Duel de maîtres^

Genre : Thriller, drame et romance

Personnage : Jane, Lisbon et tout le reste de l'équipe ainsi que quelques personnages sortant de mon imagination.

Disclaimer : Les personnages de la série Mentalist ne m'appartiennent pas.

Résumé : Kidnappée par un sérial killer, l'agent Lisbon se retrouve en mauvaise posture tandis que son équipe met tout en oeuvre pour la retrouver. Mais arriveront-ils à faire parler le terrifiant Monsieur Sheperd ?
Désolée mais pour faire un résumé je suis vraiment nulle...






- Allez-y.


Un signe de la tête pour approbation, l'agent serra plus fort le dossier tenu entre ses mains et pris la direction de la salle d'interrogatoire.
Son air stoïque avait fait sa réputation au sein du CBI, il lui permettait de destabiliser la plupart des suspects et cet avantage naturel ne devait pas lui faire défaut dans la situation actuelle. La différence, non des moindres, entre les affaires habituelles et celle qu'il tenait entre ses mains, était qu'il était impliqué émotionnellement et cela le terrifiait. Inspirant profondemment, il tourna la poignée et pénétra dans la pièce où tout allait se jouer.


- Où est-elle ? Demanda-t-il dès qu'il prit place sur la chaise qui lui était destinée.


Un sourire se dessina sur les lèvres du suspect. Il se doutait bien qu'il n'aurait pas affaire immédiatement à la personne qu'il désirait, si ça avait été l'inverse il en aurait été déçu. Se redressant sur sa chaise, il prit un malin plaisir à répondre :


- Pas ici à l'évidence. Mais je sais où elle se trouve sinon je ne serais pas assis ici en votre compagnie, dit-il plus pour lui même que pour son interlocuteur. Cependant je n'ai pas l'intention de vous le dire immédiatement... Ca perdrait tout son charme, c'est évident.

- Que voulez-vous Monsieur Sheperd ?

- Je veux que Patrick Jane prenne votre place sur cette chaise.





Debout devant la glace, il regardait avec attention la scène se déroulant dans la salle d'interrogatoire. Des yeux sombres, un petit nez au milieu du visage, des lèvres esquissant un sourire qui devait surement faire un ravage sur la gente féminine et des cheveux d'un brun aussi sombre que la nuit; le suspect avait vraiment un physique avantageux. Mais il savait que tout ceci n'était que mascarade. Ce sourire charmeur, ces yeux qui donnaient confiance à autrui, tout n'était qu'illusion et mensonge.
Lorsque la porte se situant sur sa droite s'ouvrit, il ne bougea pas. Il voulait continuer de l'observer, comme-çi cela pouvait l'aider à sonder son esprit.


- On est mal parti, dit l'agent Van Pelt dès l'entrée de son collègue asiatique.

- Il nous tient cet enfoiré, continua énervé Rigsby.


L'absence de réaction de Cho ne les perturbèrent pas. Il connaissait assez leur ami pour savoir que si extérieurement il restait impassible, intérieurement il était dans le même état qu'eux : il bouillait.


- Agent Cho qu'en pensez-vous ? Demanda Minelli. Avons-nous une chance de le faire parler sans Jane ?

- Comme il me l'a dit, il ne parlera qu'à Jane.


Cette évidence mis le chef du CBI en mauvaise position. Patrick Jane n'était qu'un consultant et non un ces agent; de ce fait il ne pouvait pas interroger un suspect seul sans superviseur. Biensûr cette règle n'avait jusqu'à présent jamais arrêter cet homme peu soucieux du règlement. Mais il y avait une différence entre un interrogatoire à l'extérieur et à l'intérieur d'une salle d'interrogatoire du CBI. Cependant avait-il le choix ? Il savait qu'il ne fallait jamais céder au demande d'un suspect mais cet homme n'était pas n'importe quel suspect.


- Patrick, vous sentez-vous capable de l'interroger sans faire de vague ?


A l'attente de son prénom, Jane détourna son regard de l'individu qui se situait dans la salle d'interrogatoire.
Ses yeux bleus généralement si pleins de malice s'étaient éteint. Finis les regards coquins, les grands sourires qui lui donnaient une assurance, un charme ravageur dont il avait pleinement conscience, en cet instant précis il n'avait pas envie de s'amuser. La situation actuelle était très loin d'être amusante.

Ne prenant pas la peine de répondre, il se dirigea vers la sortie mais avant qu'il n'est plus franchir le sol, Minelli rajouta :


- Rappelez ce qu'il y a en jeu Jane. Vous n'avez pas le droit à l'erreur.


A sa sortie, les agents reprirent place devant la glace sans teint sachant pertinemment que tout allait se jouer maintenant.


A suivre...


Voici ma première fanfiction sur Mentalist ( je n'ai écris que sur Stargate Atlantis et ça remonte à quelques années maintenant ) et j'espère qu'elle vous plaira.
J'attend vos avis avec impatience.

c'est un bon début.

Lisbon enlevée par un serial killer Jane super serieux et anxieux .................

VLS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

pour commencer, bienvenu à toi
Un début de fic accrocheur, un peu court, mais il donne le ton
Lisbon kidnappée, le coupable ne veut parler qu'à Jane, ce qui signifie qu'il le connait et qu'il veut quelque chose de lui
Il me tarde de lire la suite

Curieusement j'ai l'impression d'avoir déjà vu cette scène dans un film...Le kidnappeur qui demande un personnage particulier qui n'est pas le plus apte à gérer l'affaire...mais dans quel film
Pour le moment on a la mise en place de l'intrigue, on en sait peu sur le tueur, ni dans quelles circonstances Lisbon a été enlevée.
J'attends de voir comment va se dérouler le face à face entre Jane et Sheperd.

Merci pour ces commentaires encourageants.
Johe : toute ressemblance avec une scène de film est totalement indépendante de ma volonté mais cette idée a forcément été pensé avant moi

Le fait que ce chapitre soit cours est fait exprès. Je trouve que cela met mieux dans l'ambiance et puis je veux laisser du suspens pour le reste de la fic donc si j'en dévoile trop maintenant ça perdra trop d'intrigue ...

trés bon debut de chapitre avec une lisbon kidnapé et un suspé qui veut parler qu'a jane sa promet d'etre fort interessent j'attend la suite impatiament

HOU...j'adore j'adore ce début nerveux et plein d'allant!
Tu as l'art de lancer l'intrigue, c'est indéniable.
J'ai bcp aimé voir l'équipe désorientée (même notre Cho qui n'a pas le maitre mot lors de l'interrogatoire), quant à Luther je l'ai trouvé calme et posé, comme s'il demeurait solide quand les autres sont ébranlés.

Enfin notre jane momentanément "éteint" mais qui je l'espère va rester alerte face à sheperd. Vraiment très très bon début, je vais te suivre avec grand plaisir...biz et VLS évidemment

Je tiens à préciser que j'ai changer le titre de ma fic parce qu'il y avait déjà une fanfiction qui portait ce nom.

Spoiler:

Voici une suite :

CHAPITRE 2

Une pièce sombre. Une odeur d'humidité. Un bruit régulier.

Clic. Clic. Clic...

Goutte à goutte, de l'eau tombait d'un tuyau de canalisation rouillé et finissait sa course sur le sol dur de la pièce, formant petit à petit une mare de plus en plus grande. Ce bruit apaisant fut, dans un premier temps, lointain puis devint de plus en plus distint. Si distint qu'elle ouvrit doucement les yeux; le noir laissant alors place à une lumière aveuglante. Sa première réaction : les plisser. La deuxième : redresser sa tête qui lui semblait être incroyablement lourde. La troisième : bouger ses mains. Mais elle ne put faire cette dernière.

