Duel de maîtres^

le chapitre !
Lisbon qui va de plus en plus mal mais qui tient grâce au "fantôme" de sa mère
Jane qui fulmine en voyant son ennemi juré prendre part au "jeu" de Sheperd. Que veut-il faire avec Lisbon ?
Par contre à la place de Sheperd je ne me réjouirai pas de voir que s'intéresse à moi, on sait ce qui se passe pour ceux qui lui "volent la vedette"

Jane qui fulmine en voyant son ennemi juré prendre part au "jeu" de Sheperd. Que veut-il faire avec Lisbon ?

Là réside le suspens ! lol

Je ne suis pas très fière de ce chapitre mais bon...





Plusieurs minutes s'étaient écoulées depuis qu'Elisabeth lui avait ordonné de rester éveiller. Plusieurs minutes où les choses avaient considérablement changé.

A présent, Teresa était seule. Sa mère avait disparu, elle s'était volatilisée et l'avait laissé seule dans cet endroit morbide. Elle n'avait rien vu venir. Elle aurait aimé avoir le temps de lui dire aurevoir, de lui dire ce qu'elle avait à lui dire mais le temps lui avait fait défaut. En une seconde il n'y avait tout simplement plus personne. Teresa n'avait pas pleuré, n'avait pas verser de larmes; elle n'en avait plus la force.

Les frissons qui parcouraient son corps avaient disparu. Elle ne tremblait plus, n'avait plus de spasmes incontrôlables. Son corps était inerte sur le sol dur et froid. Bouger un muscle était devenu chose impossible. Ce n'était plus la douleur qui la paralysait mais une fatigue intense. Elle sentait ses forces l'abandonner progressivement.


- Like a virgin, murmura-t-elle en un souffle.


Elle voulait dormir et pourtant elle s'en empêchait. Lutter devenait de plus en plus difficile mais elle continuait à se battre.

Teresa Lisbon était une battante, elle l'avait toujours été. Jamais elle n'avait baissé les bras et n'était toujours pas prête à le faire.
Lorsqu sa mère avait été tuée dans cet accident, Teresa avait été forte et s'était occupée de ses petits frères. Lorsque son père buvait à en perdre conscience, elle était celle qui le recouchait dans son lit et le déshabillait. Lorsqu'il était trop soul pour savoir ce qu'il faisait, elle subissait ses réprimandes, ses regards remplis de reproches sans défaillir. Lorsqu'elle et ses frères avaient été orphelins, jamais elle ne les avait abandonné. Elle était une battante et le resterait. Pour eux, pour elle, Teresa continuait de lutter pour survivre.

Elle était épuisée mais ne souffrait plus. La douleur s'était estompée et avait laissé place à une sorte de léthargie. Ce n'était pas une sensation désagréable, elle oubliait le lieu où elle se trouvait et sa situation critique. Teresa avait l'impression d'être dans un endroit doux et calme, comme dans du coton. Cette impression était agréable et un fin sourire étira ses lèvres abîmées par le froid.


- Chut, entendit-elle à son oreille tandis qu'une main brûlante lui carressait tendrement la joue.


Ce toucher était le premier véritable contact humain depuis des jours et il n'était pas aussi réconfortant qu'elle l'aurait imaginé. Cet individu venait de la sortir du cocon dans lequel elle se trouvait. Elle tenta de bouger, de lever un bras ou une jambe pour se dégager mais elle ne réussit à faire aucun mouvement.
Elle sentit un autre toucher brûlant mais cette fois sur son ventre dénudé. Doucement elle sentit des doigts chauds glisser le long de la cicatrice qui se trouvait sur son abdomen. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale et une sensation de malaise s'insinua en elle.


- Vous êtes vraiment une belle femme Agent Lisbon.


La voix chaude et grave la fit grimacer. Cette voix n'avait rien d'agressive, elle était plutôt douce et suave mais Teresa aurait préféré ne pas l'entendre. Cet homme qui à présent posait ses lèvres sur les siennes en un toucher délicat, l'extirpa totalement de son cocon et la ramena à la réalité qui n'était en rien agréable. Chaque inspiration était de nouveau comme un coup de poignard, le froid prit de nouveau possession de son corps. Elle ouvrit difficilement ses paupières mais n'aperçut qu'une ombre noir.


- Ne luttez pas agent Lisbon. Détendez vous, murmura-t-il d'une voix envoutante. Fermez les yeux et laissez vous aller. Vous êtes bien, calme, sereine...


Ses muscles se détendirent instantanément. Sa respiration devint plus facile et de nouveau elle n'avait plus mal.


- Parfait.


L'homme habillé de noir détailla avec attention la jeune femme à ses côtés. Il savait à quoi ressemblait l'agent Teresa Lisbon mais il n'avait jamais eu l'occasion de la voir d'aussi près. Sa beauté lui sauta aux yeux. Elle n'était pas réellement son "type" mais il comprenait à présent l'attachement de Patrick Jane à son égard. Avec un doux sourire, il se pencha à son oreille et lui murmura de sa voix la plus plaisante :


- Quand les étoiles eurent abandonné leurs armes,
Et trempé le ciel de leurs larmes,
A-t-il souri son forfait accompli ?
Celui qui créa l'agneau t'as-t-il fait aussi ?

Ces quelques mots prononcés à son oreille furent comme un son lointain. Elle les comprenait mais n'arrivait pas à en saisir le sens. Pourtant elle ne put lutter contre un picotement désagréable parcourir sa colonne vertébrale, à croire que son corps, contrairement à son esprit, en assimilait l'importance.





Il avait quitté la salle d'interrogatoire quelques minutes plus tôt, laissant à Cho l'occasion de reprendre l'entretien avec Sheperd. Ce dernier ne lui dirait rien sur le lieu où il séquestrait Lisbon. Son jeu était de voir souffrir ses victimes et dans le cas présent, il était sa victime. Rester une minute de plus en sa présence était lui donner satisfaction et il ne voulait pas lui accorder ce privilège.

La donne avait changé à présent, Red John faisait parti de la partie. Il ignorait ces intentions mais il savait qu'il devait retrouver Lisbon avant ce dernier. Il ne pouvait pas la laisser entre ses mains.

