The Mentalist...The Ultimate Season
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Murder by numbers ^

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Message  Invité Dim 10 Juin 2012 - 19:49

Merci quand même aux lectrices visibles et invisibles. Wink

Chapitre 10

Après le succès de sa prestation, Jenny était retourné à son premier emploi. Elle l'avait conservé car ses interventions dans l'équipe de Lisbon ne se feraient que ponctuellement. Ce qui l'arrangeait bien en fait. A trop se frotter à Patrick Jane, elle risquait de se compromettre. Il semblait l'apprécier, mais ce n'était peut-être qu'une façon de l'étudier. John le Rouge l'avait mise en garde contre l'esprit retord du mentaliste. Une pause, en dehors du groupe serait plus prudente. Et la prudence était la clef qui déterminerait la durée de sa carrière de meurtrière.

A la fin de la journée, elle se rendit au vestiaire, elle récupéra un coffret en bois verrouillé par un cadenas à code, qu'elle fourra dans son sac à dos. Elle fut surprise par une visite impromptue.

Jenny: "Qu'est-ce que vous faites là? Vous vous êtes perdu?"
Wainwright: "Je voulais savoir comment s'était passé votre première prise de contact avec l'équipe."
Jenny: "Ca n'était pas la première fois que je les voyais, vous savez."
Wainwright: "Oui mais, vous avez collaboré avec Jane et ça n'est pas sinécure."
Jenny: "Je ne sais pas. Je dois dire que cet homme est difficile à cerner."
Wainwright: "Ne vous en faites pas, il est horripilant, je vous l'accorde mais il a une vision intéressante."
Jenny: "Je le soumettrais bien à un petit test de psychopathie, à l'occasion."
Wainwright sourit.
Jenny: "Non, vous l'avez déjà fait, c'est ça."
Wainwright: "Oui."
Jenny: "Laissez-moi deviner, son score a largement dépassé la moyenne."
Wainwright: "Absolument."
Elle esquissa un sourire en refermant son cadenas.
Wainwright: "Qu'est-ce qui vous fait sourire?"
Jenny: "C'est vous."
Wainwright: "Moi?"
Jenny: "Est-ce que vous me draguez?"
Il eut une sorte d'absence, ne sachant quoi rétorquer.
Jenny: "Ne dites rien, c'est écrit sur votre visage."
Wainwright: "Mais je..."
Jenny: "Vous êtes gêné. C'est adorable."
En passant à côté de lui, la boîte qui dépassait de son sac, tomba sur le sol. Il la ramassa et la lui rendit.
Jenny: "Oh merci."
Wainwright: "Qu'est-ce qu'il y a là-dedans?"
Jenny: "C'est juste une boîte où j'entasse des souvenirs. Un porte bonheur en quelques sortes. Je suis un peu superstitieuse, alors je l'emporte partout."
Wainwright: "Vous devez y tenir, pour le fermer à clef."
Jenny: "Ce sont des objets appartenant à ma mère. J'y tiens beaucoup."
Elle remis la boîte au fond de son sac et s'avança vers le couloir.
Wainwright: "Jenny! Je vous dépose? Vous êtes à pieds."
Jenny: "Je vais prendre un taxi."
Wainwright: "Vous êtes sûre? Après ce qui vous est arrivé, ce n'est pas une bonne idée de retourner dans cet hôtel."
Jenny: "Si vous voulez tout savoir, ce n'était rien de plus qu'une réunion de famille qui a dégénéré."
Wainwright: "Votre frère?"
Jenny: "Il est un peu soupe au lait."
Wainwright: "Il vous a frappé, c'est bien plus grave qu'une simple dispute. Vous devriez porter plainte."
Jenny: "Au risque de vous surprendre, je ne vais pas renvoyer mon propre frère, en prison."
Wainwright: "Ca ne l'a pas empêché de lever la main sur sa soeur. Vous êtes inconsciente."
Il avait l'air très contrarié, effaré par la décision de la jeune femme de laisser en liberté ce malade qui l'avait battue.
Jenny: "Non, j'ai des valeurs c'est tout."
Le jeune homme n'était pas rassuré. Il craignait que son agresseur ne retourne chez elle et ne recommence à la maltraiter.
Wainwright: "Soyez vigilante."
Jenny: "Ce serait plutôt à vous de faire attention, avec cette fille qui rôde en ville. D'autant plus que le profil de ses victimes, c'est ...vous."
Wainwright: "Je sais. Lisbon m'a fait son rapport. Je vais prendre mes précautions, même si je doute qu'elle s'attaque à un flic."

La jeune femme n'avait qu'une hâte, sortir de ce bâtiment au plus vite. Cette discussion l'ennuyait profondément. Mais le problème était que Wainwright n'était pas disposé à lâcher prise.

Wainwright: "J'ai une chambre de libre, si ça peut vous dépanner. Votre frère ne viendra pas vous chercher là. Vous y serez en sécurité."
Jenny: "Je préfère m'abstenir. Il y a bien assez de ragots qui circulent à notre sujet. Je ne veux pas les encourager. Et, j'ai des amis à voir, ce soir. Je ne dormirais peut-être même pas à l'hôtel."
Wainwright: "Bon, mais si vous changez d'avis, vous n'aurez qu'à traverser la rue."
Jenny: "Je m'en souviendrais."

Finalement, chacun partit de son côté. Tout se déroulait comme prévu, elle n'aurait pas pu rêver mieux. Néanmoins, elle ne devait pas relâcher son attention, en particulier concernant l'agent Lisbon. Bien qu'elle se soit montrée conciliante avec Jenny, elle restait une menace non négligeable. Jenny savait manipuler les hommes à sa guise mais avec les femmes s'était un exercice plus complexe.
Pour ce qui est de Van Pelt, elle était certaine d'en faire une amie mais Lisbon, c'était impossible. Sa carapace était bien trop épaisse, alors mieux valait l'éviter au maximum.
Quand à Jane, elle s'en méfiait comme de la peste. Derrière ses grands sourires et son accueil chaleureux, il cachait quelque chose. Il serait probablement le premier à mener sa petite enquête sur elle, si ce n'était pas déjà fait.
Certes Jenny s'était préparée à tout ça, mais elle avait encore quelques lacunes et elle était trop sûre d'elle, pour l'avouer. Persuadée que son état psychotique la mettait à l'abris de toutes erreurs. Elle ne ressentait rien donc elle pouvait faire tout ce qu'elle désirait sans en éprouver ni remord, ni crainte ni peine. Il n'y avait que la satisfaction qui prédominait. C'était si facile. Du moins, ça le serait, tant que sa famille ne s'en mêlait pas et que John le Rouge restait en dehors du jeu et si (c'était bien là le plus aléatoire) elle-même ne se trahissait pas. Son excès de zèle par rapport à l'unité de Lisbon par exemple, pourrait se révéler préjudiciable.

Les semaines qui suivirent, les meurtres avaient cessés, comme si la coupable s'était évaporée dans la nature. La vie avait reprit ses droits et les citoyens de Sacramento avaient oublié cet épisode. ils allaient et venaient sans soucis, sans penser que ces horreurs qui s'étaient déroulées quelques temps auparavant, pourraient redémarrer n'importe quand, n'importe où et toucher n'importe quel homme ressemblant aux deux malheureux qui avaient croisés cette maniaque.

Au CBI, régnait une atmosphère pesante. Aucun ne semblait croire à cette accalmie subite. Ce n'était pas normal qu'un sérial killer s'arrête aussi vite. Le fait était que la responsable n'avait pas réellement interrompu ses sombres oeuvres. Elle avait simplement modifié quelques peu son mode opératoire. Elle s'était rapidement lassée de mettre en scène les corps. Ils étaient trop évidents à trouver. De plus, Jenny avait, non pas deux meurtres à son actif, mais cinq. Et ce, uniquement à Sacramento. Il y avait donc trois victimes non retrouvées, disséminées quelque part, en ville.
Comment les avait-elle transportées? En utilisant une méthode des plus simple. Elle les avait tués à l'intérieur de leur véhicule, puis avait conduit jusqu'à l'endroit idéal. Une décharge. Là, elle avait jeté les cadavres en les poussant par la portière passager, avant d'abandonner les voitures dans une casse auto. Qui irait les chercher là-bas? Les corps seraient broyer par le passage des camions et recouverts de détritus. Si ils étaient retrouvés, ils seraient totalement non identifiables.

A présent, elle savait que ce n'était pas le besoin de reconnaissance qui la faisait avancer, mais le seul besoin de tuer. C'est ce qui la différenciait de la plupart de ses confrères et qui la rendait encore plus dangereuse. Bien plus que John Le Rouge qui, lui, faisait toujours en sorte qu'on sache qu'il était l'auteur de ses massacres.
Jenny avait conscience qu'il n'y aurait que deux issues possibles si elle était démasquée, et l'une d'elle était définitive. Tant pis pour la gloire, elle n'était pas essentielle, tant qu'elle pouvait assouvir ses pulsions, c'est tout ce qui comptait.

Pour l'instant, la jeune femme excellait dans l'art de la métamorphose. Au bureau, elle était la charmante et sympathique employée au courrier, toujours souriante, disposée à rendre service. Elle prenait même le temps d'échanger quelques mots avec le directeur, histoire d'attiser les rumeurs qui ne s'étaient pas éteintes.

Ce matin-là, tout semblait se passer comme chaque jour. Jusqu'à ce que ce maudit téléphone ne trouble la quiétude qui s'était installée dans les bureaux, depuis quelques temps. Mais cette sonnerie ne retentit pas dans l'open space. Cet appel était destiné à Wainwright. Ca n'arrivait jamais, sauf en cas de problème prioritaire. Et s'en était un.
Ce jeune chef répondit et la communication fut aussi brève que concise, mais loin d'être plaisante pour lui. Il raccrocha, prit une seconde pour digérer ce qu'on venait de lui apprendre. Il alla ensuite en informer ses agents.

Dès qu'ils le virent s'avancer dans leur direction, le visage fermé, ils se turent. Ils ne reprirent leurs bavardages que lorsque leur boss entra dans le bureau de Lisbon.
Van Pelt: "Vous avez vu la tête de Wainwright. Il s'est passé un truc sérieux."
Rigsby: "Ouais et à tous les coups ça va nous retomber dessus."
Van Pelt: "C'est lié à ce tueur, c'est clair."
Cho, blasé: "Non seulement on va avoir Wainwright sur le dos mais des heures sup par dessus la tête."
Rigsby: "Super, il manquait plus que ça."
Le blond qui n'avait pas encore ouvert la bouche, préférant faire semblant d'être absorbé par son bouquin, vint mettre son grain de sel.
Jane: "Bah, un peu d'action ça ne peut pas te faire de mal. Tu commençais à t'empâter mon vieux."
Rigsby: "Je te remercie Jane. Mais on va passer plus de temps ici, que chez nous. On est pas tous comme toi. Moi j'ai une vie en dehors du CBI."
Van Pelt: "Wayne!!"
Le mentaliste souriait pour masquer sa rancoeur.
Rigsby: "Je suis désolé Jane. C'est pas ce que je voulais dire."
Jane: "C'est rien."

Il se leva et pris le chemin de son grenier. La remarque de son collègue l'avait blessé. Perdu dans ses pensées, il percuta Jenny qui sortait de l'ascenseur, répandant sur le sol, sa pîle d'enveloppes. Il parvint, malgré tout à limiter les dégâts en rattrapant, au vol, ses gobelets de café. Ils se baissèrent pour ramasser le courrier.

Jenny: "On a évité la catastrophe."
Il gardait le regard braqué sur le sol, sans un mot.
Jenny: "C'est un jour sans? Vous savez le bonheur tient souvent à petit détail, parfois infime. Il vous suffit de le trouver."
Jane: "Un détail. Comme un café par exemple. Un pour vous et le second, pour Luther."
Jenny: "Merci pour votre aide."
Jane: "Je pense que vous n'allez pas retourner en bas, aujourd'hui."
Jenny: "Pourquoi? C'est calme en ce moment par ici."
Jane: "Il n'y a encore rien de sûr, mais ne vous éloignez pas trop. On pourrait avoir besoin de vos services."
Jenny: "Mais, et vous? Où allez-vous?"
Jane: "Ils savent où me trouver. J'ai juste besoin..."
Jenny: "D'être seul. Je comprend."

Il monta dans son repaire, tandis qu'elle affichait une mine empreinte d'empathie. Elle était devenue très douée pour ça, même si au départ, cela lui demandait beaucoup d'entraînement.

Wainwright ressortit du bureau de Lisbon, aussi sinistre qu'à son entrée. Celle-ci se préparait à annoncer la mise au jour de trois cadavres de plus, à l'équipe. Ils ne furent pas étonnés par la nouvelle, si ce n'est par le nombre et l'endroit où se trouvait le charnier.

Lisbon: "C'est bien notre tueur. Mais elle a changé quelques éléments dans son mode opératoire. Maintenant, elle cache les corps, elle essaye de les faire disparaître. Ceux-là sont morts depuis au moins une semaine. Ils présentent tous les mêmes cicatrices aux poignets et ont la carotide sectionnée. Même ADN féminin sur les lèvres."
Van Pelt: "Patron, on a plus aucune piste. Il n'y avait rien dans les dossier médicaux des services psychiatriques de Sacramento et j'avais déjà étendu mes recherches aux établissements de Californie."
Lisbon: "Je sais, mais recommencez. Il est possible que quelque chose leur ait échappé."
Van Pelt, dans un soupir: "Bien patron."
Rigsby: "Qu'est-ce que Wainwright en dit? Il va pas refiler l'affaire au FBI?"
Lisbon: "Ce n'est plus lui qui décide apparemment. Mais le dossier est encore à nous. Pour le moment... Où est Jane?"
Cho: "En haut. Il avait pas l'air bien."
Lisbon: "Il ira encore moins bien quand il saura dans quel bordel on se retrouve."
Rigsby: "C'est ma faute, j'ai trop parlé."
Cho: "Comme toujours."
Lisbon: "C'est pas le moment pour vos chamailleries. Trouvez Melle Jansen et ramenez-là ici. Elle ne sera pas de trop."
Cho: "Je crois qu'elle est avec Wainwright."
La brunette jeta un oeil en direction du bureau de son supérieur. Les stores clos lui bouchaient la vue.
Lisbon: "Ca fait longtemps qu'ils sont là-dedans?"
Cho: "Environ 30 minutes."
Lisbon: "Bizarre. En général, elle ne reste pas plus de 10 minutes. Qu'est-ce qu'ils peuvent se raconter?"
Cho: "Ils parlent certainement de l'enquête."
Lisbon: "Je vais la chercher. Pendant ce temps, réexaminez toutes les pièces du dossier. On a du louper quelque chose."

