, Jenny se rendit dans une boîte de nuit, à la sortie de la ville. Elle ne but pas un seul verre d'alcool, pour garder l'esprit clair. Par contre, elle fit boire un jeune homme, déjà bien éméché. Quand il fut à la limite de l'inconscience, elle lui chuchota quelques mots au creux de l'oreille, et il la suivi dehors. Elle était consciente que c'était prématuré, qu'elle aurait du attendre encore, mais l'envie l'emporta sur la raison. Cette journée, au CBI, les hommes qu'elle y avait vu, tout ça n'avait fait que l'énerver plus encore. Elle n'en pouvait plus, elle en avait besoin, comme un drogué a besoin de sa dose. Après s'être occupé de ce malheureux, elle nettoya la scène de crime, suivant les apprentissages de John Le Rouge. Puis, elle retourna se coucher et s'endormi, dès qu'elle posa sa tête sur l'oreiller.
Le lendemain, la jeune femme se sentait plus légère, à la limite de l'euphorie, toutes proportions gardées. Elle se prépara pour aller travailler, modérant ses ardeurs causées par le souvenir de cette nuit. Lorsque le cadavre de ce pauvre innocent serait découvert, elle devrait adopter le comportement de toute personne normale, en ayant l'air un temps soit peu choquée. A cet effet, elle s'exerçait devant son miroir, dans la salle de bain. Sourire n'était pas le problème mais pour ce qui était de paraître triste, c'était une autre histoire. Elle s'évertuait à essayer de pleurer mais impossible de faire couler une simple larme. De rage, elle donna un coup de poing dans le mur. Peut-être que la douleur fonctionnerait? Mais là, encore, rien, ses yeux restaient irrémédiablement secs.
Dans l'open space, le téléphone de la rouquine retentit. Le numéro était celui de la police locale. Elle répondit et alla immédiatement en informer sa supérieure.
Lisbon: "Merde! C'est John Le Rouge."
Van Pelt: "Ce n'est pas certain, c'est peut-être juste une agression isolée."
La brune se leva de son siège, se dirigeant vers la porte: "On a rarement cette chance."
Passant dans la salle commune, elle se tenait debout pour délivrer ses instructions. Elle lança un regard inquiet à Jane avant de commencer. Il fronça les sourcils, se doutant du motif de cette attention.
Lisbon: "La police nous a transmit des informations, ce matin. Un corps a été retrouvé sur le parking du Starlight."
Elle hésitait à poursuivre, la présence de Jane l'incommodait. Elle craignait sa réaction, d'autant qu'il n'y avait encore rien de sûr.
Lisbon reprit: "D'après les premiers éléments recueillis par la scientifique et le coroner, les blessures infligées rappellent le mode opératoire de..."
Jane: "John Le Rouge."
Il quitta son canapé, marchant de long en large, en se frottant le visage.
Lisbon: "Jane, on a aucune certitude. C'est peut-être une coïncidence. Les agents sur place n'ont pas trouvé de smiley."
Jane pinçait ses lèvres en faisant non de la tête.
Lisbon: "Jane, ne tirez pas de conclusion hâtives. Cho et moi, allons sur les lieux. On en saura plus ensuite."
Elle lui posa une main sur l'épaule en ajoutant: "Ca va aller?"
Jane: "Je vous accompagne."
Lisbon: "Vous êtes sûr?"
Jane, saisissant sa veste au vol: "Ne laissons pas refroidir la scène de crime."
Ils montèrent tous les trois, dans le SUV de l'agent en chef. Une fois sur place, l'asiatique parti recueillir les témoignages des jeunes qui avaient prévenus les autorités, après avoir découvert le cadavre, entre des voitures, au beau milieu du parking. Le mentaliste inspecta la victime, gisant sur le bitume, sous le regard exaspéré de la légiste qui faisait un topo à Lisbon.
Lisbon: "Salut Pat, tu vas bien?"
Pat: "Ca va. Je vois que ton consultant n'a pas perdu ses habitudes, encore à renifler les cadavres."
La brune sourit: "Qu'est-ce que tu veux, il ne peut pas s'en empêcher."
Jane s'écria: "Lisbon!! Venez voir ça."
Elle s'approcha avec son amie pour observer les entailles sur les poignets et le cou du jeune homme.
Lisbon: "Carotide et artères sectionnées."
Pat compléta ses observations: "Les poignets ont été sectionnés post mortem. Ca m'a étonné, parce que ce n'était pas nécessaire de faire ça, il s'était déjà vidé de son sang."
Jane: "C'est une banale agression."
Lisbon: "On peut avoir des précisions?"
Jane: "Ce jeune homme a quoi, la trentaine. Il passe une soirée en pleine semaine, dans une boîte de nuit. La trace de rouge à lèvre sur le col de sa chemise suggère la présence d'une femme."
Elles l'écoutaient sans vraiment le suivre.
Jane s'adressant à la légiste: "Vous avez retrouvé une bague de fiançailles sur lui."
Pat: "Oui, dans sa poche."
Jane: "Vous aviez raison Lisbon, ce n'est pas John Le Rouge. C'est une simple agression.
Lisbon: "Et..."
Jane: "Oh Lisbon! Il faut vraiment que je vous explique?"
Lisbon: "S'il vous plait."
Jane: "Le futur marié passe la soirée avec ses potes, s'en suivent beuveries et autre amusements de ce style. Entrée en scène de la fiancée qui le surprend en charmante compagnie, lui jette sa bague à la figure et part. Il noie son chagrin dans la vodka, avant de sortir sur le parking et de se faire agresser. Vu l'état de notre homme, c'était la cible parfaite."
Lisbon: "Joli scénario, mais il reste le mobile."
Jane: "Il n'y a pas de mobile, un gars qui aura probablement trop bu et s'en sera pris à lui gratuitement."
Il réajusta son gilet en baillant.
Lisbon: "C'est tout."
Jane: "Oui, affaire classée, le patron sera content. Sur ce, je vais faire un somme."
Il retourna s'asseoir dans le véhicule, alors que Cho rejoignit la brunette.
Lisbon: "Du nouveau?"
Cho: "J'ai interrogé le gérant de la boîte. Il m'a donné le portefeuille de la victime. La streap teaseuse qui l'accompagnait la ramassé à l'intérieur. Il s'appelle Jason Michaels, 31 ans, domicilié à Santa Monica. Il était là pour son enterrement de vie de garçon."
Lisbon leva les yeux au ciel: "Ah oui. Et où sont ses amis? On n'enterre pas sa vie de garçon tout seul."
Cho: "Toujours d'après le gérant, il était avec cinq autres gars. Mais ils ne sont pas resté. La fiancée à débarqué. Elle a fait un scandale et a plaqué notre type. Après quoi il a descendu plusieurs verres au bar."
Lisbon: "De quel alcool?"
Cho: "Vodka."
Lisbon marmonna: "Je vous déteste Jane."
Cho: "Quoi?"
Lisbon: "Non rien. J'imagine que le gérant ne l'a pas vu sortir de son établissement."
Cho: "Le club était bondé, il n'a pas fait attention à lui après l'esclandre."
Lisbon: "Donc, on a un homme saoul, mort, devant une boîte de nuit remplie de témoins potentiels qui n'ont évidemment rien vu. C'est le rêve. Bien, espérons que l'analyse toxicologique et l'ADN donneront quelque chose."
Ils remontèrent en voiture. Le consultant avait ce petit air satisfait sur le visage.
Lisbon, derrière le volant: "Quoi?"
Jane: "Alors j'avait raison?"
Cho, à l'arrière: "Sur toute la ligne, vieux."
Lisbon le fusilla du regard dans le rétroviseur.
Jane: "Je le savais."
Lisbon: "Fermez-la Jane."
Pendant ce temps, au CBI, Jenny avait reprit le travail, avec ponctualité. A 9 heure tapantes, elle était déjà là, attendant devant la grille. Etre une employée modèle l'aiderait à s'intégrer plus facilement. Si elle respectait scrupuleusement un planning précis, les employés du CBI finiraient par le plus faire attention à elle. Elle se fondrait dans le décors. C'était son but. Mais un grain de sable nommé Patrick Jane risquait de tout compromettre. Elle devait l'éviter coûte que coûte et ce jour-là, plus que les autres. Elle se fit discrète, passant tout son temps recluse dans le local des archives. Elle savait que son crime serait bientôt découvert et elle ferait profil bas, le temps que ça se tasse. Seulement après, elle réapparaîtrait sans craintes.
Quoique "crainte" ne soit pas la transcription la plus adaptée à son ressentit. Non, ça n'était pas ça. C'était un sentiment de pouvoir qui la dominait. Elle avait tué un homme (massacré serait plus juste) et elle déambulait en toute impunité au sein du CBI. Elle appréciait vraiment l'ironie de la situation.
Toutefois, bien que cela l'amuse pour le moment, elle n'avait qu'une idée en tête, renouveler l'expérience. Mais il lui faudrait patienter un peu, pour ne pas se faire prendre. Ce serait idiot, alors qu'elle entamait à peine sa nouvelle vie, que tout s'arrête brusquement. Pas après tous ses efforts pour en arriver là.La jeune femme décida de faire une pause, avant son prochain forfait. Elle allait s'employer à être une personne normale pour entrer dans le moule.
L'enquête autour du meurtre de Jason Michaëls fut classée rapidement, dans les agressions fortuites. Un petit malfrat qui aura voulu mettre en scène son crime. De toutes façons, sans témoins ni preuves ADN, les investigations étaient vouées à l'échec.
La vérité sur l'abandon si précipité de l'enquête était toute autre. Bertram faisait pression sur Wainwright qui par conséquent faisait lui-même pression sur Lisbon dans le seul but d'augmenter le nombre d'affaires résolues. Ceci expliquait le fait que ce dernier dossier ait été bâclé sans pousser plus loin les recherches. Lisbon ne cautionnait pas ces méthodes, mais elle n'était pas en position de les contester. De même Wainwright, n'avait pas son mot à dire, étant trop bas dans la chaîne de commandement du CBI. Lisbon et lui étaient logés à la même enseigne et leurs carrières étaient sur la sellette, tant que les choses n'évolueraient pas le bon sens, pour le bureau. Ce qui signifiait une augmentation substantielle des cas résolus. Bien ou mal, peu importait, seul comptaient les chiffres.
Les rumeurs des mauvais résultats se répandirent dans tout le bâtiment. Tout le monde avait une opinion sur la question. Ces problèmes arrivèrent même aux oreilles de la plus récente embauchée.
JD revenait de sa distribution quotidienne, pour faire une courte pause. Sa jeune collègue arriva, à son tour.
JD: "C'est pas la joie là-haut."
Jenny: "Qu'est-ce qui se passe?"
Ils s'installèrent à une table, face à face.
JD chuchota: "Y a un soucis avec le quota d'affaires résolues. Les chiffres sont à la baisse."
Jenny: "J'ignorais que c'était un concours."
JD: "Attends, ils en sont même réduit à classer des dossiers en un minimum de temps."
Jenny: "Comment ça? Combien de temps ça leur prend en moyenne? 4 jours, une semaine au plus."
JD: "Tu rigoles. Cette fois, ils l'ont bouclée en 4 heures. Un homicide! 4 heures, c'est dingue. Le type se fait couper en morceaux sur un parking, et ils closent l'affaire. Sans coupable. C'est clair qu'à ce rythme là, ils vont en classer des dossiers. Ah ils vont remonter leurs chiffres."
La jeune femme fixait son gobelet de café, les yeux dans le vague. JD réalisa qu'il l'avait peut-être choquée par ses propos. Elle n'avait sûrement pas l'habitude d'entendre parler aussi crûment de la mort.
JD: "Jenny. Excuse-moi, ça fait tellement longtemps que je bosse là-dedans. J'en oubli parfois que ça peut être traumatisant tout ça. Ca va aller?"
Là, elle était fière d'elle, intérieurement. Elle était parvenue à faire passer une émotion sur son visage et une autre au fond d'elle. Et il était tombé dans le panneau. Aucun doute, celui-là serait une proie facile. Elle commencerait peut-être par lui d'ailleurs.
Jenny rangea ses sombres projets dans un coin de sa tête et répondit: "C'est pas grave. Je n'ai pas l'habitude, c'est tout. J'ai déjà entendu parlé de meurtre, à l'université, mais là, c'est réel, ce ne sont pas de simples sujets d'étude. Mais je m'en remettrais."
Ils avaient laissé tombé ce meurtre, qui resterait impuni. La jeune femme ne serait jamais inquiétée et elle ne pouvait que s'en réjouir.Sa joie était doublée car cela lui donnait le loisir de recommencer quand elle le choisirait, plus besoin d'attendre.
Alors comme ça, ils étaient contraint d'augmenter leur taux de réussite. Et bien elle allait leur fournir du travail.
JD: "Je voulais te demander. Je sais qu'on ne se connait pas. Tu as prévu quelque chose, ce soir? J'avais pensé qu'on pourrait aller boire un verre, après le boulot."
Jenny: "Ca marche. Je suis libre à 21h. On se donne rendez-vous directement au club, le Sixteen, tu vois où ça se trouve."
JD: "Ok, je sais où il est. 21h, alors."
Il retourna travailler, un sourire au coin des lèvres, qu'elle lui rendit. Elle pensait déjà à l'excellente soirée qu'ils allaient passer. Une chose était sûre, elle serait inoubliable. Particulièrement pour lui.
Jenny savait qu'elle s'apprêtait à transgresser une des règles. Enfin, pas à proprement parler. Disons qu'elle la détournait quelque peu. Mais au vu de la conjoncture favorable, elle pouvait se permettre cette petite entorse.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 3
Ne trouvant pas le sommeil, Jenny se rendit dans une boîte de nuit, à la sortie de la ville. Elle ne but pas un seul verre d'alcool, pour garder l'esprit clair. Par contre, elle fit boire un jeune homme, déjà bien éméché. Quand il fut à la limite de l'inconscience, elle lui chuchota quelques mots au creux de l'oreille, et il la suivi dehors. Elle était consciente que c'était prématuré, qu'elle aurait du attendre encore, mais l'envie l'emporta sur la raison. Cette journée, au CBI, les hommes qu'elle y avait vu, tout ça n'avait fait que l'énerver plus encore. Elle n'en pouvait plus, elle en avait besoin, comme un drogué a besoin de sa dose. Après s'être occupé de ce malheureux, elle nettoya la scène de crime, suivant les apprentissages de John Le Rouge. Puis, elle retourna se coucher et s'endormi, dès qu'elle posa sa tête sur l'oreiller.
Le lendemain, la jeune femme se sentait plus légère, à la limite de l'euphorie, toutes proportions gardées. Elle se prépara pour aller travailler, modérant ses ardeurs causées par le souvenir de cette nuit. Lorsque le cadavre de ce pauvre innocent serait découvert, elle devrait adopter le comportement de toute personne normale, en ayant l'air un temps soit peu choquée. A cet effet, elle s'exerçait devant son miroir, dans la salle de bain. Sourire n'était pas le problème mais pour ce qui était de paraître triste, c'était une autre histoire. Elle s'évertuait à essayer de pleurer mais impossible de faire couler une simple larme. De rage, elle donna un coup de poing dans le mur. Peut-être que la douleur fonctionnerait? Mais là, encore, rien, ses yeux restaient irrémédiablement secs.
Dans l'open space, le téléphone de la rouquine retentit. Le numéro était celui de la police locale. Elle répondit et alla immédiatement en informer sa supérieure.
Lisbon: "Merde! C'est John Le Rouge."
Van Pelt: "Ce n'est pas certain, c'est peut-être juste une agression isolée."
La brune se leva de son siège, se dirigeant vers la porte: "On a rarement cette chance."
Passant dans la salle commune, elle se tenait debout pour délivrer ses instructions. Elle lança un regard inquiet à Jane avant de commencer. Il fronça les sourcils, se doutant du motif de cette attention.
Lisbon: "La police nous a transmit des informations, ce matin. Un corps a été retrouvé sur le parking du Starlight."
Elle hésitait à poursuivre, la présence de Jane l'incommodait. Elle craignait sa réaction, d'autant qu'il n'y avait encore rien de sûr.
Lisbon reprit: "D'après les premiers éléments recueillis par la scientifique et le coroner, les blessures infligées rappellent le mode opératoire de..."
Jane: "John Le Rouge."
Il quitta son canapé, marchant de long en large, en se frottant le visage.
Lisbon: "Jane, on a aucune certitude. C'est peut-être une coïncidence. Les agents sur place n'ont pas trouvé de smiley."
Jane pinçait ses lèvres en faisant non de la tête.
Lisbon: "Jane, ne tirez pas de conclusion hâtives. Cho et moi, allons sur les lieux. On en saura plus ensuite."
Elle lui posa une main sur l'épaule en ajoutant: "Ca va aller?"
Jane: "Je vous accompagne."
Lisbon: "Vous êtes sûr?"
Jane, saisissant sa veste au vol: "Ne laissons pas refroidir la scène de crime."
Ils montèrent tous les trois, dans le SUV de l'agent en chef. Une fois sur place, l'asiatique parti recueillir les témoignages des jeunes qui avaient prévenus les autorités, après avoir découvert le cadavre, entre des voitures, au beau milieu du parking. Le mentaliste inspecta la victime, gisant sur le bitume, sous le regard exaspéré de la légiste qui faisait un topo à Lisbon.
Lisbon: "Salut Pat, tu vas bien?"
Pat: "Ca va. Je vois que ton consultant n'a pas perdu ses habitudes, encore à renifler les cadavres."
La brune sourit: "Qu'est-ce que tu veux, il ne peut pas s'en empêcher."
Jane s'écria: "Lisbon!! Venez voir ça."
Elle s'approcha avec son amie pour observer les entailles sur les poignets et le cou du jeune homme.
Lisbon: "Carotide et artères sectionnées."
Pat compléta ses observations: "Les poignets ont été sectionnés post mortem. Ca m'a étonné, parce que ce n'était pas nécessaire de faire ça, il s'était déjà vidé de son sang."
Jane: "C'est une banale agression."
Lisbon: "On peut avoir des précisions?"
Jane: "Ce jeune homme a quoi, la trentaine. Il passe une soirée en pleine semaine, dans une boîte de nuit. La trace de rouge à lèvre sur le col de sa chemise suggère la présence d'une femme."
Elles l'écoutaient sans vraiment le suivre.
Jane s'adressant à la légiste: "Vous avez retrouvé une bague de fiançailles sur lui."
Pat: "Oui, dans sa poche."
Jane: "Vous aviez raison Lisbon, ce n'est pas John Le Rouge. C'est une simple agression.
Lisbon: "Et..."
Jane: "Oh Lisbon! Il faut vraiment que je vous explique?"
Lisbon: "S'il vous plait."
Jane: "Le futur marié passe la soirée avec ses potes, s'en suivent beuveries et autre amusements de ce style. Entrée en scène de la fiancée qui le surprend en charmante compagnie, lui jette sa bague à la figure et part. Il noie son chagrin dans la vodka, avant de sortir sur le parking et de se faire agresser. Vu l'état de notre homme, c'était la cible parfaite."
Lisbon: "Joli scénario, mais il reste le mobile."
Jane: "Il n'y a pas de mobile, un gars qui aura probablement trop bu et s'en sera pris à lui gratuitement."
Il réajusta son gilet en baillant.
Lisbon: "C'est tout."
Jane: "Oui, affaire classée, le patron sera content. Sur ce, je vais faire un somme."
Il retourna s'asseoir dans le véhicule, alors que Cho rejoignit la brunette.
Lisbon: "Du nouveau?"
Cho: "J'ai interrogé le gérant de la boîte. Il m'a donné le portefeuille de la victime. La streap teaseuse qui l'accompagnait la ramassé à l'intérieur. Il s'appelle Jason Michaels, 31 ans, domicilié à Santa Monica. Il était là pour son enterrement de vie de garçon."
Lisbon leva les yeux au ciel: "Ah oui. Et où sont ses amis? On n'enterre pas sa vie de garçon tout seul."
