The Mentalist...The Ultimate Season
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Murder by numbers ^

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Message  Johel Sam 30 Juin 2012 - 9:13

Jenny a liquidé son frère, ça on s'en doutait.
Wainwright, l'alibi parfait, qui ne comprend rien...
Et Jane qui va enfin rencontrer le père de Jenny
Il faut vraiment que l'histoire bouge un peu...
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Message  Peanut Sam 30 Juin 2012 - 12:57

Jamie est mort et comme dit Johel, on s'en doutait mais Wainright ne va pas pouvoir certifier à 100% que Jenny était là avec lui toute la nuit.

Ensuite le fait que Jane aille discuter avec le père pourrait nous en apprendre plus sur la folle.

Vivement la suite.
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Message  Invité Mer 4 Juil 2012 - 0:15

Merci de toujours commenter. Wink
Voilà la suite...

Chapitre 15

L'avion atterrit sur le tarmac de l'aéroport de L.A., à 15h précise. Le consultant n'ayant aucun bagage, il ne perdit pas de temps à les récupérer. Dès la descente de l'appareil, il demanda à l'hôtesse de l'accueil, la direction du bar. Elle lui répondit avec toute la convivialité due à son poste: "Vous devez être Mr Jane."
Jane, surpris: "Je n'ai pas le plaisir de vous connaître."
L'hôtesse: "Non. Une certaine Térésa nous a transmit un message, à votre intention."
Elle lui tendit le bout de papier.
Jane: "Mais comment avez-vous su que c'était moi?"
L'hôtesse: "Votre amie m'a fait une description précise. Un homme blond, séduisant, au sourire charmeur et portant un costume gris."
Jane: "Elle a dit séduisant?"
L'hôtesse: "Oui et je trouve que ce portrait est criant de vérité."
Jane: "Je vous remercie. Et aussi pour le message."
Il lu ces quelques mots: "Soyez sage Jane, n'oubliez pas votre promesse."
Il sourit en repliant le papier, pour le fourrer dans sa poche. Puis il se dirigea vers le lieu du rendez-vous.
L'hôtesse: "Mr Jane!"
Il se rapprocha du comptoir.
L'hôtesse: "Je termine mon service à 20h. Si vous êtes libre, on pourrait aller boire un verre."
Jane leva sa main gauche, en guise de réponse.
L'hôtesse: "Oh, vous êtes marié. Désolée. A vrai dire, je m'en doutais après avoir pris ce message. Elle a de la chance."

Bien qu'il ait comprit que cette femme se fourvoyait, il ne démentit pas. Elle pensait que Lisbon était son épouse. Il avait hâte d'être rentré pour voir la tête qu'elle ferait, quand il lui raconterait cette parenthèse.
A mesure qu'il continuait sa progression jusqu'au bar, il aperçut un individu, assis à une table, une mallette posée à ses pieds. Il portait des lunettes et lisait un journal.
L'espace d'un instant, la scène lui rappela ce jour, au centre commercial, où il avait cru se débarrasser de son ennemi. Cette impression passée, il reprit ses esprits et le visage de Timothy Carter s'effaça pour laisser apparaître celui d'un inconnu. C'était un homme d'une petite soixantaine d'années, à l'allure d'un homme d'affaire. Celui-ci le regardait avec insistance, avant de se lever et lui faire signe de la main. Selon toutes vraisemblances, il s'agissait de celui qu'il cherchait.

Jane avança jusqu'à lui: "David Jansen?"
Il lui offrit une poignée de main ferme: "Mr Jane. Asseyez-vous."
Le blond s'installa en face de lui.
Jansen: "Vous n'êtes pas comme je vous imaginais."
Jane: "C'est à dire?"
Jansen: "Aussi jeune."
Jane: "Oh, je ne suis pas si jeune que ça, vous savez."
Jansen: "Vous devez avoir dans les 40 ans. Vous pourriez être mon fils."
Il marqua une pause.
Jane: "Je suis au courant pour lui. C'est à cause de ses ennuis que vous êtes parti? Pardonnez ma franchise mais c'est à cause de lui que vous avez abandonné votre fille?"
L'homme ne s'emporta pas, comme l'aurait préconisé le consultant, mais il serrait les poings.
Jansen: "Vous allez droit au but."
Jane: "Je ne vous juge pas. Je suis bien le dernier à en avoir le droit. Croyez-moi. Je veux juste comprendre."
Jansen: "Vous avez des enfants Mr Jane?"
Jane: "J'ai eu une fille, autrefois. Elle est morte... avec sa mère."
Jansen: "J'en suis navré. Vous pouvez comprendre que je veuille protéger ma famille, aujourd'hui. Gabriella et Paola sont ce que j'ai de plus précieux."
Jane, essayait de ne pas s'énerver: "Que faîtes-vous de vos autres enfants?"
Le ton employé était très dur, empli de reproches. Pour lui, laisser sa famille derrière lui, était le pire des crimes.
Jansen: "Jamie avait été condamné pour tentative de meurtre sur sa fiancée. Ce n'était pas la première de ses frasques. Il y en a eu bien d'autres et plus grave que celle-la. C'est triste à dire, mais sa place est en prison. C'est une hérésie qu'il ait été libéré."
Jane: "Vous avez une opinion bien sévère de votre fils."
Jansen: "Mon fils est un sociopathe. Il n'existe plus pour moi."
Jane: "Qu'a-t-il fait de plus grave que de maltraiter sa fiancée pour que vous le reniiez?"
Jansen: "Ce n'est pas votre affaire. Vous êtes là pour Jenny, alors allez-y."

Le mentaliste n'approfondit pas la question, il avait d'autres soucis qui ne concernaient pas l'aîné de cette famille.

Jane: "Bien, parlons de votre fille."
Jansen: "De quoi l'accusez-vous exactement? Elle n'a jamais fait de mal à personne."
Jane: "Vous en êtes certain?"
Jansen: "Ne tournez pas autour du pot."

Patrick lui décrivit les meurtres, sans lui épargner les détails sordides. Plus il lui en apprendrait, plus il pourrait faire un parallèle avec Jenny.

Jansen: "Mon dieu, c'est atroce. Ils étaient tous si jeunes."

Jane avait remarqué qu'il avait retenu sa respiration en détournant le regard, quand il avait mentionné l'utilisation d'une lame de rasoir et des scarifications.

Jansen: "Je ne crois pas que Jenny, soit la femme que vous recherchez. désolé de vous avoir fait venir ici, pour rien."
Il essuya son visage de sa main. Visiblement bouleversé.
Jane: "Quelque chose vous ai revenu, au moment où j'ai fait état de l'arme. Dites-moi ce que c'est."
Jansen: "Jenny était une petite fille solitaire, mais elle était très curieuse, toujours à faire des expériences..."
Jane, voyant qu'il avait beaucoup de mal à s'exprimer: "Continuez, David."
Jansen: "A 10 ans, nous l'avons retrouvée, dans la cave, elle s'était entaillé le poignet. Elle ne pleurait pas, elle regardait le sang couler. Elle m'a dit qu'elle n'avait pas mal."
Jane: "Pourquoi a-t-elle fait ça?"
Jansen: "Quand je lui ai demandé, elle a répondu simplement, "je voulais voir ce qu'il y avait à l'intérieur." Puis elle a ajouté en souriant: Tu trouves pas ça joli?"J'étais horrifié mais moins que ma femme. Annie est remontée à l'étage, en larmes. A dater de ce jour, elle ne voulait plus rester seule avec elle, elle en avait peur. Vous imaginez ce qu'on ressent en entendant la propre mère de son enfant la traiter de monstre? C'est ma faute, j'aurais du le savoir, avant que ma femme ne choisisse de mourir... J'aurais du savoir que quelque chose n'allait pas avec Jenny."
Jane, ne s'attendrissant pas sur les malheurs de cet homme: "Il s'était passé autre chose avant, c'est ça?"
Jansen: "Ca n'était qu'un accident. Elle était si petite, elle n'a pas pu."

Patrick eu du mal à le convaincre de se confier mais il était persévérant et y parvint. Pour cela, il lui assura que c'était pour le bien de sa fille, pour l'aider à se sortir d'une situation difficile, ou bien seulement pour la laver de toutes accusation.
David lui raconta l'épisode de l'incident qui s'était produit avec le chien de leur voisin, à San Francisco. Là, tout s'éclairci dans l'esprit du mentaliste.

Jansen, inquiet de son silence: "A quoi vous pensez Mr Jane?"
Jane, se frottant le menton: "Je vais être honnête, Jenny présentait tous les signes de la psychopathe type. Du moins, c'était le cas jusqu'à ses 12 ans."

C'est à ce moment que David Jansen accéda à la requête de Jane en acceptant de lui révéler tout ce qu'il savait, sans restrictions. Il n'avait pas coupé les ponts avec sa fille. Elle passait toutes les vacances scolaires avec lui et sa nouvelle épouse, en Floride.
Il était certain que la jeune fille avait évolué, son comportement était celui d'une adolescente classique, un peu plus timide que les autres, mais rien d'alarmant. Il avait fini par croire que tout était rentré dans l'ordre, que ses obsessions morbides n'avaient été qu'une lubie passagère, une crise d'ado un peu spéciale. Ca n'avait rien d'exceptionnel pour une jeune, d'être attiré par la mort. Cela passait généralement, en grandissant.
Mais voilà, cet intérêt n'avait jamais disparu, elle l'avait gardé en sommeil. Et à sa majorité, elle avait libéré ces tendances violentes, laissant son père dans l'illusion qu'elle était devenu une jeune femme normale et équilibrée.

Jansen: "Lorsqu'elle a eu 18 ans, elle m'a téléphoné pour me dire qu'elle ne reviendrait pas. Elle avait rencontré quelqu'un, qui prendrait soin d'elle."
Jane: "Elle vous a dit son nom?"
Jansen: "Non, et je ne lui ai pas demandé. Elle avait l'air heureuse. Je ne l'avais jamais entendu si enthousiaste. J'ai pensé qu'elle avait un petit ami, c'était de son âge."
Jane: "Depuis, vous n'avez plus eu de nouvelles?"
Jansen: "J'ai respecté son souhait de ne pas interférer dans sa vie. Elle tenait à son indépendance. J'ai accepté mais à condition qu'elle termine ses études. J'ai payé ses factures et elle a obtenus tous ses diplômes haut la main. J'étais fier d'elle."
Jane: "De ce point de vue, vous pouvez l'être."
Le téléphone du conseiller financier s'éclaira sur la table.
Jansen: "C'est mon client. Il faut que je prenne cet appel." Il le mit en attente.
Jane se leva et prit congés de son interlocuteur.
Jansen: "Tenez-moi au courant."
Jane: "Je le ferais. Si quelque chose vous revenait, n'importe quoi, appelez-moi. Jour et nuit."
Jansen: "Vous prenez cette affaire à coeur. Pourquoi? Qu'est-ce qui est arrivé à votre famille?"
Jane: "Elle a été tué par un psychopathe. John le Rouge."
Jansen lui saisi le bras: "Je vous en prie Mr Jane, dites-moi que ce n'est pas elle. Que ma fille n'est pas devenu comme ce type. Elle a déjà assez souffert."
Jane haussa les épaules: "Je ne suis encore sûr de rien, mais je ne veux pas vous donner de faux espoirs."

Ce père avait l'air sincèrement choqué et concerné par le sort de son enfant. Jane avait un peu honte de l'avoir jugé sans le connaître. Jansen était l'exact opposé de l'égoïste que le mentaliste avait supposé.
L'homme pinça les lèvres, le regard triste, conscient que lorsque Patrick le recontacterait, ce serait certainement pour lui transmettre une mauvaise nouvelle. Tous les indices faisaient de Jenny la coupable idéale, une criminelle dangereuse et sadique. Mais aucune preuve ne l'incriminait directement.
Jane ne pouvait pas affirmer sans le moindre doute que la jeune femme avait commit ces atrocités. Néanmoins, si ce n'était pas elle, elle aurait pu le faire. Elle en aurait eu les compétences.

Il faudrait donc, aux agents du CBI, attendre, une nouvelle fois, qu'elle repasse à l'acte, en espérant qu'elle fasse une erreur. Ou bien, que submergée par les remords, elle ne se livre à la police. Mais Jane ne comptait pas beaucoup sur cette dernière hypothèse.
Si cette entrevue avec le père de la principale suspecte s'était révélée riche en révélations, elle lassait au mentaliste un goût d'inachevé. Il y avait des zones d'ombres dans le discourt de Jansen, de la culpabilité qui émanait de lui.