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Message  Johel Dim 10 Juin 2012 - 22:36

Jenny qui continue à faire du charme à Wainwright tout en continuant à liquider de pauvres types
Décidément j'ai du mal avec ta tueuse et l'histoire, certainement parce qu'on ne progresse pas et qu'on ne voit toujours pas où tu veux en venir scratch
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Message  Peanut Dim 10 Juin 2012 - 23:54

Hummmmm... scratch J'comprends pas pourquoi Wainright veut se rapprocher de Jenny. C'est pas trop dans son habitude, surtout qu'il n'a pas l'air de remarquer toutes les remarques qui se disent à leur sujet.

Elle change de mode opératoire seulement en déplaçant les cadavres mais tu dis qu'elle ne laisse pas signature pourtant, quand elle entaille les poignets, pour moi c'est ça sa signature. Pis elle persiste à laisser son ADN. Même :rj: ne s'y risque pas.

J'attends de voir la suite.
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Message  Invité Sam 16 Juin 2012 - 13:21

Merci pour vos remarques bien utiles, les filles!!! J'ai rectifié un peu le tir, dans ce chapitre. Wink
merci

Chapitre 11

Une demi heure auparavant, Jenny avait franchi la porte du bureau du directeur. Il venait tout juste de raccrocher avec son supérieur. Il était hors de lui. Leur échange n'avait rien eu de très cordial. Il leva les yeux sur la jeune femme souriante qui brandissait ses gobelets devant elle. Mais il ne se déridait pas, il n'avait pas l'air d'humeur.

Wainwright: "C'est pas vraiment le moment, Jenny."

Devant sa réaction glaciale, elle fit volte face, mais en arrivant à la porte, elle se retourna à nouveau. Le jeune homme n'avait rien remarqué, bien trop préoccupé par ses propres ennuis.

Jenny: "Qu'est-ce qui ne va pas? Allez-y, videz votre sac. Ca ira mieux après."
Luther: "Rien, rien ne va. On croyait que c'était terminé, que cette cinglée avait quitté la ville."

La demoiselle appréciait moyennement qu'on parle d'elle en ces termes, elle serrait le poing dans son dos, pour se contenir.

Luther: "Et bien vous savez quoi? Pendant ce temps, elle faisait trois victimes de plus. Trois! Vous imaginez! De quoi j'ai l'air."

La jeune femme eut une montée d'angoisse subite, qu'elle contrôla difficilement. Ca n'était pas dans ses habitudes de ressentir une telle sensation. Mais elle ne comptait pas que les cadavres refassent surface. Elle s'en était était délesté comme de vulgaires détritus. Elle ne comprenait pas où elle avait été négligente. Ils auraient du êtres broyés en même temps que toutes les immondices qui parsemaient la décharge.

Luther continuait son auto flagellation verbale: "Je sais bien ce qui se dit dans mon dos. Je ne suis pas à ma place, je n'arrive pas à la cheville de mes prédécesseurs, je n'ai pas le charisme nécessaire pour diriger le service. Et le plus drôle, c'est qu'ils pensent tous que je serais incapable de trouver cette femme même si elle était devant mes yeux. Je devrais démissionner."

Il était tellement énervé qu'il en tremblait presque. Alors, le jeune femme posa les café sur la table et en fit le tour, se retrouvant à quelques centimètres de lui.

Jenny: "Ca va s'arranger."
Luther, désabusé: "Ah oui? Vous avez un plan pour régler cette affaire?"
Jenny lui saisissant la main: "Qui a dit que je parlais de l'affaire?"

Elle le fixa droit dans les yeux, et avant qu'il n'ait pu avancer plus d'arguments, elle l'embrassa. Pris au dépourvu, il gardait les bras ballants. Elle détacha ses lèvres des siennes.

Wainwright: "On ne peut pas faire ça. Le règlement."
Jenny: "Ne vous cachez pas derrière ce règlement. Il n'est stipulé nulle part que ce type de relation est proscrite. Je ne suis pas sous vos ordres directs et je ne travaille pas avec vous. Je ne suis qu'une conseillère occasionnelle, auprès de votre équipe. Alors trouvez une autre excuse."
Il esquissa un demi sourire, et se rapprocha d'elle pour lui rendre la politesse, mais des coups contre la cloison vitrée interrompirent ce moment d'égarement volontaire.
Jenny: "Vous ne vous en sortirez pas si facilement."

Elle alla ouvrir elle-même à l'agent.
Lisbon: "Melle Jansen, vous tombez bien. Venez avec moi, s'il vous plait. On a besoin de votre avis. Enfin, si vous avez terminé, Mr."
Wainwright se raclant la gorge: "Hum... Oui, nous avons fini."
Juste avant de sortir, Jenny ajouta: "On reparlera de ça plus tard."

Le jeune homme ne savait plus où il en était. D'ordinaire ce genre de choses ne lui arrivait pas. Jamais une femme n'avait été si directe avec lui. Mais il se leurrait. Si Jenny avait agit aussi spontanément, ce n'était pas parce qu'elle avait succombé à son charme, c'était à cause de la découverte de ses trois victimes. Elle était un peu dépassée et avait agit par instinct de survie, dans l'éventualité d'un désagrégement de sa situation. Elle avait voulu assurer ses arrières en précipitant les évènements avec Wainwright. Elle aurait certainement recours à cet alibi plus tôt que prévu.

Jenny suivit l'agent en chef, jusqu'au groupe. La rouquine était au téléphone avec la police locale. A la fin de la communication, elle rejoignit ses collègues.
Van Pelt: "Patron, on a un témoin qui dit avoir vu une femme, il y a une dizaine de jours, jeter quelque chose, dans la décharge. D'après lui, ça ressemblait à des corps."
Rigsby: "Et il ne le signale qu'aujourd'hui?"
Lisbon: "Vous avez un nom?"
Van Pelt: "C'est là que ça coince. C'était un appel anonyme. Mais le type a exigé une récompense pour tout renseignements supplémentaires. Il doit avoir un casier pour ne pas l'avoir signalé avant."
Cho: "Tu parles, encore un mythomane, ou un dealer qui cherche à se faire du fric sur le dos des flics."
Lisbon: "C'est notre seule piste, on a pas vraiment le choix."
Van Pelt: "Je les rappelle et je leur dis qu'on est prêt à payer?"
Lisbon: "Faites ça. Je m'arrangerais avec Wainwright pour réunir l'argent. Mais ne proposez pas plus de 5000$."
Van Pelt: "OK patron."

Jenny écoutait tout et se doutait pertinemment de l'identité du mouchard. Elle aurait très bientôt de ses nouvelles et devrait régler le problème. Elle sentait l'étau se resserrer autour d'elle. Il semblerait que la sensation de crainte ne lui soit pas entièrement étrangère, car elle l'expérimentait en ce moment.

Le mentaliste était revenu parmi les vivants et s'assit à côté de la jeune femme, sur le canapé.
Jane: "Ca devient une manie."
Jenny: "Vous pouvez bien partager votre antiquité, non?"
Il devina à la rudesse de son ton que quelque chose avait changé par rapport à leur précédente rencontre un peu plus tôt, dans la journée. Il l'examinait attentivement.
Jane: "Vous vous sentez bien, Jenny? Vous êtes toute pâle."
Jenny le regarda à son tour: "Vous avez pleuré? Vos yeux sont gonflés."
Jane: "D'accord. Je n'insiste pas."
En décodé, chacun se mêlerait de ses affaires sans interférer dans celles de son voisin.
Jenny: "En tout cas, bravo pour votre intuition. Il semblerait qu'il y ait du mouvement."

Comme des semaines avant, tous se ressemblèrent autour de l'agent en chef qui leur fit un topo. Enfin, il était plus précisément destiné au consultant et à son "assistante", les autres ayant été briefés précédemment.
Lisbon: "Voilà tout ce que nous savons. Melle Jansen, qu'est-ce que vous pensez de ce changement de mode opératoire?"
Elle se montra honnête, c'est à dire qu'elle expliqua précisément pourquoi elle, ou plutôt "l'assassin" avait modifié soudain sa façon de procéder.
Jenny: "Pour moi, il n'y a aucun changement notable, elle reproduit le même schéma. Le profil de victime, les cicatrices, l'ADN, rien ne diffère. Je crois qu'elle les a tués le même jour, ils étaient ensembles, tous les trois."
Rigsby: "C'est vrai, c'est ce que dit le légiste."
Jenny: "Ses priorités ne sont plus les mêmes. A présent, elle va être très discrète. Elle n'avait pas prévu de cacher corps, au départ. Elle a décidé de le faire, au dernier moment. Voilà pourquoi ses crimes sont signés. Pour la dernière fois."
Lisbon: "Pourquoi un tel revirement?"
Jenny: "Ce phénomène n'est pas rare chez les tueurs en série. Elle sent que ses pulsions deviennent incontrôlables et c'est ce qui se traduit par une augmentation de la violence dans ses meurtres. Elle ne s'embarrassera plus de détails à l'avenir et se contentera de tuer. Par besoin vital."
Lisbon: "Ca risque d'être extrêmement difficile de la stopper, maintenant. Vous pensez qu'il est possible qu'elle finisse par s'arrêter d'elle-même."
Jenny: "Je doute que cela soit dans ses projets immédiats. Ce genre de tueur n'a pas la notion de remords comme tout être humain. Une sociopathe qui vient de se découvrir une nouvelle motivation, va continuer."
Jane: "Vous êtes bien catégorique. Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça?"
Jenny: "Ce n'est que mon intime conviction, Mr Jane. Mais je me base aussi sur mes connaissances en la matière."
Lisbon, blasée: "Parfait, c'est vraiment parfait!"
Jenny: "Je peux y aller?"
Lisbon: "Bien sûr, je vous libère. Merci beaucoup."
Jenny se dirigeant vers le couloir: "Désolée de ne pas avoir pu vous aider davantage."
Lisbon: "Vous n'y êtes pour rien."

Alors que la jeune femme prenait congés de l'équipe, le consultant la suivait des yeux. Il ne lui faisait pas confiance, quelque chose émanait de cette fille, quelque chose qu'il ne parvenait pas à déterminer, mais c'était quelque chose de malsain. Sa réaction lorsque Lisbon leur avait apprit pour le témoin n'était pas claire. Il commençait à la connaître, à force de la côtoyer régulièrement. Il avait noté qu'elle ne manifestait pas la moindre émotion, mais là, elle avait eu un léger malaise inexpliqué. De même la manière dont elle analysait le comportement de la meurtrière, lui avait parut intrigante. Evidemment il savait que les profilers s'identifiaient souvent aux coupables, mais, il avait eu une impression étrange.
Il n'en fallait pas plus pour exacerber la curiosité du consultant. Dès lors, il projeta de décortiquer le passé de Jenny Jansen et si possible avec le soutien de Lisbon. Celle-ci le fixait d'ailleurs depuis quelques minutes.
Voyant qu'il ne détachait pas son attention de son assistante temporaire, elle fit claquer ses doigts près de son oreille.

Lisbon: "Descendez de votre nuage Jane. On a du boulot."
Jane: "Justement, je réfléchis à notre problème."
Lisbon: "Oh vraiment? Et en quoi observer cette fille vous a inspiré?"
Jane: "Je ne suis pas certain, il me faudrait plus d'élements."
Lisbon: "Je ne comprend rien. Soyez plus clair Jane! Si tant est que vous le puissiez."
Jane: "Je suis sérieux Lisbon." (A voix basse) Je voudrais explorer une autre piste."
Lisbon: "Attendez une minute. Vous pensez à ce que je pense?"
Jane: "Oh Lisbon! Je suis choqué, on est au bureau."
Lisbon le fusilla du regard: "Vous croyez qu'on a le temps pour vos allusions salaces?"
Jane retrouvant son sérieux: "Je voulais détendre un peu l'atmosphère. Mais bon, tant pis."
Lisbon: "On peut en revenir à vos suppositions?"
Jane: "J'espère avoir tord sur ce coup, mais cette hypothèse me semble plausible. Si on se base sur la date où les meurtres ont débutés. Ca coïncide parfaitement avec son arrivée au CBI."
Lisbon: "Oh non! Il faut que vous vous trompiez. Parce que si vous avez raison, on va être dans une position plus que délicate."
Jane: "Vis à vis de quoi?"
Lisbon: "Jane! Vous le savez très bien. Tout le monde à remarqué ce qui ce passe, vous le premier."
Jane: "Ce ne sont que des bruits de couloir. Allons Lisbon, vous n'allez pas y croire."
Lisbon: "Quand je suis entrée dans le bureau de Wainwright, j'ai eu l'impression d'avoir interrompu quelque chose."
Jane: "D'accord, ils sont amis. Ce n'est pas interdit par le règlement."
Elle fronçait les sourcils, incrédule. Comment lui, qui savait tout sur tout pouvait ignorer ce fait. Il la faisait marcher c'était sûr.
Jane: "Ok, Wainwright a un faible pour elle. C'est logique, ils ont le même âge, ils ont fait des études supérieures. Ils doivent avoir beaucoup de points communs."
Lisbon: "Vous vous foutez de moi là? Il n'y a vraiment rien qui vous dérange dans son attitude?"
Jane: "Si c'est bien elle que nous recherchons, il y a effectivement une chose qui m'intrigue. Ca fait plus d'un mois qu'elle est ici et qu'elle a un comportement irréprochable. Luther est une proie facile, il correspond parfaitement au profil. Alors pourquoi ne pas avoir commencé par lui et surtout pourquoi nous aider, appart pour brouiller les pistes. Là encore, ce n'est pas naturel de la part d'une psychopathe."
Lisbon: "Sauf si elle cherche à se faire prendre ou encore, si elle est aussi retord que John le Rouge, une adepte du jeu du chat et de la sourie."
Jane: "Vous voyez, ça vaut le coup de s'orienter dans ce sens."
Lisbon: "Très bien, tout ça est très louche. On va étudier son cas de plus près. Mais juste vous et moi. C'est bien compris? N'impliquez personne d'autre. Vous m'entendez Jane? Personne."
Jane: "Bien chef."
Il mima un salut militaire qui déclencha un sourire sur le visage si tendu de la brunette.

Jenny, quand à elle, était rentrée à l'hôtel. Là-bas, elle vérifia que son si précieux coffret était toujours à sa place, sous une latte du plancher. Elle l'ouvrit et contempla; avec une fierté morbide, les petites fioles de sang, alignées. C'était ses trophées, la seule chose qui pourrait la compromettre, la seule preuve la reliant aux victimes. Elle n'avait pas menti à Luther, elle tenait énormément à ce coffret. Elle se savait sur le fil du rasoir, tant qu'elle serait menacée par ce témoin. Elle ignorait encore que ce n'était pas le seul puisque Lisbon et Jane la comptaient dorénavant parmi les suspects.