Cho: "Toujours d'après le gérant, il était avec cinq autres gars. Mais ils ne sont pas resté. La fiancée à débarqué. Elle a fait un scandale et a plaqué notre type. Après quoi il a descendu plusieurs verres au bar."
Lisbon: "De quel alcool?"
Cho: "Vodka."
Lisbon marmonna: "Je vous déteste Jane."
Cho: "Quoi?"
Lisbon: "Non rien. J'imagine que le gérant ne l'a pas vu sortir de son établissement."
Cho: "Le club était bondé, il n'a pas fait attention à lui après l'esclandre."
Lisbon: "Donc, on a un homme saoul, mort, devant une boîte de nuit remplie de témoins potentiels qui n'ont évidemment rien vu. C'est le rêve. Bien, espérons que l'analyse toxicologique et l'ADN donneront quelque chose."
Ils remontèrent en voiture. Le consultant avait ce petit air satisfait sur le visage.
Lisbon, derrière le volant: "Quoi?"
Jane: "Alors j'avait raison?"
Cho, à l'arrière: "Sur toute la ligne, vieux."
Lisbon le fusilla du regard dans le rétroviseur.
Jane: "Je le savais."
Lisbon: "Fermez-la Jane."
Pendant ce temps, au CBI, Jenny avait reprit le travail, avec ponctualité. A 9 heure tapantes, elle était déjà là, attendant devant la grille. Etre une employée modèle l'aiderait à s'intégrer plus facilement. Si elle respectait scrupuleusement un planning précis, les employés du CBI finiraient par le plus faire attention à elle. Elle se fondrait dans le décors. C'était son but. Mais un grain de sable nommé Patrick Jane risquait de tout compromettre. Elle devait l'éviter coûte que coûte et ce jour-là, plus que les autres. Elle se fit discrète, passant tout son temps recluse dans le local des archives. Elle savait que son crime serait bientôt découvert et elle ferait profil bas, le temps que ça se tasse. Seulement après, elle réapparaîtrait sans craintes.
Quoique "crainte" ne soit pas la transcription la plus adaptée à son ressentit. Non, ça n'était pas ça. C'était un sentiment de pouvoir qui la dominait. Elle avait tué un homme (massacré serait plus juste) et elle déambulait en toute impunité au sein du CBI. Elle appréciait vraiment l'ironie de la situation.
Toutefois, bien que cela l'amuse pour le moment, elle n'avait qu'une idée en tête, renouveler l'expérience. Mais il lui faudrait patienter un peu, pour ne pas se faire prendre. Ce serait idiot, alors qu'elle entamait à peine sa nouvelle vie, que tout s'arrête brusquement. Pas après tous ses efforts pour en arriver là.La jeune femme décida de faire une pause, avant son prochain forfait. Elle allait s'employer à être une personne normale pour entrer dans le moule.
L'enquête autour du meurtre de Jason Michaëls fut classée rapidement, dans les agressions fortuites. Un petit malfrat qui aura voulu mettre en scène son crime. De toutes façons, sans témoins ni preuves ADN, les investigations étaient vouées à l'échec.
La vérité sur l'abandon si précipité de l'enquête était toute autre. Bertram faisait pression sur Wainwright qui par conséquent faisait lui-même pression sur Lisbon dans le seul but d'augmenter le nombre d'affaires résolues. Ceci expliquait le fait que ce dernier dossier ait été bâclé sans pousser plus loin les recherches. Lisbon ne cautionnait pas ces méthodes, mais elle n'était pas en position de les contester. De même Wainwright, n'avait pas son mot à dire, étant trop bas dans la chaîne de commandement du CBI. Lisbon et lui étaient logés à la même enseigne et leurs carrières étaient sur la sellette, tant que les choses n'évolueraient pas le bon sens, pour le bureau. Ce qui signifiait une augmentation substantielle des cas résolus. Bien ou mal, peu importait, seul comptaient les chiffres.
Les rumeurs des mauvais résultats se répandirent dans tout le bâtiment. Tout le monde avait une opinion sur la question. Ces problèmes arrivèrent même aux oreilles de la plus récente embauchée.
JD revenait de sa distribution quotidienne, pour faire une courte pause. Sa jeune collègue arriva, à son tour.
JD: "C'est pas la joie là-haut."
Jenny: "Qu'est-ce qui se passe?"
Ils s'installèrent à une table, face à face.
JD chuchota: "Y a un soucis avec le quota d'affaires résolues. Les chiffres sont à la baisse."
Jenny: "J'ignorais que c'était un concours."
JD: "Attends, ils en sont même réduit à classer des dossiers en un minimum de temps."
Jenny: "Comment ça? Combien de temps ça leur prend en moyenne? 4 jours, une semaine au plus."
JD: "Tu rigoles. Cette fois, ils l'ont bouclée en 4 heures. Un homicide! 4 heures, c'est dingue. Le type se fait couper en morceaux sur un parking, et ils closent l'affaire. Sans coupable. C'est clair qu'à ce rythme là, ils vont en classer des dossiers. Ah ils vont remonter leurs chiffres."
La jeune femme fixait son gobelet de café, les yeux dans le vague. JD réalisa qu'il l'avait peut-être choquée par ses propos. Elle n'avait sûrement pas l'habitude d'entendre parler aussi crûment de la mort.
JD: "Jenny. Excuse-moi, ça fait tellement longtemps que je bosse là-dedans. J'en oubli parfois que ça peut être traumatisant tout ça. Ca va aller?"
Là, elle était fière d'elle, intérieurement. Elle était parvenue à faire passer une émotion sur son visage et une autre au fond d'elle. Et il était tombé dans le panneau. Aucun doute, celui-là serait une proie facile. Elle commencerait peut-être par lui d'ailleurs.
Jenny rangea ses sombres projets dans un coin de sa tête et répondit: "C'est pas grave. Je n'ai pas l'habitude, c'est tout. J'ai déjà entendu parlé de meurtre, à l'université, mais là, c'est réel, ce ne sont pas de simples sujets d'étude. Mais je m'en remettrais."
Ils avaient laissé tombé ce meurtre, qui resterait impuni. La jeune femme ne serait jamais inquiétée et elle ne pouvait que s'en réjouir.Sa joie était doublée car cela lui donnait le loisir de recommencer quand elle le choisirait, plus besoin d'attendre.
Alors comme ça, ils étaient contraint d'augmenter leur taux de réussite. Et bien elle allait leur fournir du travail.
JD: "Je voulais te demander. Je sais qu'on ne se connait pas. Tu as prévu quelque chose, ce soir? J'avais pensé qu'on pourrait aller boire un verre, après le boulot."
Jenny: "Ca marche. Je suis libre à 21h. On se donne rendez-vous directement au club, le Sixteen, tu vois où ça se trouve."
JD: "Ok, je sais où il est. 21h, alors."
Il retourna travailler, un sourire au coin des lèvres, qu'elle lui rendit. Elle pensait déjà à l'excellente soirée qu'ils allaient passer. Une chose était sûre, elle serait inoubliable. Particulièrement pour lui.
Jenny savait qu'elle s'apprêtait à transgresser une des règles. Enfin, pas à proprement parler. Disons qu'elle la détournait quelque peu. Mais au vu de la conjoncture favorable, elle pouvait se permettre cette petite entorse.
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
C'est bien ce que je disais, une sympathique jeune demoiselle
Par contre la façon de classer l'affaire ça ne ressemble pas à Lisbon, carrière sur la sellette ou pas
Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi JJ a intégré le CBI surtout si elle craint la perspicacité de Jane
Par contre la façon de classer l'affaire ça ne ressemble pas à Lisbon, carrière sur la sellette ou pas
Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi JJ a intégré le CBI surtout si elle craint la perspicacité de Jane
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
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Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
j'arrive avec un peu de retard
je viens de me lire tout tes chapitre et.... elle est tarée cette fille, non mais c'est vrai quoi, c'est une dingue bonne pour l'asile
en plus d'être folle, elle est de mèche avec , pas super tout ça
et pour couronner le tout, elle travail maintenant au CBI, ça sent pas bon pour notre équipe, surtout pour Jane
espéront qu'il saura voir qui elle est vraiment
il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
je viens de me lire tout tes chapitre et.... elle est tarée cette fille, non mais c'est vrai quoi, c'est une dingue bonne pour l'asile
en plus d'être folle, elle est de mèche avec , pas super tout ça
et pour couronner le tout, elle travail maintenant au CBI, ça sent pas bon pour notre équipe, surtout pour Jane
espéront qu'il saura voir qui elle est vraiment
il me tarde de lire la suite :bounce: :bounce: :bounce:
Sweetylove30- Red John
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Loisirs : lecture, ecriture
Localisation : devant mon ordi avec Patrick Jane dans mes bras
Re: Murder by numbers ^
Eh bien, on dirait bien que JJ "tue le temps" comme elle veut dans sa nouvelle vie...
Elle copie le mode opératoire de RJ mais n'as pas de signature... Elle pourrait faire un smiley triste pour ne pas copier entièrement son maitre...
En tout cas JD à intérêt à surveiller ses fesses, cette gamine est complètement sociopathe !
Elle copie le mode opératoire de RJ mais n'as pas de signature... Elle pourrait faire un smiley triste pour ne pas copier entièrement son maitre...
En tout cas JD à intérêt à surveiller ses fesses, cette gamine est complètement sociopathe !
Re: Murder by numbers ^
Merci à vous trois, pour vos commentaires, qui m'encouragent, et me permettent de ne pas dévier.
Si je me perd un peu, je compte sur vous pour me le faire savoir afin que je redresse la barre.
Chapitre 4
Cette soirée représentait plus un test qu'autre chose. Si Jenny parvenait à éliminer un employer du CBI, sans être repérée, elle aurait franchi une étape cruciale. C'était une épreuve nécessaire pour se prouver sa valeur.
Donc, comme convenu, à 21h, la jeune femme patientait, assise sur la banquette d'un des salons privés de ce club. Quelques minutes après, son rendez-vous entra, balayant la salle du regard. Jenny l'avait repéré et lui fit signe de la rejoindre. Il ne l'avait pas reconnue. Elle avait troqué sa tenue de travail qui se résumait à un jean, t-shirt et chaussure de sport, contre un débardeur, vraiment très moulant décolleté dans le dos et un pantalon qui n'avait rien à lui envier. L'ensemble accentuait ses courbes avantageuses de manière provocante.
JD: "Wahou. Tu es... très différente."
Jenny: "Je prend ça pour un compliment. Tu n'es pas mal non plus."
Lui, avait choisi des vêtements plus banal. Un jean et une chemise blanche, dont les trois premiers boutons étaient ouverts. Il restait debout, n'osant pas s'asseoir près d'elle.
Jenny: "Ne reste pas planté là. Je t'intimide ou quoi?"
Il fini par la rejoindre, sans conviction. Il avait l'impression de se trouver en face d'une parfaite inconnue. Tant cette jeune femme était à l'opposé de l'image qu'elle renvoyait au bureau. Il était très troublé. Afin de détendre l'atmosphère, Jenny avait commandé des cocktails, à l'avance. Ils étaient posé sur la table devant eux. Elle avait agrémenté celui du jeune homme d'un narcoleptique, en y dispersant le contenu d'une gélule au préalable. Alors qu'il en but une gorgée, elle se mordait les lèvres, ne touchant pas à son verre.
Jenny posant sa main sur la jambe de son "ami": "Pourquoi tu es si tendu? Je ne vais pas te manger, tu sais."
JD: "Oh, c'est pas toi. Enfin, pas entièrement. Je pensais pas que tu serais si..."
Jenny: "Si?"
JD: "Si attirante, ce soir. on devait juste boire un verre, et je ne pensais pas du tout à plus. Du moins pas aussi vite."
Jenny: "Je vais être très directe avec toi. J'avais bien une idée derrière la tête en venant ici. Et toi aussi, j'en suis certaine. C'est évident, tu es un mec."
JD: "C'est vrai, tu me plais. Mais..."
Jenny se reculant dans le canapé en soupirant: "Ah, le mais."
JD: "Le prend pas mal surtout. Mais mon dernier rancard ne s'est pas terminé comme je l'aurais voulu."
Jenny: "Laisse-moi deviner, c'est elle qui est parti?"
JD: "Ca se voit tant que ça."
Elle pencha la tête sur le côté.
JD: "A vrai dire, elle n'était pas prête pour une relation sérieuse."
Jenny: "Traduction, elle a quelqu'un d'autre en vue."
JD: "Mouais. Et toi, il y a un homme dans ta vie?"
Jenny: "C'est là qu'on en vient aux ex?"
JD: "Si ça te dérange on change de sujet."
Jenny: "Non, il n'y a pas de problème. C'est moi qui ait rompu. Je l'ai fais souffrir, il ne s'en ai pas remis."
Si il savait que ce n'était pas qu'une image, ils partirait en courant.
Jenny: "Parle-moi d'elle."
JD: "Térésa. C'est une femme très intéressante. Elle est belle, intelligente... Très indépendante, trop pour se fixer avec un gars dans mon genre."
Jenny avait bloqué sur ce prénom: "Térésa? Lisbon? L'agent Lisbon?"
JD: "Oui, pourquoi?"
Jenny: "Pour rien. Heu, je pensais que ce n'était pas autorisé, au CBI."
JD: "Entre agents uniquement."
Il allait porter son verre à ses lèvres, mais elle le lui subtilisa, pour l'échanger avec le sien.
Jenny: "Prend le mien."
JD: "Mais ce sont les mêmes."
Jenny: "Non, celui-là est sans alcool. Ce sera mieux pour toi dans ton état. Te saouler ne résoudra rien."
JD: "Je vais très bien."
Jenny: "Ecoute JD, tu as l'air d'être un mec bien. Et je ne comprend pas qu'une femme comme Lisbon ne le vois pas et te plaque. Mais ça ne pourra pas fonctionner entre nous."
Le jeune homme tombait des nus, il ne voyait pas où elle voulait en venir, en particulier après ses avances. Mais Jenny avait de très bonnes raisons de ne pas s'engager dans une aventure, si brève soi-elle, avec lui.
JD: "J'ai dit quelque chose qui t'a déplu? Si c'est à cause de Lisbon, je ne suis plus avec elle."
Jenny lui déposa un baiser à la commissure des lèvres: "Tu n'as pas tourné cette page."
Elle se leva.
JD: "T'es pas obligée de t'en aller. Il est encore tôt."
Jenny: "Tu es mignon, mais il vaut mieux que je parte."
JD: "C'est pas du tout comme ça que j'imaginais terminer la soirée."
Jenny: "Tu n'es pas le seul" ("Estime-toi heureux, tu peux remercier ta bonne étoile")
Elle quitta le club, en pensant qu'elle avait évité une catastrophe. Elle n'allait tout de même pas tuer l'ex petit ami de l'agent Lisbon, ce serait du suicide. Si elle l'avait su avant, elle n'aurait pas accepté son invitation. Elle avait écarté une menace, en se maîtrisant. Il semblerait que la règle consistant à s'effacer, en cas de danger, soit très utile, en définitive. La sensation de risque avait beau être grisante, elle le serait uniquement si ce risque était calculé. Et là, elle avait agit un peu trop vite, sans réfléchir. Au moins, elle avait retenu la leçon et ne l'oublierait pas de sitôt. S'attaquer à un employé du CBI était à proscrire, dorénavant.
Malgré cette bonne résolution, elle n'avait pas étanché sa soif, ce soir-là. Par dépit, elle se rabattit sur un inconnu, qui eu le malheur de croiser sa route. Jenny conduisait à travers le quartier latino de la ville. Elle ne cherchait pas forcément une victime. Ce qu'elle voulait c'était se calmer, pour pouvoir fermer l'oeil. En tournant, au croisement d'une rue déserte, elle s'arrêta au feu rouge. Il était là, un grand brun, en costume noir, très élégant. Il s'approcha de la voiture, les manches relevés, les mains tâchés par le cambouis. Elle baissa sa vitre.
Jenny: "Je peux vous aider? Vous n'avez pas le look du quartier."
L'homme lui sourit: "Vous non plus. Je suis tombé en panne, et j'ai oublié mon portable au bureau."
Jenny: "Je suis désolé, le mien n'a plus de batterie."
Il posa sa main sur la portière. Lorsqu'elle distingua ses yeux, elle esquissa un sourire.
L'homme continua: "Vous pourriez me déposer dans un garage, ou bien dans un café, pour que je puisse contacter une dépanneuse? Je comprendrais que vous refusiez, il y a tellement de cinglés, de nos jours. Mais voilà mes papiers, si ça peut vous rassurer."
Jenny pu y lire, les noms et prénom de l'individu et son âge. Puis elle ouvrit la portière passager: "Montez."
L'homme: "Merci, vous me sauvez la vie, je n'étais pas très chaud pour passer la nuit, dans ce coin."
Un fois sur le siège, il lui tendit la main: "Nathan Harris. Mais vous le savez, déjà."
Jenny: "JJ. Vous avez des yeux fascinants Nathan."
Elle redémarra et s'arrêta quelques mètres plus loin, dans un terrain vague.
Nathan: "Qu'est-ce que vous faites? On s'est éloigné du centre-ville, là."
Elle défit sa ceinture de sécurité et se pencha vers son passager, lui volant un baiser langoureux.
Nathan: "Tu es une rapide."
Jenny: "Suis-moi dehors."
Nathan: "Qui es-tu toi? Un mirage?"
Jenny: "Non, tu ne rêve pas."
Il sortit pour la retrouver adossée contre le capot du véhicule. La jeune femme pris l'ascendant sur lui, en le plaquant contre la portière. Elle glissa une pilule dans sa bouche et embrassa l'inconnu, faisant passer le comprimé dans celle de son amant. Dans l'excitation du moment, ce dernier se plia aux jeux de la demoiselle, sans protester. Il se croyait en plein rêve. Une superbe créature se préparait à profiter de lui, alors il n'allait pas se plaindre. Il songeait à la tête de ses collaborateurs lorsqu'il leur raconterait cette histoire. Ils en seraient morts de jalousie.
Nathan: "Tu es incroyable."
Elle interrompit ses caresses sur le torse de l'homme et sans prononcer une parole, elle plongea ses yeux verts dans ceux de sa proie.
Nathan sentit que quelque chose n'était pas normal: "Pourquoi tu t'arrêtes?"
Jenny: "Oui, des yeux magnifiques, parfaits."
Elle attrapa un objet dans son sac, sur le siège conducteur, puis elle recula de deux pas. Le jeune homme eut un vertige, soudain, sa vue se brouilla.
Nathan, essayant d'avancer: "Qu'est-ce que tu m'as fais?"
Jenny, revenant vers lui, une lame de rasoir à la main: "Chut... Détend-toi. C'est presque fini."
Nathan: "Quoi? Espèce de garce."
Jenny: "Comme c'est vulgaire de la part d'un gentleman."
Elle lui fit subir la même chose qu'au gars du parking. Une entaille, nette, mortelle dans le cou. Il s'avachit sur le sable qui recouvrait le sol de cet endroit.
La jeune femme s'accroupit pendant qu'il tombait, observant l'étincelle de vie dans ses yeux s'éteindre peu à peu.
Jenny: "Tu as raison, il y a tellement de cinglés dans les rues, de nos jours."
Elle trancha ses poignets profondément puis se releva. Elle reprit sa route, abandonnant le cadavre, bien visible, sur ce qui ressemblait au chantier d'un immeuble en construction.
Ce forfait, elle l'avait commit sur le moment, sans préparation préalable, elle avait saisie l'opportunité quand elle s'était présentée. Elle n'en était pas mécontente. Jenny en était même très satisfaite et elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. C'était impossible, à présent. La décharge d'adrénaline que ce meurtre lui avait procuré avait été d'une intensité telle, qu'elle ne pourrait plus s'en passer. Elle faisait ce pour quoi elle était destinée et ne changerait pas, elle continuerait, encore et encore. A condition que nul ne vienne ternir ses ambitions.
Elle devrait trouver un moyen pour palier à cette éventualité, un moyen qui lui permettrait de se mettre à l'abris, au cas où on remonterait jusqu'à elle. Oh, bien sûr, elle était prudente, mais elle préférait prendre des précautions préventives. Et ce qu'il lui fallait, s'était se rapprocher de quelqu'un qui pourrait la couvrir en cas de problèmes. Quelqu'un qui ne pourrait pas la dénoncer car il y serait trop attaché.