Arrivé dans la pièce qui leur servait de bureau, Jane se dirigea vers celui de Grace pour prendre les dossiers qui lui fallait. Après un dernier coup d'oeil pour s'assurer que Red John n'était pas auprès de son amie, il se dirigea vers son canapé pour réfléchir. Pour trouver Lisbon, il devait penser comme l'homme qui l'avait enlevée, il devait se mettre dans les chaussures de Sheperd.

L'homme avait eu une vie banale et pourtant il devait avoir quelques choses dans cette vie banale qui devait représenter quelques choses. Il repassa toute son enfance au peigne fin, puis son adolescence mais rien ne lui sauta aux yeux. Cette période de sa vie n'était pas celle où Sheperd devait se sentir à l'aise. Après tout, il se découvrait à peine, ne sachant pas encore comment accepter ses "pulsions". L'acceptation du "soi" avait du se faire à l'âge adulte. Jane comprit alors qu'il ne devait pas se concentrer sur l'homme mais sur le côté obscur de cet homme. Peut être le lieu où avait été retrouvé sa première victime ? Malheureusement il ne disposait d'aucunes informations sur ses autres victimes et encore moins sur sa première. Ca ne pouvait être ça... Sheperd s'amusait à le torturer et il voulait que Jane trouve. Donc il devait forcément avoir les cartes en main pour trouver où était retenue prisonnière son amie.

Tellement d'endroit était possible qu'il n'était pas faisable d'établir un périmètre de recherche. Enervé de ne rien trouver alors que le temps était compté, il se leva brusquement du canapé, si bien que les dossiers tombèrent à ses pieds.

Voulant retrouvé une once de calme, il se dirigea vers l'office pour se faire un thé. Il avait besoin de sa dose de théine pour retrouver un peu ses esprits et pour tenter de calmer les battements anarchiques de son coeur.

Son coeur le faisait souffrir à l'idée de ne peut être plus jamais revoir l'agent Lisbon en vie. Il ne voulait pas penser à la possibilité que Red John la retrouve avant eux. Il ne voulait pas la perdre comme il avait perdu sa femme et sa fille. Cette fois-çi il ne s'en remettrait pas. Tentant de repousser ses sombres pensées au fin fond de son esprit, il reprit la direction de son canapé. Ses yeux se posèrent sur les dossiers au sol qu'il avait fait tomber en allant chercher sa boisson et une photo attira son attention. Ne prenant pas la peine de rassembler les autres feuilles en désordre sur le sol, il s'approcha de Van Pelt.


- Grace, sors moi tout ce que tu peux sur Laura Connor.


C'était une évidence et Jane s'en voulu de ne pas y avoir penser plus tôt. Sheperd n'avait éprouvé aucune émotion, en véritable sociopathe qu'il était, sauf à un seul moment : lorsqu'il avait parlé de sa compagne. Laura Connor était ce qu'il avait de plus précieux, celle qui l'avait fait sentir comme un homme pendant de fugaces moments. Sheperd n'était pas la clé pour trouver Lisbon, c'était Laura.
La vie de la jeune femme décédée défila sur l'écran d'ordinateur. La réponse était là : dans ses connaissances, les lieux qu'elle avait fréquenté. Il suffisait juste de trouver le bon endroit.


- Là, dit-il tout en faisant sursauter la jeune femme rousse se trouvant à ses côtés.

- Tu penses que Lisbon est dans la vieille ferme de son père ? Demanda-t-elle avec surprise.

- Elle a grandi là bas. Elle devait y être attachée... Je suis persuadée que Sheperd a amené Lisbon là bas.

- Ce n'est qu'à trente minutes, ça ne coûte rien d'aller y jeter un oeil.

- J'ai un meilleur moyen de savoir si je ne me trompe pas.






- Je ne parlerai qu'à Patrick Jane. Agent Cho, combien de fois dois-je vous le répéter ?


Cho commençait à perdre patience. Cet homme en face de lui ne voulait pas lui parler, répétant sans cesse qu'il ne parlerait qu'au mentaliste. Or Jane était partit et lui avait laissé la main pour l'interrogatoire.

D'un naturel calme, patient, stoique, Cho était redoutable dans les interrogatoires, son absence de réaction étant sa plus grande arme pour destabiliser n'importe quel suspect et pourtant cette fois-çi, ça ne fonctionnait pas. Pire, c'était lui qui commencait à perdre patience. Il n'avait jamais été un adepte de la brutalité policière, mais pour une fois il aurait aimé faire une exception. Il allait se lever et partir avant de perdre le peu de calme qui lui restait lorsque Jane rentra brutalement dans la salle.
La présence du mentaliste arracha un sourire de satisfaction au suspect. Ce dernier était heureux de retrouver son "ami" pour discuter.


- Je sais où elle est.

- Vraiment ? Demanda Sheperd avec un brin d'ironie dans la voix.


Aussi doué qu'il était, le sociopathe doutait de la véracité des propos de Jane. Il y avait trop de possibilités où planquer l'agent Lisbon et Jane disposait de trop peu de temps pour trouver l'endroit exact.

Jane défia Sheperd du regard. Il s'approcha de la table, posa ses mains dessus et yeux dans les yeux, et murmura :


- La vieille ferme où Laura a grandit.


Il fit ce qu'il put pour ne pas montrer sa surprise mais trop tard, Jane comprit qu'il était tombé juste.
Cho, prenant le silence de Sheperd pour confirmation, sortit de la pièce.


- Comment ? Demanda le meurtrier d'une voix étonnament froide.

- Teresa Lisbon est peut être ma faiblesse, mais Laura est la vôtre, répondit-il avec une voix neutre.


Puis il sortit, sans laisser à Sheperd l'occasion de la moindre réplique.





Lorsqu'il retourna dans les bureaux, il put voir que chacun des membres de l'équipe s'était habillé. Arme à la ceinture, gilet par balle, ils étaient prêt pour aller retrouver leur patronne.
- La police locale nous rejoint sur place, lui dit Cho tandis qu'il prenait la direction de la sortie. Dêpechons.

- Attendez, les coupa Van Pelt qui ne pouvait détourner son regard de son ordinateur.

- Grace...