Leur échange avait été plus bref que prévu. Jane prit le vol suivant pour Sacramento. Il ressassait les nouveaux élément glanés auprès de Jansen. Sa fille semblait avoir une étrange fascination pour tout ce qui avait trait à la mort, dès son plus jeune âge. De plus le besoin d'observer le sang humain était venu assez vite, ensuite.
D'après les dires de cet homme, Jenny s'était entaillée assez profondément, pour en garder la cicatrice. Jane ferma les paupières pour visualiser la jeune femme dans son ensemble. Il rouvrit les yeux. Jenny avait une tenue différente chaque jour de la semaine. Le seul détail qui ne variait jamais, c'était ce bracelet, à son bras gauche, suffisamment large pour camoufler ce genre de marque.
Tout de suite, il fit le lien avec le profil établie par Jenny. La coupable devait avoir des cicatrices sur les poignets, d'où la signature qu'elle utilisait sur les victimes. Même si l'origine de ces scarifications différaient avec ce qu'elle avait prétendu, la coïncidence était troublante.
Ce n'était pas la seule chose qui avait retenu l'attention du consultant. Qui était l'homme qu'avait rencontré Jenny, pendant ses études? Faisait-il encore partie de sa vie? Avait-il un rapport avec cette histoire?
Jane avait eu une sensation étrange en entendant David Jansen le supplier pratiquement de lui dire que sa fille n'avait rien à voir là-dedans. Il avait peur que sa fille ne soit devenu l'alter ego d'un psychopathe tel que John le Rouge.
Le premier meurtre, devant cette boite de nuit, correspondait à l'oeuvre de ce tueur en série, par la méthode mais ne portait pas sa signature. Appart ce détail important, Jane aurait cru à un copycat.
Et si depuis le début, il s'était trompé, berné par les apparences. Et si, en fait, John le Rouge était l'homme rencontré par Jenny.
Dans ce cas, quelle relation entretenaient-ils? Maître et disciple? Amis? Amants? Si tout ceci s'avérait exact, si Jenny était bien la coupable, la question était de savoir si elle agissait de son propre chef ou si elle obéissait aux ordres de quelqu'un. Quoique vu ses antécédents dans l'enfance, Jane tendait à croire qu'elle était parfaitement capable de se débrouiller seule dans ce domaine.

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Message  gabicoon Mer 4 Juil 2012 - 11:12

Wouaw, Jane est dans le vrai!!! Il se rapproche, il se rapproche!! il va trouver j'en suis sur!! Hate de lire la suite!
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Message  Johel Mer 4 Juil 2012 - 13:02

Joli le clin d'oeil à "piège de cristal 2: 58 minutes pour vivre" quand John McClane veut faxer les empreintes d'un type à Powell et que l'hôtesse d'accueil de l'aéroport le "drague", il montre son alliance...Comme Jane
Le père confirme que Jenny est "malade"
Maintenant reste à voir comment Jane va faire pour la piéger
Il serait temps que l'équipe et lui se bougent un petit peu
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Message  Peanut Ven 6 Juil 2012 - 22:26

Jane a enfin comprit ce que la folle cachait. Y'a plus qu'a prier pour qu'elle soit hors jeu rapidement !
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Message  Invité Sam 7 Juil 2012 - 3:19

Merci!!! Very Happy
Johel, je n'avais pas fais exprès pour la référence, mais maintenant que tu en parle c'est vrai que c'est un peu la même scène. :roll2:
Gabicoon, tu ne devrais pas tarder à le savoir... Wink
Peanut, et oui Jane a été un peu lent à la détente. :roll2:

Chapitre 16

De retour à Sacramento, Patrick ne retourna pas immédiatement au CBI. Il eut tout de même la prévenance d'aviser Térésa par un sms court, qu'il était revenu en ville plus tôt. Il voulait explorer une piste, dans l'espoir de dénicher une information, afin d'avoir quelque chose à apporter à Lisbon.
Etant donné que Jenny avait intégré des éléments de sa vie personnelle dans le profil, il y avait probablement autre chose d'exploitable. Il lui fallait lire entre les lignes. Il emporta le document et le dossier de la jeune femme puis parti dans un endroit calme, le seul où on ne le dérangerait pas. Sa villa de Malibu. Il réfléchissait mieux là-bas.

Installé sous la pergola, il étala les papiers sur la table, les analysant de façon pragmatique, à la recherche d'éléments qui se croiseraient entre le profil et Jenny Jansen.

Au CBI, Lisbon recevait le message. Elle se demanda aussitôt pourquoi il n'était pas là. Où était-il allé? La journée toucha à sa fin, et toujours aucun signe du consultant. Chacune de ses tentatives pour le joindre restaient sans écho. Jane avait du mettre le doigt sur quelque chose d'important.

Jenny avançait devant l'open space en saluant d'un hochement de tête associé d'un léger sourire, la chef d'équipe. Lisbon le suivait du regard pendant qu'elle traversait le couloir. Lorsqu'elle passa près de son bureau, Wainwright ouvrit la porte pour la rattraper. Lisbon avait beau les espionner, elle ne parvenait pas à décoder un traître mot de leur discussion. Ils entrèrent dans le bureau du patron et celui-ci baissa les stores.

Lisbon marmonna: "Qu'est-ce que vous mijotez Melle Jansen?"
Elle vérifia ses appels sur l'écran de son mobile.
Lisbon pensa: "Jane... J'espère que vous avez trouvé quelque chose d'exploitable."

Dans le bureau de Wainwright, le jeune homme s'était adossé à l'étagère près de la fenêtre. Jenny, quand à elle, s'était assise dans le canapé. Ils ne décrochaient pas un mot.

Jenny brisa ce silence pesant: "Bon, il est presque l'heure de débaucher. Alors, si tu as quelque chose à me dire, vas-y. C'est toi qui voulais me parler."
Il ne la regardait pas, il évitait avec précaution de croiser ses yeux. Il semblait chercher comment lui dire ce qu'il avait sur le coeur.
Jenny: "Tu n'étais pas aussi timide cette nuit."
Wainwright: "Jenny. Est-ce que... Est-ce que je suis ton aventure sans lendemain?"
Jenny: "Quoi?"
Luther: "Tu es partie si vite, ce matin. On a pas eu le temps d'en parler."
Jenny: "Ecoute, si je suis partie, c'était précisément pour éviter ça. C'est une chose que je ne supporte pas."
Luther: "Pourtant, on passe beaucoup de temps à discuter, toi et moi."
Jenny: "Ce n'est pas ce qui me dérange."
Luther: "Alors c'est quoi?"
Jenny: "C'est la manie que vous avez tous, vous les hommes, de faire un débriefing, pour vous rassurer sur vos performances, flatter votre ego. J'ai préféré zapper cette étape."
Luther: "Je le saurais pour la prochaine fois."
Jenny: "Qu'est-ce qui te fait penser qu'il y aura une prochaine fois?"
Luther: "Ca dépend de toi. Je ne veux pas t'effrayer, mais sache qu'en ce qui me concerne ça n'était pas qu'une aventure d'un soir. Je sais que ça a l'air dingue, mais je suis entrain de tomber amoureux de toi."

Elle restait de marbre devant lui. Sa confession ne semblait pas avoir d'impact sur elle.

Luther, inquiet: "Dis quelque chose. N'importe quoi. Je me sentirais moins stupide."
Jenny: "Tu n'es vraiment pas commun comme mec. Aucun de ceux que j'ai connu ne m'a parlé de cette manière. Ils n'étaient que des machos qui ne voulaient qu'une chose. Mais toi, tu es différent."

Bizarrement, elle était sincère. Il esquissa un sourire qui devint plus large quand elle se plaça devant lui, jouant avec sa cravate.

Luther: "Il y en a eu beaucoup?"
Jenny: "Quelle importance. Ils n'ont été que des distractions passagères."C'est le moins qu'on puisse dire.
Luther: "Jenny, est-ce qu'on est ensemble? C'est juste pour savoir à quoi m'en tenir."
Jenny: "Je crois qu'on peut dire ça." Pour le moment.

Maintenant, elle pouvait être certaine qu'il la défendrait quel que puissent être les reproches qu'on lui ferait, les crimes dont on l'accuserait. Il la serra contre lui.

Luther: "Même si ça n'est pas interdit explicitement par le règlement, je vais devoir le signaler."
Jenny: "Ne te donne pas cette peine. Je vais démissionner. Je sais que je n'y suis pas obligée, mais se serait inconvenant de continuer à travailler ici. Vis à vis des autres."

Il se rangea à son avis, plein de bon sens. Elle qui s'était résolue à ne plus suivre les conseils de John le Rouge, faisait tout le contraire. Après avoir éliminé un témoin gênant, elle quittait le CBI. C'était devenu bien trop dangereux de demeurer dans ces locaux avec la menace que représentait Jane. Mais elle était toutefois déterminée à rester à Sacramento.
Pourquoi? Elle n'en savait rien. Peut-être par défit personnel, pour narguer la police...
Toujours est-il qu'elle n'en avait pas fini avec cette ville. Elle ne voulait pas partir avant d'avoir accomplit un coup d'éclat, quelque chose qui ferait la une des journaux. Ce n'était pas par besoin de reconnaissance, mais par orgueil personnel. Elle ne désirait absolument pas que son nom soit associé à ces meurtres. Non, ce qui l'intéressait était de battre une sorte de record malsain, d'être classée avant son mentor, dans le palmarès des tueurs en série.
Quand à Wainwright, elle ignorait pourquoi elle lui permettait encore de respirer. Le garder en vie pour sa protection était une excuse bancale. Dès que l'épée de Damoclès que représentait la mort de son frère ne serait plus d'actualité, elle devrait le tuer. Mais cette tâche pourrait se révéler plus compliquée qu'elle ne l'avait escompté, au départ. Les contacts avec cet homme, avait tendance à humaniser la jeune femme. C'était sa plus grande crainte, devenir comme tout le monde, ressentir des émotions.
La raison lui dictait de maintenir une distance entre ses actes et ses pensées, comme elle l'avait toujours fait jusqu'ici. Ca ne lui poserait pas de problèmes, seulement si sa conscience ne se réveillait pas. Chose qui menaçait de se produire du jour au lendemain, sans que Jenny ne soit en mesure de contrer le phénomène.

A l'aube, le mentaliste sonna chez Lisbon. Elle ne dormait pas, puisqu'elle campait devant son téléphone. Elle avait renoncé à tenter de faire répondre son consultant, après ses vaines tentatives. Autant dire que c'est passablement excédée qu'elle l'accueillit.

Lisbon: "Votre batterie est déchargée? Vous avez été enlevé? Parce que je vous ai laissé pas moins de 20 messages. Vous n'étiez ni au motel, ni à la morgue. J'ai passé la moitié de la nuit à vous chercher."
Jane: "J'avais besoin de m'isoler pour réfléchir à notre affaire. Ne m'engueulez pas."
Lisbon: "Je ne vous engueule pas. Mais vous auriez pu avoir un accident."

Le regard incendiaire de la jeune femme s'adoucit soudain.
Jane: "Vous vous inquiétiez pour moi. Je suis vraiment désolé Lisbon."
Lisbon: "C'est ça, j'vous crois."
Jane: "Pour me faire pardonner, je vous apporte quelque chose qui va vous plaire."
Lisbon: "Vous avez résolu l'enquête?"

Ils s'assirent sur la canapé de l'agent et le consultant lui exposa l'ensemble des confidences de David Jansen.