Reste à dénicher cette perle, qui serait plus un pantin, à ses yeux, disons une assurance. Elle avait déjà sa petite idée, sur le candidat idéal, facilement manipulable, peu sûr de lui, suffisamment bien placé au sein des autorités sans être au sommet.
Elle l'avait jaugé au premier coup d'oeil. C'est même lui qui viendrait vers elle, c'était une certitude et elle le mettrait dans sa poche en un claquement de doigts. La jeune femme aurait pourtant préféré lui réserver un sort bien plus distrayant pour elle, mais elle le garderait en réserve. Pour l'instant il lui serait plus utile vivant que mort. Elle avait besoin de lui pour lui fournir une couverture solide. Et quoi de mieux qu'un chef du CBI, pour ça. Personne ne mettrait sa parole en doute, son intégrité sans borne faisait de lui un individu fiable.
De plus, il voulait sympathiser avec Jenny, alors elle allait s'employer à exaucer son souhait. Elle s'immiscerait dans la vie de cet homme, insidieusement, et elle s'arrangerait même pour que ce soit lui qui l'y fasse entrer.
"Soit proche de tes amis et encore plus proche de tes ennemis", n'avait cessait de lui rabâcher son mentor. Excellente philosophie...
TBC...
Si je me perd un peu, je compte sur vous pour me le faire savoir afin que je redresse la barre.
Chapitre 4
Cette soirée représentait plus un test qu'autre chose. Si Jenny parvenait à éliminer un employer du CBI, sans être repérée, elle aurait franchi une étape cruciale. C'était une épreuve nécessaire pour se prouver sa valeur.
Donc, comme convenu, à 21h, la jeune femme patientait, assise sur la banquette d'un des salons privés de ce club. Quelques minutes après, son rendez-vous entra, balayant la salle du regard. Jenny l'avait repéré et lui fit signe de la rejoindre. Il ne l'avait pas reconnue. Elle avait troqué sa tenue de travail qui se résumait à un jean, t-shirt et chaussure de sport, contre un débardeur, vraiment très moulant décolleté dans le dos et un pantalon qui n'avait rien à lui envier. L'ensemble accentuait ses courbes avantageuses de manière provocante.
JD: "Wahou. Tu es... très différente."
Jenny: "Je prend ça pour un compliment. Tu n'es pas mal non plus."
Lui, avait choisi des vêtements plus banal. Un jean et une chemise blanche, dont les trois premiers boutons étaient ouverts. Il restait debout, n'osant pas s'asseoir près d'elle.
Jenny: "Ne reste pas planté là. Je t'intimide ou quoi?"
Il fini par la rejoindre, sans conviction. Il avait l'impression de se trouver en face d'une parfaite inconnue. Tant cette jeune femme était à l'opposé de l'image qu'elle renvoyait au bureau. Il était très troublé. Afin de détendre l'atmosphère, Jenny avait commandé des cocktails, à l'avance. Ils étaient posé sur la table devant eux. Elle avait agrémenté celui du jeune homme d'un narcoleptique, en y dispersant le contenu d'une gélule au préalable. Alors qu'il en but une gorgée, elle se mordait les lèvres, ne touchant pas à son verre.
Jenny posant sa main sur la jambe de son "ami": "Pourquoi tu es si tendu? Je ne vais pas te manger, tu sais."
JD: "Oh, c'est pas toi. Enfin, pas entièrement. Je pensais pas que tu serais si..."
Jenny: "Si?"
JD: "Si attirante, ce soir. on devait juste boire un verre, et je ne pensais pas du tout à plus. Du moins pas aussi vite."
Jenny: "Je vais être très directe avec toi. J'avais bien une idée derrière la tête en venant ici. Et toi aussi, j'en suis certaine. C'est évident, tu es un mec."
JD: "C'est vrai, tu me plais. Mais..."
Jenny se reculant dans le canapé en soupirant: "Ah, le mais."
JD: "Le prend pas mal surtout. Mais mon dernier rancard ne s'est pas terminé comme je l'aurais voulu."
Jenny: "Laisse-moi deviner, c'est elle qui est parti?"
JD: "Ca se voit tant que ça."
Elle pencha la tête sur le côté.
JD: "A vrai dire, elle n'était pas prête pour une relation sérieuse."
Jenny: "Traduction, elle a quelqu'un d'autre en vue."
JD: "Mouais. Et toi, il y a un homme dans ta vie?"
Jenny: "C'est là qu'on en vient aux ex?"
JD: "Si ça te dérange on change de sujet."
Jenny: "Non, il n'y a pas de problème. C'est moi qui ait rompu. Je l'ai fais souffrir, il ne s'en ai pas remis."
Si il savait que ce n'était pas qu'une image, ils partirait en courant.
Jenny: "Parle-moi d'elle."
JD: "Térésa. C'est une femme très intéressante. Elle est belle, intelligente... Très indépendante, trop pour se fixer avec un gars dans mon genre."
Jenny avait bloqué sur ce prénom: "Térésa? Lisbon? L'agent Lisbon?"
JD: "Oui, pourquoi?"
Jenny: "Pour rien. Heu, je pensais que ce n'était pas autorisé, au CBI."
JD: "Entre agents uniquement."
Il allait porter son verre à ses lèvres, mais elle le lui subtilisa, pour l'échanger avec le sien.
Jenny: "Prend le mien."
JD: "Mais ce sont les mêmes."
Jenny: "Non, celui-là est sans alcool. Ce sera mieux pour toi dans ton état. Te saouler ne résoudra rien."
JD: "Je vais très bien."
Jenny: "Ecoute JD, tu as l'air d'être un mec bien. Et je ne comprend pas qu'une femme comme Lisbon ne le vois pas et te plaque. Mais ça ne pourra pas fonctionner entre nous."
Le jeune homme tombait des nus, il ne voyait pas où elle voulait en venir, en particulier après ses avances. Mais Jenny avait de très bonnes raisons de ne pas s'engager dans une aventure, si brève soi-elle, avec lui.
JD: "J'ai dit quelque chose qui t'a déplu? Si c'est à cause de Lisbon, je ne suis plus avec elle."
Jenny lui déposa un baiser à la commissure des lèvres: "Tu n'as pas tourné cette page."
Elle se leva.
JD: "T'es pas obligée de t'en aller. Il est encore tôt."
Jenny: "Tu es mignon, mais il vaut mieux que je parte."
JD: "C'est pas du tout comme ça que j'imaginais terminer la soirée."
Jenny: "Tu n'es pas le seul" ("Estime-toi heureux, tu peux remercier ta bonne étoile")
Elle quitta le club, en pensant qu'elle avait évité une catastrophe. Elle n'allait tout de même pas tuer l'ex petit ami de l'agent Lisbon, ce serait du suicide. Si elle l'avait su avant, elle n'aurait pas accepté son invitation. Elle avait écarté une menace, en se maîtrisant. Il semblerait que la règle consistant à s'effacer, en cas de danger, soit très utile, en définitive. La sensation de risque avait beau être grisante, elle le serait uniquement si ce risque était calculé. Et là, elle avait agit un peu trop vite, sans réfléchir. Au moins, elle avait retenu la leçon et ne l'oublierait pas de sitôt. S'attaquer à un employé du CBI était à proscrire, dorénavant.
Malgré cette bonne résolution, elle n'avait pas étanché sa soif, ce soir-là. Par dépit, elle se rabattit sur un inconnu, qui eu le malheur de croiser sa route. Jenny conduisait à travers le quartier latino de la ville. Elle ne cherchait pas forcément une victime. Ce qu'elle voulait c'était se calmer, pour pouvoir fermer l'oeil. En tournant, au croisement d'une rue déserte, elle s'arrêta au feu rouge. Il était là, un grand brun, en costume noir, très élégant. Il s'approcha de la voiture, les manches relevés, les mains tâchés par le cambouis. Elle baissa sa vitre.
Jenny: "Je peux vous aider? Vous n'avez pas le look du quartier."
L'homme lui sourit: "Vous non plus. Je suis tombé en panne, et j'ai oublié mon portable au bureau."
Jenny: "Je suis désolé, le mien n'a plus de batterie."
Il posa sa main sur la portière. Lorsqu'elle distingua ses yeux, elle esquissa un sourire.
L'homme continua: "Vous pourriez me déposer dans un garage, ou bien dans un café, pour que je puisse contacter une dépanneuse? Je comprendrais que vous refusiez, il y a tellement de cinglés, de nos jours. Mais voilà mes papiers, si ça peut vous rassurer."
Jenny pu y lire, les noms et prénom de l'individu et son âge. Puis elle ouvrit la portière passager: "Montez."
L'homme: "Merci, vous me sauvez la vie, je n'étais pas très chaud pour passer la nuit, dans ce coin."
Un fois sur le siège, il lui tendit la main: "Nathan Harris. Mais vous le savez, déjà."
Jenny: "JJ. Vous avez des yeux fascinants Nathan."
Elle redémarra et s'arrêta quelques mètres plus loin, dans un terrain vague.
Nathan: "Qu'est-ce que vous faites? On s'est éloigné du centre-ville, là."
Elle défit sa ceinture de sécurité et se pencha vers son passager, lui volant un baiser langoureux.
Nathan: "Tu es une rapide."
Jenny: "Suis-moi dehors."
Nathan: "Qui es-tu toi? Un mirage?"
Jenny: "Non, tu ne rêve pas."
Il sortit pour la retrouver adossée contre le capot du véhicule. La jeune femme pris l'ascendant sur lui, en le plaquant contre la portière. Elle glissa une pilule dans sa bouche et embrassa l'inconnu, faisant passer le comprimé dans celle de son amant. Dans l'excitation du moment, ce dernier se plia aux jeux de la demoiselle, sans protester. Il se croyait en plein rêve. Une superbe créature se préparait à profiter de lui, alors il n'allait pas se plaindre. Il songeait à la tête de ses collaborateurs lorsqu'il leur raconterait cette histoire. Ils en seraient morts de jalousie.
Nathan: "Tu es incroyable."
Elle interrompit ses caresses sur le torse de l'homme et sans prononcer une parole, elle plongea ses yeux verts dans ceux de sa proie.
Nathan sentit que quelque chose n'était pas normal: "Pourquoi tu t'arrêtes?"
Jenny: "Oui, des yeux magnifiques, parfaits."
Elle attrapa un objet dans son sac, sur le siège conducteur, puis elle recula de deux pas. Le jeune homme eut un vertige, soudain, sa vue se brouilla.
Nathan, essayant d'avancer: "Qu'est-ce que tu m'as fais?"
Jenny, revenant vers lui, une lame de rasoir à la main: "Chut... Détend-toi. C'est presque fini."
Nathan: "Quoi? Espèce de garce."
Jenny: "Comme c'est vulgaire de la part d'un gentleman."
Elle lui fit subir la même chose qu'au gars du parking. Une entaille, nette, mortelle dans le cou. Il s'avachit sur le sable qui recouvrait le sol de cet endroit.
La jeune femme s'accroupit pendant qu'il tombait, observant l'étincelle de vie dans ses yeux s'éteindre peu à peu.
Jenny: "Tu as raison, il y a tellement de cinglés dans les rues, de nos jours."
Elle trancha ses poignets profondément puis se releva. Elle reprit sa route, abandonnant le cadavre, bien visible, sur ce qui ressemblait au chantier d'un immeuble en construction.
Ce forfait, elle l'avait commit sur le moment, sans préparation préalable, elle avait saisie l'opportunité quand elle s'était présentée. Elle n'en était pas mécontente. Jenny en était même très satisfaite et elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. C'était impossible, à présent. La décharge d'adrénaline que ce meurtre lui avait procuré avait été d'une intensité telle, qu'elle ne pourrait plus s'en passer. Elle faisait ce pour quoi elle était destinée et ne changerait pas, elle continuerait, encore et encore. A condition que nul ne vienne ternir ses ambitions.
Elle devrait trouver un moyen pour palier à cette éventualité, un moyen qui lui permettrait de se mettre à l'abris, au cas où on remonterait jusqu'à elle. Oh, bien sûr, elle était prudente, mais elle préférait prendre des précautions préventives. Et ce qu'il lui fallait, s'était se rapprocher de quelqu'un qui pourrait la couvrir en cas de problèmes. Quelqu'un qui ne pourrait pas la dénoncer car il y serait trop attaché.
Reste à dénicher cette perle, qui serait plus un pantin, à ses yeux, disons une assurance. Elle avait déjà sa petite idée, sur le candidat idéal, facilement manipulable, peu sûr de lui, suffisamment bien placé au sein des autorités sans être au sommet.
Elle l'avait jaugé au premier coup d'oeil. C'est même lui qui viendrait vers elle, c'était une certitude et elle le mettrait dans sa poche en un claquement de doigts. La jeune femme aurait pourtant préféré lui réserver un sort bien plus distrayant pour elle, mais elle le garderait en réserve. Pour l'instant il lui serait plus utile vivant que mort. Elle avait besoin de lui pour lui fournir une couverture solide. Et quoi de mieux qu'un chef du CBI, pour ça. Personne ne mettrait sa parole en doute, son intégrité sans borne faisait de lui un individu fiable.
De plus, il voulait sympathiser avec Jenny, alors elle allait s'employer à exaucer son souhait. Elle s'immiscerait dans la vie de cet homme, insidieusement, et elle s'arrangerait même pour que ce soit lui qui l'y fasse entrer.
"Soit proche de tes amis et encore plus proche de tes ennemis", n'avait cessait de lui rabâcher son mentor. Excellente philosophie...
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Il faut s'accrocher ce soir pour lire une fic, ça saute
Le type du courrier et Lisbon...finalement tu les as fait conclure
JJ a failli faire une boulette, dommage pour le pauvre type qui passait là par hasard
Finalement elle a jeté son dévolu sur Wainwright...Comment va t-elle s'en servir (avant probablement de l'éliminer "avec délicatesse") ?
Par contre j'aimerais vraiment savoir ce qu'elle mijote au CBI sachant que Jane est une chasse gardée de
Le type du courrier et Lisbon...finalement tu les as fait conclure
JJ a failli faire une boulette, dommage pour le pauvre type qui passait là par hasard
Finalement elle a jeté son dévolu sur Wainwright...Comment va t-elle s'en servir (avant probablement de l'éliminer "avec délicatesse") ?
Par contre j'aimerais vraiment savoir ce qu'elle mijote au CBI sachant que Jane est une chasse gardée de
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Johel a écrit:Il faut s'accrocher ce soir pour lire une fic, ça saute
Le type du courrier et Lisbon...finalement tu les as fait conclure
JJ a failli faire une boulette, dommage pour le pauvre type qui passait là par hasard
Finalement elle a jeté son dévolu sur Wainwright...Comment va t-elle s'en servir (avant probablement de l'éliminer "avec délicatesse") ?
Par contre j'aimerais vraiment savoir ce qu'elle mijote au CBI sachant que Jane est une chasse gardée de
Ouais, j'ai les mêmes interrogations que Johel... hâte de lire la suite =)
Re: Murder by numbers ^
Merci Johel, Peanut, ...!!
Voilà la suite, vous remarquerez l'absence de l'équipe dans ce chapitre, mais pas de soucis, elle sera dans le prochain.
Chapitre 5
Le lendemain matin, à son arrivée au CBI, Jenny nota que le planning affiché avait été remanié. Elle était affectée à la distribution du matin et JD à celle de l'après-midi. Elle demanda à sa responsable le motif de ces changements d'organisation. Celle-ci lui apprit que c'était suite à une requête de son collègue. Elle en déduisit qu'il n'avait pas digéré son refus de la veille. Tant mieux, elle n'aurait pas à s'enferrer dans des explications et des excuses sans fin.
De toutes façons, que lui aurait-elle dit? "Désolé JD, je ne voulais pas sortir avec toi, juste te trancher la gorge, tu n'as pas manqué grand chose."Mouais, pas très subtil. Elle eut un léger sourire, à cette pensée, qui s'élargit au souvenir du reste de la soirée, le meilleur moment, en somme.
Sa chef arriva, dans son dos: "Jenny, vous avez vu les changements d'horaire. Bien. Alors préparez votre chariot, et au travail."
Sans moufter, elle prit son poste, dans la foulée.
L'ambiance était encore sereine, dans le bâtiment. Apparemment, le meurtre n'était pas encore dans l'actualité du jour. Mais dès que la nouvelle tomberait, ce serait l'effervescence. Profitant de ce calme avant la tempête imminente, Jane, assis sur son canapé, observait Jenny, par-dessus son livre. Il se leva d'un coup. Une idée venait de germer dans son esprit. Le blond s'approcha de Grace, l'air de rien.
Van Pelt, sans le regarder: "Qu'est-ce que tu veux Jane?"
Jane, tel un gamin: "Hum! Je m'ennuis."
Van Pelt: "C'est vrai qu'on ne croule pas sous le boulot. Surtout maintenant que le dossier Michaëls est bouclé."
Jane: "Plus bâclé que bouclé."
Van Pelt: "Oui, on a pas arrêté le coupable. Tu crois qu'on s'est trompé? Que ça n'était pas un acte isolé?"
Jane, soupira: "Ca, ma petite Grace, on ne le saura que lorsque le coupable remettra ça."
Van Pelt: "Tu veux dire, si il remet ça."
Jane: "Il le fera. J'en suis persuadé."
Il restait là, à regarder Jenny, entrer dans l'ascenseur.
Van Pelt: "Qu'est-ce qu'il y a avec cette fille? Tu ne la lâches pas des yeux, à chaque fois qu'elle passe dans le service."
Jane: "Ce n'est qu'une impression étrange. Mais si tu pouvais faire quelques recherches sur elle."
Van Pelt: "Dans quel but? Je dis quoi à Wainwright si il me demande pourquoi je me renseigne sur la petite nouvelle du courrier."
Jane: "S'il te plait Grace. Pour satisfaire ma curiosité et aussi tuer le temps."
Van Pelt, résignée: "Très bien, on ne peut rien te refuser. Mais je ne pense pas trouver quoi que ce soit d'intéressant."
Elle pianota sur son clavier et imprima le résultat de ses investigations, qu'elle remit à Jane. Leur chef apparut, pile au moment où les papiers atteignirent la main du consultant.
Wainwright: "Jane, Van Pelt. Qu'est-ce que c'est?"
Jane: "De la paperasse, sans importance."
Wainwright: "Vraiment? Faites-moi voir ça, Van Pelt."
Elle tourna, gênée, l'écran de son ordinateur vers lui.
Wainwright: "Jenny Jansen. Vous auriez du me demander un exemplaire de son dossier. Sachez que chaque embauche fait l'objet d'une enquête préalable. Tout est parfait, elle n'a aucun cadavre dans ses placards."
Jane: "Merci Luther, mais je préfère me forger ma propre opinion."
Wainwright: "Mais faites donc. Si ça peut vous distraire."
Le patron regagnait son bureau, pour se replonger dans la lecture de ces documents. Le fait que Jane manifeste un intérêt pour cette jeune femme, à priori sans histoire, l'avait intrigué. Quand le mentaliste avait une obsession, ça n'était jamais anodin. Bien qu'il ne soit pas médium, il avait le nez pour détecter la plus infime anomalie. Bon, d'accord, Jane était également capable de faire passer un saint pour un psychopathe dormant. Il semblait donc plus sage que Wainwright relise attentivement toutes ces informations, lui-même.
Le jeune homme s'aperçut qu'il n'avait fait que survoler le CV de Jenny Jansen. Il avait occulté un détail dans sa formation, son niveau d'étude était impressionnant. Elle avait décroché tous ses diplômes avec la mention la plus élevée, ainsi qu'un doctorat en sciences criminelles, son QI crevait le plafond. Sa thèse avait pour thème "L'évolutions des tueurs en série, du 19 ième siècle à nos jours." Elle connaissait donc le sujet sur le bout des ongles.