Le téléphone sonna. Elle referma la boîte et la remisa dans sa cachette.
Jenny: "Jamie. Tu n'es pas encore mort?"
Jamie: "Désolé de te décevoir soeurette. Tu as mon blé?"
Jenny: "Ton petit chantage avec le CBI n'a pas fonctionné si je ne m'abuse."
Jamie: "Tu parles! Ils m'ont offert 5000$. Ils se foutent de moi! A combien tu estimes ta liberté?"
Jenny: "Tu crois que je vais payer? Tu rêves. Va leur parler. Que vaudront les délires d'un ex taulard, drogué, face à une fonctionnaire irréprochable du bureau Californien d'Investigation?"
Jamie: "Oh mais j'ai des preuves. Tu es très photogénique JJ. Je ne sais pas, j'hésite entre celle où tu découpe les poignets de ce gars et celle où tu remplis tes flacons. Tu sais que t'es complètement ravagée comme fille."
Jenny: "7000$."
Jamie: "Tu deviens raisonnable. 10000 et je serais amnésique si les flics débarquent. Je t'apporterais les photos et les négatifs. Toi amène le fric."

Elle capitula et lui donna rendez-vous en dehors de la ville, à l'entrée du désert, à l'aube. Elle aurait le temps de mettre en place son alibi d'ici là.

TBC...



Dernière édition par lilia le Sam 16 Juin 2012 - 17:05, édité 3 fois
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Message  Johel Sam 16 Juin 2012 - 13:49

Pourquoi Jenny reste t-elle au CBI alors que visiblement on va finir par la repérer...surtout maintenant que Jane a des soupçons...
Pourquoi ce numéro de charme avec Wainwright, il ne la protégera pas...Comment compte t-elle l'utiliser ?
Quand au frère de Jenny, plutôt bas de plafond le garçon. Avec une soeur comme la sienne ce genre de rendez-vous...c'est la mort assurée...
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Message  Peanut Sam 16 Juin 2012 - 19:28

Jane a mit du temps pour ouvrir les yeux et Wainright se laisse manipuler un peu trop facilement...

Jenny à du soucis à se faire au CBI et so frangin est débile pour donner rencard avec sa meurtrière de soeur ! Si :rj: peut se faire laminer par elle ce n'est pas pour rien !!

Que réserves-tu après ??
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Message  Invité Sam 23 Juin 2012 - 14:24

Voilà la suite... Je voulais la poster jeudi, mais entre les orages et les coups de vent, il y avait plein de baisses de tensions, grrr2 (Plus mes baisses de moral...) Donc, j'ai remit ça à plus tard. Wink
Merci encore de me suivre. merci

Chapitre 12

Au CBI, Jane, s'était reclus dans son grenier, en compagnie de l'ordinateur portable que lui avait généreusement cédé sa complice. C'était bien le mot qui convenait, car ce qu'ils faisaient n'était pas vraiment conforme à leurs attributions. De plus, ils avançaient à l'aveugle, suivant une simple intuition, de Jane qui plus est.
Quoi de plus aléatoire que cela? Bien qu'il ne se trompe que rarement, cela lui arrivait quand même et avec plus de preuves que ce qu'ils avaient actuellement. Celles-ci n'étaient constituées que d'un monceau de présomptions, rien de solide, uniquement des coïncidences et des impressions. Autant dire qu'ils ne partaient pas gagnants.

Le mentaliste ressortit le dossier personnel imprimé par la rouquine, quelques semaines plus tôt. Si à cette époque, il n'avait pas d'autre but que se distraire par cette lecture, aujourd'hui sa motivation était autrement plus sérieuse. Outre son frère, la jeune femme avait encore son père, David. Lui, serait le seul susceptible d'étayer substantiellement les informations que le CBI possédait sur sa fille. Peut-être lui donnerait-il les raisons qui l'avaient conduites à démissionner de son rôle de père, au moment où Jenny aurait eu le plus besoin d'une figure paternelle.
Douze ans. C'est un âge charnière, un cap difficile à passer pour un enfant, particulièrement pour une petite fille, qui vient de perdre sa mère. Le passage de l'enfance à l'adolescence peut être traumatisant, si il est vécu sans aucun parent pour vous soutenir. L'abandon pouvait être le déclencheur possible d'une psychose. La mort de sa mère, puis le départ de son père aurait contribué à faire de Jenny Jansen un meurtrière aussi violente?
Jane secoua le tête de gauche à droite, ne voulant pas croire à cette idée, tirée par les cheveux. Mais il savait pertinemment que les psychopathes avaient plusieurs facettes, qu'ils pouvaient être de véritables anges, s'attirant la sympathie de tous en cachant la sombre réalité derrière des sourires faux et des gestes d'amitiés fabriqués. Sur ce point, la personnalité de Jenny collait parfaitement. Sauf qu'elle n'avait pas réellement montré sa part sombre jusqu'ici. C'est ce qui faisait douter le mentaliste sur le bien fondé de ces investigations. Son imagination lui jouait peut-être des tours.
Depuis qu'il travaillait pour le CBI, il avait été confronté à tellement de criminels, de manipulateurs qui masquaient leur nature destructrice. La plupart d'entre eux étaient souvent des femmes qui jouaient de leurs charmes auprès des hommes pour obtenir ce qu'elles voulaient, comme Brooke Harper, ou plus récemment Erika Flynn. Il se souvenait de ces deux-là car elles avaient usé de leur magnétisme sur Jane, afin de se soustraire à la justice. Ce qui n'avait fonctionné qu'avec la seconde qui était quelque part, en cavale.

Mais il s'écartait du sujet, en partant dans ses souvenirs. Quoiqu'il regrettait un peu, que Erika ne soit pas sous les verrous. Il lui aurait demandé son aide sur cette affaire. Elle aurait su confondre Jenny au premier coup d'oeil.
Revenant à la réalité, le blond pianota sur l'ordinateur de Lisbon, pour dégoter la dernière adresse connue de David Jansen, en Floride. Il prit l'initiative de l'appeler, dans la foulée. Lisbon lui en tiendrait rigueur (Pas plus d'une seconde) mais il ne pouvait pas attendre, il voulait tirer cette affaire au clair, le plus vite possible, avant de se mettre à accuser une innocente. Il n'était pas d'un naturel patient et par-dessus tout, il n'aimait pas les incertitudes. Car si Jenny n'avait rien à se reprocher, ils l'accableraient sans raison.
Toutefois, si leur intuition ne leur faisait pas défaut, ils mettraient une dangereuse psychopathe hors d'état de nuire. C'est pour ça que Jane devait s'assurer de validité de ces accusations à l'encontre de Jenny.
En recoupant les informations recueillies auprès de son père et celles dont ils disposaient, ils parviendraient à déterminer si oui ou non la jeune femme pourrait être coupable de ces crimes odieux.

Jane composa donc le numéro de David Jansen, en espérant qu'il se montre coopératif. Quoique, rien n'était moins sûr. Comment un père réagirait en entendant un parfait inconnu proférer de tels propos au sujet de sa fille? Bien que cet homme l'ait lâchement abandonnée, il y des années, il demeurait son père et en tant que tel, était susceptible de vouloir la préserver. C'est ce que Jane aurait fait à sa place. Il aurait défendu Charlotte bec et ongle, et ce quoiqu'elle ait fait.

Après une dizaine de tonalités, dans le vide, une voix féminine à l'accent hispanique répondit: "Résidence Jansen."
Jane: "Puis-je parler à Mr Jansen?"
La gouvernante: "Mr est à son bureau de Miami. Je peux prendre un message?"
Jane: "Pouvez-vous lui dire de me rappeler, c'est très urgent."
Elle inscrivit le nom de Patrick Jane ainsi que ses coordonnées, sur un post it.
Jane: "Surtout n'oubliez pas, c'est très important."
La gouvernante: "N'ayez crainte se sera fait."

Le mentaliste n'avait pas donné la raison de son appel, préférant en faire part directement à l'intéressé. Se faisant, il éviterait que son message soit mal interprété, d'autant plus que c'était une information très délicate à transmettre. Si David Jansen avait su l'objet de ce coup de téléphone, jamais il n'aurait rappelé, ou alors, peut-être qu'il aurait sauté dans le premier vol pour la Californie, afin de lui faire ravaler ce tissus de mensonges éhontés.
Dans un cas comme dans l'autre, ça ne serait pas bon pour Jane. Non, il devait lui parler, lui-même, pour limiter la casse. Le mieux aurait été qu'ils se voient face à face, mais le consultant ne pouvait pas se permettre un voyage si loin de Sacramento, au beau milieu d'une affaire aussi épineuse. Wainwright ne l'y aurait pas autorisé, sans qu'il lui en ait fourni une explication solide. Ce qu'il n'avait pas. L'entretien téléphonique restait la meilleure solution.

Jane n'arrivait toujours pas à réaliser qu'il incriminait une jeune femme, à priori, bien sous tous rapports. Mais d'après son expérience, les apparences se révélaient souvent trompeuses. Il fallait qu'il cesse de se poser des questions, en attendant que celui qui était le seul à en détenir les réponses, lui donne de ses nouvelles. Celles-ci risquant de mettre une éternité à arriver, le consultant employa ce temps pour se renseigner plus sur cet homme. En quelques clics, il apprit qu'il exerçait en tant que conseillé financier. Il gérait des portefeuilles d'actions. Sa listes de clients incluait des personnes fortunés, à travers le pays. Evidemment, confidentialité oblige, leurs noms n'apparaissaient pas, uniquement le montant de leurs investissements. Jansen lui-même n'était pas à plaindre. Ce type de profession génère de substantiels revenus.

Visiblement, Jane et lui n'étaient pas si différents. A une époque révolue, Patrick aussi avait négligé sa famille au profit du billet vert. Toutefois, il semblerait que David ait fait un tout autre choix que le mentaliste.
Il avait fait fortune, sous d'autre tropiques, et avait fondé une nouvelle famille, en épousant Gabriella, en seconde noces, trois mois seulement après la mort de sa femme. Pour Jane, en deuil depuis plus de 8 ans, cela était inconcevable qu'il se soit remit aussi rapidement. Enfin, il ne le jugerait pas, chacun réagissait de façon différente. Gabriella lui avait offert le bonheur d'être père pour la troisième fois. Une petite fille, Paola, était née de leur union, elle avait aujourd'hui 10 ans.
Jansen avait occulté entièrement, son ancienne vie et tout ce qui la composait. Qu'est-ce qui avait motivé une fuite si radicale? Couper les ponts avec ses enfants n'avait rien d'anodin. Certes il était compréhensible qu'il ne veuille plus avoir de contacts avec son fils, étant donné les actes que ce derniers avait commis, mais pourquoi se séparer de Jenny?
C'est ce que Jane devait découvrir. Elle avait du faire quelque chose, une chose assez grave pour inciter son père à partir à l'autre bout du pays.

Jenny, s'était arrêtée dans un jardin public, à deux pas de son hôtel. Assise sur un banc, elle observait les enfants qui jouaient sur les balançoires, sous le regard bienveillant de leurs parents.
Il prit place à ses côtés. Elle esquissa un sourire, en le devinant du coin de l'oeil.

Jenny: "Ca me fait plaisir de te revoir John."
JLR: "A moi également, JJ."
Jenny: "Pourquoi tu es là? Aujourd'hui."
JLR: "Pour te mettre en garde."
Jenny: "Contre quoi?"
JLR: "Toi."
Elle sourit nerveusement.
JLR: "Tu es dans une mauvaise posture. Patrick Jane est sur ta piste et d'ici peu il te démasquera."
Jenny: "Il n'a aucune preuve."
JLR: "Pas encore, mais c'est un adversaire coriace. Ne te mesure pas à lui, tu y perdrais."
Jenny: "J'en doute. Et quand bien même il trouverait quoi que ce soit de compromettant, je le discréditerais. Je le ferais virer si il le faut."
JLR: "En utilisant ton emprise sur l'agent Wainwright?"
Elle acquiesça.
JLR: "Fais très attention JJ. Tes émotions pourraient te trahir et causer ta perte."
Jenny: "De quoi tu parles?"
JLR: "Tu es amoureuse de cet homme."
Elle éclata de rire, effarée par la stupidité de ces allégations.
Jenny: "C'est ridicule! Ce sentiment n'est pas compatible avec ma pathologie."
JLR: "Peut-être. Mais lorsque tu n'auras plus besoin de lui, seras-tu capable de l'éliminer?"
Jenny le fixant droit dans les yeux: "Sans la moindre hésitation. Tu peux avoir confiance. Je l'ai choisi parce qu'il est le plus faible. Quoiqu'il apprenne, à mon sujet, il ne fera rien qui puisse me nuire. Il ne pourra pas. Je ferais tout ce qu'il faut pour ça."
Son mentor se mit debout.
Jenny: "On se dit adieux cette fois?"
JLR: "Je n'ai plus rien à t'enseigner. Je m'en vais pour de bon. Il est temps pour moi de quitter la scène. Mais n'oubli pas, une chose primordiale, qui semble t'avoir échappé. Lorsque le danger sera trop proche, quitte le CBI, et disparaît. Fais-toi oublier. Et surtout, ne laisse pas de témoin. Tu comprends, aucun."
Jenny: "Je sais tout ça, ne t'inquiète pas. J'ai toujours une solution de replis, un plan B."
JLR: "J'en suis sûr. Mais veille à ce que ta conscience ne se réveille pas."
Jenny: "Aucun risque. Je n'en ai jamais eu."

Il partit définitivement. Ils ne se reverraient plus, aussi bizarre que cela paraisse, pour le plus grand soulagement du psychopathe. Jenny avait vu la lueur de frayeur dans ses yeux, la même qu'elle avait décelée dans ceux de son père, 12 ans plus tôt.
John n'avait pas tord, elle ne lui en avait rien dit, mais elle sentait qu'un changement s'opérait en elle. Elle le refusait, elle l'étouffait. D'accord elle avait eu peur à deux reprises ce jour-là, mais ce n'était rien de bien probant, juste une faiblesse passagère. A présent, elle avait reprit le dessus. Toutefois, bien qu'elle ne l'accepte pas, cela se reproduirait inexorablement et ce malgré les efforts qu'elle ferait pour le réprimer. Elle le savait, elle avait étudié ce type de phénomènes rares mais existants. Elle espérait juste ne pas faire partie de ces exceptions. La jeune femme ne supporterait pas de devoir regretter soudain ses actes, alors qu'elle en était si satisfaite. Ce serait pire que la mort pour elle.

Elle retourna dans son logement, passant le reste de l'après-midi à méditer sur les conseils ou les avertissements de John le Rouge. Elle n'en oubliait pas qu'elle devait encore retrouver son frère, cette nuit-là et qu'elle devrait prendre une décision le concernant. Elle hésitait entre le laisser partir avec l'argent qu'elle venait de retirer de son compte épargne, qui ne représentait qu'une petite partie de la somme exigée, et se débarrasser de lui, comme des autres. Elle ferait ce qu'il conviendrait, le moment venu. Tout dépendrait de Jamie. Si il commettait le moindre faux pas, sa soeur ne lui donnerait pas de seconde chance. Elle appliquerait la dernière suggestion de John le Rouge: Ne pas laisser de témoin.