Lisbon: "C'est intéressant, mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça? Les obsessions d'une gamine de 12 ans. Ca ne nous mène nulle part. Et on a aucun moyen de savoir ce qu'elle a fait depuis sa majorité."
Jane: "C'est ce que je me suis dis aussi. Et j'ai repensé aux paroles de Jansen. Il est inquiet pour sa fille, c'est logique. Mais il m'a dit qu'elle avait déjà assez souffert."
Lisbon, fatiguée: "Jane, il est tard et ma tête va exploser. Soyez plus précis et dépêchez-vous."
Jane: "J'y viens. J'ai comparé le profil que Jenny nous a fourni avec les confessions de son père. Il n'y a pas que sa cicatrice au poignet qui concorde. Rappelez-vous, Jenny nous a précisé que la coupable avait probablement séjourné en HP. J'ai donc contacté le service de psychiatrie de sa ville d'origine, San Francisco."
Lisbon: "Et ils vous ont renseigné comme ça. Vous, un parfait inconnu."
Jane: "Disons que je n'ai pas donné ma vrai identité, pour obtenir une copie de son dossier médical, par fax."
Lisbon: "J'imagine que vous avez usurpé celle de David Jansen. Jane! Vous m'aviez promis de ne pas faire de bêtises de ce genre."
Jane: "C'était pour la bonne cause."
Lisbon, les yeux au ciel: "Soit! Il vaudrait mieux pour vous que Wainwright n'en sache rien."
Jane: "A propos de Luther, il faudrait peut-être lui en parler, en fait. Pour sa sécurité."
Lisbon: "J'en déduis que vous avez la preuve irréfutable que c'est Jenny?"
Jane: "La preuve, non. Mais une conviction raisonnable."
Lisbon: "Je vous écoute."
Jane: "Ses parent l'ont faite interner. C'est son père qui a signé la feuille de sortie de sa fille, quatre mois plus tard. Il avait des remords de l'avoir abandonnée je pense, et il a l'air d'en avoir encore aujourd'hui."
Lisbon: "C'est compréhensible. Il a fait libérer une folle."
Jane: "Ce n'est pas aussi simple."

Il avait très mal pris sa remarque, mais n'en laissa rien paraître, devant sa collègue. Elle le connaissait par coeur et savait qu'elle utilisé des mots trop rudes.

Lisbon: "Pardon Jane. J'oublis toujours que vous aussi..."
Jane: "Ca n'est rien. Rien comparé à ce que Jenny a subit là-bas. Ses médecins l'ont soumise à une batterie de tests allant des analyses de sang, aux entretiens avec les psy. Mais ce n'est pas tout."
Il lui fit lire la suite. Là, elle changea d'expression.
Lisbon: "Des électrochocs.C'est de la barbarie. Comment peut-on faire ça à une enfant?"
Jane: "Voilà pourquoi son père culpabilise. Il est écrit que cette procédure a été effectuée la veille de sa sortie, suite à une erreur de diagnostic. Ce traitement n'aurait pas du lui être administré. Il était destiné à un autre patient déclaré psychopathe tandis que Jenny ne souffrait d'aucune psychoses, même si je suis persuadé qu'elle les leur a caché habilement. Les dossiers ont été échangé."
Lisbon: "Je serais dans le même état que son père, à sa place. Il a laissé ces bouchers la torturer pour rien. Et il a continué a vivre, ça me rend malade."

Elle avait presque de l'empathie pour celle qui était peut-être la pire meurtrière depuis John Le Rouge. Elle ne devait pas compatir, surtout pas. Elle était triste pour la petite fille maltraitée par ces docteurs, mais aujourd'hui, Jenny Jansen était une autre personne. Elle devait la percevoir telle qu'elle était actuellement, un danger pour la gente masculine.

Jane: "Je ne vais pas lui jeter la pierre. Jansen devait aussi protéger sa femme."
Lisbon: "C'est vrai qu'entre un fils délinquant et une fille sociopathe, il était loin d'avoir la famille idéale."
Jane: "Je sais qu'on avait décidé de na pas impliquer d'autres personnes, mais on va avoir besoin de l'équipe. Il serait plus prudent de garder un oeil sur Jenny en permanence. Si elle a réussi à tromper ses médecins à 12 ans, imaginez ce dont elle est capable à l'âge adulte. Et il faudrait aussi surveiller Wainwright."
Lisbon: "Dans ce cas, ça sera plus simple. Il suffira de placer l'appartement de Wainwright sous surveillance. Et oui, ça n'était pas qu'une rumeur. Ils habitent sous le même toit dorénavant. Mais peut-être qu'on devrait l'avertir?"
Jane: "Non. Si on le met au courant, il modifiera inconsciemment son comportement. Elle le saura et ne baissera jamais sa garde. Elle pourrait s'enfuir sans qu'on arrive à la retrouver. Elle recommencerait ailleurs."
Lisbon: "Très bien. Rentrez chez vous Jane. On verra tout ça demain, avec les autres. J'espère que Wainwright sera toujours de ce monde d'ici là."
Jane, sur le seuil de l'appartement: "Ne vous en faites pas pour lui. Jenny ne commettra pas cette erreur. Elle sait que si elle supprimait maintenant, elle serait la première soupçonnée. Allez dormir."

Elle sourit après qu'il l'ait embrassée sur la joue. Puis elle referma la porte. Mais ni l'un ni l'autre ne se reposa cette nuit-là. Il leur serait impossible de dormit, trop d'informations circulaient dans leur cerveau.
Contrairement à eux, le jeune chef du CBI, avait sombré dans les bras de Morphée, ignorant la véritable nature de celle qui partageait son lit. Elle, qui avait de plus en plus de mal à faire taire ses sombres envies, s'astreignait à avaler ses antipsychotiques, quotidiennement pour inhiber les images horribles pour la plupart des gens dits "normaux" mais agréables pour elle, et qui occupaient ses pensées. Tout ça, dans le seul but d'épargner le jeune homme. Ce n'était pas le moment, que prise d'une pulsion, dans son sommeil, elle ne l'égorge.

TBC...


Dernière édition par lilia le Sam 7 Juil 2012 - 17:39, édité 1 fois
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Message  Johel Sam 7 Juil 2012 - 12:01

:shocked: l'heure de ton post

J'ai un peu de mal avec Jane et Lisbon qui arrivent à trouver des "excuses" à Jenny hall
Mais bon...
J'aime bien la phrase de Lisbon
...J'espère que Wainwright sera toujours de ce monde d'ici là.
lol1
Maintenant il faut espérer qu'ils vont enfin se décider à faire quelque chose vu les soupçons qu'ils ont.
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Message  Peanut Sam 7 Juil 2012 - 13:01

Une surveillance avec toute l'équipe, j'espère que ça va pas être trop long avant que Jenny ne commette une erreur.

Vivement la suite !!!!
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Message  Invité Mer 11 Juil 2012 - 18:20

Merci à vous deux!!! Chaque choses en son temps, ne vous inquiétez pas, après ce chapitre, il devrait y avoir beaucoup plus de mouvement. Wink

Chapitre 17

A son réveil, le jeune homme se tourna vers la droite, pour enrouler son bras autour de sa compagne. Mais sa place était vide et froide. Jenny avait passé la majeure partie de la nuit, dans la salle de bain.

Plus tôt dans la nuit, elle s'était réveillée, bien déterminée à le faire trépasser. Elle avait prit une lame de rasoir, sur le lavabo et était revenu dans la chambre. Elle tenait cette arme mortelle à quelques millimètres à peine de sa jugulaire. Un simple geste de la main et il disparaîtrait, vidé de son sang en une poignée de secondes. Mais elle eu un blocage, une larme s'échappa de son oeil. Jamais elle n'avait expérimenté une telle chose. Elle porta sa main à son visage, essuyant ce liquide impromptu. Cela n'augurait rien de bon, c'était les prémisses d'un changement qui s'amorçait. Paniquée, elle retourna dans la salle de bain.

C'est d'ailleurs là qu'il la retrouva, assise sur le rebord de la baignoire. Elle faisait tourner inlassablement une lame de rasoir entre ses doigts, tel une pièce de monnaie. Les drogues qu'elle avait ingurgité n'avait eu aucun effet et elle avait préféré rester là, à se concentrer sur cet objet, pour méditer.
Dès qu'elle entendit la porte grincer, elle se coupa par accident, la lame rentra dans son pouce, se plantant dans la chair. Elle la laissa tomber, sans une grimace, ce qui aurait pourtant été le réflexe de n'importe qui.

Luther: "Attend je vais t'aider."
Il lui enveloppa la main dans une serviette.
Jenny: "Ca va. C'est juste une petite entaille."
Luther: "Ca t'arrive souvent de jouer avec ces trucs là?"
Jenny: "Ouais. C'est une technique de méditation, excellente contre le stress. Tu devrais essayer."

Elle se leva et jeta la serviette dans le bac de linge sale. Il aperçu, alors la cicatrice sur son bras.

Luther: "D'où est-ce que ça vient?"
Jenny: "Oh, un accident quand j'étais gosse. Je ne m'en souviens plus."
Luther: "Peut-être en jouant comme aujourd'hui."
Jenny: "C'est bien possible. On fait parfois des choses stupides sans savoir pourquoi."
Elle pensa: "Pourquoi je ne peux pas te tuer, qu'est-ce qui me prend?"
Luther: "Je ne te contredirais pas. Moi je ne sais pas pourquoi j'ai accepté la direction du département. Certains jours, je me dis que c'était ma pire erreur." Il passa ses bras autour d'elle, face au miroir et l'embrassa dans le cou. "Mais si je n'avais pris ce poste, je ne t'aurais pas rencontré."
Jenny, glaciale: "Tu vas être en retard."
Elle se dirigea vers la cuisine.

Luther: "Je pourrais rester ici, aujourd'hui."
Jenny: "Et l'amante religieuse, tu en fais quoi?"
Luther: "La quoi?"
Jenny: "C'était dans l'édition de ce matin. Ils lui ont donné un surnom."
Luther: "Ils ne perdent pas de temps."

En avalant un petite déjeuné express, il pu constater l'étendu des dégâts, en première page. Tout y était, la mode opératoire, les photos des victimes, ainsi que le nom des agents chargés de l'enquête.

Jenny: "Il ne leur manque plus que son portrait robot. Ils disent que cette fille n'est qu'une pale copie de John le Rouge et qu'elle finira par se prendre les pieds dans le tapis. (Mais qui a écrit une ineptie pareille)
Luther: "Je voudrais bien qu'il ait vu juste."

Il attrapa sa veste, embrassa son amie, une dernière fois. Elle avait encore les yeux rivés sur l'article qui la décrivait comme une vulgaire imitatrice. Mais qui osait la dénigrer ainsi?

Luther: "On déjeune ensemble?"
Elle ne l'avait pas entendu.
Luther: "Jenny? Tu es avec moi?"
Jenny: "Heu oui, à tout à l'heure."

Il sortit. Toutefois, quelque chose lui avait donné une impression étrange. Jenny n'était pas comme d'habitude. Même si elle était souvent secrète et n'était pas d'une nature expansive, ce jour-là, le jeune homme l'avait senti sur la défensive, tendue. Il n'y avait aucune raison qui justifierait cette réaction, selon lui. Elle avait eu une insomnie, voilà tout.
Mais l'explication à sa colère retenue se trouvait dans le journal. L'article relatant les récents méfaits de "l'amante religieuse"l'obnubilait. Rien que ce ridicule sobriquet dont on l'avait affublé la froissait terriblement. Ajouté à cela le contenu insultant de ce torchon, et il ne lui en fallait pas plus pour exacerber ses envies de meurtres. Elle déchira la page et la réduisit en confettis. Mais pas avant d'avoir relevé le nom de l'auteur, "Sam Jenkins".
Jenny marmonna: "Vous ne perdez rien pour attendre, Mr Jenkins. Je vous ferais ravaler ces pitoyables allégations."
Ce n'était pas des paroles en l'air, elle le mit sur la liste de ses futures victimes et ce quel que soit son physique. Si il ne ressemblait pas au profil, ça n'aurait aucune importance, elle ferait une exception avec ce scribouillard minable. Elle voulait qu'on parle de ses oeuvres, oui, mais pas en des termes insultants. Il paierait pour son affront.

Afin de retrouver un semblant de sérénité, elle s'assit par terre, sa boite ouverte sur ses genoux. La vue de ses trophées avaient ce don. Elle pouvait passer des heures devant ces minuscules fioles rouges, sans se lasser. Elle se souvenait de chacun de ces dix meurtres, dans le moindre détail. Certes, les cinq derniers étaient les plus notables pour elle, puisqu'elle les avait réalisé sans le concours de John le Rouge.

Au CBI, les agents avaient profité de l'arrivée tardive de leur supérieur, pour se réunir dans le grenier.