Wainwright ne comprenait pas qu'elle se contente d'un petit boulot, alors qu'elle avait des capacités et des qualifications lui permettant de briguer n'importe quel poste, dans la police.
De son côté, Jane, lui, était plus centré sur la partie "privée" du document. La mère, Annie Jansen, était décédée, suite à une overdose d'anxiolytiques. Jenny, avait 12 ans. Son père David avait refait refait sa vie en Floride, après ça, avec une jeune brésilienne de 25 ans. Il avait placé sa fille en pension, après le décès de son épouse. Jusque là, ça n'avait rien d'exceptionnel, c'était le cas de nombres de familles américaines.
Le seul point noir, venait de son frère aîné, Jamie. Plusieurs séjours en maison de redressement, au cours de son adolescence, pour divers larcins. Le jeune homme avait écopé d'une peine de 4 ans de prison ferme, pour coup et blessures sur sa petite amie. Il lui avait fracturé le nez. Là encore, Jenny n'était pas à blâmer pour les erreurs de son frère. Chaque famille avait son "mouton noir". La jeune femme avait eu de la chance de s'en sortir brillamment, vue son héritage génétique. Cependant, Jane ignorait à quel point il faisait fausse route. Ce n'était pas lui le vrai danger de la fratrie.
Leur petite pause, prit fin rapidement, avec l'annonce de ce nouveau meurtre, dans des conditions identiques à celui de Michaëls. Il y avait eu moins de deux jours d'intervalles entre les assassinats. Ce délais extrêmement court, ainsi que les similitudes dans le mode opératoire employé, laissait planer le doute sur un possible tueur en série. Ajouté à cela la ressemblance troublante entre les victimes, et l'hypothèse se transforma en certitude. Un psychopathe rôdait à Sacramento.
C'est la conclusion que redoutait l'équipe, car le principal problème avec ce type de criminel, c'était qu'il ne cessaient jamais leurs méfaits. Sauf si ils étaient arrêtés, (ce qui n'était pas une sinécure) ou morts.
La victime de la boîte de nuit ne résultait pas d'un crime crapuleux, mais bien de l'oeuvre du même homme. Car oui, d'après le sadisme de l'agression, il était absolument sûr que seul un homme aurait pu être assez vicieux pour infliger ce genre de sévices à un être humain. De plus, les sérials killer au féminin étaient rares et leurs méthodes, jamais aussi sanglantes. Elles utilisaient généralement des poisons, mais pas d'armes blanches, trop invasives. Cela dit, ce n'était que l'étude préliminaire du légiste. Les analyses effectués sur le corps et la toxicologie seraient plus parlantes.
Ces dernières arrivèrent au service courrier, dans la mâtinée. Jenny réceptionna cette enveloppe. Un énorme "confidentiel" était tamponné à l'écran rouge, à côté de l'indication "Urgent". Elle savait ce qu'elle contenait, les résultats de son exploit de la nuit. Elle remonta illico, à l'étage, déposer ces documents, d'une importance cruciale. Elle aurait pu se contenter de les confier au secrétariat ou bien à un des agents du service. Mais autant s'adresser directement au destinataire. Et puis l'occasion était trop belle, de se rappeler à son bon souvenir. C'était un entrée en matière comme une autre.
Jenny jeta un oeil en direction de l'open space. La voie était libre, Lisbon et son équipe au complet étaient absents, probablement expédiés sur la scène de crime, SON crime. Elle était tranquille, parfaitement détendue, puisqu'elle n'avait laissé aucun indice. Si ce n'est son ADN, sur les lèvres du mort. Mais celui-ci n'était répertorié nulle part. Même chose pour ses empreintes. C'est donc en totale confiance qu'elle alla frapper à la porte de l'agent. A sa plus grande surprise, le jeune homme ouvrit la porte en même temps qu'elle.
Wainwright: "Melle Jansen. Justement je voulais vous voir."
Bizarrement, elle eut l'impression qu'il ne l'attendait pas. Il s'apprêtait à descendre au sous-sol.
Jenny: "Heu. Vous veniez me voir? Qu'est-ce qui pousserait le grand chef à quitter le sommet pour les limbes du CBI?"
Wainwright retourna derrière son bureau, l'air sérieux: "J'ai pris la liberté de me pencher sur votre dossier personnel."
Jenny: "Il y a un soucis?"
Wainwright: "Aucun."
Jenny: "Alors pourquoi souhaitiez-vous me voir, monsieur?"
Wainwright: "C'est au sujet de ces deux meurtres. J'ai pensé que vous pourriez nous apporter votre aide."
Jenny: "A quel titre? Pardonnez-moi, mais je ne suis qu'une petite archiviste. Pas un agent chevronné."
Wainwright: "Vous êtes docteur en sciences criminelles. Vous êtes calée concernant ce type de crimes."
Jenny: "Mais vous avez déjà un consultant."
Wainwright: "Jane n'est pas plus qualifié que vous. Et un regard neuf ne serait pas de trop."
Jenny: "Il a plus d'expériences. Je ne veux pas empiéter sur son terrain."
Wainwright: "Il est expérimenté oui. Mais vous avez un baguage solide. D'ailleurs vous êtes sur-diplômée pour ce job d'archiviste. Vous gâchez vos talents."
Jenny: "Vous avez lu mon dossier. Vous savez que mon frère est en conditionnelle. Avoir un parent avec un casier judiciaire épais comme un annuaire, est éliminatoire pour postuler au FBI ou au CBI."
Wainwright: "Donc vous envisagiez une carrière dans la police."
Jenny: "Sans fausse modestie, j'aurais fais un excellent profiler."
Wainwright: "Prouvez-le. Etablissez le profil de notre tueur."
Il lui rendit l'enveloppe.
Jenny: "Vous ne l'ouvrez pas avant?"
Wainwright: "Inutile, je vous fais confiance. Vous êtes douée non?"
Jenny: "Je suis la meilleure. Vous aurez votre profil demain."
Il sourit devant l'assurance de la jeune femme. Elle ressortit, un rictus se formant au coin des lèvres. Le jeune agent rouvrit la porte, puis la rattrapa dans le couloir.
Wainwright: "Jenny!"
Elle ne se retourna pas tout de suite, elle était sûre qu'il ferait ça. C'était écrit sur son visage. "Ce que les hommes sont prévisibles!"
Jenny: "Vous avez changé d'avis?"
Wainwright: "Non, mon offre est définitive. Je ferais établir un contrat de consultant à votre nom, dès demain. Mais ce n'est pas ça que je voulais vous dire."
Jenny: "Je suis toute ouïe."
Wainwright: "On pourrait reparler de tout ça, autour d'un verre."
Jenny: "Est-ce que c'est du harcèlement, monsieur?"
Wainwright, sur la défensive: "Pas du tout."
Jenny, souriante: "Je plaisantais. Je serais ravie de parler de cette affaire avec vous, mais pas devant un verre. Un dîner?"
Wainwright: "Très bien. Disons, ce soir. Il y a un restaurant italien, un peu plus bas, sur la rue."
Jenny: "Hum. Pas très pratique pour une réunion professionnelle. Trop d'oreilles indiscrètes."
Elle cherchait à le pousser à l'inviter chez lui, mais c'était assez laborieux.
Wainwright: "Je vous proposerais bien de venir chez moi. Mais là, vous allez croire que je vous harcèle."
"Alleluia!!" Elle avait obtenu ce qu'elle voulait.
Jenny: "Ce sera uniquement pour le travail. J'apporterais une ébauche de profil."
Elle nota son adresse et il prirent rendez-vous, à 19h. Jenny ne s'était pas trompée sur lui. C'était aberrant à quel point cet homme était si aisément manipulable. Elle le décryptait en une seconde, alors que lui était loin de la démasquer.
La voilà chargée de se trouver elle-même, d'établir son propre profil. Elle avait les cartes en mains. Ca oui, il aurait une description du tueur, mais évidemment, erronée.
TBC...
Voilà la suite, vous remarquerez l'absence de l'équipe dans ce chapitre, mais pas de soucis, elle sera dans le prochain.
Chapitre 5
Le lendemain matin, à son arrivée au CBI, Jenny nota que le planning affiché avait été remanié. Elle était affectée à la distribution du matin et JD à celle de l'après-midi. Elle demanda à sa responsable le motif de ces changements d'organisation. Celle-ci lui apprit que c'était suite à une requête de son collègue. Elle en déduisit qu'il n'avait pas digéré son refus de la veille. Tant mieux, elle n'aurait pas à s'enferrer dans des explications et des excuses sans fin.
De toutes façons, que lui aurait-elle dit? "Désolé JD, je ne voulais pas sortir avec toi, juste te trancher la gorge, tu n'as pas manqué grand chose."Mouais, pas très subtil. Elle eut un léger sourire, à cette pensée, qui s'élargit au souvenir du reste de la soirée, le meilleur moment, en somme.
Sa chef arriva, dans son dos: "Jenny, vous avez vu les changements d'horaire. Bien. Alors préparez votre chariot, et au travail."
Sans moufter, elle prit son poste, dans la foulée.
L'ambiance était encore sereine, dans le bâtiment. Apparemment, le meurtre n'était pas encore dans l'actualité du jour. Mais dès que la nouvelle tomberait, ce serait l'effervescence. Profitant de ce calme avant la tempête imminente, Jane, assis sur son canapé, observait Jenny, par-dessus son livre. Il se leva d'un coup. Une idée venait de germer dans son esprit. Le blond s'approcha de Grace, l'air de rien.
Van Pelt, sans le regarder: "Qu'est-ce que tu veux Jane?"
Jane, tel un gamin: "Hum! Je m'ennuis."
Van Pelt: "C'est vrai qu'on ne croule pas sous le boulot. Surtout maintenant que le dossier Michaëls est bouclé."
Jane: "Plus bâclé que bouclé."
Van Pelt: "Oui, on a pas arrêté le coupable. Tu crois qu'on s'est trompé? Que ça n'était pas un acte isolé?"
Jane, soupira: "Ca, ma petite Grace, on ne le saura que lorsque le coupable remettra ça."
Van Pelt: "Tu veux dire, si il remet ça."
Jane: "Il le fera. J'en suis persuadé."
Il restait là, à regarder Jenny, entrer dans l'ascenseur.
Van Pelt: "Qu'est-ce qu'il y a avec cette fille? Tu ne la lâches pas des yeux, à chaque fois qu'elle passe dans le service."
Jane: "Ce n'est qu'une impression étrange. Mais si tu pouvais faire quelques recherches sur elle."
Van Pelt: "Dans quel but? Je dis quoi à Wainwright si il me demande pourquoi je me renseigne sur la petite nouvelle du courrier."
Jane: "S'il te plait Grace. Pour satisfaire ma curiosité et aussi tuer le temps."
Van Pelt, résignée: "Très bien, on ne peut rien te refuser. Mais je ne pense pas trouver quoi que ce soit d'intéressant."
Elle pianota sur son clavier et imprima le résultat de ses investigations, qu'elle remit à Jane. Leur chef apparut, pile au moment où les papiers atteignirent la main du consultant.
Wainwright: "Jane, Van Pelt. Qu'est-ce que c'est?"
Jane: "De la paperasse, sans importance."
Wainwright: "Vraiment? Faites-moi voir ça, Van Pelt."
Elle tourna, gênée, l'écran de son ordinateur vers lui.
Wainwright: "Jenny Jansen. Vous auriez du me demander un exemplaire de son dossier. Sachez que chaque embauche fait l'objet d'une enquête préalable. Tout est parfait, elle n'a aucun cadavre dans ses placards."
Jane: "Merci Luther, mais je préfère me forger ma propre opinion."
Wainwright: "Mais faites donc. Si ça peut vous distraire."
Le patron regagnait son bureau, pour se replonger dans la lecture de ces documents. Le fait que Jane manifeste un intérêt pour cette jeune femme, à priori sans histoire, l'avait intrigué. Quand le mentaliste avait une obsession, ça n'était jamais anodin. Bien qu'il ne soit pas médium, il avait le nez pour détecter la plus infime anomalie. Bon, d'accord, Jane était également capable de faire passer un saint pour un psychopathe dormant. Il semblait donc plus sage que Wainwright relise attentivement toutes ces informations, lui-même.
Le jeune homme s'aperçut qu'il n'avait fait que survoler le CV de Jenny Jansen. Il avait occulté un détail dans sa formation, son niveau d'étude était impressionnant. Elle avait décroché tous ses diplômes avec la mention la plus élevée, ainsi qu'un doctorat en sciences criminelles, son QI crevait le plafond. Sa thèse avait pour thème "L'évolutions des tueurs en série, du 19 ième siècle à nos jours." Elle connaissait donc le sujet sur le bout des ongles.
Wainwright ne comprenait pas qu'elle se contente d'un petit boulot, alors qu'elle avait des capacités et des qualifications lui permettant de briguer n'importe quel poste, dans la police.
De son côté, Jane, lui, était plus centré sur la partie "privée" du document. La mère, Annie Jansen, était décédée, suite à une overdose d'anxiolytiques. Jenny, avait 12 ans. Son père David avait refait refait sa vie en Floride, après ça, avec une jeune brésilienne de 25 ans. Il avait placé sa fille en pension, après le décès de son épouse. Jusque là, ça n'avait rien d'exceptionnel, c'était le cas de nombres de familles américaines.
Le seul point noir, venait de son frère aîné, Jamie. Plusieurs séjours en maison de redressement, au cours de son adolescence, pour divers larcins. Le jeune homme avait écopé d'une peine de 4 ans de prison ferme, pour coup et blessures sur sa petite amie. Il lui avait fracturé le nez. Là encore, Jenny n'était pas à blâmer pour les erreurs de son frère. Chaque famille avait son "mouton noir". La jeune femme avait eu de la chance de s'en sortir brillamment, vue son héritage génétique. Cependant, Jane ignorait à quel point il faisait fausse route. Ce n'était pas lui le vrai danger de la fratrie.
Leur petite pause, prit fin rapidement, avec l'annonce de ce nouveau meurtre, dans des conditions identiques à celui de Michaëls. Il y avait eu moins de deux jours d'intervalles entre les assassinats. Ce délais extrêmement court, ainsi que les similitudes dans le mode opératoire employé, laissait planer le doute sur un possible tueur en série. Ajouté à cela la ressemblance troublante entre les victimes, et l'hypothèse se transforma en certitude. Un psychopathe rôdait à Sacramento.
C'est la conclusion que redoutait l'équipe, car le principal problème avec ce type de criminel, c'était qu'il ne cessaient jamais leurs méfaits. Sauf si ils étaient arrêtés, (ce qui n'était pas une sinécure) ou morts.
La victime de la boîte de nuit ne résultait pas d'un crime crapuleux, mais bien de l'oeuvre du même homme. Car oui, d'après le sadisme de l'agression, il était absolument sûr que seul un homme aurait pu être assez vicieux pour infliger ce genre de sévices à un être humain. De plus, les sérials killer au féminin étaient rares et leurs méthodes, jamais aussi sanglantes. Elles utilisaient généralement des poisons, mais pas d'armes blanches, trop invasives. Cela dit, ce n'était que l'étude préliminaire du légiste. Les analyses effectués sur le corps et la toxicologie seraient plus parlantes.
Ces dernières arrivèrent au service courrier, dans la mâtinée. Jenny réceptionna cette enveloppe. Un énorme "confidentiel" était tamponné à l'écran rouge, à côté de l'indication "Urgent". Elle savait ce qu'elle contenait, les résultats de son exploit de la nuit. Elle remonta illico, à l'étage, déposer ces documents, d'une importance cruciale. Elle aurait pu se contenter de les confier au secrétariat ou bien à un des agents du service. Mais autant s'adresser directement au destinataire. Et puis l'occasion était trop belle, de se rappeler à son bon souvenir. C'était un entrée en matière comme une autre.
Jenny jeta un oeil en direction de l'open space. La voie était libre, Lisbon et son équipe au complet étaient absents, probablement expédiés sur la scène de crime, SON crime. Elle était tranquille, parfaitement détendue, puisqu'elle n'avait laissé aucun indice. Si ce n'est son ADN, sur les lèvres du mort. Mais celui-ci n'était répertorié nulle part. Même chose pour ses empreintes. C'est donc en totale confiance qu'elle alla frapper à la porte de l'agent. A sa plus grande surprise, le jeune homme ouvrit la porte en même temps qu'elle.
Wainwright: "Melle Jansen. Justement je voulais vous voir."
Bizarrement, elle eut l'impression qu'il ne l'attendait pas. Il s'apprêtait à descendre au sous-sol.
Jenny: "Heu. Vous veniez me voir? Qu'est-ce qui pousserait le grand chef à quitter le sommet pour les limbes du CBI?"
Wainwright retourna derrière son bureau, l'air sérieux: "J'ai pris la liberté de me pencher sur votre dossier personnel."
Jenny: "Il y a un soucis?"
Wainwright: "Aucun."
Jenny: "Alors pourquoi souhaitiez-vous me voir, monsieur?"
Wainwright: "C'est au sujet de ces deux meurtres. J'ai pensé que vous pourriez nous apporter votre aide."
Jenny: "A quel titre? Pardonnez-moi, mais je ne suis qu'une petite archiviste. Pas un agent chevronné."
Wainwright: "Vous êtes docteur en sciences criminelles. Vous êtes calée concernant ce type de crimes."
Jenny: "Mais vous avez déjà un consultant."
Wainwright: "Jane n'est pas plus qualifié que vous. Et un regard neuf ne serait pas de trop."
Jenny: "Il a plus d'expériences. Je ne veux pas empiéter sur son terrain."
Wainwright: "Il est expérimenté oui. Mais vous avez un baguage solide. D'ailleurs vous êtes sur-diplômée pour ce job d'archiviste. Vous gâchez vos talents."
Jenny: "Vous avez lu mon dossier. Vous savez que mon frère est en conditionnelle. Avoir un parent avec un casier judiciaire épais comme un annuaire, est éliminatoire pour postuler au FBI ou au CBI."
Wainwright: "Donc vous envisagiez une carrière dans la police."
Jenny: "Sans fausse modestie, j'aurais fais un excellent profiler."
Wainwright: "Prouvez-le. Etablissez le profil de notre tueur."
Il lui rendit l'enveloppe.
Jenny: "Vous ne l'ouvrez pas avant?"
Wainwright: "Inutile, je vous fais confiance. Vous êtes douée non?"
Jenny: "Je suis la meilleure. Vous aurez votre profil demain."
Il sourit devant l'assurance de la jeune femme. Elle ressortit, un rictus se formant au coin des lèvres. Le jeune agent rouvrit la porte, puis la rattrapa dans le couloir.
Wainwright: "Jenny!"
Elle ne se retourna pas tout de suite, elle était sûre qu'il ferait ça. C'était écrit sur son visage. "Ce que les hommes sont prévisibles!"
Jenny: "Vous avez changé d'avis?"
Wainwright: "Non, mon offre est définitive. Je ferais établir un contrat de consultant à votre nom, dès demain. Mais ce n'est pas ça que je voulais vous dire."
Jenny: "Je suis toute ouïe."
Wainwright: "On pourrait reparler de tout ça, autour d'un verre."
Jenny: "Est-ce que c'est du harcèlement, monsieur?"
Wainwright, sur la défensive: "Pas du tout."
Jenny, souriante: "Je plaisantais. Je serais ravie de parler de cette affaire avec vous, mais pas devant un verre. Un dîner?"
Wainwright: "Très bien. Disons, ce soir. Il y a un restaurant italien, un peu plus bas, sur la rue."
Jenny: "Hum. Pas très pratique pour une réunion professionnelle. Trop d'oreilles indiscrètes."
Elle cherchait à le pousser à l'inviter chez lui, mais c'était assez laborieux.
Wainwright: "Je vous proposerais bien de venir chez moi. Mais là, vous allez croire que je vous harcèle."
"Alleluia!!" Elle avait obtenu ce qu'elle voulait.
Jenny: "Ce sera uniquement pour le travail. J'apporterais une ébauche de profil."
Elle nota son adresse et il prirent rendez-vous, à 19h. Jenny ne s'était pas trompée sur lui. C'était aberrant à quel point cet homme était si aisément manipulable. Elle le décryptait en une seconde, alors que lui était loin de la démasquer.