La peur dans ses yeux fut communicative. Chacun savait ce que cela signifiait.


- Red John, murmura la jolie rousse.




A suivre...





Dites moi ce que vous en pensez !

Ce que j'en pense ?
Reviens ici ! tu n'as pas le droit de nous laisser comme ça

Encore un chapitre passionnant...Quel dommage que tu aies si peu de coms...c'est vrai ce n'est pas du Jisbon mais c'est autrement plus intéressant.
Une vraie histoire avec des personnages forts et complexes dans la lignée de la série . Tu nous fait progresser par petites touches avec juste ce qu'il faut d'indices .
Et qui s'invite dans la partie au moment où Jane pensait pouvoir sauver Lisbon des griffes de Sheperd

Qu'est ce que tu nous réserves comme coup de théâtre pour la suite ?

Je te remercie Johel

Je dois bien dire que j'ai hésité à stopper vu le manque de commentaires mais bon étant donné que tu la lis, je ne peux pas la stopper.

Merci de me lire et de laisser un commentaire à chaque fois

Désolé de pas commentez ta fic plus souvent
Mais sache que je l'adore Ce derniers chapitre est vraiment excellent
C'est sadique de coupé maintenant
J'espere que l'équipe arrivera a temps pour sauver Lisbon de l'emprise de Red john
J'ai qu'une chose a dire : JE VEUX LA SUITE !!!

j'en pense que cette fic est génial mais c'est cruel d'avoir couper là vivement la suite

ah j'adore, j'adore, j'adore toujours autant...

Mon dieu, je sautais toute seule devant ma chaise lors de la scène avec RJ: je l'ai trouvée MAGISTRALE!!!
J'imagine totalement une première confrontation entre Lisbon et le célèbre tueur dans cette veine là. totalement insconsciente, la jeune femme préssent néanmoins que la douceur humaine qui semble alors lui être offerte n'est en réalité pas un si grand bien.
J'ai totalement fondu devant le passage où tu nous présentes les pensées de RJ face à cette redoutable adversaire qu'il n'avait jamais vraiment confronté encore.

"- Ne luttez pas agent Lisbon. Détendez vous, murmura-t-il d'une voix envoutante. Fermez les yeux et laissez vous aller. Vous êtes bien, calme, sereine...
Ses muscles se détendirent instantanément. Sa respiration devint plus facile et de nouveau elle n'avait plus mal.
- Parfait.
L'homme habillé de noir détailla avec attention la jeune femme à ses côtés. Il savait à quoi ressemblait l'agent Teresa Lisbon mais il n'avait jamais eu l'occasion de la voir d'aussi près. Sa beauté lui sauta aux yeux. Elle n'était pas réellement son "type" mais il comprenait à présent l'attachement de Patrick Jane à son égard" --> haha, j'adore j'adore! toute l'ironie avec le fait qu'elle n'est pas son type (de femme ou de victime? j'aime l'ambiguïté!!!! )

enfin que dire des vers de Blake (tu as parfaitement intégré la suite du poème "tiger, tiger")
--> oh vraiment le début de ce chapitre m'a scotchée!!!

La suite est très bonne aussi : j'aime la description de Cho, la provisoire impuissance de Jane, la dernier mot eu sur Sheperd et bien sûr le suspense insoutenable de la fin...

Sache que je guette tes post comme une oasis dans le désert car vraiment, cette fic est ficelée comme je l'ai rarement vu faire...bravo bravo bravo!

Je rougis je rougie

tenter de poster un commentaire après caly c'est mission impossible, le commentaire sera fade après le sien.
Alors je dirais juste que je suis d'accord avec tout ce qui a était dit, que cette fic est super bien ficelée, que tu distille les indices juste ce qu'il faut pour nous faire patienter
On sait maintenant que s'invite dans la partie et que tout devient beaucoup plus dangereux. J'espère que l'équipe arrivera à la retrouver avant qu'il ne soit trop tard car non seulement elle se trouve avec un monstre, mais en plus elle est très malade

Voici une suite :


La dernière fois qu'il s'était senti ainsi remontait à plusieurs années et il se souvenait parfaitement de ce jour.

Il était vêtu d'un costume sobre impécabble tiré, d'une coupe de cheveux parfaite, ses boucles blondes étant plaquées vers l'arrière à l'aide d'un gel fixateur, et d'un sourire éclatant sur le visage. Invité sur un plateau télévisé pour parler de ses dons de médiums, il avait fait son "show" devant les spectateurs. La présentatrice lui avait posé diverses questions, toutes étant sans véritable intérêt et très rapidement la conversation avait dévié sur son rôle auprès de la police. Cette publicité ne lui déplaisait pas à l'époque car cela ramenait de la clientèle; montrer qu'il s'interessait à résoudre des enquêtes criminels était un plus pour sa carrière d'escroc, cela lui donnait une bonne image auprès du public. Puis la discussion avait dévié sur son implication dans l'affaire si singulière du tueur en série Red John. Il en avait fait trop et son arrogance avait conduit à un drame.
Il se souvint du soir où il était rentré chez lui, un sourire plaqué sur son visage heureux à l'idée de retrouver femme et enfant. Le fait que la maison soit dans le noir ne l'avait pas étonné, après tout il était tard et Charlotte devait dormir puisqu'elle avait école le lendemain. Lorsque ses yeux s'étaient posés sur la porte de la chambre parentale, sa bonne humeur s'était pourtant envolée. La peur s'était insinuée doucement dans son corps et chaque pas qui le rapprochait de cette simple feuille en papier accrochée sur la porte le plongeait de plus en plus dans la terreur. Bien qu'il ignorait encore ce qu'il y avait de marqué, tout son être savait q'une chose terrible s'était passée. Il avait lu les mots écrits par Red John, ces mots lui spécifiant qu'il avait tué sa famille. Il savait ce qu'il allait trouver derrière la porte de sa chambre et bien que sa raison lui dictait de ne pas tourner la poignet pour ne pas avoir à faire face, il ne put s'en empêcher.