Assise sur une chaise au milieu d'une pièce vide, l'agent Lisbon se trouvait ligoter; ses mains et ses pieds étant liés par des cordes étroitement serrées. Son premier reflexe fut de s'agiter cependant elle s'arrêta très vite; ses liens étaient trop serrées, elle ne pourrait jamais les défaire ainsi. Son self contrôle habituel était en train de s'évader et la peur prit le dessus. Peur de ce qui s'était passé. Peur du lieu où elle se trouvait. Peur de ce qui allait lui arriver à présent. Tentant de reprendre le dessus sur ses émotions, elle jeta un regard furtif sur ce qui l'entourait. Il n'y avait rien, absolument rien. Aucun meuble, aucune source de lumière si ce n'est un simple néon surspendu dans un coin de la pièce. Les murs étaient vieux, dépourvu de peinture où d'un simple papier qui aurait pu rendre cette prison ne serait-ce que chaleureuse. Tout était sombre et sale.


- Aidez-moi ! Est ce quelqu'un m'entend ? Pensa-t-elle hurler, mais le son de sa voix n'était qu'un murmure.


Très rapidement la peur laissa place à une tout autre sensation, non pas des plus aréables : la souffrance. Les liens lui brûlaient la peau mais ce n'était rien en comparaison des céphalées. Son mal de tête était si fort qu'elle avait l'impression qu'une personne lui avait frappé la tête avec marteau. Peut être était ce le cas... Elle ferma un court instant ses yeux, tentant par la même occasion de faire taire les bruits dans sa tête qui lui donnaient envie d'hurler. Ce n'est qu'en les rouvrant qu'elle vit ce qui pourrait la délivrer de ses cordes : un couteau, un petit couteau se trouvait à ses pieds.
Il ne lui fallut que quelques secondes pour savoir ce qu'elle devait faire, son instint de survie prenant le dessus sur sa douleur. Elle rassembla le peu de force qui lui restait et se balança de gauche à droite, de droite à gauche jusqu'à ce qu'elle tombe. Le choc contre le sol dur et moite lui arracha un cri de douleur qui se perdit sur les murs sans fenêtre. Après de longues minutes à ramper, elle se saisit du tout petit objet qui était son seul moyen de retrouver une liberté de mouvements.






Assis face à face depuis plusieurs minutes, ils se regardaient intensément.

Les yeux bleux de Jane avaient perdu de leur éclat. Plus sombres, plus durs, ses yeux d'un bleu azur avaient perdu leur espièglerie et leur malice habituelles pour laisser place à une froideur et un sérieux qui auraient provoqué gêne à n'importe qui. Mais pas à lui. Il était heureux de constater qu'il avait réussi ce qu'il voulait : le boulverser.


- Comment allez-vous Monsieur Jane ? Demanda Sheperd qui décida de rompre ce silence.


Non pas que ce silence lui pesait. Au contraire. Il avait toujours aimé le silence, le calme. Cela lui permettait de se concentrer, d'aller au plus profond de son âme et de réfléchir. Réfléchir au monde ? Au gens ? Au sens de la vie ? Non rien de tout cela n'avait de l'importance à ses yeux. Il réfléchissait seulement à lui et à ce qu'il était. Mais ce n'était pas le moment. Le moment était au petit jeu qu'il venait d'instaurer et c'était à lui de débuter la partie.


- Pourquoi est ce à moi que vous voulez parler ? Demanda le beau blond, sans détourner son regard.


Son regard avait toujours été sa plus grande arme : une arme de séduction, mais pas seulement. Avec un simple regard il savait sonder les gens, il rentrait dans leur esprit. Ce "don" comme beaucoup l'appelait n'était en fait qu'un savoir faire, acquis en observant les gens depuis sa plus tendre enfance. Il en avait fait son métier rapidement, devenant un arnaqueur professionnel. Il avait eu ses heures de gloires mais l'arrogance et la prétention avaient fini par le détruire. Depuis il avait quitté le monde pailleté du show-biz et travaillait avec le CBI.


- Voyons Monsieur Jane, vous n'en avez même pas une petite idée ? Nous savons tous les deux que vous êtes le plus intelligent de cette équipe. Je n'ai rien contre l'agent Cho et les autres membres mais c'est vous le plus intéressant ici, sourit-il d'un air énigmatique.

- En quoi suis-je le plus intéressant ? L'interrogea le beau blond.

- Ne jouez pas les ignards Monsieur Jane, lui reprocha Sheperd. Vos aptitudes sont comment dire... Peu banales, finit-il par dire après quelques secondes de reflexion. Vous êtes en quelque sorte mon nouveau challenge avec l'agent Lisbon.


Un picotement se fit ressentir le long de sa nuque à l'entente du nom de sa coéquipière.


- Où est-elle ? Demanda le mentalist.


Cette question n'était que formelle, il se doutait bien que l'individu en face de lui ne répondra à sa question. Il était là pour une raison précise, il avait tout prévu... Son instinct le lui disait.


- Voyons... Ce n'est pas parce que vous me posez la question que je vais y répondre aussi facilement, se moqua gentiment Sheperd.

- Ca ne me coûtait rien d'essayer, sourit Jane.

- Sans aucun doute, sourit-il en retour. Vous savez Jane, je n'avais rien planifié lorsque vous avez frappé à ma porte hier. Je dois bien avouer que je me suis laissé emporté par la frénésie de votre enquête.

- Vous saviez qu'on vous arrêterait tôt ou tard pour les meurtres de ces trois personnes. Molly Harris. Sarah Muther et Laura Connor, énuméra Jane tout en disposant les photos des trois victimes sur la table.


Le suspect regarda avec attention les trois clichés étalés devant lui.


- Trois magnifiques jeune femme, vous ne trouvez pas ? Je trouve que Laura est de loin la plus séduisante. Ecole de droit, svelte mais musclé, ses cheveux aussi noir que la nuit, des yeux d'un vert ennivrant. Vous auriez aimé son regard Patrick. Si plein de vie, si touchant, si expressif... Elle me fait beaucoup pensé à l'agent Lisbon, non ? Demanda-t-il avec un brin de malice dans la voix. Des femmes très excitantes...


Le mentalist ne releva pas les propos du suspect sur sa coéquipière. Il ne devait en aucun rentrer dans son jeu et lui donner satisfaction.


- Vous savez qu'on ne mettrait pas longtemps avant de vous arrêter pour ces meurtres.

- Je l'ai su dès notre petit entretien hier... Il faut dire qu'il est difficile de cacher qui on est à un ami.

- Nous ne sommes pas amis, le coupa le mentalist.

- Disons que nous ne le sommes pas vraiment mais que l'on se ressemble plus que vous ne voulez l'admettre, lui répondit Sheperd un sourire enigmatique sur les lèvres. Vous souvenez vous de notre rencontre Mr Jane ?




A suivre...

A la fin de ce chapitre on se retrouve avec plusieurs questions en suspend
La seule chose certaine est que Sheperd a choisi des femmes qui ressemblaient à Lisbon
-Pourquoi ?
-Le couteau que Lisbon trouve à ses pieds...Pourquoi ?
-Pourquoi ce "défi mental" qu'il semble vouloir lancer à Jane ?
Je vais attendre la suite avec une impatience non dissimulée

wahou...
le titre de cette fic prend alors tout son sesn (j'aime bcp ce nouveau titre d'ailleurs ): quel duel de maîtres!

Sheperd est d'autant plus glacial qu'il semble manier à merveille les mêmes "armes" que notre mentalist adoré!

tout comme mon illustre prédécesseur Johel, je me pose bcp de questions (ce qui est une bonne chose pour faire tenir le lecteur en haleine hein? ) et j'ai hâte de découvrir les circonstances de leur rencontre...biz et à bientôt pour la suite

Je vous remercie beaucoup.
Je dois dire Calypsoh que ton commentaire me fait sourire... J'ai beaucoup d'admiration pour tes propres fics alors le fait que tu aimes bien ma fic est une sorte d'honneur

La suite est en cours d'écriture mais sachez que toute l'histoire est dans ma tête... Même la suite de cette fic ! lol

Désolée pour le double post mais voicin la suite :




Flash Back


- Tu peux t'arrêter à un fast-food ? Je meurs de faim, se plaignit son consultant.