Cho: "Patron, pourquoi on est là?"
Rigsby, dans un baillement on ne peut moins discret: "Ouais, et pourquoi si tôt? Il est 7h, c'est le milieu de la nuit."
Cho: "T'en fais pas vieux, tu vas le retrouver ton lit."
Lisbon: "Je vous ai fait venir ici pour qu'on ne soit pas dérangé par des oreilles indiscrètes."
Rigsby: "Je ne vois pas qui est-ce qu'on évite."
Jane, quittant sa chaise: "Lisbon ne veut pas que Wainwright apprenne qu'on envisage d'espionner sa petite amie."
Lisbon: "Jane!"
Les trois collaborateurs se dévisagèrent, les uns les autres.
Jane: "Oh, Lisbon. De toutes façons, on était là pour les mettre au courant."
Lisbon: "C'est vrai, mais vous auriez pu être plus subtil."
Grace: "Vous soupçonnez Jenny? C'est une blague? Ca ne peut pas être elle. C'est une fille sympa, elle ne ferait pas de mal à une mouche. Vous devez vous tromper."
Cho, antipathique: "Certaine personnes ont le don de manipuler les autres."
Grace: "Non. J'ai déjeuné plusieurs fois avec elle. Je l'aurais remarqué si il y avait quoi que ce soit de louche chez elle."
Cho: "T'avais rien vu pour O'Laughlin."
Grace: "T'es pas juste."
Le visage de la rousse se ferma instantanément, lui renvoyant un regard noir.
Rigsby: "Il a raison, tu accordes trop facilement ta confiance Grace."
Grace: "Est-ce qu'on est sûr à 100% que c'est Jenny?"
Lisbon: "Disons que Jane et moi penchons de plus en plus pour cette hypothèse."

L'agent en chef leur exposa l'ensemble de leurs trouvailles et des révélations du père de la suspecte.

Grace: "Mais Wainwright habite avec elle maintenant. Il aurait détecté quelque chose."
Jane: "L'amour rend aveugle, je ne t'apprend rien."
Bien qu'elle en soit vexée, la jeune agent devait bien reconnaître la véracité des propos du mentaliste.
Grace: "Patron, vous croyez qu'elle a l'intention de le tuer comme les autres?"
Lisbon: "C'est pour lui éviter de subir ce sort que nous devons les surveiller, sans qu'il le sache."
Le consultant avait l'air pensif.
Lisbon: "Vous avez une objection Jane?"

Evidemment, il ne ratait jamais une occasion de s'opposer aux décisions de la brunette. L'idée qui venait de germer dans son esprit, une idée irrationnelle, était pourtant excellente.

Jane: "Pas la moindre. Mais j'aurais une toute petite modification à apporter."
L'asiatique qui était souvent le premier à comprendre ce que préparait son collègue, esquissa un sourire.
Rigsby: "Quoi?"
Cho: "Il veut qu'on la prenne sur le fait."
Jane: "Exactement. L'arrêter sur de simples présomptions ne suffira pas, tandis que si on la prend l'arme à la main..."
Lisbon: "Je vous ai déjà dis qu'on utiliserait pas Wainwright."
Jane: "Pourquoi? Il s'est mit tout seul dans cette situation. Alors, ce serait idiot de ne pas en profiter."

L'agent ne rétorquait pas, tellement elle était contrariée, car son consultant avait raison. Il n'avaient aucune preuve à charge contre Jenny, et la seule solution valable était de l'interpeller pour tentative de meurtre sur Wainwright. Encore faudrait-il que ce soit l'objectif de la jeune femme. Car, pour le moment, ils ne savaient pas quel avenir elle destinait au chef du CBI.

Van Pelt: "Si ça se trouve, on fait fausse route. C'est vrai, Jenny est peut-être sincère. Peut-être qu'elle est vraiment amoureuse de lui. Vous y avez pensé. Et peu importe ce qu'elle a fait dans sa jeunesse. Les gens changent en grandissant."
Jane: "Ah Grace, Grace. Tu ne vois le mal nulle part."
Grace: "Et toi, tu le vois partout."
Jane: "Je connais la nature humaine. Mais tu n'as pas entièrement tords Grace. Il existe une faible probabilité que Jenny Jansen ne soit pas celle que nous recherchons. Mais elle est malade, c'est une certitude. A quel degrès, ça reste à déterminer. Tôt ou tard, elle passera à l'acte. Avec Wainwright ou un autre."

Ils se mirent tous d'accord pour effectuer des tours de garde depuis l'hôtel, en face de l'immeuble de Wainwright, à partir du soir-même. Lisbon avait loué une chambre, à cet effet. Ils fonctionneraient en équipe de deux, se relayant chaque soir, en espérant que cette comédie ne dure pas trop longtemps.

Wainwright débarqua, surpris de trouver un open space vide. Il est vrai que d'ordinaire, le bâtiment ne grouillait pas de monde, à cette heure matinale, si ce n'est l'inamovible agent Ron et bien sûr, l'agent Cho. A croire qu'ils dormaient sur place. Comme si de rien n'était, il continua jusqu'à son bureau.
Sa vie prenait un tournant inattendu. Même si il était heureux, tout ça s'était passé très vite entre eux. Il s'était peut-être précipité en lui déclarant ses sentiments et il pensa que c'était la cause du malaise qu'il avait perçut chez Jenny.
Mais comme à chaque fois, il faisait erreur. Décidément, il était à des années lumière de la vérité. Elle le tenait sous sa coupe, contrairement aux deux personnes qu'elle ne devait pas se mettre à dos. Pour ça, elle aurait du écouter et tenir compte des avertissements de John le Rouge, partir sur le champs, sans se retourner. Mais il n'y avait pas que le désir de dépasser son mentor qui la retenait, dans cette ville. C'était la deuxième mise en garde de John le Rouge. Il avait vu ce qu'elle avait nié en bloc et qui se précisait au fil du temps. Wainwright ne se trompait pas tout à fait, en définitive. A cause de ça, Jenny devrait peut-être être amenée à agir plus vite que prévu, avant de ne plus en être capable, avant qu'elle ne puisse plus étouffer son humanité, cette "saleté" qui retiendrait sa main, au moment d'abattre son arme sur sa victime.

Devant son coffret, Jenny prit une décision ferme, "ça ne se reproduirait pas".
En le refermant, elle se dit: "Je te prouverais que tu as tords John."
Elle saisie ensuite le papier sur lequel elle avait noté le nom du journaliste: "Et je vais commencer par vous."
Sans plus de tergiversations, la jeune femme pris le chemin du "Sacramento Bee". Mais elle allait y avoir une surprise qui bouleverserait ses plans.

TBC...


Dernière édition par lilia le Jeu 12 Juil 2012 - 0:49, édité 1 fois
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Message  Johel Mer 11 Juil 2012 - 21:00

Enfin de l'action hysteriq
Maintenant que tout le monde est au courant et qu'il semble que la demoiselle se soit décidée à faire une nouvelle victime il serait temps que l'équipe se réveille...parce que là il faut avouer que :endormi:
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Message  Invité Sam 14 Juil 2012 - 19:31

Je vais faire de mon mieux pour te tenir éveiller Johel. Wink

Chapitre 18

L'échec cuisant de ce matin avait un peu déstabilisé Jenny et pour retrouver sa confiance, elle devait recommencer. Ne dit-on pas qu'après une chute de cheval il faut remonter en scelle aussitôt? Il fallait simplement qu'elle se refasse la main sur quelqu'un d'autre. Alors autant allier l'utile à l'agréable, en s'occupant de ce journaliste.

Elle n'arrivait pas à chasser Wainwright de ses pensées. Elle voulait l'en exclure, c'était essentiel pour ce qu'elle s'apprêtait à faire. Rien ne devait la distraire. Il était le seul qu'elle avait épargné, au dernier moment. Il était aussi le seul de qui elle avait été si proche, trop proche. En voulant le piéger, elle s'était prise à son propre jeu. Mais ça ne devait pas interférer et la faire dévier de son but actuel.
Elle devenait folle. Si tant est qu'elle puisse l'être plus encore qu'elle ne l'était déjà. Hélas cela ne relevait pas de la psychiatrie, sinon les choses auraient été beaucoup plus simples.

La jeune femme pénétra dans les locaux du journal. Le tableau, dans le hall lui indiqua le bureau de Sam Jenkins. Elle s'y rendit aussitôt, pour avoir un tête à tête avec lui.

Au CBI, tous avaient rejoint l'open space, pour assurer leur travail car il n'y avait pas que l'affaire de "l'amante religieuse" à traiter. Ils avaient d'autres dossiers en cours. Rien d'aussi énorme que la dite affaire, mais ils ne devaient pas les négliger pour autant.
Wainwright n'avait pas quitté son bureau de la mâtiné. Il avait passé son temps au téléphone. Cette communication, aucun d'eux n'en eut vent, pas même Lisbon. Visiblement, le chef ne tenait pas à ébruiter ce qu'il venait d'apprendre. Cela relevait probablement de la sphère privée.
Toutefois, une chose intriguait l'équipe. Où était Jenny? Elle aurait du se trouver avec Wainwright, à cette heure.
Rigsby revint de la cuisine, interrogé par sa patronne.

Lisbon: "Rigsby? Vous avez vu Jenny?"
Rigsby: "Elle doit être aux archives. Parce qu'elle n'est pas avec le boss."
La rouquine arriva à son tour. Elle s'était renseigné et apportait une réponse.
Grace: "Patron, je viens de la compta et Jenny a donné sa démission hier."
Lisbon, contrariée: "On ne peut donc plus savoir ce qu'elle fait de ses journées. Magnifique."
Grace, positivant: "Au moins, Wainwright est en sécurité, ici."
Lisbon: "C'est toujours ça. A propos, cette nuit, je prendrais le premier tour de garde avec Jane. Demain se sera vous Rigsby avec Cho. Et on alternera."
Grace: "Et moi patron?"
Lisbon: "Je vous charge d'approfondir les recherches sur Jenny. Trouvez tout ce qui la concerne. Quels étaient ses amis à la fac, les lieux où elle a travaillé, je veux tout savoir. Commencez par retrouver son frère. Je voudrais l'interroger."
Grace: "Mais je pourrais faire ces recherches et en même temps surveiller l'appartement."
Elle était toujours partante pour ne pas moisir devant son ordinateur.
Lisbon: "Non, vous êtes la plus efficace dans ce domaine. Je m'en sortirais très bien avec Jane."
Le consultant émergea à l'annonce de son nom.
Jane: "Vous et moi?"
Lisbon: "Ne vous inquiétez pas, Jane. Vous n'aurez qu'à observer et c'est moi qui interviendrait en cas de problèmes."
Jane: "D'accord. Donc je vous tiendrais compagnie."
Il se remit en position assise, en souriant.
Lisbon: "Mouais."
Jane: "J'ai hâte d'y être."
Lisbon: "Tout ça est peut-être superflu. Si elle a démissionné, elle a peut-être aussi quitté la ville."
Jane: "Non, elle est encore là."
Lisbon: "Qu'est-ce que vous en savez?"
Jane: "Si elle était partie, ce brave Luther ne regarderait pas sa montre avec tant de régularité. Il a rendez-vous avec elle. Pour déjeuner."
Lisbon: "Vous l'avez lu dans votre tasse de thé?"
Jane: "Presque. Je l'ai entendu faire une réservation pour deux, quand je préparais mon thé."
Lisbon: "Escroc."
Jane: "Non, observateur."
Lisbon: "Admettons."

Elle abdiquait systématiquement, devant les conclusions du blond, depuis le début de cette affaire. Il faut avouer que sans lui, ils n'auraient pas dirigé leurs investigations sur Jenny Jansen. Mais jusqu'ici, il avait vu juste et la suite ne ferait que le confirmer.

L'asiatique s'était rendu à l'adresse de Wainwright, afin d'équiper la chambre d'hôtel, d'un système de surveillance. Il mit en place le téléscope et l'appareil d'écoute à distance, braqués en direction de l'appartement de l'agent.

De retour au QG, Cho informa sa supérieure que tout était prêt.
Lisbon: "J'arrive pas à croire qu'on va espionner le patron."
Jane: "Ne vous minez pas Lisbon. En fait, c'est Jenny notre cible."
Lisbon: "Vous savez bien ce que je veux dire. Je ne suis pas vraiment à l'aise de m'immiscer dans sa vie privée."
Jane: "Mais si on lui sauve la vie, il nous en sera redevable."
Lisbon: "Ou alors il nous détestera pour ça. Notre vie à tous deviendra un véritable enfer."
Jane: "Calmez-vous Lisbon, vous dramatisez. Je suis sûr que Wainwright saura faire la part des choses."
Lisbon: "Oui, si tout se déroule bien et qu'on met Jenny derrière les barreaux. Mais si ça tourne mal, si elle s'en prend à lui et qu'on est obligé de la tuer? Comment pensez-vous qu'il réagira?"
Jane, perdant le sourire: "Dans ce cas, son premier réflexe sera la colère. Envers lui et tous ceux qui seront présents. Mais ensuite, il s'effondrera ou il se muera dans le silence. Quand il aura atteint le fond, il remontera à la surface et son désespoir se changera en désir de vengeance."