Cette peur qui s'était insinuée doucement en lui, lui faisant battre le coeur jusqu'à la limite de l'explosion, cette peur qui lui avait donné le tournis au point de se perdre dans la folie, il la ressentait actuellement. C'était la même, mais à présent ce n'était plus le corps d'Angela et de Charlotte qu'il allait découvrir ensanglanté sur un lit, c'était celui de Lisbon.

Depuis qu'il était entré dans le SUV noir du CBI, il n'avait pas dit un mot. Il regardait intensément la tablette que Grace lui avait donné en sortant du bureau où il pouvait voir l'agent Teresa Lisbon, allongée sur le sol à la merci du tueur de sa famille. A chaque mouvement de la forme noir qui à présent était penché sur la jeune femme, la masquant à l'image, il cessait de respirer de peur de la voir mourir sous ses yeux.
Chaque minute, chaque seconde étaient une question de vie ou de mort.



Cho roulait vite, ne se souciant pas des limitations de vitesses, et claxonnait contre quiconque le faisait ralentir.


- Bon sang ! S'exclama Rigsby qui avait vu un camion se rapprocher d'un peu trop près du capot.

- Je maîtrise, déclara sérieusement son coéquipier qui avait braqué au dernier moment afin de doubler le dit camion.

- On est encore loin ? Demanda avec impatience la jeune femme rousse.


Jane n'entendit pas la phrase que lui répondit Rigsby. Une chose à l'écran avait capté toute son intention.

Il pouvait voir Red John caresser avec affection la joue de Lisbon et déposer délicatement ses lèvres sur celles de son amie. Ce geste, qui n'était en rien une agression, lui donna la nausée. Ses doigts se serrèrent sur la tablette jusqu'à ce que ses phalanges blanchissent.


- Jane ?


Son nom le fit sortir de sa torpeur. Il regarda Grace qui par un nouveau silence lui demandait ce qui se passait pour Lisbon.


- Accélère Cho, fut la seule chose qu'il fut capable de répondre.


Lorsqu'il reposa ses yeux bleus étonnemment sombres sur la tablette, il ne réalisa pas ce qu'il voyait : Red John était debout à côté de Lisbon, qui n'avait aucune blessure visible, et pianotait sur un téléphone. Il comprit ce que Red John venait de faire lorsqu'il entendit son téléphone sonner.


- Patrick Jane, se présenta-t-il après avoir appuyer d'un doigt fébrile sur la touche "accepter".


Le silence. Un silence pesant de quelques secondes qui lui coupa la respiration.


- Ferme des Connor. 6 rue de la bergerie.


Sa voix était grave, chaude, suave. Une voix de séducteur, une voix débordant d'assurance. Jane sentit son sang bouillir et avant qu'il n'est eu le temps de prononcer un mot, le bip stipulant que l'interlocuteur avait raccroché résonna à ses oreilles.

Lorsqu'il regarda de nouveau la tablette, il vit Red John sortir de la pièce et laisser le corps de la jeune femme sur le sol, sans la moindre blessure.







La dernière fois qu'ils avaient été aussi proche l'un de l'autre datait de plusieurs années, lorsqu'il était ligoté à une chaise et qu'ils se tenaient à quelques centimètres de lui. Il avait pu sentir son souffle contre sa peau mais malgré cette proximité, Jane n'avait rien pu faire pour le toucher.

Red John se trouvait seulement à cinq minutes de lui, cinq petites minutes mais une fois de plus il allait lui echapper. Il regardait avec curiosité les voitures roulant dans l'autre sens avec l'espoir de l'aperçevoir. Il ignorait à quoi ressemblait son visage mais il ne pouvait s'empêcher de penser que peut être il se trouvait dans une de ses voitures circulant dans le sens opposé. La situation était frustrante et bien qu'il savait qu'il ne devait plus penser à Red John mais seulement à Teresa Lisbon, il n'y arrivait pas. Il voulait se retrouver en face de ce meurtrier, le confronter, le tuer. Il voulait sa vengence.

Lorsque le moteur du SUV se coupa, il descendit du véhicule mais contrairement à ses collègues il ne se dirigea pas vers la ferme. Il regardait les alentours espérant y voir son ennemi. Il savait qu'il y avait aucune chance que Red John soit encore sur les lieux mais il était désespéré.


- Jane, tu viens ?


Cette voix le sortit de son observation. Rassemblant le peu de calme qui lui restait, il retrouva sa lucidité et repensa à son amie séquestrée. Après un dernier regard aux alentours, il se précipita vers l'entrée de la ferme où l'équipe et quelques agents de police locale se trouvaient.


- Tu restes derrière nous, lui spécifia Cho qui avait pris les commandes de l'opération.


Avant d'avoir eu le temps de répondre à l'affirmatif, son coéquipier pénétrait dans la ferme suivi de Rigsby et Van Pelt.

La ferme était à l'abandon. Les pièces étaient plongées dans l'obscurité, les murs poussiéreux et le peu de meubles encore présents étaient recouverts de draps. Il firent chaque pièce mais aucune trace de Lisbon.


- Par ici, cria Van Pelt qui avait trouvé une entrée menant au sous sol. Vite une ambulance ! Hurla-t-elle.


Jane se précipita vers la voix de la jeune femme rousse. Il descendit dans la pièce et vit Lisbon gisant sur le sol.


- Elle respire à peine, lui précisa Grace.


La voir ainsi, entre la vie et la mort, le paralysa. Il n'arrivait pas à faire un pas dans leur direction, n'entendait plus les officiers de police lui demandant de libérer le passage. Ce ne fut que lorsque les SMUR le poussèrent sans ménagement qu'il retrouva le sens de la réalité.


- Laissez-nous de la place, ordonna le médecin en s'agenouillant auprès de Lisbon.


Le médecin et son infirmier s'activèrent autour de la jeune femme. Ils la déshabillèrent, la scopèrent, l'auscultèrent, l'a mise sous oxygène.


- Sa tension est basse Simon, on doit la charger. Elle est bradycarde à 36 pulsations par minute.

- Passe lui une ampoule d'atropine.


Les premiers soins prodigués, ils installèrent leur patiente sur le brancard et la portèrent jusqu'à la surface. Ils avançaient aussi rapidement que le brancard le leur permettait, suivi de près par les collègues de la jeune femme.