TBC...
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Message  Johel Sam 23 Juin 2012 - 21:01

Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi Jenny s'entête à rester au CBI alors qu'elle sait que tôt ou tard elle sera démasquée par Jane
Il serait temps de connaître sa motivation scratch
Autre question... :rj: a dit à Jenny de ne pas toucher à Jane et maintenant il semble accepter qu'elle puisse le faire virer de CBI...Pourquoi ce revirement...
Décidément j'ai du mal avec cette tueuse et son histoire, je n'arrive pas à accrocher...
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Message  Peanut Sam 23 Juin 2012 - 22:21

Je me demande comment Jane va faire pour réunir suffisamment de preuves pour coincer Jenny.

RJ lui donne des conseils que la folle sait déjà et il n'a pas peur d'être exposé avec elle à la vue de tout le monde...

J'ai hâte que l'histoire avance un peu.
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Message  DAN54 Dim 24 Juin 2012 - 0:08

je viens de me plonger dans ta fic. bravo très prenant. super super super super

et bien j'aimerai pas me trouver en face de Jenny. affraid

alors Jane va arriver à la demasquer ou bien elle va s'enfuir avant ?? et son frère pas très malin.

Hate de lire la suite. bravo bravo bravo bravo
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Message  gabicoon Dim 24 Juin 2012 - 11:06

Ta fic est vraiment un joyau, moi j'aime beaucoup cette idée de psychopathe qui interfère dans les histoires du CBI, qui en plus, fricote avec JR!!
J'adore vraiment ^^
(En plus, mon prénom est Gabriella xD)
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Message  Invité Mer 27 Juin 2012 - 18:54

Merci pour vos commentaires. merci
Johel: il ne faut pas oublier que Jenny est folle, ce qui explique qu'elle reste encore au CBI car elle se croit plus forte que tous ces agents. Wink Pour ses menaces concernant Jane, quand RJ lui a demandé de ne pas toucher à Jane, ça voulait simplement dire de ne pas le tuer. Mais de toutes façons, ce n'étaient que des paroles en l'air. siffle
Peanut: je vais faire en sorte de faire avancer l'histoire. Et ce n'est pas grave si RJ est avec elle, en pleine rue, car personne ne connait son visage, et à l'heure de leur rencontre Jane et les autres sont au CBI. Voilà. Wink
Dan & Gabicoon: Merci à vous deux de rejoindre cette fic!! Ca me fait plaisir d'avoir deux nouvelles lectrices de plus. J'espère que la suite ne vous décevra pas. smile1

Chapitre 13

Ce n'est que quelques instants avant de quitter le CBI, que le consultant eut un écho à son message. Alors qu'il passait la porte du grenier, son portable vibra dans sa veste.

Lisbon l'avait rejoint, au même moment: "Jane, est-ce que..."
Il décrocha en levant l'index à l'intention de l'agent, lui indiquant de patienter. Térésa obtempéra, croisant les bras en attendant, calée contre une des cloison.

Jane: "Allo."
Jansen: "Vous êtes Patrick Jane?"
Jane: "Le seul et l'unique."
Lisbon secoua la tête dans un soupir d'exaspération. Elle articula sans un son: "Qui est-ce?"
Jansen: "Vous travaillez avec le CBI, à ce que j'ai cru comprendre."
Jane: "Si on veut. Je suis consultant."
Jansen: "Trêve de politesses Mr Jane. Quel est le but de votre appel?"
Lisbon trépignait sur place en murmurant: "Jane, vous allez me dire avec qui vous parlez!"
Jane la regardait en continuant sa discussion: "C'est assez délicat, Mr Jansen."
Lisbon: "Jansen! C'est..."
Jane couvrit le combiné de sa main: "Oui, c'est le père de Jenny."
Lisbon, furieuse: "Vous auriez pu, non! Vous auriez du me prévenir."
Jane: "Laissez-moi faire."
Lisbon: "Ok mais faites attention. Rappelez-vous qu'on a aucun motif valable pour enquêter sur sa fille."
Jansen: "Vous êtes toujours là?"
Jane: "Oui, excusez-moi, une guêpe est entrée par la fenêtre de mon bureau, mais ça y est, elle est parti."
Lisbon lui donna un coup dans l'épaule: "C'est moi la guêpe?"
Il sourit.
Jansen: "Qu'est-ce que vous entendez par délicat?"
Jane: "Et bien, vous avez vécu en Californie, il y a une vingtaine d'année?"
Jansen: "Vous êtes bien renseigné, c'est exact."
Jane: "Pourquoi avoir quitté l'Etat après toutes ces années?"
Jansen: "Je n'ai pas à vous répondre. C'est privé! Alors dîtes-moi maintenant, ce que vous voulez!"

Son correspondant commençait à perdre son sang froid. Il était à deux doigts de couper la communication. Un mot de travers du mentaliste et s'en serait terminé. Jansen ne lui dirait pas ce qu'il voulait savoir, si il ne changeait pas de tactique d'approche. Il tenta le tout pour le tout, quitte à échouer.

Jane: "Nous sommes confrontés à plusieurs meurtres irrésolus."
Jansen: "Je ne vois pas ce que ça a à voir avec moi."
Jane: "Nous pensons à un tueur en série. Et plus précisément qu'il pourrait s'agir de votre fille."

Un long silence de quelques minutes s'installa. Lisbon eut peur que par sa franchise, Jane n'ai définitivement braqué cet homme. Mais il ne raccrochait pas.

Jane: "Mr Jansen?"
Une grande inspiration se fit entendre.
Jansen: "Je... je ne peux pas avoir cette discussion au téléphone. On peut se rencontrer? Je dois me déplacer à Los Angeles, pour voir un client. Je serais au bar de l'aéroport à 15h."
Jane: "Parfait."
Il referma le portable et sourit à sa collègue, qui brûlait de connaître le résultat.
Lisbon: "Alors, il a accepté de vous rencontrer?"
Jane: "Bien sûr, vous doutiez de mon pouvoir de persuasion?"
Lisbon: "Honnêtement? Oui."
Jane: "Oh, vous me décevez Lisbon."
Lisbon: "Vous vous en remettrez. Allez venez, je vous offre une tasse de cette eau chaude dont vous raffolez."
Ils s'attardèrent dans la cuisine où Jane lui fit le résumé de son bref échange avec David Jansen.
Lisbon: "Il va falloir que je trouve une bonne excuse pour m'absenter du bureau."
Jane: "Non."
Lisbon: "Comment ça non. Je ne vais pas vous laisser y aller seul, je vous connais assez pour savoir que vous êtes autant capable de réussir votre coup que de tout faire capoter."
Jane: "J'irais là-bas sans vous. Inutile d'insister Lisbon."
Lisbon: "Donnez-moi une bonne raison de vous laisser faire."
Jane: "David Jansen est un père qui a abandonné sa famille après avoir perdu sa femme dans des circonstances tragiques. Je ne commettrais pas d'impair, je sais ce qu'il a du vivre."
Lisbon, le visage grave: "D'accord. Je suis désolé Jane, je..."
Jane, préférant éluder cette dernière remarque: "Quelque chose d'autre l'a poussé à partir et je découvrirais ce que c'est."

L'attitude de David Jansen, face aux accusations dont on affublait sa fille, avait abasourdi le consultant. Il ne les avait pas réfuté avec force comme Jane l'aurait cru. Non, c'était comme si une chose qu'il avait enfoui au fond de sa mémoire, une chose grave, était sur le point d'être révélée. Et en crevant cet abcès il serait libéré. Ce n'était pas de la crainte que Jane avait détecté dans sa voix mais plus du soulagement. Jansen allait enfin pouvoir se confier à quelqu'un sur un soupçon qui lui avait empoisonné l'existence, depuis le décès de sa première épouse.

A quelques blocs d'immeubles de là, Jenny, assise au pied de son lit, face à la fenêtre, avait finalisé son plan. Elle n'avait plus qu'à mettre en oeuvre le dernier détail. Jetant un oeil à l'appartement de son voisin, elle aperçut les pièces s'éclairer les unes après les autres. Il était rentré, c'était le moment. Elle se releva et prit son portable. Bien que non accoutumée à ce rôle elle se glissa dans la peau d'une femme fragile et sans défense, lorsqu'elle ouvrit la bouche, la voix chevrotante. Voyant le nom de la demoiselle s'afficher, il décrocha immédiatement.

Jenny: "Jamie est revenu. Il a tout saccagé!"
Luther: "Calmez-vous, Jenny. Il vous a fait du mal?"
Tout en parlant, il sortait de son domicile, pour se rendre de l'autre côté de la rue.
Jenny: "Non, je vais bien. Il était partit avant mon arrivée."
Luther: "Ne vous inquiétez pas, je serais là dans une minute. Ca va aller."
Jenny: "Merci."

Elle referma le clapet de son mobile, un petit rictus se dessinait sur ses lèvres. Il allait tomber droit dans le panneau. Jusque là, tout s'annonçait sous les meilleurs hospices. Il lui fallait toutefois, avoir l'air un minimum effrayée par l'incursion d'un intrus dans son domicile. C'est comme ça que les personnes "normales" réagissaient et elle devait être pareille à eux. Elle devait jouer la comédie, alors qu'elle était l'auteure de cette mise à sac.
Wainwright arriva peu de temps après, devant la porte dont le verrou était intact. Ce détail l'intrigua mais il n'y fit pas vraiment attention, bien plus préoccupé par la locataire des lieux. Il poussa la porte et entra, pour trouver la jeune femme, non pas prostrée mais penchée au-dessus d'un tiroir de sa commode. Elle semblait chercher frénétiquement une chose importante. Les vêtements volaient dans la pièce.
Wainwright avança jusqu'à elle, en se frayant un passage, entre les coussins et les chaises renversées sur le sol.

Jenny: "C'est pas vrai, il l'a prit! Ce salaud l'a trouvé."
Oubliée la peur, décidément le sentiment de colère était plus aisé à simuler pour elle.
Wainwright: "Qu'est-ce qu'on vous a volé?"
Jenny: "Toutes mes économies. J'avais 1000$ et cet enfoiré de Jamie..."
Wainwright: "Comment savez-vous que c'était votre frère?"
Jenny: "A sa première visite..."
Wainwright la coupa: "Le jour où il vous a frappée."
Jenny: "Oui. Il m'avait réclamé de l'argent et je lui ai refusé. Il faut croire qu'il s'est servit lui-même."
Elle s'accroupit en passant une main dans ses cheveux.
Wainwright: "Ca va s'arranger. Ce n'est que de l'argent. Le principal est que vous n'ayez rien."
Jenny: "Vous ne comprenez pas. C'était toutes mes économies. Je n'ai plus rien. J'en avais besoin pour le loyer de cet endroit. J'ai déjà deux semaines de retard et je ne gagne pas assez au CBI. Ce n'était pas que de l'argent."
Wainwright: "Vous allez venir chez moi."
Jenny: "Je ne veux pas m'imposer. Vous n'avez pas à me faire la charité, je me débrouillerais, vous savez."
Wainwright: "Préparez vos valises, inutiles de vous chercher des raisons de refuser."
Jenny attrapa la main qu'il lui tendait pour se relever: "D'accord, mais dès que je le pourrais je déménagerais."
Wainwright: "Rien ne presse, vous pouvez rester tant que vous le voudrez. Aucun problème."

Il l'aida à rassembler ses effets personnels, répandus aux quatre coins de la pièce. Elle s'occupa de récupérer un sac de sport, dans le placard et d'y entasser des sous-vêtements, par-dessus l'argent soit-disant dérobé. comme ça, elle était certaine que si Luther regardait par hasard à l'intérieur, il se raviserait dès qu'il apercevrait la plus petite dentelle.
Avant de ressortir de la chambre, elle s'arrêta net.

Jenny: "J'ai faillit oublier, le coffret. Il est sous le plancher, là-bas." Elle lui indiqua l'emplacement.
Wainwright: "Laissez je vais le prendre."

Elle avait calculé son coup, en lui faisant récupérer cette boîte. De cette façon, elle aurait ses empreintes et uniquement les siennes, sur les parois, car elle ne le manipulait que munie de gants. Chacun de ses actes était réfléchis et trouverait une utilité plus tard.
Ils passèrent par le bureau du gardien afin de rendre sa clé et régler sa note. Elle était à court de liquidité, c'est donc lui qui s'en chargea.

Jenny: "Merci Luther. Je vous rembourserais."
Wainwright: "Ce n'est pas la peine."
Jenny: "J'y tiens."
Wainwright: "Je ne fais pas ça pour n'importe qui, alors laissez tomber, je ne prendrais pas votre argent."

Elle sourit, ne trouvant rien à dire. Il était soit très généreux, soit très crédule ou les deux. Si elle en avait eu la capacité, elle aurait presque eu des scrupules à profiter impunément de cet homme. Elle choisissait la facilité en se servant de lui, mais pour le moment, ça lui paraissait la meilleure chose à faire.
Ils entrèrent dans l'immeuble de l'agent, puis dans son appartement. Là, il invita la jeune femme à s'asseoir dans le salon, pendant qu'il lui préparait un café. Elle déposa ses bagages près du canapé. Il n'y avait pas grand chose, si ce n'est une minuscule valise et un sac de sport, auquel elle portait une attention particulière, parce qu'il contenait tout ce qui pourrait la corrompre.
Luther revint de la cuisine, avec la boisson fumante et la posa dans les mains de la demoiselle qui faisait preuve d'un détachement surprenant, au vue des récents évènements.

Jenny en but une gorgée puis sentant une question en suspend elle lança: "Oui?"
Luther: "Vous m'impressionnez. Vous ne paniquez jamais?"
Jenny: "J'essaye en tout cas."
Luther: "Je dois vous demander..."
Jenny: "Je vais vous faciliter les choses, je ne porterais pas plainte. De toutes façons, ça ne me rendra pas mon argent. Connaissant Jamie, il l'a déjà dépensé en cocaïne."
Luther: "Comme vous voudrez. Mais je pense que vous faites une erreur."
Jenny: "Ecoutez, il a eu ce qu'il voulait, il ne reviendra plus."
Ce chapitre étant clos, ils en vinrent à des considérations plus pratiques, à propos de son séjour.
Jenny: "Ce qui est bien, c'est que je connais déjà votre appart."
Luther souriant: "Oui. La chambre d'amis est à côté de la salle de bain. Heu... par contre, le verrou ne fonctionne plus et je n'ai pas eu le temps de le remplacer. Donc, quand vous y serez, nouez ce cordon autour de la poignet et je ferais la même chose. Ca évitera les accidents."
Elle se mit à rire. Le jeune homme ne comprenait pas du tout ce qui l'amusait autant.
Jenny: "Pardon. Je ne me moque pas de vous. C'est juste que cette technique me rappelle la fac. Ma camarade de chambre attachait une cravate à la poignet, quand elle était... occupée. Et Erika était souvent occupée."
Luther: "Je vois."
Jenny: "Ah ça, j'en ai passé des nuits dans le couloir ou à la bibliothèque du campus, ou ailleurs..."