Lasse de l'entendre se plaindre de son appéti, l'agent Lisbon fit mine de ne pas l'entendre et se concentra sur la route.


- J'ai sauté le petit dej' ce matin, continua Jane, et j'ai bien peur d'être en hypoglycémie.

- Tu n'es pas en hypoglycémie Jane, le contredit la jeune femme.

- Comment peux-tu en être aussi sûre ?

- Est ce que tu as des vertiges ? des Maux de tête ? Des tremblements ?

- Non, lui répondit le consultant.

- Alors tu n'es pas en hypoglycémie, continua-t-elle. On est bientôt arrivé alors on ira manger lorsqu'on aura fini d'interroger Monsieur Sheperd.


Le professionnalisme était l'une de ses grandes qualités mais dans certaines circonstances, comme à présent, Jane l'aurait plutôt qualifié de défaut. Devant la mine sérieuse de sa partenaire, il préféra ne pas rétorquer que le petit ami de leur dernière victime n'allait pas partir si ils s'arrêtaient vingt minutes pour manger un hot dog.


- Si je fais un malaise ça sera de ta faute.

- Je m'en remetrais, sourit la jeune femme devant le faux air renfrogné de son consultant.


Il ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire en voyant celui de Lisbon.

Ce genre de petite joûte verbale s'était instauré depuis quelques temps à présent et il devait bien avouer que c'était pour son plus grand plaisir. Ce jeu entre eux était important pour lui. Ces moments légers lui rappelaient que l'agent Lisbon était avant tout une amie avant d'être sa collègue et une amie il en avait besoin. Depuis la mort soudaine de sa femme et de sa fille, il s'était coupé du monde. Ses envies, ses besoins ayant laissé place à un autre letmotiv : la vengence. Une vengence qui accaparait sa vie depuis cette fameuse nuit, une vengence qui l'avait conduit à rencontrer l'équipe du CBI. Au début il ne les considérait que comme des pions, des personnes qui allaient l'aider à atteindre Red John. Puis du temps s'était écoulé et de fil en aiguille il s'était pris d'affection pour chacun de ses membres. De pions entre ses mains, ils étaient devenus des amis puis une sorte de famille. Et Lisbon était sans aucun doute le pilier central de cette famille de coeur.

Son regard se porta sur ses longs cheveux bruns qui tombaient en cascade le longs de sa nuque et de ses épaules, dont une légère odeur de canelle s'échappait. Ses cheveux d'un noir corbeau contrastait fortement avec la pâleur de sa peau et le vert intense de ses yeux. Puis ses yeux dévièrent sur le rose de ses lèvres qu'il semblait être délicieuses. Se rendant compte que ses pensées dévièrent sur un terrain dangeureux, Patrick se ressaisit et détourna les yeux de la conductrice. Cela faisait quelques temps à présent que ses sentiments avaient pris un autre tournant et bien qu'il ne pouvait plus nier son attirance pour cette jolie femme, il ne voulait pas que ses sentiments prennent le pas sur sa raison.


- Sheperd et Connor se fréquentaient depuis plusieurs mois selon les amies de la victime. Ils parlaient d'emménager ensemble apparemment. Elle a disparu une semaine seulement avant que son corps soit découvert dans la forêt. Elle n'a pas subi de tortures contrairement zux deux autres victimes mais il faut dire aussi que ce taré l'a séquestré moins longtemps. Eh Jane tu m'écoutes ? Demanda Lisbon.


Les yeux perdus devant lui, le mentalist n'entendit pas sa question mais il sortit de ses pensées lorsqu'il sentit une main se poser sur son avant bras. Posant alternativement ses yeux bleux sur la main de la jeune femme à son visage, il ne comprit qu'elle lui parlait que lorsqu'il vit ses lèvres bouger.


- Quoi... Pardon ? demanda-t-il en sortant de sa torpeur.

- Mais bon sang il t'arrive quoi ces derniers temps ? T'es totalement ailleurs depuis quelques semaines. Je ne t'ai rien fait remarquer jusque là mais il faut pas que ça interfère dans l'enquête d'accord ? Alors s'il te plait concentre toi.


Il aurait aimé la contredire, lui dire qu'elle avait tord mais il savait que ça ne servait à rien de lui mentir. Par respect pour elle tout d'abord mais également parce qu'il savait que nier n'arrangerait rien.


- Oui je me concentre, sourit-il en ouvrant un dossier posé sur ses genoux. Donc on va voir le petit ami de la dernière victime, il se fréquentait depuis plusieurs mois et elle comptait s'installer chez son ami, j'ai tout bon ?


Exaspérée, elle ne put s'empêcher de sourire au ton léger employé par son consultant. Elle ignorait ce qui accaparait l'esprit de son collègue mais depuis quelques semaines il était souvent ailleurs, perdus dans ses pensées. Bien qu'elle n'avait jamais eu une curiosité mal placée, elle aurait aimé être une petite souris pour savoir ce qui occupait tant ses pensées.


- Ne prends pas ce ton léger quand on sera chez cet homme. Je te rapelle qu'il vient de perdre une personne qu'il aime. On est arrivé, dit-elle tout en commençant à ralentir pour finir par se garer sur le bas côté.


Les lieux étaient simples mais très jolis cependant. Des maisons étaient espacées de grands jardins dont les pelouses étaient d'un vert perçant. Chaque maison avait son style particulier, une touche personnelle qui les rendait différente. Lisbon ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle vit les lieux. Elle avait grandit dans un quartier quasiment identique.


- C'est charmant ici, constata le mentalist.


Son regard se porta sur un duo de petite tête rousse qui roulait sur un vélo, l'une se trouvant sur la selle et l'autre sur le guidon.


- Effectivement ça l'est, lui confirma la jeune femme, son regard ne pouvant se détacher de ses deux enfants qui la ramenaient des années en arrière, lorsque c'était elle qui rigolaient sur un guidon de vélo qui avançait à tout allure.


Reprenant son masque d'agent du CBI, elle chercha le numéro de la maison qui les interessait.


- C'est ici, dit-elle au mentalist en se dirigeant vers la dite maison.


Contrairement aux autres habitations du quartier, la maison de Monsieur Sheperd était plus petite, semblait moins cosi vu de l'extérieur. Cette sensation était sans doute dûe au fait qu'elle était en travaux. Dans l'arrière cours, elle aperçut une vieille grange, sans doute le lieu où monsieur Sheperd devait ranger ses outils vu qu'il était mécanicien.
Inspirant profondémment, elle porta un dernier regard à son consultant puis appuya sur la sonnette tout en lui disant :


- Laissez moi parler et par pitié pas de vague, eut-elle le temps de dire avant que la porte ne s'ouvre.


Dès qu'elle le vit, Teresa sut ce qui avait plu à Laura Connor chez cet homme. Ses yeux étaient sombres, presque d'un noir intense. Dès qu'il avait posé son regard sur son visage, elle avait eu l'impression d'avoir été transperçé mais elle n'était pas mal à l'aise. Au contraire elle se sentait en confiance et charmée.


- Monsieur Sheperd, je suis l'agent Teresa Lisbon du CBI et voici Patrick Jane.

- Oh bonjour, répondit par politesse le propriétaire. C'est au sujet de Laura ? Venez entrer, dit-il tout en s'écartant pour les laisser entrer.


Malgré les travaux, l'intérieur de la maison était très joli. Des couleurs chaudes sur les murs, des photos sur une commode, un plaid déplié sur le dossier du canapé, une plante verte dans un coin lumineux, il ne faisait aucun doute qu'une femme avait mis son empreinte dans cette maison.


- Vous désirez quelque chose à boire ? leur proposa le mécanicien.