La voilà chargée de se trouver elle-même, d'établir son propre profil. Elle avait les cartes en mains. Ca oui, il aurait une description du tueur, mais évidemment, erronée.
TBC...
Dernière édition par lilia le Dim 27 Mai 2012 - 0:18, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Cette Jenny me fout vraiment les jetons et Jane a raison de se méfier d'elle surtout que maintenant elle va bosser avec lui...Il va encore plus la surveiller.
En tout cas Luther à intérêt à calmer ses ardeurs et ouvrir bien grand les yeux, la petite sait obtenir ce qu'elle veut =)
En tout cas Luther à intérêt à calmer ses ardeurs et ouvrir bien grand les yeux, la petite sait obtenir ce qu'elle veut =)
Re: Murder by numbers ^
La méfiance de Jane est justifiée, c'est clair
pourquoi JJ veut-elle être embauchée au CBI
Et le pauvre ballot de Wainwright va être le "sésame" de JJ pour franchir la porte
Quand je disais que le loup était dans la bergerie
Maintenant j'aimerais connaitre les réelles motivations de cette "gentille demoiselle" quand à son désir d'être au CBI...
pourquoi JJ veut-elle être embauchée au CBI
Et le pauvre ballot de Wainwright va être le "sésame" de JJ pour franchir la porte
Quand je disais que le loup était dans la bergerie
Maintenant j'aimerais connaitre les réelles motivations de cette "gentille demoiselle" quand à son désir d'être au CBI...
Johel- In Jane we trust
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Re: Murder by numbers ^
Merci les filles!!!!
Voilà la suite...
Chapitre 6
L'équipe de l'agent Lisbon, dépêchée sur place, avait eu beau s'échiner à chercher des indices, en plus de ceux récupérés par la scientifique, ils firent choux blanc, aussi bien sur la scène de crime qu'aux alentours. Quand aux éventuels témoins, il n'y en avait aucun. L'endroit était désert.
L'assassin avait changé de méthode. Peut-être pas dans sa manière de tuer mais la façon dont il avait chassé sa victime paraissait différente du précédent crime. Mais ce n'était pas tout. En repartant vers le SUV, Jane aperçu un petit objet brillant, à moitié enfouis dans le sable. Il se pencha pour le ramasser, à main nu.
Lisbon: "Jane!! Les gants."
Jane, les mains en l'air: "Ok, je ne touche pas."
Il pointa la preuve du doigt le temps que l'agent s'en saisisse.
Lisbon: "Une lentille de contact."
Jane: "Hum. Non. Plutôt une lentille de couleur."
Lisbon: "Elle doit appartenir à l'assassin. Je vois mal un homme de ce standing, porter ce genre d'accessoire."
Jane: "Je crois que c'est bien celle du mort. Les deux autres victimes avaient les yeux marrons foncés, non?"
Lisbon hocha la tête.
Jane: "Donc, si on a affaire à un tueur en série, ça me parait logique."
Lisbon: "Logique! Je ne vois rien de logique, n'importe qui a pu se promener par ici et perdre cette lentille."
Jane: "Ah Lisbon, vous êtes si obtus parfois."
Lisbon: "Mais oui et vous êtes tellement sûr de vous, ça en devient presque écoeurant."
Rigsby se greffa à la discussion: "Patron! J'ai eu le légiste au téléphone. Il m'a confirmé que la victime avait perdu une lentille de couleur marron."
Le mentaliste sifflotait en fixant le sol.
Lisbon, les yeux au ciel: "Ne dites surtout rien Jane. Bon, on retourne au bureau. Les résultats ADN doivent être arrivé."
Elle se dirigea, d'un pas rapide, vers le véhicule, alors que les deux homme avançaient lentement, en arrière.
Rigsby: "Bien joué Jane."
Jane: "Tu avais parié combien avec Cho?"
Rigsby: "20$."
Jane: "Hum, n'oubli pas ma commission."
Rigsby: "Quoi!"
Jane: "Bah, je ne prendrais que la moitié."
Il sourit face au visage dépité de son collègue. Ils embarquèrent dans le véhicule. Cho et Van Pelt, partirent une minute avant eux. Durant le trajet, le mentaliste ne cessait de détailler le brun, le dévisageant sans discontinuer. Cela agaça rapidement Rigsby, tout en l'inquiétant légèrement. Toutefois, il fit comme si cela ne le dérangeait pas. Il connaissait le consultant et savait que si il entrait dans son jeu, il ne s'arrêterait pas.
Au CBI, ils prirent l'ascenseur, tous ensemble. Rigsby et Jane s'installèrent au fond de la cabine.
Rigsby: "Jane, tu peux me dire pourquoi tu me regardais comme ça. T'es pas entrain de préparer de tes coups foireux, j'espère. Parce que je te suivrais pas là-dedans. Ca fini toujours mal avec toi."
Cho: "Tu parles que tu le suivras pas."
Lisbon: "Ouais c'est sûr."
Van Pelt: "C'est clair."
Rigsby: "Hey arrêtez! Comme si je me laissais avoir à chaque fois."
Jane: "Calme-toi Rigsby, je ne prépare aucun plan foireux."
Rigsby: "Mouais."
L'ascenseur s'ouvrit, directement sur le patron.
Lisbon passa la première, suivit de toute la troupe. On aurait dit une véritable petite armée.
Wainwright: "Il y a une limite de poids pour cet ascenseur, vous savez."
Jane: "De l'humour? Il y a du progrès, continuez comme ça Luther."
Le jeune agent sourit, en suivant le consultant du coin de l'oeil, avant le reporter son attention sur Térésa.
Wainwright: "Lisbon. Vous avez du nouveau?"
Lisbon: "Pas grand chose. Si ce n'est une lentille de couleur marron, retrouvée près du cadavre. D'après Jane, se serait le lien entre les victimes. Mais ça me semble un peu mince pour se baser sur un profil particulier."
Wainwright: "C'est un début. Oh, les résultats du labo sont arrivés. J'ai déposé un exemplaire sur votre bureau."
Lisbon: "Un exemplaire?"
Wainwright: "Oui, j'en ai demandé trois copies."
Il entra dans la cabine.
Lisbon: "Qui a la troisième?"
Wainwright: "Je suis en retard, excusez-moi. On reparle de ça demain."
Les portes se refermèrent, laissant la jeune femme avec ses interrogations. Son patron se comportait de façon de plus en plus étrange. Et elle s'y connaissait, avec Jane, elle pouvait dire qu'elle était spécialiste.
Elle convoqua donc, ses collaborateurs, dans l'open space. Le blond ne se séparant pas de son fidèle canapé, ils se massèrent autour de lui.
Lisbon: "Nous avons jusqu'à demain matin, à la première heure, pour définir un profil de victimes et si possible, du tueur."
Jane leva le doigt: "Pour les victimes, on sait déjà que la cible est un homme de taille moyenne, brun, les yeux marrons foncés, la trentaine."
Rigsby: "Ah d'accord."
Jane: "Bon, j'ai fais une petite erreur de calcul. Tu peux dormir tranquille, Rigsby. Tu es beaucoup trop grand pour elle."
Van Pelt: "Tu crois que ça peut être une femme?"
Leur supérieure avait les résultats d'analyses, sous les yeux. Elle les fit passer au groupe.
Lisbon: "J'ai bien peur que Jane ait raison. L'ADN retrouvé sur les deux cadavres est féminin."
Cho: "Il est aussi inconnu. Pas de trace dans le codice."
Rigsby: "Ca peut être n'importe quelle femme. Ca va nous prendre des mois avant de la trouver. Si on la trouve."
Cho: "Ouais. Et si elle remet ça."
Van Pelt: "Il faudrait la pousser à recommencer. Si on utilisait un appât? Cho pourrait le faire."
Jane: "Sans vouloir t'offenser Cho, notre suspecte ne s'attaque qu'aux homme de type caucasien."
Rigsby: "Oh, je vois."
Jane: "Le modèle idéal serait..."
La brunette le fusilla du regard. Elle avait comprit ce qu'il suggérait et il va s'en dire qu'elle désapprouvait. Elle n'eut pas besoin de l'exprimer verbalement.
Jane: "Ok, je n'ai rien dit. C'était pourtant une bonne idée."
Lisbon: "Oubliez ça tout de suite. Je n'arrive pas à croire que vous y ayez pensé. Impliquer le chef. Non mais vous êtes cinglé?"
Jane: "Pourquoi êtes-vous si réfractaire. Soumettez-lui au moins l'idée."
Lisbon: "Et si il est blessé ou pire. Vous ferez quoi? Hein? J'aimerais assez ne pas changer de Patron, encore une fois, si ça ne vous dérange pas trop."
Jane: "N'exagérons rien Lisbon. Wainwright saura se défendre. Enfin je l'espère pour lui."
La jeune femme était tellement hermétique à cette stratégie, qu'elle était à la limite de la crise de nerf.
Cho: "Qu'est-ce qu'on fait patron?"
Lisbon: "Tant qu'on a pas de description plus précise du suspect, on est bloqué. Cho, Van Pelt, recherchez tout ce qui est commun à nos deux victimes, où ils travaillaient, les lieux qu'ils fréquentaient, si ils avaient des maîtresses..."
Ils se mirent immédiatement au boulot.
Lisbon ajouta: "Rigsby, vous leur donnez un coup de main et surtout, veillez à ce que Jane se tienne tranquille et qu'il reste loin du bureau de Wainwright."
Ils s'acharnèrent à fouiller dans la vie privée et professionnelles de Jason Michaëls et Nathan Harris. Deux hommes que tout opposait, à priori.
Le premier exerçait en tant qu'informaticien en free lance. Célibataire, si on fait l'impasse sur le fiasco de ses fiançailles le soir de sa mort. Adepte des fêtes et soirées alcoolisées, interpellé à plusieurs reprises pour ivresse sur la voie publique, les cellules de dégrisement n'avaient plus de secrets pour lui.
Quand au deuxième, il était aux antipodes de Michaëls. Harris était une sorte de golden boy de la finance. Obnubilé par son image, il fréquentait assidûment les salles de sport. Célibataire, il collectionnait les conquêtes féminines.
En résumé, mis à part leurs caractéristique physiques, ces deux hommes n'avaient absolument aucune connexion entre eux. De plus, la technique employée par la suspecte différait d'un mort à l'autre.
Tout d'abord au niveau des lieux. Michaëls avait été sélectionné dans un endroit public, au milieu de la foule, avant d'être méthodiquement assassiné, sur le parking. La coupable avait pris soin de n'omettre aucun détail, ne laissant aucun indice, poussant le vice jusqu'à mettre le corps en scène.
Par contre, pour Nathan Harris, cela ressemblait plus à un meurtre opportuniste, non prémédité. Ce dernier forfait avait été plus négligé, plus violent aussi. C'était comme si l'auteur ne maîtrisait plus ses pulsions meurtrières, et qu'il devait les assouvir à tout prix, comme si Harris n'avait été qu'un second choix, un remplaçant de dernière minute.
Ils avaient passé des heures sur ce cas, à énumérer des quantités d'hypothèses sur les motivations du tueur et le choix de ses victimes, sans aboutir à quelque chose de concret. Ils ne faisaient que tourner en rond. Si bien que Lisbon les renvoya chez eux, pour se reposer. Ils y verraient plus clair le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Elle soupçonnait Wainwright d'avoir transmit un exemplaire de l'analyse ADN au FBI. Ce qui expliquait pourquoi il avait évité si habillement de lui donner l'identité du destinataire de la troisième copie. Peut-être leur avait-il demandé leur concours afin qu'il lui fournissent un profil du tueur? Même si cela ne lui plaisait pas, elle devait admettre qu'ils avaient besoin d'assistance sur ce dossier, aucun d'eux n'ayant les capacités d'analyse d'un vrai profiler, même pas Jane. Quoiqu'il en soit, elle aurait sa réponse le lendemain.
Alors que chacun regagnait son domicile, (ou son motel, pour Jane) Jenny était en pleine élaboration de son profil, le peaufinant pour qu'il soit crédible sans pour autant lui correspondre. Elle n'était pas anxieuse, elle savait qu'il serait parfait.
Il était 20h, quand elle leva le nez de son bloc note. Elle était en retard. La jeune femme se prépara aussi vite que possible et se rendit à l'adresse indiquée sur le bout de papier, au fond de sa poche. A mieux y regarder, elle s'aperçut que l'appartement où vivait son patron était situé, dans l'immeuble juste en face de l'hôtel. Etant nouvelle en ville, il n'était pas étonnant qu'elle ne se soit pas encore familiarisée avec le nom des rues. Elle avait eu mieux à faire, pour occuper son temps.
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 6
L'équipe de l'agent Lisbon, dépêchée sur place, avait eu beau s'échiner à chercher des indices, en plus de ceux récupérés par la scientifique, ils firent choux blanc, aussi bien sur la scène de crime qu'aux alentours. Quand aux éventuels témoins, il n'y en avait aucun. L'endroit était désert.
L'assassin avait changé de méthode. Peut-être pas dans sa manière de tuer mais la façon dont il avait chassé sa victime paraissait différente du précédent crime. Mais ce n'était pas tout. En repartant vers le SUV, Jane aperçu un petit objet brillant, à moitié enfouis dans le sable. Il se pencha pour le ramasser, à main nu.
Lisbon: "Jane!! Les gants."
Jane, les mains en l'air: "Ok, je ne touche pas."
Il pointa la preuve du doigt le temps que l'agent s'en saisisse.
Lisbon: "Une lentille de contact."
Jane: "Hum. Non. Plutôt une lentille de couleur."
Lisbon: "Elle doit appartenir à l'assassin. Je vois mal un homme de ce standing, porter ce genre d'accessoire."
Jane: "Je crois que c'est bien celle du mort. Les deux autres victimes avaient les yeux marrons foncés, non?"
Lisbon hocha la tête.
Jane: "Donc, si on a affaire à un tueur en série, ça me parait logique."
Lisbon: "Logique! Je ne vois rien de logique, n'importe qui a pu se promener par ici et perdre cette lentille."
Jane: "Ah Lisbon, vous êtes si obtus parfois."
Lisbon: "Mais oui et vous êtes tellement sûr de vous, ça en devient presque écoeurant."
Rigsby se greffa à la discussion: "Patron! J'ai eu le légiste au téléphone. Il m'a confirmé que la victime avait perdu une lentille de couleur marron."
Le mentaliste sifflotait en fixant le sol.
Lisbon, les yeux au ciel: "Ne dites surtout rien Jane. Bon, on retourne au bureau. Les résultats ADN doivent être arrivé."
Elle se dirigea, d'un pas rapide, vers le véhicule, alors que les deux homme avançaient lentement, en arrière.
Rigsby: "Bien joué Jane."
Jane: "Tu avais parié combien avec Cho?"
Rigsby: "20$."
Jane: "Hum, n'oubli pas ma commission."
Rigsby: "Quoi!"
Jane: "Bah, je ne prendrais que la moitié."
Il sourit face au visage dépité de son collègue. Ils embarquèrent dans le véhicule. Cho et Van Pelt, partirent une minute avant eux. Durant le trajet, le mentaliste ne cessait de détailler le brun, le dévisageant sans discontinuer. Cela agaça rapidement Rigsby, tout en l'inquiétant légèrement. Toutefois, il fit comme si cela ne le dérangeait pas. Il connaissait le consultant et savait que si il entrait dans son jeu, il ne s'arrêterait pas.
Au CBI, ils prirent l'ascenseur, tous ensemble. Rigsby et Jane s'installèrent au fond de la cabine.
Rigsby: "Jane, tu peux me dire pourquoi tu me regardais comme ça. T'es pas entrain de préparer de tes coups foireux, j'espère. Parce que je te suivrais pas là-dedans. Ca fini toujours mal avec toi."
Cho: "Tu parles que tu le suivras pas."
Lisbon: "Ouais c'est sûr."
Van Pelt: "C'est clair."
Rigsby: "Hey arrêtez! Comme si je me laissais avoir à chaque fois."
Jane: "Calme-toi Rigsby, je ne prépare aucun plan foireux."
Rigsby: "Mouais."
L'ascenseur s'ouvrit, directement sur le patron.
Lisbon passa la première, suivit de toute la troupe. On aurait dit une véritable petite armée.
Wainwright: "Il y a une limite de poids pour cet ascenseur, vous savez."
Jane: "De l'humour? Il y a du progrès, continuez comme ça Luther."
Le jeune agent sourit, en suivant le consultant du coin de l'oeil, avant le reporter son attention sur Térésa.
Wainwright: "Lisbon. Vous avez du nouveau?"
Lisbon: "Pas grand chose. Si ce n'est une lentille de couleur marron, retrouvée près du cadavre. D'après Jane, se serait le lien entre les victimes. Mais ça me semble un peu mince pour se baser sur un profil particulier."
Wainwright: "C'est un début. Oh, les résultats du labo sont arrivés. J'ai déposé un exemplaire sur votre bureau."
Lisbon: "Un exemplaire?"
Wainwright: "Oui, j'en ai demandé trois copies."
Il entra dans la cabine.
Lisbon: "Qui a la troisième?"
Wainwright: "Je suis en retard, excusez-moi. On reparle de ça demain."
Les portes se refermèrent, laissant la jeune femme avec ses interrogations. Son patron se comportait de façon de plus en plus étrange. Et elle s'y connaissait, avec Jane, elle pouvait dire qu'elle était spécialiste.
Elle convoqua donc, ses collaborateurs, dans l'open space. Le blond ne se séparant pas de son fidèle canapé, ils se massèrent autour de lui.
Lisbon: "Nous avons jusqu'à demain matin, à la première heure, pour définir un profil de victimes et si possible, du tueur."
Jane leva le doigt: "Pour les victimes, on sait déjà que la cible est un homme de taille moyenne, brun, les yeux marrons foncés, la trentaine."
Rigsby: "Ah d'accord."
Jane: "Bon, j'ai fais une petite erreur de calcul. Tu peux dormir tranquille, Rigsby. Tu es beaucoup trop grand pour elle."
Van Pelt: "Tu crois que ça peut être une femme?"
Leur supérieure avait les résultats d'analyses, sous les yeux. Elle les fit passer au groupe.
Lisbon: "J'ai bien peur que Jane ait raison. L'ADN retrouvé sur les deux cadavres est féminin."
Cho: "Il est aussi inconnu. Pas de trace dans le codice."
Rigsby: "Ca peut être n'importe quelle femme. Ca va nous prendre des mois avant de la trouver. Si on la trouve."
Cho: "Ouais. Et si elle remet ça."
Van Pelt: "Il faudrait la pousser à recommencer. Si on utilisait un appât? Cho pourrait le faire."
Jane: "Sans vouloir t'offenser Cho, notre suspecte ne s'attaque qu'aux homme de type caucasien."
Rigsby: "Oh, je vois."
Jane: "Le modèle idéal serait..."
La brunette le fusilla du regard. Elle avait comprit ce qu'il suggérait et il va s'en dire qu'elle désapprouvait. Elle n'eut pas besoin de l'exprimer verbalement.
Jane: "Ok, je n'ai rien dit. C'était pourtant une bonne idée."
Lisbon: "Oubliez ça tout de suite. Je n'arrive pas à croire que vous y ayez pensé. Impliquer le chef. Non mais vous êtes cinglé?"
Jane: "Pourquoi êtes-vous si réfractaire. Soumettez-lui au moins l'idée."
Lisbon: "Et si il est blessé ou pire. Vous ferez quoi? Hein? J'aimerais assez ne pas changer de Patron, encore une fois, si ça ne vous dérange pas trop."
Jane: "N'exagérons rien Lisbon. Wainwright saura se défendre. Enfin je l'espère pour lui."
La jeune femme était tellement hermétique à cette stratégie, qu'elle était à la limite de la crise de nerf.
Cho: "Qu'est-ce qu'on fait patron?"
Lisbon: "Tant qu'on a pas de description plus précise du suspect, on est bloqué. Cho, Van Pelt, recherchez tout ce qui est commun à nos deux victimes, où ils travaillaient, les lieux qu'ils fréquentaient, si ils avaient des maîtresses..."