- Comment va-t-elle ? Osa demandé Grace, très inquiète de voir sa patronne aussi faible.


L'infirmier n'eut pas le temps de répondre que le bip régulier du scope se transforma.


- Elle est en arrêt, hurla-t-il tout en montant sur le brancard.


Ses genoux de part et autre des hanches de Lisbon, l'infirmier commença un massage cardiaque.


- On s'active, ordonna le médecin qui rentrait dans le camion du SMUR.


A peine eut-il finit sa phrase que le camion démarra en trombe, laissant les collègues et le consultant de la jeune femme derrière eux sur le bord de la route.





A suivre...





Désolée pour la coupure mais sincèrement c'était trop tentant !!!!

D'abord de proposer une fic "intelligente" avec un scénario bien construit mais surtout sans "Jiiisbon bisounours/guimauve"

Maintenant que dire de ce chapitre, si ce n'est qu'il est à la hauteur des précédents, la tension monte jusqu'au final
La question qui me taraude est la suivante "pourquoi n'a t-il pas touché Lisbon, quelles sont ses intentions ?"
C'est un vrai plaisir de te lire, je vais attendre la suite avec impatience

de plus en plus cuieux comme dit johel pourquoi n'a t-il pas touchée a Lisbone je me demande quelle est est son futur plan
sinon j'ai vraiment hate de lire la suite vivement la suite

D'abord de proposer une fic "intelligente" avec un scénario bien construit mais surtout sans "Jiiisbon bisounours/guimauve"

Je ne sais pas écrire du guimauve... Du ship oui mais du guimauve non ! ! ! Les personnages n'étant pas d'une nature à l'être, je ne me vois donc pas en écrire.

La question qui me taraude est la suivante "pourquoi n'a t-il pas touché Lisbon, quelles sont ses intentions ?"

Red John est un personnage complexe et je pense que ses intentions envers Lisbon le sont tout autant ^^.

La suite ne devrait pas tarder !

Johel a écrit: Maintenant que dire de ce chapitre, si ce n'est qu'il est à la hauteur des précédents, la tension monte jusqu'au final
La question qui me taraude est la suivante "pourquoi n'a t-il pas touché Lisbon, quelles sont ses intentions ?"
C'est un vrai plaisir de te lire, je vais attendre la suite avec impatience

je plussois et il me tarde de lire la suite

L'attente était insoutenable. Deux heures qu'à présent ils étaient assis dans cette pièce sans vie avec l'espoir qu'un médecin viendrait leur donner des nouvelles de leur collègue et amie. Les murs blancs cassés, l'odeur de désinfectant amplissant ses narines lui donnaient la nausée. Il détestait cet endroit, ayant toujours eu une sainte horreur des hôpitaux et aujourd'hui ne faisait pas exception. Il devait attendre, seulement attendre qu'un membre du personnel de l'hôpital viennent les voir pour leur donner des nouvelles de Teresa. Deux heures et pourtant personne n'était venue à leur encontre. Il ignorait si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. Peut être les deux en faite.

Tous étaient assis et aucun d'eux n'avaient encore ouvert la bouche. Cho fixait la porte battante qui les séparait de la zone de prise en charge des patients, comme çi fixer cette porte pourrait la faire s'ouvrir plus tôt. Grace retenait ses larmes et les mouvements frénétiques de ses doigts sur ses cuisses reflétaient son angoisse. Rigsby surveillait la jeune femme rousse du coin de l'oeil, s'inquiétant de la voir craquer à tout moment. Se concentrer sur son amie lui permettait de ne pas perdre son calme, un moyen comme un autre de garder son self contrôle. Jane quant à lui était immobile sur un siège, les yeux dans le vide. Il tentait de rationnaliser sa peur mais il n'y arrivait pas. Les yeux humides, il faisait des efforts pour refouler ses larmes. Il ne pouvait pas se permettre de craquer.


- Tout le monde se pose la question mais je vais la formuler à voix haute. Qu'est ce qui s'est passé ?


Cho venait de prononcer l'interrogation que tous se posaient. Pourquoi Red John n'avait pas touché à Lisbon ? Pourquoi l'avait-il laissé en vie ? Pourquoi leur avait-il donné l'adresse où elle était séquestrée ? Des questions qui ne trouvaient aucune réponses rationnelles. Ils avaient beau chercher encore et encore une réponse, aucune n'était satisfaisante.


- Une idée Jane ? Demanda doucement Grace.


Dès qu'il était question de Red John, toute l'équipe se reposait sur son savoir. Bien sûr il était celui qui connaissait le mieux sa psychologie, sa façon de fonctionner. Mais cette fois-ci, il était tout autant qu'eux dans le noir, il n'arrivait pas à comprendre les motivations de ce meurtrier au sang froid.


- Je ne sais pas.


Les portes battantes s'ouvrirent sur un homme en blouse bleu portant un dossier. Ce dernier regarda la pièce où se rassemblait les familles en attente de nouvelles de leur proche et prononça d'une voix grave :


- Teresa Lisbon.

- Oui, s'exclama Grace.


Ils se levèrent d'un même mouvement de leurs fauteuils et s'approchèrent du médecin. Le pauvre homme avait une petite mine et malgré sa fatigue évidente, il tentait de garder une posture de dominant.


- Votre amie a fait un arrêt cardiaque mais nous avons réussi à faire repartir son coeur.

- Elle va bien alors ? Demanda la jeune femme rousse avec une lueur d'espoir dans le regard.

- Son état est stationnaire mais reste préoccupant. Elle est déshydratée, a un traumatisme crânien et a été droguée. Nous n'avons pas encore reçu les résultats toxicologiques et en attendant de savoir ce qu'elle a dans son organisme, on doit la surveiller de prêt pour prévenir une éventuelle décompensation.

- Mais elle va s'en sortir ?

- Si les choses évoluent comme je le pense oui. Mais nous ne sommes jamais à l'abri de complications.

- On peut aller la voir ? Osa demander Jane, qui jusque là était resté muet.


Teresa était en vie et c'était tout ce qui comptait pour le moment. Mais il devait aller la voir, il voulait la voir respirer, voir son coeur battre de ses propres yeux.