L'agent Lisbon déclina poliment l'offre tandis que le mentaliste lui demanda une tasse de thé.
Dès que leur hôte sortit du salon, elle foudroya son consultant du regard. Il avait cette facheuse habitude de s'installer confortablement chez les proches des victimes et cela l'horripilait. Il n'y voyait aucun manque de respect mais elle ne pouvait s'empêcher de trouver ce comportement totalement déplacé.


- Très charmant intérieur, entendit-elle dans son dos.


Le mentaliste s'était confortablement assis sur le canapé du salon.


- Vous avez un canapé très confortable.

- Euh merci, lui sourit Sheperd en lui tendant une tasse de thé fumante. Que puis-je faire pour vous ? Demanda-t-il tout en signifiant à l'agent Lisbon de prendre place sur le canapé tandis que lui-même s'installait sur un des fauteuils du salon.


Assise au côté de son consultant, Teresa prit soin d'adoucir sa voix pour parler au jeune homme.


- Pouvez-vous nous parler de Laura. Comment était-elle ?


Il ferma les yeux à cette question qui pourtant était inévitable, il le savait. Non pas qu'il la redoutait, il n'avait jamais rien redouter dans sa vie, mais devoir parler des agents du CBI de la fille qu'il était censé aimé et pleuré la mort était un véritable défi, même pour le professionnel qu'il était. Inspirant profondémment, il mit sur son visage ce masque de circonstances qui ne le quittait plus depuis plusieurs jours lorsqu'il n'était pas seul.


- Laura était adorable. Elle avait cette chose dans le regard qui faisait chavirer les hommes. Un brin de malice vous voyez... Elle était vraiment un ange. Elle pétillait de vie en permanance la rendant plus belle. Et elle était courageuse... Elle travaillait dans un café du coin après ses cours. Je ne vois vraiment pas qui aurait pu vouloir lui faire du mal, elle n'a jamais porté préjudice à qui que ce soit. Elle aimait bien trop les gens pour les faire souffrir.

- Un sacré brin de fille alors ? Demanda le mentaliste après avoir pris une gorgée chaude de thé.

- Exactement. Je me suis toujours demandé ce qu'elle avait bien pu me trouver. Je n'ai jamais été une personne très joyeuse et pourtant malgré tous mes efforts pour la repousser, elle s'est accrochée à moi. Elle m'a poussé à sortir de ma coquille, à sortir... On comptait habiter ensemble comme vous avez pu le constater. Certaines de ses affaires sont chez moi.


Les yeux du mentaliste posa alternativement sur la pièce puis sur Sheperd. Une chose le perturbait mais il ne savait pas encore vraiment quoi.


- Je ne comprend pas comment cela a pu arriver. Bien qu'elle débordait de vie, elle n'était pas imprudente. Je ne la vois pas être monter dans la voiture d'un inconnu ou quoique ce soit du genre. Elle n'était pas naïve à ce point là.

- A son travail, ça se passait comment ? Demanda-t-elle.

- Plutôt bien, répondit Sheperd après quelques instants. Elle était serveuse et une jolie femme alors il y avait bien des soirs qu'elle rentrait fatiguée d'avoir du repousser certaines avances mais jamais elle ne m'a parlé de menaces si c'est ce que vous voulez savoir.

- Vous deviez être un peu jaloux non ? Demanda soudainement le mentaliste.

- Pourquoi ?

- Vous l'avez dit vous même, Laura était une jolie femme et attirait le regard des hommes. Il est logique que la sachant abordé par d'autres, vous soyez quelques fois jaloux.

- Euh non ... Pas du tout monsieur Jane. J'avais une totale confiance en elle. Mais quel est le rapport avec votre enquête ? demanda Sheperd, ne comprenant pas le rapport.

- Aucun, lui sourit le mentaliste. Je me posais juste la question, finit-il en finissant sa tasse de thé.


Lisbon grimaça. Elle n'aimait vraiment pas la façon dont Jane dévisageait l'homme se trouvant en face d'eux, à croire qu'il le soupçonnait sans une once de preuve, chose dont il avait toujours une facheuse habitude.


- Nous sommes sincèrement désolés pour votre perte monsieur Sheperd, sourit avec compassion la jolie brune. Si vous avez la moindre information qui pourrait nous interesser n'hésitez pas à nous appeler, dit-elle en lui tendant sa carte.

Elle avait préféré court à cet entretien, sentant que si elle n'arrêtait pas Jane elle recevrait une nouvelle plainte sur son bureau d'ici quelques jours. Et elle en avait encore beaucoup trop à traiter.

Il accepta sa carte, non sans un sourire pour la joli brune. Ce sourire ne passa pas inaperçu aux yeux de Jane qui n'aimait pas la façon qu'avait cette homme de regarder sa collègue.

Sur le pas de la porte, Sheperd tendit sa main au consultant. Ce dernier plongea ses yeux bleus océan dans ceux sombres du mécanicien, ce qui lui provoqua un picotement au base de sa nuque. Sheperd lui, avait trouvé ce petit entretien très interessant et bien qu'il sut en regardant le consultant qu'il n'était pas dupe, il sut qu'un nouveau jeu venait de débuter.



Fin du flash back

A suivre...

Que serait la série TM sans les chamailleries entre Jane et Lisbon
Le consultant qui se sent attiré par Lisbon
On découvre "Monsieur Sheperd", il semble qu'il soit aussi "séduisant et charmeur" que Jane si on en juge par la réaction de Lisbon. Si en plus on y ajoute l'intelligence on sent que le face à face avec Jane va être tendu.

Johel a écrit:Que serait la série TM sans les chamailleries entre Jane et Lisbon
Le consultant qui se sent attiré par Lisbon
On découvre "Monsieur Sheperd", il semble qu'il soit aussi "séduisant et charmeur" que Jane si on en juge par la réaction de Lisbon. Si en plus on y ajoute l'intelligence on sent que le face à face avec Jane va être tendu.

je plussois, et je pose tout un tas de questions, mais je sais que j'aurais les réponses
j'espère seulement que Jane parviendra à faire parler Sheperd et qu'il retrouvera Lisbon
enfin pour le moment elle ne craint pas grand chose puisqu'il est au CBI, mais tout peut arriver
donc VLS

salut j'aime beaucoup ta fic

sait vrai que pour le moment lisbon ne risque rien mais je me demande encore pourquoi y'avait un couteau devant elle

enfin encore une chose VLS

- J'ai su dès que vous avez franchi le seuil de ma maison que vous vous posiez des questions sur mon compte. Des questions, il faut bien l'avouer, valables, sourit Sheperd sans détourner son regard des yeux bleus du mentaliste. Du coup je me suis renseigné sur vous et l'agent Lisbon et je dois dire que ce que j'ai découvert est très intéressant. Vous avez eu une vie passionnante Monsieur Jane. Sans parler de celle de Teresa. Niveau âmes torturées, je me demande si on peut faire mieux que vous deux, rigola-t-il sincèrement.


Le mentaliste prit sur soi pour ne pas perdre son calme. Il était pourtant un maître dans l'art du contrôle mais cet homme l'exaspérait, l'agaçait, le rendait mal à l'aise. Pourquoi ? Sans doute parce que depuis longtemps, il n'avait pas le contrôle de la situation.


- Qu'y a-t-il de drôle ? Demanda-t-il en essayant de garder un timbre de voix aussi neutre que possible.

- Ce qui est drôle c'est qu'il a fallu que ce soi vous et l'agent Lisbon qui frappiez à ma porte. Une sacrée coincidence quand on sait ce qui motive mes crimes. Vous ne trouvez pas ?