Ils se mirent immédiatement au boulot.
Lisbon ajouta: "Rigsby, vous leur donnez un coup de main et surtout, veillez à ce que Jane se tienne tranquille et qu'il reste loin du bureau de Wainwright."
Ils s'acharnèrent à fouiller dans la vie privée et professionnelles de Jason Michaëls et Nathan Harris. Deux hommes que tout opposait, à priori.
Le premier exerçait en tant qu'informaticien en free lance. Célibataire, si on fait l'impasse sur le fiasco de ses fiançailles le soir de sa mort. Adepte des fêtes et soirées alcoolisées, interpellé à plusieurs reprises pour ivresse sur la voie publique, les cellules de dégrisement n'avaient plus de secrets pour lui.
Quand au deuxième, il était aux antipodes de Michaëls. Harris était une sorte de golden boy de la finance. Obnubilé par son image, il fréquentait assidûment les salles de sport. Célibataire, il collectionnait les conquêtes féminines.
En résumé, mis à part leurs caractéristique physiques, ces deux hommes n'avaient absolument aucune connexion entre eux. De plus, la technique employée par la suspecte différait d'un mort à l'autre.
Tout d'abord au niveau des lieux. Michaëls avait été sélectionné dans un endroit public, au milieu de la foule, avant d'être méthodiquement assassiné, sur le parking. La coupable avait pris soin de n'omettre aucun détail, ne laissant aucun indice, poussant le vice jusqu'à mettre le corps en scène.
Par contre, pour Nathan Harris, cela ressemblait plus à un meurtre opportuniste, non prémédité. Ce dernier forfait avait été plus négligé, plus violent aussi. C'était comme si l'auteur ne maîtrisait plus ses pulsions meurtrières, et qu'il devait les assouvir à tout prix, comme si Harris n'avait été qu'un second choix, un remplaçant de dernière minute.
Ils avaient passé des heures sur ce cas, à énumérer des quantités d'hypothèses sur les motivations du tueur et le choix de ses victimes, sans aboutir à quelque chose de concret. Ils ne faisaient que tourner en rond. Si bien que Lisbon les renvoya chez eux, pour se reposer. Ils y verraient plus clair le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Elle soupçonnait Wainwright d'avoir transmit un exemplaire de l'analyse ADN au FBI. Ce qui expliquait pourquoi il avait évité si habillement de lui donner l'identité du destinataire de la troisième copie. Peut-être leur avait-il demandé leur concours afin qu'il lui fournissent un profil du tueur? Même si cela ne lui plaisait pas, elle devait admettre qu'ils avaient besoin d'assistance sur ce dossier, aucun d'eux n'ayant les capacités d'analyse d'un vrai profiler, même pas Jane. Quoiqu'il en soit, elle aurait sa réponse le lendemain.
Alors que chacun regagnait son domicile, (ou son motel, pour Jane) Jenny était en pleine élaboration de son profil, le peaufinant pour qu'il soit crédible sans pour autant lui correspondre. Elle n'était pas anxieuse, elle savait qu'il serait parfait.
Il était 20h, quand elle leva le nez de son bloc note. Elle était en retard. La jeune femme se prépara aussi vite que possible et se rendit à l'adresse indiquée sur le bout de papier, au fond de sa poche. A mieux y regarder, elle s'aperçut que l'appartement où vivait son patron était situé, dans l'immeuble juste en face de l'hôtel. Etant nouvelle en ville, il n'était pas étonnant qu'elle ne se soit pas encore familiarisée avec le nom des rues. Elle avait eu mieux à faire, pour occuper son temps.
TBC...
Dernière édition par lilia le Mar 29 Mai 2012 - 23:30, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Hate de connaitre la suite
Karo- Agent de circulation
- Personnage préféré : Lisbon et jane
Loisirs : Chant, patin à glace et roller
Localisation : avec Robin et Simon pour répéter une scene sur le tournage du Mentalist
Re: Murder by numbers ^
Le pari, avec Jane qui demande sa com
Maintenant j'attends de voir la réaction de Lisbon quand elle va voir que Wainwright a demandé un "profil" à JJ...Peut être qu'elle reverra son point de vue sur l'idée de Jane d'impliquer leur boss^^
De toute façon...il est déjà impliqué
Maintenant j'attends de voir la réaction de Lisbon quand elle va voir que Wainwright a demandé un "profil" à JJ...Peut être qu'elle reverra son point de vue sur l'idée de Jane d'impliquer leur boss^^
De toute façon...il est déjà impliqué
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Je plussois =)Johel a écrit:Le pari, avec Jane qui demande sa com
Maintenant j'attends de voir la réaction de Lisbon quand elle va voir que Wainwright a demandé un "profil" à JJ...Peut être qu'elle reverra son point de vue sur l'idée de Jane d'impliquer leur boss^^
De toute façon...il est déjà impliqué
Re: Murder by numbers ^
Karo, Johel, Peanut!!!
Chapitre 7
Après avoir traversé la rue, la jeune femme entra dans le hall de l'immeuble, sans s'embarrasser de l'interphone. Elle se faufila dans l'entrebaillement de la porte, à la suite d'un des locataires. Elle monta au cinquième étage, pour sonner directement chez l'agent.
Il ne vérifia pas le judas, se doutant parfaitement de qui il s'agissait. Il ouvrit.
Wainwright: "Bonsoir. Je ne vous attendais plus."
Jenny, adoptant une mine confuse: "Oui, ce n'est pas dans mes habitudes d'être aussi en retard."
Wainwright: "Il n'y a pas de problème. Mais entrez, je vous en prie."
Elle s'avança dans le vestibule, où son hôte la débarrassa de sa veste.
Jenny: "Je vous ai apporté un profil, comme convenu. J'ai fais de mon mieux pour qu'il soit cohérent, en me basant sur les infos dont je disposais. Mais il peut être encore modifié selon la progression de l'enquête."
Wainwright: "Vous avez fait vite. C'est très professionnel, bravo."
Jenny: "Je vous l'ai dit, je suis la meilleure dans ce domaine, monsieur."
Wainwright: "Pas de monsieur, s'il vous plait. Mr Wainwright, s'était mon père. On pourrait peut-être s'appeler par nos prénoms. Ce serait moins obséquieux."
Jenny: "Très bien."
Très bien! C'était plus que bien. Après l'avoir invitée dans son appartement, c'est lui qui instaurait, sans s'en rendre compte, une certaine ambiguïté entre eux. Elle l'avait conduit exactement là où elle le voulait.
Elle se promenait dans le séjour, nonchalamment.
Jenny: "Vous vivez ici depuis longtemps?"
Wainwright: "Environ 10 mois. Je suis originaire de Philadelphie. Et vous?"
Jenny: "Philadelphie! Pfiou...C'est pas à côté."
Wainwright: "Et vous?"
Jenny: "San Francisco. Mais vous savez déjà tout sur moi. Je n'ai rien de plus à vous apprendre que vous n'ayez lu dans mon dossier. Je ne suis qu'une fille banale qui a une vie banale."
Wainwright: "Je ne sais pas tout sur vous. On ne sait jamais tout sur quelqu'un."
Jenny: "Je dois être l'exception, dans ce cas. Parce que ma vie est d'une banalité déprimante. Mais ce n'est pas le moment de philosopher, alors je ne vais pas abuser de votre temps. J'étais juste venue vous remettre ceci."
Elle lui donna les quelques feuilles qu'elle avait noirci et commença à regagner la sortie, dans l'espoir qu'il lui demanderait de rester un peu. Là encore, elle était sûre d'elle. Tout dans la façon qu'il avait de la regarder, lui parler et lui sourire, dénotait l'indéniable attraction que Jenny exerçait sur lui. Elle le ferait tomber droit dans ses griffes. Certes, pas dans l'immédiat, petit à petit. Pour l'instant, elle posait les premiers jalons. Elle avait un certain pouvoir sur la gente masculine, qui lui était très utile, dans ses activités.
Jenny n'avait jamais forcé un homme à la suivre. Ils étaient venus d'eux-même, tels de dociles victimes volontaires, dans son piège mortel. Leur stupidité et leur arrogance avaient causé leur perte.
Mais la situation actuelle était différente. Le but final n'était pas de tuer Wainwright, c'était d'en faire un allié, juste au cas où. Et quoi de plus efficace, pour cela que de devenir amis ou plus. Néanmoins, elle devait rester vigilante et étouffer ses envies de lui faire du mal. Car il ne fallait pas oublier que Wainwright lui inspirait les mêmes pulsions que ses innocentes victimes.
Que se passerait-il quand elle serait seule avec lui? Parviendrait-elle à contenir son instinct de prédatrice et à se comporter en être humain? Elle n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. Après sa rencontre avec John Le Rouge, aucun de ceux qui avaient été intime avec elle, n'avait survécu. C'était systématique, dès qu'elle repérait un individu à son goût, elle le signalait à son mentor. A l'époque, elle n'avait pas encore de cible précise, elle laissait faire le hasard, l'objectif était d'améliorer sa technique.
Lorsqu'elle avait séduit sa proie, elle s'en débarrassait, sur les directives de John Le Rouge. Chacun de ces hommes faisaient partis de son initiation. Cinq au total, cinq inconnus qu'elle avait arraché à la vie. Cinq meurtres attribués à John Le rouge, car ils portaient sa signature. Cinq meurtres pour lesquels Jenny Jansen ne payerait jamais. C'était un cadeau de son professeur. Mais elle était certaine qu'il reviendrait, exiger un service en contre-partie. C'est lui qui l'avait envoyé à Sacramento, lui suggérant (lui ordonnant presque) de s'infiltrer au CBI.
Dans quelle optique? Elle le découvrirait plus tard. Mais une chose était sûre, elle lui devait sa vie actuelle et ce ne serait pas gratuit.
C'est donc, sans surprise que le jeune homme essaya de la retenir.
Wainwright: "Vous ne me dérangez pas, bien au contraire. On avait parlé d'un dîner."
Jenny pensa: Et voilà le travail!
Wainwright: "Je ne suis pas un grand chef mais je me débrouille. Qu'est-ce que vous en dites?"
Jenny: "Je meurs de faim."
Il sourit, la laissant dans le salon, pour aller à la cuisine.
Jenny: "Je peux utiliser votre salle de bain?"
Il lui répondit de loin: "Faites comme chez vous."
Elle s'enferma, puis, sentant son poux s'accélérer, elle avala des comprimés qu'elle conservait toujours sur elle, en cas d'épisode psychotique, qu'elle ne pourrait pas réprimer. En règle générale, elle n'en avait pas besoin, mais là, elle ne devait pas se relâcher. Ce soir, elle n'était pas là pour ajouter un trophée de plus, à son tableau de chasse. Quand elle ressortirait de cet appartement, son hôte devrait encore respirer, pas agoniser dans un coin de la pièce.
Après avoir réglé son léger désagrément, elle rejoignit le jeune homme.
Jenny: "Un coup de main?"
Luther: "Non, çà va, merci. Asseyez-vous, ce sera prêt dans une minute."
Jenny: "Ca sent très bon en tout cas."
Elle ne le quittait pas des yeux. Son regard glissait sur sa nuque, alors qu'elle jouait inconsciemment avec les couteaux rangés dans le bloc de bois, sur la table. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer entrain de les utiliser sur lui.
Il s'assit, de l'autre côté du comptoir.
Jenny: "Vous êtes un véritable cordon bleu."
Luther: "Si je pouvais être aussi doué dans mon boulot."
Jenny: "Ouah, quel enthousiasme. Vous aimez votre travail?"
Luther: "Bien sûr. J'ai toujours voulu être flic, pourquoi?"
Jenny: "Quand on est passionné par ce qu'on fait, on excelle dans son domaine."
Luther: "Qu'est-ce qui vous passionne, vous?"
Jenny, les yeux pétillants: "Ah ça, si vous saviez. Mais c'est personnel. Et je vous rappelle que c'est un dîner professionnel."
Luther: "Je sais. Mais je viens de me faire sermonner par ma hiérarchie et j'ai besoin de me changer les idées. Je préfère qu'on étudie ce profil avec l'équipe, demain."
Jenny: "C'est vous le patron."
Luther: "Pas ce soir. Je ne veux parler ni de cette affaire, ni du CBI. J'en ai eu plus que ma dose, aujourd'hui."
Jenny: "On vous met la pression?"
Luther: "Soit je résous cette affaire, soit je suis remplacé et rétrogradé."
Il but son verre de vin, d'un trait. Il ne paraissait pas au mieux de sa forme.
Jenny: "Ce n'est pas la fin du monde. Vous n'avez pas que votre carrière. Il y a des choses plus importantes dans la vie, en dehors du CBI. Une famille, une petite amie..."
Il sourit largement.
Jenny: "Ne me dites pas que vous êtes seul."
Luther: "Je ne le dis pas. Mais je vous retourne la question."
Jenny: "Pour moi, c'est un choix personnel. Tous ceux que j'ai rencontré se sont révélés inintéressants et je m'ennuis très vite. A vous."
Luther: "Disons que j'ai été débordé depuis que je suis arrivé au CBI. Je n'ai eu beaucoup de temps pour... ce genre de distraction. Je dois reconnaître que je n'ai pas vraiment été sollicité non plus."
Jenny: "Alors ça, je n'y crois pas une seconde. Vous êtes pas mal. Vous avez une bonne situation dans la police. Hum! Et vous cuisinez. Je suis sûre que vous mentez. Votre répertoire doit déborder de numéros de conquêtes éventuelles."
Luther: "Je vous assure que non."
Jenny levant un sourcil: "Il va falloir remédier à ça."
Luther: "Vous êtes volontaire."
Elle regarda sa montre avant de dire: "Je n'avais pas vu qu'il était si tard."
Elle fila dans l'autre pièce, récupérant son sac, le jeune homme sur les talons.
Jenny, devant la porte: "Merci pour le dîner, c'était sympa."
Luther: "Si vous partez à cause de ce que j'ai dit... C'était déplacé, je suis désolé."
Jenny: "Ce n'est pas ça. Je n'ai rien contre cette idée. C'est juste que j'ai de la route à faire."
Elle ignorait qu'il était au courant pour l'hôtel.
Luther: "Vous n'avez qu'à traverser la rue."
Prise en flagrant délit de mensonge, elle leva les yeux sur lui, en pinçant les lèvres.
Jenny: "C'est vrai, j'avoue. C'est idiot de vous l'avoir caché. Le patron sait tout de ses employés."
Luther: "Pas moi. Je me restreins aux informations susceptibles d'avoir une incidence sur le bureau."
Jenny: "Oh... Et que faites-vous de celles qui ont une incidence sur vous?"
Elle flirtait ouvertement avec lui, mais il faisait comme si il n'était pas réceptif. Elle ferait donc tomber la dernière barrière qui se dressait entre eux.
Luther: "Ca dépend."
Il ne pouvait pas faire plus flou comme réponse.
Jenny: "Ok. Je vais y aller."
Elle passa le seuil, s'éloignant en direction de l'ascenseur. Elle comptait à rebours, dans sa tête. A 0, elle avait presque atteint la cabine et avait appuyé sur le bouton d'appel. Lui, se trouvait deux pas derrière elle. Elle se retourna.
Luther: "Vous avez oublié votre veste."
Oublié, tu parles!
Jenny: "Je suis une véritable tête en l'air, parfois."
Elle entra dans l'ascenseur.
Luther: "Bonne nuit."
Jenny: "Bonne nuit."
Les portes commençaient à se refermer, alors elle les bloqua et ressortit, pour se retrouver devant le jeune homme. Sans lui donner le temps de réagir, elle l'embrassa... sur la joue. Ce à quoi il n'opposa pas de résistance. Toutefois, elle sentait bien qu'il était frustré. Elle avait bien manoeuvré.
Ce n'était qu'un baiser innocent, qu'elle aurait pu facilement transformer en quelque chose de plus explicite, mais elle voulait juste induire la possibilité qu'il y aurait autre chose, par la suite. Ca fonctionnait. Elle n'en revenait pas, de l'avoir embobiné par des moyens d'une simplicité enfantine. C'était à peine croyable, presque décevant d'avoir eu si peu d'effort à fournir. Mais elle avait réussi, c'était le principal.
En revanche, ce qui l'attendait, le lendemain, serait une autre histoire. L'équipe et en particulier Jane, lui donneraient du fil à retordre.
Elle rentra donc dans sa chambre et en refermant la porte, elle sentit une présence. Sans se retourner, elle alla allumer la lampe, près du lit.
Jenny, dans une décontraction absolue: "Salut. Ils t'ont laissé sortir."
Une voix d'homme lui fit écho: "Et toi, ils t'ont toujours pas enfermée."
TBC...
Chapitre 7
Après avoir traversé la rue, la jeune femme entra dans le hall de l'immeuble, sans s'embarrasser de l'interphone. Elle se faufila dans l'entrebaillement de la porte, à la suite d'un des locataires. Elle monta au cinquième étage, pour sonner directement chez l'agent.
Il ne vérifia pas le judas, se doutant parfaitement de qui il s'agissait. Il ouvrit.
Wainwright: "Bonsoir. Je ne vous attendais plus."
Jenny, adoptant une mine confuse: "Oui, ce n'est pas dans mes habitudes d'être aussi en retard."
Wainwright: "Il n'y a pas de problème. Mais entrez, je vous en prie."
Elle s'avança dans le vestibule, où son hôte la débarrassa de sa veste.
Jenny: "Je vous ai apporté un profil, comme convenu. J'ai fais de mon mieux pour qu'il soit cohérent, en me basant sur les infos dont je disposais. Mais il peut être encore modifié selon la progression de l'enquête."
Wainwright: "Vous avez fait vite. C'est très professionnel, bravo."
Jenny: "Je vous l'ai dit, je suis la meilleure dans ce domaine, monsieur."
Wainwright: "Pas de monsieur, s'il vous plait. Mr Wainwright, s'était mon père. On pourrait peut-être s'appeler par nos prénoms. Ce serait moins obséquieux."
Jenny: "Très bien."
Très bien! C'était plus que bien. Après l'avoir invitée dans son appartement, c'est lui qui instaurait, sans s'en rendre compte, une certaine ambiguïté entre eux. Elle l'avait conduit exactement là où elle le voulait.
Elle se promenait dans le séjour, nonchalamment.
Jenny: "Vous vivez ici depuis longtemps?"
Wainwright: "Environ 10 mois. Je suis originaire de Philadelphie. Et vous?"
Jenny: "Philadelphie! Pfiou...C'est pas à côté."
Wainwright: "Et vous?"
Jenny: "San Francisco. Mais vous savez déjà tout sur moi. Je n'ai rien de plus à vous apprendre que vous n'ayez lu dans mon dossier. Je ne suis qu'une fille banale qui a une vie banale."
Wainwright: "Je ne sais pas tout sur vous. On ne sait jamais tout sur quelqu'un."
Jenny: "Je dois être l'exception, dans ce cas. Parce que ma vie est d'une banalité déprimante. Mais ce n'est pas le moment de philosopher, alors je ne vais pas abuser de votre temps. J'étais juste venue vous remettre ceci."
Elle lui donna les quelques feuilles qu'elle avait noirci et commença à regagner la sortie, dans l'espoir qu'il lui demanderait de rester un peu. Là encore, elle était sûre d'elle. Tout dans la façon qu'il avait de la regarder, lui parler et lui sourire, dénotait l'indéniable attraction que Jenny exerçait sur lui. Elle le ferait tomber droit dans ses griffes. Certes, pas dans l'immédiat, petit à petit. Pour l'instant, elle posait les premiers jalons. Elle avait un certain pouvoir sur la gente masculine, qui lui était très utile, dans ses activités.
Jenny n'avait jamais forcé un homme à la suivre. Ils étaient venus d'eux-même, tels de dociles victimes volontaires, dans son piège mortel. Leur stupidité et leur arrogance avaient causé leur perte.