- Vous êtes de la police et étant donné les circonstances je vais faire une exception. Un seul d'entre vous peut m'accompagner mais que pour quelques minutes. Après les visites seront interdites jusqu'à ce que je le décide.


Son ton était autoritaire et bien qu'il n'aimait pas recevoir des ordres, Jane ne lui répondit pas. Il savait que le médecin agissait pour le bien être de sa patiente et comme sa patiente était Lisbon, il ferait ce qui lui était demandé.
Maintenant la question était de savoir qui d'entre Rigsby, Cho, Grace et lui allaient retrouver Lisbon. Il en mourrait d'envies mais il savait bien que les autres aussi le désiraient.


- C'est à toi d'y aller Jane. Dis lui qu'on pense à elle.


Soulagé d'être celui qui qu'irait au chevet de Lisbon, il adressa un timide sourire à ses coéquipiers et suivi le médecin.






- Vous avez quelques minutes Mr Jane.


La voir allongée dans ce lit lui serra le coeur. Elle semblait si faible qu'il avait peur de s'approcher. Retrouvant son courage, il prit une chaise et s'installa au plus prêt de Lisbon.

Sa peau était vraiment pâle, plus blanche qu'il ne l'aurait cru possible. Ses lèvres n'étaient plus aussi rosées qu'à l'accoutumer mais il savait qu'elles retrouveraient leur jolie teinte. Ses cheveux étaient emmêlés sur l'oreiller, contrastant avec le côté impeccable qu'elle arborait lorsqu'elle était au CBI. Timidement il prit sa main dans la sienne et la porta à ses lèvres.


- Je suis désolée, murmura-t-il avant de la lui embrasser.


Il ne s'était jamais permis un tel geste d'affection jusqu'à maintenant mais les circonstances faisaient qu'il ne pouvait s'empêcher de laisser tomber ses barrières. Teresa avait failli mourir et il savait que si un tel malheur devait se produire, jamais il ne s'en releverait.


- Jane.


Son nom prononçé en un souffle fit tomber une larme sur sa joue, une larme de joie de pouvoir entendre de nouveau le son de sa voix.


- Je suis là Lisbon.


Serrant sa main pour lui prouver qu'elle n'était pas seule, il sourit en voyant ses jolies yeux émeraudes le regarder.


- Eh, sourit-elle doucement en voyant le visage de son consultant.


Il pouvait voir sur son visage qu'elle était épuisée. Elle luttait pour garder ses yeux ouverts et la pression qu'elle exerçait sur sa main était très faible.


- Elle est partie, murmura-t-elle doucement.


Bien que ces mots furent murmurés, Jane les entendit. Il ne comprenait pas qui était ce "elle" et sans doute ne le comprendrait-il jamais. La seule personne avec qui elle avait été en contact était Red John et il était un homme, alors de qui parlait-elle ?
Il oublia un instant ce "elle" et repensa au tueur de sa famille. Pourquoi s'interessait-il à Lisbon ? Pourquoi l'avoir embrasser ? Pourquoi lui avait-il parler ?


- Teresa...


A l'entente de son prénom, la jeune femme ouvrit ses yeux.


- Est ce que Red John t'a dit quelque chose... J'ai besoin de savoir, lui demanda-t-il d'un ton implorant.


Le regard perdu de son ami le fit culpabiliser de lui demander une telle chose alors qu'elle n'aspirait qu'à dormir. Il la replongeait dans cet enfer qu'avait été ses précédents jours et il se sentait monstrueux. Mais il devait le faire. Pour comprendre Red John, il devait savoir ce qu'il lui avait dit.


- C'est Red John qui m'a kidnappée ?


Cette question le désarçonna. Lisbon ignorait qui était le véritable responsable de son état.


- Non Teresa... Mais Red John est venu à toi. Tu te souviens ?


Il voyait qu'elle tentait de rassembler ses souvenirs. Elle tentait de fouiller dans sa mémoire, revivant son calvaire. Son rythme cardiaque s'activa, faisant s'agiter les bips des machines, et Jane savait que ce n'était pas bon signe. Teresa s'agitait un peu et voyant qu'il était allé trop loin, il serra la main de la jeune femme pour capter son attention.


- Ce n'est rien Teresa. Il faut que tu te reposes alors ne pense plus à ça. Le plus important est que tu ailles bien.


Après un hochement de tête, elle se calma et se rendormit rapidement.






Il ne venait que très peu de fois lui rendre visite. Non pas que l'envie n'était pas présente mais le peu de temps qu'il disposait avec le CBI ne lui permettait pas de parcourir autant de kilomètres pour seulement quelques minutes, les visites étant contrôlées. Lorsqu'il la vit arriver, un fin sourire étira ses lèvres.


- Bonjour.

- Bonjour mon amour, sourit la jeune femme.


La tenue ne lui rendait pas justice. Sa combinaison informe ne mettait pas en valeur ses formes qu'il savait au combien tentatrice et la couleur orange de sa tenue ne lui allait pas vraiment au teint, mais le sourire angélique sur ses lèvres faisait oublier tous ces désagréments.


- Ca fait longtemps que tu n'es pas venu me rendre visite. Occupé peut être ? Lui demanda-t-elle avec amusement.


Elle avait raison. Depuis son emprisonnement il n'était venu que très peu de fois lui rendre la voir. Il faut dire aussi que les prisons du FBI n'était pas prêt de Sacramento et il ne disposait pas d'assez de temps pour passer comme il le désirait. De toute façon, même si il disposait de temps, le FBI ferait en sorte qu'il ne soit pas trop souvent en contact avec la jeune femme. Elle était leur prisonnière à présent et bien que lui et Lisbon avaient bataillé pour la récupérer, toutes leurs tentatives s'étaient soldées par des échecs.


- Lorelei... J'ai besoin de comprendre.


Le ton employé, plus suppliant que ce qu'il aurait voulu, intrigua la prisonnière.


- De comprendre quoi ?