Il faut dire que c'était à cette époque qu'elle avait débuté ses activités nocturnes avec John le Rouge, mais ça, elle ne pouvait pas le lui préciser. Le jeune homme avait cette expression, celle qui signifiait, j'ai quelque chose qui me tracasse mais je ne sais pas comment le dire. Jenny savait que si il ne se décidait pas, elle n'aurait pas son alibi et ça ficherait ses plans par terre. Certes, elle aurait pu forcer sa chance, mais faire le premier pas, pour la deuxième fois, ne lui convenait pas. Il fallait que ça vienne de lui, afin que cela fonctionne. Si elle revenait à la charge, il risquait de soupçonner une manigance quelconque.

Après un silence, Luther commença, hésitant: "J'avais... j'avais autre chose à vous demander. Ce matin, au bureau, qu'est-ce que vous entendiez par vous ne vous en sortirez pas aussi facilement?"
Jenny: "Quelle mémoire! Vous avez ruminé ça toute la journée?"
Luther: "Oui, je sais c'est pathétique."
Jenny: "Je voulais dire que je finis toujours ce que je commence. J'espérais que vous aviez le même état d'esprit. Est-ce que je me suis trompée sur vous?"

Elle avait usé de tous les stratagèmes les plus subtils, dont elle disposait, en croisant les doigts pour qu'il ne fasse pas partie de ces hommes à l'esprit étriqué.

Luther: "Je ne crois pas. Si Lisbon n'avait pas fait irruption, vous l'auriez su."
Jenny: "Elle n'est pas là."

Elle se leva, à la fin de sa phrase, aussitôt imité par son hôte. Celui-ci l'enlaça pour l'embrasser. A l'instant où leurs lèvres se scellèrent, Jenny accentua leur étreinte, plaquant sa main dans la nuque de l'agent. Par cet acte silencieux, elle lui confirma qu'ils étaient bien sur la même longueur d'onde. Elle le laissait croire qu'il dirigeait tout, alors qu'en fait, c'était elle qui tenait les reines et il ne serait que sa marionnette.
En se dirigeant vers la chambre, la jeune femme vérifia discrètement l'horloge, qui indiquait 23h15. Elle s'arrêta, au milieu du couloir, lâchant la main de l'agent.

Luther: "Quelque chose ne va pas? Si tu ne veux plus..."
Jenny, lui caressa la joue: "Donne-moi une petite minute."
Il entra, seul, dans la pièce, pendant qu'elle retournait dans le séjour, fouiller dans son sac. Elle en sortit une trousse, dans laquelle elle stockait toutes sortes de drogues sous différentes formes. Une fois la substance adéquate trouvée, elle rejoignit le jeune homme.

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Message  Johel Mer 27 Juin 2012 - 21:05

Il semblerait que Jane se soit enfin décidé à soupçonner Jenny et j'imagine sa réaction quand Le père de Jenny va lui parler.
Quand à Luther, il est toujours aussi naïf, il va se faire avoir comme un bleu...
L'histoire n'avance pas beaucoup...
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Message  Peanut Mer 27 Juin 2012 - 22:59

Luther va se faire tuer je le sens bien...

Je sais pas trop quel est le plan de Jenny par rapport à lui.

J'attends de voir la suite pour mieux comprendre =)
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Message  Invité Sam 30 Juin 2012 - 1:22

merci Johel & Peanut, ainsi que les invisibles.
Voilà la suite...

Chapitre 14

Après ce moment dans ses bras, elle posa sa tête sur son torse et ferma les yeux. Mais contrairement à ce que croyait son amant, elle ne dormait pas. Elle attendait simplement que lui, sombre dans le sommeil. Lorsqu'elle sentit la respiration de Luther devenir plus lente, elle s'écarta délicatement de lui.

Si elle avait écouté ses pulsions primaires, Jenny serait allé chercher un couteau et lui aurait réglé son compte. Elle en mourait d'envie depuis leur première rencontre et le temps ne l'avait pas atténué.
D'une main, elle attrapa le patch qu'elle avait caché discrètement sur la table de nuit. Elle l'appliqua sur l'épaule du jeune homme. Ainsi, il ne se réveillerait pas avant son retour. Ce somnifère se diffuserait dans son organisme, le maintenant dans l'inconscience. Il ne remarquerait pas on absence et serait persuadé qu'elle avait passé toute la nuit, à ses côtés.

Jenny quitta les draps, ramassa ses vêtements dispersés sur le sol et gagna la salle de bain. Là, elle se prépara pour retrouver son cher frère. Ceci fait, elle transvasa les billets dans un sac en papier et se dirigea vers la porte. Dans la rue, elle monta dans un taxi, dissimulant son visage sous la capuche de sa veste et gardant la tête baissée. Le véhicule la déposa à une centaine de mètre d'un squat.
Sa montre indiquait 3h45. Elle était en avance, justement pour trouver Jamie, là où il logeait et non pas sur le terrain vague comme convenu, précédemment. En le prenant par surprise, elle aurait l'avantage. Et puis, elle avait imaginé le scénario parfait, rien que pour lui.
Elle traversa un jardin à l'abandon, envahie d'herbes et de ronces, au bout duquel se dressait une petite habitation, en ruine. C'était le principal repaire des drogués et des paumés de Sacramento.
La "Cour des miracles", pensa-t-elle, ironiquement
Elle avança, au milieu des papiers gras, pipes à crack brisées, et autres seringues qui constituaient la pitoyable décoration des lieux. Elle tomba sur son frère, dans ce qui faisait office de cuisine. Le jeune homme s'était métamorphosé, depuis leur dernière confrontation. Bien qu'il n'ait que 37 ans, il en paraissait quinze de plus, marqué par la prison et rongé par les abus en tous genres. Il transpirait abondamment et se grattait frénétiquement les avants bras.

Jamie: "Tiens, p'tite soeur. Qu'est-ce que tu fous là? Comment tu m'as trouvé?"
Jenny: "Ce quartier est connu par la police, ça a été facile."
Jamie: "C'est vrai que tu es le petit génie de la famille."
Jenny: "Je passais dans le coin pour t'apporter un petit cadeau, en gage de paix. Vu ton état ce ne sera pas du luxe."
Elle extirpa un sachet de poudre blanche, de la poche de son jean.
Jamie: "Et le fric?"
Jenny: "Il est ici."
Elle tapota sur le sac, tout en agitant la drogue de son autre main. Il ne quittait pas son poison des yeux, comme hypnotisé. Il tendit le bras vers elle, pour le saisir. Elle referma sa main sur le sachet.
Jenny: "Les photos d'abord. Et les négatifs, ça va de soit."
Il fit quelques pas dans la pièce, ouvrit un tiroir et en ressortit une enveloppe, qu'il lui remit.
Jamie: "On est quitte? C'est tout? Où est l'entourloupe?"
Jenny: "Il n'y en a pas. On est du même sang, toi et moi. On est une famille, on doit se serrer les coudes."
Jamie: "Arrête ton char. J'te fais pas confiance."
Jenny remis le sachet dans sa poche et posa le sac à ses pieds: "Alors, dans ce cas, je te laisse le fric. Mais je remporte le reste."
Jamie pris de panique: "Non, attend! Excuse-moi JJ."
Jenny: "Ok, je te pardonne."

Elle lui lança la substance, qu'il se hâta de répandre dans ses narines. Elle le regardait fixement, d'une manière dérangeante, comme si elle était à l'affût d'un résultat. Jamie leva les yeux sur elle. Du sang s'écoulait de son nez et il faisait de gros efforts pour respirer.

Jenny: "Tu sais Jamie, tu n'aurais pas du jouer avec moi."
Il ne parvenait pas à se mettre debout, il chutait à chaque tentative.
Jamie: "Qu'est-ce que...Qu'est-ce que c'est?"
Jenny: "Oups! C'est peut-être de l'héroïne finalement. Tu t'y connais mieux que moi. Mais attend, tu es allergique à cette drogue non?"
Jamie: "Sale garce! J'vais crever..."
Jenny: "C'est le but recherché. M'insulter ne fera qu'aggraver ton cas."
Jamie: "J't'en supplie, appelle une ambulance. T'as qu'à garder le pognon. Jen... pitié..."
Jenny: "Si tu savais combien de fois on m'a supplié. Ils l'ont tous fait."
Jamie: "Aide-moi...Je suis ton frère."
Jenny: "Quel argument de choc. Justement, tu devrais savoir que je gagne toujours. Adieux Jamie."

Elle déposa la liasse de billets, à côté de l'homme agonisant. Ensuite, elle retira les gants de latex qu'elle avait pris soin d'enfiler avant de pénétrer dans la maison. Puis, elle tourna les talons, sans égards pour le jeune homme.

Le secteur était désert, personne ne l'avait vu, elle pouvait rentrer à l'appartement sans dommages. Elle avait finalement opté pour la solution la plus expéditive et aussi la plus sûre, selon John le Rouge.
La mort d'un junky était monnaie courante, dans ces bas-fonds. Les autorités ne perdraient pas leur temps à enquêter en profondeur et classeraient ce décès dans les accidents. L'autopsie attesterait d'une overdose. Le fait que les policiers découvrent l'identité du cadavre les orienterait directement vers Jenny. Mais le passé chargé de son frère expliquerait tout et ils ne chercheraient pas plus loin.
Si toutefois, pour une raison x, un officier un peu trop zélé, venait l'interroger, elle était à l'abris des soupçons. En effet, à l'heure où Jamie succombait, la jeune femme n'était-elle pas en compagnie du chef du CBI, dans son appartement?
Quand à l'argent, c'est là que Wainwright lui serait également utile, puisqu'elle avait eu la brillante idée de lui en mentionner le vol. Il était donc parfaitement cohérent que les 1000$ se soient retrouvés en la possession du mort.

C'est sur cette pensée qu'elle reprit sa place, dans le lit, se tournant vers le jeune homme endormi. Elle décolla le patch de son épaule. Ainsi, il ne subsisterait aucune trace de son forfait.

Quelques heures plus tard, l'alarme du réveil troubla le calme du petit matin. Jenny sauta hors du lit, en moins d'une seconde et disparut dans la salle de bain. Pour Luther, ce n'était pas vraiment la même chose. Il avait du mal à faire surface. Il se sentait vaseux, comme après une soirée trop arrosée. Sauf qu'il ne se souvenait pas avoir touché à un verre.
Jenny reparut. Son dynamisme contrastait réellement avec l'état de fatigue de l'agent. Il était prêt pour le bureau, tout comme elle, mais il piquait du nez sur sa tasse de café.
La jeune femme, qui ne lui avait encore rien dit s'en soucia, ou fit mine de s'y intéresser.

Jenny: "Luther, ça n'a pas l'air d'aller."
Elle s'accroupie à son niveau, une main en appuie sur la table.
Luther, les yeux cernés: "Je ne sais pas ce que j'ai ce matin. Je suis épuisé."
Jenny: "C'est le stress. Avec cette affaire de tueur en série, tu en fais trop. Tu devrais t'accorder une pause. Prend ta matinée."
Luther: "Je ne peux pas. Je suis le chef. Je dois y aller."
Jenny: "Pas dans ton état. Tu ne leur sera pas d'une grande utilité. Ce ne sont pas quelques heures qui vont changer quoi que ce soit."
Luther: "Tu as peut-être raison. Je vais attendre un peu."
Jenny se redressa: "Bien. A plus tard alors."

Elle se dépêcha de sortir, avant qu'il ne se mette à vouloir évoquer les évènements de la veille. Car il le ferait, elle le savait. Il était ce genre d'homme. Ceux qui ne passent pas facilement à autre chose, pas sans avoir débattu sur le sujet. La porte claqua avant qu'il ait eu l'opportunité de dire un mot.

Luther lança, dans le vide: "A plus tard."

Un peu blasé par la désinvolture de Jenny, il en vint à la conclusion que ce qui c'était passé entre eux ne représentait rien pour elle. Il avait bien eu l'intention de lui en parler, elle ne s'était pas trompée. Mais il avait manqué de réactivité, encore trop grogui par les tranquillisants absorbés à son insu. Cela ne faisait que rajouter à l'effet que cette jeune femme produisait sur lui. Il était complètement déboussolée dès qu'il était question de Jenny Jansen.

Cette dernière se rendit au CBI, sans lui. Ce qui ne manqua pas de créer un certain malaise chez Lisbon. En effet, elle l'avait vu arriver et partir avec Wainwright, à plusieurs reprises, ces derniers mois et pensait que ce jour ne ferait pas exception.
Tandis que Jenny distribuait le courrier, dans l'étage, le bureau du patron restait vide, ainsi que sa place de parking. Inquiète, Lisbon se renseigna auprès de son équipe, sans succès, avant de monter voir son consultant.

Jane: "Et bien Lisbon, qu'est-ce qui vous met dans un état pareil?"
Elle avait pratiquement enfoncé la porte.
Lisbon: "Wainwright n'est pas arrivé."
Jane: "Et alors? Il est en retard, voilà tout."
Lisbon: "Oui, mais Jenny est là, elle. Vous savez bien qu'ils font le trajet ensemble d'habitude."
Jane: "Vous ne croyez tout de même pas..."
Lisbon: "Qu'elle aurait pu le tuer. Oui, absolument. Mais c'est votre faute."
Jane: "Ah! Parce que c'est moi qui vous ai soumis l'éventualité qu'elle soit suspecte."
Elle était sur les nerfs, quand Patrick, lui, semblait prendre ça à la légère.
Lisbon: "Il faut qu'on aille chez Wainwright."
Jane: "Mais oui. Vous imaginez si vous entrez aussi subtilement que vous venez de le faire et que vous tombiez sur le chef avec elle en petite tenue?"
Lisbon: "Et si j'ai raison? Il est peut-être entrain de se vider de son sang, à l'heure où on parle."
Jane: "Vous dramatisez Lisbon."

Il scruta le parking, par la fenêtre et il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que la voiture de l'agent ne se gare à son emplacement.

Jane: "Tenez! Qu'est-ce que je disais. Le voilà."
Soulagée, elle vérifia de ses propres yeux.
Jane: "Ecoutez Lisbon, n'échafaudons pas de théorie avant que j'ai parlé à David Jansen. On avisera après."
Lisbon: "C'est vous qui me dites ça? Le roi du plan foireux et des suppositions hasardeuses. C'est le monde à l'envers."
Elle commença à s'en aller, mais avant, elle lui précisa: "C'est aujourd'hui que vous le rencontrez. N'oubliez pas de trouver un motif pour vous absenter cet après-midi."
Jane: "En fait, je comptais un peu sur vous."
Lisbon: "Vous êtes gonflé!"
Il prit son air de chien battu.
Jane: "On travaille en équipe. S'il vous plait."

Lisbon céda, comme toujours. Elle le couvrirait devant Wainwright, mais uniquement si cela s'avérait nécessaire. Avec de la chance, elle n'aurait pas à le faire. Si le patron se limitait à de brèves apparitions au cours de la journée. En général, l'après-midi, il ne se montrait que rarement. Lisbon espérait qu'il ne dérogerait pas à ses habitudes ce jour-là.