Térésa l'écoutait religieusement, sachant que la conversation avait dévié sur l'expérience personnelle du consultant.

Lisbon: "On ne parle plus de Wainwright là?"
Jane: "On parle de n'importe quel être humain qui aurait perdu quelqu'un d'important, sa raison de se lever chaque matin, de vivre tout court."
Lisbon: "Arrêtez Jane, ne vous mettez pas à sa place. Il n'est pas question de vous. D'ailleurs cette discussion n'a pas de sens. Ce n'est peut-être rien de plus qu'une aventure pour lui."
Jane: "Oh, c'est bien plus que ça. Regardez-le, il est impatient de la retrouver."
Lisbon: "A quoi vous voyez ça?"
Jane: "Vous n'avez jamais été amoureuse Lisbon? Si vous l'aviez été, vous le sauriez."

Il la laissa, bouche bée et remonta dans son grenier. Cet endroit où il passait la plupart de son temps. Il avait absolument raison, Térésa devait admettre qu'elle avait négligé sa vie privée et qu'elle était seule. C'est pour ça qu'elle avait des difficultés à estimer le degrés d'implication affective qui liait son patron à cette fille.

A 12h, Wainwright rejoignit la jeune femme dans un petit restaurant, au bas du CBI. Elle était devant la porte, bras croisés. Il traversa la rue et lorsqu'il arriva jusqu'à elle, Jenny le serra contre elle.

Luther: "Hey! Qu'est-ce qui t'arrive? Tout va bien?"
Jenny: "Oui, pourquoi?"
Luther: "Je ne sais pas, ce n'est pas ton genre de faire ça. Mais tu trembles?"
Jenny: "Ca va, je t'assure. Entrons."

Elle n'allait pas bien, pas bien du tout. Ce qu'elle venait de faire l'avait chamboulée, voire traumatisée. D'où cet étreinte qu'elle avait réservé au jeune homme.

Quelques heures plus tôt, au Sacramento Bee, Jenny frappait à la porte de l'auteur de l'article diffamatoire, Sam Jenkins.

Jenkins: "Entrez, c'est ouvert."
Jenny s'exécuta et elle le détailla des pieds à la tête, sans ouvrir la bouche. Il était blond, les yeux verts et bien plus grand que ses proies. Correspondance nulle. Tant pis, elle ferait avec. Elle ferma derrière elle et s'avança dans la pièce, tandis que le journaliste se levait pour lui tendre la main.

Jenkins: "Sam Jenkins. Que puis-je faire pour... Excusez-moi, mais on s'est déjà vu, non? Qui êtes-vous?"
Jenny: "Qui je suis n'a pas d'importance."
Il reprit la parole: "Je sais! Oui bien sûr. Tu es la colocataire de ... à l'université... Ah comment elle s'appelait?"
Jenny: "Erika." Quel mufle! Il ne se souvient même pas de son nom.
Jenkins: "Ouais. Erika. Comment va-t-elle, depuis tout ce temps?"
Jenny: "Très bien, aux dernières nouvelles."
Jenkins: "Alors, et toi?... Julie?"
Jenny ne rectifia pas: "Je suis là pour ton article sur..."
Il jeta un oeil à sa montre et lui coupa la parole.
Jenkins: "Je suis à la bourre, tu m'excuse une minute.
Il disparu dans le couloir, puis derrière la porte des toilettes de l'étage. La jeune femme subtilisa un objet sur le bureau et le suivit.

Jenkins l'apercevant dans le miroir: "C'est réservé aux hommes, tu sais."
Jenny ferma la porte à clé et s'approcha de lui, vérifiant qu'il n'y avait personnes.
Jenkins: "D'accord, je vois. Mais on va devoir faire vite, j'ai une réunion."
Jenny, dans son dos: "Il se peut que tu sois en retard."
Il se retourna.
Jenkins: "Je ne me souvenais pas que tu étais si séduisante."

Il commença à avoir les mains baladeuses. Elle détestait ça, se débattait mais elle n'était pas en position de force. Maîtriser un homme amoindri par les neuroleptiques était facile mais pas un homme en pleine possession de ses moyens.

Jenkins: "Tu es du genre à te faire désirer, toi."
Jenny: "Tu n'as vraiment aucune idée de qui je suis?"
Il tenta de lui dégrafer sa chemise , mais elle le repoussa vivement.
Jenkins: "Ca ne m'amuse plus. J'ai pas besoin d'une allumeuse! Tire-toi!"
C'était plus qu'elle ne pouvait en supporter, l'insulte de trop.
Jenny: "Une dernière chose."
Elle lui planta le coupe papier en pleine gorge et le retira d'un coup sec. Dans un mouvement désespéré, il porta ses mains à son cou.
Jenny se recula d'un pas: "Je m'appelle Jenny, pauvre minable."
Il s'écroula au sol, inerte.

La jeune femme sentit alors la chair de poule qui s'emparait de son corps. Elle était tétanisée. En passant devant le miroir, elle s'aperçut que le sang avait jaillit avec une telle force, que son visage était couvert d'une traînée d'hémoglobine. Elle la fit rapidement disparaître avec un peu d'eau et de savon. Retrouvant un calme précaire, elle s'accroupi près du corps. Munie d'une serviette, elle saisie la main gauche du cadavre maculée de sang, elle inscrivit un mot sur le sol, avant de lui trancher l'index, le pouce et le majeur. Elle les ramassa dans un peu de papier et les jeta dans une cuvette, avec l'arme du crime préalablement débarrassée de ses empreintes.

Elle abandonna les lieux, sans se faire remarquer. A cette heure, les employés du journal étaient en plein boulot et ne firent pas attention à une inconnue qui ressortait du bâtiment, aussi aisément qu'elle y était entrée.
Elle aurait du être satisfaite d'avoir laver sa réputation, mais ce n'était pas ce qu'elle ressentait. C'était de l'angoisse, du dégoût. Elle avait failli vomir en repensant à son crime, le plus abject de tous.
Jenny devait se rendre à l'évidence. Sa carrière de meurtrière touchait bientôt à sa fin. NON! Ca n'était pas possible, pas aussi vite. Il y avait certainement une solution pour palier à ce problème. Il suffisait d'en trouver la cause.


Ils entrèrent dans le restaurant.
Jenny: "Je suis désolée d'avoir été si distante, ce matin."
Luther: "Aujourd'hui, tu as le droit de ne pas être dans ton assiette."
Jenny: "Aujourd'hui? Qu'est-ce que tu me caches?"
Luther: "Tu devrais t'asseoir."
Jenny: "Ca a l'air sérieux."
Luther: "J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle."
Jenny: "Très bien. Commence par la mauvaise."
Luther, après une hésitation: "Ton frère... Il est mort. Il a fait une overdose, dans un squat, en ville."

Elle ne manifestait pas d'émotion. Wainwright mis ça sur le compte de la surprise.

Luther posa sa main sur la sienne: "La police m'a appelé ce matin, pour me le signaler. Je suis désolé."
Jenny: "Il n'y a pas de quoi. Ca devait arriver. Quelle est la mauvaise nouvelle? Heu la bonne je veux dire."
Effectivement, ça n'était pas triste, c'était même une excellente nouvelle.
Luther: "Ton argent était à côté du corps. J'ai fais une demande et il te sera restitué."
Jenny: "Parfait. Mais tu es sûr que c'est Jamie et pas un autre? Les toxicos se ressemblent tous et on a pu lui voler l'argent."

Sa question n'avait aucun rapport avec un quelconque espoir qu'il y ait erreur sur la personne. Elle voulait qu'il pense que sa disparition la touchait.

Luther: "Ca a été confirmé par l'identité judiciaire, James Francis Jansen."

La jeune femme se forçait à afficher un visage sombre.
Luther: "Je sais que vos relations étaient plutôt tendues, mais ça doit quand même être un choc."
Tu parles d'un choc! Elle exultait intérieurement. Envolée la menace de tomber pour ce meurtre, c'était un regrettable accident.
Luther: "Je vais rester avec toi cet après-midi."
Jenny: "C'est pas..."
Luther: "Je reste. N'essaye pas de m'en dissuader."
Jenny: "Ok."
Elle baissa les yeux, sur la manche de sa chemise. Détectant une petite tâche, elle se leva.
Jenny: "Je dois aller aux toilettes."

Là-bas, elle frotta énergiquement la trace du sang du journaliste. Sans crier gare, le souvenir de cet acte odieux lui revint en pleine figure.
Elle rejoignit la salle de restaurant, le visage en sueur.
Luther s'en inquiéta, en avançant vers elle: "Jenny?"
Jenny: "Ramène-moi, je ne me sens pas si bien que ça."

Alors qu'il la soutenait pour monter en voiture, sur le parking du CBI, la jeune femme réalisa que c'était lui, le problème. Les remords, les doutes, tout ça avait commencé après qu'elle ait eu l'idée brillante de s'amouracher de cet homme. Pour que la situation revienne à la normale, il n'y avait qu'une échappatoire.

TBC...


Dernière édition par lilia le Sam 14 Juil 2012 - 23:39, édité 1 fois
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Message  Johel Sam 14 Juil 2012 - 21:03

Il y a des moments où je me sens très seule pour les coms triste2
La discussion entre Jane et Lisbon, avec le consultant qui parle de son expérience personnelle et qui fait remarquer à Lisbon qu'elle n'a jamais été amoureuse hall
Le journaliste n'a pas fait long feu avec "l'amante religieuse"
Maintenant reste à voir si l'équipe parviendra à sauver Wainwright.
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Message  Peanut Sam 14 Juil 2012 - 23:02

T'es pas toute seule Johel, j'ai juste pas trop le temps en ce moment pour les fics... Mais j'essaie =)

Bon sinon c'est bien, on avance, Jenny commence à changer et ses envie de meurtres sur Luther son de plus en plus présentes...

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Message  DAN54 Sam 14 Juil 2012 - 23:40

j'ai lu les derniers chapitres mais sans commenter, oups désolé oups oups

j'aime beaucoup le terme "l'amante religieuse" bravo

émouvant, quand Jane dit : "On parle de n'importe quel être humain qui aurait perdu quelqu'un d'important, sa raison de se lever chaque matin, de vivre tout court." Sad
et dur quand il dit à Lisbon , qu'elle n' a jamais été amoureuse, la pauvre triste3

:bravo1: :bravo1: :bravo1: :bravo1: et VLS.......................................
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Message  xLonely-Heart Sam 21 Juil 2012 - 1:23

Je viens tout juste de découvrir ta toute nouvelle fiction et je l'adore amen Je l'aime vraiment beaucoup, l'idée de mettre JJ avec Wainwright est fantastique ! J'aime beaucoup les moments qu'ils passent tout les deux.
J'ai hâte de lire la suite, bon courage pour l'écrire et waaah, trooooop bien super
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Message  Invité Sam 21 Juil 2012 - 14:56

Merci à vous toutes, Ô fidèles lectrices et commentatrices. merci
xLonely-Heart bienvenue sur cette fic, je suis ravie qu'elle te plaise. smile1

Chapitre 19

A l'appartement, la jeune femme ôta ses chaussures et s'assit sur le lit. Son hôte l'avait accompagné et l'aida à s'allonger. Il remontait la couverture sur elle.

Luther: "Ca va, tu es bien? Tu veux manger quelque chose? Tu n'as rien avalé, au restaurant."
Jenny: "Stop! Ecoute tu es un ange, mais tu n'as pas à faire ça. Je peux rester seule. Retourne au CBI. J'te jure que ça va aller."
En guise de réponse, il retira sa veste, desserra sa cravate et pris place, à côté d'elle.
Jenny: "S'il te plait, va bosser. De toutes façons, ça ne sert à rien que tu restes. Je vais dormir."
Luther, souriant: "Tu es la fille la plus têtue que je connaisse. Je te propose un compromis. Je partirais dès que te seras endormie."
Jenny: "Comme tu voudras."
Elle se tourna vers le mur, attirant le bras du jeune homme autour sa taille. Elle finit par se détendre et trouver le sommeil. Tout ceci paraissait si naturel mais ne l'était pas tant que ça. Du moins c'était ce que Jenny s'obligeait à penser.