Il lui avait fallut plusieurs heures pour arriver jusqu'au parloir, et ces quelques heures avaient servis à mettre en forme les questions qu'ils se posaient. Cependant à présent qu'il était en face de l'alliée de Red John, il se demandait si cette visite pourtant nécessaire était toujours une bonne idée.
Lorelei était une de ces disciples. Elle le connaissait très bien et malgré sa capture, cette dernière n'avait rien divulgué sur l'homme qu'elle aimait. Car oui son allégence pour ce meurtrier était une sorte d'amour... Bien qu'il était persuadé que Red John était incapable d'éprouver ce sentiment. Vu son attachement à cet individu, pourquoi accepterait-elle de l'aider ?


- Qu'attend-t-il de Lisbon ?


Jusque là, les questions du mentaliste étaient toujours resté concentré sur Red John. Qui il était? Qui étaient ses disciples ? Où était-il ? Jamais durant ses interrogatoires, aussi étranges soient-ils, Jane n'avait posé ce genre de questions.


- Enfin une question interessante Patrick, sourit la jeune femme. Il t'en a fallu du temps pour me la poser.


L'amusement dans la voix de son amante d'une nuit lui donna des frissons. La respiration calme, ses yeux plongés dans ceux de la jeune femme, il cherchait de trouver sa réponse.


- Tu es un petit amoureux d'elle?


Sa question résonna plus comme une affirmation. Une affirmation qu'il ne pouvait plus contredire. Le fait qu'elle sache déjà la réponse l'inquiétait car cela ne pouvait signifier qu'une chose.


- Comment le sait-il ?

- Il te connait Patrick.


Cette vérité lui donna la nausée. Red John l'observait, il en avait la certitude. Cela voulait dire qu'il était tout proche de lui.


- Alors pourquoi m'avoir réclamé la tête de Lisbon ?


Saisissant les mains de Jane, Lorelei ne put s'empêcher de rire avec tendresse.


- Voyons mon amour, il savait très bien que tu ne toucherais pas à un seul de ses cheveux. Il a juste voulu te tester et tu as réussi ce test. Patrick, quand comprendras-tu que Red John veut être ton ami. Profite du cadeau qu'il t'a fait...


Sa dernière phrase tourna en boucle dans ses oreilles.
Lorelei savait. Il ignorait comment elle pouvait savoir pour l'enlèvement de Lisbon et le comportement de Red John, mais elle savait. Ce sourire, cette lueur dans ses yeux, le timbre de sa voix, tout en elle débordait d'assurances, de contrôle.


- Comment tu sais ce qui est arrivé ?

- Mon petit doigt me l'a dit, sourit-elle avec énigme.

- Lorelei, s'énerva-t-il tout en s'avançant vers la jeune femme.

- L'entretien est finit mon amour. A une prochaine fois, sourit-elle avant d'appeler le garde pour qu'il la reconduise en cellule.


Les mains serrées sur sa cuisse, Jane tentait de garder le contrôle sur ses émotions mais c'était de plus en plus difficiles. Red John avait trouvé un moyen de communiquer avec Lorelei et cela ne pouvait signifier qu'une chose : une taupe faisait partie du personnel de la prison.






Une semaine qu'elle était hospitalisée, une semaine qui lui avait semblé une éternité. Etre allongée sur un lit d'hôpital presque 24 heures sur 24 n'était pas une chose pour elle. Elle était une femme d'action. Même pendant ses jours de repos elle trouvait toujours quelques choses à faire; le ménage, la cuisine, les courses, peu importe si elle s'occupait. Mais à l'hôpital s'occuper était très difficile. A part des mots croisés et les visites journalières de ses coéquipiers, elle ne faisait rien. Résultat elle avait été d'une humeur excécrable avec le personnel. Bien sûr elle ne leur en voulait pas de la garder pour observation, ne faisant que leur travail, mais elle n'avait pas pu s'empêcher de menacer de signer une sortie contre avis médical pour enfin pouvoir quitter ces lieux. Jane avait beaucoup ri de son comportement, lui spécifiant même qu'elle était une aussi mauvaise malade que lui. Elle avait bien entendu nier cette comparaison en lui rappelant la cécité partielle du consultant alors qu'elle n'avait plus rien. Ses fonctions vitales étaient stables, elle n'avait plus de migraines, la drogue avait totalement disparu de son organisme alors il n'y avait plus de raisons médicales pour qu'elle reste hospitalisée. Le médecin, face à son insistance, avait donc finalement accepter sa requête et la laissait rentrer à son domicile. Il avait cependant dicter quelques consignes. Tout d'abord, elle ne devait pas partir de l'hôpital seul puis elle allait devoir se reposer. Il lui avait même conseiller de prendre des vacances et de quitter la ville pour quelques jours. Elle avait été réticente à cette idée mais elle ne pouvait nier être épuisée et ces quelques jours en dehors de la ville lui feraient le plus grand bien après les récents évènements.


Enfin chez moi, pensa-t-elle tout en tournant la poignet de son appartement.


Un sourire étira ses lèvres lorsqu'elle pénétra sans son antre. Rien avait bougé de place ; le plaid qu'elle avait posé négligemment sur son canapé lorsqu'elle était partie travailler la dernière fois était toujours dans la même position, le livre qu'elle lisait trônait toujours sur sa table basse. Constater que tout était à sa place la rassura, et c'est confiante qu'elle prit la direction de la cuisine.


- Un thé ? Proposa-t-elle poliment.

- Avec un nuage de lait, se sentit-il obligé de préciser.


Amusée, elle ne lui spécifia pas qu'elle connaissait ses goûts. Elle attrapa deux tasses et prépara un thé ainsi que son café tant mérité. Le jus de chaussettes qu'ils osaient appeler du café à l'hôpital n'avait rien à voir avec le délicieux breuvage qu'elle se préparait.


- Tu n'es pas obligé de rester Jane. Je suis une grande fille.


Elle s'installa sur son canapé à côté de son consultant puis lui offrit sa tasse fumante.


- Je suis les ordres du médecin : te veiller.


Un fin sourire étira ses lèvres, amusé de voir la grimace de son amie.


- Je n'ai pas besoin d'être veiller, lui précisa-t-elle.


La légèreté de cet instant le rendit heureux. Lisbon allait bien, le médecin le lui avait certifié, et la voir ainsi, chez elle, en vie et en bonne santé était tout ce qu'il voulait.
Le fait d'être seul avec elle dans son appartement aurait pu le perturber mais ce n'était nullement le cas. La situation, la clarté nouvelle de ses sentiments ne l'aveuglait pas et ne le mettait pas mal à l'aise. Au contraire, jamais il ne s'était senti aussi bien en la présence de la jeune femme et pour une fois depuis longtemps, il se sentait à sa place et heureux.