Mais la situation actuelle était différente. Le but final n'était pas de tuer Wainwright, c'était d'en faire un allié, juste au cas où. Et quoi de plus efficace, pour cela que de devenir amis ou plus. Néanmoins, elle devait rester vigilante et étouffer ses envies de lui faire du mal. Car il ne fallait pas oublier que Wainwright lui inspirait les mêmes pulsions que ses innocentes victimes.
Que se passerait-il quand elle serait seule avec lui? Parviendrait-elle à contenir son instinct de prédatrice et à se comporter en être humain? Elle n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. Après sa rencontre avec John Le Rouge, aucun de ceux qui avaient été intime avec elle, n'avait survécu. C'était systématique, dès qu'elle repérait un individu à son goût, elle le signalait à son mentor. A l'époque, elle n'avait pas encore de cible précise, elle laissait faire le hasard, l'objectif était d'améliorer sa technique.
Lorsqu'elle avait séduit sa proie, elle s'en débarrassait, sur les directives de John Le Rouge. Chacun de ces hommes faisaient partis de son initiation. Cinq au total, cinq inconnus qu'elle avait arraché à la vie. Cinq meurtres attribués à John Le rouge, car ils portaient sa signature. Cinq meurtres pour lesquels Jenny Jansen ne payerait jamais. C'était un cadeau de son professeur. Mais elle était certaine qu'il reviendrait, exiger un service en contre-partie. C'est lui qui l'avait envoyé à Sacramento, lui suggérant (lui ordonnant presque) de s'infiltrer au CBI.
Dans quelle optique? Elle le découvrirait plus tard. Mais une chose était sûre, elle lui devait sa vie actuelle et ce ne serait pas gratuit.
C'est donc, sans surprise que le jeune homme essaya de la retenir.
Wainwright: "Vous ne me dérangez pas, bien au contraire. On avait parlé d'un dîner."
Jenny pensa: Et voilà le travail!
Wainwright: "Je ne suis pas un grand chef mais je me débrouille. Qu'est-ce que vous en dites?"
Jenny: "Je meurs de faim."
Il sourit, la laissant dans le salon, pour aller à la cuisine.
Jenny: "Je peux utiliser votre salle de bain?"
Il lui répondit de loin: "Faites comme chez vous."
Elle s'enferma, puis, sentant son poux s'accélérer, elle avala des comprimés qu'elle conservait toujours sur elle, en cas d'épisode psychotique, qu'elle ne pourrait pas réprimer. En règle générale, elle n'en avait pas besoin, mais là, elle ne devait pas se relâcher. Ce soir, elle n'était pas là pour ajouter un trophée de plus, à son tableau de chasse. Quand elle ressortirait de cet appartement, son hôte devrait encore respirer, pas agoniser dans un coin de la pièce.
Après avoir réglé son léger désagrément, elle rejoignit le jeune homme.
Jenny: "Un coup de main?"
Luther: "Non, çà va, merci. Asseyez-vous, ce sera prêt dans une minute."
Jenny: "Ca sent très bon en tout cas."
Elle ne le quittait pas des yeux. Son regard glissait sur sa nuque, alors qu'elle jouait inconsciemment avec les couteaux rangés dans le bloc de bois, sur la table. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer entrain de les utiliser sur lui.
Il s'assit, de l'autre côté du comptoir.
Jenny: "Vous êtes un véritable cordon bleu."
Luther: "Si je pouvais être aussi doué dans mon boulot."
Jenny: "Ouah, quel enthousiasme. Vous aimez votre travail?"
Luther: "Bien sûr. J'ai toujours voulu être flic, pourquoi?"
Jenny: "Quand on est passionné par ce qu'on fait, on excelle dans son domaine."
Luther: "Qu'est-ce qui vous passionne, vous?"
Jenny, les yeux pétillants: "Ah ça, si vous saviez. Mais c'est personnel. Et je vous rappelle que c'est un dîner professionnel."
Luther: "Je sais. Mais je viens de me faire sermonner par ma hiérarchie et j'ai besoin de me changer les idées. Je préfère qu'on étudie ce profil avec l'équipe, demain."
Jenny: "C'est vous le patron."
Luther: "Pas ce soir. Je ne veux parler ni de cette affaire, ni du CBI. J'en ai eu plus que ma dose, aujourd'hui."
Jenny: "On vous met la pression?"
Luther: "Soit je résous cette affaire, soit je suis remplacé et rétrogradé."
Il but son verre de vin, d'un trait. Il ne paraissait pas au mieux de sa forme.
Jenny: "Ce n'est pas la fin du monde. Vous n'avez pas que votre carrière. Il y a des choses plus importantes dans la vie, en dehors du CBI. Une famille, une petite amie..."
Il sourit largement.
Jenny: "Ne me dites pas que vous êtes seul."
Luther: "Je ne le dis pas. Mais je vous retourne la question."
Jenny: "Pour moi, c'est un choix personnel. Tous ceux que j'ai rencontré se sont révélés inintéressants et je m'ennuis très vite. A vous."
Luther: "Disons que j'ai été débordé depuis que je suis arrivé au CBI. Je n'ai eu beaucoup de temps pour... ce genre de distraction. Je dois reconnaître que je n'ai pas vraiment été sollicité non plus."
Jenny: "Alors ça, je n'y crois pas une seconde. Vous êtes pas mal. Vous avez une bonne situation dans la police. Hum! Et vous cuisinez. Je suis sûre que vous mentez. Votre répertoire doit déborder de numéros de conquêtes éventuelles."
Luther: "Je vous assure que non."
Jenny levant un sourcil: "Il va falloir remédier à ça."
Luther: "Vous êtes volontaire."
Elle regarda sa montre avant de dire: "Je n'avais pas vu qu'il était si tard."
Elle fila dans l'autre pièce, récupérant son sac, le jeune homme sur les talons.
Jenny, devant la porte: "Merci pour le dîner, c'était sympa."
Luther: "Si vous partez à cause de ce que j'ai dit... C'était déplacé, je suis désolé."
Jenny: "Ce n'est pas ça. Je n'ai rien contre cette idée. C'est juste que j'ai de la route à faire."
Elle ignorait qu'il était au courant pour l'hôtel.
Luther: "Vous n'avez qu'à traverser la rue."
Prise en flagrant délit de mensonge, elle leva les yeux sur lui, en pinçant les lèvres.
Jenny: "C'est vrai, j'avoue. C'est idiot de vous l'avoir caché. Le patron sait tout de ses employés."
Luther: "Pas moi. Je me restreins aux informations susceptibles d'avoir une incidence sur le bureau."
Jenny: "Oh... Et que faites-vous de celles qui ont une incidence sur vous?"
Elle flirtait ouvertement avec lui, mais il faisait comme si il n'était pas réceptif. Elle ferait donc tomber la dernière barrière qui se dressait entre eux.
Luther: "Ca dépend."
Il ne pouvait pas faire plus flou comme réponse.
Jenny: "Ok. Je vais y aller."
Elle passa le seuil, s'éloignant en direction de l'ascenseur. Elle comptait à rebours, dans sa tête. A 0, elle avait presque atteint la cabine et avait appuyé sur le bouton d'appel. Lui, se trouvait deux pas derrière elle. Elle se retourna.
Luther: "Vous avez oublié votre veste."
Oublié, tu parles!
Jenny: "Je suis une véritable tête en l'air, parfois."
Elle entra dans l'ascenseur.
Luther: "Bonne nuit."
Jenny: "Bonne nuit."
Les portes commençaient à se refermer, alors elle les bloqua et ressortit, pour se retrouver devant le jeune homme. Sans lui donner le temps de réagir, elle l'embrassa... sur la joue. Ce à quoi il n'opposa pas de résistance. Toutefois, elle sentait bien qu'il était frustré. Elle avait bien manoeuvré.
Ce n'était qu'un baiser innocent, qu'elle aurait pu facilement transformer en quelque chose de plus explicite, mais elle voulait juste induire la possibilité qu'il y aurait autre chose, par la suite. Ca fonctionnait. Elle n'en revenait pas, de l'avoir embobiné par des moyens d'une simplicité enfantine. C'était à peine croyable, presque décevant d'avoir eu si peu d'effort à fournir. Mais elle avait réussi, c'était le principal.
En revanche, ce qui l'attendait, le lendemain, serait une autre histoire. L'équipe et en particulier Jane, lui donneraient du fil à retordre.
Elle rentra donc dans sa chambre et en refermant la porte, elle sentit une présence. Sans se retourner, elle alla allumer la lampe, près du lit.
Jenny, dans une décontraction absolue: "Salut. Ils t'ont laissé sortir."
Une voix d'homme lui fit écho: "Et toi, ils t'ont toujours pas enfermée."
TBC...
Invité- Invité
Re: Murder by numbers ^
Wainwright est tombé dans le panneau...on s'en doutait
maintenant il serait temps de savoir pourquoi elle est au CBI
Ne serait-ce pas son frère qui vient lui rendre visite...
maintenant il serait temps de savoir pourquoi elle est au CBI
Ne serait-ce pas son frère qui vient lui rendre visite...
Johel- In Jane we trust
- Personnage préféré : Jane et Cho
Loisirs : Lecture, ciné, jeux vidéo et suuuurf !
Localisation : près de l'océan
Re: Murder by numbers ^
Johel a écrit:Wainwright est tombé dans le panneau...on s'en doutait
maintenant il serait temps de savoir pourquoi elle est au CBI
Ne serait-ce pas son frère qui vient lui rendre visite...
désolé, je ne peux que plussoyer... J'me pose les mêmes questions ^^
Re: Murder by numbers ^
Merci Johel et Peanut!!!
Voilà la suite...
Chapitre 8
Ils ne s'étaient pas revu ni adressé la parole, depuis une quinzaine d'année. La dernière fois qu'il l'avait croisée, c'était la veille de son départ pour le collège. A dater de ce jour, ce fut le silence total. La famille Jansen avait éclaté, à la mort de leur mère et le déménagement (ou la fuite) de leur père, pour la Floride, n'avait rien arrangé. Chacun poursuivait sa vie, de son côté.
Jenny suivait de brillantes études tandis que lui, collectionnait les séjours au frais de l'Etat.
La jeune femme ne parût pas surprise de le voir. Elle s'assit tranquillement sur une chaise, alors qu'il était adossé au mini bar, une bière à la main. Ses manches retroussées laissaient deviner les traces de la prison.
Jenny: "Jolie tes tatouages. C'est les seuls souvenirs que t'ont laissé tes p'tits copains en taule?"
Jamie: "Toujours aussi peste, à ce que je vois. T'as pas changé frangine. Tu es restée la petite préférée de son papa. La fille parfaite qui fait toujours ce qu'on attend d'elle."
Jenny, faisant fi de ses sarcasmes: "Oh, tu n'es pas venu te lamenter sur ton pitoyable sort. Qu'est-ce que tu veux Jamie?"
Jamie: "Réfléchissons... Je sors de taule."
Jenny: "Ca c'est un scoop. Tu veux du fric je suppose."
Jamie: "Hey! T'es futée JJ."
Jenny: "Combien?"
Jamie: "Hum, j'en sais rien. T'as pas l'air de rouler sur l'or. Par contre, ton p'tit copain, lui, n'est pas fauché, dis-donc, pour se payer un appart aussi class."
Jenny, innocemment: "De qui tu parles?"
Jamie: "Du gars qui habite en face."
Elle avança jusqu'à la baie vitrée qui donnait sur le séjour de l'appartement de Wainwright. Une paire de jumelles était posées sur le rebord de la porte coulissante. Elle les ramassa.
Jenny: "Tu nous espionnes depuis quand?"
Jamie: "Assez longtemps pour savoir que tu peux faire ce que tu veux de ce type."
Jenny: "Ah oui? Précise ta pensée."
Jamie: "Ce petit manège, tes regards langoureux. C'est du flan. T'es entrain de le mener en bateau et il ne voit rien. Il te mange dans la main."
Jenny: "Tu perds ton temps, je ne lui extorquerais pas le plus petit dollars, pour toi."
Jamie: "On verra ça. Je sais pas encore ce que tu prépares, mais je suis pas complètement stupide. Je finirais bien par trouver ton sale petit secret. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose de pas net chez toi, derrière ton visage d'ange."
Jenny: "Tu crois que tu me fais peur? Sérieusement."
Il s'approcha de sa soeur, menaçant. Il aurait impressionné n'importe qui par sa carrure imposante et son visage patibulaire. Mais pas elle. Elle continuait ses provocations.
Jenny: "Maman s'est tué à cause de toi et tu ne l'as jamais digéré. C'est pour ça que tu frappes les femmes. Tu te venge d'elle parce qu'elle est partie. Elle a préféré mourir que de voir ce que tu devenais. Un minable, une petite larve."
Il leva son poing fermé en serrant les mâchoires.
Jenny: "Vas-y. Mais n'oubli pas que tu es en conditionnelle. Et je suis sûre que tu ne voudrais pas que je débarque au boulot, avec un oeil au beurre noir."
Il décrispa sa main.
Jamie: "Ouais, mon contrôleur judiciaire m'a dit que tu étais au CBI. C'est comme ça que je t'ai trouvé."
Jenny: "Alors maintenant, tire-toi. Tu n'auras rien."
Elle le raccompagna vers la sortie. Il la précéda, sans discuter. Il semblait s'être résigné, mais ce n'était qu'une façade.
Jamie, sur le pas de la porte: "Excuse-moi JJ, j'ai été dur avec toi. On est une famille, on doit se serrer les coudes."
Il lui fit face, soudain, et elle se retrouva plaquée à la cloison. Une main lui encerclait la gorge.
Jamie: "Mais j'ai vraiment besoin de ce fric."
Elle le fixait, cherchant son oxygène, sans paniquer. Elle gardait ses bras le long de son corps. Effrayé par l'absence de peur dans le regard de sa soeur qui suffoquait sans se débattre, il relâcha la pression. Elle se massa le cou en ricanant.
Jenny: Tu n'as même pas le courage de tes ambitions. Je me doutais que t'aurais pas le cran d'aller jusqu'au bout."
Jamie: "Je reviendrais et t'as intérêt à me filer ce que je veux."
Jenny: "Sinon quoi?"
Jamie: "Je... Je te ferais ravaler ton sourire. Je t'arrangerais le portrait si bien que ton p'tit ami flic te reconnaîtra pas."
Jenny: "Tu me fais pitié. Tu ne fais pas le poids devant un autre mec. Ah ils ont du s'amuser avec toi, en prison."
Il la gifla d'un revers de la main, lui fendant la lèvre, avant de disparaître dans la cage d'escalier.
Jenny retourna dans la chambre, afin de constater les dégâts sur son visage. Elle l'avait poussé à bout et il avait craqué rapidement. C'était prévisible. Il ne l'avait pas ratée. Elle nettoya le sang, au coin de sa bouche et prépara une poche de glace, qu'elle appliqua sur sa pommette. Le lendemain, elle aurait tous les stigmates de la pauvre victime passée à tabac par un fou furieux. C'était exactement ce qu'elle cherchait. Le jauger, pour savoir où étaient les limites de son frère, afin de s'en servir à bon escient. Si Jamie avait l'idée saugrenue d'exercer un quelconque chantage sur elle, elle le dénoncerait pour violence. Mais pour le moment, elle gardait cette option en réserve. De toutes façons, Jamie ne brillait pas par son intelligence. Elle ne risquait pas grand chose. Cet homme se servait plus de ses poings que de son cerveau. Il ne représentait pas une grande menace, dans l'immédiat. Mais elle saurait sur quel bouton appuyer pour le faire disjoncter.
Elle sortit de la salle de bain et aperçut les jumelles qui étaient restées près de la fenêtre. Elle hésita une seconde, puis les utilisa. Elle fit le point sur le balcon de l'appartement de Wainwright. Il était dans le salon, debout, tourné vers le bâtiment d'en face. Il balayait l'immeuble du regard, comme si il cherchait quelle fenêtre correspondait au logement de la jeune femme. Mais, à cette distance, c'était quasi impossible.
Toutefois, pour Jenny, la vision était très nette. Au moins, la visite de son cinglé de frère n'aurait pas été totalement inutile.
Les lumière de la pièce principale s'éteignirent et elle décala ses jumelles en direction de la chambre. Le jeune agent fermait les rideaux, torse nu.
Jenny protesta: "Non, non, non. Arg... Le spectacle est fini."
Restant sur sa fin, elle jeta les jumelles sur le fauteuil. Puis elle se glissa dans son lit, s'endormant aussitôt. La soirée avait été épuisante. Néanmoins, l'intrusion de son frère ne l'avait pas affolé, de même que ses pseudos menaces. Rien ne pouvait la déstabiliser, elle était immunisée contre ces sensations, alors Jamie n'obtiendrait rien d'elle par la violence. Sur ce plan, elle aurait toujours le dessus sur lui, mais il ne le savait pas, il ignorait tout des penchants de sa soeur.
Au petit matin, la jeune femme fut tirée de son sommeil par le bruit de la sonnette. A moitié éveillée, elle avança, au radar, jusqu'à la porte. Elle plaça son oeil devant le judas. La douleur de sa joue lui rappela qu'elle devait avoir une marque consécutive au coup qu'elle avait reçu, la veille. Ce n'était pas encore le moment d'abattre cette carte. Elle voulait dissimuler ce détail, avant de se montrer.
Jenny: "Heu. Une minute."
Elle couru dans la salle de bain, pour constater l'ampleur de l'ecchymose qui recouvrait le côté gauche de son visage, sans compter les marques de doigts imprimés sur son cou. Une bonne couche de maquillage ferait l'affaire. Mais là, elle n'avait pas le temps. Elle coiffa ses cheveux de façon à camoufler ce que les cosmétiques n'avait pas recouvert.
Elle ouvrit ensuite, en laissant la chaînette en place.
Jenny: "Hey. Vous allez bien?"
Wainwright: "Oui. J'ai pensé qu'on pourrait aller au CBI ensemble."
Jenny (pour le mettre mal à l'aise): "Pardon?"
Wainwright, rougissant légèrement: "Heu, pour vous faire économiser le prix du taxi. Bien sûr."
Jenny: "Bien sûr."
Wainwright: "Donc?"
Jenny: "J'ai des trucs à faire, avant de partir."
Wainwright: "Je peux attendre."
Jenny: "Je ne voudrais pas vous mettre en retard."
Wainwright: "C'est un des avantages d'être chef."
Elle ne s'en débarrasserait pas aussi facilement.
Jenny: "Bien. Je vais faire au mieux, dans ce cas."
Elle referma et alla finir de se préparer. Avant de rejoindre son chauffeur improvisé, elle s'assura d'avoir correctement dissimulé ses bleus et releva au maximum son col roulé. Dans la voiture, il aurait une vue directe sur sa joue et il ne faudrait pas qu'il remarque quoi que ce soit, afin d'éviter à Jenny d'avoir à inventer une histoire plausible. Il ne remarqua rien, pendant le trajet.
Ce n'est qu'en descendant du véhicule, qu'un souffle d'air releva les cheveux de la jeune femme. L'agent vit une rougeur s'étendant de son oeil à son menton.
Wainwright: "Qu'est-ce que c'est?"
Il dégagea complètement la mèche qu'elle repositionna aussitôt.
Jenny: "J'ai eu... Un petit accident domestique. C'est pas aussi moche que ça en a l'air."
Wainwright: "Qu'est-ce qui s'est vraiment passé?"
Jenny: "Ca me regarde. Ne vous en mêlez pas."
Elle pressa le pas, arrivant au poste de contrôle, elle présenta son badge et s'engouffra dans les locaux. Lui n'était pas loin, et il vint à son niveau.
Wainwright lui murmura: "Si vous avez besoin d'en parler. N'hésitez pas."
Il se sentait responsable, il pensait que c'était l'oeuvre d'un ex ami jaloux qui l'aurait vu en sa compagnie. Mais elle ne voulait pas aborder le sujet et il ne l'y forcerait pas. Elle se braquerait, comme le faisaient généralement les victimes de violences.
Dans l'ascenseur qui les menait à l'étage, il insista malgré tout, une dernière fois.
Wainwright: "C'est de ma faute."
Jenny: "Vous n'y êtes pour rien. Laissez tomber."