Jane était perdu. Il avait bien conscience que depuis qu'il était rentré dans la pièce, il n'avait pas eu le contrôle de la situation un seul instant. Cet homme face à lui avait mené l'interrogatoire et le menait où il le décidait. Il aurait aimé trouvé un moyen d'inverser les rôles mais il ne voyait pas comment y parvenir... Dans une partie de poker, il aurait juste du bluffer mais comment bluffer quand on a encore aucune carte en main ? C'était trop dangeureux pour Lisbon... Il ne pouvait pas risquer sa vie sur un coup de bluff. Son adversaire savait très bien qu'il menait le jeu alors la seule chose intelligente à faire était peut être d'admettre sa défaite.


- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, articula-t-il posément.

- Vraiment Patrick ? Vous n'avez pas trouver mes motivations ? Laissez moi vous aidé alors... Qu'avez vous découvert sur moi ? Qui suis-je ? Demanda Sheperd sans cacher son excitation face à ce petit jeu.

- Vous êtes Derek Sheperd. Vous avez 32 ans, vous êtes mécaniciens à votre compte. Vous avez grandi à en Floride, précisement à Miami avec votre père, votre mère ayant quitté le foyer familiale peu de temps après votre naissance. Malgré cela vous avez eu une enfance heureuse. Une adolescence tout ce qu'il y a de plus normal. Votre père est mort il y a une dizaine d'années d'un accident de la route. Vous n'avez jamais été arrêté, n'avez jamais commis la moindre infraction, même pas une contravention et pourtant vous êtes responsable du meurtre de trois femmes et de l'enlèvement d'un agent du CBI.

- C'est exact, sourit Sheperd. Il aurait sans doute été plus facile de comprendre mes actes si j'avais eu une enfance malheureuse, un père alcoolique qui me frappait ? Et bien non... J'ai une enfance des plus normales que beaucoup qualifierait d'heureuse même. Etonnant non ?

- Une enfance peut être normal mais vous, vous n'êtes normal. Vous êtes un sociopathe, lui indiqua le mentaliste. Vous ne ressentez aucune émotion, vous êtes incapable de faire la différence entre le bien et le mal.

- Le bien et le mal ne sont que des conventions imposées par la société... J'ai juste un autre point de vue, c'est tout, se défendit-il. Le portrait que vous avez fait de moi est plutôt proche de la réalité à l'exception d'une chose : je n'ai pas tué trois femmes... Mais légèrement plus. Ainsi que des hommes au passage... Votre liste de victimes n'est pas vraiment complète. Mais à votre décharge il est vrai que j'ai beaucoup voyagé, du coup il ne doit pas être facile de trouver mes autres victimes, si d'ailleurs elles ont déjà été retrouvés.


Les yeux de Jane se fixèrent sur un point invisible sur la glace sans teint de la salle d'interrogatoire, faisant comprendre à ses collègues qu'ils avaient du travail. Ils devaient vérifier les dires du meurtrier et s'assurer qu'il avait bien fait d'autres victimes.


- Bon alors Monsieur Jane, vous n'avez vraiment aucune idée de mes motivations ? Je suis un sociopathe selon vous mais tout sociopathe que je suis a quand même un letmotiv, le taquina-t-il.

- Et vous n'allez pas me le dire bien entendu, répondit-il avec évidence. Vous voulez que je le trouve seul.

- Sinon ce ne serait pas drôle mais je peux vous donner un indice. Ne tenez pas compte de Laura lorsque vous chercherez un lien... La pauvre n'aurait jamais du finir ainsi, sourit-il tristement.





Après plusieurs et interminables minutes ses liens avaient finalement cédé. Elle aurait pu se lever, tenter de trouver un quelconque moyen de sortir de cette pièce apparemment sans issue mais elle ne le put. La chute avait été douloureuse. Sans doute trop... Sa tête la faisait affreusement souffrir, à croire qu'un marteau piqueur confondait un mur de béton avec sa boite crânienne.
Elle aurait aimé pouvoir se lever et trouver un moyen de sortir de l'enfer où elle se trouvait mais son corps refusait le moindre mouvement. Elle resta donc allongée sur le sol humide et froid de cette pièce sombre, les yeux clos, espérant que quelqu'un la retrouve.
Elle ignorait depuis combien temps elle s'était faite enlever. Des heures ? Des jours ? Elle avait perdu toute notion du temps mais elle gardait l'espoir que son équipe soit à sa recherche. Il ne pouvait en être autrement...

Les yeux clos, elle inspira et expira doucement, histoire de calmer les battements trop rapide de son coeur. Ce simple exercice de relaxation l'a fit se calmer et doucement elle réussit à se redresser du sol.
Son front posé à présent sur ses genoux, elle se sentit légèrement mieux.

Seule dans cet endroit qui faisait office de cellule, Lisbon tenta de se souvenir de la dernière fois où elle avait été dans une position aussi délicate. Mais ses pensées furent interrompues par une voix mélodieuse.


- Tes vêtements vont être tout froissés, entendit-elle en ouvrant ses paupières.


Malgré l'obscurité de la pièce et ses céphalées, Teresa put discerner le corps d'une femme à ses côtés. Il lui fallut quelques secondes pour que ses yeux et son cerveau l'analysent. Agée d'une trentaine d'années, de long cheveux noirs tombant au milieu de son dos, des yeux émeraudes renfermant un brin de malice, des tâches de rousseurs sur une peau laiteuse, Lisbon eu l'impression de se voir dans le miroir malgrés de légères différences.


- Maman, murmura Lisbon non sans une pointe de surprise dans la voix.

- Ma chérie, sourit la jeune femme.


Ce sourire, Teresa ne l'avait pas vu depuis ses douze ans, année où sa mère avait perdu la vie.


- J'hallucine là, paniqua-t-elle tout en reculant légèrement .

- Calme toi Tess, tenta de calmer ce fantôme du passé.


Mais elle ne l'écouta pas. Teresa se leva brusquement mais à peine fut-elle sur ses pieds qu'elle s'écroula, ses jambes ne supportant pas son poids.


- Ecoute moi, parla sa mère. Je suis là pour toi. Je suis là pour t'aider, la rassura-t-elle.

- Elisabeth Lisbon est morte il y a des années... Elle est morte... Tu es morte, lacha Teresa en posant ses yeux émeraudes dans ceux identiques de sa mère.

- Ne m'appelle pas Elisabeth, grimaça-t-elle. Je suis ta mère tout de même.


Teresa inspira doucement et tenta de faire retrouver un rythme normal à son coeur qui battait à présent de façon anarchique. Elle perdait le contrôle de son corps. Le choc, la stupeur avaient raison du peu de calme qu'elle possédait encore.


- Je suis ici pour toi ma chérie, dit Elisabeth en touchant l'épaule de sa fille. Je suis là pour t'aider...


Ce contact chaud sur son épaule n'avait rien de réel, elle en avait conscience et pourtant ce toucher impossible était tout aussi vrai qu'elle se nommait Teresa Lisbon.


- Tu n'es pas réelle, murmura la jeune femme pour elle-même.

- C'est exact, la rassura-t-elle. Je suis là pour toi, insista Elisabeth tout en enlaçant sa fille.

Sa voix et cet etreinte lui fit chaud au coeur. Elle n'expliquait et ne comprenait pas pour quoi elle ressentait ce corps chaud contre elle, mais peu lui importait à présent. Elle n'était plus seule.






Une heure qu'il l'avait interrogé. Une heure qu'il était sorti de la salle d'interrogatoire. Une heure que l'équipe retraçait la vie de Sheperd. Une heure qu'il était penché sur les dossiers des trois jeunes femmes assassinées.

Allongé dans son canapé, un dossier entre ses mains tandis que les deux autres se trouvaient sur son torse, Jane lisait le parcours de Molly Harris. La pauvre fille n'avait pas eu une vie facile. Elle avait perdu sa mère très jeune et son père, dealer de drogue, avait été envoyé en prison lorsqu'elle n'était âgée que de huit ans. Depuis elle avait été trimballée d'une famille d'accueil à une autre, fuguant à plusieurs reprises jusqu'à sa majorité. Malgrés son enfance et adolescence tumultueuses, la jeune femme avait tout de même trouvé de la stabilité. Elle travaillait dans une clinique vétérinaire en tant que secrétaire et venait de louer un appartement avec une de ses amies.