Pendant ce temps, au CBI, la rouquine s'employait assidûment à effectuer les recherches sollicitées par Lisbon. Sa motivation n'était pas à son comble, réduite par sa déception de ne pas être, une fois de plus, sur le terrain. Toutefois, sa tâche était essentielle pour permettre à l'équipe de progresser dans l'enquête. Elle en avait conscience et s'appliquait à dénicher toutes les informations possibles et surtout utiles, à ses collègues.
Alors qu'elle recherchait l'adresse du contrôleur judiciaire de Jamie Jansen, elle fut interrompue par un appel téléphonique. C'était la police locale qui lui signalait la mort d'un junky dont l'identité correspondait au jeune homme.

Van Pelt: "Si c'est une mort accidentelle, pourquoi vous nous contactez?"
L'agent: "Nous avons trouvé un SDF, planqué dans le squat. Il dit avoir été témoin d'un meurtre."
Van Pelt: "Oh. Dans ce cas, amenez-le au CBI."
L'agent: "Ok, un officier est en route, pour vous le livrer."

Une heure plus tard, le sans abris était face à Lisbon et Cho, dans une salle d'interrogatoire. L'asiatique lui avait apporté du chocolat car il était en état de manque. L'homme ingurgita les sucrerie comme si il mourait de faim.

Lisbon: "Alors Mr..."
L'homme: "Phil, moi c'est Phil."
Lisbon: "Très bien. Phil, vous pouvez nous répéter ce que vous avez dis aux policiers qui vous ont amenés au commissariat?"
Phil: "J'l'ai vu, j'ai vu qui a buté Jamie."
Lisbon: "Comment ça? Il n'a pas fait d'overdose?"
Phil: "C'est elle qui lui a filé la came et elle l'a regardé crever."
Lisbon: "C'était une femme, vous la connaissiez?"
Phil: "Ah! Tout le monde la connait. Mais on la rencontre qu'une fois et pouf!! C'est terminé pour vous. J'avais la trouille qu'elle vienne pour moi. J'ai fais le mort dans un placard, pour qu'elle me voit pas."
Lisbon: "Il me faut un nom."
Phil, dans un rire: "La grande faucheuse."
Les deux agents se lancèrent un regard perplexe.
Cho: "Décrivez-la."
Phil: "Une capuche sur la tête qui cachait son visage. Elle avait aussi un truc brillant sur le poignet. Ca m'a aveuglé quand elle est passée près de moi."
Lisbon: "Vous êtes sûr de ce que vous avez vu?"
Phil: "Ouais m'dame, j'lai vu comme j'vous vois."
Lisbon: "D'accord Phil, merci. Vous pouvez partir."
Le sans abris approcha de la porte et s'adressa à Cho.
Phil: "On m'a promis une récompense, si j'vous aidais."
Il lui tendait la main.
Cho jeta un oeil à sa patronne, puis revins vers le vagabond: "Combien?"
Phil: "50$."
L'asiatique fouilla ses poches en soupirant et en sortit quelques billets et pièces.
Cho: "35$ et 26ct."
Phil: "Merci mon pote, le bon dieu te le rendra."

Il prit l'argent sous le regard frustré de l'agent qui eu d'ailleurs du mal à lâcher son précieux butin. Puis ce témoin repartit dans la rue.

Cho: "Vous croyez que je peux faire une note de frais?"
Lisbon se moquant de lui: "Là vous rêvez! Faites le deuil de votre fortune."
Cho: "De l'argent jeté aux ordures."
Lisbon: "On a quand même obtenu quelque chose. On sait que la mort du frère de Jenny n'était pas accidentelle."
Cho: "On ne peut pas accorder de crédit aux délires de ce type. Il était drogué jusqu'aux yeux. Vous l'avez entendu comme moi. C'est un coup de la grande faucheuse."
Lisbon: "C'est vrai que tout ça n'est pas très crédible. Mais il a parlé d'un objet brillant."
Cho: "Jenny porte un bracelet en argent au poignet gauche."
Lisbon: "Vous voyez bien que ce témoignage n'est pas totalement inutile."
Cho: "Malheureusement, ça ne suffira pas à la coincer."
Lisbon: "Je sais."

En marchant, pour rejoindre l'open space, la jeune femme tourna la tête vers le bureau du patron. Il était vide.

Cho: "Wainwright n'est pas revenu, après le déjeuner."
Lisbon: "Il doit être avec elle. Allez-y et on vous remplacera à 19h."

Il acquiesça et se mit en route. En effet, sur place, il aperçut la voiture de l'agent garée devant l'immeuble. L'appartement était éclairé. Cho fit le tour pour parquer son véhicule dans la rue adjacente, afin de ne pas être repéré. Dans la chambre d'hôtel, il commença par s'installer devant le telescope. Pas un mouvement, dans le séjour, c'était le calme plat. Il en déduisit qu'ils devaient se trouver dans la chambre. Il mit, alors en fonctionnement, le système d'écoute.
L'horloge sur le mur, indiquait 18h. Il n'y eut aucun bruit, jusqu'à 18h30. Il entendit quelques mots échangés.

Elle se réveilla, se retrouvant face au jeune homme.
Jenny: "Tu es toujours là."
Luther: "Comme tu le vois. Mais j'ai un alibi."
Jenny: "Ah oui, je suis curieuse de le connaitre."
Luther: "Tu as fais un cauchemar et tu t'es agrippée à moi. Regarde, tu as carrément arraché le col de ma chemise. J'avoue que tu m'as fais un peu peur. Je ne te savais pas si violente."
Elle lui tourna le dos."
Jenny: "Est-ce que... Est-ce que j'ai parlé, en dormant?"
Elle craignait de s'être trahie inconsciemment.
Luther: "Pourquoi? Il y a des choses compromettantes que tu ne veux pas que je sache sur toi?"
Il plaisantait mais elle se retourna vivement.
Jenny, sérieuse, à la limite de l'agressivité: "J'ai dis quelque chose, oui ou non?"
Luther: "Non, rien du tout. En quoi se serait si grave?"

Là, elle se rendit compte qu'elle avait réagit trop brutalement, prenant le risque d'attiser la curiosité de Wainwright. Il lui fallait rattraper le coup.

Jenny: "Il y a des détails de mon enfance qui me reviennent en dormant, des évènements que je ne souhaite pas évoquer. Je veux simplement les effacer."
Luther: "Je suis désolé. Je ne voulais pas raviver des souvenirs pénibles."

La jeune femme se sentait soudain prise au piège. Son humeur devenait ingérable, elle n'aimait pas ne pas avoir le contrôle de sa vie. Et là, tout lui échappait. Chaque jour, elle se rapprochait inexorablement de la case prison. Si cela arrivait, elle serait condamnée à une lourde peine, peut-être même à la peine capitale. Jenny ne pouvait plus se permettre d'attendre. Ce serait pour ce soir.

Jenny: "Oublions ça. Tu as faim? Moi oui."
Luther: "Je vais nous préparer quelque chose."
Jenny: "Non. J'ai envie de manger brésilien. J'adore cette cuisine. Il y a un traiteur plus bas, dans la rue. Ca ne te dérange pas d'y faire un saut?"

Il se redressa pour quitter le lit.

Luther: "Pas de problème."

Un baiser sur son front et il partit. La jeune femme l'espionnait par la fenêtre. Lorsqu'il fut assez loin, elle envoya un message avec son portable: "Besoin d'aide. Je serais chez toi dans quelques jours."
Elle reçut une réponse dans la foulée: "Ok, à bientôt."
Elle referma le mobile. Sa décision était prise, après avoir fait ce qu'elle avait à faire, elle disparaîtrait, définitivement. C'était son plan B.
A 19h précise, Lisbon se présenta, à l'hôtel, pour relever son collègue. Il lui laissa sa place avec joie, même si ça ne se devinait pas sur son visage.

Lisbon: "Il y a du nouveau?"
Cho: "Pas grand chose. Wainwright est sortit à 18h pour revenir à 18h30. Elle a utilisé son portable pendant son absence."
Lisbon: "Elle ne voulait pas qu'il entende. Qu'est-ce qu'elle a dit?"
Cho: "Rien. Elle a envoyé un sms."
Lisbon: "Hum. J'aurais préféré qu'elle passe un appel."
Cho: "Van Pelt a trouvé quoi que ce soit, sur ses amis, sa famille..."
Lisbon: "C'est bien le problème. Elle n'a aucun ami, aucun contact avec son père. Alors je ne vois pas à qui elle a pu envoyer ce message. C'est dommage que Jane ne soit pas un vrai médium, ça nous serait utile. "
Cho: "Il joue les tires au flan?"
Lisbon: "Ca vous étonne?"
Cho: "Pas du tout."
Lisbon: "Mais allez-y Cho, je m'en sortirais toute seule."
Cho: "Vous êtes sûre? Je peux rester si vous voulez."
Elle sourit en secouant la tête.
Lisbon: "Merci Kimball. Bonsoir."
Il ouvrit la porte, sur le blond, les bras encombrés de plats à emporter."
Jane: "Salut Cho, tu me donnes un coup de main."
Cho: "Débrouilles-toi. Bonsoir patron."

A peine avait-il franchi le seuil que son téléphone se mit à sonner, ainsi que celui Lisbon et également celui de leur chef, dans l'immeuble d'en face.
Lisbon, après avoir raccroché: "Merde! Changement de programme, il faut qu'on aille au Sacramento Bee, pour un homicide."

Même son de cloche, du côté de chez Wainwright.
Luther: "Tu vas devoir dîner sans moi. On remet ça à plus tard. Ca m'ennuie de te laisser en plan mais j'ai pas le choix."
Jenny: "Qu'est-ce qui se passe?"
Luther: "Un problème. Apparemment, elle a remit ça."

Il partit pour le journal, laissant la jeune femme dans l'expectative. Il n'y avait pas que le dîner qu'elle devrait reporter, visiblement. Tant pis, elle en profiterait pour régler les derniers détails de son départ.

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Message  Johel Sam 21 Juil 2012 - 15:44

Il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre
Je dois avouer que je commence à :endormi:
Un petit peu "d'action"serait bien venu, Jane est étrangement absent dans cette histoire.
Je vais voir ce que tu nous réserves dans le prochain chapitre.
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Message  Peanut Sam 21 Juil 2012 - 20:17

J'avais oublié le meurtre du journaliste :roll2:

Je m'attendais à ce l'on voit le plan de Jenny en action dans ce chapitre mais non, il va falloir qu'on patiente...

Le SDF n'a pas apporté grand chose à l'enquête et la surveillance ne donne rien pour l'instant, c'est bête, ils piétinent un peu.

Vivement la suite !!
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Message  xLonely-Heart Mar 24 Juil 2012 - 9:51

Que de suspens !
Vivement la suite bravo
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Message  Invité Mar 24 Juil 2012 - 17:26

:thank1: Pour vos commentaires...

Chapitre 20

Tout autour du bâtiment, les 4x4 noirs des fédéraux avaient investi la rue, bloquant la circulation, jusqu'au carrefour. Ce qui contraignit les agents du CBI à parcourir les derniers mètres à pieds.

A la porte, des officiers en uniforme faisaient barrage, en limitant l'accès aux autorités. Les experts de la police scientifique étaient à pied d'oeuvre, sur la scène de crime et le cadavre avait été emmené dans un fourgon du coroner, et ce, avant même que le CBI ne puisse l'examiner.

Wainwright s'entretint avec le responsable du FBI, l'agent Owen Carlyle. Il négocia le droit de participer aux investigations. Ce qu'il obtint difficilement mais uniquement parce que certains indices pourraient rappeler des affaires similaires à Jane ou au reste de l'équipe.

Cho, déjà sur place, leur fit un topo: "Une équipe de nettoyage a découvert le cadavre mutilé du journaliste, sur le carrelage des sanitaires."

Le mentaliste, précédé de Lisbon et Wainwright, pénétrèrent dans la pièce du carnage. Une forte odeur flottait dans l'air, incommodant le consultant.


Jane, une main devant la bouche: "Ouf! Qu'est-ce que c'est cette odeur?"
Wainwright: "C'est à cause du sang. La pièce est restée fermée et un telle quantité de sang produit une odeur de fer. Respirez par la bouche, le temps de vous habituer."
Cho s'accroupi, à l'emplacement du corps et lu l'inscription à voix haute: "Imposteur"
Lisbon: "Quelqu'un lui en voulait. Probablement une personne qui a fait l'objet d'un de ses articles. Rigsby, renseignez-vous auprès de ses collègues, voyez si il avait des ennemis."

Le consultant s'était approché d'une des cuvettes, où il découvrit les doigts de la victime.