Wainwright: "Je ne sais pas qui vous a fait ça, mais il ne mérite pas que vous le protégiez. Alors si vous ne me dites pas de qui il s'agit, promettez-moi au moins que si ça se reproduit, vous viendrez me voir."
Elle ne desserrait pas les lèvres, alors il réitéra sa demande.
Wainwright: "Jenny, vous le ferez?"
Jenny: "Très bien, je le ferais."
Il s'inquiétait pour elle, c'était très bon signe, pour la suite.
Ils libérèrent la cabine, pour se diriger vers le bureau de Wainwright, sous les regards pesants et interrogatifs des membres de l'équipe.
Rigsby, toujours le plus curieux pris la parole, le premier: "Encore cette fille. J'ai l'impression de la voir constamment ici."
Cho: "Bizarre. Toi aussi je te vois tous les jours. Ouais, c'est étonnant pour quelqu'un qui bosse ici."
Rigsby: "Oh, ça va! Tu sais ce que je veux dire. Et qu'est-ce qu'elle fait avec le patron?"
Cho: "Je sais pas, elle lui porte son courrier."
Rigsby: "C'est malin! Appart ça?"
Cho: "Tout ce que je sais c'est qu'elle descendait de la voiture de Wainwright, je les ai vu par la fenêtre."
Rigsby, baissant la voix: "Sérieux! Tu crois que..."
Cho: "Franchement, j'en sais rien et je m'en fou."
Rigsby, blasé: "Merci vieux. C'est un plaisir de discuter avec toi."
L'asiatique, coutumier des digressions de son collègue, s'était recentré sur l'écran de son ordinateur, un sourire imperceptible au coin des lèvres.
Le grand brun trouva une oreille plus attentive en la personne de Grace.
Rigsby: "Qu'est-ce que t'en penses Grace?"
Van Pelt: "Et bien, c'est le boss, il a le droit d'avoir une vie privée, comme tout le monde. Ca nous regarde pas."
Rigsby: "Je comprend pas ce qu'elle lui trouve."
Van Pelt: "Tu comprends pas les femmes tout court, Wayne."
Il allait rétorquer, mais fut interrompu par le concerné.
Wainwright: "Bonjour à tous!
Lisbon les rejoignit en entendant cette salutation.
Wainwright: "Ah, agent Lisbon. Voilà le profil possible, du suspect que nous recherchons."
Elle saisit les documents et en distribua un exemplaire à chacun. Sauf à son consultant, dont le canapé était vide.
Wainwright: "Jane est en haut, je présume."
Lisbon: "Je suppose. Il ne va pas tarder."
Wainwright: "Bien. En attendant, commencez à étudier ce profil et vous le ferez part de vos conclusions."
Lisbon: "Mr, qui l'a établi? Le FBI?"
Wainwright: "Pas exactement."
Il alla chercher l'auteur, dans son bureau. En la voyant, ils échangèrent des regards interloqués.
Wainwright: "Vous connaissez peut-être déjà, Melle Jansen."
Lisbon: "Mr, sauf votre respect, elle n'est pas qualifiée pour ça."
Wainwright: "Melle Jansen est parfaitement compétente, en la matière."
Lisbon: "En quoi distribuer des colis la rend plus compétente qu'un autre?"
Wainwright: "Elle est docteur en sciences criminelles. Et en lisant ceci vous vous rendrez compte qu'elle peut nous être utile, sur ce cas."
Lisbon n'en démordait pas: "C'est vous le patron. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin d'une autre personne. Nous fonctionnons de la même façon depuis des années. Je ne vois pas ce qu'elle pourrait nous apporter de plus que Jane."
Jenny: "Vous pouvez arrêter de parler de moi comme si je n'étais pas là. Si ça doit poser problème, je préfère me désister tout de suite. Merci de votre offre Mr, mais je ne crois pas que l'agent Lisbon veuille de moi. Je ne veux pas être une gène."
Wainwright: "Ne partez pas Melle Jansen. Agent Lisbon, comme vous l'avez dit si justement, je suis le patron. Melle Jansen a signé un contrat temporaire de consultant. Alors vous allez collaborer pour les besoins de cette enquête."
Il prit l'agent à part.
Wainwright: "Dois-je vous rappeler que nous jouons nos carrières?"
Lisbon: "J'ai saisi. Mais est-ce que c'était nécessaire d'en faire une consultante?"
Wainwright: "C'est temporaire Lisbon."
Il revint vers le groupe.
Wainwright: "Je vous demande de travailler en bonne intelligence. Jenny, bienvenu à bord. Je suis à votre disposition si vous avez des questions."
Elle esquissa un sourire, quand il lui serra la main, avant de réintégrer ses quartiers.
Le mentaliste arriva, après la bataille, comme souvent, en baillant et s'étirant.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai manqué?"
TBC...
Voilà la suite...
Chapitre 8
Ils ne s'étaient pas revu ni adressé la parole, depuis une quinzaine d'année. La dernière fois qu'il l'avait croisée, c'était la veille de son départ pour le collège. A dater de ce jour, ce fut le silence total. La famille Jansen avait éclaté, à la mort de leur mère et le déménagement (ou la fuite) de leur père, pour la Floride, n'avait rien arrangé. Chacun poursuivait sa vie, de son côté.
Jenny suivait de brillantes études tandis que lui, collectionnait les séjours au frais de l'Etat.
La jeune femme ne parût pas surprise de le voir. Elle s'assit tranquillement sur une chaise, alors qu'il était adossé au mini bar, une bière à la main. Ses manches retroussées laissaient deviner les traces de la prison.
Jenny: "Jolie tes tatouages. C'est les seuls souvenirs que t'ont laissé tes p'tits copains en taule?"
Jamie: "Toujours aussi peste, à ce que je vois. T'as pas changé frangine. Tu es restée la petite préférée de son papa. La fille parfaite qui fait toujours ce qu'on attend d'elle."
Jenny, faisant fi de ses sarcasmes: "Oh, tu n'es pas venu te lamenter sur ton pitoyable sort. Qu'est-ce que tu veux Jamie?"
Jamie: "Réfléchissons... Je sors de taule."
Jenny: "Ca c'est un scoop. Tu veux du fric je suppose."
Jamie: "Hey! T'es futée JJ."
Jenny: "Combien?"
Jamie: "Hum, j'en sais rien. T'as pas l'air de rouler sur l'or. Par contre, ton p'tit copain, lui, n'est pas fauché, dis-donc, pour se payer un appart aussi class."
Jenny, innocemment: "De qui tu parles?"
Jamie: "Du gars qui habite en face."
Elle avança jusqu'à la baie vitrée qui donnait sur le séjour de l'appartement de Wainwright. Une paire de jumelles était posées sur le rebord de la porte coulissante. Elle les ramassa.
Jenny: "Tu nous espionnes depuis quand?"
Jamie: "Assez longtemps pour savoir que tu peux faire ce que tu veux de ce type."
Jenny: "Ah oui? Précise ta pensée."
Jamie: "Ce petit manège, tes regards langoureux. C'est du flan. T'es entrain de le mener en bateau et il ne voit rien. Il te mange dans la main."
Jenny: "Tu perds ton temps, je ne lui extorquerais pas le plus petit dollars, pour toi."
Jamie: "On verra ça. Je sais pas encore ce que tu prépares, mais je suis pas complètement stupide. Je finirais bien par trouver ton sale petit secret. J'ai toujours su qu'il y avait quelque chose de pas net chez toi, derrière ton visage d'ange."
Jenny: "Tu crois que tu me fais peur? Sérieusement."
Il s'approcha de sa soeur, menaçant. Il aurait impressionné n'importe qui par sa carrure imposante et son visage patibulaire. Mais pas elle. Elle continuait ses provocations.
Jenny: "Maman s'est tué à cause de toi et tu ne l'as jamais digéré. C'est pour ça que tu frappes les femmes. Tu te venge d'elle parce qu'elle est partie. Elle a préféré mourir que de voir ce que tu devenais. Un minable, une petite larve."
Il leva son poing fermé en serrant les mâchoires.
Jenny: "Vas-y. Mais n'oubli pas que tu es en conditionnelle. Et je suis sûre que tu ne voudrais pas que je débarque au boulot, avec un oeil au beurre noir."
Il décrispa sa main.
Jamie: "Ouais, mon contrôleur judiciaire m'a dit que tu étais au CBI. C'est comme ça que je t'ai trouvé."
Jenny: "Alors maintenant, tire-toi. Tu n'auras rien."
Elle le raccompagna vers la sortie. Il la précéda, sans discuter. Il semblait s'être résigné, mais ce n'était qu'une façade.
Jamie, sur le pas de la porte: "Excuse-moi JJ, j'ai été dur avec toi. On est une famille, on doit se serrer les coudes."
Il lui fit face, soudain, et elle se retrouva plaquée à la cloison. Une main lui encerclait la gorge.
Jamie: "Mais j'ai vraiment besoin de ce fric."
Elle le fixait, cherchant son oxygène, sans paniquer. Elle gardait ses bras le long de son corps. Effrayé par l'absence de peur dans le regard de sa soeur qui suffoquait sans se débattre, il relâcha la pression. Elle se massa le cou en ricanant.
Jenny: Tu n'as même pas le courage de tes ambitions. Je me doutais que t'aurais pas le cran d'aller jusqu'au bout."
Jamie: "Je reviendrais et t'as intérêt à me filer ce que je veux."
Jenny: "Sinon quoi?"
Jamie: "Je... Je te ferais ravaler ton sourire. Je t'arrangerais le portrait si bien que ton p'tit ami flic te reconnaîtra pas."
Jenny: "Tu me fais pitié. Tu ne fais pas le poids devant un autre mec. Ah ils ont du s'amuser avec toi, en prison."
Il la gifla d'un revers de la main, lui fendant la lèvre, avant de disparaître dans la cage d'escalier.
Jenny retourna dans la chambre, afin de constater les dégâts sur son visage. Elle l'avait poussé à bout et il avait craqué rapidement. C'était prévisible. Il ne l'avait pas ratée. Elle nettoya le sang, au coin de sa bouche et prépara une poche de glace, qu'elle appliqua sur sa pommette. Le lendemain, elle aurait tous les stigmates de la pauvre victime passée à tabac par un fou furieux. C'était exactement ce qu'elle cherchait. Le jauger, pour savoir où étaient les limites de son frère, afin de s'en servir à bon escient. Si Jamie avait l'idée saugrenue d'exercer un quelconque chantage sur elle, elle le dénoncerait pour violence. Mais pour le moment, elle gardait cette option en réserve. De toutes façons, Jamie ne brillait pas par son intelligence. Elle ne risquait pas grand chose. Cet homme se servait plus de ses poings que de son cerveau. Il ne représentait pas une grande menace, dans l'immédiat. Mais elle saurait sur quel bouton appuyer pour le faire disjoncter.
Elle sortit de la salle de bain et aperçut les jumelles qui étaient restées près de la fenêtre. Elle hésita une seconde, puis les utilisa. Elle fit le point sur le balcon de l'appartement de Wainwright. Il était dans le salon, debout, tourné vers le bâtiment d'en face. Il balayait l'immeuble du regard, comme si il cherchait quelle fenêtre correspondait au logement de la jeune femme. Mais, à cette distance, c'était quasi impossible.
Toutefois, pour Jenny, la vision était très nette. Au moins, la visite de son cinglé de frère n'aurait pas été totalement inutile.
Les lumière de la pièce principale s'éteignirent et elle décala ses jumelles en direction de la chambre. Le jeune agent fermait les rideaux, torse nu.
Jenny protesta: "Non, non, non. Arg... Le spectacle est fini."
Restant sur sa fin, elle jeta les jumelles sur le fauteuil. Puis elle se glissa dans son lit, s'endormant aussitôt. La soirée avait été épuisante. Néanmoins, l'intrusion de son frère ne l'avait pas affolé, de même que ses pseudos menaces. Rien ne pouvait la déstabiliser, elle était immunisée contre ces sensations, alors Jamie n'obtiendrait rien d'elle par la violence. Sur ce plan, elle aurait toujours le dessus sur lui, mais il ne le savait pas, il ignorait tout des penchants de sa soeur.
Au petit matin, la jeune femme fut tirée de son sommeil par le bruit de la sonnette. A moitié éveillée, elle avança, au radar, jusqu'à la porte. Elle plaça son oeil devant le judas. La douleur de sa joue lui rappela qu'elle devait avoir une marque consécutive au coup qu'elle avait reçu, la veille. Ce n'était pas encore le moment d'abattre cette carte. Elle voulait dissimuler ce détail, avant de se montrer.
Jenny: "Heu. Une minute."
Elle couru dans la salle de bain, pour constater l'ampleur de l'ecchymose qui recouvrait le côté gauche de son visage, sans compter les marques de doigts imprimés sur son cou. Une bonne couche de maquillage ferait l'affaire. Mais là, elle n'avait pas le temps. Elle coiffa ses cheveux de façon à camoufler ce que les cosmétiques n'avait pas recouvert.
Elle ouvrit ensuite, en laissant la chaînette en place.
Jenny: "Hey. Vous allez bien?"
Wainwright: "Oui. J'ai pensé qu'on pourrait aller au CBI ensemble."
Jenny (pour le mettre mal à l'aise): "Pardon?"
Wainwright, rougissant légèrement: "Heu, pour vous faire économiser le prix du taxi. Bien sûr."
Jenny: "Bien sûr."
Wainwright: "Donc?"
Jenny: "J'ai des trucs à faire, avant de partir."
Wainwright: "Je peux attendre."
Jenny: "Je ne voudrais pas vous mettre en retard."
Wainwright: "C'est un des avantages d'être chef."
Elle ne s'en débarrasserait pas aussi facilement.
Jenny: "Bien. Je vais faire au mieux, dans ce cas."
Elle referma et alla finir de se préparer. Avant de rejoindre son chauffeur improvisé, elle s'assura d'avoir correctement dissimulé ses bleus et releva au maximum son col roulé. Dans la voiture, il aurait une vue directe sur sa joue et il ne faudrait pas qu'il remarque quoi que ce soit, afin d'éviter à Jenny d'avoir à inventer une histoire plausible. Il ne remarqua rien, pendant le trajet.
Ce n'est qu'en descendant du véhicule, qu'un souffle d'air releva les cheveux de la jeune femme. L'agent vit une rougeur s'étendant de son oeil à son menton.
Wainwright: "Qu'est-ce que c'est?"
Il dégagea complètement la mèche qu'elle repositionna aussitôt.
Jenny: "J'ai eu... Un petit accident domestique. C'est pas aussi moche que ça en a l'air."
Wainwright: "Qu'est-ce qui s'est vraiment passé?"
Jenny: "Ca me regarde. Ne vous en mêlez pas."
Elle pressa le pas, arrivant au poste de contrôle, elle présenta son badge et s'engouffra dans les locaux. Lui n'était pas loin, et il vint à son niveau.
Wainwright lui murmura: "Si vous avez besoin d'en parler. N'hésitez pas."
Il se sentait responsable, il pensait que c'était l'oeuvre d'un ex ami jaloux qui l'aurait vu en sa compagnie. Mais elle ne voulait pas aborder le sujet et il ne l'y forcerait pas. Elle se braquerait, comme le faisaient généralement les victimes de violences.
Dans l'ascenseur qui les menait à l'étage, il insista malgré tout, une dernière fois.
Wainwright: "C'est de ma faute."
Jenny: "Vous n'y êtes pour rien. Laissez tomber."
Wainwright: "Je ne sais pas qui vous a fait ça, mais il ne mérite pas que vous le protégiez. Alors si vous ne me dites pas de qui il s'agit, promettez-moi au moins que si ça se reproduit, vous viendrez me voir."
Elle ne desserrait pas les lèvres, alors il réitéra sa demande.
Wainwright: "Jenny, vous le ferez?"
Jenny: "Très bien, je le ferais."
Il s'inquiétait pour elle, c'était très bon signe, pour la suite.
Ils libérèrent la cabine, pour se diriger vers le bureau de Wainwright, sous les regards pesants et interrogatifs des membres de l'équipe.
Rigsby, toujours le plus curieux pris la parole, le premier: "Encore cette fille. J'ai l'impression de la voir constamment ici."
Cho: "Bizarre. Toi aussi je te vois tous les jours. Ouais, c'est étonnant pour quelqu'un qui bosse ici."
Rigsby: "Oh, ça va! Tu sais ce que je veux dire. Et qu'est-ce qu'elle fait avec le patron?"
Cho: "Je sais pas, elle lui porte son courrier."
Rigsby: "C'est malin! Appart ça?"
Cho: "Tout ce que je sais c'est qu'elle descendait de la voiture de Wainwright, je les ai vu par la fenêtre."
Rigsby, baissant la voix: "Sérieux! Tu crois que..."
Cho: "Franchement, j'en sais rien et je m'en fou."
Rigsby, blasé: "Merci vieux. C'est un plaisir de discuter avec toi."
L'asiatique, coutumier des digressions de son collègue, s'était recentré sur l'écran de son ordinateur, un sourire imperceptible au coin des lèvres.
Le grand brun trouva une oreille plus attentive en la personne de Grace.
Rigsby: "Qu'est-ce que t'en penses Grace?"
Van Pelt: "Et bien, c'est le boss, il a le droit d'avoir une vie privée, comme tout le monde. Ca nous regarde pas."
Rigsby: "Je comprend pas ce qu'elle lui trouve."
Van Pelt: "Tu comprends pas les femmes tout court, Wayne."
Il allait rétorquer, mais fut interrompu par le concerné.
Wainwright: "Bonjour à tous!
Lisbon les rejoignit en entendant cette salutation.
Wainwright: "Ah, agent Lisbon. Voilà le profil possible, du suspect que nous recherchons."
Elle saisit les documents et en distribua un exemplaire à chacun. Sauf à son consultant, dont le canapé était vide.
Wainwright: "Jane est en haut, je présume."
Lisbon: "Je suppose. Il ne va pas tarder."
Wainwright: "Bien. En attendant, commencez à étudier ce profil et vous le ferez part de vos conclusions."
Lisbon: "Mr, qui l'a établi? Le FBI?"
Wainwright: "Pas exactement."
Il alla chercher l'auteur, dans son bureau. En la voyant, ils échangèrent des regards interloqués.
Wainwright: "Vous connaissez peut-être déjà, Melle Jansen."
Lisbon: "Mr, sauf votre respect, elle n'est pas qualifiée pour ça."
Wainwright: "Melle Jansen est parfaitement compétente, en la matière."
Lisbon: "En quoi distribuer des colis la rend plus compétente qu'un autre?"
Wainwright: "Elle est docteur en sciences criminelles. Et en lisant ceci vous vous rendrez compte qu'elle peut nous être utile, sur ce cas."
Lisbon n'en démordait pas: "C'est vous le patron. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin d'une autre personne. Nous fonctionnons de la même façon depuis des années. Je ne vois pas ce qu'elle pourrait nous apporter de plus que Jane."
Jenny: "Vous pouvez arrêter de parler de moi comme si je n'étais pas là. Si ça doit poser problème, je préfère me désister tout de suite. Merci de votre offre Mr, mais je ne crois pas que l'agent Lisbon veuille de moi. Je ne veux pas être une gène."
Wainwright: "Ne partez pas Melle Jansen. Agent Lisbon, comme vous l'avez dit si justement, je suis le patron. Melle Jansen a signé un contrat temporaire de consultant. Alors vous allez collaborer pour les besoins de cette enquête."
Il prit l'agent à part.
Wainwright: "Dois-je vous rappeler que nous jouons nos carrières?"
Lisbon: "J'ai saisi. Mais est-ce que c'était nécessaire d'en faire une consultante?"
Wainwright: "C'est temporaire Lisbon."
Il revint vers le groupe.
Wainwright: "Je vous demande de travailler en bonne intelligence. Jenny, bienvenu à bord. Je suis à votre disposition si vous avez des questions."
Elle esquissa un sourire, quand il lui serra la main, avant de réintégrer ses quartiers.
Le mentaliste arriva, après la bataille, comme souvent, en baillant et s'étirant.
Jane: "Qu'est-ce que j'ai manqué?"
TBC...
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