Molly est courageuse. Elle aime sa vie et a tiré un trait sur son passé... Lit-il dans le dossier de la jeune femme. Ses propos étaient la déposition de sa collocataire et amie. Molly avait survécu, elle était sortie vainqueur des aléas de la vie et en était ressortit plus forte.

Les sourcils blonds du consultant se froncèrent. Se redressant sur son fauteuil, il prit le dossier de Sarah Muther et le parcouru rapidement.
Son instinct avait raison...


- J'ai trouvé, dit-il assez fort pour que ses collègues se tournent vers lui.

- Qu'est ce que tu as trouvé ? Demanda Rigsby, impatient.

- Le lien entre Molly et Sarah, je l'ai trouvé, leur informa le beau blond.

- Et quel est-il ?

- Leur souffrance, répondit-il en un souffle tout en se levant du canapé, les dossiers en main.


Sarah Muther travaillait dans une agence de publicité. Selon ses collègues, la jeune femme n'était pas passionnée par son métier mais elle n'en était pas moins travailleuse. Aucun d'eux ne la connaissait réellement, ignorant si oui ou non elle fréquentait un homme. A vrai dire, tout le monde la qualifiait de discrète et réservée. Une enquête plus approfondi sur son passé avait révélé plusieurs hospitalisations dans des hôpitaux de la région, à chaque fois pour des chutes. Quand on lisait les comptes rendus médicaux, il ne faisait aucun doute qu'enfant, Sarah avait été violentée par un ou ses deux parents.


- Elles n'ont pas eu des enfances faciles mais il n'y a pas de réels liens, lui informa Grace.

- Mais c'est ça le lien... Leur passé tumultueux et le fait qu'elle le cachait aux autres. La colocataire de
Molly ignorait tout de son passé quand on l'a interrogé et Sarah était réservée et discrète... Aucune des deux n'abordaient et ne voulaient révélés leurs blessures... C'est leur point commun, assura le mentaliste, persuadé de son raisonnement.

- Tu oublies Laura...

- Laura n'est pas une pièce du puzzle, soutien Jane. Elle est juste l'erreur de Sheperd. Il m'a dit de ne pas tenir compte de Laura Connor pour trouver son letmotiv. Je sais que j'ai raison, leur assura-t-il.
Il savait qu'il n'avait pas de preuves formelles de ce qu'il affirmait, tout n'était que supposition, mais il ne doutait pas une seconde d'avoir raison.

- Très bien, dit Cho tout en dévisageant son ami. Retourne en salle d'interrogatoire et reprend l'entretien... On verra bien si tu as raison.






A suivre...

Enfin Jane se retrouve face à un adversaire digne de ce nom. Le consultant à effectivement, pour le moment, trouvé son maître
Reste à espérer que les indices que Sheperd s'amuse à distiller mène l'équipe à Lisbon.

Lisbon quand à elle semble assez sérieusement touchée pour avoir des visions. A moins que Sheperd n'en soit le responsable (une drogue ?). Toujours est-il que cette vision est apaisante pour elle, c'est au moins cela.

Un chapitre bien mené
J'attends avec impatience la suite du face à face

Johel a écrit:Enfin Jane se retrouve face à un adversaire digne de ce nom. Le consultant à effectivement, pour le moment, trouvé son maître
Reste à espérer que les indices que Sheperd s'amuse à distiller mène l'équipe à Lisbon.

Lisbon quand à elle semble assez sérieusement touchée pour avoir des visions. A moins que Sheperd n'en soit le responsable (une drogue ?). Toujours est-il que cette vision est apaisante pour elle, c'est au moins cela.

Un chapitre bien mené
J'attends avec impatience la suite du face à face

je plussois, tout est dit
Reste plus qu'à attendre que Jane trouve où ce type a caché Lisbon et qu'il la ramène à la maison

Un chapitre bien mené
J'attends avec impatience la suite du face à face

Merci beaucoup pour ton commentaire.

Reste plus qu'à attendre que Jane trouve où ce type a caché Lisbon et qu'il la ramène à la maison

hi hi hi... Ou pas !!!!


Merci pour vos commentaires ... La suite ne devrait pas être longue en tout cas et j'espère ne pas vous décevoir

Johel a écrit:Enfin Jane se retrouve face à un adversaire digne de ce nom. Le consultant à effectivement, pour le moment, trouvé son maître
Reste à espérer que les indices que Sheperd s'amuse à distiller mène l'équipe à Lisbon.

Lisbon quand à elle semble assez sérieusement touchée pour avoir des visions. A moins que Sheperd n'en soit le responsable (une drogue ?). Toujours est-il que cette vision est apaisante pour elle, c'est au moins cela.

Un chapitre bien mené
J'attends avec impatience la suite du face à face

je plussois aussi ce que johel a dit

beau chapitre

Jane destabilisé par Sheperd

et Lisbon qui voit sa mère ??????????????

VLS...................................

Lisbon essaie par tout les moyen qu'elle à en sa possecion pour restervivante et le seule moyen pour elle est que son subconscient voie sa mère lui parler, J'espere, que Jane arrivera à temps pour venir la récuperer et la ramener à la maison. Hate de connaitre la suite

Voici une suite qui j'espère ne vous deçevra pas .










Installés face à face, chacun des deux hommes se jaugeaient. L'un était satisfait de ne pas s'être trompé, il ne pouvait pas se le permettre dans les circonstances actuelles, l'autre était amusé de la situation, amusement qu'il ne pouvait dissimuler derrière un sourire éclatant. Depuis qu'il avait mis son plan à exécution, il n'arrivait pas à s'empêcher de sourire, d'un sourire vrai et franc.

Bien qu'il ait tué près d'une dizaine de personnes depuis ses vingts ans, Sheperd n'en avait oublié aucune, il savait à quel endroit exact chaque corps avait été enterré. Sa mémoire refusait d'oublier leur regard, leur peine, leur tristesse... Il était un monstre, il le savait et c'était fait à l'idée depuis qu'il avait compris qu'il n'était pas comme les autres enfants. Au début il avait été effrayé par ce qu'il était, ou plutôt de ce qu'il ne serait jamais, mais avec le temps, il s'était accepté.
Enfant il n'avait pas d'amis, plus par choix qu'autre chose en réalité. Il n'avait jamais ressenti le besoin d'aller jouer dehors avec d'autres gamins de son âge, leur jeu ne l'intéressait pas. Tandis que les autres jouaient au ballon ou à chat dans les rues, lui passaient ses journées a observer les gens. C'était son jeu à lui. Il aimait regarder les adultes, non pas par voyeurisme, mais plutôt par curiosité. Puis il avait grandi et avait continuer d'observer, arrivant à mieux discerner et à comprendre leur sentiment et leur vie. C'était comme ça qu'il avait appris les différents faciès : la joie, la peur, la peine, la souffrance, et qu'il avait appris à se les approprier. Il s'était toujours senti comme un loup dans un troupeau d'agneau. S'il voulait vivre dans ce monde, il ne devait pas paraître différent des autres personnes de son espèce et quel était le meilleur moyen de ne pas sembler différent ? Se fondre dans la masse. Avec de l'entraînement il avait appris à simuler des réactions et une vie normales. Il était parfois fatigué de jouer un rôle et d'autres fois il simulait tellement bien qu'il arrivait à se laisser surprendre lui même. C'est d'ailleurs ce qui s'était passé avec Laura mais très vite son véritable "moi" avait refait son apparition. Il ne l'expliquait pas, c'était ainsi... Il lui suffisait simplement de poser ses yeux dans le regard d'un inconnu et son côté obscur refaisait surface.

En observant les gens, il avait appris enormément de choses sur le monde mais il ne savait pourquoi, une émotion l'avait toujours intrigué : la souffrance, particulièrement lorsque cette dernière était cachée.