Jane: "Lisbon! J'ai trouvé notre victime. Disons... quelques morceaux."
Lisbon le rejoignit: "Poua! Quelle horreur! Qu'est-ce que c'est?"
Jane se pencha au-dessus.
Lisbon: "Jane, n'y touchez pas. La scientifique n'a pas terminé, ils ont déjà du les répertorier. Ils vont les récupérer."
Jane: "Vous avez un stylo?"
Lisbon: "Pourquoi faire?"
Jane: "Oh, Lisbon, toujours des questions. Donnez-moi un stylo."

Elle lui tendit un crayon qu'il utilisa pour identifier les membres coupés.

Lisbon, grimaçant: "C'est dégoûtant."
Jane: "Index... pouce... et... viens par là toi. Majeur."
Lisbon: "Ce sont les doigts qui permettent d'écrire."
Jane: "C'est donc bien une personne qui n'a pas apprécié ce qu'on a raconté sur elle."
Cho: "C'est un journaliste, ces gars-là ne se font que des ennemis. Alors si il faut qu'on repasse tous ses écrits..."
Jane: "Rassure-toi Cho, uniquement l'édition de ce matin."

Leur supérieur qui s'était absenté une seconde, revint sur les lieux.

Wainwright: "Ne perdez pas votre temps, agent Cho. Il y a bien un article signé Sam Jenkins, sur notre tueur, en première page. Je l'ai lu ce matin."
Jane: "C'est Jenny qui vous l'a apporté avec votre café? Comment va-t-elle?"

L'agent ne dit rien à ce propos, car il savait que Jane aimait tenter de la faire sortir de ses gonds.

Wainwright: "L'agent Carlyle nous ordonne de libérer la scène de crime. On nous retire l'affaire."
Lisbon: "Pourquoi nous avoir fait venir, dans ce cas? C'est ridicule!"
Jane: "Le FBI voulait avoir notre avis pour se servir de nos conclusions. N'est-ce pas Luther."
Cho: "Ouais, on leur mâche le boulot et on se fait jeter. Ca c'est de la collaboration."
Wainwright: "Ca me désole autant que vous, mais ce sont les ordres."
Lisbon: "Bertram est au courant?"

Jane observa l'expression du patron et ne put en déduire qu'une chose: "Ce sont les ordres de Bertram."
Lisbon: "Je vois. Qu'est-ce qu'on est censé faire?"
Wainwright: "On s'en va et on les laisse travailler. Mais avant, agent Lisbon, faites votre rapport à l'agent Carlyle."
Lisbon les sourcils froncés, ulcérée par cette mise à l'écart: "Bien Mr."

A contre coeur, elle apporta les résultats de leurs réflexions au concerné. C'était injuste, ils étaient sur ce dossier, depuis le tout premier meurtre et on les excluait sans ménagement.

Dépités, ils retournèrent à leur domicile. Tous sauf Lisbon et Jane qui continuaient leur surveillance. Afin de brouiller les pistes, la DS fit un large détour pour rejoindre sa destination, tandis que Wainwright empruntait la route directe.

De tous les agents, il était sans conteste le plus touché par ce bannissement. Cela signifiait qu'il allait très probablement perdre son poste de chef. C'est d'une humeur massacrante qu'il entra dans son salon. Au claquement de la porte, la jeune femme apparut dans la pièce. Lui, ne décrochait pas un mot, ça déception étaient encore trop récente.

Jenny: "Tu as une sale tête. Tu t'es fais viré?"
Luther: "Pas encore, mais ça ne devrait pas tarder."
Jenny: "Ne sois pas si pessimiste."

Rien n'y faisait, elle ne lui remonterait pas le moral de cette manière. Elle alla au comptoir de la cuisine, sur lequel trônaient deux verres, remplis d'un liquide coloré. Discrètement, elle dispersa le contenu de deux gélules dans celui qu'elle lui destinait. Elle saisi les boissons et les ramena dans le salon.

Luther: "Tu crois que me saouler arrangera les choses?"
Jenny: "Tu as besoin d'un remontant. Goutte, tu vas adorer. Tout ira mieux après. Fais-moi confiance."

Il prit le verre qu'elle lui présentait et en vida la moitié d'un trait.

Luther: "C'est excellent. Qu'est-ce qu'il y a là-dedans?"
Jenny: "Si je te le dis, je devrais te tuer."
Il sourit.
Jenny: "C'est une recette que je tiens d'une amie."
Luther: "Ton amie de fac?"
Jenny: "Je n'ai pas beaucoup d'amis, donc oui."
Luther: "Moi non plus. Je ne sais pas ce que je ferais si tu n'étais pas là. Tu vas trouver que c'est un cliché, mais tant pis. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé depuis longtemps."

Elle se leva, pour s'adosser au mur, face au jeune homme. Elle commença à avoir un comportement et surtout un discours inquiétant.

Luther: "J'aurais pas du dire ça. Je ne veux pas que tu penses que je te met la pression pour que tu reste avec moi. On a jamais établis de règles au sujet de notre relation."
Jenny, lui coupa la parole: "Tu as déjà tué quelqu'un Luther?"
Luther: "Qu'est-ce que ça vient faire là?"
Jenny: "C'est une question simple."
Luther: "Non, jamais. Pourquoi? Atten..."

Il peinait à serrer son verre dans sa main, sa vue devenait flou.

Jenny: "C'est une sensation extraordinaire, un sentiment de puissance incomparable. Regarder la vie abandonner un corps, ses yeux perdre leur éclat. Il n'y a rien de mieux."
Luther: "Jenny... Je... je ne comprend pas. C'est toi? Non, je ne peux pas le croire."
Jenny: "Tu te souviens quand tu as dis que tu ne trouverais pas la coupable même si elle était devant toi? Tu avais entièrement raison."

Il lâcha son verre qui éclata en mille morceaux.

Luther: "Tu m'as drogué. Je suis le prochain c'est ça?"
Jenny: "Perspicace."
Luther: "Jenny, je t'en prie."
Elle leva les yeux au ciel en ajoutant: "Oh, non! Ne fais pas ça. Ne me supplie pas. Tu vaux mieux que ça. Je le sais."
Luther: "C'est pas ce que j'allais dire."

Elle vint s'asseoir près de lui.

Jenny: "D'accord. Mais pas de long discours larmoyant, j'ai horreur des jérémiades."
Luther: "Laisse-moi parler. Après tu feras ce que tu voudras."
Jenny: "Je t'écoute. Mais soit bref, je suis pressée."

Il la fixa droit dans les yeux, luttant pour rester éveillé.

Luther: "Je t'aime Jenny. Depuis la première fois que tu es entrée dans mon bureau. Tu peux le nier, mais je suis persuadé que tu ressent la même chose."
Jenny esquissa un sourire: "Comme c'est touchant. Tu te fais encore des illusions."

Elle chuchota à son oreille, alors qu'il ne parvenait plus à faire le moindre mouvement.

Jenny: "Ne t'inquiète pas, tu ne souffriras pas. J'ai augmenté sensiblement la dose de tranquillisants. J'espère que tu apprécies l'attention."
Il articula faiblement: "C'est pas toi, ce n'est pas possible."
Jenny, passa sa main dans les cheveux de l'agent: "La solution était sous tes yeux, depuis le début. C'est le rasoir d'Ockham."
Luther: "Le rasoir..."
Jenny: "Demande à Jane. Il t'expliquera."
Luther: "Mais, tu..."
Jenny: "Chut. Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles paraissent."

Elle l'embrassa sur les lèvres, avant qu'il ne tombe dans l'inconscience. Puis, sans précipitations, elle enjamba la fenêtre. Ne sachant pas trop pourquoi, elle posa son regard, une ultime fois, sur le jeune homme. Surprise par une larme qui traçait un sillon sur sa joue, elle la balaya d'un revers de la main et s'enfuit par la fenêtre, afin d'éviter de craquer complètement.

En quittant le journal, Jane, au volant, emprunta une route quelque peu encombrée. Cet itinéraire allait leur faire perdre un temps considérable, ce qui eut raison de la patience de sa coéquipière qui ne se gênait pas pour exprimer son mécontentement.

Lisbon: "Je vous avais dis de prendre à gauche au feu! Mais non, Mr n'en fait qu'à sa tête."
Jane: "Hey, ce n'est pas de ma faute si il y a un embouteillage. Cette rue est parfaitement dégagée d'habitude."
Lisbon excédée: "Vous avez toujours raison. Je ne sais pas pourquoi je vous parle."
Jane: "Tenez, ça se débloque. On sera bientôt à l'hôtel."
Lisbon, concentrée sur les buildings qui défilaient dans sa vitre: "Il y a intérêt à se qu'il ne se soit rien passé avant."
Jane: "Cho a laissé tourner le système audio. Vous l'aurez votre preuve à charge."
Lisbon ironique: "Comme ça on assistera au meurtre de Wainwright, en différé."
Jane: "Encore des sarcasmes."
Lisbon: "Ce ne sont pas des sarcasmes, c'est la réalité. Cette fille est dingue. On aura de la chance si elle ne l'a pas coupé en morceaux."
Jane: "Il n'y a pas que ça qui vous met en colère. Je me trompe?"
Lisbon: "Ah parce que vous ne trouvez pas que c'est suffisant?"
Jane: "Il y a autre chose, dites-moi."
Lisbon: "Oubliez-moi, vous voulez bien."

Le mentaliste n'était pas stupide. Sa question était purement formelle, car il savait exactement ce qui chiffonnait la jeune femme. Mais ça n'était ni l'endroit ni le moment pour en parler.

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Message  Johel Mar 24 Juil 2012 - 18:01

scratch pourquoi d'un seul coup on a droit au FBI et à Bertram qui retire l'affaire à Lisbon ?
Pourquoi Jenny change de mode opératoire ? Pourquoi simplement "l'endormir"...Amoureuse ?
Pourquoi Lisbon est-elle en colère ?
Je dois avouer que j'ai un peu de mal à suivre là...
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Message  Peanut Mer 25 Juil 2012 - 19:37

J'ai pas compris non plus pourquoi on retirait l'enquête au CBI ni pourquoi Jenny n'a fait que droguer Luther...

Hâte de voir la suite =)
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Message  Sweetylove30 Jeu 26 Juil 2012 - 12:51

bon je viens de tout rattraper et cross cross je me suis un peu perdue parfois
cette Jenni est une vrai tarée, je me demande comment personne ne l'a vu avant, elle était sous leurs nez
mais d'un autre coté, ils ne pouvaient pas imaginer qu'elle se trouverait justement aussi près d'eux
Luther qui tombe amoureux de cette folle hall il est vraiment naïf ce mec
et maintenant, tout le monde sait pour elle et elle part sans même tuer son "amoureux" scratch
je vais attendre la suite pour comprendre ses intentions

et encore désolée de ne pas avoir commenté plus tôt Embarassed
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Message  Invité Sam 28 Juil 2012 - 15:23

Merci Johel, Peanut & Sweety!!!!! merci
Sweety, y a pas de soucis, c'est sympa à toi de laisser un commentaire, car je sais que tu n'as pas beaucoup de temps libre. bisou

Chapitre 21

Au bas de l'hôtel, le mentaliste stoppa son véhicule, intrigué par une silhouette qui sautait d'une échelle de secours, sur la façade de l'immeuble d'en face.
Lisbon: "C'est elle!"

Elle bondit hors de la DS, criant à Jane de monter chez l'agent. Puis, elle se mit à courir derrière la fugitive. Celle-ci la repéra aussitôt et accéléra son allure. Elle traversa la rue, sans regarder. Si bien qu'un taxi n'eut pas le temps de freiner et la heurta, la projetant au sol.

Témoin de l'accident, Lisbon prit son portable: "Envoyez une ambulance chez l'agent Wainwright, pour un blessé, peut-être deux."

La jeune femme était sonnée mais ne semblait pas blessée. Elle se releva seule.
Lisbon ramassa le sac à ses pieds et arriva près d'elle: "Où alliez-vous si vite, Melle Jansen?"
Jenny répondit, tandis que l'agent lui passait les menottes: "J'allais prendre un taxi. Ca n'est pas encore illégal."
Elle souriait.
Lisbon: "Vous rirez moins quand on vous inculpera pour meurtre."
Jenny: "Je connais mes droits, agent Lisbon. Je suis innocente, je n'ai rien à me reprocher."
Lisbon: "Vous n'êtes pas la première à me servir ce refrain."