- Un café à une heure aussi tardive n'est pas une bonne idée Lisbon.

- Je n'ai de toute façon pas envie de dormir, lui répondit-elle après avoir avaler une gorgée de liquide noir.


Il décida de ne pas la contredire. Depuis plusieurs jours, Lisbon était d'une humeur massacrante. Il ne lui en tenait pas rigueur mais il avait hâte de retrouver celle qu'il connaissait. Les vacances qui lui étaient imposés ne pouvaient être que bénéfiques.


- As tu une idée de ta destination pour les vacances ? Demanda-t-il pour changer de sujets.

- Je vais aller voir mes frères. Annabelle a vraiment hâte que j'arrive.

- Annie, rectifia-t-il en rigolant.


Teresa ne put s'empêcher de sourire à son tour. Être chez elle en compagnie de Jane était réconfortant et apaisant.

Installés l'un à côté de l'autre sur son divan, ils partageaient le moment présent, heureux de pouvoir encore le faire. Parlant de tout et de rien, ils se laissaient aller et oubliaient l'agent Lisbon et le consultant Jane. Ce soir ils n'étaient plus que Teresa et Patrick, deux amis qui avaient besoin l'un de l'autre. Elle parce qu'elle se remettait doucement, lui parce qu'il avait besoin de savoir qu'elle allait bien.


- Tu sais je crois que ce medecin avait...


Mais il ne continua pas sa phrase. La jeune femme s'était assoupie la tête posée contre son épaule. Ses longs cheveux bruns qui lui chatouillaient le menton et sa douce odeur de cannelle qui émoustilla ses narines firent accélérer les battements de son coeur. Son air joyeux et insouciant se transforma en quelque chose de plus sérieux. Sa beauté lui sauta aux yeux et il aurait tout donné pour poser délicatement ses lèvres sur les siennes. Mais il se retint. La vie, les circonstances, leurs passés faisaient en sorte qu'il ne pouvait pas se laisser aller à ses pulsions. Il l'aimait comme il ne pensait plus pouvoir aimer et c'est parce qu'il éprouvait ce fort sentiment à son égard qu'il ne ferait aucun pas vers elle. Il l'aimait mais n'était pas prêt pour une histoire et elle non plus, il le savait. Ils se feraient plus de mal que de bien.

Il tenta un geste de dégagement mais la jeune femme se resserra instinctivement contre lui. Les mains agrippées à sa poitrine, il se décida à rester encore quelques instant auprès d'elle. Cherchant une position plus agréable pour lui comme pour elle, il se laissa glisser le long du dossier du divan jusqu'à être totalement allongé, la tête de Teresa reposant à présent sur son torse. D'un geste, il prit le plaid se trouvant à sa tête et le posa sur leurs deux corps enlaçés. Certes il ne tenterait rien avec elle mais la situation était des plus agréables. Après une dernière caresse dans ses cheveux bruns, il s'endormit à son tour, un doux sourire sur les lèvres.






Bon voilà la fin de cette fic et j'espère que vous n'êtes pas déçu... Mais rassurez-vous, il y a une suite à cette fic car bon il y a trop de questions sans réponses. On peut dire que cette fic pourrait être une fin de saison... lol


Rassurez vous, le prologue de la suite qui se nomme " Sur la corde raide" sera posté dans la semaine, peut être même ce week end !

ohhh trop belle fin elle super mignone bravo j'ai hate de lire l'épilogue et donc la suite c'est vrai que tu ne pouvais pas nous laisser avec toutes ses questions

j'ai adorée!! il manque plus que le bouquet final!!

Quel final
Du "jisbon" tel que je l'aime, par légères touches, des frôlements, des non-dits...un sourire
Il est clair que l'apparition de Loreleï semble une étape important dans le plan de
Mais pourquoi ? et pourquoi ces insinuations à propos de Jane et Lisbon ?
Tout comme dans la série on reste sur sa faim
Je vais guetter la fic suivante

coucou...une fin de saison,
tu m'as oté l'expression de la bouche: je verrai tout à fait ce genre de scène à la fin de l'avant dernière saison de Mentalist par exemple; Jane un peu perdu dans ses sentiments; LIsbon affaiblie mais qui promet de revenir au taquet, bcp de questions sans réponse (pour l'instant!) ...
Bref, un dernier chapitre magistral à l'image du reste de la fic.

Donc si je comprends bien, Sheperd est "out" de toute façon, emprisonné à vie je suppose. RJ a de grandes ambitions (malsaines à n'en pas douter pour Lisbon ) et Lorelei est plus mystérieuse que jamais.
J'ai d'ailleurs adoré que tu aies intégré son personnage et la petite phrase issue de la promo du 5x01...c'était parfait!!!

Pour LIsbon, quand elle évoque "elle est partie", je suppose qu'elle parle de sa mère (ou du moins du fantôme qui l'avait soutenu )

En tout cas bravo pour cette fic brillamment menée et je file de ce pas lire le début de la suite (qu'apparemment tu as postée, c'est ça qu'il y a de bien par rapport à Bruno, c'est qu'avec toi on n'est pas obligé d'attendre 4 mois d'été pour que la nouvelle saison redémarre )

BRAVO ET ENCORE MERCI DE CES BEAUX MOMENTS DE LECTURE QUE TU M'AS PROCURES.

super fanfic ! vivement la fic suivante !!! Bravo !


NB : HS mais dans la vie, tu bosses dans le médical ou paramédical n'est ce pas?

Paramedical.

Wahou! Je viens tout juste de découvrir ta fic, elle est géniale! Vraiment, c'est bien écrit et tout, l'histoire est super cohérente et pas de jisbon "gnangnan". ça met la barre haute! ^^
Du coup, ça me donne très envie de lire la suite :)

Mais où est la suite?

Salut,

Tu trouveras la suite en NC-17 (interdit au moins de 17 ans ce qui n'est pas ton cas), à cet ENDROIT