- Maintenant que je sais votre letmotiv, dites moi pourquoi ? Demanda le mentaliste tout en regardant intensément l'homme brun se trouvant sur la chaise de l'accusé.

- Leur regard Monsieur Jane... Il y a quelque chose de captivant dans leur regard. Depuis que je suis enfant j'aime regarder les gens, comprendre ce qu'ils vivent, leur sentiment. Mais je n'ai jamais compris pourquoi certaines personnes refoulent ce qu'ils ressentent. Comprenez moi bien, dit-il tout en se redressant sur sa chaise, je suis incapable de ressentir quoique ce soit et ces gens qui ont cette chance se le refuse. Le monde est tout de même mal fait non ? Demanda-t-il avec un brin d'ironie dans la voix.

- Vous les torturez et les tuez par jalousie ?

- Pas par jalousie, rigola le beau brun. Et je ne les torture pas vraiment au début... Disons juste que je les aide à faire face à eux même et à leur démon.

- Comment ? Demanda Jane.

- Il faut que vous comprenez Patrick, je les aide à aller mieux, à être honnête avec eux même. Bon certes je les tue à la fin... Disons que le plus important n'est pas la destination mais plutôt le chemin parcouru.

- Vous êtes un malade, répondit calmement le mentaliste.


Sa voix calme et posé contrastait fortement avec ce qu'il ressentait. Il bouillonnait de l'intérieur.


- Peut être que oui mais je n'en reste pas moins celui qui a choisi l'agent Lisbon pour mon final, sourit
avec malice Sheperd tout en se redressant sur sa chaise, lui donnait une position de force.


Il se délecta de l'apparente non réaction du beau blond se trouvant face à lui. D'apparence stoïque, Sheperd n'avait qu'à regarder dans les yeux du mentaliste pour y voir la détresse dans laquelle il l'avait plongé. Ses yeux bleus comme l'océan n'était à présent qu'obscurité.


- Voyons Patrick, vous ne voulez pas savoir pourquoi je l'ai choisi ? Je suis sûr que vous avez déjà une petite idée sur la question.


Teresa était une femme forte, courageuse, qui aimait son travail. Trop sans doute vu qu'elle y consacrait sa vie, s'oubliant dedans. Elle cotoyait la mort, le danger tous les jours et malgré ce milieu hostile, Teresa s'y complaisait. Elle était belle, forte, douce parfois et pourtant elle evoluait dans un monde de brute... Bien qu'ils n'en avaient jamais discuté ensemble, Jane savait que si elle se sentait si bien dans ce monde, c'est parce qu'elle y avait été élevée. Il ne connaissait pas tout sur son passé et n'avait jamais cherché à en savoir plus, par respect pour elle, mais il savait très bien que depuis le décès de sa mère, sa vie n'avait pas été rose.


- Vous vous êtes renseigné sur elle, affirma le mentaliste.

- C'est exact, sourit Sheperd. Bien que je sois un malade, comme vous aimez me le rapeller, je ne m'attaque pas à n'importe qui. Teresa a des yeux d'un vert si perçant et ce regard... Vous voyez duquel je parle ? Demanda-t-il sans attendre de réelles réponses. C'est pour ça que je me suis interessé à elle... Son regard m'a tout simplement hypnotisé. J'ai tellement hâte de savoir ce qu'il se cache derrière ... Pas vous ?

- Vous n'arriverez pas à la briser, lui répondit avec dureté le mentaliste.

- Oh bien sûr l'agent Lisbon est forte, mais croyez moi... Mes méthodes se sont révélés jusque là très efficaces. Cependant la "torture", si on peut qualifier une introspection comme une torture, n'est pas la partie la plus amusante dans ma façon de procéder. Ce qu'il y a de plus plaisant est la recherche d'informations sur mes potentiels victimes. Après tout je ne voudrait pas me tromper sur la personne, lui informa-t-il. Dans ma folie, je reste tout de même lucide.


Cet homme, malgrés ses penchants obscurs, n'en était pas moins intelligent et avisé. Il avait assez de self contrôle sur lui même et ses pulsions pour ne pas s'attaquer à un individu quelconque. Il fallait remplir un certain nombre de critères pour faire partir de sa liste de victimes. Malheureusement pour eux, Lisbon et Jane les remplissaient tous.

Jane comprit qu'il devait changer de tactique. Parler de Teresa et par conséquent de lui n'était pas la bonne approche. Au contraire, il donnerait satisfaction au sociopathe et il en était hors de question.


- Que ressentez-vous lorsque vous les tuer ? Demanda-t-il avec curiosité.

- Cela vous interesse vraiment ? Répondit Sheperd avec etonnement.

- Je veux essayer de comprendre.


Sheperd, bien que n'ayant pas imaginer que le mentaliste lui demanderait cette question, n'en fut pas destabilisé.


- Il n'y a rien à comprendre monsieur Jane. C'est comme çi que vous chercher à comprendre pourquoi il est necessaire de respirer. C'est tout simplement vital.


Un silence pesant prit place, bien vite coupé par le meurtrier.


- Je sais que ce n'est pas une raison satisfaisante pour vous, mais je pense que Red John est comme moi.


Un picotement au niveau de sa nuque fit son apparition à l'entente du nom du tueur de sa famille.
Il avait fait glisser la conversation pour se concentrer sur l'intimité de Sheperd mais voilà que le meurtrier avait retourner la situation à son avantage, une nouvelle fois.

A l'entente du nom de Red John, son corps se tendit. Il se doutait bien qu'il avait également fait des recherches sur lui mais entendre le nom du meurtrier de sa femme et de sa fille sortir de la bouche d'un autre meurtrier tout aussi dangeureux était comme irréaliste.


- Vous aimeriez qu'il ait ressenti une once de culpabilité en les tuant toutes les deux mais ce n'est sans doute pas le cas.

- Il y a bien longtemps que je sais qu'il ne ressent aucune culpabilité, répondit froidement le mentaliste.

- Biensûr, mais au fond de vous il y a cet infime espoir que le meurtrier ressente de la peine de leur avoir oter la vie. Non pas que ça enlèverait quoique ce soit à votre haine pour lui mais il est tout de même plus facile de se dire que la dernière chose que votre femme et votre fille aient vu ne soit pas un monstre, mais tout simplement un humain.


Il ne lui répondit pas mais ses yeux d'un noir perçant confirma à Sheperd qu'il avait raison.


- Je dois dire que je vous trouve fascinant Patrick... Vous avez perdu plus que n'importe qui dans ce bâtiment et pourtant vous vous en êtes relevé. Ca a prit du temps, des années même mais vous êtes ici devant moi, à me parler calmement... Très peu de personnes en seraient capables. Vous savez ce que je trouve réellement fascinant ? C'est que malgré la famille et la part de vous même que vous avez perdu, ce qui vous fait le plus souffrir à l'heure actuelle ce n'est ni Red John, ni moi, mais vous même.


Jane fronça les sourcils. Il ne comprenait pas où Sheperd voulait en venir avec ses insinuations mais il savait que la discussion glissait vers quelque chose de très intime et de dangereux.


- Mais oui, insista l'homme brun non sans une pointe de malice. Vous refusez de vous laisser aller, je le vois dans vos yeux. Vous êtes terrifié à l'idée de faire face à ce que vous ressentez pour elle. Vous savez que l'aimez mais vous ne l'acceptez pas.

- Elle ?

- Ne faites pas l'autruche voyons... L'agent Lisbon, dit-il comme une évidence.

- Qu'est ce qui vous fait penser cela ? Demanda un peu trop precipitamment le mentaliste.


Sheperd sourit à la réaction du beau blond. Il savait qu'il venait de toucher un point sensible chez lui et ça en était d'autant plus amusant... Après tout Patrick Jane était tout autant sa victime que l'agent Lisbon.