La prenant par le bras, elle la ramena à la voiture, où elle l'enferma, le temps que l'agent Cho, vienne la chercher.
Auparavant, Jane était entré dans l'appartement, trouvant Wainwright affalé, dans un fauteuil. Il avança jusqu'à lui, pour constater, avec soulagement, qu'il respirait. Mais malgré les appels du bond, il ne se réveillait pas. Son poux était un peu faible mais il ne présentait pas de blessure invasive, contrairement aux autres victimes. Il n'y avait pas de trace de sang. Pourtant, Jane avait ramassé une lame de rasoir sur le dossier du canapé. Il en conclut que, soit elle avait manqué de temps, soit elle avait révisé sa position et décidé de ne pas l'éliminer. Ce qui paraissait étonnant de la part d'une meurtrière de cet ordre.

L'ambulance conduisit le malheureux à l'hôpital, pour des examens plus approfondis, afin de déterminer quelles substances avaient été absorbées par son organisme.
Jenny, quand à elle, fut escortée, dans les locaux du CBI. Les agents fédéraux n'avaient pas été informés de la situation. Lisbon voulait, au préalable, soumettre la suspecte à un interrogatoire. Mais avant, elle passa récupérer l'enregistrement dans la chambre d'hôtel. Peut-être suffirait-il à la démasquer et lui faire avouer ses crimes?
Jane la rejoignit, après le départ des secours.

Lisbon: "Ah, vous voilà. Comment va Wainwright?"
Jane: "En route pour l'hôpital. On en saura plus après les analyses toxicologiques. Et Jenny?"
Lisbon: "Cho l'a emmenée au CBI. Mais je crois qu'elle va nous donner du fil à retordre."
Jane: "Ah oui?"
Lisbon: "Elle s'est laissée arrêter sans résistance. C'est comme si elle n'avait pas peur de finir en prison."
Jane: "C'est le cas de la majorité de ceux que vous arrêtez. Je ne vois pas ce que ça a d'exceptionnel."
Lisbon: "Non, c'était comme si elle savait qu'elle n'y mettrait pas les pieds. Elle prépare quelque chose. Tout ça, l'agression de Wainwright, sa fuite, ça fait partie d'un plan."
Jane: "Humm... Je suis septique concernant cette agression. Je crois de moins en moins à la thèse de la tentative de meurtre."
Lisbon: "Qu'est-ce qui vous fait dire ça?"
Jane: "Je ne suis sûr de rien. Je préfère attendre et lui poser la question directement."

Le téléphone de l'agent se mit à sonner.

Lisbon: "Oui, Grace!"

La rouquine lui annonçait que l'état de leur patron s'était dégradé mais que les médecins l'avaient tiré d'affaire. Il avait fait une réaction allergique à des somnifères. Le dosage n'était pas suffisant pour le tuer.

Jane: "Mauvaises nouvelles?"
Lisbon: "Wainwright a bien failli y rester. Elle a presque réussi. Vous pensez toujours qu'elle ne voulait pas sa mort?"
Jane: "Je crois que si c'était son but, au départ, elle y a renoncé, au dernier moment. J'ai trouvé ceci, près sur le canapé, chez Luther."

Il extirpa un mouchoir, de sa poche, dans lequel était enveloppée une lame de rasoir.

Lisbon: "Vous n'allez pas me dire que cette fille est amoureuse. Ce n'est pas impossible pour une psychopathe?"
Jane: "Au contraire, c'est tout à fait possible. Mais je pense qu'elle ne l'avait pas prévu. C'est pour ça que ses meurtres sont différents et qu'elle ne suit plus son mode opératoire. Elle est en train de perdre pied."
Lisbon: "C'est bon pour nous. Si elle est en plein doute, on pourra peut-être la faire avouer."

Ils emportèrent l'enregistrement, pour l'écouter avec le reste de l'équipe, dans les bureaux. Leur chef étant encore en observation, aux soins intensifs, ils avaient une plus grande liberté de mouvement et aucun risque de se faire prendre.
Lisbon conduisit la suspecte dans la salle d'interrogatoire, toujours menottée. Elle la confia à la garde d'un officier, placé devant la porte.
Elle regagna ensuite l'open space, où ses collaborateurs étaient concentrés sur l'écoute de l'enregistrement.

Lisbon: "Grace, vous avez tout retranscrit?"
Van Pelt: "Oui patron."
La rouquine lui remit le document qu'elle emporta dans la pièce où l'attendait Jenny. Le mentaliste lui emboîta le pas. Elle se retourna, la main sur la poignet de la porte.

Lisbon: "Vous avez un plan Jane?"
Jane: "Ne faites pas allusion à Wainwright. Je veux voir si elle s'en inquiète et si elle aborde ce sujet."
Lisbon: "Très bien."

Elle entra, pendant que le consultant les observait derrière le miroir sans teint.

Jenny: "Agent Lisbon! Votre binôme n'est pas avec vous? Je parie qu'il examine mes faits et gestes en ce moment."

Elle sourit dans son reflet.

Lisbon: "Melle Jansen, vous fuyez souvent devant la police?"
Jenny: "Je ne fuyais pas."
Lisbon: "C'est vrai, vous alliez prendre un taxi."

L'agent sortit dans le couloir et revint, avec le sac de la jeune femme. Elle le vida sur la table.

Lisbon: "Vous pouvez m'expliquer ce que vous faites avec ça?"

Des somnifères, tranquillisants et autres drogues étaient étalés sous ses yeux.

Jenny d'un calme désarmant: "Je suis insomniaque."
Lisbon: "Tout ça vous amuse énormément."
Jenny: "Vous n'avez pas idée."

La jeune femme n'était pas inquiète, il faudrait donc employer une autre méthode pour la déstabiliser.

Lisbon: "Connaissez-vous Sam Jenkins?"
Elle sortait une série de photo de la victime mutilée, espérant susciter une réaction. Mais elle échoua.
Jenny: "Pourquoi cette mise en scène ridicule? Posez-moi la vrai question, agent Lisbon."
Lisbon: "D'accord. Avez-vous tué Sam Jenkins?"
Jenny: "Quelle heure est-il?"
Lisbon: "21h. Répondez-moi!"
Jenny: "Je ne parlerais pas avec vous. Je veux que Mr Jane vous remplace."

L'agent n'eut pas à aller le chercher; il accéda à sa demande, aussitôt. Il s'assit aux côtés de sa collègue.

Jenny: "Seulement Mr Jane et rien que Mr Jane."

Lisbon les laissa seuls, prenant la place du consultant, dans l'autre pièce.

Jane: "Alors, dîtes-moi la vérité Jennyfer, soulagez votre conscience."

Elle s'enfonça dans sa chaise, plongeant son regard glaçant dans celui de son interlocuteur.

Jenny: "ouh, on ne m'a pas appelé Jennyfer depuis mes douze ans."
Jane: "Qui vous appelait comme ça?"
Jenny: "Mon père."
Jane: "Ce n'était pas JJ."
Jenny: "JJ c'était pour un ami très proche."
Jane: "Quel ami?"
Jenny: "Vous pensez sérieusement que ça va fonctionner. Vous et votre copine, avec votre numéro du bon flic/ mauvais flic?"
Jane: "Vous refusez de me donner son nom."
Jenny: "Pas du tout. Mais je ne m'en souviens pas. Quelle heure est-il maintenant?"
Jane: "C'est la deuxième fois que vous le demandez. Vous attendez quelqu'un?"

La porte s'ouvrit. Un homme en costume noir, une mallette à la main, pénétra dans la salle, suivi de Lisbon.

Sans préambule, il déclara: "Fin de l'interrogatoire. Ne faites aucune déclaration."
Jane: "Qui êtes-vous?"
Lisbon: "C'est son avocat."

Patrick comprit alors pourquoi la jeune femme portait tant d'intérêt à l'heure. Il esquissa un sourire crispé, en voyant l'expression de satisfaction de Jenny.

L'intrus se présenta: "Maître Powell. Je représente Melle Jansen."
Lisbon, blasée: "Vous êtes libre Melle Jansen."
Jane: "Quoi?! Vous plaisantez! Nous avons des preuves."

L'avocat riait nerveusement, d'un air suffisant.

Powell: "Vous parlez de cet enregistrement, obtenu sans le consentement de ma cliente."
Jane: "Mais elle a pratiquement avoué sa culpabilité."
Powell: "Allons Mr Jane. Je n'ai pas eu cette impression . Je n'ai entendu qu'une discussion un peu philosophique entre un couple."
Jane: "C'était bien plus que ça. Elle admet l'avoir drogué et qu'est-ce que vous croyez qu'elle insinuait en affirmant qu'il serait le prochain? Hein?"
Powell: "Inutile de vous énerver Mr Jane. Je vous signale qu'à aucun moment, elle ne dit clairement qu'elle a commit ou qu'elle va commettre un meurtre. Soyons sérieux, vous savez parfaitement que ça ne tiendra pas deux secondes devant un juge. Sur ce, si vous n'avez rien de plus solide, nous y allons. Au plaisir agent Lisbon, Mr Jane."

Tandis que le magistrat et sa cliente s'apprêtaient à quitter les locaux, Jane retenait sa frustration de la laisser s'en sortir aussi aisément, alors qu'il la savait coupable. Et d'abord, d'où venait ce type, coincé dans un costume à 1000$? Il était arrivé à point nommé. Le plus étrange dans tout ça, c'était que Jenny s'attendait à sa venue.

Jane: "Attendez un instant maître."
L'homme revint sur ses pas.
Jane: "Pour qui travaillez-vous? Melle Jansen n'a pas les moyens de s'offrir vos services, donc j'imagine que c'est un gros client qui vous envoie."
Powell: "En effet, mais elle souhaite rester anonyme."
Jane: "C'est une amie de Melle Jansen."
Powell: "Au revoir Mr Jane."

Il était resté volontairement vague, à cause du secret professionnel que son emploie lui imposait. Néanmoins, même si son identité était un mystère, il s'agissait d'une femme ici. Ce n'était donc pas la même personne dont lui avait parlé David Jansen.
Mais le moment était mal choisi pour analyser ce détail, la priorité était de retenir cette meurtrière. C'est là que Lisbon eut une idée.

Lisbon: "Pas si vite Maître Powell. Je me vois dans l'obligation d'inculper votre cliente pour possession de substances illicites."
Powell: "Parfait, faites donc ça. Vous gaspillez l'argent du contribuable. Lancez la procédure mais elle n'aboutira pas."
Lisbon: "C'est ce qu'on verra. En attendant, Melle Jansen, ne quittez pas la ville."

L'avocat disparut dans l'ascenseur, sa cliente s'attardant dans le bureau de Wainwright.

Jane passa derrière elle, en regagnant l'open space: Vous avez décidé de rester parmi nous?"
Jenny: "Bien joué. Vous avez réussi à me bloquer en ville."
Jane: "Je doute que quiconque soit en mesure de vous bloquer quelque part."

La jeune femme ne détachait pas ses yeux du fauteuil vide.

Jane: "Vous ne m'avez pas demandé comment allait Luther."
Jenny: "Inutile. Si il était mort, je serais sous les verrous."

Elle avait l'air étrangement bouleversée.

Jane: "Il n'est pas passé loin."
Jenny: "C'est ma faute. Il ne pouvait pas dormir et je lui ai donné des somnifères. Il était si épuisé, déprimé. Je ne savais pas qu'il ferait ça."
Jane: "Un suicide. Vous êtes très forte, je dois le reconnaître."

Elle changea instantanément d'attitude.

Jenny: "Vous aussi. John m'avait dit de me méfier, que vous seriez un adversaire coriace. Au revoir Mr Jane."

Elle sortit et se dirigea elle-aussi vers l'ascenseur.

Jane la rattrapa, et pénétra dans la cabine avec elle: "Vous ne pouvez pas partir comme ça. Dites-moi, qui est ce John!"
Jenny: "Je ne vous direz rien sur lui. Vous en savez bien plus que moi d'ailleurs."
Jane: "C'est lui qui vous envoie. Qu'est-ce qu'il veut?"
Jenny: "Je viens de vous le dire, je n'ai rien à voir avec John le Rouge. Laissez-moi partir!"

Les portes s'ouvrirent et il la libéra, la laissant s'éloigner avec des réponses dont il avait besoin. Mais là encore, elle n'avait pas menti, elle ne savait rien concernant son mentor et elle n'avait plus de contact avec lui, depuis longtemps. John le Rouge n'avait rien à voir dans cette affaire, il n'avait été qu'une étape dans la vie de la jeune femme.

TBC...
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