Le mentaliste réussi à s'éclipser sans être remarqué, prétextant un rendez-vous, en centre-ville avec un témoin possible. C'est la version qu'il fournit à ses collègues. Ils n'étaient pas dupes et se doutaient pertinemment qu'il préparait quelque chose, sans savoir précisément quoi. Mais ils avaient l'habitude avec Jane.
Afin d'apporter du crédit à ces allégations, Lisbon partit avec lui. Mais elle s'arrêta à l'entrée de l'aéroport.

Lisbon: "Vous ne voulez vraiment pas que je vous accompagne?"
Jane: "Il ne vaut mieux pas. Ne vous en faites pas, je ne ferais pas de bêtises. Et si ça tourne mal, je vous rembourserais la caution."

La brunette ne souriait pas, elle n'était pas tranquille. Elle ne l'était jamais quand son consultant s'éloignait de la ville sans qu'elle ait de contrôle sur lui, même pour quelques heures.

Jane: "Lisbon. Hey! Tout ira bien. Je plaisantais. Si ça se trouve, à mon retour, j'aurais résolu cette affaire."
Lisbon: "Si seulement ça pouvait être vrai. Essayez déjà de nous épargner une plainte pour diffamation ou que sais-je."
Jane: "Je vous le promet. Repassez me prendre à 21h."

Il déposa un baiser sur la joue de Térésa, qui pris aussitôt une teinte rosée. Elle le regardait s'éloigner, en souriant comme une adolescente, ce qui n'effaçait pas son angoisse pour autant. Il partait seul, certes, mais le connaissant, il était bien susceptible de revenir avec une montagne de problèmes.

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Message  Johel Sam 30 Juin 2012 - 9:13

Jenny a liquidé son frère, ça on s'en doutait.
Wainwright, l'alibi parfait, qui ne comprend rien...
Et Jane qui va enfin rencontrer le père de Jenny
Il faut vraiment que l'histoire bouge un peu...
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Message  Peanut Sam 30 Juin 2012 - 12:57

Jamie est mort et comme dit Johel, on s'en doutait mais Wainright ne va pas pouvoir certifier à 100% que Jenny était là avec lui toute la nuit.

Ensuite le fait que Jane aille discuter avec le père pourrait nous en apprendre plus sur la folle.

Vivement la suite.
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Message  Invité Mer 4 Juil 2012 - 0:15

Merci de toujours commenter. Wink
Voilà la suite...

Chapitre 15

L'avion atterrit sur le tarmac de l'aéroport de L.A., à 15h précise. Le consultant n'ayant aucun bagage, il ne perdit pas de temps à les récupérer. Dès la descente de l'appareil, il demanda à l'hôtesse de l'accueil, la direction du bar. Elle lui répondit avec toute la convivialité due à son poste: "Vous devez être Mr Jane."
Jane, surpris: "Je n'ai pas le plaisir de vous connaître."
L'hôtesse: "Non. Une certaine Térésa nous a transmit un message, à votre intention."
Elle lui tendit le bout de papier.
Jane: "Mais comment avez-vous su que c'était moi?"
L'hôtesse: "Votre amie m'a fait une description précise. Un homme blond, séduisant, au sourire charmeur et portant un costume gris."
Jane: "Elle a dit séduisant?"
L'hôtesse: "Oui et je trouve que ce portrait est criant de vérité."
Jane: "Je vous remercie. Et aussi pour le message."
Il lu ces quelques mots: "Soyez sage Jane, n'oubliez pas votre promesse."
Il sourit en repliant le papier, pour le fourrer dans sa poche. Puis il se dirigea vers le lieu du rendez-vous.
L'hôtesse: "Mr Jane!"
Il se rapprocha du comptoir.
L'hôtesse: "Je termine mon service à 20h. Si vous êtes libre, on pourrait aller boire un verre."
Jane leva sa main gauche, en guise de réponse.
L'hôtesse: "Oh, vous êtes marié. Désolée. A vrai dire, je m'en doutais après avoir pris ce message. Elle a de la chance."

Bien qu'il ait comprit que cette femme se fourvoyait, il ne démentit pas. Elle pensait que Lisbon était son épouse. Il avait hâte d'être rentré pour voir la tête qu'elle ferait, quand il lui raconterait cette parenthèse.
A mesure qu'il continuait sa progression jusqu'au bar, il aperçut un individu, assis à une table, une mallette posée à ses pieds. Il portait des lunettes et lisait un journal.
L'espace d'un instant, la scène lui rappela ce jour, au centre commercial, où il avait cru se débarrasser de son ennemi. Cette impression passée, il reprit ses esprits et le visage de Timothy Carter s'effaça pour laisser apparaître celui d'un inconnu. C'était un homme d'une petite soixantaine d'années, à l'allure d'un homme d'affaire. Celui-ci le regardait avec insistance, avant de se lever et lui faire signe de la main. Selon toutes vraisemblances, il s'agissait de celui qu'il cherchait.

Jane avança jusqu'à lui: "David Jansen?"
Il lui offrit une poignée de main ferme: "Mr Jane. Asseyez-vous."
Le blond s'installa en face de lui.
Jansen: "Vous n'êtes pas comme je vous imaginais."
Jane: "C'est à dire?"
Jansen: "Aussi jeune."
Jane: "Oh, je ne suis pas si jeune que ça, vous savez."
Jansen: "Vous devez avoir dans les 40 ans. Vous pourriez être mon fils."
Il marqua une pause.
Jane: "Je suis au courant pour lui. C'est à cause de ses ennuis que vous êtes parti? Pardonnez ma franchise mais c'est à cause de lui que vous avez abandonné votre fille?"
L'homme ne s'emporta pas, comme l'aurait préconisé le consultant, mais il serrait les poings.
Jansen: "Vous allez droit au but."
Jane: "Je ne vous juge pas. Je suis bien le dernier à en avoir le droit. Croyez-moi. Je veux juste comprendre."
Jansen: "Vous avez des enfants Mr Jane?"
Jane: "J'ai eu une fille, autrefois. Elle est morte... avec sa mère."
Jansen: "J'en suis navré. Vous pouvez comprendre que je veuille protéger ma famille, aujourd'hui. Gabriella et Paola sont ce que j'ai de plus précieux."
Jane, essayait de ne pas s'énerver: "Que faîtes-vous de vos autres enfants?"
Le ton employé était très dur, empli de reproches. Pour lui, laisser sa famille derrière lui, était le pire des crimes.
Jansen: "Jamie avait été condamné pour tentative de meurtre sur sa fiancée. Ce n'était pas la première de ses frasques. Il y en a eu bien d'autres et plus grave que celle-la. C'est triste à dire, mais sa place est en prison. C'est une hérésie qu'il ait été libéré."
Jane: "Vous avez une opinion bien sévère de votre fils."
Jansen: "Mon fils est un sociopathe. Il n'existe plus pour moi."
Jane: "Qu'a-t-il fait de plus grave que de maltraiter sa fiancée pour que vous le reniiez?"
Jansen: "Ce n'est pas votre affaire. Vous êtes là pour Jenny, alors allez-y."

Le mentaliste n'approfondit pas la question, il avait d'autres soucis qui ne concernaient pas l'aîné de cette famille.

Jane: "Bien, parlons de votre fille."
Jansen: "De quoi l'accusez-vous exactement? Elle n'a jamais fait de mal à personne."
Jane: "Vous en êtes certain?"
Jansen: "Ne tournez pas autour du pot."

Patrick lui décrivit les meurtres, sans lui épargner les détails sordides. Plus il lui en apprendrait, plus il pourrait faire un parallèle avec Jenny.

Jansen: "Mon dieu, c'est atroce. Ils étaient tous si jeunes."

Jane avait remarqué qu'il avait retenu sa respiration en détournant le regard, quand il avait mentionné l'utilisation d'une lame de rasoir et des scarifications.

Jansen: "Je ne crois pas que Jenny, soit la femme que vous recherchez. désolé de vous avoir fait venir ici, pour rien."
Il essuya son visage de sa main. Visiblement bouleversé.
Jane: "Quelque chose vous ai revenu, au moment où j'ai fait état de l'arme. Dites-moi ce que c'est."
Jansen: "Jenny était une petite fille solitaire, mais elle était très curieuse, toujours à faire des expériences..."
Jane, voyant qu'il avait beaucoup de mal à s'exprimer: "Continuez, David."
Jansen: "A 10 ans, nous l'avons retrouvée, dans la cave, elle s'était entaillé le poignet. Elle ne pleurait pas, elle regardait le sang couler. Elle m'a dit qu'elle n'avait pas mal."
Jane: "Pourquoi a-t-elle fait ça?"
Jansen: "Quand je lui ai demandé, elle a répondu simplement, "je voulais voir ce qu'il y avait à l'intérieur." Puis elle a ajouté en souriant: Tu trouves pas ça joli?"J'étais horrifié mais moins que ma femme. Annie est remontée à l'étage, en larmes. A dater de ce jour, elle ne voulait plus rester seule avec elle, elle en avait peur. Vous imaginez ce qu'on ressent en entendant la propre mère de son enfant la traiter de monstre? C'est ma faute, j'aurais du le savoir, avant que ma femme ne choisisse de mourir... J'aurais du savoir que quelque chose n'allait pas avec Jenny."
Jane, ne s'attendrissant pas sur les malheurs de cet homme: "Il s'était passé autre chose avant, c'est ça?"
Jansen: "Ca n'était qu'un accident. Elle était si petite, elle n'a pas pu."

Patrick eu du mal à le convaincre de se confier mais il était persévérant et y parvint. Pour cela, il lui assura que c'était pour le bien de sa fille, pour l'aider à se sortir d'une situation difficile, ou bien seulement pour la laver de toutes accusation.
David lui raconta l'épisode de l'incident qui s'était produit avec le chien de leur voisin, à San Francisco. Là, tout s'éclairci dans l'esprit du mentaliste.

Jansen, inquiet de son silence: "A quoi vous pensez Mr Jane?"
Jane, se frottant le menton: "Je vais être honnête, Jenny présentait tous les signes de la psychopathe type. Du moins, c'était le cas jusqu'à ses 12 ans."

C'est à ce moment que David Jansen accéda à la requête de Jane en acceptant de lui révéler tout ce qu'il savait, sans restrictions. Il n'avait pas coupé les ponts avec sa fille. Elle passait toutes les vacances scolaires avec lui et sa nouvelle épouse, en Floride.
Il était certain que la jeune fille avait évolué, son comportement était celui d'une adolescente classique, un peu plus timide que les autres, mais rien d'alarmant. Il avait fini par croire que tout était rentré dans l'ordre, que ses obsessions morbides n'avaient été qu'une lubie passagère, une crise d'ado un peu spéciale. Ca n'avait rien d'exceptionnel pour une jeune, d'être attiré par la mort. Cela passait généralement, en grandissant.
Mais voilà, cet intérêt n'avait jamais disparu, elle l'avait gardé en sommeil. Et à sa majorité, elle avait libéré ces tendances violentes, laissant son père dans l'illusion qu'elle était devenu une jeune femme normale et équilibrée.

Jansen: "Lorsqu'elle a eu 18 ans, elle m'a téléphoné pour me dire qu'elle ne reviendrait pas. Elle avait rencontré quelqu'un, qui prendrait soin d'elle."
Jane: "Elle vous a dit son nom?"
Jansen: "Non, et je ne lui ai pas demandé. Elle avait l'air heureuse. Je ne l'avais jamais entendu si enthousiaste. J'ai pensé qu'elle avait un petit ami, c'était de son âge."
Jane: "Depuis, vous n'avez plus eu de nouvelles?"
Jansen: "J'ai respecté son souhait de ne pas interférer dans sa vie. Elle tenait à son indépendance. J'ai accepté mais à condition qu'elle termine ses études. J'ai payé ses factures et elle a obtenus tous ses diplômes haut la main. J'étais fier d'elle."
Jane: "De ce point de vue, vous pouvez l'être."
Le téléphone du conseiller financier s'éclaira sur la table.
Jansen: "C'est mon client. Il faut que je prenne cet appel." Il le mit en attente.
Jane se leva et prit congés de son interlocuteur.
Jansen: "Tenez-moi au courant."
Jane: "Je le ferais. Si quelque chose vous revenait, n'importe quoi, appelez-moi. Jour et nuit."
Jansen: "Vous prenez cette affaire à coeur. Pourquoi? Qu'est-ce qui est arrivé à votre famille?"
Jane: "Elle a été tué par un psychopathe. John le Rouge."
Jansen lui saisi le bras: "Je vous en prie Mr Jane, dites-moi que ce n'est pas elle. Que ma fille n'est pas devenu comme ce type. Elle a déjà assez souffert."
Jane haussa les épaules: "Je ne suis encore sûr de rien, mais je ne veux pas vous donner de faux espoirs."

Ce père avait l'air sincèrement choqué et concerné par le sort de son enfant. Jane avait un peu honte de l'avoir jugé sans le connaître. Jansen était l'exact opposé de l'égoïste que le mentaliste avait supposé.
L'homme pinça les lèvres, le regard triste, conscient que lorsque Patrick le recontacterait, ce serait certainement pour lui transmettre une mauvaise nouvelle. Tous les indices faisaient de Jenny la coupable idéale, une criminelle dangereuse et sadique. Mais aucune preuve ne l'incriminait directement.
Jane ne pouvait pas affirmer sans le moindre doute que la jeune femme avait commit ces atrocités. Néanmoins, si ce n'était pas elle, elle aurait pu le faire. Elle en aurait eu les compétences.

Il faudrait donc, aux agents du CBI, attendre, une nouvelle fois, qu'elle repasse à l'acte, en espérant qu'elle fasse une erreur. Ou bien, que submergée par les remords, elle ne se livre à la police. Mais Jane ne comptait pas beaucoup sur cette dernière hypothèse.
Si cette entrevue avec le père de la principale suspecte s'était révélée riche en révélations, elle lassait au mentaliste un goût d'inachevé. Il y avait des zones d'ombres dans le discourt de Jansen, de la culpabilité qui émanait de lui.