- Votre langage corporel tout simplement. Vous êtes protecteur envers elle. Vous la regardez avec cette étincelle dans vos yeux et ce sourire sur les lèvres qui ne me trompent pas. Et en même temps vous vous tenez à une distance raisonnable d'elle, sans doute de peur de sentir votre corps réagir à sa proximité et ainsi de reprendre cet interminable débat entre votre raison et votre coeur. Vous l'aimez mais ne voulez pas l'admettre.


Jane ne bougea pas. Il écoutait avec attention l'analyse de Sheperd à son encontre et il devait admettre qu'il était proche de la vérité.

Effectivement il avait de l'affection pour Teresa Lisbon. Elle était sa collègue, une des seules personnes en qui il avait confiance, son amie.Elle était auprès de lui depuis des années, encaissant ses bonnes et mauvaises humeurs, ses entourloupes comme elle qualifiait si bien ses tours pour trouver les meurtriers lors de leurs enquêtes, la vengence contre Red John... Elle l'acceptait avec son passé, ses défauts, ses qualités. Elle était une attache dans sa vie si chaotique. Cette amitié et le profond respect qu'il avait pour elle avaient fini par évoluer avec le temps. Il avait fini par la voir comme elle était: une belle femme. Il avait commençé à la regarder avec des yeux différents et n'avait pu mettre de mots sur les sentiments nouveaux qui commençaient à l'habiter. Non en réalité il pouvait mettre des mots mais ne le voulait pas... L'admettre était l'accepter, et ça serait le début de sa perte.


- Vous ressentez plus que de l'amitié pour elle... Et ça vous fait souffrir. Puis-je savoir pourquoi ? Après tout vous devriez refaire votre vie Monsieur Jane. Cela fait quelques années que votre femme est morte et il n'y a rien de mal à vouloir vivre de nouveau.


Jane joua avec son alliance sous la table. Cette bague à son doigt était la seule chose qui lui restait de sa vie heureuse avant le drame. Il avait conscience que pour les gens, le fait qu'il ait encore son alliance après tant d'années était un signe qu'il n'avait pas encore fait son deuil. Et c'était encore le cas jusqu'à récemment. L'idée d'embrasser et se montrer vulnérable auprès d'une femme avait pris des années et lorsqu'il avait franchi ce cap, il avait encore mis deux ans avant de passer à l'étape supérieur. Des années à se torturer, à culpabiliser... Et la femme qu'il avait finalement choisi pour redécouvrir les plaisirs charnels avait été Loreleï, une disciple de l'homme qu'il voulait tuer de ses propres mains. Elle avait fait parti de son plan pour approcher Red John et bien qu'il avait tout planifié, il ne pouvait nier que la nuit passé avec Loreleï avait été comme une délivrance, un retour à la vie. Elle lui avait rapeller des sensations oubliées et il lui en était redevable.
Après les récents évènements passés, l'arrestation de son amante d'une nuit, les retrouvailles avec le CBI, son entretien avec Lisbon dans cette église, Jane avait changé. Il était toujours un veuf, un père ayant perdu son enfant, un homme qui avait soif de vengences mais dans ce tableau si sombre, il se sentait capable d'avancer. Cependant il y avait toujours une différence entre se sentir capable et avancer réellement. Depuis qu'il avait réalisé l'importance de Lisbon à ses yeux, il ne pouvait s'empêcher de penser que ses sentiments étaient inapropriés. Elle était son amie, son pilier et il ne pouvait pas prendre le risque de tout démolir. Elle était la seule constante stable dans sa vie et le risque de la blesser était bien trop grand. Pour elle, pour lui, il refoulait ses sentiments aussi loin que possible mais comme venait de le lui rappeler Sheperd, ils étaient bel et bien présents.

Face à l'absence de dialogue de son interlocuteur, Sheperd reprit la parole.


- Je dois dire qu'avec vous et Lisbon, j'ai deux victimes pour le prix d'une... Vraiment un coup de maîtres non ? Se moqua-t-il avec gentillesse.

- Vous vous en êtes pris à elle pour m'atteindre, murmura Jane non sans ressentir une pointe de culpabilité.

- Je dois dire que c'était mon idée principale Patrick, mais quand je me suis interessée à son passé, la donne a changé. Vous êtes passionant croyez moi, sourit le mécanicien, mais vous avez déjà affronté vos peurs, vos regrets. Vous avez fait la plus grande part du boulot et je pense que vous êtes pas loin de franchir le dernier cap... Contrairement à Teresa.


Lorsqu'il entendit les paroles de Sheperd, le coeur de Jane se serra. Il fréquentait Teresa depuis des années, la voyait tous les jours mais jamais il n'avait soupçonné qu'elle était en état de détresse. Etait-il à ce point aveugle ? Jane ne voulait pas le croire.
Il connaissait cette femme. Il connaissait ses qualités mais également ses défauts. Il connaissait ses peurs et ses faiblesses. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert alors non il ne serait jamais passé à côté de ses tourments.


- Teresa n'est pas une âme tourmenté Derek.


Cette marque de familiarité le fit sourire intérieurement. Jane tentait depuis le début de leur entretien de garder le contrôle sur ses réactions, le timbre de sa voix, son visage mais en l'appelant par son prénom, Patrick faisait diminuer la distance entre eux deux. Cet entretien qui sonnait comme un interrogatoire devenait de plus en plus intime, pour son plus grand plaisir...


- Vraiment ? Que savez-vous d'elle Patrick, demanda-t-il avec sérieux.


Le mentaliste ne sut que répondre. Ce qu'il savait d'elle ? Tellement de choses... Et pourtant aucune ne lui venait à l'esprit.


- Je sais que vous la connaissez mieux que personne, reprit Sheperd. Vous savez sa musique préférée, sa couleur préférée, son plat préféré. Vous savez ce qu'elle aime et ce qui l'exaspère... Vous savez toutes ces petites choses qui font l'agent Lisbon, mais connaissez vous Teresa, la fille qui a perdu sa mère trop jeune et qui a vu son père s'auto détruire ? Je suis persuadée que non.


Un voile de tristesse prit place devant ses yeux bleux azur lorsqu'il réalisa qu'il connaissait effectivement l'agent Lisbon mais rien de Teresa, si ce n'est des choses dérisoires. Pourtant il était la personne dont elle était le plus proche. Elle savait tout de lui, mais lui ne savait rien d'elle si ce n'est ce qu'elle lui montrait; c'est à dire peu de choses. Où il n'avait vu que pudeur et timidité lorsqu'ils abordaient leurs passés chaotiques, il n'y avait en fait que peur et souffrance à l'idée de se dévoiler. C'était lui l'homme torturé dans cette histoire et jamais il n'avait imaginer que son pilier avait été aussi malmené que lui.


- Rassurez vous Patrick, j'ai l'intime conviction que Teresa ignore tous de ses tourments alors comment vous auriez pu deviner ? La différence entre vous et elle, c'est que vous êtes au bout du chemin tandis qu'elle s'empêche d'entrevoir l'entrée. Sa souffrance est très profonde et je ne suis même pas sûre qu'elle en a conscience. C'est pour ça que je l'ai aidé un petit peu, sourit enigmatiquement Sheperd.




A suivre...



La suite quand elle sera écrite ^^

le chapitre !
Sheperd n'est pas mais c'est un adversaire digne de Jane. Le consultant va avoir du mal à obtenir des informations pouvant l'aider à sauver Lisbon
Il se fait manipuler, Sheperd l'oblige à se remettre en question, à réfléchir à son ressenti pour Lisbon
Il est décidé à pousser Lisbon à faire face à ses vieux démons... j'avais semble t-il raison pour la drogue.
Comment va t-elle réagir ? sera t-elle assez forte pour résister aux fantômes du passé ?
Jane pourra t-il venir à son aide ?
Une histoire digne de Monsieur Heller

Une histoire digne de Monsieur Heller

Je rougis là