Leur échange avait été plus bref que prévu. Jane prit le vol suivant pour Sacramento. Il ressassait les nouveaux élément glanés auprès de Jansen. Sa fille semblait avoir une étrange fascination pour tout ce qui avait trait à la mort, dès son plus jeune âge. De plus le besoin d'observer le sang humain était venu assez vite, ensuite.
D'après les dires de cet homme, Jenny s'était entaillée assez profondément, pour en garder la cicatrice. Jane ferma les paupières pour visualiser la jeune femme dans son ensemble. Il rouvrit les yeux. Jenny avait une tenue différente chaque jour de la semaine. Le seul détail qui ne variait jamais, c'était ce bracelet, à son bras gauche, suffisamment large pour camoufler ce genre de marque.
Tout de suite, il fit le lien avec le profil établie par Jenny. La coupable devait avoir des cicatrices sur les poignets, d'où la signature qu'elle utilisait sur les victimes. Même si l'origine de ces scarifications différaient avec ce qu'elle avait prétendu, la coïncidence était troublante.
Ce n'était pas la seule chose qui avait retenu l'attention du consultant. Qui était l'homme qu'avait rencontré Jenny, pendant ses études? Faisait-il encore partie de sa vie? Avait-il un rapport avec cette histoire?
Jane avait eu une sensation étrange en entendant David Jansen le supplier pratiquement de lui dire que sa fille n'avait rien à voir là-dedans. Il avait peur que sa fille ne soit devenu l'alter ego d'un psychopathe tel que John le Rouge.
Le premier meurtre, devant cette boite de nuit, correspondait à l'oeuvre de ce tueur en série, par la méthode mais ne portait pas sa signature. Appart ce détail important, Jane aurait cru à un copycat.
Et si depuis le début, il s'était trompé, berné par les apparences. Et si, en fait, John le Rouge était l'homme rencontré par Jenny.
Dans ce cas, quelle relation entretenaient-ils? Maître et disciple? Amis? Amants? Si tout ceci s'avérait exact, si Jenny était bien la coupable, la question était de savoir si elle agissait de son propre chef ou si elle obéissait aux ordres de quelqu'un. Quoique vu ses antécédents dans l'enfance, Jane tendait à croire qu'elle était parfaitement capable de se débrouiller seule dans ce domaine.

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Message  gabicoon Mer 4 Juil 2012 - 11:12

Wouaw, Jane est dans le vrai!!! Il se rapproche, il se rapproche!! il va trouver j'en suis sur!! Hate de lire la suite!
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Message  Johel Mer 4 Juil 2012 - 13:02

Joli le clin d'oeil à "piège de cristal 2: 58 minutes pour vivre" quand John McClane veut faxer les empreintes d'un type à Powell et que l'hôtesse d'accueil de l'aéroport le "drague", il montre son alliance...Comme Jane
Le père confirme que Jenny est "malade"
Maintenant reste à voir comment Jane va faire pour la piéger
Il serait temps que l'équipe et lui se bougent un petit peu
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Message  Peanut Ven 6 Juil 2012 - 22:26

Jane a enfin comprit ce que la folle cachait. Y'a plus qu'a prier pour qu'elle soit hors jeu rapidement !
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Message  Invité Sam 7 Juil 2012 - 3:19

Merci!!! Very Happy
Johel, je n'avais pas fais exprès pour la référence, mais maintenant que tu en parle c'est vrai que c'est un peu la même scène. :roll2:
Gabicoon, tu ne devrais pas tarder à le savoir... Wink
Peanut, et oui Jane a été un peu lent à la détente. :roll2:

Chapitre 16

De retour à Sacramento, Patrick ne retourna pas immédiatement au CBI. Il eut tout de même la prévenance d'aviser Térésa par un sms court, qu'il était revenu en ville plus tôt. Il voulait explorer une piste, dans l'espoir de dénicher une information, afin d'avoir quelque chose à apporter à Lisbon.
Etant donné que Jenny avait intégré des éléments de sa vie personnelle dans le profil, il y avait probablement autre chose d'exploitable. Il lui fallait lire entre les lignes. Il emporta le document et le dossier de la jeune femme puis parti dans un endroit calme, le seul où on ne le dérangerait pas. Sa villa de Malibu. Il réfléchissait mieux là-bas.

Installé sous la pergola, il étala les papiers sur la table, les analysant de façon pragmatique, à la recherche d'éléments qui se croiseraient entre le profil et Jenny Jansen.

Au CBI, Lisbon recevait le message. Elle se demanda aussitôt pourquoi il n'était pas là. Où était-il allé? La journée toucha à sa fin, et toujours aucun signe du consultant. Chacune de ses tentatives pour le joindre restaient sans écho. Jane avait du mettre le doigt sur quelque chose d'important.

Jenny avançait devant l'open space en saluant d'un hochement de tête associé d'un léger sourire, la chef d'équipe. Lisbon le suivait du regard pendant qu'elle traversait le couloir. Lorsqu'elle passa près de son bureau, Wainwright ouvrit la porte pour la rattraper. Lisbon avait beau les espionner, elle ne parvenait pas à décoder un traître mot de leur discussion. Ils entrèrent dans le bureau du patron et celui-ci baissa les stores.

Lisbon marmonna: "Qu'est-ce que vous mijotez Melle Jansen?"
Elle vérifia ses appels sur l'écran de son mobile.
Lisbon pensa: "Jane... J'espère que vous avez trouvé quelque chose d'exploitable."

Dans le bureau de Wainwright, le jeune homme s'était adossé à l'étagère près de la fenêtre. Jenny, quand à elle, s'était assise dans le canapé. Ils ne décrochaient pas un mot.

Jenny brisa ce silence pesant: "Bon, il est presque l'heure de débaucher. Alors, si tu as quelque chose à me dire, vas-y. C'est toi qui voulais me parler."
Il ne la regardait pas, il évitait avec précaution de croiser ses yeux. Il semblait chercher comment lui dire ce qu'il avait sur le coeur.
Jenny: "Tu n'étais pas aussi timide cette nuit."
Wainwright: "Jenny. Est-ce que... Est-ce que je suis ton aventure sans lendemain?"
Jenny: "Quoi?"
Luther: "Tu es partie si vite, ce matin. On a pas eu le temps d'en parler."
Jenny: "Ecoute, si je suis partie, c'était précisément pour éviter ça. C'est une chose que je ne supporte pas."
Luther: "Pourtant, on passe beaucoup de temps à discuter, toi et moi."
Jenny: "Ce n'est pas ce qui me dérange."
Luther: "Alors c'est quoi?"
Jenny: "C'est la manie que vous avez tous, vous les hommes, de faire un débriefing, pour vous rassurer sur vos performances, flatter votre ego. J'ai préféré zapper cette étape."
Luther: "Je le saurais pour la prochaine fois."
Jenny: "Qu'est-ce qui te fait penser qu'il y aura une prochaine fois?"
Luther: "Ca dépend de toi. Je ne veux pas t'effrayer, mais sache qu'en ce qui me concerne ça n'était pas qu'une aventure d'un soir. Je sais que ça a l'air dingue, mais je suis entrain de tomber amoureux de toi."

Elle restait de marbre devant lui. Sa confession ne semblait pas avoir d'impact sur elle.

Luther, inquiet: "Dis quelque chose. N'importe quoi. Je me sentirais moins stupide."
Jenny: "Tu n'es vraiment pas commun comme mec. Aucun de ceux que j'ai connu ne m'a parlé de cette manière. Ils n'étaient que des machos qui ne voulaient qu'une chose. Mais toi, tu es différent."

Bizarrement, elle était sincère. Il esquissa un sourire qui devint plus large quand elle se plaça devant lui, jouant avec sa cravate.

Luther: "Il y en a eu beaucoup?"
Jenny: "Quelle importance. Ils n'ont été que des distractions passagères."C'est le moins qu'on puisse dire.
Luther: "Jenny, est-ce qu'on est ensemble? C'est juste pour savoir à quoi m'en tenir."
Jenny: "Je crois qu'on peut dire ça." Pour le moment.

Maintenant, elle pouvait être certaine qu'il la défendrait quel que puissent être les reproches qu'on lui ferait, les crimes dont on l'accuserait. Il la serra contre lui.

Luther: "Même si ça n'est pas interdit explicitement par le règlement, je vais devoir le signaler."
Jenny: "Ne te donne pas cette peine. Je vais démissionner. Je sais que je n'y suis pas obligée, mais se serait inconvenant de continuer à travailler ici. Vis à vis des autres."

Il se rangea à son avis, plein de bon sens. Elle qui s'était résolue à ne plus suivre les conseils de John le Rouge, faisait tout le contraire. Après avoir éliminé un témoin gênant, elle quittait le CBI. C'était devenu bien trop dangereux de demeurer dans ces locaux avec la menace que représentait Jane. Mais elle était toutefois déterminée à rester à Sacramento.
Pourquoi? Elle n'en savait rien. Peut-être par défit personnel, pour narguer la police...
Toujours est-il qu'elle n'en avait pas fini avec cette ville. Elle ne voulait pas partir avant d'avoir accomplit un coup d'éclat, quelque chose qui ferait la une des journaux. Ce n'était pas par besoin de reconnaissance, mais par orgueil personnel. Elle ne désirait absolument pas que son nom soit associé à ces meurtres. Non, ce qui l'intéressait était de battre une sorte de record malsain, d'être classée avant son mentor, dans le palmarès des tueurs en série.
Quand à Wainwright, elle ignorait pourquoi elle lui permettait encore de respirer. Le garder en vie pour sa protection était une excuse bancale. Dès que l'épée de Damoclès que représentait la mort de son frère ne serait plus d'actualité, elle devrait le tuer. Mais cette tâche pourrait se révéler plus compliquée qu'elle ne l'avait escompté, au départ. Les contacts avec cet homme, avait tendance à humaniser la jeune femme. C'était sa plus grande crainte, devenir comme tout le monde, ressentir des émotions.
La raison lui dictait de maintenir une distance entre ses actes et ses pensées, comme elle l'avait toujours fait jusqu'ici. Ca ne lui poserait pas de problèmes, seulement si sa conscience ne se réveillait pas. Chose qui menaçait de se produire du jour au lendemain, sans que Jenny ne soit en mesure de contrer le phénomène.

A l'aube, le mentaliste sonna chez Lisbon. Elle ne dormait pas, puisqu'elle campait devant son téléphone. Elle avait renoncé à tenter de faire répondre son consultant, après ses vaines tentatives. Autant dire que c'est passablement excédée qu'elle l'accueillit.

Lisbon: "Votre batterie est déchargée? Vous avez été enlevé? Parce que je vous ai laissé pas moins de 20 messages. Vous n'étiez ni au motel, ni à la morgue. J'ai passé la moitié de la nuit à vous chercher."
Jane: "J'avais besoin de m'isoler pour réfléchir à notre affaire. Ne m'engueulez pas."
Lisbon: "Je ne vous engueule pas. Mais vous auriez pu avoir un accident."

Le regard incendiaire de la jeune femme s'adoucit soudain.
Jane: "Vous vous inquiétiez pour moi. Je suis vraiment désolé Lisbon."
Lisbon: "C'est ça, j'vous crois."
Jane: "Pour me faire pardonner, je vous apporte quelque chose qui va vous plaire."
Lisbon: "Vous avez résolu l'enquête?"

Ils s'assirent sur la canapé de l'agent et le consultant lui exposa l'ensemble des confidences de David Jansen.

Lisbon: "C'est intéressant, mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça? Les obsessions d'une gamine de 12 ans. Ca ne nous mène nulle part. Et on a aucun moyen de savoir ce qu'elle a fait depuis sa majorité."
Jane: "C'est ce que je me suis dis aussi. Et j'ai repensé aux paroles de Jansen. Il est inquiet pour sa fille, c'est logique. Mais il m'a dit qu'elle avait déjà assez souffert."
Lisbon, fatiguée: "Jane, il est tard et ma tête va exploser. Soyez plus précis et dépêchez-vous."
Jane: "J'y viens. J'ai comparé le profil que Jenny nous a fourni avec les confessions de son père. Il n'y a pas que sa cicatrice au poignet qui concorde. Rappelez-vous, Jenny nous a précisé que la coupable avait probablement séjourné en HP. J'ai donc contacté le service de psychiatrie de sa ville d'origine, San Francisco."
Lisbon: "Et ils vous ont renseigné comme ça. Vous, un parfait inconnu."
Jane: "Disons que je n'ai pas donné ma vrai identité, pour obtenir une copie de son dossier médical, par fax."
Lisbon: "J'imagine que vous avez usurpé celle de David Jansen. Jane! Vous m'aviez promis de ne pas faire de bêtises de ce genre."
Jane: "C'était pour la bonne cause."
Lisbon, les yeux au ciel: "Soit! Il vaudrait mieux pour vous que Wainwright n'en sache rien."
Jane: "A propos de Luther, il faudrait peut-être lui en parler, en fait. Pour sa sécurité."
Lisbon: "J'en déduis que vous avez la preuve irréfutable que c'est Jenny?"
Jane: "La preuve, non. Mais une conviction raisonnable."
Lisbon: "Je vous écoute."
Jane: "Ses parent l'ont faite interner. C'est son père qui a signé la feuille de sortie de sa fille, quatre mois plus tard. Il avait des remords de l'avoir abandonnée je pense, et il a l'air d'en avoir encore aujourd'hui."
Lisbon: "C'est compréhensible. Il a fait libérer une folle."
Jane: "Ce n'est pas aussi simple."

Il avait très mal pris sa remarque, mais n'en laissa rien paraître, devant sa collègue. Elle le connaissait par coeur et savait qu'elle utilisé des mots trop rudes.

Lisbon: "Pardon Jane. J'oublis toujours que vous aussi..."
Jane: "Ca n'est rien. Rien comparé à ce que Jenny a subit là-bas. Ses médecins l'ont soumise à une batterie de tests allant des analyses de sang, aux entretiens avec les psy. Mais ce n'est pas tout."
Il lui fit lire la suite. Là, elle changea d'expression.
Lisbon: "Des électrochocs.C'est de la barbarie. Comment peut-on faire ça à une enfant?"
Jane: "Voilà pourquoi son père culpabilise. Il est écrit que cette procédure a été effectuée la veille de sa sortie, suite à une erreur de diagnostic. Ce traitement n'aurait pas du lui être administré. Il était destiné à un autre patient déclaré psychopathe tandis que Jenny ne souffrait d'aucune psychoses, même si je suis persuadé qu'elle les leur a caché habilement. Les dossiers ont été échangé."
Lisbon: "Je serais dans le même état que son père, à sa place. Il a laissé ces bouchers la torturer pour rien. Et il a continué a vivre, ça me rend malade."

Elle avait presque de l'empathie pour celle qui était peut-être la pire meurtrière depuis John Le Rouge. Elle ne devait pas compatir, surtout pas. Elle était triste pour la petite fille maltraitée par ces docteurs, mais aujourd'hui, Jenny Jansen était une autre personne. Elle devait la percevoir telle qu'elle était actuellement, un danger pour la gente masculine.

Jane: "Je ne vais pas lui jeter la pierre. Jansen devait aussi protéger sa femme."
Lisbon: "C'est vrai qu'entre un fils délinquant et une fille sociopathe, il était loin d'avoir la famille idéale."
Jane: "Je sais qu'on avait décidé de na pas impliquer d'autres personnes, mais on va avoir besoin de l'équipe. Il serait plus prudent de garder un oeil sur Jenny en permanence. Si elle a réussi à tromper ses médecins à 12 ans, imaginez ce dont elle est capable à l'âge adulte. Et il faudrait aussi surveiller Wainwright."
Lisbon: "Dans ce cas, ça sera plus simple. Il suffira de placer l'appartement de Wainwright sous surveillance. Et oui, ça n'était pas qu'une rumeur. Ils habitent sous le même toit dorénavant. Mais peut-être qu'on devrait l'avertir?"
Jane: "Non. Si on le met au courant, il modifiera inconsciemment son comportement. Elle le saura et ne baissera jamais sa garde. Elle pourrait s'enfuir sans qu'on arrive à la retrouver. Elle recommencerait ailleurs."
Lisbon: "Très bien. Rentrez chez vous Jane. On verra tout ça demain, avec les autres. J'espère que Wainwright sera toujours de ce monde d'ici là."
Jane, sur le seuil de l'appartement: "Ne vous en faites pas pour lui. Jenny ne commettra pas cette erreur. Elle sait que si elle supprimait maintenant, elle serait la première soupçonnée. Allez dormir."

Elle sourit après qu'il l'ait embrassée sur la joue. Puis elle referma la porte. Mais ni l'un ni l'autre ne se reposa cette nuit-là. Il leur serait impossible de dormit, trop d'informations circulaient dans leur cerveau.
Contrairement à eux, le jeune chef du CBI, avait sombré dans les bras de Morphée, ignorant la véritable nature de celle qui partageait son lit. Elle, qui avait de plus en plus de mal à faire taire ses sombres envies, s'astreignait à avaler ses antipsychotiques, quotidiennement pour inhiber les images horribles pour la plupart des gens dits "normaux" mais agréables pour elle, et qui occupaient ses pensées. Tout ça, dans le seul but d'épargner le jeune homme. Ce n'était pas le moment, que prise d'une pulsion, dans son sommeil, elle ne l'égorge.

TBC...


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Message  Johel Sam 7 Juil 2012 - 12:01

:shocked: l'heure de ton post

J'ai un peu de mal avec Jane et Lisbon qui arrivent à trouver des "excuses" à Jenny hall
Mais bon...
J'aime bien la phrase de Lisbon
...J'espère que Wainwright sera toujours de ce monde d'ici là.
lol1
Maintenant il faut espérer qu'ils vont enfin se décider à faire quelque chose vu les soupçons qu'ils ont.
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Message  Peanut Sam 7 Juil 2012 - 13:01

Une surveillance avec toute l'équipe, j'espère que ça va pas être trop long avant que Jenny ne commette une erreur.

Vivement la suite !!!!
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Message  Invité Mer 11 Juil 2012 - 18:20

Merci à vous deux!!! Chaque choses en son temps, ne vous inquiétez pas, après ce chapitre, il devrait y avoir beaucoup plus de mouvement. Wink

Chapitre 17

A son réveil, le jeune homme se tourna vers la droite, pour enrouler son bras autour de sa compagne. Mais sa place était vide et froide. Jenny avait passé la majeure partie de la nuit, dans la salle de bain.

Plus tôt dans la nuit, elle s'était réveillée, bien déterminée à le faire trépasser. Elle avait prit une lame de rasoir, sur le lavabo et était revenu dans la chambre. Elle tenait cette arme mortelle à quelques millimètres à peine de sa jugulaire. Un simple geste de la main et il disparaîtrait, vidé de son sang en une poignée de secondes. Mais elle eu un blocage, une larme s'échappa de son oeil. Jamais elle n'avait expérimenté une telle chose. Elle porta sa main à son visage, essuyant ce liquide impromptu. Cela n'augurait rien de bon, c'était les prémisses d'un changement qui s'amorçait. Paniquée, elle retourna dans la salle de bain.

C'est d'ailleurs là qu'il la retrouva, assise sur le rebord de la baignoire. Elle faisait tourner inlassablement une lame de rasoir entre ses doigts, tel une pièce de monnaie. Les drogues qu'elle avait ingurgité n'avait eu aucun effet et elle avait préféré rester là, à se concentrer sur cet objet, pour méditer.
Dès qu'elle entendit la porte grincer, elle se coupa par accident, la lame rentra dans son pouce, se plantant dans la chair. Elle la laissa tomber, sans une grimace, ce qui aurait pourtant été le réflexe de n'importe qui.

Luther: "Attend je vais t'aider."
Il lui enveloppa la main dans une serviette.
Jenny: "Ca va. C'est juste une petite entaille."
Luther: "Ca t'arrive souvent de jouer avec ces trucs là?"
Jenny: "Ouais. C'est une technique de méditation, excellente contre le stress. Tu devrais essayer."

Elle se leva et jeta la serviette dans le bac de linge sale. Il aperçu, alors la cicatrice sur son bras.

Luther: "D'où est-ce que ça vient?"
Jenny: "Oh, un accident quand j'étais gosse. Je ne m'en souviens plus."
Luther: "Peut-être en jouant comme aujourd'hui."
Jenny: "C'est bien possible. On fait parfois des choses stupides sans savoir pourquoi."
Elle pensa: "Pourquoi je ne peux pas te tuer, qu'est-ce qui me prend?"
Luther: "Je ne te contredirais pas. Moi je ne sais pas pourquoi j'ai accepté la direction du département. Certains jours, je me dis que c'était ma pire erreur." Il passa ses bras autour d'elle, face au miroir et l'embrassa dans le cou. "Mais si je n'avais pris ce poste, je ne t'aurais pas rencontré."
Jenny, glaciale: "Tu vas être en retard."
Elle se dirigea vers la cuisine.

Luther: "Je pourrais rester ici, aujourd'hui."
Jenny: "Et l'amante religieuse, tu en fais quoi?"
Luther: "La quoi?"
Jenny: "C'était dans l'édition de ce matin. Ils lui ont donné un surnom."
Luther: "Ils ne perdent pas de temps."

En avalant un petite déjeuné express, il pu constater l'étendu des dégâts, en première page. Tout y était, la mode opératoire, les photos des victimes, ainsi que le nom des agents chargés de l'enquête.

Jenny: "Il ne leur manque plus que son portrait robot. Ils disent que cette fille n'est qu'une pale copie de John le Rouge et qu'elle finira par se prendre les pieds dans le tapis. (Mais qui a écrit une ineptie pareille)
Luther: "Je voudrais bien qu'il ait vu juste."

Il attrapa sa veste, embrassa son amie, une dernière fois. Elle avait encore les yeux rivés sur l'article qui la décrivait comme une vulgaire imitatrice. Mais qui osait la dénigrer ainsi?

Luther: "On déjeune ensemble?"
Elle ne l'avait pas entendu.
Luther: "Jenny? Tu es avec moi?"
Jenny: "Heu oui, à tout à l'heure."

Il sortit. Toutefois, quelque chose lui avait donné une impression étrange. Jenny n'était pas comme d'habitude. Même si elle était souvent secrète et n'était pas d'une nature expansive, ce jour-là, le jeune homme l'avait senti sur la défensive, tendue. Il n'y avait aucune raison qui justifierait cette réaction, selon lui. Elle avait eu une insomnie, voilà tout.
Mais l'explication à sa colère retenue se trouvait dans le journal. L'article relatant les récents méfaits de "l'amante religieuse"l'obnubilait. Rien que ce ridicule sobriquet dont on l'avait affublé la froissait terriblement. Ajouté à cela le contenu insultant de ce torchon, et il ne lui en fallait pas plus pour exacerber ses envies de meurtres. Elle déchira la page et la réduisit en confettis. Mais pas avant d'avoir relevé le nom de l'auteur, "Sam Jenkins".
Jenny marmonna: "Vous ne perdez rien pour attendre, Mr Jenkins. Je vous ferais ravaler ces pitoyables allégations."
Ce n'était pas des paroles en l'air, elle le mit sur la liste de ses futures victimes et ce quel que soit son physique. Si il ne ressemblait pas au profil, ça n'aurait aucune importance, elle ferait une exception avec ce scribouillard minable. Elle voulait qu'on parle de ses oeuvres, oui, mais pas en des termes insultants. Il paierait pour son affront.

Afin de retrouver un semblant de sérénité, elle s'assit par terre, sa boite ouverte sur ses genoux. La vue de ses trophées avaient ce don. Elle pouvait passer des heures devant ces minuscules fioles rouges, sans se lasser. Elle se souvenait de chacun de ces dix meurtres, dans le moindre détail. Certes, les cinq derniers étaient les plus notables pour elle, puisqu'elle les avait réalisé sans le concours de John le Rouge.

Au CBI, les agents avaient profité de l'arrivée tardive de leur supérieur, pour se réunir dans le grenier.

Cho: "Patron, pourquoi on est là?"
Rigsby, dans un baillement on ne peut moins discret: "Ouais, et pourquoi si tôt? Il est 7h, c'est le milieu de la nuit."
Cho: "T'en fais pas vieux, tu vas le retrouver ton lit."
Lisbon: "Je vous ai fait venir ici pour qu'on ne soit pas dérangé par des oreilles indiscrètes."
Rigsby: "Je ne vois pas qui est-ce qu'on évite."
Jane, quittant sa chaise: "Lisbon ne veut pas que Wainwright apprenne qu'on envisage d'espionner sa petite amie."
Lisbon: "Jane!"
Les trois collaborateurs se dévisagèrent, les uns les autres.
Jane: "Oh, Lisbon. De toutes façons, on était là pour les mettre au courant."
Lisbon: "C'est vrai, mais vous auriez pu être plus subtil."
Grace: "Vous soupçonnez Jenny? C'est une blague? Ca ne peut pas être elle. C'est une fille sympa, elle ne ferait pas de mal à une mouche. Vous devez vous tromper."
Cho, antipathique: "Certaine personnes ont le don de manipuler les autres."
Grace: "Non. J'ai déjeuné plusieurs fois avec elle. Je l'aurais remarqué si il y avait quoi que ce soit de louche chez elle."
Cho: "T'avais rien vu pour O'Laughlin."
Grace: "T'es pas juste."
Le visage de la rousse se ferma instantanément, lui renvoyant un regard noir.
Rigsby: "Il a raison, tu accordes trop facilement ta confiance Grace."
Grace: "Est-ce qu'on est sûr à 100% que c'est Jenny?"
Lisbon: "Disons que Jane et moi penchons de plus en plus pour cette hypothèse."

L'agent en chef leur exposa l'ensemble de leurs trouvailles et des révélations du père de la suspecte.

Grace: "Mais Wainwright habite avec elle maintenant. Il aurait détecté quelque chose."
Jane: "L'amour rend aveugle, je ne t'apprend rien."
Bien qu'elle en soit vexée, la jeune agent devait bien reconnaître la véracité des propos du mentaliste.
Grace: "Patron, vous croyez qu'elle a l'intention de le tuer comme les autres?"
Lisbon: "C'est pour lui éviter de subir ce sort que nous devons les surveiller, sans qu'il le sache."
Le consultant avait l'air pensif.
Lisbon: "Vous avez une objection Jane?"

Evidemment, il ne ratait jamais une occasion de s'opposer aux décisions de la brunette. L'idée qui venait de germer dans son esprit, une idée irrationnelle, était pourtant excellente.

Jane: "Pas la moindre. Mais j'aurais une toute petite modification à apporter."
L'asiatique qui était souvent le premier à comprendre ce que préparait son collègue, esquissa un sourire.
Rigsby: "Quoi?"
Cho: "Il veut qu'on la prenne sur le fait."
Jane: "Exactement. L'arrêter sur de simples présomptions ne suffira pas, tandis que si on la prend l'arme à la main..."
Lisbon: "Je vous ai déjà dis qu'on utiliserait pas Wainwright."
Jane: "Pourquoi? Il s'est mit tout seul dans cette situation. Alors, ce serait idiot de ne pas en profiter."

L'agent ne rétorquait pas, tellement elle était contrariée, car son consultant avait raison. Il n'avaient aucune preuve à charge contre Jenny, et la seule solution valable était de l'interpeller pour tentative de meurtre sur Wainwright. Encore faudrait-il que ce soit l'objectif de la jeune femme. Car, pour le moment, ils ne savaient pas quel avenir elle destinait au chef du CBI.

Van Pelt: "Si ça se trouve, on fait fausse route. C'est vrai, Jenny est peut-être sincère. Peut-être qu'elle est vraiment amoureuse de lui. Vous y avez pensé. Et peu importe ce qu'elle a fait dans sa jeunesse. Les gens changent en grandissant."
Jane: "Ah Grace, Grace. Tu ne vois le mal nulle part."
Grace: "Et toi, tu le vois partout."
Jane: "Je connais la nature humaine. Mais tu n'as pas entièrement tords Grace. Il existe une faible probabilité que Jenny Jansen ne soit pas celle que nous recherchons. Mais elle est malade, c'est une certitude. A quel degrès, ça reste à déterminer. Tôt ou tard, elle passera à l'acte. Avec Wainwright ou un autre."

Ils se mirent tous d'accord pour effectuer des tours de garde depuis l'hôtel, en face de l'immeuble de Wainwright, à partir du soir-même. Lisbon avait loué une chambre, à cet effet. Ils fonctionneraient en équipe de deux, se relayant chaque soir, en espérant que cette comédie ne dure pas trop longtemps.

Wainwright débarqua, surpris de trouver un open space vide. Il est vrai que d'ordinaire, le bâtiment ne grouillait pas de monde, à cette heure matinale, si ce n'est l'inamovible agent Ron et bien sûr, l'agent Cho. A croire qu'ils dormaient sur place. Comme si de rien n'était, il continua jusqu'à son bureau.
Sa vie prenait un tournant inattendu. Même si il était heureux, tout ça s'était passé très vite entre eux. Il s'était peut-être précipité en lui déclarant ses sentiments et il pensa que c'était la cause du malaise qu'il avait perçut chez Jenny.
Mais comme à chaque fois, il faisait erreur. Décidément, il était à des années lumière de la vérité. Elle le tenait sous sa coupe, contrairement aux deux personnes qu'elle ne devait pas se mettre à dos. Pour ça, elle aurait du écouter et tenir compte des avertissements de John le Rouge, partir sur le champs, sans se retourner. Mais il n'y avait pas que le désir de dépasser son mentor qui la retenait, dans cette ville. C'était la deuxième mise en garde de John le Rouge. Il avait vu ce qu'elle avait nié en bloc et qui se précisait au fil du temps. Wainwright ne se trompait pas tout à fait, en définitive. A cause de ça, Jenny devrait peut-être être amenée à agir plus vite que prévu, avant de ne plus en être capable, avant qu'elle ne puisse plus étouffer son humanité, cette "saleté" qui retiendrait sa main, au moment d'abattre son arme sur sa victime.

Devant son coffret, Jenny prit une décision ferme, "ça ne se reproduirait pas".
En le refermant, elle se dit: "Je te prouverais que tu as tords John."
Elle saisie ensuite le papier sur lequel elle avait noté le nom du journaliste: "Et je vais commencer par vous."
Sans plus de tergiversations, la jeune femme pris le chemin du "Sacramento Bee". Mais elle allait y avoir une surprise qui bouleverserait ses plans.

TBC...


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